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Office de la Formation

Professionnelle et de la Promotion
du Travail

Administration du
Personnel
Section I : Cadre Juridique Section II : Salaires
I. Le droit du travail I. Que rémunère – t-on ?
1. Le travail 1. Le salaire au temps
2. Le droit du travail 2. Le salaire au rendement
3. Les sources du droit du travail II. Quelles formes peut prendre la
II. L’organisation administrative du travail rémunération ?
1. Le ministère du travail 1. Le salaire en espèces et le
2. L’agence nationale pour l’emploi salaire en nature
3. L’inspection du travail 2. Le cas des pourboires
III. Création des rapports juridiques de travail III. Qu’en est- il du paiement de la
1. Le contrat de travail rémunérations ?
2. Les types du contrat de travail 1. Les modalités du paiement
A - Contrat à durée indéterminée 2. Les preuves de paiement
B- Contrat à durée déterminée
3. Application
IV. Contenu des rapports de travail
1. Droits et Obligations du salarié
2. Droits et Obligations de l’employeur
Section III : comment gérer la rémunération des salaires ?

I. Le salaire de base
II. Les majorations de salaire
III. Les sommes n’ayant pas le caractère de salaire
IV. Les retenues sur salaires
V. Le salaire Net à Payer
VI. Les charges sur salaires supportées par l’employeur (Charges patronales)
VII. La comptabilité des charges de personnel
VIII. Comment remplir la déclaration de la CNSS
Section I : Cadre Juridique
I. Le droit du travail

1- Le travail

Le travail est une activité consciente et volontaire, naturelle mais pénible,


parce qu’elle comporte un effort, appliquée à l’élaboration d’une œuvre utile,
matérielle ou immatérielle.
Le travail est intellectuel ou manuel, selon que l’élément prédominant est
intellectuel ou physique. Mais il y a toujours intervention des deux éléments
combinés.
2- Le droit du travail

Le droit de travail est régi par un ensemble de textes qui règlent les relations
entre employeurs et salariés. Ces textes sont regroupés dans le code du
travail
Section I : Cadre Juridique
I. Le droit du travail
3- Les sources du droit du travail
La déclaration universelle des droits de l’homme, les traités internationaux tels que ceux concernant
l’organisation internationale du travail(O.I.T). Ces textes expriment des idées générales et des
principes, mais la source du droit du travail sont essentiellement d’essence nationale, législative ou
conventionnelle.
 La constitution reconnaît aux travailleurs les droits sociaux suivants :
droits égaux pour les hommes et les femmes
droit au travail et à l’emploi
droit à l’action syndicale et droit d’adhérer à un syndicat
droit de grève
droit à la protection sociale (santé, repos, incapacité de travail….)
droit à la formation
 Les lois et règlements sont regroupés dans le code du travail (le dernier datant du 11
Septembre 2003) et dans le code de la sécurité sociale. Ils décrivent les droits des
employeurs et des employés.
 La jurisprudence regroupe l’interprétation des lois et règlements par les tribunaux lors du
jugement des litiges.
 Les usages professionnels sont nés de la répétition des pratiques dans une profession, et
certains articles du code du travail y font référence.
 Les sources conventionnelles résultant de la négociation (conventions collectives, accords
d’établissement) s’imposent aux travailleurs et employeurs.
Section I : Cadre Juridique
II- L’organisation administrative du travail
Selon quelles modalités l’Administration intervient – elle sur le marché du travail ?
comment contribue - t – elle à faire respecter la législation du travail ?

Ministère du travail et inspection générale du


Au niveau national travail et de l’emploi
1- Le ministère du
travail : Au niveau des Directions régionales du travail et de l’emploi
régions ayant sous l’autorité des inspecteurs du travail

L’ANAPEC est elle aussi un organisme administratif. C’est un établissement


2- L’Agence Nationale
public placé sous l’autorité du ministre du travail ; sa mission consiste à
pour la Promotion de
intervenir sur le marché du travail en assistant les personnes à la recherche
l’Emploi et des
d’un emploi, et en aidant les employeurs dans l’embauche des salariés ;
Compétences «
toutefois, les employeurs conservent toute liberté d’utiliser d’autres moyens
ANAPEC »
de recrutement.

Les inspecteurs du travail disposent des pouvoirs et jouent les rôles suivants :
 pouvoir de contrôle du respect de la législation du travail
3- L’inspection du  pouvoir de police judiciaire : rédaction des procès – verbaux
travail : transmis aux tribunaux
 pouvoir de décision concernant la protection contre le
licenciement abusif
 rôle de conseil lors des conflits du travail
III- Création des rapports juridique de travail
Caractères 1- Historique du Droit de travail Marocain
généraux

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Bulletin officiel n° 5210
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dé la loi n° 65-99 qui sera

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Une nouvelle loi n° 65 – 99 a été promulguée par Dahir n°


27

1 – 03 – 194 qui sera utilisée dans ce module.


19à
40

Des dahirs essentiels pour la vie sociale ont été promulgués : Syndicats
professionnels, services médicaux, sécurité sociale, représentation du
personnel au sein de l’entreprise, indemnité de licenciement, échelle des
salaires, réglementation du travail dans le secteur agricole.

Des textes importants relatifs aux accidents du travail, au repos hebdomadaire, congé payé, salaire
minimum, durée du travail ont vu le jour.
L’a 913
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1

ée

Marque la première intervention de l’Etat dans les rapports


entre salariés et employeurs.
Définition
1- Le contrat du travail

«Le contrat de travail est un acte par lequel l’une des


parties s’engage à un prix que l’autre partie s’engage à
lui payer à fournir à cette dernière, ses services
personnels pour certains temps ou faits déterminés.
 »
A. Les types du
Contrat de Travail 1- Le contrat du travail

Contrat de travail

à durée à durée
indéterminée déterminée

Peut être conclu dans les cas où la relation de Un contrat à durée déterminée ne peut être conclu
travail ne pourrait avoir une durée indéterminée que dans certaines hypothèses et pour l’exécution
de tâches bien précises. Il est obligatoirement écrit
Est un contrat de droit commun, le contrat à durée et, comme son nom l’indique, il est limité dans le
indéterminée n’est pas obligatoirement écrit. temps. C’est ainsi qu’il ne peut être conclu que dans
L’employeur peut être une personne morale ou les cas suivants :
physique et le salarié est obligatoirement une  Le remplacement d’un salarié par un
personne physique. L’accord des parties est tacite ( autre dans le cas de suspension du
le fait d’accepter une personne dans l’entreprise contrat de travail de ce dernier, sauf si la
pour y travailler) suspension résulte d’état de grève ;
 L’accroissement temporaire de l’activité
de l’entreprise ;
 Si le travail a un caractère saisonnier.
Définition 1- Le contrat du travail

La durée du contrat : elle doit être précisée sur le contrat . Elle ne peut
dépasser, renouvellement compris, 18 mois en règle générale. Toutefois,
dans certains cas, un terme ne peut être précis. C’est le cas pour le
remplacement d’un salarié malade, des emplois saisonniers….Le contrat
doit alors comporter une durée minimale.

Le contenu du contrat : Le motif de l’embauche doit obligatoirement


figurer sur le contrat, qui doit également comprendre un terme précis et
une clause de renouvellement ; le contrat doit également préciser la nature
du poste occupé.
Exemples de contrats limités dans le temps
Le contrat de travail Le contrat de travail Le contrat saisonnier
temporaire intermittent
appelé aussi contrat de C’est un contrat à durée Le tourisme, l’agriculture, les
mission, est conclu entre indéterminé conclu pour un industries agroalimentaires,
une entreprise de travail emploi permanent qui ont la plus part du temps
temporaire et le travailleur comporte des périodes une activité saisonnière. Les
temporaire. travaillées et des périodes entreprises de ces secteurs
non travaillées. recrutent alors des
Obligatoirement écrit, il
travailleurs bénéficiant de
comporte nécessairement
Obligatoirement écrit, ce contrat à durée déterminée
les mentions suivantes :

contrat doit mentionner les ou de contrats de travail
Ensemble des clauses
du contrat de mise à périodes de travail, le salaire, intermittent, ou bien font
disposition entre la qualification du salarié, les appel au personnel
l’employeur et le horaires fixés par l’entreprise. intérimaire.
travailleur.
 Motif du contrat
 Terme
 Qualification requise
Le contrat peut aussi
comporter une période
d’essai, selon sa durée.
Société AL BOURAK DE TRAVAUX PUBLICS
Zone industrielle BERRCHID

CONTRAT DE TRAVAIL

Entre la société AL BOURAK, représentée par M. FAHMI, chef du personnel, d’une part, et M. KAMAL Aziz, 44 Bd
Mohamed V Casablanca, d’autre part, Il a été convenu ce qui suit :
Article 1 - La société AL BOURAK engage M. KAMAL Aziz à compter du 1er Janvier 2005, en qualité de
conducteur d’engins, en raison de commandes exceptionnelles et temporaires
Article 2- Le contrat de M. KAMAL Aziz est conclu pour une durée de 6 mois et prendra fin le 30
Juin 2005.
Article 3- Il ne deviendra définitif qu’à l’expiration d’une période d’essai de 15 jours. Il pourra être rompu sans
préavis ni indemnité au cours de la période d’essai.
Article 4- Il pourra être renouvelé deux fois pour une durée maximale égale à la période initiale. Les conditions
de renouvellement du contrat feront l’objet d’un avenant présenté pour approbation au salarié, dans les délais
réglementaires.
Article 5- La rémunération de M. KAMAL sera de 3.500 Dh par mois.
Article 6- M. KAMAL Aziz percevra en fin de contrat une indemnité compensatrice égale à 3% du salaire brut,
perçu jusqu’alors, augmentée des primes et accessoires.
Article 7- M. KAMAL Aziz déclare avoir pris connaissance du règlement intérieur de la société, régie par la
convention collective du bâtiment et travaux publics.
Les parties s’engagent à respecter ladite convention et s’y référer en cas de besoin.
Fait en deux exemplaires, à BERRCHID, le 25 Décembre 2004
Pour la société EL BOURAK Signature du salarié, précédée de
Le chef du personnel la mention manuscrite « lu et approuvé »
Lu et approuvé Lu et approuvé
M. FAHMI A. KAMAL
Application

L’entreprise EL BOURAK a procédé à l’embauche de M. KAMAL, agent comptable.


Après la lecture du contrat ci- après, complétez le tableau suivant :
Nature du contrat

Durée

Période d’essai

Rémunération

Renouvellement éventuel

Terme du contrat

Indemnité compensatrice

Référence au règlement intérieur

Autres particularités
IV- Contenu des rapports de travail
Droits et Obligations
du salarié et de Le contrat du travail
l’employeur

Le salarié est responsable dans le cadre de son travail de


son acte, de sa négligence, de son impéritie ou de son
imprudence.

Le salarié est soumis à l’autorité de l’employeur dans le


cadre des dispositions législatives ou réglementaires, du
Obligations du contrat de travail, de la convention collective du travail ou
salarié du règlement intérieur.

Le salarié est également soumis aux dispositions des textes


réglementant la déontologie de la profession

Le salarié doit veiller à la conservation des choses et des


moyens qui lui ont été remis pour l’accomplissement du
travail dont il a été chargé ; il doit les restituer à la fin de
son travail.
Droits et Obligations
du salarié et de Le contrat du travail
l’employeur

Le salarié a droit à:
Une rémunération qui correspond à sa qualification
professionnelle et au travail fourni.
Repos hebdomadaire,
Droits du Congé annuel payé,
salarié Retraite,
Sécurité sociale,
Syndicalisme au sein de l’entreprise et
Participation aux organisations représentatives des
salariés.
Droits et Obligations
du salarié et de Le contrat du travail
l’employeur

L’employeur exerce un double pouvoir : un pouvoir disciplinaire et


un pouvoir de direction.
1. Le pouvoir disciplinaire :
L’employeur tire du contrat de travail une autorité juridique sur
son employé. Celui-ci doit être discipliné. En effet, le manquement
à la discipline expose le salarié à des sanctions disciplinaires
graduées. Il peut faire l’objet d’une réprimande par écrit (deux
réprimandes dans une même période d’un mois peuvent motiver
Droits de
l’employeur
le renvoi définitif du salarié), d’un changement de service ou
d’atelier, d’un renvoi temporaire pour une période qui ne peut pas
dépasser 8 jours et enfin d’un renvoi définitif.
2. Le pouvoir de direction
L’employeur exerce le pouvoir de diriger son entreprise. Il lui
appartient de prendre toutes les décisions qui lui paraissent
nécessaires pour la bonne marche de l’entreprise. C’est lui qui
embauche, répartit les tâches et détermine les cadences de la
production.
Droits et Obligations
du salarié et de Le contrat du travail
l’employeur

L’employeur doit rémunérer le salarié et prendre toutes les mesures de


prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles .
1) La rémunération du salarié
L’employeur est tenu de rémunérer le salarié pour la prestation de travail
fourni. Il doit respecter les dispositions réglementaires relatives au salaire (voir
chapitre sur la rémunération des salariés).
2) Prévention des accidents de travail et des maladies
professionnelles
Obligations
L’employeur doit prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des
de
salariés.
l’employeur
Il s’agit notamment d’aménager les locaux de travail de manière à garantir cette
sécurité. Ces locaux doivent être éclairés, aérés, alimentés en eau potable, etc.
3) Réparation des accidents de travail et des maladies
professionnelles
L’employeur est tenu de réparer les accidents de travail et les maladies
professionnelles dont sont victimes les salariés. Il s’agit d’accidents
involontaires, survenus par le fait ou à l’occasion du travail et des maladies
causées par les produits manipulés par les salariés ou par les conditions de
travail.
Cessation du contrat du travail
1- Cessation provisoire (suspension du contrat de travail)
Certains motifs suspendent le contrat de travail. Cette suspension produit des effets importants.

A- Motifs de la suspension
Certains motifs de la suspension du contrat de travail sont prévus par la législation du travail.
Exemples : femme en couche, cas de l’incapacité temporaire résultant d’un accident de travail ou
d’une maladie professionnelle, absence pour événements familiaux (naissance d’un bébé, mariage,
décès, etc.), la maladie, la mise à pied.

La maladie non professionnelle


La maladie d’une courte durée du salarié suspend le contrat de travail. Le salarié malade ou victime
d’un accident est tenu d’avertir son employeur dans les 24 heures qui suivent la maladie ou l’accident
(fourniture d’un certificat médical). Dans ce cas, les absences sont considérées comme des absences
régulières. Mais, ces absences ne doivent pas dépasser 180 jours au cours d’une période de 365 jours
consécutifs.
Au delà de cette limite, l’employeur pourra considérer le salarié comme démissionnaire de son poste.

La mise à pied :


L’employeur peut sanctionner son salarié pour manquement à la discipline ou insuffisance de
productivité. Il peut lui infliger une mise à pied, c.à.d un renvoi temporaire. Cette sanction suspend
provisoirement le contrat de travail.
Cessation du contrat du travail
B- Les effets de la suspension

Les effets de la suspension du contrat de travail varient en fonction des motifs de cette suspension.

Mais, l’employeur est tenu de rémunérer les jours d’absence autorisés, à l’occasion de la naissance
d’un enfant du salarié par exemple ; le salarié auquel est infligée une mise à pied ne perçoit aucune
rémunération pour les journées correspondant à cette sanction.

Les congés des maladies non professionnelles et les congés de maternité donnent lieu au versement
d’indemnités journalières effectué par la CNSS, au profit des salariés affiliés à cette Caisse.
Cessation du contrat du travail
2- La cessation définitive
Le contrat de travail peut cesser définitivement pour diverses causes. Cette cessation produit des
effets très importants pour le salarié.

A- La diversité des causes: Les causes de cessation définitive peuvent être imputables à:

Le progrès technique, le développement de nouvelles méthodes


d’organisation du travail peuvent entraîner la suppression d’emploi. De
même, la crise économique, que peut traverser un secteur donné, peut
l’employeur engendrer la diminution du nombre ou la suppression d’emploi.
Face à ces données, l’employeur peut être amené à licencier des salariés
et mettre ainsi fin définitivement à leur contrat de travail.

Les causes imputables au salarié sont nombreuses. Il peut commettre


une faute grave, exemple : le vol, l’ivresse, le sabotage, etc. De même
l’absence irrégulière et injustifiée (plus de 4 jours ou 8 demi-journées
au salarié dans une période de 12 mois), l’inaptitude professionnelle ou
l’incapacité du salarié à reprendre le travail après une maladie ou un
accident constituent des causes de rupture définitive du contrat de
travail.
Cessation du contrat du travail
la nature du contrat de travail

Cessation du contrat à durée Cessation du contrat à durée


déterminée indéterminée
Le contrat de travail à durée déterminée Le contrat de travail à durée indéterminée peut
expire à la fin de l’échéance qu’il être, à tout moment, résilié par l’une ou l’autre
prévoit. partie.
Les parties peuvent renouveler le contrat En réalité, l’initiative de résiliation de ce genre
à durée déterminée qui arrive à de contrat vient très souvent de l’employeur.
expiration. Aussi, le législateur et les tribunaux ont- ils
Le non renouvellement ne donne lieu à limité la portée de ce droit de résiliation
aucune indemnisation de l’employeur unilatérale du contrat de travail à durée
ou du salarié. indéterminée.
Par ailleurs, le contrat peut être résilié
avant l’échéance fixée. Il s’agit alors
d’une résiliation anticipée. La partie qui
prend l’initiative de cette résiliation doit
dédommager, l’autre partie pour le
préjudice qu’elle lui fait subir
(dommages - intérêts).
Cessation du contrat du travail
Nécessité du préavis (ou délai-congé)

La rupture brutale d’un contrat de travail à durée indéterminée introduit une


très grande instabilité dans les rapports de travail et menace la sécurité de
l’emploi. Pour remédier à ces inconvénients, le législateur a pris soin d’imposer
l’obligation du préavis à la partie qui prend l’initiative de la résiliation du
contrat à durée indéterminée.

La faute grave et la force majeure constituent des causes d’exonération de


l’obligation du préavis. Ainsi, la faute grave commise par le salarié expose celui-
ci à un licenciement immédiat et sans préavis.

Protection du salarié contre la rupture abusive du contrat de travail :

Pour licencier un salarié, l’employeur doit invoquer un motif valable relatif à


l’aptitude professionnelle, à la conduite du salarié ou fondé sur la nécessité
de fonctionnement de l’entreprise. L’employeur qui licencie un salarié sans
motif valable s’expose à des dommages-intérêts au profit du salarié lésé
(indemnité pour licenciement abusif).
Cessation du contrat du travail
Nécessité du préavis (ou délai-congé)

La rupture brutale d’un contrat de travail à durée indéterminée introduit une


très grande instabilité dans les rapports de travail et menace la sécurité de
l’emploi. Pour remédier à ces inconvénients, le législateur a pris soin d’imposer
l’obligation du préavis à la partie qui prend l’initiative de la résiliation du
contrat à durée indéterminée.

La faute grave et la force majeure constituent des causes d’exonération de


l’obligation du préavis. Ainsi, la faute grave commise par le salarié expose celui-
ci à un licenciement immédiat et sans préavis.

Protection du salarié contre la rupture abusive du contrat de travail :

Pour licencier un salarié, l’employeur doit invoquer un motif valable relatif à


l’aptitude professionnelle, à la conduite du salarié ou fondé sur la nécessité
de fonctionnement de l’entreprise. L’employeur qui licencie un salarié sans
motif valable s’expose à des dommages-intérêts au profit du salarié lésé
(indemnité pour licenciement abusif).
Cessation du contrat du travail
2- La cessation définitive
Le contrat de travail peut cesser définitivement pour diverses causes. Cette cessation produit des
effets très importants pour le salarié.

B- Les effets de la cessation définitive du contrat de travail


Le législateur a prévu une indemnité de licenciement au profit du salarié. Celui-ci doit
signer un reçu pour solde de tout compte et obtenir un certificat de travail.

2- Le reçu pour solde de 3- Le certificat de


1- L’indemnité de licenciement tout compte travail
Les usages, les contrats individuels du L’employeur peut exiger du L’employeur est tenu, sous
travail et les conventions collectives salarié un reçu pour solde de peine de dommages -
ont institué une indemnité de tout compte. intérêts, de délivrer au
licenciement dite également indemnité Ce document doit salarié un certificat de
spéciale ou indemnité de départ, au mentionner, sous peine de travail contenant
profit des salariés licenciés, sauf pour nullité, un certain nombre de exclusivement la date de
une faute grave. dispositions énumérées par la son embauchage, celle de
Il a également fixé les taux et les loi (exemple : la somme son débauchage et ses
modalités de calcul de cette indemnité totale versée au salarié). Ce qualifications
de manière à faire bénéficier les document peut être, sous professionnelles, au cours
salariés les plus anciens d’indemnités certaines conditions, des six derniers mois avant
plus importantes. dénoncé par le salarié. la cessation du contrat de
travail.
Application

Il faut s’exercer à effectuer, selon des mises en situation, les documents suivants
dont les modèles ci-après:
lettre de contrat de travail
certificat de travail
certificat de reçu pour solde de tout compte
dénonciation du reçu pour solde de tout compte (voir page suivante).
1. Contrat de travail
Entre l’entreprise ................................... (raison sociale de l’entreprise)
et
Monsieur....................................(nom, prénom et domicile)
Il a été convenu ce qui suit :
Monsieur ......................... a été engagé à compter du ....................... en qualité de ............. (nature
de l’emploi offert, qualification professionnelle, coefficient hiérarchique) dont les attributions
consisteront ......................
Les conditions de rémunération sont les suivantes : ............................ (salaire brut)...........
(gratifications, primes, etc.).
Le présent contrat est conclu pour une durée indéterminée. Il pourra y être mis fin à la volonté de
l’une ou l’autre partie en observant un préavis de ............................(préavis légal, conventionnel ou
d’usage).
La durée de la période d’essai est fixée à ...................
Durant la période d’essai, l’engagement pourra être résilié sans indemnité ni préavis (ou au
contraire avec un préavis de .........................) à la volonté de l’une ou l’autre des parties.
Le présent contrat ne deviendra définitif qu’à l’expiration de la période d’essai.
Les parties au contrat s’engagent à respecter les clauses et dispositions de la convention
collective........................... et à se conformer aux prescriptions du règlement intérieur et aux lois et
règlement en vigueur.
Monsieur ........................ déclare expressément n’être lié actuellement à aucune autre entreprise et
avoir quitté son précédent emploi libre de tout engagement et en conformité avec la législation et
les règlements relatifs à l’emploi de la main-d'œuvre.
Fait en double exemplaire à .................., le.......................
2. Certificat de travail

Nous soussignés ............................. (désignation de l’employeur)................


(adresse).............. (N° de Sécurité sociale)..................... (N° du registre du commerce ou
du répertoire des métiers)........................ (N° de téléphone),...................... certifions
avoir employé dans notre société Monsieur .................... (nom, prénoms, adresse, N° de
Sécurité sociale) en qualité de ......................... (qualifications professionnelles aussi
précises que possible), du ..................... (date d’entrée) au ........................ (date de
sortie).

Monsieur ..................................... nous quitte, libre de tout engagement. En foi de quoi,


nous lui délivrons le présent certificat, pour valoir et service ce que de droit.

Fait à .............., le ...........

signature de l’employeur ou de son représentant)


Nom et qualité du signataire
3. Reçu pour solde de tout compte

Je soussigné ....................................................... (nom, prénoms et adresse du salarié)


reconnais avoir reçu de ........................................... (nom de l’employeur) la somme
de .......................................... (en chiffres et en lettres) en un chèque tiré sur la
banque................................... (ou en espèces).

Cette somme m’est versée pour solde de tout compte en paiement des salaires,
accessoires, indemnités de .................... (à préciser).

Je reconnais que ce versement solde et apure tout compte entre la société..................... et


moi-même.

Je déclare connaître la disposition légale qui permet de dénoncer le reçu pour solde de
tout compte dans un délai de deux mois par lettre recommandée.

Le présent reçu a été établi en double exemplaire dont l’un m’a été remis.

Signature du salarié
( précédée de la mention manuscrite : « Pour solde de tout compte »).
4. Dénonciation du reçu pour solde de tout compte

Nom, prénoms ........................


Adresse ..................................
Monsieur le Directeur .................. ( adresse complète de l’employeur)

Je soussigné .......................... demeurant à .................. dénonce le reçu pour solde de


tout compte signé par moi le ....................... (depuis moins de deux mois).

Je considère en effet qu’il me reste dû :


sur mes salaires la somme de ..................... au motif que ...............
sur l’indemnité compensatrice de congés payés ................. au motif
que .................
sur (toutes autres sommes contestées)....................

En conséquence, vous m’êtes redevable de la somme totale de ........... En complément


de la somme que vous m’avez déjà versée.

Sous réserve de tous mes autres droits

Fait à .............. le .............


Signature du salarié
Section II : Salaires
Introduction
Le salaire est la contrepartie de l’exécution de la prestation de travail;

Le salaire est une somme d'argent versée à un salarié en contrepartie du


travail qu'il effectue pour un employeur. 

Le salaire est constitué d'une rémunération fixe à laquelle peuvent s'ajouter


des commissions, des indemnités, des avantages en nature (véhicule,
logement, repas...)
Selon le code du travail, « par rémunération (…) il faut entendre le salaire ou
traitement ordinaire de base ou minimum et tous les autres avantages et
accessoires payés, directement ou indirectement, en espèce ou en nature, par
l’employeur en raison l’emploi de ce dernier ».
Or, le salaire, élément essentiel du contrat de travail, n’est pas figé, mais
évolutive.
Actuellement, avec l’application des 44 heures et le changement du SMIG.
I. Que rémunère –t-on ?
S’agit-il de payer une certaine durée de travail ou l’accomplissement d’une tâche
déterminée ? Les deux formules sont possibles et l’une n’exclut pas l’autre.
Le salaire au temps
Comme son nom l’indique, il est calculé en fonction du temps de travail effectif, c'est-à-
dire des périodes pendant lesquelles le salarié se tient à la disposition de l’employeur.
Cette forme de rémunération ne prend donc pas en considération le rendement du
salarié sauf, bien entendu, si son comportement est considéré comme fautif. Ainsi un
employeur peut sanctionner pour insuffisance professionnelle un salarié qui se
contente de « faire la présence ».

L’unité de référence reste l’heure, même si ce salaire horaire peut ensuite être décliné à
la journée, à la semaine, au mois (ce qui est le plus fréquent).

La durée normale du travail des deux sexes (masculin et féminin) et de tout âge ne peut
excéder :
Soit 2 288 h / An (activité non agricole) (2 496 h/ An pour activité agricole)
Soit 44 heures par semaines (réparties sur 6 jours avec un maximum de 10
heures par jour).
I. Que rémunère –t-on ?

Le salaire au rendement

Les formes de rémunération au rendement sont très nombreuses et dépendent


du type de travail effectué : le salaire au rendement peut être fonction de la
production et/ou de la quantité de travail effectué par un salarié ou par une
équipe pour une durée donnée (salaire aux pièces ou de la tâche) ou encore,
être fonction du chiffre d’affaires réalisé (pourcentage ou commission sur CA). Il
est rarement utilisé en tant que mode de rémunération exclusif et se combine
généralement avec un salaire fixe.

Dans le cas du salaire aux pièces ou à la tâche, le salarié perçoit une somme
d’argent prédéterminée pour chaque pièce fabriquée ou chaque tâche
exécutée.

Dans ces deux cas, la rémunération est proportionnelle au rendement.


II. formes de la rémunération

Le salaire en espèces et le salaire en nature

En principe, le salaire est payé en espèce et non en nature. Autrefois, le paiement du


salaire en nature était fréquent dans les professions agricoles et artisanales
(fournitures de nourriture, logement …..). Aujourd’hui. Le paiement du salaire en
nature est beaucoup plus rare et ne concerne que certaines activités : agriculture,
restauration … Ces deux formes de salaire peuvent bien entendu être combinées.

Le cas des pourboires

Les pourboires sont des sommes d’argent versées par les clients aux salariés en
contact direct avec la clientèle. Ils sont fréquemment utilisés dans les professions de la
restauration, de l’hôtellerie et de coiffure.

Les pourboires peuvent être prélevés sur les notes des clients par le biais d’un
pourcentage (Service compris) et / ou remis volontairement à l’employeur, soit
directement, soit indirectement (pourboires remis aux salariés, puis centralisés par
l’employeur). Ce dernier est tenu de redistribuer intégralement ces sommes au
personnel intéressé.
III. Paiement de la rémunération

Partant du caractère alimentaire des rémunérations, le législateur n’en a pas


laissé le paiement à la discrétion de l’employeur. Il en a précisé les modalités de
paiement et en a déterminé les preuves.

Les modalités du paiement

Périodicité Les rémunérations Le lieu du paiement Le législateur n’a


doivent être payées régulièrement, pas précisé le lieu de paiement de la
et à intervalle rapproché pour rémunération.
permettre aux salariés de subvenir
normalement à leurs besoins et à
ceux de leurs familles.
III. Paiement de la rémunération
La législation du travail a prévu des moyens spécifiques en la matière ; qui sont :

La carte de travail : A défaut d’un contrat de travail écrit ou


d’une lettre d’engagement, l’employeur est tenu de délivrer
une carte de travail à chaque salarié.
Le bulletin de paie : sa délivrance au salarié est imposé par
la loi. C’est un document comportant un certain nombre de
mentions qui permet de renseigner le salarié sur les
modalités de calcul de sa rémunération, la période de travail,
Les
primes, déductions,….
preuves de
paiement Le livre de paie : ou carnet de paie est un registre qui est
obligatoirement tenu dans chaque entreprise ; il doit
reproduire proprement et par ordre de date toutes les
mentions portées sur le bulletin de paie. Il doit être
présenté, sur leur demande, aux inspecteurs de travail et
ceux de la caisse nationale de sécurité sociale.
Reçu pour solde de tout compte : Le salarié ou
démissionnaire doit signer un reçu de solde de tout compte.
Section III : comment gérer la
rémunération des salaires ?
PROCESSUS DE TRAITEMENT DE LA PAIE ET NOTIONS DE BASE

Livre de paie
Traitement Document reprenant les
Feuilles de la paie mentions portées sur les
de temps + bulletins de paie des salariés
éléments de la
paie (contrat)

Comptabilisation Etablissement
Virement
des charges des déclarations
des salaires
de personnel sociales et fiscales

Comptabilisation
Paiement des
du paiement des salaires
cotisations sociales et
et cotisations sociales et
fiscales
fiscales
Salaire Net à payer
=
SBG

Retenues sur salaire
(CNSS +AMO +CIMR+Assurances
complémentaires +IR net +Avance
sur salaire +Oppositions sur
salaire)
Global
( SBG )
Salaire brut

ires
base

Primes
Heures

Avantages
Indemnités
Salaire de

Gratification
Supplémenta

Eléments exonérés

Retenues facultatives Retenues Obligatoires Avantage Fiscale

Intérêts de Assurance Abattement des


Retraites Cotisation
logement à titre Maladie
Complémentair s à la Frais
d’habitation Obligatoir
e CNSS Professionnelle
principale e

Salaire Net Imposable

Impôt sur le revenu (I.R)

Personnes à Charge

Salaire Net à Payer


I. Salaire de base :

C’est la rémunération perçue par l’employé en contrepartie du travail qu’il


fournisse au compte de son employeur (entreprise). Elle est généralement
mensualisée, et elle se calcule en fonction de la durée, en heures,
effectivement travaillée.

 Salaire de base : Nombre d’heures normales x Taux horaire normal (DH/H)

Le SMIG mensuel est égal à 14.13 MAD/Heure * 191 Heures/Mois = 2 698.83 DH

La valeur du SMIG à partir du 01 juillet 2020 sera de 14.81 DH/Heure ( = 13.46


[SMIG au 01/01/2019] * 1.10).
Exemples:
Monsieur Ali travaille dans une entreprise à la citée industrielle à
Marrakech. Le taux horaire normal est de 15 DH. Il travail 8h/jour. Calculer
son S.B mensuel?
Monsieur HATIM travaille dans une entreprise où les salaires sont payés
quotidiennement. Le taux horaire normal est le SMIG Horaire. calculer le
S.B d’un jour ouvrable de 8 h de travail.
II- Les majorations de salaire
1. Les heures supplémentaires
L’heure supplémentaire est celle effectuée au-delà de la duré légale du
travail. A l’occasion de l’accomplissement d’heures supplémentaires ou de
période de travail la nuit, les dimanches et jours fériés, les salariés peuvent
percevoir des majorations de salaire. Certaines de ces majorations sont
prévues par la loi. Elles peuvent aussi résulter des accords collectifs ou les
cas échéant, du contrat de travail.
Les heures supplémentaires sont payées avec majoration de :

Jours ouvrables Jours fériés


De 6 h à 21 h 25% 50%
De 21 h à 6 h 50% 100%

 HS : (Nombre d’HS x Taux horaire normal) x (1+Taux de majoration)


Exemple :
Si taux de majoration est 25 %
Taux horaire supplémentaire = Taux horaire normal X 1,25
Application

La situation des heures de travail de Mr Mohammed (salarié dans une entreprise


à casa ) Se présente pour le mois de octobre 2018 comme suit :
salaire de base = 220 heures à 20 dhs/h
10 hs supplémentaires entre 6 hs au 21 hs( jours normaux )
15 hs supplémentaires entre 21 hs au 6 hs( jours normaux )
08 hs supplémentaires entre 6 hs au 21 hs( jours féries )
20 hs supplémentaires entre 21 hs au 6 hs( jours féries)
Travail à faire :
1. Déterminer le salaire de base ?
2. Calculer le taux de majoration des heures supplémentaires ?
3. Déterminer le salaire global ?
2. Primes:
Ce sont des sommes d’argent versées aux employés pour des fins d’encouragement et de
motivation. À titre d’exemple :
Prime de rendement. Prime de responsabilité
Prime d’assiduité. Prime de technicité
Prime de présence. Prime pour l’achat du mouton à l’Aïd el Kébir
Prime d’ancienneté. Prime d’encadrement
Prime du 13ème mois. Prime à la production
Prime de naissance Prime de bilan
Prime de qualification. etc...
Prime de recherche.

La prime d’ancienneté se calcule en fonction de nombre d’années travaillés :


Années d’ancienneté Taux à appliquer
Après 2 ans 5%
Après 5 ans 10%
Après 12 ans 15%
Après 20 ans 20%
Après 25 ans 25%

Prime d’ancienneté = (salaire de base + plus les heures supplémentaires) x Taux


3. Les avantages

a- Les avantages en nature (A.E.N) b- Les avantages en argent ( A.E.A)


Les avantages en nature sont des biens ou Ce sont des allègements des dépenses personnelles
des prestations accordés aux salariés. Il pour le salarié prises en charge en totalité ou en
s’agira par exemple de l’octroi d’une voiture partie par l’employeur.
de fonction, de l’attribution d’un logement Le loyer du logement personnel,
ou encore de remises sur des produits de généralement avancé par le salarié et
l’entreprise (billet d’avion, prestation remboursé par l’employeur ;
d’électricité, bons de transport..). Les frais médicaux et hospitalisation ;
Les frais de voyage et de séjours
Les avantages en nature constituent un particuliers ;
élément du salaire. Les impôts personnels du salarié ;
Les primes personnelles d’assurance-vie,
Ainsi, pour déterminer la rémunération maladie, maternité, invalidité, décès et
totale d’un salarié, il est nécessaire d’ajouter vieillesse prises en charge de l’employeur ;
à son salaire de base la valeur totale de ses Les participations aux frais scolaires au
avantages en nature (dont l’évaluation se profit des enfants du personnel ;
fait généralement de manière forfaitaire). Les achats de jouets à l’occasion de la fête
Le montant des avantages en nature doit d’Achoura destinés aux enfants du
figurer sur le bulletin de paie. personnel.

L’ensemble des prestations et fournitures Ils représentent l’ensemble des dépenses


accordées par l’employeur personnelles des employées et qui sont prises en
charges en totalité ou en partie par l’employeur
Avantages en nature : Avantages en numéraire :

Biens alimentaires distribués. Cotisations salariales diverses.

Dépenses de domesticité. Frais de voyage et de séjour.

Dépenses d’eau, d’électricité … Remboursement du loyer

Logements. Participation aux frais scolaires.

Voiture personnelle. Prime d’assurance.

etc... Remboursement de divers frais


3. Les gratifications:
Elles représentent les rémunérations octroyées aux salariés en plus de salaire de
base
Ex : treizième mois
4. Les indemnités
Les indemnités sont des sommes d’argent attribuées à un salarié en
réparation d’un dommage ou un préjudice, en compensation de certains frais,
ou encore pour tenir compte de la valeur ou de la durée des services rendus.
Indemnité de caisse Indemnité des frais de bureau
indemnité de déplacement. Indemnité de mutation.
Indemnité de transport. Indemnité de représentation
Indemnité d’éloignement. Indemnité de rapatriement.
Indemnité d’habillement. Indemnité kilométrique
Indemnité de licenciement. Indemnité de séjour.
Indemnité de panier. etc...

Exemple
Indemnité de licenciement ou de congédiement : l’indemnité égale est
déterminée d’après la moyenne des salaires perçus au cours des 52 semaines
qui ont précédé le licenciement et son montant est égal, (par année ou
fraction d’année de travail effectif) à :
96h pour les 5 premières années d’ancienneté ;
144h de la 6ème à la 10ème année ;
192 h de la 11ème à la 15ème année ;
240 h au-delà de la 15ème année.
III- Les sommes n’ayant pas le caractère de salaire
Seules les sommes versées en contrepartie de la prestation de travail ont le caractère de
salaire. Dès lors, les remboursements de frais professionnels, les indemnités réparatrices, les
allocations familiales versés par l’entreprise n’ont pas le caractère de salaire. Et de ce fait ne
rentre pas dans les calculs des cotisations sociales.

a. Les frais professionnels


Les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, ne sont pas considérés comme des
éléments de salaire et n’entrent donc dans l’assiette des cotisations sociales, calculés aux
taux forfaitaires suivants :
Taux Catégories et activités
20% pour les personnes ne relavant pas des catégories professionnelles visées ci-
dessus
(1) ce taux sera retenu dans tous les calculs ultérieurs

25% le personnel des casinos et cercles supportant des frais de représentations


35% les ouvriers d’imprimerie de journaux travaillant la nuit, les artistes
40% pour le personnel naviguant de la marine marchande et de la pêche maritime.
45% les journalistes, les rédacteurs, photographes, les directeurs de journaux, les
inspecteurs et contrôleurs des compagnies des branches vie, capitalisation et
épargne ; le personnel naviguant de l’aviation marchande, les voyageurs
représentants et placiers
b. Les allocations familiales
Ce sont des prestations servies par la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)
aux salariés ayant des enfants à charge.

Le montant des allocations familiales est de 200Dh. Par mois pour chacun
des 3 premiers enfants et de 36 Dh. par mois pou chacun des 3 suivants.
(Avec un maximum de 708Dh.)

A compter du 1er Juillet 2019, le montant des Allocations Familiales est


de 300 dhs pour les 3 premiers enfants

Pour les trois suivants, le montant reste inchangeable soit 36 dhs

Exemple :
Le montant des allocations familiales reçu par un salarié, marié et ayant 7
enfants est de :.....................
IV- Les déductions sur salaires
« Article 59 CGI »
IV- Les déductions sur salaires
1 Les Frais inhérents à la fonction ou à 2 Les cotisations salariales à la
l’emploi CNSS
Cas normal Les prestations à court terme
Taux Formule de calcul Taux Salaire Plafond
x (Revenu brut imposable – avantages en 0,52% 6000 DH
20%
argent et en nature imposables)
Regroupent les indemnités journalières
30.000 (*) DH /an soit 2.500,00 dh/mois. de maladie, les indemnités journalières
Plafond Soit un SB plafonné à 12.500,00 DH/ mois de maternité, les indemnités
( C.a.d 2500 : 20 % ) journalières d’accident et les
allocations en cas de décès.
Cas spécifiques
Taux Les prestations à long terme
25%, 35%, 40%,45% Taux Salaire Plafond

25% pour le personnel des casinos; 3,96 % 6000 DH


35% pour les ouvriers d'imprimerie de journaux travaillant la Regroupent la pension de vieillesse ou
nuit, ouvriers mineurs ; artistes dramatiques, lyriques,
cinématographiques ou chorégraphiques, artistes musiciens,
de retraite, la pension d’invalidité et la
chefs d'orchestre ; pension de survivants.
40% pour le personnel navigant de la marine marchande et de
la pêche maritime; Assurance Maladie Obligatoire
45% pour les journalistes, rédacteurs, photographes et
Taux Salaire Plafond
directeurs de journaux ; agents de placement de l'assurance-
vie, inspecteurs et contrôleurs des compagnies d'assurances 2,26% Sans Plafond
des branche-vie, capitalisation et épargne ; voyageurs,
représentants et placiers de commerce et d'industrie ;
Une assurance qui assume la
personnel navigant de l'aviation marchande couverture médicale de base
IV- Les retenues sur salaires
Intérêts de logement à titre Primes ou cotisations se rapportant aux
3 d’habitation principale 4 contrats individuels ou collectifs
d'assurance retraite
Logement Economique Limite de 50%
Dans la limite de 50% de son salaire net
Mensualités (Principal + Intérêts +
imposable perçu régulièrement au cours de
TVA) versés contre remboursement
son activité
d’un prêt contracté pour l’acquisition
ou la construction d’un logement Limite de 10%
social destiné à l’habitation principale.
Dans la limite de 10%, de son revenu global
Logement économique :
imposable.
Superficie ≤ 100 m² ;
Prix d’acquisition ≤ 250 000 DH HT Conditions
Durée des cotisation: égale au moins à huit
Logement non Economique (8) ans
Âge: les prestations sont servies aux
Déduction Plafond
bénéficiaires à partir de l'âge de cinquante
Intérêts 10% S.N.I ans révolus.

Intérêts TTC, non compris le Pièces à fournir


principal, contre remboursement d’un Copie certifiée conforme du contrat
prêt contracté pour l’acquisition ou Attestation de paiement des cotisations ou
la construction d’un logement non primes délivrée par la société d'assurances
économique destiné à l’habitation concernée mentionnant que l’assuré a opté
principale. pour la déductibilité desdites cotisations ou
primes
Cas de cotisations ou prime versées au titre des contrats d’assurance retraite
complémentaire : Contrat individuel ou collectif ( durée ≥ 8 ans + prestations (rente
ou capital) à servir après l’âge de 50 ans)

Déductibles
0

Soit (Option)

Dans la limite de 50% Dans la limite de 10%

Du salaire net imposable à l’IR Du revenu global imposable

Article 59-II-A du CGI Article 28-III du CGI


Précision
Habitation principale

Coût d’acquisition et la Coût


Principal et
Intérêts rémunération d’acquisition et la
intérêts
convenue d’avance marge locative

Logement Contrat « Ijara


Logement
non Contrat « Mourabaha » Mountahia
Economique
économique Bitamlik »

Déduction de la
Déduction dans la limite de 10% S.N.I
mensualité totale

Conditions :
Cette déduction est subordonné à la condition que les montants des remboursements
(Annuité) soient retenus et versés mensuellement par l’employeur aux organismes de
crédit agréés et organismes assimilés.
Dans le cas où le logement ne rempli pas les conditions
prévues pour le logement social, le salarié peut bénéficier de la
déduction des intérêts (normaux) afférents aux prêts ou de la
rémunération afférente au contrat « Mourabaha » ou la marge
locative payée au titre du contrat « Ijara Mountahia Bitamlik »
en vue de l’acquisition ou de la construction de logements à
usage d’habitation principale dans la limite de 10% du revenu
net imposable (Article 28-II du CGI) avant déduction desdites
intérêts ou rémunération ou Marge locative.
4 L’impôt sur le Revenu (I.R)
L’impôt avant déduction est calculé en appliquant au S.N.I. un barème de
taux de taux progressifs.

Etape 1 Calcul de SBG = S.B + H.S + Primes +Indemnités + A.E.N

Etape 2 Calcul de SBI = S.B.G – Eléments Exonérés

Etape 3 Calcul de SNI = S.B.I – Déductions

Etape 4 Calcul de l’I.R Brut = S.N.I * Taux – Somme à Déduire

Etape 5 Calcul de l’I.R Net = I.R Brut – Personnes à charge


Barème prévu à l’article 73-I du C.G.I.

Tranches du revenu net Taux % Sommes à déduire


mensuel imposable

0-2500 0% 00,00
2501-4166,67 10% 250,00
4167-5000 20% 666,67
5001-6666,67 30% 1166,67
6667-15000 34% 1433,33
Au-delà de 15000 38% 2033,33

Ce barème est applicable aux revenus acquis à compter du 1er janvier 2010
Réductions d’impôt pour charges de famille
Personnes A charge du salarié « Art 74 II »  

 Son épouse  sans aucune condition et quelque soit sa situation.

 Les enfants Légitimes (ses propres enf.) si Revenu ≤ 30.000 DH /an

 Les enfants légalement recueillis ou adoptés si Revenu ≤ 30.000 DH / an

 Condition d’âge : enfants ≤ 27 ans

 Ou sans limite d’âge  enfant Infirme.

 La femme salariée bénéficie des réductions pour charges de famille au titre


de son époux et de ses enfants lorsqu’ils sont légalement à sa charge et dans
les conditions indiquées ci-dessus.

Le nombre de personnes à charge bénéficiant de la réduction est limité à 6


personnes
4 Détermination du Salaire Net A Payer (SNAP)

Le SNAP est le salaire effectivement perçu par le salarié. Il se


calcul comme suit :

Salaire Net à payer = Total des gains- Total des retenus


  Salaire de base
+ Heures supplémentaires
+ Primes
+ Indemnités
+ Gratifications

= Total des Gains (SBG- Allocations familiales)


- Cotisations salariales (CNSS, CIMR, AMO, Mutuelle.)
- Avances et acomptes
- Oppositions
- IR, net
- Avantages en nature
- Annuités de remboursement crédit logement
- Cession sur salaire

= Salaire Net A Payer


N.B :
• Avances et acomptes récupérés : Une avance
consentie à un salarié au cours d’une période est
récupérée sur son salaire à la fin du mois.
• Oppositions : En vertu d’un jugement (saisie-arrêt),
l’employeur doit alors retenir la somme saisie de
salaire et la versée au créancier.
• La cession du salaire : lorsqu’un salarié a des dettes, il
peut s’en acquitter volontairement en cédant une
partie de sa rémunération à son créancier.
• Le total des gains n’inclut pas les allocations familiales
puisqu’elles ne sont pas à la charge de l’entreprise, mais
elles sont versées par la CNSS à l’employeur qui les
reversera au personnel salarié.
VI .Les charges sur salaires supportées par
l’employeur (Charges patronales)
1. Les cotisations patronales à la sécurité sociale (CNSS)

Catégorie de Base de calcul Taux Charge Taux Charge


prestation patronale Salariale

1- Prestations Le total des salaires réels de la


Familiales période (mois/trimestre) 6,40% --

2- Prestations
Le total des salaires plafonnés
sociales à court (chacun plafonné à 6000 dhs) 1,05% 0,52%
terme*

3- Prestations Le total des salaires plafonnés


sociales à long terme (chacun plafonné à 6000 dhs) 7,93% 3,96%

4- Assurance Maladie Le total des salaires réels de la


Obligatoire période (mois/trimestre) 4,11% 2,26%

5- Taxe de formation Le total des salaires réels de la


professionnelle période (mois/trimestre) 1,6 % --

* Dont 0,57% relatif à l'Indemnité pour perte d'emploi réparti comme suit : la charge
patronale est de 0,38% et la charge salariale est de 0,19%.
2. Les cotisations patronales à la (CIMR)
3. Les cotisations patronales aux mutuelles
4. Les prestations familiales directes
5. Les cotisations patronales aux assurances (Accidents de Travail)
6. Les charges sociales diverses:
Les primes patronales d’assurance Groupe
Les prestations de retraite
Les allocations aux œuvres sociales( versement pour les services
sociaux gérés par le comité d’entreprise).
L’habillement et les vêtements de travail
Les indemnités de préavis de licenciement
Les frais de médecine de travail et de pharmacie
VII. La comptabilité des charges de
personnel
Les différents phase comptable de la paie

Enregistrement des avances et acomptes dans le compte 3431


Phase 1
« avances et acomptes au personnel »

Phase 2 Etablissement du bulletin de paie

Phase 3 Enregistrement du bulletin de paie

Phase 4 Règlement des salaires

Phase 5 Calculs et enregistrement des charges patronales

Phase 6 Règlement des charges salariales et patronales


Enregistrement des avances et acomptes dans le compte
Phase 1
3431 « avances et acomptes au personnel »

N° Compte Date Débit Crédit

3431 Avances et acomptes au personnel X

5141 Ou 5161 Banque ou Caisse   X


Phase 3 Enregistrement du bulletin de paie

N° Compte Date Débit Crédit

6171 Rémunération du personnel (Salaire brut) X

 
X
5141 Ou  X
5161 Banque ou Caisse   X
X
Phase 4 Règlement des salaires

N° Compte Date Débit Crédit

4432 Rémunération dues au personnel X

 
3431 Avances et acomptes au personnel X
4441 Caisse nationale de sécurité sociale X
4452 Etat I.R   X
4432 Rémunération dues au personnel X
Phase 6 Règlement des charges salariales et patronales

N° Compte Date Débit Crédit

4432 Charges sociales X

C.N.S.S X
4441 Mutuelles   X
4445
Phase 6 Règlement des charges salariales et patronales

N° Compte Date Débit Crédit

4441 C.N.S.S X
4445 Mutuelles X
 

X
5141 Ou 5161 Banque ou Caisse   X
Exemple :
Le livre de paie de la société ALPHA au titre du mois de février 2016, se présente comme
suit :
• Salaire de base : 248 000 MAD
• Indemnités de représentation : 20 000 MAD
• Heures supplémentaires : 58 000 MAD
• Avantage en nature (voiture de fonction) : 35 000 MAD
• Cotisations CNSS part salariale : 9 900,90 MAD
• Cotisations CNSS part patronale : 51 556,42 MAD
• Cotisations à la retraite part salariale : 15 000 MAD
• Cotisations à la retraite part patronale : 10 000 MAD
• Impôt sur le revenu : 32 575,4
• Salaire net à payer : 303 523,7
Au 01/03/2016, la société a procédé au virement des salaires
Au 9/03/2016, la société ALPHA a procédé au règlement de la CNSS contre chèque et de la
cotisation à la retraite par virement bancaire
Au 29/03/2016, la société a procédé au règlement par chèque du montant de l’impôt sur
le revenu

Q : Procéder à l’enregistrement comptable du livre de paie et des règlements

* Par souci de simplification les éléments présentés sont calculés sur la base de taux forfaitaire à titre indicatif
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

En Mars 2017 la direction générale des impôts a publié une note de service relative
aux indemnités admises en exonération en matière de l’impôt sur le revenu.
Mars 2017 la direction générale des impôts a publié une note de service relative aux
indemnités admises en exonérations en matière de l’impôt sur le revenu.
débat Cette initiative
Convergence a été attendu
vers l’assiette CNSS. depuis plusieurs années, et vient mettre fin à un
entre l’administration fiscale et le contribuable
- Fixation des indemnités admises en exonération
- Fixation des conditions à remplir pour en bénéficier
Clarification de l’article 57-1 du CGI
- Précision des dispositions
Regroupement des indemnités en cinq catégories
- Indemnités de transport et déplacement
- Indemnités spécifiques à certains emplois
- Indemnités de nourriture
- Indemnité à caractère purement social
- Autres indemnités
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnité de transport et déplacement

1)Indemnité de déplacement et de frais de déplacement


- accordée aux salariés dont les conditions de travail nécessitent des
déplacements de leur domicile vers le lieu de travail, autre que le lieu habituel,
situé en dehors du périmètre urbain. Cette indemnité rembourse les frais de
nourriture, de logement et de transport qu’ils supportent. Trois cas sont
prévus:

• Exonération accordée sur la base des pièces justificatives;


• Exonération accordée sur une base forfaitaire pour les déplacements
professionnels réguliers;
• Exonération accordée sur une base forfaitaire pour les déplacements
professionnels ponctuels.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

1) Indemnité de déplacement et de frais de déplacement

• Exonération accordée sur la base des pièces


justificatives;

Le montant total des frais est admis intégralement


(billet de transport, note de frais de restaurant et
d’hôtel, etc.) à condition de présenter un état
justificatif des frais accompagnés de documents.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

1) Indemnité de déplacement et de frais de déplacement

• Exonération accordée sur une base forfaitaire pour les déplacements


professionnels réguliers:
Les frais et indemnité octroyés sur une base forfaitaire pour les déplacements
professionnels réguliers sont exonérés à hauteur du salaire de base sans dépasser
un plafond de 5.000 DH par mois.
Ce plafond englobe les frais d’hébergement, de nourriture et de transport.
L’entreprise doit justifier de la régularité de l’octroi de cette indemnité. Il faut aussi
que la fonction ou l’activité nécessite des déplacements de manière continue et
régulière comme c’est le cas pour les agents ou représentants commerciaux, les
voyageurs représentants placiers, les agents itinérants, etc.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

1) Indemnité de déplacement et de frais de déplacement

• Exonération accordée sur une base forfaitaire pour les déplacements


professionnels ponctuels.

Les frais du transport sont calculés sur la base du barème de l’indemnité


kilométrique ( 3 dh/km) lorsque le salarié utilise son propre moyen de
transport et au tarif du transport public dans le cas contraire.
Les frais de nourriture sont fixés à 10 fois le salaire horaire minimum
garanti par jour alors que l’hébergement est calculé sur la base de 30 fois
le salaire horaire minimum garanti par jour.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnité de transport et déplacement

1) Indemnité de déplacement et de frais de déplacement

• Exonération accordée sur une base forfaitaire pour les déplacements


professionnels ponctuels (suite).
conditions à remplir:
- le déplacement doit être justifié par un ordre écrit délivré à l’intéressé et par
objet de déplacement: visite d’un client, d’un fournisseur, chantier, foires,
prospection d’un marché...
- les frais d’hébergement ne sont pas pris en considération lorsque le salarié se
trouve à une distance lui permettant de regagner son lieu de résidence
habituel, soit à moins de 50 km du lieu de sa mission.
- si le salarié utilise une voiture de service, le remboursement des frais de
transport n’est pas admis.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnité de transport et déplacement

2) Indemnité du transport vers le lieu de travail

•Accordée en raison de l’éloignement du lieu de travail, elle est fixée à 500 dirhams
par mois dans le périmètre urbain et 750 dirhams par mois quand le lieu de travail
est situé à l’extérieur de la ville. L’exonération de cette indemnité ne s’applique pas
aux primes accordées aux salariés dont les déplacements sont assurés par
l’employeur, ceux dont la résidence habituelle est située au même endroit que le
lieu de travail ainsi que ceux qui disposent d’une voiture de fonction.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnité de transport et déplacement

3) Voiture de fonction ou de service

•bénéficiaires: les cadres dirigeants, notamment le PDG, le directeur général, le


directeur d’un département, les agents commerciaux, les agents itinérants et les
voyageurs représentants placiers
3) Indemnité de tournée

Plafonnée à 1500 MAD


•Au profit d’agents commerciaux ou itinérants appelés à se déplacer au cours de la
journée chez les clients ou fournisseurs
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnités spécifiques à certains emplois

1) Indemnité de caisse

Accordée aux salariés qui manipulent des fonds. Le montant de l’indemnité


admis en exonération ne doit pas dépasser 190 dirhams par mois. Cette
indemnité sera réajustée sur la base du taux d’augmentation éventuelle du
SMIG.

2) Indemnité de représentation

plafonnée à 10% du salaire de base. Cet avantage est réservé au PDG,


directeur général et directeur d’un département.. 
 
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnités spécifiques à certains emplois

3) Prime d’outillage

L’exonération de la prime d’outillage est fixée à 100 dirhams par mois. Là aussi,
le plafond d’exonération est indexé au taux d’augmentation du SMIG. Cette
prime est versée aux ouvriers propriétaires de leurs outils.

4) Prime de salissure

Allouée à des ouvriers qui assurent des travaux particulièrement salissants,


l’exonération de la prime de salissure de bleus ou d’usure de vêtements est
plafonnée à 210 dirhams par mois..
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnités spécifiques à certains emplois

5) Indemnité de lait

L’indemnité de lait est plafonnée à 150 dirhams par mois pour les personnes
manipulant des produits toxiques.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnités de nourriture

1) Prime de panier ou de casse-croute

Deux fois le SMIG horaire. Elle n’est pas cumulable avec les bons représentatifs
des frais de nourriture ou d’alimentation. 

2) Bons représentatifs des frais de nourriture

L’exonération des bons représentatifs des frais de nourriture ou d’alimentation


est limitée à 20 dirhams par salarié et par jour de travail. Ce montant ne peut
être supérieur à 20% du salaire brut imposable. De même, l’exonération n’est
pas cumulable avec les indemnités alimentaires accordées aux salariés
travaillant dans les chantiers éloignés de leur lieu de résidence
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnités de nourriture

3) Nourriture accordés aux officiers marins

Cette indemnité vise les officiers et marins inscrits au rôle d’équipage et qui
ne peuvent être nourris à bord du navire. Elle est exonérée dans la limite de
60% de son montant.  
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnités à caractère social

1) Réduction d’intérêt de prêts consentis aux employés

Une exonération est accordée au titre des intérêts supportés par l’employeur
sur les prêts consentis au personnel pour l’acquisition ou la construction d’un
logement social destiné à l’habitation principale. Pareil pour les prêts sociaux
accordés au personnel dans la limite de 50.000 dirhams.
La circulaire précise aussi que pour les prêts à l’acquisition ou construction
d’autres types de logements destinés à l’habitation principale, les intérêts mis
à la charge du salarié ne doivent pas être inférieurs à ceux supportés par
l’employeur.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnité à caractère social

2) Aide médicale

Les frais médicaux sont exonérés s’ils sont dûment justifiés par des factures
probantes. Cette rubrique regroupe les secours internes en cas d’accident du
travail, les frais médicaux et hospitalisation.

3) Gratifications sociales liées à un événement

Cette rubrique regroupe toutes les indemnités à caractère social et non


professionnel, notamment la fête de Achoura, Aid al Adha, rentrée scolaire,
naissance, mariage, circoncision, décès d’un ascendant ou d’un descendant.
Son exonération est plafonnée à 2.500 dirhams par an et couvre tous les
événements survenus au cours d’une même année.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Indemnité à caractère social

4) Prime de voyage à la MECQUE pour le pèlerinage

La prime est exonérée dans la limite du prix du billet d’avion aller-retour


augmenté du montant de la dotation autorisée par l’Office des changes. Le
montant admis en exonération n’est accordé qu’une seule fois au salarié

5) Allocation versée à un enfant d’un travailleur de l’entreprise

Le stage effectué par l’enfant d’un travailleur au sein de l’entreprise est admis
en exonération dans la limite de deux fois le SMIG. Et ce, à condition qu’il se
déroule durant les vacances d’été.
Note de service relative aux indemnités
admises en exonération de l’IR

Diverses indemnités

1) Indemnité de déménagement

En cas de mutation au Maroc, l’indemnité de déménagement est exonérée à


hauteur d’un plafond fixé à 10 DH par kilomètre séparant le lieu d’habitation
initial du salarié du lieu de son réaffectation. S’il est muté à l’étranger, les
justificatifs des frais déboursés doivent être présentés. L’exonération est
accordée uniquement si la mutation est décidée à l’initiative de l’employeur.

2) Dépense relatives aux postes de téléphone


La DGI a tranché sur le traitement de cette rubrique. Ces dépenses sont
exonérées mais à condition que les redevances soient libellées au nom de
l’entreprise

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