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Etude sur l’entretien routier dans les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) :

bilan des 50 dernières années et perspectives


Période et zones de réalisation de l'étude
16 au 28 février 2015 dans les huit pays de l'UEMOA
Délai pour rendu : 3 mois

Difficultés, faiblesses de l'étude


Le délai de 3 mois fixé pour la réalisation d’une telle étude ne permet pas de faire un bilan exhaustif,
Les données collectées ne couvrent pas toutes la période concernée par l’étude
Les problèmes d’archivage exigent qu’une recherche documentaire plus approfondie soit réalisée auprès de toutes les structures impliquées dans
l’entretien routier

Objectifs de l'étude
Faire l’état des lieux de l’exécution des travaux d’entretien routier
Faire l’état des besoins globaux en Entretien Routier ainsi que le point de satisfaction desdits besoins en fonction de l’évolution du réseau
Principaux problèmes identifiés
Non disponibilité des données sur l'entretien routier dans la plupart des pays
Faible niveau de financement des besoins exprimés dans le domaine de l'entretien routier
Défaut de planification et de programmation des travaux
Le faible taux de consommation des crédits dans certains pays selon la source de financement
Le non respect des délais d’exécution des travaux par les entreprises
Le problème de la durabilité des réparations effectuées
La plupart des interventions d'entretien s’effectuent tardivement
Les conséquences financières que provoquent ces retards sont importantes et contribuent à accentuer le déficit de financement du secteur
Des moyens insuffisants donnent, en effet trop souvent lieu à des réparations superficielles lorsqu’une intervention en profondeur est nécessaire
Ces réparations ne sont donc pas durables et les problèmes plus profonds ressurgissent à très court terme

Approches de solution
Des évolutions sont observables dans chacun des pays avec une volonté des Etats d’assurer une meilleure maintenance de leur réseau routier

Il conviendrait alors d’expérimenter les contrats pluriannuels d’entretien pour permettre une prise en charge rapide des nids-de-poule ou autres
dégradations sur les routes dès leur formation
Encourager les contrats de GEstion par Niveau de Service ou GENiS (Efficacité prouvée dans les pays comme le Tchad)
Il présente l’avantage de garantir, au moins sur la durée du contrat, un niveau de service aux usagers
Les principales contraintes des contrats GENiS sont pour l’administration routière l’obligation de payer régulièrement les prestataires et pour
l’entreprise la capacité d’intervention rapide sur toute la durée du contrat
Pour minimiser les risques encourus par les entreprises, des travaux initiaux de mise à niveau des routes à intégrer aux contrats GENiS exigent un
investissement initial de 125 milliards pour 500 km de routes revêtus pour un coût moyen de renforcement de 250 millions de F CFA/km. Des
travaux initiaux de mise à niveau sont également nécessaires pour les routes en terre.

Pour les axes routiers financièrement viables ou les axes des réseaux structurants à fort trafic
Encourager les concessions routières
Encourager les contrats de partenariat public-privé (PPP)
Les ressources générées par les péages routiers pourront alors servir au concessionnaire pour assurer la maintenance du réseau concédé.
Il apparaît nécessaire que les Fonds routiers se concentrent davantage sur la mobilisation des ressources et concèdent la gestion des postes de
péages et de pesage à des opérateurs privés.

Dans les pays de l’Union, particulièrement dans les pays côtiers, le réseau routier est fortement utilisé par un trafic de camions souvent en surcharge.
Il est établi que l’impact sur la structure d’une chaussée d’un seul camion est de 50 à 60 000 fois plus pénalisant que celui d’une voiture
La lutte contre les surcharges par le biais de l’application du règlement 14 s’impose dans chacun des Etats
Cependant, du fait de la concurrence entre les ports, sa mise en oeuvre doit être coordonnée entre Dakar, Abidjan, Lomé, Cotonou et Accra

Recommandations
Plusieurs recommandations ont été faites à l'attention des Etats, de l'UEMOA, des partenaires au développement
A l'attention du Bénin, l'étude recommande:
Poursuivre la mise en oeuvre des contrats pluriannuels tout en procédant à leur évaluation régulière afin d’en tirer le meilleur parti ;
Relever le taux de la redevance d’usage routier sur les produits pétroliers en visant la valeur permettant une prise en charge effective des travaux
d’entretien courant et périodique estimé à 10 centimes de dollar US/ litre (environ 59 F CFA/litre). La prise de mesures urgentes sur l’organisation de la
filière « distribution des produits pétroliers pourra également contribuer au relèvement au relèvement des montants collectés ;
Accorder une attention particulière au renforcement de la Banque de données routières en mettant à sa disposition les moyens humains, matériels et
financiers nécessaires pour disposer de données à jour sur le réseau routier du Bénin ;
Poursuivre la mise en concession des postes de péages et de pesage et améliorer le maillage du réseau routier en pèse-essieux fixes ;
Poursuivre le renforcement institutionnel du fonds d’entretien routier afin de lui permettre de mobiliser davantage de ressources pour le financement des
travaux d’entretien routier ;
Adopter une politique visant à favoriser l’équipement des entreprises (matériels lourds et camions) ;
Poursuivre la réhabilitation de la Société des Matériels des Travaux Publics
Protéger les routes et pistes en terre par la mise en place des barrières de pluie ;
Etc.
A l'attention du Togo, l'étude recommande pour une couverture optimale des besoins d’entretien routiers :

Mener en urgence, les reformes nécessaires pour rendre effective la mise en oeuvre de contrats pluriannuels et de contrats de gestion de l’entretien
routier par niveau de service ;
Relever le taux de la redevance d’usage routier sur les produits pétroliers en visant la valeur permettant une prise en charge effective des travaux
d’entretien courant et périodique estimée à 10 centimes de dollar US/ litre (environ 59 F CFA/litre). L’on pourrait le faire sur plusieurs années comme ce
fut le cas au Ghana ;
Renforcer le contrôle des travaux d’entretien pour optimiser l’utilisation des ressources ;
Poursuivre le renforcement institutionnel du Centre régional de formation en entretien routier pour lui permettre de remplir pleinement sa mission au
regard des besoins en
Poursuivre la mise en place des postes de péages et de pesage en améliorant le maillage du réseau routier en pèse-essieux fixes. Un accent particulier
devra être mis sur le contrôle des charges à l’essieu ;
Renforcer la protection des routes et pistes en terre avec la mise en place de barrières de pluie ; etc.

A l'attention du Sénégal, l'étude recommande pour la bonne maîtrise des opérations d’entretien routier, les actions suivantes:

Mieux sécuriser les ressources du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) et permettre à ces principaux dirigeants d’accéder directement au compte
à la BCEAO selon un mécanisme approprié ;
Relever la redevance sur les produits pétroliers afin que les écarts entre les budgets alloués et les ressources mobilisées soient minimisés et maîtrisés en
vue de financer efficacement ce secteur prioritaire pour l’économie nationale ; la valeur permettant une prise en charge effective des travaux d’entretien
courant et périodique estimée à 25 centimes de dollar US/ litre (environ 146 F CFA/litre) devra être visée ;
Optimiser la collecte des fonds des péages ;
Achever la mise en place de BDR et veiller à la tenir à jour à une fréquence réaliste permettant d’avoir une cartographie vraisemblable du réseau et son
état ;
Protéger les routes et pistes en terre par la mise en place de barrières de pluie ;
Etc.

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