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2017/2018
Remerciements :
Ce mémoire n’aurait pas été possible sans l’intervention, consciente, d’un grand nombre
de personnes. Je souhaite ici les en remercier.
Je tiens d’abord à remercier très chaleureusement M. El MSIYEH Cherif qui a accepté
de diriger ce travail malgré ses multiples occupations et obligations. Pour ses précieux
conseils, ses orientations, ses encouragements, son écoute et son soutien.
Mes remerciements s’étendent également à toute l’équipe pédagogique de la Faculté des
Sciences Juridiques, Economiques et Sociales d’Ain Sebaa.
Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation
de ce travail.
Sommaire
I. INTRODUCTION : 4
A. Introduction 34
B. Le Concept de Performance : 35
1. Définition de la performance : 35
2. Quelques Indicateurs de performance commerciale ou financière : 35
3. Indicateur de performance globale de l’entreprise 35
IV. CONCLUSION : 40
V. BIBLIOGRAPHIE 41
I.Introduction :
Une entreprise est d’abord un projet économique dont le déroulement dans le temps est exposé à un
risque multiforme. Ce projet implique la mise en œuvre de ressources dont l’ensemble constitue le
capital économique de la firme.
Les conditions de mise en œuvre du capital économique viennent compliquer les choses car elles
font référence à un montage juridico-économique souvent complexe entre diverses parties
prenantes. La théorie financière moderne présente l’organisation économique comme un nœud de
contrats entre ayants droit. Ces contrats ont pour objet le contrôle des ressources mises en œuvre et
surtout la répartition de la richesse créée.
Les parties prenantes, au premier rang desquels figurent les actionnaires et les prêteurs, ont par
contrat des droits reconnus sur cette richesse. L’analyse financière de l’entreprise est donc l’analyse
financière que ces parties prenantes font de la richesse de l’entreprise à la lumière de leurs objectifs
et de leurs droits contractuels. La nature de leurs relations modèle la lecture que l’analyste fait de
l’entreprise et conditionne l’objectif de l’analyse financière.
L’analyse financière peut être définie comme un ensemble de méthodes d’analyse exploitant des
informations financières et économiques destinées à apprécier l’entreprise dans sa globalité et à
porter un jugement sur sa performance, sa situation financière et ses risques.
Les informations traitées peuvent concerner le passé, le présent ou l’avenir. L’objectif premier de
l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise. Elle est donc une aide à la
prise de décision.
« Puis-je compter durablement sur mes fournisseurs ? En cas de difficulté, ne seront-ils pas
tentés de “rogner” un peu sur la qualité des marchandises ou des matières qu’ils me livrent ?
Pourront-ils tenir leurs délais de livraison ? Dans le doute, ne dois-je pas de mon côté
commencer à diversifier mes sources d’approvisionnement ? »
Pour l’actionnaire : il s’agira d’apprécier la performance et l’efficacité du dirigeant en place,
au besoin pour le changer s’il ne donne pas toute satisfaction. On connaît l’influence
qu’exercent certains actionnaires institutionnels (fonds de pension, banques…) sur les
dirigeants des entreprises qu’ils contrôlent. On sait bien qu’un changement fréquent de
dirigeant à la tête d’une entreprise est l’indice soit d’une situation financière fragile, soit
d’une trop grande liberté que le dirigeant précédent aurait pris par rapport à la ligne politique
définie par l’actionnaire (ligne qui s’exprime souvent en termes de niveau de dividendes !)...
C’est un peu moins vrai dans les PME où, fréquemment, dirigeant(s) et actionnaire(s) se
confondent.
Pour les co-contractants : (les tiers qui se trouvent en position d’exécuter des contrats avec
l’entreprise, essentiellement les clients et les fournisseurs) : au-delà de la solvabilité
immédiate du partenaire, comme on vient de le voir, l’analyse financière va aussi permettre
de mesurer le poids relatif de chacun dans la relation commerciale. Il ne faut jamais oublier
que, dans la vie des affaires, il y a un enjeu permanent de rapport de forces : en tant que
client, je « pèse » combien chez tel fournisseur ? En tant que fournisseur, quel est mon taux
de pénétration chez tel client ? On comprend aisément qu’une entreprise qui réaliserait 30 ou
40 % de son activité (en finance on dira « ... de son chiffre d’affaires ») avec un seul client,
serait soumise à toutes ses exigences, parfois à tous ses caprices (demandes de remises,
d’échelonnement de paiements, etc.). Les bilans des clients et des fournisseurs constituent à
cet égard une mine de renseignements (certaines entreprises ne publient pas leurs comptes
au Greffe du Tribunal de Commerce dont elles dépendent – et payent l’amende prévue dans
ce cas par le législateur – pour éviter précisément d’en apprendre trop à leurs clients ou
fournisseurs. Ce n’est pas toujours un bon calcul : tout finit toujours par se savoir, même si
c’est avec retard… et, surtout, les affaires ne peuvent vivre qu’à travers une certaine
transparence. L’opacité est toujours suspecte.
Pour les prêteurs (qui sont une catégorie à part de cocontractants) : il s’agira de mesurer la
capacité de l’entreprise à rembourser les capitaux prêtés ou qu’ils se proposent de lui prêter.
Par « prêteurs », il faut entendre bien sûr les banques, mais aussi, par extension, tous les
partenaires qui interviennent plus ou moins directement dans la « chaîne financière » : les
assureurs-crédit (sociétés auprès desquelles une entreprise peut s’assurer contre le risque de
non-paiement de la part de ses clients),), les sociétés privées qui collectent les
renseignements commerciaux et financiers (pour les revendre ensuite à leurs abonnés)…
Pour les salariés : intérêt de comparer la politique sociale de leur employeur avec celle des
concurrents : rémunération, primes… (informations que l’on obtient souvent par lecture
directe des documents comptables), mais aussi sa politique financière : parmi les richesses
créées par l’entreprise, quelle est la part reversée au personnel ? On parlera plus loin de «
5
Afin de pouvoir répondre à notre question principale nous nous sommes interrogés sur les
questions suivantes :
Comment peut-on procéder à un Diagnostic Financier ?
Quelles sont les instruments de ce Diagnostic ?
Comment évaluer la performance d’une entreprise
Dans le champ de l’analyse financière, le diagnostic financier est une démarche qui a pour objectif
de faire le point sur la situation financière de l’entreprise, en mettant en évidence ses forces et ses
faiblesses, en vue de l’exploitation des premières et de la correction des secondes.
Le diagnostic s’effectue à partir des états financiers du passé dans une optique dynamique et
comparative. On recueille ces documents sur les deux ou trois derniers exercices afin d’étudier
l’évolution de la firme et de comparer les performances dans le temps. Cette comparaison se fait à
l’aide des ratios.
Ayant répondu à ces trois questions, le chef d’entreprise peut faire une synthèse en détectant les
points forts et les points faibles de son entreprise.
De ce fait, ces éléments peuvent être résumés dans les étapes suivantes :
Etablir un diagnostic sur la santé sur la santé économique et financière de l’entreprise étudiée
à la date de l’arrêté des derniers comptes disponibles et sur ses perspectives à court et à
moyen terme.
Caractériser les types de risques que constitue l’entreprise pour ses banquiers et évaluer
l’importance de ces risques.
Prendre le cas échéant, position en tant que banquier sur une demande de crédit ou sur la
viabilité et le niveau de risque d’un projet de développement et de financement attaché.
Analyse du bilan :
Il n'est autre que le bilan préconisé par le plan comptable. Il est dit fonctionnel parce que les postes y
sont classés d'après la fonction à laquelle ils se rapportent. Les fonctions en cause sont les suivantes:
- La fonction financement : Elle regroupe les postes de capitaux propres, de dettes de financement
(quelles que soient leurs dates d'échéance) ainsi que les amortissements et provisions.
– La fonction exploitation : entendue au sens large, elle reçoit tous les autres postes, c'est-à-dire :
1. À l'actif:
Les postes directement liés aux opérations du cycle d'exploitation, (stocks, créances clients et
comptes rattachés...), lesquels constituent l’actif circulant d’exploitation.
Les postes liés aux opérations diverses (créances diverses, capital souscrit appelé non versé...)
lesquels représentent l'actif circulant hors exploitation.
Les postes de disponibilités (banques, CCP, caisse. .) lesquels forment l'actif de trésorerie (AT) ;
2. Au passif:
Les postes directement liés aux opérations du cycle d'exploitation, (dettes fournisseurs et comptes
rattachés, dettes fiscales et sociales), qui constituent les dettes d'exploitation (DE0.
Les postes liés aux opérations diverses (dettes sur immobilisations, dettes fiscales relatives à l'impôt
sur les résultats...), qui représentent les dettes hors exploitation (DHE).Les concours bancaires
courants et les soldes créditeurs de banques qui constituent le passif de trésorerie (PT).
Le schéma ci-dessus décrit le contenu de chaque «bloc ». Cependant, certaines précisions sont
nécessaires:
- le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition. Le résultat de l'exercice est donc inclus dans les
capitaux propres;
- toutes les provisions font partie des ressources durables, y compris les provisions pour dépréciation
de l'actif circulant (on peut considérer, en effet, que le volume de ces provisions reste
approximativement constant dans le temps, ce qui autorise à les assimiler à des ressources durables);
-les dettes de financement dont l'échéance se situe à moins d'un an continuent de figurer dans les
ressources durables. Par contre, les concours bancaires courants, les soldes créditeurs de banque et
les intérêts courus en sont exclus (les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banque
constituent le passif de trésorerie; les intérêts courus sont inclus dans les dettes hors exploitation) ;
le compte « État, impôt sur les résultats » est considéré, sauf indication contraire, comme
relevant du hors exploitation;
les valeurs mobilières de placement sont à intégrer, d'après le plan comptable, dans l'actif
circulant hors exploitation;
les comptes de régularisations font, en général, partie de l'exploitation;
les écarts de conversion doivent être contre-passés, ce qui entraîne leur disparition et ramène
les créances et les dettes concernées à leur valeur initiale;
les immobilisations financières s'entendent intérêts courus exclus.
D’un point de vue fonctionnel, l’appréciation de l’outil industriel et commercial ou actif
économique de l’entreprise nécessite la prise en compte des biens acquis en crédit bail.
11
FRF – BFG = TN
Le Fond de Roulement :
Le Fonds de roulement fonctionnel est la partie de l’actif circulant financée par des ressources
stables. Il correspond au surplus des ressources durables sur les emplois stables.
Un fonds de roulement fonctionnel est nécessaire aux entreprises du fait des décalages dans le
temps :
*décalage entre les achats et les ventes, ceux-ci entraînent la constitution de stocks,
*décalage entre les produits comptables et les paiements correspondants qui donnent naissance à
des
Le fonds de roulement constitue une garantie de liquidité de l’entreprise. Plus il est important, plus
grande est cette garantie. Toutefois le FRNG pris isolément n’a qu’une signification relative. Pour
déterminer si son niveau est satisfaisant, il faut le comparer au BFR
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Le besoin en fonds de roulement, plus couramment appelé BFR, est un indicateur très important
pour les entreprises. Il représente les besoins de financement à court terme d’une entreprise
résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements et aux
encaissements liés à l’activité opérationnelle.
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) : est égal au surplus des actifs circulants
d’exploitation (stocks, clients, acomptes fournisseurs) sur les passifs circulants d’exploitation
(fournisseurs, dettes fiscales hors impôt et dettes sociales). Le BFRE évolue en fonction de l’activité
dans les entreprises dont l’activité est régulière. Le BFRE constitue un besoin structurel à financer par
des ressources stables.
Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) est égal au surplus des actifs circulants
hors exploitation sur les passifs circulants hors exploitation.
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La Trésorerie nette :
La trésorerie de l’entreprise s’appréhende par lecture directe dans le bilan fonctionnel des postes
comptables qui n’ont pas été pris en compte dans le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement :
Selon les valeurs des deux termes, le solde global de trésorerie peut être, à un instant donné, positif
ou négatif. L’intérêt de la notion de trésorerie est qu’elle englobe une série d’emplois et de
ressources qui ont un caractère de liquidité. L’unité du concept vient de ce que ces emplois et
ressources s’inscrivent dans le même champ décisionnel : la gestion de trésorerie. On vérifie ainsi que
l’équilibre financier fonctionnel est parfaitement compatible avec une trésorerie nette négative. Cela
n’entraîne pas forcément la défaillance ou l’insolvabilité de l’entreprise. Elle signifie simplement que
l’entreprise a recours à des ressources de trésorerie externes. L’analyse qui assimilerait la solvabilité
de l’entreprise à la présence d’une encaisse positive en ne considérant que le montant des actifs de
trésorerie est à rejeter. L’apport essentiel de la relation fondamentale de l’équilibre financier est de
montrer l’absence de sens à donner à la notion d’encaisse. Un analyste financier qui se bornerait au
constat d’une forte encaisse positive dans un bilan, en ignorant la situation du FdR, du BFR et des
ressources de trésorerie au passif, n’aurait qu’une vision superficielle de l’équilibre financier qui peut
l’exposer à des déconvenues.
La trésorerie nette telle qu’elle ressort du bilan financier n’est jamais que la situation réelle constatée
à un moment donné. Il y a aucune raison pour qu’elle corresponde au solde de la veille ou du
lendemain. Au contraire, la trésorerie nette connaît des fluctuations importantes en raison de la
diversité des encaissements et des décaissements qui se succèdent. La trésorerie déterminée par le
bas du bilan est un simple constat statique qui décrit la forme prise par les emplois et les ressources
de trésorerie et qui n’a aucun caractère prévisionnel. Une trésorerie positive un jour donné peut très
bien correspondre à une situation d’insolvabilité le lendemain si l’entreprise n’a pas d’encaissements,
ni la possibilité de faire appel à des crédits bancaires.
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La dynamique des flux dans l’entreprise est un aspect essentiel du diagnostic financier. La notion de
flux renvoie à celle de période et de durée. Le choix de l’horizon est ici imposé par le cadre de
l’exercice comptable. De manière traditionnelle les flux s’analysent sur l’horizon annuel de l’exercice.
o La référence au compte de résultat conduit à faire tout d’abord référence aux flux
d’exploitation et à leur conséquence plus ou moins lointaine : le bénéfice ou la perte. Ce type
de flux et caractérisé par le fait qu’il constitue un élément de coût ou de produit.
o Il peut aussi s’agir de flux de trésorerie : ceux-ci s’analysent à partir de leur manifestation des
mouvements de liquidités – et de leurs conséquences – une augmentation ou une diminution
du solde de trésorerie nette de l’entreprise. Ces flux de trésorerie sont soit des flux
d’encaissements, soit des flux de décaissement.
o Enfin, il faut introduire la notion de flux de fonds. Celle-ci est d’essence financière et non pas
comptable. Les flux de fonds sont les flux de ressources ou les flux d’emplois au cours d’un
exercice. Ces emplois et ces ressources traduisent une affectation de moyens que l’entreprise
réalise dans le cadre de décisions de gestion. Les ressources utilisées sont bien des ressources
nouvelles rendues disponibles au cours de l’exercice. La caractéristique fondamentale des flux
d’emplois et de ressources est qu’ils se traduisent tôt ou tard par des mouvements
monétaires. Ils ont alors une incidence directe sur la trésorerie de l’entreprise. À la différence
des flux de trésorerie, leur incidence n’est pas forcément immédiate.
Un flux de fonds n’est qu’un flux de trésorerie potentiel. Cette distinction cruciale est
particulièrement importante pour l’analyse d’une ressource de l’entreprise qui joue un rôle central
dans le diagnostic financier : l’autofinancement.
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Les soldes intermédiaires de gestion, ou SIG, constituent la succession articulée des flux issus du
compte de résultat. Cet ensemble complet de variables se justifie car le diagnostic financier ne peut
se satisfaire du simple solde global du compte de résultat. Le bénéfice net, ou la perte nette, sont le
fruit de toutes les charges et de tous les produits de l’exercice.
Ce solde net est la somme d’éléments hétérogènes qui relèvent de types d’opérations différentes. Il
serait délicat de s’y arrêter car rien a priori ne permet de justifier une comparaison dans le temps
dont les éléments sont hétérogènes. Le PCG, dans son système développé, met en évidence
différents soldes intermédiaires dont l’objectif est de montrer la genèse du résultat de l’entreprise et
d’analyser sa composition en procédant à un calcul en cascade.
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C’est le montant des ventes hors taxes réalisées avec les tiers dans l’exercice de l’activité
professionnelle normale et courante de l’entreprise. Il comprend les ventes de marchandises, de
produits intermédiaires, de produits finis, de produits résiduels, de travaux et d’études, de
prestations de service et de produits des activités annexes (commissions, courtage, locations
diverses, etc.).
• conjoncture économique,
Consommation intermédiaire :
Les consommations intermédiaires sont donc un passage obligé pour la production, et sont, le plus
souvent achetées ou acquises à d’autres structures.
Elles sont symbolisées, par exemple et entre autres, par les matières premières nécessaires à la
production d’un produit ou d’un service : électricité, gaz, etc.
17
La Production de l’exercice :
On rappelle que :
Production
vendue
Production Production
stockée de
l'exercice
Production
immobilisé
e
On a signalé la difficulté d’interprétation de ce solde qui fait référence à des éléments hétérogènes
valorisés selon des méthodes différentes (prix de vente, coût de production…). Ce solde est peu
utilisé ; l’analyste financier prend davantage en considération le chiffre d’affaires qui rend compte de
la capacité de l’entreprise à matérialiser son potentiel économique sous forme de créances sur ses
clients.
18
Marge commerciale :
Elle concerne uniquement les activités de revente de marchandises ou de produits en l’état sans
transformation. Son principe de détermination est simple : Achats de marchandises + Stock initial de
marchandises – Stock final de marchandises
Achats de
Marchandis Stock initial - Stock final Marge
es commerciale
La marge commerciale est un indicateur d’un niveau brut de rentabilité de l’entreprise (commerciale
ou ayant, entre autres, une activité commerciale).
Marge de production :
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Pour les entreprises qui sont amenées à sous-traiter une partie de leur production, la marge de
production calculée à partir du compte de résultat (tout comme la valeur ajoutée) est rarement
significative.
La valeur ajoutée :
La valeur ajoutée produite (VA) exprime la capacité de l’entreprise à créer des richesses dans ses
activités économiques. Elle est mesurée par la différence entre la production et les consommations
de biens et de services en provenance de tiers. Ces consommations sont des destructions de
richesses qu’il faut imputer, dans le cadre d’un processus de transformation, sur la production de
l’exercice et sur la marge commerciale.
La liste des consommations intermédiaires à soustraire est celle qui découle du compte de résultat
après retraitement. En particulier, on prendra garde à retirer des consommations intermédiaires, les
loyers de crédit-bail, les charges liées au personnel intérimaire et, dans certains cas, celles de sous-
traitance. Ces corrections visent à neutraliser le choix des méthodes d’exploitation de l’entreprise. La
valeur ajoutée représente la création de richesse économique qui découle de la mise en œuvre par
l’entreprise de facteurs de production (capital, main-d’œuvre, savoir-faire…). Cette notion a une
grande utilité au niveau macroéconomique car elle permet en agrégeant la valeur ajoutée des
entreprises d’une branche ou d’un secteur, d’en mesurer la contribution à la production nationale. La
valeur ajoutée représente la richesse créée qui peut ensuite être redistribuée aux parties prenantes à
l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise. Il s’agit donc d’un solde dont le contenu est plus
économique que financier.
Ratios de productivité : Un ratio de productivité est un rapport entre un flux de richesse créé
(output) sur un flux ou un stock représentant un facteur de production mis en œuvre dans ce
but. La valeur ajoutée est couramment utilisée au numérateur comme mesure de richesse
économique créée. Au dénominateur, on peut faire référence au flux de salaires bruts
(charges comprises) ou à l’effectif moyen présent dans l’entreprise.
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Analyse de la rentabilité :
L’excédent brut d’exploitation, ou EBE, est un solde particulier qui représente le surplus créé par
l’exploitation de l’entreprise après rémunération du facteur de production travail et des impôts liés à
la production.
L’EBE mesure un surplus dégagé après une première rémunération de facteurs de production : les
salariés (hors intéressement) et l’État (hors impôt sur les bénéfices). Il représente un solde ouvert aux
autres parties prenantes de l’entreprise (prêteurs, actionnaires, entreprise elle-même pour son
développement…). En toute rigueur, il faudrait rajouter aux charges de personnel la participation des
salariés qui figure (à tort) en charges exceptionnelles.
L’EBE est mesuré avant les décisions d’amortissement et les charges financières qui découlent des
choix de financement de l’entreprise. En ce sens, il est vraiment « brut », ce qui permet à l’analyste
financier de faire une comparaison dans le temps. De manière grossière, les ratios :
Permettent de suivre dans le temps la part de la valeur ajoutée (ou du CA) qui va au facteur de
production capital (au sens large). Le premier, le ratio EBE/VA, est appelé marge industrielle. Il doit
s’apprécier relativement à l’intensité en capital du processus de production de l’entreprise. Dans les
industries de services, le taux de marge industriel se situe autour de 10 %. L’industrie lourde met en
évidence des marges industrielles de 40 %. Dans certains cas particuliers, on trouve des taux de
marge industriel de 50 %, tel est le cas du secteur du champagne ou de celui des entreprises de
location de voitures. Le ratio EBE/CA est une marge brute sur CA. Les valeurs mises en évidence sont
par définition plus faibles que celles du précédent. Les niveaux moyens de ce ratio sont de 0,5 à 1 %
dans le négoce, de 7 à 10 % dans l’industrie ou de 4 à 5 % dans les autres activités.
21
L’EBE apparaît aussi comme le solde entre, d’une part, des produits d’exploitation qui se sont
traduits ou vont se traduire par un encaissement, et, d’autre part des charges d’exploitation
décaissées ou qui vont l’être. Il mesure donc un surplus monétaire potentiel. L’EBE est un concept
particulièrement riche qui mesure l’efficacité industrielle et commerciale de l’entreprise
indépendamment des modalités de préservation et de financement du capital économique. Il
exprime en même temps la capacité de l’entreprise à générer des ressources de trésorerie à partir de
son exploitation. En ce sens, l’EBE est à la fois un solde d’exploitation et la mesure d’un flux de fonds
brut.
Dans une perspective d’analyse, un EBE négatif, c’est-à-dire une insuffisance brute d’exploitation, est
un sujet d’alarme.
Le résultat d’exploitation
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Le résultat d’exploitation est un pur flux d’exploitation. Ce n’est pas un flux de fonds car il intègre
dans son calcul des charges et des produits comptables calculés, c’est-à-dire qui ne sont pas
directement liés à des mouvements monétaires avec des tiers. C’est le cas des postes de dotations et
de reprises liés aux amortissements et provisions.
Marge
d’exploitation
Résultat
(en %) =
d’exploitation
Résultat
CA (hors taxes )
d’exploitation
CA (hors taxes
Le résultat courant :
o Le résultat courant prend en compte les aspects financiers, et tout particulièrement la
structure de financement de l’entreprise. Les charges et produits financiers sont intégrés
dans leur globalité. Or, on a vu que les postes de charges et de produits financiers sont eux-
mêmes hétérogènes : frais d’intérêts liés à l’endettement, produits de dividendes de filiales,
produits et charges liés aux opérations de trésorerie, charges calculées issues des dotations
aux provisions, gains ou pertes de change.
o Pour obtenir le résultat courant avant impôt, on ajoute (ou on retranche) aussi la quote-part
de résultat sur opérations faites en commun.
23
En termes d’analyse, le résultat courant est censé être reproductible. Dans l’hypothèse d’une
structure financière inchangée, d’une politique d’amortissement stable et de maintien des conditions
économiques générales de l’entreprise, il est appelé à se renouveler. C’est bien là une fragilité de la
notion de résultat courant car la politique financière de l’entreprise, et donc le coût de
l’endettement, ne peuvent pas être supposés stables dans une comparaison sur plusieurs années. On
sait que les taux d’intérêt évoluent et qu’une partie des charges et des produits financiers peut être
liée à des éléments exceptionnels.
Sous réserve de ces précautions, l’analyste financier peut comparer le résultat courant d’une année
sur l’autre. Il peut en particulier suivre le ratio de la marge courante : Résultat courant / CA (HT)
(en %)
Le résultat exceptionnel :
Le résultat exceptionnel est le solde net des produits et des charges exceptionnelles. Il retrace ce
qui sort de l’activité habituelle de l’entreprise. Les éléments exceptionnels sont donc un ensemble
hétérogène de charges et de produits non reproductibles. Ceux-ci reprennent en particulier des
produits et des charges qui sont de purs éléments calculés (dotations, reprises, quotes-parts de
subventions, valeurs comptables d’actifs cédés…) sans conséquences monétaires. Le résultat net
est le solde final du compte de résultat de l’exercice. Il est donc calculé après les opérations de
répartition : participation des salaires, impôt sur les bénéfices (cf. tableau).
24
L’analyste financier doit conserver présent à l’esprit que le résultat net présente trois caractéristiques
:
il est affiché par l’entreprise. Cela signifie qu’il résulte des décisions de l’entreprise au travers
de marges de manœuvre comptables (dotations, évaluation…) et de choix de gestion
(réalisation de plus-values suite à la cession d’actifs). La valeur affichée, au-delà de la mesure
d’une performance financière, est aussi un message informationnel à destination des tiers ;
il n’est pas forcément reproductible. L’étude des opérations exceptionnelles peut mettre en
évidence des plus-values importantes provenant de la vente d’actifs. On ne peut supposer
que celles-ci se renouvellent régulièrement ;
il est fondamentalement un solde entre des produits et des coûts dont certains ont la
particularité d’être des coûts comptables calculés qui n’entraînent pas de mouvements de
trésorerie. Le résultat net est donc un solde comptable mesurant l’enrichissement des
actionnaires. Il n’est en aucun cas assimilable à un flux de ressource interne.
25
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques, financières ou économiques, destinés
à apprécier les différents aspects de la vie de l’entreprise. Ils peuvent être exprimés par un nombre,
un pourcentage ou encore par une durée. Le résultat obtenu doit procurer une information
différente de celle contenue dans chacune des deux grandeurs combinées, en fonction de l’objet de
la recherche.
Bien que les ratios complètent utilement les données comptables et deviennent à ce titre
de précieux outils d’analyse, ils ne délivrent qu’un fragment de l’information indispensable
à la prise de décision. Pour ces raisons, les ratios doivent uniquement conforter la lecture
des documents produits par l’analyse financière, et non s’y substituer.
26
RATIOS
27
Comparer dans le temps les ratios d'une entreprise pour suivre son
évolution
28
Les ratios retenus peuvent être appliqués soit dans une analyse liquidité, soit dans une analyse
fonctionnelle.
29
Liquidité
générale
Liquidité Liquidité
réduite immédiate
Les ratios
de
liquidté
30
L’information issue de ces trois ratios est peu pertinente au regard de la liquidité. L’étude de leur
évolution dans le temps donne, a posteriori, un apercu des performances de liquidité réalisées.
Ainsi, l’analyse du ratio de liquidité générale risque de donner lieu à des interprétations erronées .
Les ratios de gestion peuvent etre calculés tant dans l’approche liquidité que dans l’approche
fonctionnelle. Qualifiés également de ratios de rotation ou ratios de délais d’écoulement, ces
rapports entre deux grandeurs entre lesquelles il existe un lien logique, sont destinés à mettre en
évidence certains aspects de la gestion financière liés à l’exploitation.
Les ratios de gestion constituent l’un des points clés du diagnostic financier. Ils mesurent la rotation
des composantes principales de besoin en fonds de roulement d’exploitation (stocks, créances clients
et dettes fournisseurs).
la rotation des
composantes du besoin
en fonds de roulement,
Les ratios de c'est à dire leur aptitude
à se transformer plus au
rotation moins vite en liquidité
(stocks+ créances) ou en
décaissements (dettes
fournisseurs).
Les résultats obtenus, en rapprochant les éléments patrimoniaux avec des données reflétant le
niveau d’activité de l’entreprise, constituent de précieux indicateurs de prévision de trésorerie.
L’évolution des ratios de rotation permet de prévoir les fluctuations du besoin en fonds de
roulement.
Les vitesses de rotation varient selon la nature de l’activité de l’entreprise et selon les politiques de
crédit. Il est difficile de donner des valeurs types pour les ratios de rotation des stocks. Ces valeurs
dépendent du secteur d’activité.
31
La rentabilité est l’aptitude à produire un profit ou un résultat. Pour juger la rentabilité d’une
entreprise, il convient de calculer les ratios de rentabilité. Les ratios de rentabilité contribuent à
évaluer les résultats en rapprochant sa capacité bénéficiaire à des grandeurs significatives provenant
notamment du bilan, du compte de résultat et du tableau des soldes intermédiaires de gestion.
Ratios de
rentabilité
Ratios de
rentabilité de
l'activité
Ratios de
rentabilité des
capitaux.
Les ratios de rentabilité de l’activité :
Taux de marge nette (Résultat net / CA HT) *100 Ce ratio indique le résultat dégagé
Taux de valeur ajoutée (VA / CA HT) *100 Il mesure l’apport spécifique de
l’entreprise à sa production.
32
Les ratios de rentabilité sont complétés par les ratios de rentabilisé de capitaux qui rapprochent un
élément de résultat et un élément de moyen mis en œuvre appelé « capital investis.
Les ratios de capitaux les plus couramment utilisés se ventilent en deux grandes catégories :
Ces ratios visent à exprimer la rentabilité de l’ensemble des actifs, c'est-à-dire l’intégralité des
moyens mis en œuvre pour assurer l’activité de l’entreprise Le résultat obtenu indique la
performance de l’entreprise à partir des opérations d’exploitation
Immobilisation
Capital d'exploitation +
d'exploitation BFR
d'exploitation
Le
ratio de rentabilité économique s’écrit : Résultat économique / Capital d’exploitation
Rentabilité
financière
Taux de matge
nette * Rotation *
Endettement
33
La mesure de la performance d’une entreprise est une question toujours d'actualité pour toute
équipe dirigeante. En effet, comment évaluer la performance économique, sociale et / ou technique
d'une grande entreprise ou d'une PME ? Dispose-t-on d’outils ou de méthodes pour réaliser cette
appréciation ? Peut-on réellement tout mesurer ? Quels paramètres entrent en compte dans cette
évaluation ?
Concernant les PME, les dirigeants sont à la recherche d'outils permettant d'avoir une vue plus
globale de leur entreprise ou même d'un secteur d'activité. En effet, les dirigeants cherchent à
évaluer une performance multicritère touchant aussi bien au social (performance humaine), à la
technique (l’aspect industriel) qu’à l’économique. Concept flou et polysémique (Bourguignon, 1995),
la performance prend son sens lorsqu'elle est envisagée de façon instrumentale. C'est ainsi que, pour
Philippe Lorino (Lorino, 1998), « ...Est performance dans l'entreprise tout ce qui, et seulement ce qui,
contribue à atteindre les objectifs stratégiques... » et « ...Est donc performance dans l'entreprise tout
ce qui, et seulement ce qui, contribue à améliorer le couple valeur / coût ».
Il existe de nombreuses pistes en matière d'évaluation de la performance. Les plus courantes utilisent
les notions de stratégie et de tableaux de bord stratégique, la gestion par les activités (ABC / ABM)
ou le contrôle de gestion.
Dans le présent travail, il s’agira dans un premier temps d’essayer d’approcher le concept de
performance tout en mettant l’accent sur ses quelques indicateurs de mesure.
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B. Le Concept de Performance :
1. Définition de la performance :
Le concept de performance peut être défini pour une entreprise, comme étant le niveau de
réalisation des résultats par rapport aux efforts engagées et aux ressources consommées. Le concept
de performance s’appuie largement sur les notions d’efficacité et d’efficience. La performance est,
par ailleurs, relative à la vision de l’entreprise, sa stratégie et ses objectifs. C’est dans ce sens que la
performance d’une entreprise peut se mesurer sous différents angles, on parle de performance
commerciale, financière, organisationnelle….etc.
- le Price to Book Ratio (PBR) qui consiste à rapporte la valeur de marche de l'entreprise à la valeur
comptable de ses capitaux propres ;
- la rentabilité des capitaux investis calculée en divisant le résultat avant intérêt et avant impôt et les
capitaux investis nets ;
- la création de la valeur (différence entre le résultat obtenu et le résultat attendu des apporteurs de
capitaux)
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Les objectifs de cet outil Établir l'indice de performance globale de l'entreprise afin de la situer et la
comparer Définir les orientations stratégiques essentielles permettant d'adapter l'entreprise aux
nouvelles exigences de la compétitivité : opportunités, risques, forces compétitives et faiblesses de
l'entreprise
La performance est intimement liée à la notion de pilotage stratégique qui consiste, en pratique, à
mettre à la disposition de la direction de l'entreprise un nombre limité d'indicateurs variés, financiers
et non financiers, à court et long terme, regroupés souvent sous la forme d'un tableau de bord, de
façon à aider les dirigeants dans leurs prises de décisions stratégiques.
Le contrôle de gestion :
Les méthodes traditionnelles de gestion et d’évaluation des performances ont besoin de s’adapter et
de prendre en compte :
L'actualité et la pertinence de ces méthodes sont remises en cause et les critères de performance
financière ne sont pas pertinents à eux seuls pour répondre aux missions assignées au contrôle de
gestion. Le contrôle de gestion s’appuie sur une large gamme d’outils dont un certain nombre est
désormais institutionnalisé.
Le premier d’entre eux est le calcul des coûts, qu’il prenne la forme de la comptabilité analytique
classique ou celle de l’analyse par activités et processus. Le second d’entre eux est la planification
stratégique : elle s’appuie sur de nombreux instruments de diagnostic (Matrices BCG, Arthur
D.Little et McKinsey; 5 forces concurrentielles de Porter; les 7S, etc.). À cet égard, par sa fonction
pivot entre direction générale et cadres opérationnels, le contrôleur de gestion joue un rôle
important dans la formulation de la stratégie, dans sa mise en œuvre et dans le contrôle de son
application. Le troisième outil qu’il utilise est le système budgétaire avec lequel il anime la
procédure budgétaire et le reporting.
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d’effectuer un suivi par exception des réalisations, des performances ou des insuffisances du
processus d’exploitation; de même, il est chargé de l’évaluation de la rentabilité des
investissements envisagés et des risques qu’ils peuvent entraîner ainsi que de la gestion de leurs
budgets lorsqu’ils sont engagés.
Nous nous intéresserons d’abord principalement à la méthode ABC qui est une des méthodes les
plus souvent rencontrées dans la littérature actuellement et qui est souvent citée concernant les
évolutions futures de l’évaluation des performances, notamment grâce à sa prise en compte de la
création de valeur et de la notion de processus. Cette méthode est basée sur le concept suivant :
les produits consomment des activités, les activités consomment des ressources. Aux activités, on
relie ensuite la notion de processus et d'inducteur de coûts.
les inducteurs de ressources (resource driver) qui sont les clefs de répartition utilisées
pour ventiler les ressources entre les activités (ex : nombre d’heures consacrées à chaque
activité pour la répartition des salaires)
les inducteurs d’activités (activity driver) : unité d’œuvre permettant de répartir les coûts
des activités entre les productions d’une entreprise (objets de coût), comme les heures de
main d’œuvre directe, le nombre de séries fabriquées, de commandes, de types de
clientèle servie
les inducteurs de coûts (cost driver) : facteurs influençant le niveau de performance d’une
activité et sa consommation de ressources. Ex : qualité des matières premières reçues par
un atelier de fabrication, formation et expérience professionnelle d’une équipe de
consultants.
À la base de son étude, A. Gunasekaran nous propose une justification de l’implantation d’ABC dans
les PME (dites « modernes ») selon cinq dimensions :
le marketing où les PME modernes se focalisent de moins en moins sur les coûts, mais plus
sur les mesures non financières ou les mesures moins « tangibles »
la dimension stratégique (TQM, FMS, BPR, JIT, MRP) avec la nécessité de mesures financières
ou non, de mesures multiples de la performance, d’inducteurs de coûts, avec la nécessité
d’éliminer les activités sans valeur ajoutée
l’aspect technologique avec une réduction de la part des coûts directs et de collecte
d’informations sur toutes les activités déjà existantes
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Sans entrer dans le détail, il faut rappeler les origines de cette prise en compte. Un important
courant de recherches s’est d’abord développé aux Etats-Unis dans les années 1970 en matière
d’évaluation de l’investissement humain. La comptabilité des ressources humaines puise une
seconde source dans l’école des ressources humaines, animée par des psychologues du travail et
des psychosociologues.
Plus récemment, les travaux de Martory (1999) ont amélioré les évaluations des ressources
humaines. On peut également citer les travaux de Samier (1999) sur l'approche actionnaliste et
les compétences.
D’après Gervais (2000), les tableaux de bord à orientation stratégique sont des systèmes
d’indicateurs qui cherchent à mesurer la performance globale (et son évolution) dans ses
différentes dimensions constitutives. Ils permettent de clarifier les objectifs stratégiques et de les
traduire en valeurs cibles concrètes. Ils assurent aussi un déploiement de la politique générale à
l’intérieur de l’organisation et un retour d’expérience sur la stratégie pour l’affiner
progressivement.)
Tableau de bord équilibré (TBE) : Le mot équilibré vient de la recherche d’un équilibre
financier et non financier pour évaluer la performance sur le court terme et le long terme
dans un unique document de synthèse. Les indicateurs financiers reflètent généralement
des évolutions de court terme. En revanche, certains indicateurs non financiers reflètent
les évolutions à long terme, signalant au personnel les domaines que la direction
considère comme déterminants pour le succès de l’entreprise. Par exemple, une
augmentation de la satisfaction des clients est le signe d’un futur accroissement des
ventes et des bénéfices, nombre de dépôts de brevets.
Tableaux de bord de gestion (TBG) : Les TBG à la Française sont des instruments de
gestion très utilisés en France depuis des décennies. Ils sont mentionnés dans les manuels
dès 1932. Un tableau de bord de gestion est un document qui rassemble un ensemble
d’indicateurs significatifs ç caractère financier, commercial, technique, social…
La démarche OVAR (groupe HEC 1994) est une méthodologie d’élaboration des TBG en
trois étapes :
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Cette méthode laisse les responsables libres de définir : les objectifs de l’entreprise
(O), les indicateurs cohérents avec ces objectifs (VA), et la contribution de chaque
division à la performance de l’ensemble (R).
o Les TBG ne sont pas moins équilibrés que les TBE américains. En plus des
inducteurs financiers, les TBG contient depuis toujours des indicateurs non
financiers.
o Les TBG sont tout aussi prospectifs que les TBE. Les indicateurs pour ne pas
disperser l’attention est commune aux TBG et TBE.
Points de différence :
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IV.Conclusion :
Le Diagnostic Financier est une pièce maitresse pour l’évolution et la prise de décision
des dirigeants des entreprises mais le choix reste toujours subjectif, de même le
Diagnostic Financier doit être toujours dynamique pour répondre aux changements
des différents indicateurs de performance macroéconomique et les différents ratios de
conjoncture économique nationale et internationale.
En outre, Le besoin de visibilité des dirigeants sur l'efficacité des stratégies et sur leur
niveau de déploiement pousse les entreprises à se doter d'outils simples et adaptés
pour évaluer leurs performances en continu. Ce besoin reste en adéquation avec la
certification classique et ne la remplace pas. La vérification de mise en pratique de
règles jugées efficaces pour l'entreprise doit être reconnue autant pour l'entreprise
(situer par exemple différents sites les uns par rapport aux autres) que pour son
environnement externe (se positionner par rapport à ses concurrents ou par rapport à
un contexte particulier).
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V.Bibliographie
Ouvrage :
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