Vous êtes sur la page 1sur 96

-1-

Avant propos I. INTRODUCTION


Le présent cours d’entretien des routes a été I.1. Généralités :
élaboré conformément au programme des
enseignements en vigueur à l’Institut National du La route est une infrastructure de grande
Bâtiment et des Travaux Publics (INBTP). importance construite dans le but d’assurer la
circulation des véhicules dans les conditions
Pour permettre aux étudiants de compléter
suffisantes de confort et de sécurité durant les
les notes prises lors des exposés des cours
années d’exploitation et au cours desquelles elle
magistraux ex cathedra et préparer sans beaucoup
devra résister à l’agressivité du trafic et à la
de peines les travaux pratiques, les interrogations et
perturbation provoquée par les agents
les examens, il a été produit ce polycopié. Aussi, il a
atmosphériques (l’eau des pluies, le vent, etc.).
été jugé nécessaire de rendre sa manutention plus
Mais, bien construite ou mal construite, la
pratique et accessible à tous en autorisant sa
route finit toujours par se dégrader, le processus de
reproduction dans sa forme actuelle à tous ceux qui
dégradation étant bien entendu plus important
en ont fait la demande.
lorsque certaines faiblesses sont signalées aux
étapes de conception géométrique et de
construction.
Pour assurer la conservation de l’ouvrage
dans le temps, on est obligé tout au long de la vie de
la route, d’effectuer les travaux d’entretien afin de
garantir l’investissement considérable réalisé à
partir des moyens maigres dont disposent les pays
aux économies faibles par exemple et qui doivent
-2-

malheureusement faire face à de nombreux la route. De plus, il a été tenu compte dans ce cours,
problèmes à caractère urgent. selon le cas et les possibilités financières
Le monde moderne auquel nous appartenons disponibles à une administration routière, de faire
voudrait que les activités d’entretien requièrent une appel à un matériel spécialisé sur terrain, pour
attention plus soutenue dans la mesure où toute l’auscultation et l’exécution des travaux routier, et à
négligence et toute décision de les différer des méthodes basées sur une forte utilisation de
entraîneraient une remise en état coûteuse, main d’œuvre sur les voies de desserte agricole.
défavorisant par conséquent le développement.
Au cours de l’exploitation, une route doit I.2. Prise en compte de quelques définitions
être conservée dans un état aussi proche que
possible de son état d’origine. Cet objectif est - Entretien courant
difficilement atteint en République Démocratique Il s’agit des opérations, généralement de
du Congo (RDC) notre pays, à cause de faibles routine, qu’on réalise une fois au moins chaque
moyens financiers affectés à l’entretien d’une part et année sur une section de route, c'est-à-dire des
il faut d’autre part dire qu’au niveau politico – opérations très simples et de faible ampleur exigeant
administratif le plus élevé de la prise de décision, une main d’œuvre qualifiée ou peu qualifiée comme
l’entretien routier est malheureusement relégué au par exemple les réparations localisées.
second plan, ce qui est fort regrettable. - Entretien périodique
Les travaux routiers à prescrire dans un Ce sont des opérations ponctuelles réalisées
programme d’entretien sont multiples et varient en sur une section de route à l’issue d’une période
fonction de la catégorie et du type de route à estimée à un certain nombre d’années (deux ans et
considérer, ce qui permet d’effectuer des plus par exemple).
investigations d’abord et de proposer des remèdes La réalisation de ces opérations fait appel à
efficaces en suite conformément à l’état de santé de un équipement spécialisé et d’une main d’œuvre
-3-

qualifiée pour l’exécution des travaux de grande - Diagnostic


ampleur et coûteux comme par exemple le C’est une réflexion portée sur un ensemble
renforcement. d’informations relatives à l’historique de la route, à
- Indicateur d’état l’examen visuel, aux mesures déflectométriques,
Dans l’entretien des routes, il importe etc… effectuées dans le but d’identifier les
d’entreprendre avec efficacité les travaux désordres et de déterminer les causes probables.
déterminant l’état de santé réel de la route.
Les indicateurs d’état sont donc des
paramètres représentatifs auxquels on recourt pour
apprécier l’état de la chaussée. Dans cette
appréciation, il sera possible de réunir des
informations dont on a besoin soit en effectuant des
mesures sur terrain, soit en s’appuyant sur
l’historique de la route, soit enfin par des
observations visuelles.

- Auscultation
C’est l’ensemble de mesures à effectuer à
l’aide des appareils appropriés en vue de décrire,
d’évaluer l’état réel d’une chaussée et de formuler un
diagnostic juste.
-4-

II. Auscultation et évaluation de Considérant le souci de ne pas fermer la


route à la circulation (surtout celle qui reçoit un
l’état des chaussées
grand trafic) au moment où les mesures sont
effectuées, il s’est développé depuis plusieurs
Il a été dit que la route constitue un
décennies une technologie de pointe permettant aux
investissement important à préserver dans le temps.
véhicules1 de mesures de s’insérer dans le flot de la
Toute administration routière responsable doit en
circulation.
être consciente et doit en même temps aussi
Mais quels sont les paramètres qui nous
chercher à mettre en place des systèmes de gestion
intéressent et où et comment doivent - ils être
de l’entretien permettant de décrire l’état réel dans
relevés et évalués ?
lequel se trouve une route et son évolution dans le
L’auscultation s’effectue pour faire :
temps.
- les relevés des caractéristiques de surface
S’agissant des indicateurs d’état à relever et
et des dégradations de surface ;
à évaluer, il existe à l’échelle mondiale des
- l’évaluation de l’état structurel de la
appareils d’auscultation permettant d’acquérir les
chaussée.
informations dont on a besoin sur un réseau ou un
itinéraire donné.
II.1. Relevé des caractéristiques de surface et des
Mais l’auscultation continue à grand
dégradations de surface
rendement est réalisée en prenant en compte deux
grandes préoccupations, celles relatives à la
La couche de surface est celle qui entre la
satisfaction de l’usager à savoir le confort et la
première en contact avec le trafic et les agents
sécurité, l’état de surface, l’environnement, et enfin
atmosphériques. Elle représente comme le disent les
celles plus spécifiques à l’ingénieur, c'est-à-dire les
premières plus le comportement structurel de la
Les véhicules de mesures peuvent rouler à une vitesse  60km/h.
1

chaussée.
-5-

professionnels de la route, « le but ultime de la Roulant à bord de son véhicule, l’uni pour
technique routière en matière de chaussée ». Il est l’automobiliste s’apprécie par le confort lorsqu’il ne
évident que le corps de la chaussée n’a de ressent pas les vibrations excessives ou les
justification que s’il permet à cette dernière couche secousses brutales.
de roulement de jouer convenablement son rôle. Par ailleurs, il est erroné de croire qu’on
Parmi les paramètres indicateurs de qualités peut se passer de l’uni qui ne serait qu’un luxe.
superficielles des chaussées, on retient : Un prix est toujours à payer lorsqu’on
- l’uni (longitudinal et transversal) accorde peu d’attention à ce paramètre. Aussi, il est
- la rugosité (adhérence) : macrorugosité et évident que pour faire de la couche de surface une
microrugosité couche présentant un bon uni, l’assise toute entière
- l’imperméabilité devra résister à des efforts verticaux transmis par le
- les dégradations de surface. trafic étant donné la qualité des matériaux, les
épaisseurs retenues ainsi que la performance du
II.1.1. L’uni matériel de mise en œuvre. C’est grâce à ces
éléments réunis qu’il est possible d’assurer par
L’uni est un paramètre qui indique la exemple la régularité et la permanence du profil lors
qualité d’une chaussée dont les profils en long et en de la pose des enrobés bitumineux par le finisseur.
travers diffèrent très peu du profil théorique.
Autrement dit, lorsqu’ on fait la comparaison entre II.1.1.1. Mesure de l’uni
la ligne rouge (théorique) du projet et celle du profil
réellement mis en œuvre, très peu des différences L’uni est mesuré soit longitudinalement (uni
sont observables du point de vue de la dénivellation longitudinal), soit transversalement (uni
et de la présence d’ondulations. transversal) à l’aide d’une gamme large
d’instruments de mesure notamment :
-6-

a) en profil en long :
- la règle de 3m qui est encore utilisée
dans certaines administrations routières dans la
- le viagraphe : est tracté à 4 ou 5km/h et
réception des travaux. Elle permet de mesurer
mesure les dénivellations locales du profil en long
manuellement les dénivellations sur la surface de
par rapport à la ligne moyenne de ce profil. (fig2).
roulement ;
- la règle roulante de 3m munie d’un
Fig.2 : schéma du viagraphe.
palpeur en son centre. Elle permet de vérifier l’uni
dans la phase de la construction par exemple où l’on
admet les flèches de l’ordre de 3mm en profil en
long et 5mm en profil en travers sur le béton de
ciment, et 5mm en profil en long et 10mm en profil
en travers sur l’enrobé bitumineux ;
- le profilographe (essai A.A.5.H.0) mesure
la pente du profil en long.fig.1
- l’indicateur de confort (roughness
indicator) enregistre les chocs en produisant des
Fig. 1 : profilographe
impulsions, ce qui permet d’obtenir rapidement et
directement les résultats. (Fig.3)
Fig.3 : Indicateur de confort
-7-

- appareils à ultrason ou à
laser pour le relevé géométrique.

b) En profil en travers
S’agissant de l’évolution des déformations
transversales d’une chaussée (la formation
- l’intégrateur du choc (bump integrator) d’ornières par exemple), l’uni sera apprécié par :
mesure la planéité dynamique. C’est un appareil qui - le transverso – profilgraphe(fig.5)
est tracté par un véhicule laboratoire où sont
installés les enregistreurs. L’appareil est équipé de Fig.5 : Transverso profilographe
capteurs de mouvement vertical.
- l’analyseur du profil longitudinal (APL).
C’est un appareil grâce auquel on
apprécie de manière très satisfaisante
l’uni en profil en long (fig.4)

Fig.4 : Analyseur dynamique de profil en long

- le gyros grâce auquel on arrive à mettre en


évidence certaines défaillances localisées comme
les flaches par exemple.

II.1.2. La rugosité (adhérence)


-8-

caoutchouc aux matériaux de la chaussée, et d’autre


Dans la technique routière, la sécurité est le part de l’hystérésis du caoutchouc. Une bonne
premier rôle reconnu à la couche de roulement. En adhérence est souvent obtenue avec un pneumatique
effet, il est recommandé de mettre en œuvre un (caoutchouc) à fortes hystérésis.
revêtement possédant de bonnes propriétés anti Par ailleurs, lorsqu’une surface est couverte
dérapantes, c'est-à-dire une couche ayant une bonne d’eau, l’adhésion moléculaire ne se produit que sous
rugosité. Plus grande sera la vitesse, meilleure devra la partie du pneumatique où le film d’eau a été
être la rugosité recherchée pour une couche de rompu. Cette rupture sera dépendante de :
roulement. - l’état des scultures du pneumatique qui
Pour qu’un véhicule en mouvement puisse facilite l’évacuation d’eau
freiner convenablement et dans les conditions de - les aspérités du revêtement évacuant elles
stabilité transversale, il est recommandé à une aussi l’eau.
couche de roulement d’offrir une bonne rugosité. - la vitesse du véhicule diminuant le temps
Il est donc facile d’obtenir au moment du d’évacuation de l’eau et rend cette
contact, une bonne adhérence du pneumatique à la évacuation plus difficile.
chaussée au cours du frottement, lorsque la celle –
On se souviendra en outre de l’hydroplanage
ci est dans un état sec et propre. Certaines
(aquaplaning) qui est un phénomène bien connu des
difficultés sont observées sur la chaussée mouillée
usagers de la route et qui se concrétise par la
ou polluée, difficultés dépendant soit du
disparition de l’adhérence. Ce phénomène est jugé
pneumatique soit de la texture superficielle de la
très dangereux sur une chaussée mouillée et assez
chaussée.
lisse où la vitesse de circulation est trop grande pour
L’adhérence dont il est évidement question
qu’il ne se produise pas la rupture du film d’eau,
ici est d’une part celle dite moléculaire qui est une
donc le véhicule est en difficulté de se mobiliser et
sorte de soudure temporaire des molécules de
la conduite n’est plus assurée.
-9-

Que faudrait – il faire pour maintenir la


rugosité de la couche de roulement ? La texture superficielle de la chaussée est
appréciée par un essai simple dit :
Il est simplement recommandé :
- profondeur au sable.
- éviter toute cause d’accumulation d’eau sur L’essai consiste à étaler sur la surface de la
la chaussée (déformation de surface, pente chaussée, un volume de sable grossier connu
transversale trop faible, mauvaise évacuation (25cm3) à l’aide d’un petit tampon revêtu de
latérale, etc.) caoutchouc. Ce sable étalé remplira les aspérités de
- les gravillons de la couche de surface la structure (creux du revêtement) sur une surface
doivent avoir des arêtes vives et les conserver géométrique qui sera mesurée. La tâche de sable
longtemps (roche dure résistant à la fois au ainsi obtenue a un diamètre moyen (grossièrement
polissage et à la fragmentation. Coeff. L. A > 45 ; circulaire) et qui sera mesuré pour obtenir la hauteur
CP > 0,45 voir 0,55 routes rapides) de sable
- les revêtements doivent présenter une
texture superficielle ou macrorugosité géométrique Tableau n° 1 : Appréciation de la rugosité en
suffisamment grossière. fonction de la hauteur de sable (HS)
- proscrire les irrégularités localisées de Hauteur Appréciation du revêtement
rugosité (réparations faites localement avec des de sable
matériaux de rugosité différente de ceux (HS)
0,2 Texture très fine (n’est pas recommandée)
constituant l’ancienne chaussée). 0,2 – 0,4 Texture fine (recommandée là où la vitesse ne dépasse
pas 80 km/h
0,4 – 0,8 Texture moyenne pour la vitesse comprise entre
II.1.2.1. Mesure de la rugosité 80 – 130 km/h
0,8 – 1,2 Texture grossière pour grande vitesse > 120 Km/h
>1,2 Texture très grossière pour zones dangereuses.
a) La macrorugosité
- 10 -

En ce qui concerne les revêtements en


enduits superficiels, on arrive à obtenir des valeurs
de HS > 1,2 mm soit de meilleurs revêtements par
rapport à la rugosité.
- le drainomètre permet de déterminer sur
la surface de la chaussée, l’aptitude de l’enrobé
bitumineux par exemple au drainage.
- l’appareil Leroux (fig.6) sur lequel on Dans de nombreux pays existent des
peut voir un mouton – pendule de poids P portant appareils dont l’emploi est officialisé pour la
un patin de caoutchouc et tombant de la hauteur H ; mesure des caractéristiques superficielles. Nous
le patin frotte sur la surface dont on doit déterminer citerons en ce qui concerne la rugosité :
le coefficient de frottement, et le pendule rebondit - la remorque légère LPC (en France)
sur une hauteur h (hauteur) que l’on mesure. Ainsi - le stradographe du Centre d’Etudes du
on a : Bâtiment et des Travaux Publics en France pour la
mesure du coefficient de frottement longitudinal
P (H – h) = kf (CFL)
- le scrim (sideway force coefficient routine
kf = coefficient de frottement investigation machine) pour la mesure du
(kf = 0,65  très bon ; kf < 0,55 est jugé coefficient de frottement transversale
insuffisant) - le drainoroute qui, remorqué à 15km/h
mesure le débit d’eau évacué par drainage.
Fig.6 : Appareil Leroux
Il existe également des appareils à
technologie très avancée notamment ceux utilisant
- 11 -

des techniques radar ou des faisceaux laser et qui couche de roulement puisse être suffisamment
peuvent explorer le revêtement à partir du véhicule cohésif pour ne pas se fissurer sous l’action des
en circulation. charges et du climat car le vieillissement (liant)
produit des fissures fines où pénétrera l’eau et
occasionnera le faïençage.

b) La microrugosité
II.1.3.1. Mesure de l’imperméabilité
La microrugosité est en relation avec la
nature pétrographique de la roche du granulat, ce La perméabilité étant le signe de l’usure,
qui permet de considérer les essais réalisés sur la donc du vieillissement, elle est mesurée in situ à
dureté, le polissage accéléré, etc. l’aide d’un appareil appelé : perméamètre. Cet
appareil est constitué d’un tube à appliquer
II.1.3. L’imperméabilité fortement sur la chaussée après l’avoir mastiqué à
sa partie inférieure et la vitesse d’écoulement d’eau
Cette caractéristique intéresse est ainsi mesurée.
particulièrement l’ingénieur routier et permet à la
couche de roulement de jouer son troisième rôle, II.1.4. Les dégradations de surface
celui de faire obstacle à la pénétration d’eau dans
l’assise, donc un rôle protecteur faisant de la couche Etant donné les différents types des
de surface, une couche qui assure l’imperméabilité structures existant dans le domaine de routes, il
aux eaux de ruissellement. Il est recommandé, en apparait utile de rattacher les dégradations selon
conséquence, que le film du liant utilisé dans la
- 12 -

qu’elles appartiennent à la chaussée souple, rigide,


au pavage ou en terre.
Après avoir défini les dégradations
rencontrées sur chaque type de chaussée, l’étude des
désordres apparus en surface et observés
visuellement par un usager de la route a été abordée
sous l’aspect de la classification des causes
probables et des remèdes à proposer.
Dans de nombreux pays, le relevé des
dégradations de surface, particulièrement les
fissures est aussi effectuée par enregistrement II.1.4.1. Définition des dégradations
photographique. Le GERPHO (groupe d’examen
routier par photos) (fig.7) est l’appareil utilisé en Par ordre alphabétique, nous donnons ci –
France et dans d’autres pays pour relever la surface dessous les définitions des dégradations sur les
dégradée par des images photographiques. chaussées souples, semi – rigides, et rigides
d’abord, puis pavées, et sur la route en terre en
Fig. 7 : Appareil gerpho suite.

a) Chaussées souples et semi – rigides

Affaissement : variation du niveau du profil.


Bourrelet : renflement apparaissant à la surface
de la chaussée.
- 13 -

Désenrobage : décollement de la pellicule de liant Plumage : arrachement des gravillons


enveloppant le matériau enrobé. du revêtement.
Empreinte : impression en relief localisée à la Remontée de boue verte : apparition sur la couche
surface de la chaussée. de roulement d’une boue
Faïençage : fissuration à malles plus ou moins verdâtre.
fines se produisant dans les Remontée d’eau : apparition de zone humide
couches de surface. à la surface de chaussée.
Fissures : lignes de rupture observées sur les Remontée de laitance : apparition sur la couche de
couches de surface. roulement d’une boue
Flache : dépression de forme arrondie blanche au droit d’une
Glaçage : usure du revêtement qui le rend lisse fissure.
et glissant. Remontée du liant – ressuage : zone plus ou moins
Nid de poule : cavité de forme arrondie, à bords localisée où un excès de
francs, crées à la surface de la liant apparait en surface.
chaussée par enlèvement du Remontée de mortier : séparation du mortier et des
matériau. granulats qui descendent à
Orniérage : déformation permanente la partie basse de la couche.
longitudinale qui se crée sous le Têtes chat : pierre dures apparaissant en
passage des roues. relief à la surface de la
Pelade : zone plus ou moins chaussée lorsque celle – ci
localisée où la couche de s’use.
roulement s’est totalement Tôle ondulée : ondulations
décollée du reste de la perpendiculair
chaussée.
- 14 -

es à l’axe de la A. Considérations sur le classement des


chaussée. dégradations
Usure causée par les pneus à clous : se traduit par
un enlèvement du liant (désenrobage) et dans Les professionnels de la route classent les
la très grande majorité des cas par dégradations en quatre grandes familles à savoir :
l’arrachement des gravillons du revêtement - les déformations
(plumage). - les fissures
- les arrachements
b) Chaussées rigides - les remontées ou mouvements de
matériau.
Cassure : fissuration complète de la dalle de
Ces grandes familles peuvent être ramenées
béton qui la sépare en deux éléments.
en deux grands groupes (fig.8) à savoir :
Ecaillage : désintégration superficielle du béton.
Ejection du joint : matériau éjecté du joint de - les arrachements et les remontées, et
dilatation. - les déformations et les fissures
Epaufrure : effritement du bord de la dalle au niveau
du joint.
Pompage : cavité qui se forme sous les dalles, qui se
remplit d’eau et de boues, éjectées lors
du passage de véhicules lourds.
Soulèvement de dalle : dénivellation transversale
importante au niveau du
joint.
- 15 -

Fig. 8 : deux grands groupes de familles des 1. Déformations


dégradations. - Affaissement
a) Longitudinal suivant l’axe
b) Longitudinal suivant la rive
Couche c) Transversal
ARRACHEMENTS REMONTEES - Bourrelet
supérieure
a) Longitudinal
b) Transversal
- Empreinte
- Flache
- Orniérage à grand rayon
Couche a) Suivant l’axe
DEFORMATIONS FISSURES
inférieure b) Suivant la rive
- Orniérage à petit rayon
a) Suivant l’axe
Il importe de noter que les déformations et b) Suivant la rive
les fissures affectent généralement les couches - Soulèvement de la dalle
- Tôle ondulée
inférieures pour atteindre la couche de roulement,
alors que les arrachements et les remontées prennent 2. FISSURES
naissance et évoluent dans la couche de roulement. - Cassure
- Epaufrure
Par ailleurs, on a à l’intérieur de chaque
- Faïençage à mailles fines ou « peau de crocodile » (10 à 40cm de
famille, la constitution des groupes déterminée par coté)
la forme ou la localisation des dégradations. - Faïençage à mailles larges (40 cm et au – delà)
- Fissure en dents de scie
- Fissure « parabolique »
- Fissure rectiligne
a) Longitudinale suivant l’axe
b) Longitudinale suivant la rive
c) Transversale
- 16 -

3. ARRACHEMENTS
B. Quelles sont les causes probables des
- Désenrobage
- Ecaillage dégradations ?
- Ejection et (ou) arrachement du joint
- Glaçage Il est important de noter que les causes des
- Nid de poule dégradations sont nombreuses et variées, d’ordre
- Pelade
quantitatif (trafic, etc.), qualitatif (type de matériau
- Plumage
- Tête de chat
constituant le corps de la chaussée, par exemple) ou
- Usure causée par les pneus à clous (désenrobage et plumage) aléatoire (pluviosité, etc.).
Ces facteurs sont simultanément cause et
effet, c'est-à-dire que les dégradations apparues
deviennent la cause de nouvelles dégradations, ceci
se développant en cascades.
Tenant compte des connaissances acquises
4. REMONTEES (ou mouvement de matériau) sur le problème, il est possible de classer les causes
de dégradations par rapport aux critères suivants :
- Pompage
- Remontée de boue verte
- le trafic,
- Remontée d’eau - les conditions climatiques,
- Remontée de laitance l’environnement et leurs conséquences,
- Remontée du liant – ressuage - le dimensionnement du corps de
- Remontée de mortier
chaussée,
- la qualité des matériaux et leur mise en
œuvre.
- 17 -

 Le trafic plus important du point de vue de la quantité d’eau


par unité du temps, n’en est pas moins le plus
Le trafic est le premier agent destructeur de
fréquent, donc le plus dangereux. Il faut
la chaussée. Cette destruction est souvent liée à la
imperméabiliser les accotements et assurer le bon
charge des essieux, à leur durée d’application et au
fonctionnement des fossés pour faire face à cette
nombre de leurs passages sur une chaussée donnée
nature d’eau.
reposant sur un sol donné et soumise à des
- par remontées capillaires. L’eau à gérer
conditions climatiques précises.
provient de la nappe phréatique. Dans ce cas le
 Les conditions climatiques et environnement problème de l’évacuation de l’eau est complexe et
exige dans la pratique une étude particulière au
Parmi les paramètres les plus agissants sur le niveau de la sous couche de fondation. La teneur en
corps de chaussée, nous avons la présence eau d’un sous sol, si elle est trop élevée, peut
permanente d’une très grande quantité d’eau et les provoquer des désordres importants car elle vient
cycles de gel – dégel pour les pays tempérés. modifier la portance du sol de façon non
S’agissant de la présence d’eau, nous distinguons : négligeable ou aggraver l’attrition de certains
matériaux tels que les calcaires.
a) L’eau qui s’infiltre dans le corps de chaussée
soit : b) Les cycles de gel – dégel
- par percolation. Il suffit de fermer la
chaussée par un enrobé suffisamment étanche pour Dans les pays tempérés, il s’observe qu’au
limiter cette arrivée ; moment du gel, l’eau présente dans la chaussée se
- par infiltration sur les côtés. L’eau en transforme en lentilles de glace ; il y a un transfert
provenance des accotements se déplace d’eau des zones non gelées vers les zones gelées.
horizontalement. Ce phénomène, s’il n’est pas le Lors du dégel la teneur en eau du sol est très élevée
- 18 -

sur une épaisseur très variable. Le trafic poids Par rapport à la qualité, nous disons d’un
lourds provoque alors des tassements plus ou moins matériau qu’il est effectivement un mauvais
importants entraînant des déformations et des matériau lorsque :
fissures qui occasionnent le vieillissent prématuré - sa granularité est incorrecte,
du corps de chaussée. - il a un pourcentage élevé d’éléments
roulés,
 Le dimensionnement du corps de chaussée - la dureté des granulats est insuffisante,
S’agissant de la fabrication défectueuse
Compte tenu du trafic de plus en plus lourd (spécialement pour les enrobés) on retiendra par
qui emprunte les routes, force et de retenir que le exemple :
dimensionnement du corps de chaussée intervient - le pourcentage de liant ou de fines
de façon très sensible dans les causes de incorrect,
dégradation. - les granulats sont sales,
Une attention soutenue est accordée à ce - le malaxage insuffisant, etc…
paramètre pour éviter qu’ils ne se produisent des
En ce qui concerne la technique de mise en
effets néfastes.
œuvre, les causes de l’apparition de dégradations
peuvent être dues :
 La qualité des matériaux et leur mise en
œuvre - compactage insuffisant,
- surcompactage,
On évite l’apparition des dégradations - température de mise en œuvre
prématurées lorsqu’on veille à la qualité des insuffisante,
matériaux et à la technique de mise en œuvre. - ségrégation à la mise en œuvre. Etc…
- 19 -

A partir de la définition de chaque dégradation et Mouvement des pavés sous


l’enrobé
des connaissances acquises sur son évolution sous Perméabilité de la couche de base
les actions agressives du trafic et des agents inférieure à celle de la couche de
roulement
perturbateurs, les causes ci – après ont été retenues : Sous – dimensionnement des
couches inférieures
Tableau 2 : causes probables des dégradations 7 Fissures Joint de deux bandes d’épandage
Reprise d’un travail au finisseur
N° DÉSIGNATION CAUSES PROBABLES DE Retrait de la couche de base
DÉGRADATION L’APPARUTION Dégradations des couches
1 Affaissement - Sous – dimensionnement des inférieures : désagrégation
couches inférieures Non accrochage de la couche de
- chaussée non calée sur les rives roulement sur la couche de base
- tassement des couches inférieures Zone de décélération brutale
- niveau trop élevé de la nappe Gélivité du corps de chaussée
phréatique Elargissement sommaire d’une
- drainage inexistant chaussée
- pollution du corps de chaussée Tassement des couches inférieures
2 Bourrelet Fluage Chaussée non calée sur les rives
Zone de décélération brutale 8 Flache Compacité insuffisante de la couche
Température élevée dans l’enrobé de roulement en un point
3 Désenrobage Action de l’eau Compacité insuffisante de la couche
Action de l’argile de base en un point
Actions mécaniques diverses Trou dans la couche de base
4 Ecaillage Action des produits chimiques rigidifiée reprofilée par de l’enrobé
Fragilité du béton Drainage inexistant
5 Empreinte Stationnement prolongé d’un Désagrégation en un point de la
véhicule lourd couche de base rigidifiée
6 Faïençage Dégradation des couches 9 Glaçage Polissage trop rapide des granulats
inférieures, désagrégation Usure du revêtement
Non accrochage de la couche de 10 Nid de poule Rupture du liant sous l’effet
roulement sur la couche de base mécanique
Sous dimensionnement de la Drainage inexistant
couche de roulement Pollution du corps de chaussée
- 20 -

11 Orniérage Compacité insuffisante de la couche des gravillons


de roulement Enrobé de mauvaise qualité
Surcompactage sous l’action d’une
circulation lourde canalisée 15 Remonté d’eau Source sous le corps de chaussée
Surdosage de l’enrobée en liant et Drainage insuffisant
filler Evaporation intense
Sous – dimensionnement des
couches inférieures 16 Remontée du liant Température élevée dans le
Bitume trop mou pour la région ou – ressuage revêtement
température élevée dans l’enrobé Bitume trop mou
Granularité incorrecte Bitume entraîné par l’évaporation
Niveau de la nappe phréatique trop trop intense d’eau en provenance du
élevée corps de chaussée
12 Pelade Epaisseur insuffisante de la couche 17 Remontée de Excès de liant et de fines
de roulement mortier
Compacité insuffisante de la couche 18 Têtes de chat Usure du revêtement
de roulement Granulométrie incorrecte de la
Non accrochage de la couche de couche de roulement
roulement sur la couche de base 19 Tôle ondulée Action mécanique
Mouvement des pavés sous 20 Usure causée par Combinaison de deux dégradations
l’enrobé les pneus à clous déjà citées : plumage (bris et
Perméabilité de la couche de base enlèvement du liant bitumineux par
inférieure à celle de la couche de martelage et griffures des pointes
roulement d’acier) et de désenrobage
13 Pompage Infiltration d’eau sous les dalles, (libération des gravillons sous
d’où formation de boue qui est l’action du trafic). Plus le
éjectée lors du passage des revêtement est froid, plus il est
véhicules fragile et plus le liant peut être
14 Plumage Rupture du liant sous l’action brisé. Les chocs dus aux grandes
mécanique vitesses imposent des contraintes
Désenrobage des granulats sous très dures aux revêtements et les
l’action chimique effets de traction renforcent l’usure
Ségrégation des granulats à la mise dans une très large mesure.
en œuvre
Ressuage facilitant l’arrachement
- 21 -

De manière résumé, nous donnons ci –


dessous l’illustration de quelques dégradations en Il y a lieu d’ajouter également que lorsque
précisant leur localisation c'est-à-dire la partie de la les dégradations peuvent concerner :
chaussée où elles se manifestent habituellement  la surface : on constate soit une usure
(couche de surface ou corps de chaussée), les du revêtement, soit une rupture du
causes, l’évolution et le remède. revêtement, soit enfin une remontée de
Fig.9 : Illustration de la couche de surface dégradée. liant.
En ce qui concerne :
 le corps de chaussée : on relève soit les
fissures, soit les déformations et on
inclue également les nids de poule.

Dans cette illustration, il a aussi été pris en


compte l’évolution des dégradations, c'est-à-dire les
conséquences si les travaux d’entretien ne sont pas
Fig.10 : Illustration du corps de chaussée réalisés rapidement, et enfin dans les remèdes on a
défectueux donné les méthodes de réparation les plus courantes.

1. LE RESSUAGE

Localisation : il se manifeste sur une partie ou la


totalité de la surface de la chaussée.

Importance caractérisée par :

La surface intéressée et exprimée en m²


- 22 -

Principales causes. Il s’agit généralement du dosage


en liant trop élevé ou d’un liant non adapté.

Evolution : on constate soit un décollement et


arrachement du revêtement lors du passage des
véhicules, soit des amorces de nids de poule.

Remèdes

Pour remédier au ressuage, on applique


généralement la technique de sablage (sable grossie
rependu à l’aide des pelles sur les surfaces à traiter
et étalé ensuite à l’aide d’un balai afin de recouvrir
uniformément la surface à traiter)

Fig.11 : Ressuage sur la totalité de la surface


Fig.12 : ressuage une partie de la surface
- 23 -

taille variable allant jusqu’au faïençage


(maille serrée).

Importance caractérisée par :

- la surface intéressée est exprimée en m²,


la longueur, la largeur, la profondeur, et
la forme des fissures sont indiquées ainsi
que l’espacement des fissures
transversales.
2. LES FISSURES
Principales causes
Selon qu’elles peuvent concerner la couche
de surface et le corps de chaussée, on retient : Rappelons que les fissures sont causées par :

Localisation - une mauvaise qualité des matériaux,


- une mauvaise mise en œuvre des
- la fissure longitudinale (fig.13 et fig. 14) matériaux,
est parallèle à l’axe de la chaussée, assez - une épaisseur insuffisante de la chaussée
souvent dans les traces des roues ou en par rapport au trafic qui l’emprunte,
bord de revêtement. - un retrait du béton au moment de la prise
- la fissure transversale (fig.13) est c'est-à-dire qu’on a ici la présence de liant
perpendiculaire à l’axe de la chaussée hydraulique
(sur tout ou partie du profil en travers). - âge de la chaussée.
- les fissures maillées fig.13 sont des
fissures qui se croisent et découpent la Fig.13 : Fissurée longitudinales, transversales et
surface de la chaussée en éléments de maillées
- 24 -

On remarque une destruction générale ou


localisée de la chaussée.

Remèdes

Les fissures de surface peuvent subir un


revêtement ou un colmatage. Quant aux fissures de
corps de chaussée, la réfection localisée de la
surface ou colmatage, et la réfection localisée du
corps de chaussée sont les traitements couramment
réservés à ces dégradations.
Fig.14 : Fissures dans les traces des roues
Attardons nous à la technique de colmatage
pour dire que la zone à traiter doit être propre et
sèche. Il faudrait donc la balayer

Ensuite, la surface à réparer devra être


limitée par un marquage à la craie. Ceci est aussi
recommandé pour les autres interventions
localisées.

Fig.15 : limitation de la surface à traiter

Evolution
- 25 -

3. L’AFFAISSEMENT LOCALISE PAR Evolution


ORNIERES OU FLACHES
Une intervention tardive occasionne un
Localisation approfondissement rapide des affaissements voir la
rupture de la chaussée lors de la saison des pluies si
Ces dégradations se localisent souvent sur
l’eau pénètre dans le corps de chaussée.
les traces des roues des véhicules (ornières) et sur
certaines zones particulières (flaches). Remèdes

Importance Lorsque l’affaissement est peu profond on


doit envisager le déflachage, par contre, lorsque
Elle est exprimée :
l’affaissement est profond il faut une réfection
- surface (flaches) en m² localisée du corps de chaussée
- longueur (ornières) en m, et
Fig.16 : Affaissement localisé par ornières
- profondeur en cm.

Principales causes

De manière générale, les déformations sont


causées par :

- une portance insuffisante du sol – support


ou du corps de chaussée par rapport au
trafic,
- une stabilité insuffisante du revêtement
(enrobés)
- 26 -

4. AFFAISSEMENT LOCALISE DES BORDS Évolution


DE CHAUSSEE
Lors de la saison des pluies, l’évolution est
Localisation rapide et peut conduire à la destruction des rives de
la chaussée.
Il s’agit précisément des affaissements observés au
niveau des accotements non revêtus. Remèdes

Importance caractérisée par : Dans le cas où l’affaissement est peu


profond (moins de 5 cm) on peut faire le déflachage
- longueur exprimée en m,
et la réfection des accotements. Par contre lorsque
- largeur exprimée cm,
l’affaissement est profond, la réfection localisée du
- profondeur exprimée en cm.
corps de chaussée et des accotements est exigée.
Principales causes Aussi on devra inévitablement apporter une
amélioration de l’assainissement
Comme principales causes, nous rappelons :
Fig.17 : Affaissement localisé des bords de
- les accotements non entretenus, chaussée
- la pénétration d’eau et perte de portance
des matériaux du corps de chaussée ou du
sol - support,
- le mauvais drainage.
- 27 -

- l’action de l’eau,
- le compactage insuffisant des rives
(enrobés),
- la largeur insuffisante de la chaussée.

Evolution

Elle est considérée très rapide lors de la


saison des pluies.

5. LES EPAUFREMENTS Remèdes

Ces dégradations intéressent la structure de il faut recourir à la réfection localisée du


la chaussée. corps de chaussée

Localisation : elles sont localisées en bordure de la fig.18 : Epaufrement


chaussée.

Importance caractérisée par :

- longueur (m)
- largeur (cm).

Principales causes : elles sont multiples et nous


rappelons principalement : 6. NID DE POULE
- les dégradations des accotements Lorsqu’il concerne le corps de chaussée
(« marche d’escalier »),
- 28 -

Localisation il n’y a pas de localisation précise, Évolution


parfois à proximité de fissures, d’affaissements, de
Lorsque rien n’est fait, on assiste à un
bourrelets ou de zones de ressuage.
agrandissement progressif du trou et à la formation
Importance caractérisée par : d’autres nids de poule.

- nombre de trous sur la section dégradée, Remèdes


- dimensions des trous (surface,
Le traitement réservé au nid de poule est la
profondeur).
réfection localisée du corps de chaussée que nous
expliquons plus loin.

Principales causes fig.19 : Nids de poule au niveau de la surface et du


coups de chaussée
On rappelle ici :

- la qualité insuffisante des matériaux de


chaussée,
- l’infiltration de l’eau,
- les arrachements des matériaux lors du
passage des véhicules, et enfin
- le stade final d’un faïençage ou d’une
flache.
- 29 -

7. BOURRELETS On assiste à une destruction progressive de la


chaussée.
Les bourrelets peuvent affecter la couche de
surface ou le corps de chaussée. Remèdes

Localisation En ce qui concerne :

Ils se manifestent généralement en bordure - le bourrelet de faible hauteur, on procède au


des traces de roues. Le plus souvent, ils sont une déflachage ;
conséquence d’un affaissement.
- pour le bourrelet de forte hauteur
Importance caractérisée par : accompagné de fissures, on recourt à la
réfection localisée du corps de chaussée.
- longueur (m)
- largeur (cm). Dans les remèdes des dégradations ci –
dessus citées comme exemple, il a été souvent
Principales causes
question de la réfection localisée. Celle – ci
On remarque souvent : s’exécute conformément à l’exploitation de la
technique des emplois partiels dont les phases
- une perte de portance du corps de chaussée suivantes doivent être respectées :
due à la présence d’eau,
- les matériaux de qualité insuffisante, - balayer la zone à traiter afin de la rendre
- un compactage insuffisant lors de la mise en propre et sèche
œuvre et passages de véhicules lourds pour - délimiter la surface à réparer par un
l’épaisseur de la chaussée considérée. marquage à la craie

Evolution
- 30 -

- imperméabiliser la surface à réparer avec une - les affaissements de rives et orniérage


émulsion à froid ou du bitume fluidifié à chaud en - les épaufrements
appliquant une couche d’accrochage de : - les nids de poule, et
1,5 kg/m² pour l’émulsion bitumineuse ; - les bourrelets.
1,0kg/m² lorsqu’il s’agit du bitume fluidifié, et
De manière particulière, il a été jugé
répandre les gravillons (6 – 10mm) et compacter à
important de revenir sur le traitement du nid de
l’aide d’un petit compacteur ou à la rigueur en
poule étant donné le degré de gravité qu’il
ouvrant la route à la circulation.
représente sur les routes congolaises.
Lorsque la réfection localisée est faite à
l’aide d’un enrobé bitumineux, on devra appliquer C’est ainsi qu’il est exigé d’assurer son traitement
sur la zone à réparer ; selon les exigences techniques suivantes :
- du bitume fluidifié soit 0,5kg/m², ou
- délimiter la surface à traiter en traçant à la
- une émulsion de bitume en vue de constituer
craie un rectangle tout au tour de la dégradation ;
une couche d’accrochage et répandre de
- excaver la zone à réparer en retirant de la
manière uniforme l’enrobé à froid sur la
surface délimitée tous les matériaux libres.
surface à traiter en prenant soin de le
Le trou ainsi formé sera approfondi jusqu'à
compacter avec un petit compacteur vibrant,
atteindre le niveau de matériau solide et sec. Il est à
une plaque vibrante ou une dame à main sans
noter que cette opération est réalisée à l’aide d’un
dépasser l’épaisseur de l’ancienne couche.
compresseur munie d’une tige plate (en fer)
La réfection localisée du corps de chaussée appropriée pour tailler verticalement les parois ainsi
est une technique permettant de réparer : que le fond du trou rendu plat donc horizontal et
exempte des matériaux libres. Le fond du trou doit
- les fissures maillées
aussi être compacté.
- les ornières et les flaches
- 31 -

- boucher le trou par de nouveaux matériaux Pour l’établissement d’un diagnostic précis
d’apport, chaque couche doit être reconstituée sur la résistance mécanique des structures des
respectivement avec un matériau de même qualité chaussées, il importe de procéder à la description
que celui de la couche de base à réparer et d’un des couches en rapport avec les épaisseurs, l’état de
enrobé à froid pour le revêtement. C’est à l’aide du ces structures, la qualité des interfaces, etc.
compacteur vibrant, de la plaque vibrante ou de la On ne doit jamais perdre de vue que pour
dame à main que se fera le compactage. une connaissance approfondie de la structure et
surtout de son état, toutes les informations utiles
II.2. Évaluation de l’état de la structure de la doivent être réunies afin de bien examiner et
chaussée (portance) interpréter les résultats.

Dans les travaux de construction routière, il


est souvent fait appel à l’essai CBR ou à l’essai à la II.2.1.1. Mesure
plaque pour déterminer la capacité portante d’un sol
ou d’une couche. La connaissance des couches constituant le
corps de chausse est possible grâce aux techniques
Dans le domaine d’entretien des routes, la
traditionnelles destructives par sondage avec
pratique a imposé d’autres appareils permettant
carottage.
d’apprécier la capacité de résistance mécanique de
D’une manière pratique, on procède à
la structure de la chaussée qui se fonde sur la
l’ouverture de tranchées et à la réalisation des
connaissance des couches et des mesures de
sondages complémentaires. Généralement, les
déflexion.
tranchées ont une largeur de 50 cm et une
II.2.1. Caractérisation des couches des chaussées profondeur de 75 cm. Elles ont pour étendue, la
moitié ou le quart de la voie.
- 32 -

Dans de nombreux cas, la coupe de sondage A côté de ces techniques traditionnelles


est réalisée au bord extérieur de la voie. Il est destructives par sondage avec carottage, on est
recommandé dans tous les cas d’effectuer les parvenu à développer d’autres procédés non
essais de densité in situ. Aussi, il faudrait prélever destructifs utilisant les technologies radar.
une quantité suffisante d’échantillons Expérimentés en Grande Bretagne par exemple, ces
représentatifs de chaque couche à raison de 50 à procédés ont permis d’obtenir une précision de
100kg. l’ordre de 10% de l’épaisseur de couche.
Une étude plus détaillée est recommandée La technologie radar a aussi été développée
au niveau du laboratoire en vue d’identification au Japon sur une profondeur de 1,5m sous la surface
(compactage, portance, compression simple, du sol.
traction). II.2.2. Evaluation de la déformabilité de la
Après prélèvement, il faut procéder structure
immédiatement à la fermeture et réfection en
prenant préalablement soin de matérialiser les En entretien des routes, l’appréciation de la
emplacements où se sont effectués ces résistance mécanique de la chaussée (portance) est
prélèvements. faite par les mesures des déflexions.
Pour des tronçons homogènes de 250m de Il faut entendre par déflexion fig.20, la
long, il est conseillé d’ouvrir une tranchée, alors déformation verticale de la structure sous l’action de
que sur de longs tronçons de plus de 5km, 5 charges transmises par la roue d’un véhicule.
sondages au km sont généralement effectués
Fig.20 : Déflexion (portance)
Enfin, il est à retenir que l’essai de sondage
et prélèvement de carottes est très utile dans la
mesure où il facilite l’indentification visuelle des
matériaux.
- 33 -

Aux actions du climat, il est à noter la


variation de température au cours de l’année
6,5T
occasionnant le vieillissement du bitume mis en
œuvre sur la chaussée, la chute de portance de la
d
plate forme, l’érosion des accotements ou des talus,
etc.
La chaussée est appelée à résister à toutes
ces sollicitations grâce à l’action combinée de la
II.2.2.1. Mode de fonctionnement des chaussées solidité de l’assise, de la qualité et de la technologie
souples de mise en œuvre des matériaux, de l’efficacité des
ouvrages d’assainissement et de l’entretien.
Partant du principe selon lequel une Lorsqu’on considère une chaussée bien
chaussée bien construite ou mal construite finit construite et bien dimensionnée, son comportement
toujours par se détruire (le processus de destruction dans le temps varie en trois étapes suivantes :
étant plus rapide pour cette dernière) étant donné
l’agressivité du trafic et les perturbations 1° L’étape de consolidation
provoquées par le climat, on retiendra, en ce qui C’est la première étape qui commence dès
concerne le trafic, qu’il fait subir à la chaussée des que la route construite ou renforcée par
contraintes diverses de compression, de rechargement est ouverte à la circulation. Sous les
cisaillement, de flexion (à la base du revêtement) et contraintes engendrées par le trafic, les couches
des efforts horizontaux ou tangentiels à la surface constituant la structure se consolident au maximum.
de la couche de roulement dus au freinage et à Mesurée par exemple au cours de cette période, la
l’accélération des véhicules ou à l’accrochage des déflexion diminue de manière considérable en
pneumatiques. fonction du degré de compacité atteint par la
- 34 -

structure toute entière. De nombreux résultats des


expériences réalisées indiquent que cette étape a une Il est théoriquement admis qu’après la durée
durée de temps variant entre 3 et 6 mois. conventionnelle d’exploitation, les matériaux qui
subissent des actions agressives du trafic et des
2° L’étape du comportement perturbations climatiques finissent par se fatiguer au
élastique point de provoquer une rupture de la chaussée si
aucune disposition rapide n’est prise pour renforcer
C’est l’étape au cours de laquelle toutes les la structure. En effet, les matériaux ainsi fatigués
couches de la structure ont atteint leur compacité perdent leur résistance, comme également aussi
d’équilibre et qu’elles se sont par conséquent bien celle de la plate forme en provoquant les désordres
consolidées et offrent leur maximum de résistance. structurels notamment les fissures, les ornières, les
Les déformations produites par le trafic sont nids de poule, etc.
essentiellement élastiques. Par rapport à la déformabilité, ces trois
Durant toute la durée de service, soit une étapes peuvent être résumées respectivement par la
période de 10 – 15 ans, il n’y a pratiquement pas diminution de la déflexion grâce au trafic qui
des déformations plastiques superficielles dans la complète le compactage réalisé lors de la
mesure où il n’est pas envisagé le y aura pas construction ou du renforcement par rechargement,
dépassement du trafic par rapport aux prévisions et la stabilité des déflexions dans le temps c'est-à-dire
qu’aucune faiblesse ne proviendrait du dans la seconde étape, et enfin par la croissance de
fonctionnement des ouvrages d’évacuation des ces déflexions dans la dernière étape.
eaux.
Fig.21 : Etapes de fonctionnement d’une chaussée
souple
3° L’étape de fatigue (comportement
plastique)
- 35 -

déflexion Chaussée sous


dimensionnée - la poutre Benkelman (±80 mesures /jour)
Chaussée bien
dimensionnée
- le déflectographe Lacroix. Avec une vitesse
de 2km/h, il effectue en moyenne ± 8000
mesures
èr
1 étape 2ième étape 3ième étape - le déflectomètre à masse tombante (FWD)
qui connait ces dernières années un
Fatigue (plastique)
Consolidation Comportement élastique (10 – 15 ans) accroissement d’emploi dans les pays
d’Europe.
01/1995 06/1995 Passage répété des véhicules 2010
- le curviamètre MT15 (nouvelle version)
Ajoutons enfin un mot sur l’étape de fatigue permettant d’effectuer les mesures suivant
pour préciser que c’est au cours de cette troisième une vitesse d’avancement de 20km/h.
phase que le corps de chaussée peut être amené à la En Espagne par exemple, on a comparé les
rupture selon les modes ci – après : mesures effectuées avec le curviamètre et la poutre
- rupture due aux faiblesses de la plate forme Benkelman et on est arrivé à constater que les
- rupture due aux faiblesses du corps de déflexions lues avec le dernier appareil étaient
chaussée égales à 1,4 fois les déflexions mesurées avec le
- rupture due à l’environnement et aux curviamètre.
accessoires de la chaussée. Parmi les appareils cités ci – haut, la poutre
de Benkelman est celle avec laquelle le Laboratoire
II.2.2.2. Mesure de la déflexion National des Travaux Publics (LNTP) effectue les
mesures de déflexion. Son utilité est jugée efficiente
La déflexion est mesurée à l’aide d’un en R.D.Congo dans la mesure où le réseau routier
certain nombre d’appareils notamment : revêtu ne couvre que moins de 2% de l’ensemble du
- 36 -

réseau national d’une part et d’autre part, on note Considérant qu’il n’est toujours pas possible
une grande discontinuité de ce réseau revêtu. de disposer d’un camion supportant une lourde
charge de 13 T, un coefficient de pondération (voir
Dans tous les cas, la campagne de déflexion
tableau 3) permet de transformer les déflexions
sera organisée dans le but de déterminer la
mesurées à celles correspondantes à l’essieu de 13
déformabilité du corps de chaussée autrement dit le
T.
comportement structurel de la chaussée.
Tableau 3 : Coefficient correcteur de déflexion par
 Organisation des mesures rapport à l’essieu utilisé

L’organisation des mesures de déflexion se Tableau 3 : coefficient correcteur de


présente de manière suivante : déflexion par rapport à l’essieu utilisé
1. Prise en compte du poids de l’essieu
Le poids de l’essieu à considérer dépend de Charge par essieu Facteur multiplicateur
la législation d’un pays. En Hollande par exemple, de la déflexion
13 tonnes 1,00
l’essieu autorisé est de 8T ; 8,2 T aux USA, 13 T en
10 tonnes 1,20
France et 10 T en RD Congo. Mais pour des raisons 9 tonnes 1,35
de comparaison avec de nombreux pays d’Afrique 8 tonnes 1,50
tropicale et le Madagascar avec qui le Congo 7 tonnes 1,70
partage de nombreuses expériences dans les travaux 6,5 tonnes 1,80
routiers, il a été adopté dans les calculs, l’essieu de
13 T dans notre pays. 2. Prise en compte de la saison de mesures in
Par rapport à cet essieu arrière de 13 T, on situ
doit vérifier que les pneumatiques sont gonflés à 7 La saison dite défavorable est celle au cours
bars c'est-à-dire 7 kg/cm². de laquelle doivent s’organiser normalement les
- 37 -

mesures car on suppose que les sols contiennent 3. Cadence des mesures.
encore leur teneur maximale en eau. Toutefois, les
coefficients multiplicateurs de la déflexion Le pas de mesure dépend généralement de la
permettent de corriger les valeurs, quelque soit la longueur du tronçon à ausculter. Lorsque celui est
saison. Enfin, il est vivement recommandé de tenir relativement court, une cadence de 20m est
compte de la nature de la plate forme pour appliquer suffisante. Dans le cas contraire, elle sera plus
ce coefficient tel que indiqué dans le tableau. grande et variera entre 20 et 100m.

Tableau 4 : Correction des déflexions par rapport à


4. où et comment matérialiser les points de
la saison
mesure
Nature de la Coefficient multiplicateur de la déflexion
Sur le revêtement, les points seront placés à
plate forme pour chaque saison de mesure
Pluvieuse Intermédiaire Sèche une distance comprise entre 0,50 et 0,80 m du bord
Argileuse et 1,00 1,35 – 1,50 1,50 – 1,75 extérieur de la chaussée, où le trafic est supposé être
sensible à canalisé. Il faudrait utiliser la couleur claire pour
l’eau rendre plus visible ces points, et les distances seront
Sableuse et 1,00 1,09 – 1,00 1,10 – 1,29 mesurées à l’aide d’un cyclométre.
perméable
5. Procédé de mesure de déflexion à l’aide de la
poutre Benkelman.
Dans ce tableau, les plus fortes valeurs
devraient être utilisées toutefois qu’on sera dans une C’est en 1952 qu’ont commencé aux Etats –
situation défavorable due à la perméabilité du
Unis d’Amérique les mesures de la déflexion à
revêtement, à la pluviométrie ou au drainage.
l’aide de la poutre Benkelman. Plusieurs autres pays
ont fabriqué cette poutre dont le principe de
- 38 -

fonctionnement est le même pour les mesures étant  Equipement pour la mesure
donné que sur la chaussée, le bras de mesure de la Pour que des mesures puissent être
poutre est inséré entre les roues (axes) du jumelage effectuées à l’aide de la poutre Benkelman, i l faut
arrière du véhicule .Comme ont peut le voir sur le prévoir l’équipement suivant :
figure 22 ci- dessous, la poutre Benkelman est - un camion à 2 essieux dont l’essieu
composée de 2 parties : arrière est chargé à 13 tonnes. Il faut
- le bâti en partie fixe, qui est constitué d’une soigneusement vérifier la pression du
poutre de 1,50 mètre environ ; gonflage des pneus soit 7 bars
- le fléau en partie mobil dont la poutre a une (7kg /cm²)
longueur de 3,75 m environ pouvant osciller - un cyclomètre (roue d’arpenteur )
autour de l’axe porté par le bâti. C’est à l’aide - une latte graduée de 2 m pour les
du comparateur mécanique que la lecture des mesures du produit RD dont on parlera
déflexions est faite. plus loin
- des pioches
Fig.22 : Schéma de principe de la poutre
- des pelles
Benkelman.
- deux pinceaux
- une peinture claire
- des drapelets pour la sécurisation
- la poutre Benkelman

 Matérialisation des points sur la chaussée

On l’a dit plus haut, les points seront


marqués clairement sur le revêtement à l’aide d’une
- 39 -

peinture claire à chaque pas (cadence) soit de 20 – Dans la mesure de la déflexion, il est bon
100 m selon le cas. de distinguer :
- la déflexion totale lue au moment où l’essieu
IL faut préciser également que la mesure du
arrière est- au niveau de l’extrémité de la
produit R x d est faite sur une distance égale à 10
poutre ;
fois le pas choisi (ex. 200 m ; 250 m ; 500m ; 1000
- la déflexion rémanente lue au, moment où le
m).
véhicule s’éloigne de la poutre, et
 Mesure proprement dite. - la déflexion élastique (partie réversible)
- le camion étant prêt pour la mesure, il faut le obtenue en faisant la différence entre les deux
placer au point matérialisé sur la chaussée ; précédentes.
- l’extrémité de la poutre est introduite entre 2  Diagramme de comportement
roues jumelées arrière (sur l’axe). déflectométrique.
- mettre la poutre en station Les déflexions individuelles ainsi mesurées
- faire la lecture (z1) permettent de monter un graphique sur lequel on
- déplacer le véhicule vers le point suivant représente respectivement selon les échelles
- faire une deuxième lecture (z2) choisies, les points mesurés sur l’axe des abscisses
- calculer la déflexion individuelle en et les déflexions lues sur l’axe des ordonnées.
appliquant la formule ; di = (z2- z1) x facteur Ces déflexions représentent soit des
d’ajustement qui est établi à partir du rapport bâtonnets soit des points reliés suivant une ligne
L1 /L2 du calibrage au comparateur. brisée respectant l’ordre des mesures
Le Laboratoire National des Travaux
Publics de l’Office des Routes recommande de
prendre comme facteur, la valeur 2.
- 40 -

Fig.23 : diagramme déflectométrique Fig 23’ : diagramme déflectométrique et le


diagramme de comportement visuel
- 41 -

 Concordance entre les comportements visuels


et déflectométrique  Découpage en section homogène

Les observations visuelles faites avant et


L’examen du diagramme déflectométrique
l’état de la structure évalué par la suite à l’aide de la
permet de déterminer les sections ayant des
déflexion décrivent respectivement l’état de la
caractéristiques homogènes (fig.23).
route. Rappelons, en effet, que les premières
C’est dans ces zones présentant des niveaux
hypothèses sur les causes probables des
comparables de déflexion que se feront les calculs
dégradations ont été émises grâce à l’examen visuel
permettant de déterminer les déflexions
de la chaussée. Il faut, à ce stade de l’étude,
représentatives. En effet, la déflexion caractéristique
comparer les deux comportements et chercher
de la zone homogène est la moyenne arithmétique
surtout à établir la concordance avant de poursuivre
des valeurs individuelles à laquelle on ajoute l’écart
la démarche.
type de la distribution des valeurs multiplié par un
Une chaussée fissurée et déformée doit coefficient (k par exemple).
nécessairement avoir des déflexions importantes, à La déflexion représentative aura la valeur d (90)
moins que l’assise en matériaux liés au ciment à laquelle 10% des résultats sont considérés
puisse connaître la rupture en gardant la cohésion. supérieures. Et pour les calculs, la formule utilisée
De même, une chaussée affectée des est donnée par la relation suivante :
désordres superficiels doit avoir théoriquement un
bon comportement structurel, sauf dans le cas où les d(90) = dm + k
travaux d’entretient ont masqué la réalité.
L’historique de la route apporte par avec : d(90) = déflexion caractéristique
conséquent un éclairage indispensable dans la dm = déflexion moyenne
formulation du diagnostic.
- 42 -

k = coefficient (1,3 en RDC et 2 en France p. 8 66 17,43 303,8049


ex.) 9 85 - 1,37 2,4649

10 87 - 3,57 12,7449
L’écart type est obtenu par la formule suivante :
11 98 -14,57 112,2849

12 109 - 25,57 653,8249

Avec : d(i) = déflexion individuelle 13 130 - 46,57 2168,7649


n = nombre de points mesurés
14 110 - 26,57 705,9649
Pour chaque section homogène, il faudrait
prendre soin de noter la déflexion caractéristique. 15 113 - 29,57 874,3849

Tableau 5 : Exemple de calcul de déflexion 16 96 - 12,57 158,0049

caractéristique d’une section homogène. 17 107 - 23,57 555,5449

d  di  d  di  ²
18 110 - 26,57 705,9649
N° di
19 54 - 29,43 866,1249
1 72 11,43 130,6449
20 88 - 4,57 20,8849
2 55 28,43 808,2649
21 83 0,43 0,1849
3 37 46,43 2155,7449
22 96 -12,57 158,0049
4 48 35,43 1255,2849
23 88 - 4,57 20,8849
5 63 20,40 417,3842
82  1919 13155,6527
6 57 26,43 698,5449
2
1

7 67 16,43 269,9449
1
- 43 -

di 1919  Déflexion critique


d   83,43 X 1 mm
n 23 100

d  di 2 13155,6527 13155,6627 Les études réalisées entre 1974 et 1981 par
   24,45
n 1 23  1 22 la Direction de la Recherche Routière de l’Office
des Routes ont permis de faire une première
d90   d  1,3  83,43  1,3 x 24,45  115,215 x 1 mm approche très significative de l’évaluation des
100
déflexions critiques des chaussées souples en RD
d90   115 x 1 mm
100 Congo.
 Classes des déflexions caractéristiques
En effet, sur l’ensemble des provinces
Selon les principes du catalogue de
auscultées, il a été pris en compte le produit du
dimensionnement, on distingue 5 classes des
pourcentage de poids lourds (% PL > 3T) par le
déflexions caractéristiques groupées comme
coefficient d’agressivité. Au niveau de chaque
suit :
province, l’enquête réalisée à donné les résultats
Classe I : d(90) comprise entre 0 – 60 x
suivants :
1/100
Classe II : d (90) 60-80 x 1/100mm Tableau 6 : produit du % PL par coefficient
Classe III: d(90)  (80-100) x 1/100 mm d’agressivité du trafic
Classe IV : d (90) (100 -150) x Province Bas Bandundu Katanga Autres
1/100mm considérée Congo provinces
Classe V : d (90) >150 x 1/100mm (% P-L) x 0,25 0,17 0,06 0,09
(C.a)
Ces données ont permis d’appliquer la
formule ci – après pour obtenir le nombre d’essieux
équivalents de 13 T soit :
- 44 -

N(équiv) = N(total) x (%PL) x (c.a) Enfin, le nombre d’essieux équivalant


obtenu ci – dessus a permis de considérer les
Avec :
déflexions critiques reprises

dans le tableau 7 ci – après :

Tableau 7 : Déflexions critiques par rapport au


nombre d’essieux équivalents de 13 T (Néqui)

Nombre d’essieux Déflexions critiques


- la déflexion critique : En considérant un équivalents de 13 T d(90) (1/100mm)
3
repère semi logarithmique déflexion (d90) et trafic 10 150
4
(essieux équivalent), il a été conduit à définir une 10 120
5
10 90
droite critique de déflexion. 6
10 60
7
Il est à remarquer que pour une section 10 40
déterminée, lorsque la déflexion caractéristique
(point représentatif) est située au dessous de la La seconde approche faite par la Direction
droite critique de déflexion, cette section est de la Recherche Routière de l’Office des Routes
considérée comme étant encore en phase élastique entre 1981 et 1985 a permis, au regard des résultats
c'est-à-dire satisfaisante. Dans le cas contraire où le des mesures de déflexion et d’examen de surface
point représentatif est au dessus, la conclusion serait réalisés sur plusieurs sections des routes, de définir
de programmer une intervention curative urgente sans courir le risque d’interprétation de l’état visuel
étant donné l’état plastique dans lequel la section se de la chaussée surtout, le mode opératoire
trouve. représentant les classes des désordres observés
- 45 -

selon le degré de leur gravité tel que indiqué au Tableau 8 : Nouvelles valeurs des déflexions
point traité ci – haut sur les classes des critiques
dégradations.
Nombre Déflexion critique (d90) selon :
Ainsi, il a été établi une concordance entre d’essieux Chaussée non Chaussée liée
l’état visuel et l’état déflectométrique pour fixer une équivalent de liée au ciment
section définitive de déflexion homogène. 13 T
103 150 130
4
Les trois paramètres déterminant chaque 10 135 115
5
section étant connus, à savoir : le trafic, la déflexion 10 120 100
6
10 105 85
caractéristique d(90) et l’état de surface, il a été mis
en évidence l’importance du rôle joué par les
matériaux constituant la chaussée. Ainsi, une
différence a été faite pour le tracé des droites
critiques selon qu’elle comporte des matériaux non
liés (graves concassées naturelles, latéritique…) ou
liés au ciment (sable ou grave d’origines diverses).

Tenant compte de ce qui vient d’être dit, le


tracé des droites critiques a conduit à retenir les
nouvelles valeurs des déflexions critiques reprises
dans le tableau 8 ci – dessous.
- 46 -

Fig.24 : Droite critique chaussée non liée Fig.25 : Droite critique chaussée liée.
- 47 -

 Comment exploiter les résultats de mesure des 6. Le produit R X d ou rayon de courbure


déflexions associé à la déflexion maximale

On se rappellera de la déflexion élastique


Le graphique déflectometrique monté
obtenue au cours des mesures en faisant la
(fig.21) permet de grouper les sections ayant de
différence entre la déflexion totale et la déflexion
niveaux comparables (homogènes) de déflexion.
rémanente.
C’est dans chaque section qu’il sera pris la
déflexion représentative (d(90)) en considérant, Cette déflexion élastique se déduit de la
redisons – le, que 10% des résultats sont supérieurs. ligne d’influence réalisée en entier pour déterminer
La déflexion caractéristique d(90) est obtenue le rayon de courbure (R) au point de déflexion
en appliquant la relation reprise ci –haut soit : maximale (d) désigné par le produit (Rxd). Il
importe de préciser que la déflexion est la valeur
enregistrée lorsque la roue chargée s’approche ou
s’éloigne du point de mesure. Cette valeur passe de
nulle à une valeur maximale. Comme on peut le
Par ailleurs il a été indiqué dans le tableau 5 voir sur la figure ci – dessous, la courbe obtenue
de résumé de la procédure simple d’exploitation des lors des mesures (c'est-à-dire la ligne d’influence)
mesures des déflexions faites sur le terrain. possède un axe vertical de symétrie passant par le
point 0 de la figure, et le rayon de courbure est le
rayon du cercle dont le point 0 n’est pas forcement
confondu avec le point de mesure.
- 48 -

fig.26 : Produit R x d
0
10
 Détermination du produit Rxd

20
C’est sur une distance représentant 10
30 mesures que s’effectue la détermination en vue
40
d’être renseigné sur la qualité du corps de chaussée.

Wn
50
Lorsqu’on connait le rayon R, on a une
indication sur le comportement au poinçonnement
60
70 de la structure car dans un schéma bicouche, comme
80 on le verra plus loin, à partir de l’épaisseur (h) de la
structure et du produit Rxd, on arrive à évaluer le
90
rapport des modules du corps de la chaussée (E1) et
W
du sol support (E2) soit :
Au niveau du sommet de la courbe ainsi
tracée, on a la déformée de la chaussée qui est
caractérisée par le rayon de courbure R dont la ligne
d’influence est assimilée à une équation
On verra également plus loin comment le
d0
d x   dans la quelle x indique l’écartement
1  kx² rapport intervient dans la vérification des
du point considéré par rapport au sommet de la contraintes.
courbe. Le calcul proprement dit du produit Rxd se
fait en recourant à 2 méthodes dites analytiques et
méthode de la droite.
- 49 -

La première méthode dite analytique n’a pas Fig.27 : courbe obtenue en exploitant les déflexions
été développée dans ce cours et la préférence a été lues aux 3 premiers points de mesure.
portée sur l’autre où l’on fait usage d’exploitation
des données déflectométriques.
La méthode de la droite est donc une forme
simple qui repose sur les points suivants :
- les mesures sont prélevées sur terrain à
chaque (200m, 250m, 500m… 1000m) soit 10 fois
la cadence choisie). A l’aide de la règle de 2m, on
lit les déflexions au pas de 20cm jusqu’à 1,80m,
tandis que la déflexion correspondant au point de
2,00m est la déflexion finale notée (Df)
- on trace la courbe à partir de 3 premières
coordonnées respectivement sur l’axe des abscisses,
les points 0,20 ; 0,40 et 0,60m et sur l’axe des
ordonnées des déflexions lues sur chaque point en
Etant donné que la représentation de la
respectant les échelles choisies.
droite exige la connaissance des déflexions
La figure ci – dessous illustre le graphique
intermédiaires (wi) respectivement aux points 0,10 ;
de la courbe obtenue en exploitant les déflexions
0,20 ; 0,30 ; 0,40 ; 0,45 ; 0,50, signifiant le passage
lues aux trois premiers points de mesure.
de la déflexion de la valeur nulle à la valeur
maximale de la ligne d’influence, on utilisera la
relation suivante pour les calculs :
- 50 -

dans laquelle : est le passage intermédiaire de Fig.28 : Détermination du produit Rd par la


la déflexion. méthode de la droite
= la déflexion finale lue à 2,00m
= la déflexion intermédiaire
- l’ensemble des déflexions obtenues après
calculs peut être positionné sur l’axe des ordonnés
respectivement pour chaque point intermédiaire.
Il faut ensuite chercher à obtenir une ligne
colinéaire formée d’au moins 3 déflexions (reliées).
Il est à noter que la partie droite de l’axe des
abscisses représente les points, alors que la partie
gauche servira à lire le produit R x d au point
d’intersection de la droite colinéaire avec le demi-
axe.

La valeur lue est multipliée par 105m x


1/100mm.
- 51 -

II.2.3. Résumé de la méthodologie d’analyse de Ce qui permet d’indiquer de manière précise si elles
l’état de la structure sont dues aux faiblesses de la couche de surface ou
de la structure.
Trois étapes sont à respecter dans l’analyse - auscultation
de l’état de la structure. Il s’agit : Rappelons qu’i s’agit d’une l’opération de mesure
- historique de la chaussée. de la portance de la structure et sa variation tout au
Il faudrait mener des recherches et enquêtes long du tracé de la route.
en vue de s’informer sur les travaux de construction Une chaussée souple étant flexible, son
et entretien réalisés et les époques au cours aptitude à travailler au poinçonnement sous une
desquelles les réalisations ont eu lieu. La banque charge appliquée sera mesurée par la valeur de la
des données routières est indispensable à ce sujet. déflexion.
C’est également au cours de cette étape que Définie plus loin, nous rappelons que la
l’on devra disposer des informations sur le trafic déflexion est l’affaissement de la chaussée au
(passé et futur ; voir plus loin) passage d’une charge de l’essieu maximal autorisé
- examen visuel dans un pays donné.
Il est effectué dans le but de relever l’état
visuel de la chaussée. On profite des observations II.2.4. Thérapie à proposer
visuelles pour indiquer les caractéristiques
géométriques de la chaussée, les agglomérations, les Le remède à apporter pour la remise en état
carrefours et la position de la chaussée par rapport d’une chaussée auscultée est de trois natures
au terrain naturel (déblai ou remblai). diverses à savoir :
L’état visuel de la chaussée ainsi relevé - l’entretien
permet de formuler la première hypothèse sur les - le renforcement
causes probables de l’apparition des dégradations. - la reconstruction (réfection totale)
- 52 -

Il s’agit donc là des solutions de base qui sont - risque d’augmentation de la circulation
généralement envisagées. (poids, nombre) à cause des travaux programmés
dans les environs de la route p.ex.
II.2.4.1. Poursuite de l’entretien - malgré une portance résiduelle insuffisante,
l’état visuel de la chaussée est plustôt acceptable.
On envisage les travaux d’entretien lorsque
la chaussée auscultée satisfait aux conditions Quant au renforcement curatif, il aura lieu
suivantes : toutefois qu’il faudrait remédier au manque de
portance résiduelle de la structure actuelle ou
- le comportement visuel est jugé acceptable
lorsqu’il sera question de remédier à un ou plusieurs
par le fait de la présence des dégradations de surface
dégradations structurelles observées.
dont la réparation peut être faite au cas par cas.
- lorsque la portance résiduelle est jugée Un apport de nouvelles couches (CR et CB)
satisfaisante. après enlèvement éventuel soit d’une partie soit de
la totalité des couches concernées est exigée.
II.2.4.2. Renforcement de la chaussée
Par ailleurs, il importe de préciser qu’on
parle du rechargement lorsqu’on a eu à enlever
Le renforcement peut être envisagé
éventuellement une partie du revêtement
préventivement ou curativement suivant l’époque à
hydrocarboné, sinon on devra alors procéder au
choisir pour les travaux.
renforcement proprement dit consistant à envisager
Il faudrait recourir au renforcement
des opérations d’enlèvement et remplacement des
préventif lorsqu’il se présentera l’une des conditions
couches de base et revêtement par des matériaux
suivantes :
nouveaux. Un élargissement éventuel de la chaussée
- 53 -

est parfois envisagé lorsqu’on prévoit un Il sera indiqué de poursuivre l’étude en


dépassement de la capacité de circulation. proposant les épaisseurs ainsi que les matériaux
disponibles dans la région pour la nouvelle structure
II.2.4.3. Reconstruction totale (réfection totale)
à mettre en œuvre.
Tenant compte de nombreuses méthodes
La décision de reconstruire totalement la
existantes dans la littérature de spécialité, il a été
chaussée auscultée est prise lorsque :
jugé important de mettre l’accent dans ce cours sur
- il est conclu que la portance résiduelle est
le « Guide pour le renforcement des chaussées
insuffisante ;
revêtues » qui propose des structures pré calculées
- l’état visuel de la chaussée est inacceptable
et qui tient compte des possibilité d’utiliser les
- le sous dimensionnement de la structure a
matériaux disponibles et indiqués pour chaque
occasionné des désordres des familles des
couches à renforcer.
fissures et des déformations.
Ce guide de renforcement a tenu compte des
Tous les travaux de modernisation peuvent résultats obtenus dans les pays d’Afrique tropicale
également aussi être envisagés au cours de la et les a adaptés aux réalités congolaises compte tenu
reconstruction. de l’expérience vécue sur le terrain.

II.2.5. Dimensionnement des renforcements. II.2.5.1. Paramètres de base à considérer

Le diagnostic formulé après auscultation a Deux paramètres représentatifs à savoir, le


permis de comprendre comment arrive – t – on à trafic et la portance auxquels on ajoutera un
proposer un remède efficace correspondant à l’état troisième, les matériaux, sont à considérer dans le
réel de la chaussée. dimensionnement.
- 54 -

a) Le trafic portance résiduelle et de, de donner des indications


sur le taux de croissance à considérer dans
C’est au cours des enquêtes que l’on l’estimation du trafic à venir d’autre part.
rassemble les informations relatifs au trafic que
supportera la route pour la période choisie, soit 15  Trafic futur
ans pour le dimensionnement de la chaussée souple. C’est le trafic à venir sur lequel on se basera
Il arrive souvent que le trafic compté ne soit pour la conception du renforcement. Autrement dit,
pas équilibré dans les deux sens de circulation. La c’est à partir de la valeur du trafic future que
voie la plus chargée sera considérée comme devront dépendre l’épaisseur et la pratique de
représentative du trafic. renforcement.
En R.D. Congo, la charge réglementée par la La connaissance du trafic est utile dans la
loi est celle de l’essieu de 10 tonnes. Mais pour des mesure où elle permet de déterminer les classes que
raisons de comparaison et d’homogénéisation des l’on défini en fonction du degré de précision des
résultats avec les pays d’Afrique tropicale et le données disponibles à savoir :
Madagascar, il est admis dans le calcul, l’essieu de - trafic exprimé en nombre de véhicules par
13 tonnes. jour ;
Il conviendra, pour le renforcement des - trafic exprimé en nombre cumulé de poids
chaussées, de distinguer le trafic passé et le trafic lourds
futur. - trafic exprimé en nombre de passages
d’essieu standard de 13 tonnes.
 Trafic passé Pour l’application du guide de
ième
Dans tous les cas, le trafic passé sera dimensionnement, la 2 forme d’expression
déterminé afin de justifier le comportement de indiquant le nombre cumulé de poids lourds est
l’ancienne chaussée d’une part, d’évaluer sa celle prise en compte et désigne 5 classes suivantes :
- 55 -

T1 = 105 – 5 x 105 Avec :


T2 = 5 x 105 – 1,5 x 106
T3 = 1,5 x 106 – 4 x 106
T4 = 4 x 106 - 107
T5 = 107 – 2 x 107
Exprimée de cette manière, la durée de vie
de la chaussée devra être prise à 15 ans et le
pourcentage de poids lourds (véhicules de charge
totale > 3 tonnes) devra être voisin de 30 %.
b) La portance
Pour les calculs, les formules à utiliser sont
les suivantes : Suivant le remède adopté, c'est-à-dire le
- Cas de croissance exponentielle renforcement ou la reconstruction totale, la portance
sera définie respectivement par la déflexion ou
l’indice portant de la plate forme.

Ainsi, on exprime les classes de portance


auxquelles appartiennent les sections homogènes
- Cas de croissance linéaire déterminées conformément au tableau 9 ci – après :
- 56 -

Tableau 9 : Classes de portance. de poids - sable argileux amélioré in situ naturels ou améliorés (au
lourds granulométriquement ciment, au concassé, ou à
- scories et laves volcaniques la chaux)
Classes Portance
- inérites et puzzolanes - sol bitume au travel plant
Déflexion (d90) CBR - banco – coquillages - sol –chaux ou traité au
Classe 1 < 60 CBR < 5 - graves sableuses ciment
Classe 2 60 – 80 5 < CBR < 10 - tout – venant de concassage o/60 - scories et laves
Classe 3 80 – 100 10 < CBR < 15 sélectionnées
- banco – coquillage
Classe 4 100 – 150 15 < CBR < 30 amélioré au bitume
Classe 5 >150 CBR > 30 - tout – venant de
concassage 0/40
c) Matériaux à mettre en œuvre 5 x 105 à - graveleux latéritiques naturels - graveleux latéritiques de
1,5 106 (améliorés au besoin) très bonne qualité
Poids - scories et laves (améliorés au besoin)
Tenant compte des classes du trafic cumulé,
lourds - banco – coquillages améliorés au - sol – bitume (mélangé au
le guide de dimensionnement des chaussées pour les bitume centrale) ou sol – ciment
pays tropicaux propose divers matériaux locaux à - sol – bitume - scories et laves
- sol – chaux, sol traité au ciment améliorées
utiliser dans la structure et le choix à faire sera - tout – venant de concassage o/60 - tout – venant de
conditionné par les possibilités locales concassage 0/40
d’approvisionnement et des considérations 1,5 x 106 - graveleux latéritiques de bonne - graveleux latéritiques
économiques. à 4 x 106 qualité (améliorés au besoin) d’excellente qualité
Poids - sol – bitume mélangé en centrale (préférablement
lourds - scories et laves améliorées améliorés).
Tableau 10 : matériaux proposés pour la - banco – coquillages améliorés - tout – venant de
remise en état des chaussées - tout – venant de concassage o/60 concassage 0/40
- sol – chaux ou traité au ciment
4 x 106 à - graveleux latéritiques - graveleux latéritiques
Trafic Fondation Base
107 poids d’excellente qualité améliorés en centrale
cumulé
lourds (préférablement améliorés). - tout – venant de
< 5 x 105 - graveleux latéritiques naturels - graveleux latéritiques
- tout – venant de concassage 0/60 concassage 0/40
- 57 -

- sol – bitume en centrale (préférablement amélioré Tableau 11 : Fiche n°1


- sol –chaux ou traité au ciment en au ciment et au bitume)
centrale - graves – bitumes ou
Ancienne chaussée : couche de base en matériaux
graves – ciment
naturels
Renforcement : béton bitumineux.
II.2.5.2. Structures et épaisseurs à proposer
T1 T2 T3 T4 T5
D1 Bicouche ou 3cm 4cm BB 5cm BB 2 x 4cm 2 x 5cm
Au regard du remède adopté, le guide pour BB BB BB
D2 4cm BB 5cm BB 2 x 4cm 2 x 5cm
le renforcement des chaussées revêtues fascicule V BB BB
propose 6 fiches représentant 6 structures ou 6 D3 5cm BB 2 x 4cm 2 x 5cm
BB BB
fiches ci – dessous. D4 2 x 4cm BB 2 x 5cm
Tenant compte des matériaux constituant la BB
D5 2 x 5cm BB
couche de base de l’ancienne structure, le couple
trafic – déflexion donne à la case indiquée, les
Tableau 12 : Fiche n°2
épaisseurs proposées.
En ce qui concerne la reconstruction totale, Ancienne chaussée : couche de base en matériaux
on se rapportera au « dimensionnement des liés
chaussées revêtues – catalogue de structures types Renforcement : béton bitumineux.
fascicule V » pour choisir la structure à retenir
T1 T2 T3 T4 T5
parmi les 10 proposées (voir cours de construction). D1 Bicouche ou 3cm Bicouche ou 4cm BB 6cm BB 2 x 4cm
L’utilisation de ce catalogue est facile dans BB 3cm BB BB
D2 Bicouche ou 3cm 4cm BB 6cm BB 2 x 4cm
la mesure où le couple trafic – CBR indique la case BB BB
D3 4cm BB 6cm BB 2 x 4cm
appropriée où les épaisseurs et les matériaux sont BB
proposés. D4 6cm BB 2 x 4cm BB
D5 2 x 4cm BB
- 58 -

Tableau 13 : Fiche n°3 Tableau 15 : Fiche n°5

Ancienne chaussée : couche de base en matériaux Ancienne chaussée : couche de base en matériaux
naturels naturels

Renforcement : graveleux latéritiques. Renforcement : sable amélioré au ciment.


T1 T2 T3 T4 T5 T1 T2 T3 T4 T5
D1 Bicouche ou 3cm 4cm BB 5cm BB - - D1 Bicouche ou 3cm 4cm BB 5cm BB - -
BB BB
D2 4cm BB 5cm BB 5cm BB + - - D2 4cm BB 5cm BB 5cm BB + 20cm - -
18cm
D3 5cm BB 4cm BB + 20cm 5cm BB + - -
D3 5cm BB 4cm BB 5cm BB + - - 22cm
+ 18cm 20cm
D4 Bicouche + 20cm 4cm BB + 22cm 5cm BB + 25cm - -
D4 3cm BB + 18cm 4cm BB + 5cm BB + - -
20cm 22cm
D5 Bicouche + 22cm 4cm BB + 25cm 5cm BB + 28cm - -
D5 3cm BB + 20cm 4cm BB + 5cm BB + - -
22cm 25cm
Tableau 16 : Fiche n°6
Tableau 14 : Fiche n°4 Ancienne chaussée : couche de base en matériaux
Ancienne chaussée : couche de base en matériaux liés liés

Renforcement : graveleux latéritiques + ciments ou graves Renforcement : graveleux latéritiques + ciments ou


concassées. graves concassées.
T1 T2 T3 T4 T5 T1 T2 T3 T4 T5
D1 Bicouche ou Bicouche ou 3cm 4cm BB - - D1 Bicouche ou 3cm Bicouche ou 4cm BB - -
3cm BB BB BB 3cm BB
D2 Bicouche ou 4cm BB 5cm BB + 12cm - - D2 Bicouche ou 3cm 4cm BB 5cm BB + 17cm - -
3cm BB BB
D3 4cm BB 4cm BB + 12cm 5cm BB + 15cm - - D3 4cm BB 4cm BB + 17cm 5cm BB + 20cm - -
D4 3cm BB + 12cm 4cm BB + 15cm 5cm BB + 17cm - - D4 3cm BB + 17cm 4cm BB + 20cm 5cm BB + 22cm - -
D5 3cm BB + 15cm 4cm BB + 17cm 5cm BB + 20cm - - D5 3cm BB + 20cm 4cm BB + 22cm 5cm BB + 25cm - -
- 59 -

II.2.6. Vérification théorique des contraintes

1èr cas : Le modèle simplifié est pratiquement


Dans la structure de la chaussée, les
appelé système bicouche constitué par une couche
contraintes seront théoriquement vérifiées en
supérieure, par exemple la couche de roulement et
respectant la procédure suivante :
la couche de base, et la couche inférieure, par
- définir le corps de chaussée
exemple la couche de fondation et le sol de plate
- déterminer les charges qui agissent
forme. Cette couche inférieure a une épaisseur
- déterminer les caractéristiques des matériaux
infinie.
- déterminer les contraintes et déformations
- comparer les contraintes exercées et les Fig.29 : schéma bicouche de la structure en étude
performances des matériaux.
CR
CR
CB CB
CF CF
PF PF
II.2.6.1. Détermination du corps de chaussée
2ième cas : multicouche
Dans la définition du corps de chaussée, il
est recommandé, soit de ramener la structure en Ce schéma fait appel à l’ordinateur comme
étude à un modèle simplifié, soit alors de prendre en également aussi le 1èr cas, et il existe des
compte l’ensemble des couches et préciser leurs programmes qui permettent d’étudier des systèmes
relations réciproques d’interface, c'est-à-dire de 3 à 6 couches (Programme Ramsès du CBTP par
constater si à l’interface il y a glissement parfait, exemple). Chaque couche considérée devra être
glissement partiel ou pas de glissement. définie par rapport aux paramètres ci – après :

- son épaisseur h
- 60 -

- son module élastique E Il est à prendre en compte ici la charge


- son coefficient de poisson v légale maximale admise dans le pays où l’étude se
réalise.
S’agissant du modèle simplifié bicouche, il
est possible de le ramener encore en une couche Selon le pays, l’essieu simple à roues
unique en appliquant les formules suivantes : jumelées peut être de 8,2 tonnes, 10 tonnes ou 13
tonnes par exemple. Ce dernier essieu a permis au
LCPC de France de mettre au point les abaques
; Eb sera adopté comme module Alizé 3 basés sur la théorie de Burmister (voir
unique
cours de construction). Les calculs réalisés ont
essentiellement tenu compte des éléments ci –
après :
; Ea sera adopté comme
module unique - la charge q = 6,62 bars s’exerçant sur 2
cercles de rayon a
Il sera admis de considérer le coefficient de poisson - a = 12,5 cm et ces rayons sont distants de 1.
v = 0,5 - 1 = 3 a = 37,5 cm.

II.2.6.3. Détermination des caractéristiques des


matériaux
Les essais in situ comme par exemple l’essai
à la plaque, la mesure de la déflexion, etc., et les
II.2.6.2. détermination des caractéristiques des essais de laboratoire permettent de définir les
charges agissantes caractéristiques physico – mécaniques des
matériaux.
- 61 -

De manière pratique, on recommande de - rayon de la surface d’application de la charge.


connaître les valeurs des paramètres ci – après :
Il importe de signaler que dans les cas les
- CBR plus courants où on a une structure classique
- la résistance à la compression Rc constituée de 4 couches, l’épaisseur, le module
- la résistance à la traction Rt (essai brésilien ou d’élasticité, la contrainte de compression et la
essai de traction directe) contrainte de traction sont les principaux éléments
- le module élastique dynamique ou statique Ed qui interviennent dans la vérification des contraintes
et Es et déformations comme on peut s’en rendre compte
- le coefficient de poisson v sur les schémas ci – dessous.
- les températures auxquelles les matériaux sont
soumis.
Fig.30 : Principaux éléments de vérification des
II.2.6.4. Détermination des contraintes et contraintes
déformations z1
E1h1
Revêtement t1
Les contraintes et déformations sont z2
Couche de base t2 E2h2
déterminées en se référant aux abaques et aux
programmes informatisés. Il faut, pour obtenir les z3
Couche de fondation E3h3
valeurs dont on a besoin pour vérification, faire t3
intervenir les données de base ci – après : Plate forme E4
- épaisseur des couches,
- valeur de la charge, Par rapport à la définition du corps de
- modules des couches, chaussée, il est bon de constater que les schémas
- 62 -

bicouche et tricouche peuvent donner 2ième cas : schéma tricouche


respectivement les ensembles suivants :
Fig.32 : constitution les ensembles dans le schéma
èr
1 cas : schéma bicouche : tricouche

Fig.31 : constitution des ensembles dans le schéma Désignation 1èrpossibilité 2ème possibilité 3ème possibilité
bicouche
31 31
CR
Désignation 1èr possibilité 2ème 31 E1h1 t1 E1h1 t1
possibilité CB E1h1 E2h2 32 t
1
t1 2

CR E1h1 32
CF 32 E3
CB 31 t2 E2h2
E2h2 t2
t1 E1h1
Pf E3 E3
CF
E2 z1

Pf E2 En ce qui concerne la déflexion de surface, elle sera


désignée par d, alors que les déformations seront
indiquées par .

Comme dit plus haut, les abaques du


Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC)
de France, ci – dessous permettent d’évaluer :

- la contrainte de traction (t) à la base de la


couche supérieure dans le schéma bicouche
- 63 -

en considérant la relation interface glissant - la contrainte de traction (t) à la base de la


(fig.33) couche supérieure dans le schéma bicouche
Fig.33 : Evaluation de la contrainte de traction t à en considérant la relation d’interface non
la base de la couche supérieure d’un bicouche glissant (fig.34).
interface glissant.
Fig.34 : Evaluation de la contrainte de traction t
schéma bicouche interface non glissant.
- 64 -

- la contrainte de compression (z) au niveau - la contrainte de compression (z) au niveau


du sol de fondation dans le schéma bicouche du sol de fondation dans le schéma bicouche
en considérant la relation d’interface glissant en considérant la relation d’interface non
(fig.35). glissant (fig.36).
Fig.35 : Evaluation de la contrainte de compression
z sur le sol de fondation d’un bicouche interface Fig.36 : Evaluation de la contrainte de compression
glissant z au niveau du sol de fondation d’un bicouche
interface non glissant.
Abaque LCPC pour l’évaluation de la contrainte de compression z sur
le sol de fondation d’un bicouche (interface non glissant)
- 65 -

II.2.6.5. Comparaison des contraintes exercées et Quant à la formule de Kerkhoven, elle sera
des performances des matériaux donnée par la relation :

Dans la suite de l’étude, on doit vérifier la


résistance au poinçonnement de la plate – forme sur
0,3CBR
laquelle s’exerce la contrainte de compression (z).  z adm  kg / cm ²
1  0,7 log N
La comparaison sera faite entre la valeur obtenue en
utilisant soit les abaques soit les programmes dans laquelle N est le nombre d’essieux de 13
informatiques, et la résistance au cisaillement tonnes.
admissible du sol.
Conclusion
Conformément aux recommandations
Lorsque la valeur de la contrainte admissible
techniques du Centre d’Etudes du Bâtiment et
lue dans l’abaque Alizé est inférieure à la contrainte
Travaux Publics (CEBTP) de France, il est proposé
admissible, l’épaisseur proposée est bonne donc
de considérer comme contrainte admissible de
acceptable. Dans le cas contraire, c'est-à-dire
compression (z adm) au niveau supérieur de la
lorsque z > z adm, on devra alors augmenter
plate – forme, celle obtenue par l’application de la
l’épaisseur proposée.
formule semi – empirique de KERKHOVEN et
DORMON qui tient compte de la répétition des II.2.7. Méthode de dimensionnement basée sur
charges (N) et du CBR étant entendu qu’il est "Le Code Belge de Bonne Pratique pour le
possible de rattacher la valeur du CBR au module renforcement des chaussées souples à
statique E en appliquant la relation suivante : l’aide de matériaux bitumineux"

E = 50 CBR La présente méthode appelée aussi méthode


CRR (Centre de Recherche Routière) permet de
- 66 -

calculer les épaisseurs des couches de rechargement Le principe est par conséquent de comparer
ainsi que celles des structures destinées à une l’épaisseur équivalente de la structure existante avec
reconstruction partielle. celle d’une structure fictive dimensionnée pour le
même module du sol et pour un trafic cumulé égal à
Il importe de noter que cette méthode
la somme du trafic passé et du trafic futur. Il est
s’applique suivant la même philosophie générale
indiqué que la différence des épaisseurs
vue précédemment à savoir :
équivalentes doit être convertie en épaisseur d’une
- considérer l’historique de la chaussée en vue ou de plusieurs couches de renforcement.
de réunir des renseignements sur la date de la
mise en service de la structure actuelle, le (s)
date (s) des travaux d’entretien et autres II.2.7.1. Dimensionnement des renforcements et
affectant la chaussée (pose des câbles, prise en compte des paramètres de base
canalisations et emplacement de celles – ci).
Etant donné que cette méthode CRR fait
- examen visuel considéré comme étant très
appel aux abaques pour le dimensionnement, il
important car il permet d’établir la première
importe de tenir compte des paramètres facilitant
hypothèse au sujet de l’origine des
l’entrée. Il s’agit :
dégradations constatées et de proposer
- trafic (kNc)
éventuellement les mesures à prendre.
- déflexion caractéristique (dc)
- auscultation permettant de mesurer la - module du sol (Es)
déflexion. La plus grande valeur mesurée sur
la section de la route est la valeur la plus
représentative dans la formulation du
diagnostic valable.
- 67 -

 Le trafic En ce qui concerne h nombre d’années de


service futur (y), il devra être indiqué par
Il s’agit du trafic à introduire dans les l’administration. Il est recommandé de prendre, à
abaques et qui est caractérisé par la valeur kNc telle l’absence de cette information, y = 5 ans pour le
que : renforcement préventif, y = 10 ans pour le
renforcement curatif et y = 15 ans pour la
KNc = k’N’c + k’’N’’c reconstruction partielle.

 La déflexion caractéristique (dc)


avec N’c = nombre cumulé de véhicules
commerciaux ayant circulé dans un sens pendant x
C’est le deuxième paramètre à considérer en
années de service écoulé
tenant compte de sa variation le long de la route.
N’’c = nombre cumulé de véhicules commerciaux Pour mieux suivre son évolution sur toute la
appelés à circuler dans un sens pendant y années de longueur, il est recommandé de tracer le diagramme
service futur. linaire des déflexions caractéristiques (la plus
grande valeur étant représentative pour les calculs ),
k’ = 1,0 et k’’ = 1,0 pour les chaussées à voies de de faire le découpage en zones selon la classe à
circulation de largeur laquelle appartient chaque déflexion caractéristique,
k’ = 0,4 et k’’ = 0,4 pour les chaussées à voies de et enfin, choisir une seule classe de la déflexion
circulation de largeur > 3 m caractéristique à considérer lors du calcul de
dimensionnement comme dit plus haut .
k’ = 1 et k’’ = 0,4 chaussée ayant une largeur de Suivant le cas, cette classe peut être la plus
voie ≤ 3 m mais seront élargies. élevée, soit une autre classe, de manière à ce que la
longueur totale des zones sous dimensionnées ne
- 68 -

dépasse pas un certain pourcentage de la longueur Fig.37 : Caractérisation de la portance résiduelle


de la section considérée (de 10 à 20% en général).
Considérant l’essieu de 13 tonnes, la Classe D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9 D10
D(c) 20 40 60 80 100 125 150 175 200 >250
méthode propose 10 classes de déflexion à à à à à à à à à
caractéristique (tableau 17). 40 60 80 100 125 150 175 200 250

Tableau 17 : Classes des déflexions caractéristiques


dans la méthode CRR

Par ailleurs la connaissance des nombres


cumulés des véhicules poids lourds relatifs au
service passé et au service future d’une part et de la
déflexion caractéristique d’autre part Nc  Nc  et
(dc) permet, grâce à la figure ci – dessous, de
déterminer la portance résiduelle de la section
auscultée.

 Le module du sol (Es)


Pour procéder au calcul de
dimensionnement des renforcements des structures,
on est tenu à connaître la valeur du module du sol
- 69 -

(Es). Celle-ci est obtenue soit à partir des essais


réalisés lors de l’auscultation approfondie, soit
évaluée approximativement. La relation à utiliser
pour cette valeur devra tenir compte de la
connaissance de la déflexion caractéristique ainsi
que de l’épaisseur équivalente de la structure
qui interviennent dans la formule ci-dessous.

(MPa)

Cette relation est applicable dans le cas où


l’épaisseur équivalente .

Aussi, on peut utiliser l’abaque de la figure 38 pour


déterminer Es lorsque l’épaisseur de la structure
ainsi que la dc sont connues.

Fig.38 : Abaque d’évaluation du module Es du sol à


partir de la déflexion caractéristique.

II.2.7.2. Calcul des épaisseurs des couches


- 70 -

Ce calcul se fait en tenant compte des Matériaux Facteur at


structures existante et fictive. Revêtement neuf ou renforcement en matériaux
hydrocarbonés 2,7
Revêtement hydrocarboné en service dont l’aspect
a) Structure existante
visuel est :
- absence de fissures, de faïençages et de
Pour le calcul de l’épaisseur équivalente réparations ; faibles déformations éventuelles 2,5
- fissures, faïençages, réparations isolées, faibles
( ) de la structure existante, la méthode
déformations éventuelles. 2
recommande l’utilisation de la formule suivante : - fissures, faïençages réparation fréquentes,
déformations isolées. 1,5
he  at ht (cm) - fissures, faïençage et/ou réparations fréquentes,
déformations importantes. 1,0
dans laquelle : ht = épaisseurs des couches de la - empierrement traité ou non 1,0
- enrochement 1,0
structure existante (exprimée en cm) qui doivent 1,25
- pavage de bonne qualité
faire partie de la structure renforcée. - pavage de mauvaise qualité 1,00
- sous fondation en sable ou gros granulats 0,75
at = facteurs d’équivalence des - sable drainant 0,67
calculs (voir tableau 18)
b) Structure fictive
Les facteurs (at) qui sont donnés dans le tableau
18 ont été calculés suivant la formule suivante : Il faut recourir aux abaques de
dimensionnement fig.39 et 40 pour calculer les
= ; étant le module d’élasticité du épaisseurs ht (cm) de la structure fictive CR, CB, CF
en faisant toutefois intervenir les paramètres (kNc
matériau exprimé en (MPa).
et ( ).

Tableau 18 : Facteurs d’équivalence des calculs


- 71 -

Fig.39 : Epaisseur de la couche hydrocarboné et Fig.40 : Epaisseur de la sous – fondation granulaire


épaisseur de la fondation en empierrement en en fonction de k x wc
fonction de k x Nc

Aussi, l’application de la formule suivante


permet de calculer l’épaisseur équivalente soit :
=atHt (cm)
- 72 -

c) Epaisseur des couches de renforcement Tableau 19 : synthèse des formules à employer


Grandeur Formule
Dans le cas d’un rechargement préventif ou
curatif, avec ou sans enlèvement de l’ancien Nombre cumulé de
1  t x  1 lorsque t  0
véhicules commerciaux N c  300 N j
revêtement existant, ou lorsqu’il est question d’une t 1  t x
(1 sens) ayant circulé
reconstruction partielle en utilisant les matériaux pendant x années de N c  300 N j x lorsque t  0
hydrocarbonés, il est recommandé d’utiliser la service écoulé
relation suivante :
Nombre cumulé de
N c  300 N j
1  t y  1 lorsque t  0
véhicules commerciaux
(cm), le minimum étant 4cm (1 sens) appelés à t 1  t x
circuler pendant y années N c  300 N j y lorsque t  0
de service futur avec Nj
Dans le cas d’une reconstruction partielle = nombre journalier de
véhicules commerciaux ;
avec la sous – fondation supplémentaire en
1 sens de circulation
empierrement et un revêtement hydrocarboné, la Taux annuel Autoroutes, routes primaires :
méthode recommande de suivre la règle suivante : d’accroissement de la t = 0,05
circulation Routes secondaires t = 0,03 ou t = 0
- l’épaisseur du revêtement hydrocarboné doit
Trafic cumulé à KNc  K Nc  K Nc
être égale à H1 (- épaisseur du revêtement de introduire dans les
la structure fictive prise en considération lors abaques de
du calcul) dimensionnement (1
sens)
- l’épaisseur de la fondation supplémentaire en
Coefficient k (influence - chaussées à 2 et plusieurs voies
empierrement de la répartition de circulation de largeur > 3,0 m
F(cm) = He – he – 2,7 H1, le minimum à transversale des roues chacune : k’ 0,4 : k’’ = 0,4
considérer étant égal à 12 cm commerciales) - chaussées à 2 voies de circulation
de largeur ≤ 3 m chacune : k’ =
- 73 -

1,0 ; k’’ = 1,0 Exemple de calcul donné dans la méthode CRR 2


- chaussées à 2 voies de circulation
(voir annexe)
de largeur ≤ 3 m qui seront
élargies : k’ = 1,0 ; k’’ = 0,4
II.3. conclusion à tirer sur les études de remise
Epaisseur équivalente de he  h1a1cm  en état des chaussées
la structure existante
Module du sol (valeur
ES 
640001,5 MPa Les notions que l’on vient de développer
approximative)
he dc dans ce chapitre permettent de conclure, que l’étude
d’auscultation doit finalement aboutir à apporter la
Epaisseur équivalente de He  H1a1 cm
la structure neuve précision sur la nature des travaux d’entretien et
Epaisseur de
W 
He  he (cm) rechargement, de renforcement ou de reconstruction
renforcement en 2,7 à réaliser sur chaque section de la route.
matériaux hydrocarbonés
Epaisseur d’une F  He  he  2,7 H1 cm
fondation supplémentaire
en empierrement II.3.1. Travaux d’entretien et ou rechargement

Lorsque la structure n’est pas affectée, les


travaux d’entretien sont programmés soit dans le
Enfin, il est bon de retenir qu’en pratique, la
cadre des interventions urgentes susceptibles
durée de service future qu’il convient de fixer est de
d’améliorer la couche de roulement en mauvais état
5 ans au moins pour le rechargement préventif, 10
ans pour le rechargement curatif, 10 à 15 ans pour la en appliquant l’enduit superficiel ou alors l’enrobé
reconstruction partielle et 20 ans dans le cas d’une
2
Le centre de recherche routière donne cet exemple de calcul pour
reconstruction totale.
comprendre l’application de la méthode en ce qui concerne les calculs.
- 74 -

bitumineux, ou dans le cadre des interventions A cette intervention de réfection totale


courantes pour la réfection des couches d’usure. seront associés également tous les travaux annexes
Le rechargement par contre s’effectue dans sur les faiblesses observées au niveau des
le but d’améliorer l’état de la couche de surface et accotements, des talus, du drainage, de la géométrie,
des couches de structure lorsque celles – ci sont un etc…
peu faibles mais ne font pas appel à l’apport d’une
couche épaisse.

II3.2. Travaux de renforcement

Ce sont des travaux qui permettent de


corriger les défauts de structure en apportant une
couche épaisse de graves naturelles ou concassées
stabilisées mécaniquement, ou en utilisant aussi des
matériaux traités aux liants hydrauliques ou aux
liants hydrocarbonés avec une couche de roulement.

II.3.3. Travaux de réfection totale

Le degré de gravité oblige dans certains cas


à reconstruire totalement la chaussée. Cette situation
est assez courante en RD.Congo où de nombreuses
routes mal conservées finissent par perdre leurs
structures.
- 75 -

III. Techniques nouvelles - rabotage et fraisage à chaud


- thermoreprofilage
d’entretien ou techniques de - thermorégénération
régénération - apport d’huile de régénération
- recyclage
Les usages traditionnels recommandent que
la couche de roulement en béton bitumineux III.1. Le fraisage à froid
dégradée superficiellement puisse être traitée par
recouvrement au moyen d’une nouvelle couche Lorsque la couche de roulement est très peu
épaisse de matériaux neufs. Dans cette pratique on déformée, entre 1 et 2 cm environ, et lorsqu’il n’y a
relève premièrement l’inconvénient majeur de pas nécessité de réaliser un renforcement général, la
surélever le niveau de surface de la chaussée restauration du profil en travers est faite en réparant
nécessitant par conséquent des travaux importants et en enlevant une certaine épaisseur de matériaux
de remise à niveau des accotements et des glissières au moyen d’un tambour rotatif équipé de couteaux
sur les grandes voies par exemple, puis d’effectuer ou de pics. Les parties qui font saillies sont
ensuite les travaux de relèvement des bordures, de éliminées sur toute la largeur de la chaussée.
mise à niveau des regards d’assainissement, la
Le revêtement fraisé est dans la plupart du
réfection des trottoirs, etc…
temps amélioré par une finition de surface au
A cause de ces inconvénients et du coût moyen d’un enduit superficiel, tandis que les
élevé du bitume, les nouvelles techniques matériaux récupérés seront à priori recyclés en
d’entretien ont vu le jour depuis plusieurs décennies centrale.
en arrière. Il s’agit de :

- fraisage à froid
- 76 -

III.2. Le rabotage et le fraisage à chaud Il est bon de signaler que cette technique est
en régression et attire moins par rapport à la
Cette technique est d’application lorsque la
précédente étant donné les conditions de travail à
couche de roulement est fatiguée. Cette fatigue se
chaud et la non récupération pour recyclage en
manifeste par la fissuration, le décollement,
centrale des matériaux fraisés.
l’orniérage. Et lorsque l’apport de la nouvelle
couche avec une nouvelle épaisseur en plus pose III.3. Le thermoreprofilage
problème, la partie supérieure du revêtement peut
Cette technique est plus élaborée par rapport
alors être déposée par un rabotage ou un fraisage à
à la précédente étant donné qu’elle permet de
chaud. Cette opération est réalisée en chauffant
remettre en forme une couche de renforcement en
l’enrobé à une température variant entre 160 –
enrobé bitumineux déformée ou usée sans
180°C au point où il devient malléable et sera
enlèvement de matériaux ni apport d’enrobé neuf.
enlevé et mis en cordon par fraisage au moyen de
dents scarificatrices ou par rabotage au moyen de La présente technique recourt à une machine
lames réglables en profondeur et en direction. appelée thermoreprofileur qui effectue les
opérations suivantes :
La machine utilisée permet la dépose de
l’enrobé jusqu’à 4cm environ de profondeur. - elle chauffe à 160°C l’enrobé en place par un
dispositif infrarouge qui ramollit les matériaux de la
La technique de rabotage ou fraisage à
couche de roulement à retravailler ;
chaud permet d’éliminer l’enrobé scarifié en
- grâce à un réglage hydraulique, elle scarifie,
laissant toutefois place à un matériau (enrobé) neuf
griffe et décohésionne le matériau réchauffé en le
dont l’épaisseur mise en œuvre est égale à celle de
pénétrant jusqu’à la profondeur nécessaire (1 – 4
l’ancienne couche.
cm) pour redresser le profil déformé et
- 77 -

réhomogénéiser l’enrobé sans que les granulats Du début jusqu’à la fin, toutes les opérations
puissent être détruits. sont réalisées par une seule machine,
respectivement en assurant :
Munie d’une lame répétrice, les matériaux
travaillés sont égalisés. De même, grâce à sa poutre - le réchauffage,
lisseuse équipée de plaques chauffantes, des - la scarification de l’enrobé existant,
dameurs et des vibreurs, le précompactage efficace - l’évacuation des matériaux éventuellement
du matériau est réalisé. Il suffira alors de compléter excédentaires,
le compactage définitif en utilisant le compacteur - le matériau neuf ayant été apporté,
classique. - le lissage et précompactage.
C’est précisément dans le cas où la structure Il sied de préciser que l’enrobé foisonné
n’a pas de défaut que la technique est utilisée. (remanié) laissé en place est utilisé pour le
renouvellement du profil par distribution
III.4. La thermo régénération
transversale, alors que l’enrobé neuf est introduit à
Aux Etats – Unis, cette technique est connue l’avant de la machine comme dans la finisseuse
sous l’appellation de "REPARING". Elle connait un classique pour servir de couche d’usure de 2 cm
champs d’application très large et permet par d’épaisseur environ.
conséquent de restaurer le profil en travers de la 3
Fig.41 : Schéma d’une machine de thermo régénération
chaussée en conservant en place tout ou partie des
enrobés anciens avec apport d’enrobés neufs sur un
support chauffé et foisonné.

3
Extrait de la RGRA n°568, oct1980
- 78 -

III.5. les huiles de régénération

Sous l’action de l’oxygène, de l’air, des


agressivités du climat et du trafic, le bitume présent
dans l’enrobé posé sur la chaussée vieillit après
quelques années. On assiste à une désagrégation
assez rapide de la couche de surface. Le processus
de vieillissement se fera par l’exsudation des huiles
plastifiantes, la diminution de la teneur en résines et
par une augmentation de la teneur en asphaltène.

Afin d’apporter une correction au liant


vieilli, on va réincorporer sous forme directe, des
Fig.42 : Traitement d’une voie par huiles aromatiques plastifiantes de rajeunissement.
thermorégénération4 Les résultats enregistrés sur chantier ont
permis de constater le caractère instable des
enrobés, sujets au fluage, à l’orniérage ou à des
glissements. Ces inconvénients rendent la méthode
moins séduisante.

III.6. Le recyclage en place

Nous venons de voir combien il est


séduisant et bénéfique de faire appel aux techniques
4
Extrait de la RGRA n°568, oct1980
de thermoreprofilage et thermorégénération qui
- 79 -

permettent d’économiser en réutilisant les matériaux - compactage à l’aide de l’atelier classique


de base de l’enrobé à savoir le bitume et les pour l’épaisseur considérée.
granulats dans la couche de surface appelée à subir
Il est à noter que dans la technique de
une rénovation.
recyclage en place, le chauffage est plus élevé que
Si dans les méthodes traditionnelles dans la thermorégénération. Ce qui favorise la
d’entretien, de renforcement et de reconstruction, décohésion de l’enrobé scarifié jusqu’à une
les enrobés sont retirés des chaussées pour être profondeur de 5 à 6 cm.
évacués vers les décharges qui du reste sont
L’enrobé ancien enrichi par un matériau de
nuisibles à l’environnement, le recyclage en place
correction est malaxé et mis en œuvre en une
fig.43 est réalisé à l’aide de la machine de
couche unique d’une épaisseur un peu exagérée par
thermorégénération suivant l’ordre des étapes ci –
rapport à celle d’avant traitement.
après :

- préchauffage de la chaussée à l’aide d’un


dispositif équipé de panneaux vibrants
- chauffage de la chaussée par la machine elle-
même
- scarification et mise en cordon dans l’axe de
la machine de l’enrobé décohésionné
- malaxage de l’enrobé ancien avec l’enrobé ou
(et) l’agent correcteur
- répandage du profil souhaité du mélange
obtenu
- 80 -

Fig.43 : Shéma d’une machine de recyclage en Ici, le recyclage des matériaux est réalisé
place5 non pas en place, mais en centrale où l’on retiendra
les avantages suivants :

- on apporte avec maitrise la correction que


l’on désire faire
- les matériaux récupérés n’ont pas toujours la
même origine et encore moins la même
destination.

De l’avis de nombreux observateurs avertis,


cette technique se représente comme une
opportunité de pouvoir développer la pratique de
démolir les enrobés sur la chaussée, récupérer,
stocker et réemployer à la demande, les principaux
matériaux pour le rechargement ou le renforcement.

Le recours à de nouvelles techniques doit


être conditionné par l’intérêt économique que l’on
réalise et une étude doit dans chaque cas précéder le
choix à faire.

III.7. Le recyclage en centrale

5
Extrait de la RCRA n°568, oct 1980.
- 81 -

IV. Entretien d’autres types refaire la continuité de la surface sur la quelle doit
se poser le pavage. (Fig.44).
des chaussées Fig.44 : schématisation du désordre appelé
soufflage
Dans la suite de l’étude, on peut considérer
les deux autres types des chaussées restantes à
savoir la chaussée pavée et la route en terre.

IV.1. Entretien des pavages


Apport sable
D’une manière générale, un pavage réalisé
dans le respect des principes d’exécution ne donne
IV.1.2. Le repiquage
pas lieu à de nombreux travaux d’entretien au cours
des années de service.
Le repiquage est constaté sur une surface de
Suivant l’importance des dégâts observés pavage de 2 – 3 m² où s’est produit un affaissement
sur la surface de la chaussée pavée, nous (flache). Le pavage affaissé va être démonté et après
distinguons : avoir rafraîchi la forme de sable avec
éventuellement reprise de la fondation de béton, on
IV.1.1 Le soufflage Qui consiste à remplacer un procède au repavement.
pavé usé ou cassé à cause de la qualité inférieure de
sa pierre ou enfoncé, par un pavé neuf mis à niveau. IV.1.3. Le relevé à bout
L’opération de remplacement s’effectue à l’aide de
2 morceaux de fer appelés pinces. Il faut prendre C’est la réfection complète de la chaussée
soin d’apporter la quantité de sable nécessaire pour pavée déformée dans son ensemble.
- 82 -

Pour refaire le pavage, on recourt aux dégradations dont les causes sont généralement le
opérations suivantes : trafic et l’eau pluviale ou les deux à la fois.
- démolir le vieux pavage
Mais les matériaux constituant la couche de
- enlever les détritus des anciens joints c'est-à-
revêtement ne se comporte pas tous de la même
dire que l’on doit faire le décrottage de vieux
manière face à l’agressivité du trafic et à la
pavés
perturbation provoquée par les eaux qui ruissellent
- triage des pavés en vue de sélectionner les
ou qui stagnent superficiellement ou en profondeur.
bons
- enlèvement de l’ancien sable sali en vue de le IV.2.1. Désordres causés par la circulation
remplacer par du sable neuf
- repavage en veillant au retournement de face Dans l’analyse des causes, l’anatomie va
pour le pavage de réemploi intervenir dans la mesure où les matériaux ne se
- périodiquement, il faudrait veiller au comportent pas de la même manière face aux agents
renouvellement des joints (rejointement) par destructeurs comme dit plus haut.
du gravillon et de l’émulsion de bitume.
IV.2.1.1. Lorsque le revêtement est constitué par
IV.2. Entretien des routes en terre une prédominance sableuse

On a souligné dans les chapitres précédents


La chaussée à prédominance sableuse a un
la nécessité d’entretenir une route. La route en terre
comportement qui dépend de la saison. En saison
est une structure de faible résistance faisant appel à
sèche par exemple, le sable perd sa cohésion. Cette
des techniques particulières d’entretien.
situation est plus remarquable au passage des
Considérant le comportement pathologique véhicules où les matériaux se voient chasser vers
de cette catégorie d’infrastructure, il s’observe des l’extérieur des roues en formant un profil en W
- 83 -

matérialisé par 3 bourrelets longitudinaux qui l’aspect d’une surface atteinte par une espèce de
canalisent le passage. lèpre et où des plaques entières de chaussée sont
Le bourrelet central a la particularité de enlevées, est retardée. On assiste par contre au
placer le véhicule à cheval, affleure les essieux des soulèvement de poussière au passage de véhicules.
véhicules basses, occasionne souvent l’arrêt En saison pluvieuse, la chaussée devient
complet du véhicule donc le refus de la poursuite du glissante. Il y a formation de bourbier et les
parcours. véhicules s’enlisent. L’eau ne devra donc pas
La formation des bourrelets dessine le imbiber la chaussée et le drainage devra par
passage obligé des véhicules et rend la circulation conséquent bien fonctionner.
difficile pour les déplacements latéraux tant pour
doubler que pour croiser. IV.2.1.3. Lorsque le revêtement est constitué des
En saison pluvieuse, le sable a un semblant matériaux latéritiques
de cohésion qui n’occasionne pas des désordres trop
significatifs. Le principal désordre observable souvent sur
la largeur totale de la chaussée latéritique est la tôle
IV.2.1.2. Lorsque l’argile prédomine dans le ondulée.
matériau Ce phénomène se produit souvent en saison
sèche où les matériaux libres se regroupent
Le comportement de la chaussée à perpendiculairement à l’axe et donnent l’aspect
prédominance argileuse en saison sèche est assez d’une voie ondulée dont les ondes ont
bon lorsque l’opération de profilage a été réalisée respectivement un espacement et une amplitude
durant les dernières pluies au moment où la surface plus ou moins réguliers.
était assez malléable. Grâce à cette opération, Libre au départ, les matériaux constitués par
l’apparition des nids de poule donnant à la route un squelette minéral sont liées par un mortier sablo
- 84 -

– argileux et il y a prise lors du passage répété des à cause de la plasticité des matériaux) passe à
véhicules, ce qui les rend résistants et compact, proximité d’une nappe d’eau.
formant ainsi des stries des ondulations parallèles de Bien que rien ne permet de diagnostiquer le
10 à 15 cm d’amplitude, et de 60 à 70 cm mal au niveau de la couche de surface, toute la
d’espacement. chaussée finit par céder au moindre passage des
Les expériences vécues permettent d’affirmer véhicules.
que sur une chaussée latéritique où circulent plus ou IV.2.2.2. La surface imbibée d’eau
moins 200 véhicules par jour, la tôle ondulée se
forme après 3 jours seulement. Les irrégularités géométriques et structurelles
(ornières, flaches, nids de poule, etc.) perceptibles
IV.2.2. Désordres causés par l’eau sous forme de cavité où stagnerait l’eau, provoquent
l’imbibition. Au moindre passage des véhicules, la
L’analyse de ce phénomène permet de surface se défigure.
considérer deux situations :
- l’infiltration, et  L’eau qui provoque des ravissements
- l’imbibition.
Cette eau est à prendre également en ligne
IV.2.2.1. L’infiltration de compte dans la mesure où elle provoque des
désordres dont l’ampleur dépend de la déclivité du
L’eau qui parvient à atteindre la couche de terrain.
roulement par infiltration est une eau provoquée Selon la localisation, on distingue :
assez souvent par des phénomènes de capillarité - les ravines parallèles sur la largeur de
observables là où la route en terre (argileuse surtout l’accotement au niveau des courbes concaves.
- les ravinements des talus de remblai
- 85 -

- les ravinements aux abords des ouvrages d’art primaire, la largeur de débroussement pour
- les ravinements longitudinaux consécutifs à l’ensoleillement de la route, etc.
défauts de profilage d’un entretien négligé
Contribuant à la survie de la route, ces
des accotements
dispositions ont le mérite d’être rappelées ici au
- l’érosion au niveau de la plate forme ou du
même titre que les initiatives à prendre
talus.
préventivement et qui apportent leur contribution au
IV.2.3. Désordres dus à la végétation
bon fonctionnement des organes d’assainissement et
Il suffit que le trafic soit réduit sur un de protection des talus de crête en vue d’assurer la
itinéraire incorrectement entretenu pour que protection de la plate forme, les saignées latérales
l’opportunité de se développer à loisir s’offre à la pour décongestionner les fossés, les petits barrages
végétation. de sédimentation pour prévenir l’érosion dans des
fossés à fortes pentes, les gabions métalliques et les
IV.2.4. Techniques d’entretien
perrés pour la protection des talus, la couverture
Il est bon de rappeler que la route en terre végétale et le fascinage de talus (voir cours de
représente un ouvrage de faible résistance, prête à construction).
disparaitre littéralement si aucune action n’est
IV.2.4.1. Entretien curatif
entreprise à temps pour maintenir ou améliorer au
besoin les caractéristiques et les qualités qui lui ont Les désordres observés sur la route en terre
été données lors de sa construction. sont remédiés par les techniques mécanisées en
général et particulièrement par les techniques
De multiples dispositions doivent donc être
utilisant une haute intensité de main d’œuvre
prises sur le choix des éléments géométriques, la
(techniques himo).
qualité des matériaux constituant le revêtement
- 86 -

- reprofilage mixte.

a) Techniques mécanisées
 Le reprofilage en remblai
L’entretien des routes est assuré par les
engins suivant deux opérations importantes à
Il consiste à ramener les matériaux pris sur
savoir :
les bords de la chaussée vers l’axe en trois passes :
- le reprofilage la première passe à gauche et la seconde à droite en
- le rechargement inclinant chaque fois le lame vers l’extérieur de la
route, laissent un cordon qui est éliminé par le
S’agissant du reprofilage, la route est traitée troisième passe au centre où la lame sera tenue en
périodiquement en vue de redonner la forme de la position normale.
chaussée déformée par les actions agressives du
trafic et par les perturbations provoquées par l’eau. Fig.45 : reprofilage en remblai
Par le reprofilage, les faibles déplacements
des matériaux libres refont le profil de la route en
vue d’apporter une simple correction à la couche de 1

roulement.
2
Trois méthodes de reprofilage sont souvent
d’application. Il s’agit : 3

- reprofilage en remblai
- reprofilage en déblai
- 87 -

nombre dépendant des largeurs de la route et de la


Il est préférable de faire usage de la méthode lame de la niveleuse utilisée.
au moment où les matériaux gardent encore une Compte tenue de la faiblesse qui résulte de la
certaine humidité c'est-à-dire au début ou à la fin de décohésion des matériaux, la circulation des
la saison des pluies. véhicules sur une nouvelle couche sous – jacente
moins compacte devient peu rassurante. De même,
Avantage de la méthode le cordon latéral des matériaux ainsi formé au cours
de l’exécution ne facilite pas l’évacuation normale
Le reprofilage en remblai occasionne peu de de l’eau de ruissellement vers les fossés. C’est ainsi
perte des matériaux étant donné que la route est que le reprofilage en déblai fig.46 n’est souvent
refaite avec le mouvement des matériaux déplacés utilisé que dans le cas du traitement de la tôle
par le trafic. ondulée comme dit plus – haut.
Fig.46 : Reprofilage en déblai
Désavantage :

Le profil est refait parfois en exagérant son


bombement.

 Le reprofilage en déblai

Ici, les irrégularités sont corrigées à partir de  Le reprofilage mixte


leur base où est attaquée par exemple la tôle
ondulée que l’on veut traiter. Dans cette opération Cette méthode fait souvent appel à des
les passes sont parallèlement entre elles et en conducteurs d’engins très expérimentés et très
- 88 -

habiles à qui revient la liberté des initiatives dans - préparation en vue de déterminer et de
l’accomplissement du travail. délimiter soigneusement sur le terrain, la section à
C’est par combinaison de deux précédentes recharger ;
méthodes que l’on arrive à réemployer les - en suite, on cherche les emprunts, c'est-à-dire,
matériaux écrêtés pour combler les concavités les gisements des matériaux de bonnes qualités
créées sur la chaussée. routières situés aux proximités de tronçons de la
En ce qui concerne la technique de route à recharger.
rechargement, on arrive à reconstituer Il est recommandé de :
périodiquement le revêtement primaire par apport et - dresser un schéma indiquant la position des
mise en œuvre de nouveaux matériaux. gisements et leurs caractéristiques, la végétation
De nombreux travaux réalisés dans le cadre couvrant les gisements, l’épaisseur des matériaux
de l’entretien des routes en terre permettent de tirer utilisables, la surface du gisement, la qualité des
des enseignements sur l’usure de la chaussée matériaux et la distance comprise entre les
latéritique par exemple empruntée par un trafic de gisements et la route.
l’ordre de 200 v/j, correctement entretenue, et qui - l’extraction
est estimée à 2 à 3 cm par an. Il est vivement vient dès que la découverte du gisement que
conseillé dans ce cas, de ne jamais laisser descendre l’on voudrait exploiter et qui devrait se situer à une
cette couche en dessous de 6 cm d’épaisseur afin distance n’excédant pas 5 km pour des raisons
d’éviter de précipiter sa disparition complète. économiques est faite. Les matériaux sont alors
extraits après l’abattage des arbres, l’élimination des
La technique de rechargement comprend les stériles, le découpage etc.
étapes suivantes : Un bon matériau à extraire est celui qui
n’est pas trop humide. Sa teneur en eau doit être
proche de l’optimum Proctor et le choix de la saison
- 89 -

est déterminant car il faut éviter que les matériaux en eau, puis compacté au compacteur. La densité
trop exposés à la pluie ne puissent pas remplir les sèche devra être vérifiée sur le chantier de manière
conditions exigées pour la mise en œuvre. fréquente.
C’est le bulldozer qui est l’engin approprié Au risque de créer des bourbiers pendant la
pour l’extraction du matériau sur un site préparé. saison pluvieuse, il n’est pas recommandé de mettre
S’agissant du : en œuvre des matériaux dont l’indice de plasticité
- chargement et transport des matériaux, cette est très élevé.
première opération est faite. mécaniquement en Enfin, les travaux de rechargement doivent
générale (à la chargeuse) et aussi manuellement être programmés conformément à l’évolution du
lorsqu’on dispose d’une main d’œuvre abondante bulletin météorologique.
(10personnes par camion).
Le transport des matériaux extraits est assuré b) Techniques himo
par des camions bennes basculantes dont la capacité
ne devra pas dépasser 6m3 car les véhicules de Dans la méthode himo, le volume important
tonnage élevé sont exposés à l’ensablement ou à du travail est réalisé par une main d’œuvre
l’enlissement et effectuent difficilement les abondante et disponible.
manœuvres sur la plate – forme préparée. Aussi, les Son principe dans les travaux d’entretien est
gros tas de matériaux déversé par les gros camions pratiquement le même que dans la construction. Il
poids lourds sont trop espacés à tel point que leur est vivement recommandé de relire le cours de
étalage à la niveleuse se fait moins correctement construction en accordant un peu d’attention aux
selon certaines expériences. avantages à tirer des techniques himo, aux critères à
- la mise en œuvre des matériaux déchargés sur remplir pour les applications sur terrain, et la
la plate – forme sont étalés à la niveleuse, arrosé au nécessité de prendre en compte certaines
camion citerne pour compléter au besoin la teneur considérations économiques.
1

- 90 -

c) Technique d’entretien des routes avec le super de Peltier soit les abaques du Rood Research
– sol Laboratory repris ce cours.
Lorsque le super sol est utilisé pour
entretenir les routes en terre, on recourt à la
technique dont le principe est le même que celui vu
dans le cours de construction.

IV.2.5. Dimensionnement des chaussées en terre

On ne cessera d’affirmer que la route en


terre n’est qu’une structure de faible résistance et
qu’il est bon d’éviter le poinçonnement de sol de
plate – forme et de créer par conséquent les
conditions de résistance aux perturbations
climatiques.
Constituée parfois par une couche de
revêtement primaire dont les matériaux sélectionnés
doivent avoir une épaisseur minimale, celle – ci est
déterminée en tenant compte de la portance du sol
de plate – forme et de la charge maximale par roue.
Il a été précisé dans le cours de construction les
méthodes de détermination de l’épaisseur de la
couche d’amélioration en appliquant soit la formule
- 91 -

ANNEXE état de la route, pour 20 ans de durée de service


futur.
olution
Exemple de calcul dans la méthode CRR(5)

On a procédé à l’examen visuel et à la


Une route communale de 1,920 km de
mesure des déflexions à l’aide de la poutre
longueur est soumise à un trafic journalier de 1.600
Benkelman, qui ont conduit aux résultats suivants :
véhicules (toutes catégories) dont 100 sont des
véhicules commerciaux. Le profil en travers
Examen visuel
comporte 2 voies de circulation de 3 m de largeur
chacune, les accotements stabilisés de 1,0 m de
Faïençages et réparations (fissurées)
largeur et les terre-pleins latéraux de 1,0 m de
fréquents, faibles déformations fréquentes, nids de
largeur il n’y pas de dispositifs d’évacuation d’eau
poule isolés, affectant les deux voies de circulation.
qui s’écoule vers les fossées. La structure comporte
5 cm d’enrobé hydrocarboné et 15 cm d’ancien
Portance
pavage : la durée de service écoulé est 20 ans. Seul
l’entretien courant et les réparations localisées ont
La déflexion caractéristique la plus élevée dc
été appliquées. Les dégâts dus au gel et au dégel
= 246 (voie de gauche ; rive) est prise en
n’ont pas été observés pendant la durée de service.
considération comme représentative pour toute la
L’apparition systématique des dégradations
route.
a conduit à la décision de procéder à une remise en

(5)
Interprétation des données
cet exemple de calcul est tiré du code belge de bonne pratique pour le
dimensionnement des chaussées souple à l’aide des matériaux
bitumineux
- 92 -

Supposant que le trafic commercial est le Le diagnostic formulé sur base de l’état
même dans les deux sens de la circulation, N1 = visuel, de la portance et de l’examen du tableau IV 6
1/2100 = 50 véhicules commerciaux / j. supposant s’établit comme suit :
qu’il n’y a pas d’augmentation annuelle de la - l’état visuel du revêtement est non
circulation (t = 0), on trouve, pour la durée de acceptable ;
service écoulé x = 20 ans : - la portance résiduelle est insuffisante ;
Nc  300.50.20  0,3.106 - on estime que le revêtement a atteint la fin de
et pour la durée de service futur y = 20 ans : la durée de vie vu que les fissurations ne sont
accompagnées que de faibles déformations et
Nc  300.50.20  0,3.106
compte tenu de sa faible épaisseur (5cm) et
L’état visuel
de la durée de service écoulé (20 ans).

Est jugé non acceptable suivant le résultat


Suivant le tableau IV 7, le dimensionnement
d’une évaluation subjective. On ne procède pas à
de la structure ne satisfait pas aux besoins de la
une évaluation objective v : le trafic journalier est
circulation. On propose d’identifier le sol de la plate
inférieur à 2.000 véhicules (toutes catégories)
forme et de déterminer le niveau phréatique.
Sur base de la figure 6, la déflexion
Deux variantes de la solution sont à
caractéristique mesurée dc = 246 traduit pour une
envisager, pour une durée de service futur de 20 ans
durée de service futur de 20 ans une portance
(suivant énoncé) :
résiduelle insuffisante.
6
(1) et (2) voir code de bonne pratique pour le renforcement des
chaussées souples…(pages 20 et 26)
7
Voir code de bonne pratique pour le renforcement des chaussées
souples à l’aide des matériaux bitumineux page 26
- 93 -

- reconstruction partielle, accompagnés de faibles déformations fréquentes : a1


- reconstruction totale. = 1,0 ; pavage de bonne qualité : a2 = 1,25) ; dès
Le choix final dépendra de la comparaison lors :
des coûts de l’aménagement vu que les coûts pour h2 (cm) = 1,0.5 + 1,25.15 = 23,8
usager (gêne causée à quelque 1,600 véhicules par
jour) seront pratiquement les mêmes pour les deux L’épaisseur équivalente de la structure
variantes envisagées. fictive est culée à partir des épaisseurs qui se
présentent comme suit (cf. abaques de
a) Reconstruction partielle dimensionnement, figures 12 et 13).
Le trafic à introduire dans les abaques de Pour kNc = 0,6.106 et pour ES = 20MPa, H1
dimensionnement est caractérisé par la valeur KN c = 1 cm (revêtement), H2 = 13 cm (empierrement),
telle que (k’ = 1,0 vu que les voies de circulation H3 = 40 cm (sous fondation), et épaisseur
ont une largeur de 3,0 m). He (cm) = 2,7.11 + 1.19 + 0,75.40 = 8,7
k kNc  1,0.0,3.106  1,0.0,3.106  0,6.106 Dans le cas d’une reconstruction partielle
le sol a été identifié comme un limon on se propose d’appliquer une fondation
sableux ; la nappe phréatique se trouve à proximité supplémentaire soit en empierrement soit en béton
du fond du coffre. maigre. Dès lors, les structures des renforcements se
Suivant les recommandations du § 4.3, le présentent comme suit :
module du sol est évalué à ES = 20 Mpa. - revêtement hydrocarboné : 11 cm (= H1)
L’épaisseur «équivalente de la structure - fondation supplémentaire en empierrement :
existante est calculée à partir des épaisseurs des F (cm) = 78,7 – 23,8 – 2,7.11 = 25,2 soit 26 cm
couches (revêtement : h1 = 5 cm ; pavés : h2 = 15 Ou (cf. figure 14, 105 ≤ kNc ≤ 106)
cm) et des facteurs d’équivalence (revêtement - revêtement hydrocarboné : 14 cm
présentant les faïençages et les réparations fréquents
- 94 -

- fondation supplémentaire en béton maigre :


2C

b) Reconstruction totale
Les structures neuves dimensionnées pour le
trafic cumulés de kNc = 1,0.300.50.20 = 0,3.106 et
pour le module du sol ES = 20 MPa se présentent
comme suit (réf.1) :
- revêtement hydrocarboné : 10 cm
- empierrement : 18 cm
- sous – fondation : 35 cm
ou (ref.1) :
- revêtement hydrocarboné : 14 cm
- béton maigre : 20 cm
- sous – fondation : 24 cm
pour comparer les avantages et les inconvénient 2 x
2 variantes de la solution, on dresse un tableau
synoptique (tableau 6) qui servira également de base
pour l’évaluation des coûts.
- 95 -

TABLE DES MATIERES


II.2.4.1. Poursuite de l’entretien-----------------------------------------------99
II.2.4.2. Renforcement de la chaussée----------------------------------------99
II.2.4.3. Reconstruction totale (réfection totale)--------------------------101
II.2.5. Dimensionnement des renforcements.------------------------------101
II.2.5.1. Paramètres de base à considérer-----------------------------------102
Avant propos----------------------------------------------------- --------------1
II.2.5.2. Structures et épaisseurs à proposer--------------------------------109
II.2.6. Vérification théorique des contraintes------------------------------114
I. INTRODUCTION------------------------------------------------------------2
II.2.6.1. Détermination du corps de chaussée------------------------------114
I.1. Généralités -------------------------------------------------------------------2 II.2.6.2. détermination des caractéristiques des charges agissantes-------
116
I.2. Prise en compte de quelques définitions---------------------------------4 II.2.6.3. Détermination des caractéristiques des matériaux--------------117
II.2.6.4. Détermination des contraintes et déformations-----------------118
II.2.6.5. Comparaison des contraintes exercées et des performances des
V.Auscultation et évaluation de l’état des chaussées------------------7 matériaux------------------------------------------------------------126
II.2.7. Méthode de dimensionnement basée sur "Le Code Belge de Bonne
II.1. Relevé des caractéristiques de surface et des dégradations de
Pratique pour le renforcement des chaussées souples à l’aide de
surface-8
matériaux bitumineux"----------------------------------------------127
II.1.1. L’uni---------------------------------------------------------------------- 9
II.2.7.1. Dimensionnement des renforcements et prise en compte des
II.1.1.1. Mesure de l’uni ------------------------------------------------------10
paramètres de base--------------------------------------------------129
II.1.2. La rugosité (adhérence)------------------------------------------------14
II.2.7.2. Calcul des épaisseurs des couches--------------------------------136
II.1.2.1. Mesure de la rugosité -----------------------------------------------17
II.3. conclusion à tirer sur les études de remise en état des chaussées ---
II.1.3. L’imperméabilité ------------------------------------------------------21
143
II.1.3.1. Mesure de l’imperméabilité ---------------------------------------22
II.1.4. Les dégradations de surface -----------------------------------------22 II.3.1. Travaux d’entretien et ou rechargement ---------------------------144
II.1.4.1. Définition des dégradations---------------------------------------23
II.2. Evaluation de l’état de la structure de la chaussée (portance) -----59 II3.2. Travaux de renforcement ---------------------------------------------144
II.2.1. Caractérisation des couches des chaussées--------------------------59 II.3.3. Travaux de réfection totale-------------------------------------------145
II.2.1.1. Mesure -----------------------------------------------------------------60
II.2.2. Evaluation de la déformabilité de la structure ----------------------62
II.2.2.1. Mode de fonctionnement des chaussées souples ---------------63
VI. Techniques nouvelles d’entretien ou techniques de
régénération-----------------------------------------------------------146
II.2.2.2. Mesure de la déflexion ----------------------------------------------67
II.2.3. Résumé de la méthodologie d’analyse de l’état de la structure ----
III.1. Le fraisage à froid-------------------------------------------------------147
97
III.2. Le rabotage et le fraisage à chaud---------------------------------------
II.2.4. Thérapie à proposer ---------------------------------------------------98 147
- 96 -

III.3. Le thermoreprofilage-----------------------------------------------------
149
III.4. La thermo régénération---------------------------------------------------
150
III.5. les huiles de régénération------------------------------------------------
152
III.6. Le recyclage en place---------------------------------------------------153
III.7. Le recyclage en centrale-----------------------------------------------156

VII. Entretien d’autres types des chaussées--------------------------


157

IV.1. Entretien des pavages--------------------------------------------------157

IV.1.1 Le soufflage----------------------------------------------------------157

IV.1.2. Le repiquage----------------------------------------------------------158

IV.1.3. Le relevé à bout------------------------------------------------------158


IV.2. Entretien des routes en terre------------------------------------------159
IV.2.1. Désordres causés par la circulation--------------------------------160
IV.2.1.1. Lorsque le revêtement est constitué par une prédominance
sableuse--------------------------------------------------------------160
IV.2.1.2. Lorsque l’argile prédomine dans le matériau-------------------161
IV.2.1.3. Lorsque le revêtement est constitué des matériaux
latéritiques162
IV.2.2. Désordres causés par l’eau------------------------------------------163
IV.2.2.1. L’infiltration--------------------------------------------------------163
IV.2.2.2. La surface imbibée d’eau------------------------------------------164
IV.2.3. Désordres dus à la végétation---------------------------------------165
IV.2.4. Techniques d’entretien-----------------------------------------------165
IV.2.4.1. Entretien curatif ----------------------------------------------------166
IV.2.5. Dimensionnement des chaussées en terre-------------------------175

ANNEXE-----------------------------------------------------------------------176

Vous aimerez peut-être aussi