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I. La consommation et l’épargne :
La consommation et l’épargne sont deux des éléments du revenu. Ils formeront
donc à terme l’investissement et la croissance. L’un des enjeux central de l’économie
est d’évaluer les différents déterminants de ce partage. Afin de les comprendre, il va
falloir analyser chacune de ces variables à travers, notamment, son évolution et ses
déterminants spécifiques.
D’une façon générale, les statistiques font apparaître des liens économiques
entre revenu et consommation. Cependant, il y a un délai de perception et de
réaction des ménages.
Les premiers travaux d’Engel datent de 1857. Ils ont permis de déboucher
sur la constatation de plusieurs concepts utilisés couramment et permettant de
distinguer différentes familles de produits. Engel va analyser, à partir de
statistiques, que plus une famille est pauvre, plus la part des dépenses totales
qui va être utilisée pour se procurer de la nourriture est importante. La
proportion des dépenses de nourriture diminue quand le revenu augmente. S’en
sont créées trois lois :
• La part des dépenses consacrée aux vêtements est
approximativement la même quel que soit le revenu.
• Le pourcentage des dépenses relatives à l’habitation, au chauffage et
à l’éclairage est invariable quel que soit le revenu.
• Le pourcentage des dépenses diverses va s’accroître lorsque le
revenu augmente.
Le coefficient budgétaire est le rapport entre le montant d’un poste
budgétaire et les dépenses de consommation totales.
L’élasticité prix est la variation de la demande d’un bien consécutive à
la variation du prix de ce même bien.
L’élasticité revenu est la variation de la demande d’un bien consécutive
à la variation du revenu du consommateur.
On pourrait donc dire que, selon les lois d’Engel : le coefficient
budgétaire de l’alimentation diminue quand le revenu augmente et que
l’élasticité de la consommation alimentaire par rapport au revenu est faible.
Si on utilise les différents paramètres dont on dispose et qu’on les
affecte aux différents types de produits, on aboutira à une typologie de certains
biens et services en prenant comme paramètre le caractère plus ou moins
expansionniste ou récessif avec la distinction de biens inférieurs (pain) dont
l’élasticité revenu est négative, de biens normaux (éclairage) dont l’élasticité
revenu est stable (comprise entre 0 et 1), et de biens supérieurs dont
l’élasticité revenu est positive (>1).
L’élasticité revenu n’est cependant pas suffisante pour expliquer le
comportement du consommateur, il faut encore prendre d’autres paramètres en
compte et notamment l’élasticité prix.
Entre 1960 et 2011, les postes de dépense des ménages ont évolué.
Brown : effet cliquet lié aux habitudes de consommation. Ils ne vont pas
fixer leur choix de consommation par rapport à leurs revenus actuels mais
par rapport aux revenus antérieurs les plus élevés qu’ils aient pu recevoir. Va
apparaître alors un effet de cliquet => face à une chute du revenu, les
agents ne vont pas, à court terme, ajuster leur consommation à la baisse. La
consommation n’est donc pas forcément proportionnelle au revenu.
L’ensemble de ces travaux ont leurs propres limites. Exemple : la théorie du cycle de vie
repose sur des hypothèses contraignantes et sur la sous-estimation de la volonté de
transmettre une épargne, les revenus de transferts soumis au ménage et notamment
lorsqu’ils sont à la retraite ou le paramètre essentiel, l’âge, qui ne permet pas une analyse
conjoncturelle.
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Parmi tous ces risques, deux d’entre eux pèsent lourd dans les
budgets : la vieillesse (38,90%) et la Maladie (27,50%).
Pour financer ces prestations, on a les cotisations et les
prélèvements. Dans les cotisations, le plus gros est représenté par les
cotisations sociales des employés, mais on assiste à un grossissement
de la part de la CSG et de l’impôt de l’état.
La CSG a été créée en 1991 et est un système hybride d’impôts et de
cotisations. C’est un impôt car elle a un caractère universel et
partiellement non déductible de l’impôt sur le revenu (soumise à cet
impôt). C’est une cotisation car elle est proportionnelle et que cette
partie ne rentre pas dans le budget de l’état.
La CRDS a été créée en 1996 et était là pour assurer la disparition/le
remboursement de la dette sociale. Une des spécificités centrales du
système social français est qu’environ 75% est constitué de
prélèvements mais uniquement sur les revenus d’activité (et non du
patrimoine).
C. Les difficultés et les perspectives de la redistribution
1.La protection sociale en difficulté
Le régime de protection sociale a toujours été déficitaire
(excepté miraculeusement en 2000, 2001 et 2002). En 2009 et 2010,
le déficit a dépassé les 20 milliards d’euros.
III. L’investissement
L’investissement devient le facteur essentiel de la croissance de la
production et de la création de richesse. On reconnaît beaucoup de vertus à
l’investissement :
➢ Il permet de moderniser l’offre des entreprises : il permet d’intégrer
des changements techniques.
➢ L’investissement est un élément constitutif de la demande globale.
a. L’efficacité du capital
La productivité est le rapport entre la valeur ajoutée
produite et le stock de capital fixe nécessaire à cette
production.
Dans le calcul de la productivité, on ne prend pas en
compte les équipements non productifs comme le bâtiment.
On ne compte que les équipements en matériel.
2.Les profits
Un entrepreneur s’intéresse à la rentabilité escomptée de
l’invest. La logique est que si on dépense maintenant cela va
rapporter beaucoup dans le futur. Donc on investit que si ce que l’on
va gagner est supérieur ce que l’on va dépenser maintenant.
La rentabilité de cet investissement dépend aussi du prix du
capital. Autrement dit, la rentabilité du prix relatif du capital par
rapport au travail (qu’est ce qui est le plus cher : le travail ou le
capital).
Plus le prix du travail est élevé, et plus les entreprises vont
avoir recours aux capitaux, donc il y aura substitution. Il faut aussi
prendre en compte que les profits réalisés dans le passé représentent
une ressource financière pour financer tout ou une partie des
investissements nouveaux.
HYPOTHESE 1 HYPOTHESE 2
Investissement 1000 1000
Capitaux propres (1) 1000 500
Capitaux empruntés 0 500
Profit (2) 150 150
Intérêts (10%) (3) 0 50
Rentabilité des capitaux propres (4) = 15% 20%
(2-3)/1
Production = Revenu = Y
Delta I = Delta Y
Delta C = c * Delta Y
Où c = propension à consommer
Cela veut dire que dans les pays du sud, sur le marché
du travail, on va assister à une hausse du prix du
travail.
Paul Krugman (1979) :
Lui aussi montre que les consommateurs ont une préférence
pour la diversité. Les spécialisations ne sont pas aussi
tranchées que le modèle de Ricardo le laisse supposer. La
spécialisation s’opère par marque et non pas par produit.
Exemple : Renault et BMW. Ils font le même produit, mais ce
n’est pas la même marque.
Krugman est novateur car la plupart des modèles théoriques
explicatifs de l’échange international repose sur la théorie
des rendements décroissants. Si deux pays connaissent des
coûts de production identiques (c’est-à-dire aucun avantage
absolu ni relatif), ils ont tout de même intérêt à se
spécialiser. Pourquoi ? Parce que la spécialisation conduit à
accroître la production d’un bien par un pays, et donc si
j’augmente cette production, je diminue les coûts unitaires
de fabrication. Cet exemple explique les avantages de la
différenciation.
CF. MATRICES 1 et 2
TE = Indice des prix des biens exportés / Indice des prix des
biens importés * 100
B. Le commerce mondial
1.L’évolution des échanges internationaux
On va voir maintenant le volume des échanges de biens et services. Il
faut d’abord savoir que les échanges tirent la croissance. Et les
échanges internationaux ont connu une très forte croissance, en
volume, de manière assez conséquente, depuis la fin de la seconde
Guerre Mondiale. Quand on analyse les échanges de marchandise, les
proportions, on observe une part croissante des services dans le total
des échanges. Les services échangés au niveau international sont
majoritairement des services commerciaux. Et ce, pour une raison
essentielle : les services non marchands peuvent être difficilement
échangés au niveau international, et notamment les services de
proximité.
Première constatation dans le total des échanges de bien à long
terme : la part des échanges des produits manufacturés est
croissante. Par contre, à l’inverse, les produits agricoles sont en
baisse régulière. Enfin, les produits combustibles, comme le pétrole,
fluctuent suivant le cours. En résumé, le poids des différents produits
échangés dépend de deux facteurs :
• Les volumes
• Les prix relatifs
Autre constatation : les pays développés sont les principaux
exportateurs de matière première. Attention, dans les matières
premières on trouve aussi les produits agricoles. Et s’il y a ouverture
des frontières, forcément, il y a transmission des fluctuations de
l’activité économique.
Définition : le taux d’ouverture d’une économie nationale se définit
comme le rapport entre la moyenne des importations et des
exportations et le produit intérieur brut.
(((Exportations + Importations) / 2) / PIB) * 100
Il est lié à la dimension du territoire et de sa diversité. Si on a
plusieurs ressources, on importe moins. Lorsqu’on a un taux
d’ouverture élevé, c’est généralement car on n’a pas beaucoup de
ressources, donc on importe beaucoup. Les fluctuations économiques
se transmettent par le commerce international. Si on met alors en
place une politique de relance keynesienne (endettement et
demande), elle va avoir des fuites vers les autres pays à cause du
commerce international. On se retrouve donc avec des pays qui
deviennent des passagers clandestins en attendant qu’un pays décide
de faire une politique de relance pour en profiter.
V. Le change
Avec la mondialisation, on échange de plus en plus de biens et de services. Et pour
les payer, on a besoin de monnaie, et parfois même de monnaie étrangère. Il est
donc nécessaire d’échanger des devises puisqu’il n’y a pas une monnaie
internationale unique.
La monnaie est un bien comme un autre, avec une valeur. Cela a un enjeu capital
parce qu’en fait, la détermination du taux de change a un impact sur l’économie
réelle et notamment à travers la compétitivité.
er = e x P* / P
Trois mois plus tard, lorsque je dois payer (et donc convertir
mon argent) :
VII. …