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MICROECONOMIE I 1ère LG Chapitre II 2020-2021

CHAPITRE II. LA THÉORIE DU COMPORTEMENT DU


CONSOMMATEUR

Section 1. Éléments constitutifs de la théorie du consommateur

1.1. Ordre de préférence et axiomes

A. Notations
On désignera par = ( 1, 2, … , ,…, ) un panier de biens où représente la
quantité du bien i. La représentation des goûts se fait par une relation de préférence (ou
également relation d'ordre) notée ( ≥) définie sur l'ensemble des paniers de biens. Étant
donné deux paniers de biens et , trois éventualités sont possibles :

 est préféré à : ≥
 est préféré à : ≥
 est équivalent à : 

Exemple : Pour = 2, (3;1) et (5;2) sont des paniers de biens.

B. Axiomes
Les préférences doivent respecter un certain nombre de propriétés pour refléter un
comportement cohérent et rationnel du consommateur.

Axiome 1. Complétude ou comparabilité


Le consommateur peut classer dans un certain ordre, selon ses préférences, tous les
paniers de biens.

Axiome 2. Réflexivité
Tout panier de biens est aussi satisfaisant que lui-même.

Axiome 3. Transitivité
Si le panier est préféré à et si est préféré à alors est préféré à . Les
préférences sont suffisamment cohérentes pour permettre la comparaison des différents
paniers (elles sont rationnelles).

Axiome 4. Non satiété


Le consommateur ne réalise pas une saturation de la consommation des biens. Il
acceptera toujours des quantités supplémentaires de biens.

L'ensemble de ces axiomes permet de définir un comportement rationnel du


consommateur pouvant être représenté analytiquement de manière rigoureuse.

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1.2. Ensemble des possibilités de consommation et contrainte budgétaire

A. Définition et construction
On considère une économie à deux biens et dont les prix respectifs sont et . On
désigne par et les quantités consommées du bien et du bien respectivement. Le
consommateur dispose d’un revenu . On peut constater que :

 La dépense en bien est égale à :

 La dépense en bien est égale à :

 Chaque panier (x ; y) donne lieu à une dépense = +

 Ensemble des possibilités de consommation (ou encore ensemble de budget)


C’est l’ensemble des paniers donnant lieu à une dépense inférieure ou égale au revenu
: + ≤

 Contrainte budgétaire (ou encore frontière de l’ensemble de budget)


C’est l’ensemble des paniers donnant lieu à une dépense totale juste égale au revenu
: + =

/
Contrainte budgétaire
+ =

Ensemble de
budget

( / ; 0) : la totalité du revenu est consacrée pour la consommation bien


(0 ; / ) : la totalité du revenu est consacrée pour la consommation bien

FIG. 2.1. Contrainte budgétaire

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B. Propriété de la contrainte budgétaire


La pente de la contrainte budgétaire nous donne le nombre d'unités du bien que le
consommateur doit céder s'il veut acquérir une unité supplémentaire du bien . Cette
pente admet donc une valeur négative. En effet, on peut transformer l'équation de la
contrainte budgétaire de manière à obtenir l'expression de la quantité du bien Y en
fonction de la quantité de l'autre bien. On peut écrire alors :

= + ⇔ = −

La pente de la contrainte budgétaire : valeur relative du bien en termes du bien du


point de vue du marché.

Section 2. Statique comparative


L'équation de la contrainte budgétaire dépend de trois paramètres, à savoir : le revenu
et les prix des deux biens et . On cherche dans ce paragraphe à étudier l'effet de la
variation de l'un de ces paramètres, les autres sont maintenus constants, sur la droite de
la contrainte budgétaire.

2.1. Augmentation du revenu


On suppose que le revenu du consommateur augmente. On note ′ le nouveau revenu,
avec ′ > . Il en résulte une augmentation des possibilités de consommation de cet
individu. La quantité maximale que le consommateur peut acquérir en consacrant la
totalité de son revenu à l'achat du bien (respectivement à l’achat du bien ) est ′ /
(respectivement ′/ ) supérieure à la quantité initiale.

La contrainte budgétaire subit ainsi un déplacement à droite (vers le haut)


parallèlement à elle même (vu qu'elle garde la même pente que la droite initiale). Sa
nouvelle équation est : + = ′

′/

/ ′/
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FIG 2.2. Effet d’une augmentation du revenu
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Par contre, lorsque le revenu subit une diminution, la contrainte budgétaire se déplace à
gauche (vers le bas) parallèlement à elle même. Il résulte de cette baisse la diminution
de l'ensemble des possibilités de consommation.

2.2. Augmentation du prix du bien X


L'augmentation du prix du bien conduit inévitablement à un changement de l'équation
de la contrainte budgétaire. Ainsi, si le prix de ce bien devient égal à ′ (supérieur à
), la nouvelle contrainte budgétaire aura pour équation : ′ + =

Il en résulte de cette augmentation de prix, une diminution de la quantité maximale du


bien que le consommateur peut acheter ( / ′ < / ). La quantité maximale de
l'autre bien reste inchangée ( / ).

Le rétrécissement de l'ensemble des possibilités de consommation se traduit


graphiquement par un pivotement de la contrainte budgétaire à gauche (vers le bas) au

tour de la quantité maximale du bien ( / ).

/ ′ /

FIG 2.3. Effet d’une augmentation du prix du bien X

Remarque : Lorsque le prix du bien diminue, l'ensemble des possibilités de


consommation s'élargit. La contrainte budgétaire pivote à droite (vers le haut) autour de
la quantité maximale du bien .

2.3. Augmentation du prix du bien Y

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L'effet de l’augmentation du prix du bien est identique à celui de l’augmentation du


prix du bien . Ainsi, si le prix de ce bien devient égal à ′ (supérieur à ), la nouvelle
contrainte budgétaire aura pour équation : + ′ =

Suite à cette augmentation de prix, la quantité maximale du bien que le consommateur


peut acheter diminue ( / ′ < / ). La quantité maximale de l'autre bien reste
inchangée ( / ).

Le rétrécissement de l'ensemble des possibilités de consommation se traduit


graphiquement par un pivotement de la contrainte budgétaire à gauche (vers le bas)
autour de la quantité maximale du bien ( / ).

/ ′

FIG 2.4. Effet d’une augmentation du prix du bien Y

Remarque : Lorsque le prix du bien diminue, l'ensemble des possibilités de


consommation s'élargit. La contrainte budgétaire pivote à droite (vers le haut) autour de
la quantité maximale du bien .

Section 3. Représentation des préférences du consommateur

3.1. Préférences du consommateur et fonction d’utilité

A. Définitions
Les préférences d’un consommateur correspondent à son évaluation personnelle des
biens sans tenir compte de sa contrainte budgétaire (concept subjectif). L’utilité d’un
bien est la satisfaction que procure sa consommation. À l’instar du concept des

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préférences, la satisfaction est entachée d’une connotation subjective parce qu’elle


renvoie à une évaluation personnelle.

La relation de préférence donne le classement individuel, des différents paniers de biens,


selon la satisfaction ressentie par la consommation de ces biens. La fonction d'utilité
transpose les préférences dans un indice de satisfaction qui reflète le classement établi
par le consommateur. Cette fonction doit donc attribuer une valeur plus élevée à un
panier de consommation plus désiré qu'un autre.

Pour le cas de deux biens, une fonction d'utilité représente la relation de préférences
(≥) si et seulement si, pour tous paniers de biens ( ; ) et ( ; ):

 ≥ donc ( ) ≥ ( )
 ≥ donc ( ) ≥ ( )
  donc ( ) = ( )

C’est une fonction d’utilité ordinale. D'un point de vue historique la notion de la fonction
d'utilité était cardinale. C'est-à-dire que l'utilité est mesurable : on peut obtenir une
mesure exacte du niveau de satisfaction d'un individu. Les développements les plus
récents mettent en avant l'impossibilité et l'inutilité d'une mesure exacte de l'utilité. Il
est largement suffisant pour étudier le comportement du consommateur de définir une
fonction qui reprend fidèlement les préférences.

Exemple d’une fonction d’utilité cardinale : ( )=2 ( )

 Le consommateur préfère 2 fois plus le panier à .

 Il s’agit d’une mesure exacte du niveau de satisfaction procurée par la consommation


d'un panier de biens (l’utilité est mesurable).

En présence d’une fonction d’utilité ordinale, on peut se contenter de la représentation


du classement des différents paniers de biens (il est inutile de mesurer l’utilité).

Remarque : Dans la suite du cours, nous ferons référence aux seules utilités ordinales.

B. Hypothèses sur les fonctions d’utilité

Hypothèse 1
La fonction d'utilité définie sur l'ensemble de consommation est continue, ce qui
signifie que la relation de préférences satisfait l'axiome de complétude.

(.) est continue  la relation de préférence est complète (axiome 1).

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Hypothèse 2
La fonction (.) admet des dérivées partielles premières continues et non négatives.
Économiquement cette hypothèse implique que l'individu ne réduira jamais sa
consommation d'un bien sans obtenir en contre partie un supplément de l'autre bien.

 L’individu ne réduira sa consommation du bien que lorsqu'il obtient un supplément


du bien .

Hypothèse 3
La fonction d'utilité est strictement quasi-concave. Économiquement, la quasi-
concavité signifie que la satisfaction apportée par la dernière unité consommée diminue
au fur et à mesure que la consommation augmente.

 Les utilités marginales de tous les biens sont décroissantes.


 La satisfaction apportée par la dernière unité consommée du bien diminue.

Hypothèse 4
(.) n'est définie qu'à une fonction monotone croissante près. On n'impose pas à la
fonction d'utilité une forme cardinale qui donne une mesure exacte de la satisfaction. Il
est suffisant pour une fonction d'utilité de refléter les préférences du consommateur.

 Fonction d’utilité ordinale

3.2. Courbes d’indifférence

A. Définitions et représentation graphique


Les courbes d'indifférence permettent une représentation graphique des préférences.
Ainsi une courbe particulière, correspondant à un niveau donné d'utilité, relie les
différents paniers pour lesquels le consommateur est indifférent.

Une courbe d'indifférence est l’ensemble des lieux géométriques qui relient dans l’espace
des quantités de biens, les différents paniers pour lesquels le consommateur est
indifférent.

Analytiquement, si est une courbe d'indifférence associée à un niveau d'utilité


alors : = ( ; ); ( ; )= 

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Bien

=
Bien

Les paniers A, B et C procurent le même niveau d’utilité

FIG 2.8. Courbe d’indifférence

Une carte d'indifférence consiste à une juxtaposition, sur un même graphique, de


plusieurs courbes d'indifférence, chacune correspondant à un niveau d'utilité donné.

Bien Y

Bien X
< < <

FIG 2.9. Carte d’indifférence

B. Propriétés des courbes d’indifférence


Les axiomes concernant les préférences du consommateur permettent de définir les
propriétés des courbes d'indifférences.

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Propriété 1. Une courbe d’indifférence a une pente négative


Pour consommer un peu plus du bien , on doit renoncer à une quantité de l'autre bien,
en gardant le même niveau d'utilité (hypothèse 2).

Propriété 2. La courbe d’indifférence est convexe


Pour garder le même niveau d'utilité, le consommateur cède beaucoup plus du bien
abondant pour avoir une unité supplémentaire de l'autre bien (hypothèse 3).

Propriété 3. Deux courbes d’indifférence ne se coupent jamais


Cette propriété est la conséquence directe de l’axiome de transitivité.

Propriété 4. Plus est préféré à moins


Les courbes d’indifférence situées à droite et en haut correspondent à des niveaux
d’utilité supérieurs (axiome 4: non satiété).

Propriété 5. La densité
Par tout point correspondant à un panier de biens ( ; ) passe une et une seule courbe
d'indifférence (axiome 1 : complétude).

3.3. Utilité marginale et Taux marginal de substitution (TMS)

A. Utilité marginale
C’est la variation de l'utilité suite à une variation minime de la quantité consommée d'un
bien. Pour le cas de deux biens et :

Utilité marginale du bien : =

Utilité marginale du bien : =

B. Taux marginal de substitution (TMS)


Noté TMS X/Y : La quantité du bien à laquelle il faudra renoncer, pour obtenir une unité
supplémentaire du bien , tout en gardant constant le niveau d'utilité. De cette manière,
le TMS caractérise un déplacement le long d'une même courbe d'indifférence
correspondant à une substitution entre les biens.


⇒ = − ∆
( cas d'une fonction discontinue)

= − ( cas d'une fonction continue)

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Considérons le cas général d’une fonction d’utilité = ( ; ). Maintenir constant le


niveau d’utilité implique :

=0 ⇒ + =0

/
⇒ = − ⇒ − =
/

/
⇒ / = − = =
/

C. Propriétés du taux marginal de substitution (TMS)

Propriété 1. Le TMS est une notion ponctuelle


Le TMS calculé au voisinage d’un point est différent de celui évalué au voisinage d’un
autre point (varie selon les quantités des deux biens).

Propriété 2. Le TMS est décroissant


Le taux selon lequel le consommateur veut substituer le bien au bien diminue au fur
et à mesure que la quantité du bien augmente, c’est-à-dire au fur et à mesure que le
bien devient de plus en plus abondant.

Remarque : Le TMS exprime un taux selon lequel le consommateur veut échanger les
biens entre eux compte tenu de ses préférences personnelles. Contrairement au rapport
des prix qui est considéré par le consommateur comme un taux objectif selon lequel il
peut échanger les biens sur le marché, le TMS est un taux subjectif et il rend compte
d’un coût d’opportunité à évaluation personnelle.

Exemple
Soit la fonction d’utilité : ( ; )= 2

Question : Calculer le TMS au point A (4 ; 7)

Réponse : On sait que = /

Utilité marginale du bien : = =2

Utilité marginale du bien : = = 2

2 7 7
⇒ / = Au point A (4 ; 7), on a : / (4 ; 7) = 2 ×
4
= 2

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3.4. Courbes d’indifférence particulières

A. Biens parfaitement substituables


Dans ce cas, les deux biens sont équivalents pour le consommateur. Ce qui compte pour
lui, c'est la quantité totale qu'il consommera. Deux biens sont parfaitement substituables
si leurs utilités marginales sont, en tout point, égales à une constante positive
multiplicative près. Le consommateur est alors disposé à les échanger selon un TMS
constant.

Exemples : Train / Bus; Viande rouge / viande blanche

La forme générale de la fonction d’utilité est : ( ; )= + (⇒ TMS = )

X et Y deux biens parfaitement substituables

FIG 2.10. Courbe d’indifférence : cas de deux biens parfaitement substituables

B. Biens parfaitement complémentaires


Deux biens sont parfaitement complémentaires s’ils sont consommés ensemble dans des
proportions fixes. Le consommateur doit combiner deux biens dans des proportions fixes
pour en tirer satisfaction. Dans ce cas, on a :

 Le TMS est indéfini parce que la rigidité introduite par les proportions exclut la
substitution des biens entre eux.
 Le niveau d'utilité sera défini en fonction d’une quantité limitative d’un bien ou de
l’autre.

Exemples : Café / Sucre; Lustre / ampoules; Voiture / carburant

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Si les deux biens sont consommés selon des proportions et , alors la forme générale de

la fonction d’utilité : ( ; )= ;

X et Y deux biens compléments parfaits

FIG 2.11. Courbe d’indifférence : cas de deux biens parfaitement complémentaires

C. Bien neutre
Un bien est neutre s’il ne procure pas d’utilité au consommateur, c’est-à-dire qu’il
n’influence pas sa satisfaction.

Exemple : Cigarette pour un non fumeur

En présence d’un bien neutre, la fonction d’utilité ne dépend que de la quantité de l’autre
bien. On aura alors :

( ; )= ( ) si le bien est neutre.

( ; )= ( ) si le bien est neutre.

Le bien Y est neutre Le bien X est neutre

A et B procurent le même niveau A et B procurent le même niveau


d’utilité malgré que > d’utilité malgré que <
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FIG 2.12. Courbe d’indifférence dans le cas de bien neutre
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D. Bien indésirable
Un bien est indésirable si le consommateur considère qu’il est associé à une utilité
négative.

Exemples : Cigarette (portant atteinte à la santé); pollution.

Lorsque l'un des deux biens est indésirable, il s'échange donc selon un TMS négatif
(courbe d’indifférence croissante).

Le bien Y est indésirable

FIG 2.13. Courbe d’indifférence dans le cas d’un bien indésirable

Section 4. Définition et détermination de l’équilibre du consommateur

4.1. Définition
L’équilibre du consommateur (ou choix optimal) correspond à un panier ( ∗; ∗
) que le
consommateur pourrait acquérir compte tenu de son revenu et des prix des deux biens et
qui est associé au niveau d’utilité le plus élevé. Ce panier est accessible (  à l’ensemble
des possibilités de consommation) et il procure le niveau d’utilité le plus élevé.
L’identification du panier d’équilibre ( ∗ ; ∗
) s’effectue à partir du programme suivant :

Max = ( ; )

S.C : + ≤

La fonction-objectif (Max ) signifie que le consommateur doit atteindre le niveau de


satisfaction le plus élevé. En revanche, la contrainte ( + ≤ ) indique que le
consommateur ne peut dépenser un montant supérieur à son revenu. On suppose qu’à
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l’équilibre, le consommateur dépense la totalité de son revenu (absence d'épargne). Ainsi,


la contrainte budgétaire va s'écrire sous la forme suivante : + =

En définitif, le programme du consommateur devient :

Max = ( ; )

S.C : + =

4.2. Détermination géométrique de l’équilibre


La détermination géométrique de l’équilibre se fait à travers une juxtaposition, sur un
même graphique, d’une contrainte budgétaire et d’une carte d’indifférence.

Le niveau d'utilité maximal que le consommateur peut atteindre correspond à la courbe


d’indifférence de niveau ∗
(sur le graphique 2.1), car un niveau d'utilité supérieur
requiert des paniers qui n'appartiennent pas à l'ensemble des possibilités de
consommation.

Pour la courbe de niveau ∗


un seul panier (noté ∗
) est accessible : c'est le panier
d'équilibre. C’est le point de tangence entre la contrainte budgétaire et la courbe
d’indifférence de niveau ∗
.

∗ ∗

FIG 3.1. Détermination géométrique de l’équilibre

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4.3. Détermination analytique de l’équilibre

A. Cas d’une économie à deux biens


Considérons le programme suivant :
Max = ( ; )

S.C : + =

À ce programme, on peut associer le Lagrangien suivant (qui combine la fonction-objectif


et la contrainte budgétaire en une seule fonction) :

( , , )= ( ; )− ( + − )

Remarque : le multiplicateur de Lagrange ( ), associé à la contrainte budgétaire,


indique une diminution du niveau de satisfaction maximal que le consommateur peut
atteindre s’il ne dépense pas la totalité de son revenu.

La solution du programme contraint sera donc obtenue à partir de la maximisation de la


fonction ( ). Les conditions nécessaires de premier ordre de maximisation de l’utilité
sous contrainte budgétaire s’écrivent :


⎧ = − =0 (1)



= − =0 (2)


⎪ ℒ
⎩ =−( + − )=0 (3)

La relation (3) indique qu’à l’équilibre la contrainte budgétaire doit être satisfaite (le
consommateur dépense la totalité de son revenu).

Les relations (1) et (2) impliquent :

⎧ = (4)


⎪ = (5)

En effectuant le rapport membre à membre du système (4) / (5), on aura :

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/
= =
/

Résumé
L’équilibre du consommateur est tel qu’il y a égalité entre le TMS et le rapport des prix
des biens. C’est-à-dire, qu’à l’équilibre, le consommateur égalise le taux selon lequel il
veut échanger les deux biens (considérations subjectives relatives à ses préférences) et le
taux selon lequel il peut échanger ces deux biens sur le marché (considérations objectives
liées à sa manière de percevoir la contrainte de limitation des ressources).

⎧ =

À l’équilibre :


⎩ + =

Ce système de deux équations à deux inconnues, donne le panier optimal, étant donné
les prix des deux biens et le revenu du consommateur.

Les quantités ainsi obtenues s'appellent fonctions de demande marshalliennes des biens
et : ∗
( , , ) et ∗
( , , ).

Remarque : Autre écriture de la condition d’équilibre


Des relations (1) et (2), on peut déduire :

/ /
= =

 L’équilibre du consommateur apparaît comme une égalité entre les utilités


marginales pondérées par les prix.
B. Généralisation pour une économie à n biens
Dans ce cas, le programme du consommateur sera :

Max = ( 1; 2; …; )


⎨ S.C : =

⎩ 1

Le panier ( ∗
1 ; ∗
2 ;…; ∗
) d’équilibre sera tel que :

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/ 1 / 2 /
⎧ = =⋯= =
⎪ 1 2


⎪ S.C : =

Exemple
Soit la fonction d’utilité : ( ; )= 2

Questions :
1. Déterminer les fonctions de demande des deux biens.
2. Déterminer le choix optimal de ce consommateur sachant qu’il dispose d’un revenu
équivalent à 10 u.m, les prix des biens et sont respectivement 1 et 2.

Réponse :
1. Fonctions de demande

⎧ =

À l’équilibre :


⎩ + =

2 2 2
⎧ 2
= ⎧ 2
= ⎧ =
⎪ ⎪ ⎪
⇒ ⇒ ⇒
⎨ ⎨ ⎨
⎪ ⎪ ⎪
⎩ + = ⎩ + = ⎩ + =

=
⎧2 = ⎧ =
2
⎧ 2
⎪ ⎪ ⎪
⇒ ⇒ ⇒
⎨ ⎨ ⎨
⎪ ⎪ ⎪ + =
⎩ + = ⎩ + = ⎩ 2

⎧ = ⎧ = ⎧ =
⎪ 2 ⎪ 2 ⎪ 2
⇒ ⇒ ⇒
⎨ ⎨ 3 ⎨ 2
⎪ + = ⎪ = ⎪ ∗
=
⎩ 2 ⎩ 2 ⎩ 3

2 ∗
1
⎧ = ⎧ =
⎪ 2 3 ⎪ 3
⇒ ⇒
⎨ 2 ⎨ 2
⎪ ∗
= ⎪ ∗
=
⎩ 3 ⎩ 3

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2 1
⇒ Fonctions de demande ∶ ∗
= et ∗
=
3 3

2. Choix optimal de ce consommateur


=1 =2 = 10

20 5
À partir des fonctions de demande, on aura ∗
= et ∗
=
3 3

Section 5. Courbe de Consommation-Revenu et Courbes d’Engel

5.1. Introduction
Il s’agit d’analyser le cheminement d’un état d’équilibre à un autre quand le revenu du
consommateur varie, toutes choses étant égales par ailleurs.

La modification du revenu influence la quantité et la qualité des biens consommés. Une


augmentation du revenu (baisse) du revenu à prix fixés est perçue par le consommateur
comme une amélioration (détérioration) de son pouvoir d’achat qui implique
automatiquement une amélioration (détérioration) de son bien-être. Une augmentation
du revenu encourage le consommateur à :

 Acquérir des quantités plus grandes des biens ;

 Abandonner la consommation d’une certaine catégorie de biens ;

 Accéder à la consommation d’une nouvelle catégorie de biens.

5.2. Courbe de Consommation-Revenu


Elle représente l’ensemble des lieux géométriques qui relient dans le plan des quantités
les différents points d’équilibre associés à des variations de revenu données.

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Graphiquement, une augmentation (diminution) du revenu entraîne un déplacement


parallèle de la contrainte budgétaire vers le haut (vers le bas). Le nouvel équilibre sera
alors situé au point de tangence de la nouvelle contrainte et une courbe d'indifférence de
niveau supérieur (de niveau inférieur en cas de baisse du revenu).

/
Courbe de consommation-revenu
/

/


/ / / /

FIG 3.9. Courbe de consommation-revenu

5.3. Courbes d’Engel


Elle retrace une relation fonctionnelle entre les quantités demandées et différentes
valeurs possibles du revenu (Remarque : Il y a autant de courbes d’Engel que de biens
dans l’économie).





Courbe d’Engel relative au bien X Courbe d’Engel relative au bien Y


FIG 3.10. Courbe d’Engel

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5.4. Classification des biens par statut


L'étude de l'effet de la variation du revenu sur la quantité demandée, ainsi que le
recours aux courbes d'Engel, permet de classer les biens en deux catégories essentielles.

A. Bien normal ou supérieur


Un bien est normal ou supérieur lorsque la quantité demandée à l’équilibre de ce bien
augmente (diminue) si le revenu augmente (diminue). Cette catégorie de biens est
caractérisée donc par une influence positive de l'augmentation du revenu sur la quantité
demandée (courbe d’Engel à allure ascendante). L'ampleur de cette influence permet de
différencier entre bien normal et bien supérieur.

 Bien normal
Un bien est normal lorsque la quantité demandée de ce bien évolue moins
proportionnellement que le revenu.

 Bien supérieur
Un bien est supérieur lorsque la quantité demandée de ce bien évolue plus
proportionnellement que le revenu.

B. Bien inférieur
Un bien est inférieur lorsque la quantité demandée à l’équilibre de ce bien baisse
(augmente) quand le revenu augmente (baisse). Il s’agit dans ce cas d’une courbe d’Engel
à allure descendante.

Bien inférieur Bien normal Bien supérieur

FIG 3.11. Classification des biens

Remarques
 Un même bien peut-être classé différemment par deux individus ayant des
préférences distinctes.
 Pour un même consommateur, le statut d’un bien peut varier suite à une modification
importante du revenu.

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Section 6. Courbe de Consommation-Prix et Courbe de demande

6.1. Introduction
Dans la même logique que la section précédente, on suppose une modification du prix
d'un bien, toutes choses étant égales par ailleurs, et on se propose d'étudier le
cheminement d'un état d'équilibre à un autre. Deux effets seront mis en évidence :

 Un effet direct traduisant l’impact de la variation du prix sur les quantités demandées
de ce même bien ;

 Un effet croisé traduisant l’impact de la variation du prix d’un bien sur la quantité
demandée de l’autre bien.

Remarque
L’augmentation du prix d’un bien entraîne une détérioration du pouvoir d’achat du
consommateur et donc une diminution du revenu réel même si le revenu monétaire ou
nominal reste inchangé.

6.2. Courbe de Consommation-Prix


La courbe de consommation-prix représente l’ensemble des lieux géométriques qui
relient, dans l’espace des quantités, les différents points d’équilibre associés à différents
niveaux de prix.

/
Courbe de consommation-prix


/ ( ) / ( ) / ( )

FIG 3.12. Courbe de consommation-prix

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6.3. Courbe de demande

C'est le lieu géométrique des quantités optimales d'un bien en fonction du prix du même
bien. La loi de la demande préconise une relation négative entre prix et quantité. Ainsi,
suite à une augmentation du prix du bien, le consommateur en demande une quantité
moins élevée. Il en découle une courbe de demande à allure décroissante.

( )

( )

( )

∗ ∗ ∗

FIG 3.13. Courbe de demande du bien X

6.4. Relation entre les biens


L'effet de l'augmentation du prix d'un bien sur la quantité consommée de l'autre bien
renseigne sur la relation entre les deux biens permettant ainsi d’effectuer une deuxième
classification des biens.

On suppose que cette augmentation concerne le prix du bien . Il en résultera trois


possibilités :

 Si la quantité demandée de augmente alors les deux biens sont des substituts.

 Si la quantité demandée de diminue alors les deux biens sont des compléments.

 Si la quantité demandée de ne change pas alors les deux biens sont indépendants.

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Section 7. Élasticité de la demande

7.1. Définition
Dans le cas général, l'élasticité d'une variable par rapport à une autre variable est
définie par le rapport des variations relatives respectives. Elle mesure la réponse de
suite à une variation de .

variation relative de y ∆ ⁄ ∆
= = =
variation relative de x ∆ ⁄ ∆

En ce qui concerne la demande, le concept d'élasticité permet de mesurer la réponse de la


demande d’un bien aux variations du prix de ce bien (élasticité-directe); du prix d’un
autre bien (élasticité-croisée) et du revenu (élasticité-revenu).

7.2. Élasticité-prix de la demande


Elle mesure la sensibilité de la demande d'un bien à la variation de son propre prix.
D'après la loi de la demande, on s'attend que le prix et la quantité d'un bien varient dans
des sens opposés.

variation relative des quantités demandées du bien i


= −
variation relative du prix du bien i

∆ ⁄ ∆
= − = − −
∆ ⁄ ∆

Demande parfaitement Demande isoélastique Demande parfaitement


inélastique (élasticité unitaire) élastique

Demande inélastique Demande élastique

0 1 +∞

7.3. Élasticité-revenu de la demande


Elle mesure la sensibilité de la quantité demandée à la variation du revenu du
consommateur. Elle renseigne sur la façon dont le consommateur va réajuster ses
quantités demandées lorsque son revenu augmente ou diminue.

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variation relative de la quantité demandée


=
variation relative du revenu
∆ ⁄ ∆
= =
∆ ⁄ ∆

Bien inférieur Bien Normal Bien supérieur

−∞ 0 1 +∞

Remarque : = 0 : cas particulier (demande insensible à la variation du revenu).

7.4. Élasticité-croisée de la demande


Elle mesure la sensibilité de la quantité demandée d’un bien par rapport à la variation
du prix d’un autre bien.

variation relative de la quantité demandée du bien i


/ =
variation relative du prix du bien j

∆ ⁄ ∆
/ = = ∀ ≠
∆ ⁄ ∆

Biens indépendants

Biens complémentaires Biens substituables


/
−∞ 0 +∞

Section 8. Effet de substitution et effet de revenu

8.1. Introduction
Les conditions de cette section sont exactement les mêmes que celle de la section
précédente, c'est-à-dire qu’à partir d’un équilibre initial, on envisage une variation du
prix d’un bien, le prix de l’autre bien et le revenu sont maintenus constants. Soit donc un
équilibre initial correspondant au panier ( ∗
0 ; ∗
) et au niveau d’utilité ∗
et un
équilibre final correspondant au panier ( ∗
1 ; 1)

et un niveau d’utilité ∗
supérieur à ∗

obtenu suite à une baisse du prix du bien .

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Le passage de l'équilibre initial à l'équilibre final contient deux effets qui agissent avec
une telle simultanéité que seul le résultat final est perceptible à travers la fonction de
demande :

 Il s’agit de la nécessité s’accommoder au nouveau rapport de prix et la tendance de


substituer le bien qui devient relativement moins cher au bien qui devient relativement
plus cher. Dans le cas d’espèce, la baisse du prix du bien oblige le consommateur à
raisonner non plus en fonction de l’ancien taux suivant lequel il peut substituer les deux
biens sur le marché, mais suivant le nouveau rapport de prix. Par conséquent, le
consommateur aura tendance à acheter davantage le bien dont le prix a baissé. Ainsi,
l’effet de substitution décrit le réflexe de substituer le bien qui devient relativement
moins cher au bien qui devient relativement plus cher, parce qu’une actualisation du
rapport de prix s’impose.

 Une variation du prix d’un bien peut être perçue par le consommateur comme une
modification de son revenu réel. Une baisse du prix d’un bien s’interprète comme un
pouvoir d’achat supplémentaire et vice versa. Ce qui implique une restructuration de la
consommation. Dans le cas d’espèce, la baisse du prix du bien se traduit par une
amélioration du pouvoir d’achat, ce qui entraîne un réajustement des quantités
consommées. Le consommateur n’est pas obligé de diriger la totalité du supplément de
pouvoir d’achat vers : il peut s’en servir pour consommer à la fois plus de et plus de
, ou encore uniquement plus de (cela dépend de ses préférences). Cet effet s’appelle
l’effet de revenu.

La question qui se pose donc consiste à décomposer l’effet total (ET) en effet de
substitution (ES) et effet de revenu (ER). Le passage de l’équilibre initial à l’équilibre
final traduit des ajustements des quantités consommées sous l’hypothèse que le rapport
des prix a varié et le revenu réel a changé. La décomposition de l’effet total en effet de
substitution et effet de revenu décrit alors le passage en deux temps :

 Ajuster les quantités en fonction de la variation du taux d’échange des produits à


revenu réel constant ;

 Ajuster les quantités en fonction de la variation du revenu réel, à rapport de prix


constant.

Le principe retenu pour effectuer cette décomposition est donc comme suit :

1. Isoler l’effet de substitution en autorisant le consommateur à effectuer les


modifications des quantités demandées en fonction du nouveau rapport des prix sous
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l’hypothèse que son revenu réel est maintenu constant, c'est-à-dire, sous l’hypothèse qu’il
faut lui accorder une somme forfaitaire compensatrice dans le cas où le prix a augmenté
ou bien qu’il faut lui retirer une somme forfaitaire excédentaire dans le cas où le prix a
baissé.

2. Retirer la compensation ou réinjecter l’excédent et autoriser le consommateur à


effectuer les ajustements des quantités consommées sous l’hypothèse que le rapport des
prix est constant. Ces ajustements correspondent à l’effet de revenu.

Il va sans dire que si on isole l’effet de substitution, on pourra déterminer l’effet de


revenu à partir de la différence entre l’effet total et l’effet de substitution. Dans la
théorie économique, la décomposition de l’effet total en effet de substitution et effet de
revenu est réalisée de deux façons différentes, par Hicks et Slutsky. Elles diffèrent par
leur manière de définir la constance revenu réel.

8.2. Décomposition de l’effet total selon Hicks


Selon Hicks, le consommateur maintient constant son revenu réel lorsque, suite à sa
façon de s’accommoder avec le nouveau rapport de prix, il atteint le niveau d’utilité ∗

relatif à l’équilibre initial.

Envisageons donc une baisse du prix du bien . Étant donné le niveau d’utilité ∗
d’une
part et le fait que l’ancien rapport des prix correspond à des informations périmées
d’autre part, le consommateur va déterminer un équilibre intermédiaire au point
( ∗
; ∗
) situé sur la courbe d’indifférence associé au niveau d’utilité ∗
en égalisant
l’utilité marginale du bien pondérée avec son nouveau prix et l’utilité marginale du
bien pondérée avec son prix, ou encore en égalisant le TMS avec le nouveau rapport
des prix.

Analytiquement, l’équilibre intermédiaire est tel que :


⎧ =


⎪ ∗ ∗ ∗
⎩ ( ; )=

L’effet de substitution prend la forme d’un déplacement tout au long d’une courbe
d’indifférence donnant lieu à la consommation d’un peu plus du bien et d’un peu moins
du bien parce que le bien est devenu relativement moins cher. Le passage de

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l’équilibre initial à l’équilibre intermédiaire correspond à l’effet de substitution et le


passage de l’équilibre intermédiaire à l’équilibre final 1 correspond à l’effet de revenu.

Graphiquement, considérons un équilibre initial à un point obtenu à partir de la


tangence entre la contrainte budgétaire initiale et une courbe d’indifférence et un
équilibre final obtenu à partir de la tangence entre la nouvelle contrainte budgétaire

1 et une autre courbe d’indifférence.

La détermination de l’équilibre intermédiaire implique l’identification d’une droite


budgétaire fictive parallèle à la nouvelle contrainte budgétaire (pour signifier que le
consommateur a pris acte de la modification du rapport de prix) et tangente à la courbe
d’indifférence relative à l’équilibre initial (pour signifier que le consommateur maintient
constant son revenu réel).


∗ ∗ ∗

ES
ER
ET

FIG 3.14. Effet de substitution-Effet de revenu selon la méthode de Hicks

Exemple : soit un consommateur dont la fonction d’utilité est : ( ; )= 1/4 1/2

Les prix des biens sont = 2 et = 1. Le consommateur dispose d’un revenu égal à
12.
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 Équilibre initial :

1/4
⎧ = =2
⎪ 1/2


⎩2 + = 12

: ∗
=2; ∗
=8; ∗
= 3.36

 Équilibre final 1 (pour une baisse du prix du bien , ′ = 1) :

⎧ = =1
⎪ 2



⎩ + = 12

: ∗
=4; ∗
=8; ∗
=4

 Équilibre intermédiaire :

⎧ = =1 ⎧ = 2
⎪ 2 ⎪

⎨ ⎨
⎪ 1/4 1/2 ⎪ 1/4
(2 )1/2 = 3.36
⎩ = 3.36 ⎩

: ∗
= 3.17 ; ∗
= 6.34 ; ∗
= 3.36

Pour le bien (le bien dont le prix a changé) :

Équilibre initial Équilibre intermédiaire Équilibre final


2 3.17 4
Effet de substitution Effet de revenu

Remarque : l’équation générale de la contrainte budgétaire fictive est : + =


où correspond au revenu qui garantit un pouvoir d’achat équivalent au revenu = 12
après la baisse du prix du bien . Sachant que cette droit passe par l’équilibre
intermédiaire ( ∗
; ∗
), on peut déterminer la valeur , en effet : = 3.17 + 6.34 = 9.51
Du point de vue du consommateur, la baisse du prix du bien de 2 à 1 est équivalente à
une augmentation du revenu réel de = 9.51 à =12.

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