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Microéconomie
« Théorie du consommateur »
S1
Elaboré Pr. LIOUAEDDINE Mariem
Docteur en sciences de gestion
Professeur habilité à la FSJES, Kenitra
Bibliothèque EcoKéni
NB : pour plus d’infos et conseils d’autres supports de cours préparations aux examens contacté…!
Facebook : HILAM MOSTAFA WhatsApp: 0699619648
Groupe Facebook economie kénitra :
Microéconomie
« Théorie du consommateur »
N.B : Ce support de cours n’est pas exhaustif, certains éléments traités durant le cours
magistral peuvent ne pas figurer sur ce support.
Plan du cours :
2. Le marché
3. La contrainte budgétaire
4. Les préférences
5. L’utilité
6. Le choix
7. La demande
8. L’équation de Sltusky
9. L’élasticité
Ouvrages de référence :
1
Chapitre 1 : Définitions
Objectifs :
A la fin de ce chapitre, vous devez être capable de :
a) Sciences économiques :
L'économie est une science sociale qui examine la façon dont les gens choisissent parmi les
alternatives qui leur sont offertes. Elle est sociale parce qu'elle implique les gens et leur
comportement. Elle est une science parce qu'elle utilise, autant que possible, une approche
scientifique dans son enquête sur les choix.
Les sciences économiques sont basées sur trois concepts fondamentaux : Rareté ; Choix ;
Coût D’opportunité.
La rareté implique que les ressources sont limitées ce qui nécessite d’effectuer des choix qui
eux-mêmes engendrent un coût d'opportunité qui est la valeur de la meilleure solution
(choix d’un bien au détriment d’un autre). Ces concepts, impliquent que les agents
économiques sont rationnels.
b) Microéconomie et macroéconomie :
La Microéconomie est la branche de l'économie qui se concentre sur l’étude des choix des
unités individuelles (dans l'économie) à savoir : les consommateurs et les entreprises
(producteurs) et les impacts de ces choix sur les marchés individuels.
La Macroéconomie est la branche de l'économie qui se concentre sur l'impact des choix sur
le total ou sur le niveau de l'activité économique agrégée.
Résumé :
La microéconomie est une branche des sciences économiques qui a pour objectif
d’étudier le choix des unités économiques individuelles à savoir: le consommateur et
le producteur.
2
La macroéconomie est une branche des sciences économiques qui a pour objet
l’étude de l’impact des décisions des unites économiques individuelles sur le total de
l’activité économique.
Chapitre 2 : Le marché
Objectifs :
A la fin de ce chapitre, vous devez être capable de :
1. Le marché :
Le marché est le lieu où les acheteurs et les vendeurs interagissent pour échanger des
biens, des services, etc. le marché peut être un lieu réel ou virtuel (comme internet).
a) La courbe de demande « D »
• La courbe de demande est une courbe qui relie la quantité demandée au prix. La courbe de
demande est décroissante
Exemple simplifié : Supposons que les demandes de location d’appartements à kénitra pour
une journée sont comme suit:
3
b) La courbe de l’offre « O » ou « S » (Supply) :
La courbe de l’offre est la courbe qui représente pour chaque prix, les quantités
disponibles à la vente ou à la location.
Exemple des appartements:
4
2. L’équilibre d’un marché concurrentiel :
5
Le prix d’équilibre est le prix pour lequel : la quantité demandée = la quantité offerte. À ce
prix on a deux situations d’équilibre :
Exemple 1 : Le prix moyen des moutons à l’occasion de Aîd Al Adha au Maroc pour
l’année 2016 a été annoncé étant égal à 2200dhs. Ce prix est le prix du marché (prix
d’équilibre) et il signifie que pour :
6
3. Efficacité au sens de Pareto* (Vilfredo Pareto)
L’efficacité de Pareto renvoi à l’allocation des ressources d’une certaine façon où il n’est
possible d’améliorer la situation de quelqu’un sans détériorer la situation d’au moins d’une
autre personne.
7
Rappelez-vous également de l’exemple donné durant le cours concernant la répartition de
votre premier salaire (5000 dhs) !
Résumé :
Le marché est un lieu de rencontre entre les demandeurs et les offreurs, il peut être
soit reel ou virtuel (internet)
La courbe de demande relie les quantités demandées aux prix et elle est décroissante.
La courbe de l’offre à court terme est verticale.
8
Chapitre 3 : La contrainte budgétaire
Objectifs :
A la fin de ce chapitre, vous devez être capable de :
1. La contrainte budgétaire :
Pourquoi on ne peut pas acheter tout ce qu’on veut ? Pourquoi doit-on choisir pour acheter
? Parce qu’on est limités par nos ressources financières et donc on est contraint par notre
budget => Contrainte budgétaire.
9
2. Propriétés de l’ensemble budgétaire :
10
La pente de la droite du budget est -p1/p2. Qu'est-ce que cela veut dire?
p1 R
P1 X1 + P2 X2 = R x2 x1
p2 p2
Situation 1 :
11
Situation 2 : Si je décide d’augmenter la quantité de X1 d’une unité, tout en respectant la
contrainte budgétaire :
Le coût d’opportunité pour une unité supplémentaire du bien 1 est p1/p2 unités réduites
du bien 2.
Egalement, Le coût d’opportunité pour une unité supplémentaire du bien 2 est p2/p1 unités
réduites du bien 1. (Rappelez-vous du concept de l’efficacité de Pareto…).
Etape 1 : Quelle est la quantité du bien 1 (X1 ) que le consommateur peut acheter s’il consacre la
totalité de son budget à ce bien ? (R/P1 = 14000/7000 = 2)
Etape 2 : Quelle est la quantité du bien 2 (X2 ) que le consommateur peut acheter s’il consacre la
totalité de son budget à ce bien ? (R/P2 = 14000/7000 = 2)
12
.
Vous disposez d’un revenu « R » = 600 dhs, et vous voulez acheter un panier de deux biens:
Solution :
1) On sait que:
* La contrainte budgétaire s’écrit comme suit: P1 X1 + P2 X2 = R
13
• Et on a : R= 600 et : prix du bien X = 10; prix du bien Y = 20
Donc la contrainte budgétaire est comme suit: 10 X + 20 Y = 600
5) Pour calculer le revenu nécessaire pour acquérir les paniers de biens suivants :
A(X=3; Y=5), B(X=25; Y= 40), C(X=90; Y=30)
D’après la question n°1 nous avons déduit notre contrainte budgétaire :
10 X + 20 Y = 600
14
3 .Déplacement de la droite budgétaire :
- Variation du revenu
- Variation des prix
a) Variation du revenu
Le revenu peut varier dans deux sens : soit il augmente soit il baisse :
15
• La diminution des revenus R décale la contrainte vers l'intérieur de manière
parallèle, réduit le budget et donc le choix.
• La pente –p1 / p2 ne change pas (car jusqu’à maintenant, seul le revenu change et
les prix sont fixes.
16
Situation 2 : Augmentation du prix de X1
17
Les prix constants et R augmente
Les prix constants et R diminue
• Pivotement : 4 cas:
Prix de X1 fixe et prix de X2 augmente
Prix de X1 fixe et prix de X2 Baisse
Prix de X2 fixe et prix de X1 augmente
Prix de X2 fixe et prix de X1 baisse
Si le revenu augmente de la même manière que les prix des biens = Aucun changement
dans votre bien être.
2) Subside :
Exemple des Bons alimentaires (The Food Stamp Program « Programme de bons
alimentaires » aux USA)
Les bons alimentaires sont des coupons réservés aux familles démunies qui peuvent les
échanger uniquement pour avoir de la nourriture.
Comment ces bons peuvent modifier la contrainte budgétaire des familles ? Nous allons
supposer qu’un des deux bien est la nourriture.
18
Exemple Marocain : Impact sur les ensembles budgétaires en raison :
- L’allocation pour veuves en situation de précarité (T);
- L’Augmentation des bourses accordées aux étudiants (T).
3) Rationnement :
Exemple 1 :
19
Durant la seconde guerre mondiale le gouvernement américain a rationné le beurre et la
viande ! (quantités acquises par un consommateur sont limitées)
Exemple 2 :
Les pays producteur du pétrole/essence (Pour empêcher le trafic illicite)
Résumé
20
Microéconomie
« Théorie du consommateur »
N.B : Ce support de cours n’est pas exhaustif, certains éléments traités durant le cours
magistral peuvent ne pas figurer sur ce support.
Plan du cours :
2. Le marché
3. La contrainte budgétaire
4. Les préférences
5. L’utilité
6. Le choix
7. La demande
8. L’équation de Sltusky
9. L’élasticité
Ouvrages de référence :
1
4. Les préférences
Objectifs :
A la fin de ce cours, vous devez être capable de :
Introduction :
Nous avons abordé dans le cours précédent, ce qui est abordable, exactement abordable ou
non abordable aux consommateurs.
Dans ce qui suit, nous allons évoquer les préférences du consommateur. C’est à dire ce que
le consommateur aime le plus et ce qu'il aime le moins.
Étant un agent rationnel, un consommateur choisit l'option dans l'ensemble budgétaire qui
est la plus élevée dans l’ordre de préférence (à savoir ce que l'on aime le plus).
2
1. Les préférences du consommateur
Les préférences sont basées sur le comportement du consommateur c.à.d. sur son choix, qui
implique la préférence d’un bien sur un autre ou d’un panier de bien sur un autre.
On a 3 Cas de préférences
a) Préférence stricte :
On écrit : X > Y
Exemple :
• Si mon revenu me permet d’acheter du thé (X) ou du café (Y) et que je choisi
d’achter le thé ; je dirai que :
b) Indifférence :
On écrit : X ~ Y
3
Exemple :
• Quand je veux par exemple écrire et que j’ai deux crayons :
Je suis indifférente entre les deux crayons car ils écrivent de la même manière et
l’essentiel c’est d’écrire. Donc on écrit : X ~ Y
c) Préférence faible :
Si le consommateur préfère ou il est indiffèrent entre deux paniers, nous disons qu’il préfère
faiblement X à Y
On écrit : X Y
Exemple :
• J’ai le choix entre deux paniers qui procurent la même satisfaction, mais je préfère
faiblement X à Y
On écrit X Y
Récapitulatif :
• Préférence stricte >
• Indifférence ~
• Préférence faible
4
Application 1 :
En utilisant les signes de préférence, déterminiez pour chaque situation son type de
préférence.
d) Relations de préférences :
Si on a :
• X Y et Y X Donc x ~ y
5
Une relation de préférences est :
- Complète ;
- Réflexive ;
- Transitive.
Relation complète :
La relation de préférence est une relation complète veut dire que toute paire quelconque
de panier peut être comparée et donc pour tout panier X et tout panier Y on a un de ces cas
suivants:
Soit : X ~ Y
Relation réflexive :
La relation de préférence est réflexive veut dire que tout panier est au moins aussi désirable
pour lui-même :
Relation transitive :
6
Application 2:
Solution :
Les préférences du consommateur peuvent être décrites par des signes de préférences et
également graphiquement.
Ainsi, les paniers ayant des préférences égales (~ indifférents) sont représentés sur des courbes
d’indifférence.
Les courbes d’indifférence sont une représentation de tous les paniers X et Y pour lesquels
le consommateur a la même préférence.
{y ~ x}.
Les courbes d’indifférence est une représentation des préférences du consommateur et c’est
le lieu géométrique des combinaisons (X, Y) qui procurent le même niveau de satisfaction
au consommateur.
7
- pour le cas : x ~ x’ ~ x”
b) Carte d’indifférence :
Plusieurs courbes d’indifférence constituent une « Carte d'indifférence » comme illustré ci-
dessous :
8
Ainsi, Tous les paniers en I1 sont strictement préférés à tous les paniers en I2 et tous les
paniers en I2 sont strictement préférés à tous les paniers en I3.
Ainsi, les préférences normales sont illustrées par des courbes d’indifférence dites des
courbes d’indifférence d’allure normale.
- Convexes ;
- Décroissantes ;
- Parallèles.
i. La convexité :
Les courbes d’indifférence (C.I) d’allure normale sont convexes par rapport à l’origine des
axes, elles ont toujours l’allure incurvée (c.à.d f’’> 0).
9
ii. Les C.I sont décroissantes :
Les C.I sont décroissantes signifie qu’elles ont une pente négative (c.à.d < 0)
Application 3 :
Y=-3x+6
Réponse :
2. Représentation graphique :
Y=-3x+6
- Si y = 0 x = 2
- Si x = 0 y = 6
10
iii. Les C.I sont parallèles :
L’intersection entre deux C.I est impossible car les C.I correspondent à des niveaux de
satisfaction différents.
Démonstration 1:
On distingue que :
De I1 : x ~ y et de I2 : x ~ z.
Donc normalement : y ~ z ce qui n’est pas juste, car sur le graphique Y > Z !
I1 et I2 représentent les nouveaux de préférences différents, dire que y > z, est une
contradiction.
Démonstration2 :
On a 4 paniers de biens à différents niveaux de satisfaction.
11
C = 600 et C= 1000 et On a : 600 # 1000. C’est une contradiction car une C.I ne peut pas
avoir deux niveaux de préférences !
Donc, les courbes d’indifférence sont parallèles.
Récapitulatif :
Les courbes d’indifférence d’allure normales sont :
Cet axiome implique que, plus on s’éloigne de l’origine des axes, plus le niveau de
satisfaction, augmente, et les biens deviennent désirables.
- Si nous nous déplaçons vers le haut à droite, nous devons nous diriger vers une position
préférée.
- Au contraire, un déplacement vers le bas gauche => situation moins désirable.
- Le déplacement sur la courbe => Indifférence.
Exemple :
12
v. L’axiome de transitivité :
C.à.d. que tout panier est au moins aussi désirable que lui-même :
Application 4 :
Solution :
1) B ~ E < A < D ~ C ou C ~ D > A > B ~ E
3)
Application 5 :
13
3) Tracez la carte d’indifférence
Solution :
1) I < H ~F < G < J ou J > G >F ~ H> I
Nous avons vu l’allure des C.I pour les préférences normales, nous allons maintenant
voir la forme des C.I pour les autres formes de préférences.
i. Compléments parfaits :
Ce sont les biens qui sont toujours consommés ensemble dans des proportions fixes.
Exemple :
- PC portable + chargeur (exemple donné par un étudiant lors du cours)
- Voiture + carburant (ou électricité); (exemple donné par un étudiant lors du cours) ;
14
ii. Substituts parfaits :
C’est les biens qui satisfont le même besoin et qui ne sont pas nécessairement consommés
ensemble.
15
Ex. Thé et café = boisson chaude. ( Le consommateur peut prendre soit un café ou un thé).
- Biens neutre : Un bien est neutre si le consommateur ne s’en préoccupe pas du tout.
Dans le même exemple précèdent supposons que le consommateur est neutre vis-à-vis du
coco ?
16
La satiété :
Supposons que le consommateur consomme le chocolat autant qu’il veut à des quantités
infinies :
La nature humaine fait à ce que l’être humain ne peut pas consommer des quantités infinies
d’un bien car il arrive à un certain niveau de saturation où il ne peut plus consommer des
quantités d’un bien.
Si un consommateur a soif, il peut dans une première fois boire 4 verres d’eau car il a trop
soif, ensuite seulement 2 verres d’eau (car il n’a plus soif comme au début), ensuite 1 seul
verre d’eau (car après les 6 verres, ce verre suffit pour combler sa soif).
Dans ce qui suit nous allons nous intéresser aux préférences normales, caractérisées par:
Courbes d’indifférence convexes ;
a) Définition :
Le TMS est un indicateur qui mesure la quantité de Y que le consommateur est prêt à céder
pour obtenir une unité supplémentaire du bien X tout en gardant le même niveau de
satisfaction.
b) Caractéristiques :
Puisque le Tms = pente des C.I (décroissante et négative) donc normalement le Tms est
négatif, cependant, par convention les économistes appliquent au TMS la valeur absolue
pour avoir une valeur positive.
c) Formule du Tms :
| Dy / Dx | = | y2 – y1 / x2-X1 |
18
Application 6 :
Solution :
1) Courbe d’indifférence :
• 3) Commentaire
On remarque que le TMS est décroissant, car plus on augmente la quantité de X, plus
celle de Y diminue et donc le bien Y devient rare et le consommateur n’abandonne plus
facilement Y comme au début.
19
Table des matières
4. Les préférences ......................................................................................................................................... 2
Introduction : ..................................................................................................................................................... 2
1. Les préférences du consommateur ....................................................................................................... 3
a) Préférence stricte :............................................................................................................................. 3
b) Indifférence : ...................................................................................................................................... 3
c) Préférence faible :.............................................................................................................................. 4
d) Relations de préférences : ................................................................................................................. 5
e) Hypothèses concernant les relations préférences : ......................................................................... 5
2. Les courbes d’indifférence..................................................................................................................... 7
a) Définition des courbes d’indifférence :............................................................................................. 7
b) Carte d’indifférence : ......................................................................................................................... 8
c) Caractéristiques des courbes d’indifférence d’allure normale : ...................................................... 9
d) Courbes d’indifférence des autres formes de préférences : ..........................................................14
3) Le taux marginal de substitution.........................................................................................................18
a) Définition : .......................................................................................................................................18
b) Caractéristiques : .............................................................................................................................18
c) Formule du Tms : .............................................................................................................................18
Applications .....................................................................................................................................................20
Applications
Application 1 ................................................................................................................................................... 5
Application 2: .................................................................................................................................................. 7
Application 3 : ...............................................................................................................................................10
Application 4 : ...............................................................................................................................................13
Application 5 : ...............................................................................................................................................13
Application 6 : ...............................................................................................................................................19
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Microéconomie
« Théorie du consommateur »
N.B : Ce support de cours n’est pas exhaustif, certains éléments traités durant le cours
magistral peuvent ne pas figurer sur ce support.
Plan du cours :
2. Le marché
3. La contrainte budgétaire
4. Les préférences
5. L’utilité et Le choix
6. La demande
7. L’équation de Sltusky
8. L’élasticité
Ouvrages de référence :
1
5. L’utilité et le choix
I. L’utilité
1. Définition;
2. Formes d’utilités;
3. Construire une fonction d’utilité;
4. Exemples de fonction d’utilité;
5. Utilité marginale et TMS.
Objectifs :
A la fin de ce cours (Utilité), vous devez être capable de :
3. Comprendre ce que c’est qu’une fonction d’utilité et sa relation avec les C.I ;
I. L’utilité
Dans le dernier chapitre on a parlé des préférences, et on les a représentées par ordre de ce
que le consommateur aime (avec des signes de préférences et avec des courbes).
Pour un traitement mathématique plus pratique, nous tournons cet ordre vers des fonctions
mathématiques => Fonction d’utilité.
2
1. Définition :
L’utilité est une façon de décrire les ordres de préférence ;
2. Formes d’utilités :
Utilité
Ordinale Cardinale
i. Utilité Ordinale (ordre, classement des utilités entre les paniers des biens): Elle
mesure la satisfaction par ordre de préférence. - Seul le classement est important, la
grandeur de l’écart n’a pas d’importance.
ii. L’utilité cardinale: Mesure la satisfaction par des chiffres. L’écart entre les niveaux
d’utilité a donc un sens.
Exemple :
• Utilité cardinale :
A = 3; A = 17 ; A = -1
• Utilité ordinale :
A>B>C => A > C (Nous allons travailler avec cette forme d’utilité)
iii. Utilité Totale (UT): C’est le degré de satisfaction procuré suite à la consommation
d’un bien.
iv. Utilité marginale (Um): Elle dépend de l’utilité totale et elle représente le degré de
satisfaction suite à la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien.
U U 2 U1
Umx
x x2 x1
3
Application 1
2) Commentez
Parts de pizza UT Um
0 0
1 5
2 20
3 38
4 52
5 60
6 64
7 62
8 58
Application 2
2) Commentez.
La fonction d’utilité consiste à attribuer une valeur aux différents paniers de consommation
de telle sorte que les paniers les plus désirables ont des valeurs des courbes d’indifférence
supérieures à ceux qui le sont moins.
4
Pas toutes les préférences « théoriques » peuvent être représentées par une fonction d'utilité.
Techniquement, une relation de préférence qui est complète transitive et continue a une
fonction d'utilité continue correspondante.
Tous les types de préférence ne peuvent pas être représentés par une fonction d’utilité
(nécessité du principe de transitivité).
Mais si nous éliminons les cas anormaux (préférences non transitives) nous pouvons trouver
une fonction d’utilité qui représente les préférences réalistes.
Exemples :
U(x , y) = x . y = 150 (150 est une constante) U (x,y) correspond à des courbes de
U ( x, y) = x+2y = 800 (800 est une constante) niveaux d’urilité.
Ainsi :
Si U(x, y) = x.y = 150 On aura y = 150/x
Une transformation monotone croissante est représentée par une fonction d’utilité f(U) qui
transforme chaque nombre U en un autre nombre f(U) de telle sorte que le classement entre
les nombre soit respecté.
5
2) Supposons que V = U2. Considérons les mêmes paniers (4,1), (2,3) et (2,2).
Alors V(x1,x2) = x12x22 et
Elle consiste en la :
Une courbe d'indifférence contient des paniers à préférences égales. Par conséquent, tous
les paniers sur une même courbe d'indifférence ont le même niveau d'utilité.
6
Graphique 1 : Fonction d’utilité et courbes d’indifférence
a) Cas spéciaux :
1) Les substituts parfaits (Exemple : Thé et café…)
Le consommateur est préoccupé uniquement par le nombre total des biens. En général,
pour ces biens.
La fonction d’utilité f (U) s’écrit: U (x1,x2 ) = a x + b y
Le consommateur consomme les deux biens en même temps à des proportions fixes. En
général, pour ces biens :
La fonction d’utilité f (U) s’écrit : U(x , y) = min{ ax , by }
Avec a et b des constants positives qui représentent les proportions de chaque bien.
Exemples :
- Chaussures D et G : min { 11 , 10 } = 10
7
- Café et sucre: 2 morceaux de sucre (x2) dans une (01) tasse de café (x1 ):
1
U (x,y) = min { x1, x2 } = { x1 , 2 x2 }
• En résumé,
- La fonction d'utilité pour des substituts parfaits peut être exprimée comme :
- La fonction d’utilité pour des compléments parfaits peut être exprimée comme :
3) Préférences quasi-linéaires :
Achat à chaque mois un ménage achète des presque les mêmes biens dans des quantités
presque les mêmes (Biens de première nécessité, à chaque mois, achat de 4 kgs de Farines,
5 litres d’huile etc.) En général, pour ces biens:
La fonction d’utilité f (U) s’écrit:
U(x1,x2) = f(x1) + x2
U est linéaire par rapport à x2 et elle est appellée quasi-linéaire. E.g. U(x1,x2) = 2x11/2 + x2.
b) Préférences normales :
est appelée une fonction d’utilité Cobb-Douglas Avec a > 0 et b> 0 (nombres positifs
décrivant les préférences du consommateur).
Les préférences C.D constituent l’exemple classique des courbes d’indifférence à allure
normale. Elles sont:
Hyperboliques “convexes”;
Asymptotes “Monotone”;
8
Ne touchent aucun axe “continues et Parallèles”.
La fonction d’utilité C.D peut subir une transformation monotone et donc peut être
décrite sous diverses formes.
Exemple de transformation monotone de : V=ln(U)
U( x, y) = xa y b implique:
V( x, y) = a ln (x) + b ln(y).
Rappel :
L’utilité marginale d’un bien x est le taux de variation de l’utilité totale au fur et à mesure
que la quantité du bien x consommé varie.
U
Umx
x
U U ( x x, y) U ( x, y)
Umx
x x
D’où donc :
U U m . x D’où donc Um de y = U U m . y
Le TMS est le taux auquel le consommateur est disposé à substituer une petite quantité
du bien 2 au bien 1.
9
Si on a une variation de la consommation (▲x et ▲y) qui maintient l’utilité constante
(déplacement sur le long de la courbe d’indifférence) :
Um1 x Um2 y U 0
y Um1 Um2
TMS
x Um2 Um1
La solution de cette expression est :
2Um2
TMS
Si U . 2 => TMS = 2Um1
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Microéconomie
« Théorie du consommateur »
N.B : Ce support de cours n’est pas exhaustif, certains éléments traités durant le cours
magistral peuvent ne pas figurer sur ce support.
Plan du cours :
2. Le marché
3. La contrainte budgétaire
4. Les préférences
5. L’utilité et Le choix
6. La demande
7. L’équation de Sltusky
8. L’élasticité
Ouvrages de référence :
1
5. L’utilité et le choix
Objectifs :
A la fin de ce cours (Le choix du consommateur), vous devez être capable de :
Le marché Contrainte
Préférences Utilité Choix
budgétaire
Dans les points précédents nous avons vu, ce qui est abordable au consommateur (a) et ce
que le consommateur aime le plus / ou le moins (b) et (c) :
a) b) c)
2
Maintenant, nous allons les réunir pour voir ce qui est meilleur et très utile pour le
consommateur. C.à.d. : « Comment être le plus heureux possible? Et donc déterminer où
se situe le panier de bien strictement préféré aux autres paniers ? ».
1) Le choix optimal :
- C’est le choix du consommateur d’un panier de biens (x1, x2) qui optimise sa
satisfaction dans son ensemble budgétaire. C’est-à-dire c’est le panier que le
consommateur peut acquérir un maximum de x1 et un maximum de x2 , tout en
épuisant le revenu : max de x1 et max de x2 et R=0.
- La représentation graphique d’un choix optimal est comme suit :
Graphique 1 : Exemple d’un choix optimal
Le point (x1*, x2*) représente le panier abordable strictement préféré et il constitue le choix
optimal du consommateur, c’est le meilleur qu’il puisse acquérir.
En général, et pour tous les types de préférences, le panier optimal se situe sur le point de
tangence entre la courbe d’indifférence (C.I) et la droite budgétaire (La C.I ne coupe pas la
droite budgétaire).
- Optimum est une solution intérieure : Pour les préférences normales, le panier
optimal est constitué de deux quantités maximales de x1 et de x2 et il est situé vers le
milieu de la droite budgétaire et le C.I (voir graphique ci-dessous) et donc l’optimum
est une solution intérieure.
3
- Optimum est une solution en coins : Pour les autres types de préférences,
l’emplacement du panier optimal diffère selon le type de préférence.
Par exemple, si le consommateur n’aime pas un bien x1, il ne va pas le demander et
donc, son panier optimal contiendra uniquement des quantités maximales de x2 (le
bien qu’il préfère). La représentation de cette situation est comme suit :
En général, le panier optimal se situe sur le point de tangence entre la C.I et la droite
budgétaire (La C.I ne coupe pas la droite budgétaire). Ceci nous emmène donc à analyser
davantage cette condition de tangence.
a) Condition de tangence :
Cette condition n’est pas toujours applicable mais elle est nécessaire mais non suffisante
pour les préférences Cobb-Douglas.
Le graphique ci-dessous montre que même si le point Z est un point de tangence il n’est
pas optimal car il n’est convexe !
Graphique 4: Convexit
4
Donc :
Cette condition implique l’existence d’un seul panier optimal pour chaque droite de budget
(un seul maximum de x1 et un seul maximum de x2).
2) Demandes du consommateur :
Les quantités optimales des biens X1 et X2 pour des prix et un revenu donné constituent le
panier demandé par le consommateur.
La fonction de demande :
Ceci veut dire que la demande d’un bien dépend du revenu, dépend du prix de ce bien et
aussi du prix de l’autre bien (car le revenu est destiné à acheter les deux bien et il faudra
prendre en considération p1 et p2).
(b) La pente de la contrainte budgétaire, -p1 / p2, et la pente de la courbe d'indifférence (x1
*, x2 *) sont égales à (x1 *, x2 *).
dx2 Um1 p
TMS 1
dx1 Um2 p2
Donc, au choix optimal, la volonté marginale de payer pour une unité supplémentaire du
bien 1 en termes du bien 2 est la même que le prix que vous avez réellement besoin de payer.
5
Si le prix est inférieur à votre disposition à payer, vous achetez plus, sinon vous achetez
moins. Vous devez donc ajuster jusqu'à ce qu'ils soient égaux.
Le choix du consommateur implique une fonction de demande selon le type de chaque bien.
Fonctions de
demande
Préférences A. Formes de
normales préférences
6
Graphique 6 : Demande pour des biens substituts parfaits avec P1 < P2
Donc, quand U(x1 , x2) = x1 + x2, le panier accessible strictement préféré est (x1*,x2*)
où on a :
R
R Si p < p Et ( x1* , x2* ) 0,
( x1* , x 2* ) ,0 1 2 p2
p1
7
b) Les compléments parfaits :
- Si deux biens sont des C.P le choix optimal se situe toujours sur la diagonale ;
- La diagonale correspond à l’achat de quantités identiques de 2 biens et cela quel que
soit le prix.
Graphique 8: Choix optimal pour les compléments parfaits
- Intuitivement, il est clair d'avoir (b) parce que nous ne voulons pas dépenser de l'argent
sur quelque chose qui ne peut pas élever mon utilité.
R aR
x1* ; x2* .
p1 ap2 p1 ap2
En somme, si deux biens sont des C.P :
R
x1* x2* ( x1 , x2 )
px px
1 2
Si un bien est neutre, le consommateur dépense tout le revenu sur le bien qu’il apprécie et
n’achète pas du bien neutre (de même pour le bien indésirable).
1. Le choix optimal est une solution en coin (un seul bien préféré)
2. Fonction de demande pour le bien X (préféré) est :
X1 = R/px1 et X2 = 0
8
d) Préférences Cobb-Douglas :
9
Application 1 : Maximisation à l’aide de la méthode Lagrange
1) Sachant que le revenu = 300, le prix de x = 5 et, prix de y = 20, à l’aide de la méthode
de Lagrange, calculez le choix optimal (x*, y*) de ce consommateur.
Solution :
£ (x1, x2, λ) = f(x, y) + λ (R – p1x – p2y)
£ (x1, x2, λ) = 𝑥1/4 . 𝑦 3/4 + λ (300 − 5𝑋 − 20y)
1) Simplifier f(U) et la relation de Lagrange ;
1 3
£ (x1, x2, λ) = . (𝑙𝑛𝑥) + (𝑙𝑛𝑦) + (300λ − 5λx − 20 λ y)
4 4
1 1 1 1
. ( ) − 5λ = 0 − 5λ = 0 = 5λ
4 𝑥 4𝑥 4𝑥
𝟏
= λ (a)
𝟐𝟎𝒙
𝟑
£’y = 0 (𝒍𝒏𝒚)′ + (−𝟐𝟎𝛌𝐲)′ = 𝟎
𝟒
3 1 3 3
. ( ) − 20λ = 0 − 20λ = 0 = 20λ
4 𝑦 4𝑦 4𝑦
𝟑
= 𝛌 (b)
𝟖𝟎𝒚
𝟏 𝟑
On a : = λ (a) et = 𝛌 (b) Ceci équivaut à : (a/b = 1)
𝟐𝟎𝒙 𝟖𝟎𝒚
10
1
20𝑥 𝛌 1 80𝑦
3 = ∙ = 1 D’où :
𝛌 20𝑥 3
80𝑦
60𝑥
80𝑦 = 20𝑥 . 3 𝑦= y = 0,75x
80
4) Remplacer y dans (c) « droite budgétaire » pour trouver le panier optimal (x* et y*)
On a : y = 0,75x et La contrainte budgétaire 𝟑𝟎𝟎 − 𝟓𝑿 − 𝟐𝟎𝐲 = 0 (c)
Donc :
300 -5x -20 (0,75x) = 0
300 – 5x – 15x = 0
300 -20x = 0
x = 300/ 20
x* = 15
Commentaire : L’optimum est (x*,y*) = (15 ; 11.25) qui maximise l’utilité U(𝒙, 𝒚) =
𝒙𝟏/𝟒 . 𝒚𝟑/𝟒 = 𝟏𝟓𝟏/𝟒 . 𝟏𝟏, 𝟐𝟓𝟑/𝟒
= 3, 75 * 355,95
= 1334,81
L’optimum est donc une solution intérieure, puisqu’on a des quantités maximales des
deux biens (x* et y*) et aussi car il s’agit une fonction d’utilité Cobb-Douglas.
Pour les fonctions d’utilité de forme Cobb-Douglas, les fonctions de demandes peuvent
être calculées directement comme suit :
𝒄 𝑹
𝑿𝟏 =𝒄+𝒅 . = ((1/4)/ (1/4+3/4) . (300 /5)) = 15
𝑷𝟏
𝒅 𝑹
𝑿𝟐 =𝒄+𝒅 . ((3/4)/ (3/4+1/4) . (300 /20)) = 11,25
𝑷𝟐
11
Microéconomie
« Théorie du consommateur »
N.B : Ce support de cours n’est pas exhaustif, certains éléments traités durant le cours
magistral peuvent ne pas figurer sur ce support.
Plan du cours :
2. Le marché
3. La contrainte budgétaire
4. Les préférences
5. L’utilité et Le choix
6. La demande
7. L’équation de Sltusky
8. L’élasticité
1
6. La demande
5. Objectifs :
A la fin de ce cours, vous devez être capable de :
2. Représenter le chemin d’expansion & courbe d’Engel pour les biens normaux
Introduction
Nous avons vu le choix optimal sous la contrainte budgétaire. Maintenant, nous
considérons comment les changements des variables exogènes (prix et revenu) affectent les
décisions.
Le choix optimal dépend du revenu et des prix des biens. La fonction de demande du
consommateur exprime les quantités optimales consommées de chaque bien en fonction
des prix et revenu auxquelles le consommateur est confronté.
Pour le cas de deux biens, la fonction ordinaire de la demande est :
• Si le choix optimal est affecté par deux variables (Prix et revenu). Que se passe-t-
il si l’un de ces paramètres varie (variation du revenu ou variation des prix ?)
2
1. Bien normaux & Biens inférieurs
En général, on pense que l’augmentation du revenu => augmentation de la demande de
chaque bien. Est-il toujours le cas ainsi ?
a) Biens normaux :
Un bien normal est un bien dont la demande augmente en cas d’augmentation du revenu
et baisse en cas de baisse du revenu. (Avec : prix, le revenu et la préférence constants). En
d’autres termes, La quantité demandée du bien normal évolue dans le même sens que le revenu.
(Comme représenté dans les graphiques ci-dessous).
Les biens inférieurs sont n’importe quels biens de faible qualité (rappelez-vous des exemples
donnés durant le cours magistral). La demande des biens inférieurs évolue dans le sens inverse du
revenu (comme illustré dans les graphiques ci-dessous). Ainsi :
3
2. Chemin d’expansion du revenu & Courbe d’Engel
Dans ce point, nous étudions comment évolue la valeur de x1*(p1, p2, R) lorsque R change, en
maintenant p1 et p2 constants ?
Quand nous traçons la relation entre le choix optimal d’un bien et le revenu R, nous
obtenons « La courbe d’Engel » pour ce bien. La courbe d’Engel est une représentation de la
demande d’un seul bien en fonction du revenu, tous les prix étant maintenus constants.
Exemples :
• Substituts parfaits ;
• Compléments parfaits
• Préférences Cobb-Douglas ;
• Préférences homothétiques ;
• Préférences quasi-linéaires.
4
Les substituts parfaits :
Pour le cas de ces biens, le consommateur se spécialise dans la consommation du bien le moins
cher. Dans le cas où p1 < P2, la courbe d’Engel et le chemin d’expansion du revenu sont comme
suit :
• Si P1 < P2 : La demande du bien 1 (x1* = R/ P1), la courbe d’Engel est une droite avec
pente = P1
• La courbe d’Engel (La demande) du bien 1 (x1* = R/ P1+P2), la courbe d’Engel est
une droite de pente = P1+P2
5
• Les préférences Cobb-Douglas :
Les demandes des biens des préférences Cobb-Douglas sont une fonction linéaire du
revenu.
• La courbe d’Engel pour le bien 1 (La demande) du bien 1 (x1* = a/ (a+b). R/P1).
En somme, ces exemples sont simples, or la demande peut croitre plus au moins rapidement
que le revenu.
6
Pour les préférences quasi-linéaires, l’effet revenu est nul. La courbe d’Engel est verticale.
Biens de Giffen ont été analysés pour la première fois en Irlande par l'économiste écossais
Robert Giffen. A l’époque l’Irlande a connu une « Sécheresse » ce qui a conduit à une
augmentation généralisée de tous les prix des biens y compris celui des pommes de terre
(généralement achetées par les gens les plus modestes).
• En général,
Si le revenu augmente/baisse (ou le prix augmente/baisse), la demande augmente ou baisse
en fonction du type du bien. Mais en général, en économie, on raisonne en termes de biens
normaux pour lesquels : Augmentation du prix => baisse de la demande.
7
c) Variation d’un seul prix, Revenu constant
Considérons le cas des deux biens. Notons les fonctions ordinaires de demande comme :
La courbe de demande (graphique à droite) est représentée par les paniers optimaux dans
le graphique de gauche.
Le chemin d’expansion du prix : Représente les paniers demandés aux différents prix
(quand le prix d’un seul bien varie).
Donc le prix et la demande d’un bien varient en sens opposé. La courbe de demande a une
pente négative. dx1 /dP1 < 0
8
• Bien ordinaires :
• Compléments parfaits
• Substituts parfaits
9
• Comment savoir que deux biens sont des compléments parfaits ?
Si la demande du bien 1, baisse quand le prix du bien 2 augmente, nous disons que le bien
1 est un complément du Bien 2. dx1/dp1 < 0
Exemple :
Prix essence augmente (Bien 2) => Demande voiture à essence baisse (Bien 1)
• Comment savoir que deux biens sont substituables ?
Si la demande du bien 1 augmente et le prix du bien 2 augmente aussi nous disons que : Le
bien 1 est un substitut du bien 2. Rappelez-vous des exemples donnés durant le cours
magistral (ci-dessous) :
Exemple :
Sachet de plastiques (Bien 2) VS Sachet en papier (Bien 1)
Ognons rouges (Bien 2) Vs Ognons blancs (Bien 1)
10
Microéconomie
« Théorie du consommateur »
N.B : Ce support de cours n’est pas exhaustif, certains éléments traités durant le cours
magistral peuvent ne pas figurer sur ce support.
L’équation de Sltusky
Introduction : ........................................................................................................................................... 2
1. Effet du changement d’un seul prix : ........................................................................................... 2
2. Effet revenu : ................................................................................................................................ 4
a) Les effets de Slutsky pour les biens normaux ........................................................................... 4
b) Les effets de Slutsky pour les biens inférieurs : ........................................................................ 5
a) Les effets de Slutsky pour les biens de Giffen : ......................................................................... 6
3. Relations de Slutsky :.................................................................................................................... 6
a) L’effet de substitution (ES) : ...................................................................................................... 6
b) L’effet revenu (ER): .................................................................................................................... 6
c) L’effet total est la sommes de l’ES et l’ER: ................................................................................ 6
4. Calcul des effets de Slutsky: (substitution & revenu) ................................................................. 6
1
7. L’équation de slutsky
Objectifs :
A la fin de ce cours, vous devez être capable de:
Introduction :
Nous avons vu la façon dont la demande change lorsque le prix et le revenu changent
individuellement. Dans cet axe, nous voulons analyser plus en détail comment la variation des
prix change la demande.
Que se passe-t-il lorsque le prix d'un produit diminue ? On distingue deux effets : Effet
de substitution et effet de revenu.
2
Les variations des quantités demandées en raison de la variation des prix relatifs, en
maintenant les revenus à un niveau qui permet juste d’acheter le panier initial, sont le (pur)
effet de substitution suite à la variation de prix.
Les variations des quantités demandées en raison de la variation du «revenu réel» sont l'effet
revenu suite à la variation des prix.
1 2
=>Elargissement de
l’ensemble
budgétaire
Résultat : Le consommateur peut acheter le même panier initial (avec moins de revenu et
avec une substitution entre les biens : Augmentation quantité de X1 et baisse de celle de X2
= Substituer X2 par X1.
L'effet de substitution est aussi appelé « variation de la demande compensée », parce
que l’augmentation des prix (dans notre exemple de x2 qui devient plus cher) est
compensée par l’octroi au consommateur d’un supplément de revenu juste suffisant
pour acheter le panier initial.
o L’effet de substitution indique de combien l’individu « substitue » un bien à
l’autre quand un prix se modifie mais que le pouvoir d’achat reste constant.
o L'effet de substitution est toujours négativement lié au changement de prix.
3
Contrainte de l’effet de substitution :
L’analyse du graphique dans l’étape 4, montre que la partie de la ligne budgétaire rouge en
dessous de x‘1 est comprise dans l'ensemble budgétaire du budget initial, donc ces paniers
devraient être moins préférés que le panier initial.
Cette situation, pousse le consommateur à choisir une situation plus préférable et consommer
au maximum jusqu’à épuisement de son nouveau ensemble budgétaire d’où le passage à l’effet
revenu.
2. Effet revenu :
2
1
4
Étant donné que les effets de substitution et de revenu augmentent la demande lorsque le prix
du marché diminue, la courbe de demande ordinaire d'un bien normal décroît. La loi de la
demande (décroissante) s'applique donc toujours aux biens normaux.
Certains biens sont inférieurs (c'est-à-dire que la demande baisse lorsque le revenu est plus
élevé). Les effets de substitution et de revenu s'opposent quand le prix d'un bien inférieur
change.
2
1
5
a) Les effets de Slutsky pour les biens de Giffen :
Les biens de Giffen résultent uniquement lorsque l'effet de revenu d'un bien inférieur est si
fort qu'il domine l'effet de substitution.
Cela peut être possible pour les ménages pauvres où la nécessité de faible qualité a absorbé
une grande partie des dépenses. Ce cas est très rare, même s'il existe, donc nous avons
confiance que la loi de la demande (décroissante) est toujours valide.
3. Relations de Slutsky :
6
Exemple : Mme Mariem a des préférences pour le chocolat x1 dont le prix est de 2 Dh par unité
et le jus x2 dont le prix est de 1 Dh par Goblet et dispose de 100 Dhs pour les acheter. Sa fonction
d’utilité pour ces deux préférences est comme suit :
S.C : 100 = 𝒙𝟏 + 𝒙𝟐
7
Microéconomie
« Théorie du consommateur »
N.B : Ce support de cours n’est pas exhaustif, certains éléments traités durant le cours
magistral peuvent ne pas figurer sur ce support.
L’élasticité
« …La mesure d’une réponse ».
Introduction : .......................................................................................................................................................... 2
1. Concept de l’élasticité : .................................................................................................................................. 2
2. Formes d’élasticité .......................................................................................................................................... 3
2.1 Elasticité de la demande :....................................................................................................................... 3
a) Elasticité prix de demande (simple) : ...................................................................................................... 3
b) Elasticité croisée : .................................................................................................................................... 5
c) Elasticité demande-revenu :.................................................................................................................... 7
3. L’élasticité d’arc et élasticité point ................................................................................................................ 7
3.1 Elasticité point : ............................................................................................................................................ 7
3.2 Elasticité d’arc : ............................................................................................................................................. 8
4. Elasticité et fonctions de demande ................................................................................................................ 8
5. Que consomment les marocains ? Elasticité Demande-Revenu au Maroc .................................................. 8
5.1 Calcul des élasticités au Maroc ?.................................................................................................................. 9
1
8. L’élasticité
Objectifs :
A la fin de ce cours, vous devez être capable de :
4. Avoir une idée sur l’élasticité au Maroc (axe optionnel mais recommandé).
Introduction :
Dans les axes précédents du cours, nous avons vu comment construire une fonction de
demande et comment la courbe de demande réagit par rapport à une variation du prix et du
revenu. Maintenant, nous allons voir un outil plus pratique pour mesurer la sensibilité de la
demande par rapport aux différentes variations de ses déterminants à savoir : le prix, le
revenu…
Exemples :
- Pour mesurer la variation de la demande agrégée pour la viande par rapport à son prix, il
faudra lier le prix de la viande avec les quantités en Kg…
- Pour mesurer la variation de la demande agrégée pour les voitures par rapport aux prix du
carburant, il faudra lier le prix d’une voiture avec le prix du carburant par litre !
1. Concept de l’élasticité :
L’élasticité est la mesure de la sensibilité d’un bien demandé ou offert par rapport à la
variation du Prix ; Revenu des agents économiques susceptibles de l’acheter ou de le
produire.
2
Par exemple : la sensibilité de la demande pour les voitures est influencée par :
2. Formes d’élasticité
On distingue deux types d’élasticité : Elasticité de la demande et élasticité de l’offre. Jusqu’à
présent nous allons nous focaliser sur l’élasticité de la demande (en relation avec le
consommateur).
Formule de calcul :
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 −𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 % 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é𝑒
𝑒𝑝 = 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙−𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙
=
% 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑥
𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙
3
Interprétation de la valeur de l’élasticité simple :
La valeur de « 𝑒𝑝 » signifie que l’augmentation (ou la diminution) du prix de 1 % entraîne
une diminution (ou augmentation) de la consommation du bien de e%.
Par exemple, si 𝑒𝑝 = -3, on dira que : La demande du bien analysé est sensible à la variation
du prix du bien : Elle varie de 3% pour une variation de 1% du prix et donc :
• Si prix ↓ de 1%, quantité demandée ↑ de 3%.
• Si prix ↑ de 1%, quantité demandée ↓ de 3%.
Solution :
(110−100)
100 10 100
L’élasticité prix de la demande est : (70−100) = ∙ = – 0,33%
100 −30
100
L’élasticité est égale à 0,33%, ce qui signifie :
4
Application2 : demande Elastique
Le prix des lentilles a récemment augmenté de 20% alors que sa demande s’est contractée
de 40%
1) Calculez l’élasticité prix/demande des lentilles.
Solution :
−40%
1) L’élasticité prix de la demande est : = –2%
20%
L’élasticité est égale à 2 %, ce qui signifie :
• Si prix ↓ de 1%, quantité demandée ↑ de 2 %. (le double)
• Si prix ↑ de 1%, quantité demandée ↓ de 2 %.
•
𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆: 𝐿𝑎 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑠𝑡 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 ep est comprise entre – 1 et – ∞ ce qui
signifie que l’effet d’une baisse du prix des lentilles est très important sur sa demande.
Application3 : élasticité unitaire
Pour le prix de 4 dhs la quantité demandée des cornets de glace est de 100 cornets. Suite à
une augmentation du prix à 5 dhs la demande des cornets de glace a diminué de 25%
1) Calculez l’élasticité prix/demande des cornets de glace.
2) Représentez graphiquement la courbe de demande des cornets de glace.
Solution :
(75−100)/100 –0,25%
1) L’élasticité prix de la demande est :
(5−4)/4
=
0,25
=–1%
L’élasticité est égale à 1 %, ce qui signifie :
𝐿𝑎 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑟𝑛𝑒𝑡𝑠 𝑎 𝑢𝑛𝑒 é𝒍𝒂𝒔𝒕𝒊𝒄𝒊𝒕é 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑐𝑎𝑟 𝑒𝑝 = – 1, qui signifie que
l’augmentation du prix des cornets de glace de 25% entraîne une baisse de la demande des
cornets de 25%.
b) Elasticité croisée :
• L’élasticité croisée a pour objectif d’analyser la sensibilité (modification) de la demande
d’un bien (X) suite à la modification du prix d’un autre bien (Py).
• Permet de classer les biens et services en différentes catégories en fonction de la valeur
de leurs élasticités.
5
De cette élasticité on définit trois catégories de biens :
Formule de calcul :
% 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é𝑒 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑏𝑖𝑒𝑛
𝑒𝑐 =
% 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑏𝑖𝑒𝑛
Avec
Solution :
−10%
𝑒𝑐 = = +2%
−5%
Commentaire : L’élasticité croisée entre les deux biens est égale à 2 %, ce qui signifie que
Coca Cola et Pepsi sont des produits substituables. La demande de Pepsi diminue de 10%
parce que le prix de Coca Cola a diminué de 5%, (en supposant, qu'aucune variation du prix
de Pepsi et aucune variation des autres variables de l'économie).
Application2 : Compléments
Si la demande de logiciels augmente de 45% en raison d'une baisse de 15% du prix des
ordinateurs portables, Quelle sera l'élasticité croisée des prix de la demande de logiciels ?
Solution :
(145 −100)/100 0,45
𝑒𝑐 = (340−400)400
= −0,15 = - 3%
L’élasticité croisée entre les deux biens est égale a -3 %, ce qui signifie que les logiciels et
ordinateurs sont des produits complémentaires.
6
c) Elasticité demande-revenu :
L’élasticité demande/revenu a pour objectif d’analyser la sensibilité (modification) de la
demande d’un bien (X) suite à la modification du revenu (R). Permet de classer les biens et
services en différentes catégories en fonction de la valeur de leurs élasticités.
Formule de calcul :
% 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é𝑒 𝑑′ 𝑢𝑛 𝑏𝑖𝑒𝑛
𝑒𝑟 = % 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢
Avec
Application1 :
Le revenu moyen des acheteurs de voitures neuves au Maroc a augmenté de 2% en 2015. La
même année, la demande sur le marché de l’automobile (neuve) augmente de 1%.
1) Calculez l’élasticité demande revenu de ce marché.
Solution :
1%
L’élasticité est égale a 2% = 0,5 %
Commentaire : L’élasticité croisée entre les deux biens est égale à 0,5 %, ce qui signifie que si le
revenu augmente de 1%, la demande pour les voitures neuves n’augmente que de 0,5%.
7
• Les applications précédentes ont été effectuées en utilisant une valeur point
(ponctuelle de X) => l’élasticité point (ou ponctuelle).
Application1 :
La demande globale d’un produit passe de 200 à 300 pendant que le prix passe de 4 à 3.
1) Etudiez et commentez l’influence de la variation du prix sur la demande (l’élasticité
point et élasticité d’arc).
Solution :
(300−200)/200 50%
• Elasticité point : (𝟑−𝟒)/𝟑
= −𝟐𝟓% = - 2%
(𝟑𝟎𝟎−𝟐𝟎𝟎) 𝟏𝟎𝟎
(𝟑𝟎𝟎+𝟐𝟎𝟎)/𝟐 𝟐𝟓𝟎
• Elasticité d’arc : (𝟑−𝟒) = −𝟏 = 0,4/- 0,28 = - 1,4
(𝟑+𝟒)/𝟐 𝟑,𝟓
Les méthodes diffères dans leurs calculs et résultats mais leur type de résultat est identique :
Il s’agit toujours d’une élasticité négative et d’une demande élastique, le bien est très
élastique à son prix.
A travers l’enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages, des équipes du HCP sont chargées
d’observer les dépenses de consommation d’un échantillon de ménage durant une année.
Cette enquête permet la collecte d’informations sur les principaux déterminants des dépenses
de consommation du chef de ménage à savoir : le Genre (H /F) ; Taille ménage ; Activité
professionnelle ; Niveau d’éducation ; Milieu de résidence ; Vulnérabilité à la pauvreté etc.
5.2 Résultats de l’enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages marocains (2002) :
La classification des dépenses des marocains est comme suit :
Répartition de la dépense totale selon les grands postes De dépenses au niveau national
Ainsi, les dépenses de consommation des marocains sont majoritairement dédiées à l’achat des
biens d’alimentation, l’habitat et l’habillement.
L’élasticité demande-revenu pour les biens de l’alimentation est déclinée comme suit :
élasticité – revenu positive Produits de première sucre, céréales ; thé, café, corps
inférieure à 1 Nécessité gras, légumes frais, légumes secs et en
conserve, tabac et cigarettes.
Elasticité dépassant Viandes, Fruits et Aliments et
légèrement 1 boissons pris à l’extérieur.
Elasticité largement Produits de luxe Produits laitiers et œufs, Poissons,
supérieure à 1 Produits sucrés," Boissons non
alcoolisées " et les " Boissons alcoolisées