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Chapitre 4 : l’Epargne
I. Notion de l’épargne
Exemple introductif
Soit le tableau ci-dessus qui résume les données relatives à l’utilisation de son revenu par deux ménages
Revenu (Y) Consommation (C)
Ménage 1 100 80
Ménage 2 150 100
TAF :
1- Calculer la propension marginale à consommer des deux ménages. Quelle conclusion en tirez-
vous ?
2- Calculer la partie de revenu non consommé des deux ménages. Qu’appelle-t-on cette partie ?
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1. Définition
L’épargne des ménages est définit comme étant la partie de revenu disponible qui n’est pas consacrée à la
consommation immédiate. En économie, l’épargne représente une consommation différée dans le temps,
c’est-à-dire une consommation future.
2. Types d’épargne
L’épargne peut être formée soit par le privé, soit par le public :
Cas du ménage Cas de l’entreprise Cas de l’Etat
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Partie 2 : les fonctions économiques Economie 1PME
L’épargne nationale
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Document
Le revenu national brut disponible (RNBD) s’est chiffré en 2021 à 1371,7 milliards de dirhams, en hausse
de 12,2% après un recul de 5,5% en 2020. Tenant compte d’un accroissement de 10,8% de la consommation
finale à 1002,1 milliards de dirhams, l’épargne nationale aura marqué un rebond de 16,2% à 369,6 milliards,
soit l’équivalent de 26,9% du RNBD.
Parallèlement, l’investissement s’est établi à 398,8 milliards de dirhams ou 31,1% du PIB contre 28,8% en
2020.
Dans ces conditions, le besoin de financement s’est creusé à 29,1 milliards de dirhams et son ratio au PIB
est passé de 1,2% à 2,3%
Source : Rapport de BAM 2021
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3. Motifs de l’épargne
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Partie 2 : les fonctions économiques Economie 1PME
II. Les déterminants de l’épargne
Document :
Les ménages épargnent pour acheter des biens immobiliers afin de se loger. Ils épargnent aussi afin de se
protéger contre certains risques éventuels (chômage, maladie, grosses dépenses imprévues…) ; il s’agit
donc d’une épargne de précaution.
Les ménages peuvent aussi décider d’épargner pour leurs « vieux jours ». La théorie économique a analysé
les implications d’une telle stratégie d’épargne sous le nom de « théorie de cycle de vie ». Présentée
simplement, celle-ci indique que les ménages épargnent durant leur vie active afin d’accumuler un
patrimoine qu’ils consommeront durant leur retraite…
Pour les économistes classiques, le partage du revenu entre la consommation et l’épargne s’explique par le
taux d’intérêt ; ainsi un taux d’intérêt élevé favorise l’épargne, alors bien rémunérée. Un taux élevé
compense le sacrifice représenté par la renonciation à une consommation immédiate.
Pour Keynes, les ménages choisissent d’abord un niveau de consommation, l’épargne étant alors ce qu’il
reste du revenu après consommation. Ainsi, les ménages à faibles revenus épargneront moins et ceux à forts
revenus épargneront une part plus importante de leurs ressources.
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Partie 2 : les fonctions économiques Economie 1PME
La fiscalité par le jeu des exonérations peut inciter à l’épargne et ou orienter
Les mesures fiscales les choix des agents sur un certain type d’épargne.
Comparaison des analyses théoriques de l’épargne entre les néoclassiques et les keynésiens
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Partie 2 : les fonctions économiques Economie 1PME
Document : Placements : comment a évolué l’épargne des Marocains durant la crise sanitaire?
- Le patrimoine financier des ménages marocains a nettement bondi, profitant à la fois d’une baisse
de la consommation et de leur volonté de se prémunir face à l'avenir dans un contexte incertain.
En pleine crise sanitaire, les Marocains ont accumulé des montagnes de cash. La multiplication des périodes
de confinement et des mesures de restriction ont limité les possibilités de consommer. Résultat des courses:
le patrimoine financier des ménages, qui mélange les dépôts bancaires, l'épargne retraite et les avoirs en
Bourse, a progressé de 5,1% avec près de 43 milliards de DH additionnels.
Il a totalisé ainsi 876 milliards de DH, constitué dans sa grande proportion de dépôts bancaires à hauteur
de 82,7%, suivi des placements en assurance vie et des actifs sous forme de valeurs mobilières, avec des
parts respectives de 10,8% et 6,5%.
Comment a été placé cet argent?
Il faut dire que les ménages marocains ont historiquement privilégié la détention des avoirs financiers
liquides et de moindre risque. Du coup, compte tenu des restrictions sanitaires et de déplacements, ces
derniers ont accumulé des dépôts auprès des banques qui se sont élevés globalement à 724 milliards de DH
à fin 2020, enregistrant une progression sensible de 5,5%, soit un additionnel de 38 milliards de DH.
Par catégorie, les dépôts à vue, formant la principale composante avec une part de 63%, ont connu une
accélération de 10% (totalisant 456 milliards de DH) contre 4,9% en 2019, alors que les comptes d’épargne,
représentant 23% des dépôts, ont nettement décéléré, leur croissance s’étant établie à 1,9% après 4,7% en
2019, soit 166,5 milliards de DH.
Parallèlement, les dépôts à terme se sont de nouveau contractés de 6,4%, soit un retrait de 6,5 milliards de
DH en une année. Ces dépôts ont totalisé 94 milliards de DH en 2020, leur part dans le total s’est réduite à
13% au lieu de 14,6% en 2019.
Des taux peu encourageants
Cette évolution s’expliquerait, entre autres, par la tendance baissière des taux d’intérêt rémunérant les
dépôts à terme, observée ces dernières années, qui ne pousse pas les particuliers à faire des placements en
ces produits. En 2020, les taux moyens pondérés des dépôts à 6 mois et 12 mois se sont établis
respectivement à 2,56% et 2,87%, niveau bien inférieur que celui des années d’avant.
La crise pandémique et ses répercussions sur le marché boursier n’ont pas été sans impact sur les placements
des ménages en valeurs mobilières. En effet, ces derniers ont enregistré une contraction de 5% contre une
progression de 7,4% une année auparavant, pour s’établir à 57 milliards de DH à fin 2020. Ces placements
sont majoritairement des titres de propriété à hauteur de 97%, composés d’actions et de titres d’OPCVM.
En définitive, ce surcroît d'épargne alimente aujourd’hui les débats, et plus précisément la question de
mobiliser les citoyens dans l'effort de la relance économique. On pense notamment à l’emprunt national
qui a été reporté à la rentrée. Une période qui coïncide avec les élections.
Source : fnh.ma de 28 Aout 2021
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Partie 2 : les fonctions économiques Economie 1PME
Document : L’épargne, véritable levier de croissance économique
Dans le contexte actuel, la question de mobilisation de l’épargne comme source de financement des différents
secteurs se pose encore avec plus d’acuité. Plusieurs experts en voient même une exigence pour une sortie de crise
rapide et pour relancer l’économie nationale.
“L’épargne populaire constitue un levier important dans le financement de l’investissement et du tissu économique
marocain”, a indiqué à la MAP, le consultant en banque et assurance à Paris, Kamal Zine, à l’occasion de la journée
internationale de l’épargne, célébrée le 31 octobre de chaque année.
Les dépôts des citoyens ainsi que les placements dans des produits d’épargne, par exemple, offrent des ressources au
secteur financier qu’il transforme en prêts ou en investissements directs dans les capitaux des entreprises, explique
M. Zine, notant que ces dépôts peuvent également être utilisés pour dynamiser la croissance à travers la stimulation
de la consommation des ménages, surtout lorsqu’elle est orientée vers les produits “Made in Morocco”.
Toutefois, la mobilisation de l’épargne populaire est confrontée à plusieurs difficultés, qui ont été accentuées par la
crise du Covid-19, souligne l’expert, notant que ces difficultés peuvent entraver sa participation dans l’effort de
relance pour plusieurs raisons.
Premièrement, poursuit M. Zine,les ménages marocains épargnent peu. “Selon une étude récente du Haut-
Commissariat au Plan (HCP), seuls 4% des marocains arrivent à épargner chaque mois. Ce taux devrait baisser en
raison de l’impact de l’épidémie sur l’emploi et le pouvoir d’achat”, a t-il soutenu.
Le second point soulevé par l’expert concerne le taux de bancarisation, précisant que ce dernier a connu une forte
augmentation durant les 20 dernières années, permettant ainsi à 65% des marocains d’accéder aux services bancaires.
“Pour autant, plus d’un tiers de la population reste en dehors du circuit bancaire. Ceci est illustré par le poids du
secteur informel, qui concerne près de 5 millions de foyers. Cette situation prive l’économie de ressources qui peuvent
être employées dans le financement de la croissance et la création d’emploi”, a relevé M. Zine.
Ainsi, afin que l’épargne populaire joue son rôle de catalyseur de la relance économique, plusieurs actions peuvent
être entreprises, a t-il indiqué, affirmant que “la mise en place rapide du Registre Social Unifié (RSU) constituera la
pierre angulaire dans la stratégie de lutte contre l’activité informelle et contribuera d’une manière efficiente à élargir
l’assiette de l’épargne captée.
Le rôle du digital est également axial dans le renforcement de l’inclusion financière et l’amélioration du niveau
d’épargne, estime l’expert, ajoutant que l’accompagnement du citoyen par les banques et les associations de
microcrédit dans sa démarche d’appropriation des canaux et d’usages digitaux tels que le “mobile money” devient
clé pour une relance collectivement réussie.
Pour sa part, Said Amaghdir, directeur associé chez Finance Value Consulting a indiqué que l’épargne au Maroc
affiche une tendance baissière depuis quelques années et s’est même inscrite en dessous du niveau d’investissement,
notant que le contexte actuel exige de grands efforts pour accélérer la collecte et la mobilisation de l’épargne.
Il a mis l’accent notamment sur l’importance de développer la culture financière de l’épargne afin de permettre aux
gens de savoir comment gérer au mieux leur argent en fonction de leurs objectifs de vie et du contexte économique
et financier, appelant à l’organisation d’un salon annuel de l’épargne, qui sera l’occasion d’évaluer le volume
d’épargne annuel, de voir quel type d’épargne les marocains souhaitent avoir et surtout de communiquer autour des
différents produits existants sur le marché national.
Il est également question d’innover pour avoir d’autres supports d’épargne et aussi lancer les produits de la finance
participative, dont le Takaful et les OPCVM conformes à la Charia, a dit M. Amaghdir, soulignant la nécessité
également la nécessité de développer une stratégie nationale en la matière avec nomination des responsables et
définition des indicateurs clés de performance et de suivi.
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Partie 2 : les fonctions économiques Economie 1PME
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