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0.

INTRODUCTION

Souvent, il est organisé un séminaire dans tous les départements des sciences économiques et de
gestion pour pouvoir débattre sur différents thèmes ou sujets qui rongent l'économie d'un pays
quelconque. C'est pourquoi nous qui avons porté notre choix pour la faculté de sciences économiques et
de gestion à l'Université de Kananga, nous sommes invités à ne pas échapper à ça.

Cela étant, il nous a été demandé de faire des analyses sur l'épargne intérieure publique qui est définie
comme toutes les dépenses gouvernementales et administratives courantes d'une nation donnée.

Eu égard à ce qui précède, il nous a été donné une durée d'une semaine pour traiter ce thème et aussi
l'analyser.

Mais à part l'introduction et la conclusion générales, notre présent travail est subdivisé en trois points
qui sont :

- D'abord, nous allons définir les concepts qui composent notre thématique ;

- Ensuite, nous allons fournir quelques notions théoriques sur l'épargne ; et

- En fin, nous parlerons de l'épargne intérieure publique.

Pour pouvoir analyser ce thème, nous avions fait des recherches dans des ouvrages qui traitent les
notions économiques, surtout ceux qui parlent de l'épargne, nous avons fait des recherches sur internet,
nous avons consulter quelques travaux scientifiques, et aussi fait des entretiens avec nos camarades.

I. CONCEPTUALISATION
Dans ce point, nous allons tenter de définir les mots ou les concepts clés de notre thème. Nous allons
définir le mot ci-après : épargne, intérieure, publique, épargne intérieure ainsi que le mot épargne
publique.

I.1. EPARGNE

L’épargne est la fraction du revenu qu’un agent économique ne consomme pas immédiatement. Pour
une période donnée, le flux de revenu se décompose donc en un flux de consommation et un flux
d’épargne. L’épargne est un flux qui augmente la valeur du patrimoine (lequel est un stock). (1) Alain
Beitone, Antoine Cazorla et Estelle Hemdane, Dictionnaire de science économique, 6ème édition,
Dunod, 2019, page 265

L’épargne nationale inclut l’épargne des ménages, des entreprises et des administrations publiques.
Contrairement au sens courant, l’épargne ne correspond donc pas à la seule épargne placée (comptes
d’épargne, acquisition d’actifs financiers…).

I.2. INTERIEURE

Intérieure est le féminin du mot intérieur qui est veut dire ce qui se trouve au-dedans, dans l'espace
compris entre les limites de quelque chose. Ce qui se pratique dans un pays ou une région donnée.

Ce qui se fait au sein d'une collectivité, qui est relatif aux rapports de ses divers membres entre eux : Les
problèmes intérieurs d'un parti, d'un État.

D'ici nous voyons l'épargne qui ne provient que de l'intérieur du pays.

I.3. PUBLIQUE

Ce qui est publique c'est ce qui appartient à tout le monde, ce qui concerne tout un peuple. Le mot
publique est le féminin du public, c'est relatif au gouvernement, à l'administration d'un pays : Affaires
publiques.

Ce qui relève de l'Administration, des finances de l'État par opposition à privé : Travailler dans le secteur
public. Ce qui est commun, à l'usage de tous, accessible à tous : Un jardin public.

I.4. EPARGNE INTERIEURE

Selon l’INSEE, l’épargne correspond à la part du revenu disponible des ménages non utilisée en dépense
de consommation finale.

L'épargne des ménages est la principale source intérieure de financement des dépenses en capital, le
pilier de la croissance économique à long terme. L’épargne des ménages est exprimée en pourcentage
de leur revenu disponible (ensemble des revenus nets d’impôts).

L'épargne intérieure est donc constituée des épargnes locales des ménages d'un pays.

I.5. EPARGNE PUBLIQUE


L'épargne publique est l'épargne totale réalisée par les agents économiques dans la sphère publique,
lorsque le montant des revenus publics qu'ils collectent dépasse le montant des dépenses publiques
auxquelles ils sont confrontés dans le cadre de leur activité économique.

II. NOTIONS THEORIQUES SUR L'ÉPARGNE

Ici, nous tenterons de donner quelques notions sur l'épargne, selon les différents auteurs, différents
aspects, etc.

II.1. DEFINITION

Trois catégories d'agents concourent à la formation de l'épargne : les ménages, les entreprises, les
administrations publiques. L'épargne nationale est la somme de ces trois composantes, et l'épargne
privée (que l'on oppose à l'épargne publique) est la somme des épargnes des ménages et des
entreprises. Lorsque l'épargne domestique est insuffisante pour assurer les investissements nécessaires,
on fait appel à l'épargne extérieure, ce qui entraîne un déficit du compte courant de la balance des
paiements.

Les dépenses de consommation, qui doivent être prises en considération pour déterminer l'épargne
brute des ménages, correspondent à l'ensemble des achats de biens courants et durables, à la seule
exception des logements. Pour les entreprises, l'épargne brute correspond aux profits non distribués,
après impôts ; l'épargne brute des administrations publiques est définie comme la différence entre les
recettes totales et les dépenses courantes de fonctionnement et de transfert. Une part importante de
l'épargne brute des ménages est affectée à l'investissement en logement ; le reste constitue l'épargne
financière, qui est mise à la disposition des entreprises et des administrations pour combler
l'insuffisance éventuelle de l'épargne brute de ces secteurs.

II.2. LE ROLE DE L'EPARGNE

L'analyse des déterminants de l'épargne, la relation de celle-ci à l'investissement et donc son influence
sur le développement de l'activité ont constitué des thèmes permanents de la pensée économique.

II.2.1. L'EPARGNE POUR LES CLASSIQUES

Pour les économistes de l'école classique, Adam Smith, David Ricardo, mais aussi Léon Walras, l'épargne
est nécessairement investie sous forme de consommation ou d'investissement. L'agent ne conserve
jamais d'encaisses oisives, il n'y a pas trace de préférence pour la liquidité. Toute épargne étant
nécessairement transformée en investissement, le taux d'intérêt est la variable qui permet l'égalisation
de ces deux grandeurs : l'offre d'épargne est une fonction croissante du taux d'intérêt, et la demande de
fonds – l'investissement – en est une fonction décroissante.

II.2.2. L'EPARGNE SELON KEYNES


Dans les années 1930, John Maynard Keynes remet en cause l'influence économique de l'épargne. Il
critique avec ironie les classiques, selon lesquels le consommateur réduit sa dépense pour augmenter
son épargne lorsque le taux d'intérêt augmente.

A. EPARGNE ET REVENU DISPONIBLE

Pour Keynes, c'est le montant du revenu disponible et la propension à consommer qui déterminent le
montant de la consommation, et indirectement celui de l'épargne. L'épargne n'est qu'un résidu du
revenu lorsque les besoins de consommation sont satisfaits. L'évolution du taux d'épargne est donc liée
en grande partie aux facteurs qui déterminent la consommation, c'est-à-dire en premier lieu aux
fluctuations du revenu disponible. Des économistes ont ultérieurement émis l'hypothèse que le revenu
influant sur le niveau de l'épargne n'était pas le revenu courant, comme le pensait Keynes, mais le
revenu relatif ou encore le revenu permanent (selon l'opinion de Milton Friedman).

B. EPARGNE ET INVESTISSEMENT

Keynes se distingue principalement des classiques en ce qu'il considère que, la plupart du temps,
l'épargne et l'investissement sont le fait d'agents économiques différents, dont le comportement
s'explique par des variables différentes (le revenu pour l'épargne, l'efficacité marginale du capital et le
taux d'intérêt pour l'investissement). Les projets d'investissement sont ainsi largement indépendants de
l'épargne existante, et leur égalisation à l'épargne existante n'est pas réalisée automatiquement par
l'intermédiaire du taux de l'intérêt, comme le pensaient les classiques, mais par la variation du revenu.
Par ailleurs, c'est l'investissement qui exerce un rôle moteur sur l'activité économique.

II.3. L'EPARGNE GLOBALE

Au niveau mondial, et dans la quasi-totalité des pays développés, les taux d'épargne sont aujourd'hui
beaucoup plus faibles qu'il y a deux ou trois décennies. La baisse résulte d'abord de la dégradation des
déficits publics, qui a touché la plupart des pays de l'OCDE après le deuxième choc pétrolier, mais aussi
d'une chute de l'épargne privée. Ce phénomène global de chute de l'épargne, qui recouvre des
divergences importantes selon les pays, a entraîné une modification marquée de la répartition spatiale
de l'épargne. La baisse, particulièrement sensible aux États-Unis et en France, est plus limitée au Japon,
en Allemagne ou en Suisse.

A. L'EVOLUTION DE L'ÉPARGNE

Le taux d'épargne des ménages a connu une évolution en cloche : s'élevant jusqu'au premier choc
pétrolier, il a baissé après le deuxième. Cette baisse du taux d'épargne s'est accompagnée d'une très
forte progression de l'endettement des ménages. L'épargne des sociétés, après avoir subi de plein fouet
la crise des années 1970, a augmenté au cours des années 1980, en raison d'une politique économique
privilégiant les entreprises dans le partage de la valeur ajoutée. Il est clair cependant que les entreprises
affichent toujours un besoin de financement. Le taux d'épargne des administrations publiques s'est,
quant à lui, effondré sous l'effet du fort accroissement de la dette publique.

B. L'INSUFFISANCE DE L'EPARGNE NATIONALE


Dans la plupart des pays, l'épargne nationale est aujourd'hui insuffisante pour financer l'ensemble des
investissements, ce qui se traduit par un déséquilibre significatif de toutes les balances des paiements
courants. Exportateurs nets de capitaux au cours des années 1960, les pays de l'OCDE sont devenus
importateurs nets depuis le début des années 1980. Les excédents d'épargne des pays de l'OPEP ont
disparu ; en revanche, les taux d'épargne ont fortement augmenté dans les pays émergents et, dans une
moindre mesure, dans les pays de l'Amérique latine.

II.4. L'EPARGNE DES MENAGES

On peut analyser l'évolution des taux d'épargne des ménages suivant plusieurs facteurs déterminants.
Le plus simple est le revenu, mais d'autres facteurs comme l'inflation ou le taux d'intérêt permettent
également d'expliquer les variations du taux d'épargne.

II.4.1. EPARGNE ET REVENU

L'explication la plus simple de l'évolution du taux d'épargne des ménages réside dans l'évolution du
revenu. Les années de forte croissance s'accompagnent de taux d'épargne élevés, et le ralentissement
de l'accroissement des revenus se répercute sur l'épargne, parfois avec un certain retard lié à l'inertie
des comportements de consommation.

II.4.2. EPARGNE ET INFLATION

Pour comprendre l'évolution de l'épargne, on doit aussi tenir compte de l'influence de la hausse ou de la
baisse des prix. La thèse d'un comportement de « fuite devant la monnaie » a longtemps été défendue,
mais aujourd'hui l'explication généralement proposée est celle de l' « effet d'encaisse réelle », ou de
reconstitution des encaisses réelles. En période d'inflation, les ménages, dont les encaisses réelles sont
dévalorisées, seraient incités à les accroître et dans cet objectif à épargner davantage. La désinflation, au
contraire, accroît la richesse réelle et pousse les ménages à consommer.

II.4.3. EPARGNE ET TAUX D'INTERET

L'effet d'une hausse ou d'une baisse du taux d'intérêt sur l'épargne est a priori ambigu. Une hausse du
taux d'intérêt rend l'épargne plus attractive que la consommation immédiate ; mais, la rémunération de
l'épargne étant supérieure, on atteint le patrimoine souhaité avec un effort d'épargne moins grand.
Cependant, le niveau élevé des taux d'intérêt réels freine l'investissement dans le logement, qui
constitue l'un des motifs les plus puissants de la constitution de l'épargne pour les ménages. Ce
mécanisme peut être contrebalancé par l'évolution des possibilités d'endettement.

Nous avons plusieurs déterminants de l'épargne qui sont :

- Le Revenu ;

- Le taux d'intérêt ;

- Le désencadrement des crédits ;


- L'inflation ;

- Le taux de change ;

- La fiscalité ;

- Etc.

Et nous distinguons aussi plusieurs types d'épargne.


III. EPARGNE INTERIEURE PUBLIQUE

Ici, nous parlerons souvent de l'épargne intérieure publique qui est le thème de notre étude. Lorsqu'on
parle de l'épargne intérieure publique, on fait souvent allusion aux épargnes des ménages d'une région
ou une entité quelconque.

Pour les ménages, l'épargne est cette partie de leur revenu qu'ils ne dépensent pas en consommation.
Ils vont en général la placer (placements financiers, souvent pour en retirer des revenus futurs. Très
souvent, cette épargne est faite en prévision d'un investissement futur (l'acquisition d'un appartement
ou d'une maison) ou de l'achat d'un bien de consommation durable coûteux (automobile, par exemple).

Pour les entreprises, l'épargne brute est la partie des bénéfices après impôts qui n'est pas distribuée aux
actionnaires. Cette épargne permet l'autofinancement des investissements.

Les ménages ont globalement une capacité de financement (leur épargne dépasse leurs
investissements) alors que les entreprises ont en général un besoin de financement (leur épargne est
inférieure à leurs investissements).

III.1. LES ENJEUX

Du point de vue de la croissance économique, la capacité d'épargne d'un pays joue un rôle fondamental.
En effet, c'est sur elle que repose la capacité de financement de l'investissement : si le pays consomme
une grande partie de la richesse créée chaque année, l'investissement risque bien d'être insuffisant pour
assurer une croissance soutenue à long terme.

En revanche, si l'épargne est forte, on peut craindre que la consommation soit ralentie et que les
entreprises, ne trouvant pas suffisamment de débouchés à leur production, ne la limitent, ce qui
enclencherait alors un ralentissement de la croissance. Entre le trop d'épargne et le pas assez, la limite
est très étroite. Ajoutons un autre problème qui peut se poser qui est celui de l'utilisation de cette
épargne. Elle peut effectivement poser problème : sert-elle vraiment l'activité productive ? Derrière ce
problème se pose celui de l'efficacité du système de financement de l'économie.

III.2. LES INDICATEURS

La comptabilité nationale mesure comme indicateur principal le taux d'épargne. Celui-ci peut être
calculé pour chaque catégorie d'agents, essentiellement les ménages et les entreprises, ou pour
l'ensemble de la nation. On a donc les taux suivants :

Taux d'épargne nationale = (Epargne nationale / PIB) x 100

Taux d'épargne des ménages = (Epargne brute des ménages / Revenu disponible brut) x 100
Taux d'épargne financière des ménages = (capacité de financement des ménages / Revenu disponible
brut) x 100

Taux d'épargne des entreprises = (Epargne brute des sociétés / valeur ajoutée) x 100

Mais on peut également mesurer ce que Keynes a appelé la propension à épargner, en comparant le
montant de l'épargne au revenu. Keynes distingue deux sortes de propension à épargner :

la propension moyenne à épargner (E/R) nous donne la part du revenu qui est épargnée.

la propension marginale à épargner (accroissement de l'épargne/accroissement du revenu) nous donne


la proportion dans laquelle l'épargne s'accroît quand le revenu augmente. Logiquement, plus le revenu
s'accroît, plus la part consacrée à l'épargne augmente.

III.3. Relation entre épargne publique, déficit et excédent

Comme pour la définition générique de l'épargne, l'épargne publique est comprise comme la différence
entre le revenu et la consommation réelle. Dans ce cas, en parlant de la sphère publique de l'économie,
nous nous référons au volume total de fonds qu'une administration ou un gouvernement conserve
après avoir respecté ses engagements de dépenses publiques et compte tenu des revenus antérieurs.

Après avoir perçu des fonds publics via la collecte des impôts via d'autres modes de financement comme
la vente de la dette publique, l'Etat doit respecter ses engagements sociaux à travers des dépenses
d'infrastructure, de santé, le versement de subventions et prestations publiques, etc.

Si après ce travail de dépense il y a une différence positive entre les revenus et les dépenses (ce que l'on
appelle économiquement un excédent budgétaire), ce montant sera celui qui constituera l'épargne
publique produite. La destination qui tend généralement à avoir cette différence est celle de
l'investissement public et de l'amélioration des postes budgétaires destinés aux dépenses publiques
dans les années à venir.

L'apparition de l'épargne publique ne suppose pas nécessairement habituellement la bonne action d'un
gouvernement. Ceci s'explique par le fait qu'il peut arriver que l'apparition d'excédents budgétaires soit
la conséquence de politiques budgétaires très fortes avec des niveaux d'imposition élevés ou de plans
de dépenses publiques insignifiants.

Lorsque l'épargne n'apparaît pas et que ce qui se passe est tout le contraire (le revenu est inférieur au
niveau des dépenses) ce qui apparaît est un déficit public.

III.3.1. L'épargne publique comme indicateur économique

L'épargne publique est l'épargne totale réalisée par les agents économiques dans la sphère publique,
lorsque le montant des revenus publics qu'ils collectent dépasse le montant des dépenses publiques
auxquelles ils sont confrontés dans le cadre de leur activité économique.
Ce type d'épargne est un concept de macroéconomie qui peut donc apparaître dans l'activité de toute
entreprise publique, gouvernement ou autres organismes dépendant de l'État. Au niveau des agrégats
économiques, ils forment avec l'épargne privée l'ensemble de l'épargne nationale.

CONCLUSION

Après ce large tour d'horizon, nous voici à l'oméga de notre étude. Il était pour nous question de parler
de l'épargne intérieure publique qui est une épargne totale réalisée par les agents économiques dans la
sphère publique, lorsque le montant des revenus publics qu'ils collectent dépasse le montant des
dépenses publiques auxquelles ils sont confrontés dans le cadre de leur activité économique.

Cette épargne intérieure qui est une partie du revenu intérieur ou du produit intérieur brut non-
consommée.

Notre travail était subdivisé en trois parties, mis à part l'introduction et la conclusion générales ; la
première parlait de conceptualisation, la deuxième des notions théoriques sur l'épargne et la troisième
de l'épargne intérieure publique.

L'apparition de l'épargne publique ne suppose pas nécessairement habituellement la bonne action d'un
gouvernement. Ça s'explique par le fait qu'il peut arriver que l'apparition d'excédents budgétaires soit la
conséquence de politiques budgétaires très fortes avec des niveaux d'imposition élevés ou de plans de
dépenses publiques insignifiants.

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