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MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ FELIX HOUPHOUËT-BOIGNY

U.F.R. LANGUES, LITTÉRATURES


ET CIVILISATIONS
Département de Lettres Modernes

ORGANISATION DU TRAVAIL : PRISE DE NOTES, FICHE DE LECTURE,


RECHERCHES PERSONNELLES

Adou BOUATENIN
Enseignant-Chercheur
Poésie francophone

Objectifs :
- Amener l’étudiant à prendre des notes dans la rapidité et dans l’efficacité ;
- Éclairer et outiller l’étudiant afin de prendre des notes avec efficacité et aisance ;
- Amener l’étudiant à s’organiser et à organiser ses lectures et son travail ;
- Donner à l’étudiant des méthodes adéquates pour faire des recherches personnelles afin de
compléter ses connaissances ;
- Donner à l’étudiant une base organisationnelle dans ses études.

Déroulement du cours

Introduction
I- La prise de note
1- Comment s’effectue la prise de note ?

1
2- Les moyens de prise de note
3- Que noter ?
II- La fiche de lecture
1- Pourquoi une fiche de lecture ?
2- Les parties à faire paraître
III- La recherche personnelle
1- La préparation de la recherche
2- Les lieux de la recherche
3- Les outils de recherche
4- La rédaction de la synthèse
IV- Exercices d’application
Conclusion
Bibliographie

Introduction

Pour gagner du temps et ne pas perdre le fil conducteur de ce que l’on écoute lors d’un
cours, d’un enseignement, d’une conférence, etc., il faut avoir une méthode de prise de note
efficace. Bien qu’étant très personnelle, la prise de note est d’écrire l’essentiel en étant rapide tout
en suivant ce qu’est dit. Elle est un moyen de synthétiser les informations afin de les restituer si
besoin était, de les peaufiner après pour les consigner (soit dans un rapport, soit dans un compte
rendu, soit dans un procès-verbal, etc.).
Il arrive également que l’on emprunte des documents ou des livres soit à une tierce
personne, soit à la bibliothèque ; et dans un délai imparti ou départi, on doit les rendre. Le comble
est que les documents ou les livres ne sont pas à nous ; et pour les avoir de nouveau, il faut
attendre encore et encore, voire ne plus les avoir. Que fait pour garder une trace ? La
photocopie ? L’achat ? C’est là l’importance de faire une fiche de lecture. Elle est un excellent
moyen de se souvenir des éléments importants d’une œuvre, d’un document. C’est une sorte de
compte rendu.
Dans le cadre d’un exposé, d’un travail académique tel qu’un rapport de stage, un
mémoire, une thèse, un compte rendu de lecture ou l’approfondissement d’un cours, on est appelé

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à faire des recherches personnelles ou des recherches documentaires. La recherche personnelle
est avant tout un moyen de s’instruire, de compléter ses connaissances en les appuyant sur des
sources, des preuves matérielles validées par l’expérience et les institutions.
Ce présent cours se veut une explication plausible et non exhaustive permettant de cerner
les contours d’une prise de note, les caractéristiques d’une fiche de lecture, et les démarches
d’une recherche personnelle.

I- La prise de note

Prendre des notes, autant en réunion que tout autre contexte, est d’une grande utilité. Cela
permet de recueillir et de conserver de l’information. Au-delà de cet aspect incontournable, la
prise de note permet d’être actif plutôt que passif dans une situation donnée, de cultiver sa
mémoire, de développer son esprit de synthèse et même de diminuer son stress. Cette activité à la
fois technique, intellectuelle et personnelle est donc pratique et pertinente, mais également
complexe à réaliser. Comment savoir quoi noter lorsqu’on ne maîtrise par les sujets abordés ?
Comment rester concentré pendant plusieurs heures quand les sujets sont difficiles à comprendre
ou qu’ils nous ennuient ? Comment arriver à tout noter quand le débit des discussions ou de la
diction est très rapide ? etc. C’est à ces problématiques que la prise de note répond.

1- Comment s’effectue la prise de note ?

Le preneur de notes qui souhaite améliorer sa vitesse d’écriture gagnerait à se détacher de


la façon traditionnelle d’écrire. Pour se retrouver dans ses notes et parvenir à en dégager
l’information importante, le preneur de notes doit les prendre de la façon la plus ordonnée
possible. Il a intérêt à aérer ses notes et à laisser de l’espace pour des éventuels ajouts.
Chaque individu a une méthode propre à lui, voire personnelle, de prise de note.
Cependant, on demande, lors de la prise de note, de retenir l’idée plutôt que la phrase, d’écrire le
son, d’utiliser un maximum de sigles, de symboles et d’abréviations (il faut créer sa propre liste
d’abréviations). Pour parvenir à une bonne prise de note, il faut de la mémorisation, de
l’organisation et de la concentration. Le preneur de notes doit s’assurer d’être en mesure de se
relire sans difficulté.

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2- Les moyens de prise de note

Il faut noter ou le rappeler que la prise de note est très personnelle ; et en aucun cas, ces
notes prises ne doivent constituer la version finale du travail (ne doivent pas figurer sur la copie
d’examen, dans un document administratif tel qu’un rapport, un compte rendu, un procès-verbal,
etc.).
Une main qui écrit ne peut soutenir le rythme d’une voix qui s’exprime ; il est aussi
illusoire de s’imaginer le faire durant toute une séance de réunion ou de cours. Celui qui s’astreint
à écrire intégralement les phrases entendues risque d’en laisser plusieurs inachevées pendant qu’il
tente désespérément d’écrire la prochaine, puis les suivantes, tout aussi pertinentes. C’est sûr
qu’il perdra le fil conducteur de ce qui est en train d’être dit. C’est la raison pour laquelle il faut
avoir une méthode de prise de note. Voici quelques moyens de prise de note, non exhaustifs :
 Les signes | les symboles
Exemple : Égal : =  ; Différent de : ≠ ; Plus : + ; Moins : - ; Rien, aucun : Ø ; Danger/risque :
 Les abréviations
Exemple : Beaucoup : bcp ; toujours : tjrs ; c’est-à-dire : càd ; rendez-vous : rdv ; bonjour  :
bjr
 La suppression des mots inutiles (les déterminants, les prépositions, etc.)
Exemple : Je rencontrerai toutes les personnes qui ont porté plainte dans cette affaire avant la
fin de la semaine. Elles devront me faire un rapport détaillé de toutes les situations
problématiques qu’elles ont vécues. Il est plus que temps que ce climat de terreur cesse, ce n’est
plus vivable.

Je rencontrerai plaignants avant fin semaine. Ils feront rapport détaillé situation. Faut que ça
cesse.

G renc. plaignants avt fds. Ils feront rapp. dét. situat. Faut q ça X.
 Le style télégraphique ou sms
Exemple : bonne nuit, on dit quoi, on ne dit rien, mort de rire, d’accord, laisse tomber bébé, bon
on s’attrape ! : bne nuit, ndk, ndr mdr, dac, ltb, bn nsatrap bb !

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 Combiner chiffres, lettres et symboles
Exemple : Il y a une différence entre écrire et lire. Y a 1≠ce ntr écrire & lire.

3- Que noter ?

En tant qu’étudiant, il faut chercher à noter ce que le professeur ou l’enseignant écrit au


tableau, les éléments sur lesquels il insiste, répète ou annonce comme questions possible à
l’examen. Il faut également noter l’essentiel des explications.

II- La fiche de lecture

La fiche de lecture est une sorte de carte d’identité d’un ouvrage que l’on établit pour
faciliter sa compréhension et dispenser quelqu’un de la lecture en lui donnant l’envie en même
temps de le lire. Autrement dit, elle est une sorte de compte rendu pour résumer les résultats
d’une lecture ainsi que d’une œuvre lue. Il s’agit donc d’un résumé des concepts traités dans
l’œuvre, des thèses développées par l’auteur ainsi qu’une analyse succincte. Elle est
particulièrement utilisée en milieu scolaire, et également en milieu universitaire, en tant
qu’exercice.

1- Pourquoi une fiche de lecture ?

Le but de la fiche de lecture est de rendre compte de ce que vous avez appris de vos
lectures et de le figurer sur papier afin de créer une galerie de références. Elle invite à lire de
manière approfondie et en profondeur, et à jouer un rôle actif dans les études, à étudier des livres,
etc. Elle permet de se souvenir de la structure de l’œuvre et des thèmes et sujets importants
développés. Une fiche de lecture doit permettre de
- faciliter l’appropriation du contenu de l’ouvrage en vue de sa réutilisation lors de travaux
antérieurs,
- constituer une documentation de référence en vue d’un apprentissage à long terme,
- conserver toutes les notions sur lesquelles l’auteur construit son raisonnement.

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Elle est aussi une fiche de révision qui met en avant les éléments essentiels d’un livre. Cela
permet donc aux étudiants de réviser et de mémoriser facilement les thèmes abordés dans chaque
œuvre lue ou étudiée. Elle consiste à donner également la structure logique d’un texte et à
énoncer clairement, et de façon synthétique, les idées développées par un auteur dans un de ses
ouvrages ou dans un de ses articles.

2- Les parties à faire paraître

Au niveau scolaire (collège et lycée), on demandait que l’on présente d’abord l’œuvre et
l’auteur, qu’on fasse ensuite le résumé de l’œuvre, qu’on dégage aussi les thèmes principaux,
puis qu’on donne le caractère, la relation et le rôle des personnages (principaux et secondaires), et
enfin qu’on donne son opinion personnelle. Cependant, au niveau universitaire, la fiche de lecture
doit contenir trois grandes parties : une introduction, un développement et une conclusion. Ces
trois parties sont espacées afin de les rendre visibles à celui | celle qui vous lit. Elle est plus
structurée qu’au niveau scolaire. Voici la structuration de la fiche de lecture :
- L’introduction : elle doit contenir une présentation de l’ouvrage et de son auteur. Celui-là
doit faire l’objet d’une brève présentation. On doit donc trouver à l’introduction
 L’auteur et l’ouvrage
 Le type de l’ouvrage (le genre)
 L’importance de l’ouvrage (thème, thèse, hypothèse, etc.)
- Le développement : il doit faire ressortir les grandes idées de l’œuvre, étayées par des
exemples tirés de son contenu. Il doit synthétiser la structure et le contenu du texte de
façon argumentée. Cela dit, le développement de la fiche de lecture est structuré et
argumenté en fonction du développement de l’argumentation et des idées fortes de
l’œuvre. Dans le développement, on peut soit synthétiser (reprendre les différentes parties
de l’œuvre ou alors les thématiser), soit analyser (une analyse personnelle de toutes les
parties de l’œuvre), soit faire une synthèse analytique. On doit éviter dans le
développement les paraphrases et les répétitions. Il est conseillé de se référer à d’autres
ouvrages afin d’aiguiser l’esprit critique.
- La conclusion : il s’agit d’apporter un regard critique. La conclusion doit expliquer, en
quelques lignes et de façon convaincante, quelles sont les limites de l’ouvrage. Elle doit

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mentionner également ce que l’ouvrage vous a appris personnellement. En d’autres mots,
il s’agit de rédiger un bilan et de faire une ouverture en mettant en relief la portée de
l’ouvrage par rapport aux arguments développés.
Notons qu’on termine la fiche de lecture par une bibliographie (mentionner les ouvrages référés
ainsi que les autres ouvrages ou textes de l’auteur).

III- Les recherches personnelles

Tout scientifique, à travers l’étude et la recherche personnelles, se perfectionne lui-même


ainsi que son humanité. Cela dit, la recherche personnelle est très importante dans l’instruction et
dans l’acquisition des connaissances et des savoir-faire. Elle est de faciliter la production d’un
travail universitaire, mieux une étape de travail à réaliser avant de se lancer dans une étude
empirique ou scientifique. Elle permet de collecter des données informatives grâce à l’étude de
documents officiels ou universitaires. Cette recherche personnelle peut être documentaire ou
littéraire. La recherche documentaire diffère de la recherche littéraire, quant à lui, vise
principalement à acquérir des connaissances théoriques sur un sujet tandis que la recherche
documentaire est utilisée pour recueillir des données factuelles (réelles) et existantes pour
répondre à vos questions de recherche.
La recherche personnelle, qu’elle soit documentaire ou littéraire, n’a pas de différence
dans sa pratique ou dans sa méthode.

1- La préparation de la recherche

La préparation de la recherche est la première étape à faire. Cette étape doit permettre de
poser la problématique, de cerner les besoins documentaires et de sélectionner les concepts/mots
clés nécessaires à l’interrogation des sources. Pour mener la recherche personnelle, il faut donc
partir d’une problématique, d’un thème afin de définir la nature et le genre des documents à
consulter ou le types de documents et de ressources à chercher.

2- Les lieux de la recherche

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Après avoir analysé et délimité le sujet, et défini la nature et le genre des documents ainsi
que le types des ressources, il reste à identifier les lieux de la recherche afin de trouver ces
documents et ces ressources. À cet effet, les lieux propices à la recherche sont les bibliothèques,
Internet, les moteurs de recherche, les base de données.

3- Les outils de recherche

Les outils de recherche, ici, sont le type et la nature des documents à consulter pendant la
recherche. Il convient donc de distinguer le document primaire du document secondaire. Un
document primaire est un document présentant une information à caractère original, c’est-à-dire
dans l’état où l’auteur l’a écrite ou conçue. C’est le document lui-même. Le document secondaire
comporte des informations de nature signalétique ou analytique sur les documents primaires
(article, résumé, etc.). Il faut également distinguer des documents non pertinents des documents
pertinents. Dans tous les cas, les outils de recherche sont les dictionnaires (spécialisés), les
encyclopédies, les ouvrages de référence, la presse, les actes de colloques, les articles
scientifiques, les thèses, les mémoires, les documents officiels édités par l’État, etc. La sélection
des outils de recherche doit se faire non seulement en fonction de leur qualité mais aussi de leur
pertinence par rapport au travail à réaliser.

4- La rédaction de la synthèse

Après la consultation des outils de recherche, c’est-à-dire des documents et des


ressources, il est nécessaire de faire une synthèse de la recherche. Cette synthèse consiste en une
rédaction de mise au point des résultats obtenus. C’est à partir des fiches de lecture réalisées que
l’on rédige la synthèse de la recherche. Pour passer à la rédaction, il faut s’établir un plan soit par
thématique, soit par opposition, soit par comparaison. Dans la synthèse, il faut également tenir
compte des citations et les sources sans oublier de faire mention de ses critiques (son point de
vue). La synthèse de recherche est une revue de la littérature (de documentation) rédigée. Voir ci-
dessous le schéma récapitulant la méthode de recherche personnelle.

1
PRÉPARATION
8
Analyse du sujet

3
RÉSULTATS

Véracité et pertinence 2
RECHERCHE Un schéma ré
des informations, et la
rédaction de la synthèse méthodologie
Formulation des
mots-clés et ciblage perso
des documents

IV- Exercices d’application

Conclusion

La prise de note, la fiche de lecture et la recherche personnelle sont donc des moyens pour
l’étudiant de s’organiser et d’organiser son travail. De la prise de note à la recherche personnelle,
l’étudiant arrive à prendre un maximum d’informations avec rapidité et efficacité. D’ailleurs, il se
perfectionne et bonifie son rendement universitaire. La fiche de lecture est intrinsèque et
indispensable à la recherche personnelle qui, elle-même, est corollaire à la prise de note. En
faisant la recherche, on prend des notes, d’où l’intérêt de la prise de note, et on fait également des
fiches de lecture afin de synthétiser les résultats de la recherche. La prise de note pour la rapidité
et l’efficacité ; la fiche de lecture pour une aide-mémoire ; et la recherche personnelle pour
perfectionner et renforcer son rendement. En voilà quelques rôles de ces différentes méthodes
pour une organisation réussite du travail universitaire.

Bibliographie

Bernard Pochet, Sylvie Chevillotte et Élisabeth Noël, Méthodologie documentaire : rechercher,


consulter, rédiger à l’heure d’Internet, Bruxelles (Belgique), De Boeck, 2005
Catherine Duffau et François-Xavier André, J’entre en fac : Méthodes du travail universitaire en
lettres, langues, art et sciences humaines, Paris (France), Presses Sorbonne
Nouvelle, (Les Fondamentaux de la Sorbonne nouvelle), 2013

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Genevière Trudel, Prise de notes et rédaction en réunion, en conseil d’administration, en
rencontre
d’équipe, Canada, Septembre éditeur, 2021
Gérard Hoffbeck et Jacques Walter, Prendre des notes vite et bien, Paris, Dunod, 3e éd., 2007
Maria Antonia Bertrand Baschwitz, Jean-Marie Ketele, Éliane Godelet [et al], Comment me
documenter  ?: formateurs, enseignants, étudiants, Bruxelles (Belgique), De
Boeck,
« Guides pratiques : former &se former », 2010
Ysabelle Cordeil-Le Milin, La prise de notes efficace : Acquérir des techniques opérationnelles
en
toutes circonstances, Paris, Dunod, 2ème éd., 2012

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