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LA

CONSOMMATION
RESPONSABLE

Imane ZOULGAMI 19010685


Aya QNANBI 19011929
Aya KORCHY 19010593
Malak SALMANE 19010668
Marwa RACHAD 19010652
Nada RHAZI 19010659
Nezha ZIANI 20013151
Kawtar IBNOUCHAIKH 21018620

AN N ÉE U N I VER S I T AI R E 2 02 1 - 2 022
Plan
01.
I. Concept de la
03.
III. Perspectives et limites de la
consommation responsable consommation responsable
Phénomène du greenwashing
Notion
Question ouverte : Peut-il
Consommation responsable,
consommation durable, quelle exister de consommation
différence ? Consommation réellement responsable dans un
responsable : définition et enjeux système capitaliste ? : (Is there
Facteurs d’émergence du ethical consumption under
consommateur responsable capitalism ?)
Consommation responsable :
enjeux et pratiques
Les gestes simples du
consommateur responsable
Acteurs de la consommation
responsable
Les labels

02. 04.
V. Analyse quantitative
II. Le comportement du
consommateur responsable

A. Consommation responsable : Analyse du questionnaire


enjeux et pratiques Interprétation des résultats des
Les valeurs exprimées croisements
La santé conclusion
L’envie d’influencer le cours des choses
Besoin de distinction
B. Les obstacles :
La défiance vis-à-vis des entreprises
Le surcoût

Une consommation contraignante et


peu pratique et Les techniques de
neutralisation
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Le monde connût récemment une brusque montée au sein de la population de la


conscience des enjeux environnementaux et de la relation qu' ils entretiennent avec
les habitudes de consommation. La crise sanitaire a renforcé le désir d'
exprimer à travers des actes d' achat son attachement à certaines valeurs et visions
du monde, en apportant son soutien aux petits acteurs de l' économie ( petits
producteurs, commerçants, artisans…) et à l' économie locale. L' acte de
consommer semble de plus en plus se parer d' une dimension politique à mesure que
se diffuse ce qu' il est désormais convenu d' appeler la consommation responsable. Il
pertinent ici de rappeler le boycott de Nestlé dans les pays anglo-saxons
depuis les années 1970, qui illustre parfaitement le geste responsable du
consommateur. De nombreux mouvements de protestation ont dénoncé les
campagnes de communication agressives de Nestlé en Afrique auprès des jeunes
mères les incitant à préférer le lait en poudre à l’ allaitement maternel. Cette politique
de Nestlé a particulièrement choqué l’ opinion publique étant donné les problèmes
de qualité de l’ eau dans ces pays, et les qualités reconnues à l’ allaitement
maternelle. Très rapidement, les modes de consommation deviennent le
centre de l’ attention des discours des institutions publiques et des associations
écologistes dans un objectif de responsabiliser l’ individu. Celui-ci doit prendre
ses responsabilités et contribuer à la recherche de solutions. Parallèlement aux
questions environnementales, les préoccupations éthiques et sociales ont
également pris de l’ ampleur et les consommateurs deviennent plus attentifs au
comportement des entreprises et aux modes de fabrication des produits qu’ ils
achètent. Une défiance s’ est développée qui est renforcée par les crises
alimentaires. Les consommateurs n’ hésitent pas à recourir au boycott lorsque l’
entreprise ne donne pas suffisamment de preuves de son engagement social
ou environnemental. Grâce à internet, ils sont informés des pratiques d’
entreprises situées à l’ autre bout du monde.
Notion de la
consommation
reponsable
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Notion
Les fondements de la consommation responsable renvoient à̀ des concepts philosophiques
(responsabilité́ , éthique, justice,...), à de la considération dans le champ socio politique
(développement durable,..) et à des thématiques managériales (pratiques des entreprises).

En ce qui concerne les considérations managériales,


force est de constater que même si la consommation
relève de la sphère privée, elle est totalement reliées
aux pratiques des entreprises qui sont les pourvoyeurs
des produits et services consommées.
Du point de vue managérial, les recherches en sciences
de gestion les notions « d’éthique » et ou « sociétale »
occupent une place de plus en plus importante. Cet
intérêt se traduit par l’analyse des pratiques des
entreprises à travers la responsabilité́ sociale des
entreprises « RSE ». Dans ce cadre, plusieurs outils
managériaux ont été́ proposes dans les travaux en
stratégies notamment les 3P (People – Profit - Planet)
(Martinet et Reynaud, 2004).

Au niveau individuel, on retrouve ces 3 P dans la définition de la consommation responsable


dont le but est d’établir un meilleur équilibre entre les activités du marché́ , la protection de
l’environnement et la réponse aux besoins fondamentaux humains. La notion d’éthique
renvoie à̀ un nouveau champ d’étude en comportement du consommateur et en Marketing.
En se référant à l’économie sociale et solidaire, La consommation responsable consiste
essentiellement à faire du «collectif» par un choix individuel de consommation. La
consommation responsable passe par l’absence de consommation, par la consommation
d’un produit ou un service, ou par la consommation d’un produit ou d’un service offert par
une organisation non capitaliste, ou par une combinaison de plus d’un de ces éléments.
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Parfois, on utilise aussi le terme « consommation durable » quand on parle de consommation


responsable. Cependant, la définition de la consommation responsable est plus large que la
définition de la consommation durable. En effet, la consommation durable renvoie plus
spécifiquement au concept de durabilité, c’est-à-dire à la dimension environnementale. Le
ministère du développement durable définit ainsi la consommation durable à travers 3
dimensions :
Mieux acheter « acheter des produits plus écologiques »
Mieux consommer « moins gaspiller, avoir une consommation plus durable »
Mieux jeter « prendre en compte le recyclage notamment ».

La consommation responsable renvoie quant à elle à une définition plus large, puisqu’elle
implique le concept de la responsabilité du consommateur, responsabilité qui peut concerner
de nombreux domaines : impact écologique de la consommation, mais aussi impact social,
économique, sanitaire, impact sur la qualité de vie… Avoir une consommation durable veut
donc dire « consommer d’une façon qui permette de préserver au maximum nos ressources et
l’environnement », alors qu’avoir une consommation responsable veut plutôt dire « avoir une
consommation qui soit plus respectueuse de l’environnement, mais aussi de l’équité sociale
et économique ». Elle répond en outre à au moins l’un des trois critères suivants :

1 La réduction de la consommation, pouvant inclure d’autres


comportements comme la réutilisation, le recyclage

2 La consommation de produits ou services à forte contribution


environnementale ou sociale

La consommation de produits ou services issus d’organisations d’économie


3 sociale, dans le but d’une transformation de la finalité de l’économie
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FACTEURS D'ÉMERGENCE DU
CONSOMMATEUR REPONSABLE

La consommation responsable s’inscrit


dans la prise de conscience croissante
des effets de la consommation sur
l’environnement du consommateur et
du rôle que ce dernier peut désormais
jouer, par ses décisions et
comportements de consommation, sur
l’inflexion de ces effets. Depuis les
travaux séminaux de Webster en 1975,
le consommateur responsable se
définit de façon relativement
consensuelle comme un
consommateur « qui achète des biens
ou des services qu’il perçoit comme
ayant un impact positif (ou moins
mauvais) sur son environnement et qui
utilise son pouvoir d’achat pour
exprimer ses préoccupations sociales
ou environnementales.

La consommation responsable introduit à la fois une préoccupation pour des


conséquences d’ordre supra individuel, et d’autre part la prise en considération d’une
perspective de long terme par le consommateur. Elle fait intervenir une dimension
morale et éthique dans le fait de consommer et introduit les valeurs personnelles et
les normes dans la compréhension du processus de décision du consommateur.
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LES NOUVEAUX COMPORTEMENTS


DE CONSOMMATION

La réduction de la consommation ne serait pas due à un


facteur unique mais à la conjonction de plusieurs facteurs
dont la remise en cause de l’ordre marchand, la volonté de
contrôler son budget, le souhait de revenir à une certaine
simplicité mais également le prise de conscience
individuelle de l’impact de la consommation sur
l’environnement.
Ce rejet de la société « d’hyperconsommation » viendrait
du fait que la croissance de la consommation, une fois un
certain seuil atteint, n’apporte plus la part de bonheur
attendu. Ainsi, la nouvelle consommation n’apportera pas
autant de plaisir car elle devient une habitude et l’individu
développe une certaine indifférence face à elle. La
frustration des consommateurs serait également due au fait
que dans notre société de l’instantanéité, les individus
supportent moins d’attendre un produit qui, au final, ne
leur apportera pas le bonheur escompté .
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Les préoccupations
environnementales
La conscience environnementale est apparue dans les années 1990 à la suite d’une série de
catastrophes écologiques : la marée noire de l’Amoco Cadiz en 1978 en Bretagne, la
catastrophe de Bhopal en 1984 en Inde, la catastrophe de Tchernobyl en 1986 en Ukraine, la
marée noire l’Exxon Valdez en 1989 en Alaska et enfin la marée noire de l’Erika en 1999 en
Bretagne. De là est née la notion de « développement » durable.
Après le sommet de Rio en 1992, nul n’était plus censé ignorer la question environnementale
et le développement durable prend une dimension politique. Les mouvements de protection
de l’environnement s’adressent directement au consommateur pour l’alerter et l’encourager
à agir par des actions de boycott. Le consommateur est exhorté à prendre conscience de
son impact sur l’environnement et sa coresponsabilité dans la recherche de solutions.

Certains affirment même que la consommation est un puissant élément de contrôle social.
A partir des années 2000, les mouvements environnementalistes ont eu un rapport ambigu
au consommateur : ces mouvements mettent en cause la responsabilité du consommateur
dans les « désordres environnementaux, sociaux ou économiques ». Ces mouvements
reconnaissent au consommateur sa capacité de mobilisation dans les mouvements militants
et dans les actions collectives pour résister à l’ordre marchand. C’est toute l’ambigüité de
demander à l’individu de maintenir un mode de vie axé sur la consommation d’un côté et de
l’autre exiger de lui qu’il préfère les transports en commun à la voiture ou recycler des objets
afin de leur donner une seconde vie. Le consommateur se trouve face à des choix plus ou
moins volontaires qui sont censés faire de lui un écocitoyen qui minimise son impact sur
l’environnement et l’inscrire ainsi dans l’objectif collectif.
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C’est à partir des années 1970 que la société se met à porter un intérêt grandissant pour les
questions éthiques avec l’apparition des premiers labels environnementaux. Des campagnes
sont lancées pour alerter les peuples du Nord sur les conditions de travail des peuples du Sud
en jouant sur l’indignation et en établissant un lien direct entre choix de consommation et
justice sociale. Des rapports sont publiés qui permettent de classer les entreprises selon
leurs performances sociales et d’établir une liste noire de celles qui ont des pratiques non
éthiques. En plus de vendre des produits éthiques, les magasins disposent également de
dépliants et de toutes sortes d’informations qui permettent de sensibiliser les clients à
certaines causes.

Ces dispositifs permettent un engagement assez


poussé dans l’action collective. Ils ont pour objectif
de promouvoir la justice sociale et l’aide au
développement et entendent modifier les règles du
marché en exigeant un commerce globalement plus
équitable entre le Nord et le Sud. Les mouvements
de protestation prennent de l'ampleur et visent à
faire entrer l’éthique dans les transactions
marchandes et s’efforcent de définir des normes et
des dispositifs de contrôle (par le biais d’audits). Ils
souhaitent éradiquer les « sweatshops », ces usines
de misère qui exploitent la main-d’œuvre à bas prix.
La progression constante des ventes de produits
issus du commerce équitable semble confirmer
l’intérêt des consommateurs pour l’éthique dans les
transactions marchandes.
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Les crises sanitaires

Comme le relèvent divers auteurs, une des caractéristiques de la société


postmoderne actuelle est le risque. Ainsi, les risques majeurs qu’ils soient d’ordre
technique, économique, social ou humain sont les nouveaux dangers qui guettent les
entreprises et celles-ci doivent se tenir prêtes à affronter une crise à chaque instant.
Selon Ulrich Beck12, nous sommes confrontés aujourd’hui à des risques sans limite
spatiale ou temporelle ni même sociale ou juridique. En effet, la complexification des
méthodes de production grâce aux progrès technologiques rend très difficile la
compréhension de ces systèmes par le consommateur moyen. Ainsi, les crises
sanitaires poussent les consommateurs à vouloir retrouver une forme de distribution
directe entre eux et les producteurs pour rétablir un lien de confiance qui s’est
dissous dans la grande distribution. Ils ont également tendance à mieux vérifier ce
qu’ils consomment. De manière plus générale, les crises ont contribué à rendre le
consommateur moins passif et à le faire évoluer vers une consommation plus
engagée.
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les gestes simples du


consommateur
responsable
Acheter un réfrigérateur qui consomme peu d'électricité ou des produits qui ont moins
d'emballage relève du comportement de cette nouvelle génération de clients.

Les modes de production et de consommation sont, aujourd'hui, au cœur des


préoccupations des programmes de développement durable, dans ses différentes
dimensions : économique, sociale et environnementale. «Consommez intelligents» ,
«achetez des produits amis de l'environnement» sont les principaux messages à l'appui
de ces politiques.

De ce fait , plusieurs campagnes ont été


mises en place afin de sensibiliser
l'opinion publique sur ce concept et
participer également à faire émerger une
nouvelle génération de consommateurs
responsables.

Le degré de prise de conscience


concernant la consommation
responsable est limité chez les
Marocains. Nous n'avons pas une opinion
publique qui s'interroge sur ce que nous
consommons ".
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Les gestes écologiques au moment


de l'achat des produits

Le choix des produits durables, robustes et réparables, dont les


pièces détachées sont facilement trouvables

Orientation nécessaire vers les appareils économes, à faible consommation


d'énergie ou d'eau. Les étiquettes énergie, qui précisent la consommation des
appareils électroménagers, sont obligatoires pour de nombreux équipements :
lave-linge, fours électriques ou au gaz, réfrigérateurs, téléviseurs...

Les produits à base de matières renouvelables, ou - à défaut - à base de matières


recyclées ou recyclables, s'avèrent des choix pertinents pour préserver
l'environnement.

Les produits rechargeables "piles, stylos, cartouches d'imprimante, flacons de savon...".

Au rayon alimentation, c'est préférable de choisir les fruits et légumes de saison,


moins chers, plus goûteux et dont la production est moins énergivore.

L'attachement aux circuits courts : ventes directes, producteurs locaux,


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Les gestes écologiques au cours de


l'utilisation des produits

de durabilité minimale "DDM". Ces


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Objectif : le moins de déchets


possible. Après utilisation, la question
de la valorisation des produits est
importante. S'agissant des denrées
alimentaires, vous pouvez faire
attention à bien vider les contenants,
comme les pots ou les boîtes. Les
déchets organiques (épluchures,
coquilles d'œufs, pain...) entièrement
biodégradables, peuvent servir de
compost.
Pour le reste, réutiliser ou donner
une seconde vie aux produits en bon
état avec une possibilité de les offrir,
les échanger ou les vendre.
Enfin, pour ceux qui doivent vraiment
être jetés, il faut faire attention,
certains matériaux peuvent être
recyclés : verre, métaux, plastique,
papier... D'autres peuvent être
incinérés et produire de l'énergie.
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CONSOMMATION

BEAUTÉ :
LES ACTEURS ÉCO-RESPONSABLES

Le secteur de la beauté, cosmétiques et


maquillage, voit naître de nombreuses
initiatives de consommation responsable, en
prenant davantage conscience de l'impact
qu’à notre consommation de produits
cosmétiques sur l'environnement, la beauté se
met de plus en plus au green. Dernièrement, un Parmi les marques prêtant attention à
mouvement est né : celui de la clean beauty. La proposer uniquement des produits sains,
clean beauty est un mouvement né enréponse bons, et respectueux de l’Homme et de la
à la prise de conscience écologique des nature, nous comptons Eau Thermale
consommateurs et des marques. Il s’avère Jonzac. Une marque appartenant à Léa
que les principaux problèmes avec le secteur de Nature, un groupe qui i s'engage à donner
la beauté proviennent non seulement de la autant d'importance à ses démarches
composition de certains produits cosmétiques environnementales et sociétales qu’à son
(ingrédients polluants), mais aussi et surtout, développement économique. Thermale
de leur packaging. En effet, dans la Jonzac sont certifiés bio,
cosmétique - pour des raisons à la fois hypoallergéniques*, fabriqués en France,
pratiques et esthétiques le plastique estroi ! dans des tubes végétaux issus de canne à
Or, l’on sait maintenant combien ce sucre. Et, la marque est membre du collectif
matériau est polluant pour la planète. mondial « 1 % For The Planet » et reverse à
Exemple : Jonzac ; des produits ce titre 1 % de son chiffre d’affaires à des
cosmétiques à la composition clean associations environnementales.
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DES VÊTEMENTS DE SPORT ÉCO-RESPONSABLES

Ce type de vêtement peut par exemple être en matière


naturelle qui ne nécessite pas beaucoup de ressources pour
sa production et évite ainsi l’utilisation de procédés chimiques
et polluants pour la fabrication. Un vêtement de sport co-
responsable peut aussi être un vêtement de sport en matières
recyclées. Dans ce domaine, il y a l’embarras du choix puisque
les marques rivalisent d’ingéniosité pour récupérer et
transformer des matières recyclables afin d’en faire des fibres
de tissus qui auront les performances et le confort souhaité
pour les adeptes de sport.

PRODUITS MÉNAGERS ÉCO-RESPONSABLES

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L’ALIMENTATION ÉCO-RESPONSABLE

DES BOUGIES ÉCO-RESPONSABLES, UNE


INVITATION À LA DÉTENTE DANS LE RESPECT
DE L’ENVIRONNEMENT

Les bougies peuvent également être néfastes pour


l’environnement et pour notre santé. La cire utilisée peut
contenir des produits chimiques qui constituent des sources de
pollution dès leur fabrication, puis laissent échapper des
substances pas terribles lors de la combustion.
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Il existe plusieurs labels certifiant du caractère socialement ou écologiquement


responsables. Ci-dessous une liste non exhaustive des labels les plus recherchés par les
consommateurs responsables au Maroc et dans le monde.

BIO Maroc
Mode de production basé sur le respect du cycle naturel des
espèces animales et végétales, l’agriculture biologique a débuté
au Maroc vers les années 1990 et a gagné en importance dans le
cadre du Plan Maroc Vert. Ce mode de production agricole
interdit l’usage des intrants et des produits chimiques desynthèse
à toutes les étapes depuis la production jusqu’à la
commercialisation, en passant par la transformation et le
transport. Le développement de la filière biologique au Maroc
répond à la stratégie marocaine de valorisation et de promotion
de la qualité des produits agricoles de qualité spécifique,
notamment les produits de terroir et les produits biologiques.

Certified B-Corporation
À ne pas confondre avec une société à but lucratif, les B-Corps
certifiés sont notés sur l'évaluation B Impact administrée par le
B Lab à but non lucratif. Pour être éligibles, les entreprises
doivent répondre aux exigences minimales d'impact éthique sur
les travailleurs, les clients, la communauté et l'environnement. La
certification B se concentre sur l'impact global d'une entreprise,
pas seulement sur ses pratiques de production.

Oeko-Tex
Cette étiquette est souvent vue dans les produits conçus pour
les enfants car elle se concentre sur les tests de substances
nocives. Si un produit porte le label Oeko-Tex Standard 100, vous
pouvez être assuré que chaque fil, bouton et autre pièce du
produit a été testé pour les substances nocives.
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Cruelty Free International | Leaping Bunny


Le Cruelty Free International Leaping Bunny est l'étalon-or
mondialement reconnaissable pour les cosmétiques, les soins
personnels et les produits ménagers. Ce label garanti l’absence
de tests sur les animaux ainsi que des audits de contrôle réalisés
par des organismes indépendants choisis par la Coalition pour
l'Information des Consommateurs dans les Cosmétiques.

World Fair Trade Organization


L'Organisation mondiale du commerce équitable est une
association mondiale de 401 organisations qui s'engagent à
améliorer les moyens de subsistance des producteurs
économiquement marginalisés. WFTO a des membres dans 76
pays. Les membres sont principalement des entreprises de
commerce équitable, dont le modèle commercial est vérifié par
un audit indépendant et un examen par les pairs.

Global Organic Textile Standard (GOTS)


Le Global Organic Textile Standard (GOTS) est la principale norme
mondiale de traitement textile pour les fibres biologiques,
comprenant des critères écologiques et sociaux, soutenus par
une certification indépendante de l'ensemble de la chaîne
d'approvisionnement textile.
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Fair For Life

La certification Fair for Life garantit que les droits de l'homme sont
protégés à toutes les étapes de la production, que les travailleurs
bénéficient de conditions de travail convenables et équitables et
que les petits exploitants agricoles reçoivent une part équitable.
Le commerce équitable améliore les moyens de subsistance de
milliers de petits agriculteurs et de travailleurs en fournissant les
moyens pour des projets communautaires sociaux et
l'autonomisation des personnes.

Forest Stewardship Council (FSC) Certified

La certification FSC signifie que les produits qui portent ce label


sont « respectueux de la forêt », ce qui signifie qu'ils proviennent
de forêts gérées de manière responsable qui offrent des
avantages environnementaux, sociaux et économiques. Les 10
principes énoncés par le Forest Stewardship Council incluent les
droits des peuples autochtones, l'impact environnemental, etc.

OCS : ORGANIC CONTENT STANDARD

La norme OSC 100 s'appuie sur des vérificateurs tiers pour confirmer
qu'un produit final contient le volume adéquat de matières issues de la
filière biologique. OCS prévoit une évaluation et une vérification
indépendantes transparentes, cohérentes et complètes des allégations
de teneur en matières biologiques au niveau du produit. OCS 100
couvre le traitement, la fabrication, le conditionnement, l'étiquetage, la
commercialisation et la distribution de tout produit contenant au moins
95 % de matières certifiées biologiques.
Le comportement
du consommateur
responsable
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Types de consommation
responsable
01
Consommation responsable
positive
la plus importante d’un point de vue marketing.
Elle désigne le comportement d’acheter des
produits jugés responsables (produits
écologiques, organiques, issus du commerce
équitable, produits traditionnels locaux), ainsi que
les comportements post-achat en respect de
l’environnement (recyclage, tri…)
02
Consommation responsable
négative
l’engagement du consommateur dans le
boycott contre les produits jugés non
responsables, soient des produits
polluants ou issus d’entreprises non
responsables.

03
Consommation responsable
discursive
Englobe toutes les activités visant à
influencer l’opinion publique soit en
faveur de produits responsables ou
contre des produits et entreprises
irresponsables.
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les valeurs exprimées


1 La santé

Depuis une vingtaine d’années, les préoccupations


liées à la santé sont croissantes et se reflètent dans
la montée en puissance des dépenses de santé. En
effet, l’individu donne de plus en plus d’importance
aux soins du corps par crainte de la maladie. Or,
l’alimentation a pris une importance croissante
devenant un moyen sinon le moyen de rester en
bonne santé.

La crainte de la maladie a également des répercussions sur l’alimentation et pousse


les individus à rechercher des aliments sains. De plus, la communication autour des
alicaments et du rôle de l’alimentation dans le développement des maladies pousse
les individus à se tourner vers la prévention. Ceci dit, sous couvert d’achats éthiques,
la consommation de ces produits ne répond pas toujours à un souci éthique mais
plutôt à une logique égoïste qui fait prévaloir le désir de santé. C’est le cas des
produits biologiques dont les qualités nutritives sont considérées supérieures et de
façon plus générale, c’est l’idée qu’ils sont de meilleure qualité.

2 Le besoin de distinction

Nous ne consommons jamais l’objet en soi, c’est-à-dire pour l’usage auquel il est
destiné mais nous utilisons les objets comme des signes distinctifs pour exprimer soit
l’appartenance à un groupe qui, pour nous, représente l’idéal, soit pour nous distinguer
de notre groupe d’appartenance afin de nous rapprocher d’un groupe de statut
supérieur au nôtre. « L’innovation d’objets se fait souvent dans les classes sociales
supérieures dans le but de créer cette distance sociale nécessaire pour se différencier
des classes inférieures de sorte que celles-ci demeurent toujours en retard ou
décalées par rapport aux classes supérieures. » (Baudrillard 1970). On peut d’autre
part constater que le phénomène de « déconsommation », soit le fait de consommer
différemment notamment en consommant moins de viande, de produits transformés
et de produits industriels, est en augmentation croissante depuis qu’il est apparu et
serait une nouvelle forme de distinction sociale
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3 L’envie d’influencer le cours des choses

Les mouvements de consommateurs ne datent pas d’hier et


constituent traditionnellement un moyen pour les individus
de moraliser le marché, c’est-à-dire de tenter d’introduire
des valeurs morales dans les transactions marchandes. Des
historiens ont mis en évidence des liens étroits entre
l’activisme des consommateurs et l’histoire de l’avènement
de la société de consommation. En effet, dès les débuts de
l’industrialisation, un modèle de consommateur émerge qui
ne se limite pas à acheter (dimension économique) mais qui
est également citoyen avec une dimension politique. Entre la
fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle plusieurs
mouvements protestataires se développent en lien avec la
consommation ce qui porte certains chercheurs à parler de
« politisation de la consommation ».
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En Europe, les ligues d’acheteurs s’inspirent


des « consumers’ leagues » américaines qui
dénonçaient déjà ce qu’on appellera plus
tard les « sweatshops » ou usines à misère
où la main-d’œuvre est exploitée. Elles
mettaient en place des labels qui
permettaient aux acheteurs de s’assurer
des conditions de travail dans les ateliers de
confection. Dans cette lignée, à la Belle
Epoque, la LSA (ligue sociale des acheteurs)
voit le jour à Paris en 1902. C’est une ligue
d’acheteurs composée principalement de
femmes issues de la haute bourgeoisie
catholique. A cette époque, certains biens
ne sont encore accessibles qu’à la
bourgeoisie. L’objectif principal de la LSA est
d’encourager les consommateurs à
s’informer sur les modes de production des
biens qu’ils achètent. Ce n’est donc pas une
revendication à titre personnel mais une
tentative de se former à une consommation
plus éthique et à reconnaître aux travailleurs
certains droits.

C’est une transformation de la consommation en acte politique. Un autre moyen d’action est
le boycott qui est historiquement le premier outil d’action du consommateur. Il existe depuis
le XVIIe siècle, mais le terme n’a été utilisé qu’à partir de la fin du XVIIIe siècle. Il consiste en
le non-achat et c’est un mode d’action puissant pour agir sur le comportement d’une
entreprise. Le boycott a souvent été mis en avant par la littérature comme le témoin d’une
prise de conscience environnementale et sociale.
PAGE 27

Si le boycott est relativement facile à comprendre et à expliquer, les


mécanismes à travers lesquels se concrétise la consommation responsable le
sont moins car ils apparaissent aussi complexes qu’hétérogènes. Ces pratiques
se rejoignent néanmoins sur un point qui est leur capacité à créer une nouvelle
forme de structuration du marché qui n’est plus uniquement fondée sur le prix
et la qualité mais également sur de nouvelles dimensions sociales et politiques.
Dans ce schéma, la transaction économique retrouve un statut de relation
sociale. Par ailleurs, les études académiques qui se sont intéressées à ce sujet
soulignent les difficultés à saisir la diversité des modes d’action des
consommateurs. En effet, des études sur la consommation permettent de
mettre en évidence les comportements d’achat mais en-dehors de la sphère
marchande, il est difficile d’estimer la part d’engagement véritable pour le
développement durable. Au-delà des actions collectives comme le boycott ou
les mouvements anti publicitaires nés dans les années 1990, ce sont les
engagements des individus au quotidien, dans leur vie de tous les jours qui sont
difficiles à mesurer et à évaluer.
PAGE 28

Si l'offre de produits bio, équitables ou écologiques dans les grandes surfaces s'étoffe, les
consommateurs responsables s'approvisionneront dans des magasins spécialisés qu'ils
jugent plus responsables. Cependant, n'est pas envisageable pour tout le monde.
Le problème qui en découle est la disponibilité de produits responsables, qui nécessite un
effort de recherche, donc parfois les consommateurs ne trouvent pas toujours des produits
répondant à des attentes éthiques, équitables et écologique à la fois. Or, la mise en place de
pratiques de consommation responsable peut sembler très complexe, ce qui est avant tout
un frein et un obstacle pour ceux qui souhaitent gagner du temps et du confort dans leur vie.
PAGE 29

Le manque de transparence et la méfiance d'une entreprise remettent en cause son


engagement véritablement responsable et découragent les consommateurs qui
pensent qu'il est insensé de payer plus sans plus d'informations. Le surcoût des produits
bio ou équitables est considéré comme une limite de la consommation responsable. Un
surcoût qui varie entre 15% et 30% et la différence peut atteindre 50%.
En effet, de tels écarts de prix sont difficilement acceptables pour les consommateurs,
notamment parce qu'il n'y a pas assez de garantie sociale et/ou environnementale au
moment de l'achat. De plus, certains d'entre eux sont prêts à augmenter le pourcentage
d'achats responsables si les prix sont plus abordables. Un exemple concret est le fait
d’acheter le même produit mais le moins cher.
Il est vrai que les contraintes budgétaires peuvent obliger les consommateurs à trouver
le secret pour consommer au plus près de leurs convictions. Selon une étude menée par
l’Agence Bio, 84% des personnes interrogées estiment que les produits issus de
l'agriculture biologique sont trop chers. Il indique également que dans 91% des cas, le
prix est un facteur important dans la décision d'acheter des produits biologiques.
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Au cours des trois dernières décennies, les entreprises ont été accusées de ne pas
communiquer sur leurs engagements responsables, ce qui a suscité une défiance des
individus. On a identifié le manque d’information comme un frein à la consommation
responsable.
Si l'entreprise elle-même ne représente pas une image responsable, les consommateurs
sont en mesure d'auto-justifier une consommation irresponsable. Par ailleurs, l'incohérence
entre le discours et la pratique, et le manque de transparence dans l'entreprise, sont aussi
des obstacles à la consommation responsable. Donnons l’exemple de produits bio mais
emballés sous plastique comme un cas de problèmes de manque transparence.
Bien que la résistance des consommateurs est causée et affectée par sa perception de
l'entreprise, les consommateurs n'étaient que partiellement informés de l'impact
environnemental et des conditions de fabrication des produits qu'ils achetaient.
Autrement dit, l'entreprise ne peut plus se concentrer uniquement sur le développement
de produits et de services. Les consommateurs s'attendent à se positionner par la
transparence. Cela oblige les marques à abandonner certaines stratégies de
communication qui considéraient les consommateurs comme des individus naifs avec des
réflexes d'achat irrationnels.
De plus, les consommateurs ont tendance à regarder les marques qui valorisent afficher
des valeurs dans leur communication plutôt que celles qui se limitent à vanter la qualité de
leurs produits. En conséquence, les attentes des consommateurs vis-à-vis des entreprises
ne se limitent plus à la seule qualité́ du produit mais qu’une attention croissante est portée
sur les signes d’engagement et de valeurs de l’entreprise au travers de sa communication.
Perspectives
et limites
de la
consommation
responsable
PAGE 32

Perspectives et limites
de la consommation
responsable
Le greenwashing
Cette méthode de marketing consiste à
communiquer auprès du public en
utilisant l’argument écologique de
manière trompeuse pour améliorer son
image. Les informations transmises sont
ainsi une présentation déformée des
faits et de la réalité.

Cela peut aussi bien passer par le fond


que par la forme. L’écoblanchiment
touche de nombreuses entreprises et
secteurs comme la mode, la cosmétique,
le secteur de l’énergie et de l’automobile.
Une entreprise qui pratique le
greenwashing dépense bien plus dans
son budget marketing que dans ses
Les entreprises dans leurs publicités
actions concrètes pour la planète.
souhaitent, en révélant le fait qu’elles
Ce terme a été créé dans les années
sont socialement responsables tout en
1990 par des ONG qui souhaitaient
omettant les aspects négatifs de leurs
dénoncer certaines pratiques des
activités, créer une image de marque
grands groupes industriels mais il n’a été
positive auprès des consommateurs.
popularisé que 10 ans plus tard lorsque
L’ADEME (Agence de l'environnement et
l’on a pu constater une expansion
de la maîtrise de l'énergie) et l’ARPP
notable du phénomène.
(Autorité de Régulation Professionnelle
Dans ce sens, une entreprise qui fait une
de la Publicité) collaborent pour repérer
publicité verte mais qui ne tient pas
les pratiques d’écoblanchiment. Elles
compte dans son fonctionnement, sa
contactent alors les entreprises
stratégie des préoccupations
concernées pour leur expliquer
environnementales, et des effets d’une
comment rendre leur communication
telle communication sur l’environnement
plus honnête.
fait du greenwashing.
PAGE 33

ON DISTINGUE PLUSIEURS PRATIQUES UTILISÉES


DANS LE GREENWASHING OU LE LAVAGE DE
CERVEAU ÉCOLOGIQUE :

L’utilisation des mots vagues, sans


explications :

C’est la spécialité des marques de cosmétique et de


produits ménagers. Ces entreprises utilisent
souvent des termes induisant en erreur : ingrédients
« naturels », « d’origine végétale », produit «
écologique », etc. L’emballage de nombreux de ce
type de produits affirme qu’il s’agit d’un choix
écologique, sans expliquer pourquoi. L'utilisation de
la couleur verte pour faire croire au caractère
"naturel" de son produit/service.

L'utilisation de photos de paysage, de


nature, de forêt, de plantes, etc.

Ces visuels sont générateurs de confusion. Un


packaging vert, des photos d’arbres ou d’éléments
naturels, des images d’éolienne…
On relève par exemple les packagings Yves Rocher,
habillés de vert, pouvant porter à confusion quant à
la démarche bas-carbone de l'entreprise. Cette
marque française a fait succès avec ses produits
cosmétiques dis naturels. En réalité, la composition
chimique des ingrédients de leurs produits contient
des silicones, des plastiques et des conservateurs.

Détourner l’attention avec des


promesses disproportionnées :
La publicité Sanex dénoncée en 2019. La promesse «
Libérons la planète des émissions de CO2 » est
complètement disproportionnée par rapport à la
réelle action de l’entreprise : réduire la quantité de
gaz dans leur flacon de déodorant.
PAGE 34

L’utilisation de la couleur verte par des


multinationales
La marque de fast-fashion norvégienne a lancé une collection
“Conscious” en 2011. Pour cette dernière, H&M prétend que
“chaque pièce de la collection est faite de matériaux d’origine
durable, tel que du coton 100% bio ou du polyester recyclé”.
Mais cette collection reste une exception, car la marque est un
des plus gros producteurs de vêtements au monde. Des
vêtements souvent fabriqués dans des conditions déplorables.
Leur fabrication pollue les rivières et affecte donc les
populations locales. Donc, le problème est que cette collection
ne représente qu'une part infime de l'ensemble de ses
vêtements et qu'elle ne communique pas sur le pourcentage de
matières éco-responsables utilisées dans chaque vêtement.

Vanter une fausse exclusivité : l’exemple malhonnête


de McDo :

C’est le fait mettre en avant une caractéristique écoresponsable


comme étant particulière à cette entreprise alors qu’elle ne l’est
pas; c’est le cas de McDonald's. La célèbre chaîne de burgers
américaine a mis en place en 2021 une campagne de
communication autour de la suppression des jouets en plastique
dans les menus pour enfant, alors que c’est une obligation mise
en vigueur à compter de Janvier 2022.

L'utilisation du champ lexical de la nature, de


l'innocence, de l'amour : "fait avec amour",
"naturellement vôtre".

Danone a mis en place une large campagne de greenwashing.


Dans ses publicités télévisées, le groupe a inséré des vidéos
inspirant la nature et des slogans trompeurs. Le groupe laisse
penser aux consommateurs qu’il prend soin de la planète , alors
qu’en réalité, il n’en est rien. La marque Volvic (appartenant à
Danone) a affirmé qu’une de ses bouteilles était en plastique «
d’origine végétale ». Seulement 20% de la bouteille l'était
réellement.
PAGE 35

La voiture propre : La plupart des concessionnaires automobiles vantent les performances


écologiques de leurs modèles électriques, hybrides ou particulièrement économes en
carburant et performants en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Cependant, ils
oublient souvent de signaler la provenance rarement écologique de l’électricité qui sert à
recharger les batteries.

L’informatique verte : De nombreux termes tels que Green IT ou encore Green computing
sont utilisés pour donner l’illusion au public que l’informatique est un allié de l’écologie et de la
nature, notamment en permettant des économies de papier. Cependant, l’énergie
consommée par les ordinateurs, qu’il s’agisse de l’alimentation électrique ou des systèmes de
refroidissement n’est autre que le second responsable des émissions de CO2 dans l’industrie,
après le transport.

L’énergie propre : Dans le secteur de l’énergie, ce sont souvent les plus grands pollueurs qui
tentent de se prétendre acteurs du changement vers des énergies propres.

Exemple de la publicité de Renault : Exemple de la publicité de Hyundai:


cette affiche datant de 2014 cumule Ce visuel de Hyundai et les termes «
les mauvais points. Non seulement la rouler vert ». L’entreprise utilise des
voiture électrique est présentée mots vagues, non justifiés sur ce
comme une solution à la pollution, support de communication et
mais en plus on encourage son entretenant des mythes autour des
utilisation. Depuis, l’entreprise semble véhicules électriques et hybrides.
plus prudente.
PAGE 36

Peut-il exister de consommation


réellement responsable dans un
système capitaliste ?

La consommation est la base de notre Le système capitaliste a fonctionné en


économie moderne et le pivot de conjonction avec d'autres systèmes
toutes les activités commerciales. Sans d'exploitation comme l'esclavage, le
elle, les entreprises qui produisent des colonialisme et l'impérialisme. Ces
biens et des services auraient peu de systèmes ont été conçus pour que les
raison d’être. Elle constitue le superpuissances obtiennent les
fondement de toutes les grandes ressources et la main-d'œuvre les
théories économiques, surtout depuis moins chers possibles afin de générer
la Révolution industrielle, puis l’essor de un profit plus élevé. Au lieu de créer un
la « consommation de masse ». système de commerce international
Le capitalisme a une histoire complexe, équitable, ils ont conquis la terre, la
mais ses débuts commencent au XVIe privant de ses ressources et
siècle, lorsque la Grande-Bretagne s'est déshumanisant les Noirs, les Bruns et
éloignée du système économique les Autochtones afin de les contrôler et
féodal vers un nouveau système de les asservir.
économique. Le capitalisme est défini
comme "un système économique dans
lequel le commerce, l'industrie et les
profits d'un pays sont contrôlés par des
entreprises privées, plutôt que par les
personnes dont le temps et le travail
alimentent ces entreprises". Cela
signifie que le travail de la classe
ouvrière est au profit de la personne qui
possède les moyens de production
plutôt qu'aux personnes qui travaillent
pour créer le profit.
PAGE 37

Dans un système capitaliste conçu pour garder la richesse dans les poches des plus riches
et en exploitant la classe ouvrière, il est presque impossible d'acheter un bien ou un service
dépourvu de tout comportement contraire à l'éthique. Autrement dit, il y aura toujours
intrinsèquement du mal ; que cette consommation affecte les travailleurs, les
consommateurs ou l'environnement, il est inévitable qu'il y ait des victimes en raison de la
nature cyclique de ce système cupide. Cette cupidité est une incitation à vendre les
produits les moins chers et les plus rapides qui entraînent le plus souvent de la pollution et
des lieux de travail dangereux.
La consommation éthique ou responsable suggère que la production pour le profit est
acceptable, tant qu'elle provient d'une version plus acceptable et douce du capitalisme qui
traite bien ses travailleurs et se soucie de l'environnement. L'idée de profit éthique est un
oxymoron, considérant que tout profit est le salaire impayé de la classe ouvrière, approprié
et thésaurisé par la classe capitaliste dirigeante. De plus, la logique de production pour le
profit et la concurrence sur le marché signifie que les capitalistes doivent toujours essayer
de réduire leurs coûts de production en serrant davantage les travailleurs et en prenant
des raccourcis en matière de sécurité au travail et de durabilité environnementale. Le
consumérisme éthique, en blâmant les consommateurs individuels (c'est-à-dire la classe
ouvrière), absout la classe dirigeante de toute responsabilité pour son traitement
méprisable des travailleurs, des animaux et de l'environnement.
L'exploitation, l'oppression et la destruction de l'environnement sont inhérentes à un
système basé sur la propriété privée des moyens de production et la production à but
lucratif.
ETUDE
QUANTI
TATIVE
Afin de mieux comprendre l’attitude duconsommateur
marocain vis-à-vis de laconsommation responsable, nous avons
conçu puis partagé notre questionnairesur une période de 12
jours. Les questions sont formulées de manière à évaluer aussi
objectivement que possible la position du répondant.

Voire la fin du rapport pour le questionnaire enentier*


PA G E 38

Notre échantillon se présente comme suit :

Sexe

44,90%

55,10%

HOMME FEMME
Age
3,70%
12,60%

Moins de 18 ans
Entre 18 et 25 ans
22%
Entre 25 et 40 ans
44,40%
Entre 40 et 55 ans
Plus de 55 ans

17,30%

Situation professionnelle
7%
3,80%
7%
Etudiant

43,50% Salarié/fonctionnaire
Entrepreneur
Sans emploi
PA G E 3 9
A la retraite

38,80%
Question 1 : Implication du consommateur dans la consommation responsable : les croisements sont
représentés en pourcentages*

La grande majorité de nos répondants disent se sentir du moins quelques peu impliqués dans les
démarches de consommation responsable ; 9,3% disent ne pas l’être du tout

En tant que consommateur, vous sentez-vous impliqué 60


dans des démarches de consommation responsable? 50

9,30% 40 En quelques
sortes
30
Oui
41,20% Oui 20
En quelques sortes 10 Pas du tout
Pas du tout 0
48,60% Entre Entre Entre Moins Plus
18 et 25 et 40 et de 18 de 55
60 25 ans40 ans55 ans ans ans

50
70
40
60
En En quelques sortes
30
50 quelques Oui
sortes 20
40
Oui Pas du tout
30 10

20 0
Pas du A la retraite Entrepreneur Etudiant Salarié / Sans emploi
10 tout Fonctionnaire
0
Femme Homme
PA G E 40

Question 2 : auto-évaluation du degré de consommation responsable

Nous avons demandé à nos répondants de situer leur niveau de responsabilité de consommation sur
une échelle de 1 (pas du tout responsable) à 5 (extrêmement responsable). Tandis que quelques 37%
du total des répondants sont neutres, 44% se disent être plutôt ou complètement responsables, et
18% se disent ne pas être responsables dans leur consommation.

A quel degré vous considéreriez-vous être un 50 45


consommateur responsable? 45
40 36
100 34
35 31
79 30
80 67 25
18
60 20 16
15 11 10 10
40 28 10
26 3
5
20 14 0
Femme Homme
0
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5

60%
50%
1
40%
2
30%
20% 3
10% 4
0% 5
A la retraite Entrepreneur Etudiant Salarié / Sans emploi
Fonctionnaire

40 35
30 1
30
21 2
20 17
14 12 3
10 9 8 9 9
10 6 6 4
3 5 1 2 1 3 2 2 3 2 4

0 5
Entre 18 et 25 ans Entre 25 et 40 ans Entre 40 et 55 ans Moins de 18 ans Plus de 55 ans

PA G E 41
Question 3 : écoresponsabilité dans la décision d’achat

Seuls 14% du total des répondants disent toujours vérifier qu’un produit n’a réellement pas d’impact
néfaste sur l’environnement avant de l’acheter ; c’est le cas pour plus de la moitié des répondants se
disant être des consommateurs parfaitement responsables.

En fonction du degré perçu de responsabilité


dans la consommation :
Je cherche à m'assurer qu'un produit est
réellement écoresponsable avant de
l'acheter. 70%

8,90% 60% Jamais


14%
50%
40% Occasionnellement
31,30% 30%
20% Souvent
45,80% 10%
0% Toujours
Toujours Souvent Occasionnellement Jamais 1 2 3 4 5

Question 4 : préoccupation sanitaire dans la décision d’achat :

39% de nos répondants s’assurent toujours qu’un produit est bon pour la santé avant de l’acheter :
c’est plus de deux fois plus que la question précédente. Une grande majorité des personnes
complètement responsables le font toujours, cependant, on remarque une moins grande disparité du
côté des 1 sur 5. Il apparaît que, compte non tenu de l’aspect consommation responsable, l’impact sur
la santé est important pour les consommateurs.

En fonction du degré perçu de responsabilité


dans la consommation :
Je cherche à m'assurer qu'un produit n'a PA G E 42
pas d'impact néfaste sur la santé avant
de l'acheter. 90%
80%
4,60% 70% Jamais
15,40%
60%
39% 50% Occasionnellement
40%
30% Souvent
20%
40,70% 10%
Toujours
0%
Toujours Souvent Occasionnellement Jamais 1 2 3 4 5

Question 5, 6 et 8 : durabilité du
produit, aspects moral et social : importance dans la décision d’achat
Nous avons demandé à nos répondants à quel point ils étaient d’accord avec différentes affirmations,
et de là avons pu tirer une représentation de leurs positions vis-à-vis de trois thématiques majeures
de la consommation responsable : la durabilité, l’aspect moral, et l’aspect social. Tandis que, dans les
trois cas, nos répondants se situent majoritairement entre la neutralité et l’accord total, la question
de la diversité et l’inclusion semble causer le plus de disparité. En effet, et comme le confirment
quelques commentaires collectés à travers la section avis complémentaires, plusieurs consommateurs,
sans nier l’importance des causes sociales (inclusion, égalité, diversité), voient que les marques ne sont
pas dans l’obligation d’ouvertement endosser ces valeurs.

Je suis à la recherche de produits Je suis à la recherche de produits


plus durables plus en accord avec mes principes
100 et convictions
77
80 69 120 100
100
60 50
80
58
40 60
40 32
20 8 10 15
20 9
0 0
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5

La diversité et l'inclusion sont des sujets


importants à aborder par les marques.
70 62
57 56
60
50
40
30 24
20 15
10
0
1 2 3 4 5

PA G E 4 3

Question 7 : avis des répondants sur l‘expérimentation animale


L’expérimentation animale est un axe phare de la consommation responsable, les pratiquent cruelles
qu’englobe ce terme faisant polémique depuis l'ouverture des premiers laboratoires de vivisection
dans les années 1860 et 1870. 56% de nos répondants sont strictement contre ces pratiques, tandis
que 15% sont plutôt voire complètement pour.

Il est acceptable d'utiliser des animaux pour tester des


produits de consommation tels que les cosmétiques, savons,
produits d'entretien ménager ou autres.
140
120
120
100
80
60
40 33 28
22
20 11

0
1 2 3 4 5

PA G E 44

Question 9 : facteurs de consommation négative


Le but de cette question est de confronter nos répondants à des facteurs classiques de consommation
négative, soit les facteurs principaux d’enclenchement de boycotts du côté des consommateurs
responsables. Nos répondants ont également mentionné d’autres critères, entre autres, la réputation
des gérants, les tests sur les animaux, et les produits de qualité inférieure. Par ailleurs, deux
répondants ont soutenu ne prêter attention lors de l’achat qu’au prix et à la qualité.

J'évite les marques/entreprises qui:

Promeuvent des idées morales ou politiques


109
avec lesquelles je suis en désaccord

Ne sont pas respectueuses de


131
l'environnement

Sous-paient et/ou maltraitent leurs


131
employés

Font travailler des enfants, même


154
indirectement

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

Question 10 : facteurs de consommation positive :

Similairement à la question précédente, nous avons cherché à confronter nos répondants à des
facteurs classiques de consommation positive, soit les facteurs principaux encourageant les
consommateurs responsables à effectuer des achats. Nos répondants prêtent plus attention à l’impact
égologique du produit en lui-même qu’à celui de l’entreprise dans son entièreté ; c’est de plus le critère
le plus communément sélectionnée, tandis que la position politique de l’entreprise productrice l’est le
moins. 5% des répondants ont soulevé, par ailleurs, l’importance du prix dans la décision d’achat.

La position politique de l'entreprise


56
productrice

La durabilité du packaging 95

L'impact écologique du produit en lui-même 132

L'impact écologique de l'entreprise


95
productrice
Les conditions de travail des salariés de
92
l’entreprise productrice

0 50 100 150
Lesquels des critères suivants ont-ils pour vous
de l'importance lors de l'achat d'un produit PA G E 45
donné?

Questions 11 et 12 : disposition des répondants à payer plus pour consommer responsablement


Si la plupart des entreprises n’opèrent pas dans le respect des principes d’éthique, voire qu’elles se
tournent vers le greenwashing pour profiter du mouvement des consommateurs responsables sans
pour autant réellement répondre à leurs attentes, c’est parce que la production respectueuse s’avère
être considérablement plus coûteuse. Il faut donc souvent payer plus pour consommer responsable.

Les répondants sont, en plus grande proportion, prêts à ne pas payer plus de 5% pour un produit
écologiquement et socialement responsable. 6,5% ne sont prêts en aucun cas à débourser plus pour
un tel produit.

40 Seriez-vous prêt à payer plus pour


30 5% ou moins un produit écologiquement et
20 de 10 à 15%
de 15 à 20% socialement responsable?
10 de 20 à 25%
50 0 6,50%
En quelques Oui Pas du tout
40 Ca dépend
sortes
30 34,60%
Non
20
10 Occasionnellement 34,60%
0
En quelques Oui Pas du tout Oui
sortes

24,30%

Oui Occasionnellement Ca dépend Non

Si oui, combien seriez-vous prêt à 100 5% ou moins

payer de plus pour un tel produit? 80 de 10 à 15%


60 de 15 à 20%
4,90%
8,20% 21,90% 40 de 20 à 25%
20
de 5 à 10%
14,80% 0
Plus de 25%
1 2 3 4 5

40
30 5% ou moins
14,20% de 10 à 15%
20
36,10% de 15 à 20%
10 de 20 à 25%
0
5% ou moins de 5 à 10% de 10 à 15%
En quelques Oui Pas du tout
de 15 à 20% de 20 à 25% Plus de 25% sortes
Burdese, Roberto. « Chapitre 11. La consommation responsable
», CIHEAM éd., MediTERRA 2012. La diète méditerranéenne
pour un développement régional durable. Presses de Sciences
Po, 2012, pp. 241- 258.

Carolina Badii, 2019, Consommation responsable : enjeux et


pratiques.Sciences de l’information et de la communication.

Clémentine Lavote, Juillet 2020, LE GREENWASHING EST MORT ! VIVE LA


COMMUNICATION ÉTHIQUE !

Cordelier, Benoit, et Pauline Breduillieard. « Publicité verte


etgreenwashing », Gestion 2000, vol. 30, no. 6, 2013, pp. 115-
131.
Bibliographie

economie.gouv.fr , 17/09/21 , Les gestes simples pour


consommer plus responsable

ETHIC'ECHOS, GREENWASHING : la tromperie de la pub à son paroxysme

Hello Carbo, Ilona Ragobert, Avril 2020, Greenwashing : 5


exemples des pires pratiques en la matière

La Riposte socialiste (International Marxist Tendency) Fight back,


Janvier 2018, Why there is no “ethical consumption” under capitalism

Le Matin.ma , 27/02/11 , Les gestes simples du consommateur responsable

Now You know, Qu’est-ce que le greenwashing?

Parachute Media, There is no ethical consumption under


capitalism — but that doesn’t excuse your shopping habits

Renouveau Habitat, Entreprises et greenwashing : les marques qui se


sont faites prendre

Sami, Janvier 2022, Greenwashing: Exemples concrets + 9 critères


pour lereconnaître

SaveForPlanet, 2022, Les enjeux de la consommation responsable

Selectra Climate Consulting, Greenwashing : définition, enjeux et exemples

Sun stroke Magazine, Avril 2021, What Does "There's No


EthicalConsumption Under Capitalism" Truly Mean?

youmatter.world , 03/07/21 , Consommation responsable :


définition et enjeux
M AR S 2 02 1

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