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Cours de recherche bibliographique

Contenu général de la matière :

1- Connaître les normes de rédaction d’un mémoire scientifique pédagogique ;

2- Méthodes et techniques de la recherche scientifique

3- Présentation et organisation de la bibliographie.

4- Notions sur la publication et de la diffusion sur Internet ;

5- Savoir rédiger un article scientifique selon les exigences des revues ;

Introduction :
La « recherche bibliographique » … un terme largement rencontré en quête d’information et un
passage obligatoire lors de la rédaction d’un document scientifique rigoureux. Elle représente la seule
manière de confrontation des travaux de recherche et d’argumentation des résultats.
Divers outils d’aide à la recherche bibliographique ont été mis en place : des bases de données, des
registres et catalogues largement diffusés à travers le monde.
La recherche bibliographique a énormément évolué durant les deux dernières décennies. Elle est
passée de recherche lente et active vers une recherche rapide et passive (où l’information atterrie
parfois d’elle-même entre les mains de l’utilisateur final ou voyage virtuellement sur les réseaux
numériques).
L’ère est aujourd’hui à la téléinformatique et au numérique. Ces nouveaux outils, certes ont apporté un
plus quant à la large diffusion et la rapidité de transmission de l’information.
CH1- Connaître les normes de rédaction d’un mémoire
scientifique pédagogique
I) Quelques conseils avant la rédaction
 Un mémoire de fin d’études doit revêtir un caractère scientifique en ce sens qu’il doit
reposer sur des fondements théoriques et une méthodologie rigoureuse.
 L’objectif est de rédiger de façon à ce que le message soit compris par un plus grand
nombre. Il faut donc être clair, précis et concis. Eviter les longues phrases complexes,
les formules creuses,
 Tout ce qui a été écrit doit pouvoir être expliqué par l’auteur. Eviter donc de reprendre
des formules toutes faites prises de la bibliographie sans en avoir cerner/compris tous
les fondements.- Tous les avis doivent être soigneusement justifiés.
 Le mémoire de fin d’études est un travail d’initiation à la recherche qui nécessite un
apport personnel.
 Tout schéma/figure doit être accompagné d’une légende avec référence.
 « je », « nous », « on » : Il faut que le mémoire soit le plus impersonnel possible. Il
faut donc, éviter le « je », le « nous » et le « on ».
Exemple : Nous avons sélectionné trois espèces (faux)
Trois espèces ont été sélectionnées (juste)
 Détermination du sujet de recherche : Le choix du sujet est la première étape
fondamentale du travail de mémoire. Sa détermination dépend de plusieurs choses :
- Centre d’intérêt de l’auteur
- Lectures antérieures
- Objectifs professionnels
- Discussion avec les enseignants
- Discussion avec des étudiants ayant déjà rédigé un mémoire
 La relation avec le directeur de mémoire : Le travail du directeur de mémoire consiste
à vous diriger par la transmission de certains conseils (aider à établir la question
centrale, fournir de la bibliographie, méthodologie, relecture du document.
 Recherche de la documentation : C’est une tâche importante mais assez difficile à
réaliser car la tentation est grande de rassembler un trop grand nombre d’informations
avec le risque de ne plus maîtriser cette masse documentaire.

II) Rédaction du mémoire


L’élaboration du plan (= squelette du mémoire) est une étape indispensable car elle facilite la
rédaction du document. Elle permet de s’assurer que les principaux points à développer ne
seront pas oubliés et que l’enchaînement des idées suivra une logique claire et structurée.
Un plan est amené à être souvent révisé ; il est un guide à la rédaction ; mais en aucun cas il
ne doit être rigide. Il n’existe pas de plan type, mais un mémoire de recherche se compose
généralement de principales parties distinctes :
1) Introduction
2) Matériels et Méthode
3) Résultats et Discussion
5) Conclusion
6) Bibliographie
7) Annexes
8) Résumé et mots clés

1) Introduction : L’introduction doit pouvoir répondre à la question POURQUOI ?, elle


est essentielle car elle représente le premier contact avec le lecteur. Elle doit donc l’accrocher
et susciter son intérêt.
L’introduction comporte une seule partie (pas de sous-chapitre) et se structure en entonnoir :
elle doit guider progressivement le lecteur vers le fond du sujet (il faut débuter en des termes
assez généraux pour petit à petit cerner le sujet de façon de plus en plus détaillée). Elle
comprend en général les points suivants :
- Un préambule qui amène le sujet et le replace dans son contexte général (s’appuyer sur
quelques documents de référence et indiquer les principaux résultats et modèles explicatifs
déjà énoncés dans ce domaine, faire le point sur l’avancement des recherches dans le
domaine)
- La problématique de l’étude qui doit aboutir à la question centrale de la recherche
- L’intérêt de la recherche
- les objectifs poursuivis par la recherche
- l’hypothèse centrale

2) Synthèse bibliographique : 

3) Matériels et Méthode : Cette partie doit pouvoir répondre à la question COMMENT ?


Avec quels moyens vous comptez vérifier votre hypothèse ? Il faut expliquer en détail
comment vous avez mené votre étude. Il faut respecter l’ordre chronologique de l’expérience.
Il est dès lors conseillé de rédiger cette section juste après l’expérimentation.
Cette partie comprend en général les 4 points suivants:
a) Le matériel : Liste des outils de mesure utilisés, leurs caractéristiques techniques en détail.
b) Le protocole (expérimental) : On décrit le déroulement de l’expérience étape par étape.
Décrire le déroulement (avec dates et lieux) le plus précisément possible.
c) L’analyse des données : Décrire le matériel pour traiter les résultats : traitement
mathématique, (développement des formules, calculs pour arriver aux résultats présentés,…)
d) Le traitement statistique

4) Résultats et discussion :
Résultats : Cette partie doit pouvoir répondre à la question QUOI ? , On y présente un
résumé des données collectées et les résultats statistiques qu’elles ont permis d’obtenir.
On décrit les résultats, on ne les discute pas encore !! Avant de présenter les résultats, il
est intéressant d’expliquer en quelques mots dans quel ordre vous allez les donner. De
manière générale, on commence toujours par présenter les résultats les plus importants.
On les explique et ensuite, on présente les tableaux et figures qui s’y rapportent.
Discussion : Cette section est destinée à discuter les implications des résultats que vous
venez d’exposer. C’est également le moment de comparer vos résultats avec les données
obtenues par d’autres chercheurs (dans la littérature) avant vous, expliquer les différences
(s’il y en a). S’il y a des résultats surprenants, vous pouvez vous pencher sur les éléments
méthodologiques susceptibles de les expliquer. Comment pourriez-vous améliorer votre
protocole ? Mentionner les limites de l’étude, de la méthode.

5) Conclusion : La conclusion est aussi importante que l’introduction. Elle donne la


dernière impression au lecteur du mémoire, l'image finale qui influencera "fortement" le jury
dans son évaluation. En règle générale, la conclusion comprend les éléments suivants :
- un rappel de la problématique ou de la question centrale
- les principaux résultats de l’étude
- les apports théoriques de l’étude
- les limites de la recherche au niveau théorique
- les voies futures de recherche
6) Bibliographie
6-1- Pour la bibliographie dans le corps du texte : Tout d’abord, lorsqu’il y a des références
dans le texte, elles s’inscrivent de plusieurs façons :
Exemple 01 :
D’après BLONDEL (2005), ces valeurs sont élevées (1 auteur)
D’après BLONDEL et FAURIE (2006), ces valeurs sont élevées (2 auteurs)
D’après BLONDEL et al. (2001), ces valeurs sont élevées (+ de 2 auteurs)
Exemple 02 :
BLONDEL (2005), signale que cette espèce est rustique
BLONDEL et FAURIE (2006), signalent que cette espèce est rustique
BLONDEL et al. (2001), signalent que cette espèce est rustique
Exemple 03 :
Ces résultats différents de ceux de BLONDEL (2005)
Ces résultats corroborent avec ceux de BLONDEL et al (2001)
Exemple 04 :
Selon PETERS (1998) cité par MARTIBS (2009), ces valeurs sont élevées
Exemple 05 :
Au sein des graminées cultivées dans les régions semi arides, l’orge est l’espèce la plus
adaptée (BLONDEL, 2005)
Ou bien
Au sein des graminées cultivées dans les régions semi arides, l’orge est l’espèce la plus
adaptée (BLONDEL, 2000 ; BLONDEL et al., 2003 ; BLONDEL et JONS, 2005 ; PETERS,
1998 cité par MARTINS, 2009)

6-2- Pour la liste des références bibliographiques


Cette section reprend tous les livres et articles qui ont été cités dans le corps du texte.
Les références sont alors présentées par ordre alphabétique en fonction du nom de famille du
premier auteur (et, pour un auteur, par ordre chronologique des dates de parution). La
présentation des références est fonction de la source utilisée (livre, article, thèse, mémoire, .)

a) Pour un livre :
Nom de l’auteur Initiale du prénom., année.- Titre(italique). Edition (ed), lieu de publication,
nombre de page (np)
Exemple 01 :
BARBAULT R., 2000- Ecologie générales Structure et fonctionnement de la biospfere. Ed.
Dunod, paris, 273p.
Exemple 02 :
FAURIE C., FERRA C. et MEDORI P., 1980- Ecologie. Ed. J-B. Baillère, paris, 168p.

b) Pour une thèse et mémoire


Nom de l’auteur Initiale du prénom., année.- Titre(italique). Nature du document, Institution,
lieu, nombre de page (np).
Exemple 01 :
KHIDAS K., 1997 – Distribution et normes de sélection de l’habitat chez les mammifères de
la kabyle du djurdjura. Thèse de Doctorat d’état, Univ. Mouloud Mammeri, Tiziouzou, 235p.
Exemple 02 :
BENKHELIL M-L., 1991 – Contribution à l’étude synécologique des coliopteres du massif
de Babor. Thèse de Magister, Univ. Sétif, 131p.
Exemple 03 :
SALEM H., 2012 – Analyses physico-chimiques, polliniques et microbiologiques de quelques
miels d’Algerie. Mémoire Ing.agro, Univ. Msila, 60p.

c) Pour une contribution dans un livre :


nom de l’auteur Initiale du prénom., année - Titre de la contribution. In Titre de
l’ouvrage.Ed ., lieu, première page-dernière page.
Exemple 01 :
HERVE Y., 1992 – Les choux. In amélioration des espèces végétales cultivées. Ed. INRA,
paris, 435-447.

d) Pour un article
Nom Initiale du prénom., année - Titre. Revue, n° () : première page-dernière page.
Exemple 01 :
SAHKI R., 1998 – Les plantes naturelles pour guérir les affections dues aux animaux
venimeux : scorpions et serpents dans l’Ahaggar. Santé plus, n° 61 :11-16.

e)Pour une journée d’étude


Nom Initiale du prénom., année - Titre. Nom de la journée, date (jour/mois/année),
institution, lieu, première page-dernière page.
Exemple 01 :
KHEROUBI S., 2005- Acridicides utilisés dans la lutte antiacridienne et précaution d’emploi.
IIeme journée nationale d’acridologie , 6 mai 2005, Dep.zool.Agri.for., Inst.nat.agro.,El-
Harrach, p39.

f) Pour une référence Internet


Nom Initiale du prénom., année - Titre.
Adresse URL (page consultée le ……)
Exemple 01 :
GINGRAS F-P., 2013 – Comment citer une référence Internet dans un travail scientifique.
LEEp : // aix 1. Uottawa., ca / fgingras/metto/citation.html. (page consultée le 13 avril 2013).

7- Annexes : Elles sont constituées de tous éléments dont la lecture est optionnelle. En
aucun cas, le lecteur ne sentira obligé de se reposer aux annexes pour comprendre votre
raisonnement. Ce sont souvent des tableaux, de chiffres, des schémas, des questionnaires,
……qu’il aurait été fastidieux de trouver dans le corps du texte et auquel en renvoie si
nécessaire, les annexes doivent être numérotées.

8- Résumé et mots clés (français et anglais) : Il s’agit d’un très bref résumé (entre 150 et
250 mots) de l’article permettant au lecteur de décider si son contenu l’intéresse. Il est assez
difficile à écrire car il doit être très condensé, il est donc conseillé de l’écrire en tout dernier
lieu quand vous avez une idée claire de ce que contient votre travail.
III) Présentation du mémoire (modalité de rédaction)

1) Dactylographie : Les normes de dactylographie suivantes doivent être respectées :


- marge de droite : 2,5 cm
- marge de gauche : 2,5 cm
- haut et bas de page : 2,5 cm
- police de caractère : Times New Roman
- taille des caractères pour le corps du texte : 12 points
- taille de caractère pour les notes en bas de page : 10 points
- interligne : 1,5 cm
- Format du texte : Justifier

2) Présentation
- Les différentes parties du mémoire doivent respecter l’ordre suivant :
-Page de garde ;
-Dédicaces ;
-Remerciements ;
-Table des matières ;
-Listes des tableaux et des figures (avec indication des pages) ;
-Abréviations ;
-Introduction ;
- Matériels et Méthode ;
- Résultats et Discussion ;
-Conclusion
-Bibliographie
-Annexes
-Résumé et mots clés (à placer sur la page de reliure au dos du mémoire)
- Sur la première page du mémoire doivent figurer :
-le titre du mémoire
-le nom de l’étudiant
-le nom du directeur
-l'intitulé de la licence visée
-la session de l’examen (mois, année)
- La pagination :
La pagination commence à partir de la première page de l’introduction.
- Les chapitres doivent toujours commencer dans une nouvelle page.
- Les schémas et les tableaux doivent être numérotés et avoir un titre. Lorsqu’ils sont
empruntés à la littérature, la source doit être indiquée juste après.
- Présentation d’une page de mémoire :
Mettre en mode « Justifier »
En-tête : titre du chapitre (taille des caractères = 10)
Pied de page : numéro de page (taille des caractères = 10)
CH2- Méthodes et techniques de la recherche scientifique

1 - Processus de la recherche scientifique : six grandes étapes du processus de la recherche


scientifique :
– la question générale,
– la problématique,
– la méthodologie,
– la collecte des données,
– l'analyse des données et l'interprétation des résultats
– la communication des résultats.

2 - Une recherche bibliographique dans une bibliothèque :


Les différents types de supports documentaires (livres, revues, journaux, vidéos, dictionnaires,
encyclopédies) et la masse de documentation présente dans une bibliothèque imposent leur
organisation selon divers critères bien définis (type de support documentaire, maison d’édition, année
d’édition, pays d’édition, langue d’édition, titre du document, nom de(s) l’auteur (s)…etc.).
Au niveau des grandes bibliothèques, des logiciels de gestion des bases de données sont donc
employés et utilisent un système de répertoires critériés des ressources. Ces programmes pouvant
chercher selon un ou plusieurs critères un document répertorié dans la base de données.
Les résultats sont affichés ensuite selon les mots clés utilisés.

3 - Une recherche bibliographique sur Internet :

3-1- Evaluer la qualité et la crédibilité des informations trouvées sur internet ?

3-1-1- Noter l’adresse du site, la date de visite, la date de sa dernière mise à jour, s'il y a des
liens avec d'autres sites ou avec des organismes qui pourraient nous fournir des indices
concernant la qualité et la crédibilité de ces informations...

3-1-2- Vérifiez Informations, l'auteur et le site.

 INFORMATIONS
- Récentes : Les informations sont sujettes à des changements plus ou moins rapides selon le
domaine, d'où l'importance de se tenir à jour et de consulter des informations récentes.
- Références indiquées : Les références augmentent la crédibilité des informations trouvées,
car il est toujours possible de vérifier les sources primaires.
- Suffisantes, complètes : Bien que des informations puissent nous paraître intéressantes,
nous devons nous demander si elles sont suffisantes pour avoir une bonne idée d'une question
ou d'un thème.
 AUTEUR
- Formation pertinente : Il est intéressant de savoir si l'auteur de ce que nous venons de lire
possède une formation et de l'expérience dans ce domaine.
- Reconnu dans ce domaine : Si l'auteur est reconnu par ses collègues dans le domaine précis
traité dans l'article, cela est un élément positif concernant la crédibilité des informations.
- Publications dans ce domaine : Ceci peut s'avérer intéressant, car, en général, les gens qui
publient dans des revues reconnues (avec un comité d'édition ou de lecture).
- Courriel disponible : Si l'auteur indique une adresse e-mail, cela montre son souci d'être
disponible pour des informations complémentaires, des commentaires, etc.
 SITE
- Site officiel : S'il s'agit d'un site officiel comme, par exemple, le site d'une entreprise, une
université, un organisme, cela ajoute à la crédibilité dans le sens que nous connaissons la
provenance des informations.
- Mis à jour : Nous pouvons découvrir des sites qui datent de 1994 et dont le sujet traité n'est
plus à jour.
Une mise à jour régulière permet un suivi tout en donnant du sérieux au site visité.
- Auteur indiqué : Il est bon de vérifier si l'auteur est identifié, car cela pourrait nous
permettre de faire des recherches ultérieures en vue de trouver ses publications ou de le
rejoindre.

3-2- Définir une stratégie de recherche sur Internet ;


Une méthodologie est généralement adoptée pour la recherche bibliographique sur Internet :
Etape 1 – Délimiter le champ de la recherche
Etape 2 – Définir les types de sources et ressources pour répondre à la problématique.
Etape 3 – Choisir les outils de recherche à interroger
Etape 4 – Trouver et utiliser les bons mots clés

4-Notions sur la publication et de la diffusion sur Internet

4-1-La publication scientifique : La publication scientifique est un modèle économique, Le


produit de base est créé par des chercheurs qui réalisent un travail de recherche et écrivent un
article pour transmettre ce qu’ils ont appris à d’autres chercheurs. La valeur ajoutée provient
également des chercheurs qui évaluent l’article et suggèrent des améliorations.

C’est quoi une publication : Pour commencer, il faut préciser qu’il n’existe pas une
définition unique mais que cohabitent plusieurs formes de publications scientifiques avec de
grandes différences entre les domaines de recherche. Synthétique (moins d’une dizaine de
pages), de grande ampleur (plusieurs centaines), fréquente (plusieurs par an), espacée (de
plusieurs années), principalement basée sur des résultats chiffrés ou bien rédaction plus
littéraires, publiée dans des revues ou dans des actes de conférence, la forme de la publication
n’est pas unique mais bien diverse à l’image des communautés de chercheurs.

Avant toute autre chose et quelques soient les sciences, un chercheur doit en permanence
connaître les résultats obtenus par ses collègues. Ce travail d’écoute et de compréhension se
réalise en lisant les publications rédigées par d'autres chercheurs. Le chercheur doit ensuite
faire appel à son imagination et faire preuve de créativité pour développer de nouvelles idées
qui sont le plus souvent présentées puis discutées et débattues avec ses collègues les plus
proches dans un premier temps.

4-2-Le but : la diffusion des résultats de recherche

La raison d’être d’une publication est de diffuser les résultats des recherches au sein de la
communauté scientifique. Mais l'on peut se demander en quoi est-ce différent d’une
publication en général ? Contrairement à un article publié dans un journal « standard » qui est
relu par un rédacteur en chef ou bien à un billet ou un commentaire sur un blog, elle s’appuie
sur un principe dit d’évaluation par les pairs qui consiste à faire vérifier par d’autres
scientifiques experts du domaine les qualités d’un article avant de le publier. Cette étape est
fondamentale. De la qualité de ce processus, déroule directement la confiance que l’on
accorde à une publication scientifique.
5- La Communication scientifique :
1 – Caractéristiques :
Dans une situation de communication orale l’émetteur et le destinataire communiquent en
temps réel et si un message n’est pas compris la rétroaction est immédiate, chaque personne
peut demander des explications ou des précisions. Dès lors, le message supporte plus
facilement l’imperfection car son contenu peut être précisé par un jeu de questions-réponses.
La communication écrite est presque toujours différée. Le récepteur lit le message sans
l’émetteur et s’il ne le comprend pas, il ne peut pas y avoir explication en temps réel mais en
temps différé.

2- les types de la communication :


2-1- Communication synchrone  : du grec "syn": "avec" : Modalités d’échange
d’informations en direct

Principe de fonctionnement : Une communication synchrone se base sur le principe des


échanges en temps réel. Il s'agit d'une communication directe entre deux communicants ou
plus qui participent à un échange d'information durant la même session de communication.

Méthodes : Une plate-forme de communication synchrone est composée de deux ou plusieurs


systèmes informatiques inter reliés par un réseau (i.e. Internet, une liaison Numéris etc.)
Cette famille d'outils regroupe tous ceux qui permettent de dialoguer en direct et à distance :

 les outils de chat ou de messagerie instantanée : on dialogue par écrit en temps quasi-
synchrone
 les outils de téléphonie par IP : on peut discuter à l'oral (transmission de la voix)
 Les outils de visio-conférence : on peut dialoguer par oral et se voir (transmission du
son et de l'image)

La particularité de la méthode de communication synchrone est que les données doivent être
transmises simultanément à plusieurs participants situés à des endroits différents.
L'instantanéité et le multi communicant sont parmi les particularités fondamentaux de la
communication synchrone

2-2- Communication asynchrone : a privatif Modalités d’échange d’informations en différé.

Principe de fonctionnement : La communication asynchrone se caractérise par le


mécanisme des échanges en mode différé. Il est dit qu'une communication est asynchrone
lorsque les participants y contribuent à différents moments sans qu'il soit nécessaire que tous
soient connectés aux systèmes de communication utilisé.

Méthodes : Une plate-forme de communication asynchrone est aussi composée de deux ou


plusieurs systèmes informatiques interreliés par un réseau (i.e. Internet, une liaison Numéris
etc.). Dans les outils asynchrones, on retrouve :

 Fax
 Courrier électronique
 Liste de diffusion
 Forum de discussion

Partant de l'absence de synchronie entre les membres concernés, la communication


asynchrone repose fondamentalement sur le mécanisme de dépôt de l'information dans des
réservoirs de stockage momentané publics ou privés.
CH3- Savoir rédiger un article scientifique selon les
exigences des revues ;
I- La particularité d’un article scientifique
 Définition de l’article scientifique : est un document particulier écrit le plus souvent
par un ou plusieurs chercheurs, étudiants, ingénieurs, techniciens. Peut avoir un but de
vulgarisation, de récapitulation ou de description d’une nouvelle découverte. Publié
dans un journal scientifique.

 Parcours d’un article scientifique


1. La première version de l’article est écrite. Elle est fréquemment envoyée de manière
informelle à des collègues, pour avoir leur avis.
2. L’article est soumis à un journal scientifique, de manière généralement exclusive.
3. Un des éditeurs du journal répond si l’article a le niveau scientifique requis, et correspond à
la ligne éditoriale du journal.
4. L’éditeur envoie l’article a plusieurs referee. Ce sont d’autres chercheurs, anonymes, qui
connaissent bien le sujet. Ils doivent donner un avis circonstancié sur l’article.
5. En se basant sur les remarques des referees, l’éditeur va donner sa décision concernant
l’article : accepté, rejeté, ou un intermédiaire.
6. Les auteurs apportent les modifications nécessaires, et renvoient un version définitive à
l’éditeur.
7. L’article est formaté par le journal, puis publié.

 Composition d’un article


Les principales parties d’un article scientifique sont :
I Titre
I Auteurs
I Résumé
I Mots-clefs
I Introduction
I Matériels et Méthodes
I Résultats et Discussion
I conclusion
I Références
 Titre
 Traduit clairement l’objet de la recherche
 Ouvert, court
 Auteurs et ordre des auteurs
 Premier auteur : celui qui écrit
 Dernier auteur : initiateur (en théorie)
 En fonction de l’importance de leur contribution (idéalement)
 Choix stratégique
 Résumé
 200 à 250 mots (selon la revue)
 Objectifs (comme dans l’article)
 Matériels et méthodes
 Résultats (bruts)
 Conclusion (comme dans l’article)
 Abstract
 Mots clés (français & anglais, MeSH)
  Introduction
 Contenu
 Décrit brièvement l’état du problème, les questions posées et le
problème à résoudre
 Pose la question et annonce les moyens utilisés pour y répondre
 Forme
 accroche
 Courte, justification logique (pourquoi avez-vous fait cette étude?)
 Références appropriées
 Matériel et méthode
 Décrit dans un ordre logique et/ou chronologique le déroulement de l’étude
 Renseigne les méthodes utilisées pour l’évaluation des résultats, les techniques
de mesure

 Résultats
 Brefs et clairs
 Tableaux et graphiques sont souvent indispensables mais ne doivent pas être
redondants avec le texte
 Résultats statistiques bruts (c’est ou ce n’est pas significatif) avec le test utilisé et la
valeur de p
 On ne discute pas!
Discussion
 Compare les résultats de l’étude avec ceux de la littérature (convergents et divergents,
et donne des explications)
 Limites de l’étude (biais, faiblesses, faible nombre).
Conclusion
 Courte, précise, concise
 On évitera «cette étude démontre que» mais on écrira plutôt «cette étude suggère que»
 Reprend la question posée et donne la réponse mais en soulignant les limites
Références

II- Connaître les normes de rédaction d’un article scientifique ;


Quelques règles de mise en forme : Typographie
• À la fin d'une ligne, ne jamais faire un retour de chariot (Entrée). (Le traitement de texte
gère lui-même les fins de ligne);
• Entre chaque mot, laisser un seul espacement;
Dans la bibliographie, écrire les références par ordre alphabétique et en suivant ces catégories:
1. Livres;
2. Revues;
3. Tableau;
4. Logiciels;
5. Disques optiques compacts;
6. Documents dans W3.
Espacement
Avant Signe Après
pas d'espacement Virgule (,) un espacement
pas d'espacement Point (.) un espacement
pas d'espacement (pour Internet) Deux-points (:) un espacement
pas d'espacement Point-virgule (;) un espacement
pas d'espacement Point d'exclamation (!) un espacement
pas d'espacement Point d'interrogation (?) un espacement
pas d'espacement Points de suspension (...) un espacement
pas d'espacement Trait d'union (-) pas d'espacement
un espacement Parenthèse ouvrante ( pas d'espacement
pas d'espacement Parenthèse fermante ) un espacement
pas d'espacement (pour Internet) Guillemet ouvrant («) ne s'applique pas
ne s'applique pas Guillemet fermant (») pas d'espacement (pour Internet)
pas d'espacement Apostrophe (') pas d'espacement
un espacement Pour cent (34 %) un espacement
un espacement Unité monétaire (3,56 $) un espacement
un espacement Symbole (58 kg, 543 g, 103 K) un espacement
un espacement Signe arithmétique (12 + 14 = 26) un espacement
Ponctuation
• Placer une virgule avant toutes les conjonctions de coordination (mais, car, toutefois,
cependant, néanmoins), mais attention, vérifier l'utilisation de la virgule avec et, ou, ni;
• Représenter le signe décimal par une virgule (exemple: 74,3 g);
• Séparer chacun des items d'une liste par un point-virgule;
• Ne jamais placer un point à la fin d'un titre;
• Écrire un seul point d'exclamation (!), jamais plusieurs (!!!);
• Écrire un seul point d'interrogation (?), jamais plusieurs (???);
• Écrire etc. ou ..., jamais les deux;
• Utiliser les «guillemets français» et non les "guillemets anglais".
Abréviations
Abréviation Signification Abréviation Signification
etc. et cetera - ml millilitre
P.-S. post-scriptum - s seconde
N. B. notez bien - min minute
°C degré Celsius - 1er premier
K Kelvin - 1re première
g gramme - 2e deuxième
kg kilogramme - XXe vingtième
l litre
Majuscules
• Mettre une majuscule à la lettre initiale du nom des astres (exemples: Terre, Mars, Lune,
Pluton)
• Dans les scénarios Personnages-éléments et À mon fils, mettre une majuscule à la lettre
initiale de tous éléments chimiques, car ils sont personnifiés. Toutefois, ne pas écrire les
composés chimiques avec une majuscule à la lettre initiale, sauf s'il est très évident qu'un
composé est personnifié, ce qui est exceptionnel;
Note: comme les éléments sont personnifiés, ne jamais utiliser d'articles avant eux (exemple:
J'ai rencontré Potassium dans une banane. Il salut son cousin Calcium.);
• Conserver les caractères accentués sur les majuscules (exemple: À mon fils);
• Faire attention aux majuscules dans les expressions suivantes:
Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale, prix Nobel;
• Mettre une majuscule à ministère seulement s'il est employé seul sinon mettre une
minuscule à ministère et une majuscule à éducation, donc : ministère de l'Éducation ou
Ministère;
• Mettre une majuscule à la lettre initiale du mot «université» quand il s'agit du nom de
l'institution (exemple: il fréquente l'Université Concordia et son amie a complété un certificat
à l'université).

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