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Définition:
Se définit comme une branche de la sociologie qui étudie comment les acteurs construisent et
coordonnent des activités organisées.
Selon Marx l’exploitation de la classe ouvrière et son aliénation sont la base de sa réflexion.
Les relations entre le capital et le travail crée une nouvelle forme de rapports sociaux
Selon Durkheim les interdépendances dues à la spécialisation et une nouvelle forme de division
sociale du travail substituent la solidarité organique et la solidarité mécanique.
La thèse décrit les sociétés traditionnelles caractérisées par la solidarité mécanique qui lie les
individus par la similitude : croyances, valeurs, pensées et comportements.
Il oppose les sociétés modernes qui différencient les individus par la spécialisation et les fonctions
sociales. (Solidarité organique)
Il met en avant le développement de l’état qui se charge de plus en plus de réguler les rapports
sociaux.
Contexte de la définition :
La sociologie moderne émerge aux Etats unis dans les années 1940
Prise de conscience du rôle déterminant des organisations formelles, complexes et leur intervention
dans tous les aspects de la vie sociale.
La sociologie des organisations trouve sa voie dans les recherches empiriques sur la bureaucratie
industrielle et publique.
Pour résumer ‘’la sociologie des organisations se définit comme une science sociale qui étudie les
entités particulières nommées organisations, et qui applique également les méthodes de la
sociologie à l’étude de ces entités.’’
La diversité organisationnelle:
- Les sociétés modernes et anciennes se composent de groupes au sein desquels les individus passent
une grande partie de leur vie.
Les organisations ont leurs différences mais aussi des caractéristiques communes (problèmes
similaires);
Le groupe primaire se définit par un mode de vie traditionnel et communautaire caractéristique des
sociétés rurales peu industrialisées.
Le groupe secondaire lié au mode de vie « moderne », urbain, technique, caractéristique des sociétés
capitalistes et bureaucratiques.
Chaque individu est isolé, indépendant, recherchant son intérêt, son avantage par un échange
contractuel.
Le groupe secondaire sera caractérisé par des relations froides, impersonnelles, rationnelles,
contractuelles, formelles (échange commercial).
Actuellement la notion de groupe primaire a été remplacée par celle de groupe restreint dont la
connotation est très différente.
Nombre restreint de membres : il faut que chacun ait une perception différenciée des membres du
groupe. Ce qui les lie =>
Mêmes objectifs, assumés comme buts permanents du groupe (ex. groupe de recherche,
équipe de projet)
Des relations affectives peuvent favoriser la constitution de sous-groupes;
Interdépendance des membres et solidarité face à l’extérieur. Distinction des rôles entre les
membres.
Le groupe s’organise autour de normes, de croyances, de signaux, de rites propres au groupe
(langage et code).
Dans le groupe, se développent les règles de survie, de production et de cohésion.
Les organisations se caractérisent par un ou plusieurs centres de décision qui contrôlent les efforts
des membres et les orientent vers les objectifs.
objectifs moyens
structure culture
• culture
• stabilité de l'organisation • valeurs partagées
• interrelations : • adaptation à la culture
• division du travail et • changements
• coordination • interdépendances
1°) fixent les orientations futures des activités que les membres devront réaliser (lignes
directrices)
2°) Constituent une source de légitimation qui justifie les activités et de l’organisation (raison
sociale).
3°) Servent de critères d’évaluation du succès de l’organisation, son efficacité et sa
rentabilité.
- il est plus valorisant d’affirmer des objectifs humanitaires que des objectifs financiers ;
- L’organisation devient une fin en soi alors qu’eà l’origine elle représente un moyen.
La clarification des liens entre les structures formelles et les relations sociales =>
- La diffusion de l’information
L’approche Durkeimienne
À la différence des économistes qui placent l'égoïsme (la
recherche de l'intérêt individuel et temporaire) à la base de la
société, Durkheim avance que l'altruisme est indispensable au
fonctionnement des sociétés modernes. "Les hommes ne
peuvent vivre ensemble sans s'entendre et, par conséquent,
sans se faire des sacrifices mutuels, sans se lier les uns aux
autres d'une manière forte et durable 21". Et il ajoute que "ce
caractère est même plus prononcé dans les sociétés
organisées" en raison justement de la division du travail.
Autrement dit, plus la division du travail sera avancée, plus la
question d'intégration sera problématique (bien que nécessaire)
et plus, par consé- quent, il faudra porter attention aux valeurs
partagées et plus ces dernières joue ront un rôle important.
Pour l'approche durkheimienne comme pour l'approche
fonctionnaliste parsonnienne 22 et pour une grande partie des
théories des organisations, les normes d'action et les rôles
sociaux "qui exercent un contrôle direct et immédiat sur l'action
sociale et l'interaction des membres d'une collectivité" ne sont
que la traduction d'éléments culturels généraux (valeurs, idées,
symboles). Pour ceux qui s'inscrivent dans cette tradition
sociologique, la nature des transformations de l'entreprise
renvoie à la structure de l'entreprise, c'est-à-dire à son mode de
division du travail (ex. tâches plus ou moins spécialisées) et aux
mé- canismes de coordination qui lui correspondent. Dans une
partie de la théorie des organisations et des sciences de la
gestion, l'entreprise est définie moins comme une structure
rationnelle et formelle que "comme une communauté dont les
membres sont liés par des valeurs partagées, des normes
sociales et des objectifs communs 23". Philip Selznick a bien
montré comment l'entreprise était moins un instrument
technico-économique qu'une source de satisfaction pour ses
membres 24. Plus récemment, dans la perspective de la
recherche d'une nouvelle éthique, l'entreprise est définie
comme une "communauté morale’’. Du point de vue néo-
durkheimien, les changements les plus importants dans les
entreprises au cours des dernières années peuvent être
caractérisés par le passage de la spécialisation à la
polyvalence des tâches et par celui de la coordination par les
règles spécifiques (et par la surveillance) à la coordination par
la culture, c'est-à-dire par l'intériorisation des objectifs de
l'entreprise et des contraintes du marché par les travailleurs. "Si
l'on ne peut plus gouverner par les règles, on est conduit à
réexaminer les mobiles des comportements humains. » Michel
Crozier
En somme, les transformations induites par le nouveau
management iraient dans le sens d'un renforcement de la
dimension communautaire de l'entreprise. Certains peuvent
même laisser penser que l'entreprise moderne réintroduit la
solidarité culturelle et la polyvalence après avoir fondé leur
organisation sur la spécialisation fonctionnelle et la solidarité
organique.
Max Weber est moins occupé par la cohésion sociale que par le
pouvoir, la bureaucratie, la rationalité et la genèse du
capitalisme. Sa sociologie porte non pas sur "le fait social" mais
sur "l'activité sociale", c'est-à-dire sur tout "comportement
propre (humain) qui s'oriente significativement d'après le
comportement d'autrui 41". Cela dit, l'activité sociale peut être
déterminée de quatre façons différentes: de façon rationnelle
en finalité, de façon rationnelle en valeur, de façon affective et
émotionnelle et enfin de façon traditionnelle. À partir d'une
approche relevant de la sociologie compréhensive, il appartient
au sociologue d'établir des types idéaux permettant de
comprendre non seulement le comportement des divers acteurs
sociaux mais également les organisations et institutions
sociales.
Les sociologues tels Caillé, Loureau, qualifient de ‘’folie
institutionnelle’’, les nouvelles pratiques institutionnelles,
utilisant les gadgets du nouveau management tels les groupes
d'expression et les cercles de qualité comme des
manifestations de "sur implication au travail" pour des
travailleurs alors victimes de manipulation, de surexploitation.
L’approche néo-weberienne met en évidence la légitimité
centrée sur la capacité de diriger le changement et de mobiliser
les ressources humaines.