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Abstract :
Social responsibility in Moroccan companies:
What effects on customer relationship
In addition to traditional marketing tools, social responsibility of the company can be an
answer to the commercial challenges facing the company.
Involvement in society more responsible can attract new customers and develop loyalty. By
social labeling, companies undertake a continuous improvement process that integrates all
stakeholders of a good customer relationship and allows for the difference in the relationship
with its customers.
However, citizen engagement Moroccan consumer is still very little critical towards the main
purchasing criteria such as price, quality, warranty or brand.
The purpose of this paper is to answer the following questions:
1. What are the motivations of the new responsible consumer?
2.To what extent is it possible to encourage the Moroccan consumer to engage through its
purchasing actions?
3.What actions can develop Moroccan companies to encourage both production and
consumption more responsible?
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La responsabilité sociétale dans les entreprises Marocaines :
Quels effets sur la relation client
Introduction
Il s’agit donc, pour les entreprises, de prendre en compte les effets et les impacts de
leurs activités, d’intégrer ces préoccupations dans le management stratégique et d’en rendre
compte aux tiers concernés. En termes managériaux, « la RSE constitue les modalités de
réponse de l’entreprise aux interpellations sociétales en produisant des stratégies, des
dispositifs de management, de conduite de changement et des méthodes de pilotage, de
contrôle, d’évaluation et de reddition incorporant de nouvelles conceptions de
performances » (Capron, Quairel-Lanoizelée, 2007, p. 16).
L’idée est que les entreprises se mesurent en lien avec trois nouveaux « P »: Profit,
People, Planet (Peter Fisk ,2010). Les entreprises ne sont donc plus évaluées seulement par
rapport au profit qu’elles génèrent mais aussi par rapport à leur comportement vis-à-vis de
l’humain et vis à vis de la planète.
Dans les pays avancés, la RSE gagne du terrain, se développe sous la pression des
ONG et de l’opinion publique. Cependant, on ne peut pas dire autant pour le cas du Maroc où
la RSE avance mais à petits pas.
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D’après une enquête ( Sustainable Square Consultancy and Think Tank, 2013)
réalisée, en juin 2013 auprès de 200 entreprises, sur le degré d’implication des entreprises
dans le RSE dans les pays du Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie), il y’a une grande prise de
conscience du rôle croissant de la société civile et l’influence de l’opinion publique sur les
entreprises. 85% des entreprises marocaines interrogées confirment leur engagement dans le
déploiement du concept RSE et dans la mise en place d’activités axées RSE.
En réaction à ces prestations, les entreprises ont commencé à surveiller les actions de
leurs fournisseurs. 31% des réponses en Tunisie, 25% au Maroc et 19% en Algérie,
confirment la mise en place des directives pour leurs fournisseurs autour du respect des
problématiques de l’environnement, la sécurité des produits, droits de l’homme. Certains
utilisent des certifications mondialement reconnues tandis que d’autres imposent leurs propres
codes et normes.
Les gouvernements des trois pays sont entrain de contribuer à restaurer la culture de la
RSE au sein des entreprises et mettent en place un dispositif juridique encadrant la
transparence sociale et environnementale des entreprises.
Cependant, selon la même étude, il existe une mauvaise interprétation de cette notion,
qui reste perçue comme une pratique qui a pour objectif la mise en place d’actions de
mécénat, de parrainage ou de sponsoring.
Une autre étude menée en 2005, par la direction des investissements du Maroc en
partenariat avec Vigeo (leader du marché de la mesure de RS), auprès de 1000 entreprises,
composées aussi bien des grandes entreprises que de PME, confirme un vif intérêt et une
réelle volonté d’implication des entrepreneurs marocains dans ce domaine : plus de 75% des
entrepreneurs marocains se sentent directement concernés par la RS. Par ailleurs, ils estiment
qu’il s’agit d’un enjeu qui les concerne dès maintenant et non pas à long terme.
Les secteurs sur lesquels, l’effort de RS doit porter en priorité, les plus fréquemment
cités sont : la bonne gouvernance d’entreprise, l’éradication de la corruption et le respect de la
législation sociale. L’engagement sur des objectifs de RS n’est pas perçu comme une
contrainte mais véritablement comme un atout pour l’image de marque de l’entreprise, la
sécurisation de ses approvisionnements et les relations clients. En outre, un investissement
socialement responsable est considéré comme rentable à long terme aux actionnaires et à la
communauté par plus de 80% des personnes interrogées.
Par ailleurs ; la CGEM (confédération générale des entreprises marocaines) a créé son
propre label pour la RSE en 2006. Par cette initiative, la CGEM entend promouvoir les
facteurs d’attractivité de l’investissement productif et de la croissance à long terme qui sont le
développement humain, le respect des droits fondamentaux de la personne humaine et de
l’état de droit, la qualité des conditions d’emploi, la régulation des relations professionnelles,
la protection de l’environnement, la transparence et l’effectivité des règles concurrentielles.
La CGEM se réfère pour l’entreprise à la définition que donne la norme ISO 26000
des lignes directives de la responsabilité sociétale des organisations :
« Responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités
sur la société et sur l’environnement », se traduisant par un comportement éthique et
transparent qui :
contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de
la société ;
prend en compte les attentes des parties prenantes ;
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respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes
internationales de comportement ;
est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses
relations.
Le label RSE de la CGEM est attribué pour une durée de trois années aux entreprises
basées au Maroc, membres de la confédération, sans discrimination de taille, de secteur, de
produits ou de services. Toute entreprise postulant au label doit se soumettre à une évaluation,
menée par l’un des tiers-experts indépendants accrédités par la CGEM. Cette évaluation vise
à attester que les actes de gestion d’une entreprise postulante présente une assurance
raisonnable de conformité avec les engagements de la charte de responsabilité sociale. En
particulier, cette entreprise doit fournir des preuves tangibles de non violation des obligations
légales figurant sur cette charte.
L’administration des douanes et impôts indirects, la CNSS, le crédit agricole du
Maroc, le groupe « Banques Populaires », la Banque Marocaine pour le Commerce et
l’Industrie et la direction Générale des impôts se sont associés à la confédération pour
promouvoir le label RSE. Ces acteurs octroient aux entreprises labellisées des avantages et
traitements spécifiques (tarification préférentielle, simplification des procédures,
assouplissement des contrôles, gestion personnalisée, célébrité dans le traitement des
dossiers,…).
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2- De plus ; les marocaines sont particulièrement sensibles aux prix or les produits
équitables sont plus chers que les produits du commerce classique. Les produits bio ou
équitables sont entre 10% et 50% et parfois jusqu’à 100% plus chers que leurs équivalents
classiques (Christophe Sempls, Marc Vandercammen 2009). Le choix de l’écoproduit
suppose trop souvent un sacrifice financier.
3- Les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de transparence sur les impacts
environnementaux et sociaux des produits et sur leur traçabilité,
Les citoyens ont en effet le droit de savoir comment sont maitrisés les risques qui pèsent
sur leur vie quotidienne pour ne plus avoir à les subir ,et de pouvoir choisir ,à partir d’une
information honnête ,complète et précise ,dans quelle entreprise ils placent leur confiance ,
…..Ils ont le droit d’exiger que l’entreprise respecte des standards haut niveau visant un
comportement plus responsable vis-à-vis de la société ( Olivier Dubigeon 2005 ). Cette
demande, si elle est alimentée par de nombreuses compagnes d’ONG et d’associations de
consommateurs, constitue pourtant un levier efficace pour réorienter l’offre, or la législation
au Maroc ne contraint par les entreprises à donner ces informations
4- Il y’a également un manque d’informations sur les produits du commerce équitable
puisqu’il n’est pas toujours aisé d’identifier les engagements éthiques des entreprises. Les
consommateurs éprouvent souvent beaucoup de difficultés à reconnaitre les logos-certifiant
que le produit respecte l’environnement. En ce sens, les labels agissent comme des marques
en offrant aux consommateurs un moyen facile de reconnaître un produit éthique et de repérer
le produit à choisir parmi une multitude d’autres options. Ils réduisent les coûts de recherche
et d’information des consommateurs en limitant le temps qu’ils consacrent à la recherche d’un
produit éthique.
Il y’a un manque d’informations même sur les points de vente où ces produits sont
commercialisés. Combien de Marocains, par exemple, savent qu’il y’a au Maroc des
magasins spécialisés qui commercialisent des produits provenant de plus de 500 coopératives
avec un énorme choix : produits cosmétiques (savon à base de cactus, champoing, crème…)
mais aussi alimentaires (dattes, confitures, sirop, céréales, couscous, safran…). Trois
magasins ont déjà ouvert à Casablanca, Mohammedia et Agadir. Le développement de
magasins solidaires est très important dans ce processus de valorisation des produits du
territoire. Combien de marocains, même ceux qui résident à Rabat ou à Salé, savent que Label
Vie propose près de 150 produits alimentaires issus du commerce équitable sur un stand dédié
au magasin Carrefour de Salé.
5-Au niveau étude et recherche ; il y’a une absence quasi-totale de statistiques sur les
déclarations des consommateurs à propos d’achat de ces produits. L’absence de données
statistiques sur la question complique l’activité. La PMCE, simple association, ne recense pas
les chiffres de ses membres. Il est très difficile, voire impossible, d’estimer l’apport du
commerce équitable aux producteurs Marocains, de connaitre le chiffre d’affaires ou les
quantités exportées et vendues au Maroc et à l’étranger.
Cependant, même si les statistiques représentant les intentions des consommateurs à
propos d’achat des écoproduits seraient disponibles. La traduction de ces valeurs durables en
comportement effectifs obligerait à nuancer le constat. En effet ; entre vouloir et pouvoir
d’achat, entre intention et comportement effectif existe un grand écart. Le marketing
responsable se heurte souvent aux contradictions du client qui s’avère « bon consommateur
mais mauvais citoyen » dans ses comportements d’achat. Les consommateurs aiment les
écoproduits mais ne les achètent pas souvent, d’ailleurs l’échec commercial de plusieurs
écoproduits témoignent cette réalité.
En France, par exemple, un chiffre d’affaires de 210 millions d’euros en 2007, même
si c’est 10 fois plus qu’en 2002 ; cela reste une goutte d’eau en termes de volume (Christophe
Semples & Marc Vandercammen, 2009).
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Il est plus facile de se déclarer favorable aux causes humanitaires contre la pollution,
le travail des enfants,… que d’avouer que l’on ne prête pas attention à ces problèmes.
« Si je vous dis » « je consomme bio » l’mage externe de moi est valorisée… même
si ce n’est pas toujours ce que je fais. Le bio c’est quand même plus cher et pas toujours
accessible dans mon supermarché habituel » (Elizabeth PASTORE REISS, 2007).
Le déclaratif représente en partie ce que fait le consommateur et en partie l’image qu’il
aimerait projeter de lui-même.
Une première explication réside dans le biais de désirabilité sociale (Christophe
Sempels & Marc Vandercammen ,2009) apparaissant lors de l’enquête. Consciemment ou
inconsciemment, lorsque nous sommes interrogés sur un sujet donné, nous pouvons être
amenés à surestimer notre intérêt où nos intentions dans le souci de plaire, ou à tout le moins
de ne pas déplaire à notre interlocuteur.
D’autres raisons peuvent expliquer cet écart comme les facteurs externes ou
contextuels (prix élevés, absence dans le supermarché, etc.….).
La question qui reste à poser « pouvons-nous faire confiance aux résultats d’un grand
nombre d’études basées sur le discours des consommateurs ?
Certains travaux (Christophe Sempels & Marc Vandercammen ,2009) ont mis en
évidence que seulement 30% à 40% des intentions sont réellement mises en œuvre par les
individus. D’autres travaux ont mis en évidence des écarts plus variables encore : de 26% à
57% des personnes participant à diverses études ont réalisé ce qu’elles avaient dit qu’elles
réaliseraient.
La RSE est un point de différence entre les nouveaux entrants sur le marché et les
entreprises qui y sont implantées quelque temps avant. L’action sociétale de l’entreprise
(Caroline Lassalle Saint-Jean , Olga Gontier Barykina , Olivia Verger Lisicki 2007) peut
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venir compléter les outils marketing classiques comme les offres promotionnelles, des
avantages réservés à des clients fidèles, etc.
La proximité avec les acteurs locaux qu’offrent les démarches sociétales peut
constituer une source de connaissance complémentaire des attentes des consommateurs,
parfois plus directe et nuancée que les études de marché.
Pour concevoir des produits, il importe de comprendre les tendances de la société,
anticiper les mouvements profonds qui influencent le corps social, percevoir les attentes
émergentes. « Quand on se trouve face à des désirs déconnectés de tous besoins basiques
(majoritairement satisfaits, avec des bémols toutefois pour tous les pauvres), cela devient
« fichtrement » compliqué ! En effet, le consommateur, en consommant, contribue à créer
l’offre. Il produit une information nouvelle structurant la demande » (Caroline Lassalle Saint-
Jean , Olga Gontier Barykina , Olivia Verger Lisicki ,2007) .
Adopter une production responsable, permet aux entreprises de satisfaire une partie de
la population, à travers le monde, qui adhère aux valeurs d’une consommation responsable.
Celle-ci est souvent prête à payer un prix plus élevé pour des produits / services qui
bénéficient à la communauté.
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grâce à des projets CRM (costumer relationship management) engagés dans des causes avec
un pourcentage de 37% et parfois à très court terme. Les exemples suivants (Olivier Dubigeon
, 2005) permettent d’illustrer ce constat :
Exemple 1 :
Le service bancaire « American Express » a entrepris de restaurer la statue de la liberté
à New York dans les années 80 pour un coût de 4 millions de dollars. Cet investissement
augmenta l’utilisation de la carte de 28% et l’ouverture de nouvelles cartes de 45% le premier
mois.
Exemple 2 :
L’entreprise de grande distribution Sears s’est alliée avec l’association sans but
lucratif engagée dans l’accompagnement des personnes souffrant de concerts.
Cette action augmenta de 56% les ventes dans les villes où est présente l’association
contre 16% dans les villes où elle n’est pas présente.
2-1- Le rôle de marketing est, d’abord, de rendre acceptable un sacrifice sur une
dimension donnée en mettant en avant les avantages de l’écoproduit sur d’autres dimensions
pour le client lui-même et / ou pour la société. L’écoproduit entre souvent en concurrence
avec son équivalent fabriqué de façon classique.
Le choix de l’écoproduit suppose trop souvent soit un sacrifice financier (les produits
bio ou équitables sont généralement plus chers que leurs équivalents classiques), une moindre
performance ou un niveau d’effort plus élevé (les couches lavables ne sont pas aussi
absorbantes que les couches industrielles classiques et nécessitent un travail de nettoyage).Il
s’agit d’intégrer dans l’évaluation du produit par le client des bénéfices indirects : faibles
impacts environnementaux ou caractère local du produit, effets sur la santé ; contribution à
des relations commerciales nord-sud plus équitables, bien-être animal etc.
A cet égard, la communication marketing doit faire preuve de plus de transparence et
de pédagogie, le but de la communication n’étant plus forcément de consommer plus, mais de
consommer mieux (Christophe Sempls, Marc Vandercammen ,2009).
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Conclusion :
L’entreprise est insérée dans un environnement étendu où l’information circule sur les
contrefaçons, la pollution, les conditions de travail, la santé etc. L’entreprise est alors obligée
de répondre aux attentes de partage et d’engagement. Cette pression est d’autant plus forte
que le risque est important que le client aille chez un concurrent. Selon cette approche,
l’entreprise est amenée à changer de conduite sous la pression des clients.
Cependant, même s’ils sont étroitement associés à la théorie des parties prenantes, les
consommateurs ne forment qu’un groupe de stakeholders parmi d’autres. Employés,
actionnaires, clients / consommateurs, fournisseurs, pouvoirs publics, ONG,…. sont tous
concernés par la RSE. L’implication des parties prenantes constitue un excellent moyen de
s’assurer que les interlocuteurs de l’entreprise sont tout à fait d’accord avec son approche de
la RSE. L’information, la consultation et la concertation avec ses parties prenantes est
indispensable, c’est la condition sine qua none pour la légitimité et la valeur de la politique de
développement durable qu’elle souhaite engager.
Le marketing joue ici un rôle crucial puisque la créativité des équipes et la puissance
de leur outil peut aider à transformer l’offre, à changer les attitudes des clients et, in fine, à
améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande.
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Références bibliographiques :
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