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Cours EMF M.

Jaouad
LHALLOUBI
FILIERE:

SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

ECONOMIE MONÉTAIRE ET FINANCIÈRE (I)

Prof. Jaouad LHALLOUBI

Cours EMF M.Jaouad


LHALLOUBI
Chapitre I Chapitre II Chapitre III

Introduction générale
Objectif de la formation

• Apporter les connaissances et le vocabulaire économique de


base concernant la monnaie et la finance - la monnaie semble
avoir une influence importante sur l’inflation, sur les
fluctuations économiques, et sur les taux d’intérêt-

• Fournir aux étudiants de la licence en sciences économiques


et gestion un premier aperçu du rôle important de la
monnaie, du système bancaire et de la politique monétaire
dans l’économie nationale et internationale;

• Permettre aux étudiants de suivre l’actualité en la matière


surtout avec la crise économique que traverse l’économie
internationale.
les indicateurs de l’économie
CH préliminaire nationale
la monnaie : Histoire et formes
Axe I
l’inflation : Mesure, causes et
Axe II conséquences
Axe III Les agrégats de monnaie et de
placements.
La création monétaire:
Axe IV
 Le multiplicateur des crédits et le
diviseur des crédits
 Limites de la création monétaire
Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV

Introduction générale
Prérequis

• L’étude du module de l’économie monétaire et


financière se base en partie sur celles des cours
d’introduction à l’économie et à la macroéconomie de
première année
Chapitre I Chapitre II Chapitre III

Problématique de la matière

• Qu’est-ce que la monnaie? Quelles sont ses


formes anciennes et contemporaines?
• Comment peut-on mesurer la quantité de
monnaie en circulation (masse monétaire et ses
contreparties)?
• Comment peut-on mesurer l’inflation et analyser
ses causes et ses conséquences
• Quels sont les principaux marchés de capitaux
susceptibles de financer l’économie?
Chapitre I Chapitre II Chapitre III

Introduction générale
BIBLIOGRAPHIE
• Frederic MISHKIN : « Monnaie, banque et marchés
financiers », Nouveaux Horizons , 9e édition.
• Kamal Tazi, la monnaie : une approche actuelle de
l’économie monétaire, Editions 1997.
• Jean François Goux, Economie monétaire et financière .
3ème Edition édition Economica 1998.
• La monnaie & ses mécanismes, D.Plihon, Repères, 2008.
• Gregory Mankiw Macroéconomie, Nouveaux Horizons,
2009.
Chapitre I Chapitre II Chapitre III

Introduction générale

SITES A CONSULTER

• Banque AL-Maghrib: www.bkam.ma


• Haut -Commissariat au Plan : www.hcp.ma
• fr.wikipedia.org/wiki/Économie_monétaire
• Fonds monétaire international : www.imf.org

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Fonctions et Formes de la monnaie

I. La monnaie : essai de définition


Le mot monnaie a des usages variés, mais il se distingue
du numéraire:

 Les économistes définissent la monnaie( également


appelée l’offre de monnaie) comme tout ce qui est
généralement accepté en paiement de biens ou de
services ou pour le remboursement de dettes,
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Fonctions et Formes de la monnaie

I. La monnaie : essai de définition

 Le numéraire (ce qu’on appelle communément


l’argent liquide) formé de pièces et billets,

 le numéraire ne représente donc qu’une petite partie


de la monnaie

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Fonctions et Formes de la monnaie

I. La monnaie : essai de définition


 La monnaie est donc plus large que le numéraire,
mais plus restreinte que le patrimoine, et différente
du revenu,

 le patrimoine = la monnaie possédée + les autres


actifs que sont les biens mobiliers (voitures, meubles,
titres comme les actions ou les obligations) et les
biens immobiliers (terres et immeubles),
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Fonctions et Formes de la
monnaie

I. La monnaie : essai de définition


 Le revenu correspond à un flux de gains
monétaires mesurés par unité de temps,
D’où ; la monnaie = stock revenu = flux
le stock d’actifs immédiatement disponible pour
acheter des biens ou des services.
Ainsi, les dirhams, euros ou dollars entre les mains
des gens constituent le stock de monnaie d’une
nation.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Distinction entre flux et revenu

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. LA CONCEPTION TRADITIONNELLE DE LA MONNAIE

F.PERROUX donne une excellente définition à la


monnaie :
“La monnaie est un instrument de paiement
indéterminé, général et immédiat”.
 Indéterminé, parce qu’il doit permettre de payer
n’importe quelle dette et d’acquérir n’importe quel
bien ou service,

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. LA CONCEPTION TRADITIONNELLE DE LA MONNAIE

 Général, parce qu’il doit être admis en tout lieu à tout


moment par tout le monde,

 Immédiat, parce que son transfert doit permettre de


régler instantanément et de manière définitive les
achats et les dettes.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. LA CONCEPTION TRADITIONNELLE DE LA MONNAIE (CLASSIQUE)


Dans cette définition on trouve les trois fonctions
traditionnelles de la monnaie :
Intermédiaire des échanges ;

Unité de compte ;

Réserve de valeur.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. LA CONCEPTION TRADITIONNELLE DE


LA MONNAIE (CLASSIQUE)

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 INTERMEDIAIRE DES ECHANGES

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 INTERMEDIAIRE DES ECHANGES


C’est la première et la plus importante fonction de la monnaie , elle évite
par son existence les nombreux inconvénients du troc. Ce dernier génère
des coûts de fonctionnement d’autant plus élevés que le nombre de
transactions est élevé.
Ils correspondent à la nécessité pour une personne
de trouver un partenaire économique avec qui
elle va faire un échange symétrique.
Deux coûts sont considérés:
1- un coût d’information qui s’apparente à un
coût de recherche pour trouver le bon échangiste.
2- un coût de transaction qui correspond aux
frais de transport et de stockage des marchandises.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 INTERMEDIAIRE DES ECHANGES


La monnaie est donc apparue pour remédier
à ces inconvénients dans la mesure où
elle permet de fractionner l’échange en deux
temps :
- on cède l’objet à vendre contre de la monnaie ;
- on acquiert le bien désiré grâce à la monnaie.
Elle constitue ainsi un instrument de paiement universel.
.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.2 UNITE DE COMPTE

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.2 UNITE DE COMPTE


La monnaie est un étalon de mesure de la valeur des biens et
services. En ce sens, elle remplit une fonction d’unité de
compte.
La monnaie est un moyen permettant:
 D’exprimer la valeur de chaque bien par rapport à une
référence unique, (comme le mètre pour mesurer une
superficie),
 De faire des comparaisons dans l’espace (prix d’un même
bien sur deux marchés différents) et dans le temps
(anticipation des prix).
 Exemple : 1kg de tomates = 6Dhs
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.3 RÉSERVE DE VALEUR: durabilité

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.3 RÉSERVE DE VALEUR: durabilité


La monnaie est enfin, un instrument
d’épargne, ce qui permet de différer
l’utilisation d’un revenu. Selon John Mayanrd
Keynes (1883-1946), la monnaie est un lien
entre le présent et le futur.
la monnaie permet l’accumulation de la
richesse, facteur de progrès et de croissance
économique.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.3 RÉSERVE DE VALEUR


 Cependant, il faut signaler que cette fonction n’est
qu’imparfaitement assurée aujourd’hui en raison de la
hausse des prix (l’inflation) : une même quantité de
monnaie n’a pas la même valeur d’usage à des moments
différents.

Ce phénomène se traduit

par ce qu’on appelle l’érosion monétaire.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

A travers la fonction de réserve de valeur:

 la monnaie est considérée comme un actif de


patrimoine et devient une forme que peut
prendre la richesse.

 La monnaie constitue ainsi l’actif le plus


liquide du patrimoine

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

 Sous l’angle de leur liquidité, l’analyse économique


distingue trois niveaux d’actifs :
 Les actifs parfaitement liquides c’est-à-dire ceux
qui permettent d’effectuer des paiements immédiats.
On parle dans ce cas de « liquidités primaires » : billets
de banque, dépôts à vues, …

 Les actifs non immédiatement liquides mais


transformables rapidement en monnaie sans risque de
perte en capital.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

 Ces actifs sont appelés des « liquidités secondaires »


: dépôts à terme, avoirs financiers à court terme tels
que les bon de trésor, …

 Les actifs les moins liquides, dits « liquidités


tertiaires » sont ceux qui ne sont monétisables
qu’avec un risque de perte de valeur lors de leurs
ventes. Ce sont des avoirs financiers à moyen et à
long terme : actions, obligations, …

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.4 LES LIMITES DE LA CONCEPTION TRADITIONNELLE DE LA MONNAIE


 La monnaie a tendance, de nos jours à perdre sa
valeur dans le temps, Sa valeur est fonction du
niveau général des prix mais aussi de la quantité de
monnaie en circulation.
Comment se dégrade notre pouvoir d’achat ?
 D’une manière générale si P désigne le niveau de
prix général (prix pondéré de tous les biens sur le
marché) ,
 Si P : la monnaie subit une dépréciation
 Si P : la monnaie subit une appréciation.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Le prix de la monnaie dépend également de la masse


monétaire. Une offre excessive de monnaie dans le cas
où la capacité de production est épuisée, signifie qu’on
accroit la demande des biens et services sans accroitre
en même temps la production. Les entreprises
pourront alors facilement augmenter les prix et la
valeur de la monnaie baissera.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

 Il existe une relation inverse entre la valeur


de la monnaie et le prix moyen pondéré de
tous les autres biens.

 L’approche traditionnelle, ne permet


pas de répondre à la question
fondamentale sur l’origine de la monnaie
dans la société .

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Pourquoi les agents économiques ont utilisé la


monnaie (moyen de paiement, unité de compte
et réserve de valeur) ?
Une approche complémentaire appelée
« approche essentialiste » tente d’apporter des
éléments de réponse à cette question
fondamentale.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. LA CONCEPTION ESSENTIALISTE DE LA MONNAIE

 La monnaie ,un instrument de lien social et un


symbole d’unité politique:
 La monnaie : fondement du lien social et régulateur des
conflits sociaux.
Mourgues avance que « la monnaie est un phénomène social,
car elle repose sur la confiance des agents dans le système qui
la produit » la monnaie est actuellement utilisée par les
gouvernements pour atténuer les conflits sociaux
(augmentation de salaires acceptée lors des grèves).
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. LA CONCEPTION ESSENTIALISTE DE LA MONNAIE


 La monnaie est une source de puissance:
La monnaie est aussi une source de pouvoir
économique et social puisqu’elle permet à ceux
qui la détiennent de s’assurer un niveau de vie
élevé.
«Les individus vont désormais se positionner
dans l’espace social en fonction de la quantité
de monnaie qu’ils détiennent ou peuvent se
procurer. Cours EMF M.Jaouad LHALLOUBI
Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. LA CONCEPTION ESSENTIALISTE DE LA MONNAIE

 Karl Marx (1818-1883) considère que la


monnaie est un rapport social car elle
permet de masquer les rapports
d’exploitation et ainsi maintenir le
système en réduisant les inégalités.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. AUTRES FONCTIONS DE LA MONNAIE

 Instrument de la politique économique :


Actuellement la monnaie constitue un levier
indispensable à la croissance économique. Il est utilisé
par les autorités monétaires comme outil puissant
pour soutenir la production, la stabilité des prix et
pour réaliser le plein emploi..

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

II. AUTRES FONCTIONS DE LA MONNAIE

Ces effets dépendent de chaque situation


économique :
Une politique monétaire restrictive en période de
hausse des prix est susceptible de ralentir l’inflation et
de provoquer, si la contraction de la masse monétaire
est forte, un ralentissement de l’activité économique
(baisse de la production).
Un excès d’offre de monnaie en période de plein emploi
conduit à l’inflation
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Chapitre I

II. AUTRES FONCTIONS DE LA MONNAIE

C/L : Tout le problème consiste à déterminer l’offre


de monnaie optimale qui correspond aux flux de
production de telle sorte qu’il n’y aura ni excès
(inflation) ni insuffisance de la monnaie dans
l’économie (ralentir l’activité économique).

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Entraînez-vous

1- Caractérisez chaque fonction de la monnaie et illustrez chacune


d’entre elles avec un exemple.
2- Pourquoi la fonction d’intermédiaire des échanges apparaît-elle
comme prioritaire vis-à-vis des autres fonctions ?
3- Pourquoi dans le modèle de Marx la monnaie est-elle un rapport
social ?
4- pourquoi l’approche traditionnelle, ne permet pas de répondre à la
question fondamentale sur l’origine de la monnaie dans la société ?

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

III. LES FORMES DE LA MONNAIE :


Approche historique
Pour comprendre l’évolution de la monnaie et les différentes
formes qu’elle a pu revêtir à travers l’histoire nous allons émettre
une hypothèse très restrictive à savoir que l’histoire a évolué de
manière linéaire. Plusieurs questions peuvent être posées:
 Quelles sont les formes premières de la monnaie ?
 Quelles sont les formes actuelles de la monnaie ?
 Du troc aux formes actuelles de la monnaie
 Formes actuelles de la monnaie

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 Du troc aux formes actuelles de la monnaie

Dans une économie de troc les marchandises s’échangent


directement les unes contre les autres.

M M
« Compatible avec les échanges élémentaires et un faible niveau de
spécialisation des tâches, ce système serait devenu, au fil du temps,
un obstacle majeur à la division du travail ; il est donc, un frein
puissant bloquant les progrès de la productivité et le
développement corrélatif des transactions », Marc Bassoni et Alain
Beitone.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 Du troc aux formes actuelles de la monnaie


Les inconvénients du troc découlent du fait qu’il nécessite
la réunion de conditions hautement restrictives telles que :
 La détermination et la connaissance d’un grand nombre
de rapports de prix (Voir exemple)

 La double coïncidence des désirs (coéchangiste) :


organisation régulière de foires, souks, … ; problème
résolu, dans un premier temps, par l’adoption d’un bien
pour jouer le rôle d’intermédiaire des échanges.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 Du troc aux formes actuelles de la monnaie

 Les coûts élevés du fait que dans l'attente de


procéder à l'échange, les individus doivent stocker
leurs marchandises respectives. Cela génère des
coûts : coûts d'entreposage, de gardiennage ou
encore des pertes dues à la détérioration des
produits en stock.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 Du troc aux formes actuelles de la monnaie

Tous ces inconvénients ont fait que le bien le plus


divisible et le moins altérable a été appelé à jouer
un rôle autre que le sien et à s’imposer comme
intermédiaire unique de l’échange : c’est la
monnaie marchandise. Ainsi l’introduction de la
monnaie va permettre le passage d’un système de
prix relatifs à un système de prix absolus.

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Schéma 1.

Hache Hache

Pelle chinoise

Anneaux d’esclave Coquillages


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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .2 La monnaie marchandise


 C'est un bien qui présente des qualités reconnues par
tous les individus d'une communauté de sorte qu'ils
l'acceptent comme contrepartie dans tous les
échanges.
 Grâce à cette monnaie – marchandise la double
coïncidence des désirs d'échange n'est plus nécessaire.
 Cette monnaie présente aussi un avantage
supplémentaire en simplifiant le système des prix en
remplissant le rôle d'un étalon de valeurs.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .2 La monnaie marchandise

Ainsi dans une économie sans monnaie, pour


que les échanges se déroulent, il convient de
définir les prix relatifs de chaque bien par
rapport à tous les autres biens de sorte que dans
une économie à n bien, il faut déterminer:
n(n-1) /2 prix. Avec n > 2

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

ILLUSTRATION
A B C D E F
A A /B A/C A/D A/E A/F
B B/C B/D B/E B/F
C
D
E
F
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

ILLUSTRATION
A B C D E F
A A /B A/C A/D A/E A/F
B B/C B/D B/E B/F
C C/D C/E C/F
D D/E D/F
E E/F
F
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .2 La monnaie marchandise


6 biens n(n-1) / 2 = 15 prix
100 biens 100 X 99 /2 = = 4950 prix
Ainsi, plus le nombre de biens augmente plus le nombre de prix
relatifs augmente selon la même formule combinatoire de sorte
que l'évaluation de toute les valeurs relatives devient rapidement
innommable.
Si par contre on choisie l'un des biens comme étalon en lui
donnant la valeur 1, le nombre de combinaisons possibles se
réduit seulement à (n-1) prix. Avec n > 2

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .2 La monnaie marchandise


Les marchandises qui étaient choisies pour remplir cette
fonction devaient donc être appréciées par l'ensemble de
la communauté, ainsi différents types de marchandises
ont pu jouer ce rôle à travers l'histoire de l'espace :
Marchandise permettant de satisfaire un besoin essentiel
pour l'ensemble de la communauté (bétail, le sel, le blé,
les forures, les tabacs, …)
 Marchandise ayant une valeur ornementale*
(coquillage, les plûmes, les pierres précieuses…)
Marchandise constituant des instruments de travail (les
haches, les pelles, …)
* Décorative ,symbolique
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .2 La monnaie marchandise


 Malgré les progrès qu'elle a permis dans
l'organisation des échanges, la monnaie –
marchandise présente néanmoins un certain
nombre d'inconvénients :
indivisibilité, altérabilité, de même qu'un bien n'est
jamais de composition identique.
 La création de la monnaie métallique va permettre
en grande partie de remédier à ces insuffisances.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .3 La monnaie métallique


Schéma 2

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .3 La monnaie métallique

Il s’agit des premières pièces métalliques


qui furent frappées, au Vème siècle avant
Jésus-Christ, sur le territoire français.
La création de la monnaie métallique va
permettre en grande partie de remédier à
ces insuffisances.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

a- Avantages de la monnaie métallique


 Divisibilité : les métaux précieux sont divisibles en éléments
de petites dimensions dont la valeur est proportionnelle au
poids et qui sont donc faciles à transporter et à manipuler.
(pièces ou lingots d'or).
 Inaltérabilité : ils ne s'abîment pas facilement ce qui facilite
leur stockage sans risque de détérioration : durabilité
importante et donc possibilité de reporter les achats dans le
temps.
 Malléabilité : facile à travailler pour obtenir un poids précis
ou faire figurer un signe attestant leur poids et leur origine
NB: Un lingot d'or est un bloc d'or métallique raffiné de n'importe quelle forme
(pièce de monnaie, barre) Cours EMF M.Jaouad
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

a- Avantages de la monnaie métallique


Relative rareté : valeur intrinsèque élevée pour
un faible volume facilitant leur usage pour les
transactions importantes.
Facilement reconnaissable : grâce à l'effigie ou
aux signes authentifiant leur origine, permet de
limiter leur contrefaçon.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

b- Du bimétallisme au monométallisme :

 A l’origine, les systèmes monétaires mis en place


étaient basés sur le bimétallisme (18° / début 19°
siècle) : pièces d’or et d’argent circulent librement et en
même temps avec un pouvoir libératoire illimité
(capacité à se libérer d’une dette). D’où la nécessité
d’établir un rapport légal fixe entre l’or et l’argent.
Ex : 1F=1 gramme d’or =15.5 grammes d’argent

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

b- Du bimétallisme au monométallisme :
 Cela présente un inconvénient majeur : décalage avec le
temps entre le cours légal et le cours commercial d’une
monnaie en fonction du rythme de découverte des mines
d’or ou d’argent.
Explication:
Plus, il y a de découvertes de gisement d’argent, plus les individus
anticipent, une baisse de la valeur marchande de l’argent par rapport à
celle de l’or et vice versa.
Dans une telle situation, il devient avantageux d’acheter ou de
garder de l’or dans le but de le revendre plus tard, lorsque sa valeur
augmentera et de réaliser ainsi des bénéfices, l’or disparait de la
circulation, il est thésaurisé. On parle également dans cette situation de
démonétisation de l’or et de monétisation de l’argent.
Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

a- Du bimétallisme au monométallisme :
 Cela donne lieu à un phénomène appelé « Loi de Gresham* »
‘‘La mauvaise monnaie chasse la bonne »ce qui s’explique par
au moins trois raisons :
 Epargner la bonne monnaie qui s’est appréciée et utiliser
la mauvaise.
 Garder la bonne monnaie pour effectuer les paiements
avec l’Etranger, où seul le cours commercial est reconnu.
 Utiliser la bonne monnaie pour spéculer : avec la bonne
monnaie on achète à l’étranger de la mauvaise monnaie
qui s’est dépréciée sur la base de son cours commercial;
* (Gresham Thomas :financier anglais). Selon certains auteurs, l’origine de
cette loi relève à Maknizie.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

a- Du bimétallisme au monométallisme :
on l’échange ensuite à l’intérieur du pays contre la bonne
monnaie sur la base du cours légal auprès de l’institut
d’émission (l’Hôtel des monnaies)*
ILLUSTRATION:
T0 cours légal = cours commercial 1g d’or = 10g
d’argent 1g d’argent = 1/10g d’or
T1 Après la découverte de nouvelle mines d’argent, le
cours commercial de l’argent va se déprécier par rapport au
cours légal.
* L’atelier dans lequel la monnaie métallique était frappée : lieu
où les barres et les lingots de métaux précieux étaient transformés
en pièces de monnaie Cours EMF
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M.Jaouad
Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

a- Du bimétallisme au monométallisme :
ILLUSTRATION:
Cours légal 1g d’or = 10g d’argent 1g d’argent = 1/10g
d’or
Cours commercial 1g d’or = 15g d’argent 1g d’argent =
1/15g d’or
 Un spéculateur disposant de 10 kg d’or va les échanger à
l’étranger sur la base du cours commercial contre 150 kg d’argent
(10 × 15) qu’il va ensuite échanger auprès de l’institut d’émission
sur la base du cours légal contre 15 kg d’or (150/10) Gain
spéculatif de 5 kg d’or.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

a- Du bimétallisme au monométallisme :

 Le spéculateur va continuer ce genre d’opération


gagnante jusqu’à la dévaluation de la mauvaise
monnaie pour ramener son cours légal au niveau de
son cours commercial.
 Du fait de cet inconvénient majeur, la plupart des
pays ont abandonné progressivement le
bimétallisme pour le remplacer par le
monométallisme (fin 19 - début 20 siècle) en or ou
en argent avec une préférence pour de l’or.
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Schéma 3

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire

Il s’agit des pièces métalliques


et des billets bancaires :

c’est la monnaie fiduciaire


(fiducia = confiance)

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire


Le billet de banque est un instrument monétaire
dont la valeur faciale est dissociée de sa valeur
intrinsèque. Il est accepté en vertu de la
confiance accordée de son émetteur d’où le nom
de monnaie fiduciaire.

A l’origine, le billet de banque n’est qu’un simple


certificat de dépôt à la banque.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire


 Le billet est doté du cours légal et du cours forcé
 le cours légal : le créancier a l’obligation légale
d’accepter le billet en paiement de sa dette ;
 le cours forcé : inconvertible en or. L'adoption du
cours forcé met fin à un dispositif fondé sur l'étalon-or.
 La convertibilité est passée elle même par plusieurs
étapes :

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire


1. La convertibilité totale :
 Lors de cette 1ère étape les pièces en métal précieux circulaient
encore malgré l’apparition de billets de banque*la convertibilité se
faisait sous forme de billets contre pièces, Il y avait une
couverture totale des certificats en circulation par le stock de
métaux précieux
Le billet de banque n’est rien d’autre qu’un certificat de dépôt ou un
reçu attestant le dépôt d’une quantité de métaux précieux dans des
banques, ou dans des maisons spécialisées ou chez des
orfèvres(L'orfèvrerie désigne le travail des métaux précieux,
essentiellement l'or et l'argent)
La couverture métallique a divisé les économistes au 19e siècle en
deux écoles: Cours EMF M.Jaouad
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire


1. La convertibilité totale :
 Une école de pensée animée par Ricardo,
(Lurrency school) suggérait l’assujettissement de
la création monétaire au stock d’or disponible, la
raison étant d’éviter l’inflation.
 Une autre école de pensée animée par Toock
(Banking school),suggérait une création de
monnaie, en fonction des besoins d’une économie,
pour éviter le blocage de l’activité économique.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire


2. La convertibilité partielle :
Avec les années, les banques ont crée une
quantité de billets, dont la valeur globale est
supérieure au stock d’or disponible. On ne
pouvait donc maintenir la convertibilité billets
contre pièces, on est ainsi passé à la
convertibilité partielle : billets contre lingots
d’or..
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire


3. La non convertibilité :
 Le début du 20e siècle a été caractérisé par des
guerres, des crises économiques, l’apparition
d’un régime socialiste…Les principaux pays de
cette époque (Angleterre, France, USA) ont
décidé après la crise de 1929 de suspendre
définitivement la convertibilité interne de leurs
monnaies en or : l’or devait être gardé pour les
besoins étatiques et nationaux:
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .4 La monnaie fiduciaire


3. La non convertibilité :
 En 1944, et suite à la conférence de Bretton
Woods, il a été décidé que les monnaies sont
convertibles en dollar Américain, et celle-ci est
convertible en or, mais uniquement au profit des
banques centrales: phénomène de
‘‘Démonétisation’’ de l’or.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale

Les inconvénients majeurs du papier-monnaie et


des pièces sont qu'ils peuvent être volés et que leur
transport en grande quantité est coûteux à cause de
leur encombrement. D'autres instruments
permettent de remédier à ces inconvénients et
correspondent à une autre étape dans l'évolution
des systèmes de paiement : il s'agit de ce qui
constitue la monnaie scripturale développée par les
banques.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale « bank money »


Il s’agit de l’ensemble des dépôts à vue monétaire
(DVM) effectués par les agents économiques
auprès des banques et du trésor, ils sont dits ‘‘ à
vue ’’ car ces dépôts sont disponibles
immédiatement sans aucun coût et sans aucun
délai ; ils sont dits ‘‘ monétaires ’’ car leur
circulation résulte d’un simple jeu d’écriture d’où le
nom de monnaie scripturale.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


« Scriptural » signifie « écriture » en latin. La
monnaie scripturale est donc une « monnaie
d’écriture ». Elle correspond à une simple écriture
comptable réalisée par un établissement financier
(généralement une banque). Elle est donc
immatérielle contrairement à la monnaie
fiduciaire (billets de banques et pièces). En
revanche, elle peut être transformée en liquidité à
tout moment.
Exemple : un virement du compte d’un acheteur à celui d’un vendeur
permet d’effectuer le règlement
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d’une
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transaction
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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Cette monnaie peut avoir deux grands types d'origine:
1- le transfert de monnaie entre agents non financiers. dans
ce cas, la monnaie déjà existante sera transférée d’un
compte bancaire à un autre par simple écriture sur les
comptes bancaires.
2- création de monnaie par le crédit bancaire ou d'autres
types d'opérations.
L'essentiel de la création de monnaie scripturale est réalisé
par les banques via l'opération de crédit. Selon le principe
«les crédits font dépôts».
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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Exemple de transfert de monnaie
M. Ahmed achète un réfrigérateur, auprès d’une
entreprise. Il règle par chèque la somme due
(10 000 Dh).Le client et le fournisseur ont tous les
deux leurs comptes dans la même banque.
Le fournisseur remet le chèque à sa banque qui a
mouvementé les deux comptes.

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2.1 .5 La monnaie Scripturale


Les conséquences de l’opération sur
les deux comptes chez la banque
Cpte Client Ahmed Cpte de l’entreprise

Débit Crédit Débit Crédit

10 000 10 000

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2.1 .5 La monnaie Scripturale


Exemple 2

La banque accorde à M. Alami un crédit


de 100 000 dh
Écritures Comptables :

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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Exemple 2
Chez la banque Chez Alami
Créance sur Alami Compte client Alami Banque Emprunt auprès des EC

100 000 100 000 100 000 100 000

Monnaie scripturale créée


Contrepartie

crédit à l'économie Compte à vue créditeur mobilisable par


chèque, carte ou virement
Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Exemple 3
Alami achète des marchandises à Badri
(client de la même banque); il lui remet
un chèque pour le montant de
80 000 dh.
Écritures Comptables :
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Exemple3
Chez la banque Chez Alami
Compte client Alami Compte client Badri Banque Achat de marchandises

80 000 100 000 80 000 100 000 80 000 80 000

Virement: écriture
Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Exemple3
Écritures Comptables :
Chez Badri

Banque Vente de marchandises

80 000 80 000
Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I
2.1 .5 La monnaie Scripturale
Cas ou les deux personnes ne sont pas clients
de la même banque : Le principe de la
compensation
La compensation est un mécanisme financier utilisé dans le
règlement des dettes mutuelles entre différentes parties.
Elle permet de simplifier le règlement des créances et/ou
des dettes que chacune d'entre elles détient envers toutes
les autres.
Ainsi, si une entreprise A possède une dette de 1000 Dhs sur une
entreprise B qui lui doit 800DHS, le mécanisme de la compensation
permet à A de ne régler que 200 DHS à B
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Chapitre I

2.1.6 La compensation

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Système Interbancaire Marocain de Télé-compensation

Bank Al-Maghrib, en concertation avec la


communauté bancaire, a mis en place, en 2003,
une architecture de paiement de masse de
référence au plan national, dénommée Système
Interbancaire Marocain de Télé-compensation
(SIMT) pour le traitement automatisé des
instruments de masse relatifs à l’ensemble des
moyens de paiement scripturaux, à l’exclusion
des transactions sur cartes bancaires.
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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


La création monétaire dans une économie
ne comportant qu'une seule banque
Lorsqu’une banque accorde à un ANF un crédit, elle met à
la disposition de ce dernier un pouvoir d’achat additionnel,
créant de ce fait, de la monnaie scripturale. En effet
l’opération donne lieu à un double enregistrement au
niveau du bilan de la banque :
 A l’actif matérialisant sa créance sur l’emprunteur.
 Au passif, puisque en contrepartie du crédit, la banque
alimente sous forme de dépôts à vue sur le compte de
son client. Cours EMF
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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


La création monétaire dans une économie
ne comportant qu'une seule banque
A l’échéance, lorsque le crédit sera totalement remboursé il
y aura destruction monétaire d’un montant
équivalent
t0  la banque accorde un crédit au client X de 100 000
DH
Actif Bilan de la banque Passif
Créance sur X = Compte du client X =
+100.000 +100.000

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2.1 .5 La monnaie Scripturale


La création monétaire dans une économie
ne comportant qu'une seule banque
tn  Remboursement de la dette

Actif Bilan de la banque Passif


Créance sur X = Compte du client X =
-100.000 - 100.000

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2.1 .5 La monnaie Scripturale


Exemple de création monétaire :
— un agent économique (A) dépose 1000 DHS à la banque qui
décide d'en préter 800 Dhs un autre agent économique (B) ;
— l'aide de ces 800 Dhs, B rembourse un troisième agent
économique (C) qui les dépose à la banque ;
— la banque décide d'en prêter 640 Dhs à la personne (D) qui les
utilise pour payer la personne (E) qui, à son tour, les dépose à la
banque. ..
Grâce au dépôt initial de A, la banque a pu créer de la monnaie;
partir des 1000 Dhs du départ (compte de A) la banque a créé 1440
Dhs (compte de C + compte de E) et en aurait créé plus si l'on avait
poursuivi notre exemple. C'est donc le crédit qui crée la monnaie.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Le triomphe de cette forme de monnaie s’explique
par :
La sécurité: Cette monnaie présente moins de
risque de perte ou de vol comparée aux billets ;
La commodité : Les règlements sont effectués
par écritures comptables sans exiger le
déplacement ni du débiteur ni du créancier.

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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Cinq instruments permettent la circulation de la
monnaie scripturale :
• Le chèque ;
• Le virement ;
• La carte bancaire;
• La lettre de change (Effets de commerce) ;
• L’avis de prélèvement.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


•Le chèque : c’est un ordre adressé par le titulaire d’un compte à la
banque où ce compte est ouvert, de payer au bénéficiaire la somme
inscrite sur le papier, sous réserve d’un approvisionnement du
compte du tireur ;
•Le virement : c’est un ordre que le payeur adresse directement à sa
banque, d’effectuer un transfert de fond sur le compte d’un
bénéficiaire ;
•La carte bancaire : c'est un moyen de paiement sous forme de carte
en plastique, équipée d'une bande magnétique et/ou puce
électronique. Elle permet les retraits d'espèces aux distributeurs de
billets ainsi que le paiement d'achats et prestations de services,
auprès de fournisseurs possédant un « terminal de paiement »
pouvant lire la carte et connecté ou non à sa banque ou dans un
appareil de distribution Cours EMF
automatique
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ou le télépaiement via
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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


Au Maroc, on trouve notamment les cartes bancaires suivantes :
- Carte de retrait : utilisable uniquement pour retirer des espèces
dans les DAB/GAB (Distributeur Automatique de Billets/Guichet
Automatique Bancaire).
- Carte de paiement : C'est une carte permettant à son titulaire de
retirer et de transférer des fonds avec débit immédiat ou différé au
niveau national seulement
- Carte privative: elle est émise par un établissement non bancaire
utilisable uniquement dans certains points de vente. Elle est
généralement assortie d'une ligne de crédit
- Carte porte-monnaie, également appelée porte-monnaie
électronique, qui est une carte prépayée acceptant des ordres de
débit et de crédit (rechargeable)
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Chapitre I

2.1 .5 La monnaie Scripturale


•Effet de commerce : Titre de créance reposant sur une
opération commerciale dont les catégories les plus connues
sont la lettre d’échange et le billet à ordre. L’effet de
commerce peut circuler par endossement
• Escompte: : Opération de crédit par laquelle une
banque achète un effet de commerce contre une remise de
liquidités à son client pour un montant équivalent à celui
de l'effet, déduction faite des agios qui rémunèrent son
service. Lorsque l'effet arrive à échéance, la banque en
demande directement le remboursement au débiteur
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Attention
Les moyens de paiement
( Les chèques,
les cartes de crédit , les ordres de
virement…) ne constituent pas de monnaie.
En
effet, si les comptes des agents ne sont pas
suffisamment approvisionnés, ou si leurs
titulaires
n’ont pu obtenir une ouverture d’un crédit
par leur banque, le chèque ou la carte de
crédit M.Jaouad ne
peuvent pas effectuer un paiement.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 Le traitement de la monnaie scripturale


• Le traitement d'un paiement scriptural peut être décomposé en
deux phases:
✓ La phase de transaction : Correspond à l'initialisation, la validation
et la transmission de l'ordre de paiement:
• Ordre de crédit : (Virement), donné directement par le débiteur
à son intermédiaire financier,
•Ordre de débit : (Chèque, Carte de paiement, prélèvement)
transmis du débiteur au créancier, remis par ce dernier à son
intermédiaire financier, qui sollicitera le débit du compte du
débiteur auprès de son intermédiaire.
Lors de cette phase de transaction, il faut s'assurer de l'identité des
parties et de l'authentification de l'instrument de paiement utilisé
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .5 Le traitement de la monnaie scripturale


• ✓ La Phase de compensation et de règlement: Permet
d'achever le paiement par l'échange et le règlement de
l'ordre de paiement entre les intermédiaires financiers du
débiteur et du créancier
Cela consistent à rassembler les différents ordres reçus pour
regrouper leur traitement, calculer les créances respectives,
et à les échanger accompagnées des informations
d'identification des débiteurs et des créanciers afin de
finaliser les paiements.
Les échanges transitent par un système d'échange et de
compensation (Système Interbancaire de Télé compensation)
SIMT.
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Chapitre I

2.1 .7 La monnaie immatérielle : La monnaie électronique


La loi bancaire marocaine introduit pour la première fois en
2014 la notion de monnaie électronique qui est définie
comme étant « une valeur monétaire stockée sur un
support électronique ».
Selon l’article 6 de la loi bancaire, la monnaie électronique
est un moyen de paiement sous forme « d’une valeur
monétaire représentant une créance sur son émetteur ».
Cette valeur monétaire répond à trois critères : elle est
stockée sur un support électronique, émise en contrepartie
de la remise de fonds et acceptée comme moyen de
paiement par des tiers. Il ressort de cette définition que la
monnaie électronique CoursestEMFun simple
M.Jaouad moyen de paiement
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .7 La monnaie immatérielle : La monnaie électronique


Concrètement, cette monnaie peut être stockée :
• sur un support électronique de type carte à piste,
carte à puce ou téléphone mobile
• ou à distance sur un serveur, via un compte en
ligne.
Les supports électroniques les plus courants sont
les porte-monnaie électronique, les cartes
bancaires prépayées et les cartes cadeaux des
enseignes commerciales
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Le porte-monnaie électronique
Le porte-monnaie électronique (stored value
cards) : il permet d’effectuer des paiements à
partir d’une réserve de fonds, préalablement
constituée et matérialisée par une carte.
Le porte-monnaie électronique est une carte à
microprocesseur multicommerçant
préchargée de valeurs électroniques et
destiné à automatiser les paiements de petits
montants dans le commerce de proximité
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Exemple de porte-monnaie électronique

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Carte bancaire prépayée : qu’est-ce que c’est ?

Une carte bancaire prépayée est une carte de


paiement avec laquelle il est possible de régler
un achat, en ligne comme chez un commerçant.
Ce type de carte permet également de retirer des
espèces dans les distributeurs automatiques de
billet voire au guichet de certaines banques. A la
différence d’une carte bancaire classique, les
cartes bancaires prépayées ne sont pas
nécessairement associées à un compte bancaire.

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Exemple de carte bancaire prépayée

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .7 La monnaie immatérielle : La monnaie électronique


Remarques:
 Ce n’est que par abus de langage que l’on parle de
monnaie électronique. Le fonctionnement des cartes
bancaires est conditionné, en effet, par l’existence d’un
compte bancaire à vue (monnaie scripturale).
De ce fait, les cartes de paiements, les cartes de crédit
et même les cartes à puce ne constituent que des
supports électroniques de circulation de la monnaie
scripturale.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2.1 .7 La monnaie immatérielle : La monnaie électronique

La monnaie électronique se rapproche donc plus,


dans son usage, de la monnaie « Fiduciaire » (Les
pièces métalliques et les billets) que de la monnaie
« Scripturale » (Les sommes détenues sur les comptes
bancaires, qui nécessitent de donner des instructions à
son banquier pour pouvoir les transférer).

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Les mendiants chinois acceptent désormais les
paiements mobiles et électroniques

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2.1 .8 La monnaie immatérielle : La monnaie virtuelle

• Le monnaie virtuelle par exemple le Bitcoin


c’est une crypto-monnaie, autrement appelée
monnaie cryptographique c’est-à-dire une
monnaie numérique ou bien virtuelle, utilisable
uniquement grâce aux machines (ordinateurs,
téléphones...). Le Bitcoin a été créé juste après
la crise financier de 2008. Alors Qu’est-ce que le
Bitcoin ? Comment fonctionne-t-il ? Et quelle
sont ses avantages et ses inconvénients ?

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Définition du Bitcoin
Bitcoin (mot anglais qui se décompose en 2
syllabes, bit : unité d’information binaire (composée
uniquement de 0 et de 1) et coin : pièce de
monnaie). Elle est une forme de crypto-monnaie
servant de système de paiement pair-à-pair.
Le bitcoin est une monnaie virtuelle créée en 2009
par une personne non identifiée dont le pseudonyme
est Satoshi Nakamoto.
Contrairement aux monnaies classiques, le bitcoin
n'est pas émis et administré par une autorité
bancaire. Il est émis sur le protocole blockchain du
même nom.
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La blockchain : c’est quoi ?
• Développée à partir de 2008, la blockchain est, en
premier lieu, une technologie de stockage et de
transmission d’informations. Cette technologie
offre de hauts standards de transparence et de
sécurité car elle fonctionne sans organe central de
contrôle.
• Plus concrètement, la blockchain permet à ses
utilisateurs - connectés en réseau - de partager des
données sans intermédiaire.
• Le bitcoin, comme beaucoup d'autres crypto-
monnaies, est mis en circulation via la blockchain.
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Cryptocurrency mining
Le minage d’une crypto-monnaie
‫تعدين العمالت المشفرة‬

Le minage est un travail de vérification des transactions


intervenant sur une crypto-monnaie. Ceux qui pratiquent
ces vérifications on les appelle « les mineurs ». Ils sont
réparties partout dans le monde, effectuent des calculs
mathématiques très poussés avec leur matériel
informatique pour le réseau bitcoin afin de confirmer les
transactions et augmenter leur sécurité. Ils sont
régulièrement récompensés par de nouveaux Bitcoin.

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Comment fonctionne le minage d’une crypto-monnaie ?
Lorsque Ahmed envoie un 1 BTC (Bitcoin) à Salim, plusieurs
vérifications doivent être effectuées :
1- S'assurer que Ahmed est bien Ahmed et non un usurpateur du
compte de ce dernier.
2-S'assurer pareillement que Salim est bien Salim.
3- Vérifier que le compte de Ahmed possède bien le BTC qu'il
souhaite adresser à Salim.
4-Vérifier que ce BTC ne puisse être transmis qu'une seule fois.
5- Opérer un calcul de contrôle de cette transaction propre à une
formule cryptologique précise.
6-Vérifier au bout du compte que ce BTC est présent sur
le wallet (portefeuille) de Salim et qu'il a été soustrait du wallet
de Ahmed.
7-Inscrire cette nouvelle transaction dans le registre qu'est
la blockchain du Bitcoin afin qu'une telle trace soit conservée.
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Différence entre monnaie électronique et monnaie virtuelle
quant à la monnaie virtuelle (bitcoin par exemple), elle ne répond pas
parfaitement à cette définition. Tout d’abord, elle ne représente pas une
créance sur son émetteur qui est d’ailleurs inconnu. Ensuite, elle n’est pas
toujours émise en contrepartie d’une remise de fonds, car il est possible de
l’obtenir par un autre moyen, à savoir le minage (procédé par lequel les
transactions bitcoin sont sécurisées). Mais la grande différence entre la
monnaie électronique et la monnaie virtuelle, est que la première est
exprimée en monnaie conventionnelle ayant cours légal, alors que la seconde
est elle-même une monnaie à part n’appartenant à aucune autorité. Et c’est là
où se situe le point sensible du fait que la monnaie virtuelle remet en cause le
privilège traditionnel des banques centrales et écarte toute intermédiation
bancaire du fait que les échanges se font de pair à pair. En effet, les
transactions en monnaie virtuelle s’effectuent en dehors du système financier
officiel et sans recours à la compensation bancaire.
Toutefois, il est important de relever quelques points communs entre la
monnaie électronique et la monnaie virtuelle. Toutes les deux sont stockées
sur un support électronique (carte, téléphone mobile, serveur…) et sont
acceptées comme moyen de paiement
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les tiers.
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Questions de mobilisation de connaissances
1- Citer les différentes sources de la création monétaire par les banques
commerciales.
2- Présenter le mécanisme « les crédits font les dépôts »
3-À l’aide d’un exemple expliquez comment est créée la monnaie scripturale
4- Comment expliquer la distinction entre valeur faciale et valeur intrinsèque pour la
monnaie fiduciaire?

5- Pourquoi, de nos jours, les agents économiques réalisent l'essentiel de leurs


échanges avec de la monnaie scripturale?
6- Quelle est la différence entre cours légal et cours forcé d'une monnaie?
7- Les instruments de paiement (chèque, carte bancaire….) sont-ils de la monnaie ?
8- Quels sont les principaux inconvénients d’une monnaie marchandise ?
9- Quelle distinction faites-vous entre monnaie pesée, monnaie comptée et monnaie
frappée ?
10- Les cartes bancaires prépayées délivrées par les banques marocaines
correspondent-elles à une nouvelle forme de monnaie ou à un nouveau moyen de
paiement ? Cours EMF M.Jaouad
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Récapitulation
 Monnaie divisionnaire : la monnaie divisionnaire, on la frappe
‫سك النقود‬
 Billets de banque : la monnaie papier ou les billets de banque on
les imprime
 Monnaie scripturale : la monnaie scripturale on la crée (une
création au sens comptable du terme)
Mécanisme de création monétaire
 M.X va déposer 10 000dhs, un autre client viendra juste après
pour demander une somme d'argent de 10 000dhs.
 Au niveau de la comptabilité : son compte sera débité , on va lui
enlever 10 000dhs en monnaie scripturale et lui donner 10 000dhs
de billets
QS : Peut-on parler d’une création monétaire???
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre III
Chapitre II

Chapitre II:
La monnaie en circulation : les
différents agrégats de monnaie et de
placements.

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre III
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.

 Après avoir défini la monnaie à travers ses fonctions et


ses formes. Il s’agit maintenant de savoir comment nous
pouvons mesurer la quantité de monnaie en circulation et
pour quelle s raisons les autorités monétaires cherchent-
ils à mesurer la quantité de la monnaie?

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre III
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
I. Intérêt de Mesurer la quantité de Monnaie :
 Pourquoi tous les gouvernements de tous les pays, à travers
leurs autorités monétaires (banque centrale), cherchent-ils
mesurer la quantité de monnaie ?
 Quels sont les objectifs assignés à toute politique
économique ?
 La stabilité des prix (stabilité Interne de la monnaie)
constitue donc un des objectifs de la politique économique,
mais d’autres objectifs sont aussi recherchés : (le fameux carré
magique de Nicholas Kaldor (1908-1986)).
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre III
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
I. Intérêt de Mesurer la quantité de Monnaie :
 Pourquoi la stabilité des prix est-elle, un objectif de toute
politique économique et l'objectif prioritaire de la politique
monétaire ?
 Pourquoi l'instabilité des prix est-elle Indésirable et
quelle(s) différence(s) faites-vous entre inflation, stagflation,
désinflation et déflation?
 Les inconvénients et les coûts liés à l'inflation et à la
déflation sont effectivement très importants (cela fera l’objet
de la section II).
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre III
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
I. Intérêt de Mesurer la quantité de Monnaie :
 Sur le plan économique :
 Toute baisse des prix, anticipée sur la base d'un
rythme stable de déflation, conduit les ménages à
différer leur consommation présente et à la reporter
dans le futur où les prix seront moins élevés, car ils
dépenseront moins pour une même quantité
consommée.
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre III
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
I. Intérêt de Mesurer la quantité de Monnaie :
 Sur le plan économique :
 Lors de périodes de déflation, les taux d'intérêt réels
tendent à s'accroitre rendant ainsi l'investissement de plus
en plus coûteux et de moins en moins de projets sont
rentables (chute de l'investissement, de l'emploi et de la
production),
 La hausse des prix intérieurs rend les produits nationaux
moins compétitifs tendance au déséquilibre de la
balance commerciale
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre III
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
I. Intérêt de Mesurer la quantité de Monnaie :
 Sur le plan social :
 la baisse du pouvoir d'achat des citoyens est à
l'origine de revendications salariales et de troubles
sociaux ce qui est synonyme de grève, de
licenciements et de chômage
 La stabilité des prix conduit à « la paix sociale ».

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

II. L’inflation:
2.1. Définition et terminologie:
 L'inflation est un déséquilibre économique caractérisé par
une hausse générale, durable et auto-entretenue du
niveau général des prix. C’est « la perte de pouvoir
d’achat de la monnaie qui se traduit par une
augmentation générale et durable des prix".
 Selon la Banque centrale, le taux d’inflation au
Maroc est de 8% en août 2022.

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Qu’est-ce que la « perte de pouvoir d’achat
de la monnaie? »

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Qu’est-ce que la « perte de pouvoir d’achat de la monnaie? »
Imaginons qu’au 1er janvier de l’année N, on dispose de 100 DH et la
baguette de pain coûte 1DH. Notre pouvoir d’achat est donc de 100
baguettes de pain.
• En nominal, nous disposons donc de 100DH. Ces 100DH ont une
valeur « réelle » de 100 baguettes.
Si durant l’année N il y a une inflation de 8% et que le prix de la
baguette de pain passe à 1,08DH. Avec 100DH, on ne peut plus
qu’acheter 92,60 baguettes (100/1,08).
• En nominal, on dispose toujours de 100DH mais la valeur réelle de
ces 100DH n’est plus que de 92,60 baguettes.
Le pouvoir d’achat de nos 100DH a donc été réduit. Puisque la
monnaie n’a d’intérêt que parce qu’elle peut être convertie en biens et
services, la valeur nominale a peu d’importance, ce qui compte c’est
ce que permet d’acheter cette monnaie.
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Les prix de certains produits à Agadir en 1958

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

2.1. Définition et terminologie:


II. quelques définitions de concepts autour de l’inflation
 La désinflation est la baisse du taux d’accroissement
du niveau moyen des prix. (les prix augmentent mais à un
rythme moins important). Par exemple, si en N l’inflation est de
5% et qu’en N+1 elle est de 4%, on parlera alors de désinflation.
 Par exemple, considérons le taux d'inflation de l'IPC en
Maroc pour juin, juillet, août, septembre et octobre. Si le
taux d'inflation est respectivement de 8,2%, 7,5%, 6,4%,
6,1% et 5,9%, on peut observer que le taux d'inflation
diminue. C'est la situation de la désinflation. La
désinflation peut être mesurée sur différentes périodes et
non sur une seule période.

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents agrégats de


monnaie et de placements.
2.1. Définition et terminologie:
II. quelques définitions de concepts autour de l’inflation
 La déflation : La déflation c’est l’inverse de
l’inflation, est une inflation négative. Il s’agit
donc d’une baisse générale et durable des prix.
Cela peut paraître être une bonne nouvelle ;
nous montrerons après que la déflation est une
catastrophe économique
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents agrégats de


monnaie et de placements.
II. Quelles sont les conséquences de la déflation ?
 La baisse des prix entraîne une baisse du chiffre d’affaires
et donc
des bénéfices des entreprises. Ces dernières réagissent
en diminuant leurs investissements et en baissant les
salaires, ce qui mène à une baisse de la consommation
et de nouvelles chutes de prix. En outre, ces baisses de
revenus qui touchent les professionnels comme les
particuliers rendent difficiles le paiement des charges
fixes comme le remboursement des emprunts et autres
crédits : les experts utilisent le terme de spirale
déflationniste pour caractériser ce phénomène.

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

II. Quelles sont les causes de la déflation ?


 La déflation peut avoir de multiples causes et les
mécanismes économiques qui l’entraînent sont souvent
interconnectés. Mais on peut résumer brievement les
causes de la déflation dans les points suivants:
- Augmenter la propension à épargner entre producteurs
et consommateurs,
- diminution des coûts de production
- La diminution de la masse monétaire,
- Baisse du pouvoir d'achat,

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Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
II. L’inflation:
2.1. Définition et terminologie:
 Stagflation : Le terme « stagflation » vient de la
contraction des mots « stagnation » et
« inflation ». « On parle de stagflation quand
l’économie est marquée par une forte inflation,
alors que la croissance et le taux d’emploi sont
faibles: « grande inflation des années 1970 ».
 Cette situation se considère comme une anomalie
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Chapitre II

2.1. Stagflation
Normalement, lorsqu’une économie connaît une croissance élevée, on tend
à voir des taux d’emploi et d’inflation élevés. Et quand la croissance
ralentit, les taux d’emploi et d’inflation baissent aussi.
Dans cet état normal des choses, les outils des banques centrales sont assez
efficaces.
- Si la croissance est trop forte, les banques centrales peuvent modérer
l’économie en haussant les taux d’intérêt. Cela ralentira l’activité, ce qui
diminuera les taux d’emploi et d’inflation.
- Si la croissance est trop lente, les banques centrales peuvent réduire les
taux d’intérêt. Cela stimulera l’activité et fera augmenter l’emploi et
l’inflation.
Mais en période de stagflation continue, c’est différent, La hausse des taux
d’intérêt - pour maîtriser l’inflation- freine une économie déjà ralentie. Cela
empire le taux d’emploi déjà faible et plonge l’économie dans une profonde
récession.
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2.1. les causes de la Stagflation


Traditionnellement, les causes de la stagflation ont
été vues en combinant trois facteurs:
- Chocs d'offre (Supply shocks) : Un choc d'offre se
produit lorsqu'un événement inattendu modifie
l'offre d'un produit, entraînant un changement de
prix imprévu. La célèbre stagflation des années
1970 a été causée par des chocs du côté de l'offre
des prix du pétrole grâce à la crise pétrolière de
l'OPEP de 1973.

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2.1. les causes de la Stagflation

- De mauvaises politiques économiques: les


mauvaises décisions fiscales et monétaires
peuvent être également à l'origine de la
stagflation.
- Une augmentation soudaine des prix du pétrole:
la stagflation peut être causée par une
hausse soudaine des prix du pétrole qui
réduit la productivité d'une économie et
augmente les prix des produits.
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Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
 Inflation sous-jacente (core inflation): C’est une
inflation calculée sans prendre en considération les
produits dont les prix sont réglementés (butane, blé
tendre) et les produits dont les prix sont volatils. Cette
mesure permet une meilleure appréciation de la
tendance de l’évolution des prix, en excluant des
variations temporaires souvent liées à des facteurs
exogènes à l’économie : climatique pour les prix
alimentaires, géo-politique sur le prix du pétrole
 Au Maroc, l'inflation
Courssous-jacente
EMF M.Jaouad atteint 1,7% en 2021
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II. Hyperinflation:
 L'hyperinflation, également appelée inflation
galopante, est une situation économique de
hausse extrême du taux d’inflation au sein d'une
zone géographique. On parle réellement
d'hyperinflation lorsque les prix augmentent de
plus de 50% par mois. Les pays y étant
confrontés sont généralement conduits à une
crise monétaire et économique.

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Chapitre II

II. Quelles sont les causes de l'hyperinflation?


 L'hyperinflation a souvent des causes multiples et
chaque cas est différent. Toutefois, voici les principales
causes de ce phénomène économique.

- Guerre

- Crise économique majeure

- Déficit
- Taux de change

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hyperinflation

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hyperinflation

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hyperinflation

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hyperinflation

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Hyperinflation

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II. L’inflation:
2.2. Mesure de l’inflation : IPC
 L'indice des prix à la consommation (base 100 : 2006)
mesure la variation relative des prix à la consommation d’un
panier fixe de produits consommés par les ménages
marocains. La Population de référence est constituée de
l’ensemble de la population urbaine. Le panier de l'indice
contient 478 articles et 1067 variétés.
L’enquête sur les prix à la consommation touche 17.
NB: - L’IPC a remplacé l’ICV en 2006 (385 articles et 11
villes).
- L’IPC est calculé sur la base de la nouvelle nomenclature
des prix des Nations Unies (COICOP : Classification of
Individual Consumption by Purpose)
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II. L’inflation:
2.2. Mesure de l’inflation : IPC
 Les IPC visent à couvrir toute la palette des B&S consommés par
la population sur le territoire d’un pays donné. Pour ce faire, ils
sont basés sur un ensemble représentatif appelé «panier de la
ménagère». Ce panier de biens et de services comprend, par
exemple, des denrées alimentaires et des boissons, des produits
d’hygiène personnelle, des journaux et périodiques, les dépenses
liées au logement et à la fourniture d’eau, de gaz, d’électricité et
d’autres combustibles, des dépenses de santé, de transport, de
communication et d’éducation, loisirs et culture, les restaurants et
les hôtels. Il s’agit de biens et services qui font l’objet d’achats
fréquents, voire d’une consommation quotidienne

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2.2. Mesure de l’inflation : IPC


•La mesure de l’inflation selon l’INSEE, et après la
détermination du panier des produits sujet de IPC, contient
cinq étapes essentielles :
•1) Déterminer le poids de chaque bien
•2) Trouver les prix des biens
•3) Calculer le cout du panier
•4) Choisir une année de base
•5) Le calcul du taux de l’inflation

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2.2. Mesure de l’inflation : IPC


Exemple
•Hypothèse de base : Nous travaillons sur une économie simplifier où on a
seulement deux biens (le thé et le lait), l’exercice s’applique pour les années
2016-2017-2018.
•1- La détermination du poids des biens : Sur la base des résultats d’une
enquête réalisée sur les consommateurs, on a trouvé que le thé est apprécié
3 fois plus que le lait, donc le poids des biens sera : le thé = 3 et le lait = 1

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2.2. Mesure de l’inflation : IPC


Exemple
•3- Le calcul du coût du panier
•Pour 2016 ➔ ( 90 dh x 3) + ( 3 dh x 1) = 273 dh
• Pour 2017 ➔ (100 x 3) + ( 4 x 1) = 304 dh
•Pour 2018 ➔ (105 x 3) + ( 5 x 1) = 320 dh
•4- Le calcul de l’indice des prix à la consommation (IPC), et le choix de
l’année de base (Année de base 2016) :
•2016 = (273 / 273) x 100 = 100
•2017 = (304 / 273) x 100 = 111,35 ≈ 112
•2018 = (320 / 273) x 100 = 117,21 ≈ 118
•5- Calcul du taux d’inflation (Année de base 2016) :
Pour 2017 ➔ ((112 – 100) / 100) x 100 = 12%
Pour 2018 ➔ ((118 – 100) / 100) x 100 = 18%
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II. L’inflation:
2.2. Mesure de l’inflation : IPC

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II. L’inflation:
A partir du document :
 Lisez la donnée encadrée du graphe.
 Illustrez à partir du graphe la notion de désinflation
entre 2011 et 2013.
 Calculez l’IPC en 2013 sachant que l’IPC pour l’année
2012 est de110,8.

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II. L’inflation:
Corrigé:
Lecture 1,90% : Au Maroc, le niveau
général des prix à la consommation a
augmenté de 1,90 % en 2013 par rapport à
2012.
 Illustration de la notion de désinflation :
Le taux d’inflation est passé de 1,40 % en
2011 à 1,30 % en 2012 (taux d’inflation
ayant diminué).
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II. L’inflation:
Corrigé:
 Calcul de l’IPC en 2013:
Taux d’inflation13 = ((IPC2013 – IPC2012)/IPC2012) x 100
1,90 = ((IPC2013- 110,8)/110,8) x 100
0,019 x 110,8 = IPc13 - 110,8
IPC13 = 2,1052 + 110,8

IPC13 = 112,9
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2.2. Causes de l’inflation :


2.2.1 l’inflation par la demande : la théorie keynésienne
 L’inflation par la demande est due à une faille du mécanisme de
l'offre et de la demande. Le fonctionnement normal du
mécanisme implique qu'en cas d'une augmentation de la
demande, les responsables de l'offre augmentent leur production
afin d'équilibrer l'offre et la demande. Elle se produit à cause
d’un blocage de ce mécanisme c’est-à-dire que la demande
augmente et excède fortement l'offre, l'excès de demande conduit
à une pression à la hausse des prix et c’est ce qu’on appelle
l’inflation par la demande qui peut être due soit à cause de
l’incapacité des producteurs de subvenir à la demande ou à un
refus. Ce phénomène peut concerner un marché spécifique
(L'inflation par la demande M.Jaouad ou l’économie dans son
Cours EMF sectoriel)
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ensemble (L'inflation par la demande globale).
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II. L’inflation:
2.2. Causes de l’inflation :
2.2.1 l’inflation par la demande :
Explication keynésienne
 Hausse de la demande: augmentation des
dépenses de l’Etat, facilité des crédits à la
consommation, amélioration du pouvoir
d’achat… )
 La faiblesse de l’offre des biens (inondation,
sécheresse, manque de stock…..).
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II. L’inflation:
2.2. Causes de l’inflation :
2.2.2 l’inflation par la monnaie :
Explication monétariste (Milton Friedman)

 L’inflation monétaire provient d’une quantité de


monnaie excessive ou, plus exactement, d’une
croissance de la masse monétaire trop
importante par rapport à la croissance de la
production(PIB).
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2.2.2 l’inflation par la monnaie :


Explication monétariste (Milton Friedman)
 Selon les monétaristes: M*V = P*T où : -M est la masse
monétaire en circulation, V est la vitesse de circulation de la
monnaie (une même unité monétaire est utilisée plusieurs fois
pendant une période donnée pour procéder à des paiements), P
est le niveau général des prix, T est le volume de transactions à
assurer. On a donc une égalité entre la quantité de monnaie en
circulation (M*V) et la valeur globale des échanges (P*T). A
vitesse de circulation de la monnaie constante, toute
augmentation de la masse monétaire supérieure à celle de la
production réelle se traduira par une hausse de l’ensemble des
prix.
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2.2.3 L’analyse marxiste de l’inflation :


L’analyse marxiste soutient que l’inflation est inhérente au
système capitaliste et ne pourra disparaître qu’avec lui. La
thèse la plus radicale d’inspiration marxiste considère que
l’inflation est en fait essentiellement générée par le processus
d’accumulation du capital et attribue qui déclenchent le
processus d’inflation. Cette affirmation est expliquée par la
tendance monopoliste de ce système à concentrer les moyens
de production dans les mains de grands cartels. Le résultat de
ces concentrations s’est traduit par des monopoles contrôlant
la quasi-totalité du marché d’un ou de plusieurs produits avec
le pouvoir de maintenir les prix du marché à un niveau
supérieur à celui des prix de production.
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II. L’inflation:
2.2. Causes de l’inflation :
2.2.3 l’inflation par les coûts:

 Hausse des prix liée à l’accroissement des coûts


de production (salaires, prix des MP …) pousse
l’E/se à répercuter la hausse sur les prix de
vente . Cela peut se traduire par la spirale
inflationniste ou course prix-salaire.
(Voir schéma).
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II. L’inflation:
2.2. la spirale inflationniste :

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Chapitre II

2.2. relation entre inflation et chômage :


L’augmentation excessive de la rémunération des facteurs
peut provenir de la croissance des salaires, des charges
sociales, de la pression fiscale, de l’épuisement des
matières premières, du coût des importations (exemple
type du choc pétrolier de 1973). A la fin des années 50,
parurent les travaux de l’économiste A.W. Phillips. Une
étude statistique sur la période 1861- 1957 en Grande-
Bretagne lui a permis d’établir une relation décroissante
entre le taux de variation des salaires nominaux et le taux
de chômage, connue sous le nom de « courbe de Phillips ».
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2.2. relation entre inflation et chômage :

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II. L’inflation:
2.2. Causes de l’inflation :
2.2.4 l’inflation importée:
 Hausse des prix liée au renchérissement des
matières importées comme le pétrole, les biens
d’équipement (cas du Maroc).
Effet perroquet : lorsqu’un prix augmente les
autres suivent.

2.3. Conséquences de l’inflation : Voir TD


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Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
III. Définition et mesure de la masse monétaire
La masse monétaire est la quantité totale de monnaie en
circulation dans une économie à un moment donné. Les
banques centrales cherchent à mesurer de la manière la plus
précise cette quantité de monnaie en circulation. Cette mesure
permet de connaître la capacité de dépense des agents
économiques. Le niveau de cette dépense peut avoir des
conséquences sur le niveau général des prix et celui de la
croissance.
Un des objectifs de la politique monétaire est de contrôler la
progression de la quantité de monnaie. La masse monétaire
varie en permanence, suivant le processus de création
monétaire.
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II
III. Définition et mesure de la masse monétaire
- La masse monétaire (MM) est l’ensemble des
instruments de paiement mis à la disposition d’une
économie donnée (composition hétérogène).
- La masse monétaire a été définie comme
« l’ensemble des encaisses détenues par les agents
non financiers, c-à-d les ménages, les entreprises et
l’administration »: ensemble des moyens de
paiement en circulation dans une économie donnée
à un moment donné.

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Chapitre II

III. Définition de l’ Agrégats monétaires

Pour comptabiliser la MM on construit des agrégats monétaires. Au


Maroc ils sont au nombre de 3, M1; M2;M3.

Les agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques qui


regroupent dans des ensembles homogènes les moyens de
paiement détenus par les agents sur le territoire national. Les
autorités monétaires contrôlent l'agrégat monétaire qui à
côté de la monnaie au sens strict comprend des actifs
aisément liquidables. Les banques centrales assurent alors le
suivi des agrégats et leur publication.

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:
Agrégats monétaires et Agrégats de placement
les statistiques monétaires au Maroc recouvrent deux types
d'agrégats. Il s'agit d'abord des agrégats monétaires
recouvrant les actifs rentrant dans la définition de la
monnaie; c-a-d. les moyens de paiement et les actifs qui
peuvent être rapidement et facilement transformés en
moyens de paiement sans coûts et risque de perte en capital
importants. Ils comprennent aussi les agrégats de
placements liquides.

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Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:
Agrégats monétaires et Agrégats de placement
 Agrégat = grandeur caractéristique d’une économie
donnée.
 Ces agrégats ne comportent que les avoirs détenus
par les agents non financiers.
 Ces agrégats excluent les avoirs détenus par les non
résidents.
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Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:
Agrégats monétaires et Agrégats de placement
 Deux critères sont souvent utilisés pour classer les
agrégats :
 Critère fonctionnel (ou de liquidité) : les actifs
financiers sont classés par ordre de liquidité
décroissant du plus liquide au moins liquide;
 Critère institutionnel : les actifs financiers sont
classés selon la qualité de l’émetteur.
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Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:
Agrégats monétaires et Agrégats de placement
A. Présentation des agrégats au sens de
Bank Al-Maghrib (BAM)
Au Maroc, les autorités monétaires
définissent deux familles d’agrégats : Les
agrégats de monnaie et les agrégats de
placements liquides Cours EMF M.Jaouad
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Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de


Bank Al-Maghrib (BAM)
-1- l’agrégat monétaire M1
En général, M1 représente la masse monétaire au sens étroit
(strict) recense les actifs liquides, divisibles, transférables, sans
rendement et avec un coût de transaction nul. Appelé aussi la
disponibilité monétaire".
•Les autres agrégats sont élaborés à partir de M1 auquel on ajoute
des éléments qui ne sont pas des moyens de paiement au sens
strict car la réalisation d'un paiement effectif exige le passage par
l'un des composantes de MI.
•M1 = MF + MS (Mobilisable par chèque,...)
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de


Bank Al-Maghrib (BAM)
- 2- L'agrégat monétaire «intermédiaire » (M2):
L'agrégat M2 est composé de l'agrégat M1 auquel
s'ajoute l'ensemble des actifs liquides, non
transférables et rapportant un rendement. Il s'agit des
comptes d'épargne auprès des banques.
•Ce sont des comptes qui ne peuvent être débiteurs et
ne font pas d'objet de délivrance d'un carnet de
chèque (non mobilisable par chèque).
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Chapitre II

- L'agrégat monétaire «intermédiaire » (M2):

Au Maroc, ces comptes d'épargne comprennent désormais


exclusivement les comptes sur carnet". Ces derniers sont des
comptes à vue ouverts exclusivement aux particuliers et ne
donnant pas droit à la délivrance d'un carnet de chèques ni cartes
de paiement. Toutefois, les titulaires peuvent bénéficier de carte
de retrait. Plafonnés à 400.000 Dh, ces comptes sont productifs
d'intérêts". Ils ne sont mouvementés que par les opérations de
versement/retrait de fonds effectuées par le titulaire du compte;
par les opérations de virement entre le compte sur carnet et le
compte ordinaire dudit titulaire et par les opérations relatives aux
règlements d'intérêts

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Exemple de compte sur carnet

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Comptes d’épargne disponibles:


Les produits d'épargne au Maroc comprend quatre autres
catégories de plans d'épargne. Il s'agit du:
 Plan d’épargne logement (PEL);
 Plan d’épargne éducation (PEE);
 Plan d’épargne action (PEA);
 Plan d’épargne entreprises (PEE).
Ces plans constituent des placements exigeant une durée minimale
de détention (de 3 à 5 ans selon la nature du plan), ce qui a favorisé
leur exclusion de la définition nationale de la monnaie
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

La monnaie en circulation : les différents


agrégats de monnaie et de placements.
3. l’agrégat monétaire large M3
Agrégat M3 correspond à la masse monétaire
au sens large, regroupe, en plus de l'agrégat
intermédiaire M2, les actifs monétaires moins
liquides, avec des coûts de transaction
significatifs, non transférables et/ ou non
divisibles et rapportant un rendement.
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

3. l’agrégat monétaire large M3


les autres actifs monétaires se composent principalement des :
- Comptes à terme et bons de caisse auprès des banques
- Titres émis par les OPCVM monétaires
- Dépôts en devises
- Valeurs données en Pension
- Certificats de dépôt à durée résiduelle inférieure ou égale à
2 ans
- Dépôts à terme auprès du Trésor

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

Comptes à terme et bons de caisse auprès des banques


 Les comptes à termes : sont des comptes reçoivent des
dépôts qui doivent rester bloqués (indivisibles) toute
l'échéance fixée au moment de l'ouverture du compte (qui
ne peut être inférieure à 1 mois), en contrepartie d'une
rémunération dont le taux est libre.
 Les Bons à échéance fixe (ou bons de caisse): sont des
dépôts à terme matérialisés par des bons émis par un
établissement de crédit. Ces bons sont des billets à ordre
par lesquels l'établissement s'engage à rembourser, à une
date déterminée, les fonds confiés par un client augmentés
des intérêts convenus.
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Dépôt en devis

Compte tenu des restrictions sur les opérations en


capital des résidents, seules les personnes suivantes sont
autorisés de détenir des dépôts à vue ou à terme en
devises ou en dirhams convertible. Il s'agit des :
• Personnes de nationalité étrangère résidentes ou non
résidentes.
• Exportateurs de biens ou de services (la quantité
maximale s'élève à 70% du chiffre d'affaires à
l'export).
• des MRE (marocains résidents à l'étranger).
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Chapitre II

a. Les agrégats de monnaie


On distingue trois agrégats monétaires emboîtés les uns dans les autres.

Agrégat Définition Structure


M1 = Monnaie fiduciaire + Monnaie scripturale
M1 = MF + MS
Agrégat étroit: disponibilités monétaires Avec :
C’est l’ensemble des monnaies MF = Billets en circulation + monnaie
M1
immédiatement liquides en divisionnaire
circulation MS = Total des dépôts à vue auprès du système
bancaire (Banque centrale et autres banques
de dépôts)
M2 = M1+ les placements à vue
C’est l’ensemble des monnaies Avec :
M2 immédiatement liquides en circulation
M2 = = M1 + comptes d’épargne (non
et les placements à vue
mobilisables par chèque)
C’est l’ensemble des monnaies M3 = M2 + placements à terme
immédiatement liquides en circulation,
M3 M3 = M2 + Autres actifs monétaires
les placements à vue et les placements
à terme
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

a. Les agrégats de monnaie


On distingue trois agrégats monétaires emboîtés les uns dans les autres.

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

Récapitulation
Monnaie fiduciaire
+
Monnaie scripturale
M1
+ M2
Placement à vue :

M1 + comptes d’épargne M3
(non mobilisables par chèque)
C’est la
Placement à terme: masse
M2 + placements à terme et autres actifs monétaires monétaire

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
a. Les agrégats de monnaie
Monnaie Montant fin décembre Poids dans M3 fin
2009 décembre 2009 (%)
(en millions de DH)
Monnaie fiduciaire 136 434

Monnaie scripturale 370 851

Placements à vue 86 669

Placements à terme ………..

M3 747 325 100%

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
a. Les agrégats de monnaie
Monnaie Montant fin décembre Poids dans M3 fin
2009 décembre 2009 (%)
(en millions de DH)
Monnaie fiduciaire 136 434 18,26

Monnaie scripturale 370 851 49,62

Placements à vue 86 669 11,60

Placements à terme 153 371 20,52


M3 747 325 100%

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
1- Lisez le chiffre souligné,
2- Appréciez le poids de chaque composante dans la
masse monétaire (M3)
 ……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………..

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
Eléments de réponse
 Lecture : Au Maroc, les PAT représentent 20,52%
de la MM en 2009.
 Appréciation: On constate une prédominance de la
MS avec une proportion d’environ 50%,suivie des
PAT (20,52%) alors que la MF ne représente que
18,26% dans le total de la monnaie en circulation.
En effet, les agents économiques préfèrent utiliser
la MS car elle est plus commode et présente plus
de sécurité.
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

Structure des composantes de la MM

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de BAM


a. Les agrégats de monnaie
Interprétation:
 La monnaie scripturale constitue en fin 2008, 50%
environ du total des formes de la monnaie au
Maroc; cette structure se rapproche de celle des
pays industrialisés. On parle donc de :

la dématérialisation de la monnaie

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de BAM


b. Les agrégats de placement liquides
 La frontière entre actifs monétaires, définis comme des
liquidités destinées à servir de moyens de paiement, et
avoirs non monétaires, représentatifs d’un comportement
d’épargne à plus long terme, étant devenue plus floue, un
suivi attentif des évolutions monétaires à partir des
agrégats de monnaie nécessite également l’obtention
d’informations spécifiques sur les autres catégories
d’instruments financiers. la Banque du Maroc a donc
constitué un ensemble d’agrégats de placement (P1, P2,
P3) englobant les actifs financiers non monétaires au sein
de sous-groupes homogènes appelés « agrégats de
placement liquides »
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de BAM


b. Les agrégats de placement liquides
 Les agrégats de placements liquides recensent les
actifs financiers pouvant être aisément transformés
en moyens directs de paiement, et qui représentent
une réserve de pouvoir d’achat.
 Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés par
le caractère PL assortis de chiffres allant de 1 à 3.
 De manière générale, ils comprennent:
• Les TCN autres que les certificats de dépôt,
• Les OPCVM autres que les OPCVM monétaires.
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de BAM


b. Les agrégats de placement
 L’agrégat PL1 se compose des éléments suivants :
 Bons de trésor émis par adjudication,
 Bons de financement émis par les sociétés de
financement (les institutions qui ne sont pas autorisées à
ouvrir des comptes aux clients),
 Billets de trésorerie émis par les entreprises qui ont des
besoins de financement à court terme,
 Titres émis par les OPCVM (organismes de placement
collectif en valeurs mobilières) contractuels.

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de BAM


b. Les agrégats de placement
 L’agrégat PL2 correspond aux titres émis par les OPCVM obligations.
 Un OPCVM obligations est un organisme boursier dont l’actif est
représenté par au moins 90% d’obligations.
 L’agrégat PL3 correspond aux titres émis par les OPCVM actions et les
OPCVM diversifiés.
 Un OPCVM actions est un organisme boursier dont l’actif est
représenté par au moins 60% d’actions,
 Un OPCVM diversifié est un organisme boursier qui gère à la fois les
actions et les obligations.
NB:
 ∑ PL1+PL2+PL3 constitue le placement liquide,
 Les OPCVM sont des organismes qui gèrent des
portefeuilles d’actifs financiers et d’actifs monétaires
pour le compte des épargnants.
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Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
c. La liquidité de l’économie
 La liquidité de l’économie(L) comprend l’ensemble des
actifs monétaires et financiers. Elle est donc composé de la
masse monétaire M3 et l’ensemble des placements
liquides
L = M3 + PL1 + PL2 + PL3
 Question: quel est le taux de liquidité de l’économie?
Ce taux de liquidité doit être comparé par rapport à une
grandeur de l’économie (PIB) et par rapport à la vitesse de
circulation de la monnaie afin de préserver son aspect
dynamique.
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Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
Agrégats monétaires en (milliards de DH)
Agrégats / Liquides 2010 2011 2012

M3 891,9 949,2 992,2


PL1 203,1 219,9 244,4
PL2 100,3 106,4 110
PL3 33,1 29,6 26,2
PL1+PL2+PL3

L = M3+PL1+PL2+PL3

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Chapitre II

c1. LA VITESSE DE CIRCULATION DE LA MONNAIE (VCM)


Imaginons une économie à échelle miniature dans laquelle il n’y a
que 2 commerçants: un boulanger et un vendeur de journaux.
Tous les jours, le boulanger s’achète son journal qui coûte 1 DH et
tous les jours, le vendeur de journaux s’achète une baguette au prix
de 1DH également. Le boulanger et le vendeur de journaux se
rendent donc service mutuellement par leurs métiers et chaque
jours, l’un reçoit 1DH de l’autre qu’il rend ensuite à l’autre et ainsi
de suite, une pièce de 1DH fait donc des allers-retours sans cesse
entre le boulanger et le vendeur de journaux.
Au bout de 10 jours nous avons un total de 10 journaux et 10
baguettes qui ont été vendus; le prix de 10 journaux + 10 baguettes
est normalement de 20DH et il n’y a pourtant que 1DH qui circule !
Conclusion: Une pièce de 1DH qui circule crée 20 DH
de richesse.
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Chapitre II

A. Présentation des agrégats au sens de BAM


Deux indicateurs peuvent être retenus pour mesurer la
liquidité de l’économie
c1. LA VITESSE DE CIRCULATION DE LA MONNAIE
(VCM)

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Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
c1. LA VITESSE DE CIRCULATION DE LA MONNAIE
(VCM)
 Signification : si VCM est égale à 25 cela veut dire qu’un
DH a permis en moyenne à la réalisation de 25 opérations
transactionnelles.
 La vitesse de circulation de la monnaie varie selon
plusieurs critères tels que le taux d’intérêt, les habitudes
en termes de consommation, les anticipations des agents
économiques relatives à la hausse des prix …

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

exemple: LA VITESSE DE CIRCULATION DE LA MONNAIE


(VCM)
 Soit une petite économie qui ne produit que 1500
téléviseurs par année, vendus à 300 DH l’unité. Si la
quantité de monnaie est de 30000DH, alors la vitesse
de la monnaie est: V=(1500*300)/30000= 15
 Dans cette économie les agents ont dépensé 45000DH
en téléviseurs avec 30000 DH de monnaie. Il a fallu
que chaque dirham change de mains 15 fois de suite.

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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
c2. Le taux de liquidité de l’économie

Au sens étroit 𝑻x𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒊𝒕é = M3/𝑷𝑰𝑩 nominal

NB : le taux de liquidité est l’inverse de la VCM

𝑻x𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒊𝒕é = L/𝑷𝑰𝑩nominal
Au sens large
Avec L = M3 +∑ PL

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Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
c2. Le taux de liquidité de l’économie
 Le taux de liquidité nous renseigne sur l’importance
de la liquidité (donnée financière) par rapport au PIB
(donnée physique)
 Le taux de liquidité nous renseigne sur le risque
d’inflation qu’on cherche à mesurer et à comparer les
variations monétaires et celles de l’activité
économique.

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Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


A. Présentation des agrégats au sens de BAM
c2. Le taux de liquidité de l’économie
 Le taux de liquidité nous renseigne aussi sur la
conjoncture économique, ainsi :
La hausse de ce rapport signifie que les agents non
financiers (ANF) détiennent un volume de liquidité
pouvant favoriser soit une expansion trop rapide de
la demande de consommation(risque d’inflation) ;soit
servir à l’épargne.
 La réduction de ce rapport signifie un ralentissement
de l’activité économique(récession) ou une politique
monétaire restrictive.. Cours EMF M.Jaouad LHALLOUBI
Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:

B. L’instabilité des agrégats monétaires

 Au quotidien le public passe facilement d’un agrégat à


l’autre. On peut retirer de l’argent du livret d’épargne
(dans M2) pour acheter avec des billets (dans M1) un
bien.
 Quand les taux d’intérêt augmentent on préfère
transférer de l’argent de M1 vers les comptes sur
carnet (dans M2) ou vers les OPCVM monétaires
(dans M3).
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Introduction Chapitre I Chapitre III Chapitre IV
Chapitre II

III. Mesure de la quantité de monnaie en circulation:


B. L’instabilité des agrégats monétaires

 Les transferts de fonds peuvent avoir lieu entre


agrégats monétaires et agrégats financiers à l’occasion
d’une conjoncture favorable au marché financier.
Ainsi un agent économique peut puiser dans son
compte sur carnet pour les placer en actions ou en
obligations, ce qui augmente P3 et P2 au détriment de
M2.

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits
I. Définition de la création monétaire (CM)
 La CM peut se définir comme un accroissement de la
quantité de monnaie en circulation et donc
augmentation de la masse monétaire.
 Généralement il y a création monétaire, chaque fois
qu’une institution financière habilitée à gérer des
comptes à vue, crédite ces comptes suite à une
opération de crédit ou d’achat de devises. Dans le cas
contraire, on parle de destruction monétaire(DM).
Voir Illustration
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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits
I. Définition de la création monétaire (CM)

Seules trois catégories d’agent ont le


pouvoir de création monétaire (même si la
décision de création ne dépend pas
uniquement d’eux) : les établissements de
crédit, la Banque centrale et le Trésor
public.
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Illustration
 Monnaie divisionnaire : la monnaie divisionnaire, on la frappe
‫سك النقود‬
 Billets de banque : la monnaie papier ou les billets de banque on
les imprime
 Monnaie scripturale : la monnaie scripturale on la crée (une
création au sens comptable du terme)
Mécanisme de création monétaire
 M.X va déposer 10 000dhs, un autre client viendra juste après
pour demander une somme d'argent de 10 000dhs.
 Au niveau de la comptabilité : son compte sera débité , on va lui
enlever 10 000dhs en monnaie scripturale et lui donner 10 000dhs
de billets
QS : Peut-on parler d’une création monétaire
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Illustration
Mécanisme de création monétaire
 Il ne s’agit pas de création monétaire, c'est une
opération qui consiste en la transformation d'une forme
de monnaie en d'autres formes de monnaie.

 Supposons que M. X va se présenter à la banque pour


retirer son argent, donc le banquier va lui enlever les 10
000dhs de monnaie scripturale et il va lui donner à la
place cette quantité de monnaie 10 000 monnaie
fiduciaire.
QS : Peut-on parler d’une création monétaire
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Récapitulation
Mécanisme de création monétaire
 Le stock de monnaie est toujours le même mais sa
forme qui change;

 la 1ère idée à retenir c'est que les opérations de dépôts


et de retrait n'affectent pas la quantité de monnaie en
circulation, elles affectent uniquement la composition de
la masse monétaire.

Donc, avec les dépôts, on a un peu plus de monnaie


fiduciaire et un peu moins de monnaie scripturale.
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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits
I. Définition de (CM) : Illustration
CM DM Neutre
opérations
Virement de salaire de M. Ali par la société MALAK : 12 000 DHS

Paiement du fournisseur par son client


Octroi d’un crédit de 10 000 DHS par une banque à son client

Remboursement d’un crédit bancaire


Avance de 1 milliard de DHS de BAM au trésor
Achat de 1000 $ par une banque d’un touriste
Une banque vend 1000€ pour un importateur marocain

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

La création monétaire

I. Définition de (CM) : Illustration


CM DM Neutre
opérations
Virement de salaire de M. Ali par la société MALAK : 12 000 DHS X

Paiement du fournisseur par son client X


Octroi d’un crédit de 10 000 DHS par une banque à son client X

Remboursement d’un crédit bancaire X


Avance de 1 milliard de DHS de BAM au trésor X
Achat de 1000 $ par une banque d’un touriste X

Une banque vend 1000€ pour un importateur marocain X


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1- Les origines du création monétaire
Il est généralement admis que l’origine de la création monétaire sous
la forme que l’on connaît aujourd’hui trouve source en Angleterre au
XVIIe siècle, lorsque les certificats de dépôts émis par les orfèvres
sont devenus un moyen de paiement qui a progressivement remplacé
les pièces d’or et d’argent.
À cet époque, les riches marchands et particuliers confiaient leurs
pièces d’or et d’argent aux orfèvres. En échange, ces derniers
remettaient à chaque déposant un certificat de dépôt qui leur
permettait de retirer son argent à tout moment
Les orfèvres ont ensuite constaté que les déposants demandaient peu
fréquemment la conversion de leurs certificats de dépôt en pièces, et
que lorsque cela arrivait, ils ne le faisaient pas au même moment.
Pour cela, il ont commencé à prêter les sommes non mobilisées des
dépôts. De ce fait, les premières
opérations de créations monétaire
ont vu le jours.
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Illustration
Pour bien comprendre le processus de création monétaire par les orfèvres prenant
l’exemple suivant
• Le bilan simplifié d’un Orfèvres

ETAPE 1: les épargnants déposent leur or (10 000) chez les orfèvres qui ont un rôle de
gardiennage
Bilan comptable des orfèvres

ACTIF PASSIF

Pièces d’or (réserve) 10 000 Dépôts à vue (certificats de dépôt) 10 000


• Pièces – conservées par précaution : 0;000
• Excédent de pièces 10 000

Réserve = liquidités détenues par les banques en vue des retraits ou des paiements effectués par les déposants
SYSTÈME A RESERVE TOTALE : les dépôts sont couverts à 100% par des réserves en or
Illustration
Avec le temps, les orfèvres ont constaté que :
• Tous les déposants n’effectuent pas des transactions
importantes au même moment et n’ont donc pas les mêmes
besoins en pièces à un instant précis ;
• Les certificats de dépôts étaient de plus en plus utilisés comme
moyen de paiement lors des transactions marchandes et se
substituaient progressivement aux pièces d’or et d’argent.

C’est pour cela, les orfèvres ont décidé de faire de la spéculation


par les sommes immobilisées qui «dorment». Ils ont alors
commencé à les prêter en échange de simples reconnaissances de
dette et moyennant un taux d’intérêt. Ainsi, l’orfèvre considéré
comme un simple gardien des valeurs confiées par ses clients, est
devenu banquier: il crée des instruments d’échanges, de la
monnaie. De ce fait, les orfèvres se transformeraient à des
banques commerciales.
ETAPE 2: les orfèvres observent qu’une réserve égale à 25% des dépôts suffit à assurer les
flux de retrait d’or des déposants. Il existe un excédent prêtable… qui rapportera des
intérêts
Bilan après un premier cycle de prêts (réserve=25% dépôts=1/4.10 000=2500)

Pièces – conservées par précaution : 2500 Dépôts à vue 10 000


Excédent de pièces: 7500
Total 10 000 Total 10 000

Bilan une fois que 7500 sont prêtés (taux de réserve=10 000/17 500=57%)

Pièces d’or (réserve+excédent) 10 000 Dépôts à vue (certificats de dépôt) 17 500 (10000+7500)
Prêts (créance) 7 500
Total 17 500 17 500

Réserve réelle =10 000


Réserve souhaitée= 17 500/4= 4375. Réserve excédentaire =5625

!
Les orfèvres prêtent à nouveau leur réserve
ETAPE 3:

excédentaire
Bilan après deux cycles de prêts et de dépôts (taux de réserve=10 000/23 125= 43% des dépôts)

Pièces d’or (réserve) 10 000 Dépôts à vue 23 125

Prêts 13 125

Total 23 125 Total 23 125

Les banques disposent encore de réserve excédentaire


Réserve excédentaire= 10 000- 23 125/4=4218 …/…

SYSTÈME A RESERVE FRACTIONNAIRE: les réserves ne couvrent qu’1/4 des dépôts


Premier billet de banque au Maroc

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

2- Mécanisme de création monétaire par les banques


commerciales
 Maintenant, on va supposer qu’ un client (entreprise par ex)
va se présenter à sa banque pour demander un crédit de 10
000dhs;
Les opérations de comptabilités peuvent se présentées
comme suit:

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Exemple de création monétaire par la banque
Soit les deux bilans simplifiés d’une banque X et d’une
entreprise Y

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Exemple de création monétaire par la banque
En accordant un crédit de 10.000 DH à l’entreprise Y, la banque X
inscrit simplement 10.000DH sur le compte de l’entreprise Y, ainsi le
compte de celle-ci se trouve augmenté (ou crédité) du montant du
crédit. ce montant apparait à la fois sur l’actif et le passif de
l’entreprise et de la banque. On peut dire alors que, La banque a mis à
la disposition de son client de la monnaie scripturale. Il y a alors
création monétaire.

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Exemple de création monétaire par la banque
Ce crédit constitue en effet une hausse de 10.000 de l’actif
de l’entreprise Y qui peut les dépenser et du passif de la
banque qui doit pouvoir fournir ces 10.000 à son client.
C’est ainsi une hausse de 10.000 de l’actif de la banque car
cette somme constitue une créance que le client va devoir
rembourser, et donc une hausse de 10.000 du passif de
l’entreprise (dette).
En outre, il est important de remarquer qu’ici, aucune
épargne préalable n’est nécessaire à la banque pour
octroyer le crédit à l’entreprise Y. La banque crée la
monnaie « ex nihilo » c’est-à-dire à partir de rien. Ce sont
« les crédits qui font les dépôts ». C’est parce que la banque
a accordé un crédit qu’un dépôt est apparu sur le compte de
l’entreprise Y LaCourscontrepartie
EMF
du dépôt est bien le crédit
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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Mécanisme de création monétaire par les banques


commerciales
 Supposons maintenant que la banque ne possède dans sa
caisse que les 10 000dhs déposé, et que deux clients se
présentent dés le lendemain pour demander la
transformation de monnaie scripturale en billets.
 QS : comment la banque pourra- t- elle procéder?

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Mécanisme de création monétaire par les banques


commerciales
 Deux solutions sont envisageables:
 La banque peut utiliser les dépôts des autres clients,
Ou la banque va s'endetter auprès de la banque centrale.
On dit que la banque centrale est la banque de dernier
ressort (=pouvoir, compétence), c'est la dernière institution qui
intervient pour alimenter les banque en liquidité.
 Donc, ici la banque a créer de la monnaie scripturale en
monétisant une reconnaissance de dette.

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Introduction Chapitre II Chapitre III
Chapitre I

Mécanisme de création monétaire


 Cette création monétaire n'est pas définitive elle est
temporaire, provisoire, par ce que lorsque la banque
accorde à son client un crédit.
 Donc, lorsqu'on accorde un crédit c'est la création
monétaire et lorsque le client rembourse c'est la
destruction monétaire.
NB : D’autres opérations pourront donner naissance à
une création monétaire (change, exportation, IDE…..)
Voir IV. LE PROCESSUS DE LA CM

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

II. Caractéristiques de (CM)

 Lorsqu’on parle de CM, on fait référence à la monnaie


scripturale. La monnaie fiduciaire étant contrôlée par
BAM et créée selon un processus industriel.
 La CM signifie la mise en circulation d’une nouvelle
quantité de monnaie et non la substitution d’une
forme de monnaie par autre.
Exp: nouveau dépôt sur un compte à vue dans une banque
se traduit par une simple conversion de MF (qui disparait)
en MS (qui apparait).

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

I-La création monétaire: Le rôle de la banque


centrale
La banque centrale peut créer de la monnaie
dans les cas suivants:
 Financement du trésor public
 Refinancement des banques
 Conversion des devises en monnaie nationale

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III
La création monétaire: Le rôle de la banque centrale
On ne peut apprécier la place et le rôle de la banque centrale en matière de création monétaire
qu'en faisant référence à son bilan. Ce dernier se présente généralement comme suit

Bilan simplifié d'une banque centrale

Actif (avoirs) Passif (engagements)

- Avoir en or et en devises - Billets et monnaies en


- Concours financier au Trésor circulation
- Créances sur les - Compte courant du Trésor
établissements de crédits - Réserves des banques
(refinancement des banques) (RO+RE)
RO= réserves obligatoires
RE= réserves excédentaires
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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III
La création monétaire: Le rôle de la banque centrale

Pour ce qui est de l'actif, les stocks d'or sont généralement gérés par
l'institution d'émission.
- Les devises étrangères sont utilisées par la banque centrale lors de
ses interventions sur le marché de changes pour assurer la stabilité
du DHS.
- Concours financier au Trésor: il s'agit d'une créance de la
banque centrale sur le trésor sous forme de facilité de caisse.
- Refinancement des banques : Il s'agit de l'ensemble des prêts que
la banque centrale accorde aux banques par le biais de ses
interventions sur le marche monétaire.
La banque centrale prête des liquidités aux banques, lorsque celles-ci
ne peuvent plus se refinancer auprès des autres banques, ou si elles
sont confrontées à des opérations de retraits de billets de la part des
ANF ou à des
Cours EMF opérations
M.Jaouad LHALLOUBI du compensation
Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III
La création monétaire: Le rôle de la banque centrale
Pour ce qui est du passif,
les billets et pièces sont émis par la banque centrale. Il s’agit des billets en
circulation détenus par les ANF.
Compte courant du Trésor : en octroyant au Trésor une facilité de caisse,
la banque centrale se voit dans l’obligation de lui créer un compte.
Réserves des banques: il s’agit des avoirs pour les banques commerciales.
Elles peuvent en disposer à tout moment, et des engagements pour la banque
centrale qui est tenu de les convertir en billets sur demande des banques.:
- Réserves obligatoires : avoir que la réglementation impose aux banques
de conserver à la banque centrale. Une banque centrale peut imposer que
tout dépôt supplémentaire donne lieu au dépôt d’une certaine fraction
appelée « taux de réserve obligatoire », de ce montant sur le compte
banque concernée auprès de la banque centrale.
- Réserve excédentaire: billets conservés dans les caisses des banques.

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

1.1. Monnaie banque centrale :


 La banque centrale émet ce qu’on appelle la monnaie
centrale (ou monnaie de base ou monnaie à haute puissance).
Cette monnaie prend deux formes :
 La monnaie centrale au sens étroit comprend les billets et
les pièces métalliques en plus des réserves ou avoirs des
banques commerciales auprès de la banque centrale. Cette
composante fait partie de la masse monétaire.
Réserves des banques: réserves obligatoires+ réserves
excédentaires. Cette composante ne fait pas partie de la
masse monétaire.
Comme elle n’accorde pas des crédits aux ANF , la banque
centrale crée peu de monnaie.
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Chapitre III
La création monétaire: Le rôle de la banque centrale
. 1.Refinancement des banques:

On peut définir le refinancement des banques


comme l’ensemble des opérations par lesquelles
une banque commerciale obtient de la monnaie
centrale nécessaire à son activité. Ce refinancement
se fait par le recours des banques au marché
monétaire, en particulier le marché interbancaire.

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Chapitre III
La création monétaire: Le rôle de la banque centrale
. 2.Financement du Trésor public:

Selon l’article27 du statut du BAM: « la banque


ne peut accorder des concours financiers à l‘Etat, ni
porter garante d'engagement contractées par lui,
que sous forme de facilité de caisse. Celle-ci est
plafonnée à 5% des recettes fiscales de l’année
écoulée. Sa durée d’utilisation effective est limitée
à 120 jours au cours d’un exercice budgétaire »

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Chapitre III
La création monétaire: Le rôle de la banque centrale
3.Création
. de la monnaie lors de la Conversion des devises
en monnaie nationale
La banque centrale émet de la monnaie fiduciaire quand un
agent économique marocain possédant des devises, suite à
des transactions avec l’étranger, les cède contre des
dirhams à sa banque (commerciale) qui, à son tour, les
échange contre des dirhams auprès de la BAM. Cette
opération se traduit par une véritable création monétaire,
elle entraîne un accroissement de la monnaie en
circulation.

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV

II- création monétaire par le Trésor


.
Le Trésor est le caissier et le financier des
administrations publiques (Etat) : il effectue les
paiements, collectes les recettes publiques; il gère les
décalage de trésoreries et assure le financement éventuel
du déficit budgétaire annuel. Pour cela, il offre à sa
clientèle particulièrement institutionnelle deux produits
bancaire: dépôts à terme et dépôt à vue et à ce titre, il
peut créer de la monnaie.

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III-limites de création monétaire

- La contrainte de la demande de la monnaie


- Les
. besoins des banques en monnaie
- Le contrôle de la Banque centrale:
La banque centrale peut limiter la création monétaire des banques par
le biais des moyens suivants :
- En intervenant sur le marché monétaire : la banque
centrale peut réduire les montants à injecter sur le marché monétaire.
- En augmentant le taux de réserves obligatoires.
Les banques centrales contrôlent le volume de monnaie en circulation
en imposant des réserves obligatoires aux banques. Ce sont des dépôts
non rémunérés que chaque banque doit effectuer sur un compte
courant à la BC.
- En augmentant le taux directeur.
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Chapitre III

La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits
II. Caractéristiques de (CM)
 L’initiative de la CM incombe simultanément aux
institutions financières et aux agents non
financiers. Ex. Le fait de demander un crédit à une
banque qui accepte d’accorder le prêt.
 La CM signifie la mise en circulation d’une nouvelle
quantité de monnaie et non la substitution d’une
forme de monnaie par autre.
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La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits
II. Caractéristiques de (CM)

 La CM peut se faire selon deux mécanismes :


 Des ressources vers les emplois (les dépôts font
les crédits) ;
 Des emplois vers les ressources (les crédits font
les dépôts) ;

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Chapitre III

La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits
II. Caractéristiques de (CM)
 Les opérations qui sont à l’origine de la création
de la monnaie qu’on appelle les sources de la
création de la monnaie, ou les contreparties de la
monnaie, sont de trois types :
 Les opérations avec l’extérieur ;
 Les crédits à l’État ;
 Les crédits à l’économie.
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La création monétaire: Le multiplicateur


des crédits
III. LES PROCESSUS DE LA CM
 Trois institutions financières assurent la création
de la monnaie :
 La banque centrale crée de la monnaie
fiduciaire ;
 Les banques commerciales et ;
 Le trésor public.
NB : L’essentiel de la monnaie est créé par les
banques commerciales.
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Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.1. L’émission de la monnaie par la BC ou BAM :

 Remarques :
 La monnaie centrale détenue par BAM n’est pas
incluse dans la masse monétaire car elle ne sert
pas comme moyen de paiement des transactions.

 La banque centrale crée donc peu de monnaie,


du fait qu’elle n’accorde qu’exceptionnellement des
crédits aux AENF et opère quelques opérations de
change.
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III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.1. L’émission de la monnaie par la BC ou BAM :

 Remarques :

 La place de la BAM dans le processus de la


CM est donc très faible cependant, elle est
déterminante au niveau de la création et la
gestion de la monnaie centrale.

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Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.1. L’émission de la monnaie par la BC ou BAM :

 Le principe de création de la monnaie centrale


réside dans la remonétisation des titres de
créances par la banque centrale. Il s’agit :

 Des créances sur l’extérieur,


 Des créances sur le trésor,
 Des créances sur l’économie
(refinancement).
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III. LES PROCESSUS DE LA CM

Le mécanisme du multiplicateur

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Chapitre III

IV. LE PROCESSUS DE LA CM
 Base monétaire : Désigne la monnaie banque centrale, à
savoir les billets de banques, des réserves des banques
commerciales auprès de la BC, ainsi que la monnaie
scripturale émise par la banque centrale pour refinancer les
banques commerciales.
 Réserves obligatoires : Désigne La quantité de monnaie
banque centrale ou base monétaire que les banques
commerciales doivent conserver en réserve dans leur compte
ä la banque centrale..
Deux grandes conceptions permettent d'appréhender
différemment le processus de création monétaire. La première est
celle du multiplicateur de crédit et la seconde celle du diviseur.
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IV. LE PROCESSUS DE LA CM
3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :
Le mécanisme du multiplicateur monétaire (de crédit)
 Les mécanismes de multiplicateur et de diviseur de crédit
portent sur la relation qui existe entre création monétaire
par les banques de second rang et la création monétaire
de la banque centrale..
 Si la monnaie banque centrale constitue un préalable à la
création de monnaie scripturale on dit que l’offre de
monnaie est exogène, contrôlée par les autorités
monétaires. Si les banques font des crédits et qu’elles
cherchent après à se refinancer, alors l’offre de monnaie
est dite endogène, induite par les banques commerciales.
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III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :
Le mécanisme du multiplicateur
 Le principe du multiplicateur des crédits repose
sur un nombre d’hypothèses:
 La passivité des banques: Dès qu’elles reçoivent
de la monnaie centrale, elles la prêtent,
 Crédits accordés sous forme de monnaie
fiduciaire,
 La structure de M1 reste stable,
 Les crédits accordés font l’objet de dépôts.
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Chapitre III
3.3. Le mécanisme du multiplicateur de crédit
Selon une représentation courante, les banques de second rang créent de la monnaie en
transformant en crédits une partie des dépôts collectés. Or, une banque n'est pas tenue de
conserver en réserves la totalité des dépôts collectés. Elle doit conserver un certain
pourcentage de ceux-ci en monnaie centrale sur son compte à la banque centrale (pour
simplifier, nous supposons ici que la banque centrale ne lui impose pas des réserves
obligatoires — définies comme un seuil minimum de ses dépôts en monnaie centrale) et elle
doit estimer correctement la propension de ses clients tirer sur leurs dépôts elle peut ensuite
prêter le solde. Supposons que le montant des dépôts dans le système bancaire s'élève à
1 000 u.m et que les banques de second rang conservent en réserve 20 % des dépôts
collectés (pour leurs dépôts en monnaie centrale à la banque centrale et pour satisfaire les
éventuels retraits de leurs clients). Le montant des crédits accordés sera donc de : 1 000 -
(20 % x 1 000) = 800. La monnaie créée (soit 800) va revenir sous la forme de dépôts dans
le système bancaire. Les banques de second rang vont pouvoir accorder de nouveaux crédits
— en appliquant le même taux de réserve (20 %) — à hauteur de : 800 — (20 % x 800) =
640. Ce mécanisme s'il est poussé son terme permettra une création totale de monnaie
bancaire égale à la masse initiale des dépôts multipliée par l'inverse du taux de réserve
(1/0.2 = 5), soit 5 000. Ce mécanisme est appelé le multiplicateur de crédit.
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Chapitre III
3.3. Le mécanisme du multiplicateur de crédit

ILLUSTRATION

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Chapitre III

3.3. Définition du multiplicateur de crédit

L’école de Chicago a mis au point le


multiplicateur de crédit. D’origine
monétariste, ce modèle est un outil
d’analyse qui permet à partir des
réserves excédentaires dont dispose une
banque de calculer le montant global des
crédits pouvant être distribués

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Chapitre III
3.3. Définition du multiplicateur de crédit

Le multiplicateur de crédit explique le processus de


création monétaire par les banques commerciales et
mesure la quantité de monnaie scripturale que peut
créer le système bancaire.
« le mécanisme apparait comme un processus
comprenant plusieurs vagues de crédits successifs ».
Selon la théorie du multiplicateur de crédit, à chaque
fois que le système bancaire dispose de réserves
excédentaires, il doit les distribuer sous formes de
crédit jusqu’à leur épuisement.

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3.3. Définition du multiplicateur de crédit

Ce mécanisme du multiplicateur fait de la


masse monétaire une quantité que la banque
centrale peut fixer puisqu'elle dépend en
grande partie des réserves qu'elle impose aux
banques et de la quantité de monnaie centrale
qu'elle met à leur disposition. C'est pourquoi
les économistes disent que la monnaie est une
quantité "exogène" parfaitement contrôlée par
la banque centrale.
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Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :
Le mécanisme du multiplicateur
ILLUSTRATION
Partons d’un exemple simple, celui d’un agent
économique X qui dépose 1000 DHS dans sa banque.
A partir de ce dépôt initial la banque peut créer une
grande quantité de monnaie scripturale. Le
processus de création de la MS est le suivant
l’hypothèse d’une seule banque : système bancaire
simplifié
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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
 1ère Étape : Un dépôt initial de 1000 DHS entraîne
l’ouverture d’un compte courant par chèque (compte
appelé aussi CCH*) au nom de l’agent X.

Actif Bilan de la Passif D CCH C


banque X
Billets de banque Monnaie scripturale 1000 1000
1000 (Compte courant X : dette) Créance sur la
banque

*Compte Courant Chéquable


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Chapitre III

3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
2ème Étape : Le banquier constate qu’une grande
partie des transactions se fait par chèque, supposons
800 DHS, et que seule une faible part 200 DHS fait
l’objet de transaction sous forme de billets de banque
 (soit 1/5 ou 20% qui doit constituer la réserve
indispensable : permettant à la banque d’honorer
ses engagements),
 les 4/5 restants (soit 800 DHS ou 80% ) peuvent
être utilisés librement par la banque, notamment
sous forme de crédit à une entreprise E.
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Chapitre III

3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
 le nouveau bilan de la banque et le bilan de
l’entreprise (E) peuvent être présentés ainsi :
Bilan de la banque
ACTIF PASSIF
Billets de banque : 1 000 Monnaie scripturale : 1 000
Créance sur (E) : 800 Compte de (E) : 800
TOTAL : 1 800 TOTAL : 1 800

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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
 le nouveau bilan de la banque et le bilan de l’entreprise
(E) peuvent être présentés ainsi :
Bilan de l’entreprise E
ACTIF PASSIF
Compte à la banque : 800 Dette à l’égard de la banque : 800

On constate un accroissement de la quantité de la monnaie


en circulation en contrepartie de l’octroi du crédit par la
banque à l’entreprise E à partir d’un dépôt initial de 1000,
nous avons 1800 de monnaie scripturale. La création de la
monnaie pourra se poursuivre selon le circuit suivant :
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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur

Dépôts Crédits

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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
3ème Étape :
 L’entreprise E paie par chèque 800 un fournisseur Z, qui
par la suite, dépose son chèque auprès de la banque.
Celle-ci retient 1/5 (soit 160) pour faire face aux retraits
et prête le reste au client W soit 640 ( = 800 x 4/5).
 Après cette opération la banque a mis en circulation
une nouvelle quantité de monnaie scripturale. Ainsi le
total de monnaie scripturale créée jusqu’ici est :
1000 + (1000 x 4/5) + ((1000 x 4/5) x 4/5) =
1000 + 800 + 640 = 2440.
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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
 4ème Étape :
 En adoptant le même raisonnement, les 640 seront
déposés en banque, le 1/5 sera retenu comme réserve,
les 4/5 seront attribués comme crédit. La nouvelle
quantité de monnaie scripturale créée est de 640 x 4/5.
 Le montant total en monnaie scripturale émis au terme
de la 4ème étape est de : 1000 + (1000 x 4/5) + ((1000 x
4/5) x 4/5) + ((1000 x 4/5 x4/5) x 4/5) =
1000 + 1000 x (4/5)1 + 1000 x (4/5)² + 1000 x (4/5)3 .

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Chapitre III

3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
 5ème Étape :
 Ce raisonnement est poursuivi en principe jusqu’à
l’épuisement des billets de banque, c’est-à-dire, jusqu’à
l’octroi du dernier crédit « x ». Le montant total de la
monnaie scripturale créée à l’étape « n » sera de :
 MS = 1000 + (4/5) x 1000 + (4/5)² x 1000 + (4/5)3 x 1000
+ ……(4/5)n x 1000
 MS = 1000 [ 1+4/5 +(4/5)² + (4/5)3 +………..+ (4/5)n ]
 Il s’agit d’une suite géométrique
 Soit : MS = 1000 x ( 1/(1- 4/5) )= 1000 x 5 = 5000
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Chapitre III

3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
 Avec (1/(1 -4/5)) est le multiplicateur des crédits « k »,
 1 - 4/5 = 1/5 est la réserve « r ». Ainsi le multiplicateur
peut s’écrire k = 1/r.
D’une manière générale, la masse monétaire totale créée
par les banques est :
MS = k x B (B : la monnaie de base ou le dépôt initial).

 Interprétation:
 A partir d’un dépôt initial de 1000 dhs le montant total
de la monnaie scripturale créée a été de 5000 dhs, c’est-
à-dire, cinq (5) fois le montant initial des dépôts.
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Chapitre III

3.3. :Le mécanisme du multiplicateur -Cas général-


Toute fois, ce pouvoir de création monétaire doit prendre en
considération les risques de fuite en monnaie banque
centrale, auxquels les banques doivent faire face, et qui sont
de deux ordres :
 Les fuites en billets de banques liées aux habitudes des
usagés (préférence aux billets de banques) et qui
correspondent à un coefficient « b » b = × 100
 Les fuites en réserves, car la banque centrale impose aux
banques des réserves obligatoires sous forme de comptes
non rémunérés, et qui correspondent au coefficient « r »

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

3.3. :Cas des fuites en billets de banques liées aux habitudes


des usagés
Prenons un exemple pour illustrer le principe du multiplicateur de
crédit. Supposons qu’une banque A dispose de ressources
excédentaires d’un montant de 1000 et qu’elle estime que le
coefficient de retrait en billets soit équivalent à 10%.
RESERVES CREDITS FUITE BILLETS NOUVEAUX
EXCEDENTAIRES (RE) ACCORDES © (b =10%) C DEPOTS
(1 - b) C
Vague 1 1000 1000 100 900

Vague 2 900 900 90 810

Vague 3 810 810 81 729

Vague 4 729 729 73 656


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3.3. :Cas des fuites en billets de banques liées aux habitudes


des usagés

Total des Crédits : TC = k x RE , k : multiplicateur


du crédit
TC = 1000 + 900 + 810 + 729 + 656,1 + ...
TC = RE + (1-b)RE + (1-b)2 RE + (1-b)2 RE + ....
Dans ce cas : k = 1/b TC = [1/b] RE
*Total des dépôts : TD = k (1-b) RE
*Total des fuites : TF = k b RE

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3.3. :Cas des fuites en billets de banques liées aux habitudes


des usagés et aux réserves obligatoires
Prenons l’exemple précédent et on suppose que le coefficient de
réserves obligatoires est de 10%. Nous avons alors:

RESERVES CREDITS FUITE NOUVEAUX RO


EXCEDENTAIRES ACCORDES BILLETS DEPOTS g=10%D
(RE) © (b =10%) C (1 - b) C
Vague 1 1000 1000 100 900 90

Vague 2 810 810 81 729 73

Vague 3 656 656 66 590 59

Vague 4 531 531 53 478 48

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3.3. :Cas des fuites en billets de banques liées aux habitudes


des usagés et aux réserves obligatoires

*Total
des Crédits: TC = k x RE
TC = 1000 + 810 + 656,1 + 531,44 + ...
TC = QT = RE + (1-g) (1-b) RE + (1-g) 2 (1-b)2 RE + (1-g)3 (1-b)3 RE +...

Dans ce cas : k = 1/g+b-gb TC = [1/b+g-gb] RE


*Total des dépôts : TD = k (1-b) RE
*Total des fuites : TF = k b RE
* Total des RO : TRO = g D = g k (1-b) RE

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3.3. :Le mécanisme du multiplicateur -Cas général-


dans la réalité, les banques commerciales disposent de
réserves excédentaire RE auprès de la banque centrale. De
ce fait, elles ont intérêt à utiliser ces réserves afin d’obtenir
des revenus supplémentaires plutôt que de les conserver en
monnaie centrale. Ainsi, le processus de création monétaire
par le système bancaire sous différentes vagues de crédit se
présente comme suit:

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3.3. :Le mécanisme du multiplicateur -Cas général-


RE CREDIT FUITE NOUVEAU RO Total de fuite
(1) S (M) BILLETS X DEPOTS (5)=r*(4) (6)=(3)+(5)
(1)=(2) (3)= (4)=(1 - b)
(2)*b *(2)
Vagu E E b*E (1-b)*E r*E(1-b) b*E+r*E(1-b)
e1
Vagu E*(1- E*(1- b*E*(1- E(1-b)²(1- r*E(1-b)²(1- b*E*(1-b)(1-
e2 b)(1-r) b)(1-r) b)(1-r) r) r) r)+r*E(1-b)²(1-r)

Vagu E(1-b)²(1-
e3 r)²
Vagu
e4

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3.3. :Le mécanisme du multiplicateur -Cas général-


La première colonne représente les réserves excédentaires. Les banques disposent
de ces réserves auprès de la banque centrale. Elles vont les utiliser plutôt de les
conserver en monnaie centrale en vue de mettre des séquences successives de
nouveaux crédits (deuxième colonne).
Ceci va déclencher aussi des vagues successives de fuites:
- Demande de billets: il s'agit de la demande de conversion d'une partie de la
monnaie scripturale en billets (B=b.M) colonne 3;
- Réserves obligatoires: il s'agit des réserves obligatoires que les banques doivent
constituer sur les dépôts supplémentaires RO=r.D (colonne 5);
- Avec D: retour de dépôt (D=(1-b).M) colonne 4;
A partir de ce tableau, on peut présenter les caractéristiques relatives au processus
de création monétaire.
1-La mise en circulation de la monnaie nouvellement créée et son impact sur le
bilan des banques (Crédits accordés aux ANF, colonne 2 (augmentation de l'actif du
bilan) entrainent une augmentation du passif du bilan (les retours de dépôts,
colonne 4.
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Chapitre III

3.3. :Le mécanisme du multiplicateur -Cas général-


Exemple, au niveau de la première étape, les banques distribuent E sous
forme de nouveaux crédits qui vont engendrer des retours de dépôts E(1-b).

2-Pour le calcul des réserves excédentaires, il y a deux méthodes:


- Au niveau de chaque étape, les RE représentent (1-b) (1-r) des RE de la
période antérieure.
- RE=RD-RO
A titre d'exemple, pour la deuxième étape, le montant de RE: (1-b) (1-r)E. Si
on adopte la deuxième méthode, RE= RD-RO
RE=(1-b).E-r.E (1-b)= (1-b) (1-r)E.
3-A chaque vague de crédit, un pourcentage de la monnaie créée fuit hors du
circuit bancaire.
A titre d'exemple, au niveau de la première étape, la fuite relative à la
demande de billets: B = b.E
Quant à la fuite relative aux réserves obligatoires RO= r.D=r.E (1-b)
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3.3. :Le mécanisme du multiplicateur -Cas général-


4-Total des crédits S: ce processus de création va se répéter jusqu'à l'absorption
totale des réserves excédentaires à la fin du processus. Ainsi, le montant initial de
RE aura généré des crédits nouveaux jusqu'à obtention d'un total des crédits S Ce
total de crédit est un multiple de RE initiales.
S= E+E(1-1)(1-b)+………….; +E(1-r)(1-b)"

S= Eq°+ Eq1+……………+ Eqn

- Posons q= (1-r) (1-b):


En effet, il s'agit d'une suite géométrique dont le 1er terme E et la raison q. Cette
suite de raison 0<q<1, qui quand, n l’infini , devient S= E(1/1-q) et K=1/1-q
- B et r étant compris entre 0 et 1. K>1.
- S= E.K avec K-1/1-q=1/r+b-rb
Le total des crédits (S), et donc la monnaie créée M, est un multiple des réserves
excédentaires initiales. Ce total s'obtient en effectuant la somme des vagues
successives de crédit
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3.3. :Le mécanisme du multiplicateur -Cas général-


 En plus des fuites en monnaie fiduciaire (b) ,les banques
doivent conserver ou geler auprès de la banque centrale
une proportion déterminée de la monnaie fiduciaire
qu’elles reçoivent de leur clientèle (il s’agit de dépôts
nom rémunérés): c’est la réserve monétaire obligatoire
noté( r)
 Dans ce cas, on aura : MS’ = k’ x B’

Supposons que r = 10% , b = 20% ( la part de MF ou le taux de


préférence pour les billets ), calculez le nouveau montant

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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
MS’ = B’ x k’ MS’ = B’ x ( 1 / r+b – rb)
MS’ = 1000 X 1/ 0,10 + 0,20 – (0,10) x (0,20)
MS’ = 3571
Démonstration:
Considérons une économie à une seule banque. Le dépôt
initial détenu est de 100 U M, le taux de préférence pour les
billets (noté : b) est de 30% et le taux de réserve obligatoire
(noté : r) est de 20%.
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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur

Explication de l’exemple :
Le taux de préférence pour les billets est de 30%
signifie qu’en moyenne de cette économie chaque fois
qu’ un agent économique demande un crédit de 100
Dhs, il retire 30 Dhs et il garde le reste en banque.
Donc, dans cette économie les agents économiques
utilisent 30% des billets et 70% de monnaie scripturale.

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
Vague de crédits Réserve Crédits nouveaux r=0.2 b=0.3

excédentaire M = monnaie Réserve préférence

(réserve initiale crée obligatoire pour les billets

100 u m : B)
1
1èr 100 100
2
3
2ème 56 56 14 30

3ème 31,36 31,36 7,84 16,8

4ème 17,57 17,57 4,39 9,4

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III
Explication du tableau : (regarder les flèches numérotées):
 La banque possède 100 u m, un client va se présenter pour demander les
100 u m de crédit. Ce client son compte sera crédité de 100 u m. Qu’est
qu’il va faire ?
 Il va d’abord retirer 30 u m, il lui reste 70 u m. ces 70 u m, il va l’utiliser
pour payer par chèque Mr. Y , ce dernier est lui-même client de la même
banque (car on a supposé une seule banque). Que va faire Mr. Y ? Il va se
présenter à la banque ce chèque pour encaissement.
 Or, lorsque le chèque est reçu par la banque il est considéré comme un
dépôt et chaque fois que la banque reçoit un dépôt, elle constitue une
réserve obligatoire ici au taux de 20% , 20% de 70 u m nous donne 14.
Alors la banque gardera 56.
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Chapitre III
Explication du tableau : (regarder les flèches numérotées):

 31, 36 = 56 x 0,30= 16,8 56 – 16,8 = 39,2 39,2 x 0,2 =7,84


39,2 – 7,84 = 31,36
L’essentiel ici c’est de calculer la somme de la colonne des crédits nouveaux qui
représentent la monnaie crée. Si on fait 100 + 56 + 31,36 + 17,57 …. On va avoir
à la fin 0.
Donc, M = 100 + 56 + 31,36 + 17,57 + …. Il s’agit d’une suite géométrique.
M = 100 +100[(1-0,3) (1-0,2)] + 100[(1-0,3) (1-0,2)] ² + …. Jusqu’à n
M = 100 x [1 + (1-0,3) × (1-0,2)] + [1 + (1-0,3) × (1-0,2)] ² + …. Jusqu’à n
M = 100 avec [(1-0,3) (1-0,2)]n = 0
M = 227,2 ça veut dire quoi ?

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Chapitre III
Explication du tableau : (regarder les flèches numérotées):
 C'est-à-dire, à partir de 100 u m et à partir de deux autres contraintes : taux
de préférence des billets 30% et le taux de réserve obligatoire 20% une
banque marocaine au pire des cas ne peut se permettre de créer au
maximum que 227,2

Formule générale :
M = B. Avec B: Dépôt initial

Ou :
MS’ = B’ x ( 1 / r+b – rb)

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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
MS’ = B’ x k’ MS’ = B’ x ( 1 / r+b – rb)

MS’ = 1000 X 1/ 0,10 + 0,20 – (0,10) x (0,20)


MS’ = 3571
 Supposons que le taux de préférence pour les billets
est de 100% c’est à dire si un client demande un
crédit de 100 Dhs, il retire 100 Dhs en billets.
 Si on remplace 100% dans la formule générale, on
aura : M = ( 1 / r +1 – r) = 1/1 = 1

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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
Et c’est normal pour la banque par ce qu’elle va
accorder les 100 Dhs au client et c’est fini, dans ce cas
là, les banques seront vraiment coincées.
 Supposons maintenant, qu’il n’y a pas de réserve
obligatoire, on aura donc:
M = ( 1 / 0 + b – 0) = 1/b
 Supposons maintenant que les agents économiques
utilisent uniquement la monnaie scripturale donc
b=0 alors M= H x 1/0 x B tend vers ∞ Dans ce cas
là, les banque commerciales peuvent se permettre
de créer la monnaie scripturale à l’infini.
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3.3. La création de la monnaie scripturale par les banques :


Le mécanisme du multiplicateur
 La quantité de monnaie scripturale créée est un multiple de
celle de la monnaie de base (dépôts) : plus le taux de réserve
« r » est faible, plus le montant de la monnaie scripturale
créée sera élevé.
Si r →0, le multiplicateur k ↗ cela veut dire que la banque
aurait un pouvoir illimité de création de la monnaie
scripturale.
 Le multiplicateur k indique seulement le maximum potentiel
de création de monnaie qui n’est pas nécessairement atteint
si la demande de monnaie stagne ou si les banques préfèrent
utiliser l’argent à d’autres fins que l’octroi de crédits.
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3.3. les limites du Multiplicateur de crédit


La théorie du multiplicateur est fortement critiquée pour les
principales raisons suivantes :
-Le multiplicateur repose sur le principe d'une disponibilité de
liquidité qui conduit les banques à distribuer des crédits. Or, dans la
réalité, l'octroi de crédit est conditionné d'abord par l'existence
d'une demande. Ensuite, par la rentabilité de l'opération de crédit et
le degré des différents risques liés aux opérations de crédit.
-Le sens de causalité de la base monétaire vers la masse monétaire
suggéré par la théorie du multiplicateur parait plus contestable,
d'autant plus, que l'inverse est souvent plus conforme à la réalité.

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Chapitre III

VI. LES PROCESSUS DE LA CM

Le mécanisme du diviseur de
crédit

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Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.4. Le mécanisme de la création de la monnaie sans dépôt
préalable : Le diviseur de crédit
 Actuellement et dans la pratique, les banques créent en
général de la monnaie scripturale sans dépôts
préalables, c’est le principe du Diviseur de crédit ;
 Le sens de causalité est donc inversé : d’abord distribuer
des crédits ensuite se procurer les liquidités nécessaires
(principalement en monnaie centrale);
 L’approche du diviseur du crédit reflète mieux la réalité
du fonctionnement actuel des banques.

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III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.4. Le mécanisme de la création de la monnaie sans dépôt
préalable : Le diviseur de crédit

Par exemple, les banques peuvent accorder


10.000 u.m de nouveaux crédits puis se
procurent la liquidité nécessaire (les réserves
excédentaires)
On a alors RE = 10.000 x 1/ k. 1
1/k = d (d est appelé le diviseur de crédit)

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III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.4. Le mécanisme de la création de la monnaie sans dépôt
préalable : Le diviseur de crédit

Question:

Comment est-ce que mécanisme est-il possible ?


- Grâce aux possibilités qu’ont les banques de se
procurer à postériori la monnaie centrale souhaitée à
travers la vente d’actifs financiers (bons de trésor et
autres)

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III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.4. Le mécanisme de la création de la monnaie sans dépôt
préalable : Le diviseur de crédit
 La banque centrale détermine une liste des titres
monétisables qu’elle accepte d’acheter auprès des
banques en contrepartie de sa monnaie centrale,
(exemple de titres : effets de commerce, bons de
trésor,…).
 A partir du moment que les banques peuvent distribuer
des crédits et ensuite vendre leurs titres monétisables à
la banque centrale pour se procurer de la liquidité
(monnaie centrale) nécessaire,
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Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


3.4. Le mécanisme de la création de la monnaie sans dépôt
préalable : Le diviseur de crédit
on parle d’un nouveau mécanisme de création de la
monnaie : C’est le diviseur de crédit; Ce sont les
crédits qui font les dépôts;
 Le diviseur du crédit est l’inverse du multiplicateur
du crédit : B’= MS’ x k’ = MS’ x (r + b- rb)
Avec B’: Montant de financement de l’économie
Question: quels sont les avantages et les limites
de cette pratique ?
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Chapitre III
3.2. Relation entre Masse monétaire et base monétaire
Premièrement, On définit la masse monétaire, au sens
stricte , comme étant la somme des dépôts des agents
non financiers auprès des banques (D), et des billets en
circulation dans l’économie (B) : M = D + B.
- De même, on définit la base monétaire (H) comme
étant l’ensemble des éléments présents au passif du
bilan de la banque centrale, c’est-à-dire les réserves
des banques (R) et les billets de banque émis (B) :
H = R + B.
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Chapitre III
3.2. Relation entre Masse monétaire et base monétaire
Soit M, la masse monétaire au sens étroit de terme, qui est composée des billets émis
par la banque centrale (B) (y compris les pièces de monnaie) et des dépôts à vue
bancaire (D): M=B+D
Les billets représentent une proportion b de la masse monétaire: B= b.M
Avec : b la part de M détenue par les AE sous forme de billets:
Le montant des réserves des banques à la BC: R=rD
Avec :r= le taux de réserves obligatoires sur les dépôts à vue
Les billets représentent une proportion b de la masse monétaire B=b.M. ainsi on aura
par différence: D=M-B=M-b M=M(1-b)
Le montant des réserves des banques à la banque centrale est une proportion r des
dépôts reçus: R=r.D= r(1-b)M.
Soit H la monnaie centrale ou base monétaire. Elle est composée de billets (B) et de
réserves des banques (R): H=B+R=b.M+r.D= b.M+r(1-b)M
H=b M+r(1-b) M
Cette équation peut être réécrite: H=M (b+r (1-b)) (équation A)
Ou: M=H/b+r (1-b) (équation B)
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Chapitre III
3.4. Le diviseur de crédit
Si l'on suit l'équation B: M=K.H
- Le système bancaire accorde des crédits sans se préoccuper auparavant de
l'existence des réserves excédentaires.
Ce n'est que par la suite que les banques cherchent à se procurer auprès de la
banque centrale, de la monnaie centrale.
-La base monétaire devient une division de la quantité de la monnaie mise en
circulation par les banques H=M/K, ou 1/K désigne le diviseur de crédit
.1/K=b+r-rb
-Le diviseur de crédit mesure le besoin global de monnaie centrale des banques
suite à l'octroi de 1DHS de crédit supplémentaire.
Selon la logique du diviseur de crédit, l'offre de monnaie est endogène. Cette
approche du diviseur précise que les banques commerciales sont à l'initiative de la
création monétaire et la banque centrale se trouve dans une situation où les crédits
sont déjà octroyés. La banque centrale n'a plus la maitrise de la quantité de monnaie
centrale en circulation et elle ne lui reste comme instrument que le taux directeur.
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Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


Les facteurs qui influencent la création de la monnaie
scripturale :
Deux types de facteurs interviennent : les facteurs relevant
des relations avec la clientèle et la réglementation relative
aux réserves obligatoires.
1-Les facteurs relevant des relations avec la clientèle:
A l’exception des virements entre titulaires des comptes à
l’intérieur d’une même banque, tous les règlements et les
versements effectués par la clientèle influent directement
ou indirectement sur la liquidité des banques.

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


Le schéma suivant peut illustrer ce mécanisme:
Opérations augmentant Opérations réduisant
la liquidité bancaire : la liquidité bancaire :

•Versements supérieurs aux


• Liquidité * Retraits supérieurs aux versements
retraits
Bancaire
•Entrée nette de devises * Sortie nette de devises

•Le Trésor s’acquitte * Achat des bons du


de sa dette vis-à-vis trésor par la banque
de la banque
(Remboursement)

Augmentation du pouvoir
de création monétaire Baisse du pouvoir de
création monétaire
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Chapitre III

III. LES PROCESSUS DE LA CM


Les facteurs qui influencent la création de la monnaie
scripturale :
2-La réglementation des réserves obligatoires :

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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

IV. Les limites de la création monétaire des banques


La création monétaire des banques est limitée par trois
facteurs:
a- La contrainte de la demande de crédit :
La demande de crédit est élevée pendant les périodes
de forte activité, mais réduite pendant les périodes de
ralentissement de l’activité.
b- Les besoins des banques en billets:
 Les besoins de liquidité des banques peuvent être
financés par :
 Emprunt dans le marché interbancaire
 Recours à la banque centrale (refinancement):
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IV. Les limites de la création monétaire des banques

 Plus la fuite des billets du circuit de la banque


(fuites naturelles: retraits de billets, réserves
obligatoires) est élevée, plus sa capacité à créer
de la monnaie est faible:
 Au niveau de la formule du multiplicateur du
crédit, plus le coefficient b est élevé, plus faible
est la valeur du multiplicateur et par
conséquent, plus faible serait la capacité de
création monétaire.
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Chapitre III

IV. Les limites de la création monétaire des banques


 Exemple : un client X a utilisé le chèque de 10 000
DHs pour payer un autre client Y qui dispose d’un
compte auprès d’une autre banque. Dans ce cas là,
ce dernier va présenter le chèque à sa banque qui va
demander à la banque de M. X d’effectuer le
transfert de 10 000 DHs (fuite)

 Si la banque n’est pas assurée de disposer de la


monnaie centrale en cas de besoin, elle ne peut
créer davantage de monnaie.
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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

IV. Les limites de la création monétaire des banques


c- Le contrôle de la banque centrale:
La banque centrale peut limiter la création monétaire des
banques de différentes manières:
 En réduisant les montants de refinancement des
banques sur le marché monétaire (réduire les
montants à injecter sur ce marché).
 En augmentant le taux directeur.
 En augmentant le taux de réserves obligatoires. De
cette manière la banque centrale augmente de
manière artificielle la fuite des billets du circuit des
banques.
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Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre IV
Chapitre III

CONCLUSION
La monnaie est un instrument qui permet de répondre à des
besoins économiques et sociaux. Elle a évolué dans l’histoire
vers une abstraction de en plus grande sans aucune substance
matérielle quelconque. C’est un instrument qui sert à compter
la valeur économique,
« La monnaie est donc l’opérateur qui confère une valeur aux
objets par l’échange»1. En tant que moyen de paiement, elle
offre des instruments de plus en plus vastes suivant ainsi son
évolution permanente vers l’abstraction. Les banques centrales
interviennent pour contrôler ces moyens de paiement, garantir
les règlements et empêcher les défaillances sur le marché
monétaire.
1.M.Agelietta et A.Orléan, « La monnaie entre Violence et Confiance »
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1. En quoi consiste la création monétaire ?
2. En quoi consiste la destruction monétaire ?
3. Expliquez précisément comment se fait la création monétaire par le
crédit.
4. Pourquoi parle-t-on de création monétaire « ex nihilo » ?
5. Que signifie l’expression « les crédits font les dépôts » ?
6. Qu’est-ce que la masse monétaire ?
7. A quelles conditions la masse monétaire augmente-t-elle ?
8. A quelles conditions la masse monétaire diminue-t-elle ?

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Bon courage pour votre examen

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On définit la masse monétaire, au sens stricte , comme
étant la somme des dépôts des agents non financiers
auprès des banques (D), et des billets en circulation
dans l’économie (B) : M = D + B.
De même, on définit la base monétaire (H) comme
étant l’ensemble des éléments présents au passif du
bilan de la banque centrale, c’est-à-dire les réserves des
banques (R) et les billets de banque émis (B) :
H = R + B.
Ainsi, la politique monétaire consiste pour la banque
centrale à manipuler Cours
la base
EMF monétaire
M.Jaouad (H) pour
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