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SITUATION ECONOMIQUE ET
4 SOCIALE REGIONALE
2014
Octobre 2015
COMITE DE REDACTION
Chef du Service Régional Samba NDIAYE
Expert 1 Mariama FALL
Expert 2 Ababacar NDIAYE
Le point focal du siège qui a aidé à la rédaction Amadou Fall DIOUF
de la SESR
COMITE DE LECTURE
Seckène SENE Direction Générale
Abdoulaye Mamadou TALL Direction Générale
Mamadou DIENG Direction Générale
Alpha WADE CPCCI
Saliou MBENGUE CPCCI
Thiayédia NDIAYE CPCCI
El Hadji Malick GUEYE DMIS
Mamadou BAH DMIS
Alain François DIATTA DMIS
Amadou Fall DIOUF DSDS
AdjibouOppa BARRY DSDS
Atoumane FALL DSDS
Jean Rodrigue MALOU DSDS
Mamadou FAYE DSECN
Modou Ndour FAYE DSECN
Abdou DIOUF DSECN
INTRODUCTION
L’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement représente l’une des grandes
priorités de l’Etat pour sa politique de développement. L’objectif du gouvernement est
d’atteindre les OMD en réduisant la proportion de la population n’ayant pas accès à
l’eau potable et aux services adéquats d’assainissement.
VII.1. L’EAU
VII.1.1. Les ressources en eau
Il existe deux types de ressources en eau dans la région de Dakar: les eaux
souterraines et les eaux de surface.
VII.1.1.1.Les eaux de surface
L’hydrologie de la région est constituée :
- d’une série de lacs asséchés n’ayant de l’eau qu’en hivernage (Lac de Thiourour
, Lac Warouwaye, Lac Mbeubeuss qui est salé et Lac Mbaouane, eau douce) et
d’une seule source pérenne, le lac Retaba (lac rose), qui est salée;
- d’un réseau de marigot et ruisseaux souvent asséchés, même en hivernage, et
désorganisé par l’occupation anarchique humaine (Maligor, Bambilor,
C’est le lac de Guiers, dépression alimentée par le fleuve Sénégal, qui, avec l’usine de
Ngnith située à environ 200km au nord de la région et reliée par celle-ci par une double
conduite, fournit un apport important dans la fourniture d’eau potable de la région de
Dakar.
VII.1.2. Les eaux souterraines
Les sources locales sont composées des aquifères de la nappe infra basaltique
(Mamelles-B) contenue dans les sables marins emprisonnés sous les coulées
volcaniques des Mamelles, les nappes de sables du quaternaire (Thiaroye) contenues
dans les formations continentales qui longent le littoral nord et les calcaires de
Sébikhotane.
C’est dès 1950 que les premiers forages ont été réalisés pour exploiter les nappes de
Thiaroye et des Mamelles. A partir de 1960, les nappes de Sébikhotane ont commencé
à être sollicitées face à la menace de surexploitation des nappes de Thiaroye et des
Mamelles.
Ce sont ces eaux souterraines qui sont mobilisées pour l’approvisionnement en eau
potable de la région. Mais elles n’arrivent pas à satisfaire les besoins de la région.
VII.1.3. L’accès à l’eau
L’accès à l’eau potable est moins problématique à Dakar que dans les autres régions.
En 2014, on constate que 98% des ménages ont accès à l’eau potable. Ce taux est le
fruit de la mise en place par la SDE de 140 000 nouveaux raccordements à des tarifs
subventionnés pour les familles pauvres.
VII.1.2.1. En milieu urbain
En 2014 la production d’eau de la SDE pour la région de Dakar s’élève à 105 095 544
m3contre 97 576 088m3en 2013, soit une hausse de 7,7% en valeur relative. Ce qui
correspond à une production moyenne journalière de 287932,997m3. Cependant, du
fait des pertes sur les réseaux, toute la production n’arrive pas aux consommateurs.
Plus de la moitié de la production de la SDE (53,5%) est utilisée dans le département
de Dakar, les départements de Pikine et Guédiawaye consomment ensemble 27,7%
de la production et le département de Rufisque se réserve 18,8%.
Région de Dakar 2014 1 3 569 389 109 050 193,35 105 095 544
Variation
% 7.14% 7.85% 7.7%
%
Source : Service régional de l’hydraulique
VII.1.2.2. En milieu rural
Puits
Circonscription
Année Villages hydraulique
administrative Forages Bornes fontaines
raccordés
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre %
2013 8 287 - - 0 0%
Dépt. de Dakar 0% -2.09%
2014 8 281 - - 0 0%
2013 0 454 - - 0 0%
Dépt de Rufisque 0% 11.23%
2014 0 505 - - 0 0%
2013 12 1 306 - - 0 0%
Variation % 0% 2.6% - - 0 0%
VII.1.4. La qualité de l’eau
La qualité de l'eau, distribuée par la SDE, a été améliorée dans la région de Dakar, des
difficultés demeurent dans la banlieue en l’absence d’eau potable dans certaines zones
comme dans commune d’arrondissement de Thiaroye, en dépit des améliorations
notées. En effet, la teneur en fer dépasse le taux de conformité, ce qui influence la
qualité de l’eau. Dans certaines zones où l’eau est rougeâtre, la SDE effectue des
dilutions et des purges pour améliorer la qualité des eaux distribuées. C’est ainsi que
le plan d’action d’amélioration de la qualité de l’eau de la SDE a donné de bons résultats
et un suivi périodique est réalisé.
Il existe également d’autres unités agréées de production d’eau minérale ou de source,
conditionnée en bouteille ou en sachets (Kirène, Safy, Fontaine, Ohé, Baradji,
Si Belle, Moul, Teranga, etc.), qui commercialisent une bonne partie de leurs produits
dans la région.
Mais la qualité microbiologique de certaines de ces eaux de sachet de boisson
commercialisées sur le marché sénégalais en général et dakarois en particulier, serait
douteuse. Plusieurs d’entre elles ne respecteraient pas les normes établies et seraient
impropres à la consommation.
VII.2.1. Les services techniques, autres intervenants et infrastructures
VII.2.2. L’accès
Dans la région de Dakar, les progrès rapides sont essentiellement dus aux campagnes
de branchements sociaux au tout- à l’égout et au Programme d’Assainissement des
quartiers Péri-Urbains de Dakar (PAQPUD, 2002–2008). Ce dernier partait du constat
que l’assainissement collectif n’est pas une solution réaliste ni abordable pour assainir
la périphérie de la région de Dakar. En effet cette option technologique est très
onéreuse et toute extension du réseau ne fait qu’alourdir les charges d’exploitation de
l’ONAS. Le choix de la promotion de l’assainissement autonome et semi-collectif a donc
été fait, à travers une campagne de sensibilisation et de subventions pour réduire la
participation des ménages aux frais.
Le réseau des eaux usées de la région de Dakar est composé de station de pompage,
stations d’épuration, des branchements de réseaux collectifs, Station Traitement
Boue de Vidange, des bassins
VII.2.3. En milieu urbain
En 2014, Le réseau collectif des eaux usées de la région de Dakar enregistre une
longueur de 1095,16 km, pour ce qui est des branchements aux réseaux collectifs
l’effectif s’élève à 98 719 unités. Enfin concernant les stations de pompage on en
dispose.
Par ailleurs, le nombre de station de traitement de boue de vidange est de 3 soit 37%
de l’effectif total du Sénégal.
Station
Linéaire Branchement
Circonscription Station Traitement Station
Année réseau réseau
administrative Pompage(U) Boue de d'épuration
collectif (km) collectif(U)
Vidange
Dakar
2014 1095,16 98719 51 3 ‐
Sénégal 1699 128676 88 8 12
Source :ONAS
Conclusion
L’Etat du Sénégal a fait des efforts notables pour améliorer l’accès à l’eau et à
l’assainissement de la population et la région de Dakar enregistre les meilleurs taux
par rapport au reste du pays.
Par ailleurs, l’assainissement par réseaux collectif et semi collectif est encore très peu
développé dans la région. L’ONAS semble avoir un penchant pour les ouvrages
individuels moins coûteux à réaliser. Cependant, d’importants efforts ont été réalisés
pour l’extension des réseaux, la réhabilitation, l’augmentation de la capacité et la
modernisation des stations d’épuration existantes, la construction de nouvelles
stations, la réalisation de nombreux ouvrages individuels d’assainissement et de
réseaux de drainage des eaux pluviales. Cependant, il reste beaucoup à faire dans ce
domaine pour satisfaire les besoins dans ces domaines.