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Remerciements .................................................................................................... 2
Introduction ......................................................................................................... 3
1. Le greenwashing .............................................................................................. 6
1.1.
Son
histoire
et
ses
origines
...............................................................................................................................
6
1.2.
Le
concept
du
greenwashing
............................................................................................................................
9
1.3.
La
législation
relative
au
greenwashing
...................................................................................................
14
1.4.
L’impact
du
greenwashing
en
France
........................................................................................................
17
1.5.
Le
greenwashing
et
la
communication
verte
:
points
communs
ou
différences
?
..................
20
Conclusion ......................................................................................................... 51
Bibliographie ..................................................................................................... 54
Sitographie ......................................................................................................... 56
Annexes .............................................................................................................. 58
1
Remerciements
2
Introduction
1
« La politique environnementale européenne », sur touteleurope.eu, 24 octobre 2014.
2
Ibid
3
Cevipof, « L’environnement est-il un enjeu politique », sur cevipof.com, 2007.
3
L’apparition des thématiques environnementales sur le devant de la scène en Europe
traduit cependant les nouvelles préoccupations de l’opinion publique. La médiatisation
croissante des problèmes liés à l’environnement : la pollution, l’augmentation des gaz à effet
de serre, amènent la communication verte à prendre de l’ampleur. En devenant une
composante incontournable dans les stratégies de communication des institutions ou des
entreprises, la communication verte est devenue un instrument important. Deux questions
apparaissent alors : quel intérêt une entreprise peut-elle avoir à s’engager dans une politique
environnementale ? Une entreprise peut-elle communiquer sur ses démarches de
développement durable sans tomber dans une pratique de greenwashing ?
Chaque année en France, les Prix Pinocchio du développement durable décernent des
prix aux entreprises accusées de pratiquer du greenwashing. Via leur communication,
certaines entreprises créent un réel décalage entre l’image qu’elles souhaitent véhiculer et
leurs actions. Selon une enquête « Global CR Opportunity Study » menée par Cone-Echo en
2011, 39% des Français ne croient pas aux démarches sociales et environnementales menées
par les entreprises. Ce scepticisme vis-à-vis de la communication verte est devenu
problématique pour les entreprises qui se posent la question suivante : Peut-on faire de la
communication verte sans être accusée de façon automatique de greenwashing ? Il a
cependant été observé qu’utiliser la communication verte pouvait permettre à une entreprise
de gagner en crédibilité et de changer le comportement de l’opinion à son égard.
Cette thèse professionnelle proposera dans un premier temps un état des lieux du
greenwahing : quelle est son histoire et qu’est-ce que ce terme signifie. Le but sera de
comprendre les origines du greenwashing, son impact en France et de déterminer s’il y a ou
non une différence entre « greenwashing » et « communication verte ».
Dans un deuxième temps, cette thèse tentera d’analyser les opportunités et les risques
quant à l’utilisation du greenwashing dans une stratégie de communication. Le but sera de
définir quels sont les bons et les mauvais côtés de la communication verte, quels ont été les
réussites et les échecs tout en s’appuyant sur des exemples concrets d’entreprises.
4
Enfin, la Fondation Prince Albert II de Monaco fera l’objet d’une étude particulière
quant à sa stratégie de communication. La Fondation utilise-t-elle le greenwashing dans sa
stratégie de communication ? Comme les objectifs prioritaires de la Fondation sont d’œuvrer
pour la protection de l’environnement et la promotion du développement durable, la
Fondation peut-elle faire de la communication verte sans utiliser le greenwashing ? Quelles
sont les démarches communicationnelles utilisées par la Fondation pour se promouvoir auprès
de ses prescripteurs ?
5
1. Le greenwashing
Apparu à la fin des années 1980, le mot « greenwashing » a été évoqué pour la première fois
par David Bellamy, homme de télévision et botaniste de nationalité anglaise, dans le
magazine « Sanity », périodique édité par une Organisation Non Gouvernemental (ONG)
britannique « Campaign for Nuclear Disarmament ». Utilisé par des groupes de pression
environnementaux, le mot « greenwashing » est une contraction du mot « green » (vert) et
« brainwashing » (lavage de cerveau). Mais cependant, le concept de greenwashing reste flou
à cette époque.
C’est au début des années 1990 que ce terme sera connu du grand public. Pendant cette
période, la défense de l’environnement et les préoccupations environnementales sont montées
en puissance avec l’avènement de plusieurs événements internationaux :
Source : http://legal.un.org
6
• 1992 : Conférence de Rio au Brésil, deuxième Sommet de la Terre où l’Agenda 21 a
été mis en place.
Source : http://www.government.se
Source : http://www.open.edu
Grâce à ces divers événements, le terme de « greenwashing » sera connu du grand public et le
développement durable est arrivé dans les mœurs. C’est ainsi qu’un besoin d’éthique est né
chez les consommateurs.
7
Le terme va prendre une plus grande ampleur en 1991 avec la parution de l’article de David
Beers et Catherine Capellaro « Greenwash ! » dans la revue Mother Jones. Cependant, même
si le terme n’est apparu qu’à la fin des années 1980, la pratique du greenwashing n’en est pas
à son premier coup d’essai. En effet, en 1960 aux Etats-Unis, les producteurs de pesticides ont
voulu modifier leur image auprès des consommateurs en rendant plus verts leurs produits. Il a
également été observé une autre vague de greenwashing dans les années 1980 et c’est grâce à
celle-ci que le terme a définitivement vu le jour.
Aujourd’hui, le greenwashing est encore présent dans nos publicités mais il est repérable plus
rapidement qu’à l’époque. Après la Seconde Guerre Mondiale, les habitudes de
consommation ont été bouleversées par une forte croissance économique. Avec les
privatisations dues à la guerre, les consommateurs découvrent des nouveaux produits avec un
certain enthousiasme. Les consommateurs étaient facilement trompés par l’origine ou le
caractère environnemental du produit à cause de cet engouement envers la nouveauté. Le
greenwashing a changé notre mode de consommation en nous rendant plus méfiant, sceptique
et éco-responsable que ce que l’on était avant.
8
1.2. Le concept du greenwashing
Face à ces évolutions de la société, les communicants et les marketeurs ont donc dû changer
leurs objectifs pour mieux atteindre ce nouveau type de cible : la communication éthique et
les prémices du greenwashing étaient créés.
Le terme greenwashing est un terme anglophone qui est traduit en français par l’expression
« désinformation verte » mais qui est plus communément connu sous le mot
« écoblanchiment ». Le greenwashing est un argument environnemental qui n’a pas de
fondement, c’est-à-dire que cette technique de communication ou de marketing est basée sur
un acte de tromperie qui met en porte à faux la confiance que peut avoir un consommateur
pour un produit ou une entreprise.
Pour un côté pratique ou pour une question d’utilité, les entreprises s’adonnent à des pratiques
de greenwashing qui consistent à rendre un produit plus vert que ce qu’il est réellement et à
faire croire qu’une entreprise est impliquée dans une démarche écologique alors qu’elle ne
l’est pas. L’utilisation du greenwashing a entraîné un décalage entre les engagements réels et
fictifs des entreprises, rendant les engagements écologiques peu nombreux voir inexistants.
Souvent, les limites entre des informations venant d’une bonne intention et des informations
qui se veulent volontairement trompeuses sont minces. C’est ainsi que certaines informations
concernant l’environnement sont considérées par des groupes de pression environnementaux
comme du greenwashing.
9
1. Des mots flous : Les entreprises qui pratiquent le greenwashing utilisent des mots
flous en rapport avec l’écologie. Souvent, ces mots sont utilisés de façon répétitive, ils
sont approximatifs ou non justifiés. Nous pouvons dire que ce critère est une absence
de preuve sur le bénéfice environnemental. L’entreprise se prétend verte mais ne
donne pas d’informations vérifiables au consommateur.
2. Les slogans abusifs : Le but pour l’entreprise est d’utiliser des slogans dits abusifs
pour paraître écologique et apporter un bénéfice à un produit ou un service.
Source : http://lietomemarketing.blog-idrac.com
Exemple avec le slogan 2013 de Leroy Merlin : « Vous voulez une maison où l’air est
plus sain, nous aussi » avec une référence imaginaire à l’écologie.
10
3. La mise en valeur d’un produit ou d’un service tout sauf écologique : L’entreprise
va exagérer sur la qualité d’un produit ou d’un service ainsi que sur l’implication de
l’entreprise dans une démarche écologique.
Source : http://www.agro-media.fr
11
5. L’alibi écologique : Les entreprises qui vendent des produits dits « dangereux »
pour la santé utilisent le greenwashing afin de rendre leurs produits plus verts. En
effet, le produit va donc prendre une plus-value environnementale et le consommateur
pourrait être trompé sur l’origine réelle du produit.
Source : http://www.iewonline.be
Exemple d’un abus de langage avec le produit de Nivea en 2011 : la marque annonce
un produit 100% sans paraben et 100% sans sel d’aluminium mais quels sont les
éléments anti-transpirants de substitution utilisés ?
6. Les faux labels : Certaines entreprises apposent des faux labels sur leurs produits,
c’est-à-dire des labels ou logos auto-décernés, ce qui induit le consommateur en
erreur. Ces labels restent difficilement décelables par les non-initiés.
Source : http://www.cityzenproject.fr
12
7. Le manque de crédibilité : Les entreprises qui entrent sur le marché des produits à
base de produits naturels mais qui ne sont pas initialement spécialisées dans ce
domaine.
Source : http://www.reponseatout.com
Source : http://www.communicationresponsable.fr
Exemple : Volvic annonce que ses bouteilles en plastique sont composées de plastique
à 20% d’origine végétale alors qu’une enquête menée par une norme internationale
de référence a annoncé que ces bouteilles n’en étaient en réalité composées que de
10%.
13
1.3. La législation relative au greenwashing
4
La Grenelle de l’Environnement est un ensemble de rencontres politiques, créée en 2007, visant à prendre des décisions à long terme en
matière d’environnement et de développement durable.
14
§ la Directive 2006/114/CE
qualifie de trompeuse toute publicité qui, d'une manière quelconque, y compris sa
présentation, induit en erreur ou est susceptible d'induire en erreur les personnes auxquelles
elle s'adresse ou qu'elle touche et qui, en raison de son caractère trompeur, est susceptible
d'affecter leur comportement économique ou qui, pour ces raisons, porte préjudice ou est
susceptible de porter préjudice à un concurrent5.
Tous ceux précités ont pour finalité d’interdire les publicités comportant des indications
fausses ou qui induisent en erreur le consommateur auquel elles s’adressent. Cependant selon
les défenseurs de l’environnement, ce cadre juridique reste peu contraignant pour les
professionnels de la communication, permettant au greenwashing de pouvoir passer outre les
règles préétablies. Afin d’aider les consommateurs à pouvoir déceler eux-mêmes l’utilisation
du greenwashing par une entreprise, des règles incitatives ont vu le jour et ont été mises en
place par l’Organisation Internationale de Normalisation (International Organization for
Standardization - ISO).
5
Directive 2006/114/CE du Parlement européen et du Conseil de l’UE du 12 décembre 2006 en matière de publicité trompeuse et de publicité comparative
(version codifiée) (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE) Journal officiel n° L 376 du 27/12/2006 p. 0021 – 002
3
Code de la consommation, Article L121-1, Section 1 : Publicité, Legifrance.gouv.fr
4
Décret n°92-280 du 27 mars 1992, Article 6, Legifrance.gouv.fr
15
Ces règles incitatives proposent des normes de référence à l’échelle internationale à
l’intention des entreprises afin qu’elles puissent utiliser ces règles prouvant leur implication
écologique. Grâce à ces normes, l’entreprise pourra démontrer sa sincérité et sa pertinence
auprès du grand public. La plus connue des normes proposées par l’ISO est la norme 14001
établissant des critères spécifiques et exigeants pour les arguments écologiques.
La norme ISO 14001 permet de gérer la relation entre les entreprises et l’environnement.
Cette norme est un management environnemental qui offre des outils pratiques aux
entreprises souhaitant maîtriser leur impact environnemental. La norme donne droit à une
certification qui n’exige pas une performance environnementale de la part de l’entreprise. Elle
pose un cadre pouvant être appliqué pour mettre en place un système efficace au sein de
l’organisation. La norme est l’assurance, pour la direction, le personnel et les parties
prenantes, que l’impact environnemental de l’entreprise a fait l’objet d’une mise en
conformité et d’améliorations.
Source : http://www.chateauhautgoujon.com
La mise en oeuvre d’une norme ISO au sein d’une entreprise implique quelques avantages :
Afin d’être crédibles, les entreprises ont donc la possibilité d’obtenir d’autres normes qui vont
garantir la qualité des produits ou des services proposés par l’organisation. Les entreprises
s’ouvrent un accès à de nouveaux marchés où le libre-échange et le commerce équitable sont
facilités.
8
http://www.iso.org/iso/fr/iso14000
16
1.4. L’impact du greenwashing en France
Un consommateur insatisfait est un consommateur qui risque d’arrêter d’acheter des produits
écologiques. Pourtant la communication « verte » devrait susciter chez ce consommateur
l’envie d’acheter des produits verts. Le verdissement de l’image ou greenwashing a donc
rendu le consommateur sceptique, voire méfiant, face à de véritables arguments écologiques.
Selon l’étude IFOP « Les Français et le Greenwashing9 », les Français sont assez méfiants
face aux publicités à caractère environnemental ou utilisant un argument écologique. Menée
en 2012 pour le WWF et l’Observatoire Indépendant de la Publicité, cette étude a démontré
que pour les Français, les publicités environnementales sont considérées comme n’étant pas
assez contrôlées par le système de régulation et d’encadrement de la publicité, qu’elles étaient
trop moralisatrices et qu’elles utilisaient de façon abusive l’argument vert. Par ailleurs, et
toujours selon cette enquête IFOP, 53% des Français estiment que les publicités
environnementales sont crédibles et seulement 12% d’entres eux déclarent que l’utilisation de
l’environnement dans la publicité est justifiée. Pour les professionnels de la communication et
du marketing, cela reviendrait à dire qu’un consommateur sur deux associe l’argument
environnemental utilisé dans les publicités à du greenwashing, donc à un faux argument.
Elles devraient être davantage contrôlées 86% 33% 53% 12% 2% 14%
Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord
7
9
Etude IFOP de 2012, « Les Français et le Greenwashing », voir en annexes
17
Les Français sont donc attachés aux questions environnementales et prennent en compte ce
facteur dans leur acte d’achat. L’utilisation des arguments écologiques dans les publicités,
même si elles sont justifiées pour certaines, reste abusive pour la moitié des Français. L’étude
démontre également une certaine lassitude des Français quant au manque de contrôle du
système de régulation de la publicité.
Contre ce qu’on appelle « l’écolo-scepticisme » qui ne fait que progresser, le site internet
végétaliseurs.com et un éditeur nommé Conscient Networks ont créé un écobaromètre. Cet
écobaromètre mesure le comportement et les attentes des nouveaux consommateurs dits
« responsables ».
Source : http://www.lespetiteschoses.fr
18
Cet écobaromètre prend en compte l’opinion des Français interrogés sur des thèmes
concernant le développement durable et analyse les comportements réels des décisions
d’achat des consommateurs. Les enquêtes de l’écobaromètre restent centrées sur le thème de
la communication verte des entreprises et de la perception qu’en ont les consommateurs. Cet
outil met en évidence les pratiques de communication qu’utilisent les entreprises, la
perception réelle des consommateurs vis-à-vis de cette communication verte, et les
conséquences qui en résultent sur les achats des consommateurs. En 2014, l’écobaromètre a
permis de constater que les Français jugent à 68%10 que les entreprises ne sont pas sincères
dans leur communication durable.
En Europe, depuis 1992, les Français peuvent se référer à l’Ecolabel Européen. Ce label est le
seul label écologique officiel et utilisable dans tous les pays membres de l’Union Européenne.
En France, il est possible de l’obtenir par le biais de l’AFNOR Certification, organisme
certificateur indépendant. Ce label repose sur une approche globale prenant en considération
le cycle de vie du produit : de l’extraction des matières premières jusqu’au recyclage du
produit. Aujourd’hui, ce label est institué par le règlement (CE) N°66/2010 du 25 novembre
200911 et concerne les produits et les services.
Source : http://www.amisdelaterre.org
10
http://communique-de-presse.instantrp.com/exemples-de-communiques-de-presse/actualite-infos/lecobarometre4/
11
http://www.ecolabels.fr/fr/l-ecolabel-europeen-qu-est-ce-que-c-est
12
http://www.prix-pinocchio.org
19
1.5. Le greenwashing et la communication verte : points communs ou
différences ?
Après tous les changements politiques, technologiques et structurels qui ont été vécus pendant
la deuxième décennie du XXIième siècle, le concept du développement durable a été accaparé
par les entreprises qui sont en constante recherche de conciliation entre croissance
économique et préservation de l’environnement. Depuis les années 1970, les sujets politico-
environnementaux ont permis de mettre en lumière la conscience écologique qu’ont certaines
entreprises. En 1983, afin de régler et d’harmoniser les questions liées à la protection de
l’environnement et au développement durable, l’Assemblée générale des Nations Unies a créé
une commission indépendante : la Commission mondiale de l’environnement. Cette
commission avait eu pour but, pendant trois ans, de créer un processus intégrant
l’interdépendance de l’environnement et du développement durable. Après une analyse auprès
des gouvernements et des ONG dans différents pays, cette Commission a publié un rapport
final nommé Un avenir pour tous (Our common future) en 1987.
Aujourd’hui, l’opinion publique est sensible aux questions liées à l’environnement. Les
entreprises jouent un rôle important dans notre société. Cependant leurs activités sont souvent
synonyme de perte de ressources naturelles. Les entreprises ont donc été dans l’obligation de
se démarquer et de communiquer sur leurs actions en faveur de l’environnement. C’est
comme cela que la communication dite « verte » est apparue. Cette nouvelle technique de
communication se caractérise par trois différentes formes de publicité :
20
La marque NF Environnement, créée en 1991, est une marque qui certifie volontairement les
produits et les services. Cette marque atteste de la conformité des produits ou des services en
fonction d’exigences prédéfinies dans un cahier des charges. Régie par un document de
référence, la marque NF Environnement certifie que les produits ou les services, sur lesquels
elle appose sa marque, ne présentent aucun impact négatif sur l’environnement. Cependant, la
marque NF Environnement n’est pas une norme car son objectif est uniquement d’identifier
des produits considérés comme performants en matière d’impact environnemental.
L’Ecolabel Européen, seul label écologique officiel créé en 1992 par l’Europe, distingue les
produits ou les services qui sont plus respectueux de l’environnement. Ce label concerne le
produit mais également son emballage. Ainsi, l’information donnée par le produit ou le
service est de qualité et valorise les actions en faveur de l’environnement que réalisent les
entreprises.
Créés à l’initiative des pouvoirs publics, ces écolabels apportent des garanties aux
consommateurs leur permettant de différencier une communication verte d’une pratique de
greenwashing. Grâce à ces écolabels, la communication verte peut se distinguer du
greenwashing à travers des règles mises en place
21
2. Les opportunités et les menaces du greenwashing
Les professionnels de la communication ont bien compris que la tendance actuelle qui
intéresse les consommateurs est l’écologie. Les entreprises ou les marques, souhaitant
favoriser une bonne image de leur entreprise ou tout simplement augmenter les ventes d’un
produit, utilisent ce nouveau centre d’intérêt afin d’atteindre plus facilement leurs cibles et
obtenir de bons résultats.
L’argument écologique va permettre, aux entreprises qui veulent l’utiliser dans leur stratégie
de communication, de vanter les caractéristiques d’un produit ou d’un service ainsi que les
avantages que peuvent avoir le produit ou le service pour la protection de l’environnement. Le
but de l’argument écologique est tout d’abord d’augmenter les ventes des produits ou des
services d’une entreprise en impliquant le consommateur dans une démarche de
développement durable. Cette stratégie de communication se base sur la confiance qu’a le
consommateur dans le produit ou le service que vend l’entreprise. Le fait d’acheter ce produit
ou ce service procure à l’acheteur le sentiment d’avoir réalisé une bonne action en faveur de
l’environnement. L’entreprise entre alors dans une démarche d’éco-conception qui va
correspondre à l’utilisation de matières recyclables, à créer un procédé de fabrication qui
pollue moins ou à modifier les composés des emballages de ses produits.
L’engouement actuel pour les produits ou services qui respectent l’environnement pousse les
entreprises à innover en matière d’offres. L’argument vert permet à l’entreprise ou la marque
d’orienter le choix du consommateur vers leurs produits, le respect de l’environnement étant
un argument porteur.
22
Un marché non exploité s’ouvre alors aux entreprises qui en profitent pour augmenter leur
notoriété par :
• une rentabilité accrue : en surfant sur la tendance aux produits ou aux services dits
« verts », les entreprises augmentent leurs ventes. Les consommateurs sont de plus en
plus attirés par les éléments utilisés par la publicité comme la couleur verte, les labels
et les mots tels que « durable » ou « éco-efficace » et ont tendance à acheter ce genre
de produits plus facilement que d’autres.
• Un gage de qualité : l’entreprise va pouvoir apposer sur ses produits ou ses services un
label de qualité officiel, c’est-à-dire un label qui a été approuvé par la norme ISO par
exemple ou par l’Europe. Les consommateurs pourront alors se fier à ces labels qui
démontreront la qualité de l’engagement écologique de l’entreprise qui l’a obtenu.
23
2.2 Exemple de réussite de verdissement de l’image
McDonald’s Corporation est la chaîne de restauration rapide la plus connue dans le monde,
servant près de 64 millions de clients chaque jour (2010)13. Fondé par Ray Kroc en 1955 et
implanté en France depuis 1979, McDonald’s possède 2,5 millions d’employés dans le monde
dans 118 pays pour 34 000 restaurants. La marque s’est démarquée de la concurrence par une
idée marketing qui consiste à vendre les hamburgers McDonald’s aux familles et aux enfants
notamment par le biais d’une mascotte : Ronald McDonald. En 1992, McDonald’s a fait ses
premiers pas dans le domaine de l’écologie en tentant de réduire son empreinte
environnementale. C’est ainsi qu’entre 1992 et 2005, la firme a essayé de réduire le volume
de ses déchets, de sa consommation en eau et en énergie ainsi que le poids de ses emballages.
Depuis, McDonald’s s’est impliqué dans diverses actions notamment dans le sponsoring
d’événements sportifs. La firme s’est associée aux Jeux Olympiques comme partenaire
officiel, a créé le Kids Iron Tour (triathlon basé sur le modèle de l’Ironman pour les adultes
qui est une course longue mêlant natation, cyclisme et marathon) et le McDo Sports Tour
(événement qui fait découvrir et pratiquer gratuitement un sport aux enfants).
McDonald’s s’est également impliqué dans la création d’une fondation, la Fondation Ronald
McDonald. Cette fondation a pour but d’agir pour le bien-être des familles et des enfants.
L’action prioritaire de la Fondation est de construire et de gérer des maisons de parents
proches des hôpitaux où leurs enfants sont hospitalisés. La création de cette fondation a
permis à McDonald de montrer son implication dans des actions sociales et de redorer son
image de marque.
Source : http://www.mdph37.fr
13
http://www.meltyfood.fr/mcdo-fete-ses-60-ans-cette-semaine-a401608.html
24
McDonald’s a toujours été perçu comme une chaîne de restauration rapide prônant ce qu’on
appelle plus communément la « malbouffe » et étant responsable du taux d’obésité dans le
monde. Les critiques envers la firme sont nombreuses. Elles concernent généralement les
produits ou l’entreprise. McDonald’s va vivre une période noire avec le film « Super Size
Me » (2004), documentaire démontrant les dommages que le corps subit en mangeant tous les
jours chez McDonald’s, qui va mettre à mal l’image de l’entreprise révélant au grand jour les
effets négatifs de ce type d’alimentation.
Source : http://www.blogotek.fr
Source : http://media.senscritique.com
Afin de contrer cette mauvaise publicité, la firme avait entamé, en 2005, une action
environnementale comprenant une stratégie de communication verte et la création d’une
Direction de l’Environnement et du Développement durable qui traite des questions
fondamentales telles que le gaz à effet de serre ou l’intégration paysagère par exemple.
Cependant, cette nouvelle politique écologique n’avait pas rencontré le succès escompté.
C’est en novembre 2009 que McDonald’s a réussi à faire changer l’avis des consommateurs
concernant la marque. Après un premier test en Allemagne couronné de succès, McDonald’s
a décidé de changer la couleur de son logo en passant du rouge au vert.
Source : http://www.agro-media.fr
25
Ce changement de logo a été accompagné d’une grande campagne de communication baptisée
I’m Lovin ItTM. McDonald’s a également décidé de changer son positionnement en se
tournant vers la défense de l’environnement par le biais d’actions concrètes :
Source : http://www.comandgreenwashing.fr
26
2.3. Les risques de l’argument vert
14
Enquête Ethicity – Greenflex de 2004, « Les Français et la communication responsable »
15
« La RSE, levier de performance pour sortir de la crise », Alliance pour une économie responsable, plurielle et solidaire, 26 mars 2009
27
Les entreprises se voient confrontées à des impacts négatifs si la campagne de communication
n’est pas menée à bien :
• une confiance dégradée : rendre des produits ou des services plus verts qu’ils ne le
sont en réalité, peut faire perdre la confiance des consommateurs vis-à-vis des
produits. En effet, cela peut provoquer une baisse des ventes et provoquer le déclin
des produits ou des services proposés par l’entreprise.
• des répercussions en interne : les salariés peuvent également être touchés par les
impacts négatifs du greenwashing. Cela se décèle par un sentiment de malaise que
peuvent ressentir les salariés vis-à-vis de leur entreprise ou par un sentiment
d’incompréhension voire de démobilisation.
16
« Bilan 2011 – ARPP Publicité et Environnement », Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité, 19 mars 2012
17
« Recommandation Développement Durable », Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité, 1 octobre 2009
28
2.4. Exemple d’échec de campagne de greenwashing
Areva est une multinationale d’origine française qui œuvre dans le secteur de l’énergie
nucléaire. Ses activités sont principalement liées à l’extraction de l’uranium, la fabrication de
combustibles nucléaires, la construction des réacteurs ou encore l’exploitation du nucléaire.
Créée en 1983 sous le nom de CEA-Industrie, c’est en 2001 que la société abandonne son
nom commercial pour celui d’Areva. Areva compte environ 250 filiales dans 43 pays et
possède un réseau commercial important dans une centaine de pays. Areva est un acteur de
référence dans son domaine en investissant dans les énergies renouvelables, le but étant de
fournir aux consommateurs une énergie qui serait plus sûre tout en contenant moins de CO2.
Source : http://upload.wikimedia.org
Depuis 2007 et afin d’asseoir encore plus sa notoriété auprès du grand public, la société Areva
a créé la Fondation Areva qui déploie des programmes pluriannuels en apportant sa
contribution aux besoins de la société actuelle. En soutenant des actions d’intérêt général, en
nouant des partenariats avec des acteurs locaux et en favorisant l’implication des salariés de la
société, la Fondation intervient dans deux domaines : la santé et l’éducation en faveur des
populations les plus défavorisées. La Fondation Areva a soutenu plus de 105 projets dans 14
pays. Aujourd’hui, la Fondation continue à mener à bien des projets pour faciliter l’accès aux
soins, à la culture, à l’éducation des enfants, des femmes et des étudiants.
Source : http://www.association-tremplin.org
29
Cependant, cela fait presque dix ans qu’Areva fait couler beaucoup d’encre à cause de ses
campagnes de communication qui n’ont pas eu l’effet escompté. Certains journalistes ont
même ironisé sur les activités de l’entreprise en appelant les campagnes publicitaires
d’Areva : « Le monde merveilleusement nucléaire d’Areva18 ».
Afin d’illustrer de façon concrète un échec dans la pratique du greenwashing, le cas d’Areva
semble le plus approprié et le plus judicieux. Areva a accumulé les fautes
« communicationnelles » depuis presque dix ans à travers de nombreuses campagnes de
communication qui lui ont valu d’être nommée plusieurs fois aux prix Pinocchio (en 2008,
2012 et 2013).
En 2008, Areva a lancé sa campagne « Nos énergies ont de l’avenir. Un avenir sans CO2 » qui
consistait à innover pour contribuer à produire de l’énergie sans CO2 en incluant un
acheminement de l’électricité plus propre. Areva, dans cette campagne de communication et à
travers ce slogan, prône une stratégie de développement durable comme étant la clé de voûte
de sa stratégie industrielle avec pour ambition d’obtenir une croissance plus rentable,
socialement responsable et respectueuse de l’environnement. L’Alliance pour la Planète19,
regroupement français d’ONG, d’associations et collectifs liés à l’écologie dissout depuis
2012, avait mis en lumière l’argument fallacieux d’Areva concernant cette campagne de
communication. Areva s’est en effet focalisée sur un seul aspect : l’énergie nucléaire n’émet
pas de gaz à effet de serre ; mais la firme avait oublié de mentionner l’impact des déchets
radioactifs que rejette l’énergie nucléaire. Areva a essayé de vendre l’énergie nucléaire
comme une énergie propre sachant que le bilan carbone d’un kilowatt d’origine nucléaire
atteint le tiers de celui d’un kilowatt produit par une centrale de gaz.
SI VOUS N’AVEZ
QU’UN INSTANT
de l’avenir.
Un avenir sans CO2. ➜ NOTRE M ISSION ➜ NO
Innover pour contribuer à CR
une production d’énergie sans CO2 DU
et à un acheminement de l’électricité 1
toujours plus propres, plus sûrs +
et plus économiques.
Source : Brochure Areva – 2015 CO
DU
AFRIQUE
30
ET M OYEN-ORIENT
ASIE-PACIFIQUE
ASIE-PACIFIQUE
7%
FRANCE
12 % AM ÉRIQUES
33 %
13
En mai 2012, le Tribunal des Affaires de Sécurité de Melun a condamné Areva pour la mort
d’un de ses ex-salariés d’une mine d’uranium au Niger. En effet, ce salarié est mort d’un
cancer du poumon à cause de l’inhalation de poussières d'uranium. Pour Areva cependant, les
populations qui vivent à proximité d’une de ses mines ou qui travaillent pour elles ne sont pas
en danger. La firme a donc refusé de reconnaître sa responsabilité dans la dégradation des
conditions de vie de ses salariés et des populations en Afrique. En terme de gestion de crise,
Areva s’est donc plutôt attiré les foudres des associations écologiques, se positionnant pour la
deuxième fois numéro un d’un des trois prix Pinocchio « Mains sales, poches pleines ».
Source : http://www.lesoufflecestmavie.e.l.f.unblog.fr
Cette même année, Areva avait misé sur un spot télévisé suggérant que le nucléaire était
écologique sans donner de réelles précisions. Cette campagne publicitaire de 15,5 millions
d’euros avait pour but de reconnaître le nucléaire comme une énergie propre et a placé Areva
sur la première marche du podium des entreprises se voulant plus vertes que vertes.
Source : http://s1.dmcdn.net
31
En 2013, Areva se fait remarquer une fois encore en menant une de ses campagnes de
publicité considérée comme l’une des plus trompeuses. Alors que le Limousin compte
environ une soixantaine de mines abandonnées polluant les rivières et les nappes phréatiques,
Areva a décidé d’ouvrir un musée pédagogique à la gloire de l’uranium nommé « Urêka »,
musée construit sur 200 000 tonnes d’uranium appauvri. Ce musée, qui peut être considéré
comme une installation nucléaire, a pour but de rendre hommage à ceux qui allaient dans les
mines du Limousin pour extraire de l’uranium. Areva a donc essayé de rendre l’uranium
interactif et familial en faisant taire les conséquences de l’uranium sur la santé et en oubliant
de préciser que la société exploite au Niger de l’uranium depuis quarante ans lâchant environ
50 millions de tonnes de résidus radioactifs20.
Source : http://www.agence-limite.fr
Areva s’attire donc régulièrement les foudres des défenseurs de l’écologie ainsi que des
associations régulatrices de la publicité en France comme l’ARPP, se faisant par conséquence
mauvaise presse. La communication de crise ne semble pas être le point fort d’Areva car elle
a été accusée plusieurs fois d’avoir diffusé les publicités mensongères mentionnées
précédemment et est l’une des entreprises qui est le plus nominée par les Prix Pinocchio. En
effet, Areva refait généralement les mêmes erreurs en communiquant sur un sujet sensible
comme l’uranium et ses bienfaits ou en refusant catégoriquement de reconnaître ses torts ou
son implication dans des affaires graves concernant la santé de ses salariés et des populations
vivant autour des centrales nucléaires.
20
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2013/10/13/Des-milliers-de-Nigériens-manifestent-contre-Areva
32
3. Focus sur la Fondation Prince Albert II de Monaco
Un an après son accession au trône en 2006, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco décidait de
créer sa propre fondation afin de lutter contre les périls environnementaux qui menacent et
fragilisent la planète. La Fondation Prince Albert II de Monaco est active au niveau
international et mobilise des citoyens, des scientifiques, des responsables politiques ou encore
des acteurs économiques afin de défendre la nature, patrimoine commun de l’humanité. La
Fondation est un acteur de grande renommée dans son domaine, la protection du
développement durable et la protection de l’environnement notamment grâce à son fondateur
le Prince Albert II de Monaco.
Source : http://www.fpa2.com
33
Grâce à un droit du travail assez souple, des spécificités à la fois historiques et culturelles, à
un pouvoir d’achat élevé et à une politique fiscale avantageuse, la Fondation peut jouir de
diverses sources de financement comme le sponsoring ou le mécénat. Ceci lui ouvre de
nombreuses possibilités pour des partenariats avec des associations ou organisations
environnementales du monde entier21.
Afin de répondre à toutes ces préoccupations, la Fondation établit des partenariats avec de
grandes ONG et entreprend des actions concrètes dans ses champs d’actions prioritaires. Elle
sensibilise également les populations autochtones ainsi que les pouvoirs publics locaux à
l’impact de l’homme sur les milieux naturels. Enfin, elle encourage des initiatives et des
solutions innovantes en attribuant des bourses et des prix aux plus méritants.
21
Allison Billaud, Extrait du mémoire de Master 1 « La communication environnementale au service des projets de la Fondation Prince
Albert II », dans le cadre de l’analyse de l’environnement de la Fondation Prince Albert II de Monaco, Master I Communication Stratégies
Publicitaires, ISCAE, 2014.
34
Depuis sa création, et forte de l’expérience qu’elle a acquise au cours des années, la
Fondation a soutenu de nombreux projets à travers le monde dans ses huit programmes
prioritaires :
© Shutterstock
Critère
• Connaissance de la biodiversité
Conservation Le processu
ondation a conduit ou•soutenu 342 projetsdes espèces
à travers menacées
le monde. Partant d’une approche concrète, au plus près
l’objet d’un processus rigoureux de sélection, sur avis du Comité Scientifique et Technique, et selon des
• Développement des Aires Marines Protégées
par le Conseil d’Administration. 0(!3%
• Etude du changement climatique et de ses effets Candidatu
t de la Fondation en 2014 en ligne
S
TATION
CÒS AUX RESSOURCES EN EAU
Etude du changement
climatique et de ses effets
Afin de pouvoir communiquer efficacement sur ses projets, de faire progresser la cause
e Monaco environnementale
I Agir concrètement et de
pour relever un défi global s’assurer de l’efficacité de ses actions sur le terrain, la Fondation
Prince Albert II de Monaco souhaite être dynamique dans sa communication quotidienne.
Cette communication passe par les réseaux sociaux et les divers supports de communication
qu’elle produit. La Fondation édite et publie plusieurs documents comme un rapport annuel,
des newsletters, des brochures explicatives, ce qui lui offre une visibilité importante adaptée à
tous les types de publics. Parallèlement à ses supports de communication, la Fondation
possède un site internet interactif ainsi que des pages dédiées sur les réseaux sociaux tels que
Facebook et Twitter.
35
3.1 La Fondation Prince Albert II et sa stratégie de communication verte
Parce que la Fondation Prince Albert II de Monaco se doit d’avoir une réelle éthique
environnementale, sa stratégie de communication verte a l’obligation d’être exemplaire. Une
stratégie de communication verte est, aujourd’hui, un des aspects incontournables dans la
stratégie globale des entreprises. Cette tendance, qui se développe de plus en plus, se
conforme désormais à des normes internationales. Pour la génération Y, la protection de
l’environnement n’est plus qu’une question politique mais fait désormais partie intrinsèque de
leurs préoccupations quotidiennes. C’est dans ce cadre que les entreprises cherchent à
impliquer la sphère environnementale dans leur stratégie.
Une politique environnementale est une déclaration faite par une entreprise concernant ses
intentions et ses principes en matière de comportement environnemental. Définie au plus haut
niveau de la hiérarchie d’une entreprise, une politique environnementale offre un cadre
d’action établissant des objectifs environnementaux. Une politique environnementale repose
sur quatre principes environnementaux comme le principe de précaution, de prévention, de la
correction des atteintes à l’environnement et de « pollueur-payeur ».
Aujourd’hui, une entreprise ne se démarque pas uniquement par son discours mais plutôt par
ses actions concrètes. Les questions que l’on peut se poser pour comprendre et analyser la
stratégie de communication verte d’une entreprise sont : l’entreprise a-t-elle une politique
environnementale ? A-t-elle des objectifs mesurables ? Peut-on quantifier son bilan
environnemental ?
36
Depuis 1970, l’Europe s’est également impliquée dans la défense de l’environnement grâce à
une politique environnementale assurant un développement durable basé sur l’éco-innovation
et les technologies vertes.
La Fondation Prince Albert II de Monaco a, quant à elle, mis en place une politique
environnementale qui lui est propre. Afin d’optimiser son activité, la Fondation a décidé de
mettre en place un Système de Management Intégré de la Qualité et de l’Environnement selon
les normes ISO 9001 et 14001. Cette adhésion à ces deux référentiels internationaux permet à
la Fondation de démontrer qu’elle travaille selon les normes internationales en vigueur,
assurant la bonne gestion de ses actions tout en réduisant les impacts environnementaux issus
de ses activités. Pour cela, la Fondation s’est engagée à anticiper, maîtriser et réduire son
impact sur l’environnement en :
• utilisant l’impression sur du papier bénéficiant des labels FSC et/ou PEFC garantissant
l’exploitation et la gestion durable des forêts,
37
• mettant en place un programme de compensation des émissions de gaz à effet de serre
lors des déplacements professionnels de l’équipe de la Fondation,
Source : http://www.visitmonaco.com
• créant un guide locavore utilisé lors des événements. La Fondation prône ses valeurs
comme le locavorisme22, l’alimentation au fil des saisons et l’utilisation de la carafe
d’eau,
Source : http://www.fpa2.com
22
Consommation de nourriture produite dans un rayon de 100 à 250 kilomètres maximum et étant de saison.
38
3.2 Le Greenwashing et les Organisations Non Gouvernementales (ONG)
Depuis sa création en 2006, la Fondation Prince Albert II de Monaco se démarque des autres
ONG grâce à une spécificité particulière. En effet, par rapport à d’autres ONG, la Fondation a
pour président un chef d’état, le Prince Albert II de Monaco, qui fait passer des messages
environnementaux au plus haut niveau. Cette spécificité donne donc à la Fondation une
responsabilité importante pour fédérer, expliquer et changer des comportements pouvant
améliorer la pratique d’actions environnementales.
Dirigées par des citoyens ayant un intérêt commun, les organisations non gouvernementales
(ONG) sont à but non lucratif et organisées à l’échelle locale, nationale ou internationale. Les
ONG ont pour but d’accomplir de nombreux services ou fonctions humanitaires comme
porter à l’attention des gouvernements des questions citoyennes, suivre les questions
politiques ou encourager la communauté à participer. Les ONG peuvent également être une
personne morale mais ne peuvent être un gouvernement intervenant au niveau national et
international.
L’histoire des ONG remonte à 1839 ; cependant l’expression n’est entrée dans la langue
française qu’avec la création de l’Organisation des Nations Unies en 1945. C’est le 27 février
1950 que la définition de « l’ONG internationale » est arrivée : « toute organisation
internationale qui n’est pas fondée par un traité international23 ». Aujourd’hui, les ONG ont
un rôle formel et leur développement est en plein essor.
Source : http://www.picardie-nature.org
23
Résolution 288 (X) de l'ECOSOC, Conseil Economique et Social des Nations unies, 27 février 1950
39
Les ONG couvrent plusieurs domaines d’intervention : la lutte contre la faim, la protection de
l’environnement, la lutte contre les maladies, l’économie mondiale ou encore la protection des
enfants. Actuellement, les ONG sont si nombreuses que l’on peut les classer en deux
catégories :
• les groupes de plaidoyer qui n’ont pas de but humanitaire mais plutôt des ambitions
idéologiques et commerciales,
• les groupes humanitaires qui mettent en place des programmes éducatifs, d’aide ou à
portée caritative24.
La communication des ONG est donc particulière et ne peut être abordée comme les autres
types de communication. La communication reste essentielle aux ONG en raison de son objet
à caractère environnemental.
24
« Influence des ONG internationales sur les politiques publiques », Robyn A., sur urd.org, 2009.
40
Cependant, il peut être difficile pour les ONG de ne pas tomber dans les pièges du
greenwashing dans leurs campagnes de communication ou via leurs partenariats avec des
entreprises.
Face au greenwashing, les ONG sont aujourd’hui de plus en plus attentives aux messages
qu’elles souhaitent véhiculer à travers leurs campagnes de communication et sont également
plus virulentes envers les entreprises qui abuseraient de l’argument écologique dans les
messages publicitaires. Afin de rendre visibles les pratiques de greenwashing, les ONG se
sont rassemblées en France autour d’une même alliance : l’Alliance pour la Planète25. Cette
association regroupait de grandes ONG telles que WWF France, Greenpeace ou GoodPlanet
et avait pour but d’impliquer le citoyen dans l’évaluation de la publicité. Cependant et malgré
de nombreux efforts, l’Alliance pour la Planète n’a pas réussi à construire un réel pouvoir afin
de peser dans le débat politique en France provoquant sa dissolution le 30 juin 2012. Depuis,
aucune autre alliance n’a été mise en place par les ONG environnementales françaises.
Afin de mieux comprendre ces deux modèles, il semble approprié d’étudier la stratégie de
contestation utilisée par Greenpeace et la stratégie de dialogue utilisée par le World Wide
Fund (WWF).
25
Alliance pour la Planète : regroupement français d’ONG dissout le 30 juin 2012 après six ans d’existence.
41
Greenpeace est l’ONG la plus connue en France. Considérée comme une ONG utilisant une
stratégie de contestation, Greenpeace dénonce régulièrement les abus de richesse ou une
croissance économique incontrôlée. On peut associer à Greenpeace des ONG comme Sea
Sheperd ou les Amis de la Terre. Créée en 1971 à Vancouver au Canada, Greenpeace est une
ONG internationale qui est actuellement représentée dans 50 pays et compte aujourd’hui plus
de 3 millions d’adhérents. Greenpeace utilise des documents de communication ayant un
visuel fort, des textes plutôt militants et des arguments scientifiques pour contester et
organiser des actions de communication non violentes et médiatiques.
Source : http://www.leblogducommunication2-0.com
42
Considérée comme une ONG utilisant une stratégie de dialogue, WWF est une ONG ayant
pour but de sauvegarder les espèces et les milieux naturels considérés comme menacés. Créée
en 1961 et présente dans une centaine de pays, WWF a comme objectif de modifier le
comportement des institutions et des entreprises en montrant les méfaits de la mondialisation.
Très actif sur Internet, notamment par son site Internet et ses pages sur les réseaux sociaux,
WWF met également en place de nombreuses campagnes et actions de communication. WWF
organise de nombreux événements ayant une notoriété internationale importante comme une
exposition pour les 50 ans de WWF France à Paris (exposition faite en septembre 2011 sur les
Champs-Elysées et mettant en scène des acteurs de l’écologie et de nombreuses personnalités
connues), l’organisation du Pandathlon (défi sportif organisé les 26 et 27 juin 2015 au cœur
du Massif du Mont-Blanc à Saint-Gervais en France et consistant à une marche solidaire
permettant de récolter des fonds) ou encore le Panda Ball (bals caritatifs réunissant de
nombreuses personnalités internationales organisés par les branches locales ou par le siège de
l’ONG comme par exemple celui organisé le 5 avril 2008 à Monaco).
Source : http://www.pandathlon.fr
Source : http://www.d2ouvry59p0dg6k.cloudfront.net
43
Particulièrement en raison de son objet environnemental, la communication verte est donc
essentielle pour les ONG. Aujourd’hui, les ONG disposent de nombreux moyens de
communication comme les médias pour augmenter leur notoriété et leur visibilité. Grâce aux
nouveaux enjeux auquel les ONG font face, elles ont évolué en matière de communication et
ont emprunté de nombreuses pratiques aux entreprises. Cependant, il est intéressant
d’observer les limites que peut avoir l’utilisation de la communication verte au sein des ONG.
Connue pour ses partenariats avec les entreprises, WWF a été accusée de greenwashing
depuis qu’elle a décidé d’utiliser son logo comme label environnemental. En effet, WWF
propose aux entreprises d’apposer leur logo sur des produits ou des services. Grâce à ce label
créé par WWF, l’entreprise va certifier au client qui achète le produit ou le service que ceux-
ci sont respectueux de l’environnement. Cependant, il a été observé que les différents publics
ont remis en cause la légitimité de ce label en se demandant si WWF n’aidait pas plutôt les
entreprises à verdir leur image plutôt qu’à développer un écolabel auquel le consommateur
pourrait se fier27.
26
« L’affaire Greenpeace : les réponses aux questions d’un abonné »,Edwy Plenel, blogs.mediapart.fr, 3 janvier 2013.
27
« L’écolabel WWF : développement vraiment durable ou simple greenwashing ? », Simon Gouin, Bastamag.net, 31 mars 2011.
44
Quant à l’ONG qu’est la Fondation Prince Albert II de Monaco, à ce jour, cette dernière n’a
pas été accusée de greenwashing par les médias ou par ses différents publics. Par sa
spécificité qu’est le fait que le Président de la Fondation soit également chef d’état, la
Fondation court le risque de voir son image associée à celle du Prince Souverain. En effet, la
Fondation se doit d’avoir une éthique parfaite à travers les projets qu’elle finance, la politique
environnementale qu’elle a mise en place au sein de son siège et les événements qu’elle
organise. Souvent, la Fondation est confrontée à la gestion de propos diffamatoires envers le
Prince. Etant à la fois fervent défenseur de l’environnement et chef d’état devant prendre des
décisions pouvant être à l’encontre de ses principes, la Fondation peut être associée à travers
lui à des pratiques de greenwashing.
Par exemple lors du lancement du projet de création des îles artificielles au large de la
Principauté28, il a été observé que la Fondation aurait pu être associée aux problèmes qui ont
été soulevés lors de la mise en place de ce projet d’envergure. La création d’îles artificielles
mettait en cause le problème de destruction des récifs coralliens autour de Monaco. En
acceptant ce projet, le Prince Souverain remettait en cause l’un des principes phares de sa
politique, l’environnement. Après d’intenses débats cependant, la création de ces îles fut
laissée de côté dans l’attente d’une proposition plus innovante et surtout plus respectueuse de
l’environnement. La Fondation n’a donc pas eu à justifier le choix de son président mais
aurait peut-être dû se préparer à une communication de crise autour de ce sujet.
Source : http://s3.lprs1.fr
28
« Monaco lance l'appel à candidatures pour son extension sur la mer », batiactu.com, 6 mai 2013.
45
Un autre exemple pouvant être cité est celui de l’achat d’un jet privé par le Prince29. Afin de
ne pas mettre à mal l’image de la Fondation à cause de la pollution engendrée par les
déplacements du Prince avec son avion, un programme de compensation carbone fut mis en
place. A chaque déplacement du Prince lors des événements liés à sa Fondation, un Bilan
Carbon® 30 est effectué en utilisant les méthodes élaborées par l’Agence Française de
l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) 31 permettant au programme
Monaco Carbon Offsetting de compenser les émissions de gaz à effet de serre suite aux
déplacements du Prince avec son avion privé. La Fondation s’efforce donc de mettre en place
des programmes lui permettant de répondre aux éventuelles attaques liées aux actions du
Prince.
Source : http://www.sudinfo.be
29
« Albert II de Monaco s’offre l’avion de ses rêves », parismatch.com, 5 mars 2013.
30
Bilan Carbone® est une démarche représentant la construction d’un projet d’évaluation et de réduction des émissions de gaz à effet de
serre (GES).
31
L’ADEME participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement
durable.
46
Promouvoir des projets environnementaux peut engendrer des coûts importants. Souvent, les
moyens déployés sont le mécénat ou le parrainage. En communication, le mécénat ou le
parrainage peuvent faire l’objet d’une réelle action dans une stratégie de communication
d’une entreprise ou d’une ONG. La Fondation Prince Albert II est appelée à parrainer ou à
être le mécène de projets environnementaux à travers le monde entier. Aujourd’hui, la
transparence étant de mise, la Fondation court le risque d’être associée à des actions de
greenwashing à travers une ONG partenaire sur le financement d’un projet.
Etre partenaire d’un projet avec une ONG ou une entreprise souvent mise à mal par l’opinion
publique peut être un réel danger pour la Fondation et elle se doit d’être vigilante pour ne pas
être accusée de greenwashing.
32
Documentaire « Océans », réalisation par Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, sortie en salle en 2009.
33
ONG, créée en 1987 à Washington aux Etats-Unis, agit dans le domaine de la protection de la biodiversité dans les espaces sauvages et les
régions maritimes.
34
MACDONALD Christine, « Green Inc. », The Lyons Press, 2008.
47
3.3 Les solutions proposées
La Fondation Prince Albert II de Monaco doit affiner sa communication verte afin de devenir
plus efficace. Elle doit sans cesse s’auto-évaluer par des messages et un discours transparent,
solide et cohérent. La Fondation doit enlever le sentiment de doute ou de confusion que
pourrait avoir l’internaute en :
Afin d’évaluer son discours et ses messages, la Fondation peut également consulter les bilans
réguliers effectués par l’ADEME et l’ARPP. Ces bilans ont pour objet, tous les six mois,
d’analyser les messages des entreprises afin d’établir de nouvelles règles. L’ADEME a établi
un top 3 des pratiques les plus utilisées concernant le greenwashing : la promesse excessive,
l’absence d’information et le visuel confus. La Fondation peut donc utiliser ces documents
afin de s’auto-évaluer et d’éviter, grâce aux conseils donnés, de faire du greenwashing.
Comme ce fut évoqué dans les chapitres précédents, la Fondation peut se référer à des labels
et/ou à des termes officiels définis par la loi et les normes ISO 14010, par exemple en utilisant
les termes et les labels suivants : NF Environnement, Ecolabel européen, recyclable ou
renouvelable.
48
Enfin, la Fondation doit, lors de la mise en place d’une stratégie de communication verte, se
poser les questions suivantes :
Cependant, même si le message que souhaite véhiculer la Fondation respecte les règles
imposées par les organismes régulateurs de la publicité, la Fondation doit analyser les moyens
élaborés lors du lancement d’une campagne de communication. En effet, la Fondation doit
éco-communiquer, c’est-à-dire que les moyens mis en œuvre ne doivent pas avoir un impact
sur l’environnement. La Fondation doit se demander si la campagne de communication
consomme des ressources naturelles (emballages, énergies, papier etc…), si des produits
dangereux sont utilisés, si la campagne de communication produit des déchets et si cette
campagne provoque une pollution liée au transport.
49
Source : http://www.ademe.fr
Aujourd’hui, l’écologie est une question complexe que l’on ne peut traiter de façon aisée. La
réponse à cette question ne peut être de type « problème-solution ». Les réponses sont
évolutives à cause de nombreuses nouvelles données dont découlent de nouvelles décisions
politiques et réglementations.
50
Conclusion
Etre engagé dans une démarche de développement durable assure, aux yeux de
l’opinion publique, une certaine crédibilité. Malgré la création d’organismes régulateurs de la
publicité en France, le greenwashing a eu un impact sur les Français. Devenus de plus en plus
sceptiques et plus méfiants concernant les publicités diffusées, les règles mises en place ne
sont pas assez contraignantes, laissant place à la dérive.
35
Bepub, « Qu’est-ce que la communication responsable ? », sur bepub.com, 2015.
36
Allison Billaud, Extrait du mémoire de Master 1 « La communication environnementale au service des projets de la Fondation Prince
Albert II », dans le cadre de la conclusion du mémoire, Master I Communication Stratégies Publicitaires, ISCAE, 2014.
51
L’argument écologique devait être, à l’origine, un élément de différenciation pour les
communicants, mais il est devenu aujourd’hui un simple argument marketing vendant tout ce
qui est possible et imaginable. Le consommateur se voit donc dans l’incapacité de distinguer
le vrai du faux et accorde sa confiance aux organismes ou associations d’écologistes capables
de prouver qu’un argument est écologique.
Afin d’aider une marque, une ONG ou encore une entreprise souhaitant faire de la
communication verte, une méthodologie pourrait être mise en place dans les entreprises : une
copie stratégie dite « responsable ». Cet outil permettrait de trouver une entente entre l’intérêt
de l’annonceur et les règles liées à la publicité verte. La copie stratégie dite « responsable »
reposerait sur quatre piliers37 : l’imaginaire vrai (la publicité doit parler des réelles spécificités
du produit, du service ou de l’entreprise), l’empreinte immatérielle positive (la marque ou
l’entreprise doit mettre en scène des idées ou des valeurs faisant évoluer le comportement et
les pratiques liées à l’environnement), l’homme multidimensionnel (la publicité devra
s’adresser à l’Homme principalement en impliquant des ONG par exemple) et l’éco-
conception systématique de la communication (les campagnes de communication ne devront
avoir aucun impact sur l’environnement). L’utilisation de la copie stratégie dite
« responsable » permettrait à de grandes ONG comme la Fondation Prince Albert II de
Monaco de communiquer de façon cohérente, avec du bon sens et créant ainsi une réelle prise
de conscience de la part de ses différents publics.
37
GAUDENS Lucie, « Les agences de communication responsable font parler d’elles», sur comnonprofit.wordpress.com, 17 mai 2013.
52
Pour conclure, nous pouvons dire que le greenwashing est un risque
communicationnel réel au sein d’une stratégie de communication verte pour une entreprise ou
une marque. En effet, utiliser le greenwashing peut s’avérer dangereux pour l’image de
l’entreprise. Les consommateurs, de moins en moins dupes, sont plus informés qu’avant et
sont aidés par des organismes tels que Les Amis de la Terre dénonçant régulièrement les
entreprises qui souhaiteraient duper le consommateur. Même si certaines entreprises comme
nous l’avons vu, arrivent à changer une mauvaise image due au greenwashing, l’entreprise
doit impérativement s’engager dans une démarche de développement durable qui soit réelle,
cohérente, transparente et sérieuse.
Le greenwashing est cependant appelé à évoluer dans les années à venir pour devenir
le bluewashing, suite au déplacement de la vision de l’environnement du vert vers le bleu. En
effet, il a été observé que la tendance actuelle dans l’environnement est la défense des mers et
des océans. La publicité s’est donc emparée de cette nouvelle tendance en incluant des
slogans de type « Think Blue38 » et en utilisant la couleur bleue afin de rappeler les valeurs de
la nature.
38
HERVE BAZIN Céline, « Vient de paraître! L’eau, une affaire de communication», sur celinehervebazin.wordpress.com, 15 avril 2014.
53
Bibliographie
ADEME, Guide de l'éco-communication : pour une communication plus responsable,
Editions d’Organisation, 2007.
COX Robert, Environmental Communication adn the Public Sphere, Thousand Oaks, 2010.
DUNAWAY Finis, Seeing Green: The Use and Abuse of American Environmental Images,
University of Chicago Press, 2015
HUISMANN Wilfried, PandaLeaks: The Dark Side of the WWF, Nordbook, 2014.
KENDRA Pierre-Louis, Green Washed: Why We Can't Buy Our Way to a Green Planet,
Ig Publishing, 2012.
54
TREMBLAY Solagde, Développement durable et communication, Presses de l’Université du
Québec, 2007.
55
Sitographie
BONNEL Gildas, « Canada : Les sept pêchés capitaux du greenwashing », sur Adwiser.com.
http://www.blog-adwiser.com/2009/05/canada-les-sept-péchés-du-greenwashing-.html
CABRERIZO Loic, « McDo fête ses 60 ans », sur meltyfood.fr, 16 avril 2015.
http://www.meltyfood.fr/mcdo-fete-ses-60-ans-cette-semaine-a401608.html
INSTANTRP, « 68% des participants à l’Ecobaromètre jugent que les entreprises ne sont
pas sincères dans leur communication durable », sur instantrp.com , 17 janvier 2014.
http://communique-de-presse.instantrp.com/exemples-de-communiques-de-presse/actualite-
infos/lecobarometre4/
56
Consultés en mai 2015
BATIACTU, « Monaco lance l'appel à candidatures pour son extension sur la mer »,
sur batiactu.com, 6 mai 2013.
http://www.batiactu.com/edito/monaco-lance-l-appel-a-candidatures-pour-son-exten-
35121.php
57
Annexes
58