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METHODOLOGIE DE LA

RECHERCHE
Par Claude BEKOLO

Agrégé en Sciences de Gestion


Professeur titulaire des Universités
cbekolo1@yahoo.fr
Tél: 00 237 6 99 95 98 53 /6 99 95 00 04

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OBJECTIFS DU COURS

1- Connaître le processus méthodologique


• Méthodes de recherche
• Principes et règles de la démarche scientifique

2- Etre à mesure de mobiliser une méthode pour:


• Réaliser une étude
• Réaliser un travail scientifique
• Rédiger un mémoire: fin de formation, recherche, etc.
• Produire tout autre travail scientifique : communication, article, ouvrage de
recherche, thèse.

3- Etre à mesure de contrôler ou suivre un travail scientifique


• Etude
• Recherche: mémoire, thèse, etc.

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PLAN DU COURS

Introduction générale

Chapitre 1: La valeur scientifique

Chapitre 2: Les problèmes de recherche

Chapitre 3: Les familles d’études

Chapitre 4: Le processus méthodologique

Chapitre 5: Architecture d’un mémoire

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BIBLIOGRAPHIE

1- Thiétart Raymond-Alain et coll., Méthodes de recherche en management,


Dunod, 1999

2- Pellemans Paul, Recherche qualitatives en marketing: perspective


psychologique, De Boeck Université, 1999

3- Evrard Yves – Pras Bernard – Roux Elyette, market: fondements et


méthodes de la recherche en marketing, 4e édition, Dunod, 2009.

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Introduction générale

- Contexte du cours
• Le niveau d’étude et ses exigences
• L’obligation de rédiger un mémoire, une thèse, un article
• La volonté de faire de la production scientifique

-Types de mémoires
• Mémoire de fin de formation (ex master professionnel)
• Mémoire de recherche ou préliminaire aux travaux scientifiques plus élaborés
• Mémoire d’expérience ou de témoignage: ex-président, Ministre,
homme/femme d’affaire, professionnel

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- Production scientifiques majeures

• Working paper
• Communication dans un colloque
• Papier dans des mélanges
• Article dans une revue scientifique
• Thèses
• Ouvrages de recherche

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Problèmes posés dans le cas des mémoires de fin de formation ou de recherche et les
productions scientifiques majeures:

1- Comment réaliser un tel travail ?


2- Quelles sont les règles à respecter ?
3- Quelle est la démarche à suivre ?

Objectifs

1- Donner des indications de nature à préserver la forme d’une production


scientifique (mémoire)

2- Connaître les caractéristiques, les principes et les règles de la démarche


scientifique

3- mettre en évidence le processus méthodologique :


• Méthodes
• Processus
• Etapes des processus

4- Disposer de moyens permettant de suivre de contrôler ou d’évaluer un travail


scientifique.

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Définition des concepts

- La science
- Les sciences de gestion
- Gestion du point de vue des classiques : Taylor, 1911; Fayol, 1916; Max
Weber, 1920; Mintzberg,1973
. Organisation
. Technique/action/travail
. Pratiques: P. O. C. C. C.
. Décision/ choix Simon, 1959; Cyert et March, 1963
. Pensée
- Ruptures et contestations : Livingstone, 1971; Hayes et Abernathy, 1980;
Peters et Waterman, 1982
. Comportements 8
Définition des concepts
La gestion
- Carrefour de différentes disciplines issues des sciences sociales :
. Droit
. Economie
. Psychologie
. Sociologie
. Anthropologie
. Statistiques
- La spécificité
- Les sciences de gestion
- Conséquences pour la recherche

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Définition des concepts
- La valeur scientifique
- La démarche scientifique
- La méthode
- La recherche scientifique : les formes
. La recherche pure : Théorie, découverte, invention, ex de l’effet Hawthorne, le
management par la qualité totale
. La recherche appliquée : solution à un problème empirique, Ex de la loi de Pareto
. La recherche-action : chercheur, cherché, acteur, objet

- Une hypothèse

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CHAPITRE 1: LA VALEUR SCIENTIFIQUE

Un travail scientifique vaut-il par ses hypothèses ou par ses résultats?

ÞTout travail scientifique est censé conduire au progrès de la connaissance, celui-ci


étant réel et susceptible d’être constaté.

Ex : 1. Enstein avec la théorie de la relativité: E = MC²


2. Théorème de Pythagore: H² = A² + B²
3. Moteur à vapeur
4. Loi de Pareto

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Vérité scientifique

-Caractéristiques: vérifiable, effective, universelle


-Conséquences (problèmes des vices, manipulations, tolérances)
-Rôle fondamental du chercheur
-Problèmes posés
• Recherche fondamentale et appliquée: caractère probable, voire certain des
résultats (avion, moteur, bombe, savon, etc.)
• Recherches en sciences sociales: limites des résultats (pas toujours évidents),
risques de comportements pervers
• Sciences de gestion (vérité contextuelle)

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I- Caractéristiques cognitives du chercheur

1- Orgueil
- Orgueil personnel
- Paix avec sa conscience
- Objectivité
- Refus de la manipulation
- Refus de la tricherie
- Refus de comportements pervers
- Opiniâtreté: ambition ou objectif, patience

2- Curiosité
- Intéressement
- Attention
- Volonté de comprendre, d’explorer, de découvrir, d’innover
- Incertitude et risque
- Ecoute
- Ouverture

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3- Scepticisme
- Doute scientifique
- Remise en question systématique
- Critique et recherche de la critique

4- Intelligence
- Exploitation des acquis (état de l’art ou de la connaissance (cumul), travaux et
résultats des autres)
- Inférer de nouvelles relations
- Construire d’autres réalités
- Transformer des données brutes en données utiles
- Formulation d’hypothèses, de propositions, etc.

5 – Motivation
- Moyen d’apprentissage
- Le développement personnel
- Volonté de rehausser le talent managerial

* références, renvois, sources d’idées = impératif (problème du piratage)

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II- Valeurs morales ou éthiques du chercheur

1- Honnêteté
- Respect des principes de la recherche scientifique
EX: ‘‘hypothèses hypothétiques’’
- Passion de la vérité
- Autocritique: reconnaître ses erreurs, ses torts, etc. et de s’autocensurer
(Samouraï)
- Capacité de revenir à la raison
- Capacité à rejeter ou refuser, choix ou propositions erronées.

2- Respect d’autrui
- Noms d’auteurs
- Théories abordées et résultats
- Soutenir les idées (sources) = protection de soi-même, valorisation du travail.

3- Rejet et dénonciation de la tricherie (abnégation)


- Piratage, tentation, risques, conséquences
- Auto-sanction, auto-flagellation
- Engagement dans la vérité

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III- Valeurs de la recherche

1- Pertinence
2- Rigueur
3- Fiabilité/Fidélité

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4- Validité

- Interne: variable expliquée, variable explicative, questionnaire.


- Externe: extrapolation ou généralisation
- Opérationnalisation
- Validité faciale ou de contenu: a-t-on réussi à cerner les différents aspects?
- Validité de construit: les indicateurs sont-ils une bonne représentation du modèle
étudié? (items)
- Validité nomologique ou prédictive: liaisons, corrélations entre concepts
(l’opérationnalisation doit conduire à des prédictions satisfaisantes).

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Fiche technique: les principes éthiques de la recherche (Bell et Bryman,
2007)

Objectif: préserver l’intégrité de la recherche, du chercheur et des acteurs passifs ou actifs

1 – La nuisance aux participants : éviter de causer du tort ou dommage


aux participants (chercheur, répondants et autres informateurs)
2 – La dignité: respect de la dignité des chercheurs et participants
3 – Le consentement éclairé: s’assurer du consentement des
participants
4 – La vie privée: respecter la vie privée des sujets, éviter de la violer
5 – La confidentialité: obligation de s’assurer de la confidentialité des
données
6 – L’anonymat: protection de l’anonymat

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Fiche technique: les principes éthiques de la recherche (Bell et Bryman, 2007)

Objectif: préserver l’intégrité de la recherche, du chercheur et des acteurs


passifs ou actifs

7 – La dissimulation: éviter les mensonges, les comportements


trompeurs
8 – L’affiliation: nécessité de déclarer les affiliations professionnelles
ou personnelles à mesure d’influencer la recherche
9 – L’honnêteté et la transparence: franchise et honnêteté dans
l’information communiquée, nécessité de confiance
10 – La réciprocité: la recherche est un bénéfice commun qui exige la
collaboration et la participation active
11 – La déformation: éviter des résultats trompeurs, incompréhensibles
ou dénaturés
12 – Le caractère cumulatif: nécessité de citer l’ensemble des travaux
antérieurs connus
13 – Les droits d’auteurs: respect des auteurs, obligation de citer
toutes les sources, éviter le plagiat (copier-coller sans référence),
éviter l’appropriation des travaux écrits par un autre auteur
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CHAPITRE 2: PROBLEMES DE RECHERCHE

* Objectif: être à mesure de:

- Choisir un sujet
- Mettre en évidence sa pertinence
- Poser scientifiquement le problème
- Formuler les objectifs de la recherche

Ex : La concurrence sur un marché domestique

Donner des points d’intérêt de ce sujet.

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1- La thématique, le thème

- Notions voisines et parfois synonymes


- Thématique ou sujet d’ordre général: concurrence, compétition, compétitivité
- Thème ou aspect de la thématique à traiter: concurrence, mais dans le cadre
d’un marché domestique.

2- Le sujet
- La formulation plus ou moins générale du thème
- Le chercheur peut se donner des limites. Ex :
Cas 1: La concurrence sur un marché domestique (intéressement au cadre
général)
Cas 2: La concurrence sur un marché domestique: une application au secteur
manufacturier béninois (aspects plus spécifiques)

- Sujet et thème sont voisins.

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3- La problématique
- Début de la complexification du cheminement
- Définition:
• Questionnement d’ordre général auquel le chercheur entend apporter une
contribution en abordant un ou quelques aspects (lien étroit avec la
thématique)
• Elle suppose l’existence de taxonomies, de réflexions ou d’un débat
matérialisé par un ensemble de travaux d’auteurs sur le sujet
• Dans l’exemple, problématique = concurrence, matérialisation de toutes les
questions posées dans ce domaine: Comment rendre concurrent? Comment
devenir concurrent? Comment identifier le concurrent? Quels sont les
déterminants de la concurrence ? Comment expliquer la concurrence? Etc.
Travaux de référence : A. Smith, 1776; Chamberlin, 1933; Ansoff, 1965;
Chandler, 1962; Porter, 1982; Weiss, 1985; Rambhunjun, 1998; Scherrer et
Ross, 1990; Grimm et al., 1992; Bekolo, 2005; etc.
• Problématique différente de la question de recherche

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4- La question de recherche

- Elle est à certains moments confondue à la problématique par les jeunes


chercheurs, errements généralement tolérés, mais pouvant aussi être sanctionnés,
- Peut être aussi réduite à la notion d’objet de la recherche
- Correspond au problème posé
- Interrogation claire et précise que se fait le chercheur
- Objet de la réponse donnée ou à donner au niveau des résultats

- Types de formulation de la question de recherche:

a) Sous forme d’interrogation claire et précise, de plusieurs questions


complémentaires

b) Sous forme d’une interrogation plus générale assortie de plusieurs questions


spécifiques (subsidiaires) ou explicatives de nature complémentaire
(opérationnalisation de la problématique)

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Exemples de question de recherche

Exemple 1: Sur un marché domestique, pourquoi certaines entreprises opérant


dans un même secteur et exposées aux mêmes contraintes parviennent-elles à
obtenir des performances meilleures par rapport aux autres?

Exemple 2: Pourquoi les marques importées sont elles plus appréciées que les
marques locales sur le marché domestiques?

Exemple 3: Comment se comportent les marques (entreprises) locales par


rapport aux marques (entreprises) d’origine étrangère sur le marché domestique?

Exercice: Trouver les questions subsidiaires des questions de recherche 1 & 2

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c) La question de recherche peut aussi être plus ou moins diluée dans le texte, le
lecteur ayant alors la tâche de la déceler en faisant appel à sa perspicacité.
d) Elle peut aussi revêtir d’autres aspects : objet de la recherche ou du travail, une ou
plusieurs options complémentaires sous la forme d’une simple phrase, un ou plusieurs
objectifs interdépendants, etc. Ces formulations que l’on retrouve de part et d’autres
ne relèvent pas d’une approche rigoureuse et ne mettent pas en perspective le travail.

NB: La démarche à suivre dans la formulation de la question de recherche:


• La rendre différente du sujet si elle n’est pas elle-même le sujet (certains sujets
sont formulés sous forme d’une question claire à laquelle l’auteur cherche à
répondre)
• Eviter de paraphraser le sujet
• Chercher à aguicher le lecteur ou l’audience, à capter l’attention
• La rendre pertinente, claire, cohérente et crédible
• Se servir dans la mesure du possible de paradoxes, contradictions, d’évolutions
contraires ou surprenantes, de comportements ou de situations imprévisibles.

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5- L’objectif de recherche

Tout travail de recherche a un objectif ou une finalité. Dans la norme, il se


décline dans les même termes que la question de recherche ou le problème posé,
c’est-à-dire:
• Question de recherche Objectif de recherche
• Question principale  Objectif principal
• Question secondaire  Objectif secondaire
• Question(s) spécifique(s)  Objectif(s) spécifique(s)
• Question spécifique 1  Objectif spécifique 1
• Question spécifique i  Objectif spécifique i
• n Questions spécifiques  n Objectifs spécifiques
Dans certains travaux ou projets, on pourra aussi parler de résultat attendu.

NB: Question de recherche bien formulée  énonciation parfaite de l’objectif.

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6 - Le choix d’un sujet

 - Motivation
 intérêt,
 enjeux,
 perspectives
 - Détermination
 volonté,
 passion
 - Faisabilité
 Positionnement dans le champ scientifique
 pertinence,
 moyens,
 capacité/disponibilité
 Contrainte temporelle

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CHAPITRE 3: LES FAMILLES DE RECHERCHE

Selon les problèmes posés ou précisément leur formulation, on trouve plusieurs méthodes
et familles de recherche ou d’études, entre autres:

- Les recherches exploratoires


- Les recherches descriptives
- Les recherches explicatives
- Les recherches prédictives
- Les recherches causales
- La recherche-action

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1- Les études exploratoires

* Situations concernées
- Problèmes à traiter flou, vague et il est nécessaire d’avoir des clarifications, des
propositions plus précises, des hypothèses spécifiques;

- Souhait de mieux comprendre un phénomène et l’analyse en profondeur, recherche


d’exhaustivité

* Catégories
- Recherche documentaire
- Exploration du terrain
Ex: Enquête exploratoire auprès des experts

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a) L’exploration pure et simple (exploration ou phase d’un autre travail de
recherche – phase qualitative)

1°) Objectifs:
- avoir une vision aussi complète que possible du problème
- désir de reformuler le problème

2°) Applications
- reformulation du problème pour entreprendre une investigation plus
précise
- formulation des hypothèses en postulant des relations entre variables
- familiarisation avec le domaine d’étude, le code linguistique
- besoin d’éliminer certaines modalités (aspects du problème ou
hypothèses)
- Elaboration d’un questionnaire
- Développement des échelles en intégrant toutes les situations
possibles

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3°) Approche :

La recherche exploratoire pourra prendre une des formes ci-après:


- une analyse documentaire
- des entretiens en profondeur auprès des experts

Ex: Face au problème de la chute des ventes dans l’entreprise, il n’est pas souvent
aisé pour le décideur d’en déterminer la cause, ce n’est qu’à partir d’une
enquête exploratoire qu’il pourra obtenir la première explication de ce
phénomène.

Exercice: Trouver les causes de la chute des ventes dans l’entreprise

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b) La volonté de comprendre (études compréhensives)
. Approches cliniques et non directives : études des motivations, des valeurs,
des contenus des attitudes, des perceptions, des attentes:
- entretiens non directifs et semi-directifs
- interviews de groupes structurés
- groupes de créativité
- tests projectifs
. Approches interprétatives
- grounded theory ou théorie enracinée, ancrée dans les faits (par
opposition au positivisme)
- études de cas
approches ethnographiques ou anthropologiques

- Exploration et compréhension sont indissociables sur ce plan


- Nécessité d’une flexibilité dans la démarche
- Méthodes: entretiens non directifs ou semi-directifs, observations
- Problème posé: nombre d’experts ou d’observations

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c) Caractéristiques des recherches et études exploratoires

- Nature :
• Etudes exploratoires ou préalables à d’autres recherches (phase ou étape)
• Etudes exploratoires ou recherches à part entière relevant du processus
inductif – Approche/Recherche/Posture qualitative

- Conséquences au niveau des caractéristiques :


• Faible taille de l’échantillon (problème de lourdeur et de coût du réveil de
l’information)
• Interaction observateur-observé : transferts et contre-transferts
• Observateur comme instrument d’analyse (obligation d’interpréter, biais)
• Recueil des données qualitatives (difficulté de l’analyse)

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2- Les études descriptives

* Objectifs :
- Observer un phénomène (positionnement inductif ou posture
qualitative)
- Décrire un phénomène (positionnement déductif ou posture
quantitative)

Ex : Décrire le processus de création d’une entreprise


Décrire le fonctionnement du crédit documentaire
Décrire le comportement de l’acteur

- Réduire une large base de données à un ensemble plus


compréhensible (échantillon, analyse en composantes
principales, analyse factorielle)
- Visualiser une situation (analyse multidimensionnelle,
analyse factorielle des correspondances)
- Classer un ensemble de données (analyse typologique,
méthodes de classification)
. Exploitation de statistiques descriptives
. Problème de la taille de l’échantillon

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3- Les études explicatives et prédictives

* Objectifs : expliquer et prédire le phénomène que l’on analyse (explication


antérieure à la prévision)

* Caractéristiques :
- Fournissent une photographie de la situation à un moment donné
- Font apparaître les interdépendances et leurs niveaux entre variables

* Forme : Y = f(X)
Y= f(x1, x2, x3, ….., xn)
Ex : Explication de la qualité d’un produit
Explication des performances de l’entreprise
Explication du rationnement du crédit

NB: - Distinction entre variable explicative (réponse) et variable expliquée


- Nécessite de disposer d’un échantillon ou d’un plan d’expérience important

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4- Les études ou recherches causales

Sont très proches des études explicatives et prédictives (complexité du concept


de causalité)

Un même phénomène peut avoir plusieurs causes


Le phénomène A est relié de façon causale à un autre B si et seulement si, la
présence de B rend celle de A plus probable.

Ex : L’éclatement d’un pneu (B) à vive allure cause un accident (A). Etude de
la probabilité d’éclatement du pneu.

- Idée d’incertitude contrairement aux études explicatives (certitude)

- Probabilité éclatement du pneu (B) engendre probabilité d’un accident (A)


- Accident non certain, mais probable, ce qui signifie risque
- Variation concomitante (covariance) de A et B.
- Présence et liaison entre A et B.

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CHAPITRE 4: LE PROCESSUS METHODOLOGIQUE

* Objectif: mettre en évidence les postures méthodologiques.

1- Différence entre étude et recherche

a) Caractéristiques de la recherche scientifique


- Reproductibilité
- Généralisation
- Caractère cumulatif
- Falsification

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b) Traduction des caractéristiques au niveau des approches

Caractéristiques Etudes Recherches

Reproductible Indispensable Indispensable

Faible préoccupation des limites Forte préoccupation, indication


Généralisable de généralisation hors du claire et précise des limites de
contexte spécifique de l’étude généralisation de la recherche

Caractère cumulatif souvent


Caractère cumulatif poussé
sommaire et portant plus sur les
Cumulatif portant sur les théories, les
données secondaires et
concepts et les méthodes
méthodes

Falsification Présente Présente et très poussée

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2- Positionnement épistémologique

a) Les postures
INDUCTION DEDUCTION

Théorie

Construction
Application de
de la théorie
la théorie

Théorique Généralisation Test Théorique


Hypothèses
Empirique empirique Empirique

- si objectif = Explorer ou comprendre: approche


Observations
inductive
- si objectif = Décrire: approche inductive ou
INDUCTION DEDUCTION
déductive selon les cas
- si objectif = Expliquer, vérifier ou prédire: démarche
déductive

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i) Le positionnement inductif
(posture/Approche/Recherche/Démarche qualitative)

 Ici, la réalité est socialement construite plutôt que déterminée objectivement


 Il correspond d’abord à l’interprétativisme: Le chercheur cherche à s’immerger
dans un phénomène et à comprendre le sens que les acteurs donnent à la
réalité. (la réalité sociale résulte des expériences individuelles. Pourtois J.-P.,
1988):
- Théorie enracinée: prédominance du terrain d’étude (Glaser B.G. et Strauss
A.L., 1967), analyse du terrain sans référence à la théorie, la connaissance
émerge des données du terrain, les interprétations sont par la suite
confrontées à la théorie selon un processus itératif, la théorie vient alors
conforter nourrir et les interprétations générées par l’analyse du terrain
sans biaiser les observations du chercheur.
- Approche phénoménologique (Husserl E. 1950): elle s’intéresse à la réalité
telle qu’elle est construite par le langage et les normes, une seule source de
données existe: les représentations et les sentiments des individus qui
construisent collectivement l’objet de la recherche
- Approche ethnographique (Arnould, 1998) : très exploitée dans l’étude du
comportement du consommateur, elle explique comment la culture produit
les actions et les comportements dans un groupe qui réciproquement
reproduit ou modifie cette culture.
40
i) Le positionnement inductif
(posture/Approche/Recherche/Démarche qualitative) -
suite
 Le constructivisme: démarche ayant pour but de
construire la réalité par la confrontation entre
l’objet de la recherche et le chercheur; la théorie se
construit à partir des expériences, le chercheur
n’est pas extérieur à l’objet de la recherche; la
subjectivité du chercheur est donc indissociable de
l’objet.

La validité des résultats des approches


constructivistes n’est pas évidente, raison pour
laquelle elles sont peu utilisées et qu’il y’a une forte
préférence pour les approches interprétativistes.

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ii) Le positionnement déductif (Approche/Recherche/Posture/Démarche
quantitative/déductive ou hypothético-déductive

 L’idée clé ici est que le monde sociale existe de façon extérieure et que ses
propriétés doivent être mesurées à travers des méthodes objectives, plutôt
qu’être inférées subjectivement à travers des sentiments, des réflexions ou
intuitions, d’où les conséquences ci-après (Auguste Comte, 1828 – 1840):
◦ L’indépendance: le chercheur est indépendant de ce qui est observé
◦ L’absence de dépendance par rapport aux valeurs: objectivation, approche
objet
◦ La causalité: recherche des explication causales, déduction de lois
fondamentales
◦ Le paradigme hypothético-déductif: élaboration et vérification des
hypothèses
◦ L’opérationnalisation: concepts théoriques opérationnalisés et rendus
mesurables de manière à saisir quantitativement les faits
◦ Le réductionnisme: recours aux échantillons
◦ La généralisation: validation des résultats à l’extérieur du cadre
expérimental
Ces approches restent dominantes en sciences de gestion

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b) Traduction dans la pratique

1°) L’induction simple


peut prendre des formes ci-après

i) Explorer Ex: Entretiens, observations

ii) Explorer Maîtriser

Partant des cas ou observations empiriques et de la littérature , on


cherche à identifier l’ensemble des situations possibles pour choisir la
meilleure.

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iii) Maîtriser

Comprendre Vérifier Décrire


Explorer

Induction simple

On cherche par exemple à observer sur un grand échantillon, par une analyse
typologique

 Entretiens en profondeur. Possibilité d’identifier les grandes catégories


existantes pour les analyser ensuite en profondeur et mieux comprendre le
phénomène.

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2°) L’approche abductive: Inductif – Déductif

Explorer Décrire

Après analyse exploratoire, on procède à d’autres analyses exploratoires (avec


autres méthodes). On examinera alors si les résultats convergent.

3°) La Déduction simple

Explorer Vérifier

Partant des entretiens qui permettent de comprendre, on procède directement


à des test sur un large échantillon.

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3°) Approche hypothético-déductive
Cas classique d’une recherche
hypothético-déductive avec toutes les
étapes et tous les objectifs
Maîtriser

Explorer Décrire
Vérifier

Approche hypothético-déductive

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4°) Synthèse

Maîtriser

Explorer
Comprendre Vérifier Décrire

47
Recherche
Synthèse Etude
Déduction Induction
Définition et intérêt du problème Définition et intérêt du Définition du problème
problème
Evaluation des connaissances et Evaluation des
données existantes connaissances et données
Formation des concepts et existantes
spécification d’hypothèses
Hypothèses de travail
Mise sur pied du plan de
recherche et de la méthodologie
Phases du processus

Mise sur pied du plan de Mise sur pied du plan de


Recueil des données recherche et de la recherche et de la
méthodologie méthodologie
Analyse
Recueil de l’information Recueil de l’information et
Interprétation des données
Explication / implication Analyse Analyse
managériales et aide à la décision
Interprétation Interprétation

Explication / implication Explication / implication


managériales et aide à la managériales et aide à la
décision décision

Vérifier Explorer
Objectifs

Expliquer Comprendre Tous les cas


Décrire Décrire
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3- LES ETAPES DU
Identification et opérationnalisation du problème
PROCESSUS
·Définition du problème
(paradigme positiviste)
1 · Besoins en information

· Hypothèse

Cadre de recherche

·Choix du type de recherche


2
· Choix de la méthodologie pour la collecte
des données

· Choix des instruments de mesure

Collecte des données

· Formation des enquêteurs


3 · Collecte des données

· Contrôle

·Elaboration du plan d’échantillonnage

49
Traitement et analyse des données

·Codification
4
· Traitement

· Plan d’analyse et analyse des données

Conclusions

·Faits majeurs
5
· Recommandations / Implications

50
1 - La définition du problème

Problème bien défini = problème à moitié résolu


- Bien distinguer le problème de ses symptômes ex:
mes performances baissent, que faut-il faire? Baisse des
performances= manifestation ou symptômes du problème?
Le problème peut se trouver ailleurs (démotivation du
personnel, perte de compétitivité, mauvaise stratégie,
conjoncture, etc.
- Investir dans la définition du problème: réflexion en
profondeur, exploration
- Bien étudier le décideur et son environnement: il a
l’information pertinente et parfois sans le savoir, il ne la
donne que si on la lui demande (phase
d’approfondissement)

51
Besoins en information

- Une fois le problème bien défini, le traduire en besoins


en information (ce qu’il faut savoir ou qu’il faut étudier pour
arriver à résoudre le problème)
- Besoins découlant de la revue de la littérature, du
terrain ou des deux à la fois

Exemple: problème=perte de compétitivité de l’entreprise


Besoins en information correspondants
. Environnement (conjoncture)
. Secteur (nature et nombre de concurrents)
. Forces et faiblesses des concurrents
. Structure de l’organisation interne de
l’entreprise
. Stratégies globales développées
. Etc.
- Phase primordiale dans les études, car consentement
du décideur indispensable et imposant d’office des
rencontres de mise au point
- De ces besoins découlent des hypothèses
52
Construction des hypothèses

- Hypothèse = élément fondamental dans le processus


scientifique
- Hypothèse = projet ou perspective de réponse au(x)
problème(s) ou question(s) posée(s)
- Hypothèse = proposition spéculative établissant un lien ou
une relation entre deux ou plusieurs variables
- Cette relation est généralement formulée de manière
positive (si A augmente, alors B augmente aussi; si A baisse, alors
B aussi baisse), sauf dans des cas plus sophistiqués de recherche
- Conditions pour une bonne définition de l’hypothèse
. Enoncer une relation claire entre les variables
. Avoir la possibilité d’être confirmée ou infirmée
. Pouvoir être testée facilement

NB: La revue de la littérature est fondamentale dans la définition


des hypothèses, car elle permet non seulement de déterminer les
besoins en information ou encore les variables mises en cause,
mais aussi de spéculer des relations, voire de se positionner sur la
mesure des variables et les échelles qui en découleront.

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2 – Le cadre de recherche

- Choisir d’abord une famille de recherche


- Choisir une méthode de collecte parmi celles qui existent:
. L’analyse des données secondaires
. Les enquêtes auprès des sources d’information
primaires
. L’expérimentation: outil de prédilection de toute
recherche causale (nécessité de plans d’expérience ou méthodes
de recherche plus ou moins structurées destinées à vérifier les
relations postulées; ils peuvent être formels, ie parfaitement
contrôlés – ex des vérifications en laboratoire – ou informels
. L’observation qui appelle des techniques d’analyse de
contenu
. Les méthodes de recherche qualitative: entretien de
groupe, entrevue en profondeur, techniques projectives

NB: il existe une relation entre la formulation du problème, les


objectifs, la famille ou type de recherche et les méthodes
privilégiées

54
Instruments de collecte ou de mesure

- A ces méthodes sont associés des instruments de collecte ou


de mesure (supports matériels de collecte de données)

1°) Le questionnaire
- Intervient toujours dans la collecte de données primaires
- Problèmes posés:
. Contenu: thème à aborder (cf besoins en information),
. Séquence des questions: ordre à suivre déterminant pour
la qualité de la participation du répondant (taux de réponses),
nécessité d’une structure claire
. Forme des questions: clarté, objectif, sujets tabous ou
très personnels, culture et valeurs des répondants, etc.
. Mode d’administration: auto-administré, déposé,
téléphone, internet, mailing, etc.
Le questionnaire est une grande nébuleuse, il n’en existe pas
de parfait, observance tout simplement des règles prudentielles
(prétest)

55
2°) Le guide d’entretien

- Intervient généralement dans les recherches, phases ou


étapes qualitatives
- Se présente sous la forme d’un ensemble de thèmes à
aborder et non de questions à poser (objet de l’échange ou de
l’entretien)
- Les thèmes découlent des besoins en information
- L’ordre des thèmes figurant sur le guide n’est pas
nécessairement celui qui est observé pendant l’entretien
- Problème de transfert et de contre-transfert
- Obligation d’aborder tous les thèmes (difficulté
supplémentaire pour le chercheur inexpérimenté)
- Support complémentaire en cas de nécessité: protocole
de recherche (guide d’entretien explicité ou transformé en un
ensemble de questions ouvertes reprenant les différents
thèmes)

3°) Les tableaux, grilles ou listes de données à obtenir


(concernent en règle générale les données secondaires à
recueillir sur le terrain, en dehors des grilles relatives aux
tests projectifs)
56
3 – La collecte de données

- Possibilité de se limiter aux données secondaires si les besoins


en information sont couverts (Ex détermination de la part de marché,
étude de la rentabilité, analyse de la clientèle, fonctionnement de la
chaîne logistique)
- Très souvent, obligation d’étendre l’enquête aux données
primaires (comportements, état moral, attitude)

1°) Elaboration du plan d’échantillonnage


. Définition de la population
. Sélection d’un cadre d’échantillonnage: existe-t-il une base
de sondage, Est-elle formelle ou informelle?
. Choix du type d’échantillon: méthodes probabilistes,
méthodes empiriques ou non probabilistes
. Taille de l’échantillon
. Choix des unités d’enquête
. Choix de la personne à interroger dans l’unité
. Analyse des réponses: contrôle des questionnaires, taux de
réponse, analyse des non réponses et des réponses incohérentes,
corrections.

57
2°) La formation des enquêteurs

- Cette formation dépend de la méthode de collecte


- Elle est incontournable dans les enquêtes personnalisées
à cause des problèmes d’interaction, de compréhension et leurs
conséquences en terme de biais ou d’influence des réponses
- Obtenir absolument la meilleure information du
répondant, IE:
. Connaître le but de l’enquête
. Connaître le type d’information recherchée
. Comprendre parfaitement chaque question: langue
(décodage du code linguistique), objectif, intérêt
. Maîtriser le questionnaire

58
3°) La collecte des données et le contrôle

- Procéder à l’administration du questionnaire


- Entreprendre le contrôle du questionnaire
- Contrôler et évaluer les enquêteurs (administration
effective des questionnaires comme déclaré?)
- Procéder à l’analyse des non ou mauvaises réponses

59
4 – Le traitement et l’analyse des données

- Obligation de traiter et d’analyser les données obtenues

- Opération manuelle dans le passé, mais aujourd’hui


informatisée grâce à l’introduction de l’outil informatique

- Nécessité de rendre les données accessibles à cet outil

- Codification incontournable en donnant des noms aux


variables et des valeurs chiffrées à leurs différents états (grilles de
codification et de dépouillement)

60
GRILLE DE CODIFICATION ET DE DEPOUILLEMENT

Variable Code Réponse


SEX 1
Sexe
2

1
Catégorie 2
socioprofessio CSP 3
4
nnelle 5

Secteur d’activité SECT

61
- Existence à l’heure actuelle de logiciels de traitement

- L’analyse est toujours personnelle et surtout fonction des


statistiques mobilisées, celles-ci dépendent:
. Du niveau d’analyse: univariée, bivariée, multivariée
. Du type d’échelle: chaque type d’échelle appelle des
outils statistiques spécifiques
. Des croisements entre catégories d’échelle

NB:
- Nécessité d’une bonne compréhension des statistiques ou
tout au moins d’une capacité à les interpréter, sachant que les
hypothèses sont toujours testées
- Se prémunir en se dotant dès le départ d’un plan d’analyse

62
5- Les conclusions

- Découlent de la synthèse et des conséquences de l’enquête


- Correspondent à des réponses aux questions posées
- Ressortir les faits majeurs ou constats importants:
. Hypothèse confirmée
. Hypothèse infirmée
. Observation d’un paradoxe
. Observations de relations nouvelles non prévues
. Existence d’aberrations ou de réponses surprenantes
- Ressortir les recommandations ou suggestions (études) ou
alors les implications théoriques (recherches)

63
64
Chapitre 5: ARCHITECTURE D’UN MEMOIRE

- Les conditions de fond et de forme évoquées tout au long de ce cours se


traduisent dans ce document appelé mémoire que chacun est contraint de
rédiger, car:

MÉMOIRE = FORME + FOND

- Une forme agréable donne envie de lire le mémoire et engendre l’indulgence


face à certains manquements;
- Mais une forme quelconque avec un fond de qualité dévalorise l’ensemble
du travail en suscitant la critique et le rejet;
- Mémoire de 60 à 80 pages de corpus (de l’introduction générale – P.1 à la
fin de la bibliographie - page allant de 60 à 80):

• à moins de 60 pages, l’étudiant est taxé de paresseux et le travail perçu


comme inachevé
• à plus de 80 pages, on considère l’étudiant comme manquant d’esprit
de synthèse

- Mémoire: Sujet → 4 grandes séquences


• Introduction générale
• Développement
• Conclusion générale
• Bibliographie
66
1- La taille du mémoire

- La longueur du mémoire se situe entre 60 et 80 pages


• Introduction générale: 3 à 5 pages
• Développement: 54 à 72 pages ; c’est-à-dire
* Première partie: 27 à 36 pages en moyenne
* Deuxième partie: 27 à 36 pages en moyenne
* Chapitre: 14 à 18 pages en moyenne
• Conclusion générale: 2 à 3 pages
• Bibliographie: à partir d’une page

67
1- La taille du mémoire

• Contraintes d’équilibre

* Les parties doivent être en principe de même densité, mais des


déséquilibres tout à fait normaux peuvent exister. Dans ce cas il
faudra chercher à les minimiser. Un déséquilibre de 5 pages pour un
mémoire de 60 pages peut être toléré, de même un déséquilibre de 7
pages pour un mémoire de 80 pages. A plus, il se pose un problème.

* A l’intérieur d’une partie, il en est de même pour les chapitre. Eviter


des déséquilibre de 3 à 4 pages entre les chapitres.

* Ce principe est également valable pour les sections et à l’intérieur des


sections.

NB: Si un chapitre a moins de 11 pages, une partie moins de 23 pages, il


faut s’inquiéter et chercher rapidement à corriger le déséquilibre pressenti.

68
1- Le nivellement de la pensée ou des idées
- Se reconnait à travers:
• La taille des introductions
• La codification

1.1. L’introduction
- La taille d’une introduction doit être proportionnelle à son
positionnement,
- Elle doit baisser au fur et à mesure que l’on rentre dans le
développement.
- Logique à respecter :
Introduction générale > Introduction partie
Introduction partie > Introduction chapitre
Introduction chapitre > Introduction section

NB: Les introductions sont obligatoires jusqu’aux sections car elles


fournissent le fil conducteur de la pensée ou du développement. Après on
peut s’en passer ou se limiter à proposer juste des chapeaux.

69
70
1- La taille du mémoire

- La longueur du mémoire se situe entre 60 et 80 pages


• Introduction générale: 3 à 5 pages
• Développement: 54 à 72 pages ; c’est-à-dire
* Première partie: 27 à 36 pages en moyenne
* Deuxième partie: 27 à 36 pages en moyenne
* Chapitre: 14 à 18 pages en moyenne
• Conclusion générale: 2 à 3 pages
• Bibliographie: à partir d’une page

71
1- La taille du mémoire

• Contraintes d’équilibre

* Les parties doivent être en principe de même densité, mais des


déséquilibres tout à fait normaux peuvent exister. Dans ce cas il
faudra chercher à les minimiser. Un déséquilibre de 5 pages pour un
mémoire de 60 pages peut être toléré, de même un déséquilibre de 7
pages pour un mémoire de 80 pages. A plus, il se pose un problème.

* A l’intérieur d’une partie, il en est de même pour les chapitre. Eviter


des déséquilibre de 3 à 4 pages entre les chapitres.

* Ce principe est également valable pour les sections et à l’intérieur des


sections.

NB: Si un chapitre a moins de 11 pages, une partie moins de 23 pages, il


faut s’inquiéter et chercher rapidement à corriger le déséquilibre pressenti.

72
1- Le nivellement de la pensée ou des idées
- Se reconnait à travers:
• La taille des introductions
• La codification

1.1. L’introduction
- La taille d’une introduction doit être proportionnelle à son
positionnement,
- Elle doit baisser au fur et à mesure que l’on rentre dans le
développement.
- Logique à respecter :
Introduction générale > Introduction partie
Introduction partie > Introduction chapitre
Introduction chapitre > Introduction section

NB: Les introductions sont obligatoires jusqu’aux sections car elles


fournissent le fil conducteur de la pensée ou du développement. Après on
peut s’en passer ou se limiter à proposer juste des chapeaux.

73
1.2. La Codification

- 3 codifications:
1) Alphabétique: A, B, C; a, b, c; i, ii, iii;
2) Numérique: I, II, III; 1, 2, 3; I1, I2; 11, 12; 21, 22; 211, 212, 213
3) Alphanumérique: A1, B1; 1a, 2a; etc.
• Une idée A ou B ou I, II; 1, 2, etc. suivant le modèle choisi est toujours une
idée de premier niveau

• Une idée I1, 11, 12, 21, 22, 31, 32 est toujours une idée de 2 e niveau suivant
le modèle choisi

• Une idée 111, 121, 311, etc. est une idée de 3e niveau et 1111 ou 3125 une
idée de 4e niveau.

74
- Dans la pratique, on obtient cette structure:
Sujet
Introduction générale
Partie I (ou 1): TITRE EN MAJUSCULES
Chapitre 1 (ou I) → Titre un peu plus petit
Section 1→ Titre plus petit Chapitre 2 (ou II): Titre un peu plus petit
1________ Section 2 → Titre plus petit
1.1_______ 1______
111 1.1_______
112 111
113 112
1.2_______ 1121 (ou a)
121 1122 (ou b)
122 1.2_______
1.3 ______ 121
131 122
132 123
2____________ 2_______
2.1 ______ 2.1 ____
211 211
212 212
2.2 ______ 2.2 ____
221 221
222 222
223 2.3 ____
2231 (ou a) 231
2232 (ou b) 232

Partie II (ou 2): TITRE EN MAJUSCULES


- Elle obéit à la même logique de structuration
Conclusion générale
Bibliographie
NB: La codification alphabétique est limitée, car n’autorisant pas des développements en profondeur
• L’importance d’un titre se reconnait aussi par sa mise en évidence.
75
2. L’introduction générale: 3 à 5 pages

- Contexte annonçant le sujet


- Intérêt du sujet
- Problématique et/ou question de recherche
- Intérêt de la problématique et/ou du questionnement si intérêt du
sujet non mis en évidence
- Objectif
- Démarche méthodologique
- Plan (se limiter aux grandes parties et éviter absolument de parler
des chapitres)

76
3- Le développement

- Obligation de revenir sur la structure du travail


- Nécessité d’une forte corrélation entre: le sujet, la question de
recherche ou problème posé, les hypothèses ou propositions de
recherche s’il y en a et le plan.

Exemple:
- Sujet: Gestion des carrières et implication des salariés au travail: cas
de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC)

- Question de recherche: Comment la gestion des carrières peut-elle


influer sur l’implication des salariés au travail?
• Q1: Quelle est l’influence de la formation sur l’engagement des
salariés au travail?
• Q2: Quelle est l’influence de la mobilité sur la participation des
salariés au travail?

Proposition 1: La formation a un impact sur l’engagement des salariés


au travail
Proposition 2: La mobilité a un impact sur la participation des salariés
au travail
77
Plan

Première partie: Construction de la relation entre la gestion des carrières et


l’implication des salariés au travail

Deuxième partie: Effets de la gestion des carrières sur l’implication des


salariés à la BEAC

- Ces 2 parties recoupent parfaitement le sujet et sont complémentaires: une


théorique, une autre empirique

- Elles révèlent aussi l’intention de l’étudiant à répondre à la question posée


(comment la gestion des carrières peut-elle influer sur l’implication des
salariés au travail?)

78
- Approfondissement de la structure

Première partie: Construction de la relation entre la gestion des


carrières et l’implication des salariés au travail

Chapitre I: Cadre théorique de la gestion des carrières et de


l’implication
Chapitre II: Lien théorique entre les pratiques de gestion des carrières
et l’implication

Deuxième partie: Effets de la gestion des carrières sur l’implication des


salariés à la BEAC

Chapitre III: Démarche d’investigation au sein de la BEAC


Chapitre IV: La formation et la mobilité comme déterminants de
l’engagement et de la participation à la BEAC

79
Approfondissement de la structure
Première partie: Construction de la relation entre la gestion des carrières et
l’implication des salariés au travail
Chapitre I: Cadre théorique de la gestion des carrières et de l’implication
Section 1: La carrière dans l’entreprise: ses déterminants
Section 2: Les articulations de l’implication des salariés
Chapitre II: Lien théorique entre les pratiques de gestion des carrières et
l’implication
Section 1: La formation et l’engagement des salariés
Section 2: La mobilité de la participation des salariés
Deuxième partie: Effets de la gestion des carrières sur l’implication des salariés
à la BEAC
Chapitre III: Démarche d’investigation au sein de la BEAC
Section 1: Voyage au cœur de la BEAC
Section 2: Les outils méthodologiques mobilisés au sein de la BEAC
Chapitre IV: La formation et la mobilité comme déterminants de l’engagement et de la
participation à la BEAC
Section 1: Rôle de la formation et de la mobilité sur l’engagement et de la
participation à la BEAC
Section 2: Recommandations vers un modèle de gestion des carrières ancré sur la
formation et la mobilité des salariés à la BEAC:
Remarque: cette structure montre la détermination de l’étudiant à répondre à la
question posée et à atteindre ses objectifs de recherche.

80
81
3.2. Les renvois

- On est toujours amené à citer les auteurs ou à donner les sources des
idées, et parfois apporter des explications complémentaires sur certains
points, notions, contextes, etc.
- 2 façons de faire les renvois:

a) Directement à la bibliographie
Cette présentation oblige à donner le nom de l’auteur ainsi que l’année
du travail référencé dans le développement (et à préciser la (les) page(s)
concernée (s) si c’est un ouvrage.

Exemple: ‘’La notion de carrière qui examine ces problèmes telle que
présentée par ROGER A. (1992) et SHEIN E. H. (1971) se veut
désormais pluridisciplinaire … l’implication personnelle est le entre un
sujet et un objet (RATEAU P., 2004; ROUQUETTE M. L., 1997, P. 28)

82
- Bibliographie dérivée

- Rateau P. (2004), L’approche structurale des représentations sociales:


Nouvelles perspectives intégratives, HDR, Université Montpellier 3.
- ROGER A. (1992), La gestion des carrières, Tome 1, Encyclopédie du
Management, Vuibert, Paris, P. 91-100.
- ROUQUETTE M. L. (1997), La Chasse à l’immigré, violence, mémoire et
représentation, sprimont, 420 P.

- SHEIN E. H. (1971), The Individual, The Organisation and the Career: A


conceptual Scheme, The Journal of Applied Behavior Science, vol7, n°4, P
401-427.

83
b) En notes de bas de page

• Cette présentation amène le rédacteur à indexer les renvois


(numéro de la référence) et les porter au bas de la page par
ordre des index ou renvois.

Exemple: ‘’La notion de carrière qui examine ces problèmes telle


que présentée par ROGER A. (1) et SHEIN E. H. (2) se veut
désormais pluridisciplinaire … l’implication personnelle est le
entre un sujet et un objet (3)

• On aura ainsi au pied de la page


__________
(1) ROGER A. (1992)
(2) SHEIN E. H. (1971)
(3) RATEAU P., 2004; ROUQUETTE M. L., 1997, P. 28

84
- Certaines définitions, notions, explications ainsi que des points et
contextes complémentaires peuvent aussi être indexés et présentés
en notes de bas de page. C’est d’ailleurs toujours le cas lorsqu’ol ne
s’agit pas de sources d’idées, sauf dans des travaux de faible densité
tels que les communications ou simples papiers.

85
- La bibliographie :

• Reprendre systématiquement le travail page après page, de la première à la


dernière en recopiant soit les sources à l’intérieur du texte, soit les renvois en
note de bas de page,

• Classer les différents auteurs par ordre alphabétique des noms et dresser la
bibliographie suivant le modèle choisi dans la rédaction;

• On prendra soin dans la mesure du possible de préciser le nombre de pages


de l’ouvrage à la fin de la source;

• Prendre soin de mettre en évidence le titre du support;

• Possibilité de classer les documents par nature: Ouvrages, Articles, Autres;

• Faire attention sur les questions de rigueur dans la présentation.

86
Remarque: Il est possible de travailler avec des références de seconde main,
c’est-à-dire des auteurs ou travaux cités à l’intérieur des documents,
ouvrages, articles ou autres que vous exploitez. A cet effet, il faudra toujours
citer la référence de seconde main en précisant que vous l’avez lue dans le
document en votre possession.

Exemple:
- RATEAU P. cité par FOFE R. (2016)
- Ou en note de bas de page: RATEAU P. , L’approche structurale des
représentations sociales, cité par ‘’FOFE R., Gestion des carrières et
implication …., 2016’’
Suivant ce modèle, on reprend systématiquement les 2 références à la
bibliographie.

87
Les tableaux et figures

- Annoncer ensuite présenter

Tableau n°5: Titre

Source au pied du tableau ou de la figure


Commentaire .

88

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