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Rédaction scientifique

L COMPAORE
Ing Géologue
Objectifs du cours
A la fin du cours, les apprenants doivent:

 avoir acquis des compétences dans le domaine de la


collecte d’informations provenant de différentes sources
(Quoi faire? Où ? Comment retrouver? Comment gérer?);

 s’être approprié les principes et procédés de la rédaction


scientifique;

 être capables de construire le plan d’un mémoire de


Licence ou Master.
Chapitre 1: Principes et procédés
de la rédaction scientifique
1.1. Principes fondamentaux de la communication
scientifique
a) Pourquoi publier?
 Faire valider ses résultats;
• Apport de connaissances nouvelles;
• Intérêt de ces connaissances pour la communauté scientifique et la société;
• Robustesse et la pertinence des méthodes mises en œuvre;

 Faire connaitre ses résultats;


 Contribuer au progrès de la science;
 Se faire connaitre;
Formaliser ses résultats;
Et poursuivre sa recherche…
b) Publics cibles
 Chercheurs ;
 Enseignants-chercheurs ;
 Etudiants ;
 Gestionnaires de recherche ;
 Techniciens ;
 Agents de vulgarisation ;
 Décideurs politiques ;
 Donateurs ;
 Producteurs.
1.2. Les règles d’or de l’écriture scientifique
• Ecrire avec le lecteur dans la tête;
• S’assurer que nos phrases ne peuvent être
interprétées que d’une seule façon;
• L’information est plus facilement comprise si
elle est placée là où le lecteur l’attend;
• L’information de tête détermine ce que le
lecteur retiendra du paragraphe.
• Toute information doit être identifiable,
spécifique, vérifiable et reproductible.
Attention à la ponctuation!!!!
Exemples :

"L’élève dit : l’inspecteur est un âne";


"L’élève, dit l’inspecteur, est un âne".

"Il regarde passer les enfants de


l’école";
"Il regarde passer les enfants, de
l’école".
"J’ai taillé tous les arbres qui étaient
sans fruits" ;

"J’ai taillé tous les arbres, qui étaient


sans fruits".

Gardez, pas tuer.


Gardez pas, tuer.
Nous écrivons pour être lus! Il faut donc
savoir que notre lecteur est comme nous:
 Pressé : il doit pouvoir saisir l’essentiel très
vite;
 Paresseux :
• il ne veut pas faire d’efforts pour
comprendre;
• déteste le jargon, les implicites…;
Anxieux : il veut savoir où on l’emmène,
attend que la voie soit clairement balisée, la
plus directe possible.
Le mémoire doit être:
Lisible: choix judicieux du vocabulaire,
syntaxe ne demandant pas au lecteur des
efforts inutiles de mémoire.
Clair: texte compréhensible, cohérent et sans
ambigüités.
Précis: la précision ne laisse aucune place à
l'approximation et au doute.

Relu avant d’être soumis.


Pour produire un texte clair, il convient :

 d’employer un langage simple, clair, concis, concret;

 d’éviter les ambiguïtés et les répétitions;

 d’utiliser un langage spécifique et non vague;

 d’éviter le jargon spécialisé;

 d’éviter les pléonasmes (redondances inutiles): car


en effet, comme par exemple, voire même, monter en
haut, monopole exclusif, etc.;
Pour produire un texte clair,il convient (suite) :

 d’utiliser des verbes actifs;


 d’éviter des sujets « irréels » ou abstraits;
 de développer les sigles au premier usage
(notamment s’ils doivent être utilisés souvent);
 de conserver un vocabulaire cohérent et
d’employer les mêmes mots pour les mêmes
choses;
 de construire des phrases courtes (30 mots
maximum) avec des mots courts.
Éviter les constructions qui peuvent créer de la
confusion.

Au lieu d’écrire :
"Avec les quantités de résidus de récolte disponibles, un
maximum de 8, 54, 98 et 76% des ruminants, respectivement
dans les zones sahélienne, subsahélienne, nord et sud-
soudanienne, pourraient être entretenus pendant la saison
sèche",

Ecrire plutôt :

"Avec les quantités de résidus de récolte disponibles, un


maximum de 8% des ruminants de la zone sahélienne, 54% de
la zone subsahélienne, 98% de la zone nord-soudanienne et
76% de la zone sud-soudanienne, pourraient être entretenus
pendant la saison sèche."
a) Ethique scientifique

Ethique scientifique : c'est l'ensemble des règles


implicites,acceptées par la communauté scientifique.

 faire montre d’honnêteté et de rigueur


scientifique dans la collecte, l’analyse et
l’interprétation des données ;

 l’auteur scientifique reste toujours propriétaire de


ses résultats et de son texte: il faut le citer
obligatoirement . Sinon, c’est du plagiat, du vol!
1.3. Rédaction des différentes parties du mémoire

 Un titre pour accrocher;


 Une introduction pour intéresser;
 Des méthodes pour crédibiliser le message;
 Des résultats pour apprendre quelque chose aux
autres;
 Une discussion pour donner la portée et les
implications de ces résultats;
 Une conclusion pour confirmer son intérêt.
a) Mémoire de Licence ou Master

Le mémoire de Licence ou Master est une


démonstration écrite d’une recherche
soutenue,développant une hypothèse
donnée.Cette démonstration se
caractérise principalement par sa critique
approfondie de la littérature, ainsi que
l’analyse des résultats d’une série
d’expériences visant à démontrer les
hypothèses.
b) Article scientifique

Mémoire de Licence et Master,


plus succinct.
c) Rapports annuels d’activités
Il existe plusieurs types de rapports
d'activités:
Rapport journalier
Rapport mensuel
Rapport annuel
Les rapports annuels contiennent
desdescriptions directes du travail
réalisésur une période de 12 mois. L’intention
n’est pas de prouver une hypothèse,
mais de décrire les activités, et
dejustifier les dépenses budgétaires.
d) Communications orales et affichées
Les conférences permettent aux
scientifiques de présenter des résultats
de recherches qui sont encore au
stade préliminaire, mais qui affichent
cependant des développements
intéressants.
 présentation succincte des méthodes
et, surtout, des résultats;
 réflexions personnelles.
e) Documents de travail

Document de travail ou Rapport


technique: rapport préliminaire d’une
partie de la recherche, afin de
partager des idées sur un sujet ou
pour obtenir des commentaires avant
de le soumettre à une conférence ou
une revue académique évaluée par
des pairs.
f) Bulletins d’information

Le bulletin d’information permet de


communiquer rapidement les faits qui
présentent un intérêt pour ses lecteurs.
Il y a peu d’accent sur la justification ou
la méthodologie.
Ayant habituellement un lectorat plus
général, les bulletins d’information ne
devraient jamais être considérés
comme des substituts de réelles
publications de résultats de recherche.
g) Différentes parties du mémoire
Avant propos
 Remerciements; Dédicace
 Table des matières; Liste des tableaux
Liste des figures
 Résumé/Abstract;
Liste des photos
 Introduction; Sigles et abréviations
 Synthèse bibliographique;
 Matériels et méthodes;
 Résultats;
 Discussion;
 Conclusion.
h) Le titre

 C’est le vecteur de l’information nouvelle;

 Annonce le contenu du mémoire: contient


l’information principale du mémoire exprimée
par des mots dont les plus informatifs sont en
position forte;

 Doit être court (10 à 15 mots).


i) Indépendance du titre
 Le titre doit être indépendant du mémoire car il
ne se promène pas toujours avec le corps du
mémoire;

 Il doit pouvoir être compris sans se référer au


mémoire;

 Il ne doit pas comporter d’abréviations non


standardisées;

 Les noms latins des espèces végétales et


animales doivent toujours être mentionnés.
Exemple de titre

Effets de la poudre de chenilles de


karité sur la production laitière du
zébu à Makognadougou (Burkina
Faso).
Effets de la poudre de chenilles de
karité (Cirina butyrospermii Vuillet)
sur la production laitière du zébu
(Bos indicus L., 1758) à
Makognadougou (Burkina Faso).
j) Méthode pour trouver un titre

 Quelle information nouvelle veut-on faire


passer ?;

 Transformer le texte de cette information en


titre;

 Les premiers mots du titre sont les plus


importants;

 Relier entre eux, les termes choisis (utiliser un


verbe si possible).
Le titre d’un mémoire peut avoir trois structures:

 une succession continue de termes sans verbe : "Effet


du phosphate naturel de Kodjari sur la production foliaire
du moringa (Moringa oleifera Lam.) à Farabo-ba (Burkina
Faso)";

 un titre général et un titre spécifique: "Produits


dérivés du karité (Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn.) :
obtention et consommation en milieu rural Malien";

 une phrase : "La salaison augmente la digestibilité de


Andropogon pseudapricus Stapf." chez la chèvre (Capra
hircus Linnaeus, 1758) de Maradi.
k) Rédaction des différentes partiesdu
mémoire

Schéma principal pour les mémoires:


Structure IMRED (Introduction, Matériel,
Résultats et Discussion).
 Remerciements: Qui a contribué au travail?;
 Introduction: L’origine du travail et ses objectifs?;
 Matériels: Les sources utilisées?;
 Méthodes: Qu’est-ce qui a été fait et comment?;
 Résultats: Qu’est-ce qui a été obtenu?;
 Discussion: Qu’est-ce que cela signifie?;
 Conclusion: Quelles sont les conséquences des
résultats?;
 Références: À qui a-t-on fait référence dans le texte?
1.3.1. Remerciements
Lister par ordre décroissant du rôle
joué.
1.Institution de formation;
2.Institution de financement;
3.Responsable de la structure d’accueil;
4.Maître de stage;
5.Directeur de mémoire;
6.Techniciens de laboratoire ou de terrain;
7.Biostatisticien;
8.Etc.
1.3.2. Table des matières

Sommaire ou Table des matières?

Ne pas confondre:
Sommaire: grands points du
mémoire.

Table des matières: plan détaillé du


mémoire.
Sommaire
Avant propos………………………………………….i
Dédicace ……………………………………………..ii
Remerciements ………………………………….….iii
Liste des tableaux ………………………………….vi
Liste des figures …………………………………….vi
Liste des photos ………………………………...….vii
Sigles et abréviations ……………………….…….viii
Introduction générale ……………………………….1
Chapitre I. Synthèse bibliographique …………...4
Chapitre II. Matériels et méthodes…………...…15
Chapitre III. Résultats – Discussion……….....…25
Conclusion générale………………………......…...55
Références citées…………………....................…57
Table des matières
Avant propos………………………………………….i
Dédicace ……………………………………………..ii
………………..
Introduction générale ……………………………….1
Chapitre I. Synthèse bibliographique …………...4
1.1. Importance de l’élevage au Sahel
1.2. Systèmes d’élevage au Sahel et modes
de conduite du bétail
1.3. Contraintes de l’élevage au Sahel
1.4. Effet du changement climatique sur les SE
Chapitre II. Matériels et méthodes…………...…….15
2.1. Matériels d’étude………………….......…25
2.2. Méthodes utilisées..……………......…...55
…………………
1.3.3. Le Résumé
Un résumé informatif devrait répondre aux
questions suivantes :
1.Pourquoi avez-vous commencé ?;

2.Qu’avez-vous fait, où et comment ?;

3.Qu’avez-vous trouvé ?;

4.Que signifient vos résultats ?

5.Quelle conclusion en avez-vous tiré?

6.Quels sont les termes les plus spécifiques de


votre mémoire?
a) Mots clés

Choisissez les termes les plus importants et


les plus spécifiques que vous pouvez trouver
dans votre mémoire.
Pour aider les lecteurs à trouver votre
document, n’incluez pas de termes trop
généraux comme "sol" ou "pomme de terre",
mais soyez spécifique afin de permettre aux
lecteurs de se concentrer sur votre travail.
Les mots essentiels du titre peuvent être
répétés dans les mots clés.
b) Contenu du Résumé
1. Problématique;
2. Site d’étude;
3. Objectif du mémoire;
4. Méthodes d’étude;
5. Principaux résultats;
6. Principale conclusion;
7. Mots clés (3 à 5 mots ou expressions).
Le résumé doit être écrit en un seul
bloc, sans paragraphes.
Travaux dirigés

Identifiez en petits groupes (02)


personnes, les éléments structurants
du Résumé, et dire si celui-ci est
conforme aux règles de la rédaction
scientifique.
RÉSUMÉ
Le présent travail a été conduit à Sikasso,de
mars à décembre 2017.
Les résultats obtenus montrent que :
-La poudre des feuilles du moringa a un effet
stimulant sur les acini;
-En fonction des races, la production de lait a
augmenté de 5 à 15%.
-Lorsque le taux d’incorporation des feuilles de
moringa dans la ration alimentaire est supérieure
à 30%, des diarrhées sont observées chez les
veaux âgés de moins de 6 moins.
1.3.4. Introduction

Introduction: énoncé du problème


que l’on a résolu, et non celui du
problème que l’on veut résoudre.
Le temps des verbes dans
l’introduction est le passé, sauf
lorsque l’on rapporte une réalité
généralement admise ; dans ce
dernier cas on utilise le présent.
a) Buts de l’Introduction:

 Poser la problématique abordée:


• Résumer brièvement la revue de littérature
appropriée (ce qui a été fait et ce qui n’a pas
été fait);

• Persuader le lecteur que le sujet est important


et l’objectif justifié;

• Partir du général au spécifique: présentation


du problème, de l’échelle continentale voire
mondiale, à l’échelle locale (exemple);
 Montrer la pertinence et l’originalité du
travail, afin que le lecteur ait envie de lire la
suite du mémoire:
• Mettre en exergue l’écart de connaissance
dans la littérature;

• Poser les questions de recherche;

• Expliquer le cadre conceptuel de la recherche.


 Présenter les objectifs poursuivis par
l’étude:
• Objectif général;

• Objectifs spécifiques;

Présenter les hypothèses de recherche;

 Présenter les différentes parties du mémoire


.
b)Caractéristiques de l’introduction:

• Persuader le lecteur que le sujet est important et


l’objectif justifié;
• Expliquer le cadre conceptuel de la recherche;
• Orienter le lecteur en résumant brièvement la revue de
littérature appropriée;
• Donner une idée au lecteur sur ce qui a été fait et ce
qui n’a pas été fait.
• Mettre en exergue l’écart de connaissance dans la
littérature;
• Structure en entonnoir allant du général (le connu) au
spécifique (non connu).
1.3.5. Synthèse bibliographique
1.3.5. Synthèse bibliographique
Objectifs:
 Etat des connaissances sur le sujet;
• Que sait-on?
• Que reste-t-il à savoir?
 Analyse critique des connaissances;
• Ce que l’on sait est-il suffisant?
•Ce que l’on sait concerne-t-il mon
contexte?
 Identification des questions non abordées ou
insuffisamment abordées;
 Affinement de la problématique.
Travaux dirigés N° 2

Cartographie géologique détaillé dans le permis de


recherche minière à wayen(zorgo)

Si le stage porte sur le thème ci-dessus,


sur quels aspects portera votre synthèse
bibliographique? Quel sera le plan détaillé
de rédaction?
1.3.6. Matériels et méthodes d’étude

 Décrire avec précision, le matériel d’étude


et les méthodes de travail (temps passé );
 Ne pas décrire les procédures analytiques
déjà publiées: citer la référence originale
et préciser éventuellement les
modifications;
 Ce chapitre doit être suffisamment précis
pour qu’un lecteur puisse reproduire le
travail qui est rapporté.
1.3.6.1. Présentation du site d’étude
 Situation géographique des sites:
localisation, coordonnées GPS;
 Justification du choix des sites;
 Climat (Pluviosité, Température, Vents, etc.);
 Sols;
 Végétation ligneuse et herbacée: types,
principales espèces, production primaire,
etc.;
 Population: composition, effectif, croissance,
activités, etc.
Exemple:
Les sites d’étude sont situés au Niger (Afrique de
l’Ouest), dans quatre départements de deux régions de
la bande Sud : Aguié (situé entre 7°13’ et 8°09’ de
longitude Est, et 13°13’ et 13°20’ de latitude Nord),
Gazaoua (situé entre 7°54’de longitude Est, et 13°31’ de
latitude Nord), Matameye (situé entre 8°10’ et 8°45’ de
longitude Est, et 13°08’ et 13°43’ de latitude Nord), et
Bandé (situé entre les latitudes de 8° et 10° Est, et les
longitudes de 13° et 15° Nord) (Carte 1).
Carte 1: Localisation des sites d’études (Pini et Tarchiani (2007).
1.3.7. Résultats

Résultats = description de ce qui est


arrivé lors des expériences. Il ne
s’agit donc pas d’interpréter les
résultats (cela se fait plus tard dans la
section Discussion), mais de les
présenter.
Le texte du chapitre Résultats permet:
d’extraire et de présenter les informations
contenues dans les tableaux et figures;

de présenter les données autres que celles


des tableaux et figures;

Le temps des verbes doit être le passé.


 Sélectionner ensuite les
plus représentatifs;

 Préparer les résultats sous forme de


tableaux et figures avant de commencer à
écrire;

 Présenter seulement les résultats (pas de


comparaison avec ceux de la littérature);
 Le texte ne doit pas répéter l’information
contenue dans le tableau, et/ou dans la
figure: Ne pas reproduire d’ennuyeuses listes
de statistiques dans le texte quand elles sont
déjà présentes dans les tableaux.

 Décrivez les résultats généraux et non


chaque valeur de façon individuelle;
Ne dites pas :
« Les résultats de l’expérience A se trouvent
dans le Tableau 1. »

Dites plutôt :
« Le traitement utilisé dans l’expérience A, a
donné un rendement supérieur de 50 % par
rapport au témoin (Tableau 1). »
a) Les tableaux

"Un bon tableau vaut des centaines de mots.


Un mauvais tableau peut perturber plus qu’il
ne communique." (Montagnes, 1991).

Les tableaux permettent de présenter


des données numériques précises.
a) Les tableaux (suite)
 Titre, avec un numéro de tableau (chiffre
romain) et une légende. Le titre doit être
placé au dessus du tableau;
 Têtes de colonnes, et têtes de lignes bien
identifiées et placées par ordre ascendant ou
descendant, ou par ordre alphabétique;
 Notes de bas de tableau où sont indiquées
les informations complémentaires;
 Chaque tableau doit être mentionné dans le
texte.
 Un tableau doit se suffire à lui-même (Titre clair et
concis, qui indique immédiatement son contenu au
lecteur; Têtes de colonnes, et têtes de lignes bien
identifiées);
 Utiliser la même séquence de colonnes et de
rangées dans les tableaux présentant des
informations similaires;
 Utiliser les mêmes unités, les mêmes symboles et
la même terminologie dans le texte, les tableaux et
les graphiques. Par exemple, ne pas utiliser pas t/ha
dans un tableau, puis kg/ha dans le texte;
 Traitez les informations dans le même sens que
dans les tableaux ou les Graphiques.
En commentant le tableau, facilitez la tâche du
lecteur : expliquez ce que les données montrent, et
ne vous attendez pas à ce qu’il comprenne par lui-
même.
Par exemple, n’écrivez pas:
"Les résultats du test de rationnement sont résumés
dans le Tableau 1".

Dites-leur plutôt ce que le Tableau 1 montre:


"Incorporer 10% de poudre de gousses de Piliostigma
reticulatum dans la ration, donne le meilleur GMQ
(Tableau 1)".
a1) Questions pour l’élaboration de
tableaux de bonne qualité:
 Pourquoi le tableau est-il inclus?;
 Que montre-t-il?
 Le tableau est-il complet en lui-même?
 Le tableau se suffit-il à lui-même sans le reste du
texte?
 Le tableau se rattache-t-il correctement au texte?
 Le tableau est-il bien placé et référé dans le texte?
 Le titre est-il clair, concis et pertinent?
 Les titres des rangées et des colonnes sont-ils
corrects et appropriés?
b) Les figures
Les graphiques illustrent le mieux
les tendances et les relations entre
des séries de variables.
"Une image vaut dix mille mots."
(Proverbe chinois: in Bartlett, 1955)

Les schémas et les photographies


fournissent des preuves frappantes des
découvertes de la recherche.
Les illustrations présentent l’information
d’une manière facile à lire et rapide à
comprendre. Elles doivent donc
présenter très nettement des données,
être simples et claires afin que les
lecteurs puissent immédiatement
comprendre le message.
b) Les figures (suite)

Les figures doivent être indépendantes du


texte (elles doivent être comprise sans lire le
texte);

 Les figures sont numérotées en chiffres


arabes dans l’ordre d’apparition dans le texte ;
 Chaque figure doit avoir un titre placé en
dessous de cette dernière et une légende ;
 Chaque figure doit être mentionnée dans le
texte.
Les bonnes illustrations doivent :
 être simples et claires ;
 contenir des légendes pertinentes ;
 être indépendantes du texte et des
autres illustrations ;
 être visuellement attirantes et non
surchargées ;
 être organisées de la façon dont sont
présentées les données.
c) Types de graphiques
c1) Graphiques linéaires: démontrent les
relations entre les données ou les comparaisons
dynamiques.

Figure 1: Zone et production de riz en Côte d’Ivoire.


c2) Graphiques en barres et
histogrammes:comparent les qualités.

Figure 2: Taux de croissance et valeurs des importations dans les grands pays
consommateurs de riz en Afrique de l’Ouest.
c3) Graphiques à sections (ou camemberts):
illustrent les proportions d’un tout. La relation
entre les sections est claire.

Figure 3: Consommation totale de riz en Afrique (moyenne 1988–1990).


d)Cartes:
utilisées pour exposer la répartition de données
quantitatives ou qualitatives ou pour illustrer
dessites de recherche ou d’autres localités.
e) Dessins
utilisés pour illustrer des objets ou des
spécimens ou pour représenter des données.
1.3.8. Discussion

La discussion est à la fois une analyse critique


des résultats originaux rapportés dans le
mémoire, mais aussi de ceux déjà publiés.

C’est la partie du mémoire où l’auteur


exprime librement sa pensée.
La Discussion est la section la plus
importante, la plus réfléchie et la plus
exigeante du mémoire.

Vous devez, à partir des informations les


plus pertinentes, y interpréter vos
résultats pour vos lecteurs afin qu’ils
puissent comprendre la signification de
vos découvertes.
Dans la Discussion, vous devez répondre aux
questions suivantes :
 Que signifient mes résultats ?;
 Pourquoi cela est-il arrivé ?;
 Quelles en sont les conséquences
(implications) ?
La Discussion consiste à:
 Identifier les résultats les plus significatifs;
 Interpréter les résultats clairement, de manière
concise et logique (donner la signification des
résultats);
 Analyser les résultats au regard de la revue
bibliographique (état de l’art);
 Expliquer les raisons possibles de la contradiction;

Donner les limites de la recherche (dispositif


expérimental; nombre d’observations, analyse
statistique, etc.).
Attention!!!!

 Commencer la Discussion en rappelant les


objectifs de la recherche au lecteur;

 Ne pas répéter les références aux tableaux


et figures.
1.3.9. Conclusion
 Rappel de la problématique;
 Rappel des principaux résultats;
 Dire si les hypothèses ont été vérifiées;
 Dire si le but du travail exposé à la fin de
l’introduction a été atteint ou non;
 Donner les implications des résultats pour
la Recherche, pour les populations et les
décideurs politiques;
 Faire des recommandations à l’endroit des
populations, des OP, des Organismes de
développement, et des décideurs politiques;
 Donner les limites (insuffisances, faiblesses)
de l’étude;
 Formuler des perspectives (Nouvelles voies
de recherche, applications pour ledéveloppement).

Ne pas mentionner de nouveaux résultats


pour la 1ère fois, ni se référer à la littérature.
1.10. Références citées

Références citées: ensemble des articles


de recherche, des livres et ouvrages écrits
sur un sujet bien précis, que l’auteur a
consulté et utilisé pour la rédaction de son
mémoire.

L’expression "Références citées" est préférée


aux expressions «Références
bibliographiques, Bibliographie,Références,
etc.", impropres et trop générales.
La citation de tout document sous-entend
que celui-ci a été lu et exploité par l’auteur.

S’assurer que toutes les références


mentionnées dans le texte sont toutes
reportées dans la liste des références,et
inversement.
a) importance des references citées
Les références citées sont importantes pour trois raisons:

dans le chapitre "Introduction",elles


renseignent sur le contexte des études;
dans le chapitre "Matériel et Méthodes",
elles permettent de se référer aux
travaux cités et de rassurer sur la
pertinence des méthodes utilisées;
dans le chapitre "Discussion", elles
permettent de rapporter les travaux
effectués par d’autres auteurs.
b) Systèmes de références
Près de 250 systèmes de références ont été
répertoriés, mais les plus utilisés sont :

 le système «auteur-date», aussi appelé « système


de Harvard»(c’est le plus ancien et le plus utilise);
 le système numérique séquentiel, qui a une
variante connue sous le nom de système de
Vancouver;
 le système alphabétique-numérique, qui est un
système hybride des deux précédents.
b1) Le Système «Auteur-Date»ou
système deHARVARD

b1.1) Comment citer les références


dansle texte?
 Un auteur: Ibrahim (1990) ou (Koné, 1990);

 Deux auteurs: Traoré et Garba (1978), ou (Traoré


et Garba, 1978);

 Trois auteurs et plus: Zongo et al. (1990) ou


(Zongo et al., 1990).

« et al. » = abréviation du latin « et alii » = et collaborateurs

Si un auteur a plus d’une publication citée la même


année, inclure une lettre minuscule après la référence
Traoré
: (1990a) ou (Traoré, 1990b).
Exemple 1:
L’espèce Moringa oleifera a des
vertus thérapeutiques (Ibrahim,
2005; Koné, 2014).

Exemple 2:
Comme l’ont indiqué Ibrahim (2005)
et Koné (2014), Moringa oleifera a
un intérêt thérapeutique pour les
populations .
b1.1.1) Si vous citez un Article périodique
 Nom de l’auteur, suivi des initiales du prénom;
 Année d’édition;
 Titre complet de l’article;
 Titre non abrégé du périodique;
 Volume, numéro, pages de début et de fin de
l’article.
Exemple:
Chopart J.-L., 1983. Etude du système racinaire
du mil dans un sol sableux du Sénégal.
L’Agronomie tropicale, 38 (1) :37-51.
b1.1.2) Si vous citez un Livre
 Nom de l’auteur;
 Année d’édition;
 Titre, lieu d’édition [ville et pays];
 Editeur;
 Nombre de pages.

Exemple:
Fauconnier R. et Bassereau D.,1970.
Lacanne à sucre.Paris,France,
Maisonneuve et Larousse, 468 p.
b1.1.3) Si vous citez un Extrait d’un ouvrage à auteurs
multiples
 Nom de l’auteur;
 Année d’édition;
 Titre du chapitre;
 Titre de l’ouvrage;
 Responsable d’édition;
 Lieu d’édition [ville et pays], éditeur, pages de
début et de fin de l’extrait..
Exemple:
Kouyaté H.G., 2014. Effet de la poudre de moringa
(Moringa oleifera) sur la croissance du veau. In La
production laitière en Afrique, Kassamba J.C. et Malam
I. (Ed.), Niamey, NIGER, Presses Universitaires, pp.
107-128.
b1.1.4) Si vous citez un Mémoire
 Nom de l’auteur;
 Année de soutenance;
 Titre du mémoire;
 Nature du diplôme (Licence,Master, Doctorat, etc.)
 Lieu de soutenance;
 Nombre de pages.
Exemple:
Hamidou O., 2019. Effet du changement climatique sur
les performances zootechniques et économiques des
caprins: cas de la chèvre rousse de Maradi à Dosso
(Niger). Mémoire de Master en Pastoralisme,Centre
régional AGRHYMET/CILSS, Niamey (Niger), 67 p.
Les références sont classées sans numéro d’ordre,
selon l’ordre alphabétique de la première lettre du
nom du premier auteur du document.

Exemple :
Batoli F., Philippy R. et Burtin G., 1988. Aggregation in soils
with small amounts of swelling clays. I-Aggregate stability
Reprinted from Journal of Science, 39 ; 24 p.

Dagnelie P., 1973. Théorie et méthodes statistiques. Applications


agronomiques. Vol.II, 463p.

Sylla O., 2014. Evaluation des performances agronomiques et


économiques du placement profond de l’urée en riziculture
irriguée a Kilissi (Guinée). Mémoire de Mastère en Gestion
durable des terres, Centre régional AGRHYMET/CILSS, Niamey
(Niger), 47 p.
S’il existe plusieurs références avec le même
premier auteur, elles sont classées selon l’ordre
alphabétique de la première lettre du nom du
deuxième auteur et ainsi de suite.
Exemple :
Konaté Y. et Diarra C., 1990. Campagne Panafricaine
de lutte contre la peste bovine. Sérosurveillance de la
peste bovine en Côte d’Ivoire …;
Konaté Y. et Diby K. D., 1996. La séro-surveillance
des anticorps anti-virus bovipestique chez les bovins en
Côte d’Ivoire…;
Konaté Y., Guinanbeye N.E. et Malame. S., 1994.
Immunologic relationship between rinder pest…
Si on a les mêmes auteurs pour des références
différentes, et des années de publication différentes,
les références sont classées dans l’ordre de l’année
de publication en commençant par l’année la plus
ancienne.
Exemple :
Kane A. et Biah I., 1990. Dynamique des systèmes
agropastoraux dans le terroir de Kourouma (Burkina
Faso)…;
Kane A. et Biah I., 1993. Problématique des espaces
agrosylvopastoraux dans la région du lac Tchad…;
Kane A. et Biah I., 1999. Amélioration des performances
de reproduction des bovins Tchadiens par l’utilisation de
la Prostaglandine F2α …
Si on a les mêmes auteurs avec les mêmes années
de publication pour des références différentes, les
références sont classées en ajoutant «a, b, c, d, …»
après l’année de publication et classées dans cet
ordre.
Exemple:
Diaoune M. L. et Adjalogo A.T., 1991a : Production et
transformation du manioc en Afrique de l’Ouest…

Diaoune M. L. et Adjalogo A.T., 1991b : Perte dans les


systèmes de stockage du manioc…

Diaoune M. L. et Adjalogo A.T., 1991c : Transformation


traditionnelle de manioc au Bénin…
Web graphie
 Auteur, date, titre;

 URL: http://www. …………………

 Date (voire heure) de consultation.

FAO, 2004. Fertilizer development in support of the


comprehensive Africa agriculture development
programme (CAADP). 23rd regional conference for
Africa. Johannesburg, South Africa, 1-5 March 2004.
(http://www.fao.org/docrep/meeting/008/J1662e.htm;
Consulté le 25 mai 2010 à 10h30 GMT)
1.3.11. Annexes

Présentation d’informations
détaillées pouvant aider à
la compréhension ou à
la vérification des résultats.
Chapitre II. Présentation orale

Pourquoi une présentation oral?


• opportunité de communiquer les
résultats de ses recherches et ses
idées;
• possibilité se nouer des contacts utiles;
• rehausser sa réputation.
La présentation orale des résultats de recherche est
une méthode importante pour une communication
efficace des résultats de recherche, qui:
 permet au public de voir, d’écouter et d’entendre
l’orateur en un temps limité ;

 utilise des visuels pour améliorer le processus de


communication ;
 permet une interaction mutuelle entre l’orateur et
les auditeurs en vue de faciliter la
communication.
2.1. La préparation avant l’exposé
Pour un exposé oral, il y a trois types de
préparation à entreprendre :

• la préparation mentale ;

• la préparation du message ;

• la préparation du support électronique.


a) Préparation mentale

Il faut d’abord que l’orateur se prépare


mentalement à l’exposé oral, afin
d’acquérir la maîtrise de soi et d’éviter
le trac le plus possible. Il y a trois façons
complémentaires d’y arriver :
1. Bien maîtriser son sujet et veiller à ce qu’il ne
demeure pas de concepts ou de procédures
flous ; un auditoire décèle généralement
facilement les points faibles de la personne qui
présente lorsque cette dernière cafouille, ou
tente d’escamoter ou de minimiser un point
relativement crucial ;

2. Se convaincre d’être le spécialiste de la question


traitée, contrairement aux personnes de
l’auditoire ;

3. Essayer de prévoir les questions possibles de


l’auditoire.
b)Préparation du message
Il faut préparer la matière de l’exposé de la
façon suivante :

• Faire un plan précis du message à véhiculer ;

• Mettre l’accent sur les points essentiels du


message ou les idées principales ;

• Habiller ces idées principales de quelques


idées secondaires uniquement ;
• Ecrire lisiblement ces points sur des fiches
aide-mémoire ;

• Expérimenter l’exposé au préalable


devant quelques collègues.
c) Préparation du support électronique

Il est fondamental de :
• Veiller à ce que le matériel présenté soit
facilement lisible par l’auditoire ;

• Veiller à ce que les personnes de l’auditoire ne


soient distraites par aucun élément accessoire;

• Préparer la présentation avec le même matériel


que celui qui sera utilisé lors de l’exposé ;
• Veiller à toujours garder le contrôle dans le
déroulement de l’exposé, pour pouvoir
s’arrêter, repartir et revenir en arrière en
temps voulu à la suite de questions ;

• Veiller à pouvoir se positionner rapidement


n’importe où dans la séquence des planches
au moment des questions;

• Etre correctement habillé(e).


2.2. Ce qu’il faut faire pendant l’exposé
• Au début, il faut se présenter, donner le
plan et chercher à connaître l’auditoire;
• Ne jamais s’excuser au départ des
insuffisances de son travail, ou du manque
de préparation de son intervention;
• Ne jamais lire ses diapositives (les yeux
toujours rivés sur les diapositives);
• Veiller à s’installer à un endroit où on ne
cache pas l’écran à l’auditoire;
• Entrer dans le vif du sujet immédiatement après
avoir présenté le plan de l’exposé;
• Bien choisir les phrases introductives;
• Regarder l’auditoire en face, généralement une
personne à la fois en balayant la salle;
• En présentant, il faut varier le ton, varier le style
et varier les visuels : texte, tableaux, équations,
graphiques, etc.;
• Anticiper les questions (en se posant des
questions), donner des exemples pour expliquer
les concepts durs;
•Veiller à s’exprimer d’une voix assez forte,
à ne pas parler trop rapidement et
à prononcer distinctement afin de
permettre à l’auditoire de suivre et d’assimiler
lemessage;

• Eviter les tics ou les gestes peu naturels;

• Il faut également veiller à ne pas présenter


trop de matériel visuel;
• Il faut éviter "d’éplucher" les diapos;

• Lors de la période de questions, il faut être


certain de bien saisir les questions avant
d’y répondre;

• Prévoir des diapositives sur des points qui ne


seront pas présentés mais sur lesquels des
questions sont probables;
Eviter les animations fantaisistes!
Pour conclure…,

La présentation orale doit être attractive,


informative, intéressante, bien structurée,
facile à comprendre et ciblée sur le
principal message;
A la fin de la présentation, résumer les points
importants, donner des recommandations,
donner quelques points de discussion et
projeter une dernière diapositive de
remerciements ou pour décompresser
l’auditoire.
Merci pour votre
attention!

«La perfection n’est pas


atteignable.Mais visez la
perfection,car en échouant,
vous atteindrez l’excellence.»
VinceLombardi

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