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L’Entretien Routier comporte un ensemble de tâches variées relatives à la route composée elle-même
de la chaussée des accotements, du drainage et des ouvrages d’art.
Ceci implique des méthodes, des moyens et des connaissances techniques de la part du gestionnaire.
Les tâches d’entretien elles-mêmes peuvent être fonction de la nature des voies selon leurs fonctions
économiques ou leurs fonctions administratives.
Les tâches à réaliser sont également fonction de la nature des interventions et de leur ampleur. Ce qui
implique des niveaux d’interventions différents.
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Quel est le gain de niveau de service qui résulte d’un accroissement de ressources
consacrées à l’entretien de la route et inversement.
Pour un système de gestion on doit assurer les fonctions suivantes :
Classer le réseau routier en catégorie homogène en fonction des objectifs
généraux.
Définir les stratégies d’entretien et rechercher la solution optimale.
Définir les normes d’intervention.
Disposer ou pouvoir choisir la solution technique adaptée.
Un réseau routier est formé de liaisons qui ne présentent pas la même importance et donc pas
le même intérêt sur le plan économique, ou sur le plan social. Il importe donc en 1er lieu de
définir et d’analyser qu’elle est la réelle utilité économique et sociale pour l’ensemble de la
collectivité pour chaque tronçon du réseau. Cette analyse permet de hiérarchiser les différents
itinéraires. Ce qui revient à classer les différents itinéraires du réseau en catégories
homogènes. Cette notion d’homogénéité d’une catégorie est également essentielle pour le
gestionnaire car elle permet de définir et d’offrir un niveau service équivalent sur les liaisons
d’une même catégorie.
En générale cette analyse retient comme critère principal le trafic mais il faut essayer d’aller
plus loin que l’analyse économique traditionnelle pour définir l’intérêt d’une route pour une
collectivité.
Une fois l’analyse fonctionnelle faite il faut définir les différents objectifs globaux. Ces objectifs
concernent les chaussées mais également les caractéristiques.
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Les objectifs doivent résulter d’une concertation ou d’une négociation entre les différents
intervenants dans l’entretien routier à savoir les Ministères de Tutelle, le maître d’œuvre et les
usagers. De cette discussion résultent les grands choix d’objectifs tels que :
Une stratégie est dite optimale si elle minimise les coûts actualisés de tous les agents
économiques.
a) Stratégie de type 1
L’uni de la chaussée est médiocre. Cette stratégie ne procure aucune amélioration structurelle
de la chaussée.
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Elle nécessite de la part du gestionnaire une surveillance interrompue du réseau. Ce type de
stratégie doit être réservé aux routes de faible utilité.
Inconvénients :
Sous dimensionnement de la chaussée, perturbation de la circulation.
Avantage :
Investissement initial modéré ce qui permet la mise en état rapide de l’état de
l’ensemble d’un réseau.
En l’absence de conditions climatiques particulières le niveau de service offert
est bon.
Les techniques utilisées sont bien et présentent une grande souplesse de
programmation et d’exécution.
c) Stratégie de type 3 (Renforcement de structure plus Entretien préventif)
Cette stratégie consiste à consentir à un investissement élevé sur cette route afin de
dimensionner la chaussée pour une durée de vie plus élevée.
Dans le cadre du renforcement, l’ancienne chaussée sera considérée comme une couche de
fondation. Afin de maintenir la valeur des investissements, la stratégie prévoie de faire suivre
la remise en état structurelle par un investissement en entretien de type préventif (qui
permettrait d’améliorer les qualités superficielles de type UNI glissant…).
Dans ces conditions et sous réserve que l’intervention soit exécutée à temps il est possible de
donner à la structure de la chaussée une qualité supérieure.
Avantage :
Niveau de service initial en permanence maintenu.
Etat
A B
A
B
C C D
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Temps
Entretien préventif :
S’inscrit dans un programme d’entretien en vue d’éviter que le seuil de dégradation jugé
inadmissible ne soit atteint.
Etat
A
Temps
Entretien curatif :
Laisser la route se dégrader puis l’entretenir, c’est par rapport au seuil admissible. Il y a
urgence absolue
Investissement initial élevé. On ne peut appliquer une telle stratégie sur un réseau que sur une
période assez longue.
Elle consiste à renforcer une chaussée de la stratégie de type 3 et à réparer les dégâts de la
stratégie de type 1. Lorsque la structure de la chaussée est atteinte on fait un renforcement.
Etat
A Renforcement +
entretien préventif
B
Renforcement +
entretien curatif
C
D
Temps
Définition et objectifs du niveau de service
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Etat
- NEUVE
TRES BON NIVEAU DE SERVICE
CHAUSSEE - RENFORCEE
- ANCIENNE
- MAL ENTRETENUE
Temps
Le service rendu par une route est indissociable de son état de surface. Lorsque la route s’use,
son état de surface et de structure se dégradent et la qualité du service qu’elle rend baisse.
Le niveau de service est l’ensemble des qualités de service que la route offre à l’usager du
point de vue du confort de la sécurité et de la vitesse.
L’objectif de l’entretien routier est de préserver le capital constitué par le réseau routier
existant. L’entretien routier doit être mené de manière à permet de maintenir le niveau de
service d’une route dans la fourchette de très bon à acceptable.
La croissance du trafic lourd, les surcharges des véhicules et les sollicitations du climat
dégradent les structures de chaussée à tel enseigne que parfois des opérations de
renforcement s’avèrent nécessaire. L’efficacité d’un système d’entretien implique au préalable
que quatre (4) conditions soient bien remplies.
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b) Les dégradations structurelles
Elles mettent en causes l’intégrité même de la chaussée. En général elles prennent naissance
au niveau des assises intérieures ou intermédiaires.(couche de base, de fondation ou couche
de forme)
Couche de roulement
Couche de base
Couche de fondation
Revêtement
Couche de base
Couche de fondation
Il arrive alors que des fissures longitudinales et transversales apparaissent sur la surface de
roulement, lorsque la chaussée est sollicité bien au-delà de la phase élastique.
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Généralement, une longue phase initiale qui peut durer plus de la moitié de la durée de vie
d’une route, peut se passer sans désordres visibles et avec un entretien minimal de la surface.
Mais elle est suivie d’une phase de dégradation qui va en s’accélérant et qui est signalée par
l’apparition de fissures et d’ornières.
Elles sont moins graves que les précédentes. Néanmoins lorsqu’elles ne sont pas traitées
elles peuvent compromettre l’intégrité des couches sous-jacente.
Ces phénomènes d’usure de la couche de surface sont la conséquence de l’action des efforts
de cisaillement qui se manifestent par l’intermédiaire des pneumatiques.
Ces efforts conduisent à des arrachements de matériaux pour les routes non revêtues, et à un
polissage des granulats des enduits superficiels ou des tapis d’enrobés pour les routes
revêtues.
- Les chaussées souples : assise non traitée. elles sont constituées avec
des matériaux à l’état naturel.
- Les chaussées rigides : assise traitée avec couche de béton.
- Les chaussées semi rigides : matériaux + liant hydraulique.
- Les chaussées semi souples : matériaux + liant hydrau-carboné.
a) Schéma des dégradations des chaussées souples ou semi souples
Flache
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- Poche de matériau mal traitée (absence de liant).
Interventions préconisées
e < 15 mm : Surveillance
Affaissement
C’est une dépression de forme quelconque généralement localisée qui se produit soit
en axe soit le plus souvent en rive.
Interventions préconisées
Ornière
C’est une détérioration transversale qui produit dans les bandes de roulement des
profils en V et qui intéresse généralement de grandes longueurs. Elle peut être à grand
rayon si elle concerne l’ensemble du corps de chaussée ou à petit rayon si elle à son
siège au niveau de la couche de roulement.
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Causes et origines :
Bourrelet
Causes et origines :
- tassement des couches inférieures.
- tassement de la couche de roulement.
Interventions préconisées
e < 40 mm : surveillance
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e > 100 mm : réfection localisée de la chaussé
Fissures transversales
Causes et origines :
- Retrait hydraulique (chaussée semi rigide)
- Retrait hydrométrique ou thermique
- Fatigue du béton
- Tassement différentiel de la chaussée.
Interventions préconisées
e = ouverture
de la fissure
e < 1 mm : surveillance
Faïençage : imperméabilisation.
Faïençage
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On différentie plusieurs stades au
faïençage
- Stade 1 : densité de
fissure < 3 ml /m2
- Stade 2 : densité de
fissure comprise entre 5e/10ml/m2
- Stade 3 : densité de
fissure > 10 ml/m2
Interventions préconisées
Epaufrement (épaufrures)
C’est la cassure du revêtement au droit des rives. Ces dégradations apparaissent sous
l’effet combinée d’une largeur insuffisante de la bande revêtue et de l’érosion des
accotements provocant la mise à faux des rives.
Interventions préconisées
- Rechargement des accotements
- Réfection de couche de roulement.
Desenrobage (dégradation
supérieur)
Causes :
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- Adhésivité entre le liant et le
granulat insuffisante
- Mise en œuvre par condition
météo défavorable
- Stagnation d’eau sur la
chaussée
- Chute de produits solvants sur la
chaussée.
Pelade
C’est une dégradation superficielle. Elle concerne des zones plus ou moins localisées
où la couche de roulement s’est totalement décollée de son support.
C’est une cavité de forme généralement arrondie à bords plus ou moins francs créé à
la surface de la chaussée par enlèvement de matériaux. Se produit généralement dans
l’axe de passage de pneumatiques.
Causes ou origines :
- Eclatant d’une ou plusieurs mailles de faïençage.
- Défaut localisé de la couche de roulement qui peut être dû à une
mauvaise formulation
etc.)
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Plumage ou Peignage (dégradation supérieure)
Origine et causes :
- Défaut d’adhésivité liant granulat
- Teneur en liant insuffisante
- Usure normale dû au vieillissement
Intervention :
réfection de la couche de roulement.
Ressuage (dégradation supérieure)
Origine et causes :
- Surdosage en liant ou mauvaise formulation (excès de liant)
- Remontée du liant en surface
dû au sur compactage de
trafic ou à des fortes
températures dans le
revêtement.
- Chute de produit solvants qui
ramollissent le bitume de la
chaussée.
b) Sur route en terre
Ravinement érosion
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Ce sont des rigoles provoquées par les eaux de ruissellement. Elles peuvent être
longitudinale ou transversales.
Origine ou causes :
- Présence en surface de
matériaux sensible à l’érosion
(matériaux pulvérulents)
- Pente trop forte permettant à
l’eau de dépasser la vitesse
d’érosion du sol
- Absence de fossés latéraux.
Intervention :
- Re profilage à la niveleuse ou rechargement.
Ornière
Origine ou causes :
- Défaut de portance de la plate forme
- Tassement ou consolidation de la chaussée ou de la plate forme sous
l’effet du trafic.
Intervention :
- Re profilage, rechargement.
Affaissement
Origine ou causes :
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- Déficience du système
de drainage aux points
bas.
- Défaut de portance au
niveau du sol support.
- Tassement et
consolidation.
Intervention :
- Reflâchage, re profilage
- Surélévation d’un point bas
- Amélioration du drainage.
Nid de poule ou crevasse
Origine ou causes :
- Déchaussement d’un caillou
- Mauvais matériaux
- Erosion localisée
- Défaut de portance
Intervention :
- Réparation de nid de poule
- Re profilage, rechargement
Bourbier
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Origines ou causes :
- Présence du sol argileux plastique en surface
- Déficience générale de drainage au point bas
- Affaissement, nid de poule, ornière non reflachée à temps mais
détrempée par la pluie.
Intervention :
- Apport des matériaux grenus,
reprofilage
- Tassement, rétablissement d’une
couche de roulement
- Amélioration du drainage
- Surélévation des points bas en
posant une base par exemple.
Tôle ondulée
Origines ou causes :
- Forts trafics provoquant des vibrations d’où un système d’onde
stationnaire.
- Tourbillon d’air dû au passage de véhicules
- Arrachement par les pneumatiques et modulés au rythme de la
fréquence de vibration
- Défaut de granularité
- Oscillation des roues.
Intervention :
Causes et origine :
- Mauvaise granulo des matériaux de la couche
- Usure causée par le trafic.
Intervention :
- Enlèvement de pierre et renfermement du trou
- Mise en place d’une nouvelle couche de roulement.
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L’analyseur du profil en long (APL) permet d’étudier l'uni longitudinal.
La mesure du profil en travers se fait avec la règle de 3 m ou à l’aide du transversoprofilographe
L’observation interne de la chaussée est rendue possible par l’exécution des sondages géotechniques.
Ces sondages comprennent essentiellement le creusement des puits ainsi que la réalisation des tarières
avec prélèvement d’échantillons pour essais de laboratoire.
Par les sondages géotechniques suivis des analyses de laboratoire, on peut avoir les renseignements
suivants :
L’épaisseur des différentes couches de chaussée,
La nature des matériaux utilisés dans les différentes couches,
La teneur en eau sous la chaussée,
Les caractéristiques des matériaux des différentes couches de chaussée et de la plate-forme
L’ensemble de tous les renseignements recueillis est regroupé dans un seul document appelé
"Schéma itinéraire".
Le schéma itinéraire comprend les éléments suivants :
Le déflectogramme,
Les localités, carrefours, traversées et le trafic,
L'état visuel de la chaussée, les derniers travaux d'entretien, la couche atteinte par les
dégradations, etc.
Les indications concernant la largeur de la chaussée et des accotements, l'environnement,
l'assainissement, etc.
La structure théorique de la chaussée, les coupes des sondages, les caractéristiques
d'identification du sol support, etc.
Etc.
Il est conseillé d'utiliser un modèle existant du schéma itinéraire.
Le schéma itinéraire comprend les éléments suivants :
Le déflectogramme,
Les localités, carrefours, traversées et le trafic,
L'état visuel de la chaussée, les derniers travaux d'entretien, la couche atteinte par les
dégradations, etc.
Les indications concernant la largeur de la chaussée et des accotements, l'environnement,
l'assainissement, etc.
La structure théorique de la chaussée, les coupes des sondages, les caractéristiques
d'identification du sol support, etc.
Etc.
Il est conseillé d'utiliser un modèle existant du schéma itinéraire.
Une fois, le schéma itinéraire établi, il convient d'examiner la cohérence entre les diverses
informations recueillies et essentiellement entre :
La déflexion,
L'état de surface,
La structure de la chaussée existante.
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Les incertitudes seront levées par une nouvelle visite sur le terrain ou par l'exécution des sondages
complémentaires.
L'analyse du déflectogramme permet de diviser l'itinéraire en sections homogènes sur lesquelles on
calcule la déflection caractéristique D90.Sur les sections homogènes définies à partir du
déflectogramme, on analyse les déformations et les fissures.
On calcule notamment le pourcentage de linéaire atteint d'une part par les déformations et d'autre part
par les fissures.
Pour quantifier la qualité apparente de la section, on lui attribue une note qui la classe dans l'une des
catégories suivantes :
Moins de 10 % de dégradations,
10 à 50 % de dégradations,
Plus de 50 % de dégradations.
Par comparaison des deux types de dégradations, fissures et déformations, on obtient une grille qui
permet de chiffrer la qualité apparente de cette section de la chaussée.
Fissures
1 3
2
Déformations
1 1 2 3
2 3 4 5
3 5 6 7
On constate que cette méthode d'analyse ne tient pas compte des défauts propres à la couche de
roulement qui sont des: Arrachements, Peignages, Ressuages, Fluages, Etc.
Ces déformations font l'objet de solutions de remise en état spécifique.
L'état apparent de la section étant défini, on passe maintenant à l'analyse de la portance à l'aide des
résultats des mesures des déflexions.
La déflexion caractéristique Dc de la section est calculée par la relation :
Dc m 1,3
est l'écart type et m la moyenne des déflexions sur la section homogène.
Cette comparaison est schématisée dans la représentation suivante :
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8.4. LES DIFFERENTS TYPES D'INTERVENTION SUR ROUTES BITUMEES
8.4.1. L’ENTRETIEN POUR PRESERVER LES ROUTES
Il est essentiel de savoir quels sont les coûts nécessaires pour l’entretien des routes et quel est le coût de l’absence
d’entretien routier
Dans ce chapitre:
En Afrique Sub-saharienne, 150 milliards de dollars US, soit 75 000 milliards de F CFA ont été dépensés au cours
de trois décennies pour construire des routes. L’entretien a été négligé et un tiers de cet investissement a maintenant
été perdu. Résultat: 50 milliards de dollars US d’infrastructures nationales essentielles ont été gaspillées.
Eventuellement (mais plus vite qu’on ne le croit), il faut reconstruire la route ou l’abandonner. Dans le monde
entier, il est facile d’oublier que la construction d’une route représente seulement une partie des coûts totaux de
transport. Les coûts totaux de transport incluent les frais de construction et d’entretien de la route et les frais
d’entretien des véhicules. Le coût total d’entretien des véhicules augmente rapidement avec la
détérioration du revêtement. Il est essentiel de prendre en considération le coût total du transport lorsque vous
prenez des décisions au sujet de vos routes.
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Entretenir la route au bon moment et au bon endroit
Il est peu probable qu’un entretien soit nécessaire simultanément sur toute la longueur d’une route. Le secret est
de l’entretenir au bon moment et au bon endroit.
Si l’on intervient trop tôt (ou trop tard), on gaspille les fonds
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Deux phases sont distinguées dans la démarche :
Phase 1 : établissement du diagnostic ;
Phase 2 : définition du programme de travaux.
Entretien préventif
Il faut détecter les problèmes avant la ruine et intervenir pour protéger ou renforcer la structure
Inconvénients :
Avantages :
Inconvénients :
Durabilité de la solution ?
Causes de la ruine de la chaussée ?
Faible satisfaction de l’usager
Bilan économique négatif
Avantage :
Pas d’étude
Pas de programmation
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Les sols sujets à un gonflement et à des retraits importants doivent être évités.
d) La qualité des matériaux utilisés
Les matériaux utilisés dans le corps de chaussée doivent satisfaire les prescriptions exigées dans le cahier
de charges.
Pour un enduit superficiel par exemple, les granulats doivent respecter les valeurs limites fixées pour la
granulométrie, la dureté, la propreté et la forme.
e) La qualité de mise en œuvre des matériaux
La durée de vie d’une chaussée sera écourtée dans les cas suivants :
Compactage insuffisant, Ségrégation des enrobés ou de la grave concassée, Dosages en liant non
respectés, Températures de mise en œuvre trop basses, Mauvaise exploitation des emprunts, Mise en
œuvre par temps de pluie, Etc.
f) Le trafic
Après l’eau, c’est le trafic qui est le facteur le plus agressif pour la route. Il entraîne :
Le polissage des granulats de la couche de roulement,
Le frottement intergranulaire dans le corps de chaussée (production fines),
L’apparition des fissures longitudinales et transversales dans la couche de roulement,
La formation des ornières à certains points.
8.4.6. Les différents types de dégradations des routes revêtues
Les différents types de dégradations des routes revêtues
Les dégradations des routes revêtues peuvent être regroupées de la façon suivante : Les déformations,
Les fissures, Les arrachements, Les remontées, Les dégradations non classées
Il faut ajouter également les dégradations concernant les dépendances de la chaussée.
a) Les déformations
La famille des déformations se compose de : Orniérage à grand rayon, Orniérage à petit rayon, Flache,
Affaissement, Bourrelet longitudinal,
L’orniérage à grand rayon
Déformation transversale apparaissant sous le passage des roues et intéressant l’ensemble
du corps de chaussée,
Causée par : Tassement des couches inférieures, Fatigue de la chaussée, Défaut de
compactage.
Evolution possible : Augmentation de la profondeur, Apparition d’autres dégradations.
L’ornière à petit rayon
Déformation transversale apparaissant dans les traces des roues et intéressant la couche de
roulement.
Causes possibles : Fluage du béton bitumineux surcompacté, Utilisation d’un bitume mou.
Evolution possible : Formation des bourrelets, Apparition d’autres dégradations.
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Les ornières
Évolution : Aggravation des déformations sous l’effet de la circulation, Destruction
progressive de la chaussée
Remèdes: Ornières de faible ampleur: rebouchage Ornières profondes: réfection localisée
du corps de chaussée
b) L'entretien périodique pratiqué dans la plupart des pays tropicaux comprend :
La réfection générale de la signalisation horizontale,
La remise en forme générale des accotements.
La réalisation d'un enduit superficiel,
Le rechargement par un tapis d'enrobé,
Le renforcement, plus ou moins lourd, qui est la remise en état ou l'accroissement de la capacité
portante d'une chaussée par une nouvelle couche de base et une nouvelle couche de roulement,
La reconstruction avec purges locales ou remise en état de l'ancienne chaussée utilisée comme
fondation de la nouvelle structure,
Le retraitement, qui est une reconstruction réutilisant, en les améliorant, les produits obtenus
après défonçage de l'ancienne chaussée.
La réalisation d'un enduit superficiel,
Le rechargement par un tapis d'enrobé,
Le renforcement, plus ou moins lourd, qui est la remise en état ou l'accroissement de la capacité
portante d'une chaussée par une nouvelle couche de base et une nouvelle couche de roulement,
La reconstruction avec purges locales ou remise en état de l'ancienne chaussée utilisée comme
fondation de la nouvelle structure,
Le retraitement, qui est une reconstruction réutilisant, en les améliorant, les produits obtenus
après défonçage de l'ancienne chaussée.
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8.5.2. Les agents de dégradation d’une route en terre.
Les plus prépondérants, dans l’ordre d’importance sont :
l’eau : combinée au trafic ou non elle détruit la chaussée par érosion et par réduction de la
portance du sol ; une seule pluie orageuse peut emporter des ouvrages de franchissement, raviner
la chaussée, faire tomber des arbres sur celle-ci, etc.
Le trafic : elle contribue au départ des matériaux de la chaussée et favorise ainsi la formation
des dégradations causées par l’eau,
la nature (comme on dit, elle revient au galop !) : elle peut obstruer les rigoles, favorisant ainsi
l’arrivée de l’eau sur la route, elle peut aussi accentuer les effets négatifs de l’eau sur la route
et/ou ses dépendances.
8.5.3. L’entretien
Il est identique à l’entretien de routes revêtues, la différence fondamentale étant au niveau du
revêtement. Il y a tout de même des spécificités sur une route en terre, du fait que sa couche de roulement
qui n’est pas revêtue :
L’usure de la couche de roulement est plus forte et plus rapide du fait de l’action combinée
du trafic et de l’eau ;
Les travaux sur la chaussée (reprofilage, compactage, etc.) ne peuvent se faire pendant la
pluie : il faut donc absolument les programmer pendant la saison sèche.
Autant que faire se peut, il faut revenir assez souvent sur certaines tâches, afin de garder un
niveau de service acceptable.
8.6. CONSTRUCTION D’UNE DEMARCHE RATIONNELLE (QUELLE DEMARCHE METTRE EN PLACE
POUR ENTRETENIR LE PATRIMOINE ? QUELS OUTILS DISPONIBLES?)
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Quelles informations recueillir ? Et pourquoi les recueillir ?
L’identification, le bornage, la catégorie de la route, les agglomérations, les carrefours, la largeur de la chaussée,
la nature de la couche de roulement, l’âge de la couche de roulement, la structure de la chaussé, le trafic, la «
qualité » de la chaussée, la largeur des accotements, l’accidentologie, les plantations, les équipements, la
signalisation directionnelle, l’assainissement, le drainage, les ouvrages d’art Et bien d’autres encore en vue de
créer des bases de données
En conclusion :
L’évaluation du réseau est basée sur la mise en place et le suivi dans le temps d’indicateurs :
Reflétant les objectifs qualité du maître d’ouvrage
Adaptés suivant le type de réseau
Synthétisant l’état du réseau sous la forme de notes ou d’index
Choix des paramètres décrivant ces finalités, puis compilation et agrégation des résultats
Indicateurs d’état
Le repérage et le bornage
La hiérarchisation du réseau
Le trafic
Le type de structure de la chaussée (chaussée souple, chaussée GB et chaussée GH)
L’épaisseur de la structure
La nature du revêtement
L’âge du revêtement
c) Quels paramètres relever pour une évaluation de chaussée ?
Relevé de dégradations
Déflectographe
Carottages, radar
Mesures d’adhérence
Mesures d’uni longitudinal
Mesures d’uni transversal
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à la carte
d) Les paramètres utiles à une évaluation de chaussée
Conservation du patrimoine
Maintien des qualités d’usage
Choix des paramètres décrivant ces finalités, puis compilation et agrégation des résultats
Indicateurs d’état
Le repérage et le bornage
La hiérarchisation du réseau
Le trafic
La largeur de la chaussée
Le type de structure de la chaussée (chaussée souple, chaussée GB et chaussée GH)
La nature du revêtement
L’âge du revêtement
En conclusion
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qui s’appuient sur des campagnes de relevés et de mesures dont une mise à jour périodique doit être
programmée
C’est viser des niveaux de qualité en cohérence avec les contraintes budgétaires et les attentes des usagers,
C’est donc définir des stratégies d’entretien par catégorie de route qui vont ensuite être traduites en termes
techniques
a) Objectifs d’entretien
Pour chaque catégorie de route, pour chaque type de structure de chaussée et pour chaque classe de
trafic, on va se fixer :
des critères d’état structurel et d’état d’usage (fissurations, déformations, arrachements, adhérence,
portance, uni, etc.) .
des seuils au-delà desquels on compte intervenir
b) Quelques commentaires
Toutes ces grilles de décision traduisent une politique rationnelle de l’entretien, à partir desquelles une
programmation peut être faite
Toutes ces grilles de décision sont intégrées dans des logiciels spécifiques logiciels d’aide à la
programmation de l’entretien des chaussées qui s’appuient sur des bases de données fiables
(hiérarchisation, trafic, type de structure, âge du revêtement…)
Dans ces logiciels, sont paramétrés aussi les prix unitaires des différentes techniques ainsi que les
critères de priorité que se fixe le gestionnaire
Le contenu des grilles de travaux doit être calé en liaison avec les unités territoriales
Le contenu des grilles de travaux doit être calé par rapport aux contraintes budgétaires
Mettre en place une politique rationnelle de l’entretien, c’est mettre en place une démarche structurée,
progressive qui suppose un dialogue permanent et qui alterne des phases à dominantes techniques ou politiques
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Phase politique amont : traduction des options du Maître d’Ouvrage. Hiérarchisation du réseau et
définition d’objectifs qualités
Phase technique amont : connaissance du réseau
Phase technique intermédiaire de diagnostic, établie par comparaison entre la qualité de service observée
et les objectifs qualité du MO
Phase technique aval : recherche des solutions de travaux conventionnels, sous contrainte budgétaire
Phase politique aval : arbitrage entre les objectifs et les moyens financiers Pour aboutir à une phase de
programmation des travaux avec établissement des priorités entre sections
Il faut surtout éviter d’utiliser des méthodes toutes faites inscrites dans les instructions techniques qui sont
généralement élaborées pour des conditions idéales. Cependant, il importe de toujours s’en inspirer pour élaborer
ses propres méthodes qui puissent permettre d’obtenir les résultats qui s’imposent à tout gestionnaire d’ouvrage, à
savoir: la sécurité des ouvrages et des usagers. La politique de gestion du patrimoine d’ouvrages élaborée par
l’Ageroute
Comprend :
Le présent article porte essentiellement sur le recensement des ouvrages qui constituent le fondement de sa
politique de gestion des ouvrages et desquels découlent les autres actions citées ci-dessus
La gestion du patrimoine d’ouvrages nécessite un inventaire précis des ouvrages et leurs caractéristiques. On ne
peut pas gérer ce qu’on ne connaît pas. Ainsi, recenser les ouvrages revient à répondre à un certain nombre de
questions, à savoir : leur emplacement, leur nombre, leur usage, leurs caractéristiques, leur mode de recensement,
et leur état. L’AGEROUTE a mis en place une méthode de recensement des ouvrages qui s’articule autour des
quatre points principaux:
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L’identification des ouvrages. Cette opération a pour objectif de répertorier l’ensemble des ouvrages, les
localiser et les codifier.
a) La localisation Elle permet de situer chaque ouvrage dans son département ou sa commune, éventuellement sur
les rivières. Sur les itinéraires les ouvrages seront défis en coordonnées GPS et en P K;
b) La codification
Cette opération permet d’harmoniser la numérotation des ouvrages en Côte d’Ivoire. Pour la codification des
ouvrages nous avons adopté des indicateurs simples de telle sorte qu’ils facilitent l’opération de saisie lorsqu’on
renseignera la base de données relative au patrimoine d’ouvrage.
Exemples:
OA2D1-05
Elle porte sur les dimensions des ouvrages, les dossiers de plans qui seront numérisés pour alimenter la base de
données et les rapports d’études et des travaux.
*Inspection sommaire
Cette phase permet d’orienter le gestionnaire quant à la programmation des premières opérations d’entretien ou
d’inspections périodiques. Elle consiste à effectuer une inspection visuelle des ouvrages et de leur environnement.
*Archives des dossiers Le recensement aboutit à la constitution des fiches signalétiques des ouvrages.
Conclusion
Une bonne politique de gestion des ouvrages implique une bonne connaissance du patrimoine. Face aux exigences
de qualités de service et de sécurité exprimées de plus en plus par les usagers, et compte tenu de la valeur
inestimable du patrimoine ivoirien d’ouvrages, il convient de mettre en place les moyens financiers nécessaires à
cette opération.
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