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Chapitre I : LA PRODUCTION

SECTION I : LES FACTEURS DE PRODUCTION


I – Notion de la production :
A- Définition
La production est l'activité économique qui consiste à combiner (réunir ou regrouper) des facteurs de production
pour créer des biens ou rendre des services destinés à satisfaire les besoins des êtres humains.
B- distinction entre production marchande et non marchande
a- la production marchande : La production marchande correspond à l'ensemble des biens et services qui
s'échangent sur le marché en contrepartie d'un prix qui couvre et dépasse les frais de production (coût de
production). Exemples : voiture, TV, vêtements, formation assurée dans une école privée….
b- la production non marchande : La production non marchande est l'ensemble des services fournis par les
administrations publiques et les ISBLSM à la collectivité à titre gratuit ou quasi gratuit.
II – les facteurs de production :
Le facteur de productions est tout élément qui contribue à la création d'un bien économique.
En général pour produire, on a besoin de facteur naturel, capital et travail.
A- le facteur naturel
Le facteur naturel comprend les ressources naturelles ou le potentiel naturel d'un pays. Ces ressources se résument
en : ressources du sol, ressources sous sol, de la mer…
B- le facteur travail ou le potentiel humain
1) Définition
Au sens large : c'est toute activité dont l'objet est la production des biens et services utiles.
Au sens étroit : c'est toute activité dont l'objet est la production des biens et services et qui est rémunérée.
2) types de travail
Travail d'exécution : C'est le travail qui contribue d'une façon immédiate et directe à la production des biens et sces.
Travail d'organisation et de direction : Il consiste à gérer, à prendre des décisions essentielles pour la bonne marche
de l'entreprise.
Travail indépendant : Il est exécuté en dehors de lien de subordination professionnelle (vis-à-vis de l'employeur ou
de l'administration).
Travail salarié : travail accompli dans un cadre de subordination professionnelle (économique).
Travail manuel : travail faisant appel plus à l'effort physique plutôt qu'à l'effort intellectuel.
Travail intellectuel : travail abstrait de conception, de recherche dont l'objet consiste dans une production
intellectuelle.
3) l'Approche quantitative de travail
a) au niveau macroéconomique : population active
Population Population active occupée
Population active Population active inoccupée
(population en chômage)
totale Population
inactive
la population active : c'est l'ensemble des personnes en âge de travailler, qu'elles soient à la recherche d'un
emploi ou en occupant effectivement un. Elle comprend population active occupée et celle en chômage) :
Population active occupée : est la population en âge de travailler et qui travaille effectivement.
Population en chômage : pour l'INSEE en France et la Direction des Statistiques au Maroc: "est chômeur
toute personne qui au moment de l'enquête déclare être sans et à la recherche d'un emploi.
population inactive : est constituée par des personnes qui ne travaillent pas et qui ne cherchent pas de travail tel
que femme au foyer, élève, retraité, handicapé…
Application : compléter le tableau suivant :
Personnes Actifs Inactifs
Occupés Chômeurs
Exploitant d'un cabinet d'expertise comptable X
Etudiant X
Banquier X
Femme au foyer X
Enseignant X
Soldat X
Diplômé à la recherche d'un emploi X

1
Retraité X
Epicier X
les indicateurs de l'évolution démographiques :
o Taux d’activité = (pop active / pop totale) *100
o Taux d’inactivité = (pop inactive / pop totale) *100
o Taux de chômage = (pop active en chômage / pop active totale) *100
Application : Calculer le taux d'activité, d'inactivité et le taux de chômage sachant que :
La population totale est de 40 000 000 ; La population active est de 16 000 000 dont 9 000 000 occupée.
Solution :
Taux d'activité = (16 000 000/ 40 000 000)*100 = 40 %
Taux d'inactivité = (24 000 000/ 40 000 000)*100 = 60 %
Taux chômage = (70 000 000/ 16 000 000)*100 = 43.75 %
les types de chômage :
Chômage structurel : est un chômage durable. L'appareil productif étant incapable de répondre à l'offre de travail
par une création d'emploi (cas des pays du tiers monde).
Chômage technique : dû à une interruption du processus technique de production dans l'entreprise (panne de
machines, pénurie, baisse d'activité…).
Chômage saisonnier : lié à certaines activités qui fluctuent selon les périodes de l'année (agriculture, tourisme…).
Chômage conjoncturel : lié à un ralentissement passager de l'activité économique.
Chômage technologique : dû à la substitution du capital au travail (informatisation, robotisation…).
Chômage déguisé : désigne les emplois dont la productivité est faible (cireurs de chaussures, femmes de ménage…).
Chômage frictionnel : chômage d’adaptation lié à la période entre 2 emplois
b) au niveau micro économique :
On parle des ressources humaines ou capital humain. Cette main d’œuvre peut être qualifiée, permanente..
La mesure de travail peut être en heures, en jours, en pièces, en tâches….
4) approche qualitative de travail :
Le degré d’adaptation de la pop au marché du travail dépend de son niveau d’alphabétisation et de la qualité de sa
formation.
C- le facteur capital
" Aujourd'hui, le travail immédiat de l'Homme ne suffit plus; nous produisons des objets de plus en plus complexes
qui ne demandent pas seulement une force musculaire, une habilité manuelle ou intellectuelle. Pour produire dans le
monde moderne, il faut du pétrole, de l'électricité, l'acier, du coton, de la laine, des installations industrielles, des
machines. Autrement dit, avant de produire des biens qui serviront à satisfaire directement des besoins, l'Homme
doit fabriquer des biens qui seront les auxiliaires de son travail. Ces biens sont ce que l'on appelle le capital".
Source : J. M. Alberttini : Les rouages de l'économie nationale.
1- conception libérale :
D’après cette conception le capital est un bien dont l’objet est d’améliorer l’efficacité du travail humain. C’est aussi
l’ensemble des biens qui concourent à la production d’autres biens.
2- Conception marxiste :
Pour ce courant, le capital n’est pas seulement une collection des biens de production, mais c’est une somme
d’argent qui est investie (achat de capital fixe et de capital variable) en vue de l’exploitation de la force du travail.
C’est ainsi un rapport social c'est-à-dire un lien particulier entre l’ouvrier ne possédant que sa force de travail et le
capitaliste détenant les moyens de production.
Ainsi, les marxistes ont distingué :
- capital variable : c’est la partie du capital financier servant à l’achat de la force du travail
- capital fixe : c’est la partie du capital servant à l’achat des moyens de production
- composition organique du capital : capital constant (fixe) / capital variable
- travail mort : c’est le capital technique ou les moyens de travail
3- Autres notions usuelles du capital :
Capital technique : il comprend :
capital fixe : les immobilisations ou l’actif immobilisé de l’entreprise
capital circulant : matières premières, consommables et produits finis
capital financier :
Selon la conception comptable du capital, ce dernier comprend : capitaux propres, capitaux étranger, capitaux
permanent, etc.
capital humain :
C’est le personnel de l’entreprise. Appelé aussi ressources humaines. Il s’agit d’une conception managériale

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SECTION II : LE COMPORTEMENT DU PRODUCTEUR :

I – Présentation :
A- la combinaison des facteurs de production :
Pour produire l’entreprise utilise généralement deux facteurs : travail et capital. Une quantité donnée de production
résulte d’une certaine dose de facteur travail et du facteur capital : ce dosage est appelé combinaison des facteurs de
production.
Un producteur rationnel maximise sa production avec la moindre utilisation possible des facteurs de production.
B- la fonction de production :
La fonction de production indique la quantité de chaque facteur de production nécessaire à la production d’un bien
ou services et les rapports entre ces facteurs de production. Elle s’écrit : P = f (K ; T)
Avec P = Niveau de production f = fonction de production
K = quantité de facteur capital T = quantité de facteur travail
On distingue deux cas de fonctions de production :
Fonction de production à court terme : le court terme se caractérise relativement par la constance du
progrès technique de production. Ainsi, le producteur dans sa recherche de l’optimum ne fait pas varier les deux
facteurs de production à la fois :
Il utilise un facteur en quantité constante et fait varier l’autre facteur. Généralement le facteur qui est utilisé en
quantité constante est le facteur capital, le facteur variable est le facteur travail.
Fonction de production à long terme : pour suivre le progrès technique qui caractérise le long terme, le
producteur fait varier les deux facteurs à la fois.

II- La fonction de production à court terme :


Dans le court terme on parle de fonction de production à un seul facteur variable : le travail. Le capital nécessite
plus de temps pour varier.
A- exemple :
Une entreprise de menuiserie dispose de trois machines seulement (capital constant). Elle réussit à fabriquer 56
tables par mois. Dans le but d’améliorer sa productivité, elle compte embaucher quelques ouvriers. La production
total évolue en fonction de facteur travail (nombre d’ouvriers) comme suit :
Nombre Production Totale Productivité Productivité
d’ouvrier (PT) moyenne (PM) marginale (Pm)
0 0 0 0
1 22 22 22
2 56 28 34
3 105 35 49
4 164 41 59
Travail à faire :
5 205 41 41 1-Compléter le tableau
PM et Pm
6 228 38 23 2Présenter graphiquement
7 245 35 17 PT, PM et Pm
3-Relever les remarques
8 245 30,625 0 nécessaires à partir du
9 243 27 -2 graphique.

10 232 23,2 -11


B- Exploitation :
La production totale : c’est la quantité totale obtenue par la participation de tous les facteurs de
production.
La productivité moyenne (PM) : c’est la part de la production totale revenant à chaque unité d’un
facteur de production considéré.
PM = PT / Nbre de facteur utilisé
La productivité marginale (Pm) : c’est la production supplémentaire ajoutée par une unité
supplémentaire de facteurs
Pm = (PT2 – PT1) / (Q2 – Q1) = ∆ PT / ∆ Q avec Q : quantité de facteur utilisé.

3
PT,PM,Pm loi des rendements décroissants
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
-20 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-40
nombre d'ouvriers
PT PM Pm

Commentaire : A partir de graphique, on peut relever 2 phases :


Dans une 1ère phase, la production totale augmente plus que proportionnellement par rapport au facteur
travail. C'est la phase des rendements croissants ou proportionnels.
Dans la deuxième phase, la production totale augmente mais d'une façon moins rapide que le facteur travail,
avant de se stabiliser puis de décroître. C'est la phase des rendements décroissants.
La productivité moyenne : l'étude montre qu'on peut utiliser 4 ou 5 d'ouvriers. En effet, les 2 ouvriers ont le même
rendement. Pour trancher le problème, il faut étudier la Pm.
La productivité marginale : le nombre d'unité de travail à utiliser est de 5 ouvriers. C'est le 5ème ouvrier qui a la
PM=Pm. Le point d'intersection entre PM et Pm correspond à la production optimale (205 avec 5 ouvriers).
L'entreprise n'a pas intérêt à embaucher plus de 5 ouvriers. Le 8ème ouvrier n'ajoute rien à la production totale car sa
productivité marginale égale à 0. Le 9ème ouvrier fait baisser la production totale de 2 unités.
Pour résumer : Quand la Pm>PM, l'entreprise à intérêt à embaucher jusqu'au point d'intersection de la PM et de la
Pm, pendant cette phase, la PT croit à un rythme croissant, au-delà, elle croit à un rythme décroissant, avant de se
stabiliser puis de décroître. C'est la loi des rendements décroissants.
III - fonction de production à long terme :
Il est question ici des changements dans la capacité de production (évolution technologique par exemple).
A. l'isoquant ou combinaison technique
1. Exemple :
Une entreprise de travaux publics est chargée de construire une route utilisant de travail (T) et du capital (K).
L'entreprise dispose de 5 solutions ou combinaisons techniques différentes :
smosionicmoc A B C D E
linvniT 110 80 60 30 20
CntipnT 1 2 3 5 9
2- Représentation graphique :
Isoquant/ Isoproduit/ Courbe d'indifférence

120
110
100
80 80
Isoquant
60 60
T

40
30
20 20
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
K

4
3- définition
Un isoquant est une courbe exprimant les différentes combinaisons des facteurs K et T qu'une entreprise peut
concevoir pour réaliser une même production.
B. l'Isocoût ou combinaison économique
1. Exemple :
L'entreprise de travaux publics ne pourra choisir indifféremment une ou l'autre combinaison. Le meilleur
choix dépend du coût des facteurs de production. Le coût d'une unité de capital (K) est de 875 dhs et celui de travail
est de 100 dhs et que l'entrepreneur dispose d'un budget de 7375 dhs.
2- Représentation graphique :
L'équation du Coût Total (CT) : CT = P t * T + P k * K donc 7375 = 100 * T + 875 * K
Avec : P t = prix d'une unité de travail et P k = prix d'une unité de capital
1er cas : si T = 0 => 7375 = 875 K =>
Isocoût / Droite de budget
K = 8.42 donc A (8.42 ;0)
120
2ème cas : si K = 0 => 7375 = 100 W 100 Isocoût
80
=> W = 73.75 donc B (0 ; 73.75) 60
Isocoût
T

40
20
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
K
3- définition
Isocoût est une droite représentant l'ensemble des combinaisons possibles de travail et du capital, compte tenu
de la dépense totale (ou budget) de l'entreprise et des prix de facteurs de production.
C. combinaison optimale
1. détermination de la combinaison optimale graphiquement
L'Isocoût ou droite de budget
Combinaison optimale
est tangente à la courbe d'indifférence.
120
100 Le point de tangence correspond à la
80 Combinaison optimale
60
combinaison technique la plus
T

40
avantageuse c'est-à-dire la moins
20
0 coûteuse. On parle de combinaison
1 2 3 4 5 6 7 8 9
K optimale.
2. détermination de la combinaison optimale par calcul
A partir du même exemple compléter le tableau suivant :
Unité de travail Unité de capital CT de travail CT de capital CT
110 1 11000 875 11875
80 2 8000 1750 9750
60 3 6000 2625 8625
30 5 3000 4375 7375
20 9 2000 7875 9875
La combinaison optimale est 30 unités de T et 5 unités de K car son coût total est le moins cher (7375dh)
Exercice 4 ou 5 et 6 ; pages 60 et 61 ; le plaisir d’apprendre

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SECTION III : EVALUATION DE LA PRODUCTION :

I- Notion de la valeur ajoutée (VA)

A- exemple :
Pour confectionner des pantalons un tailleur utilise :
Des tissus pour 2500dhs;
Du fil pour 100dhs;
Des accessoires pour 400dhs.
Les charges de l'atelier de confection sont les suivantes :
Salaires de l'ouvrier : 1250dhs;
Loyer de l'atelier : 500dhs.
La production est de 9500dhs, il doit verser à l'Etat une taxe sur la valeur ajoutée de 1805dhs.
TAF : Calculer la VA ?
R : VA = 9500 – (2500+100+400+500) = 9500-3500 = 6000dhs.

B- définition de la VA :
La VA est la richesse nouvellement crée par l'entreprise. Elle est dégagée par deux définitions :
a- Définition soustractive : (optique de produits)
La VA est la différence entre la valeur de la production et la valeur des consommations intermédiaires nécessaires à
cette production
VA = production totale - consommations intermédiaires
Avec consommation intermédiaire est la valeur des biens et services qui sont incorporés à un produit ou détruits lors
de la production
b- Définition additive : (optique revenu).
L'entreprise répartit sa VA en rémunérant les facteurs de production (salaires, Impôts, intérêts, profits…).
D’où : VA = salaires + Impôts + intérêts+ profits
VA = total des revenus distribués.
Revenant à notre exemple et déterminer comment le tailleur va-t-il répartir cette VA ?
Réponse : répartition de la VA : salaire : 1250
Impôts : 1805
Bénéfice : 2945 (6000-1250-1805).
VA = 1250+1805+2945 = 6000.
Donc, selon cette optique, la VA est l’ensemble des revenus distribués par une entreprise à divers agents
économiques ayant participé, directement ou indirectement, à la réalisation de la production.

II. Notion du PIB :


A- exemple
Prenons le cas de la branche fictive de la menuiserie, elle est composée de deux entreprises :
l'entreprise A qui fabrique des planches de bois à partir d'arbres qu'elle coupe elle-même.
l'entreprise B qui achète la totalité de la production de A et qui fabrique à partir des planches de bois des
tables.
On peut retracer l'ensemble des opérations entre ces deux firmes à partir d'un exemple chiffré.
A B

Arbres Planches de
coupés Production bois Production
Cons. interm : des planches de tables
400dhs de bois : Cons. Interm.
1000dhs
VA : = 600dhs
1000dhs
1400dhs
VA : 400dhs

400 + 600 = 1000 1000 + 400 = 1400 valeur de la production.


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La production totale de ces 2 unités de production est : 1000 + (1000 + 400) = 2400
En effet on a comptabilisé deux fois la production de planches de bois : une fois au titre de la production de
l'entreprise A, une autre fois au titre des consommations intermédiaires de l'entreprise B.
La VA, au contraire de la production, évite les doubles emplois. En l'occurrence la VA da la branche menuiserie est
de 600 + 400 = 1000dhs. C'est le principe retenu dans le calcul du PIB.

B- définition du PIB
Le PIB est la somme des VA produites par les agents économiques sur le territoire national au cours d'une
période déterminée.
Selon la comptabilité nationale : PIB = PIB marchand + PIB non marchand
a. PIB marchand = somme des VA produites par les entreprises non financières et financières appelé
aussi la production intérieure brute.
b. PIB non marchand = somme des VA produites par les administrations publiques.
Remarque :
Il convient de noter qu’à la différence du PIB, le PNB (produit national brut) prend pour critère l’appartenance
nationale. Ainsi, on prend en considération ce qui est produit par les e/ses marocaines sur le territoire nationale mais
aussi à l’étranger. Or, l’activité des e/ses étrangères sur le sol national ne sera, en principe, pas prise en compte.

III. Evaluation monétaire de la production intérieure ou nationale :

Mesure de la production au Mesure de la production


niveau microéconomique : au niveau
Exemple : l'entreprise B peut macroéconomique :
mesurer sa production en nombre
de tables fabriquées. On ne peut pas additionner
Dans d'autres cas, on peut mesurer des productions de nature
aussi en : différentes d’où la mesure en
litres pour le lait, l'huile, valeur (en unité monétaire).
les boissons.
Kg pour le sucre, les
légumes, les fruits….
Mètres pour le tissu….

IV. Evaluation en valeur et en volume :

Exemple : production de chaussures


Années Production en paires de Prix de vente Valeur totale en Valeur en dh constant
chaussures unitaires en dh dh courant (année de base 2004)
2004 6000 70 420 000 420 000
2005 6500 72 468 000 455 000
2006 6300 75 472 500 441 000
TAF : 1) compléter le tableau.
2) lisez l'évolution en dh courant et celle en dh constant.
3) concluez.
Solution :
1) voir le tableau
2) On remarque que l'évolution en prix courants (en valeur) progresse régulièrement alors que la production en prix
constant (en volume) a baissé en 2006. Celle en prix constant montre la baisse de la production en 2006.
3) le PIB est évalué selon deux systèmes :
évaluation en prix courants : c'est une évaluation nominale.
évaluation en prix constants : c'est une évaluation réelle.
Etant donné que les prix courants sont toujours gonflés par la hausse des prix et pour connaître l'évolution réelle du
PIB on le calcule en prix constants. Pour se faire, on choisit une année dite année de base (prise comme année de
référence). Cette année est jugée stable (ne connaît pas une grande hausse des prix). Au Maroc, l'année choisit est
1980.

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V. La structure du P.I.B

Produit Intérieur Brut par branche d’activité économique ( Maroc)

Production en milliers de dh - 2004


Rubriques En prix constants ( de 1980) En prix courants
valeur % valeur %

Activité primaire 24 911 70 398


Activité Secondaires 48 230 134 797
Activité Tertiaires 62 453 167 669
P.I.B marchand

P.I.B non marchand 27 173 70 808


(administration)
P.I.B
Source: rapport annuel de BANK ALMAGHREB. Exercice 2004

TAF :
1- Compléter le tableau suivant
2- Commenter les résultats obtenus ?
Solution
1- voir tableau
2- La structure du PIB marocain en 2004 est caractérisée par :
- avec un pourcentage de 38.7% et 37.79% (suivant les prix d’évaluation), le secteur tertiaire présente la part la plus
dominante du PIB. Structure semblable à celle des pays développés. Cependant, pour le cas du Maroc le tertiaire est
gonflé par la présence d’une administration publiques pléthorique (surabondant) et de petites activités marchandes
au lieu du tertiaire moderne ( banques, assurances, grande distribution,…)
- Les activités secondaires se situent en 2ème position en représentant 1/3 du PIB.
- La part des activités primaires n’est que de 15.30% et 15.87% (suivant les prix d’évaluation). D’autant plus que la
production de se secteur se caractérise par l’irrégularité vu sa forte dépendance des aléas climatiques.
- On constate que les parts relatives sont plus au moins comparables dans les deux types d’évaluation (prix
constants et prix courants). C’est à dire que la structure des prix n’a pas véritablement changé.

VI. Les limites du PIB

Le PIB est le principal agrégat de l’analyse économique. Toutefois, il souffre de certaines insuffisances :
Les activités de l’économie souterraine ou économie non officielle ne sont pas comptabilisées. cette
dernière regroupe :
- les activités productives licites et non déclarées : il s’agit du travail en noir (marchands ambulants)
- les activités illicites productrices de biens et services (trafic de drogue, vente d’alcool…)
le calcul du PIB exclut les services rendus par les femmes au foyer et l’autoconsommation des ménages
puisque ceux ne donnent lieu à aucun échange monétaire
La production non marchande est évaluée au coût de production alors que celle marchande est estimée au
prix du marché. Ce qui rend difficile la comparaison entre les deux
La mesure de la production n’est qu’une mesure monétaire de l’activité économique. Elle ne donne
aucune indication sur le bien être et le fonctionnement social du pays : ceux-ci peuvent se dégrader alors
que le PIB augmente
La production des biens et services entraîne la destruction écologique non intégrée dans le calcul du PIB

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