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INTRODUCTION
C’est dans ce contexte que l’Etat du Sénégal dans sa politique de développement urbain, a
lancé un programme d’accroissement de la mobilité urbaine visant à mener une modernisation
des infrastructures et équipements de transport urbain. Parmi ses infrastructures figurent en
bonne place le Pont Sénégal 92 situé sur l’axe de la Route des Niayes au niveau du Stade
Léopold Sédar Senghor.
Cet ouvrage a été construit en 1992 dans le cadre de l’organisation de la Coupe d’Afrique des
Nations et devait en même temps assurer la traversée entre Grand Yoff et Parcelles Assainies.
De nos jours, avec l’accroissement de la population de la banlieue dakaroise, ce pont
constituait un goulot d’étranglement aux heures de descente.
Ainsi pour palier à ce phénomène, l’état du Sénégal a décidé d’ériger sur le site du pont, un
échangeur à 4 trèfles et des voies de raccordement à l’image de celui au niveau du CICES
sauf que celui-ci aura, à la place du pont à poutres en béton armé, un pont à poutres en béton
précontraint. En effet, la conception d'un tel ouvrage de qualité nécessite un certain nombre de
connaissance mais aussi une bonne démarche pour le concepteur dont l'objectif est
l'optimisation technique et économique de l'ouvrage de franchissement projeté vis-à-vis de
l'ensemble des contraintes naturelles et fonctionnelles imposées, tout en intégrant un certain
nombre d'exigences de durabilité et de qualité architecturale ou paysagère.
Cette démarche de conception comprend généralement trois parties essentielles:
La première est une revue d’étude de conception d’un pont en béton armé et en béton
précontrainte. La deuxième est l’étude de prix.
Et en dernier lieu nous concluons notre mémoire par une synthèse générale de l’ouvrage d’art.
Problématique
Le taux de la croissance démographique rapide que connaît la capitale sénégalaise a eu des
répercussions sur tous les plans. Cela s’est répercuté sur l’accélération de l’urbanisation
anarchique de la périphérie et pose des problèmes de mobilité urbaine. Ainsi, à Dakar au
centre-ville en général et au Plateau plus particulièrement il existe de réels problèmes de
déplacement des personnes et des biens de la périphérie vers le, du fait de la centralisation des
activités économiques à ce niveau.
Cette situation a conduit à un encombrement de la ville, conséquence de la centralisation du
pouvoir économique, politique et social, qui du reste a façonné les difficultés de mobilité. Par
ailleurs, c'est vers le Plateau que convergent tous les grands axes de communication dont le
fonctionnement non satisfaisant a entraîné des congestions et des goulots d’étranglement qui
sont parfois systématiques.
Partant, cette zone ne correspond pas aux lieux de résidence des travailleurs, entraînant de fait
d'importants mouvements pendulaires. Cependant, l'état des infrastructures routiers, la vétusté
du parc automobile car composé de « Ndiaga Ndiaye », de « Car rapide », de « Taxi clandos»,
des bus « DemDikk » provoquent des encombrements et embouteillages monstrueuses lors
des heures de pointe. Ceci étant la marque des grandes villes capitales africaines.
Les policiers rencontrent d’énormes difficultés dans la régulation de la circulation. Dès
fois on assiste à des énervements dus à l’empressement des conducteurs.
Sur le plan sanitaire on assiste à une atmosphérique qui crée des problèmes pulmonaires et
aussi une pollution sonore qui se déteint sur l’ouïe.
Au plan économique, des retards sont notés sur le personnel au niveau des services, les
transactions commerciales sont au ralenti.
Socialement, les gens rentrent tardivement chez eux et cela peut se répercuter sur les ménages
et sur l’éducation des enfants ;
Suite à ces multiples problèmes, nous tentons à partir de notre sujet de donner des solutions
partant de la zone de la nouvelle ville du Pôle Urbain de Diamniadio.
REVUE DOCUMENTAIRE
La recherche documentaire s’est déroulée à travers une lecture d’ouvrages de référence ainsi
que le travail d’étude de recherche au niveau des différents services de documentation de
notre établissement le CEDT « G15» Sénégal-Inde.
Une partie de la documentation a été réalisée au niveau de certains services déconcentrés de la
commune et de la région ainsi que le service de la mairie de la ville de Guédiawaye.*
Cécile Clément-Werny Montréal - 20 mai 2010 dans son document Les défis urbains et la
mobilité urbaine durable montre dans la planification urbaine à la page 9 « qu’il faut mettre
l’ensemble des acteurs pour réfléchir à la cohérence entre urbanisme et déplacement »
1. CADRE OPERATOIRE
Dans cette partie nous tentons d’étudier les questions objectives et hypothèses de recherches
nous permettant de mieux comprendre le phénomène de la problématique
QUESTIONS DE RECHERCHE
1.1.1. QUESTION CENTRALE
QU4ESTCE QUI EST 0 L4ORIGINE DES ?
1.1.2. QUESTIONS SPECIFIQUES
Quelles sont les stratégies mises en place et leur efficacité pour juguler le phénomène
des inondations? Et de réaliser «Conception d’un réseau d’assainissement des eaux
pluviales dans la commune de Médina Gounass».
Quelle est la perception des populations par rapport aux dispositifs mis en place
Quelle est l’effet de Conception d’un réseau d’assainissement des eaux pluviales
dans la commune de Médina Gounass»
1.2.OBJECTIFS DE RECHERCHE
1.2.1. OBJECTIF GENERAL
L’objectif général est d’étudier les rapports qu’il y’a entre la dynamique de l’occupation
spatiale et phénomène des inondations dans la commune de Medina Gounass.
1.2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
Identifier et évaluer les différentes stratégies mises en œuvre par les acteurs et leur
efficacité pour éradiquer les inondations et de faire la Conception d’un réseau
d’assainissement des eaux pluviales dans la commune de Médina Gounass
Analyser la perception des populations par rapport aux dispositifs mis en place
Analyser les effets de la dynamique de l’occupation spatiale sur les inondations.
1.3.HYPOTHESES DE RECHERCHE
1.3.1. HYPOTHESE GENERALE
La dynamique de l’occupation spatiale dans la commune de Medina Gounass a aggravé le
phénomène des inondations.
1.3.2. HYPOTHESES SPECIFIQUES
Des stratégies inappropriées et inefficaces ont été mises en place pour juguler le
problème.
les populations ont eu une appréciation mitigée par rapport aux dispositifs mis en
place.
La dynamique de l’occupation spatiale a joué un facteur déterminant sur la prégnance des
inondations.
C’est dans ce cadre thématique de recherche ayant trait à la lutte contre les inondations dans
la commune de Medina Gounass et sur la problématique de la gestion et la prévention de
celle- a été soulevée.
1.1.CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Un pont est un ouvrage permettant à une voie de circulation de franchir obstacle naturel
(vallée, cours d’eau, …) ou artificiel (route, voie ferrée, canal …). Cependant cette définition
parait insatisfaisante du fait qu’elle ne fait intervenir aucune notion de géométrie, de nature,
de destination etc. Avec ces notions on peut dire que c’est un ouvrage de franchissement en
élévation construit sur place (in-situ) quelle que soit sa dimension. Il existe plusieurs types de
ponts, différents les uns des autres selon l’obstacle franchi et ceci nous permet en même
temps de les classer. On distingue selon la voie portée (voie de circulation): les ponts routes
(routière), les ponts rails (ferroviaire), les ponts-canaux (voie d’eau), les passerelles (ouvrage
destiné aux piétons, exceptionnellement aux canalisations), les ponts combinés (voie ferrée et
routière). Il existe aussi d’autres types d’ouvrages tels que : les ponts en arc, les ponceaux
(pont de petites dimensions), les viaducs (ouvrage de franchissement à dimensions
importantes), les dalots et buses (ouvrages hydrauliques), les aqueducs. Tous ces ouvrages
relèvent de la famille des ouvrages d’art.
B. Composantes d’un pont
Les ponts sont généralement composés de trois parties essentielles que sont :
La superstructure
L’infrastructure
Les appareils d’appuis
Chaque partie étant constituée d’un ensemble d’éléments représentés dans la figure si dessous
Figure 1.1 : Composantes d’un pont
1. La superstructure
La superstructure comprend trois principaux éléments : le tablier, les poutres principales, les
équipements (accessoires) et éventuellement les contreventements.
1.1. Le tablier
C’est l’élément résistant horizontal portant la voie (recevant directement les charges
roulantes) et généralement constitué de travées pouvant être soit indépendantes, continues ou
exceptionnellement des parties en console. Outre les charges de service, le tablier doit
reprendre les charges liées aux équipements de l’ouvrage tels que les revêtements de chaussée
(couche de roulement), l’étanchéité, les trottoirs et bordures, les joints de chaussée, les
corniches, les glissières de sécurité, le garde-corps, l’éclairage, les dispositifs d’évacuation
des eaux, etc. Dans le cas des ponts à poutres, le tablier correspond à une association de
poutres, dalle, entretoises et éventuellement des longerons (pour les ponts en structures
métalliques ou mixtes).
1.1.1. La dalle :
Ce sont des pièces rigides destinées à s’opposer au déversement des poutres en les reliant
entres elles en un écartement fixe et répartissant équitablement les charges entre elles. De plus
leur rôle est d’encastrer les poutres à la torsion sur appuis.
Figure 1. 3 : Schématisation des entretoises
Essentiellement utilisés dans les ponts métalliques, ils sont disposés parallèlement à l’axe
longitudinal de l’ouvrage et relient entre elles les différentes entretoises.
Il existe plusieurs types de tabliers:
Ils permettent d’assurer la stabilité globale d'un pont vis-à-vis des effets horizontaux issus des
éventuelles actions sur celui-ci (par exemple : vent, séisme, choc, freinage, etc.). Ils
sontgénéralement utilisés dans les ponts métalliques ou dans les régions ou les efforts
horizontaux
sont importants. Ils sont constitués par des poutraisons croisées horizontales entre poutres
latérales.
1.4. Les équipements
Ils permettent au pont d’assurer sa fonction vis-à-vis des usagers et sont constitués des
éléments suivant accompagnant le tablier : la couche de roulement, l’étanchéité, les trottoirs et
bordures, les joints de chaussée, les corniches, les dispositifs de retenue (les garde-corps, les
glissières de sécurité, les barrières de sécurité), l’éclairage, les dispositifs d’évacuation des
eaux :
1.4.2. L’étanchéité
C’est une couche imperméable disposée sur la surface supérieure de la dalle séparant celle-ci
de la couche de roulement. Cette dernière n’étant pas étanche, il serait nécessaire de mettre en
place une chape d’étanchéité afin de protéger la dalle contre d’éventuelles agressions dues
aux infiltrations d’eau provenant des pluies ou de lavage, pouvant aller jusqu’à entrainer la
corrosion accélérée des armatures actifs et passifs.
Les dispositifs de retenue animent la face vue du tablier et présentent donc une forte incidence
sur l’aspect de l’ouvrage. Leur choix doit répondre à la fois à des critères de sécurité et
d’esthétisme. En ce qui concerne la sécurité, les critères de choix et d’implantation sont
conditionnés d’une part par la destination de l’ouvrage (ponts routes, ponts rails, etc.) et
d’autre part par la définition des objectifs à atteindre (catégories de véhicules et conditions de
choc pour lesquels le dispositif doit être efficace).
Les garde-corps :
Leur fonction de base est d’éviter les chutes des piétons circulant sur le trottoir d'un pont. Le
garde-corps est donc un élément primordial de la sécurité des usagers. On distingue plusieurs
types de garde-corps :
Les gardes corps de types S
Les gardes corps de types I
Les gardes corps de types U
Les glissières :
Ce sont des dispositifs visant à retenir les véhicules légers dont le conducteur a perdu le
contrôle en l’aidant dans le freinage. On en distingue différents types :
Les glissières rigides
Les glissières souples 81
Les glissières élastiques
Les barrières normales : elles sont conçues pour chercher à maintenir sur la plateforme
lesvéhicules de transport en commun et de masse inférieure à 12 tonnes avec une vitesse de
percussion de 70 km/h et un angle d’incidence de 20°.
Les barrières lourdes : elles sont conçues pour retenir les véhicules dont la masse
estsupérieure à 12 tonnes avec une vitesse de percussion de 70 km/h et un angle d’incidence
de 20°.
1.4.7. Les dispositifs d’évacuation des eaux
Ces dispositifs sont destinés à assurer l’écoulement et l’évacuation des eaux pluviales sur le
tablier. Ils permettent une protection du tablier contre les infiltrations dans la couche de
roulement et une évacuation rapide de l’eau sur le tablier, afin d’éviter tout risque
d’inondation de la chaussée.
2. L’infrastructure
Elle est constituée de deux parties : les appuis supportant la superstructure et les fondations.
2.1. Les appuis
On retrouve généralement deux types d’appuis dans un pont se distinguant de leur position :
soit intermédiaires ou extrêmes. Les piles (appuis intermédiaires) et les culées (appuis
extrêmes) assurent la liaison de la structure avec le sol ; Ils peuvent se différencier suivant
leur type de chargement.
Les piles supportent les charges verticales du pont alors que les culées en plus des efforts
verticaux supportent les remblais des ouvrages d’accès. Les appuis sont souvent constitués
soit par un ou plusieurs voiles, soit par une série de colonnes ou poteaux généralement
surmontés d’un chevêtre.
L’étude de ses appuis fait intervenir deux paramètres essentiels qui sont : la nature du tablier
qu’il supporte et la nature du sol qu’il repose.
1.2.
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDES
1. Contexte du projet :
L'État du Sénégal a lancé un programme d'accroissement de la mobilité urbaine, dans le
cadre de sa politique de Développement urbain de Dakar vers l'horizon 2025 à travers la
modernisation des infrastructures et équipements de transport urbain.
Ces travaux, qui s'inscrivent dans le cadre de la politique d'accroissement du revenu national
et de réduction du déficit de la balance commerciale, à travers l'amélioration des conditions
de déplacement et de la réduction du coût des transports.
Aujourd’hui, avec la mise en 2×2 voies de la section Carrefour VDN – Rond-Point Liberté 6
et le projet d’élargissement de la route des Niayes dans sa section Rond-Point Liberté 6 –
Pont de l’Amitié, il s’avère indispensable de réaménager l’échangeur du Stade, afin d’éviter
de créer un goulot d’étranglement.
2. Situation du Projet :
L’échangeur du stade Léopold Sédar Senghor est situé au Nord-est de Dakar sur l’axe
important de la route des Niayes. Il est délimité au :
C’est la partie de l’infrastructure qui assure la liaison directe avec le sol. Elles reçoivent les
efforts transmis par les appuis qui à leur tour supportent le tablier et ses accessoires suivant la
nature du sol et du tablier.
Pour des ouvrages pouvant atteindre une cinquantaine de mètres de portée, les fondations
doivent être absolument fiables, compte tenu des descentes de charges relativement
importantes (réactions de 100 à 150 t par poutre pour des ouvrages dont les poutres sont
espacées de 3,00 mètres environ). C'est pourquoi les campagnes de reconnaissance
géotechnique doivent impérativement comporter au moins un essai pressiométrique par appui.
Ces reconnaissances permettent de déterminer les différentes possibilités de fondations
(niveaux de fondation et capacité portante) et les contraintes de réalisation des fondations
(blindage de fouilles, rabattement de nappes, possibilités de battage ...).
Une fondation superficielle ne peut être envisagée que sur un sol de très bonne qualité.
Lorsque la qualité du sol en surface n'est pas suffisante, le recours à des fondations profondes
s'impose (pieux battus ou, plus fréquemment, pieux forés).
Les fondations profondes des culées sont réalisées sur une ou deux files de pieux selon 1'
importance des efforts horizontaux et donc du type de culé.
En tout état de cause, le dimensionnement et les justifications des fondations devront être
conformes au fascicule 62, titre V du C.C.T.G. (Règles techniques de conception et de calcul
des fondations des ouvrages de génie civil).
Les appareils d’appui sont des éléments de structure qui assurent la liaison entre le tablier et
les appuis (piles et culées) et ils ont pour fonction de transmettre les efforts entre un élément
et son support tout en autorisant certains degrés de liberté.
Ils permettent d’amortir les déplacements ou les vibrations du tablier sous l’effet des
différences de température ou l’application des surcharges du trafic. Ils sont interposés entre
le tablier et les chevêtres. On distingue trois types d’appareils d’appui :
un pont-route ou pont routier désigne un ouvrage portant une route. Les ponts
autoroutiers désignant un ouvrage portant une autoroute, sont rangés dans la
famille des ponts routes
une passerelle désigne un ouvrage portant une voie piétonne, pour les piétons,
voire dans certains cas pour les deux-roues
un pont-aqueduc ou aqueduc désigne un ouvrage portant une canalisation d'eau
un pont-canal désigne un ouvrage portant un canal un pont-avion ou pont-taxiway
permettant le franchissement par les avions de routes.
un aqueduc est un passage construit ou réservé dans un milieu aménagé, pour
permettre aux espèces animales, végétales, fongiques, etc. de traverser des
obstacles construits par l'homme ou résultant de ses activités.
2. Le fonctionnement mécanique
Selon le fonctionnement mécanique des ponts on peut classifier comme suit :
4.1 Les ponts à poutres
On regroupe sous ce terme tous les ouvrages dont la structure porteuse reprend
essentiellement les charges par son aptitude à résister directement à la flexion. Dans le cas des
ponts à poutre, les réactions d’appui sont verticales ou quasi verticales. Le tablier est en
général une structure linéaire réalisée à l’aide de poutres principales, parallèles à l’axe du
pont, éventuellement reliées transversalement par des pièces de pont et des entretoises. Elle
est constituée par des travées pouvant être indépendantes, continues ou exceptionnellement
posséder des parties en console. Les ponts-dalles peuvent être classés dans cette catégorie car
les réactions d’appui sont principalement verticales et le modèle de calcul des efforts
longitudinaux est celui d’une poutre.
Les ponts en arc ont une structure porteuse leur permettant d’avoir une grande portée (jusqu’à
500 mètres) et fonctionnant essentiellement en compression. La charge exercée au centre de
l’axe les efforts dus à la poussée sont reprises par les culées. Ils correspondent aux ponts dont
les réactions d'appui comportent une composante horizontale et constituent des réactions
inclinées divergentes). On distingue les arcs à tablier supérieur, pour lesquels le tablier est au-
dessus de l’arc, les arcs à tablier intermédiaire ou inférieur lorsque le tablier est situé dans la
hauteur ou au-dessous de l’arc. Les ponts à béquilles (verticales ou obliques) et les portiques
peuvent être rattachés à la famille des arcs. Il en va de même des portiques ouverts qui sont
des ponts à « béquilles verticales », d’usage courant sous un remblai de faible épaisseur.
Les ponts à haubans sont des ponts dont les éléments porteurs principaux sont des poutres
soutenues par des câbles obliques rectilignes appelés haubans. Ces câbles sont placés, soit en
une seule nappe dans l’axe du pont, soit en deux nappes latérales et sont disposés en harpe
(haubans parallèles) ou en éventail (haubans convergents). Les réactions d’appui sont
verticales et l’ouvrage fonctionne comme ceux de la catégorie des ponts à poutres soumis à la
flexion composée du fait de la composante horizontale de la tension des haubans.
les ponts métalliques dont le tablier est en charpente métallique, parfois les piles sont
en acier avec les fondations en béton armé
les ponts mixtes dont les poutres sont en acier et l’hourdis en béton armé par exemple
le pont de l’avenue Cheikh Anta Diop.
3. Caractéristiques de l’ouvrage
L’ouvrage prévu est un échangeur à trèfles pour tenir compte de l’importance du
trafic. Les standards d’aménagement retenus pour le pont et ses accès (voies de
raccordement) sont définis ainsi qu’il suit :
Pour le pont :
La longueur du pont : 50 m
Longueur des poutres : 23 m
Un terre-plein central : 4m
Largeur de la chaussée : 10,75 m
Largeur des trottoirs : 1,50 m
Largeur totale du pont : 14,25 m
Nombre de travées : 2
Pour les accès :
Longueur totale : 4 081 m
largeur de plate-forme : 10,40 m
largeur chaussée : 2x 2 voies de 3,70 m par voie
Trottoirs : 2 x 1,50 m
Chapitre 3 : conception générale de l’ouvrage
En rase campagne, l’implantation d’un ouvrage d’art est souvent fixée par le projet routier qui
l’englobe, mais rarement de manière impérative. Si le tracé ne comprend pas d’ouvrage
exceptionnel, le poids financier des ponts est, en principe, faible devant celui des
terrassements. Par contre, s’il s’agit de franchir une grande brèche ou un fleuve,
l’implantation du pont ou du viaduc doit être examinée avec soin. Une bonne collaboration
doit s’instaurer entre les spécialistes de la route et celui des ouvrages d’art. En milieu urbain,
les contraintes sont souvent déterminantes pour la conception.
Les caractéristiques géométriques doivent être déterminées avec soin. Elles dépendent
essentiellement de la nature de la voie portée, mais peuvent être légèrement modifiées afin de
simplifier le projet du pont, améliorer son fonctionnement mécanique ou offrir une plus
grande liberté dans le choix du type d’ouvrage.
Les questions de biais et de courbure doivent être examinées avec attention. En règle
générale, les grands ouvrages doivent, dans la mesure du possible, être projetés droits : un
biais, même modéré, complique l’exécution et induit un fonctionnement mécanique qui peut
s’écarter sensiblement des modèles de calcul de la résistance des matériaux classique.
Cela dit, il arrive souvent que les ouvrages aient un faible biais dont il peut être assez
facilement tenu compte dans les calculs. Enfin, la question de la longueur du pont doit être
posée : les progrès accomplis dans l’exécution des terrassements ont bouleversé les données
de la comparaison entre le coût d’un pont et celui d’un remblai et, en l’absence de contraintes
majeures d’ordre esthétique ou hydraulique, le remblai constitue le plus souvent la solution la
moins chère.
1. Recueil des données de l’ouvrage
L’étude d’un pont ne peut être entreprise que lorsque l’on dispose de l’ensemble des données
du franchissement. Les informations indispensables pour engager cette étude dans de bonnes
conditions sont détaillées ci-après.
2. Recueil des données naturelles
La visite des lieux par l’ingénieur est une étape essentielle du projet. Les principaux
renseignements à recueillir sur place sont évoqués ci-après.
A fortiori, un profil en long en forme de cuvette doit être proscrit: un point bas au milieu d'un
pont crée une impression particulièrement disgracieuse. Sur le plan esthétique, la géométrie
du profil en long est souvent perçue à travers celle de la corniche (Chapitre 6) dont la qualité
d’exécution doit être irréprochable. Il faut également éviter des profils en long présentant des
discontinuités importantes de rayon de courbure et traiter les variations angulaires (par
exemple entre une partie rectiligne et une partie courbe) à l’aide de courbes appelées
clothoïdes.
Figure3.1 : profil en long
4.3. Le Profil en Travers
Le profil en travers est l'ensemble des éléments qui définissent la géométrie et les
équipements de la voie dans le sens transversal. Il doit être soigneusement étudié car il est très
difficile de le modifier (par exemple, de l’élargir) si une telle possibilité n’a pas été prévue
lors de la conception de l’ouvrage.
En ce qui concerne le terrain naturel, le projeteur doit, bien évidemment, connaître avec
précision sa topographie afin d'implanter correctement l’ouvrage, estimer les mouvements de
terres et choisir les emplacements les plus adéquats pour les installations de chantier, les
accès aux différentes parties de l’ouvrage et les aires de préfabrication éventuelles.
La connaissance du niveau de la nappe est un des éléments qui lui permettra de choisir le type
d’ouvrage et de fondation des appuis, ainsi que les procédés d'exécution de ces fondations.
Enfin, la reconnaissance géotechnique doit donner des indications quantitatives sur la nature
des terrains rencontrés.
Dans le cas des ouvrages en site montagneux, la reconnaissance doit permettre de connaître
les zones instables éventuelles, les failles et les diaclases de la matrice rocheuse et, si possible,
les cheminements d’eau préférentiels qui constituent l'un des principaux facteurs d'instabilité
des couches d'éboulis.
4.6.a. Données Relatives à l’obstacle Franchi
Lorsque l’ouvrage projeté franchit une voie de communication (route, voie ferrée ou voie
navigable), il convient de respecter les caractéristiques fonctionnelles relatives à cette voie.
Dans la plupart des cas, il s’agit de respecter certaines hauteurs libres et certaines ouvertures.
4.6.b. Gabarits et Hauteurs Libres pour les Ouvrages
Le gabarit est une grandeur associée au véhicule routier: elle caractérise sa hauteur statique
maximale, chargement compris, dont le passage peut être accepté, dans des conditions
normales de circulation, sous un ouvrage. Cette notion ne doit pas être confondue avec celle
de hauteur libre (ou tirant d’air), associée à l’ouvrage, qui représente la distance minimale
entre tout point de la partie rouable de la plate-forme et de la sous-face de l’ouvrage (Fig. 1)
ou, le cas échéant, de la partie inférieure des équipements que supporte cette sous-face. La
directive européenne ECC/85/3 modifiée par la directive EEC/86/360 fixe les caractéristiques
des véhicules lourds pouvant circuler librement sur le réseau routier européen. Le gabarit
maximal des véhicules est fixé à 4,00 m et le véhicule le plus lourd pèse 440 kN. Mais il y a
parfois des différences significatives entre la théorie et la réalité!
forestiers, maritimes ou de loisirs affectés au projet; 2) une analyse des effets sur
l’environnement et, en particulier, sur les sites et paysages, la faune, la flore, les milieux
naturels et équilibres biologiques et, le cas échéant, sur la commodité du voisinage (bruit) ou
sur l’hygiène et la salubrité publique; 3) les raisons pour lesquelles, notamment du point de
vue de l’environnement, le projet présenté a été retenu; 4) les mesures envisagées par le
maître d'ouvrage pour supprimer, réduire et compenser les conséquences dommageables du
projet sur 1’environnement ainsi que l’estimation des dépenses correspondantes.
L’attention des projeteurs est particulièrement attirée sur les points suivants:
Utilisation optimale des ressources naturelles;
Préservation des aquifères et milieux aquatiques;
Conservation de la dynamique fluviale;
Sauvegarde de la faune et de la flore.
En ce qui concerne l’utilisation optimale des ressources naturelles, la réalisation d’ouvrages
d’art nécessite l’emploi de matériaux nobles (aciers, granulats de qualité, etc.) et de matériaux
plus courants (matériaux de remblais, eau de gâchage, etc.). L’ingénieur doit se souvenir que
la production des matériaux nobles peut avoir de lourdes conséquences environnementales
(par exemple, extraction de sables de qualité dans le lit mineur d’une rivière, engendrant des
risques d’affouillement général autour des piles des ponts existants) et il doit s’interroger en
permanence sur l’adéquation entre la qualité requise des matériaux et leur destination réelle.
L’eau est la base de notre environnement. C’est par elle que la nature existe, mais c’est aussi
par elle que la pollution se propage. La prise de conscience de la nécessité de protéger les
ressources hydrauliques, notamment après plusieurs périodes de sécheresse relativement
récentes, a fait de la protection des eaux la plus grande priorité de la protection de
l'environnement.
Les projets routiers induisent trois types de perturbations:
La modification des écoulements en surface et sous terre;
La pollution des eaux ruisselant sur la chaussée;
Un risque de pollution accidentelle.
La prise en compte des contraintes d'environnement doit se faire impérativement dès les
études préliminaires de tracé routier pour l’éloigner des zones sensibles à la pollution.
Pour les ouvrages implantés en partie supérieure des cours d’eau, il ne faut pas oublier que la
tête de bassin est un ensemble de zones humides conditionnant la qualité et les débits de la
ressource aval. Grands et petits ouvrages doivent être conçus et dimensionnés pour permettre
la libre circulation de la faune aquatique, notamment en période d’étiage.
Lorsqu’un ouvrage doit franchir un fleuve, il faut toujours étudier des solutions évitant
l’implantation d’appuis dans le lit majeur. Dans tous les cas, les fondations doivent être
suffisamment profondes pour éviter les conséquences des affouillements.
La consolidation végétale de berges est à privilégier car elle permet la reconstitution de la
forêt alluviale et de sites de reproduction pour les poissons et invertébrés notamment.
La faune et la flore sont deux éléments tangibles de notre environnement, résultat et partie
d'un équilibre écologique parfois fragile. Réaliser un projet routier qui va perturber le
fonctionnement naturel du biotope (aire géographique correspondant à un groupement d'êtres
vivants soumis à des conditions dont les dominantes sont homogènes) sans s’inquiéter de
l’impact à court, moyen ou long terme de ces bouleversements, peut avoir des conséquences
très dommageables sur celui-ci.
Ainsi, un tracé routier peut totalement isoler une espèce de batraciens de son lieu unique et
presque « génétique » de ponte. Il peut aussi couper un axe de déplacement de grands
cervidés. La nature d’un remblai peut modifier le PH du sol et ainsi faire disparaître
totalement une plante rare qui pouvait constituer un élément essentiel de l'alimentation de tel
animal ou insecte. Les exemples ne manquent pas. Prendre en compte la faune et la flore dans
un projet routier ne permettra peut-être pas de conserver le biotope existant. L’objectif
principal est de donner au milieu naturel toutes les chances d'évoluer vers une nouvelle
situation qui préservera le mieux possible son intégrité. Des inventaires nationaux (ZNIEFF,
zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique, ZICO, zones importantes pour
la conservation des oiseaux) ou européens (réseau NATURA 2000 en cours d’élaboration)
permettent de connaître la sensibilité potentielle des lieux d’implantation des ouvrages. Enfin,
on ne saurait trop insister sur la nécessité de limiter les nuisances, qu’il s’agisse des nuisances
inévitables en cours d'exécution (bruits, chaussées salies vibrations pouvant endommager des
constructions avoisinantes, etc.) ou des nuisances apportées par l’ouvrage une fois mis en
service. Si les riverains acceptent assez facilement les premières, dans certaines limites, ils ne
tolèrent pratiquement pas les secondes, notamment le bruit.
C’est pourquoi, il est très fréquent de disposer, sur les ouvrages en site urbain ou suburbain,
des équipements de type écrans antibruit ou anti-vent en bordure des tabliers de ponts. Outre
le fait qu’ils sont onéreux (à la fois en coût initial et en entretien), ils apportent des charges
2. Le tableau 1.III reproduit le tableau 4.1 des classes d’exposition de l’ENV1992-1, tableau
identique à celui défini dans la norme d’exécution ENV206.une limite de 0,3 mm de la fissure
théorique maximale sous les combinaisons de charges quasi permanentes est généralement
acceptable pour les éléments de béton armé des constructions en ce qui concerne l’aspect et la
durabilité ».
L’Euroc ode9+ attire l’attention des projeteurs sur la nécessité de prendre en compte, lorsqu’il
y a lieu, de possibles attaques physiques pouvant être dues à l’abrasion, à l’action du gel et du
dégel, à la pénétration de l’eau. En général, l’attaque physique peut être combattue en
spécifiant convenablement les matériaux utilisés, en limitant
la fissuration sous les effets des combinaisons de charge du projet, en adoptant une forme de
structure minimisant l’absorption d’eau ou l’exposition à l’humidité, en soignant les détails de
conception des éléments ou des structures exposés tels les enrobages des armatures, le
drainage ou l’étanchéité.
Pour certains ouvrages ou éléments d’ouvrage, l’étanchéité est une condition essentielle.
C’est le cas des dalles sous chaussée des ponts en climat froid, pour lesquelles l’utilisation de
sel anti verglas est fréquente en hiver. Pour assurer l’étanchéité d’une paroi ou d’une dalle,
trois moyens peuvent être envisagés, séparément ou en combinaison:
La limitation de la contrainte du béton à une valeur assez basse pour éviter sa fissuration;
Le recours à la précontrainte;l’application d’un revêtement assurant l’imperméabilité.
Le choix dépend de nombreux facteurs: forme et étendue de la surface, liaisons avec ses
supports, et surtout nature des sollicitations qui lui sont appliquées; il importe en effet de
distinguer la traction de la flexion. Dans une paroi simplement fléchie, les fissures ne sont pas
traversantes et le béton de la membrure comprimée par la flexion peut assurer l’étanchéité; en
revanche, si la paroi est tendue, ce qui est en particulier le cas des dalles sous chaussée des
ponts métalliques ou à ossature composite, une plus grande prudence s’impose.
4.8. Etude de fondation des ouvrages d’art : pile et culées
Fbc=20MPa
Fe de type 50
Les combinaisons à prendre en compte dans l’étude des sollicitations aux états limites appliqués
aux ponts routiers sont:
Mu max =1,35 x 231,504 + max (1,60 x 49,06 ; 1,35 x 39,48) +1,60 x 0,6
Mu max = 391,99 t.m
Conclusion : L’axe neutre tombe dans la nervure, la table et une partie de la nervure sont
comprimées.
Moments résistant du débord de table par rapport aux armatures tendues
bt −bo
Md = b 0 x Mtu
2−0.5
Md = 2
x 3,76 = 2,82 MN.m
Md
AS1= ho
fyd (d− )
2
2.82
AS1= 0.5 = 69cm²
434.78(0.99− )
2
Détermination du ferraillage pratique :
Mn 1.099
μc = fbc∗bo∗d ² = 20∗0.5∗0.99² = 0.112
AS2 =
.