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Projet fin d'étude sur le diagnostic financier

Gestion de la trésorerie et diagnostic financier (Université d'Orléans)

Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou école


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PROJET FIN D’ETUDE :


DIAGNOSTIC FINANCIER ET
PERFORMANCE D’ENTREPRISE

Effectué par : Encadré par :


JOUHRY IMANE M. EL MSIYEH CHERIF

2017/2018

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Remerciements :

Ce mémoire n’aurait pas été possible sans l’intervention, consciente, d’un grand nombre
de personnes. Je souhaite ici les en remercier.
Je tiens d’abord à remercier très chaleureusement M. El MSIYEH Cherif qui a accepté
de diriger ce travail malgré ses multiples occupations et obligations. Pour ses précieux
conseils, ses orientations, ses encouragements, son écoute et son soutien.
Mes remerciements s’étendent également à toute l’équipe pédagogique de la Faculté des
Sciences Juridiques, Economiques et Sociales d’Ain Sebaa.

Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation
de ce travail.

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Sommaire

I. INTRODUCTION : 4

II. PARTIE 1 : DIAGNOSTIC FINANCIER ET DYNAMIQUE DES FLUX 7

A. Chapitre I: Le Diagnostic Financier 7


1. Définition du Diagnostic Financier 7
2. Les objectifs du Diagnostic Financier : 7
3. La démarche du Diagnostic Financier : 8

B. Chapitre 2 : L’approche du Bilan 10


1. Définition du bilan fonctionnel : 10
2. Les indicateurs d’équilibre fonctionnel : 12

C. Chapitre III : La Dynamique des Flux 15


1. Les soldes intermédiaires de gestion : 16

D. Chapitre 3 : La Méthode des ratios : 26


1. Les ratios de structure : 29
2. Les ratios de liquidité : 30
3. Les ratios de rentabilité : 32

III. DEUXIEME PARTIE : LA PERFORMANCE D’ENTREPRISE 34

A. Introduction 34

B. Le Concept de Performance : 35
1. Définition de la performance : 35
2. Quelques Indicateurs de performance commerciale ou financière : 35
3. Indicateur de performance globale de l’entreprise 35

C. L’évaluation de performance en entreprise : 36

IV. CONCLUSION : 40

V. BIBLIOGRAPHIE 41

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I.Introduction :

Une entreprise est d’abord un projet économique dont le déroulement dans le temps est exposé à un
risque multiforme. Ce projet implique la mise en œuvre de ressources dont l’ensemble constitue le
capital économique de la firme.

Les conditions de mise en œuvre du capital économique viennent compliquer les choses car elles
font référence à un montage juridico-économique souvent complexe entre diverses parties
prenantes. La théorie financière moderne présente l’organisation économique comme un nœud de
contrats entre ayants droit. Ces contrats ont pour objet le contrôle des ressources mises en œuvre et
surtout la répartition de la richesse créée.

Les parties prenantes, au premier rang desquels figurent les actionnaires et les prêteurs, ont par
contrat des droits reconnus sur cette richesse. L’analyse financière de l’entreprise est donc l’analyse
financière que ces parties prenantes font de la richesse de l’entreprise à la lumière de leurs objectifs
et de leurs droits contractuels. La nature de leurs relations modèle la lecture que l’analyste fait de
l’entreprise et conditionne l’objectif de l’analyse financière.

L’analyse financière peut être définie comme un ensemble de méthodes d’analyse exploitant des
informations financières et économiques destinées à apprécier l’entreprise dans sa globalité et à
porter un jugement sur sa performance, sa situation financière et ses risques.

Les informations traitées peuvent concerner le passé, le présent ou l’avenir. L’objectif premier de
l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise. Elle est donc une aide à la
prise de décision.

L’analyse financière permet également d’améliorer la gestion de l’entreprise, d’effectuer des


comparaisons avec d’autres entreprises du même secteur d’activité. Pour mener à bien l’analyse
financière de l’entreprise, l’analyse doit connaître l’ensemble des sources d’information (internes,
externes, comptables et autres) dont il peut disposer, les comprendre, savoir les interpréter et les
exploiter.

On voit bien l’intérêt :

Pour le dirigeant : l’analyse permet de mesurer la performance de sa propre gestion, de la


comparer à celle de ses concurrents directs, et éventuellement de mettre en œuvre des
actions correctrices. Elle permet aussi, et surtout, d’apprécier la solvabilité de ses clients
(intérêt financier direct) et de ses fournisseurs (intérêt stratégique) en analysant leurs propres
bilans. Un dirigeant se pose des questions très simples : « Mes clients seront-ils capables
d’honorer leurs engagements », ou, plus prosaïquement, « de payer mes factures ? ».

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« Puis-je compter durablement sur mes fournisseurs ? En cas de difficulté, ne seront-ils pas
tentés de “rogner” un peu sur la qualité des marchandises ou des matières qu’ils me livrent ?
Pourront-ils tenir leurs délais de livraison ? Dans le doute, ne dois-je pas de mon côté
commencer à diversifier mes sources d’approvisionnement ? »
Pour l’actionnaire : il s’agira d’apprécier la performance et l’efficacité du dirigeant en place,
au besoin pour le changer s’il ne donne pas toute satisfaction. On connaît l’influence
qu’exercent certains actionnaires institutionnels (fonds de pension, banques…) sur les
dirigeants des entreprises qu’ils contrôlent. On sait bien qu’un changement fréquent de
dirigeant à la tête d’une entreprise est l’indice soit d’une situation financière fragile, soit
d’une trop grande liberté que le dirigeant précédent aurait pris par rapport à la ligne politique
définie par l’actionnaire (ligne qui s’exprime souvent en termes de niveau de dividendes !)...
C’est un peu moins vrai dans les PME où, fréquemment, dirigeant(s) et actionnaire(s) se
confondent.
Pour les co-contractants : (les tiers qui se trouvent en position d’exécuter des contrats avec
l’entreprise, essentiellement les clients et les fournisseurs) : au-delà de la solvabilité
immédiate du partenaire, comme on vient de le voir, l’analyse financière va aussi permettre
de mesurer le poids relatif de chacun dans la relation commerciale. Il ne faut jamais oublier
que, dans la vie des affaires, il y a un enjeu permanent de rapport de forces : en tant que
client, je « pèse » combien chez tel fournisseur ? En tant que fournisseur, quel est mon taux
de pénétration chez tel client ? On comprend aisément qu’une entreprise qui réaliserait 30 ou
40 % de son activité (en finance on dira « ... de son chiffre d’affaires ») avec un seul client,
serait soumise à toutes ses exigences, parfois à tous ses caprices (demandes de remises,
d’échelonnement de paiements, etc.). Les bilans des clients et des fournisseurs constituent à
cet égard une mine de renseignements (certaines entreprises ne publient pas leurs comptes
au Greffe du Tribunal de Commerce dont elles dépendent – et payent l’amende prévue dans
ce cas par le législateur – pour éviter précisément d’en apprendre trop à leurs clients ou
fournisseurs. Ce n’est pas toujours un bon calcul : tout finit toujours par se savoir, même si
c’est avec retard… et, surtout, les affaires ne peuvent vivre qu’à travers une certaine
transparence. L’opacité est toujours suspecte.
Pour les prêteurs (qui sont une catégorie à part de cocontractants) : il s’agira de mesurer la
capacité de l’entreprise à rembourser les capitaux prêtés ou qu’ils se proposent de lui prêter.
Par « prêteurs », il faut entendre bien sûr les banques, mais aussi, par extension, tous les
partenaires qui interviennent plus ou moins directement dans la « chaîne financière » : les
assureurs-crédit (sociétés auprès desquelles une entreprise peut s’assurer contre le risque de
non-paiement de la part de ses clients),), les sociétés privées qui collectent les
renseignements commerciaux et financiers (pour les revendre ensuite à leurs abonnés)…
Pour les salariés : intérêt de comparer la politique sociale de leur employeur avec celle des
concurrents : rémunération, primes… (informations que l’on obtient souvent par lecture
directe des documents comptables), mais aussi sa politique financière : parmi les richesses
créées par l’entreprise, quelle est la part reversée au personnel ? On parlera plus loin de «
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répartition de la valeur ajoutée ». De plus en plus aujourd’hui les candidats à l’embauche, au


moins cadres ou futurs cadres, s’intéressent de près à la situation financière et à la politique
sociale de leur futur employeur. Un rapide coup d’œil sur ses comptes sera donc très
instructif. Généralement, toute prise de décisions en finance passe par un diagnostic
financier.

La présente étude, va s’occuper du Diagnostic Financier et la Performance d’Entreprise, ce


qui nous amène à poser la problématique suivante :

Le Diagnostic Financier contribue-t-il réellement à juger la stabilité financière et la


performance d’une Entreprise ?

Afin de pouvoir répondre à notre question principale nous nous sommes interrogés sur les
questions suivantes :
 Comment peut-on procéder à un Diagnostic Financier ?
 Quelles sont les instruments de ce Diagnostic ?
 Comment évaluer la performance d’une entreprise

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II.Partie 1 : Diagnostic Financier et Dynamique des Flux


A. Chapitre I: Le Diagnostic Financier

1. Définition du Diagnostic Financier


Diagnostic : vient du mot grec diagnosis (connaissance). En médecine, le diagnostic consiste en une
démarche d’investigation qui part de l’identification de symptômes, de la recherche de signes
(sémiologie médicale), et de leur regroupement en syndromes typiques, pour parvenir à la
désignation d’une affection. Le diagnostic permet ainsi de caractériser l’état du malade afin
d’énoncer un pronostic sur son évolution possible et de proposer une thérapeutique si le besoin s’en
fait sentir. Plus généralement, on peut définir le diagnostic comme un jugement porté sur une
situation.

Dans le champ de l’analyse financière, le diagnostic financier est une démarche qui a pour objectif
de faire le point sur la situation financière de l’entreprise, en mettant en évidence ses forces et ses
faiblesses, en vue de l’exploitation des premières et de la correction des secondes.

Le diagnostic s’effectue à partir des états financiers du passé dans une optique dynamique et
comparative. On recueille ces documents sur les deux ou trois derniers exercices afin d’étudier
l’évolution de la firme et de comparer les performances dans le temps. Cette comparaison se fait à
l’aide des ratios.

2. Les objectifs du Diagnostic Financier :


Conventionnellement, le Diagnostic Financier a pour objectifs de répondre à trois interrogations
essentielles du chef d’entreprise.

Croissance Rentabilité Equilibre

• Comment • Les moyens • Quelle est la


s'est que j'ai structure
comportée employé sont- financière de
mon activité ? ils rentables ? l'entreprise ?
• Quel est le • La croissance • Cette
rythme de a-t-elle été structure est -
cette accompagnée elle équilibrée
croissance ? par une ?
croissance
sifflante?

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Ayant répondu à ces trois questions, le chef d’entreprise peut faire une synthèse en détectant les
points forts et les points faibles de son entreprise.

De ce fait, ces éléments peuvent être résumés dans les étapes suivantes :

Etablir un diagnostic sur la santé sur la santé économique et financière de l’entreprise étudiée
à la date de l’arrêté des derniers comptes disponibles et sur ses perspectives à court et à
moyen terme.
Caractériser les types de risques que constitue l’entreprise pour ses banquiers et évaluer
l’importance de ces risques.
Prendre le cas échéant, position en tant que banquier sur une demande de crédit ou sur la
viabilité et le niveau de risque d’un projet de développement et de financement attaché.

3. La démarche du Diagnostic Financier :

2: Préparation des différentes


sources d'informations :
• Information comptable :
1: Définition des objectifs de - Bilan comptable retraité ou bilan
l'analyse : fonctionnel, soit au bilan financier.
• Etude des moyens de l'entreprise : - CPC d'où on va déagager l'état des
- Structure Financière solde de gestion.
- Trésorerie
• Informations extra-comptables:
• Etude du fonctionnement de - Interne à l'entreprise :
l'entreprise : * Statut juridique
-Activité * Activité
- Rentabilité * Taille
- Externe à l'entreprise :
* Fournisseurs
* Clients
*Marché de l'entreprise

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3 ème étape : 4 ème étape: 5 ème étape :


Séléction des outils Diagnostic Pronostic et
d'analyse financière Financier ( Atouts recommandation :
les mieux adaptés et Handicaps) : • Perspectives
aux objectifs • Atouts (Flexibilité , d'évolution
poursuivis : Rentabilité , Forte • Recommandation
• Equilibre Financier croissance)
• Solvabilité • Handicaps ( Baisse
• Rentabilité des résultats , baisse
• Croissance de chiffre d'affaires
• Autonomie Financière

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B. Chapitre 2 : L’approche du Bilan

Analyse du bilan :

Le bilan est un document fondamental en gestion dans la mesure où il permet de connaitre le


contenu détaillé du patrimoine d’une entreprise. Cependant, outre cette information utile, le bilan
constitue une vraie mine de renseignements qui va nous permettre d’établir les bases de l’analyse
financière, le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie.

1. Définition du bilan fonctionnel :


Le bilan fonctionnel, également appelé bilan économique, est centré sur le fonctionnement de
l’entrepris, il permet de dégager les grandes masses en mettant en évidence leurs rôles, leurs
fonctions et leurs dimensions économiques. Quel stock de ressources disponibles pour financer quels
emplois ?

Il n'est autre que le bilan préconisé par le plan comptable. Il est dit fonctionnel parce que les postes y
sont classés d'après la fonction à laquelle ils se rapportent. Les fonctions en cause sont les suivantes:

- La fonction financement : Elle regroupe les postes de capitaux propres, de dettes de financement
(quelles que soient leurs dates d'échéance) ainsi que les amortissements et provisions.

- La fonction investissement : Elle concerne les immobilisations en non-valeurs, incorporelles,


corporelles et financières (quelles que soient leurs durées de vie).

– La fonction exploitation : entendue au sens large, elle reçoit tous les autres postes, c'est-à-dire :

1. À l'actif:

Les postes directement liés aux opérations du cycle d'exploitation, (stocks, créances clients et
comptes rattachés...), lesquels constituent l’actif circulant d’exploitation.

Les postes liés aux opérations diverses (créances diverses, capital souscrit appelé non versé...)
lesquels représentent l'actif circulant hors exploitation.

Les postes de disponibilités (banques, CCP, caisse. .) lesquels forment l'actif de trésorerie (AT) ;

2. Au passif:

Les postes directement liés aux opérations du cycle d'exploitation, (dettes fournisseurs et comptes
rattachés, dettes fiscales et sociales), qui constituent les dettes d'exploitation (DE0.

Les postes liés aux opérations diverses (dettes sur immobilisations, dettes fiscales relatives à l'impôt
sur les résultats...), qui représentent les dettes hors exploitation (DHE).Les concours bancaires
courants et les soldes créditeurs de banques qui constituent le passif de trésorerie (PT).

Cette présentation du bilan fonctionnel permet de répondre à deux questions :


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1 - d’où est venu l’argent ? (origine des ressources)

2 - où est-il allé ? (nature des emplois)

Le schéma ci-dessus décrit le contenu de chaque «bloc ». Cependant, certaines précisions sont
nécessaires:

- le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition. Le résultat de l'exercice est donc inclus dans les
capitaux propres;

- toutes les provisions font partie des ressources durables, y compris les provisions pour dépréciation
de l'actif circulant (on peut considérer, en effet, que le volume de ces provisions reste
approximativement constant dans le temps, ce qui autorise à les assimiler à des ressources durables);

-les dettes de financement dont l'échéance se situe à moins d'un an continuent de figurer dans les
ressources durables. Par contre, les concours bancaires courants, les soldes créditeurs de banque et
les intérêts courus en sont exclus (les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banque
constituent le passif de trésorerie; les intérêts courus sont inclus dans les dettes hors exploitation) ;

 le compte « État, impôt sur les résultats » est considéré, sauf indication contraire, comme
relevant du hors exploitation;
 les valeurs mobilières de placement sont à intégrer, d'après le plan comptable, dans l'actif
circulant hors exploitation;
 les comptes de régularisations font, en général, partie de l'exploitation;
 les écarts de conversion doivent être contre-passés, ce qui entraîne leur disparition et ramène
les créances et les dettes concernées à leur valeur initiale;
 les immobilisations financières s'entendent intérêts courus exclus.
 D’un point de vue fonctionnel, l’appréciation de l’outil industriel et commercial ou actif
économique de l’entreprise nécessite la prise en compte des biens acquis en crédit bail.

On assimile la valeur d’origine de l’immobilisation à un emploi stable ; la valeur nette à une


ressource stable (dette financière) et le cumul des amortissements aux capitaux propres.

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2. Les indicateurs d’équilibre fonctionnel :

L’approche fonctionnelle de l’équilibre financier :

La relation d’équilibre financier global

FRF – BFG = TN

Le Fond de Roulement :

Le Fonds de roulement fonctionnel est la partie de l’actif circulant financée par des ressources
stables. Il correspond au surplus des ressources durables sur les emplois stables.

Un fonds de roulement fonctionnel est nécessaire aux entreprises du fait des décalages dans le
temps :

*décalage entre les achats et les ventes, ceux-ci entraînent la constitution de stocks,

*décalage entre les produits comptables et les paiements correspondants qui donnent naissance à
des

Le fonds de roulement constitue une garantie de liquidité de l’entreprise. Plus il est important, plus
grande est cette garantie. Toutefois le FRNG pris isolément n’a qu’une signification relative. Pour
déterminer si son niveau est satisfaisant, il faut le comparer au BFR

Fond de roulement = Ressources stables - Emplois


stables

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Le Besoin en fond de roulement Global :

Le besoin en fonds de roulement, plus couramment appelé BFR, est un indicateur très important
pour les entreprises. Il représente les besoins de financement à court terme d’une entreprise
résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements et aux
encaissements liés à l’activité opérationnelle.

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est composé de deux parties :

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) : est égal au surplus des actifs circulants
d’exploitation (stocks, clients, acomptes fournisseurs) sur les passifs circulants d’exploitation
(fournisseurs, dettes fiscales hors impôt et dettes sociales). Le BFRE évolue en fonction de l’activité
dans les entreprises dont l’activité est régulière. Le BFRE constitue un besoin structurel à financer par
des ressources stables.

Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) est égal au surplus des actifs circulants
hors exploitation sur les passifs circulants hors exploitation.

BFRG GLOBAL = BFR Exploitation + BFR Hors


Exploitation

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La Trésorerie nette :

La trésorerie de l’entreprise s’appréhende par lecture directe dans le bilan fonctionnel des postes
comptables qui n’ont pas été pris en compte dans le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement :

o à l’actif, les postes de disponible et de valeurs mobilières de placement. Ceux-ci constituent


les emplois de trésorerie et sont parfois appelés encaisse ;
o au passif, les postes de concours bancaires à court terme, que ceux-ci se présentent sous la
forme de comptes courants créditeurs (découvert) ou sous les diverses formes de crédit
bancaire. Il faut y ajouter le montant des effets escomptés et non échus (EENE), des
titrisations et des cessions de créances commerciales correspondant à un financement
bancaire de l’exploitation, ainsi que les comptes courants créditeurs de sociétés apparentées
dans le cadre d’un groupe

Trésorerie nette = Actifs de trésorerie – Passifs de trésorerie

Selon les valeurs des deux termes, le solde global de trésorerie peut être, à un instant donné, positif
ou négatif. L’intérêt de la notion de trésorerie est qu’elle englobe une série d’emplois et de
ressources qui ont un caractère de liquidité. L’unité du concept vient de ce que ces emplois et
ressources s’inscrivent dans le même champ décisionnel : la gestion de trésorerie. On vérifie ainsi que
l’équilibre financier fonctionnel est parfaitement compatible avec une trésorerie nette négative. Cela
n’entraîne pas forcément la défaillance ou l’insolvabilité de l’entreprise. Elle signifie simplement que
l’entreprise a recours à des ressources de trésorerie externes. L’analyse qui assimilerait la solvabilité
de l’entreprise à la présence d’une encaisse positive en ne considérant que le montant des actifs de
trésorerie est à rejeter. L’apport essentiel de la relation fondamentale de l’équilibre financier est de
montrer l’absence de sens à donner à la notion d’encaisse. Un analyste financier qui se bornerait au
constat d’une forte encaisse positive dans un bilan, en ignorant la situation du FdR, du BFR et des
ressources de trésorerie au passif, n’aurait qu’une vision superficielle de l’équilibre financier qui peut
l’exposer à des déconvenues.

La trésorerie nette telle qu’elle ressort du bilan financier n’est jamais que la situation réelle constatée
à un moment donné. Il y a aucune raison pour qu’elle corresponde au solde de la veille ou du
lendemain. Au contraire, la trésorerie nette connaît des fluctuations importantes en raison de la
diversité des encaissements et des décaissements qui se succèdent. La trésorerie déterminée par le
bas du bilan est un simple constat statique qui décrit la forme prise par les emplois et les ressources
de trésorerie et qui n’a aucun caractère prévisionnel. Une trésorerie positive un jour donné peut très
bien correspondre à une situation d’insolvabilité le lendemain si l’entreprise n’a pas d’encaissements,
ni la possibilité de faire appel à des crédits bancaires.
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C. Chapitre III : La Dynamique des Flux

La dynamique des flux dans l’entreprise est un aspect essentiel du diagnostic financier. La notion de
flux renvoie à celle de période et de durée. Le choix de l’horizon est ici imposé par le cadre de
l’exercice comptable. De manière traditionnelle les flux s’analysent sur l’horizon annuel de l’exercice.

De quel type de flux s’agit-il ?

o La référence au compte de résultat conduit à faire tout d’abord référence aux flux
d’exploitation et à leur conséquence plus ou moins lointaine : le bénéfice ou la perte. Ce type
de flux et caractérisé par le fait qu’il constitue un élément de coût ou de produit.
o Il peut aussi s’agir de flux de trésorerie : ceux-ci s’analysent à partir de leur manifestation des
mouvements de liquidités – et de leurs conséquences – une augmentation ou une diminution
du solde de trésorerie nette de l’entreprise. Ces flux de trésorerie sont soit des flux
d’encaissements, soit des flux de décaissement.
o Enfin, il faut introduire la notion de flux de fonds. Celle-ci est d’essence financière et non pas
comptable. Les flux de fonds sont les flux de ressources ou les flux d’emplois au cours d’un
exercice. Ces emplois et ces ressources traduisent une affectation de moyens que l’entreprise
réalise dans le cadre de décisions de gestion. Les ressources utilisées sont bien des ressources
nouvelles rendues disponibles au cours de l’exercice. La caractéristique fondamentale des flux
d’emplois et de ressources est qu’ils se traduisent tôt ou tard par des mouvements
monétaires. Ils ont alors une incidence directe sur la trésorerie de l’entreprise. À la différence
des flux de trésorerie, leur incidence n’est pas forcément immédiate.

Un flux de fonds n’est qu’un flux de trésorerie potentiel. Cette distinction cruciale est
particulièrement importante pour l’analyse d’une ressource de l’entreprise qui joue un rôle central
dans le diagnostic financier : l’autofinancement.

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1. Les soldes intermédiaires de gestion :

Les soldes intermédiaires de gestion, ou SIG, constituent la succession articulée des flux issus du
compte de résultat. Cet ensemble complet de variables se justifie car le diagnostic financier ne peut
se satisfaire du simple solde global du compte de résultat. Le bénéfice net, ou la perte nette, sont le
fruit de toutes les charges et de tous les produits de l’exercice.

Ce solde net est la somme d’éléments hétérogènes qui relèvent de types d’opérations différentes. Il
serait délicat de s’y arrêter car rien a priori ne permet de justifier une comparaison dans le temps
dont les éléments sont hétérogènes. Le PCG, dans son système développé, met en évidence
différents soldes intermédiaires dont l’objectif est de montrer la genèse du résultat de l’entreprise et
d’analyser sa composition en procédant à un calcul en cascade.

Les différents SIG sont :

o Le chiffre d’affaire nette ;


o La consommation intermédiaire ;
o La production de l’exercice ;
o La marge commerciale
o la valeur ajoutée produite ;
o l’excédent brut d’exploitation ;
o le résultat d’exploitation ;
o le résultat courant avant impôts ;
o le résultat exceptionnel.

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Chiffre d’affaires nettes :

C’est le montant des ventes hors taxes réalisées avec les tiers dans l’exercice de l’activité
professionnelle normale et courante de l’entreprise. Il comprend les ventes de marchandises, de
produits intermédiaires, de produits finis, de produits résiduels, de travaux et d’études, de
prestations de service et de produits des activités annexes (commissions, courtage, locations
diverses, etc.).

Le chiffre d’affaires mesure le dynamisme et les performances commerciales de l’entreprise. Les


points à étudier concernent la dépendance de l’entreprise envers son environnement:

• conjoncture économique,

• contrainte géographique – implantation,

• contrainte de la politique d’approvisionnements,

• contrainte de la politique commerciale,

• environnement économique (concurrence – marché),

• environnement technique et technologique (produit – productivité).

Consommation intermédiaire :

Les consommations intermédiaires représentent l’ensemble des services ou produits transformés ou


détruits par une organisation ou une entreprise lors de la fabrication d’un produit ou service.

Les consommations intermédiaires sont donc un passage obligé pour la production, et sont, le plus
souvent achetées ou acquises à d’autres structures.

Elles sont symbolisées, par exemple et entre autres, par les matières premières nécessaires à la
production d’un produit ou d’un service : électricité, gaz, etc.

On peut définir la consommation intermédiaire par la formule de calcul de la valeur ajoutée :

VA = valeur de la production – consommations


intermédiaires.

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La Production de l’exercice :

La production de l’exercice fait référence directement à l’activité de transformation industrielle et/ou


de prestation de services de l’entreprise. Elle ne prend pas en compte les subventions d’exploitation,
ni les diverses redevances perçues qui apparaissent dans les autres produits de gestion courante
(comptes 74 et 75).

On rappelle que :

Production
vendue

Production Production
stockée de
l'exercice

Production
immobilisé
e

On a signalé la difficulté d’interprétation de ce solde qui fait référence à des éléments hétérogènes
valorisés selon des méthodes différentes (prix de vente, coût de production…). Ce solde est peu
utilisé ; l’analyste financier prend davantage en considération le chiffre d’affaires qui rend compte de
la capacité de l’entreprise à matérialiser son potentiel économique sous forme de créances sur ses
clients.

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Analyse des marges :

Marge commerciale :

Elle concerne uniquement les activités de revente de marchandises ou de produits en l’état sans
transformation. Son principe de détermination est simple : Achats de marchandises + Stock initial de
marchandises – Stock final de marchandises

Achats de
Marchandis Stock initial - Stock final Marge
es commerciale

La marge commerciale est un indicateur d’un niveau brut de rentabilité de l’entreprise (commerciale
ou ayant, entre autres, une activité commerciale).

Marge de production :

Dans les activités industrielles, il est important de déterminer la marge de production.

L’évolution du taux de marge (marge de production/production vendue de biens) dépend des


facteurs suivants:

 Variation du prix des matières premières;


 Modification des lignes de produits fabriqués;
 Changement des équipements productifs (effet de modernisation et diminution des
rebuts);
 Modification des gammes opératoires.

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Pour les entreprises qui sont amenées à sous-traiter une partie de leur production, la marge de
production calculée à partir du compte de résultat (tout comme la valeur ajoutée) est rarement
significative.

La valeur ajoutée :

La valeur ajoutée produite (VA) exprime la capacité de l’entreprise à créer des richesses dans ses
activités économiques. Elle est mesurée par la différence entre la production et les consommations
de biens et de services en provenance de tiers. Ces consommations sont des destructions de
richesses qu’il faut imputer, dans le cadre d’un processus de transformation, sur la production de
l’exercice et sur la marge commerciale.

Marge commerciale + Production de l’exercice


– Consommation intermédiaire - Autres
charges externes = Valeur ajoutée produite

La liste des consommations intermédiaires à soustraire est celle qui découle du compte de résultat
après retraitement. En particulier, on prendra garde à retirer des consommations intermédiaires, les
loyers de crédit-bail, les charges liées au personnel intérimaire et, dans certains cas, celles de sous-
traitance. Ces corrections visent à neutraliser le choix des méthodes d’exploitation de l’entreprise. La
valeur ajoutée représente la création de richesse économique qui découle de la mise en œuvre par
l’entreprise de facteurs de production (capital, main-d’œuvre, savoir-faire…). Cette notion a une
grande utilité au niveau macroéconomique car elle permet en agrégeant la valeur ajoutée des
entreprises d’une branche ou d’un secteur, d’en mesurer la contribution à la production nationale. La
valeur ajoutée représente la richesse créée qui peut ensuite être redistribuée aux parties prenantes à
l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise. Il s’agit donc d’un solde dont le contenu est plus
économique que financier.

 Ratios de productivité : Un ratio de productivité est un rapport entre un flux de richesse créé
(output) sur un flux ou un stock représentant un facteur de production mis en œuvre dans ce
but. La valeur ajoutée est couramment utilisée au numérateur comme mesure de richesse
économique créée. Au dénominateur, on peut faire référence au flux de salaires bruts
(charges comprises) ou à l’effectif moyen présent dans l’entreprise.

Valeur ajoutée/ Salaires bruts

Ou Valeur ajoutée/ Effectif moyen


La valeur ajoutée par personne employée (ou « par tête ») est une information très grossière, mais
très utile pour typer une entreprise selon son intégration économique (plus ou moins grande
dépendance envers l’extérieur) et son activité industrielle commerciale ou de pure prestation de
services.

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Analyse de la rentabilité :

L’excédent brut d’exploitation :

L’excédent brut d’exploitation, ou EBE, est un solde particulier qui représente le surplus créé par
l’exploitation de l’entreprise après rémunération du facteur de production travail et des impôts liés à
la production.

Valeur ajoutée + Subventions d’exploitation


– Charges de personnel – Impôts et taxes =
EBE

L’EBE mesure un surplus dégagé après une première rémunération de facteurs de production : les
salariés (hors intéressement) et l’État (hors impôt sur les bénéfices). Il représente un solde ouvert aux
autres parties prenantes de l’entreprise (prêteurs, actionnaires, entreprise elle-même pour son
développement…). En toute rigueur, il faudrait rajouter aux charges de personnel la participation des
salariés qui figure (à tort) en charges exceptionnelles.

L’EBE est mesuré avant les décisions d’amortissement et les charges financières qui découlent des
choix de financement de l’entreprise. En ce sens, il est vraiment « brut », ce qui permet à l’analyste
financier de faire une comparaison dans le temps. De manière grossière, les ratios :

EBE / Valeur ajoutée (en %) ou


EBE / Chiffre d’affaire (en %)

Permettent de suivre dans le temps la part de la valeur ajoutée (ou du CA) qui va au facteur de
production capital (au sens large). Le premier, le ratio EBE/VA, est appelé marge industrielle. Il doit
s’apprécier relativement à l’intensité en capital du processus de production de l’entreprise. Dans les
industries de services, le taux de marge industriel se situe autour de 10 %. L’industrie lourde met en
évidence des marges industrielles de 40 %. Dans certains cas particuliers, on trouve des taux de
marge industriel de 50 %, tel est le cas du secteur du champagne ou de celui des entreprises de
location de voitures. Le ratio EBE/CA est une marge brute sur CA. Les valeurs mises en évidence sont
par définition plus faibles que celles du précédent. Les niveaux moyens de ce ratio sont de 0,5 à 1 %
dans le négoce, de 7 à 10 % dans l’industrie ou de 4 à 5 % dans les autres activités.

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L’EBE apparaît aussi comme le solde entre, d’une part, des produits d’exploitation qui se sont
traduits ou vont se traduire par un encaissement, et, d’autre part des charges d’exploitation
décaissées ou qui vont l’être. Il mesure donc un surplus monétaire potentiel. L’EBE est un concept
particulièrement riche qui mesure l’efficacité industrielle et commerciale de l’entreprise
indépendamment des modalités de préservation et de financement du capital économique. Il
exprime en même temps la capacité de l’entreprise à générer des ressources de trésorerie à partir de
son exploitation. En ce sens, l’EBE est à la fois un solde d’exploitation et la mesure d’un flux de fonds
brut.

Dans une perspective d’analyse, un EBE négatif, c’est-à-dire une insuffisance brute d’exploitation, est
un sujet d’alarme.

Le résultat d’exploitation

Le résultat d’exploitation mesure l’enrichissement brut de l’entreprise en tenant compte de l’usure


et de la dépréciation du capital économique. Ce solde est donc marqué par les choix effectués et les
contraintes liées à l’amortissement comptable. Il apparaît comme la rentabilité brute de l’outil
économique qu’est l’entreprise dans le déroulement de son exploitation. Tout comme l’EBE, le
résultat d’exploitation est une mesure de la performance économique de l’entreprise. Il présente
l’avantage d’incorporer la nécessité de préserver l’outil économique. Cependant, la prise en compte
de cette contrainte est source de biais et de fortes distorsions. Les dotations aux amortissements
subissent une forte influence fiscale. Les dotations aux provisions trahissent aussi des choix
comptables et fiscaux en matière de provisionnement. Par souci d’équilibre entre charges et
produits, les reprises de provision qui figurent en produits doivent être intégrées dans le total. Le
résultat d’exploitation est donc calculé à partir des dotations effectuées nettes des reprises de
l’exercice. Ce faisant, on accepte d’imputer des dotations faites pour des risques à venir, sur des
reprises qui concernent des événements passés. Ce qui est comptablement juste devient une
hypothèse financière. S’ajoutent à l’EBE les autres produits et les autres charges d’exploitation.

EBE – Dot. Aux amorts. Et prov. + Reprise sur prov. et transfert


de charges + Autres produits d’exploitation – Autres charges
d’exploitation

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Le résultat d’exploitation est un pur flux d’exploitation. Ce n’est pas un flux de fonds car il intègre
dans son calcul des charges et des produits comptables calculés, c’est-à-dire qui ne sont pas
directement liés à des mouvements monétaires avec des tiers. C’est le cas des postes de dotations et
de reprises liés aux amortissements et provisions.

Dans l’hypothèse où la politique d’amortissement et de provision de l’entreprise ne change pas, le


résultat d’exploitation se prête bien à une comparaison dans le temps en valeur absolue ou en valeur
relative.

Dans ce dernier cas, on peut :

o soit calculer son évolution en pourcentage en comparant le résultat d’exploitation de l’année


N avec celui de l’année N–1 ;
o soit calculer et suivre le ratio de marge d’exploitation qui exprime le pourcentage de bénéfice
d’exploitation par rapport au CA :

Marge
d’exploitation
Résultat
(en %) =
d’exploitation
Résultat
CA (hors taxes )
d’exploitation
CA (hors taxes

Le résultat courant :
o Le résultat courant prend en compte les aspects financiers, et tout particulièrement la
structure de financement de l’entreprise. Les charges et produits financiers sont intégrés
dans leur globalité. Or, on a vu que les postes de charges et de produits financiers sont eux-
mêmes hétérogènes : frais d’intérêts liés à l’endettement, produits de dividendes de filiales,
produits et charges liés aux opérations de trésorerie, charges calculées issues des dotations
aux provisions, gains ou pertes de change.
o Pour obtenir le résultat courant avant impôt, on ajoute (ou on retranche) aussi la quote-part
de résultat sur opérations faites en commun.

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Résultat d’exploitation +/– Résultat op. En


commun + Produits financiers – Charges
financières = Résultat courant

En termes d’analyse, le résultat courant est censé être reproductible. Dans l’hypothèse d’une
structure financière inchangée, d’une politique d’amortissement stable et de maintien des conditions
économiques générales de l’entreprise, il est appelé à se renouveler. C’est bien là une fragilité de la
notion de résultat courant car la politique financière de l’entreprise, et donc le coût de
l’endettement, ne peuvent pas être supposés stables dans une comparaison sur plusieurs années. On
sait que les taux d’intérêt évoluent et qu’une partie des charges et des produits financiers peut être
liée à des éléments exceptionnels.

Sous réserve de ces précautions, l’analyste financier peut comparer le résultat courant d’une année
sur l’autre. Il peut en particulier suivre le ratio de la marge courante : Résultat courant / CA (HT)
(en %)

Le résultat courant exprime la performance globale de l’entreprise censée correspondre à son


activité normale. Il permet d’apprécier le résultat qui sera reparti entre :

o l’État, sous forme d’impôt sur les bénéfices ;


o les salariés, sous forme de participation ;
o les actionnaires, sous forme de dividendes.

Le résultat exceptionnel :

Le résultat exceptionnel est le solde net des produits et des charges exceptionnelles. Il retrace ce
qui sort de l’activité habituelle de l’entreprise. Les éléments exceptionnels sont donc un ensemble
hétérogène de charges et de produits non reproductibles. Ceux-ci reprennent en particulier des
produits et des charges qui sont de purs éléments calculés (dotations, reprises, quotes-parts de
subventions, valeurs comptables d’actifs cédés…) sans conséquences monétaires. Le résultat net
est le solde final du compte de résultat de l’exercice. Il est donc calculé après les opérations de
répartition : participation des salaires, impôt sur les bénéfices (cf. tableau).

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Résultat courant + Produits


exceptionnels. – Charges
exceptionnelles – Participation salariés

L’analyste financier doit conserver présent à l’esprit que le résultat net présente trois caractéristiques
:

 il est affiché par l’entreprise. Cela signifie qu’il résulte des décisions de l’entreprise au travers
de marges de manœuvre comptables (dotations, évaluation…) et de choix de gestion
(réalisation de plus-values suite à la cession d’actifs). La valeur affichée, au-delà de la mesure
d’une performance financière, est aussi un message informationnel à destination des tiers ;
 il n’est pas forcément reproductible. L’étude des opérations exceptionnelles peut mettre en
évidence des plus-values importantes provenant de la vente d’actifs. On ne peut supposer
que celles-ci se renouvellent régulièrement ;
 il est fondamentalement un solde entre des produits et des coûts dont certains ont la
particularité d’être des coûts comptables calculés qui n’entraînent pas de mouvements de
trésorerie. Le résultat net est donc un solde comptable mesurant l’enrichissement des
actionnaires. Il n’est en aucun cas assimilable à un flux de ressource interne.

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D. Chapitre 3 : La Méthode des ratios :

Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques, financières ou économiques, destinés
à apprécier les différents aspects de la vie de l’entreprise. Ils peuvent être exprimés par un nombre,
un pourcentage ou encore par une durée. Le résultat obtenu doit procurer une information
différente de celle contenue dans chacune des deux grandeurs combinées, en fonction de l’objet de
la recherche.

 Intérêts des ratios :


Les ratios constituent un moyen d’appréciation et de comparaison des performances de
l’entreprise. Dans l’espace, ils permettent à l’entreprise de se situer dans son propre secteur
d’activité ou dans l’environnement économique global. Dans le temps, ils permettent de
suivre l’évolution d’un certain nombre d’indicateurs tant internes qu’externes.
 Limite des ratios :
L’utilisation pertinente de cet instrument du diagnostic financier permet exige toutefois
une certaine prudence. Les ratios sont calculés, en effet, à partir de données comptables
annuelles contenues dans les documents de synthèse. Ces données présentent quelques
déformations résumées dans le tableau suivant :

Déformations Conséquences pour les ratios


Application de principes comptables tels Evaluation imparfaite ou fluctuante de certains
que le cout historique et la règle de éléments d’actif entrant dans la composition des
prudence. ratios.
Absence de correctif d’inflation Sous-évaluation des capitaux investis et
gonflements de leur rentabilité.
Absence du caractère éventuellement Diminution de la portée de certains ratios
saisonnier de l’activité calculés à partir des données du bilan comptable.
Appartenance à un groupe d’entreprises Des situations économiques et financières
ainsi que l’existence d’un courant particulières, sources d’écarts non négligeables
important de transactions avec l’étranger dans la distribution des ratios.
ou des modalités spécifiques d’exploitation.
Evaluation incomplète des moyens mis en Sous-évaluation des immobilisations qui ne
œuvre pour certaines d’entreprises comprennent pas le crédit-bail ou les
installations et équipements utilisés en location
simple.

Bien que les ratios complètent utilement les données comptables et deviennent à ce titre
de précieux outils d’analyse, ils ne délivrent qu’un fragment de l’information indispensable
à la prise de décision. Pour ces raisons, les ratios doivent uniquement conforter la lecture
des documents produits par l’analyse financière, et non s’y substituer.

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 Choix des ratios :


Les ratios sont habituellement regroupés en quatre grandes catégories :

RATIOS

Ratios de Ratios de Ratios de Ratios de


structure liquidités rotations rentabilité

 Les critères du choix :


Le choix d’une catégorie de ratios dépend principalement du but poursuivi par
l’utilisateur.
Les ratios retenus doivent satisfaire les conditions suivantes :
 Les éléments constitutifs du ratio doivent avoir un lien entre eux ;
 Chaque terme du ratio doit être défini avec précision et couvrir sur plusieurs
exercices, le domaine étudié afin d’observer une évolution dans le temps ;
 Les deux grandeurs du ratio doivent être homogènes et apporter une réponse
significative aux problèmes posés.
 L’information délivrée sur les différents aspects de la gestion de l’entreprise doit
être utile et pertinente.
 L’étude doit se limiter aux ratios les plus significatifs.
 Les ratios doivent être rapprochés les uns les autres.

 L’étude comparative des ratios :


Chaque ratio pris individuellement ne présente que peu d’intérêts .
Par contre, une étude comparative présente différents avantages ainsi que le résume le
tableau suivant :

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Avantages d'une étude comparative:

Comparer dans le temps les ratios d'une entreprise pour suivre son
évolution

Comparer de façon externe les ratios de l'entrepriseavec les ratios


moyens d'une branche professionnelle.

Lier l'examen de différents ratios d'une meme entreprise.

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1. Les ratios de structure :


Les ratios de structure analysent principalement les grandes masses du haut du bilan. Ils expriment
les conditions dans lesquelles l’entreprise assure son équilibre financier.

Les ratios retenus peuvent être appliqués soit dans une analyse liquidité, soit dans une analyse
fonctionnelle.

Les principaux ratios de structure sont :

Nom du Ration Formule de calcul Signification

Ce ratio vérifie la règle de


Financement des Capitaux permanents / Actif l’équilibre financier minimum.
Supérieur à 1, il indique que les
immobilisations à plus d’un an corrigé
ressources à plus d’un an
couvrent les emplois à plus d’un
an. Le fonds de roulement est
positif.
Ce ratio exprime le degré
Autonomie financière Capitaux propre / Capitaux d’indépendance financière de
l’entreprise. En raison de son
permanents
mode de calcul, il est
obligatoirement inférieur à 1.

Stabilité du financement Capitaux permanents / Total Ce ration indique la part des


capitaux permanents dans le
de l’actif
financement total de l’entreprise.

Ce ratio mesure l’indépendance


absolue de l’entreprise. Sa valeur
Indépendance financière Capitaux propres / Total des
est normalement inférieure à 1.
dettes Plus le rapport est proche de 0, plus
la sécurité de l’entreprise se trouve
compromise. En toute rigueur, ce
ratio ne doit pas être inférieur à
0.33
Ce ratio traduit l’arbitrage réalisé
par l’entreprise entre les emprunts
Part des concours Crédits bancaires courants /
à MT et les concours bancaires
bancaires dans Endettement global courants
l’endettement global

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2. Les ratios de liquidité :


Les ratios de liquidité mesurent l’aptitude de l’entreprise à transformer ses actifs circulants en
liquidité afin de faire face aux dettes à court terme. Ils sont établis dans le cadre d’une analyse
liquidité-exigibilité.

Les principaux ratios de liquidité sont :

Liquidité
générale

Liquidité Liquidité
réduite immédiate

Les ratios
de
liquidté

Noms du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio mesure le degré de
Liquidité générale Actif à moins d’un an corrigé / couverture du passif à court
Dettes à moins d’un an terme par les actifs à court
terme. Il correspond au ratio
du fond de roulement liquidité
par le bas du bilan. Il doit être
supérieur à 1.
Liquidité réduite Actif à moins d’un an corrigé Ce ratio fluctue en fonction du
(hors stock) / Dettes à moins montant des crédits accordés
d’un an. aux clients et des crédits
obtenus des fournisseurs.
Toute augmentation de ce
ratio dans le temps laisse
présager une amélioration de
la situation.

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Les limites des ratios de liquidité :

L’information issue de ces trois ratios est peu pertinente au regard de la liquidité. L’étude de leur
évolution dans le temps donne, a posteriori, un apercu des performances de liquidité réalisées.

Ainsi, l’analyse du ratio de liquidité générale risque de donner lieu à des interprétations erronées .

Les Ratios de Gestion ou de Rotation :

Les ratios de gestion peuvent etre calculés tant dans l’approche liquidité que dans l’approche
fonctionnelle. Qualifiés également de ratios de rotation ou ratios de délais d’écoulement, ces
rapports entre deux grandeurs entre lesquelles il existe un lien logique, sont destinés à mettre en
évidence certains aspects de la gestion financière liés à l’exploitation.

Les ratios de gestion constituent l’un des points clés du diagnostic financier. Ils mesurent la rotation
des composantes principales de besoin en fonds de roulement d’exploitation (stocks, créances clients
et dettes fournisseurs).

la rotation des
composantes du besoin
en fonds de roulement,
Les ratios de c'est à dire leur aptitude
à se transformer plus au
rotation moins vite en liquidité
(stocks+ créances) ou en
décaissements (dettes
fournisseurs).

Les résultats obtenus, en rapprochant les éléments patrimoniaux avec des données reflétant le
niveau d’activité de l’entreprise, constituent de précieux indicateurs de prévision de trésorerie.

L’évolution des ratios de rotation permet de prévoir les fluctuations du besoin en fonds de
roulement.

Les vitesses de rotation varient selon la nature de l’activité de l’entreprise et selon les politiques de
crédit. Il est difficile de donner des valeurs types pour les ratios de rotation des stocks. Ces valeurs
dépendent du secteur d’activité.

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3. Les ratios de rentabilité :

La rentabilité est l’aptitude à produire un profit ou un résultat. Pour juger la rentabilité d’une
entreprise, il convient de calculer les ratios de rentabilité. Les ratios de rentabilité contribuent à
évaluer les résultats en rapprochant sa capacité bénéficiaire à des grandeurs significatives provenant
notamment du bilan, du compte de résultat et du tableau des soldes intermédiaires de gestion.

De façon générale, les ratios de rentabilité se décomposent en deux grandes catégories :

Ratios de
rentabilité

Ratios de
rentabilité de
l'activité

Ratios de
rentabilité des
capitaux.
Les ratios de rentabilité de l’activité :

Ces ratios mesurent la profitabilité de l’entreprise et traduisent la productivité du chiffre d’affaires.


Le Tableau ci-dessous recense les ratios les plus fréquemment utilisés :

Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio donne un premier
aperçu de la capacité de
Taux de marge commerciale (Marge commerciale / Cout l’entreprise commerciale à
d’achat des marchandises dégager des profits. Le résultat
vendues) * 100 obtenu demeure en général
relativement stable dans le
temps. Il reflète le pouvoir de
négociation vis-à-vis des clients
et des fournisseurs.

Taux de marge nette (Résultat net / CA HT) *100 Ce ratio indique le résultat dégagé
Taux de valeur ajoutée (VA / CA HT) *100 Il mesure l’apport spécifique de
l’entreprise à sa production.

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Les Ratios de rentabilité des capitaux :

Les ratios de rentabilité sont complétés par les ratios de rentabilisé de capitaux qui rapprochent un
élément de résultat et un élément de moyen mis en œuvre appelé « capital investis.

Les ratios de capitaux les plus couramment utilisés se ventilent en deux grandes catégories :

Les ratios de rentabilité économique :

Ces ratios visent à exprimer la rentabilité de l’ensemble des actifs, c'est-à-dire l’intégralité des
moyens mis en œuvre pour assurer l’activité de l’entreprise Le résultat obtenu indique la
performance de l’entreprise à partir des opérations d’exploitation

Immobilisation
Capital d'exploitation +
d'exploitation BFR
d'exploitation

Le
ratio de rentabilité économique s’écrit : Résultat économique / Capital d’exploitation

Le ratio de rentabilité financière :

Rentabilité
financière

Taux de matge
nette * Rotation *
Endettement

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III.Deuxième Partie : La Performance d’Entreprise


A. Introduction

La mesure de la performance d’une entreprise est une question toujours d'actualité pour toute
équipe dirigeante. En effet, comment évaluer la performance économique, sociale et / ou technique
d'une grande entreprise ou d'une PME ? Dispose-t-on d’outils ou de méthodes pour réaliser cette
appréciation ? Peut-on réellement tout mesurer ? Quels paramètres entrent en compte dans cette
évaluation ?

La littérature concernant l'évaluation de la performance en entreprise est importante. Cependant,


elle se concentre généralement sur seulement un aspect de l'organisation, du système de production
ou de sa stratégie.

Concernant les PME, les dirigeants sont à la recherche d'outils permettant d'avoir une vue plus
globale de leur entreprise ou même d'un secteur d'activité. En effet, les dirigeants cherchent à
évaluer une performance multicritère touchant aussi bien au social (performance humaine), à la
technique (l’aspect industriel) qu’à l’économique. Concept flou et polysémique (Bourguignon, 1995),
la performance prend son sens lorsqu'elle est envisagée de façon instrumentale. C'est ainsi que, pour
Philippe Lorino (Lorino, 1998), « ...Est performance dans l'entreprise tout ce qui, et seulement ce qui,
contribue à atteindre les objectifs stratégiques... » et « ...Est donc performance dans l'entreprise tout
ce qui, et seulement ce qui, contribue à améliorer le couple valeur / coût ».

Il existe de nombreuses pistes en matière d'évaluation de la performance. Les plus courantes utilisent
les notions de stratégie et de tableaux de bord stratégique, la gestion par les activités (ABC / ABM)
ou le contrôle de gestion.

Dans le présent travail, il s’agira dans un premier temps d’essayer d’approcher le concept de
performance tout en mettant l’accent sur ses quelques indicateurs de mesure.

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B. Le Concept de Performance :

1. Définition de la performance :
Le concept de performance peut être défini pour une entreprise, comme étant le niveau de
réalisation des résultats par rapport aux efforts engagées et aux ressources consommées. Le concept
de performance s’appuie largement sur les notions d’efficacité et d’efficience. La performance est,
par ailleurs, relative à la vision de l’entreprise, sa stratégie et ses objectifs. C’est dans ce sens que la
performance d’une entreprise peut se mesurer sous différents angles, on parle de performance
commerciale, financière, organisationnelle….etc.

2. Quelques Indicateurs de performance commerciale ou financière :


A ce niveau, tous les indicateurs et ratios de l’analyse financière peuvent être utilisés (ratios du
bilan, ratios du CPC…etc.). A côté de cela un certain nombre d'indicateurs financiers peuvent être
proposés :

- la capitalisation boursière calculée sur une moyenne mobile ;

- le Price to Book Ratio (PBR) qui consiste à rapporte la valeur de marche de l'entreprise à la valeur
comptable de ses capitaux propres ;

- la rentabilité des capitaux investis calculée en divisant le résultat avant intérêt et avant impôt et les
capitaux investis nets ;

- la création de la valeur (différence entre le résultat obtenu et le résultat attendu des apporteurs de
capitaux)

3. Indicateur de performance globale de l’entreprise :

La définition de la performance globale de l'entreprise :

La performance globale de l'entreprise se définit comme un indice significatif de la valeur globale de


l'entreprise en considérant l'ensemble de son capital matériel et immatériel du point de vue des 7
parties prenantes que sont les actionnaires, les clients, les usagers au sens large, les processus
opérationnels, les partenaires financiers et non financiers, le personnel et la collectivité au sens large
incarnée par le public, les élus, les ONG, les médias, etc.

La performance globale mesure la performance économique, sociale, sociétale et environnementale


au sens du développement durable.

La performance globale est le facteur de pondération de l'évaluation de l'entreprise selon la méthode


des multiples boursiers et comptables. L'indice de performance globale est significatif du niveau de
confiance dans l'entreprise du point de vue des investisseurs en bourse.

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Les objectifs de cet outil Établir l'indice de performance globale de l'entreprise afin de la situer et la
comparer Définir les orientations stratégiques essentielles permettant d'adapter l'entreprise aux
nouvelles exigences de la compétitivité : opportunités, risques, forces compétitives et faiblesses de
l'entreprise

La méthode de diagnostic global : Il s'agit d'analyser le comportement stratégique de l'entreprise sur


la base du référentiel de pilotage stratégique basé sur la performance et sur la confiance. Le
diagnostic global intègre en un tout global et cohérent les approches stratégiques des grandes
entreprises, les besoins et les attentes des parties prenantes, les principes et les indicateurs du
développement durable.

C. L’évaluation de performance en entreprise :

La performance est intimement liée à la notion de pilotage stratégique qui consiste, en pratique, à
mettre à la disposition de la direction de l'entreprise un nombre limité d'indicateurs variés, financiers
et non financiers, à court et long terme, regroupés souvent sous la forme d'un tableau de bord, de
façon à aider les dirigeants dans leurs prises de décisions stratégiques.

Le contrôle de gestion :

Les méthodes traditionnelles de gestion et d’évaluation des performances ont besoin de s’adapter et
de prendre en compte :

 les données immatérielles et le contrôle de gestion social


 la gestion par les activités;
 le couple valeur / coût.

L'actualité et la pertinence de ces méthodes sont remises en cause et les critères de performance
financière ne sont pas pertinents à eux seuls pour répondre aux missions assignées au contrôle de
gestion. Le contrôle de gestion s’appuie sur une large gamme d’outils dont un certain nombre est
désormais institutionnalisé.

Le premier d’entre eux est le calcul des coûts, qu’il prenne la forme de la comptabilité analytique
classique ou celle de l’analyse par activités et processus. Le second d’entre eux est la planification
stratégique : elle s’appuie sur de nombreux instruments de diagnostic (Matrices BCG, Arthur
D.Little et McKinsey; 5 forces concurrentielles de Porter; les 7S, etc.). À cet égard, par sa fonction
pivot entre direction générale et cadres opérationnels, le contrôleur de gestion joue un rôle
important dans la formulation de la stratégie, dans sa mise en œuvre et dans le contrôle de son
application. Le troisième outil qu’il utilise est le système budgétaire avec lequel il anime la
procédure budgétaire et le reporting.

Le contrôleur de gestion est donc responsable de sa mise en place, de sa cohérence et des


analyses qui en découlent. Enfin, il prend en charge les tableaux de bord qui doivent permettre

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d’effectuer un suivi par exception des réalisations, des performances ou des insuffisances du
processus d’exploitation; de même, il est chargé de l’évaluation de la rentabilité des
investissements envisagés et des risques qu’ils peuvent entraîner ainsi que de la gestion de leurs
budgets lorsqu’ils sont engagés.

La gestion par activité

Nous nous intéresserons d’abord principalement à la méthode ABC qui est une des méthodes les
plus souvent rencontrées dans la littérature actuellement et qui est souvent citée concernant les
évolutions futures de l’évaluation des performances, notamment grâce à sa prise en compte de la
création de valeur et de la notion de processus. Cette méthode est basée sur le concept suivant :
les produits consomment des activités, les activités consomment des ressources. Aux activités, on
relie ensuite la notion de processus et d'inducteur de coûts.

Le processus se définit comme un ensemble d'activités associées en vue d'atteindre un objectif


commun. Le regroupement des activités dans le cadre d'un processus se distingue des
regroupements d'activités par fonctions ou par structures de responsabilité (unités, services).

On trouve principalement trois types d'inducteurs :

 les inducteurs de ressources (resource driver) qui sont les clefs de répartition utilisées
pour ventiler les ressources entre les activités (ex : nombre d’heures consacrées à chaque
activité pour la répartition des salaires)
 les inducteurs d’activités (activity driver) : unité d’œuvre permettant de répartir les coûts
des activités entre les productions d’une entreprise (objets de coût), comme les heures de
main d’œuvre directe, le nombre de séries fabriquées, de commandes, de types de
clientèle servie
 les inducteurs de coûts (cost driver) : facteurs influençant le niveau de performance d’une
activité et sa consommation de ressources. Ex : qualité des matières premières reçues par
un atelier de fabrication, formation et expérience professionnelle d’une équipe de
consultants.

À la base de son étude, A. Gunasekaran nous propose une justification de l’implantation d’ABC dans
les PME (dites « modernes ») selon cinq dimensions :

 le marketing où les PME modernes se focalisent de moins en moins sur les coûts, mais plus
sur les mesures non financières ou les mesures moins « tangibles »
 la dimension stratégique (TQM, FMS, BPR, JIT, MRP) avec la nécessité de mesures financières
ou non, de mesures multiples de la performance, d’inducteurs de coûts, avec la nécessité
d’éliminer les activités sans valeur ajoutée
 l’aspect technologique avec une réduction de la part des coûts directs et de collecte
d’informations sur toutes les activités déjà existantes

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 les employés avec un développement continu, un travail transversal, l'autonomie et des


responsabilités de plus en plus développées
 l’organisation avec une focalisation sur des décisions sur le long terme concernant la qualité
et la flexibilité, une meilleure communication et motivation, une baisse du temps / effort
requis pour mener à bien une activité, une productivité de l’équipe plutôt que la productivité

La prise en compte de l’immatériel et de l’humain :

Sans entrer dans le détail, il faut rappeler les origines de cette prise en compte. Un important
courant de recherches s’est d’abord développé aux Etats-Unis dans les années 1970 en matière
d’évaluation de l’investissement humain. La comptabilité des ressources humaines puise une
seconde source dans l’école des ressources humaines, animée par des psychologues du travail et
des psychosociologues.

Plus récemment, les travaux de Martory (1999) ont amélioré les évaluations des ressources
humaines. On peut également citer les travaux de Samier (1999) sur l'approche actionnaliste et
les compétences.

Les tableaux de bord et la stratégie :

D’après Gervais (2000), les tableaux de bord à orientation stratégique sont des systèmes
d’indicateurs qui cherchent à mesurer la performance globale (et son évolution) dans ses
différentes dimensions constitutives. Ils permettent de clarifier les objectifs stratégiques et de les
traduire en valeurs cibles concrètes. Ils assurent aussi un déploiement de la politique générale à
l’intérieur de l’organisation et un retour d’expérience sur la stratégie pour l’affiner
progressivement.)

En principe, il existe deux sortes de tableaux de bord :

 Tableau de bord équilibré (TBE) : Le mot équilibré vient de la recherche d’un équilibre
financier et non financier pour évaluer la performance sur le court terme et le long terme
dans un unique document de synthèse. Les indicateurs financiers reflètent généralement
des évolutions de court terme. En revanche, certains indicateurs non financiers reflètent
les évolutions à long terme, signalant au personnel les domaines que la direction
considère comme déterminants pour le succès de l’entreprise. Par exemple, une
augmentation de la satisfaction des clients est le signe d’un futur accroissement des
ventes et des bénéfices, nombre de dépôts de brevets.
 Tableaux de bord de gestion (TBG) : Les TBG à la Française sont des instruments de
gestion très utilisés en France depuis des décennies. Ils sont mentionnés dans les manuels
dès 1932. Un tableau de bord de gestion est un document qui rassemble un ensemble
d’indicateurs significatifs ç caractère financier, commercial, technique, social…
La démarche OVAR (groupe HEC 1994) est une méthodologie d’élaboration des TBG en
trois étapes :

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 Définition de la mission et des objectifs (O) ;


 Identification des variables d’actions (VA) ;
 Analyse de responsabilité (R).

Cette méthode laisse les responsables libres de définir : les objectifs de l’entreprise
(O), les indicateurs cohérents avec ces objectifs (VA), et la contribution de chaque
division à la performance de l’ensemble (R).

Points communs entre TBE et TBG :

o Les TBG ne sont pas moins équilibrés que les TBE américains. En plus des
inducteurs financiers, les TBG contient depuis toujours des indicateurs non
financiers.
o Les TBG sont tout aussi prospectifs que les TBE. Les indicateurs pour ne pas
disperser l’attention est commune aux TBG et TBE.

Points de différence :

o Le TBE est un modèle structuré, fourni clés en main. En revanche, il y a autant


de variété de TBG que d’entreprise et même de divisions d’entreprises ( il n’ya
aucun modèle standard). Les TBG sont adaptés à la structure de l’entreprise et
à la personnalité de ses responsables. Chaque responsable effectue les
analyses nécessaires pour découvrir les facteurs du succès qui lui sont
pertinents.
o Le TBE est imposé par la direction aux niveaux subordonnés. Les TBG son
établis en concertation avec les différents niveaux intéressés . Les
responsables déterminent eux même , à chaque niveau, les variables
significatives à mesurer dans leur division pour atteindre les objectifs fixés par
l’hiérarchie supérieure. Les TBG s’emboitent les uns dans les autres, en suivant
les lignes hiérarchiques. Les infirmations d’un TBG ne remontent pas si elles ne
sont utiles qu’au niveau local.
o Les TBG et le TBE n’ont pas les mêmes finalités. Dans le contexte américain, la
mesure de la performance de ta TBE est étroitement liée à l’évaluation des
managers et à leur rémunération. Dans le contexte français, le statut social est
fondé sur les diplômes et le cursus scolaire. De ce fait, le besoin d’un système
de mesure de la performance et d’intéressement est faible. Dans l’histoire de
TBG, on ne trouve pas mention de la nécessité d’établir des liens entre les
indicateurs et la rémunération des dirigeants. L’objectif est plutôt en termes
d’apprentissage.

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IV.Conclusion :

Le Diagnostic Financier est une pièce maitresse pour l’évolution et la prise de décision
des dirigeants des entreprises mais le choix reste toujours subjectif, de même le
Diagnostic Financier doit être toujours dynamique pour répondre aux changements
des différents indicateurs de performance macroéconomique et les différents ratios de
conjoncture économique nationale et internationale.

Le Diagnostic Financier concerne la politique générale de l’entreprise : sa naissance, sa


croissance et son autonomie.

En outre, Le besoin de visibilité des dirigeants sur l'efficacité des stratégies et sur leur
niveau de déploiement pousse les entreprises à se doter d'outils simples et adaptés
pour évaluer leurs performances en continu. Ce besoin reste en adéquation avec la
certification classique et ne la remplace pas. La vérification de mise en pratique de
règles jugées efficaces pour l'entreprise doit être reconnue autant pour l'entreprise
(situer par exemple différents sites les uns par rapport aux autres) que pour son
environnement externe (se positionner par rapport à ses concurrents ou par rapport à
un contexte particulier).

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V.Bibliographie

Ouvrage :

 Analyse et Diagnostic Financier – Hassan Oudad


 Diagnostic financier et évaluation financière de l’entreprise – Alain
Coulaud
 Gestion Financière – 5 ° éditions – Gérard Melyon, Kevin Melyon
 Evaluation des performances des systèmes de production (Traité
IC2, série Productique de TAHON Christian
 Le guide des techniques d'évaluation : Performances, compétences,
connaissances de Claude Billet
 L'évaluation des entreprises d'Emmanuel Tchemeni

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