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m Ministère

de l'Aménagement
du Territoire,
de l'Équipement
et des Transports

GUIDE
DES PROCÉDURES
POUR LA RÉALISATION
D'INFRASTRUCTURES
ROUTIÈRES
r'ÉDITION-JUIN 1994

Direction des Routes


Page laissée blanche intentionnellement
PREFACE

x J es procédures à accomplir pour aboutir à la


déclaration d'utilité publique d'un projet routier
sont devenues, au fil des années, de plus en plus
nombreuses, de plus en plus complexes.
Cette évolution s'explique par le fait qu'il s'agit
maintenant de prendre en compte des intérêts
de tous ordres, et d'associer à la réflexion - de
plus en plus tôt - toutes les parties intéressées
par la construction de la nouvelle voie.
Les modifications fréquentes de la réglementa-
tion ont rendu celle-ci extrêmement difficile à
suivre, en particulier pour ceux qui, sur le ter-
rain, dans les "arrondissements opérationnels"
de l'Equipement, doivent mener à bien les pro-
jets d'investissement.
Ce guide a d'abord été créé à leur intention. Il
donne une vue d'ensemble des procédures à res-
pecter, selon les projets et leur environnement. Il
détaille chaque procédure distincte, et en offre
une vue synthétique au moyen de schémas d'en-
semble des procédures.
Mais le recensement - forcément sommaire et
incomplet - ne peut dispenser de consulter les
textes. Le guide en offre donc des extraits pour
éviter des recherches qui peuvent être laborieuses.
Le Guide des procédures pour la réalisation
d'infrastructures routières, a été conçu, sous
l'autorité du Conseil général des Ponts - et -
Chaussées, par un groupe de travail présidé par
l'ingénieur général Jean Belli-Riz. Le rapporteur
de ce groupe - au sein duquel des juristes de la
direction des Routes ont pris une part active -
était l'ingénieur général Jacques Brua,
Nous avons souhaité cet ouvrage pour faciliter la
tâche des concepteurs des projets et de tous
ceux qui en assurent le suivi, et contribuer ainsi
à améliorer encore l'efficacité et la qualité des
investissements routiers.
Pierre MAYET Christian LEYRIT
Vice-Président Directeur des routes
Du Conseil généra]
des Ponts-et-Chaussées

Nota : cette préface est tirée de la 1*" édition du "Guide


des procédures "(1990).
Liste des sigles utilisés

ABF Architecte des Bâtiments de France


AP Avant-projet
APSI Avant-projet sommaire d'itinéraire
APS Avant-projet sommaire (autoroutes concédées)
CE Commissaire-enquêteur ou Commission d'enquête
CdR Commissaire de la République de dép<u1ement
CdRR Conuuissjiire de la République de région
CGPC Conseil génér;il des Ponts-et-Chaussées
CM Conseil municipal
eu Code de l'I 'rbanisme
DAU Direction ( 1 ) de l'Aichitecture et de l'Urbanisme
DDAF Direction ( 1 ) dépaiten\ent;ile de l'Agriculture et de la Forêt
DDE Direction ( I ) dépmlementale de l'Équipement
DQV Délégation à la Qualité de la Vie
DR Direction ( 1 ) des Routes
DIREN Direction ( I ) région;Ue de l'Environnement
DRIR Dir(>ct ion ( 1 ) régionale de l'Industrie et de la Recherche
DRONF 1 )irection ( 1 ) régionale de l'Office National des Forêts
DSCR Direction ( 1 ) de la Sécurité et de la Circulation Routières
DUP DécUuatiou d'utilité publique
EP Établissement public
EPCI Établissement public de coopération intercommunale
LOTI Ix)i d'orientation des transports intérieurs
MF Million de PYancs
PAZ Plan d'aniéiiiîgement de zone
PIG l'rojet d'intérêt général
POS Pliui d'occupation des sols
PSMV l'ian de sauvegiude et de mise en videur
SDAU Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme
TA Tribunal administratif
ZAC Zone d'éunénageiueut concerté
ZAD Zone d'aménagement différé
ZPPAU Zone de protection du [latrimoine architectural et urbain
(1) ondircctriir
RECOMMANDATIONS
relatives à la mise en œuvre de certaines procédures

Lia complexité de l'ensemble des procédures dont le domaine de compétence est touché
à diligenter en vue de la déclaration d'utilité par le projet routier, ou qui remet des élé-
publi(]ue d'im projet est généralement avan- ments de définition du projet trop sommaires
cée pour expliquer des erreurs ou des allonge- aux services conférents. Elle peut aussi résul-
ment de délais.Cette complexité est réelle, ter de l'inertie des services consultés, qui par
mais elle n'est pas la seule cause de difficultés : prudence attendent la procédure réglemen-
et des pratiques administratives inadaptées taire pour procéder à un examen attentif du
peuv(>nt (luekiuefois conduire, bien que les dossier, ou encore se contentent de juger 1(>
procédures réglementaires aient été fomielle- projet sur des données insuffisantes, au lieu
ment respectées, à des bloquages ou des de demander des informations complémen-
retards importants. taires au service constnicteur

Ce préambule a pour objet de foruuiler des


11 convient d'instaurer une réelle collaboration
recoiumendations relatives aux modalités de
entre services de l'État dès le stade des études
mise en œuvre de certaines procédures. Le
préalables, de manière à recenser complète-
respect de ces recommandations devrait nota-
ment les incidences de toutes natures du pro-
blement faciliter et accélérer l'aboutissement
jet, et à aboutir à la définition d'un projet
de l'ensemble des procédures se concluant
constituant un compromis raisonnable entre
p;u' la (iéelaratiun d'utilité publique (DUP).
les exigences divergentes ou opposées des
divers intérêts enjeu.
1. ÉTUDES PRÉALABLES

Lia réglementation relative à la conférence Il paraît très souhaitable que le service


mixte, ainsi que les instmctions ministérielles constnicteur élabore, en étroite collaboration
concernant l'élaboration des projets, stipulent avec les services de l'État concernés, un pro-
que la procédure mixte réglementaire doit gramme détaillé de l'étude d'impact, de
être précédée d'une concertation informelle manière à limiter cette étude aux incidences
entre services de l'État réelles du projet, et à en garantir la pertinence.

Dans certains cas, cette concertation n'a pas


En effet, les éttides d'impact insérées dans les
porté ses fruits, et des difficultés et allonge-
dossiers de conférence mixte et d'encjuête
ments de délais en ont résulté au stade de la
publique sont souvent critiquées : il leur est
conférence mixte régkMuentaire, parce que
reproché de ne pas relever la totalité des inci-
certains problèmes importants n'ont pas été
dences d'un projet et de ses variantes, tout en
recencés, ou parce que leur incidence a été
compoit;utt des descriptions et analyses volu-
sous-estimée.
mineuses sans intérêt au reg;u<l du iiroblème
Cette situation peut être le fait du service posé. 11 faut avouer que ces critiques ne sont
constructeur qui omet de consulter un service pas toujours irgustifiées.
2. SAISINE DE L'ADMINISTRATION très voisine de celle du dossier de DUP, alors
CENTRALE À LA FIN que l'avant-projet ou APS approuvé comporte
DES ÉTUDES PRÉALABLES souvent des indications plus riches et plus
détaillées qui seraient utiles aux services
l'n allongement de la procédure de confé- conferents.
rence mixte a quelquefois pour origine la
remise en question au niveau central d'un S'il convient de s'en tenir strictement à la
accord obtenu au niveau local (cas d'une composition réglementaire du dossier soumis
conférence mixte conduite au niveau central, à l'enquête publique, il est de bonne adminis-
après concertation entre services au niveau tration de fournir aux services conferents tous
local). les éléments susceptibles de faciliter leur col-
laboration à la mise au point du projet.
Une telle anomalie peut s'expliquer soit par
une insuffisance de la qiutlité des études et de L'envoi systématique du dossier d'avant-pro-
la concertation au niveau local, soit par un jet, souvent très volumineux, à tous les ser-
manque de liaison entre services extérieurs et vices conferents renchérirait et alourdirait
centraux du département ministériel inutilement la procédure. 11 paraît plus effi-
concerné. cace de compléter le dossier de conférence
mixte habituel par la liste des pièces consti-
H faut ([ue le service constructeur pense à tuant l'avant-projet approuvé. Ainsi chaque
consulter à bon escieni et en temps utile l'ad- service confèrent pourra au vti de cette liste
ministration centrale - t'omme cela est demander ceiiaines pièces du dossier, telles
les études hydrauliques ou géologiques, ou les
d'ailleurs explicitement prévu dans la circu-
pUuis et profils concernant des sections sen-
l;iire du 2 janvier 1986, pour éviter de tels inci-
sibles du projet.
dents de procédure.

Lorsque la concertation locale a abouti à la 4. CONDUITE DES PROCÉDURES


définition d'un pmti qui, pour des motifs indé- NON UÉES À LA DÉCLARATION
IH'ndiuil.s des impératifs routiers, est d'un coût D'UTILITÉ PUBUQUE
l);u1iculièremenl élevé ou présente des incon-
vénients fonctionnels notables, il appartient Certaines procédures préalables à la réalisa-
au service constructeur de provoquer une tion d'un projet peuvent être menées indépen-
décision ministérielle de principe sans damment de celle qui aboutit à la déclaration
attendr(> la mise au point longue et onéreuse d'utilité publique du projet (enquête hydrau-
de l'avant-projet. lique, enquête préalable à l'autorisation d'ou-
verture d'une carrière...).
Cette déiision peut être prise au vu d'un dos-
sier d'études préalables faisant le point des Il est s;uis inconvénient de dissocier ces pro-
réflexions conclu.uit au choix du p;u1i proposé. cédures de celle qui conduit à la déclaration
d'utilité publique lorsque les problèmes fai-
3. CONDUITE DE LA CONCERTATION sant l'objet de ces procédures n'ont qu'une
INTERSERVICES Incidence limitée sur la conception et l'écono-
mie du projet.
Le service constructeur peut être à l'origine
des difficultés dans la mesure où il ne fournit Quand il n'en est pas ainsi, par exemple d.uis
|)as spontanément aux services conferents le ciis d'im projet nécessitant la création d'une
toutes les informations dont il dispose. Le dos- carrière ou la recherche d'emprunts très
sier de conférence mixte a une consistance imporiants, ou dans celui d'un projet se dével-
lopant dans un champ d'inondation et posant
des problèmes d'évacuation des cnjes, il est
prudent et de bonne administration de
conduire cor\jointement la procédure de DUP
et les procédures spécifiques.

Les problèmes essentiels posés par le projet


sont ainsi posés globalement, et la décision
d'ensemble qui sera prise permettra d'engager
rapidement l'éxecution du projet

Les recommandations formulées ci-dessus


n'apportent évidemment aucune modification
aux procédures réglementaires applicables ;
elles défiiiissenl plutôt ïcsjrril dans le(jue] la
réglementation est à appliquer, en considérant
les procédiu^es à mettre en œuvre comme des
guides et des protections destinés à éviter des
erreurs de conception, et non comme des
freins à l'action.
n /T^ /TA
H 9m
m
PROCÉDURES
1 Liste
des procédures

Descriptions
2 des procédures

TEHES Liste
1 des textes

Extraits
2 des textes

GRAPHIQUES Graphiques
1 des procédures

Graphique

7 -
2 d'ensemble
Page laissée blanche intentionnellement
"GUnSËDESPROCBDURES POUR LA RÉALISATION DNNFRASTROffîtfRÊfllOTTlWI'S"''"""

LISTE DES PROCEDURES


1. RESERVATION DES EMPRISES DUN PROJET
J
PROCEDURES-TEXTES i Description —
dss procédures •
(page) I
„ ^
"^'P"-
(P«B»)

Réservation des emprises d'un projet lors


de l'élaboration d'un document d'urbanisme.
procédure des projets d'intérêt générai 20 S 22 296
(R. 122-6 et R. 123-5 du code de l'urbanisme).
Circulaire du 27 juin 1985

Réservation des emprises d'un projet


par modification ou révision d'un POS approuvé
(L, 123-7-1 ; R. 123-35-1 du code de l'urbanisme). 22 à 26 298
Inscription d'un projet dans un schéma
directeur (L. 122-1 ; L. 122-1-4 du C.U.).

Résen/ation des emprises d'un projet


non pris en compte dans un POS publié 22
(an. L. 123-7-36 alinéa du C.U.).

Voies bruyantes - Inscription dans les POS des


zones dans lesquelles s'appliquent les règles de 22 S 34
construction définies par l'arrêté du 6 octobre 1978.

Sursis à statuer opposé après prise


•n considération de la mise à l'étude du projet
(L. 111-IOiL. 111-7,L. 111-8;L. 111-11 ;
R. 111-26-2 du code de l'urbanisme).

Sursis à statuer opposé après ouverture


de l'enquête préalable à la DUP
(art. L. 111 -9 du code de l'urbamsme)

Sursis à statuer opposé lorsqu'un POS


est prescrit ou mis en révision 19
(art, L,123-5 du code de l'urbanisme).

Acquisition d'emprise sur mise en demeure


du propriétaire (L. 123-9 du code de l'urbanisme).
Décret 83-830 du 16.9.1983.
Circulaire n 84-18 du 13 mars 1984.

Acquisition d'opportunité.
An'été du 23 décembre 1970.
Circulaire n° 84-18 du 13 mars 1984.
2. ELABORATION DES PROJETS - DOSSIERS D'ENQUETE

Concerlalion préalable : Code de l'urbanisme


(articles L. 300-2-R, 300-1).
Note DR -DAU du 12 juillet 1989
La mise en oeuvre de cette concertation formalisée
Concertation par la loi ne dispense pas des autres concertations 24 307
préalable préalables indispensables à une bonne adaptation
du projet à son environnement, en particulier
dans le domaine de l'hydraulique superficielle
ou souterraine, et dans celui des carrières.
Circulaire du 15 décembre 1992

Concertation entre les DRAE et les DDE


(circulaire n 832 DQV - DR du 12 juillet 1985)
Elaboration
Etude
et approbation
d'impact
des projets
Etude d'impact. Loi n 76-629 du 10 juillet 1976
relative à la protection de la nature (article 2. et 3.)
Oécretn 77-11.41 du 12octobre 1977
(articles 2 à 7)

Elaboration de l'avant-projct sommaire


(cas des autoroutes concédées), du dossier
de prise en considération, de l'avant-projet
Approbation ministérielle
Circulaire n 86-4 bis du 2/1/86 de la direction
des routes (RN et autoroutes non concédées) 300
A,P.S,
Circulaires des 18 décembre 1990 301
D.P.C. 23 à 24
et 15 novembre 1991, n 87-88 du 27/10/87 302
A.P.
de la direction des routes (autoroutes concédées) 303
Circulaire du 29/9/83 de la direction des routes
(renforcements coordonnés) Circulaire du 1/7/83
de la D.S.C R (opération de sécurité)
Circulaire du 19/4/88 de la D.R.
(aménagements qualitatifs)

Evaluation Dossier d'évaluation.


des effets Loi d'orientation Loi n 82-1153 du 30 décembre 1982 d'orientation
des transports des transports intérieurs (arl. 14).
socio-
intérieurs Décret n 84-617 du 17 juillet 1984
économiques
;artir'es 2 à 10. article26).

Consultation du Sen/ice des Domaines


Evaluation en vue de l'estimation sommaire et globale
des immeubles des biens dont l'acquisition est nécessaire
à acquérir à la réalisation de l'opération.
(Décret n 86-455 du 14 mars 1986 - Art. 6).

10
3. PROCEDURES LIEES A LA DUP
1
PROCÉDURES-TEXTES

Instruction mixte.
Loi n- 52-1265 du 29 novembre 1952
Décrets n 55-1064 du 4 août 1955. 59-172
du 7 janvier 1959 77-1141 du 12 octobre 1977
78-1045 du 18 octobre 1978, 83-997
du 17 novembre 1983
Circulaire n 87-50 du 22 mai 1987.
Lettre DR à DAU du 23 septembre 1988

Déclaration d'utilite publique de droit comin


Enquête préalable à la déclaration d'utilité publique.
Code de l'expropriation (articles R. 11.4 à R. 11-14)
(articles R. 11.15 ,i R 11.18)

Déclaration d'utilité publique, prise en application


des dispositions de la loi n 83-630 du 12 juillet 1983
Décret n 85-453 du 23 avnl 1985
(art. 1,3, 4, 5, 24 et 43)
Code de l'expropriation. Art. R. 11-14-1 à R. 11-14-15
et R 11-15à R. 11-18.

Mise en compatibilité d'un POS avec un projet routier


Loin 83-630 du 12 juillet 1983,
Décret n 85-453 du 23 avril 1985 (art, 2),
Code de l'urbanisme L, 123-8 et R. 123-35-3.

Loin 83-630 du 12 juillet 1983.


Décret n 85-453 du 23 avril 1985.
(Chapitre I - Il et IV)

Projet affectant une réserve naturelle


Consultation du ministre compétent avant ouverture
de l'enquête préalable de la DUP,
Loi n 76-629 du 10.7.1976 relative à la protection
de la nature (art. 27)
Décret n 77-1298 du 25 novembre 1977 (article 15)

Projet affectant une réserve naturelle,volontaire.


Consultation de la commission départementale des
sites avant ouverture de l'enquête préalable à la DUP,
Loi n ' 76-629 du 10,7.1976
relative à la protection de la nature
Décret n 77-1298 du 25 novembre 1977 (artii

Projet ne respectant pas les dispositions de l'article


L, 146-7 du code de l'urbanisme.
Consultation de la commission départementale des sites.
Code de l'urbanisme (L, 146-7).
(«Loi Littoral» n 86-2 du 3 janvier 1986).

Projet intéressant un parc naturel régional.


Consultation de l'organisme gestionnaire du parc
avant ouverture de l'enquête préalable à une DUP.
Décret n 88-443 du 25 avnl 1988 (art. 12).

11
3. PROCEDURES LIÉES À LA DUP (SUITE)
J
PROCEDURES-TEXTES

Expropriation d'un immeuble classé ou proposé


pour le classement. Consultation du Ministre
compétent avant ouverture de l'enquête
préalable à la DUP
Loi du 31 décembre 1913 modifiée
sur les monuments historiques (article 11 )

Projet affectant une zone de protection


du patrimoine architectural et urbain. Consultation
de l'architecte des Bâtiments de France en vue
de l'application ultérieure de l'article 71
de la loi n - 8 3 - 8 du 7 janvier 1983

Projet situé dans le champ de visibilité d'un


monument historique. Consultation de l'A.B.F.
en vue de l'application ultérieure de l'article 13 ter
de la loi du 31 décembre 1913

Projet affectant un site classé ou proposé


pour le classement. Consultation du Ministre
compétent avant l'ouverture de l'enquête
préalable à la DUP
Loi du 2 mai 1930 relative à la protection
des monuments naturels et des sites (article 13)

Projet Intéressant un site archéologique.


Consultation des services des Affaires culturelles
Circulaire n 87-84 du 12 octobre 1987 (paragraphe

Consuitiil.o" ae la Chambre d agncuHure


et de la Commission départementale des structures
agricoles lorsque les terres agricoles sont affectées
gravement par le projet.
Articles L 112-2 «t L 112-3 du cod« rurti

Atteint* à des vignes AOC déclarées d'Intérêt public


Consultation du Ministre de I agriculture
avant déclaration d'utilité publique de l'opération
Code de l'expropriation art. R. 11-16

12
4. AUTRES PROCEDURES
1
Graph. I
PROCEDURES - TEXTES (page) I

Loi du 3 janvier 1992 (art. 10) et deux décrets


d'application du 29 mars 1993

Articles 1, 2, 3, 5 et titre IV bis de la loi


du 19févner 1976
sur les installations classées

Articles L 123-24 et L 352-1, R 123-30


et suivants du code rural
Circulaire du 20 décemebre 1984

Autorisation de défrichement
Code forestier (L. 311.1 a 5) Bois des particuliers
(R.311.1à9)
(L. 312.1 - R. 312.1) Boi des collectivités

Publicité des études d'impact lorsqu'une enquête


publique n'est pas prévue.
L'étude d'impact est rendue publique
Décret n= 77-1141 du 12 octobre 1977 (art. 6)

Autorisation d'exécution de travaux dans te périmètre


d'une zone de protection du patrimoine
architectural et urbain.
Loi n 83-8 du 7 janvipr 1983 (art. 71)

Autorisation d'exécution de travaux dans le champ


de visibilité d'un monument historique.
Loi du 31 décembre 1913 relative aux monuments
historiques
(articles 13 bis. 13 ter)

Exécution de travaux dans un secteur sauvegardé


Autorisation spéciale de I A.B.F
Code de l'urbanisme (L. 313-2 et R. 313-4)

Exécution de travaux dans un site classé.


Autonsation spéciale du Ministre concerné
Loi du 2 mai 1930 relative à la protection des
monuments naturels et des sites (article 12)

Exécution de travaux dans un site inscrit


Déclaration préalable
Loi du ?mai 1930 • art. 4)

Exécution de travaux sur un territoire classé


en réserve naturelle. Autorisation spéciale du Ministre
compétent (décret n 77-1928 du 25 novembre 1977
article 15)

Occupation temporaire
Loi du 29 décembre 1892 (article 3 à 10)

Abattage d'arbres d'alignement


Avis de la Commission départementale des sites
Circulaire n 89-64 du 10 octobre 1989 (art, Ill-B)

Projet entraînant la suppression ou la modification


d'une installation sportive. Consultation du Ministre
compétant (Loi n 84-610 du 16/07/84)

13
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GUIDE DES PROCEDURES POUR LA REALISATION D'INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES A 2

DESCRIPTIONS DES PROCÉDURES

SOMMAIRE 3.2. La prise en compte d'un nouveau projet


routier en cas de schéma directeur, de P.O.S.
appromié ou d'vnP.A.Z. approuvé.(p. 21).
LA CONSISTANCE DU RESEAU ROUTIER
3.3. La prise en compte d'un nouveau projet
• NATIONAL ET LE STATUT DES VOIES
routier en cas de P.O.S. publié (p. 21).
1. La consistance du réseau routier national
interurbain : le schéma directeur routier 3.4. IJO prise en compte du bruit aux abords
national (p. 18). des voies bruyantes dans les documents d'ur-
banisme (p. 22).
2. La voirie nationale en milieu urbain
4. Les modalités d'acquisition des terrains
(P- 18).
nécessaires aux projets routiers sur mise en
3. Les statuts des voies nationales (p. 18). demeure des propriétaires ou par opportu-
nité (p. 22).
LA RESERVATION DES EMPRISES 4.1. L'acquisition sur mise en demeure des
POUR LA PRISE EN COMPTE propriétaires (p. 22).
DU PROJET ROUTIER
4.2. L'acquisition d'opportunité (p. 22).
1. L'arrêté de prise en considération de la
mise à l'étude du projet routier (p. 19).
2. les autres possibilités de sursis à statuer
(p 20).
B LES CONCERTATIONS
ET CONSULTATIONS PRÉALABLES
(OU PARALLÈLES) À LA DÉCLARATION
D VTIUTÉ PUBLIQUE DE L OPÉRATION.
3. La procédure de réservation des terrains
nécessaires au projet routier dans les docu- 1. L'élaboration et l'instruction des dossiers
ments d'urbanisme (p. 20). techniques et la concertation (p. 23).
3.x. IAI prise en compte du projet au moment 1.1. Létude préliminaire (p. 23).
de l'élalxiration des documents d'urbanisme,
1.2. Le dossier d'avant-projet sommaire
(p. 20).
(p. 23).
3.1.1. Les projets inscrits au schéma direc-
1.3. Le dossier d'avant-projet sommaire des
teur routier national (p. 20).
autoroutes concédées (p. 23).
3.1.2. Les projets inscrits dans un .schéma
1.4. Les grands projets d'infrastructure
directeur d'urbanisme, un schéma de secteur
(p. 24).
(P- 21).
1.5. Les autres opérations ivutières (p. 24).
3.1.3. Les projets routiers ne figurant pas
dans un document de planij'ication (p. 21). 2. La concertation préalable à l'adoption du

15
projet dans les parties urbanisées
communes (p. 24).
des
B LES ENQUETES PUBLIQUES
ET LA DÉCLARATION
DVTILITÈ PUBLIQUE DES OPÉRATIONS
3. Les consullnlions préalables à l'ouverture
de Vcnquèle d'utilité publique sur le projet 1. Les procédures d'enquêtes publiques
(p. 25). (p 26).
3.1. La consultation, par le préfet, de la 1.1. Les procédures lorsque des acquisitions
chambre d'agriculture et de la commission foncières sont à traliser (p. 26).
départementale des structures açiricoles
(p.25). 1.1.1. La procédure de droit commun
(p. 27).
3.2. La consultation du ministre chargé des
sites (p. 25). 1.1.2.. La procédure spécifique aux opéra-
tiorui entrant dans le champ d'application de
3,3~ La consultation du ministre chargé cies la loi n" 83-630 du 12 juillet 1983 (p. 27).
affaires cultutvlles (p. 25).
1.2. Lu procédure d'enquête lorsqu'il n'y a
3.4. La consultation du ministre chargé de pas lieu à acquisition foncière (p. 27).
l'environnement (p. 25).
1.3.. Les obligations qui s'imposent en l'ab-
3.5. La consultation de l'organisme gestion- sence d'enquête publique (p. 27).
naire d'un pair naturel régional (p. 25).
2 . Cas ixirticulieis des opérations à déclarer
3.6. La consultation, sur rapport du DIREN,
d'utilité publique, qui ne sont pas compa-
de la commission départementale des sites
tibles avec un document d'urbanisme ou avec
(p. 25).
des dispositions à caractère réglementaire
3.7. La consultation du directeur des ser- régissant un lotissement approuvé, (p. 27).
vices fiscaux (p. 25).
2.0. Schétna directeur (p. 27).
4. Les pmcédun's paraUèles ou postérieures à
2.1. Plan d'oceupatioii des sols rendu public
l'enquête d'utilité publique sur le projet,
(p. 25). ou approuvé (p. 27).

4.1. L'instruction mixte (p. 25). 2.2. Plan d'aménagetmmt de zone d'une zone
d'aménagement concerté (p. 28).
4.2. Lorsque le projet routier est incompa-
tible avec un POS publié ou approuvé (p. 26). 2.2.1.. Si la commune est compétente pour
modifier le PAZ (p. 28).
4.3. La consultation du ministre de
l'Agriculture ou de la DDA (p. 26). 2.2.2.. En revanche, si l'autorité compétente
pour modifier le plan est le préfet, (p. 28).
4.4. La consultation du ministre de
l'Agriculture (p. 26). 2.3. Plan de sauvegarde et de mise en valeur
d'un secteur sauvegardé., (p. 28).
4.5. La consultation de l'architecte des
Bâtiments de France (p. 26). 2.4. Règlement de lotissement approuvé,
(p. 28)
4.6. La consultation de la commission
départementales des sites (p. 26). 3. Les délais de validité (p. 28).

4.7. Ui consultation du -ministre chargé des 3.1. Validité de l'enquête publique prévue par
sites naturels (p. 26). la Un du 12juiUet 1983 (p. 28).

4.8. La considlation des services des affaires 3.2. Les délais de validité en cas d'expropria-
culturelles (p. 26). tion, (p. 28).

16
A 2

3.2.1. Validité de l'engvéte préalable à la décla- 2.5. Lorsque le projet routier entraîne la sup-
ralian d'utilité publique (p. 28). pression ou la modification d'une installa-
3.2.2. Validité de l'acte déclaratif d'utilité tion sportive privée (p. 32).
jmblique (p. 29).
2.6. Lorsque le projet routier modifie l'état
3.2.3. Validité de l'enquête préalable à la décla- des immeubles situés dans un secteur sauve-
ration d'utilité publique portant sur la réalisa- gardé (p. 32).
tion des aménagemen/.'i, (nnrrages ou tra.vaux
entrant dans le champ d'application de la loi du 2.7. Lorsqu'une occupation temporaire de
12juiUet 1983 (p. 29). terrain dans le cadre d'une opération d'in-
4. La composition du dossier d'enquête vestissement routier est nécessaire (p. 32).
publique (p. 29).
2.8. Un bilan des résultats économiques et
4.1. La composition du dossier d'enquête sociaux des opérations entrant dans le
lorsqu'une déclaration d'utilité publique est champ d'application de la LOTI (p. 32).
envisagée pour la réalisation de l'opération
routière (p. 29). 3. Rappel de certaines autorisations à solli-
4.2. La composition du dossier d'enquête citer avant tiuvaux (p. 32).
lorsqu'une enquête publique doit précéder le
lancement des travaux (p. 30). 3.1. Lorsque le projet routier est situé sans le
champ de visibilité d'un monument histo-
5. Les autorités compétentes pour déclarer
rique classé ou inscrit (p. 32).
d'ul m lé publique l'opéralian routière (p. 30).
5.1. Le décret en Conseil d'État (p. 30). 3.2. Lorsque le projet routier est situé dans
5L2. La compétence préfectorale (p. 30). une zone de protection du patrimoine archi-
tecturale et urbain (p. 33).
5.3. La compétence ministérielle (p. 31).
3.3. Lorsque le projet routier est situé dans
un site inscrit au titre des monuments
LES PROCEDURES PARTICULIERES
naturels et des sites (p. 33).
• NON OBLIGATOIREMENT LIÉES
À LA DÉCLARATION D'imLITÉPUBUQUE 3.4. Lorsque le projet routier est situé dans
DU PROJET. un site naturel classé (p. 33).
1. La publicité des études d'impact pour les
opérations routières lorsqu'il n'y a pas lieu à 3.5. Ijoisque le projet routier est situé sur un
enquête publique (p. 31). territoire classé en réserve naturelle (p. 33).
2. Les procédures à mener conjointement ou 3.6. Lorsque la réalisalion du projet routier
postérieurement à la déclaration d'utilité a pour effet l'abatlaye de plantations (p. 33).
publique (p. 32).
2.1. Lorsque le projet routier nécessite le 4. Servitudes d'utilité publique et d'urba-
défrichement de bois de particulier (p. 32). nisme (p. 33).
2.2. Lorsque le projet routier nécessite le
4.1. Servitudes d'utilité publique (p. 33).
défrichement de boi.s de collectivités (p. 32).
2.3. Les autorisations d'ouvertures de car- 4.2.Servitudes d'urbanisme (p. 33).
rières (p. 32).
2.4. U décret 93-743 du 29 mars 1993 relatif 5. Classement "voie bniyante" (p. 33).
à la nomenclature des opérations soumises à
autorisation ou à déclaration (p. 32).

17
LA CONSISTANCE DU RESEAU ROUTIER 11 a une portée juiidicine contraigiuuite d;uis la
• NATIONAL ET LE STATUT DES VOIES. mesure oîi :
- les projets qu'il retient doivent être insérés
Le réseau routier national comprend environ dans les documents d'urbanisme ;
37 500 km au 1er janvier 1094 dont 9 540 km - tout grand projet routier national doit être
d'autoroutes. compatible avec ce ([u'il a i)révii.
Pour répondre aux besoins du trafic, ce
réseau est appelé à être muénagé sur place ou H 2. La voirie nationale en milieu urttaln.
à être développé par création de voies nou-
velles. Il s'agit des voies situées dans les aggloméra-
Il est donc' nécessaire ([ue tout chef de projet tions de plus de 2(1 000 habitants selon le cri-
ait une borme connaissance des textes essen- tère de riNSEE. Le schéma directeur routier
tiels définissant la consistance du réseau national excluiuit les infrastructures routières
national et les statuts des voies. L'objet du nationales de milieu urbain de son champ
présent chapitre est de présenter succincte- d'application, le seul texte de portée généiiile
ment ces textes. définissant la politique d'aménagement des
réseaux de voirie nationale en milieu urbain
est la circulaire de la direction des Routes du
H 1. La consistance du réseau routier 1 " août 1985 (liage 45). Cette circuUiire vise à
national lnterurt>aln : le schéma directeur définir et à préciser les objectifs de l'Fllat en
routier national matière de développement et d'amélioration
du réseau national en milieu urbain. Elle n'a
L'('labli.ssement de schémas diiecteui-s d'infra- pas luie portée juridi(iue contraigiumle.
stnictures de tiiuisports est une ol)ligation qui
résulte de la loi n° 82-115;! du 30 décembre
1982 d'orientation des transports intérieurs. H 3. Le statut des voles nationales.
Les opérations (ju'ils (léfini.ssent sont fondées
sur l'efficacité économique et sociale en Le principe général (]ui s'applique au réseau
tenant compte de critères tels que les besoins, routier national comme aux autres réseaux
les impératifs de sécurité, la politique d'amé- est celui de la liberté de circulation et de la
nagement du territoire, etc. (page 39, ailicles liberté d'accès des riverains. Compte tenu du
1, 3 et 14 de la loi sur les transports inté- caractère spécificiue de certaines voies rou-
rieurs). tières à fort débit, notamment sur le réseau
routier national, le législateui' a souhaité enca-
Le contenu et la procédure d'élaboration des drer cette liberté dans le souci d'assurer la
schéiuius directeure d'infrastructures de l'État .sécurité et la fiiiidité du trafic. De nombreuses
sont fi.xés après une concertation définie par voies du réseau routier natioiiiil jouissent ainsi
les articles 16 à 22 du décret n° 84-617 du 17 d'un statut particulier :
juillet 1984 pris pour l'application de la loi sur
les transports intérieur-s (page 41). Le statut des autoroutes a été défini par les
;u1icles L 122-1 à L 122-5 et R* 122-1 et R* 122-5
Dans ce cadre législatif et réglementaire, le
du code de la voirie routière.
schéma directeur routier national a été
approuvé par le décret n° 92-379 du 1" avril I>es principes essentiels en sont les suiv;ints :
1992 (page 43). - les autoroutes font pmlie du domaine public
Ce document constitue le cadre à long ternie de l'État ;
des iiifnusliiictures routières nationales inter- - ce sont des voies ré.sen'ées à la circulation
urbaines dans lequel doivent s'inscrire les automobile, sans croisement à niveau, acces-
actions programmées dans le Plan, les sibles par des points aménagés à cet effi>t et
contrats État-Régions et les budgets annuels. interdites d'accès aux ri\erains ;

18
A 2

- le statut d'autoroute est attribué par décret Circulaire n° 87-97 du 1er décembre 1987 rela-
en Conseil d'État. tive à l'interdiction d'accès le long des dévia-
Le statut des routes express résulte des tions d'agglomération (B.O. n° 87/;%).
articles L 151-1 à L 151-5 et R* 151-7 du code Circulaire n° 90-97 du 18 décembre 1990 relative
de la voirie routière. Il comporte les caracté- au déclassement et reclassement des routes
ristiques suivantes : nationales visés aux articles L 123-3 et R 123-2
du code de la voirie routière (page 287).
- les routes express peuvent appartenir au
domaine public de l'État, des départements ou
des commîmes, LA RÉSERVATION DES EMPRISES

- ce sont des voies accessibles en des points •


POUR LA PRISE EN COMPTE
DU PROJET ROUTIER
aménagés à cet effet, interdites d'accès aux
ri\-erains et qui peuvent être interdites à cer- Le code de i'iubaiiisme a prévu de nom-
taines catégories d'usagers et de véhicules, breuses dispositions permettant à l'Etat,
maître d'ouvrage, de faire prendre en compte
- le caractère de route express est conféré par
le projet routier au regard des règles d'urba-
décret en Coastnl d'État, piis ai)rès avis des col-
nisme applicables, dans le souci de ne pas
lectivités locales (départements et conununes) comprendre ou rendre plus onéreuse l'opéra-
dont le territoire est traversé par la voie. tion lorsque celle-ci sera près d'être exécutée
Le régime juridique des déviations d'agglomé- ainsi que dans celui de ne pas créer des trau-
rations résulte des articles L 152-1, L 153-2, R* matismes importants auprès des expropriés
152-2 du code de la voirie routière. grâce à la limitation apportée au droit de
construire.
L'attribution de ce régime a pour effet d'inter-
dire l'accès des riverains à la voie. Il est cepen- L'objet du présent chapitre est de dresser la
dant subordonné à la condition que la voirie liste des outils juridiques dont disposent les
déviée figure sur une liste des routes à grande services afin de réserver la possibilité de
circulation fixée par décret. constniire une route ou une autoroute et d'in-
diquer, en contrep;u1ie, les droits des proprié-
La quasi-totalité du réseau routier national est taires prévus par les textes.
classée à grande circulation au sens de l'ar-
ticle R 1 du code de la route, ce qui autorise n !• L'arrêté de prise en considération
chaque fois qu'une déviation est réalisée à de la mise à l'étude du projet routier.
interdire l'accès aux riverains.
Pour de plus miiples détails sur les statuts par- L'airêté de prise en considération de la mise à
liculiers meiilionnés ci-dessus, on se repor- l'étude d'un projet de travaux vise, par la voie
tera utilement aux circulaires suivantes : du sursis à statuer opposé aux demandes de
travaux ou constructions, à préserver les ter-
- Autoroutes : circulaires n° 74-125 du 25 juillet rains, sur une bande d'étude, d'une utilisation
1974 relative aux procédures de classement et susceptible de compromettre ou de rendre
de déclassement des autoroutes et des routes plus onéreuse la réalisation du projet.
nationales (B.O. n° 74/64).
Plusieurs contraintes s'imposent à la collecti-
Circulaire n° 87-76 du 22 septembre 1987 rela-
vité bénéficiaire pour opposer le sursis à
tive à la déconcentration des procédures
statuer :
d'aménagement des autoroutes en service
(B.O. n° 87/31). - la prise en considération doit faire l'objet
pour les projets routiers de l'État, d'un arrêté
- Routes express et déviation d'agglomérations : préfectoral publié au recueil des actes admi-
Circulaire n° 71-79 du 26 juillet 1971 relative nistratifs du département, ainsi ([ue d'une
au statut des routes express et des déviations publicité dans deux journaux régionaux ou
de la voirie nationale (B.O. n° 71/68). locaux diffusés dans tout le département.

19
- le propriétaire peut, en contrepartie du sursis La définition des projets d'intérêt général
qui lui est opposé, mettre l'État en demeure résulte des termes de l'article R 121-13 du
d'acquérir sa propriété. code de l'urbanisme : "Constitue un projet
d'intérêt général (...) tout projet d'ouvrage (...)
Ces dispositions s'appliquent que la commune
présentant un caractère d'utilité publique et
soit ou non dotée d'un pUui d'occupation des
répondant aux conditions suivantes :
sols (article L 111-7, LU 1-8, L 111-10 et L 111-
11, R 111-26-1 et R lll-2(>2 du code de l'urba- 1° être destiné à la réalisation d'une opération
nisme reproduits en page 49). d'amértagement ou d'équipement (...);
2° avoir fait l'objet :

n 2. Les autres possibilités a) soit (...) d'une décision de l'Etat pour les
projet nationaux arrêtant le principe et les
de sursis à statuer
conditions de réalisation du projet, et mise à
11 peut également être sursis à statuer aux la disposition du public ;
demandes d'autorisation concernant des tra-
b) soit d'une inscription dans un des docu-
vaux, constructions ou installations :
ments de planification prévus par les lois et
- dès la date d'ouverture de l'enquête préalable règlements, approuvés par l'autorité compé-
à la déclaration d'utilité publique d'un projet tente et ayant fait l'objet d'une publication.
dès lors que la demande vise un terrain com-
Compte tenu de cette définition, il convieni de
pris dans l'opération (article L 111-9 du code
sélectionner les projet routiers qui peuvent
de l'urbanisme, page 51).
être qualifiés de projets d'intérêt général selon
- lorsque l'établi&sement d'im plan d'occupation qu'ils ont fait l'objet d'une inscription diuis un
des sols est prescrit ou lorsque la révision d'un document de pUmification ou d'une décision
plan a été orflonnée et que la dem;inde pourrait individuelle arrêtiuit le principe et les condi-
compromettre ou rendre plus onéreuse l'exé- tions de leur réalisation.
cution du futur plan (article L 12;3-5 du code de
l'urbanisme reproduit en page 53). 3.1.1. Les projets inscrits au schéma
directeur routier national.
Les liaisons routières et autoroutières figurant
n 3- ^ procédure de réservation au schéma directeur routier national en
des terrains nécessaires au projet routier vigueur répondent à la définition du projet
dans les documents d'urbanisme. d'intérêt général visée au 1" et 2° b) de l'iirticle
R 121-13 du code de l'urbanisme. En applica-
3.1. La prise en eompte du projet au
tion de l'article 17 du décret n° 84-617 du 17
moment de l'élaboration du document d'ur-
juillet 1984 pris pour l'application de la loi sur
banisme.
les transports intérieurs, ces projets d'intérêt
Pour être pris en compte dans les documents général insérés dans le schéma directeur rou-
d'urbanisme (schémas directeurs, schémas de tier national doivent être portés à la c'onnais-
secteur, plans d'occupation des sols, plans sance de l'autorité compétente afin d'assurer
d'aménagement de zone), le projet routier doit la compatibilité de ce schéma d'infrastructure
être porté à la connaissance du maire ou du avec les schénuis directeurs d'urbanisme et
président de l'établissement public de coopé- avec les plans d'occupations des sols.
ration intercommunale compétent selon la Toutefois, compte tenu de l'échelle du schéma
procédure définie par le code de l'urbanisme directeur routier national, il sera nécessaire
pour les projets d'intérêt général (article R d'effectuer des études plus approfondies défi-
122-6 pour les schémas directeurs, R 123-5 nissant les caractéristiques principales du
pour les plans d'occupation des sols et R 311- tracé envisagé avant que le préfet porte le pro-
10-4 pour les plans d'aménagement de zone et jet d'intérêt général à la connaissance du
R 121-13, page 55). maire (dans le cas où un POS est prescTit) ou

20
A 2

du président du groupement de communes Les projets routiers situés en milieu urbain et


concernées (dans le cas où l'élaboration d'un les projets d'import^mce locale (ex : les dévia-
schéma directeur est décidée). tions d'agglomérations, les <miénagement.s de
Si le projet concerne plusieiu^ départements, carrefours et les rectifications de virages qui
l'information des collectivités locales devra nécessitent des acquisitions foncières supplé-
être préparée de façon concertée afin d'assu- mentaires) ne figurent pas au schéma direc-
rer une information homogène des communes teur routier national. 11 se peut qu'ils ne
et du public. figurent pas non plus dans un schéma direc-
teur ou un schéma de secteur
D'autre part, l'attention est appelée sur le fait
qu'en application de l'article 18 du décret pré- Ils i)euvent être qualifiés de projets d'intérêt
cité n° 84-617 du 17 juillet 1984, tout grand général par le préfet en application des para-
projet d'infrastructure routière du réseau graphes 1° et 2° (a) de l'article R 121-13 du
national doit être compatible avec le schéma code de l'urbanisme. A cette fin, ils doivent,
directeur routier national. Ainsi, tout grand préalablement à la mise à disposition du
projet (jui affecterait l'économie générale du public et au porter à la connaissance, faire
schéma directeur routier national devra être l'objet d'une décision arrêtant le principe et
soumis à la direction des Routes. Son adop- les conditions de leur réalisation, par l'autorité
tion de principe au niveau ministériel entraî- compétente pour prendre la décision de prise
nera la mise en révision du schéma directeur en considération de l'opération dans les
routier national. conditions prévues par la circulaire du 15
novembre 1991 défmissant les modalités d'éla-
En conséquence, il est exclu d'inscrire dans boration et d'instruction des avant-projets
les documents d'urbanisme, sans autorisation sommaires d'itinéraires (APSI, page 271).
ministérielle, tout grand projet routier natio-
nal qui ne serait pas compatible avec le 3.2. La prise en compte d'un nouveau
schéma directeur routier national. projet routier en cas de schéma directeur de
POS appîvuvé, ou d'un P.A.Z. approuvé.
3.1.2. Les projet inscrUs dans un Comme indiqué au paragraphe 3.1.1. ci-des-
schéma directeur d'urbanisme, un schéma sus, tout projet roufier ou autoroutier inscrit
de secteur. au schéma routier national est considéré
Le dernier alinéa de l'article L 123-1 du code comme un projet d'intérêt général. Les docu-
de l'urbanisme précise que les plans d'occupa- ments d'urbanisme existants doivent donc
tion des sols doivent être compatibles notam- être modifiés en vue de leur prise en compte.
ment avec les orientations des schémas Il appartient au préfet de mettre en œuvre la
directeurs et des schémas de secteur. Ceci procédure visant à la révision ou à la modifi-
n'empêche évidemment pas que le projet rou- cation prévue aux articles L 122-14, L 122-5, L
tier soit porté sous le qualificatif de P.I.G. à la 123-7-1 (1er et 2e alinéa) L 311-4, (dernier ali-
connaissance de la commune, dans les condi- néa) et R 123-35-1 du code de l'urbanisme,
tions de forme prévues à l'article R 121-13 du page 57.
code de l'urbimisme. Il en est de même de tout projet routier qui a
Il y a également exigence de compatibilité fait l'objet d'une décision arrêtant le principe
avec les schémas d'aménagement régional et les conditions de sa réalisation et que le
(Corse, Outre-Mer) et le schéma directeur de préfet qualifie de projet d'intérêt général.
la région Ile-de-France. Ces schémas ont les
mêmes effets que ceux définis en application 3.3, La prise en compte d'un nouveau
de l'article L 111-1-1 du code de l'urbanisme. projet en cas de POS publié.
Lorsqu'un projet routier n'a pu être pris en
3.1.3. Les projets routiers ne figurant compte lors de l'élaboration du POS et qu'il
pas dans un docuinetit de planification. est urgent que cette prise en compte inter-

21
vienne, l'ailicle L 12li-7-l (3e alinéa) ûu code laire du 27 juin litHf) publiée au Journal officiel
de l'urbanisnio autorise le préfet après mise du;! août 19cS.")(page()l).
en demeure du maire restée sans effet à se
substituer à l'autorité compétente pour rendre
P I 4. Les modalités d'acquisition des
public le l'OS qui prend en compte le noux'eau
terrains nécessaires aux projets routiers
projet d'intérêt j^énéral (page 57).
sur mise en demeure des propriétaires
3.4. La prise en eomple du bruil aux ou par opportunité.
abords des roies bruyantes, dans les doeu- Lorsqu'un projet routier n'a i)as encore été
lueuts d'urbauistne. déclaré d'utilité publique, deux modalités d'ac-
Il convient de tirer les conséquences de l'ar- quisition "iuiticipée" des tenains peuvent être
ticle R 12.'MS du code de l'urbanisme aux mises en o'uvre.
termes diuiuel le plan d'occupation des sols
4.1. L'artiuisiliim sur mise eu deiucuiv des
doit fairi' api)araitre les zones où la nécessité
pmpriélaires.
de la protection contre les nuisiutces (en l'es-
pèce, le bniit issu des voies) justifie ((ue soient IxMxiu'un projet routier est n^serv-é diuis un phui
d'occupation des sols, les propriétaires ont la
soumises à conditions spéciales voire, excep-
possibilité de mettre en demeure la collectivité
tionnellement, interdites les constnictions.
bénéfici;iire d'ac-quéiii' leur bien dans les condi-
Aussi, en même temps que la notification d'im tions prévues p;u' l'iulicle L 12;!-!) du c(xle de l'ur-
projet d'intérêt général routier et plus généra- b;inLsme(p;ige8:!).
lement daiis le "porter à connaiss;uice ", l'État
" Si le projet fiiit l'objet d'un av;uit projet som-
n'a pas à limiter sa communication à la seule
maire approuvé dans les conditions du 11. 2 de
notification de l'emprise de l'ouvrage routier
l'annexe 11 à la circulaire du 5 mai définissent
et de son classement acoustique, mais peut en
les modalités d'élaboration, d'instruction et
outre faire des propositions d'utilisation du
d'appro!)alion des opérations d'investisse-
sol et d'inscription de prescriptions d'urba- ment sur le réseau routier national non
nisme correspondantes (nature de l'occupa- concédé (décret n ' 83-830 du l(i septembre
tion du sol, fonues urbaines, etc.) nécessaires 198;! poiliuit déconcentration d'attribution du
à l'insertion du i)ix)jet et qui sont de nature à ministre des 'Hanspoils et la circulaire n" 81-
concilier bniit roiiUeret urbanisation. 18 du 13 mars 1984 reproduits en page 85 et
Ces prescriptions feront ensuite l'objet d'une page 87), le préfet de région et le préfet du
élaboration conceilée entre les seivices com- département ont compétence pour décider
pétents de l'État (service infra et service urbain l'acquisition du bien lorsque celui-ci est d'un
de la DDE) et la commune, et trouveront leur coût compris entre 200 000 et un million de
tKiduction (Uuis le plan d'occupation des sols. francs pour le premier et inférieur à 2(K) 0(K) K
pour le second.
En tout état de cause, il appartiendra au préfet
de vérifier que le principe édicté par l'article
4.2. L'actjiiisiUou d'opporliiuité.
R 12;î-18 précité est bien respecté par le plan
d'occupation des sols. Lorsque l'avant-projet de l'opération a été
approuvé et l'autorisation de lancer l'enciuête
Sur l'application des dispositions du code de
donnée, le préfet est compétent pour juger de
rurbanisine relatives aux projets d'intérêt
l'opportunité de donner suite à la demande
général, on se référera également à la circu-
d'un propriétaire visant à l'acquisition de sa
propriété p;u' l'Etat (Ums les conditions et sous
2) Les (iispttsiliotis tir cette eireuletire doireul être
tues en tenant eanipte des ntodifieatients apportées à
les réseives pre\ues pm' la circulaire n' 84-18
In rêiiaetion de l'article L l:JS-9 dn code de l'nrha- du 13mai-s 1984.(2)
nisnie par t'artiele !) de la loi n" Hti-î-i du 6 janrier
19Hf) (notamment ttl réduction à une année des Lorsqu'une décision d'engager l'opération n'a
délais d'acquisition et de paiementi. pas été décidée, les acquisitions d'opporiunité

22
A 2

sont limitées. 11 appartient au préfet de le déci- recommandations de la lettre-circulaire n° (XK)


der dès lors que le bien est estimé à moins de a32 DQV-DR du 18 juillet 1985 (B.O. n° 85/42).
100 000 F.
1.1. L'étude préliminaire.
Dans le cas contraire, la décision appartient à
l'administration centrale (arrêté du 23 Elle est établie dans les conditions fixées par
décembre 1970 commenté par la circulaire n° la circulaire du 5 mai 1994 précitée.
84-18 du 13 mars 1984). L'élaboration du dossier doit faire l'objet d'une
concertation telle que défmie par la circulaire
du 15 novembre 1991 (art. 2. 1) définissant les

E LES CONCERTATIONS
ET CONSULTATIONS PRÉALABLES
(OU PARALLELES) À LA DÉCLARATION
modalités d'élaboration et d'insertion des
APSI (graphique n° 6).
L'élaboration du dossier doit faire l'objet
DUTILITÉ PUBLIQUE DE L OPÉRATION
d'une concertation avec les représentants élus
Avant que soient arrêtés son tracé et ses des communes ou établissements publics inté-
caractéristiques géométriques, un projet rou- ressés, les représentants des services de l'État
tier mûrit longuement- associés à l'élaboration du POS et, si néces-
Localement, l'importance de l'enjeu au plan saire, les DDE des départements limitrophes.
économique et social mais aussi au pUui de la
protection de l'environnement ou de celui de 1.2. Le dossier d'amnt-projel sommaire.
la nécessité de préserver l'activité agricole 11 est établi dans les conditions fixées par la
implique une «Lssociation étroite tout au long circulaire du 5 mai 1994 précitée (art. 1. 2. 3.
de la conception entre le chef de projet et les de l'instruction annexée à la dite circulaire)
différents partenaires (élus locaux, adminis- (graphique n° 7).
trations, représentants socio-professionnels, Une concertation avec les élus, les représen-
associations de défense, etc.). tants des différents intérêts socio-économique
et les autres administrations intéressées a lieu à
Il est en outre rappelé que la consultation des
l'initiative de la DDE et sous l'autorité du préfet.
services locaux des différentes administra-
tions concernées doit précéder l'engagement 1.3. Le dossier d'avant-projet sommaire
de la concertation avec les élus et les orga- des automutes cmxcédées.
nismes sociaux professionnels.
Il est établi dans les conditions fixées par le
Le présent chapitre recense les principales chapitre 1 de la circulaire n° 87-88 du 27
consultations (lui sont à réaliser soit au titre octobre 1987 relative aux modalités d'établis-
d'une obligation législative ou réglementaire sement et l'instruction des dossiers tech-
précise, soit en raison de leur intérêt propre niques concernant la construction et
afin que le projet retenu prenne en compte l'aménagement des autoroutes concédées
l'ensemble des contraintes locales. (B.O. fascicule spécial n° 87-9 bis).
a) une étude préliniinain^ qui aboutit à la défi-
E l 1 . L'élaboration et l'Instruction des
nition d'un fuseau d'étude d'un kilomètre de
dossiers techniques et la concertation.
largeur
De manière générale, les dossiers d'études b) l'avant-projet sommaire proprement dit iiiii
techniques relatifs aux opérations d'aménage- définit la bande de 300 m de largeur à sou-
ment routier à maîtrise d'ouvrage d'Fllat doi- mettre à l'enquête préalable à la déclaration
vent être établis en concertation entre les d'utilité publique.
délégations régionales à l'architecture et à - L'avis de la direction de l'Architecture et de
l'environnement et les directions départemen- l'Urbimisme sur la compatibilité des différents
tales de l'Équipement, conformément aux documents d'urbanisme (SDAU, PAZ, POS et

23
lotissements approuvés) devra être recueilli l'enquête publi(iue sur l'intérêt éc()n()mi(iue et
par les servic(>s dès l'étude préliminaire étant social du projet.
précisé que la décision ministérielle approu- Une synthèse est ensuite établie, en partena-
vant cette dernière définit la consistance du riat avec les collectivités territoriales impli-
projet à confinner en tant que projet d'intérêt quées, sur les perspectives d'aiiiénagemcnt
général au niveau du département et permet : induites par ce projet.
- la prise en compte du projet dans les docu- Enfin les engagements de l'État en réponse
ments d'iirh;uiisme ainsi (jue l'engagement au aux observations recueillies lors de l'eiKtuête
plus tôt des éventuelles procédures incompa- publique et l'avis du Conseil d'État sont ren-
tibles avec lejji'ojet. dues publics en même temps que la DUP et im
- l'éventuelle intervention d'arrêtés préfecto- comité de suivi s'iissiirera de la mise en (i-uvre
raux de prise en considération de mise à de ces engagements (page 261 ).
l'étude du projet au sens de l'article L 111-10
du code de l'urbanisme pour la réservation LS.Lcs aulir.s opérâtiotis mnlihvs.
des teirains nécessaires. Certaines opérations d'aménagement font
D'une favon générale la consultation des ser- l'objet de procédures d'élaboration définies
vices locaux concernés par le projet s'impose par des circulaires spécifiques. Il s'agit :
au service projeteur dès l'engagement des - des opérations d'accompagnement des ren-
études préliininaires pour la prise en compte forcements coordonnées (directives du 29
des intérêts publics généraux dont les admi- septembre UISÎ) ;
nistrations ont la chaige d'une part et, d'autre
- des aménagements (|ualitatifs (circulaire du
p;u1, iifin d'éviter que les options retenues ne
19 avril 1988) ;
soient mises en cause ultérieurement lore des
instructions mixtes ouvertes à l'échelon cen- - des opérations de suppression des zones
tj';il sur le piojiM. d'accumulation d'accidents cor])orels (circu-
laire DSCR du 1er juin 198;!).
Les consultations comme celles des élus, des
représentants des différents intérêts écono- Ces textes recommandent not;uunient (lue le
miques (chambres d'agriculture, chambres de traitement soigneux des traverses d'agglomé-
commerce et d'industrie) et des associations rations soit réalisé en concertation avec les
représentatives, sont menées sous l'autorité élus dans le sens d'une sécurité accrue et
du préfet de dép;u1ement ou de région assisté d'une meilleure insertion de la route au béné-
par le directeur du TETE, le DDE ou le DRE fice tant desriverainsque des automobilistes.
(cf. paragraphe 1.1.3.-2 et 1; l..'i.-.'î de la circu-
laire précitée).
Ky 2. La concertation préalable à l'adoption
Li' dialogue ainsi instauré sous l'égide du pré- du projet dans les parties urtianlsées
fet entre l'équipe d'études (à laquelle sera lar- des communes.
g(>ment associée la société concessionnaire si
elle est désignée ou jjressentie) et les divers Cette concertation est oblig;itoii'e po\ir la r('';ilLs;i-
pailenaires devra .se poursuivre pendant toute tion d'un investis.sement routier, diuis une p:u1ie
la dvu'ée de l'étude d'avant projet sonm\aire. urbanisée d'une commune, d'un niontiuit supé-
rieur à 12 MF et conduisant à la créiition de nou-
1.4. Les(jmnd.spt-ojcls d'infraslrurtiire. veaux ouvTages ou à la modification d'assiette
Ui circuliiire 92-71 du 1.5 décembre 1992 sur la d'ouvrages existants.
conduite des gnuids i)rojets nationaux d'infra- Elle associe |)endant toute la duRH' d'élalx)r,ition
structure prévoit ((ue les autoroutes répon- du projet, les luiliitiuits, les associations liK'iiles
dant aux critères fixés par l'article 2 du décret et les autres personnes concernées, dont les
(lu 17 juillet 198-4 pris pour application de la représentants de la profession ;igricole. Elle est
loi Loti .sont soumises à un débat préalable à réalisée dans l(>s conditions i)ré\iies aux iulicles

24
A 2

L ;300-2 et R 300-1 du (-(xlc de l'url);uùsme exiilici- du décret n° 88443 du 25 avril 1988 relatif aux
tées pai' la note d'information 1)R-DAIJ du 13 parcs naturels régionaux, page 109).
juillet 198S) (page 95 et graphique n° 7).
3.6. La consultation, sur rapport du
DIREN, de la commission départementale
n 3. Les consultations préalables des sites
à l'ouverture de l'enquête lorsque le projet est situé sur un territoire
d'utilité publique sur le projet. agréé comme réserve naturelle volontaire.
L'avis de la commission est joint au dossier
Loi's(lue le dossier d'avant-iirojet pour les opé-
d'enquête (article 23 du décret modifié du 25
rations routières ou d'avant-projet sonmtaire
novembre 1977 relatif aux réserves naturelles,
pour les opérations autoroutières concédées
page 111).
est approuvé, des consultations formalisées
sont rendues obligatoires par des textes parti- 3.7. La consultation du directeur des ser-
culiers avant toute mise à l'enquête du projet. vicesfiscaux
Ce sont : sur l'estimation sommaire et globale des biens
dont l'acquisition est nécessaire à la réalisa-
3.1. La consultation, par le préfet, de la
tion du projet (décret n° 86-455 du 14 mars
chambre d'agriculture et de la commission
1986, page 113). Cette estimation doit être
départementaJe des structures agricoles
mentionnée dans le dossier d'enquête préa-
lorsque des terres agricoles sont affectées gra- lable à la DliP.
vement par le projet (articles L 112-2 et L 112-
3 du code rural, page 101 et graphique n° 8).
E l 4. Les procédures parallèles
3.2. IM consultation du ministre chargé ou postérieures à l'enquête
des sites d'utilité publique sur le projet.
lorsque le projet affecte un site classé ou pro- Le plus souvent, les jjrocédures de cette
posé pour le classement (article 13 de la loi du espèce sur le projet sont formalisées au
2 mai 1930 relative à la protection des monu- niveau de l'instruction mixte qui est le cadre
ments naturels et des sites, page 103 et gra- juridique permettant de recenser l'ensemble
phique n° 9). des observations. Il est évident que si de bons
contacts ont été pris très en amont entre ser-
3.3. IM consultation du ministre chargé
vices au moment de l'élaboration du projet, la
des ajjaircs ndtuwUes
conférence mixte aura pour seul objet de
lorsque le projet affecte un monument histo- constater l'accord des membres conférants.
rique classé ou proposé pour le classement
Il convient, néanmoins, de signaler un certain
(article 11 de la loi du 31 décembre 1913 sur
nombre de consultations obligatoires qui peu-
les monuments historiques, page 105 et gra-
vent soit être réalisées dans le cadre de l'ins-
phique n° 10).
truction mixte, soit en dehors.
3.4. IM consultation du ministre chargé Les concertations parallèles ou postérieures à
de l'erurironnement l'enquête sont éumnérées ci-après, étant donc
lorsque le projet affecte une réserve naturelle observé que cette simple énumération ne doit
(article 27 de la loi du 10 juillet 1976 relative à pas occulter le rôle fondamental de l'instruc-
la protection de la nature, page 107 et gra- tion mixte et l'importance de la procédure de
phique n° 11). mise en compatibilité des POS avec les projets
routiers soumis à enquête.
3.5. La consulta/ion de l'organisme ges-
lionnairc d'un parc yuiturel régional 4.1. L'instiuction mixte
lorsque le projet intéresse le parc (article 12 est conduite à l'échelon central ou à l'échelon

25
local sui\;uit (jue le projet concenie une (-rela- tion des lieux (article L 14()-7 du code de l'ur-
tion d'autoroute, de route express ou une b.utisme, page 145).
route nationale. Les règles suivants les(|uelles
cette instruction doit (">tre menc'e sont défmit^s 4.7. La consultation du minisire chanjé
par la circulaire n" 87-50 du 22 mai 1987 et des sites naturels.
celle du 2.'i septembre 1988 jointes en pages Lorsque le projet intéresse une zone de pro-
117, 119 et graplii(iue 11° 12. tection déclarée d'intérêt général (article 20
de la loi du 2 mai 1930 maintenue en vigueur
4.2. Ij)rs(iiic le projcl roiilicr est iiiconi- pour les zones existantes, par la loi du 7
jKilibli' (ircf un l'os public ou approuvé. janvier 1983, page 147) ou d;u\s une zone de
La procédure de mise en compatibilité' du protection du patrimoine architectural et
document d'urbanisme est réalisée dans le urbain en vue de l'ap])licati()n ultérieure des
cadre de la procédure de déclaration d'utilité articles 13 bis et 13 ter de la loi du 13
publique. \A\ mise en compatibilité du POS est décembre 1913 et 71 de la loi n" 83-8 du 7
exiuiiinée après l'eiKiiiête publi(iue par les ))er- jjuivier li)83.
sonnes publiques associées à son élaboration
initiale (article L 12;î-8 et R 123-35-3 du code 4.8. La consultation des services des
de l'urbanisme - circulaire n" 87-()4 du 21 ajjaives culturelles.
juillet 1987, page 125 et grapbi(iue n° 13).
(Direction ré'gionale des Affaires culttirelles
ou direction du Patrimoine) l()rs(iu'un projet
4.3. Lu coiisulUitiou (lu iiiiuislrc de
intéresse un site archéologieiue (circulaire 87-
rAgrinilliiiv ou de la DDA.
84 du 12 octobre 1987 paragraphe 4, page
Pour la mise en o'uvre des articles L 123-24 149).
et L 352-1 du code rural (remembrement et
réinstallation des agriculteurs expropriés),
lorsque le projet est situé en secteur agricole
LES ENQUETES PUBLIQUES ET LA
(page 139).
DÉCLARATION DVTIUTÉ PUBLIQUE
4.4. La coiisullalio)! du luiuislrc de DES OPÉRATIONS.
l'Agriculture.
La réalisation d'une opération d'investisse-
Lors(iue le projet routier entraîne l'exiiroijria-
ment routier est le plus souvent précédée
tion de parcelles plantées de vignes soumises
d'une eiKiuête publique soit pour déclarer
au régime des appellations contrôlées et
d'utilité pul)li<|ue le projet loi-s()ue des ac(|uisi-
déclarées d'intérêt public (article R 1 l-Ki du
tions foncières (par voie d'expropriati(jn) .sont
code de l'expropriation pour cause d'utilité
à effectuer, soit pour autoriser le lancement
publi(iue, page 1 U ). des travaux lorsque le projet est d'un coilt
supérieur à 12 millions de frmics et ne donne
4.5. La consultation de l'architecte des
pas lieu à acquisitions foncières.
Bâtiiiicnts de France.
L(>s procédures d'enquêtes préalable d'utilité
Lorsque le projet est situé dans le champ de
publique sont différentes suivant que le projet
visibilité d'un monument histori(iue cUissé ou
est d'un coût inférieur ou égal, ou supérieur à
inscrit en vue de l'application ultérieure des
12 millions de fr;incs,
articles 13 bis et 13 ter de la loi du 31
d(>cembre 1913 (page 143) La composition du dossier d'eneiuêle peut éga-
lement varier suivant l'importance du projet
4.6. La consultation de la commission ou la procé'dure d'eiuiuê'te applicalile.
départementale des sites. Enfin, lors<]u'il y a lieu à déclaration d'utilité
lyoreque le projet ne peut être (lue situé en bor- publi(jue l'autorité compétente pour prendre
dure du littoral compte tenu de la coitl'igura- la décision est fonction de la nature des tra-

26
A 2

vaux et de l'avis de la commission d'enquête. la loi du 12 juillet 1983, la procédure d'eii(|uêt(>


Les dispositions correspondîintes sont expo- issue de cette loi s'applique.
sées dans le présent chapitre. En matière de travaux routiers, elle vise l'en-
semble des travaux d'investissement routier d'un
• n 1- Les procédures d'enquêtes publiques.
montiml supérieur à 12 millions de l'nuics condiii-
sant à la création de nouveaux ouvrages ou à
1.1. Les pwc(''du)vs lorsque des acquisi- la modification d'assiette d'ouvrages existants.
tions foncières sont à réaliser- Cette procédure est définie par les articles 1, 3,
par voie d'expropriation rendent nécessaire la 4, 5, 43, le chapitre II et l'annexe 6° du décret
déclaration d'utilité publique des travaux, n°85-4,53 du 23 avril 1985 (pages 159, 161 et
deux procédures distinctes existent. graphique n° 15).

1.1.1. La procédure d'enquête préalable • n 2. Cas particuliers des opérations à


de droit coiinuun déclarer d'utilité publique, qui ne sont pas
du code de l'expropriation pour cause d'utilité compatibles avec un document
publique, ('ette procédure s'ap|)li(iue aux pro- d'urlKinlsme ou avec les dispositions à
jets d'investissements routiers d'un coût infé- caractère réglementaire régissant un
rieur ou égal à 12 millions de francs et lotissement approuvé.
nécessitant des expropriations.
Elle est définie aux ;micles R 11-4 à R 11-14 et 2.0.Sclic)iui directeur
R 11-15 à R 11-18 du code de l'expropriation
Lorsque le projet routier à déclarer d'utilité
pour cause d'utilité publiciue (page 151).
publique n'est pas compatible avec les orienta-
tions d'un schéma directeur (et d'un schéma
1.1.2. La procédure spécifique de secteur s'il existe), il y a lieu de procéder à
aux enquêtes préalables portant sur des opé- la modification (approbation) de ce dernier
rations entrant dans le champ d'application de avant que n'intervieraie la DIIP du projet.
la loi n° 83-630 du 12 juillet 1983 relative à la Toutefois, en application de l'article L 122-6 du
démocratisation des enquêtes publiques et à code de l'urbanisme, il peut être fait applica-
la protection de l'environnement. tion des orientations en cours d'établissement
Cette procédure s'applique aux travaux d'in- dans les conditions définies à l'article R 122-28,
vestissement routier d'un montant supérieur à afin de permettre la réalisation des pro-
12 millions de francs conduisimt à la création grammes notamment de l'État ainsi que des
de nouveaux ouvrages ou à la modification décisions qui les concernent, si ces pro-
d'assiette d'ouvrages existants. grammes et décisions sont compatibles avec
Elle est définie aux articles R 11-14-1 à R 11-14- les orientations envisagées.
15 et R 11-15 à R 11-18 du code de l'expropria- Les orientations en cause doivent notamment
tion pour cause d'utilité publique sous réserve avoir fait l'objet d'études suffisamment avan-
de l'application des dispositions des articles 1, cées et avoir été définies dans les tonnes pres-
3, 4, 5, 43 et de l'annexe 6° du décret n° 8-5-453 crites par l'article R 122-25 du code de
du 23 avril 1985 (iJage 151 et graphique n° 14). l'urbanisme.

1.2. La procédure d'enquête lorsqu'il n'y 2.1. Plan d'occupation des sols rendu
a pas lieu à acquisition foncière. public ou approuvé.
Lorsqu'il n'y a pas lieu de procéder à des Lorsque le projet routier à déclarer d'utilité
expropriations mais qu'une eiuiuête publi(|ue publique n'est pas compatible avec les disposi-
avant travaux est nécessaire en application de tions d'un plan d'occupation des sols rendu

27
public ou approuvé, l'eiuiuète publique porte à ce pn)jet (xnte à Ui fois sur l'utilité publique i>t sur
la fois sur l'utilité publique de l'opération et la mcxlification des dcx-uments régi.ss<uit le lotis-
sur la mise en compatibilité du plan. La procé- sement. Ui déclîinition d'utilité publiciue emiwrte
dure d'enquête à retenir est, dans ce cas, la alors nuxlification de ces dix'uments (art. L 315-7
procédure spécifique aux enquêtes préalables du code de l'ui-banisme).
visées au 1. I. 2. précédent (article 2 du décret Bien entendu, en dehors des cas visés ci-des-
n° 8&45;5 du 23 avril 1985 ,>t articles L 123-8 et sus, tout projet incompatible avec l'un ou
R 123-35-3 du code de l'urbiuiisme, page 151 et l'autre des documents susvisés ne peut être
graphique n° 14). réalisé que si le document concerné a été
préalablement modifié.
2.2. Plan d'utiicnafjemmt de zone (PAZ)
d'une zone d'aménimemenl eoneerté
(;u1. R31 l-.3.'î du code de l'urbanisme). B 3. Les délais de validité.
Les enquêtes publiques routières peuvent
2.2.1. Si kl commune esl etimpélenle
avoir pour seul ob.jet d(> précéder le huicement
pour modifier le PAZ,
des travaux néces.saires à la réalisation de la
la déclaration d'utilité publique du projet voie, en application de la loi n°83-630 du 12
routier qui n'est pas compalible avec les pres- juillet 1983 relative à la démocratisation des
criptions de ce plan ne peut intervenir que si enquêtes publiques et à la protection de l'envi-
la commune a préalablement modifié ledit ronnemenl.
plan. (3)
Elles peuvent également avoir le double objet
2.2.2. En rerimehe, si Vaulorilé vonipé- de pemiettre ra))i)ropriation des terrains d;ms
tenle pour modifier le j>lan est le préfet le cadre de la décUuation d'utilité publi(|ue de
l'opération routière et l'exéculiou des tra\aux
du département et si l'acle décimât if d'utilité
entrant dans le champ d'aijplicalion de la loi
publique est pris dans des conditions
du 12 juillet 1983.
conformes aux prescriptions concernant la
modification des PAZ, la déclaration d'utilité 11 convient d'être vigilant sur les durées de
publique emporte modification du plan. validité des enquêtes publiques (|ui sont Lssues
(le la loi du 12 juillet 1983 et du code de l'ex-
2.3. Plan de sauveiiarde et de mise en propriation pour cause d'utilité publiiiue,
valeur d'un secteur sauiri/ardé. celles-(i pouvant être différentes d;uis des cas
La procédure de mise eu compatibilité de l'ar- limités lorsqu'un des deux objets de l'enquête
ticle L 123-8 du code de l'urbanisme ne s'ap- publique a été satisfait (acquisitions foncières
plique pas (art. L 313-1 du même code). tenuinées ou travaux entrepris).
La déclaration d'utilité publique du projet rt)u-
3.1. Validité de l'enquête publique pré'cue
tier qui n'est pas compatible avec les prescri|>-
parla loi du 12juillet 1!)S:1
tions du plan de sauvegarde et de mise en
valeur ne peut inteivenir (]ue si ledit plan a été (en ce qui concenie la réalisation des iuui'ua-
préalablement modifié ou révisé. gemenls, ouvT;iges ou travaux).
- La loi du 12 juillet 1983 ne fixe pas de délai
2A. Reniement de lotissement appwuvé.
après la ( lôture de l'eiKiuète pour prendre la
Lorsque le projet routier à déclarer d'utilité décision.
publique n'est pas compalible avec les disposi-
- P;u' contre, elle fixe un délai de ûUre à com|v
tions à carartère réglementaiiv régis,s;uil un lotis-
1er de cette dé(i.sion.
sement ajiprouvé, l'eiuiuêle publique conceni;ml
Kn application des dispositions de l'article 7
{•O En eus tic (Icsnccord de lu Commuiir, il y/ a lieu
(le la loi du 12 juillet 1983, les muéuagements,
friippliqurrla pivcthturcPIG (cf. ptigc^I - § •i-2). ouvrages ou travaux qui n'ont pas été enlre-

28
A 2

pris dans un délai de cinq ans à compter de la ce qui concerne les aménagements, ouvrages
décision, ou de dix ans dans le cas d'une pro- ou travaux et la déclaration d'utilité publique
rogation de cin() ans au plus inlervenue avant est la décision visée dans l'article 7 de la loi
l'expiration du délai initial, doivent faire l'ob- susvisée.
jet d'une nouvelle enquête. Le délai de faire pour ces aménagements,
ouvrages ou travaux est celui fixé par la loi du
3.2. Les délais de validité en cas d'expro-
12 juillet 1983 et visé au 3-1 ci-dessus.
priation.
En conséquence, s'ils n'ont pas été entrepris
3.2.1 Validité de l'enquête préalable à la dans un délai de cinq ans (ou dix ans dans le
déclaration d'utilité publique. cas de prorogation) à compter de la déclara-
tion d'utilité publique, les aménagements,
L'acte déclarant l'utilité publique doit interve-
ouvTages ou travaux doivent faire l'objet d'une
nir au plus tard un an (arrêté) ou dix huit mois
nouvelle enquête publique dans les conditions
(décret en Conseil d'État) selon le cas après la
définies pas les chapitre I et II du décret n° 85-
clôture de l'eiuiuête préalable. Pcissé l'un ou
453 du 23 avril 1985, portant application géné-
l'autre de ces délais, il y a lieu de procéder à
rale de la loi du 12 juillet 1983.
ime nouvelle enquête publique.

3.2.2 Validité de l'acte déclaratif d'utilité 1(1 4. La composition du dossier


put)liqur d'enquête publique
(en ce qui concerne les acquisitions) (art. LU
La composition du dossier d'enquête publique
5, II du code de l'expropriation).
est un élément très important de la régularité
Le code de l'expropriation fixe un délai de de la procédure. 11 convient d'y porter une
faire pour la réalisation des acquisitions. attention toute particulière, d'autant plus
L'acte déclarant l'utilité publique précise le que cette composition peut varier en fonction
délai pendant lequel l'expropriation des du coijt et de l'importance du projet mis à
immeubles bâtis ou non bâtis devra être réali- l'enquête.
sée, déhii qui ne peut être .supérieur à cinc) ans
si la déclaration d'utilité publi(iue est pronon- 4.1. La composition du dossier d'enquête
cée par arrêté. Dans ce cas, les effets de la lorsqu'une déclaration d'utilité publique est
déclaration d'utilité publique peuvent être pro- envisagée pour la réalisation de l'opération
rogés une fois pour une durée au plus égale routière.
par un acte pris d;ms la même fonne (jue l'acte La liste des pièces à faire figurer au dossier est
décUu'ant l'utilité publique. Toute autre proro- fixée de manière générale p;u- le p;uagraphe I
gation ne peut être prononcée que par décret de l'article R 11-3 du code de l'expropriation
en Coaseil d'État (page 167).
Pour arrêter l'appréciation sommaire des
3.2.3. Validité de Venqiictr préalable à la déiienses (coût des acquisitions et des travaux)
déclaration d'utilité publique portant sur la mentionnées au 5° de ce paragr;iphe, il convient
réalisation des aménagements, ouvrages ou de demander l'avis du directeur des services fis-
travaux entrant dans le champ d'appliealion caux sur l'estimation sommaire et globale des
de la loi du 12 juillet 1983 biens dont l'acquisition est nécessaire à la réali-
(procédure spécifique définie aux articles R sation du projet en application du décret n° 86-
11-14-1 et suivants du code de l'expropriation) 455 du 14 mars 1986 (page 113).
({)age 159). Dans le cadre de la procédure spé- De plus, la liste des pièces du dossier doit être
cifique, l'enquête préalable à la déclaration complétée, lorsque l'enquête porte sur une
d'utilité publique tient lieu de l'enquête opération entrant dans le champ d'application
publique prévue par la loi du 12 juillet 1983 en de la loi n° 83-630 du 12 juillet 1983 relative à

29
la déniocratisation des l'iiquèti's publiiiues ("t en application de la loi n" 83-830 du 12 juillet
à la protection de renvironnemeiit, par le 1983 relative à la démocratisai ion des
document prévu à l'article R 11-14-2 du code en(|uètes publiiiues et à la protection de l'envi-
de l'expropriation pour cause d'utilité rotuiemenl.
pulïlique mentionnant les textes qui régissent Dans ce cas aucune déclaration d'utilité
l'enquête et iiuli()uant la façon dont celle-ci publique n'est envisagée. La liste des pièces à
s'insère d;uis la proi-édure administrative rela- porter au dossier est celle mentionnée à l'ar-
tive à l'opération (page 169). ticle 6 du décret n° 85-453 du 23 avril 1985
Pour les opérations d'investissement routier, (page 177).
on retiendra les listes de pièces suivantes eu Lorsque le projet d'in\-estissenient routier csl
fonction du coût de l'opération ou de sa d'un coût au moins égal à 545 millit)ns de
nature : francs on qu'il porte sur la création d'auto-
a) pour les opérations d'un coût inférieur à 12 routes ou de roules express à 2 x 2 voies d'une
millions de francs, le dossier comiirend les longueur supérieure à 25 km, le dossier est, en
pièces énumérées du 1° au 5° du paragraphe 1 outre, complété pai' l'évjiluation mentiomiée à
de l'article R 11-3 du code de l'exijropriation ; l'article 5 du décret n° 84-617 du 17 juillet 1984
b) pour les opérations d'un coût égal ou supé- (page 175). Cette dernière circonstance ne
rieur à 12 millions de francs, le dossier est devrait toutefois se produire que tout à l'ail
complété ]y,\r l'étude d'impact définie i);u- l'ai- exceptionnellement.
ticle 2 du décret n" 77-1141 du 12 octobre 1977
modifié (circulaire Environnement du 27 sep- E l 5. Les autorités compétentes
tembre 1993, page 245) et visée au 6° du 1 de pour déclarer d'utilité publique
l'article R 11-3 du code de l'expropriation l'opération routière.
(page 171); Les principes généraux posés par le code de
c) i)our les projets routiers entrant dans le l'expropriation pour cause d'utilité publi(|ue
champ d'application de la Loti, c'est-à-dire résultent de ses articles L 11-1, L 11-2, L 11-5 el
d'un coût au moins égal à 545 millions de R 11-2 (page 183).
francs (4), pour la création d'autoroutes et L'utilité publique est déclarée par décret en
routes express à 2 x 2 voies d'une longueur t'onseil d'Hltal. Si au vu des avis émis, les
supérieure à 25 km le dossier est, en outre, conclusions {lu coniini.s,s;iire ou de la <'()niiui.s-
comi)lété par l'évaluation mentionnée à l'ar- sion chargée de l'enciuêle sont favorables,
ticle 5 du décret n° 84-617 du 17 juillet 1984 et l'utilité publique pourra cepend;uil être décla-
visée au 7" du 1 de l'article R 1 l-:î du code de rée par anêté ministériel ou pai' ;uTété préfec-
l'expropriation (page 151 et graphique n" 16). toral.
Enfin, lorsque le projet à soumettre à enquête
Eiffecte une partie de territoire agréé comme 5.1. Le décret en Conseil d'État.
réserve naturelle volontaire, la liste des pièces Il est obligatoire :
du dossier soumis à enquête publique est com- - En cas d'avis défavorable du comniLssaire
plétée par l'avis de la conmiission départe- enquêteur ou de la commission d'enquête.
mentale des sites en application de l'article 23
- Même si l'avis du commissaire enquêteur ou
du décret n° 77-1298 modifié du 25 novembre
de la commission d'enquête est favorable au
1977 (page 111).
projet, dans les deux cas defiguresuivants :

4.2. La composition du dossier d'eti-


(-'O Le sriiil nt()nrl<tirr iniliul ilr fiOO }nilli(>ns tic
quêlc, lorsqu'une enquêle publique dnil précé- fmnes a étr porte n fi^rt niiUians d^'fmtwspnrrairrté
ik'r le lancement des Iramu.r ministériel du JO nrril I9H9 (JO du -1 tuai).

30
A 2

- Pour la déclaration d'utilité publique de la matière de projets routiers (B.O. n° 78/7).


création d'une autoroute (article R 11-2 du - La circulaire du 2 mars 1983 relative à la protec-
code de l'expropriation). tion contre le bruit aux abords du réseau routier
- Pour la déclaration d'utilité publique d'une national (Journal Officiel du 9 mars 1983).
section de route pour laquelle le statut de
- La lettre-circulaire du 14 mars 1986 relative
route express est en même temps sollicité
aux recommandations pour le calcul écono-
(article L 151-2 et R 151-1 à R 151-5 du code de
la voirie routière). mique et l'évaluation des projets dans le sec-
teur des trai\sports (B.O. fascicule spécial n°
5.2. La compétence préfectorale. 86-11 bis et guide de recommandations du
La déclaration d'utilité publique d'une opéra- SETRA, mai 1988).
tion concernant une roule nationale est de la
compétence du préfet dès lore que le commis-
LES PROCÉDURES PARTICUUÈRES
saire enquêteur ou la commission d'enquête a
• NON OBLIGATOIREMENT LIÉES
émis im avis favorable au projet (article R 11- À LA DÉCLARATION
1, 3° du code de l'expropriation). DVTIUTÉ PUBUQUE DU PROJET
Lorsque le projet s'étend sur deux départe-
Le présent chapitre vise à appeler l'attention
ments, il conviendra de prendre un arrêté
des services sur un certain nombre de procé-
conjoint des préfets intéressés (article R 11-1,
dures spécifiques :
2° du code de l'expropriation).
- lorsqu'il n'y a pas lieu à enquête publique,
Le préfet est également compétent pour décla-
- lorsque ces procédvu'es peuvent être menées
rer d'utilité publique les ouvrages annexes à
coruointement ou postérieurement à la décla-
créer sur une autoroute en service (article R
ration d'utilité publique du projet en fonction
11-2 du code de l'expropriation et circulaire n°
du niveau d'avancement des études.
87-76 du 22 septembre 1987 relative à la
déconcentration des procédures d'aménage- 11 est, d'autre part, apparu utile de rappeler
ment des autoroutes en service (page 183). quelques-unes des autorisations à solliciter
avant travaux.
5.3. IM cmnpétence ministérielle. NE : Il est évident que la .sélection ainsi opé-
Lorsciu'ils sont situés sur le territoire de plus rée n'exclut pas les autres procédures ou
de deux départements ou sur celui de deux autorisations pouvant être nécessaires.
départements, à défaut d'accord entre les pré-
fets intéressés, les ouvrages de même nature Wl 1. La publicité des études d'Impact pour
que ceux mentionnés au paragraphe 5.1 ci- les opérations routières lorsqu'il n'y a
dessus peuvent être déclarés d'utilité pui)lique pas lieu à enquête publique.
par arrêté ministériel, dès lors que le commis- Les projets d'investissements routiers doivent
saire enquêteur a émis un avis favorable à leur faire l'objet d'une étude d'impact lorsque leur
réalisation (aiticle R 11-1, 1° du code de l'ex- coût est au moins égal à 12 millions de francs.
propriation).
Dans le cas oîi l'État ne procède pas à des
Povr rétablissement du dossier d'enquête, expropriations et où les travaux sont d'un
on se référera utilement aujc textes suivants montaiit ne dépassant pas 12 millions de
non annexés : francs, il n'y a pas lieu à enquête publique.
- La circulaire n° 78-16 du 23 janvier 1978 rela- Néaranoins, l'article 6 du décret n° 77-1141 du
tive à la méthodologie applicable pour l'éta- 12 octobre 1977 (page 189) oblige le maître
blissement des dossiers d'étude d'impact en d'ouvrage à rendre publique l'étude d'impact

31
par une mention insérée dans deux journaux ex];)loitations de carrières. Cette loi entrera en
locaux et en outre, pour les opérations d'im- vigueur dès la parution du décret d'applica-
portance nationale, dans deux journaux à dif- tion destiné à chissifier les carrières dans la
fusion nationale. nomenclature des installations classées
(page 195).
L'étude doit pouvoir être consultée dans les
conditions préci.sées par le préfet. 2.4. Le décret 93-74S du 29 mars 1993
La circulaire du 12 octobre 1977 du Premier relatif à la mmietwtalure des ap&rations sou-
mises à autorisation ou à déclaration
ministre prise par l'application de l'article 2 de
la loi relative à la protection de la nature a rap- en application de l'article 10 de la loi du 3 jan-
pelé (2e alinéa du paragi'aphe 2) que l'article 6 vier 1992 sur l'eau soumet à autorisation ou à
du décret précité prescrit que l'étude d'impact déclaration nombre de travaux susceptibles
doit être publiée en même temps que la déci- de modifier l'écoulement des eaux et en parti-
sion d'autorisation ou d'exécution, mais cuher le rejet d'eaux pluviales dans les eaux
superficielles ou dans im bassin d'infiltration.
reconim;uide de rendre publique l'étude d'im-
Cette procédure est décrite dans le décret
pact avant la prise de cette décision, dans le
93-742 du 29 mars 19f)3 (p:ige ISW).
cas de projets importants à fort impact sur
l'enviromiement. Les autorisations sont délivrées par le préfet
après enquête publique. Ixs décliirations sont
WJ 2. Les procédures à mener adressées au préfet du département où les tra-
conjointement ou postérieurement vaux sont réalisés.
à la déclaration d'utilité publique. 2.5. Lorsque le projet ivutier entraîne la
suppression ou la modification d'une instal-
Ces procédures sont le plus souvent menées,
lation sportive prime
lorsque le niveau des études sur le projet l'au-
torise, conjointement avec la procédure de dont le fmancement a été assuré partiellement
déclaration d'utilité publique ou, à défaut, pos- par une ou plusieurs personnes morales de
térieurement à la déclaration d'utilité publique droit public, l'autorisation de cette ou ces der-
de l'opération suivant les procédures d'en- nières est requise ainsi que l'avis du maire
quête qui les régissent. dans les conditions prévues par l'article 42
de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 et par l'ar-
2.1. lorsque le projet routier néeessite le ticle 4 du décret n° 86-684 du 14 mars 1986
défrichement de bois depai-tieuliers (page 223).
supérieurs à 25 ha, l'enquête d'utilité publique
2.6. Lorsque le projet routier modifie
peut porter également sur l'autorisation de
l'état des immeubles situes dans un secteur
défrichement (articles L 311-1 et R 3113-1 du
sauvegardé,
code forestier, page 191 et graphique n° 17).
une autorisation spéciale de l'architecte des
2.2. Lorsque te projet routier nécessite le Bâtiments de France doit être sollicitée
défrichement de bois de collectivités (article L 313-2 et R 313-4 du code de l'urba-
supérieurs à 2,5 h;i, l'enquête d'utilité publiiiue nisme, page 225).
peut porter également sur l'autorisation de 2.7. Lorsqu'une occupation temporaire
défrichement (article L 312-1 et R 312-1 du de termin dans le eadiv d'une opéi-ation d'in-
code forestier, pa^e 193 et graphique n°17). rest'issement mutierest nécessaire,

2.3. Les autorisations d'ouvertures de un arrêté préfectoral doit l'autoriser (Loi du 29


carrièn's décembre 18,92 , page 18,9 cl graphique n" 20).

suivent le régime des installations classées 2.8. ihi bilan des résultats économiques
institué par la loi 76-663 du 19 juillet 1976 et sociaux des opérations entrant dans le
modifiée. Le titre IV bis de cette loi régit les cluinip d'application de la LOTI

32
A 2

est établi au plus tard 5 ans après leur mise en doit être sollicitée (article 12 de la loi du 2 mai
service. Ce bilan est publié (art. 14 de la loi n" 1930, page 237).
82-1153 du 30 décembre 1982, page 39 et
page 41). 3.5. Lorsque le projet routier est situé
sur un territoin classé en réserve naturelle,
les travaux sont autorisés par le ministre
Q 3. Rappel de certaines autorisations
chargé de l'environnement après consultation
à solliciter avant travaux.
du conseil national de la protection de la
nature (article 15 du décret n° 77-1298 du 25
3.1. Lorsque le projet routier est situé novembre 1977 concernant les réserves natu-
saïui le champ de visibilité d'un monument relles, page 239).
historique classé cm inscrit,
une autorisation doit être délivrée dans les 3.6. Lorsque la réalisation du projet rou-
conditions prévues par les articles 13 bis et 13 tiei-a pour effet l'abattage de plantations,
ter de la loi du 31 décembre 1913 (page 233 et
il appartient au préfet d'apprécier l'opportu-
graphique n° 10).
nité de saisir la commission départementale
Au titre de l'article 13 bis, l'autorisation est des sites, perspectives et paysages (circulaire
délivrée par l'architecte des Bâtiments de n° 89-64 du 10 oct. 1989, page 241).
France et s'impose à l'autorité compétente.
Au titre de l'article 13 ter, le préfet statue
après avoir recueilh l'avis de l'architecte des K l 4. Servitudes d'utilité publique
Bâtiments de FYance. et d'urbanisme.

3.2. Lorsque le projet routier est situé 4.1. Servitudes d'utilité publique.
dans une zone de protection du patrimoine Le guide n'évoque pas les problèmes que peu-
architectural et urbain, vent poser les servitudes d'utilité publique
existantes. Ils sont à traiter lors de l'instruc-
une autorisation spéciale doit être accordée
tion mixte, avec les services compétents.
par l'autorité compétente en matière de per-
mis de construire après avis conforme de l'ar-
4.2. Servitudes d'urbanisme.
chitecte des Bâtiments de France dans les
conditions prévues par l'article 71 de la loi n° Dans les conmumes non dotées d'un POS et
a3-8 du 7 janvier 1983 (page 235). hors agglomération, il est interdit de
constniire de part et d'autre de l'axe des auto-
3.3. Lorsque le projet routier est situé routes et de certains itinéniires dans les condi-
dans un site inscrit au titre des monuments tions défmies aux articles R 111-6 et R 111-6
naturels et des sites du code de l'urbanisme.
de caractère artistique, historique, scienti-
fique, légendaire ou pittoresque, le préfet doit W\ 5. Classement "vole bruyante".
être averti quatre mois avant le début des tra-
vaux (article 4, alinéa 4 de la loi du 2 mai 1930, L'arrêté du 6 octobre 1978, pris pour l'applica-
page 237). tion du règlement construction du code de la
construction et de l'habitation, vise la protec-
3.4. Lorsque le projet routier est situé tion des bâtiments neufs à usage d'habitation
dans un site naturel classé, vis-à-vis du bruit des transports terrestres. Cet
une autorisation spéciale du ministre chargé arrêté fixe les exigences minimales d'isole-
des sites donnée après avis de la commission ment acoustique à observer selon la zone de
départementale des sites, perspectives et pay- construction.
sages et, chaque fois que le ministre le juge Il est rappelé qu'en l'absence de document
utile, de la conuiiission supérieure des sites. d'urbanisme les normes d'isolement acous-

33
tique définies par cet arrêté ne s'imposent
(lu'au voisinage des voies de circulation chis-
sées voies biny;uites p;u' juiêté préfectoral.
l);ms les conmnmes ayant fait l'objet d'un plan
d'occupation des sols rendu i)ublic ou d'un
document d'urbimisme en lemuit lieu, c'est le
document d'urb;uiisme (jui délimite les zones à
l'intérieur desquelles les bâtiments d'h;il)itation
sont soumis aux conditions d'isolation acou.s-
tique fixées piu' l'iuiélé du (i octobre 1978.
Les services sont invités à proposer au préfet
la liste des voies briiy;mtes à retenir au titn^ de
l'arrêté du (i octobre 1978. Celui-ci aura à
rendre cette liste opposable soit en prenant
l'arrêté préfectoral classant en voies
bruyantes, soit en faisant prendre en compte
les voies dans les documents d'urbanisme
d.ms les conditions définies au p;u'agraphe :î.4
du chapitre du présent guide.
L'attention est appelée sur le fait que les voies
de circulation routière à ])rendre en compte
pour le classement en voies bruyantes sont
d'une piul les voies existantes et, d'autre part,
les voies futures ayajit tViit l'objet d'une décla-
ration d'utilité publique ou d'une résenation
d;ms un document d'urbimisme.
Il convient en conséquence de veiller à la mise
à jour constante des arrêtés préfectoraux et
des documents d'urbimisme llximl la liste des
voies bniyiuiles.

NB : iM loi !L'-IJf-H du :ll lUremhrc 1!)92 sur


1(1 liillc roiilif le bru il, (In)is ses (irliiics IJ et
1-i (paç/c 285) prévoit que des décrets eu
Couseil d'Etat préeiscrout les i)rescn))tious
destinées à prendre en compte les nuisances
sonores que les infrusiructures peuvent cau-
ser par leur réalisation ou leur utilisation. Il
convient donc d'attendre la sortie de ces
décrets et des arrêtés suhséiiucnls.

34
GUIDE DES PROCEDURES POUR LA RÉALISATION D'INFRASTRUCTURES ROUTIERES
B 1

LSTE DES TEXTES

LA CONSISTANCE code de l'urbanisme relatifs aux modifications


• DU RÉSEAU ROUTIER NATIONAL de SDAU, POS et PAZ.
ET LES STATUTS DES VOIES • Circulaire du 27 juin 1985 relative à l'appli-
cation des dispositions du code de l'urba-
• Loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982
d'orientation des transports intérieurs nisme relatives aux projets d'intérêt général
(Articles 1, 3, 14). en matière de documents d'urbanisme.
• Article L 123-9 du code de l'urbanisme
• Décret n° 84-617 du 17 juillet 1984 pris pour
l'application de l'article 14 de la loi sur les relatif à la mise en demeure d'acquérir-.
transports intérieurs (Articles 16 à 22). • Décret du 16 septembre 1983 portant
• Décret n° 92-379 du 1" avril 1992 approu- déconcentration d'attributions du ministre des
vant le schéma directeur routier national. Transports.

• ("irculaire de la direction des Routes du 1 " • Circulaire du 13 mars 1984 n° 84-18 relative
à la programmation et à l'engagement des
aoiît 1985 relative à la politique générale
acquisitions foncières destinées aux opéra-
d'aménagement des réseaux de voirie natio-
tions routières et aux mesures de déconcen-
nale au droit des agglomérations et en milieu
tration d'attributions du ministre des
urbain.
Transports.

LA RESERVATION DES EMPRISES


• POUR LA PRISE EN COMPTE
DU PROJET ROUTIER
Q LES CONCERTATIONS
ET CONSULTATIONS PRÉALABLES À LA
DÉCLARATION D'UTIUTÉ PUBLIQUE
• Articles L 111-7, L 111-8, LlU-lOetL 111-11 DE L'OPÉRATION
du code de l'urbanisme relatif au sursis à • Note DR-UAL; du 12 juillet 1989 relative aux
statuer. articles L 300-2 et R 300-i du code de l'urba-
• Article L 111-9 du code de l'urbîmisme rela- nisme instituant une concertation en agglomé-
tif au sursis à statuer à la date d'ouverture ration.
d'une enquête publique préalable à ime !)[ JP • Ailicles L 112-2 et L 112-3 du code niral exi-
• Article L 123-5 du code de l'urbanisme rela- geant l'avis de la chambre d'agriculture et de
tif au sursis à statuer lors de l'établissement la commission départementale des structures
d'un POS ou de sa révision. agricoles.
• Articles R 122-6, R 123-5, R 311-10.4, R 121- • Article 13 de la loi du 2 mai 1930 relative à la
13 du code de l'urbanisme relatifs aux projets protection des monuments naturels et des
d'intérêt général. sites.
• Articles L 122-1.4, L 122-5, L 123-7.1 (1er, 2e, • Article 11 de la loi du 31 décembre 1913 sur
3e al.j, L 311-4 (dernier alinéa), R 123-35.1 du les mommients historiques.

35
• Article 27 de la loi du 10 juilU't 197(1 relative • Extraits du décret 85453 du 23 avril 1985 et
à la protection de la nature. annexe 6° relatifs à l'enquête Boucluudeau.
• Article 12 du décret n° 88-443 du 25 avril • Chapitre II du décret du 23 avril 1985 relatif
1988 relatif aux paies naturels régionaux. aux enquêtes prévues par le code de l'urba-
• Article 23 du décret du 25 novembre 1977 nisme.
modifié relatif à l'expropriation d'un territoire • Article R 11-3 du code de l'expropriation
agréé comme réserve naturelle volontiiire. relatif au contenu du dossier soumis à erKiuête
publique.
• Décret 86-455 du 14 mars 1986 relatif à la
consultation du service des domaines. • Articles L .563-1, R 5(53-1 et R 5()3-2 du code
mral relatifs aux jardins faïuiliaux.
• Note du DR au DAU du 23 septembre 1988
relative aux instructions mixtes à l'échelon • Articles 2 à 7 du décret n° 77-1141 du 12
central et aux modalités de consultation sur octobre 1977 relatifs à la protection de la
les projets autoroutiers. nature, modifié.
• Ciroilaire n° 87-50 du 22 mai 1987 relative à • Extraits du décret 84-617 du 17,iuillet 1984
l'instniction mixte des travaux routiers natio- pris en application de la U)ti.
naux. • Chapitre II du décret du 23 avril 1985 relatif
• Articles L 123-8 et R 123-35-3 du code de aux modalités d'organisation de l'enquête
l'urbmiisme relatifs à la compatibilité des pro- Bouch;u'deau.
jets routiers avec les documents d'urbanisme. • Articles L 11-1, L 11-2, L 11-5 et R 11-1 et R
Circulaire n° 87-64 du 21 juillet 1987. 11-2 du code de l'expropriation.

• Articles L 123-24 à L 123-26 et L 352-1 du • Circ-uUiire 87.7() du 22 septembre 1987 rela-


tive à la déconcentration des procédures
code niral relatifs au remembrement.
d'aménagement des autoroules en service.
• Article R 11-16 du code de l'expropriation
relatif aux travaux mettant en cause des
vigne>s.
LES PROCEDURES PARTICULIERES
• Articles 13 bis et 13 ter de la loi du 31
décembre 1913 sur les monuments histo- • NON OBLIGATOIREMENT LIÉES
À LA DÉCLARATION D'UTILnÉ PUBUQUE
riciues.
DU PROJET
• Article L 146-7 du code de l'urbanisme rela-
tif aux travaux à proximité du littoral. • Article 6 modifié du décret 77 1141 du 12
• ArtJc-le 20 de la loi du 2 mai 1930 relative à la octobre 1977.
protection des monuments naturels et des • Articles L 311-1 et R 311-3.1 du code fores-
sites de caractère artistique, histori(iue, scien- tier relatifs au défrichement de bois de parti-
tifique, légendaire ou pittoresque. culière.
• Circulaire 87-84 du 12 octobre 1987 S 4 rela- • Articles L 312-1 et R 312-1 du code forestier
tive à la protection de l'archéologie. relatifs au défrichement de bois appartenant à
des collectivités ou à certaines personnes
morales.
LES ENQUETES PUBUQUES ET • Articles 1, 2, 3, 5 et titre IV bis de la loi du 19
LA DÉCLARATIONDUTIUTÉPUBLIQUE juillet 1976, relatifs aiLx carrières
DES OPÉRATIONS
• Article 10 de la loi sur l'eau et ses deux
• ArticleR 11-4 à R 11-14 et R ll-15àR 11-18 décrets du 29 mai 1993 pris en application.
du code de l'expropriation relatifs à la procé- • Article 42 de la loi n° 84-610 du 16 juillet
dure de ren(iuête publique. 1984 et l'article 4 du décret n" 84-684 du 14

36
B 1

mars 1986 relatifs à la suppression totale ou


p<u1,ielle d'un équipemeni sportif.
• Articles L 313-2 et R 313-4 du code de l'urba-
nisme relatifs aux secteurs sauvegardés.
• l/)i du 29 décembre 1892 relative à l'occupa-
tion temporaire.
• Articles 13 bis et 13 ter de la loi du 31
décembre 1913 relatifs aux immeubles
visibles d'un édifice classé ou inscrit
• Article 71 de la loi n° 83-8 du 7.janvier 1983
sur les zones de protection du patrimoine
architectural et urbain.
• Article 4, alinéa 4 de la loi du 2 mai 1930
relatif à la protection des monuments naturels
et des sites.
• Article 12 de la loi du 2 mai 1930 relative à la
protection des monuments naturels et des
sites.
• bArticle 15 du décret n" 77-1298 du 25
novembre 1977 sur les réserves naturelles.
• Circulaire n° 89-64 du 10 octobre 1989 sur
les plantations.

O MISES À JOUR
RÉCENTES

• (Urculaire du 27 septembre 1993 sur les


études d'impact.
• Circulaire du 15 décembre 1992 relative à la
conduite des gr;uids projets nationaux d'infra-
structure.
• Circulaire du 18 décembre 1990 relative aux
modalités d'instruction des dossiers tech-
niques.
• Circulaire du 15 novembre 1991 complétant
la circulaire du 18 décembre 1990.
• Circulaire du 15 novembre 1991 relative à
l'élaboration des dossiers de voirie d'agglomé-
ration.
• Articles 12 et 13 de la loi du 31 décembre
1992 sur la lutte contre le bruit.
• Circulaire 90-97 du 18 décembre 1990 rela-
tive au déclassement et reclassement des
routes nationales visés aux articles L 123-3 et
R 123-2 du code de la voirie routière.

37
Page laissée blanche intentionnellement
GUIDE DES PROCEDURES POUR LA REALISATION D'INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES B 2

EXTRAITS DES TEXTES


Loi 11° 82-115;) du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs

L'Assemblée nationale et le Sénat ont délibéré, Des Infrastructures, équipements,


L'Assemblée nationale a adopté. matériels et technologies.
Le Conseil constitutionnel a déclaré conforme
à la Constitution, AKT. 14. Les choix relatifs aux infrastruc-
tures, équipements et matériels de transport
Le Président de la République promulgue la
et donnant lieu à financement public, en tota-
loi dont la teneur suit :
lité ou partiellement, sont fondés sur l'effica-
cité économique et sociale de l'opération. Ils
TITRE PREMIER tiennent compte des besoins des usagers, des
impératifs de sécurité, des objectifs du pUut de
DISPOSITIONS GÉNÉRALES la Nation et de la politique d'aménagement du
APPLICABLES AUX DIFFÉRENTS territoire, des nécessités de la défense, de
MODES DE TRANSPORT. l'évolution prévisible des flux de transport
nationaux et internationaux, du coût financier
CHAPITRE PREMIER et, plus généralement, des coiits économiques
réels et des coûts sociaux. Les grands projets
Du droit au transport et des principes d'infrastructures et les grands choix technolo-
généraux applicables aux transports giiiues sont évalués sur la base de critères
Intérieurs. homogènes permettant de procéder à des
comparaisons à l'intérieur d'un même mode
ART. 1". Le système de transports inté- de transport et entre différents modes ou
ri(>iirs doit satisfaire les besoins des usagers combinaisons de modes. Ces évaluations sont
dans les conditions économiques et sociales rendues publiques avant l'adoption définitive
les plus avantageuses pour la collectivité. 11 des projets concernés. Lorsque ces opérations
concourt à l'imité et à la solidarité nationale, à sont réalisées avec le concours de finance-
la défense du pays, au développement écono- ment public, un bilan des résultats écono-
niiiiue et social, à l'aménagement équilibré du miques et sociaux est établi au plus tard cinq
territoire et à l'expansion des éclumges inter- ans après leur mise en service. Ce bilan est
nationaux, notamment européens. rendu public.

Ces besoins sont satisfaits par la mise en Dans le cadre des orientations nationales et
œuvre des dispositions permettant de rendre locales de la planification et de l'aménage-
effectifs le droit qu'a tout usager de se dépla- ment, des schémas directeurs d'infrastruc-
cer et la liberté d'en choisir les moyens ainsi tures sont établis respectivement par l'État, en
que la faculté qui lui est reeoniuie d'exécuter concertation avec les régions, et par les col-
lui-même le transport de ses biens ou de lectivités territoriales ou leurs groupements,
le confier à l'organisme ou à l'entreprise de notamment pour assurer la cohérence à long
son choix. terme des réseaux définis pour les différents

39
modes de transport et pour fixer les priorités
en matière de modernisation, d'adaijtation et
d'extension des réseaux.La réalisation, l'amé-
nagement d'une infrastructure peuvent faire
l'objet de contrats entre l'État et les collectivi-
tés locales intéressées. Des décrets en Conseil
d'Etat précisent les infrastructures et les
choix technologiques ainsi que les modalités
des études prévues au deuxième alinéa du
présent article, le domaine d'application et le
contenu des schémas directeurs ainsi que les
règles de procédure qui leur sont applicables.

ART. 3. La politique globale des trans-


ports de persoimes et de marchandises assure
le développement hannonieux et complémen-
taire des divers modes de transports indivi-
duels et collectifs, en tenant compte de leurs
avantages et inconvénients en matière do
développement régional, d'aménagement
urbain, de protection de l'environnement, de
défense, d'utilisation rationnelle de l'énergie,
de sécurité et de leur spécificité. Elle tient
compte des coûts économiques réels liés à la
création, à l'entretien et à l'usage des infra-
stnictures, équii)ements et matériels de trans-
port et des coûts sociaux, monétaires et non
monétaires, supportés par les usagers et les tiers.

Elle établit les bases d'une concurrence loyale


entre les modes de transport et entre les
entreprises, notiuument en harmonisant leure
conditions d'exploitation et d'utilisation.

Elle favorise leur complémentarité et leur


coopération, notamment dans les choix d'in-
frastructures et par le développement ration-
nel des transports combinés.

Elle contribue au développement et à


rmuélioration de la politique européenne des
traiLspoits.

40
B 2

DÉCRET N° 8 4 - 6 1 7 DU 1 7 JUILLET 1 9 8 4
pris pour l'application de l'article 14 de la loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 relatif
aux grands projets d'infrastructures, aux grands choix technologiques et aux sché-
mas directeurs d'infra.structures en matière de transports intérieurs. (Journal offi-
ciel du 18 juillet 1984).

TITRE II ainsi que pour demander la révision ou la


modification, dans les conditions prévues à
DES SCHÉMAS DIRECTEURS l'article L 1213-7 des plans d'occupation des sols.
D'INFRASTRUCTURES.
ART. 18. Tout grand projet d'infrastruc-
CHAPITRE PREMIER tures doit être compatible avec les schémas
directeurs d'infrastructures correspondants
Dispositions communes. lorsqu'ils existent.

Lorsqu'un grand projet d'infrastructures


ART. 16. Les schémas directeurs d'infra- affecte l'économie générale d'un ou de plu-
structures peuvent porter sur un ou plusieurs sieurs schémas directeurs d'infrastructures, il
molles de transport. Ils se composent d'un est soumis aux autorités ayant adopté ce ou
r'ai)[)ort et de documents graphiques. Le rap- ces schémas, ('elle-ci disposent d'un délai de
port fait apparaître la situation existante, les trois mois pour donner leur avis ; cet avis ou
différents partis d'aménagement envisagés par mention de la demande d'avis restée sans
l'auteur du schéma, les objectifs à atteindre et réponse est inséré dans le dossier d'évaluation
leur justification, les priorités à ré;iliser, ainsi prévu à l'article 4 du présent décret.
que les caractéristiques et les conditions L'adoption du projet entraîne mise en révision
essentielles de fonctionnement des infrastruc- du ou des schémas directeurs d'iivfrastructures.
tures. Il souligne les conditions dans les-
quelles sont appliqués les critères définis par ART. 19. Dans le cas où le schéma direc-
la loi susvisée du 30 décembre 1982, notam- teur comprend des infrastructures relevant
ment en ses articles 1er, 3 et 14 (alinéa 3). d'autres maîtres d'ouvrage que l'autorité qui
l'établit, leur accord doit être obtenu préala-
ART. 17. Afin d'assurer la comi)atibilité blement aux consultations prévues aux
(les schémas directeurs d'infrastructures avec articles 21 et 23.
les schémas directeurs prévus à l'article L 122-1
du code de l'urbanisme et avec les plans d'oc- CHAPITRE II
cupallon des sols, le représentant de
Des schémas directeurs
l'Ktal porte à la connaissance de l'autorité
d'Infrastructures de l'État.
compétente les projets d'intérêt général insé-
rés dans les schémas directeurs d'infrastruc-
ART. 20. L'établissement par l'État d'un
tures. Il en tient compte pour demander la
schéma directeur d'infrastructures est décidé
révision ou décider l'élaboration et procéder à
par arrêté du ministre chargé des transports.
l'établissement, dans les conditions prévues à
l'article L 122-14 du code de l'urbanisme, des ART. 21. Les régions concernées sont
schémas directeurs prévus à l'article L 122-1 appelées à donner un avis. Celui-ci est réputé

41
favorable après rexpiralion d'un délai de
quatre mois à compter du jour où le président
du conseil régional a été saisi par le commis-
saire de la Républicjue.
Les schémas directeurs sont également sou-
mis aux comités régionaux des transports
concernés et au conseil national des trans-
ports. L'avis de ces organismes est réputé
favorable après l'expiration d'un déliii de trois
mois à compter du jour où ils ont été saisis.

ART. 22. Le schéma directeur d'infra-


stnictures est approuvé par décret pris sur le
raiiport du ministre chargé des transports, du
ministre chargé de l'urbanisme, du ministre
chargé de l'intérieur, du ministre chargé de
l'industrie, du ministre chargé du Flan et du
ministre chargé de l'aménagement du terri-
toire ainsi (jue des autres ministres chargés de
son exécution.

1.^ décret fait l'objet d'une mention au Journal


officiel de la Képublii|ue française.

42
B 2

s CHEMA DIRECTEUR ROUTIER NATIONAL


Ministère de l'équipement, du logement et des transports.
Décret n° 92-379 du 1er avril 1992 approuvant le schéma directeur routier national.

Le Premier ministre, donnent lieu à péage pour leur exploitation.


Les liaisons assurant la continuité du réseau
Sur le rapport du ministre de l'équipement, du
autoroutier sont destinées à être intégrées
logement, des transports et de l'espace.
dans la catégorie des autoroutes au sens de
Vu le code de la voirie routière ; l'article L 122-1 du code de la voirie routière et
sont réalisées soit par lunéuagemeut sur place
Vu la loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982
de voies existantes, soit eu site nouveau, de
d'orientation des transports intérieurs, et
façon à recevoir à terme le statut d'autoroute
notiuunient son article 14, ensemble le décret
tout en restant hors péage.
n° 84-617 (lu 17 juillet 1984 relatif aux grands
projets d'infrastructures, en matière de trans- Ce réseau de base est complété par les autres
ports intérieurs ; grandes liaisons d'aménagement du territoire
dont la fonction est d'assurer une armature
Vu l'avis des conseils régionaux concernés ;
structurante du territoire. A ce titre, elles
Vu l'avis du Conseil national des transports et bénéficieront pour leur aménagement d'une
les avis des comités régionaux des transports attention prioritaire pouvant conduire à mitici
concernés ; per les stricts besoins du trafic.

Vu l'avis du Conseil d'État (section des tra-


ART. 3. Un exemplaire du schénta direc-
vaux publics).
teur routier national et du rapport annexé est
Décrète : tenu à la disposition du public à la préfecture
et à la direction départementale de l'équipe-
ART. 1". Le schéma directeur routier ment de chacun des départements concernés.
national visé au plan annexé au présent
décret, ensemble le rapport qui y est joint, est ART. 4. Le décret n° 88-263 du 18 mars
approuvé. 1988 approuvant le schéma directeur routier
national est abrogé.
AItT. 2. Le schéma directeur routier natio-
ART. 5. Le ministre d'État, ministre de
nal est constitué d'un réseau national de
l'économie, des finances et du budget, le
37 700 km environ, dont 9 540 km d'auto-
ministre d'État, ministre de la ville et de l'iimé-
routes de liaison, 2 580 km de liaisons assu-
nagement du territoire, le ministre de l'inté-
rant la continuité du réseau autoroutier et
rieur, le ministre de l'équipement, du
4 410 km de grandes liaisons d'aménagement
logement, des transports et de l'espace, le
du territoire.
ministre délégué au budget, le mini.stre délé-
Les autoroutes de liaisons, lorsqu'il s'agit de gué à l'industrie et au commerce extérieur, le
constructions nouvelles, sont généralement secrétaire d'État aux collectivités locales et le
réalisées sous le régime de la concession et secrétaire d'État aux transports routiers et flu-

43
viaux sont chargés chacun en ce qui le
concerne, de l'exécution du présent décret qui
sera publié au jouni.il officiel de la République
française.
Fait à Paris, le l" avril 1992.

Par le Premier minisliv :


Edith CRESSON
Le ministre de VÉquipemenl, du Logement,
des Tivnsporl.s et de l'Espace;
Paul QUILÈS
Le ministre d'État, ministre de l'Érmiomie,
dfn Finances et du Budget,
Pierre BÉRÉGOVOY
Le ministre d'État, ministre de la Ville
et del'Aménayonent du Territoire,
Michel DELEBARRE
Le 7ninistiv de l'Intérieur,
Phillipe MARCHAND
Le ministre délégué au Budget,
Michel CHARASSE
Le ministre délégué à l'Industrie et au
Commetre e,rtérieur,
Dominique STRAUSS-KAHN
le secrétaiiv d'État au.r Collcetivilés locales,
Jean-Pierre SUEUR
le secrétaire d'Etat au.v lYansports Routiers
et Flvviau.r,
Georges SARRE

44
B 2

c IRCUUIRE DU 1'" AOUT 1 9 8 5


relative à la politique générale d'aiiiéiiagement des réseaux de voirie nationale au
droit des agglomérations et en milieu urbain.

Le ministre de l'Urbanisme, du Logement et développement et d'amélioration du réseau


des Transports à national en milieu urbain.
- Messieurs Elle porte en particulier sur :
les coTnmissaires de la République de régimi
• les fonctions, les principes et objectifs qui
• Directions régionales de l'Éguipem-ent définissent la consistance et la conception des
aménagements du réseau national,
• Centres d'études techniques
de l'Équipement • les critères prioritaires en matière de planifi-
cation et d'efficacité socio-économique,
- Messieurs les commissaires
de la République de département • les critères d'efficacité technique liés à la
nature des projets et à leur impact prévisible sur
Directions départementales de l'Équipement
la circulation, l'urbanisme et l'environnement.
- Messieurs
les ingénieurs généraux territoriaux
B - DOMAINE D'APPLICATION
- Messieurs les ingénieurs spécialisés routes DE LA CIRCULAIRE.

- Monsieur le directeur du Service d'études 1- Définition du caractère urbain d'une voie


techniques des routes et autoroutes faisant partie du réseau national.
- Monsieur le chef du Centre d'études Le caractère urbain des voies faisant partie du
des transports urbains réseau national résulte de la conjonction de
divers critères :
• la nature et l'évolution du site traversé
Circulaire relative à la politique générale
(zones urbanisées actuelles ou futures) ;
d'aménagement des réseaux de voirie
nationale au droit des agglomérations • l'importance des interactions entre la voie et
et en milieu udaain. les zones traversées (structuration, nuisances,
coupures, perception...) ;
A - OBJET DE LA CIRCULAIRE.
On notera que cette définition du caractère
La présente circulaire annule et remplace la urbain de la voie n'est pas la même que la défi-
circulaire 73-108 du 27 février 1973 relative à nition du milieu urbain en matière de finance-
"la maîtrise d'ouvrage des voies nouvelles à ment ; cette dernière se réfère au périmètre
construire dans les agglomérations dans le INSEE des agglomérations de plus de 20 000
cadre du S.D.A.U.". habitants.
Elle vise d'une manière plus globale à définir 2- Consistance du réseau national en milieu
et préciser les objectifs de l'État en matière de urbain.

45
Le réseau natioual en milieu urbain com- en provenance el à destination des routes du
prend, d'une pml, des voies rapides et "dé\ia- schéma directeur du réseau routier national
tions d'agglomérat ion" (1), et d'autre pajrt, des doit pouvoir s'écouler au ciroil des aggloméra-
voies traditionnelles. tions dans de bonnes conditions par des itiiu'>-
niires nationaux continus.
Les voies rapides et déviations d'aggloméra-
tion, de conception plus nouvelle, sur les- Cependant ce principe peut être adajjté pour
quelles les accès directs des riverains sont tenir comjHe de la politi<iue globale de gestion
inlerdits, peuvent avoir soit des caractéris- de la voirie de l'agglomération. De (elles déro-
tiques auloroutières (chaussées séparées, gations au principe de contiiuiité devraient
échanges dénivelés, interdiction à certaines alors faire l'objet d'une négociation entre les
calégories de véhicules), soil des caractéris- représentiuits de \'VAi\.\ et de colleclivités teiTi-
tiques non autoroulières (présence de carre- toriales. Par exemple, une route nationale
fours plans, en général interdiction à certaines peut être exploitée à sens unique à condition
calégories de véhicules, mais éventuellement qu'un itinéraire de caractéristiques satisfai-
des aménagemenis spécifiques pour deux- santes permette d'assurer l'autre sens de cir-
roues ou piélons). Ce soni généralement des culation. Dans ce cas l'État ne prendra pxs à
rocades ou liuigenliellcs. sa charge l'itinéraire assurant l'autre sens de
circulation. D'une m;inière générale, à l'exceiv
C - PRINCIPES ET OBJECTIFS tion du cas résultant du principe défini au
SOUS-TENDANT LA CONSISTANCE paragraphe b, l'Etal ne [irendra i)as en chiU'ge
DU RÉSEAU NATIONAL. deirx itinéraires nationaux parallèles dans l'ag-
glomération. De même des collectivités
Les fouetior\s du réseau national en milieu
locales iH'uvent proposer à certaines catégo-
urbain sont d'assurer dans de bonnes condi-
ries de véhicules des itinéraires de remplace-
tions de sécurité et de fluidité l'écoulement du
ment acceiitables <ifin d'éNiter ou d'interdire la
traJlc de Inutsit, de faciliter le trafic d'échmige
traversée de l'agglomération pour ces véhi-
(2 ) et la desserte des pôles d'intérêt national.
cules. Sauf échiuige définit if de voirie, ces iti-
Par ailleurs, dans li> souci de défendre au néraires de déviation restent du donuiine de la
mieux l'intérêt général, il convient dans la voirie locale.
conceiition des projets de chercher à intégrer
aux objectifs de l'P'tat précédemment cités Lorsqu'une nouvelle déviation ou rocade
ceux des colleclivilés terrilr)ri;iJes coiiceniées assure la contimiité du réseau luUional, la
dès lore (|u'il n'en résulte pas de pénalisation route nationale iuicienne est reclassée diuis la
excessive pour le tr;ific intenirbain au droit de voirie locale. Compte temi de la fonction du
l'agglomération ou de surcoûts trop impor- réseau natiouiil et sous réserve du princi))(> de
l;uit.s. gratuité exjjosé ci-après, un éventtiel statut de
voie rapide de la nouvelle infrastructure ne
La fonction de déplacemeni intome à l'agglo- fait en lien obstacle à ce principe de déclasse-
mération est iissurée p;u' les réseaux locaux, ment.
les collectivités territori;iles ay;uit la responsa-
bilité de la gestion de la circulation urbaine. b) Principe de gratuité.

a) Principe de continuité. Les itinéraires nationaux hors p(>age doublés


par des infrastructures sur les(iuelles des
L'ensemble des trafics automobiles de transit
péages sont perdus, seront maint(Mius dans le
réseau national.
( 1 ) "Dérialion (i'aijf/loituh'dlion" rtaiit pris nu sens dv
1(1 loi (tu •li(tnricr I9f)9. Les aménagements qui |)euvenl être prévus
('3) II s'ii(/il (lu Imjic iidcniiiKiix atjaid {'(ujqhnncrd- sur une route i\ation;ile doublée p:u' une auto-
lion jXHiroriffiKc (>i( dcstinnlioa. route à péage ite doivent i)as faire de cette

46
B 2

route nationale un itinéraire redondant de D - CRITERES DE PLANIFiCATION.


l'autoroute, au regaid des trafics existaiiLs ou
Le moindre accroissenu>nt prévisible des
attendus. déplacements et de l'urbanisation, aiiisi que le
c) Objectif de desserte effective de la ville. renouvellement des conceptions, tenant
notamment au mouvement de décentralisa-
Les modalités de desserte de la ville dépen- tion ou de meilleure prise en compte de l'envi-
dent de la taille et de la stnicture de l'agglomé- ronnement, rendent nécessaire l'actualisation
ration, de la distance de la rocade au réseau de nombreux schémas de la voirie nationale
de voirie primaire de l'agglomération, de prévus dans les S.D.A.U. Ceci conduira à
l'existence éventuelle de pôles d'intérêt natio- revoir les opérations projetées, ou à proposer
nal (Marché d'intérêt national, aéroport ou des opérations nouvelles.
port important ). • Ces opérations devront être conformes aux
Une des fonctions du réseau national est d'as- schémas directeurs du réseau routier national
surer par lui-même une bonne desserte pour et assurer la continuité au droit de l'agglomé-
le trafic d'échange. En général, cette desserte ration des itinéraires nationaux.
peut être assurée par une rocade ou unt" ttm- • Ces opérations devront également être
gentielle assez proche de l'agglomération pour conformes aux objectifs de la politique d'amé-
y permettre le branchement de la voirie pri- nagement des zones urbaines concernées.
maire, l'objectif de desserte se limitant à la Elles devront ainsi dévier à terme le trafic de
réalisation des points d'échange nécessaires. transit des zones fortement urbanisées en
Les aménagements de cette voirie primaire ou tenant compte de l'extension de l'urbanisation
la construction de bretelles de raccordement et du développement des échanges.
(|ui peuvent se révéler utiles au plan loc;il pour
tirer un meilleur parti de la nouvelle route • Ces opérations devront enfin apijorter une
nationale sont du ressort des collectivités ter- solution aux problèmes fonctionnels spéci-
ritoriales, sous réserve de la desserte des fiques constatés ou prévisibles au niveau des
pôles d'intérêt national. sections urbaines du réseau national.
Chacune de ces opérations devra comporter
d) Principe d'interdiction d'accès et une justification argumentée sur le rôle à
dispositions techniques. ternie dans l'agglomération en conformité
avec les documents d'urbanisme et de son
L'État ne devrait avoir à terme dans son
intérêt national.
réseau urbain que des voies rapides ou dévia-
tions d'agglomération n'autorisant pas l'accès
direct des riverains. Cependant certains cas £ - CRITÈRES D'EFFICACITÉ TECHNIQUE.
particuliers pourront faire l'objet d'excep- Les principes et objectifs définis précédem-
tions, notamment pour des agglomérations de ment sous-tendent les décisions de l'État
faible importance, ("e pourra être le cas par quant au choix de principe sur la maîtrise
exemple lorsqu'une autoroute à péage double d'ouvrage.
un itinéraire national.
L'intérêt d'une opération sera en outre à
Les caractéristiques techniques d'aménage- considérer de manière précise en fonction des
ment de ces voies nouvelles seront en règle caractéristiques et des impacts de rinfnistnic-
générale conformes à celles que définit ture. Ces éléments doivent pouvoir être éva-
l'Instruction sur les conditions techniques lués sous l'angle socio-économique en
d'aménagement des voies rapides urbaines fonction de critères permettant de juger de
(KTAVRII), dont une nouvelle version actuali- l'efficacité de l'investissement routier pro-
sée doit vous être prochainement axiressée. posé. Ces éléments seront également exami-

47
nés lors des décisions relatives à la program-
mation et à la réalisation.

Le déchisscnient corrélatif des voies déchar-


gées sera étudié dans le cadre de l'opération.
Lorsque dans le passé cette règle n'a pas été
respectée, la régularisation sera examinée à la
lumière des principes présentés en C ci-avant.

IA>S critères d'évaluation à prendre en compte


.sont les suiv;mts :

- continuité d'itinéraire,

- amélioration du fonctionnement de l'agglo-


mération,

- sécurité,

- satisfaction de l'iusager décongestion,

- environnement,

- ciiractère exceptionnel de l'état initial,

- emploi,

- réduction de la dépendance énergétique,

- aménagement du territoire,

- coûts.

La méthodologie d'évaluation d'ime opération


en fonction de ces critères sera précisée da:is
une circulaire ultérieure.

Le din>cleur des roules.


Jean Berthier

48
B 2

C ODE DE L'URBANISME
(extraits)

ARTICLE L111-7 deux mois suivant cette confirmation (Loi n°


85-729 du 18 juillet 1985, art. 2-1). "Cette confir-
(Loi n° 7&-12a'; du 31 décembre 1976, art 5) mation j)eiit inten-enir au plus tiird deux mois
après l'expiration du délai de validité de sursis
Il peut être sursis à statuer sur toute demande
à statuer. Une décision définitive doit alors
d'autorisation concernant des travaux,
être prise par l'autorité compétente pour la
constructions ou installations dans les c£is
délivrance de l'autorisation, dmis lui délai de
prévus par les articles L 111-9 et L 111-10 du
deux mois suivant cette confirmation". A
|)résent titrt>, ainsi que par les articles L 123-5
défaut de notification de la décision dans ce
(alinéa 1er), L 123-7 et L 313-2 (alinéa 2).
dernier délai, l'autorisation est considérée
comme accordée dans les termes où elle avait
ARTICLE L lus été demandée.
(Loi n° 76-1285 du 31 décembre 1976, art.5)
ARTICLE L111-10
Le sursis à statuer doit être motivé et ne peut
(Loi n° 85-729 du 18 juillet 1985, art. 2-11)
excéder deux ans.
Lorsque des travaux de constructions ou des
Lorscju'une décision de sursis a été prise en
installations sont susceptibles de compro-
application des articles visés à l'article L 111-7
mettre ou de rendre plus onéreuse l'exécution
(Loi n° 83-8 du 7 janvier 1983, art. 75-1),
de travaux publics, le sursis à statuer peut être
"L'autorité compétente" ne peut, à l'exi^iration
opposé, daons les conditions définies à l'article
du délai de validité du sursis ordonné, oppo-
L 111-8, dès lors que la mise à l'étude d'un pro-
ser à une même demande d'autorisation un
jet de travaux publics a été prise en considéra-
nouveau sursis fondé sur le même motif que le
tion par l'autorité compétente et que les
.sursis initial.
terrains affectés par ce projet ont été délintités.
Si des motifs différents rendent possible l'in-
L'autorité compétente peur surseoir à statuer,
tervention d'une décision de sursis à statuer
dans les mêmes conditions, sur les demandes
par application d'une disposition législative
d'autorisation concernant des travaux,
autre que celle qui a servi de fondement au
constructions ou installations susceptibles de
sursis initial, la durée totale des sursis ordon-
compromettre ou de rendre plus onéreuse la
nés ne peut en aucun cas excéder trois ans.
réalisation d'une opération d'aménagement
À l'expiration du délai de validité du sursis à qui a été prise en considération par le conseil
statuer, une décision doit, sur simple confir- municipal ou par l'organe délibérant de l'éta-
mation par l'intéressé de sa demande, être blissement public de coopération intercom-
prise par (Loi n° 83-8 du 7 janvier 1983, munale compétent, ou, dans le périmètre des
art. 75-1) "l'autorité compétente" chargée de la opérations d'intérêt national, par le représen-
délivrance de l'autorisation, dans le délai de tant de l'État dans le département. La délibé-

49
ration du conseil nuuiicipal ou de l'organe
délibénuit de l'établissement public de coopé-
ration interconmuuiiile ou l'iuTêté de l'autorité
administrative ((ui prend en considération le
projet d'aménagement délimite les terrains
concernés.
Le sursis à statuer ne peut être prononcé que
si l'acte décidant la prise en considération a
été publié aviuit le dépôt de la dem;uide d'au-
toiisation.
La décision de i)iise en considération cesse de
produire effet si, dans un délai de dix ans à
compter de son entrée en vigueur, l'exécution
des travaux publics ou la réalisation de l'opé-
ration d';uuénagement n'a ]ias été engagée.

ARTICl£L 111-11
(Loi n" 7(1-128.5 du 31 décembre U»7(i, ail. 5)
Lorsqu'une décisioit de sursis à statuer est
intervenue en application des articles L 111-9
et L 111-10, les propriét^iires des terrains aux-
quels a été opposé le refus d'autorisation de
construire ou d'utiliser le sol peuvent mettre
en deiueure (Loi n° 85-729 du 18 juillet 1985,
art. 2-111), "la collectivité ou le service public
qui a pris l'initiative du projet" de procéder à
l'acquisition de leur terrain dans les condi-
tions et délai mentionnés à l'article L 123-9
(Loi n" 8.5-729 du 18 juillet 1985, art. 2-IV).
"Toutefois, la date de référence prévue par
l'article L 13-15 du code de l'expropriation
pour cause d'utilité publique est, pour le cas
mentionné à l'article L 111-9, celle d'un an
avant l'ouverture de l'enqiiête préalable à la
déclaration d'utilité publique et, pour les cas
luentioiuiés à l'article L 111-10, celle de la
publication de l'acte ayant pris le projet en
considération".

50
B 2

CODE DE L'URBANISME
(extraits)

ARTICLE L111-9
t,
(Loi n° 76-1285 du 31 dc'cembre 1976, art. 5)
fm
(Loi n" 83-8 du 7 janvier 1983, art. 75-1) " l'auto- sur les demandes d'autorisation concernant
rité compétente " peut surseoir à statuer, dans des travaux, constructions ou installations à
les conditions définies à l'article L 111-8, dès réaliser sur des terrains devant être compris
la date d'ouverture de l'enquête préalable à la dans cette opération.
déclaration d'utilité publique d'une opération.

51
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

c ODE DE L'URBANISME
(extraits)

ARTICL£L12^^

(Loi n° 7 6-12a5 du 31 décembre 197(), ;u1. 14-11)


Lorsque l'établissement d'un plan d'occupa- publicité dans les conditions détenninées par
tion des sols est prescrit ou lorsque la révision les décrets prévus à l'article L 125-1.
d'un pUui approuvé a été ordonné (\JO\ n° 83-8
Le plan rendu public est opposable à toute
du T jiuivier 1983, art,. 75-1), "l'autorité compé-
personne publicjue ou privée pour l'exécution
tente" peut décider de surseoir à statuer dans
de tous travaux, constructions, plantations,
les conditions et délais prévus à l'article
affouillements ou exhaussements des sols,
L 111-8, sur les demandes d'autorisation
pour la création de lotissements et l'ouverture
concernant les constnictions, installations ou
des établissements classés.
opérations qui seraient de nature à compro-
mettre ou à rendre plus onéreuse l'exécution Si l'approbation du plan n'intervient pas dans
du futur plan. un délai de trois ans à compter du jour où le
plan a été rendu public, celui-ci cesse d'être
L'acte ])ar lequel est prescrit l'établissement
opposable aux tiers.
d'un plan d'occupation des sols ou l'acte par
lequel est ordonné la révision d'un pUui d'oc- (Dernier alinéa abrogé pai' la loi n° 83-663 du
cupation des sols approuvé fait l'objet d'une 22 juillet 1983, art. 97).

53
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

C ODE DE L'URBANISME

ARTICŒ R. 12^S ticle R 122-4, le commissaire de la République


(Décret n° 83-813 du 9 septembre 1983, art. 2) communique au présid(>nt de l'établissement
public de coopération intercommunale toute
Dans un délai de trois mois à compter de la infonnation utile à l'élaboration du schéma et
transmission de la délibération prescrivant porte à sa connaissemce les projets d'intérêt
l'établissement du plan d'occupation des sols, génénJ, au sens de l'article L 122-1-1, et, éven-
le commissaire de la République porte à la tuellement panni les dispositions prévues aux
connaissance du maire les prescriptions natio- articles R 122-25 et R 122-26, celles qui sont
niiles ou particulières et les servitudes d'utilité nécessaires à la mise en œuvre de ces projets.
publique applicables au territoire concerné
ainsi que les projets d'intérêt général au sens Au cours de l'élaboration du schéma, le com-
de l'article L 121-12 et, éventuellement, parmi missaire de la République communique au
les dispositions relatives au contenu du plan président de l'établissement public dans les
d'occupation des sols, prévues aux articles R meilleurs délais les projets et informations
12)3-15 à R 123-24, celles (jui sont nécessaires à nouveaux.
la mise en œuvre de ces projets. Les communications relatives aux projets d'in-
térêt général deviennent caduques à l'expira-
11 porte également à sa connaissance toute
tion d'un délai de trois ans si elles n'ont pas
autre information qu'il juge utile à l'élabora-
été confirmées dans la même forme pour une
tion du plan, le commissaire de la République
égale durée.
communique au maire dans les meilleurs
délais les |)rescriplions nationales ou particu-
ARTICLE R 311-104
lières, les servitudes d'utilité publique nouvel-
lement instituées ou modifiées ainsi que tout (Décret n° 86-514 du 14 mars 1986, art. 10)
élément nouveau d'information concernant
les projets d'intérêt général. La persorme publique qui a pris l'initiative de
la création de la zone définit, dès la publica-
Les communications relatives aux projet d'in- tion de l'acte ayant créé la zone, avec le com-
térêt général deviennent caduques à l'expira- missaire de la République du département et
tion d'un délai de trois ans si elles n'ont pas le maire ou le président de l'établissement
été confirmées dans la même forme pour une public de coopération intercommunale com-
ég£ile durée. pétent, les modalités d'association de l'Etat et
de la comnume ou de l'établissement public
AÊrnCLEItl22S de coopération intercommunale à l'élabora-
tion du plan d'aménagement de zone, s'il en
(Décret n° 83-812 du 9 septembre 1983, art. 3) est établi un.
Dans un délai de deux mois à compter de la La personne pubhque qui a pris l'initiative de
transmission de la délibération prévue à l'ar- la création de la zone adresse sans délai copie

55
de l'acte de création au président du conseil règlements, approuvé par l'autorité compé-
régional et au président du conseil général qui, tente et ayant fait l'objet d'une publication.
dans le délai d'un mois à compter de sa récep- Ne peuvent constituer des projets d'intérêt
tion, lui font respectivement savoir si la région général, les projets réalisés à l'initiative des
ou le département souhaite être associé à collectivités locales responsalMes de l'élal)ora-
l'élaboration du projet de plan d'aménage- tion du document d'urbanisme concerné.
ment de zone.
Ont la qualité d'intervenant au sens de l'article
Dans un délai de trois mois à compter de la L 121-12 du présent code, l'État, les régions,
publication de l'acte ayant créé la zone, le les départements, les communes, les groupe-
commissaire de la République porte à la ments de collectivités, les établissements
connaissance de la personne publique qui a publics et les autres persomies ayant la capa-
pris l'initiative de la création de la zone les élé- cité d'exproprier
ments mentionnés à l'article R 123-5. Lorsque
la zone n'a pas été créée à l'initiative de la
commune ou de l'établissement public de
coopération interconuuunale compétent, il
adresse copie de ces éléments au maire ou au
président de l'établissement public.

Section III
(Décret n° &3-811 du 9 septembre 19813, art. l'O-
Pi'ojets d'intérêt général

ARTICL£ R121-13
(Décret n° 83-811 du 9 septembre 19a3, art. 1").
Constit\ie un projet d'intérêt général au sens
de l'article L 121-12 du présent code, tout pro-
jet d'ouvrage, de travaux ou de protection pré-
sentant un caractère d'utilité publique et
répondant aux conditions suivantes :
1° Être destiné à la réalisation d'une opéra-
tion d'aménagement ou d'équipement, au
fonctionnement d'un service public, à l'ac-
cueil des populations défavorisées, à la pro-
tection du patrimoine naturel ou culturel, à la
prévention des risques, à la mise en valeur
des ressources naturelles ou à l'aménagement
agricole et rural ; .
2° Avoir fait l'objet :
a) Soit d'une délibération ou d'une décision
d'un des interveiuuits définis ci-après, iinêtant
le principe et les conditions de réalisation du
projet, et mise à la disposition du public ;
b) Soit d'une inscription dans un des docu-
ments de planification prévus par les lois et

56
B 2

C ODE DE L'URBANISME

ARTICLE L122-1-4 projet de plan d'occupation des sols ne soit


arrêté, que ce plan, sans remettre en cause les
i\M n° Kl-8 du 7 janvier 1983, art. 46)
intérêts de l'enseiubie des comiiiuiies concer-
Lorsque l'élaboration ou la modification d'un nées, contient des dispositions susceptibles
schéma directeur ou d'un schéma de secteur d'être incompatibles avec ledit schéma.
(Loi n° 8.''>729 du 18 Juillet 198.5, art. 26-11)
Le représentant de l'État peut également enga-
"par un établissement i)ublic de coopération
ger une telle modification si celle-ci est rendue
intercommunale" est rendue nécessaire pour
nécessaire, en raison de sa nature ou de son
l'application locale des prescriptions prises en
importance, par l'un des motifs visés au pre-
application de l'article L 111-1-1 ou pour la
niier alinéa de l'article L 122-M.
réalisation d'un projet d'intérêt général rele-
vant de l'État, de la région, du département ou Préalablement à la modification du schéma
d'autres intervenants et correspondant aux directeur, le représentant de l'État recueille
définitions prises en application de l'article l'avis des communes intéressées par le
L 121-12, elle peut être demandée par les schéma ou, lors(]ii'ils existent, des établisse-
représentants de l'État. ments publics de coopération intercommu-
nale compétents en matière d'urbanisme ; cet
Si, dans un délai de deux ans à compter de
avis est réputé donné s'il n'est pas intervenu
cette demande, le schéma n'a pas été
dans un délai de trois mois.
approuvé dans les conditions définies par les
articles L 122-1-1 à L 122-1-3, le représentant
ARTICLE L123-7-1
de l'État peut, par arrêté motivé, décider son
élaboration et procéder à son établissement (Loi n° 87-565 du 22 juillet 1987, art,. 26)
dans les conditions prévues aux articles
Lorsqu'un plan d'occupation des sols doit être
L 122-2 et L 122-3.
révisé ou modifié pour être rendu compatible
avec les prescriptions nouvelles prises en
ARTICLE L122-5
application de l'article 111-1-1 ou avec les
(Loi 85-729 du 18 juillet 198.5, art. 26-11) orientations d'un schéma directeur ou d'un
schéma de secteur, approuvé ou arrêté posté-
À la demande d'une ou plusieurs communes,
rieurement à l'approbation du plan, ou pour
ou d'un établissement public de coopération
permettre la réalisation d'un nouveau projet
intercommunale ayant coiupétence en
d'intérêt général, le représentant de l'État en
matière d'urbanisme, la modification d'un
infonue la commune ou l'établissement public
schéma directeur approuvé avant le 1er
de coopération interconimunale.
octobre 1983 peut être décidée par arrêté
motivé du représentant de l'État et effectuée Dans im délai d'im mois, la commime ou l'éta-
dans les conditions prévues aux articles blissement public, fait connaître au représen-
L 122-2 et L 122-3 s'il constate, avant qu'un tant de l'État s'il entend opérer la modification

57
nécessaire. Dans la négative ou à défaut de Si, dans un délai de six mois à compter de la
réponse dans ce délai, le représentant de notification de l'arrêté prévu au deuxième ali-
l'État peut engager et approuver, après avis du néa, la modification ou la révision n'a pas été
conseil niimicip;il ou de l'organe délitiérartt de approuvée, la modification ou la révision du
l'établissement public et enquête publique, la plcui d'occupation des sols peut, selon le cas,
révision ou la modification du plan. H en est être prise à l'initiative du commissaire de la
de même si l'intention exprimée de la con\- République ou prescrite par ce dernier
mune ou de l'établissement public de procé- L'arrêté du commissaire de la République
der à la révision ou à la nuxlification n'est pas prescrivant la mise en révision du plan d'occu-
suivie, dans un délai de six mois à compter de pation des sols est publié au recueil des actes
la notification initiale du représentant de administratifs du département. Mention en est
l'État, d'une délibération approuvant le projet insérée en caractères apparents dans deux
correspondant. journaux régionaux ou locaux diffusés d;uis le
département.
Lorsqu'un plan d'occupation des sols a été
rendu public, le représentant de l'État peut (Décret n° 8.5-452 du 23 avril 1985, art. 2). "Le
mettre en demeure le maire ou le président de projet de modification ou de révision élaboré
l'établissement public de coopération inter- par le commissaire de la Républiciue est sou-
communale de rendre publicjues de nouvelles mis par ce dernier à une enciuête publique
dispositions du i)liui pour ixTuiellre la réalisa- dans les fonnes prévues à l'article R 123-11, le
tion d'un nouveau projet d'intérêt général. Si commissaire de la République ét.;uil toutefois
ces dispositions n'ont pas été rendues substitué au maire pour l'applicalion de cet
publiques dans un délai de trois mois à comp- iulicle".
ter de cette demande piu' le maire ou le prési-
Ce projet, accompagné des conclusions du
dent de l'établissement public, après avis du
commissaire enquêteur ou de la commission
conseil numicipai ou de l'organe délibérant de
d'enciuête ainsi que du rapport du service de
rétablissement public, le représentant de
l'Étal cliju'gé de conduire l'instniction, est sou-
l'État peut se substituer à l'autorité compé-
mis ensuite par le commissaire de la
tente et les rendre publiques.
République au conseil municipal qui doit se
prononcer dans un délai de deux mois. La
ARTICLE R 12^35-1. délibération est réputée favorable si elle n'est
p;LS intervenue d.uis ce délai.
(Décret n" 8;î-8l:i du 9 .septembre 1983, art. 5)
Loi'sque ra\is mentionné à l'alinéa précédent
Lorstiu'elle est prescrite en application de l'ar-
a été recueilli ou est réputé ac(|uis, la modifi-
ticle L 123-7-1 par le commissaire de la
cation ou la révision du plan d'occupation des
Républi(iue, la modification ou la révision
sols, tenant éventuellement compte des résul-
d'un plan d'occupation des sols approuvé
tats de l'enquête et de cet avis, est approuvée
a lieu suivant les modalités ci-après définies.
par arrêté du conunissaire de la Républi(iue.
Le conunissaire de la Républii|ue met en Cet iurêté fait l'objet des mesures de publi<'ité
demeure, par arrêté, le maire de modifier ou et d'infonnation du public fixées au quatrième
de réviser le pUm d'occupation des sols dans alinéa du présent article et à l';u1icle R 123-14.
les conditions définies selon les cas aux
articles R 123-34 ou R 123-.35.
ARTKLEL 311-4
Lorsque cette mise en demeure a pour objet
(I)en\ier alinéa)
de peiniettre la léalisation d'un nouveau pri>
jet d'intérêt général, elle est accompagnée de (Loi n° 85-729 du 18 juillet 1985, art. 1.5-V).
la conununication prévue au deuxième alinéa "Après mise en demeure non suivie d'effet
de l'iu-ticle R 123-9. dans les six mois de la pereonne (jui a élaboré

58
B 2

le plan d'aménagement de zone et de l'autorité


compétente pour approuver ledit plan, le
représentant de l'État dans le département
peut élaborer et approuver, après avis du
conseil municipal ou de l'organe délibérant de
rétablissement public de coopération inter-
communale compétent et enquête publique, la
modification du plan d'aménagement de zone
afin que celui-ci soit compatible avec les pres-
criptions nouvelles prises en application de
l'iirticle L 111-1-1 ou avec les orientations d'im
schéma directeur ou d'un schéma de secteur
approuvé ou arrêté postérieurement à l'appro-
bation du plan, ou pour permettre la réalisa-
tion d'un nouveau projet d'intérêt général
relevant de l'État, de la région, du départe-
ment ou d'autres intervenants et correspon-
dant aux dispositions prises en application de
l'article L 121-12".

59
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

c ODE DE L'URBANISME
(Urculaire du 27 juin 198,') relative à l'application des dispositions du code de l'urba-
nisme relatives aux projets d'intérêt général en matière de documents d'urbanisme
(schémas directeurs et plans d'occupations des sols). Paris, le 27 juin 1985.

Le ministre de l'Urbanisme, du Logement rêt général n'a d'utilité et donc de sens, que s'il
et des Transports et le ministre de l'Intérieur existe sur le territoire concerné un schéma
et de la Décentralisation à directeur ou un RO.S., que l'un ou l'autre de
ces documents soit en cours d'élaboration ou
Madame et Messieurs
approuvé. Par ailleurs, si les conditions de
tes commissaires de la République.
mise en œuvre du projet ne semblent pas
poser de difficultés, sa prise en compte s'ef-
Les plans d'occupation des sols et les schémas fectuera naturellement au cours de l'élabora-
directeurs sont, depuis la loi du 7Jaiivier 1983, tion associée :
élaborés à riuitiativc et sous la responsabilité
des communes ou de leurs groupements. En 1. La (lualification d'un projet comme pro-
même temps l'article L 110 du code de l'urba- jet d'intérêt général a pour seul but d'éviter
nisme rappelle que "le territoire français est le que le schéma directeur ou le plan d'occupa-
patrimoine coniniun de la nation" : chîique col- tion (les sols ne contienne des dispositions qui
lectivité publiciue (le la conunime à l'État, doit pourraient rendre plus difficile, voire empê-
harmoniser les utilisations de son territoire avec cher sa réalisation.
celles souhaitées par les autres collectivités.
Les textes ne créent aucune opposabilité du
La responsabilité commimale ou intercommu- projet d'intérêt général aux autorisations et
nale doit s'exercer conformément aux règles actes assimilés. Le projet d'intérêt général ne
nationales (;irt. L 121-10, loi montagne, direc- produit d'effet qu'au travers de sa prise en
tives littoral ou urbanisme autour des aéro- compte dans le schéma directeur et dans le
dromes...) et aussi prendre en compte les RO.S. Cette prise en compte signifiant que
projets et intérêts des autres collectivités ou rien dans le zonage ou dans le règlement,
Ijcrsomies publiques. n'empêchera la réalisation du projet consi-
déré. Le plus souvent, celui-ci sera inscrit en
À cet effet ces projets, lorsqu'ils ont un carac- emplacement réservé, avec les garanties qui
tère d'utilité publi(iue peuvent être pris en s'attachent à cette inscription.
compte dans les documents d'urbanisme
après décision du commissaire de la 2. Le projet d'intérêt général n'est que l'un
République du département. Le code de l'ur- des moyens dont dispose l'État pour faire pré-
banisme détaille la définition de ces projets valoir les intérêts qui dépassent le strict cadre
d'intérêt général (art. L 121-12 et R 121-13) et commimïd. Il est subsidiaire par rapport aux
prévoit leur intégration dans les RO.S. et les autres voies de droit mises à votre disposition
schémas directeurs (art. L et R 122-1 et 123-1 à l'occasion de l'élaboration associée des
et suivants). documents d'urbanisme, telles en matière de
L'examen de ces dispositions montre que la RO.S. :
qualification d'un projet connue projet d'inté- - l'existence d'un schéma directeur qui prévoit

61
le projet en cause, le P.O.S. devant être com- dispositions mêmes de ces documents pré-
Ijatible avec les orientations de ce schéma ; vues par le code de l'urbanisme et doit avoir
- l'achèvemenl d'une procédure de servitude enfin pour souci constant de ne pas remettre
d'utilité publique mentionnée à la liste en cause les intérêts essentiels des comnuines
annexée à l'article R 126-1 du code de l'urba- ou groupements de communes concernés et
nisme ; le P.O.S. devant non seulement com- les garanties légitimes des usagers.
porter cette servitude en annexe, mais Ui pr(%ente circuUiire traitera successivement
également respecter ses dispositions dès de la définition des projets d'intérêt général,
qu'elle est iastituée; des modalités selon lesquelles ils sont portés à
- la déchwation d'utilité publique d'une opéra- la coimaissance des responsables de l'élabora-
tion emportmil modification du P.O.S. menée tion des documents d'urbanisme el de leur
au nom et sous le contrôle de l'Etat en appli- prise en compte (Uuis ces derniers. Elle pourra
cation de l'article L 123-8 du code de être, en tant que de besoin, complétée par des
l'urbiuiisme. circulaires spécifiques à certaines catégories
de projets qui appelleraient des commentaires
Par ailleurs, au titre des articles L 111-9 du p;u1iculiers.
code de l'urbanisme, déclaration d'utilité
publique d'une opération et L 111-10, prise en
1 . LA DÉFINITION DU PROJET
compte de périmètres de travaux publics, il
D'INTÉRÊT GÉNÉRAL
peut être sursis à statuer aux demandes d'au-
Ui notion de "projet d'intérêt général" n'est pas
torisation d'occuper et d'utiliser le sol p;u' l'au-
entièrement nouvelle dans le droit de l'urba-
torité compétente. Cette faculté peut être de
nisme. I.a notion "d'inst;illation d'intérê't gé'né-
nature à garantir une bonne protection de pro-
ral" pré\iie p;u' l'juticle L 12.'î-l-8° du code de
jets à réaliser à court tenue.
l'urbjmisme el pivcLsée d;ms la circulaire n° 78-
3. l..e projet d'intérêt général et l'ensemble 14 du 17 janvier 1978 relative aux emplace-
des règles qui lui sont applicables illustrent ments réservés dans les P.O.S. i)eut vous
bien t^ifin votre double mi.ssion dans l'élabo- pernuntre, jiar certains de ces critères, d'ap-
ration associée des documents d'urbanisme. l)recler l'intérêt général de cert;iins projets :
Olle-ci, dans un premier temps, doit être d'in-
- le maître d'ouvrage de cette installation et le
former les coinnuines et groupements de
bénéficiaire de l'emplacement réservé doivent
commîmes concernés en portant à leur
avoir notamment la capacité d'exproprier ;
connaissance les projets d'intérêt général
qu'ils doivent prendre en compte. Puis, tout au - l'installation envisagtn' doit avoir une fonc-
long (le l'élaboration associée du document et tion collective.
de manière progressive, elle consiste à expli-
quer l'intérêt gf'uéral de ces projets et, le cas b i (juiilificalion d'un projet comme projet d'in-
écliéaiif, à arbitrer entre les différents intérêts térêt général nécessite la réunion d'un cei1;iin
en jeu pour les rapprocher le plus possible et nombre d'éléments et en particulier des condi-
faire du doc'ument d'urbanisme un véritable tions définies à l'article R 121-13 du code de
document de synthèse. Compte tenu de l'évo- l'urbanisme. Il faut (lu'un projet existe, dont il
lution (lu débat tout au long de l'élaboration est nécessaire d'examiner la consistance et
associée, de l'évolution des objectifs commu- l'importance, le caractère d'utilité publique,
naux dans le cadre de l'étude du document l'objet et la destination.
d'urbanisme, vous veillerez à ce que la traduc- Ces éléments constituent des conditions de
tion des projets d'intérêt général dans le fond et leur examen doit être complété par
schéma directeur ou dans le P.O.S. soit parfai- celui des conditions de forme : tiualité de leurs
tement adaptée à leur objet et à leur impor- bénéficiaires ou intei-\-en;mts, décision concer-
tance. Elle ne s'effectuera qu'à travers les iiiuil ce projet, .s;i mise à disposition, etc.

62
B 2

1.1. Les conditions de fond. discutés dans l'esprit de l'élaboration associée


en relation avec les responsables locaux et les
1.1.1. L'existence du projet. autres personnes publiques (région, départe-
Un projel d'intérêt général suppose au préa- ment, etc.).
lable l'existence d'un projet. Ce projet doit b) L'importance du projet.
présenter une certaine consistance. L'objectif
essentiel étant que les dispositions du docu- Le P.O.S. n'a pas en principe à réglementer les
ment d'urbanisme n'empêchent ou ne com- petites opérations telles que les opérations
promettent sa réalisation, l'échéance de cette courantes et travaux de petites dimensions
dernière doit être également prise en considé- nécessaires au fonctionnement des services
ration ainsi que la nature et l'importance des publics : les outillages situés dans les ports,
travaux qu'elle nécessite. dans les aérodromes ou sur le domaine public
ferroviaire, les installations techniques de dis-
a) La consistance du projet. tribution du gaz ou de l'énergie électrique ou
encore les petits travaux répétitifs, etc. Ces
Pour être qualifié de projet d'intérêt général,
travaux, soumis à simple déclaration, sont en
un projet doit être suffisamment défini. Il ne
effet engagés par les services compétents,
peut être une simple "intention" ou une pre-
suivant les besoins, très généralement sur la
mière hypothèse. 11 convient qu'il revête une
base d'une enveloppe globale annuelle. Ils
réelle consistance et que soient connus
sont réalisés dans le cadre de la gestion nor-
au minimum :
male de ces services sans attendre l'entrée en
- son principe, c'est-à-dire la motivation géné- vigueur du P.O.S. en cours d'élaboration.
rale du projet, notamment la formulation
explicite de l'objectif recherché, son "pro- c) Le cas particulier des projets dont la
gramme" ; date de réalisation est très proche.

- ses caractéristiques essentielles : dimensiomie- Si la date de réalisation du projet est très


ment, volume, mode de fonctionnement, etc. ; proche, au regard notamment du rythme de
l'élaboration du document d'urbanisme, la
- les conditions générales de sa réalisation, procédure du projet d'intérêt général n'est
c'est-à-dire : sûrement pas adaptée.
- sa ou ses localisations j>ossibk>s et indicatives ; La définition progressive du projet d'intérêt
- l'indication du maître d'ouvrage ; général au rythme de l'élaboration de ce docu-
ment n(> peut par exemple pas convenir s'il
- la date probable de réalisation du projet ou s'agit d'assurer la réalisation d'im projet avant
de son échéancier si la réalisation est prévue à que les dispositions d'un schéma directeur ou
terme assez rapproché ; d'un P.O.S. n'entrent en vigueur
- chaque fois que po.ssible le mode de financt^ Ainsi, un projet déjà déclaré d'utilité publique
ment du ()rojet (lignes budgétaires, fonds, etc.). et dont la réalisation est prévue av;uit que le
projet (le P.O.S. ne soit arrêté, n'apiis à faire
Ces éléments devront nécessairement être
l'objet d'un projet d'intérêt général. Par
mentionnés lorsque vous porterez à la
contre, une opération dont la réalisation serait
connaissance du maire ou du président du
envisagée au-delà de la date à laquelle le RO.S.
groupement de communes concerné le projet
serait rendu public, devrait faire l'objet d'un
que vous aurez qualifié d'intérêt général.
projet d'intérêt général. En effet, il convient
Au cours de l'élaboration du document d'urba- diuis cette hypothèse de s'assurer que les dis-
nisme, les éléments nouveaux d'information positions du P.O.S. ne remettront pas en cause
concernant notamment les éléments ci-dessus les travaux qui seront entrepris ultérieure-
énmiiérés seront progressivement détaillés et ment. En règle générale, lorsqu'il y a eu décla-

63
ration d'utilité publique d'une opération il précise que pour être qualifié "d'intérêt géné-
convient d'en tirer les conséquences dans ral", un projet doit présenter obligatoirement
l'i'laboration du P.O.S. et d'en informer, dans un caractère d'utilité publique. La notion
un souci de boime administration, la collecti- "d'utilité publique" n'est pas nécessairement
vité compétente et l'usager liée à celles de domaine public, de service
public ou de travail public. Elle a, depuis sa
S'il s'avère nécessaire ou urgent de prendre en
conception initiale, évolué dans un sens
compte un projet au-delà du délai de trois
extensif, se confondant pratiquement avec
mois qui suit la prescription d'un P.O.S., il
celle "d'intérêt général", à laquelle fait réfé-
convient, non seulement d'informer la com-
rence le Conseil d'État dans la plupart de ses
mune de l'existence d'un tel projet, même s'il
décisions.
ne peut être (lualifié d'intérêt général ciir inter-
venu au-delà du délai fixé à l'article R 123-5 du L'utilité publique doit se comprendre notam-
code de l'urbanisme, mais encore de mettre ment au regard de l'arrêt d'assemblée du
en œuvre la procédure opérationnelle qui Conseil d'État du 28 mars 1971 "Ville nouvelle
s'impose, telle que : Est", en fonction duquel l'administration est
amenée à comparer les avantages et les incon-
- la prise en considération d'un projet de tra-
vénients d'une opération prévue ; l'utilité
vaux publics et la délimitation des terrains
publique ne pouvant être établie que si les
affectés par ce projet ; avantages l'emportent sur les inconvénients.
- la déclaration d'utilité publique d'une opéra- Cette jurispnidence d';issemblée a été confir-
tion sur les terrains devant être compris dans mée par un autre arrêt d'assemblée du 20
cette opération ; octobre 1972 "Société civile Sainte-Marie de
l'Assomption", par lequel le Conseil d'Etat a
- la procédure concomitante de déclaration annulé un décret déclarant d'utilité publique la
d'utilité publiciue entraînant, le cas échéant, la construction d'une bretelle de raccordement
modification du P.O.S. prévue par l'article L d'autoroute amputant les installations d'un
1213-8 si le P.O.S. a aupai-avant été rendu public hôpital.
ou approuvé.
L'utilité publique suppose que les atteintes à la
Ces diverses procédures offrent la po.ssibilité
propriété privée, le coût financier, les inconvé-
de surseoir à statuer (art. L 111-9 et L 111-10),
nients d'ordre social et, éventuellement les
voire de refuser un permis de construire
atteintes à d'autres intérêts publics qu'elle
(art. L 4214).
comporte, ne sont pas excessifs eu égard aux
Enfin, il est évident qu'une opération urgente buts poursuivis.
et imprévue, résultant par exemple de la ruine
A partir de ces éléments, l'administration
d'un ouvrage ou encore de la découverte de
empruntera la même démarche que le juge
vestiges archéologiques ou de richesses cultu-
lorseiue celui-ci est amené à établir une véri-
relles, ne constitue pas un "projet" et doit être
table comparaison entre les aviuitages et les
réalisée par des moyens juridiques "opération-
inconvénients d'un projet ou de projet en
nels" : occupation temporaire en matière de
concurrence sur le même espace. Une
travaux publics, application de l'article R 111-
dénuirche analogue peut vous guider lorsqu'il
3-2 du code de l'urbanisme en matière de
y a lieu de choisir et d'arbitrer entre plusieurs
découverte de vestiges, instance de classe-
projets ou intérêts susceptibles d'être incom-
ment, etc.
patibles entre eux.

1.1.2. Le caractère 1.1.3. L'objet du projet.


d'utilité publique du projet.
Ainsi qu'il est précisé par l'article R 121-13 du
L'article R 121-13 (1°) du code de l'urbanisme code de l'urbanisme, le projet doit avoir pour

64
B 2

objet la réalisation d'ouvrages ou de travaux - maintenir, préserver, mettre en valeur un


ou une protection. espace présentant im certain intérêt paysager,
biologique, historique, voire économique qui
a) Les notions d'ouvrages et de travaux.
n'est pas encore protégé au titre de législations
I^a notion d"'ouvrage " désigne ime réalisation particulières ( par exemple, les législations de
d'une certaine ampleur et corresjjond plutôt à 1913 et 1930 sur les sites et monuments histo-
la création de quelque chose qui n'existait pas riques, les parcs nationaux, la législation de
auparavant ou encore à une extension ou à 1976 sur les zones naturelles) ;
une modification sensible d'un ouvrage exis-
- prévenir par des travaux ou ouvrages les
tant ; ainsi, la réalisation d'une route natio-
risques : réalisation de digues, de murs de
nale, d'un chemin rural, d'ouvrages techniques
tels que ponts ou viaducs, une déviation rou- consolidation ; le document d'urbanisme ne
tière, une centr;ile électrique, une cassme, im devant pas empêcher la réalisation de
bâtiment d'O.P.H.L.M. ainsi qu'il a été consi- tels projets.
déré par le Conseil d'État, etc. ; la notion de Un projet de protection peut également s'im-
"travaux" recouvre en partie celle d'ouvrage, poser dès lors qu'il s'agit par exemple d'édic-
des travaux iieuvent aboutir à un ouvrage, ter des règles d'éloignement et accroître la
mais elle correspond également à celle d'en- sécurité publique des constnictions ou instal-
tretien, de réparation et de corvfortement. Les lations susceptibles d'être exposées à un
travaux doivent présenter un caractère immo- risque naturel : inondations, avalanches, etc.
bilier. Ils concerneront par exemple des tra- (plan d'exposition aux risques, iirt. R 111-3 du
vaux de construction, d'équipement, code de l'urbanisme), à certains risques tech-
d'aménagement d'un bâtiment, de rectifica- nologiques. Il y a lieu de noter que la législa-
tion d'un virage, de remembrement, de reboi- tion relative aux installations classées ou à la
sement, etc. Dans la majeure partie des cas, il santé pul)li<iue apporte déjà un certain
s'agira de travaux publics. Ces travaux sont nombre de garanties.
effectués dans un but d'intérêt général.
Toutefois, en règle générale, la procédure des
b) I>a notion de protection. projets d'intérêt général à des fins de protec-
tion ne doit être utilisée (lu'à titre exception-
Il s'agit de permettre, ou tout au moins de ne
nel, par exemple pour la protection de
pas compromettre, par des mesures appro-
certains ouvrages intéressmit la défense natio-
priées figurant au P.O.S. ou au schéma direc-
nale. L'utilisation du projet d'intérêt général
teur, un projet de protection qui dépasse
ne saurait en aucun cas se substituer à l'enga-
l'intérêt local.
gement effectif de politiques ou de mesures de
Un projet d'intérêt général peut, en ce sens, protection.
avoir pour objet le maintien en l'état d'un
espace plus que sa transformation par la réali- 1.1.4. La destination des projets.
sation d'un ouvrage ou de travaux. Il s'agit
L'article R 121-13 du code de l'urbanisme énu-
dans ce cas d'éviter iiue les dispositions du
mère ce que doivent être les destinations d'un
P.O.S. ne permettent des occupations ou utili-
projet pour être qualifié de projet d'intérêt
sations de sol susceptibles de compromettre
général.
ou de rendre plus difficile la sauvegarde ou la
mise en valeur de certaines préoccupations a) La réalisation d'une opération
que l'État doit faire prévaloir d'aménagement.
Un projet de protection, qui sera mis en La notion d"'opération d'aménagement" a été
oeuvre ultérieurement selon la procédure qui précisée dans le cadre de la loi relative à la
lui est propre, peut ainsi s'imposer dès lors définition et à la mise en œuvre de principes
qu'il s'agit pai' exemple de : d'aménagement ; "les actions ou opérations

65
d'aménagement ont pour objet de mettre en - soit de superstructures comme les équipe-
œuvre une politique locale de l'habitat, d'orga- ments scolaires, universitaires, sociaux, cultu-
niser le maintien, l'extension ou l'accueil des rels, hospitaliers, administratifs, ntilitaires, etc.
activités économiques, de favoriser le déve-
c) Le fonctionnement d'un service public.
loppement des loisirs et du tourisme, de réali-
ser des équipements collectifs, de lutter Il s'agira, le plus souvent, de projets corres-
contre l'insalubrité, de sauvegarder le patri- pondant à des installations nouvelles néces-
moine bâti ou non bâti et les espaces naturels" saires au fonctionnement d'un service public
(no\ivel article L 300-1 du code de l'urbanisme, déjà existant, sur son domaine propre : bureau
alinéa 1). de poste, gendarmerie, caserne, école, lycée,
gare de voyageurs ou de marchandises, palais
Quelle que soit la procédure choisie, doivent
de justice, hôpital, musée, stade, etc.
exister un projet d'urbanisme, un aménageur,
des moyens de financement. Les opérations Le fonctioimement des services publics est, il
situées à l'intérieur des périmètres d'urbanisa- est vrai, fréquemment assuré par l'institution
tion des agglomérations nouvelles constituent d'ime servitude d'utilité publique : réseau rou-
des projets d'intérêt général au sens de l'ar- tier, électricité, télécommunication, défense
ticle L 121-12 du code de l'urbanisme (article 5 nationale... Lorsque de telles servitudes ont
de la loi du 13 juillet 198:3 portant modification été établies, les P.O.S. doivent les respecter,
du statut des agglomérations nouvelles). Ils mais leur établissement est souvent lent, et il y
doivent répondre aux conditions fixées par a lieu d'éviter pendmit celui-ci la définition de
l'ailicle R 121-13 du code de l'urbanisme. Par dispositions du P.O.S. contradictoires avec les
ailleurs, ainsi qu'il est précisé jiar la circulaire futures servitudes d'utilité publiques et entra-
cot\jointe du directeur de l'urbiuiisme et des v;mt le fonctioniuMuent de certains services.
paysages et du secrétaire général du groupe
central des villes nouvelles en date du 16 d) L'accueil des populations défavorisées.
juillet 1984 et relative aux agglomérations La lutte contre la ségrégation sociale dans
nouvelles, ce régime particulier ne signifie l'habitat ainsi que dans les équipements et
naturellement pas que les recours à la procé- espaces publics suppose un effort continu de
dure du projet d'intérêt général devient le tous les acteurs responsables ; administra-
mode d'intervention obligé en agglomération tions, collectivités locales, organismes
nouvelle, mais elle donne aux pouvoirs H.L.M... ("et effort doit pouvoir s'exprimer
publics les moyens, si besoin est, d'imposer dans les dispositions éventuelles d'un P.O.S.
des opérations qui se heurteraient à l'hostilité ou d'un schéma directeur Pour cette raison
des collectivités locales alors même que leur vous pouvez être amené à utiliser le projet
cai'actère d'utilité publique résulterait de leur d'intérêt général si l'accueil de ces popula-
lien évident avec la réalisation d'une agglomé- tions est ou risque d'être empêché par un
ration nouvelle. document d'urbanisme.
b) La réalisation d'une opération "Les populations défavorisées" peuvent être
d'équipement. selon les cas, certaines de celles visées à
l'article 1" de la loi n° 75-565 du 30 juin 1975
Cette catégorie de destination ne devrait pas
relative aux institutions sociales et médico-
poser a priori de difficultés. Il s'agit de projets
sociales : mineurs ou adultes requérant une
d'équipements xdsant notamment à la création
protection particulière, jeunes travailleurs,
de senices publics ;
personnes âgées, jeunes en cours d'éducation
- soit d'infrastructures comme les réseaux spéciale ou de réadaptation professionnelle,
d'assainissement principaux, les canaux, les handicapés, etc. Elles peuvent être également
voies ferrées, les infrastructures routières, les chômeurs et les inuiiigrés ainsi que les per-
aéroportuaires, les lignes E.D.F., etc. ; sonnes m;il logées défavorisées expressément

66
B 2

mentionnées aux ailicles 78 et 80 de la loi du 7 concerner un projet de protection d'un site


janvier 1983 relatifs aux programmes locaux caractéristique d'une mise en valeur de res-
de l'habitat et à la répartition des aides de sources historiques, d'un site ou d'un monu-
l'État, les nomades et autres catégories ment urbain.
sociales visés par la circulaire n° 84-40 du 26
f) La prévention des risques.
juin 1984 relative au comité interministériel
pour les villes. Dès qu'il a connaissance de risques, l'Etat a le
devoir d'en infonner l'autorité responsable de
liC P.O.S. n'a pas le pouvoir de déterminer juri-
l'élaboration du document d'urbanisme afin
di(iuenu>nt des règles de localisation des loge-
que les dispositions nécessaires à leur préven-
ments selon leur mode d'occupation ou de
tion soient prises en compte de façon satisfai-
financement. Il peut néanmoins ne pas empê-
sante et les utilisations du sol autorisées
cher leur réalisation, voire même la préparer,
compatibles avec la survenance du phéno-
r a u n o u c e r ou définir les principes et le
mène accidentel.
contenu dans son rapport de présentation.
Conformément aux nouvelles dispositions de Il s'agit aussi bien de :
l'article R 12.''î-l 7 du code de l'urbanisme, le rap-
- risques naturels et assimilés tels que inonda-
port de présentation doit exposer à partir de
tions, avalanches, glissements de terrains, affais-
l'iuialyse de la situation existante les perspec-
sements minière, ou autres éboulenu'nts, etc.
tives d'évolution relatives à l'habitat. Cela peut
être l'occasion de joindre réglementation locale - risques technologiques ou résultant d'activi-
(le i'urh;uiisnie et programme local de l'habitat tés dangereuses, éloignement des construc-
et d'assurer ainsi une certaine continuité dans tions pour des motifs de sécurité publique à
l'accueil des populations défavorisées. proximité des installations classées suscep-
tibles de causer des dommages graves ou irré-
e ) La protection du patrimoine naturel
parables aux iiersoimes et aux biens, à
ou culturel.
proximité des centrales nucléaires, etc.
Les documents d'urbanisme doivent, au titre
de l'article L 121-10 du code de l'urbanisme, Pour ces risques, pourront faire l'objet d'un
déterminer les conditions de protection et de projet d'intérêt général:
conseivalion des éciuilibres et de l'environne- - soit des projets de dispositions de protection
incnl naturels d'où les exemples suivants : (diminution de densité, règle de recul, de
- paysages natniels et forêts nécessitant une réduction de hauteur...) ; le projet d'intérêt
certaine protection ; général étant là encore préalable à l'édirlion
de mesures réglementaires spécifiques telles
- protection des ressources en eau ; qu'un projet de plan d'exposition aux risques
naturels prévisibles ou un projet de périmètre
- protection des "milieux fragiles" (dunes,
de protection de l'article R 111-:! du code de
marais).
l'urbmiisme ;
Là encore le projet d'intérêt général peut être
utile pour permettre la poursuite des travaux - soit des projets de travaux de protection tels
préparatoires à la création d'une réserve natu- que des projets de digues, de pare-avalanches,
relles, d'un parc national, etc. Sans se super- de pistes forestières de défense contre l'in-
poser à la procédure d'insl.uice de classement cendie, etc.
par exemple, le projet d'intérêt général permet
Il convient de r ^ p e l e r que la notion de "risque"
de sauvegarder un projet de protection pen-
ne recouvre pas celle de "nuisances" (bruit,
dant l'élaboration du P.O.S. et de la servitude
odeurs, vibrations, etc.). Les techniques, tra-
particulière.
vaux ou procédures propres à la lutte contre
La protection du patrimoine naturel peut les nuisances ne peuvent faire l'objet d'un pro-

67
jet d'intérêt général. En matière de bruit, il y a d'utilité publique au sens de l'article l"du
lieu d'appliquer la législation existante : direc- code niral.
tive d'aménagement national du 22 septembre
1977 autour des aérodromes, arrêté du 6 1.2. Les conditions de formes
octobre 1978 à proximité des infrastructures auxquelles le projet doit se conformer.
de Iran.sporis teriestres.
1.2.1. La qualité d'Intervenant.
g) La mise en valeur des ressources
naturelles. Le dernier alinéa de l'article R 121-l.'i précise
quels sont les intervenants desquels peuvent
Les documents d'urbmiisme doivent concilier
émaner les projets que vous porterez à la
les impératifs d'aménagement, de protection
connaissance des communes ou de leurs
et de mise en valeur des espaces naturels. L;i
groupements, si vous estimez qu'ils consti-
mise en valeur des ressources naturelles peut
tuent des pr()jet d'intérêt général. Il peut s';igir :
justifier l'utilisation de la procédure du projet
d'intérêt général. Ces ressources naturelles - de l'État, à l'échelon national les minisires et
peuvent être forestières ou agricoles mais il loc;iJenient les commissaires de la République
peut s'agir aussi des ressources du sous-sol. de rt'gion et de département ainsi tiue tous les
agents île l'État ay;uit reçu des autorités susvi-
S'agissant de la mise en valeur des ressources
sées délégalion ou autorisation pour ce faire ;
du sous-sol, sont ainsi susceptibles de faire
l'objet d'un proj(>t d'intérêt général, les projets - des régions, représentées, s'agiss;uil d'actes
d'exploitation, situés dans les zones spéciales d'exécution, par le président du conseil régio-
de recherche el d'exploitation des carrières nal ou toute autre personne ayant reçu déléga-
(article 109 du code minier) en cours d'élabo- tion ou autorisation pour ce faire dans les
ration, les travaux à entreprendre p;ir des titu- conditions de droit commun ;
laires d'aulorisalion de recheri'he et de permis
- des dépailements, représentés, s'agissant là
d'exploitation de carrières bénéficiant des dis-
encore d'actes d'exécution, par le président
positions des articles 71 et 7.'3 du code minier
du conseil général ou toute personne ayant
el ayanl la capacité d'exproprier.
reçu délégation pour ce faire dans les condi-
S'agissant de la mise en viileur de la forêt, peu- tions de di'oil commun ;
vent faire l'objet d'un projet d'intérêt général
- des coimnunes représentées pw leur exécutif ;
des projets de protection tel que le futur cla.s-
sement de forêts en "forêts de protection" - des groupements de collectivités, c'est-à-dire
pour la conseivation et l'entretien de forêts en des syndicats ou communaulés d'aggloméra-
vue de la défense contre l'érosion ou pour des tion nouvelle (loi du 13 juillet 1983), des dis-
raisons écologi<iues et le bien-être de la popu- tricts et syndicats de communes ou
lation (art. L 412-1 à L 412-3 du code forestier) regroupant des communes et d'autres collecti-
ou des projets d'aménagement ou de travaux vités (cf. code des communes) ;
tels que des projets de mise en défense des
- des autres établissements publics, qu'ils soient
teiTains et pâturages de montagne (art. L 421-1
administratifs, industriels et conmierciaux, rat-
à L 421-5 du code forestier), des travaux de
tachés à l'État, à une coUeclivité locale ou
reboisement (art. L 541-1 ).
encore de nature spécifique comme les orga-
h) L'aménagement agricole et rural. nismes consulaires ; tous les établissements
11 sera utile dans certains cas de veiller à ce publics ont, par défmition, la personnalité juri-
(|ue le P.O.S. n'entrave pas certahis projets de di(iue el sont représentés piir leur président : ils
mise en valeur agricole tels que projets de peuvent prendre l'initiative de projet sur tout
remembrement rural, projets d'irrigation, de objet entrant dans leur spécialité ;
drainage et plus généralement tout projet - d'autres personnes ay;uit la capacité d'ex-jiro

68
B 2

prier ; certaines personnes privées ont une d'intervenant, exemple : conseil d'administra-
activité à caractère d'intérêt général et les tion d'une société d'économie mixie, d'un
textes ou la jurispnidence leur reconnaissent organisme d'H.LM., ou d'une personne privée
la capacité d'exproprier. Il en est ainsi des exerçant une activité de service public, etc.
concessionnaires de services publics ou
b) La décision.
d'opérations diverses (distribution d'énergie
électrique, opérations d'urbanisme, travaux Cette décision doit être prise au niveau habi-
publics, etc.) des organismes privés ou des tuel de compétence en la matière. Elle peut
particuliers chargés d'un service public : être celle de toute autorité de l'État compé-
caisse de sécurité sociale ou encore per- tente pour ce faire (ministre, directeur, com-
sonnes de droit privé assurant une tâche d'in- missaire de la République, chef de service),
térêt public. des autorités compétentes des établissements
publics de l'État (S.N.C.F., E.D.F., Aéroports
l.a commune ou le groupement de conmiunes
de Paris, etc.).
resjxinsiit)le de l'élalxMîition d'iui dtK'iunenl d'ur-
liiuiisme n'est pas au nombre des intervenants c) La mise à disposition de la délibération
mentionnés à l'article R 121-1;5 du code de l'iuto- ou de la décision.
nisme. D est normal qu'il en soit aiasi puisqu'il est
La délibération ou la décision doit être mise à
maître de l'élalx>ration du schéma diiecteur ol du
la disposition du public à compter de la date à
P.O.S. et ([u'il n'a pas i)esoin de recourir au com-
laquelle elle a été prise. Cela implique qu'un
missaire de la République pour prendre en
avis soit inséré par l'interveniuit, selon la por-
compte et resijecter ses propres projets.
tée du projet, dans la presse locale, régionale
ou nationale, indiquant les conditions selon
1.2.2. Les conditions relatives
lesquelles le public pourra prendre connais-
à l'acte définissant le projet. sance du projet, dans tous les cas au siège de
L'article R 121-13 du code de l'urbanisme pré- r«intervenant» et à la direction départemen-
voit par son 2° les deux procédures alterna- tale de l'Équipement chargée d'assurer,
tives définissant un projet pour que celui-ci conformément au dernier alinéa des ;u1icles R
puisse être, sur im i)lan fonnel, qualifié de pro- 122-5 et R 123-4 du code de l'urbanisme, la col-
jet d'intérêt général. Le projet doit avoir fait lecte et la conservation des docimients néces-
l'objet : saires à l'association de l'État dans
l'élaboration des documents d'urbanisme.
- soit d'une délibération ou d'une décision
d'un des intervenants définis ci-dessus arrê- Les services de l'État concernés conserveront
liuit le principe et les conditions de réalisation le dossier à compter de la date d'insertion de
(lu projet et mise à la disposition du public ; l'avis dans la presse, jusqu'à l'approbation du
P.O.S. Il est souhaitable (jue tous les interve-
- soit d'une inscription dans un des documents
nants agissent de même.
de planification prévus par les lois et règle-
ments. Le principe du libre accès aux documents
administratifs au sens de la loi n° 78-753 du 17
1.2.2.1. La délibération ou la décision. juillet 1978 ne répond pas, à lui seul, à l'exi-
gence de "mise à disposition du public", qui
a) La délibération.
implique une démarche d'information "posi-
Pour une collectivité locale, l'acte arrêtant le tive". Une déclaration ministérielle, une confé-
principe et les conditions du projet doit rence de presse, un article de journal ne
prendre la foniie d'une délibération. constituent pas non plus un mode suffi.saiil de
"mise à disposition du public" d'im projet.
P>lle peut émaner également de l'organe déli-
bérant d'im organisme privé et ayant la qualité L'exigence de publication et de mise à disposi-

69
tion du public des projets imposée par l'article procédures prévues par les textes qui les
R 121-13 (lu code de l'urbanisme constitue une régissent. A contrario, les projets de docu-
réponse favorable aux citoyens. Elle va dans ments de planification, même si leur contenu
le sens des diverses réformes prises et en est considéré comme définitif, ne répondent
cours : réforme de l'enquête iblique, décret pas aux conditions de l'article R 121-13 puis-
du 28 novembre 1981! amélionuit l'infonuation qu'ils n'ont pas été approuvés. Ces documents
et les garanties de l'usager, affichage en mairie doivent, en outre, avoir fait l'objet d'une publi-
de certaines autorisations, etc. Vous devrez cation au Recueil des actes administratifs ou
vous assurer que cette mise à disposition est au Journal officiel.
effective jusqu'à l'entrée en vigueur des dispo-
S'agissant des P.O.S. approuvés avant le 1er
sitions nécessaires à la mise en œuvre des
octobre 1983, vous apprécierez localement si
projets d'intérêt général.
certains des projets contenus dans ces docu-
ments doivent être qualifiés de projets d'inté-
1.2.2.2. L'Inscription
rêt général pour être portés à la connaissance
dans un document de planification.
des conununes ou groupements de communes
Les documents de planification ne constituent ayant décidé leur révision. Dès lors que le
pas en tant que tels des projets d'intérêt général. P.O.S. a été approuvé depuis un certain
Prévus par les lois et règlements, ces documents nombre d'années, que des changements
de planification, dont certaines orientations ou importants sont intervenus dans les circons-
prévisions peuvent servir de base juridique à la tances de fait ou de droit depuis cette appro-
réalisation d'un projet d'intérêt général sont les bation, que ces projets ont par eux-mêmes
(lociimeiils de la planification économique, évolué ou qu'ils font l'objet d'enjeux impor-
sociale et culturelles, qu'elle soit nationale ou tants, ils devront faire l'objet d'une délibéra-
régionale (plan de la nation, de la région), les tion ou d'une décision préalable de leur
documents prévisionnels par domaine ou par bénéficiaire. C'est sur la base de cette délibé-
secteur géographique, par exemple : ration ou de cette décision confirmât ive que
vous serez amenés à les qualifier d'intérêt
- schémas directeurs d'infrastmctures prévus
général et à les porter à la connaissance des
par l'article 14 de la loi d'orientation des trans-
autorités locales c'onceniées.
ports intérieurs, programme pluriminuel d'in-
vestissement de la S.N.C.F. ;
2. LES PROJETS D INTÉRÊT GÉNÉRAL
- schémas directeius des années ; ET L •ÉTABLISSEMENT DES DOCUMENTS
- plan d'aménagement rural, cliarte intercommu- DVRBANISME.
nale de dévelopi)ement et d'aménagement, charte
Les projets d'intérêt général sont un élément
constitutive d'im parc naturel régional, etc.
panni d'autres, de l'information que vous êtes
Les dispositions des divers "schémas" que les amené à porter à la connais.sance des com-
administrations élabonuit à tire de documents munes ou de leurs groupements dans le cadre
I)révisionnels, nuiis (lui ne sont pas i)révus p<ir de l'élaboration des documents d'urb;misme.
les lois et règlements, ne répondent p;is aux Si l'Etat est associé à celle-ci, c'est pour qu'il
conditions de l'article H 121-13. Elles ne peu- puisse faire valoir l'ensemble des intérêts qui
vent, par conséquent, sei'vir directement de dépassent les limites géographiques ou les
ba.se à un projet d'intérêt général. Par contre, seules préoccupations de la comnume ou d'un
elles peuvent servir de référence à une déci- groupement des communes responsable.
sion de l'un des intervenants. Pour qu'un projet d'intérêt général piii.sse être
Les documenl.s de planification prévus par les porté à la coiinaissiuice des autorités respon-
lois et règlements doivent être approuvés par sables de l'élaboration d'un schéma directeur
l'autorité compétente pour ce faire, selon les ou d'un P.O.S., il est d'abord nécessaire qu'il

70
B 2

réponde aux conditions de fond et de forme lesquelles seront élaborés des RO.S.
fixées à l'article R 121-13 du code de l'urba-
S'agissant plus particulièrement de la collecte
nisme et examinées précédemment. Vous
des projets émanant des services de l'Etat, et
apprécierez vous-même :
plus spécialement des services placés sous
- les projets que vous aurez estimés pouvoir votre autorité, cette collecte sera effectuée en
être qualifiés d'intérêt général ; permanence par la Direction départementale
de l'Équipement. Celle-ci iissurera la conser-
- les éléments nouveaux d'information concer-
vation et la tenue à jour de l'ensemble des pro-
nant ces projets permettant ainsi leur prise en
jets et fera le nécessaire pour que vous les
compte progressive au cours de l'élaboration
portiez à la connaissance dès la prescription
associée.
du RO.S.
Vous aurez par ailleurs à veiller à la façon
b) L'examen de la compatibilité aux
dont ils sont pris en compte au moment où le
conditions de l'article R 121-13.
projet de document d'urbanisme arrêté sera
soumis à votre avis et avant qu'il ne soit rendu11 convient que la Direction dép;u1(Mnentale de
exécutoire. l'Hquipement s'assure de la compatibilité des
projets qui lui auront été communiqués par les
2.1. La qualification des projets d'Intérêt différents "intervenants" au regard des exi-
général et les modalités selon lesquelles gences de l'article R 121-13 du code de l'urba-
Ils sont portés à la connaissance des nisme:
communes ou de leurs gouvernements.
- destination du projet, caractère d'utilité
C'est à vous, éventuellement après arbitrage publique ;
entre intérêts concurrents, de qualifier les pro-
- qualité des intervenants et notamnieiil de
jets "d'intérêt général" en les portant à la
leur capacité d'exproprier s'agissant des per-
connaissance des communes ou de leurs
sonnes privées ;
groupements dans les délais prévus notam-
ment en matière de P.O.S. à l'article R 123-5 du - accomplissement des actes "formalisant" le
code de l'urbanisme. projet, mise à disposition, etc.

2.1.1. La collecte des projets susceptibles 2.1.2 La qualification


d'être qualifiés d'Intérêt général. par le commissaire de la République
de projet d'intérêt générai.
a) Le recensement des projets.
La loi vous a donné la responsabilité de (juali-
En application des articles R 122-5 et R 123-4
fier les projets d'intérêt général en les poil;uit
du code de l'urbanisme, c'est le service de
à la connaissance des communes ou de leurs
l'Etat chargé de l'urbanisme dans le départe-
groupements. Il est souhaitable que vous en
ment, c'est-à-dire la Direction départementale
consen,iez persomiellement l'exercice.
de l'Équipement (D.D.E.) qui assure, sous l'au-
torité du commissaire de la RéiHiblique, la col- lin intervenant peut informer une commune
lecte des projets susceptibles d'être qualifiés ou tm groupement d'un projet en cours de
d'intérêt général, qui lui seront adressés par l'élaboration du document. Ce projet n'a
les personnes publiques ou privées, maîtres cependant pas valeur de projet d'intérêt géné-
d'ouvrage des projets. ral et ne pourrait être imposé à l'autorité
loc-ale concernée.
La Direction départementale de l'Équipement
doit progressivement constituer un recense- Votre pouvoir d'appréciation, dans la qualifica-
ment des intérêts supracommunaux suscep- tion des projets d'intérêt général, \()us permet
tibles de concerner des communes dans d'examiner les éventuelles incompatibilités

71
entre un projet et les autres pré()C('ui)ations sentés p;u' plusi(>ui's interveuimt.s. b» résolution
dont vous avez la cluugc» ainsi que les incom- des incompatibilités se pose selon les mêmes
patibilités entre projets présentés jiar des termes qu'il s'agisse de services de l'Etat placés
interveniuit.s différents. sous votre autorité confonnément à l'iuticle 21
du décret n° 82-m) du 10 mai 1982 ou encore
Lorsqu'un projet coneerne plusieurs régions
d'intervenants tiers : collectivités locales, éta-
ou départements ou lorsqu'il émane d'une
blis,seinents publics, pei'sonnes privées, etc.
région, il est souhaitable qu'il soit examiné de
manière roordoniiée entre les différents Les incompatibilités entre projets sur un
représentants de l'Etat d;ms le ou les dép;u1e- mênu> territoire peuvent être nombreuses
ments ou régions concernés. depuis la protection d'une forêt et l'exploita-
tion ou la mise en valeur d'un gisenu'ut de
a) Les incompatibilités entre un projet et
richesses du sous-sol, un projet d'autoroute et
les autres préoccupations d'aménagement
d'un projet de réserve naturelle, une base de
ou de protection.
loisirs ou une extension d'aérodrome, une
Il vous appartient dans le cadre des instruc- zone artisanale et une déviation d'un chemin
tions (jui vous sont adressées et de vos compé"- départemental, une ligne E.D.F. et un projet
tcnces (sous réseive p;u' exemple de la saisine toiu'istique d'intérêt régional.
du ministre compétent s'il s'agit de site clas.sé
Ui Direction départementale de l'Eciuipement
ou laisiuit l'objet d'une inst;u\ce de classement
doit faire en sorte (jue vous soyez en nu'sure
- direction de l'uilKuiisine el des paysages - ou
d'arbitrer en temps voulu, si besoin est, aiirès
du ministre cluugé des transports - directeur
une réunion intersenices ou une réunion ad
des routes - s'il s'agit d'une route nationale
hoc. Dans cha(|ue cas, il vous appartient de
importante ou qui n'a jias encore fait l'objet
tenter de concilier les intérêts eu présence, de
d'une décision de maîtrise d'ouvrage : cf cir- peser les a\antages et inconvénients de tous
culaire I).r.I'./I).K. du 18 mai li)<S4 [i; :i.ll), ordres de chacun des projets avant, si néces-
d'écarter im projet dont l'intérêt général ne saire, de trancher sous réserve éventuelle-
pourrait être affirmé conq)te tenu de son ment, des résultats ultérieurs de la
incompatibilité avec : conunission de conciliation et sous le contrôle
- les lois d'aménagement el d'urbanisme ou du juge administratif. Quand le projet a
actuelles directives d'aménagement national dênu)titrê son caractère d'intérêt général, il
ayant valeur de prescription et conceni;mt la peut être port('' à la connaissance de la coni-
montagne, le littoral, l'urlianisme autour des riuiiie ou du groupement comiiétent.
aéiodromes :
c) Les incompatibilités avec les intérêts
- les senitudt>s d'utilité publi(iue relatives à la de la commune.
conservation du iiatrimoine naturel ou culturel
Les incoMii)atibilités ê\ 0(|uées ci-dessus peu-
(rései"ves, parcs nationaux, sites et monu-
vent ('gaiement |);uaitre entre un projet et l'in-
nu>nts historiques, etc.), à la défense nation;ile,
térêt général de la coniinuiu> ou les
à l'utilisation de certaines ressources ou au
orientations qu'elle à choisies, notanuneni en
fonctionnement de certains équipements, à la
matière d'aménagement.
salubrité ou à la sécurité publique, etc. ;
Il vous appartient, là encore de choisir entre
- la protection des ten(-s agricoles (cf article
les différents intérêts en présence et, le cas
T:i de la loi du 4 juillet lilSO), etc.
échéant, votre choix pourra être de ne pas
b) Les incompatibilités entre différents donner suite à la (leiuiuide de (lualification (lui
projets. vous est proposée.
11 vous appiulient égaleuient de choisir en cas Cette décision .sera prise après que vous aurez
d'incompatibilité entre diflerents i)rojets pré- ap])récié l'utilité publi(|ue du ])rojet communal

72
B 2

et celle du projet d'ouvrage, de travaux ou de projets d'intérêt général au cours de l'élabora-


protection présenté par une autre personne tion ou de la révision du P.O.S. En consé-
I)ul)li(iue et au cas où l'intérêt général de la quence, vous veillerez à une bonne
commune paraîtrait s'imposer. information initiale de la commune.
De la même façon, votre décision pourra, le Lorsqu'un projet n'a pu être porté à la connais-
cas échéant, être négative, lorsque l'intérêt sance de l'autorité responsable de l'élabora-
général du projet extérieur à la comnuine lion du P.O.S. dans les délais réglementaires,
n'est pas manifeste au regard des modifica- parce (lu'il n'existait pas encore ou parce que
tions importantes que sa réalisation apporte- les arbitrages n'avaient pas été rendus, vous
rait aux orientations générales définies par la l'informerez de la nécessité de tenir compte
commune. (les informations que vous jugez utiles de lui
apporter en la matière. Ces éléments d'infor-
2.1.3. Les délais relatifs à la communica- mation ne vous penuettent pas de faire appli-
tion du projet d'Intérêt général. cation des dispositions de l'article L 123-3-2 du
code (le l'urbanisme. Cependant, à défaut de
Ces délais sont différents selon qu'il s'agit de permettre une bonne prise en compte du pro-
schémas directeurs ou de RO.S. jet, le P.O.S. devra inévitablement soit être
En matière de sc'hémas directeurs, les projets modifié dès sa publication conformément aux
d'intérêt général doivent être portés à la dispositions de l'article L 123-8 du code de
connaissance de l'établissement public de l'urbanisme, soit être mis en révision ou modi-
coopération intercommunale dans mi délai de fication dès son approbation en application de
d(Hix mois à compter de la transmission de la l'article L123-7-1.
délibération décidant de l'élaboration du
schéma Toutefois, compte tenu généralement 2.2. La prise en compte
de la longueur d'élaboration de ces docu- des projets d'Intérêt général
ments ou de leur modification, il vous est iios- au cours de l'élalxiratlon associée.
sible de communiquer au cours de leur
Elle sera négociée, progressive et évolutive.
établissement de nouveaux projets d'intérêt
C'est tout l'apport de l'élaboration du docu-
général différents de ceux initialement portés
ment d'urbanisme. Le projet d'intérêt général
à la connaissance de l'établissement public
tel qu'il a été porté à la connaissance, après la
(art. R 122-6, 1er et 2e alinéas).
prescription du P.O.S., comporte au minimum
En matière de P.O.S., le premier alinéa de l'ar- le principe et les conditions générales de réali-
ticle R 123-5 prévoit que les projets d'intérêt sation du projet.
général doivent être portés à la connaissance Ce projet va être discuté et précisé tout au
des communes ou de leurs groupements dans long de l'élaboration associée, compte tenu
un délai de trois mois à compter de la trans- d'une p;m, des éléments nouveaux d'informa-
mission (le la délibération prescrivant l'éta- tion qui seront communiqués à l'autorité
blissement du P.O.S. Au delà de ce délai, ainsi concernée par le commissaire de la
qu'il est souligné par le second alinéa du République, d'autre part, des résultats de l'éla-
même article, seuls peuvent être portés à la boration associée (échange de vues entre la
connaissance les éléments nouveaux d'infor- commune et les personnes publiques asso-
mation conceniiint les projets d'intérêt géné- ciées, évolution des études du P.O.S,, audition
ral déjà communiqués et non de nouveaux des associations, organismes compétents ou
projets d'intérêt général. personn(>s (lualifiées, par le président de l'éta-
blissem(>nt i)ublic de coopération intercom-
Il s'agit par ce délai de trois mois, d'éviter que
munale ou le maire).
la commune ou le groupement de communes
compétent ait à découvrir une succession de Les projets d'intérêt général seront "présen-

73
tés" au cours de l'élaboration associée, soit l'autorité concernée), ce qui implique de les
directement par l'intervenant s'il est persomie confirmer, dans la même forme et pour une
publique associée ou s'il est entendu à cet égale durée, si les projets sont maintenus et
effet par la commune ou le groupement de n'ont pas encore été traduits par les disposi-
communes, soit par la personne publique tions du document d'urbanisme entré en
associée la plus à même de défendre le projet. vigueur.
Les services de l'État joueront naturellement
un rôle important à ce siyet. 2.2.2. La définition des dispositions
nécessaires à la mise en œuvre
2.2.1. La conservation et la gestion des projets d'Intérêt général
des projets d'Intérêt général par la D.D.E. au cours de l'élaboration associée.

Ainsi qu'il a été précisé précédemment, la a) Les modalités de cette définition.


Direction Départementale de l'Equipement
Tel qu'il a été porté à la connaissance de la
assure la conservation et la "tenue à jour" des
commune ou du groupement, le projet d'inté-
projets d'intérêt général. Afin d'être à même,
rêt général comporte au minimum le principe
si nécessaire, de les porter à nouveau à la
et les conditions générales du projet. 11 peut
connaissance de l'autorité responsable au
aussi indiquer les dispositions du document
cours de l'élaboration (ait. K 122-10 et R 12;5-9),
d'urbanisme effectivement nécessaires à sa
comme lors de la révision, la D.DE. devra
mise en œuvre. En toute hypothèse, le projet
"gérer" les projets d'intérêt général de façon
et ces dispositions doivent être définis de
permanente, "les tenir à jour", collecter toutes
manière progressive et évolutiv(> au cours de
les irrformations supplémentaires ou les modi-
l'établissement du document d'urbanisme.
fications que les différents intervenants
C'est tout l'apport de rélal)oration associée.
auront à lui communiciuer :
Le projet d'intérêt général et les dispositions
- précisions apportées sur le projet lui-même
nécessaires à sa mise en œuvre doivent être
(consistance, ciU'actéristique, emprise...) ;
discutés et précisés tout au long de l'élabora-
- précisions apportées quant aux conditions tion associée compte tenu :
(le réalisation du projet (maîtrise d'œuvre,
- d'une part, des résultats de l'élude du projet
coîit, financement, échéancier..) ;
lui-même et des éléments nouveaux d'infor-
- le cas échéant, abandon d'un projet entraî- mation que vous comnumiquerez à l'autorité
nant la suppression du pro.jet d'intérêt général locale concernée ;
conespondiuit.
- d'autre part, des résultats mêmes de l'élabo-
Ces divers éléments résulteroni soit d'infor- ration associée, échanges de viies entre la
mations directement apportées par les diffé- commune ou le groupement et les personnes
rents intervenants, qu'ils soient ou non publiques associées, évolution des études du
associés à l'élaboration du document, soit des P.O.S., audition des associations, organismes
discussions menées au cours du processus compétents ou personnes qualifiées, etc. ;
(l'élaboration associée.
- enfii\, s'agissaiU des projets qui dépassent le
Tout ceci impli(iue l'archivage des projets d'in- strict champ d'application du document d'ur-
térêt général à la Direction dépiutemcntiile de banisme concerné, d'une nécessaire cohé-
l'Equipement selon une organisation maté- rence et continuité dans les dispositions d'un
rielle adaptée. De plus, il conviendra de veiller document à l'autre.
à ce que les projets d'intérêt général ne
b) L'évolution du projet d'intérêt ({énéral
deviennent pas caducs (délai de validité trois
au cours de l'élaboration associée.
ans à compter de la date de l'acte portant le
projet (l'intérêt général à la connaissance de Il peut arriver qu'au cours de l'élaboration

74
B 2

d'un document d'urbanisme, schéma directeur 2.2.3. Le contrôle exercé par le


ou l'.O.S., il soit nécessaire de reconsidérer le commissaire de la République sur la prise
contenu d'un projet d'intérêt général tel qu'il a en compte des projets d'Intérêt général
été porté à la connaissance de la commune ou
du groupement : Outre votre mission d'information, d'explica-
tion, et de négociation tout au long de l'élabo-
- soit parce que les études entreprises sur ce ration du document d'urbiuiisme, vous aurez à
projet font apparaître la nécessité de change- vérifier que le document d'urbanisme prenne
ments importants aux principes qui avaient convenablement en compte le projet d'intérêt
été initialement envisagés ; général. Votre contrôle s'exercera notamment
sur le projet de schéma directeur ou de RO.S.
- soit parce que les études même du document
arrêté par l'organe délibénuil du groupement
d'urbanisme et le processus d'élaboration
de commîmes ou le conseil mimicipal et sur le
associée impliquent la prise en compte de nou-
document d'urbanisme avant qu'il entre en
velles données et la nécessité d'une nouvelle
vigueur.
définition.
a ) Le c o n t r ô l e sur le projet de s c h é m a
Si l'importance des modifications résulte de
directeur ou de P.O.S. arrêté.
l'élaboration dii document d'urbanisme lui-
même, il n'y a aucune difficulté pour que vous Si vous constatez qu'un projet de schéma
lefoniuilie/, le projet d'intérêt général que vous directeur arrêté compromet gravement la
avez déjà porté à la connaissance de l'autorité mise en œuvre d'un projet d'intérêt général
locale. Si par contre l'intervenant reconsidère (art. R 122-10) ou qu'un projet de P.O.S. ne
de lui-même le projet et le modifie, vous permet pas la mise en œuvre d'un tel projet
apprécierez l'importance des modifications (art. R 123-9), vous en référerez officiellement
apportées et : à l'autorité locale concernée.

- soit vous communiquerez à l'autorité respon- Vous porterez à la coimaissance de cette der-
sable "les éléments nouveaux d'information" nière les dispositions qui s'imposent pour
concernant le projet d'intérêt général initial ; prendre en compte de façon satisfaisante le
projet d'intérêt général que \ o u s lui aviez déjà
- soit el plus pailiculièrcment en malière de
communiqué et sur lequel vous étiez intervenu
P.O.S., vous l'informerez du nouveau projet en
au cours de l'élaboration. Cette communica-
lui deniiuidiuit de le prendre en considération,
tion précisera notamment la situation du pro-
faute de quoi vous pourrez faire usage ulté-
jet, les objectifs à la réalisation desquels il
rieurement des dispositions des articles
concourt et, dans la mesure du possible,
L 123-8 et L 123-7-1 du code de l'urbanisme.
l'échéancier prévisionnel de se réalisation.
Une telle liypothèse doit rester cependcuit limi- Votre dossier reprendra bien évidemment l'en-
tée et être.iustiliée par les élément.s nou\'eaux, semble des argumentations qui auront été
dont il appartiendra d'apprécier la peitint>nce. développées au cours de l'élaboration associée
et sera accompagné d'une note de présenta-
11 peut arriver enfin qu'au cours de l'élabora- tion expliquant le sens de votre communica-
tion d'un document d'urbanisme un interve- tion.
nant souhaite pour différents motifs
abiuulonner purement el simplement le projet Par ailleurs, et le cas échéant après avoir été
d'intérêt général (ju'il vous avait demandé de entendu par les autorités loc;iles compétentes
porter à la connaissance de l'autorité locale (art. R 122-5 et R 12;î-4), vous émettrez im avis
responsable. En ce cas, vous informerez cette défavorable sur le projet de document arrêté
dernière de l'abandon du projet afin que celle- et saisirez la commission de conciliation. En
ci puisse poursuivre l'élaboration du docu- effet, les difficultés qui justifient le mise en
ment d'urbanisme sans en tenir compte. œuvre de la procédure prévue par les articles

75
R 122-10 ou R 12.'i-9 du code de l'urbanisme matière de schémas directeurs et L 123-7-1 et
sont de nature à être examinées par la com- R 123-3.'J-1 en matière de R.O.S. vous donnent
mission de conciliation. Son intervention peut la i)ossibilité de mettre la commune ou le
être utile sur ce point comme sur l'ensemble groupement de communes en demeure de
des questions soulevées par la prise en modifier un schéma directeur approuvé, voire
compte des projets d'intérêt général d;uis un même d'élaborer un nouveau schéma, ou de
schéma directeur ou im R( ).S. modifier ou réviser un R.O.S. approuvé pour
penuettre la réalisation d'un nouveau projet
b) Le contrôle sur le schéma directeur ou
d'intérêt général.
le P.O.S. rendu public ou approuvé.
Il est bien évident que ces dispositions ne doi-
Vous exercerez ce contrôle confomiément aux
vent être mises en <euvre que dmis certaines
instructions qui vous sont adressées dans les
circonst;uices particulières, dès lors qu'il est
circulaires en date du 26 mars 1984 et du 25
nécessaire de sauvegarder certains iiUérêls
octobre U)84 relatives au c'ontrôle de légalité
fondamentaux et que des enjeux importants
des actes piis p;u- les conuniuies el les él;iblisse-
se iiumifestenl qii;uit à leur future réalisation.
ments publics de coopération intercommunale
En matière de schéma directeur, le nouveau
en matière d'urbmiisme el plus p;u1iculièrement
projet d'intérêt général doit être à la dimen-
de documents d'urbiuiisme. U's régies de droit
sion des orientations d';unénagemenl délenni-
commiut relatives au caractère exécutoire des
nées par ce document et doit donc concerner
actes des autorités locales sont d'une façon
des opérations d'une certaine ampleur (cen-
générale ajjplicables. Toutefois, il est prévu
trale nucléaire, gnuid é(iuipement d'infnLstnic-
dans le code de l'urlxuiisme des règles pailicu-
ture, ijrotection régionale, etc. ).
lières s'agissani de certains actes, justifiées
notamment par la nécessité de préseiver cer- Rar ailleurs, s'agissani en particulier des
tiiins bitérêt.s supracommunaux. R.O.S., c-ette i)rocédure ne devra être ulilisée
que pour la pri.se en compte de projets dont la
Si un schéma directeur ou un RO.S. ne pennet
réalisation n'est p;is prévue à court ou moyen
pas la mise en «nivre d'un projet d'intérêt
terme et qui ne font pas l'objet, iinmédiate-
généiiil, vous disposez d'un contrôle pré;ilable
nient, d'une déclaration d'utilité publi()ue. En
qui suspend le caiactère exécutoire des actes
effet, dmis ce dernier cas, si le projet einisagé
rendant publics, approuvant ou modifiiuit ces
n'est pas compatible avec les dispositions du
documenta. 11 en est mnsi :
P.O.S., il doit être tait application, sauf excep-
- d'une lavoii générale, en matière de schémas tions (exemple : la réalisation d'une ligne
directeui^s ou de schénuis de secteur confonné- E.n.F. ino.venne tension dont la déclarai ion
menl à j'iulicie L 122-l^i du ciHle de l'iulnuiLsine ; d'utilité publique n'est pas précédée d'une
enijuête publi(|ue), des dispositions de l'article
- dans certaines circonstances en matière de L 123-8 du code de l'urbiuiisme.
R.O.S. ; ce i-ontrôle préjilable, conformément à
l'article L 12:!-;!-2 du code de l'urbanisme, ne
peut être mis en œuvre sur l'acte rendant 2.3.1. La définition
public le P.O.S. ou l'acte l'approuvant ou du nouveau projet d'Intérêt général.
approuvant sa modification, que dans les com- 11 peut s'agir soit d'un nouveau projet, soit
munes non couvertes p;ir un schéma directeur d'un projet doni la mi.se en o'uvre ét<iit |)ré\'ue
ou mi .schéma de secteur approuvé. par le document d'urbiuii.sme approuvé et qui
est abiuidonnê.
2.3. La prise en compte d'un nouveau
projet d'Intérêt général en cas de a) La mise en œuvre d'un nouveau projet
schéma directeur ou de P.O.S. approuvé. d'intérêt général.

U'siulicles L 122-1-4 el R 122-15 el suiviuits en Ce nouveau projet d'intérêt général peut

76
B 2

concerner soit un projet qui était totalement tences tels qu'ils sont définis par le titre pre-
méconnu au moment de l'élaboration initiale mier de la loi du 7 jiuivier 1983.
du document d'urbanisme, soit un projet qui
En ce sens, si ime collectivité publique, voire
n'avait pu êlre pris en compte au cours de cette
même une personne publique ou privée plus
élaboration p;u'ce ([u'il était à un stade insuffi-
généralement, peut demander à une commune
sanmient avance, parce qu'il était à l'ép(xiue où
ou à un groupement de conununes la suppres-
il vous avait été communiqué incompatible
sion dans un document d'urbiuiisme approuvé
avec certains principes d'aménagement ou de des dispositions nécessaires à la mise en
protection ou bien avec d'autres projets, ou œuvre d'un projet d'intérêt général qu'elles
bien enfin p.u'ce qu'il n'avait pu faire l'objet à n'ont plus l'intention de réaliser, elle ne pour-
temps d'un projet d'intérêt général, etc. rait en aucun l'y obliger. Réciproquement, une
En toute hypothèse, et tout particulièrement commune ou un groupement de communes
en matière de P.O.S., il ressort clairement des ne saurait obliger ces personnes publiques ou
dispositions précitées du code de l'urbanisme, privées à assumer des charges financières
que ce nouveau projet ne peut être qualifié pouvant résulter du maintien de ces disposi-
d'intérêt général que si son principe, ses tions et notamment dans le cadre des RO.S.
caractéristiques essentielles et les conditions des éventuelles mises en demeure d'acquérir
générales de sa réalisation sont suffisanmieiit des propriétaires des terrains situés en empla-
déterminés. Ainsi qu'il est précisé par le troi- cement réservé.
sième alinéa de l'article R 123-35-1 du code de
l'urbanisme, lorsque la mise en demeure a En conséquence, et conformément à la règle
pour objet de permettre la réalisation d'un du parallélisme des tonnes, si vous considérez
nouveau projet d'intérêt général, cette mise en que les éléments qui vous sont communiqués
demeure doit être obligatoirement accompa- concernant l'abandon d'un projet d'intérêt
gnée des dispositions nécessaires à la mise en général sont effectivement j\istifiés, il \ous est
œuvre de ce projet ainsi que de sa situation, possible de mettre la conunuiie ou le groupe-
des objectifs à la réalisation desquels il ment de communes intéressé, en demeure de
concourt, de son échéancier, etc. modifier ou réviser son document d'urba-
nisme approuvé en application des disposi-
Le caractère des dispositions des articles L tions des articles L 122-1-4 ou L 123-7-1 du
122-1-4 et L 123-7-1, ainsi que les délais impar- code de l'urbanisme. Toutefois, cette possibi-
tis aux communes ou à leurs groupements lité de retrait des projets d'intérêt général ne
pour modifier ou réviser leur document d'ur- doit pas conduire à faire prendre en compte
banisme approuvé, voire même, le cas au cours de l'élaboration des P.O.S. des pro-
échéant, élaborer un nouveau document en jets, dont les perspectives de réalisation
matière de schéma directeur, impliquent une seraient par trop incertaines.
définition plus précise des projets d'intérêt
général qu'en cas d'élaboration initiale. 2.3.2. Les modalités de mise en œuvre
de la modification ou de la révision
b) Le retrait d'un projet d'intérêt général.
du document d'urbanisme.
Si les communes, les départemeiils et les
régions règlent par délibération les affaires de a) En matière de schéma directeur.
leur compétence, les lr;msferts réalisés à leur Ainsi qu'il a été précisé précédemment, les
profit ne .sauraient toutefois autoriser l'une disijositions de l'article L 122-1-4 du code de
des collectivités à établir ou exercer une l'urbanisme ne seront mises en œuvre qu'en
tutelle sur une autre sous quelque forme que cas de projets nouveaux d'une certaine dimen-
ce soit : administrative, technique ou finan- sion. Afin de faciliter l'élaboration ou la
cière. Il s'agit là des principes fondamentaux modification du schéma directeur par l'éta-
et des modalités des transferts de compé- blissement public de coopération intercom-

77
munale compétent, vous veillerez à ce que articles L 1234 et L 123-7-1 du code de l'urba-
votre demande soit relativement complète en nisme sont rigoureusement identiques. C'ela
ce qui concerne le projet d'intérêt général lui- signifie en conséquence que :
même mais également l'impact qu'il peut avoir
- si une commime a engagé sous sa responsa-
sur son environnement et sur l'ensemble des
bilité ime procédure de modification du P.O.S.,
orientations du schéma si celui-ci est déjà
il ne peut lui être demandé de prendre en
approuvé. Vous ne vous substituez à l'établis-
considération un projet d'intérêt général ()ui
sement public concerné que dès lors que l'éla-
nécessiterait manifestement une révision du
boration ou la modification du schéma
PO.S, ;
directeur n'est pas susceptible d'intervenir
dans des délais raisonnables. En effet, il ne - Par contre, si une révision du P.O.S. a été
serait pas opportun de reprendre une procé- engagée par une commune, celle-ci peut, si le
dure dans son entier, si l'approbation du jirojet d'intérêt général n'a pas été porté à sa
scliéma directeur ou de sa modification est connaissance dans le délai de trois mois prévu
proche. par l'article R 123-5 du code de l'urbanisme
car il n'existait pas, prendre en considérai ion
Si la procédure de l'élaboration conjointe
le projet dont vous l'aurez informée ; faute de
devait être mise en œuvre au-delà du délai de
|)rise en considération ou s'il est iiécess;iire de
deux ans, celle-ci devrait l'être selon les moda-
définir rapidement des dispositions permet-
lités définies aux articles R 122-15 à R 122-24
tant la sauvegarde ou la mise en «'uvrc- du
du code de l'urbanisme. Vous veillerez à ce
nouveau projet d'intérêt général, il vous est
que cette élaboration ne porte que sur le nou-
possible de faire usage des dispositions des
veau projet d'iiAlérêt général et ses incidences
articles L 123-7-1 et R 12:3-35-1.
essentielles afin de ne pas allonger la
procédure. Dans l'hypotlièse où le P.O.S. approuvé ne fait
l'objet ni de modification ni de révision par les
b) En matière de P.O.S. autorités locales concernées, vous expli(iue-
L'application des articles L 123-7-1 et R 123-3,5- rez à ces dernières les enjeux que représen-
I du code de l'urbanisme peut concemer des tent le nouveau projet d'intérêt général et la
P.O.S. approu\cs qui font déjà l'objet à l'initia- nécessité d'édicter localement de nouvelles
tive des communes ou groupements de com- dispositions afin de permettre sa mise en
miuies concernés d'mie modification ou d'une œuvre. Ce nouvel événement ])eul être l'occa-
révision en application de l'article L 123-4. Les sion pour la commune ou le groupement de
procédure prévues par les articles précités ne communes compétent d'entreprendre une
sont pas exclusives l'une de l'auln- et peuvent réflexion sur les dispositions de son P.O.S.
être menées pjuallèlenient. liées à ce projet et d'entreiirendre lui-même
sous sa respcmsabilité la modification ou la
Dans cette hypothèse et dans le souci d'éviter révision du P.O.S. S'il ne souliaite pas engager
sur une même commune des procédures de sa propre initiative une telle procédure,
simultanées do modification ou révision de vous ferez usage des dispositions des articles
P.O.S. conduites à l'initiative des autorités L 123-7-1 et R123-.35-1.
locales et à votre initiative, vous demanderez
Il convient de souligner que le délai de six
aux autorités concernées de prendre en consi-
mois prévu par l'article L 123-7-1 du code de
dération le nouveau projet d'intérêt général
l'urbanisme pour permettre à la commuiu> ou
dans le cadre de la procédure qu'elles ont
au groupement de communes compétent de
engagée.
procéder à la modification ou à la révision du
II convient de souligner que des champs d'ap- P.O.S., doit être respecté, même lorsciue la
plication des procédures de révision et de commune fait connaître expressément son
modification des P.O.S., prévues par les intention de ne p;is donner suite à votre iirrêté

78
B 2

de mise en demeure. Ce délai constitue une vrages ou de travaux seraient pris en considé-
garantie pour les autorités locales et sa ration dans le cadre d'un PO.S.
méconnaissance pourrait constituer un excès
de pouvoir Si une commune ou un groupe- 3.1. Les dispositions des schémas
ment (le conununes vous fait pari de son directeurs nécessaires à la mise
intention de ne pas procéder à la modification en œuvre des projets d'Intérêt générai
ou à la révision du P.O.S., vous pourrez profi-
Un certain nombre de dispositions relatives
ter du délcii de six mois pour préparer les dos-
au contenu des schémas directeurs peuvent
siers qui seront nécessaires à la procédure que
permettre de traduire les projets d'intérêt
vous aurez à engager.
général et leur mise en œuvre. Il peut s'agir,
ainsi qu'il a été précisé précédenuneiit, de dis-
3. LES DISPOSITIONS DES DOCUMENTS positions concernant leur rapport de présenta-
DVRBANISME NÉCESSAIRES tion ou les documents graphiques. L'article R
À LA MISE EN ŒUVRE 122-25 du code de l'urbanisme précise le
DES PROJETS D'INTÉRÊT GÉNÉRAL. contenu de ces documents.
Les projets d'intérêt général, dès lors qu'ils onl S'agissant du rapport de présentation, celui-ci
été portés à la connaissance des responsables doit particulièrement justifier que ces disposi-
de l'élaboration des documents d'urbanisme, tions ne compromettent pas la mise en œuvre
vont progressivement être pris en compte au des projets d'intérêt général. Chaque projet
cours des études de ce document. Les disposi- d'intérêt général doit faire l'objet d'un con)-
tions nécessaires pour ce faire ne sont autres mentaire apportant cette justification.
que les dispositions mêmes du document d'ur-
banisme, qu'elles soient écrites ou graphiques. S'agissant des documents graphiques, leurs
Elles seront dégagées au fur et à mesure que différentes dispositions peuvent permettre
se déroule l'élaboration associée. dans tous les cas la prise en compte des pro-
jets d'intérêt général. En effet, ils font appa-
Dès lors que l'ensemble des dispositions raître notamment :
nécessaires à la mise en œuvre d'un projet
d'intérêt général est inscrit dans le schéma - la destination générale des sols ;
directeur ou le P.O.S., le projet n'existe plus en - les espaces agricoles et forestiers ainsi que
tant que "projet d'intérêt général". Il est les espaces libres ou boisés à maintenir ou à
exprimé et concrétisé par les dispositions créer ;
mêmes de ce document. Il produit tous les
effets juridiques de ces dispositions. - la localisation des principales activités et des
équipements publics ou d'intérêt général les
Vous veillerez à ce que les dispositions du plus importants ;
document d'urbanisme soient correctement
proportionnées et adaptées au projet d'intérêt - le tracé des principales infrastructures de
général envisagé. Ces dispositions doivent transport ;
prendre en considération la finalité de ce pro- - les éléments essentiels des réseaux d'eau et
jet, son échéancier et le contexte local dans d'assainissement ainsi que du système d'élimi-
lequel il se situe. Chaque projet d'intérêt géné- nation des déchets, etc.
ral doit être pris en compte par les disposi-
tions pertinentes du document d'urbanisme.
3.2. Les dispositions des P.O.S.
Vous vous assurerez que celles-ci ne remettent
nécessaires à la mise en œuvre
pas en cause les droits des propriétaires
des projets d'Intérêt générai
concernés, telle par exemple, la possibilité
pour ces derniers de disposer d'un droit de Ui prise €'n compte des projets d'intérêt géné-
délaissement, dès lors que des projets d'ou- ral peut se traduire dans les PO.S. à travers les

79
différents documents qui les constituent et en pour leur mise en (euvre, doit permettre une
particulier le rapport de présentation, les bonne infornuUion et partant ime effective
(l()cuni(>nts graphiques et le règlement. capacité d'observation et de proposition du
public sur les projets d'intérêt général comme
3.2.1. Le rapport de présentation sur l'ensemble du document.
du P.O.S.
3.2.2. Les documents graphiques
Souvent négligé, le rapport de présentation du
du P.O.S.
F'.O.S. constitue par bien des aspects une
pièce essentielle du P.O.S. L'article R 123-17 Les documents graphiiiues, dont le contenu
(lu code de l'urbanisme qui précise son est défini p;u' l'iirticle R 123-18 du code de l'ur-
contenu a d'iiilleurs sensiblement été modifié banisme, permettent d'assurer la mise en
par le décret du 9 septembre 1983 relatif aux (ruvre des projets d'intérêt général. Outre les
P.O.S. et ces modifications ne sont pas sans différentes zones du P.O.S., ils font app.iraïtre
avoir des relations avec la destination de cer- "les emplacements réservés aux voies et
tains projets d'intérêt général ainsi, par ouvrages publics, aux installations d'intérêt
exemple, l'articulation entre les politiques général et aux espaces verts". C'est notam-
d'urbani.sme et celles relatives à l'habitat, aux ment par cette procédure (jue sera pris en
activités économi(|ues et aux équipements compte un gnmd nombre de projets d'intérêt
publics, l'analyse des mesures prises par le général : ouvrages, travaux, quelle que soit
P.O.S. pour la préservation et la mise en valeur leur destination et dès lors qu'ils présentent
(le l'environnement, etc. une fonction collective (cf la circulaire n° 78-
14 du 17 janvier 1978 pré'citée). Il conviiMit de
Le rapport de présentation doit justifier rappeler (jue la destination, la superficie et les
notaimuent (lue les dispositions du P.O.S. ne destinatiiires des emplacements réservés doi-
compromettent pas la mise en œuvre des pro- vent figurer en amiexe du PO.S.
jets d'intérêt génénil. Il doit donc comporter la
liste de ces projets et chacun de ceux-ci doit Les documents graphiques peuvent en outre
donc faire l'objet d'un commentaire apportajit faire appMaJtre:
cette justification, (et exercice doit être l'oc-
casion : - toute partie de zone où les nécessités de
fonctionnement des semces publics... de la
- d'une part, de bien préciser les modalités préservation des ressources naturelles oti de
selon les(iuelles les projets d'intérêt général l'existence de risques naturels... justifient (]ue
ont été pris en compte et ainsi de mieux moti- soient interdites ou soumises à des conditions
ver les décisions individui>lles qui pourraient spéciales les constnictions et installaticms de
être prises sur le fondeuKMit des dispositions toute nature ;
permettant l(>ur mise en oeuvre ;
- les quartiers, rues, monuments, sites et sec-
- d'autre part, de bien dissocier ce qui relève teurs à protéger ou à mettre en valeur pour
des objectifs d'jiménagement de la commune des motifs d'ordre esthéti(iiie. histori(iue ou
ou du groupement de conununes dans l'éta- tH-ologi(|ue, etc.
blissement du document d'urbanisme et les
t'es diverses affectations de l'espace peuvent
contraintes extérieures iiui ont pu être exi-
répondre à la nécessité d'iissurer la mise en
gées, voire imposées, le cas échéant,
(ï'uvi'e de projets d'intérêt général.
La liste des projets d'intérêt général dans le
rapport (le présentation du P.O.S., accompa-
3.2.3. Le règlement du P.O.S.
gnée pour chacun d'entn» eux des éléments
d'explication et de justification des disposi- Il s'agit de faire en sorte (]ue les règles du P.O.S.
tions définies dans le document d'urbanisme ne viennent p;Ls compromettre la réalisation

80
B 2

d'un projet d'intérêt général. En effet, chacun des constnictions par rapport aux voies, aux
des ;irticl('s du P.O.S. peut avoir des effets néga- limites séparatives et aux autres constructions ;
tifs à rencontre de la mise en œuvre de tel pro- il peut s'agir par exemple de faire en sorte que
jet. C'est cette incompatibilité qu'il convient des constructions ne soient édifiées à proxi-
tout particulièrement de lever Quelques mité immédiate d'établissements péniten-
exemples illustrent la prise en compte des pro- tiaires, d'installations industrielles dangereuses,
jets d'intérêt général dans les règlements de etc.
P.O.S. à partir des termes mêmes de l'article R
- les prescriptions relatives à la desserte, à
123-21 du code de l'urbanisme.
l'équipement en réseaux divers, à la hauteur
La section 1 du règlement de zone (art. 1 et 2) des constructions, leur aspect extérieur, la
penuet de déterminer l'affectation dominante réalisation d'aires de stationnement, etc.
des zones, de préciser l'usage principal qui L'exigence de certaines prescriptions en la
peut en être fait et, s'il y a lieu, la nature des matière ne doivent pas compromettre ou
activités qui peuvent y être interdites ou sou- rendre plus difficile la mise en œuvre de cer-
mises à des conditions piuticulières telles que tains projets d'intérêt général.
l'ouverture ou l'extension d'établissements
Enfin, il convient de rappeler que le P.O.S. ne
industriels, l'exploitation des carrières, les
peut imposer des prescriptions qui modifient
opérations d'affouillement et d'exhaussement
les dispositions de la législation de l'urba-
des sols, les défrichements et coupes et abat-
nisme ou d'une législation spécifique. En par-
tages d'arbres, etc. Il peut donc s'agir d'éviter
ticulier, le règlement du P.O.S. ne peut créer ni
que les dispositions du P.O.S. :
des procédures d'autorisation ou de consulta-
- ne viennent empêcher l'extension de cer- tion non prévues par les textes ni des formali-
taines activités (arsenaux, établissements tés supplémentaires.
d'expérience et de fabrication de matériels et
Ainsi, ne peut être imposée par le moyen d'im
de muiùtions pour la défense nationale, instal-
projet d'intérêt général, ni par aucun autre
lations des charbonnages de France, etc.) ou
moyen que la loi, l'obligation de recu(>illii- par
interdisant certains ouvrages techniques
exemple l'avis d'un service de l'État "pour tout
(lignes E.D.F., ouvrages liés au service pubhc
projet de construction situé dans une bande
des télécommunications, etc.) ;
de 200 m à compter du littoral". De même, ne
- n'empêchent la mise en œuvre d'un projet poun-ait constituer un projet d'intérêt général
d'intérêt général de protection des richesses une règle interdisant l'accès direct à tous les
du sous-sol en interdisant les carrières, ou au chemins départementaux d'un département,
contraire (|u'elles n'empêchent la mise en édicté dans un souci de sécurité de la circula-
œuvre d'un projet d'intérêt général de protec- tion, (ju l'obligation générale de solliciter une
tion du paysage en autorisant, même sous autori.sation de coupe et d'abattage en dehors
conditions, l'exploitation de carrières ; des cas prévus par les textes en vigueur.

- n'empêchent même, indirectement, la mise en Lors de la mise en œuvre des instructions


œuvre d'un projet d'intérêt général de réalisa- développées dans la présente circulaire, vous
tion d'ouvrage ou de travaux en interdisant par vous attacherez à prendre en considération et
exemple les affouillements ou exhaussements à harmoniser les divers intérêts des collectivi-
du sol indispensable pour cet ouvrage, etc. tés publiques c'onceniées et en particulier les
intérêts propres aux communes ou à leurs
Les sections 2 et 3 du règlement de zone groupements, ainsi que ceux des intervenants
(articles 3 à 15) relatives respectivement aux et des usagers. Si les projets d'intérêt général
conditions et aux possibilités maximales d'oc- sont l'un des moyens dont dispose l'Étiit pour
cupation du sol permettent en outre d'édicter : faire prévaloir les intérêts qui dépassent le
- les prescriptions relatives à l'implantation strict cadre local, ils ne doivent pas être toute-

81
fois l'occasion de compromettre ou de rendre
plus difficile la réalisation des projets des
communes ou groupements de communes,
dès lors que ces derniers sont d'utilité
publique et présentent plus d'avantages.
Les dispositions du schéma directeur ou du
P.O.S. nécessiiires à la mise en œuvre du projet
d'intérêt gériéral devront, p;ir ailleurs, être pro-
gressivement définies au cours de l'élaboration
de ce document. Le projet devra s'intégrer au
maximum aux objectifs d'aménagement de la
ou des communes ou groupements de com-
munes concernés et, si possible, concourir à
leur bonne réalisation.
P^nfin, il conviendra que vous ayez le souci de
motiver de fa(,'on à la fois progressive et
convaincante les éléments nécessaire à la
prise en compte des projets d'intérêt général
(lue vous serez, le cas échéant, conduit à por-
ter à la coraiaissance des communes, lorsqu'il
vous appiiraîtra qu'une telle démarche ne peut
être écartée.

Le ministre de l'ihtanisme,
du Logement et des Transpoiis,
Pour le ministre et par délégation :
IA' directeur de l'Urbanisme et des Paysages,
Y\'es DAUGE
Le ministiv de l'Intérieur
et de la Déeeiilralisation.

Pour le ministre et par dêh'gation :


Le directeur général des collectivités locales,
Eric GIIIILY

82
B 2

c ODE DE L'URBANISME
Article L. 123-9 - (Loi ii° 85-729 du 18 juillet 1985, art. 4-1)

(Loi n° 86-13 du 6Janvier 1986, art. 9-1°.) « Le collectivité ou le service public au bénéfice
propriétaire d'un terrain bâti ou non bâti duquel le terrain est réservé doit se prononcer
réservé par un plan d'occupation des sols pour dans le délai d'un an à compter de la réception
un ouvrage i)ublic, une voie publique, une ins- en mairie de la demande du propriétaire. En
tallalion d'intérêt général ou un espace vert cas d'accord iuniable, le prix d'acquisition doit
peut, dès que le plan est opposable aux tiers, être payé au plus tard deux ans à compter de
même si à cette datff ime décision de sursis à la réception en mairie de cette demande. »
statuer lui ayant été opposée est en cours de (Loi n° 86-13 du 6 janvier 1986, art. 9-3) « A
validité, exiger de la collectivité ou du service défaut d'accord amiable à l'expiration du délai
public au bénéfice duquel le terrain a été d'un an mentionné à l'alinéa précédent », le
réservé qu'il soit procédé à son acquisition. » juge de l'expropriation, saisi soit par le pro-
Au cas où le terrain viendrait à faire l'objet priétaire, soit par la collectivité ou le service
d'une transmission pour cause de décès, les public bénéficiaire de la réserve, prononce le
ayants droit du propriétaire décédé peuvent, transfert de propriété et fixe le prix du terrain.
sur justification (lue l'immeuble en cause Ce prix, y compris l'indemnité de réemploi,
représente au moins la moitié de l'actif suc- est fixé et payé comme en matière d'exjjro-
cessoral et sous réserve de présenter la priation, le terrain étant considéré comme
demande d'acquisition dans le délai de six ayant cessé d'être compris dans un emplace-
ment réservé. Toutefois, la date de référence
mois à compter de l'ouverture de la succes-
prévue à l'article L l.'3-15 du code de l'expro-
sion, si celle-ci n'a pas été fomiulée p;ir le pro-
priation pour caus(" d'utilité publique est celle
priétaire décédé, exiger qu'il soit sursis, à
de la publication du plan d'occupation des
concurrence du montant du prix du terrain, au
sols, de la modification ou de la révision dudit
recouvrement des droits de mutation affé-
plan (Loi n° 96-1290 du 23 décembre 1986, art.
rents à la succession tant que ce prix n'aura
69-111), « délimitant la zone d;ms laquelle est
pas été payé.
situé l'emplacement réser\'é ».
La demjuide d'acquisition doit mentionner les
fermiers, locataires, ceux qui ont droits d'em- Le juge de l'expropriation fixe également, s'il y
phytéose, d'habitation ou d'usage et ceux qui a lieu, les indemnités auxqu(>lles peuvent pré-
peuvent réclamer des servitudes. Les autres tendre les personnes mentionnées au troi-
intéressés seront mis en demeure de faire sième alinéa ci-dessus.
valoir leurs droits par publicité collective à (Loi n" 86-13 du 6 jan\ier I98(i, art. 9-4°) « Le
l'initiative de la collectivité ou du service propriétaire d'un ternûn pjulielleinent réservé
public bénéficiaire, et tenus de se faire par un plan d'occupation des sols peut en
connaître à ces derniers, dans le délai de deux requérir l'emprise totale dans les cas prévus
mois, à défaut de quoi ils seront exclus de tout aux articles L. 13-10 et L. 13-11 du code de
droit à indemnité. rexjjropriation pour cause d'utilité publique. »
(Loi n° 86-13 du 6 juillet 1986, art. 9-2°) « La (Loi n° 86-13 du 6 janvier 1986, art.. 9-5°) « Si

83
trois mois après l'expiration du délai d'un an
mentionné au iiuatrième alinéa ci-dessus », le
juge (le l'expropriation n'a pas été saisi, la
réserve n'est plus opposable au propriétaire
comme aux tiers, un mois après la mise en
demeure de procéder à sa levée, adressée à
l'autorité compétente par le propriétaire.
Cette faculté ne fait pa-s obstacle à la saisine
du juge de l'expropriation au-delà de ces trois
mois, dans les conditions prévues (Loi n° SO-
IS du 6 Janvier, ;ut, 9-6°) « an cinquième tilinéa
ci-deasus ».
L'acte ou la décision portant tnmsfeil de pro-
priété éteint par lui-même et à sa date tous
droits réels ou personnels existants sur les
immeubles cédés, même en l'absence de
déclaration d'utilité publique antérieure. Les
droits des créanciers inscrits sont reportés sur
le prix d;uis les conditions prévales à l'article
L. 12-.'i du code de l'expnjpriation pour cause
d'utilité publique.
Les dispositions de l'ail icle L. 221-2 sont appli-
cables aux terr;iins réservés pai' un plan d'oc-
cupation des sols et acquis par la collectivité
ou le service public bénéficiaire de la réserve,
quel que soit le mode d'acquisition.

84
B 2

DÉCRET N° 83-830 DU 16 SEPTEMBRE 1983


portant déconceiitratioii d'allributioii du Ministre des transports

Le Premier ministre. conformément aux dispositions de l'article L.


Sur le rapport du ministre de l'Economie, des 123-9 du code de l'urbanisme lorsqu'elle
Finances et du Budget, du ministre de concerne un immeuble, bâti ou non, touché
l'Intérieur et de la Décentralisation, du par une réservation d'emprise prévue par une
ministre des Transports et du secrétaire d'État opération routière d'intérêt national, dont le
auprès du ministre de l'Économie, des principe de réalisation a été arrêté par l'État
Finances et du Budget, chargé du Budget. mais qui n'a pas fait l'objet d'une déclaration
d'utilité publique et sous réserve que le prix de
Vu le code de l'urbanisme, et notamment son
(•es acquisitions soit compris entre 200 000 F'
article L. 12:3-9 ;
et 1 million de francs.
Vu le décret n° 82-389 du 10 mai 1982 relatif
Les conunissaires de la République de départe-
aux pouvoirs des commissaires de la
ment ont délégation de compétence lorsque le
République et à l'action des services et orga-
prix de ces acquisitions est inférieur à 200 000 F.
nismes publics de l'État dans les départe-
ments; ART. 2.-I. Dans l'article 1 " du décret du 28
Vu le décret n° 82-390 du 10 mai 1982 relatif décembre 1926 visé ci-dessus, après les mots :
aux pouvoirs des commissaires de la « réglée par arrêté préfectoral », supprimer les
République de région, à l'action des services mots : « sous réserve de l'approbation préa-
et organismes publics de l'État dai\s la région lable du ministre des Travaux publics ».
et aux décisions de l'État en matière d'inves- //. - Dans l'article 2 du décret précité,
tissement public ; après ; «fixé par arrêté préfectoral » «sous
Vu le décret n° 83-273 du 1" avril 1983 relatif réserve de l'approbation préalable du ministre
aux attributions du ministre des Transports ; des Travaux publics ».
Vu le décret du 28 décembre 1926 relatif à la 111. - Aux mots : « arrêté préfectoral », sub-
simplification de la procédure de répartition stituer les mots : « arrêtés du commissaire de
des frais d'entretien des ouvrages de naviga- la République ».
tion utilisés en coimnun avec des tiers ;
>lf?r.3. - Le ministre de l'Économie, des
Vu la décision du comité interministériel d'ad- Finances et du Budget, le ministre de
ministration territoriale du 17 février 198.3, l'Intérieur et de la Décentralisation, le ministre
Décrète : des TV'anspoits, le secrétaire d'État auprès du
Premier ministre, chargé de la fonction
ART. X". Les conuiiissaires de la Répu- Ijublique et des réfonnes administratives, et le
blique de région ont délégation de compé- secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éco-
tence pour statuer en lieu et place du ministre nomie, des Finances et du Budget, chargé du
des Transports sur toute mise en demeure Budget, sont chargés chacun en ce qui le
d'acquérir présentée par un propriétaire concerne, de l'exécution du présent décret.

85
qui sera publié au Journal offifiel de la
République française.

Fait à Palis, le 16 septembre 1983.

Pa r le Prem ier m i n istre :


Pierre MAUROY
Le ministre des transports,
Charles FITERMAN

L*" ministre de l'Economie,


des Finances et itu Budget,
Jacques DELOItS

Le ministre de l'Intérieur
et de la Décentntlisation,
Gaston DEFFERRE

Le secrétaire d'État auprès du Premier


ministiv, charge de la fonction publique
et des réformes adininistratives,
Anicet LE PORS

Le senéMire d'Étal auprès du mini.'ilre


de l'Économie, des Firutnces et du Budget,
chargé du Budget,
Henri EMMANUELU

86
B 2

c ODE DE L URBANISME
tUrculaire N° 84-18 du 13 mars 1984 relative à la programmation et à l'enga-
gement des acquisitions foncières destinées aux opérations routières et aux
mesures de déconcentration d'attributions du ministre des TVansports.

Le ministiv des T)x»i.sporl.s d'exercice de cette responsabilité et de vous


à rappeler, à cette occasion, les délégations de
compétences déjà consenties en matière d'ac-
Messieurs tes commissaires
quisitions foncières.
de la République de régions
Il est, d'autre part, appani utile de préciser à
Madame ri Messieurs les commissaires
nouveau les principes régissant les acquisi-
de la République de départements
tions foncières destinées aux opérations rou-
- Directions régionales de l'Équipement tières. Ces derniers principes faisaient
- Directions départem^ntaUs de l'Équipement antérieurement l'objet de la circulaire n° 73-
161 du 29 août 1973 relative à la programma-
Tpxto abrogé : Circulaire n" 73-161 du 29 août tion et à l'engagement des dépenses
1973 relative à la programmation et l'engage- d'acquisition de terrains qu'il est devenu
ment des dépenses d'acquisitions de terrains nécessaire d'actualiser.
Dans le cadre des mesures de déconcentra-
La présente circulaire annule donc et rem-
tion proposée au Comité interministériel d'ad-
place celle du 29 août 1973.
ministration territoriale, le décret du 16
septembre 1983 vous confie de nouvelles res- Pour la clarté de l'exposé, il sera donc succes-
sivement donné les indications sur :
ponsabilités en matière d'acquisitions fon-
cières à effectuer par l'administration sur mise - le chanip d'application des compétences
en demeure des propriétaires, lorsque ces déconcentrées en matière d'acquisitions fon-
ac(iuisitions sont nécessitées par la réalisation cières destinées à des opérations routières,
d'une opération routière dont le principe a été - les principes généraux pour la programma-
iUTêtt- par l'État et inscrit d;uts le Phm d'occu- tion et l'engagement des dépenses d'acquisi-
pation des sols, mais qui n'a pas féiit l'objet de tions de terrains,
déclaration d'utilité publique. - les modalités d'instniction des dossiers d'ac-
Ce texte doiuie délégation de compétence : quisition foncières pour lesquelles une déci-
- aux commissaires de la République de dépar- sion particulière est nécessaire.
tement lorsciue le prix de ces acquisitions est Enfin, vous trouverez en annexe I un tableau
inférieur à 200 (XX) F, synthétisant les différents c;is de figure et les
- aux commissaires de la République de région niveaux de compétence pour chacun d'eux.
lorsque le prix de ces acquisitions est compris
enire 2(K) 000 F et un million de francs.
Ces délégations ne peuvent être exercées que
dans le strict respect des instructions en vigueim
Aussi bien la présente circulaire a pour objet
de préciser la consistance et les conditions

87
1. CHAMPDAPPUCATION cet arrêté sont tnuisféré<>s aux commis-saires de
DES COMPÉTENCES DÉCONCENTRÉES la République de dépiulements. Bien entendu,
EN MATIÈRE DACQUISITIONS votre signature peut être délégué-e à ce titre aux
FONCIÈRES DESTINÉES directeurs dép;irtementaux de l'Équipement, ce
À DES OPÉRATIONS ROUTIÈRES. qui me iiaraît ne présenter que des avantages.
En ce qui concerne les acquisitions foncières
1.2. Champs d'application
destinées à la réalisation d'une opération rou-
des délégations de compétence prévues
tière nationale, deux textes organisent la
par l'article 1" du décret
déconcentration des pouvoirs du ministre :
du 16 septembre 1983.
- l'iurêté du 23 décembre 1970 modifiant l'ar-
Le décret du U) septembre 1983 élargit les
rêté du 4 août 1948 relatif aux mesures de
compétences déconcentrées en matière d'ac-
déconcentration,
quisitions foncières. Il convient toutefois de
- l'article 1" du décret n° 8;î-8:!0 du 16 sep- bien cerner son champ d'ajjplication ([ui
tembre 1983 potlani déconcentration d'attri- subordonne la dc'légation de compétence à
butions (lu ministre des 'lV;uLspoi1s. trois l'ondit ions:
- la décision d'ac(iuérir ne peut concerner
1.1 Champ d'application de l'arrêté
([u'une propiiété située diuts les emprises d'im
du 23 décembre 1970
l)rojet routier inscrit dans un plan d'occupa-
Modifiiuil un précédent ;irrêté du 4 août 1948, tion des sols publié ou approuvé et doit faire
ce texte a eu pour objet ; suite à une mise en demeure d'un propriét;iire
- de donner au niveau départemental com|M''- (lims l(>s conditions fixées p;u' l'iulicle L 123-9
tence entière pour réaliser les acquisitions ilu code de l'urbiuiisme.
foncières après déclmation d'utilité publique ; - le projet routier inscrit d;uis le phui d'occupa-
- de donner délégation de compétence aux tion des sols doit avoir fait l'objet d'une prise
directeurs départementaux de rp^quipement en considération dans les conditions prévues
pour statuer sin- les acquisitions amiables par les instnictions en vigueur du ministre des
d'immeubles bâtis ou non,dont le prix ne transports (1);
déjjasse pas 100 000 F et (]ui sont réalisées cette prise en considération définit, le cas
dans le cadre d'une opération non déclarée échéam, la clé de financement des acquisi-
d'utilité publique. tions foncières,
Il convient de noter (|ue ces délégations de - le prix de l'iuquisilion ne dé|)assera pas
compétences comportent deux caractéris- 2(X)0(X)F"ou un million de francs selon l'échelon
tiques principiiles : compétent.
• elles ne sont pas limitées aux acquisitions On observe (jue les délégations ainsi accordées
nécessitées p;ii- les opérations routières, mais n'ont d'objet qu'en l'absence de déclaration d'uti-
s'étendent à toutes celles relevant de l'ancien lité publique de l'opération. En effet, loi-s()ue la
ministère de rEi|ui])einent, déclmation d'utilité publique est intervenue,il
• la seconde (k'iégation couvre l'ensemble des aijpartient au commissaire de la République de
acquisitions foncières ;uuial)les avant décbu^ation (léi)artement de réaliser l'ensemble des ac(|ULsi-
d'utilité publique réiilLséi-s au titre d'iuieopérdtioi\ tions foncières de l'opération, en a})plication de
rele\;uit de l'micien ministère de l'Éiiiiipement. l'iUTêté du 2,3 décembre 1970.
Compte tenu île son champ d'application, il ( n CiiTiilairc ir' SI ILI (tu :JN dàrnihrc I!)SI. Ce
tarif tU'toniihic les HHxialitrs d'élaNiti.'iemrnt fl tl'itis-
n'a p;is été jugé oppoilun d'abroger ce texte.
triKiidU dfs dossiers de j>risr rn roiisidcrcUiou
,Ie vous précise, louli'fois, que confonnément (•(ntrt'riinut les ttprrafions d'iiirrsfisscnirnl.'^ routiers
du r('sr(tu natiotuil. Il prrrise ijur l'up/intliation d'un
aux dispositions du décret n" 82-389 du 10 m.ii liront-projet ou de son sous-dossier <• études préa-
1982, les délégations ilu pouvoir prévues pail lables •> vaut prise en eonsidération.

88
B 2

2 . PRINCIPES GENERAUX 2.2.1 L'avant-projet de l'opération


POUR LA PROGRAMMATION est approuvé et l'autorisation de lancer
ET L ENGAGEMENT DES DÉPENSES l'enquête publique a été donnée.
D'ACQUISITION DE TERRAINS Dans cette hyi)othèse, dès lors que le principe
L'engagement de principe de l'État d'attquéiir une d'engager les acquisitions foncières a été
propriété peut intervenir à tout moment dans la retenu, j'estime que c'est le commissaire de la
procédure d'élal;x)ration du projet routier République du département qui est à même de
juger de l'opportunité d'entamer ou non, avant
Néanmoins, selon que la procédure est avan-
l'achèvement des procédures de déclaration
cée ou non, l'initiative appartient le plus sou-
d'utilité publique, telle ou telle négociation en
vent à l'État ou au propriétaire. vue de l'acquisition de biens, et même d'effec-
Dans tous les cas, l'engagement ne peut se tuer ces acquisitions en tenant compte de la
concrétiser par un transfert de propriété qu'à nature et de la localisation de la propriété
coniiiter de l'instant où les autorisations de ainsi que de la situation du propriétaire.
progranuue couvrant cet engagement ont été
Aussi ai-je pris les dispositions nécessaires
mises en place.
pour que la décision ministérielle approuvant
Les différentes hypothèses selon le moment l'avant-projet de l'opération et autorisant le
où se situe l'acquisition sont examinées suc- lancement de l'enquête publique vous autorise
cessivement. également, le cas échéant à procéder aux
ac<iuisitions foncières d;uis la limite des autori-
sations de progiaimne affectées à l'opération.
2.1. Cas des acquisitions foncières
à réaliser après Quel que soit le montant de l'acquisition fon-
déclaration d'utilité publique. cière en cau.se, il ne sera donc plus utile de sai-
sir l'administration centrale ponc-tuellement
L'initiative appartient le plus souvent à l'admi- des dossiers d'acquisitions à réaliser, dès lors
nistration et les accords amiables à passer qu'une autorisation générale vous aura été
avec les propriétaires ou la transmission au donnée par décision ministérielle et qu'un
juge de l'expropriation du dossier établi en montant suffisant d'autorisations de pro-
vue de l'intervention de l'ordonnance pronon- gramme vous aura été alloué. A défaut d'auto-
çant le transfert de propriété sont effectués risations de programme, il conviendra de se
exclusivement par les soins du commissaire conformer aux dispositions du paragraphe
de la Républi(iue du département, sans 2.2.2. ci-après.
auciuH' autre intervention de l'administration
centrale que celle relative à la programmation Bien entendu, l'autorisation donnée par déci-
des crédits. sion ministérielle ne remet pas en cause la
compétence du commissaire de la République
11 vous est reconunandé de ne prendre les de région, dans les cas de mise en demeure
arrêtés de cessibilité que si vous êtes assurés d'ac(|uérir présentées par les propriétaires en
de disposer en temps utile des autorisations application de l'article L. 123-9 du code de l'ur-
de progranmie couvrant le montant destiné banisme. A ce moment de la pixx-édurt", les mises
des luquisitions à entreprendre. en demeure devraient toutefois être limitées.

2.2.2. L'avant-projet de l'opération


2.2. Cas général des acquisitions n'est pas approuvé ou, s'il a été
foncières à réaliser avant approuvé, Il a été sursis à l'autorisation
la déclaration d'utilité publique. de lancer l'enquête publique.
Lorsque la déclaration d'utilité publique de Dans cette situation, c'est le propriétaire qui
l'opération n'est pas intervenue, plusieurs cas prend le plus souvent l'initiative de siiisir l'ad-
se présentent ministration pour vendre son bien.

89
Bien que l'engagement de l'opération ne soit renforcer les pouvoirs du commissaire de la
pa-s décidé, l'administration peut décider d'ac- République de département auquel le décret
quérir de manière ponctuelle soit par opportu- du 1() septembre 1983 confère à cet égard la
nité, soit parce qu'elle est mise en demeure au décision pour les acquisitions dont le prix est
titre de l'article 123-9 du code de l'urbanisme. inférieur à 200 000 F
Les acquisitions d'oppoilunités doivent rester
Compte tenu des délais qu'impose l'article
limitées afin de ne pas engager outre mesure
L. 12,'3-9 du code de l'urbanisme à la collectivité
les finances publiques. Le règlement de cer-
bénéficiaire de l'emplacement réservé pour
tains cas peut cependant être envisagé (cas
donner suite à la mise en demeure, il vous
sociaux, acquisition liée à une réorganisation
appartient de gérer celles-ci au mieux des inté-
foncière, etc.).
rêts publics et des intérêts des propriétaires.
I.^s décisions d'opportunités sont prises par le Dans cet esprit, il conviendra ()u'une fois saisi
conuni.ssaire de la République de département par le propriétaire, vous soyez r.ipidement en
dès lors qu'elles rentrei\t dans le chaiitp d'ap- mesure de décider s'il y a lieu de procéder à
plication de la déconcentration décidée par l'acquisition ou, au contraire, de lever la
l'arrêté du 23 décembre 1970. Dans le cas réserve pestmt .sur la propriété.
contraire, l'admini.stration centrale doit être
Je vous demande expressément, à cet égard,
saisie préalablement d'un dossier dont la
de ne pas attendre l'expiration des délais
consistance est définie en annexe III.
légaux préfisés à l'article L. 123-9 pour définir
\A'S décisions relatives aux mises en demeure l'attitude de l'administration face à la mise en
d'acquérir font l'objet des développements du demeure.
paragraphe 2.3.
Dans le cas où la réserve pesant sur la pro-
2.3. Cas particuliers des mises en priété n'est pas reconnue nécessaire, je vous
demeure des propriétaires présentées en invite à le faire coniiiutre au propriétaire inté-
application de l'article L. 123-9 du code ressé autant iiue possible d;uis un délai de six
de l'urbanisme avant mois comptés à partir de la mise en demeure.
la déclaration d'utilité publique. De manière générale, vous trouverez en
Les possibilités ouvertes aux particuliers de annexe II le détail des s;uictions prévues par le
mettre en demeure la collectivité bénéficiaire code de l'urbanisme dans le cas où il n'est pas
d'un emplacement réservé dans im plan d'oc- doimé suite à une nùse ei\ demeure d'acquérir.
cupation des sols d'une part, et le grand .le vous invite en conséquence à prévoir lors
nombre de communes désonuais dotées d'un de vos propositions annuelles en matière de
POS, d'autre part, ont conduit à la multiplica- prognimmation, une enveloppe fmiuicière suf-
tion des mises en demeure qui étaient ins- fisante destinée à couvrir les engagements
truites, jusqu'à rinter\'ention du décret du 16 résultant des décisions d'acquisitions que
septembre 1983, p;u- l'adniinislration centrale. vous aurez été amené à prendre. En particu-
Devant cette situation, il est apparu souhai- lier, en ce qui concerne les opérations pour
table de procéder à une déconcentration qui, lesquelles une participation des collectivités
compte tenu de l'enjeu financier (jue repré- locales est pré\iie, il est nécessaire d'obtenir
sente à l'heure actuelle cette obligation de celles-ci un accord sur leur participation
d'achat pour le ministère des Transports, s'ef- financière de manière (juc la clé de finance-
fectue principalement au bénéfice de l'éche- ment retenue puisse s'appliquer automatique-
lon régional auquel incombe l'élaboration des ment dès que le règlement des acquisitions
propt)sitions de la programmai ion des inves- devra être effectué. Il s'agit à cette occasion,
lissemerits, en application de l'article 25 du de permettre à nos partenaires financiers, de
décret n° 82-390 du 10 mai 1982. marquer leur intérêt pour les opérations
U a cepencUml été jugé également opportiui de concernées.

90
B 2

3. MODALITES D'INSTRUCTIONS Lorsqu'elle intervient au niveau départemen-


DES DOSSIERS DACQUISITIONS tal, copie est adressée pour iivfonnation :
FONCIÈRES POUR LESQUELLES - au commissaire de la République de région
UNE DÉCISION PARTICULIÈRE (direction régionale de l'Équipement),
EST NÉCESSAIRE. - à la direction des routes (bureaux RIP/1
et RIP/2).
3.1. Consistance du dossier établi
par le direction départementale
3.3. Instruction du dossier
de l'Équipement.
et décision au niveau central
Le dossier établi par la DDE doit comporter
Lorsqu'une décision de l'administration cen-
des éléments analogues que son instruction
trale est nécessaire, vous adresserez le dossier
relève du niveau départemental, régional ou
au bureau concerné de la direction des routes.
central. Il est donc souhaitable qu'il soit établi
dans une forme comparable dans tous les cas. En ce qui concerne les projets d'acquisitions
situés en région Ile-de-France, le dossier est
Vous veillerez à ce que le dossier comprenne
adressé au commissaire de la République de
les pièces prévues à l'annexe III, lorsqu'il est
région (direction régionale de l'Équipement de
instruit au niveau central.
l'Ile-de-France), qui le transmettra avec son
3.2. Instruction du dossier avis à la direction des routes.
et décision au niveau local : Je vous demande de me saisir de toute diffi-
L(irs(|U(', dans les condilions détaillées aux culté que vous pourriez rencontrer dans
paragraphes 1.1. et 1.2. ci-dessus, la décision l'application de la présente circulaire.
d'acciuérir intervient au niveau départemental Par délégation,
ou régional, l'instruction du dossier est effec-
Le directeur des routes
tuée respectivement par le directeur départe-
mental de l'Kciuipeinent ou par le directeur
régional de l'Équipement, le commiss;iire de la Rappel des sanctions prévues par le code de
République compétent pouvant leur déléguer l'urbanisme au cas où II ne serait pas donné
sa signature pour la décision. suite dans les délais légaux à une mise en
En toute hypothèse, la direction Aes routes demeure d'acquérir.
peut être consultée sur l'opportunité de La collectivité bénéficiaire de l'emplacement
l'acquisition à réaliser, si vous l'estimez réservé dispose de deux ans à compter de
nécessaire. la mise en demeure pour acquérir le bien,
Je vous rappelle que la décision d'acquérir que ce délai pouvant être nicuoré d'un ;ui dans les
vous aurez à prendre ne peut constituer en conditions limitatives indiquées par l'article
elle-même autorisation d'engagement de L. 123-9.
(lé|)enses; Une telle autorisation ne peut, en
À l'expiration du délai, deux possibilités se
effet, résulter ijuc de l'jiffectation de l'autorisa-
présentent ;
tion de programme nécessaire.
- le juge de l'expropriation est saisi pour pro-
Votre décision pourra s'inspirer du modèle
noncer le transfert de propriété,
joiiU en annexe IV et comportera le montant
du prix de l'immeuble ainsi que celui des - le juge de l'expropriation n'est pas saisi,
frais annexes. a) Le juge de l'expropriation est saisi en vue
Cette décision est notifiée au commissaire de du transfert de propriété.
la République du département (direction \ye juge est saisie par la partie la plus dUigente
départementale de l'Équipement), avec copie (propriétaire ou collectivité bénéficiaire de
à la direction des routes, lorsqu'elle est prise l'emplacement réservé) dans le cas où aucun
à l'échelon régional. accord n'est intervenu entre les deux parties.

91
Il vous appaiHenl déjuger de l'opportunité de demandant à l'État l'acquisition de son bien,
la saisine du Juge. dans les autres cas,
Cette saisine doit être faite par lettre recom- - l'avis (lu service des Domaines datant de
mandée avec accusé de réception. moins d'un ;in,
b) Ij'Jugc lie rarpmprialinti ti'csl pas saisi. - la promesse de vente flxaiil le i)rix consenti
Lorsque trois mois après l'expiration du délai par le propriétaire, datant au maximimi d'un
de deux mis ou trois ans suiv;uit le dépôt de la ;ui,
mise en demeure, le juge de l'exproprialion - lorsque le financement de l'opération rou-
n'a pas été saisi par l'une ou l'autre pailie, le tière comporte la participation de collectivités
propriétaire peut demander la levée de l'em- locales, copie de la délibéral ion mentionnatit
placement réservé au maire (jui saisit inuné- l'accord de celles-ci sur le partage du finance-
diatenient la collectivité bénéficiaire. Un mois ment,
après l'envoi de la demande de levée de la - l'avis de la Commission déi)artenientale ou
réserve, l'emplacement réservé n'est plus de la Commission régionale des opérations
opposable ni au propriétaire ni aux tiers. immobilières et de l'architectur(> selon que le
il y a donc levée ponctuelle de la réserve et le montant de l'acquisition est supérieure à un
POS devra être mis à jour en conséciuence. seuil de compétence qui est fixé acluellement
Pour sa part, la collectivité bénéficiaire de selon le c;i.s à 1(X) 000 F et à S 000 000,01 F (1 ).
l'emplacement réservé peut, à tout moment, Toutefois, je \oiis rappelle qu'en \('i1u des dis-
demander la levée totale de la réserve ou positions de l'arlicle A:i du code du domaine
une rectification de celle-ci. Elle doit alors de l'Étal, les acquisitions réalisées dans le
demander à ce qu'il soit procédé à luie modifi- cadre de l'article L. \2S-9 du code de l'urba-
cation ou une révision du POS par l'autorité nisme sont exonérées de l'avis des commis-
compétente. sions des o|)érations inuiiobilières et de
Sous résene des modifications résultani du l'arcliitecture sous réseive ([ue leur prix n'ex-
transfert de compétences intervenu en cède pas l'évaluation du service des
matière de documents d'urbanisme le 1er Domaines. Cette pièce n'est par conséquent
octobre 198:î, \oiis Noudrez bien pour de plus pas utile |)oiir la constitution d'un dossier
ixmples détails vous reporter à la circulaire n° d'acquisition sur mise en demeure.
78-14 du 17 janvier 1978 relative aux emplact>- (]) AiTClr du iiiiiiisirc de VÉcotioiitir cl des
nient.s réservés d;uis les P( )S. Finances du 15 mars 1978.

Composition des dossiers d'acquisitions fon- Modèle de décision autorisant l'acquisition


cières pour lesquels une Instruction particu- foncière amiable
lière est nécessaire
- un [apport rappelaiil les diverses décisions DÉCISION
intervenues sur l'opération routière envis;igée Objet : -Opération
et justifiant l'acquisition,
-Acquisition amiable de la (des) propriélé(s)
- un pliui de situation d(> l'opération,
appartenant à
- un plan parcellaire situant la propriété
Je décide de iirocéder à l'acquisition à l'ami-
concernée p;u- lappoil aux emprises de l'opé-
able de la (des) propriété(s)
ration,
cadastrée(s) Section(s) sise(s)à
- la lettre de mise en demeure du proprié-
taire, dans le cas d'acciuisition en applica- et située(s) dans l'emprise
tion de l'article L. I23-i> du code de pour im inonUuil de F, accepté p;u' le .service
l'urbanisme. La lettre du propriétaire des Domaines.

92
B 2

Ce montant correspond au prix principal. Il II. Acquisitions amiables réalisées avant la


dt)il èliv augmenté dt>s frais annexes évalués à E déclaration d'utilité publique.
Le financement de cette opération sera assuré En dehors de tout recours à la procédure d'ex-
à hauteur de F par l'État (ministère des propriation, il s'agit là d'actes purement
Trai\sports) et de par les collectivités locales amiables qui sont, par conséquent, soumis aux
suivantes : règles des ventes de droit commun.
Ui présente décision ne constitue pas autorisa- L'article 1652 du code civil limite le service
tion d'engagement de dépense de quelque d'un intérêt aux trois cas suivants :
nature qu'elle soit ; je rappelle qu'une telle auto- - s'il en a été convenu lors de la vente,
risation ne peut résrdter que de l'affectation
- si la chose vendue et livrée produit des fruits
de l'autorisation de progranuue nécessaire.
ou autres revenus,
- si l'acheteur a été sommé de payer
Rappel des obligations du service acquéreur Dès lors que l'une de ces conditions est
en cas de paiement tardif des Indemnités ou réunie, le service acquéreur devra verser un
du prix de l'acquisition. intérêt calculé au taux légal depuis le jour de
la demande jusqu'au jour du pai(>ment.
I. Acquisitions foncières réalisées après
que la déclaration d'utilité publique est
Intervenue.
Lors(iue les indenmités ont été fixées par le
juge de l'expropriation, l'article R. 13-78 du
code de l'expropriation reconnaît à l'expro-
prié un droit de paiement d'intérêts si, dans un
délai de trois mois à partir de la sigiiification
(le la décision définitive fixant le montant de
l'indenmité, celle-ci n'a pas été intégralement
payée ou consignée.
Ces intérêts sont calculés au taux légal en
matière civile à compter du jour de la
demande jusqu'au jour du paiement.
Lor.s((ue l'acquisition est réalisée à l'amiable,
le vendeur bénéficie, dans des conditions
identiques, du même droit à intérêts que l'ex-
propi'ié, s'il en fait la demande.
La direction générale des impôts a précisé à
ses services par note du 4 mai 1983
(B.O.D.G.L n° 9E-4-8;3), qu'il convenait de tenir
le vendeur infomié de ce droit dès le stade de
la promesse de vente. A cet effet, une clause
adéquate doit être introduite dans la promesse
de vente.
Cette mesure, ([ui ne concerne pas les actes
amiables intervenant avant déclaration d'uti-
lité publique, répond à la préoccupation
d'améliorer les relations entre expropriants et
expropriés. (voir tableau de compétences page 94)

93
Autorités compétentes pour décider du principe des acquisitions foncières
pour la réalisation d'une route nationale ou d'une autoroute non concédée

j
L'opération
L'opération n'est pas DUP
est DUP

Avant-projet approuvé Avant-projet non approuve


et enquête de DUP autorisée ou enquête non autorisée

Acquisition Acquisition
à l'initiative sur mise Acquisition sur mise
Acquisition
de en demeure
en demeure d'opportunité
l'administration du propriétaire
du propriétaire

0 0)
J
CD
Z] 13 13
u o o
(3
0 ô

Direction
des SI > si SI
routes 1 000 000 F 1.2 > 100 000 F 1 1 > 1000 000 F 1,2

COREP si si
de région >200 000 F >200 000F
elSK et si
1 000 000 F 1.2 •L1 000 000 F 1.2
t23 + 2.3

COREP
de si SI SI
département 2.1 oui 2.21 < 200 000 F 1.2 < 100 000 F 1.1 < 200 000 F 12
+2 3 + 2.2,2 + 23

• Sous résen/e que le principe


de l'opération ait été approuvé par l'Etat

94
B 2

NOTE D'INFORMATION
relative à la mise en oeuvre de la roncertation préalable pour les opérations d'in-
vestissement routier du réseau routier national situées dans les parties urbanisées
d'une commune

d'une commune, d'un coijt supérieur à 12 MF


et conduisant à la création de nouveaux
Madame et Messieurs les préfets
ouvrages ou à la modification d'assiette d'ou-
Directions départementales de l'Équipement
vrages existants, les nouvelles obligations
imposées par la loi.
RÉFÉRENCE ; ARTICLES L 300-2, Bien qu'il soit devenu courant que les projets
R 300-1 ET SUIVANTS d'investissement routier fassent l'objet de
DU CODE DE LURBANISME. réunion d'information et de concertation
L'article L :!()0-2 du code de l'urbanisme a posé auprès des élus et du public, aucun texte
le principe que les communes et les autres n'était venu jusqu'alors formaliser cette pra-
personnes publitiues qui ont l'initiative d'opé- tique.
rations d'aménagement sont tenues de mettre
La présente note a donc pour objet de vous
en place, avant d'arrêter leur décision, une
donner (juelques précisions siu' l'étendue des
conceilation associmit, pettdant toute la durée
obligations de l'État lorsqu'il est maître d'ou-
de l'élaboration du projet, les habitants, les
vrage d'une opération routière et les modalités
associations locales et les autres personnes
de leur mise en oeuvTe.
concernées dont les représentants de la pro-
fession agiicole. 1 - Le champ d'application
de la concertation préalable
Les conditions d'organisation de cette concer-
L'obligation de procéder à la concertation
tation préalable doivent être fixées, lorsqu'il
préalable est subordonnée à la réalisation de
s'agit d'opérations projetées par d'autres per-
deux conditions cumulatives :
somies publiques ([ue la commune, en accord
avec cette dernière. a) l'opération doit porter sur un projet d'inves-
tissement routier d'un coilt supérieur à 12 MF
Deux principes sont donc valorisés par ce
et conduire à la création de nouveaux
texte :
ouvrages ou la modification d'assiette d'ou-
- d'une part, la nécessaire association des vrages existants.
habitimts et des associations locales à l'élabo-
Cette première condition permet d'harmoni-
lation des opérations d'aménagement,
ser le champ d'application de la concertation
- d'autre part, l'affirmation que la commune a préalable avec celui prévu pour les eiuiuêtes
un droit de regiird sur la fa(,-on dont est menée publiques issues de la loi du 12 juillet 1983
cette concertation avec les habitants, même relative à la démocratisation des enquêtes
lorsqu'elle n'est pas le maître d'ouvrage. publiques et à la protection de l'environne-
ment.
En ce qui concerne les projets routiers l'article
R 300-1, pris pour l'application de ces disposi- Vous noterez que, pour l'application de ces
tions, a limité aux opérations d'investissement textes, il convient de définir l'assiette de la
routier réalisés dans une partie urbanisée voie conune étant assimilable à son emprise.

95
Ainsi, sont exclus du cliami) d'application de Dès lors, il convient de préci.ser comment cette
la coiiceilation |)n'';iJable : association du public aux différents stades du
- les travaux d'entretien et de giossi^s répiu-atioiis projet peut intervenir, dans le cas particulier
de l'élaboration des projets routiers.
- les travaux d'investissement réiilisés d;uis les
Mais il va de soi que des orientations suflisiun-
eui|)rises d'une voie existante. inent claires sur les variantes de tracé pos-
b) l'opération doit être située, même p;u1iell(^ sible, les caractéristi(Hies géométriciues et le
ment, dans \nie partie urbanisée d'une com- coût doivent avoir été dégagées par les pre-
nume. mières études avant (jue l'initiative d'engager
la concertation préalable ne soit prise par le
L'obligation de procéder à la concertation
maître d'ouvrage de fa(;on à ce ([ue la concer-
préalable est limitée par l'article R 300-1 du
tation sur les tracés possibles se fasse sur la
code de l'urbiuiisme « aux p;u1i(>s urbiuùsées »
base de données objectives montrant au
d'une commune.
moins sonuuairemeni les contraintes, les
Cette notion de partie urbanisée doit s'appré- avantages, les inconvénients des parties
cier au c;us par C:LS, ét;uil entendu ((ue le texte d'iuiiénagement envisageables.
vise les p;u1ies actuellement urb;mis(H's et non
Pour les projets à maîtrise d'ouvrage de
c-elles qui poiuTaient êtii> urbanisables.
rEtat,il est en con.sé(|uence souhaitable que la
Lt simple obseivation physique» du terrain per- concertation i)réalable ne soit engagée qu'à
mettra d'apprécier si le secteur concerné de la l'issue de l'établissement du dossier de prise
coivumme est urbanisé ou non. en considération, (cf circulaire du 2 janvier
Vous n'aurez recours formellement à la 1986 relative aux modalités d'instruction des
concertation en accord avec la commune (lue dossiers techniques concenuint les opérai ions
lorsque le montant des travaux à ré;iliser d;ms d'investissements routiers).
la partie urbanisée de la commime atteint au Pour les projets autoroutiers dont la conces-
moins 12 millions de francs. sion est envisagée, la concertation avec les
associations et les habitants ne démarrera
2 • Les modalités d'organisation
qu'ai)rès l'établissement du dossier d'études
de la concertation préalable.
préliminaires, c'est-à-dire une fois définie une
L'arti(.-U' lj :(()()-'2-111 impose (ine la concertation bande d'étude d'un kilomètre environ de lar-
préalable siu' les projets d'opérations d'amé- geur comportant (Hu>lques variantes locali-
nagement des personnes juibliiiues autres (lue sées, (cf. ciiculaire n° 87-88 du 27 octobre
la commune soit effectuée [lendant toute la 1987 relative aux modalités d'établissement et
durée de l'élaboration du projet, et en accord d'instniction des dossiers techni(iues concer-
avec la commune. nant la construction et l'aménagement des
Cette disposition ap|)elle quelques commen- autoroutes concédées).
taires sur le choix du moment de la concerta- Je précise que, la concertation devant être
tion dans l(> processus d'élaboration du projet effectuée pendiuit toute la durée di> l'élabora-
routier et sur les modalités d'organi.sation de tion du projet, le f;iit (|ue les emprises de c(>lui-
l'clle-ci.
ci iiient été ré.ser\ées d;uis un PO.S. publié on
a ) le choix du moment de la concertation approuvé ne dispense pas le maître d'ouvrage
dans le processus d'élaboration du projet. de poursuivre la l'oncertalion avec les habi-
Bien que ni la loi, ni le décret ne le préci.se, il tants, k>s associations et les autres personnes
ressort des débats parlenu-rUaires que la concernées jusqu'à l'inteiTention de la déci-
concertation a pour objet d'apporter une sion d'approbation par le niiiître d'ouviage.
information au public sur les études préa- Enfin, on peut déduiic du texte même de la loi
lables des projets, c'e.sl-à-dire le plus en amont que la concertation préalable doit être ache-
|)()ssible aviuit l'adoption du i)rojet. vée au moment oii s'ouvrent les enquêtes

96
B 2

publiques réglementaires (préalables à la Je vous invite, de façon générale, à veiller au


déclaration d'utilité publique ou préalables au respect de l'esprit de la loi qui est d'informer
démarrage des travaux). En effet, si l'on rai- l'ensemble de la population, de répondre aux
sonne p;^ mialogie avec ce qui est prévu pour observations présentées et de prendre en
les projets communaux, le dossier défmitif du considération les suggestions formulées. S'il
projet doit être arrêté par le maître d'ouvrage advenait qu'une municipalité adoptait une
à l'issue de la concertation et tenu à la disposi- démarche conduisiuil à retarder ou à bkxjuer
tion du public. la procédure, il conviendrait d'organiser une
Cette mise à disposition du public du projet réunion de conciliation avec le maire en y
retenu est réalisée par l'ouverture de l'enquête associant le directeur départemental de l'équi-
publique réglementaire. pement. Quelle que soit l'issue de cette
b) la saisine de la commune pour la défi- réunion, le maître d'ouvrage a l'obligation
nition des modalités de la concertation. légale de procéder à la concertation avec la
La loi obligeant l'Etat-maître d'ouvrage à orga- population prévue par l'article L 300-2 du code
niser la concertation en accord avec la com- de l'urbanisme.
mune, il convient donc de saisir le maire du c) le bUan de la concertation
projet pour lui denuuider de faire délibérer le S'agissant d'opérations d'investissement rou-
conseil municipal sur les modalités de la tier relevant du réseau routier ou autoroutier
concertation à organiser avec les habitants et national, le bilan à tirer de la concertation
les associations. relève de votre compétence.
Je vous invite à faire des propositions au À l'issue de la concertation organisée en
maire sur les modalités concrètes de la accord avec la commune, vous demanderez
concertation à engager : organisations de donc aux services de la DDE d'établir un rap-
réunions publiques, expositions itinérantes, port assorti de votre avis qui sera annexé au
information sur les évolutions significatives dossier d'avant-projet de l'opération (ou
du projet par l'organisation de nouvelles d'avant-projet sommaire pour les opérations
réiuiions publiques... autoroutières concédées) de manière à ce (lue
Afin d'éviter d'apporter des retards préjudi- les résultats de la concertation avec le public
ciables à la poursuite des études et des procé- puissent être pris en considération avant l'ap-
dures ultérieures, vous veillerez à ce que le probation du dossier
conseil iiuinicipal se prononce aussi rapide- Bien entendu, vous infomierez k> maire en lui
ment (jue possible, un délai d'un an à deux adressant copie du rapport établi par la DDE.
mois semblant raisonnable. A défaut de déli-
Lorsqu'il s'agira d'une opération d'Etat,
bération du conseil municipal dans ce délai,
l'avant-projet fera l'objet d'une approbation
vous proposerez au maire une réunion avec
suivant les règles fixées par l'instruction
les services de la direction dép;u1ement<xle de
annexée à la circulaire du 2 janvier 1986 rela-
l'équipement en lui rappelant que la loi impose
tive aux modalités d'instruction des dossiers
au maître d'ouvrage d'informer tous les
teclmiques.
citoyens (et pas seulement la municipalité) et
de concerter avec eux pour leur pemiettre de Lorsqu'il s'agira d'une opération autoroutière
s'exprimer en amont sur un projet. La com- concédée, les modalités de l'approbation du
mune doit se prononcer sur les modalités de dossier d'avant-projet sommaire sont fixées
cette concertation, ce qui ne préjuge pas sa par la circulaire n° 87 88 du 27 octobre 1987.
position de fond sur le projet. Si au tenue d'un lv<> dossier du projet routier est ensuite tenu à
nouveau délai d'un mois le conseil municipal la disposition du public au momtMit où s'ouvre
s'est abstenu, vous organiseriez la concerta- l'enquête préalable à la déclaration d'utilité
tion suivant les propositions que vous auriez publique ou l'enquête préalable au lancement
faites au maire. des travaux prévue i>ar la loi du 12 juillet 1983.

97
Vous voudrez bien vous attacher à la bonne Le dossier définitif du projet est alors arrêté
mise en oeuvre de la loi considérant qu'une par le conseil municipal et tenu à la disposi-
concertation bien menée, en liaison avec les tion du public.
autorités municipales, avant l'adoption défini- II. - Lorsque la commune fait partie d'un
tive de l'avant-projet technique permettra de établissement public de coopération inter-
soumettre à l'enquête publique ultérieure un communale, auquel elle a délégué compé-
projet routier ou autoroutier tenant compte au tence pour conduire l'une des opérations
plus près des modifications du cadre de vie et mentionnées ci-dessus ou qui est compétent
de l'activité économique que sa réalisation ne en cette matière de par la loi, cet établisse-
manquera pas (l'entraîner sur le territoire de la ment est tenu aux mêmes obligations qu'il
commune concernée. exerce dans des conditions fixées en accord
Le directeur de l'architecture et de l'mtanisme avec la commune.
Le directeur des routes III. - Les autres personnes publiques ayant
l'initiative d'opérations d'aménagement sont
tenues aux mêmes obligations. Elles organi-
ARTICLE L. 300-2 sent la concertation dans les conditions fixées
(LOI N' 85-729 DU 18 JUILLET 1985, en accord avec la commime.
ART 1")
Décret n" 86-521 du 15 nuirs 1986, (an. 1er)
I. - Le conseil municipal délibère sur les Article *R.300-1
objectifs poursuivis et sur les modalités d'une Les opérations d'aménagement réalisées par
concertation associant, pendant toute la durée les communes et les autres personnes
de l'élaboration du projet, les habitants, les publiques ou pour leur compte, qui sont sou-
associations locales et les autres personnes mises aux obligations prévues au c) de l'ar-
concernées avmit : ticle L. 300-2, sont les opérations suivantes :
a) toute modification ou révision du plan d'oc- 1. L'opération ayant pour objet dans une
cupation des sols qui ouvre à l'urbanisation commune non dotée d'un plan d'occupation
tout ou partie d'iuie zone d'urbanisation future ; des sols ou d'un document d'urbanisme en
b) toute création, à son initiative, d'une zone tenant lieu, ayant fait l'objet d'une enquête
d'aménagement concerté ; publique, la création de plus de 5 000 mètres
c) toute opération d'aménagement réalisée carrés de surface hors oeuvTe nette ou la res-
par la commune ou pour son compte lorsque, tauration, dans les conditions définies à l'ar-
par son importance ou sa nature, cette opéra- ticle L. 313-4-1, d'un ensemble de bâtiments
tion modifie de façon substantielle le cadre de ayant au moins cette surface ;
vie ou l'activité économique de la commune et 2. La réalisation d'un investissement rou-
qu'elle n'est pas située dans un secteur qui a tier dans une partie urbanisée d'une commune
déjà fait l'objet de cette délibération au titre d'un montant supérieur à 12 millions de
du a) ou du b) ci-dessus. Un décret en Conseil francs, et conduisant à la création de nou-
d'État détenuine les caractéristiques des opé- veaux ouvrages ou à la modification d'assiette
rations d'aménagement soumises aux obliga- d'ouvrages existants ;
tions du présent alinéa 3. La transfonuation d'une voie existante
IJCS autorisations d'occuper ou d'utiliser le sol en aire piétonne d'une superficie supérieure à
ne sont pas illégales du seul fait des vices sus- 3 000 mètres carrés ou la suppression d'une
ceptibles d'entacher cette délibération ou les aire piétorme d'une même superficie ;
modiilités de son exécution. 4. La création d'une gare fertoviaire ou rou-
À l'issue de cette concertation, le maire en tière de voyageurs, de marchandises ou de transit
présente le bilan devant le conseil luunicipal ou d'extension de son emprise, lorsque le mon-
qui en délibère. tant des travaux dépasse 12 millions deflancs;

98
B 2

5. Les travaux de modifications de gaba-


rit, de détournenu'nt ou de couverture de
cours d'eau dans une partie urbanisée d'un
commune, lorsque le montant des travaux
dépasse 12 millions de francs ;
S. Les travaux de construction ou d'exten-
sion d'infrastructures portuaires des ports flu-
viaux situés dans une partie urbanisée d'une
cornnuine, lorsque le montant de ces travaux
dépasse 12 millions de francs, ainsi que la
création d'un port fluvial de plaisance d'une
capacité d'accueil s\ipérieure à 150 places ou
l'extension d'un port de plaisance portant sur
au moins IBO places ;
7.1);ms une partie urbanisée d'une com-
mune, la création d'un port maritime de com-
merce, de pêche ou de plaisance, les travaux
d'extension de la surf;«'e des plans d'eau al)rités
des ports niiuitimes de commerce ou de pêche
d'im montant supérieur à 12 millions de francs,
ainsi que les travaux ayant pour effet d'accroître
de plus de 10 p. 100 la surface du plan d'eau
al)rité des ports maritimes de plaisance ;
8. Les ouvrages et travaux sur une em-
prise de plus de 2 000 mètres carrés réalisés
sur une p;u1ie du rivage, de lais ou relais de la
mer, située en dehors des ports et au droit
d'une partie urbanisée d'une commune.

99
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

c
ODE RURAL
Articles L 112-2 et L 112-3 du nouveau code rural

:'i» <^£

ART. L 112-2
3 m
Il est établi, dans chaque département, une
carte des terres agricoles qui, une fois approu- iï*'
t&^<-
vée par l'autorité administrative, fait l'objet
d'une publication dans chaiiiie commune du
département. Elle doit être consultée à l'occa-
sion de l'élaboration des documents d'urba-
nisme et des études précédant les opérations
susceptibles d'entraîner ime réduction grave
m
de l'espace agricole ou d'affecter gravement
l'économie agricole de la zone concernée et
notamment lors de l'élaboration des schémas
d'exploitation coordonnée des carrières pré-
vus à l'article 109-1 du code mijiier

ART. L 112-3
Pour assurer la sauvegarde de cet espace, les
documents relatifs aux opérations d'urba-
nisme ou d'infrastructure et les documents
relatifs aux schémas d'exploitation coordon-
née des carrières qui prévoient une réduction
grave des terres agricoles, ne peuvent être
rendus publics qu'après avis de la chambre
d'agriculture et de la commission départemen-
tale des structures agricoles. Cette disposition
s'applique également aux modifications et aux
révisions desdits documents, ;iinsi qu'aux opé-
rations d'aménagement dont l'enquête
publique n'a pas encore été prescrite dès lors
qu'elles sont susceptibles d'entraîner l'une des
conséquences mentionnées à l'article L. 112-2.

-101-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

L01 DU 2 MAI 1930


relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique,
historique, scientifique, légendaire ou pittoresque.

ARTICLE 13
Aucun monument naturel ou site classé ou
proposé pour le classement ne peut être com-
pris dans une enquête aux fins d'expropriation
pour cause d'utilité publique, qu'après que le
ministère des affaires culturelles aura été
invité à présenter ses observations.
Nul ne peut acquérir par prescription, sur un
monument naturel ou sur un site classé, de
droit de nature à modifier son caractère ou à
changer l'aspect des lieux.
Aucune servitude ne peut être établie par
convention sur un monument naturel ou un
site classé qu'avec l'agrément du ministre des
affaires culturelles.

-103-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

L01 DU 3 1 DÉCEMBRE 1 9 1 3
sur les monuments historiques.

ARTICLE 11

Aucun immeuble classé ou proposé pour le


classement ne peut être compris dans une
enquête aux fins d'expropriation pour cause
d'utilité publique qu'après que le ministère
chargé des affaires culturelles aura été appelé
à présenter ses observations.

-105-
Page laissée blanche intentionnellement
B

L O I DU 10 JUILLET 1976
relative à la protection de la nature

ARTICLE 27
Les articles 13 et 17 à 20 de la loi du 2 mai
1930 modifiée ayant pour objet de réorganiser
la protection des monuments naturels et des
sites de caractère artistique, historique, scien-
tifique, légendaire ou pittoresque, sont appli-
cables aux réserves naturelles créées en
application de la présente loi, l'accord du
ministre chargé de la protection de la nature
étant substitué à celui du ministre des Beaux-
Arts.
(Loi n° 83-663 du 22 juillet 1983, art. 58) « Sur
proposition ou après accord du conseil muni-
cipal de la ou des communes intéressées, des
périmètres de protection peuvent être insti-
tués autour des réserves naturelles.
" À l'intérieur de ces périmètres, des prescrip-
tions peuvent soumettre à un régime particu-
lier ou interdire toute action susceptible
d'altérer le caractère ou de porter atteinte à la
réserve naturelle". Les prescriptions concer-
nent tout ou partie des actions énumérées à
l'article 18.
" Après enquête publique, et accord du conseil
municipal de la ou des communes intéressées,
le périmètre de protection est créé par arrêté
du représentant de l'État dans le départe-
ment".

-107-
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B 2

DÉCRET N° 88-443 DU 25 AVRIL 1988


relatif aux parcs naturels régionaux

AirncLBi2
Lorsque des aménagements, ouvrages ou tra-
vaux soumis à la procédure de l'étude ou de la
notice d'impact en vertu de la loi du 10 juillet
1976 susvisée et des textes pris pour son
application, intéressent la zone du parc natu-
rel régional, l'organisme chargé de l'imiénage-
ment et de la gestion du parc est saisi de cette
étude ou de cette notice pour avis dans les
délais réglementaires d'instruction.

-109-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

DÉCRET N' 77-1298 DU 25 NOVEMBRE 1977


modifié par le décret 86-1136 du 17 octobre 1986 relatif aux réserves naturelles

ARTICLE 23
L'article 23 du décret du 25 novembre 1977
susvisé est remplacé par les dispositions sui-
vantes:
"Lorsque est envisagée l'expropriation d'un
territoire ou d'une partie de territoire agréé
comme réserve naturelle volontaire, le délé-
gué régional à l'architecture et à l'environne-
ment en est informé. Il présente un rapport à
la conmtission départementale des sites, pers-
pectives et paysages, siégeant en formation de
protection de la nature et consultée à cet effet
par le commissaire de la République. L'avis de
la commission est joint au dossier de l'enquête
publique. A la date du transfert de propriété,
l'arrêté d'agrément cesse de plein droit d'être
applicable au territoire ou à la partie de terri-
toire concerné. "

-111-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

DÉCRET N° 86-455 DU 14 MARS 1 9 8 6


portant suppression des commissions des opérations immobilières et de l'architec-
ture et fixant les modalités de consultation du service des domaines

I^ Premier ministre, répartition des compétences entre les com-


Sur le rapport du ministre de l'Économie, des munes, les départements, les régions et l'État ;
Finances et du Budget, du ministre de Vu le décret n" 69-825 du 28 août 1969 portant
riiiléricur et de la Décentralisation et du déconcentration et unification des org;uiisnios
ministre de l'Urbanisme, du Logement et des consultatifs en matière d'opérations immobi-
Transports, lières, d'architecture et d'espaces protégés ;
Vu le code du domaine de l'État ; Vu le décret n° 70-103 du 3 février 1970 fixjuit
Vu le code de l'expropriation pour cause d'uti- les conditions d'application des dispositions
lité pul)li(iue ; de l'article 53 du décret n° 69-825 du 28 août
1969 portant déconcentration et unification
Vu le code des communes ;
des organismes consultatifs en matière d'opé-
Vu le code de l'urbanisme ; rations immobilières, d'architecture et d'es-
Vu le code des assurances ; paces protégés ;

Vu le décret-loi du 5 juin 1940 complétant la Vu le décret n° 82-389 du 10 mai 1982 relatif


législation applicable au domaine immobilier aux pouvoirs des commissaires de la
de l'État ; République et à l'action des services et orga-
nismes publics de l'État dans les départe-
Vu la loi du 1 " décembre 1942 complétant et
ments et notamment son article 28, modifié
modifiant le décret du 5 juin 1940 relatif au
par le décret n° 83-695 du 28 juillet 1983 ;
domaine immobilier de l'État ;
Vu le décret n° 82-390 du 10 mai 1982 relatif
Vu l'article 18 de la loi de finances rectificative aux pouvoirs des commissaires de la
pour 1969 (n° 69-1160 du 24 décembre 1969) ; République de régi(m, à l'action des services
Vu la loi n° 82-214 du 2 mars 1982 portant sta- et organismes publics de l'État dans la région
tut particulier de la région de Corse, organisa- et aux décisions de l'État en matière d'inves-
tion administrative, et la loi n° 82-659 du 30 tissement public, et notiunment son article 36,
juillet 1982 portant statut particulier de la modifié par le décret n° 83-695 du 28 juillet
région de Corse, compétences ; 1983;
Vu la loi n'^ 82-1171 du 31 décembre 1982 por- Vu le décret n° 82-1027 du 2 décembre 1982
tant org;misation des régions de Guadeloupe, allégeiint le contrôle de l'État sur les nouvelles
de (iuyane, de Martinique et de la Kémiion ; sociétés nationalisées ;
Vu la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la Vu le décret n° 83-16 du 13 janvier 1983 por-
répartition des compétences entre les com- t;mt établissement de la liste des pièces justifi-
munes, les départements, les régions et l'État, catives des paiements des communes, des
et notamment son article 72 ; départements, des régions et des établisse-
Vu la loi n° 83-663 du 22 juillet 1983 complé- ments publics locaux ;
tant la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la Vu le décret n° 83-924 du 21 octobre 1983 rela-

•113-
tif aux commissions régionales et départe- applicables aux opérations poursuivies par les
mentales des opérations immobilières et de sociétés, associations, entreprises ou orga-
rarchitecture ; nismes de toute nature qui se trouvent placés
Vu l'avis du comité interministériel de l'admi- en droit ou en fait sous le contrôle de l'État,
nistration territoriale ; des services, établissements ou organismes
Le Conseil d'État entendu, su.svisés ou qui agissent pour leur compte à
l'exclusion des entreprises publiques ou natio-
Décrète :
nalisées, des établissements de crédit relevant
du secteur public et des sociétés d'économie
ART. 1". - La commission nationale, les mixte à vocation industrielle ou commerci;ile.
commissions régionales et départementales Elles sont également applicables aux opéra-
des opérations inunobilières et de l'architec- tions poursuivies par des sociétés, associa-
ture instituée par le décret n° ti9-825 du 28 tions, entreprises ou organismes non visés à
août 1969 modifié précité sont supprin\ées. l'alinéa précédent, lorsque ces opérations sont
réalisées pour le compte de l'Étal ou de l'une
ART. 2. - La consultation du service des
des persoiuies morales énuniérées aux alinéas
domaines est organisée dans les conditions et
ci-dessus.
selon les modalités fixées par le présent
décret. ART. 4. - L'avis du service des domaines
Dans les ca-s où l'avis des commissions visées doit être demandé avant toute ent(>nte
à l'article 1 " devrait être requis après consulta- ;uuial)le i)our les projets d'opérations immobi-
tion du service des domaines, seul l'avis émis lières définis aux articles 5 et 6 quand ils sont
par ce service continue d'être exigé au lieu et poursuivis par les régions, les départements et
place de l'avis des commissions. les conmiunes, leurs établissements publics,
leurs concessionnaires, les sociétés (Uuis les-
ART. 3. - L'avis du service des domaines quelles ces collectivités et établissements
doit être demandé avant toute entente détiennent ensemble ou séparément la mino-
amiable pour les projets d'opérations immobi- rité du capital, ainsi que les organismes de
lières définis aux articles 5 et 6 quand ils sont toute nature recev;uit le concoms financier de
poursuivis p;u' : ces collectivités ou orgiinismes ou qui se trou-
- LÉtat ; vent placés, en droit on en fait, sous leur
- les établissements publics et les offices de contrôle.
l'État ;
ART. S. - IJCS projets d'opérations inunobi-
- les concessionnaires de seivices publics et lières visés aux articles 3 et 4 comprennent :
de travaux publics de l'FAal ;
1° I.«s baux, accords miiiables et conventions
- les sociétés d'économie mixte dans les- quelconques ayant pour objet la prise en loca-
quelles l'État ou les organismes susvisés tion d'immeubles de toute nature ou de fonds
détiennent ensemble ou séparément la majo- de commerce d'un loyer ;umuel total, ch;u-ges
rité du capital lorsque ces sociétés ont pour comprises, égal ou supérieur k une sonune
objet des activités immobilières ou poursui- fixée par arrêté du ministre de l'Économie,
vent un but d'aménagement ; des Finances et du Budget ;
- les caisses ou organismes de sécurité sociale, 2° Les acquisitions à l'imiiable de droits inmio-
d'allocations familiales ou de mutualité biliers, de fonds de connnerce et de droits
sociale agricole ; sociaux, donnant vocation à l'attribution en
- les organismes recevant le concours finan- pleine propriété d'innneubles ou de parties
cier de l'État et soumis au contrôle pennanent d'immeubles d'une valeur totale égale ou
d'un contrôleur finai\cier ou d'un contrôleur supérieure à une somme fixée par arrêté du
d'État désigné p;ir l'État. Ces dispositions sont ministre de l'Économie, des Finances et du

-114-
B 2

Budget, ainsi que les tranches d'acquisition vue d'arrêter d'\m commun accord un calen-
d'un luoutani inférieur, mais faisant partie drier de déroulement (1(> l'opération.
d'une opération d'ensemble d'im montant égal En cas de non-respect du délai d'un mois ou
ou supérieur à cette sonune. du caleiulrier fixé, il peut être procédé à la
réalisation de l'opération.
ART. 6. - Dans le cas des acquisitions
poursuivies par voie d'expropriation pour
ART. 9. - Lorsqu'une des personnes énu-
cause d'utilité publique, les collectivités et ser-
mérées à l'article 3 envisage de passer un des
vices expropriants sont tenus de demander
actes ou d'accomplir une des formalités visées
l'avis du service des domaines :
aux articles 5 et 6, paragraphes 2° et 3°, en
1° Pour produire, au dossier de l'enquête visée retenant un montant supérieur à l'évaluation
à l'article L 11-1 du code de l'expropriatioii, domaniale, elle xloit au préalable prendre une
l'estimation sommaire et globale des biens décision motivée de passer outre.
dont l'acquisition est nécessaire à la réalisa-
Cette décision doit être prise par le ministre
tion des opérations prévues à l'article R. ** 11-
responsabli> de l'opération ou l'autorité char-
3 (I, II et III) du même code ;
gée de la tutelle ou du contrôle, après accord
2° Avant de procéder aux notifications des du ministre chargé du budget. Toutefois, le
offres amiables prévues à l'article L. 13-3 et à commissaire de la Réjjublique a compétence
l'article R. ** 13-16 et des propositions pré- pour prendre la décision de passer outre pour
vues à l'article R. ** 13-18 du code de l'expro- les projets d'oi)érations énumérées aux
priation ; articles 5 et 6, paragraphe 2° et 3°, poursuivis
3° Avant rinl('r\('ntion des divers accords par les personnes visées à l'article 3, lorsque
amiables visés aux articles L. 13-6, 2é alinéa, le montant de ces projets ne dépasse pas
et R. ** 13-31, 3e alinéa, du code de l'expro- 1 ()()() 000 F en valeur vénale, 100 000 F en
priation. valeur locative.

La décision de passer outre est notifiée au


ART. 7. L'avis du service des domaines
directeur des services fiscaux du département
porte sur les conditions financières de l'opéra-
de la situation des biens.
tion.
Lorsque rem|)rise territoriale d'une opération
Il port;e, en outre, pour les opérations immobi-
s'étend sur plusieurs départements, la déci-
lières de l'État et de ses établissements
sion de passer outre est prise corOointement
publics à caractère administratif ou de leurs
par les commissaires de la République de cha-
concessionnaires, sur le choix des emplace-
cun des départements concernés et notifiée
ments et des constructions existantes ou à
aux directeurs des services fiscaux intéressés.
édifier et sur les possibilités d'utilisation d'im-
meubles domaniaux ou d'iuuueubles pris à
ART. 10. - Lorsque les collectivités, éta-
bail par l'État qui seraient disponibles ou sus-
blissenuMits ou organismes énumérés à l'ar-
ceptibles d'un meilleur aménagement
ticle 4 envisagent de passer un des actes ou
ART. 8. - L'avis du service des domaines d'accomplir une des formalités visées aux
doit être fornudé dans le délai d'un mois à articles 5 et 6, paragraphe 2° et 3°, en retenant
compter de la date de la réception d'une un montant supérieur à l'évaluation doma-
denuuide d'avis en état. Si, en raison de l'im- niale, l'organe délibérant de la personne
portance de la superficie du projet, du nombre morale intéressée doit au piéalable prendre
ou de la diversité des biens à évaluer, de la une délibération motivée.
complexité particulière de l'opération, ce délai Cette délibération est notifiée i)ar le ou les
ne peut être respecté, le service des domaines commissaires de la Républi(i\ie au directeur
doit, avant l'expiration dudit délai, en infor- des services fiscaux du ou des départemen-
mer la collectivité ou le service consultant en taux de la situation des biens.

-115-
ART. 11. - Il est fait défense aux receveurs Am. 1 5 . - l>e ministre de l'Économie, des
des impôts d'accomplir la formalité de l'enre- Finances et du Budget, le ministre de
gistrement à l'égard des divers actes visés aux l'Intérieur et de la Décentralisation, le ministre
articles 5 et 6, paragraphe :ï\ lorsque ces actes de l'Urbanisme, du Logement et des
n'ont pas été soumis préalablement au visa du Transports, le secrétaire d'État auprès du
directeur des services fiscaux compétents ministre de l'Économie, des Finances et du
constatant qu'ils satisfont aux conditions pres- Budget, chargé du budget et de la consonuna-
crites par le présent décret. tion, et le secrétaire d'État auprès du ministre
de l'Intérieur et de la Décentralisation, chiu'gé
AItT. 12. - En ce qui concerne les projets des départements et territoires d'outre-mer,
poursuivis par les persoitnes énumérées à l'ar- sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
ticle )5, il est fait défense, s'il n'est pas justifié, l'exécution du pré.sent décret, qui sera publié
lorsque le présent décret l'exige, de l'avis du au Jomiial officiel de la République française.
service des (ioniaines et, le cas échéant, de la
décision de passer outre visée à l'article 9 :
Fait à Paris, le 14 mars 1986.
1° Aux contrôleurs d'Etat et aux fonction-
naires en tenant lieu auprès des sociétés ParlelVeniier itiiiiistir- :
d'économie mixte dans lesquelles l'État Uiirent FABIUS
détient la majorité du capital et des orga- Le miiiisln-deiÉconoinic,
nismes de toute nature recevant le concours des Finaners et du Budget,
finiuicier de l'État de donner leur accord ; Pierre BÉRÉGOVOY
2° Aux contrôleurs financiers de viser toutes
Le iiiiitisliv de l'Intérieur
pièces d'engagement de dépenses, toutes
et de la DéeenIralLsation,
ordonnances de paiement ou de délégation et
Pierre JOXE
tous mandats ;
3° Aux comptables <'ivils et militaires d'effec- Le mi)iistn' de l'ih-liaiiisme, du Logement
tuer les règlements coiTespondants. et des 'l)'anspurt,s,
JeanAUROUX
ART. 13. - Le présent décret entrera en Le .secrétaire d'État auprès du ministre
vigueur le premier jour du sixième mois sui- lie l'Économie, des Finances et du Budget,
vant celui de sa publication au Journal officiel chargé du budget et de la consommation.
de la République française.
Les dispositions concernées des différents
textes et codes, et notamment du code du
domaine de l'État, du code de l'expropriation
pour cause d'utilité publiciue, du code des com-
munes, du code de l'urhmiisme et du code des
assunuices, .seront mises en confomiité par' les
décrets ultérieurs pris en Coaseil d'État.

ART. 14. - Le décret-loi du .5 juin 1!»40,


modifié complétant la législation applicable
au domaine immobilier de l'État et le décret n°
69-825 du 28 aoiit 1969 modifié portant décon-
centration et unification des organismes
consultatifs en matière d'opérations immobi-
lières, d'architecture et d'espaces protégés
sont abrogés.

-116-
B 2

INSTRUCTIONS MIXTES
à l'échelon central et modalités de consultation sur les projets autoroutiers.

V <5
Le directeur des routes - dès la prise en considération du projet pour
certains d'entre eux, SDAU notiumnent, lors-
qu'est fixé le fuseau du kilomètre (cf. à titre •is\>J
Mo7isieur le directeur de l'architecture et de
d'information copies jointes de décisions
l'urbanisme
ministérielles récentes d'approbation d'études
J'ai examiné avec beaucoup d'intérêt vos pro- préliminaires qui évoquent le problème) ;
positions sur les modalités à arrêter pour la
consultation de votre direction sur les projets - et pour les P.O.S., au plus tard lorsque le
autoroiitiers. concepteur du projet a pu délimiter le fuseau
de 300 mètres qui sera soumis ultérieurement
Nos services respectifs partagent en effet ce -' r- î i
à mon approbation - les communes qui peu-
sentiment que l'avis qui vous est demandé par
vent être jiffectées par le projet définitif étant
la direction des routes sur la compatibilité des
alors connues.
documents d'urbanisme avec ces projets doit,
pour être efficace, être donné, non seulement Une telle démarche a été mise en oeuvre sur
avant l'ouverture de l'enquête préalable à la certains dossiers et je souhaite comme vous
déclaration d'utilité publique des travaux qu'elle se généralise, l'avis donné par votre
(D.l ' P ), mais le plus tôt possible au cours des direction lors de l'instruction mixte n'étant
études du projet plus dans ces conditions (ju'un simple visa, ce
qui exclura le risque que celui-ci remette en
Je rappelerai que l'avant projet sommaire
cause la procédure d'enquête publique qui se
{AP9i) autoroutier comporte deux étajx's déci-
déroule parallèlement à l'instruction mixte.
sioimelles : celle des études préliminaires qui
délimite le fuseau d'I km de large dans lequel Je ne suis pas opposé, bien au contraire, à ce
s'inscrira le projet et celle de l'APS propre- que des réunions entre nos deux directions et
ment dit (lui fixe la bande de 300 mètres telle les D.D.E. concernées soient organisées au
qu'elle sera soumise à l'enquête préalable à la rythme de la gestion des projets autoroutiers
D.U.P. À ce stade, la maquette du dossier de lorsque cela vous apparaîtra indispensable.
D.U.P. et d'instruction mixte est établie, qui Dans la plupart des cas on doit pouvoir faire
doit préciser comment s'insère le projet dans l'économie d'une réunion.
les (locuiuenls d'urbiuiisnie et quelles sont les 11 est en tout cas essentiel que les U.D.E. vous
procédures déjà engagées ou à engager dans adressent les différents documents d'urba-
le cadre de l'enquête (procédure prévue par nisme qu'il y a lieu d'ex;miiner avec leurs pro-
l'article L 12.'î,8 du code de l'urbanisme), pour positions sur les éventuelles procédures à
assurer la mise en compatibilité des différents appliquer au titre de l'urbanisme, de telle sorte
documents d'urbanisme avec le projet. que votre avis puisse leur être fourni pour une
Il est donc clair ()ue l'examen de ces docu- mise en œuvre en temps utile et communiqué
nuMils doit être fait bien avant la réalisation du par leurs soins au concepteur du projet
dossier maquette : (CETE pour les autoroutes concédées) pour

-117-
que celui-ci fasse le liilan de ces procédures tout problème particulièrement délicat sus-
dans son dossier maquette. ceptible de remettre en cause les caractéris-
J'ai consulté trop de discordances entre l'avis tiques essentielles du projet - et de le faire
des services extérieurs et ceux de la DAU avant l'étape de l'instniction mixte centrale.
pour filtre l'économie de votre avis. Mais d'une façon générale, j'estime qu'il
Je donnerai pour ma part toutes instnictions convient de poursuivre et de renforcer si
en ce sens aux CETP] afin qu'ils s'enquièrent néces.saire ces concertations locales qui, si
très tôt dans leurs études auprès des D.D.E. elles sont menées de façon satisfaisante,
des problèmes d'urbanisme liés à leurs projets. devraient cou\Tir les problèmes essentiels.

Par ailleurs, et d'une façon plus générale, les En ce (]ui me concerne, j'ai fait toutes recom-
difficultés d'interprétation des textes régle- mandations en ce sens aux CETE, notamment
mentaires nombreux et complexes et de leur dans ma circulaire précitée, et les APS sont
mise en œuvre en amont des enquêtes désormais toiyours accompagnés des avis des
publiques rendent nécessaire l'élaboration représentants locaux des administrations
d'un guide qui couvrira l'ensemble des procé- consultées. Une boiuie réponse lociile est bien
dures. Celle-ci est d'ores et déjà en cours dans entendu indispensable et évite une remise en
mes services. Néaixmoins, la pitrtie urbanisme cause importante des services centraux lors
de ce guide, comme d';iilleurs celle des sites et de l'instruction mixte.
abords des monuments historiques pour les- Pour en teniiiner, je me réjouis de l'excellente
quels votre direction intervient au nom des coopération de nos deux directions, et je vous
ministres cliargés de l'environnement et de la remercie d'avoir appelé mon attention sur des
culture, pourrait être heureusement rédigée problèmes fort délicats auxquels il e.st impor-
par vos services. Des contacts ont d'ailleurs tant d'apporter des solutions rationnelles.
été pris récemment à ce sujet par deux de nos
bureaux concernés de façon tout à fait
Le diircleiir des foules
constnictive.
Jean BERTHIER
Il ne me semble pas que le même problème
d'une consultation amont à l'échelon central
puisse se poser en matière de sites et d'es-
paces protégés, sauf en cas de problème
niîgeur ou particulièrement délicat.
Je rappelerai en effet que les représentants
locaux des différentes administrations et
notamment les DKAE, les DRAC et les chefs
des SDA sont étroitement associés aux études
et consultés aux différentes étapes du projet,
comme le spécifie d'ailleurs ma circulaire n°
87-88 du 27 octobre 1987.
Il appartient à ces derniers de faire connaître
aux CETE, avec toute la compétence qu'ils
détiennent, leur appréciation des différents
impacts du projet routier, les éventuelles obli-
gations réglementaires et les reconunanda-
tions qui en découlent, ainsi que de proposer
les mesures destinées à pallier ces impacts.
Il leur revient également de juger, le cas
échéant, de l'opportunité de vous saisir de

-118-
B 2

c IRCULAIRE N° 87-50 DU 2 2 MAI 1 9 8 7


relative à rinstruction mixte des travaux routiers dépendant de la voirie nationale
(B.O. n° 18,30 juin 87)

Références : prendre en compte les intérêts de la protec-


tion de la nature lors de l'élaboration des pro-
Loi n° 52-1265 du 29 novembre 1952 sur les
jets. C'est ainsi que le décret n° 77-1141 du 12
travaux mixtes ;
octobre 1977 pris en application de la loi sur la
décret n° 55-1064 du 4 août 1955, modifié protection de la nature a introduit l'obligation
notamment par le décret n" 77-1141 du 12 d'insérer ime étude d'impact d;ins les dossiers
octobre 1977 et par le décret n° 83-997 du 17 des projets soumis à instruction mixte.
iioirmbiv 198.% pris pourl'apidiaition de la loi ; De même, le ministre de l'Environnement à
l'échelon central et le délégué régional à l'ar- S ^J
décret n° 59-172 du 7Janvier 1959, modifié chitecture et à l'environnement au plan local
notamment par le décret n° 83-997 du 17 sont obligatoirement associés à la procédure.
novembre 1983, pris pour l'application de la
loi dans certaines zones réservées. Les évolutions intervenues plus récemment au
plan général tant en ce qui concerne la néces-
Texte abrogé : sité de déconcentrer et de simplifier
les procédures, que celle d'améliorer la concer-
Instruction n° d. 8338 du 15 mars 1961 rela-
tation interservices lors de l'élaboration des
tive aux travaux mixtes.
projets de travaux, ont amené les services de
Date de mise en application : 1er juin 1987. l'adiuinistration centnile à entreprendre une ré-
flexion approfondie, en liaison avec le minis-
Le directeur des routes tère de l'Intérieur, le ministère de la Défense et
le ministère de l'Environnenient pour la refonte
des textt>s relatifs aux travaux mixtes.
Madame et Messieurs les préfets, commis-
saires de la République (directions départe- Sans attendre l'aboutissement de cette
mentales de l'Équipement). réflexion qui pourra entraîner d'importantes
modifications réglementaires, voire législa-
tives, des textes en vigueur, il est apparu pos-
La. procédure d'instruction mixte des travaux sible de prendre des dispositions de caractère
publics a pour but, aux termes de l'article 3 du provisoire allant, d'une part, dans le sens
décret n° 55-1064 du 4 août 1955, « de conci- d'une meilleure concertation entre services,
lier, s'il y a lieu, les intérêts de la défense et, d'autre part, de la déconcentration pour ce
nationale et ceux des autres services intéres- qui concerne les projets de travaux intéres-
sés en ce qui concerne notamment l'aménage- sant la voirie nationale.
menl du territoire, la vie économique du pays Tel est l'objet de la présente circulaire qui se
et les nécessités de la protection civile ». substitue à l'instruction n° d. 8338 du 15 mars
Le but initial de cette procédure a été implici- 1961 du directeur des routes et de la circula-
tement élargi en 1"J77 par la nécessité de tion routière.

-119-
J. Analyse des textes en vigueur faite à l'échelon central lorsque les travaux,
concernant l'Instruction mixte normalement soumis à l'instruction mixte à
des projets de travaux routiers l'échelon local, intéressent exceptionnel-
Le champ d'application de la procédure des lement le territoire de plnsieurs départements.
travaux mixtes dans le domaine routier 1.2. Les Itinéraires routiers pour lesquels
résulte de l'article 4, A-T et (MI, du décret du la procédure d'Instruction mixte des
4 août 1955 et des articles 3, 4, 5, 6 et 7 du travaux n'est applicable que sous
décret du 7 janvier 1959 relatif aux zones réserve expresse qu'ils figurent sur une
réservées (1), tous deux pris pour l'applica- liste définie par arrêté IntermInIstérIeL
tion de la loi du 29 novembre 1952 sur les tra-
vaux mixtes. Cet arrêté interministériel prévu à l'article
4, A-T, du décret du 4 août 1955 n'est jamais
L'analyse de ces textes montre qu'une distinc-
intervenu.
tion est faite entre :
Les auteurs du décret modifié du 4 août 1955
- les ouvrages routiers pour lesquels la procé
et du décret modifié du 7 janvier 1959 avaient
dure d'instruction mixte est rendue directe-
prévu que ce texte devait préciser la liste des
ment applicable ;
itinéraires routiers à somiiettre :
- les itinéraires routiers pt)ur lesquels la procé-
- à la procédure d'instruction mixte à l'échelon
dure d'instruction mixte des travaux n'est
central lorsque leur coût est au moins égal à
applicable qui' sous la réserve expresse qu'ils
100 millions de fnuics ;
figurent sur une liste définie par arrêté inter-
ministériel. - à la procédure d'instniction mixte à l'échelon
local dans les seules zones réservées de Ire et
t.l. Les ouvrages routiers sur lesquels la 2è catégorie (1) lorsque le coût de l'opération
procédure d'Instruction mixte est compris entre 25 et 100 millions de francs.
est directement applicable.
L'absence de définition des itinéraires routiers
Il s'agit des ouvrages énumérés au C-11 de l'ar- entrant dans le ch;uiip d'application de la pro-
ticle 4 du décret du 4 aovit 1955 et au 1° de l'ai'- cédure des travaux mixtes a pour consé-
ticle 7 du décret du 7 jiuixaer 1959. quence qu'il n'existe aucune obligation
Ce sont plus particulièrement, pour l'en- juridique de recourir à cette procédure pour
semble du tenitoire : l'instruction des dossiers des projets routiers,
mais seulement des usages qui ont pallié les
- les ponts d'une portée d'iiu moins 15 mètres ;
carences de la réglementation.
- les tunnels de plus de 20 mètres.
Ce constat n'amène nullement à supprimer
Dans les zones réservées de 3e catégorie (1) tout recours à la procédure d'instruction
mentionnées pai' le décret du 7 janvier 1959, mixte pour les travaux concernant les itiné-
l'instruction mixte est, en outre, obligatoire raires routiers, ce qui ne serait pas souhai-
pour les travaux portant sur les ponts d'une table, mais, en revanche, autorise à arrêter de
portée comprise entre 6 et 15 mètres et fran- nouvelles dispositions de c;iractère provisoire
chissant les cours d'eau et canaux classés en attendant une réforme des textes en
dans ces zones. vigueur.
Pour l'ensemble de ces ouvrages, rinstniction Ces dispositions provisoires font l'objet des
mixte est ouverte à l'échelon local à l'initiative paragraphes suivants;
du chef du service constnicteur, c'est-à-dire,
s'agissant du réseau routier natioiuU, du direc- 2. Les nouvelles dispositions
teur départemental de l'Equipement. à prendre pour l'Instruction
Toutefois, en application de l'article 4 des projets routiers Intéressant
du décret du 4 août 1955 et de l'article 4 les Itinéraires du réseau national
du décret du 7 janvier 19.59, l'instniction est Les errements actuels conduisent à procéder

-120-
B 2

à une instruction mixte à l'échelon central tales de l'Équipement dans le cadre des amé-
pour l'ensemble des projets routiers intéres- nagements routiers à maîtrise d'ouvrage de
sant la voirie nationale dès lors que ceux-ci l'État (B.O. 85-42).
sont d'un coût égal ou supérieur à 100 ME Je rappelle à cet égard que, de manière géné-
De même, une instniction mixte est menée à rale, il convient de rechercher le développe-
l'échelon local pour les projets routiers inté- ment des actions de concertation entre ces
ressiuit la voiri(" nationale lorsque ceux-ci sont deux services en dehors même de la procé-
situés dans les zones réservées (1) et que leur dure d'instruction mixte et le plus en amont
coût est compris entre 25 et 100 millions de possible dans le déroulement des études
francs. concernant un projet. Il vous appartient, en
effet, de mettre en oeuvre toutes les mesures
La volonté de déconcentrer les procédures qui vous paraîtront de nature à assurer une
tout en améliorant la concertation interser- bonne prise en compte de l'environnement
vices ;nj |)l;ui local amènent à arrêter les nou- dans l'élaboration des projets routiers.
velles dispositions suiv;uites :
2.2. Niveau de l'Instruction mixte.
2.1. Champ d'application
de l'Instruction mixte des projets routiers 2.2.1. Principes généraux.
du réseau national. Four répondre au souci de déconcentration
des i)rocédures, il est apparu logi(iue ((ue le
Pour répondre au souci d'associer les services
niveau d'ouverture et de clôture de l'instruc-
locaux et centraux intéressés à la mise au
tion mixte par le service constructeur soit
point des projets routiers, une conférence
mixte doit être organisée par le service celui où est pris la déclaration d'utilité
constructeur pour l'ensemble des projets de publique de l'opération.
réalisation ou de modification d'une opération Aussi convient-il d'adopter les principes
routière sous réserve que ceux-ci répondent à suivants :
deux conditions : - lorsque le projet routier doit faire l'objet
- l'opération doit être soumise à déclaration d'une déclaration d'utilité publique par arrêté
d'utilité publique ; pris par vos soins, l'instruction mixte est
- l'opération doit être d'un coût égal ou supé- ouverte par le directeur départemental de l'É-
rieur à 25 millions de francs. quipement. C'est le cas général des routes
nationales ;
En cas de réalisation fractiomiée d'une même
opération, l'appréciation du seuil de 25 mil- - lorsque le projet routier doit faire l'objet
lions de francs tient compte de l'ensemble de d'une déclaration d'utilité publique par décret
l'opération. en Conseil d'État, l'instruction mixte est
ouverte à l'échelon central par la direction des
Ces dispositions impliquent que les projets
routes. C'est le c;is des autoroutes.
routiers pour lesquels une déclaration d'utilité
publique n'est pas nécessaire sont dispensés 2.2.2. Cas particuliers.
de l'instruction mixte. Vous veillerez cepen-
L'instruction mixte étant menée au niveau où
dant, dans ce cas de figure, à ce que la direc-
est prise la déclaration d'utilité publiciue, il
tion départementale de l'Equipement prenne
convient d'apporter les précisions suivantes ;
l'attache des délégués régionaux à l'architec-
ture et à l'environnement dans les conditions a) Cas où la déclaration d'utilité publique nor-
explicitées par la lettre-circulaire n° 0008 du malement de votre compétence est prise p;ir
19 juillet 1985 concernant les recommanda- décret en Conseil d'État du fait d'mi avis défa-
tions relatives à la concertation entre les délé- vorable du commissaire-enquêtfiur.
gations régionales à l'Architecture et à L'instruction mixte est le plus généralement
l'Enviromiement et les directions départemen- ouverte avant ou en même temps que l'ouver-

-121-
ture de l'enquête publique. 11 n'est donc pas 2.4. Composition du dossier
possible de préjuger de l'avis formulé par la à soumettre à l'Instruction mixte.
commission d'enquête. Aussi, dans l'hypo- Vous voudrez bien trouver en annexe 1 la com-
thèse oîi un décret en Conseil d'Etat serait position-type du dossier que la direction
nécessaire pour déclarer d'utilité publique dépailementiile de l'Équipement soumettra à
l'opération, il conviendra de considérer que le l'appréciation des membres conferents au
directeur départemental de l'Équipement niveau local.
reste compétent pour clore l'instniction mixte
qu'il aura ouverte à l'échelon local. 2.5. Liste des membres conferents
b) Cas où la déclaration d'utilité publique à l'échelon local.
résulte d'im arrêté interpréfectoral car le pro-
De manière générale, la liste des membres
gramme routier intéresse deux départements.
conferents à l'instruction mixte au niveau
Dans cette hypothèse, l'instniction mixte sera local est fixée par l'arrêté du 28 mai 1957 (J.O.
menée à l'échelon local par la direction dépar- du 30 mai 1957). Cette liste devra être aména-
tementale de l'Équipement du département gée pour tenir compte des éventuels change-
dont le commissaire de la République a été ments de dénomination des services
ch;irgé de centraliser les résultats de l'enquête intéressés.
d'utilité publique en application des disposi-
tions de l'article R. 11-14 du code de l'expro- Il convient, en tout état de cause, d'y jouter le
priation pour cause d'utilité publi(jue. délégué régional à l'architecture et à l'environ-
nement, en application du décret n° 77-1141
c) Cas où la déclaration d'utilité publique du 12 octobre 1977. Le directeur départemen-
résulte d'un arrêté ministériel car le projet tal de l'Équipement, responsable de l'ouver-
routier intéresse plus de deux départements. ture de l'instruction mixte de l'opération
D;ms cette hypothèse, l'instniction mixte est concernée, consultera les services intéressés
ouverte à l'échelon central. compte tenu du tracé et des caractéristi(iues
générales du projet, étant entendu que la pré-
sence du D.R.A.E. à la procédure est obliga-
2.3. Rappel des délais d'Instruction
toire dans tous les cas, et que la consultation
et procédure d'appel.
des autorités militaires est indispensal)le.
Par référence aux dispositions de l'article 4 de
la loi du 29 novembre 1952, et de l'article 5 du Il appartient aux différents membres confe-
décret du 4 août 1955, les projets soumis à rents consultés de saisir, le cas échéant, leur
l'instruction mixte doivent être traités d'ur- administration centrale du dossier, s'ils esti-
gence et la procédure doit être close dans un ment utile de recueillir des instnictions sur le
délai maximum de trois mois. En ce qui projet routier faisant l'objet de l'instruction
concerne les procédures locales, je vous mixte.
demande de veiller au respect de ce délai qui
peut notamment être tenu par l'organisation 3. Dispositions transitoires
de conférences closes par un procès-verbal. Les instructions contenues dans la présente
Ix)rsque l'adhésion au projet ne peut être réali- circulaire entreront en v igueur à compter du
sée par les membres conferents, le dossier 1er juin 1987.
complet de l'affaire doit vous être soumis Les instructions mixte déjà ouvertes à cette
pour conciliation des intérêts en présence par date seront menées et closes suivant les pres-
la direction départementale de l'Équipement. criptions antérieurement en vigueur
En cas d'impossibilité de léaliser im accord au Les projets routiers qui n'étaient pas soumis à
plan local, vous m'adresserez le dossier avec l'instniction mixte av;mt l'entrée en vigueur de
votre avis sur la suite à donner afin d'aboutir à la présente circuhùre et qui ont fait l'objet de
un tel accord à l'échelon central. l'arrêté préfectoral prescrivant l'ouverture de

-122-
B 2

l'enquête d'utilité publique à la date du 1" juin Annexe I


restent en dehors du champ d'application de Composition du dossier soumis à instruction
l'instruction mixte. mixte.
Je vous demande de veiller à l'application des
Le dossier à adresser aux membres conférants
instructions qui précèdent et de me tenir
comporte la liste des pièces suivantes :
informé des difficultés d'application qui
seraient rencontrées. r Une notice exjjlicative sommairt» comprenant :
- les caractéristiques générales de l'opération ;
Le directeur des routes,
- les dormées relatives aux ouvrages d'art ;
Jean. BERTHIER
- des données relatives à la circulation des
véhicules et convois militaires.
(1) Les zones réservées intéressant la voirie
nationale définies par le décret du 7 janvier 2° Le dossier d'enquête préalable à la déclara-
1959 comprennent : lion (l'utilité publique comprenant :

a) les zones de le catégorie, c'est-à-dire : - une notice explicative ;


- une bande annulaire autour de Paris ; - le plan de situation ;
- une bande longeant les frontières terrestres - le plan général des travaux ;
nord-est, est et sud-est (à l'exception de la - les caractéristiques principales des ouvrages
frontière nord, à l'ouest de Longwy). les plus importants ;
b) les zones de 2e catégorie, c'est-à-dire : - l'appréciation somnudre des dépenses ;
- une bande littorale méditerranéenne le long - l'étude d'impact ;
de ta France continentale et en bordure de la
- l'évaluation socio-économique lorsqu'il s'agit
Corse ;
d'un grand projet au sens du décret n° 84-617
- une bande littorale Atlantique, Manche et du ITjuillet 1984 ;
mer du Nord, avec les îles.
- un document mentionnant la place de l'en-
c) les zones de 3' catégorie, c'est-à-dire : quête dans la procédure administrative et les
- des sections de cours d'eau et de canaur. textes qui régissent l'enquête.

-123-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

C ODE DE L'URBANISME

AR7KIM R. 12S-3S3 à l'alinéa précédent sont soumis, pour avis,


(Décret n 86-984 du 19 août 1986, art. 7-XI) par le commissaire de la République au
conseil mimicipîil ou à l'organe délibérant de
Lorsque l'utilité publique d'une opération doit
l'établissement public de coopération inter-
être déclarée dans les conditions prévues à
comnuinale, qui doit se prononcer dans un
l'article L. 12,'5-8, la mise en compatibilité du
délai de deux mois. S'il n'est pas intervenu
plan d'occupation des sols est effectuée selon
dans ce délai, l'avis est réputé donné.
les modalités ci-après.
Lorsqu'une déclaration d'utilité publique qui
Le commissaire de la République informe de
emporte approbation des nouvelles disposi-
la nature de l'opération (>t de ses implications
tions du plan d'occupation des sols ne relève
sur le plan d'occupation des sols, le maire ou
pas de la compétence du commissaire de la
le président de l'établissement public de
coopération intercommunale, ainsi que les Républi(iiie, elle est contresignée ou cosignée
présidents du conseil régional, du conseil par le ministre ch;irgé de l'urbanisme.
général et des organisntes consulaires.
AirnCLEL12^^
Simultanément, il ouvre, par arrêté, l'enquête
publi(iue portant à la fois sur l'utilité publique (iMi n' 85-729 du 18 juillet 1985, art. 26-IV)
de l'opération et sur la mise en coiupatibililé La déclaration d'utilité publitiue d'une opéra-
du P.O.S. Cette enquête s'ouvre et s'effectue tion qui n'est pas compatible av(>c les disiiosi-
conformément aux dispositions des articles R. tions d'un plan d'occupation des sols rendu
11-14-1 et suivants du code d(> l'expropriation public ou approuvé ne peut iuteivenir (|ue si :
pour cause d'\itilité publiciue ou des textes
- l'enquête publique concernant cette opéra-
prévoyant une procédure propre d'enquête
tion, ouverte par le représentant de l'État dans
préalable à la déclaration d'utilité publique
le département, a porté à la fois sur l'utilité
régie par la loi du 12 juillet 1983.
publique de l'opération et sur la mise en com-
Après la remise des conclusions de l'enquête patibilité du pliui ((ui en est la consé(iuence ;
par le commissaire enquêteur ou le président - l'acte déclaratif d'utilité publique est pris
(le la commi.ssion d'enquête, le commissaire après que les dispositions proposées p;ii' l'État
(le la Képubli(|ue réunit, pour exiimiuer le pro- pour assurer la mise en compatibilité du pUui
jet de mise en compatibilité du P.O.S., les per- ont fait l'objet d'im examen cor\joint de l'État,
sonnes mentionnées au deuxième alinéa du de la conuuune ou de l'établissement public
présent article, ou leurs représentants, ainsi de coopération iiilercomitiiinale, de la n'gion.
()ue les services de l'État intéressés. du département et des organismes mention-
Ije dossier de mise en compatibilité du P.O.S., nés aux articles L. 121-6 et L. 121-7, et après
le rapport et les conclusions du commissaire avis du conseil municipal ou de l'organe déli-
enquêteur ou de la commission d'en(iuête bérant de l'établissement public compétent en
ainsi ijue le procès-verbal de la réunion prévue la matière.

-125-
La déclaration d'utilité publi(|ue emporte mise en oeuvre, des iirocédures de modifica-
approbation des nouvelles dispositions du tion et de révision prévues par l'article L. 123-4
plan(I). qui relèvent de la responsabilité des com-
( 1) Lrs disponiliaiis de l'nrliclr L. I2:S-H du railc de munes ou de leurs groupements. Prérogative
l'urbanisme dans (rur rcdnrUon issui' de In lui n" S5- du préfet, la procédure décrite à l'article L.
729 du IS Juillet 11)85 sont entrés en rifjueur le 1"
seiitembre l9Hfi. 123-8 du Code de l'urbiuiisme pennet à la fois
de déclarer d'utilité publique l'opération envi-
sagée et d'assurer sa mise en compatibilité
CIRCULAIRE N' 87-64 DU 21 JUILLET
avec le POS. 11 appartient donc au préfet,
1987 (ÉQUIPEMENT)
compte tenu des modifications à apporter au
IA' ministre dv l'Iviuipenient, du Logement, de POS rendu public ou approuvé, d'informer
l'Aménagement du territoire et des transports suffisamment tôt les collectivités locales
à Madame et Messieurs les préfets, commis- concernées par la mise en oeuvre d'une telle
saires de la Républi((ue de département procédure et de les associer au miiximuiu à la
(direction dépiulementale de rF;(iui])ement ). définition des nouvelles dispositions de leurs
Les dispositions des document.s d'urbanisme, documents d'urbmiisme.
schénuLs directeurs et pUms d'occupation des La présente l'irculmre a pour objet de préciser
sols (POS), engagent l'action des autorités l;i notion de compatibilité et les modalités juri-
atlministratives et s'imposent aux décisions de diques suivant lesquelles elle doit être prise en
ces autorités. l>a déclaration d'utilité publique compte lors des déclarations d'utilité ))ul)lique
d'une opération ne peut être, en consé(]uence, envisagée sur des tenitoires couverts par des
prononcée Siuis que sa compatibilité avec les POS opposables aux tiers. Elle explicite les
documents d'urbanisme ait été au préalable dispositions législatives et réglementaires
examinée. introduites par la loi n° 85-729 du 18 juillet
L'application de ce principe prévTi par le Code 198.5 (a) et le décret n" 8()-984 du 19 août 1986
de l'urbanisme aussi bien pour les schémas (b) et se substitue à la circuUiire n° 74-87 du 8
directeurs que pour les POS doit être vérifiée mai 1974 ainsi qu'à la circulaire n° 83-74 du 22
au cas par cas. Il s'agit, en effet, à défaut de novembre 1983 (c). Vous me ferez pjirt, .sous le
définition précise de la notion de compatibi- timbre de la direction de l'architecture et de
lité, d'en apprécier le contenu à l'occasion de l'urbiuiisme, des problèmes que vous pourriez
chiique oi)ération dès loi-s que ladite opération éventuellement rencontrer lors de son appli-
n'est pas prévue dans le document d'urba- cation.
nisme ou (lu'elle y est prévue mais qu'il Poui' le ministre et i)aj- délégation :
convient de la réiiliser différenunent. II' di ivcU'ur de Varchitertinv
C'est au préfet qu'il appartient d'apprécier, cl de Vuitavismc
sous le contrcMe du juge, la compatibilité du Cliristian. ROBERT
projet avec les documents d'urbanisme, quel
q\ie soit le service ou la collectivité bénéfi-
ciaire de la iléclaration d'utilité publique. 1. Compatibilité des déclarations d'utilité
S'agiss;uit des POS opposables, lors(iue le I)i(^ publique avec les schémas directeurs
let a constaté l'incompatibilité des disposi- Lors()u'il s'agit de déclarer d'utilité pub|j()ue
tions de ce document avec l'opération qu'il une opération qui n'est pas compatible avec
convient de déclarer d'utilité publi(iue, il met les dispositions d'un plan d'occupation des
en oeuvre la procédure spécifique prévue par sols (POS) rendu public ou approuvé en appli-
l'.irticle L. 123-8 du Code de l'uibimisme. cation de l'article L. 123-8 du (^ode de l'urba-
Cette procédure, conduite à l'initiative et sous nisme. Il convient de s'assurer que cette
la respon.sabilité de l'Etat, est distincte, dans déclaration d'utilité publi()ue (Dl'P) reste
son champ d'application et ses modalités de compatible avec les orientations du schéma

-126-
B 2

directeur' ou de secteur approuvé s'il en existe. - ni les options fondamentales du schéma,


Cette exigence de compatibilité résulte des c'est-à-dire les objectifs et le parti d'aménage-
dispositions des articles L. 122-1 et R. 122-27 ment, les perspectives de développement
du Code de l'urbanisme. démographique et économique ainsi que
L'article L. 122-1 édicté au cinquième alinéa : l'équilibre à préserver entre le développement
« IJCS prognimmes et les décisions administra- urbain et l'junénagentent nira] ;
tives qui les concernent doivent être compa- - ni la destination générale des sols, c'est-à-
tibles avec leurs dispositions. » L'article R. dire les orientations fondamentales de l'amé-
122-27 précise qu'« en application du cin- nagement des territoires intéressés, la
quième alinéa de l'article L. 122-1 doivent être localisation des principales zones d'extension
compatibles avec les dispositions du schéma de l'agglomération, les principaux sites
directeur et, s'il existe, du schéma de secteur : urbains ou naturels à protéger ainsi que les
a) Les POS ; espaces agricoles ou forestiers.
b) La localisation, le programme et le plan
d'aménagement des zones d'aménagement l.l.l.Opératlons prévues au schéma
concerté ; mais réalisées différemment
c) Les projets d'acquisitions foncières des col- La compatibilité entre deux éléments en pré-
lectivités publiques, des établissements sence dépend étroitement de leur degré de
publics ou de leurs concessionnaires ; précision respectif. Les schémas directeurs
d) Les grands travaux d'équipement ». étant des documents prospectifs fixant des
orientations générales et non des règles pré-
1.1. Les fondements de la notion cises en ce qui concerne l'aménagement des
de compatibilité. territoires concernés la compatibilité sera
Il n'y a pas de dêtinitlon objective de la notion examinée par la juri.sprudence au regard de la
de compatibilité. Toutefois, la jurisprudence nature même de ces orientations. Les disposi-
administrative permet de l'éclairer. tions du POS, telles qu'elles résultent de la
DUP prise en application de l'article L. 123-8,
Ui compatibilité se distingue de la confonuité.
ne doivent pas être en contradiction avec les
Un document ou une opération est compa-
orientations du schéma. Dès lors que l'opéra-
tible avec une régie d'urbanisme dans la
tion ne remet pas en cause les critères fonda-
mesure oit cette règle ne l'interdit pas. Far
mentaux établis par la jurisprudence elle
contre, la conformité exige le resp(>ct d'une
devra être considérée comme compatible.
disposition de la règle d'urbanisme supé-
rieure. Ainsi, une opération sera conforme au Le Conseil d'État a admis que n'était pas
schéma si elle y est expressément prévue et incompatible avec un schéma directeur le fait
réalisée à l'endroit indiqué par ce dernier. de réaliser un grand ouvrage public dans des
Le Conseil d'État a donné à de nombreuses conditions différentes de celles prévues au
reprises une interprétation large de la notion schéma. Il en a jugé ainsi à propos de modifi-
de compatibilité. Ainsi ont été considérées cations apportées au tracé d'une autoroute
compatililes avec le schéma directeur, soit des (CE, Ass., 22 février 1974 « Adam », Lebon p.
opérations qui y sont prévues mais qui sont 14-5 ; CE 2 avril li(82, As.sociation des proprié-
réalisées différemment, soit même des équipt^ taires et exploitants sarthois et autres, req. n°
ments non pi'é\us au schéma. Toutefois, deux 24 011).
critères établis par la jurisprudence doivent Cette jurisprudence a été confirmée égale-
être respectés afin de pouvoir considérer ment à propos de lignes électriques à très
comme compatible l'opération que l'on pro- haute tension (CE, 9 juillet 1982, ministre de
jette de réaliser. Cette opération ne doit l'Industrie c/coniité déi«irtemenlal de défense
remettre en cause : contre les couloirs de lignes à très haute ten-

-127-
sion, U'bon p. 277 CE, 13 octobre 1982 - com- disposition du public du "Bois de la Salle" sous
mune de Rouniare, req. n° 23 5f>3 et 23 570). forme d'un espace naturel de loisirs ne figure
De même, daiis un arrêt du 5 juillet 1985, com- pas en t;uit que telle au schéma directeur d'amé-
mune de Duisans, re(i. n° 50 735, le Conseil nagement et d'urbanLsme de la région d'Angers,
d'Etat a considéré que si le tracé de la roc-ade il ne ressort pas des pièces du dossier que cette
ouest d'Arras déclaré d'utilité publique est en opération remette en cause les opticms fonda-
partie différent de celui envisagé au schéma mentales du schéma ni la destination générale
directeur, cette différence, du reste justifiée des sols qu'il définit..; » (CE, 13 février 1987,
notamment par le souci d'éviter d'apporter Société civile urbaine et rurale d'exploitation et
des nuisances à un lotissement construit d'ajiiéiiiigenient, rec). n" 5(>4;i4).
après l'adoption du schéma directeur ne
remet en cause ni les options fondamentales 1.1.3. Opérations non prévues
de ce schéma ni la destination générale des au schéma mais Incompatibles
sols ; qu'ainsi, les travaux de construction de C'est en application des critères énoncés que
la rocade sont compatibles avec les disposi- la section des travaux publics du Conseil
tions du schéma directeur d'F^tat a considéré que l'installation d'un grand
ouvrage d'infrastnictiire non pré'vu au schéma
directeur, sur le teiritoire des communes com-
1.1.2. Opérations non prévues prises dans ce schéma, était de nature à
au schéma mais compatibles modifier sensiblement les orientations fonda-
La jurisprudence a admis qu'une opération mentales de l'aménagement du schéma et ne
non expressément prévue au schéma direc- pouvait être déclarée d'utilité publique sans
teur n'est pas pour autant incompatible avec- une révision préalable du schéma (cf avis de
ce dernier a condition que les critères établis la section des travaux publics, 25 octobre 1977,
par cette jurispnidence ne soient pas remis en n° 320 730). il s'agissait notamment de déve-
cause. lopper une zone indu.strielle aéroportuaire (jui
contredisait le parti d'aménagement choisi par
Ainsi a été considéré compatible le double-
le schéma directeur leiiuel Iiend;iit à privilégier
ment d'une roule nationale desservant une
le dé\'eloppenient de l'agglomération.
agglomération alors que cette opération ne
figurait pas au schéma (CE, 22 octobre 1975,
Association de riverains de la route nationale 1.2. Les conséquences
158 entre Le Mans et la Mulsanne, Lebon en ce qui concerne les DUP
p. 527) ou la réalisation d'une déviation rou- l'ne oiiéralion ne p(>ut être déclarée d' utilité
tière d'une longueur de 2,500 km entre deux publique que si elle est compatible avec le
routes nationales (CE, 5 juin 1981, Association schéma directeur
fédérative régionale de protection de la nature Diuis le cas où une opération est jugée incom-
et autres, reti. n° 21 340). patible avec le schéma, la décUiration d'utilité
De même, le Conseil d'État a admis (iiie la publique ne pourra être prononcée que si le
rocade nord-ouest de Lille ne remet pas en schéma a été au préiilable modifié.
cause les options fondamentales du schéma Cette modification du .schéma directeur peut
bien ([u'elle ne soit pas représentée graphiqu(^ se réaliser :
ment dans les documents joints audit schéma - à l'initiative des communes, selon la procé-
(('E, 1er décembre 1982 - ville de Lambersart dure défmie aux articles L. 122-1-1 à L. 122-13
et autres, req. n° 18 329). du code de l'urb;uiisme ;
La compatibilité a été également admise - à l'initiative de l'État, selon la procédure défi-
s'agissaiit d'un projet de création d'espaces nie aux articles L. 122-1-4 et L. 122-5 (2e ali-
naturels de loisirs déclaré d'utilité publique. néa) lorsque l'opération, objet de la DUP,
U' Conseil d'Étiit a considéré « que si la mise à constitue un projet d'intérêt général.

-128-
B 2

2. Compatibilité des déclarations l'élaboration du POS ou dont l'échelle est trop


d'utilité publique avec les POS petite pour les y faire figurer valablement : i)ar
La compatibilité des opérations soumises à exemple, la démolition d'un immeuble pour
DUP avec les dispositions d'un POS rendu améliorer la visibilité à un carrefour, la réalisa-
public ou approuvé doit être appréciée avec tion d'installations ou outillages techniques
plus de rigueur qu'en matière de schéma nécessaires au fonctionnement de services
directeur. En effet, les dispositions du POS publics non prévus au POS, mais compatibles
précisent et complètent celles du schéma avec le règlement de la zone pour lequel le
directeur et localisent, en principe avec plus recours à ime déclaration d'utilité publique et
de précision, les opérations susceptibles de nécessaire, la création de voirie tertiaire, etc. ;
faire l'objet ultérieurement d'une DUR • soit des opérations importantes qui ne peu-
vent être inscrites au POS p<irce (jue la défini-
Toutefois, il convient de rappeler ici encore
tion des caractéristiques de l'opération n'est
que la notion de compatibilité ne s'identifie
pas suffisamment précise lors de l'élaboration
pas à celle de conformité.
du POS. Ces opérations même non prévues au
POS peuvent être compatibles, à condition :
2.1. La notion de compatibilité
- de ne pas être interdites par le règlement ;
Les opérations envisagées, dès lors qu'elles
sont importantes, doivent être inscrites au - et de ne pas avoir d'incidences sur l'affecta-
POS notamment dans le cadre d'emplace- tion des sols et la localisation des emplace-
ments réservés. 11 en résulte non seulement ments réservés.
une plus grande stabilité et fiabilité des docu- Cette dernière condition a été précisée par le
ments d'urbanisme mais, en outre, lorsque Conseil d'État dans un avis, en date du 2
l'opération est prévue, elle est en principe octobre 1979, au sujet des lignes de transport
compatible avec le POS. d'énergie. I.*- Conseil d'F2tat a en efïet con-sidéré
Toutefois, une opération qui n'est pas inscrite qu'il résulte des dispositions de l'article L. 12;3-1
au POS ou qui y est rapportée de niiinière dif- du code de l'urbanisme qu'à l'exception des
férente n'est pas conforme au POS mais n'est lignes basse tension et des siiuples branche-
pas nécessairement incompatible. La mise en ments, toutes les lignes de transport d'énergie
oeuvre de l'article L. 123-8 ne s'impose pas doivent figurer au POS pour être compatibles
systématiquement. C'est seulement lorsque avec ce dernier, à moins qu'elles n'aient aucune
l'opération à déclarer d'utilité publique est incidence sur r;iffe(tation des sols et la locali-
incompatible avec les dispositions d'un POS sation des emplacements réservés.
opposable que la procédure prévue par l'ar- Des arrêts ultérieurs du Conseil d'Etal sont
ticle L 12;Î-8 doit être mise en oeuvre. La doc- venus confimier et expliciter cette position. 11
trine administrative a essayé d'apporter a ainsi été considéré, notamment dans les
quelques indications sur cette notion de com- arrêts suivants, que même si le tracé des
patibilité, la jurisprudence a permis de la pré lignes ne figurait pas au POS, leur implanta-
tion n'était pas pour autimt incompatible avec
ce dernier :
2.1.1. Opérations non prévues qui ne
- Conseil d'État, 29 janvier 1982, Ilaon ; dans
sont pas Incompatibles
cette affaire, s'agissant de l'exiuuen de la com-
Il serait inexact de considérer qu'une opéra- patibilité d'une ligne électrique à très haute
tion à décUirer d'utilité publique est incompa- tension avec le POS, le commissaire du
tible avec les dispositions du POS parce Gouvernement précisait notamment dans ses
qu'elle n'a pas été prévue. Il peut s'agir : conclusions que « si les lignes à très haute ten-
• soit des opérations de faible importance sion déclarées d'utilité publique par l'arrêté
qu'il est impossible de prévoir au moment de attaqué surplombent des terres classées en

-129-
« zones naturelles » par le plan d'occupation Conseil d'État, au su,jet de la compatibilité
des sols de Bour-Sainl-Andéol, elles ne remet- d'un port de plai.sance avec un plan d'urba-
tent pas en cause cependant la vocation rurale nisme, a confirmé que si les dimensions de
et naturelles de la zone et ne sont pas, dès l'ouvrage excédaient celles qui sont Tigurées
lors, incoin|)a(ibles avec les options dudit au plan d'urbanisme, elles ne rendaient p;is
plan ; qu'ainsi la déclaration d'utilité pulilique l'ouvrage uicompatible avec ledit plan.
n'a pas été prononcée en mécoiuiaissance des
dispositions de l'article L. 123-8 du Code de
l'urbanisme ; 2.1.3. Opérations Incompatibles avec
le plan
- le même raisonnement a été tenu par le
Un certain nombre de critères d'incompiitibililé,
Conseil d'État dans un arrêt du 6 mai 1985
continués pai iiilleurs par lajuiisprtidence, doi-
Lurton c/EI)F ; les vignobles du Médoc, bien
vent être retenus. Peuvent être pris en compte,
que déchirés d'intérêt public par un ;uTêté du
notamment pour apprécier la compatibilité
ministre de l'Agriculture et classés en zone
avec les dispositions d'un POS ()ppos;il)le :
protégée par le POS de la commune de
Macau, pouvaient être frappés de seivitudes - l'im|X)rt;uice et l;i mUure de ro[)ération à réaliste ;
de surplomb et d'implantation de supports - les conséquenc(>s de l'opération sur l'écono-
d'une ligne électrique sans qu'il y ait lieu de mie générale de la zone considérée et sur les
recourir à la procédure de l'mticle L. 123-8. espaces boisés cUissés.
Ainsi seront, par exemple, incompatibles avec
le plan et nécessiteront la mise en oeiure de
2.1.2 Opérations prévues au plan qu'il
l'article L. 12.3-8 :
convient de réaliser différemment
- une opération qui tend à transformer le
Lorsque les différences sont faibles entre
contenu du zonage iirévu au plan : DUP en vue
l'opération telle (lu'elle a été prévue à l'origine
d'impléuiter des activités industrielles dans une
sous forme d'emi)lacemenl réservé et le nou-
zone d'habitation ou DUP pour la création
veau projet, il n'y a pas lieu d'appliquer l'ar-
d'une zone portu;iire situé dans les p;irties du
ticle L. 12)3-8 du (^ode de l'ui'banisme.
lerriloire classées « zones rurales » (CE. 7
Cela peut-être le cas lorsqu'il n'y a pjLs ch;uige novembre H)8t) comité de défense du Nord
ment radical de localisation ou d'affectation Médoc req. n ' 11 7()9). Dans celle affaire, le
de l'opération mais seulement un léger dépla- Conseil d'État a considéré que les exceptions
cement ou une légère modificalion du projet, prévues par un règlement de jjlan d'urbanisme,
que l'ouvrage soit linéaire ou poneliiel. Cela (]ui |)ré\'oyail la possibilil(' d'autoriser en zones
revient seulement à exproprier un peu plus de rurales « les établissements indusiriels qui,
terrain ([ue pié\u ou à l'iiire porter l'exiiropria- par leur imporlanci" ou leur nature, ne pou-
tion sur certains terrains pour les(iuels cela vaient être admis à l'intérieur du périmètre
n'avait piis été prévu siuis qu'il soit nécessaire d'aggloméralion sous la ré.seive que ces insl;il-
de mettre en oeuvre une nouvelle procédure. lations ne portent pas atteinte p.ir leur aspect
Ainsi le Conseil d'pjtat a admis dans ime déci- au ciu-actère du paysage », ne sauraient viser
sion du 11 jcUivier 1971 (Dame veuve Barbaio un projet tel ()ue, celui de la zone poituiiire et
et autres, req. n ' 80 499) que l'acte déclarant industrielle du Verdon qui, par l'étendue des
d'utilité publique l'ouverture d'une voie com- terrains qui seront occupés et les consé-
nuuuUe dont le Iracé dillërait de celui figmiuit quences sur l'économie agricole qu'il entraî-
au pUmd'urbanisme de la commune n'était pas nera, remettra profondément en cause la
incompatible avec les prescriptions de ce plan. vocation nirale des zones considérées ;
De même, dans un arrêt du 4 mai 1979, - une opération qui est susceptible, par son
Association des riverains de front de mer de importance et sa nature, de modifier l'évolu-
Saint-Raphaël et autres (req. n° ()3-()G6), le tion d'une commune : cas d'un ouvrage liydro-

-130-
B 2

électrique, d'un projet d'extension d'un centre - soit exproprier afin de disposer des terrains
de retraiicment de combustibles irradiés ou d'assiette de l'opération, ou mettre obstacle à
(i'iin équipement industriel de grande ;impleur une denumde en rétrocession résultant d'une
Ainsi, le Conseil d'Etat dans un arrêt du 9 jan- déclaration d'utilité publique antérieure ;
vier 1980, Gay et ministre de l'Équipement - soit établir des servitudes sur les propriétés
contre Association des Amis de chemin de privées : cas par exemple des déclarations
ronde (req. n° 04 458), a considéré que les tra- d'utilité publique des lignes électriques d'une
vaux autorisés, par décision du préfet portant tension > à 225 KV ; la déclaration d'utilité
concession d'endigage en vue de la constnic- publique n'entraîne pas le recours à l'expro-
tion d'un chantier naval sur larivegauclie de la priation, elle est réalisée en vue de permettre
Rance, ne sauraient, en raison de leur nature et l'établissement des lignes sur les propriétés
leur importance, être regardés comme compa- privées ;
tibles avec le plan d'urbïmisme qui n'a prévu
aucune installation à cet endroit là ; - soit respecter les dispositions de l'article 27
de la loi du 3 janvier 1986 relative à l'aménage-
- une opération qui porte atteinte à un espace ment, la protection et la mise en valeur du lit-
spécialement protégé et notamment à un toral, qui prévoient l'obligation d'une
espace boisé classé. Le Conseil d'État a consi-
déclaration d'utilité publique préalable à la
déré que le passage d'une ligne de transport
réalisation de certains ouvrages ou travaux
d'énergie électrique à très haute tension est
susceptibles de porter atteinte à l'état naturel
incompatible, compte tenu des servitudes qu'il
du rivage de la mer.
entraîne, avec le classement des terrains
comme espaces boisés protégés (CE, 13 Il s'ensuit que l'utilisation de la procédure de
octobre 1982, commune de Roumare, req. n° l'article L. 123-8 n'est pas possible quand
23 553) ; aucune déclaration d'utilité publique n'est
nécessaire. Il ne suffirait d'ailleurs pas d'invo-
- une opération qui apporte des restrictions
quer, pour se couvrir, la nécessité d'exproprier
nouvelles et importantes au droit des sols ;
(luclques parcelles qui, en réalité, ne seraient
une autoroute non prévue au plan ou dont le
pas nécessaires. Il y aurait alors un détourne-
tracé est sensiblement différent du tracé initial.
ment de procédure de l'article L. 123-8. Dans
pareille hypothèse, ce sont les procédures pré-
3. L'application de l'article L. 123-8 du vues par les articles L. 123-4 ou L. 123-7 qui
code de l'urbanisme doivent être mises en oeuvre.
\jà procédiue de mise en compatibilité du POS
2. Cette opération est incompatible (cf. S
en application de l'article L. 123-8 est ime pro-
2.1.3.) avec les dispositions du POS rendu
cédure particulière et autonome par rapport
public ou approuvé à la date d'ouverture de
aux procédures normales d'élaboration, de
l'enquête préalable à la déclaration d'utilité
modification et de révision du POS. Elle ne
publique de l'opération.
peut être utilisée systématiquement pour n'im-
porte quel projet. Il convient que les opérations ayant fait l'objet
d'une déclaration d'utilité publique antérieure
3.1. Procédure particulière et autonoitw au POS rendu ])ublic ou approuvé soient
prises en compte par les communes lors de
3.1.1. Conditions d'application
l'élaboration de leur document. Il appartient
Le recours à l'article L. 123-8 ne peut avoir lieu au préfet d'infomier les communes le plus en
que lorsque deux conditions sont simultané- amont possible de l'existence de ces opéra-
ment réunies : tions et de leurs implications sur le POS, et de
1. Une opération doit être déclarée d'utilité les prévenir qu'à défaut d'une borme prise en
publi(|ue, c'est-à-dire quand le maître de l'ou- compte du projet le POS devra inévitablement
vrage doit : être modifié ou révisé en application de l'ar-

-131-
ticle L. 123-7-1 (cf. circulaire du 27 juin 1985 3.1.3. Champ d'application
relative aux projets d'intérêt général, S 2.1.3). de l'article L. 123-8

La mise en compatibilité des dispositions du


3.1.2. Procédure obligatoire POS avec l'opération à déclarer d'utilité publi(iue
dèstorsqu'une opération à déclarer présente les caractéristiques suivantes :
d'utilité publique est incompatible
avec les dispositions d'un POS • elle s'applique aussi bien à un POS rendu
rendu public ou approuvé. public qu'à un POS approuvé ;
La procédure prévue par l'article L. 123-8 du • elle emporte approbation des nouvelles dis-
code de l'urbanisme doit nécessairement être positions du POS même dans les cas où le pro-
appliquée lorsque l'incompatibilité d'ime opé- jet porterait atteinte à l'économie générale du
ration avec les dispositions d'un POS a été plan, par exemple :
constatée. Cette procédure est exclusive de la remise en cause d'une affectation domi-
toute autre procédure. Elle doit être obligatoi- nante d'une zone urbaine : la transformation
rement mise en oeuvre dès lors qu'au moment d'une zone affectée à l'habitation en une zone
de lancer l'enquête préalable à la déclaration à usage industriel ;
d'utilité publique de l'opération, ladite opéra-
tion est incompatible avec les dispositions du la remise en cause de l'économie agricole et de
POS rendu public ou approuvé. la vocation nirale d'une zone NC : la création
Cette obligation résulte à la fois des disposi- d'une activité industrielle non prévue au plan ;
tions de l'article L. 123-8 et de deux a\is émis la modification importante d'ime zone protégée
par la section des travaux publics du Conseil en rai.soii de la qiuUité des sites (ND) : la réali-
d'État, les (i décembre 1972 et 12 février 1974, sation d'ime autoroute non prévue au plan ;
au siyet des projets routiers incompatibles
avec les dispositions des plans d'urbanisme • elle emporte approbation des nouvelles dis-
approuvés. Le Conseil d'État a considéré que positions du POS même d;ms les cas où le pro-
l'administration devait se confonner aux dispo- jet (autoroute, ligne électrique, etc.) affecte
sitions de l'article L. 123-8 et, dans les deux cas, des espaces boisés classés.
l'enquête préalable qui n'avait pas porté sur la
F^lle ne concerne (lue les ch;mgements directe-
modification du pl;ui a dû être recommencée.
ment apportés au POS par l'opération décla-
De plus, le Conseil d'État a considéré que l'ad-
rée d'utilité publique. L'objet de la déclaration
ministration ne pouvait avoir recours au méca-
d'utilité publique détermine l'ampleur et la
nisme des dispositions combinées des articles
nature des modifications du POS. 11 en résulte :
R. 123-35 et R. 123-36 du code de l'urbanisme.
On peut donc en concluie (jue serait illégale la - ((ue l'inscription des emi)lacements réservés
déclaration d'utilité publique d'une opération résultant de la procédure L. 123-8 doit corres-
non compatible avec le POS, suivie de la procé- pondre à ce qui est nécessaire pour l'opération ;
dure de modification ou de révision prévue à
- qu'il est logique et même souhaitable que les
l'article U 123-4 du code de l'urbanisme.
emplacements réservés devenus inutiles
De même, ne serait pas conforme aux disposi- soient supprimés (cas d'une localisation diffé-
tions de l'article L. 128-8 la procédure qui rente du projet ) ;
consisterait à lancer en parallèle une procé-
dure de révision du POS prenant en compte - que l'on peut prévoir au POS, non seulement
l'opération à réaliser et la déclaration d'utilité ce qui est nécessaire à l'opération proprement
publique de cette opération sans que l'enquête dite, mais aussi ce qui est directement impli-
préalable à la déclaration d'utilité publique ait qué par elle : dans l'arrêt du Conseil d'État du
porté également sur les changements (]ui en 30 octobre 1981, époux Gorse, le Conseil
résultent au POS. d'État a admis que la création sur une faible

-132-
B 2

longueur d'une voie latérale à la route natio- 3.2.2. La mise en oeuvre de la procédure.
nale que la déclaration d'utilité publique avait C'est le préfet qui décide de mettre en oeuvre
eu pour effet de supprimer constitue l'acces- la procédure de l'article L. 123-8 du code de
soire nécessaire des travaux d'élargissement l'urbanisme dès lors qu'il considère qu'une
de la route nationale. opération à déclarer d'utilité publique est sus-
ceptible d'être incomiiatible avec les disposi-
3.1.4. Articulation de l'article tions d'un POS rendu public ou approuvé. 11
L. 123-8 et de la gestion des POS s'agit d'une procédure unilatérale, conduite
sous l'autorité du préfet, dans la()uelle il n'est
L'enquête publique prévue par l'article L. 123-8
plus demandé à la commune de définir les
est mie mesure préparatoire à l'acte déclaratif
modalités d'association.
d'utilité publique et concerne les documents
d'urbiuiisme opposables aux tiers au moment Confonnément au 2' alinéa de l'article R. 123-
de l'ouverture de l'enquête. 3.5-3, le préfet doit informer de l'opération et
de ses implications sur le POS le maire ou le
Toutefois, lorsqu'elle est nécessaire, l'applica-
président de l'établissement public de coopé-
tion des dis])ositions de l'article L. 123-8 n'af-
ration intercomnmnale ainsi que les prési-
fecte pas les procédures d'élaboration, de
dents du conseil régional, du conseil général,
modification ou de révision des POS des com-
des chambres de commerce et d'indu-strie, des
munes concernées. En conséquence :
chambres de métiers, des chambres d'agricul-
- rien ne s'oppose à ce qu'une procédure enga- ture. Cette information doit parvenir le plus
gée sur un plan rendu public aboutisse à une tôt possible aux difféix-nts intéressés.
modification du POS approuvé ; Le projet de mise en compatibilité du POS est
- rien n'oblige à poursuivre une procédure L. établi en liaison avec l'expropriant et si pos-
123-8 devenue inutile. Ainsi, lorsque la procé- sible la commune concernée, par la direction
dure de l'article L. 123-8 a été mise en oeuvre départementale de l'équipement.
sur un POS approuvé (l'enquête préalable a
porté à la fois sur l'opération et sur le POS 3.2.3. L'enquête publique
approuvé) el ([ue p;u-allèlement est menée piu' Cette eiiquêle publique doil porter à la fois sur
la commune une procédure de luodification l'ulililé publi(iue de l'opération et sur les ch;ui-
ou de révision qui prend en compte l'opéra- gements qui en résultent au POS. Elle est
tion objet de l'article L. 123-8, si la commune ouverte par le préfet après qu'il a informé les
approuve la modification ou la révision avant différents intéressés. Elle s'effectue :
que la déclaration d'utilité publique soit prise, - soit conformément aux dispositions des
la mise en compalibililé du POS devient sans articles R. 11-14-1 et suivants du code de l'ex-
objet. En conséquence, il y a lieu « d'abandon- propriation ;
ner » la partie mise en compatibilité du POS et
- soit selon une procédure propre pré\iie ])ar
de déclarer uniquement l'utilité publique de
des textes spécifuiues. C'est le cas not;unment
l'opération.
des lignes électriques d'une tension > à 225 kV
(décret n° 85-1109 du 15 octobre 1985 qui pré-
3.2. La procédure cise les dispositions applicables en matière
d'enquête publique relative aux lignes élec-
3.2.1. Les projets triques d'mie tension > à 225 kV).
qui relèvent de cette procédure C'est à l'expropriant qu'il appartient d'indiquer
La procédure de l'article L. 123-8 du code au préfet les textes qui régissent l'enquête
peut être utilisée pour des projets supraconi- (articles R. 11-14-1 et suivants ou autres dispo-
munaux (projets relevant de l'État, de la sitions) et comment cette enquête s'insère
région, du département) ou pour des projets dans la procédure administrative relative à
communaux. l'opération à déclaier d'utilité publique.

-133-
3.2.3.1. L'arrêté d'organisation 1, Un dossier relatif à la déclaration d'utilité
de l'enquête publique. publique constitué conformément aux articles
Cet arrêté pris \r,\r le préfet, doit préciser d;ms R. 11-3 et R. 11-14-2 du code de l'exijropriation.
tous les cas : Lt> dossier soumis à enquête doit être complet.
- l'objet de l'enquête, la date d'ouverture et la La faculté d'établir un dossier simplifié
durée (jui ne peut être inférieure à uit mois ; (conformément à l'article R. 11-3-11 du code
de l'expropriation) n'est ouvert à l'adininislra-
- les lieux, joure et heures où le public pourra
ticm qu'à titre exceptionnel dans le cas où le
consulter le dossier d'en([uète et présenter ses
projet est de nature telle (lue les éléments rela-
observation sur le registre ouvert à cet effet. tifs aux ouvrages et à leur coût ne peuvent
L'enciuête se déroule en général d;uis la com- être comius à l'éiioque de l'enquête et loi"s(iue
mune dont le l'OS est modifié. Par ailleurs, l'acquisition des terrains présente un carac-
des dossiers et registres subsidiaires pourront tère urgent (CE 24 j;uivier 1975, époux Ellia ;
être déposés, par exemple à la préfecture ou CE 25 juillet 1983 syndicat intercommunal
sous-préfecture ; d'études d'aménagement et de protection de
- les nom et qualité du commissaire enquêteur la viillée de la Bièvre).
ou des membres de la commission d'enquête 2. Un dossier établi, si possible, en liaison
ainsi que du président et de leurs suppléants avec la commime ou l'établissement public de
s'il y a lieu : il sera précisé dans les visas que coopération intercommunale intéressé
celte désignation a été effectuée pjU' le prési- conc-eniiuit les modifications que cette opéra-
dent du tribimal administratif. lion entniîne au l'OS el (|ui comporte :
- une note de présentation qui constitue un
3.2.3.2. La publicité additif au rapport de présentation du l'OS
de l'enquête publique. définissant, sur le territoire communal consi-
L'enqiu''te publique doit faire l'objet de déré, les caractêristUiues essentielles du pro-
mesurt's de publicité qu'il convient de respec- jet soumis à enquête ainsi que la mesure d;tns
ter scnipuleusement. laquelle la préservation de l'environnement
Un avis portant à la connaissance du public est prise en compte dans le projet de modifi-
les conditions du déroulement de l'enquête cation du POS au regiu'd de la nouvelle opéra-
publique est publié, par le préfet, quinze jours tion et s'appuyant, le cas échéiuit, sur l'élude
au moins avant le début de l'enquête et rap- d'impact .jointe au dossier ;
pelé dans les huit premiers jours de celle-ci - un exemphiire du pUm mitérieurenienl rendu
dans deux journaux régionaux ou locaux dif- public ou approuvé, applicable à la date d'ou-
fusés dans le ou les départements concernés. verture de l'enquête préalable ;
Pour les opérations d'imi)ortance nationale - un pUui à la niênie échelle tiiisant apparaître
cet avis est publié dans deux journaux à diffu- l'emprise du projet en emplacement réservé ;
sion nationale, quinze jours au ntoins avant le - un (exemplaire du règlement éventuellement
début de l'enquête. modifié pour permettre la réalisation de
De plus, quinze jours au moins av;uit l'ouver- l'opération ;
ture de l'enquête et durant toute la durée de - la liste du ou des emplacements réservés
celle-ci, cet avis est pviblié, pai' voie d'affiches destinés à la réalisation du projet, qu'il s'agisse
ou ])ar tous autres procédés, dans les condi- de l'assiette de l'opération elle-même ou de
tions fixées par le décret n" 85-453 du 23 avTil celle des travaux connexes, f;iisiuit ai)par;utre
1985 précité. leur bénéficiaire et leur superficie.

Il convient de rappeler que, dans le cas où


3.2.3.3. La composition du dossier. l'opération à dé(iiirer il'utililé publique n'est
Le dossier soumis à enquête doit comporter : incompatible que pailiellement avec les dispo-

-134-
B 2

sitions du POS, l'enquête préalable ne d'utilité publique l'autorité compétente peut


concerne pour le POS que celles des disposi- surseoir à statuer sur toute demimde d'autori-
tions qui ne sont pas compatibles (CE 30 avxil sation et d'utilisation du sol concernant les
1982, Association de défense des riverains de terrains devant être compris dans cette opéra-
la rocade de Saumur). tion (art. L. 111-9 du code de l'urbanisme).
Lorsque la commune est compétente en
matière d'autorisation d'occuper et d'utiliser
3.2.4. Les formalités postérieures à l'erv
le sol, l'avis conforme du préfet est requis, en
quête publique
application des articles L. 421-2-2 et R. 421-22
Après transmission au préfet, par le commis- du code de l'urbanisme si le permis demandé
saire enquêteur ou le président de la commis- est localisé sur les terrains dont il s'agit, sauf
sion d'enquête dans un délai d'un mois à si la déclaration d'utilité publique est prise à
compter de la date de la clôture de l'enquête, l'initiative de la commune.
du rapport et des conclusions motivées de
l'enciuête publique, le projet de mise en com-
patibilité du POS est : 3.2.6. Les modifications postérieures à
la clôture de l'enquête
- examiné au cours d'une réunion organisée Ces modifications peuvent résulter soit des
par le préfet, avec les représentants de la com- conclusions du commissaire enquêteur, soit
mune (ou de l'établissement public de coopé- être indépenciantes des résultats de l'enquête
ration intercommunale), de la région, du publique. Dans ce cas, elles peuvent par
département, des organismes consulaires exemple résulter de la procédure d'instruction
ainsi que les services de l'État intéressés mixte ou d'une modification souhaitée soit
conviés à cette réunion par le représentant de par le maître d'ouvrage de l'opération, soit par
l'Etat. Cette réunion a pour but de permettre la commtme coi\sultée postérieurement à l'en-
aux différents partenaires d'émettre des avis quête publique.
ou des propositions sur le projet de mise en
compatibilité ; ces avis ou propositions sont Quoi qu'il en soit, sont seules admises les
consignés dans un procès-verbal établi par la modifications mineures ne dénaturant pas le
direction départementale de l'équipement ; projet initial ou qui constituent une consé-
quence nécessaire et directe de l'opération.
- soumis pour avis, accompagné du procès- Dans le cas contraire, c'est-à-dire lorsqu'une
vert)al ci-dessus, par le préfet au conseil muni- modification postérieure à l'enquête assigne à
cipal (ou à l'organe délibérant de l'établis- l'opération projetée un « objet différent de
sement public de coopération intercommu- celui qui avait été défini dans la notice explica-
nale compétent) qui doit se prononcer dans tive » une nouvelle enquête est nécessaire. A
im délai de deux mois. défaut de nouvelle enquête, la procédure serait
Faute de réponse dans ce délai, l'avis est viciée (cf CE 23 avril 1982, association des
réputé donné. II s'agit d'un avis simple. propriétaires et exploitants sarthois et autres).
L'autorité compétente pour prononcer la Toute modification mineure apportée au pro-
déclaration d'ulililé publique peut donc passer
jet, objet de la déclaration d'utilité publique,
outre un avis défavorable ou im avis favorable
doit être traduite en tant que de besoin dans
accompagné de réserves.
les documents du POS. Par exemple, si un
tracé routier est légèrement déplacé, l'empla-
3.2.5. Les effets de l'enquête publique cement réservé au POS est lui aussi légère-
préalable à la DUP sur le droit des sols. ment déplacé. C'est la déclaration d'utilité
Tant que la déclaration d'utilité publique n'est publiqu(> de l'opération (jui apporte au POS les
pa.s intervenue, les dispositions du POS changements nécessaires à sa réalisation, le
demeurent applicables. Toutefois, dès l'ouver- POS subit donc les mêmes « évolutions » que
ture de l'enquête préalable à la déclaration la déclaration d'utilité publique.

-135-
3.2.7. La déclaration - lorsqu'il s'agit d'un arrêté du préfet, il fait
d'utilité publique de l'opération l'objet d'un affichage dans la ou les communes
intéres.sées, ou d'une insertion dajis im journal
d'annonces légales, et d'une publicité au
3.2.7.1. L'autorité compétente
recueil des actes administratifs ;
La déclaration d'utilité publique emportant
mise en compatibilité du l'OS peut être pro- - lorsqu'il s'agit d'un arrêté ministériel ou d'un
noncée, selon le cas, soit par arrêté du préfet, décret en Conseil d'État, il fait l'otyel d'une
soit par arrêté ministériel qui sera consigné insertion au .loumal officiel.
p<ir le ministre ch;irgé de l'Urbimisme, soit par
décret on t'onseil d'État (]ui sera contresigné 3.2.7.3. Les effets de la déclaration
par le ministre chiirgé de ITrbanisme. d'utilité publique
L'utilité publique d'une opération peut tou- Les cluuigenienls apportés au POS, en appli-
jours être déclarée par décret en Conseil d'É- cation de l'juticle L, 12,'i-8. s'appliquent dès la
taL Toutefois, le décret en Conseil d'État doit publication de l'acte déclaratif d'utilité
obligatoirement intervenir (cf ai1. R. 11-2 du publique.
code de l'expropriation) : Toutefois, l'acte déclaratif d'utilité publique
- pour ceiliiines catégories d'oi^érations (créa- qui approuve les modifications apportées au
tion d'autoroutes nouvelles, T(îV„,) ; POS étiuit matériellement di.stinct du POS lui-
- pour toutes les opérations, lorsque l'avis du même, il importe de mettre à jour les diffé-
commissaire enquêteur ou de la commission rents documents du POS (rapport de
d'enquête est défavorable ou favorable avec présentation, document graphi(]ue, règlement,
réserves et que lesdites réserves ne sont pas liste des emplacements réservés) soit par
prises en compte. A ce sitjet, le Conseil d'État atijonction, soit par suppression : adjonction
distingue les conditions et réserves d'une part de la nouvelle opération, suppression des
et les simples souhaits d'autre pai1 (cf CE, 7 anciennes dispositions devenues sans objet
octobre 1981, commune de Sainl-Ismier, RDP (cas d'une opération prévue en emplacement
1982-1711 : « un voeu ne saurait être assimilé à réseiv'é et ciue l'on réalise à un endroit diffé-
une réserve, ni à une condition », l'utilité rent). Cette mise à jour s'effectue dans les
put)li(iue peut dans ce cas être régulièrement conditions prévues à l'article R. 123-36 du
prononcée par miêté préfectoral). code de l'urbanisme, par un arrêté du maire
ou du président de l'établissement public de
Par contre, le Conseil d'État considère que
coopération intercommimale compétent.
lorsque, tout en admettant l'utilité i)ubli()ue
d'une déviation, la conmiission d'enquête
demande à l'administration de réexaminer le 3.2.7.4. La durée de validité
projet « en raison des réchunations opposées de la déclaration d'utilité publique
au tracé prévu », l'avis foniiulé n'est pas favo- l^ déclaration d'utilité publique qui a néces-
rable (CE, 2 mai 1980, ministre des TVansports sité la mise en compatibilité du POS garde une
et de l'Aïuénagoment du territoire, c/M. existence autonome par rapport à ce docu-
Miribel Dr adm. 1980 n° 21). Il s'agit , dans ce ment d'urbanisme, notamment en ce qui
cas, en effet, non d'une simple suggestion ou concerne sa durée de validité précisée par
d'un simple voeu mais d'une véritable réserve, l'acte déclaratif (cf ;irt. L. 11-5 du code de l'ex-
d'une condition posée par celli'-ci, propriation pour cause d'utilité publique).
Ainsi, une déclaration d'utilité publi(iue modi-
3.2.7.2. Les mesures de publicité fiant un POS rendu public ou approuvé en
Bien (ju'il n'y ait pas de mesures de publicité application de l'article L. 12:5-8 du code de l'ur-
explicitement prévues par les textes, l'acte banisme reste valable même si le plan cesse
déclaratif d'utilité publique doit être publié : d'être opposable aux tiers (POS rendu public

-136-
B 2

non approuvé dans un délai de trois ans


ou POS annulé suite à une décision juridic-
tionnelle).
À l'inverse, les nouvelles dispositions du POS
résultant de la déclaration d'utilité publique ne
sont pas supprimées ipso facto du f;iit de l'ex-
piration du délai de validité de la déclaration
d'utilité publique.

Notes du « Moniteur » .•
(a) « Supplément spécial » n° 85-31 bis du 2 août
1985.
(h) >< Ta-tes officiels » du 5 septembiï 1986 (p. 4).
(c) « Textes officiels » du 30 septembre 1983 (p. 15).

-137-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

C ODE RURAL
Remembrement

SOUS^ECTION 2 2° L'association foncière intéressée et, avec


l'accord de celle-ci, éventuellement la société
Les opérations liées à la réalisation de d'aménagement foncier et d'établissement
grands ouvrages publics rural peuvent devenir propriétaires des par-
celles constituant l'emprise en vue de leur ces-
sion au maître de l'ouvrage ;
ART. L. 123-24. Lorsque les expropria-
tions en vue de la réalisation des aménage- 3° Le montant du prix des terrains cédés au
ment.s ou ouvrages mentionnés à l'article 2 de maître de l'ouvrage est réparti entre les pro-
la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la priét;ùres des terrains remembrés proportion-
protection de la nature sont susceptibles de nellement à la valeur de leurs apports ;
compromettre la structure des exploitations
dans une zone déterminée, l'obligation est 4° Le maître de l'ouvrage ou son concession-
faite au maître de l'ouvrage, dans l'acte décla- naire est autorité à occuper les terrains consti-
ratif d'utilité publique, de remédier aux dom- tuant l'emprise des ouvrages ou des zones
mages causés en participant financièrement à proji'tés avant le transfert de propriété résul-
l'exécution d'opération de remembrement et tant des opérations de remembrement ;
de travaux connexes. 5° Les dépenses relatives aux opérations de
remembrement et de certains travaux
I^ même obligation est faite au maître de l'ou-
connexes sont mises à la charge du maître de
vrage dmis l'acte déclaratif d'utilité publique
l'ouvrage.
en cas de création de zones industrielles ou à
urbaniser, ou de constitution de réserves
foncières. ART. L. 123-26. Lorsqu'un remembre-
ment est réalisé en application de l'article L.
123-24, les dispositions des articles L. 123-1 à
ART. L. 123-25. Des décrets en Conseil
L 123-23 sont applicables.
d'Etat déterminent les dispositions spéciales
relatives à l'exécution des opérations de Toutefois, sont autorisées les dérogations aux
remembrement réalisées en application de dispositions de l'article L. 123-1 qui seraient
l'article L. 123-24, et notamment les conditions rendues inévitables en raison de l'implanta-
suivant lesquelles ; tion de l'ouvrage et des caractéristiques de la
voirie mise en place à la suite de sa réalisa-
1° L'assiette des ouvrages ou des zones proje-
tion. Les donuuages qui peuvent en résulter
tés peut être prélevée sur l'ensemble des par-
pour certains propriétaires et qui sont consta-
celles incluses dans le périmètre de
tés à l'achèvement des opérations de remem-
remembrement délimité de telle sorte que le
brement sont considérés comme des
prélèvement n'affecte pas les exploitations
(lomnuiges de travaux publics.
dans une proportion incompatible avec leur
rental)ilitê ; Sont également autorisées, dans le cas où

-139-
l'emprise de l'ouvrage est incluse dans le péri- urbaniser ou de constitution de réserves
mètre de remembrement, les dérogations aux foncières.
dispositions du (lualriènie alinéa de l'article
Un décret détermine les conditions dans les-
L. 123-4 qui seraient rendues inévitables en
quelles le maître d'ouvrage devra apporter une
raison de la nature des terres occupées par
contribution financière aux .sociétés d'aména-
l'ouvrage ; le délaul d'équivalence dans cha-
gement foncier et d'établissement rural ou
cune des natures de culture est alors com-
aux sociétés d'aménagement régionales
pensé par des attributions dans une ou
lorsque ces sociétés assurent l'établissement
plusieurs natures de culture différentes.
sur de nouvelles exploitations des agriculteurs
expropriés dans les conditions prévues aux
premier et deuxième alinéas du présent
CHAPITRE V
cirtide, ainsi que des agriculleui's que les opé-
Lc.s aides à la recotipcnsioii rations de remembrement prévues à l'article
ou à lu réinnUillolii)» L. 123-24 n'ont pas iiermis de maintenir sur
place.
SECTION 1

Les aides à ccrtainrs )niil(ili(}iis


d'e.rploitalioii

ART. L 3S2-1. lx)rs(iue les expropriations


en vue de la réalisation des aménagements ou
ouvrages mentionnés à l'article 2 de la loi n°
76-629 du 10 juillel 1976 relative à la protec-
tion (le la naliiri' soni susceptibles de compro-
mettre la stnicture des exiiloitations dans luie
zone déterminée, l'obligation est faite au
maître de l'ouvrage, dans l'acte déclaratif
d'utilité publique, de remédier aux dommages
causés en piu1icip;uil finmicièrement à l'instal-
lation, sur des exploilations nouvelles compa-
rables, des agriculteurs dont l'exploitation
aurait disparu ou serait gravement déséquili-
brée, ou, s'ils l'acceptent, à la reconvereion de
leur activité. S'ils le demandent, ces agricul-
teurs bénéficient d'une priorité d'attribution
par les sociétés d'aménagement foncier et
d'établissement niral sur l'ensemble du terri-
toire, sauf si, devant être installés sur une
exploitation entièrement différente de la pré-
cédente, ils refusent de céder au maître de
l'ouvrage ou aux sociétés susmentionnées les
terres dont ils restent propriétaires dans un
périmètre déterminé conformément au 3" de
l'mticle L. 142-5.

La même obligation est f;ùte au maître de l'ou-


vrage dans l'acte déclaratif d'utilité publique
en cas de création de zones industrielles ou à

-140-
B 2

C ODE DE L'EXPROPRIATION

ARTICLE R. Xl-ie
(Décret n" 59-701 du (; juin 1959)

L'avis du ministre de l'Agriculture doit être


demandé toutes les fois que l'expropriation
atteint des parcelles plantées de vignes sou-
mises au régime des appellations contrôlées
et antérieurement déclarés d'utilité publique
par arrêté du ministre.

-141-
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B 2

L01 DU 3 1 DÉCEMBRE 1 9 1 3
sur les inoiuiiiu'iit.s historiques

AirTKLE13BIS ARTKLE13T"

(Loi n° 66-1052 du 30 décembre 1966, art. 4) (Décret n° 77-759 du 7 juillet 1977, art. 8)

« Lorsqu'un immeuble est situé dans le champ « Lorsqu'elle ne concerne pas des travaux
de visibilité d'un édifice classé ou inscrit, il ne pour lesquels le permis de constniire, le per-
peut faire l'objet, tant de la part des proprié- mis de démolir ou l'autorisation mentionnée à
taires privés que des collectivités et établisse- l'article R. 442-2 du code de l'urbanisme est
ment publics, d'aucune construction nouvelle, nécessaire, la demande d'autorisation prévue
d'aucune démolition, d'aucun déboisement, à l'article 13bis est adressée au préfet ;
d'aucune transformation ou modification de
(Décret n° 70836 du 10 septembre 1970, art 12)
nature à affecter l'aspect, sans une autorisa-
tion préalable » Ce dernier statue après avoir recueilli l'avis de
l'architecte des bâtiments de France ou de
(Loi n° 66-1052 du 30 décembre 1966, art. 4)
l'architecte départemental des monuments
« Le permis de con.strairp délivré en vertu des
historiques. »
los et règlements sur l'alignement et sur les
plans coiiuuiinaux et régionaux d'aménage- (Loi n° 92 du 25 février 1943, art. 4)
ment et d'urbanisme tient lieu de l'autorisa-
" Si le préfet n'a pas notifié sa réponse aux
tion prévue à l'alinéa précédent s'il est revêtu
intéressés dans le délai de quarante jours à
du visa de l'architecte départemental des
dater du dépôt de leur demande, ou si cette
monuments historiques. »
réponse ne leur donne j)as .satisfaction, ils
peuvent saisir le ministre chargé des affaires
culturelles, dans les deux mois suiv;uit la noti-
fication de la réponse du préfet ou l'expiration
du délai de quarante jours imparti au préfet
pour effectuer ladite notification."

-143-
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B 2

C ODE DE L'URBANISME

ARTICLE L 146-7 peuvent être établies sur lerivage,ni le longer.


Toutefois, les dispositions des deuxième, troi-
(Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986, art. 3) sième et quatrième alinéas ne s'appliquent pas
en cas de contraintes liées à la configuration
la réalisation de nouvelles routes est organi- des lieux ou, le cas échéant, à l'insularité. La
sée par les dispositions du présent article. commission départementale des sites est
alors consultée sur l'impact de l'implantation
Les nouvelles routes de transit sont localisées de ces nouvelles routes sur la nature.
à une distance minimale de 2 000 mètres du
rivage. VAX outre, l'aménagement de routes dans la
ban(i(> littorale définie à l'article L. 146.4 est
La création de nouvelles routes sur les plages, possible dans les espaces urbanisés ou lors-
cordons lagunaires, dunes ou en corniche est qu'elles sont nécessaires à des services
interdite. publics ou à des activités économiques
Les nouvelles routes de desserte locale ne exigeant la proximité inuitédiate de l'eau.

•145-
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B 2

L01 DU 2 MAI 1 9 3 0
relative à la protection des nionuments naturels et des sites de caractère artistique,
historique, scientifique, légendaire ou pittoresque

ARTICL£20

Lorsque la création d'ime zone de protection a


été déclarée d'intérêt général, tous les projets
de grands travaux de quelque nature qu'ils
soient, intéressant tout ou partie de cette
zone, doivent être soumis pour avis au
nùnistre des affaires culturelles.

-147-
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B 2

CIRCULAIRE N° 8 7 - 8 4 DU 1 2 OCTOBRE 1 9 8 7
relative aux relations entre l'archéologie, l'iirbanisnie et diverses servitudes d'uti-
lité publique affectant l'utilisation du sol

4. L'ARCHEOLOGIE ET LES OPERATIONS vés, tels que ceux d'infrastnicture, soumis à la


OU TRAVAUX NON CONTRÔLÉS PAR procédure d'instruction mixte prévue par la
LES PROCÉDURES D'AUTORISATIONS loi du 29 novembre 1952 et les textes pris pour
EN MATIÈRE D'URBANISME. son application, de l'ouverture ou l'exploita-
tion de mines, carrières ou gisements relevant
La |)r()l('cti()n du palriiuoine archéologique du code minier, des travaux d'hydrauliciues
peut également concerner des opérations ou agricole prévus à l'article 175 du code rural,
travaux, parfois importants, non contrôlés par etc. Ces travaux ou opérations peuvent, le cas
les autorisations prévues en matière échéant, donner lieu à un contrôle de la
d'urbanisme. conservation ou de la mise en valeur de l'ar-
chéologie dans le cadre des procédures
Il s'agit, par exemple, de la réalisation d'ou-
concernées, même si la consultation des ser-
viages d'infnustnicture des voies de commimi-
vices compétents n'est pas rendue obligatoire
cation ferroviaires, fluviales, routières ou
à ce titre.
piétonnières, publiques ou privées, ainsi que
d'ouvTages d'infrastnicture portuaire ou aéro- 11 convient d'observer que pour les grands pro-
portuaire, exclus du champ d'application du jets d'opérations soumis à des procédures
permis de construire en application des successives la prise en compte du patrimoine
articles L 421-1, 4""" alinéa et R. 421-1 du code archéologique dans les secteurs répertoriés
de l'urbanisine. doit être effet tuée le plus tôt possible, c'est-à-
dire, selon le cas, dès l'examen technique du
Sont également exclus du champ d'applica-
projet, sa prise en considération par l'autorité
tion du peniiis de c-onstniire, notamment, les
compétente s'il s'agit de travaux publics ou la
ouvrages ou instiiUations souterrains de stoc-
déclaration d'utilité pul)li(iue du projet, sans
kage de gaz ou fluides, les canalisations, lignes
attendre le dépôt éventuel d'une demande
ou câbles souterrains, les statues, monuments
et (euvres d'art d'une hauteur inférieure ou d'autorisation en matière d'urbanisme. Il est
égale à douze nu'tres au-dessus du sol et de donc nécessaire (lue le directeur des antiqui-
moins de quarante mètres cubes de volume, tés prenne à ce sujet des contacts préiilables à
ou les poteaux, pylônes ou éoliennes d'une l'établissement des grands jirojets d'opération
hauteur iuféiieure ou égale à douze mètres au- ou de travaux avec le ou les services écono-
dessus du sol. miques régionaux ou départementaux ainsi
que les différents services publics concernés.
Certains de ces travaux ou opérations relè-
vent, en nii.son de leur nature ou de leur loc;ili- Il demeure toutefois que la meilleure protec-
sation, d'une autre réglementation ([ue celle tion des vestiges ou sites archéologiques
de l'urbanisme et peuvent être soumis à un consiste à engager, si nécessaire, conformé-
contrôle à ce titre. Il en est iiinsi, pai- exemple, ment aux dispositions législatives, leur ins-
des projets de grands travaux , publics ou pri- cription ou leur classement au titre des

-149-
monuments historiques, ce (lui entraîne servi-
tude (|uels (lue soient les travaux envisagés
avec les conséquences attachées à celle-ci.
(1) cf. pour le délail de la proci'dure RI.G., la circu-
laire du 27 juin 1985 (Journal officiel du .i août
1985, pages 8876 et suivantes et notamment son §
1.1.4 e). pane 88T9. B.O. n" 87-:! 1 p. 16. noe. 1987.

-150-
B 2

CODE DE L EXPROPRIATION POUR CAUSE D UTILITE PUBLIQUE

SOUS-SECTION 1. cet avis est publié par voie d'affiches et, éven-
tuellement, par tous autres procédés, dans
Procédure d'enciuête préalable de droit
chacune des communes désignées p;ir le com-
coninuin ( 1 ).
missaire de la République ; cette désignation
porte au minimum sur toutes les communes
ARTICLE **R. 11-4.
sur le territoire desquelles l'opération doit
Le préfet désigne par arrêté un commissaire avoir lieu. L'accomplissement de cette mesure
enquêteur ou une commission d'enquête dont de publicité incombe au maire et est certifié
il nomme le président. Les membres de la par lui. »
coiuiuissiou d'eiuiuête sont en nombre impair.
Lorsque certaines de ces communes sont
Le même arrêté précise : situées dans un autre département, le préfet
prend l'accord du préfet de ce département
1° L'objet de l'enquête, la date à laquelle celle-
pour cette désignation, t'e dernier ftiit assurer
ci sera ouverte et sa durée qui ne peut être
la publication de l'avis dans ces communes
inférieure à quinze Jouis ;
selon les modalités prescrites à l'alinéa
2° Les heures et le lieu où le public pourra précédent.
prendre connaissance du dossier et formuler
ses observations sur un registre ouvert à cet ARTICl£ ** R.11S.
effet. Ce registre, à feuilles non mobiles, est Le commissaire enquêteur ou les membres de
côté et pai'aphé par le commissaire enciuêteur, la commission d'enquête sont choisis par le
le président de la commission d'enquête ou préfet sur une liste nationale établie chaque
l'un des membres de celle-ci. année par le ministre de l'Équipement ou sur
Un avis au public faisant connaître l'ouverture une quelconque des listes départementales
de l'enquête est, par les soins du préfet, publié établies annuellement par les préfets.
en caractères apparents huit jours au moins Les personnes choisies par le préfet ne doi-
avmit le début de l'enquête et rappelé diuis les vent pas appartenir à l'administration expro-
huit premiei's jours de celle-ci d;ms deux jour- priante ni participer à son contrôle et ne
naux régionaux ou locaux diffusés dans tout doivent avoir aucim intérêt à l'opération.
le département ou tous les départements inté- La liste nationale est publiée au Journal offi-
ressés. Pour les opérations d'importance ciel, les listes départementales au Recueil des
nationale, ledit avis est. en outre, publié d;ms actes administratifs de chacune des préfec-
deux journaux à diffusion nationale huit jours tures intéressées.
au moins avant le début de l'enquête.
(Décret n° 85-453 du 23 avril 1985, art. 23-L)
« Huit jours au moins avant l'ouverture de (1) l'intitulé de la sous-section I créé par l'article 22
l'enquête et durant toute la durée de celle-ci, du décret n° 85-453 du 23 avril 1985.

-151-
Peuvent figurer sur l'une quelc onque de ces peuvent également être adressées par écrit, au
listes : les anciens magistrats de l'ordre judi- lieu fixé piir le préfet pour l'ouverture de l'en-
ciaire ou adminisiratif, les anciens auxiliaires quête, au commissaire enquêteur ou au prési-
de justice, les anciens officiers ministériels, dent de la commission d'enquête, lequel les
les fonctionnaires et anciens fonctionnaires, annexe au registre mentionné à l'article
les ingénieurs, les membres des chambres précité.
(l'agriculture, des chambres de commerce et
Il en est de même pour les observations qui
d'industrie et des chiuiitires des métiers, ainsi
seraient présentées par les duunbres d'agri-
(lue toute personne qualifiée en raison de ses
culture, les chiuubres de contmerce et d'indus-
études, ses travaux ou ses activités, notam-
trie et les chambres de métiers.
ment en matière d'écologie et d';uchitecture.
Indépendamment des dispositions qui précè-
ARTICLE **R. 11-6. dent, les observations faites sur l'utilité
Un arrêté conjoint du ministre de l)ubli(jue de l'opération sont également re(,-ues
l'Equipement, du ministre de l'Intérieur et du par le conunissaire eiKiiiêteur ou par un des
ministre de l'Économie et des Finances fixe membres de la commission d'enquête aux
les conditions d'indemnisation du commis- lieux, jours et heures, annoncés à l'avance,
saire enquêteur et des membres des commis- lorsque l'arrêté prévu à l'article K. 11-4 en a
sions d'en()uête. ainsi disposé.

ARTKLE **R. 11-7. ARTICLE** R. 11-9


Sous rései've des dispositions prévues aux À rexjtiration du délai d'eiKiiiête, le ou les
iulicles K. 11-13 et R. 11-14, l'eiK^uê'te s'ou\Te registres d'eiKiuête sont clos et signés, selon le
soit à la préfecture, .soil à la sous-préfecture, ou les lieux du dép(")t, par le préfet, le sous-
soit à la mairie d'une des communes sur les préfet ou le maire, sous réserve des disposi-
territoires desquelles l'opération est projet(>e. tions de l'article R. 11-13, puis transmis dans
les vingt-quatre heures, avec le dossier d'en-
Tous documents, plans et maquettes établis quête, au commissaire enquêteur ou au i)rési-
par l'expropricuit peuvent préciser les op(>ra- dent de la conmiission d'enquête.
tions projetées. L'arrêté du préfet peut, en
outre, ordonner le dép(")t pendmit le délai et à
psutir de la date fixés à l'article R. 11-4, (Uins ARTICLE **R. 11-10.
chacune des mairies des conununes (lu'il Le commissaire eiKiuêleur ou la commission
désigne à cet effet, d'un registre subsidiaire examine les observations consignées ou
sur feuilU^s non mobiles, coté et paraphé par le annexées aux registres et entend toutes per-
maire, et d'un dossier sommaire donnant les sonnes qu'il parmi utile de consulter ainsi (]ue
caractéristiques principales des ouvrages les l'expropriimt s'il le dem;uide.
plus impoi1;ints. Lors(Uie l'oijération doit ('^tre
exécutée sur le territoire d'une seule com- (Décret n° 8.'')-4,53 du 23 avril 1985, ai1. 23-11.)
mune, un double du dossier est obligatoire- « Le commissaire enquêteur ou la commission
ment déposé à la mairie de cette comnimw^ si d'enquête rédige des conclusions mofivé(>s, en
l'tMKiuète est ouveile (Uuis une autie localité. précisant si elles sont favorables ou non à
l'opération. Le commissaire enqiiê>teur ou le
pivsident de la commission d'enciuêle trans-
ARTICLE **R. 11-8.
met le dossier avec ses conclusions soil au
Pendant le délai fixé à l'article R. 11-4, les commissaire de la Républicjue si l'enquête est
obser-vations sur l'utilité publitiue de l'opéra- ouverte à la préfecture, soit au commissaire
tion peuvent être consignées p;ir les intéressés a(|joint de la République dans les autres cas.
directement sur les registres d'enquête. Elles Le dossier est tnmsmis, le cas échéant, par le

-152-
B 2

commissaire adjoint de la République au com- le dossier et le registre accompagnés de ces


iniss;iire de la République avec son avis. » conclusions motivées. »
Ces opérations, dont il est dressé procès-ver- Si les conclusions du commissaire enquêteur
bal, doivent être terminées dans un (Décret n° ou de la commission d'enquête sont favo-
85-453 du 23 avril 1985, art. 23-111- ) « délai rables à T'adoption du projet, le conseil muni-
d'un mois » à compter de l'expiration du délai cipal est appelé à émettre son avis par une
d'enquête fixé dans l'arrêté du préfet visé à délibération motivée dont le procès-verbal est
l'article R. 114. joint au dossier transmis au sous-préfet ; celui-
ci transmet ensuite l'ensemble des pièces au
préfet avec son avis. Faute de délibération
ARTICLE ** R. ll-U.
dans un délai de trois mois à compter de la
Une copie du rapport dans lequel le commis- transmission du dossier au maire, le conseil
saire enquêteur ou la conmiission énonce ses municipal est regardé comme ayant renoncé à
conclusions motivées est déposée à la mairie l'opération.
de la commune où s'est déroulée l'enquête
ainsi que dans les communes qui ont fait l'ob- ARTICLE ** R.11-14.
jet de la désignation prévue à l'article R. 1 M.
Une copie du même document est, en outre, Lorsque l'opération doit être réalisée sur le
déposée dans les sous-préfectures et préfec- territoire de deux ou de plusieurs départe-
tures des départements où se trouvent ces ments, l'enquête s'ouvre à la préfecture du
communes. département sur le territoire duquel la plus
grande partie de l'opération doit être réiilisée.
Le préfet de ce dép;irtemcnl désigné éventuel-
ARTICLE ** R. 11-12.
lement par le ou les ministres compétents
Toute personne physique ou morale concer- d'après la nature des opérations, est chargé de
née peut demander communication des centraliser les résultats de l'enquête.
conclusions motivées du comnùssaire emiuê-
teur ou de la commission d'enquête. Les Un arrêté concerté des préfets intéressés
demandes de conmuinication de ces conclu- désigne le commissaire enquêteur ou les
sions doivent être adressées au préfet du membres et le président de la commission
département dans lequel se trouve la com- d'enquête. Le même arrêté fixe les conditions
mune où l'enquête a été ouverte. Celui-ci peut de l'enquête publique, telles qu'elles sont pré-
inviter le dem;uuleur à prendre connaissance vues aux articles R. 11-4 et R. 11-7 à R. 11-10.
de ces conclusions à l'une des mairies dans Les dossiers et registres d'enquêtes déposés
lesquelles une copie de ce document a été dmis k-s lieux situés hoi's du département où
déposée, soit lui en adresser une copie, soit ren(]uête a été ouverte sont transmis au com-
assurer la publication desdites conclusions en missaire enquêteur ou au président de la com-
vue de leur diffusion aux demandeurs. mission d'enquête par l'intermédiaire du ou
des commissaires de la République intéressés,
ARTICLE** R. 11-13. lesquels fornuilenl leur avis sur l'opération
Lorsque l'opération projetée doit être exécu- projetée.
tée sur le territoire et pour le compte d'une
seule conuninie, l'enqtiête publique s'ouvre à SOUS-SECTION II.
la m;iirie de cette commune. (Décret n° 85-453 Procédure spécifique aux enquêtes préalables
du 23 avril 1985, art. 23-lV.) « Le registre d'en- portant sur des opérations entrant dans le
quête est clos et signé par le commissaire champ d'application de la loi n° 83-630 du 12
enquêteur ou le président de la conunission juillet 1983 relative à la démocratisation des
d'enquête (jui, dm\s un déUii d'un mois à coni])- enquêtes publiques et à la protection de l'envi-
ter de la date de la clôture, transmet au maire romiement.

-153-
(Décret n° 85453 du 23 avril 1985, art. 24.) tés professionnelles ou de leur participation à
la vie associative, une compétence ou des qua-
ARTICLE R. 11-14-1. lifications particulières soit dans le domaine
Les dispositions de la présente sous-section technique de l'opération soumise à enquête,
sont applicables aux enquêtes préalables à la soit en matière d'environnement ;
déclaration d'utilité publique des aménage-
- parmi les personnes figurant sur la liste
ments, ouvrages ou travaux appartenant aux
nationale ou sur les listes départementales
catégories définies par le décret n° 85-453 du
établies en application de l'article R. 11-5.
23 avril 1985.
Ne peuvent être désignés les magistrats de
ARTICLE R. 11-14-2. l'ordre judiciaire ou de l'ordre administratif et
L'expropriant adresse au commissaire de la les officiers ministériels en activité, non plus
Républi(|ue, pour être soumis à enquête, un que les personnes intéressées à l'opération,
dossier constitué conformément à l'article soit à titre personnel, soit en raison des fonc-
R. 11-3 et comprenant, en outre, un document tions qu'elles exercent ou ont exercées depuis
mentionnant les textes qui régissent l'enquête moins de cinq ans, notamment au sein de la
et indi(Hi;uit la façon dont cette enquête s'in- collectivité, de l'organisme ou du service qui
sère d;ms la piocédure adiimiistrative relative assure la maîtrise d'ouvrage, la maîtrise
à l'opération considérée. d'œuvTe ou le contrôle de l'opération soumise
à enquête ou an sein des associations concer-
ARTICLE R. 11-14^.
nées par cette opération.
\je commissaire de la République saisit, en vue
L'indemnisation des commissaires enquêteurs
de la désignation d'un commissaire enquêteur
et des membres des commissions d'enquête
ou d'une commission d'enquête le président
est assurée piir l'État, selon les modalités arrê-
du tribunal administratif dans le ressort
tées coryointement par les ministres chargés
duquel doit être i'éaliséi> l'opération ou la plus
du budget, de l'urbanisme, de l'intérieur et de
grande partie de l'opération soumise à
l'environnement.
enquête et lui adresse à cette fin mie demande
précisant l'objet de l'enquête ainsi que la
période d'enquête retenue. ARTICLE R. 11-14-S.

Le président du tribunal administratif ou le Le commissaire de la Républi(iue, après


membre du tribunal délégué à cette fin coiisultatiou du commis.saire eiKiuêteur ou du
désigne dans un délai de (luinze Joui>i un com- président de la ct)mmission d'enquête, précise
missaire enquêteur ou les membres en par arrêté :
nombre impair, d'une commission d'enquête 1° L'objet de l'enquête, la date à huiuelle elle
ptmui lesquels il choisit un président. sera ouverte et sa durée qui ne peut être infé-
l'n ou plusieurs suppléiuits peuvent être dési- rieure à un mois, ni excéder deux mois, sauf
gnées dans les mêmes conditions ; ils rempla- prorogation d'une durée maximale de quinze
cent les titulaires en cas d'empêchement de jours décidée par le commis.saire enquêteur
ces derniers et exercent alors leurs fonctions ou le président de la commission d'enquête ;
jus(iu'au terme de la procédure. 2° Le siège de l'enquête où toute correspon-
dance relative à l'enquête peut être adressée ;
ARTICLE R. 11-14^
3° Les lieux, jours et heures où le public
Le c()iniiiis.saire eiKiiiêteiir ou le membres des
pourra consulter le dossier d'eiKiuête et pré-
commissions d'enquête peuvent être choisis :
senter ses observations sur le registre ouvert à
- parmi les personnes ayant acquis, en raison cet effet ; ces jours comprennent au minimum
notamment de leurs fonctions, de leurs activi- les jours habituels d'ouverture an public du

-154-
B 2

lieu de dépôt du dossier et peuvent en outre porte au minimum sur toutes les communes
comprendre plusieurs demi-journées prises sur le territoire desquelles l'opération doit
parmi les samedis, dimanches et jours fériés ; avoir lieu. L'accomplissement de cette mesure
de publicité incombe au maire ; il est certifié par lui
4° Les noms et (|ualités du commissaire enquê-
teur ou des meml)res de la commission d'en- Lorsque certaines de ces communes sont
quête et de leurs suppléants éventuels ; situées dans un autre département, le conmiis-
saire de la République prend l'accord du com-
5° Les lieux, joui-s et heures oîi le commissaire
missaire de la République de ce département
enquêteur ou un membre de la commission
pour cette désignation. Ce dernier fait assurer
d'enquête se tiendra à la disposition du public
la publication de l'avis dans ces communes
pour recevoir ses observations.
selon les modalités prescrites à l'alinéa
6° Le ou les lieux où, à l'issue de l'enquête, le précédent.
public pourra consulter le rapport et les
FAX outre, dans les mêmes conditions de délai
conclusions du commissaire enquêteur.
et de durée, et sauf impossibilité, il est pro-
cédé, par les soins de l'expropriant, à l'affi-
ARTICLE R. 11-14^. chage du même avis sur les lieux ou en un lieu
Lorsque l'opération doit être réalisée sur le situé au voisinage des aiiu-nagenuMits,
territoire de plusieurs départements, l'enquête ouvrages ou travaux projetés et visible de la
est ouverte et or^jmisée p;u' im arrêté conjoint voie publique.
des commis.s;iires de la République des dépar-
tements intéressés. Le commissaire de la ARTICLE R. 11-1*^.
Répul)li(iue du département où doit être réali- Le commissaire de la République désigne le
sée la plus grande partie de l'opération est ou les lieux publics où un dossier et tm
alors chargé de coordonner l'organisation de registre sont tenus à la disposition du public ;
l'enquête et d'en centraliser les résultats. ces lieux sont habituellement la mairie de la
ou des communes sur le territoire desquelles
ARTICLE R. 11-14-7. l'opération est projetée et, le cas échéant, la
préfectiu'e ou la sous-préfecture.
Un avis portiuil les indications mentiomiées à
l'artit-le R. 11-14-5 à la connaissance du public Lorsque l'opération soumise à enquête doit
est, par les soins du commissaire de la être exécutée sur le territoire d'une seule
République, publié en caractères apparents, conunune, un dossier et un registre sont obli-
dans deux journaux régionaux ou locaux dif- gatoirenu'nt déposés à la mairie de cette
fusés diuis le ou les dép;utements concernés, coMinmne,
au moins ([uinze jours av;uit le début de l'en-
quête et rappelé de même dans les huit pre- Lorsque l'opération soumise à enquête doit
miers jours de celle-ci. être exécutée sur le territoire de plusieurs
communes, un exemplaire du dossier soumis
Pour les opérations d'importance nationale, à enquête est obligatoirement adressé pour
ledit avis est, en outre, publié dans deux jour- information au maire de chacune des com-
naux à diffusion nationale quinze jours au nuuu's dont la mairie n'a pas été désignée
moins av;uil le début de l'enquête. comme lieu d'enquête.
Quinze jours au uioins avant l'ouverture de
l'enquête et durant toute la durée de celle-ci, ARTICLE R. 11-14-9.
cet avis est publié par voie d'affiches et, éven- Pendant la durée de l'enquête, les observa-
tuellement, par tous autres procédés, dans tions sur l'utilité publique de l'opération peu-
chacune des comnuini>s désignées par le com- vent être consignées par les intéressés
missaire de la Républi(iue ; cette désignation directement sur les registres d'enciuête ; ces

-155-
registres établis sur feuillets non mobiles, sont ARTKLE R. 11-14-12.
cotés et paraphés par le commissaire enquê-
Loi^Kiu'il estime que l'importance ou la nature
teur, le président de la commission d'enquête
de l'opération, ou les conditions de déroule-
ou im membre de celle-ci. Elles peuvent égal(^
ment de l'enquête publiciue rendent nécessaire
ment être adressées par correspondance au
l'orgimisation d'une réunion jjublique, le com-
lieu fixé par le commissaire de la République,
missaire enquêteur ou le président de la com-
au commissaire en(iuèleur ou au président de
mission d'enquête en fjiit pail au commi.ssîiin»
la conuuission d'enquête ; elles soûl tenues à
de la République et à l'expropriant et leur
la disposition du public.
indique les modalités (ju'il propose pour l'or-
Il en est de même pour les observations qui ganistition de cette réunion.
seraient présentées par les chambres d'agri-
Le commissaire de la Réi)ublique notifie au
culture, les chiuubres de commerce et d'indus-
conuuis.saire enquêteur ou au président de la
tries et les cluuubres d(> métiei». Kn outre, les
conuuission d'enquête son accord ou son
observations faites sur l'utilité pubruiue de
désaccord. Son éventuel désaccord est men-
l'opération soûl également remues p:u' le com-
tionné au do.ssier tenu au siège de l'en(iuêle.
missaire enquêteur- ou p;w un des membres de
la commission d'enquête aux lieux, jours et En cas d'accord, le commissaire de la
heures annoncés à l'avance dans les condi- République et le conuuiss;iire enquêteur ou le
tions prévues à l';u1icle H. 11-14 •'). président de la commission d'enquête arrê-
tent, en couunun, et en liaison avec l'expro-
priant, les modalités de l'iuformalion
AÊinClM R.11-14'10. préalable du i)ublic el du déroulemeul de la
Lorsqu'il a l'iulenlion de visiter les lieux réunion publique. Les dispositions ainsi arrê-
concernés, à l'exception des lieux d'habita- tées sont notifiées à l'exproprijuit.
tion, le commis.saire eu(iuêteur en lufonne le
conunissaire de la Républiiiue, en lui précis;int Eu tant que de besoin, la durée de l'en(|uête
la date et l'iu'uie de la visite projetée, ;ifin (le est prorogée dans les conditions prévues à
penuettre à celui-ci d'en avertir au moins qua- l'iulicle R. 11-14-13 pour i)enneltre l'orgiuiisa-
riuite-huil heures à l'avance les piopriétaires lion de la réunion publiiiue.
et les occupcUits. A l'issue de la réunion publiiiue, un rapport e.st
Loreque ceux-ci n'ont pu être prévenus, ou en établi par le commissaire en(|uêteur ou par le
c;is d'opposition de leur p;u't, le commissaire président de la conuni.ssion d'enquête el
enquêteur ou la coiuml.ssion d'en(|uêle en f;iil adr(>ssé à l'exproprijuil.
mention d;ms k' rapport d'enquête.
Ce rapport, ainsi que les obsei^vations éven-
tuelles de l'expropriant sont annexés par le
commissaire enquêteur ou par le président de
ARTICLE R. 11-14-11.
la commission d'enijuête au rapport de fin
I>or-s(iu'il entend l';iire compléter le dossier par
d'enquête.
un document exisliuil d<u\s les conditions p r é
vues à l'article 4 de la loi du 12 juillet li)S), le
ARTICLE R. 11-14-13.
commissaire enquêteur ou le président de la
commission d'enquête en fait la demande à Après avoir recueilli l'avis du comml.ssaire de
l'expropriant ; cette demande ne peut porter la République, le commissaire enquêteur ou la
que sur des documetUs en la possession de conuni.ssion d'enquête peut, par décision
l'expropriajil. motivée, prévoir que le déUii de l'enquête S(>ra
prorogée d'une durée maximale de ((uinze
Le document ainsi obtenu ou le refus motivé
jours.
de l'exijroprianl ("st versé au dossi(>r temi au
siège de l'enquête. Sa décision doit être notifiée au conunissaire

-156-
B 2

de la République au plus t<Trd huit jours avant autres cas. Le dossier est alors transmis, le cas
la fin de l'enquête ; elle est [jortée à la comuiis- échéant, par le commissaire adjoint de la
sance du public au plus tard à la date prévue République au commissaire de la République
initialement pour la fin de l'enquête, par un avec son avis.
affichage réalisé dans les conditions de lieu
Lorsque l'opération projetée doit être exécu-
prévues au second alinéa de l'article R. 11-14-7
tée sur le territoire et pour le compte d'une
ainsi que, le cas échéant, par tout autre moyen
seule commune et si les conclusions du com-
approprié.
missaire enquêteur ou de la commission d'en-
Lorsqu'il est fait application des dispositions quête sont défavorables à l'adoption du projet,
du présent article, l'accomplissement des for- le conseil municipal est appelé à émettre son
n\alilés prévues à l'article R. 11-14-14 est avis par une délibération motivée dont le
reporté à la clôture de l'enquête ainsi prorogée. procès-verbal est joint au dossier transmis au
commissaire ac^joint de la République ; celui-ci
AÊtnCLE R. 11-14-14. transmet ensuite l'ensemble des pièces au
commissaire de la République avec son avis.
À l'expiration du délai d'enquête, le ou les Fiante de délibération dans un délai de trois
registres d'enquête sont clos et signés, selon le mois à compter de la transmission du dossier
ou les lieux du dépôt, par le commissaire de la au maire, le conseil municipal est regardé
République, le commissaire adjoint de la comme ayant renoncé à l'opération.
République ou par le maire, puis transmis
dans les vingt-(juaire heures, avec le dossier
d'eii<)uète et les documents amiexés, au com- ARTICLE R. 11-14'lS.
missaire enquêteur ou au président de la com- Le conmiissaire de la République adresse, dès
mission d'enquête. Toutefois, lorsque leur réception, copie du rapport et des conclu-
l'opération projetée doit être exécutée pour le sions au président du tribunal administratif et
compte d'une seule commune et sur son terri- à l'expropriant.
toire.le registre d'enquête est clos et signé par
le commissaire enquêteur. Copie du rapport et des conclusions est égale-
ment adressée à la mairie de chaque com-
Le commissaire enquêteur ou la commission mune où s'est déroulée l'enquête ainsi qu'à la
d'enciuète examine les observations consi- préfecture et à la sous-préfecture des départe-
gnées ou iuinexées aux registres d'enquêtes et ments où se trouvent ces communes, pour y
entend toute personne qu'il lui paraît utile de être sans délai tenue à la disposition du public
consulter ainsi que l'expropriant s'il le pendant im an à compter de la date de clôture
demande. de l'enquête. Par ailleurs, les personnes inté-
ressées peuvent obtenir comnumicatioii du
Le commissaire enquêteur ou la commission
rapport et des conclusions en s'adressimt au
d'enquête établit un rapport qui relate le
commissaire de la République dans les condi-
déroulement de l'enquête et rédige des
tions prévues au titre 1er de la loi du 17 juillet
conclusions motivées, en précisant si elles
1978.
sont favorables ou non à la déclaration d'uti-
lité publi(iue de l'opération.
SOUS^ECTION III.
L(> ronuuissaire enquêteur ou le président de
la conuuission d'en(iuête transmet, dans le Dispositions communes.
délai d'un mois à compter de la date de clô-
ture de l'enquête, le dossier avec les conclu- ARnCl£**R. 11-15.
sions, soit au coitunissaire de la République, si L'avis du nùnistre chargé des beaux-arts doit
l'enciuêle a pour siège la préfecture, soit au être demandé pour toutes les oi)ér;iti()ns
commissaire acljoint de la République dans les nécessitant l'expropriation d'inuneubles.

-157-
monuments naturels ou sites classés ou pro-
posés pour le classement.

ARTICLE ** R. 11-ie.
L'avis du minisire de l'Agriculture doit être
demandé toutes les fois que l'expropriant
atteint des parcelles plantées de vignes sou-
mises au régime des appellations contrôlées
et antérieurement déclarées d'intérêt public
par arrêté du ministre.

ARTICLE **R. 11-17.


I>a déckwation d'utilité publique prévue à l'ar-
ticle L. 11-3 est prononcée sur avis conforme
de la commission d'examen des opérations
inuuobilières présentant un ciU'actère secret,
poursuivies par les services publics relev;mt
du ministre de la Défence - ou placés sous la
tutelle.- instituée par l'article 1er du décret n°
87-359 du 26 mai 1987.

ARTICLE ** R. 11-18.
Le propriétaire (lui demande l'application des
dispositions de l'article L. 11-7 doit adresser la
mise en demeure prévue audit article par pli
recommandé avec demande d'avis de récep-
tion postal au préfet qui en saisit l'expropriant.
IJC déliii prévu p;ir le même article court à par-
tir de la date de l'avis de réception.
Six mois avant l'expiration du délai de deux
ans, le préfet, après consultation du directeur
départemental de l'Équipement et de l'expro-
priant, fait comiaître au propriétaire si l'expro-
priant entend proroger le délai dans les
conditions fixées à l'article L. 11-7.

-158-
B 2

DÉCRET N° 85-453 DU 23 AVRIL 1985


pris pour l'application de la loi n° 83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisa-
tion des enquêtes publiques et à la protection de l'environnement

CHAPITRE I. ART. 2. - Sont également soumises aux


Chiuiip (l';ii)plicati()ii et dispositions générales. prescriptions de la loi du 12 juillet 1983 les
enquêtes prévues par les articles L. 123-1, L.
ART. 1". La liste (ies catégories d'aména- 123-4, L. 123-7-1, L. 123-8, L. 123-11, L. 311-4,
f^iMiu'Ml.s, d'ouvrages ou dc" travaux qui doivent L. 3134 alinéas 2 et 4, L. 315-4 du code de l'ur-
être précédés d'une enquête i)ul)li(]ue en appli- banisme ainsi que par les dispositions régle-
cation des alinéas 1 et 2 de l'article 1er de la mentaires prises pour l'application de ces
loi du 12 juillet 1983 est définie au tableau articles.
annexé au présent décret
ART. 3. - Les opérations entrant dans le
//. - En cas de réalisation fractionnée champ d'application défini aux articles 1er et
d'une même opération, l'appréciation des 2 donnent lieu à une enquête publique en
seuils et critères mentionnés à ce tableau tient application de la loi du 12 juillet 1983 :
compte de l'ensemble de l'opération.
- préalablement à l'intervention de chaque
III. - Le montant des seuils financiers est décision qui, en vertu de la réglementation
révisé par anêté du ministre chargé de l'envi- applicable, doit être précédée d'une telle
ronnement dès (|ue l'index national des tra- enquête ;
vaux publics TP Ol publié au Bulletin officiel - en l'absence de dispositions prévoyant une
de la concurrence et de la consommation a telle en(iuête, avant le commencement de leiu-
évolué de plus de 10 p. 100 depuis la date réalisation.
d'éUiblisseiuenl du seuil préi-édent.
Ces enquêtes sont régies, sous réserve d'adap-
Cette révision prend en compte l'intégralité de tal ions justifiées par les particularités de
la variation constatée. Le résultat ainsi obtenu
chaque type d'opération, par les dispositions
est arrondi à la centaine de milliers de francs
des chapitres I et II du présent décret
la plus proche.
I.<?s dispositions du présent article ne sont pas
IV. - Ne sont pas soumis à enquête applicables aux enquêtes parcellaires.
publique en application de la loi du 12 juillet
1983 les travaux d'entretien ou de grosses ART. 4. -L- Lorsqu'une même opération
réparations (luels (lue soient les ouvrages ou doit normalement donner lieu à plusieurs
aménagements auxquels ils se rapportent. enquêtes dont l'une au moins au titre de la loi
Des aménagements ou ouvrages mentionnés du 12 juillet 1983, ces enquêtes ou certaines
dans la liste préviie au 1 ci-de.ssus sont soumis d'entre elles peuvent être organisées cor\join-
à eiKiuête publique en application de la loi du teiuent sous la direction d'un même coiiunùs-
12 juillet 1983 alors même qu'ils présente- saire enquêteur ou d'une même commission
raient un caractère préparatoire ou d'enquête désigné par le i)i'éfet du tribunal
temporaire. achuiuistratif.

-159-
L'organisation des enquêtes ainsi menées dispositions du présent décret entreront en
coiyointement fait l'objet d'un seul arrêté qui vigueur le 1" octobre 1985.
précise l'objet de chaciuie d'elles.
II. - En ce qui concerne les opérations
Lorsque l'organisation de chacune de ces
donnant lieu à enquête en vertu de disposi-
enquêtes relève normalement d'autorités dif- tions antérieures à la loi du 12 juillet 1983, les
férentes, cet arrêté est pris après infomiation enquêtes pour lesquelles l'acte organisant l'en-
des autres autorités par le commissaire de la quête aura été pris avant le 1er octobre 1985
République. demeureront régies par les dispositions alors
en vigueur. Toutefois, leur validité ne pourra
//. - Lorsqu'mie opération fait l'objet d'une
être prorogée que dans les conditions prévues
enquête préalable à la déclaration d'utilité
à l'article 7 de la loi.
publique dans les formes prévues par les
articles R. 11-14 et suivants du code de l'ex- Les demandes d'autorisation ou d'approbation
propriation pour cause d'utilité publique, l'avis afférentes à des régimes ne comportant pas
de mise à l'enquête peut indiquer que cette avant l'intervention du présent décret de pro-
enquête vaudra également pour d'autres pro- cédure d'enquête et qui auront été présentées
cédures devant normalement donner lieu à avant le 1er octobre 1985 seront instruites
enquête publique en application de la loi du 12 conformément aux dispositions en vigueur à
juillet 1983. Dans ce cas, si le projet n'a pas la date de leur présentation.
fait l'objet de modifications ou de complé-
ments substantiels depuis l'achèvement de III. - Les dispositions du présent décret
l'enquête, il peut être procédé sans nouvelle sont sans influence sur le régime de validité
enquête, sous réserve des dispositions de d'une déclaration d'utilité publique tel que
l'article 7 de la loi du 12 juillet 1983, à la réali- défini à l'article L. 11-5 du code de l'expropria-
sation des aménagements, ouvrages ou tra- tion pour cause d'utilité publique, lequel reste
vaux dont les caractéristiques principales applicable pour les seuls effets que ce code
figuraient au dossier soumis à l'enquête attache à une telle déclaration.
préalable.

ART. S. - L'autorité compétente pour pro-


roger la durée de validité de l'enquête est celle
qui est compétente pour prendre la
décision en vue de laquelle l'enquête a été
organisée.

CHAPITRE II

Sont également soumises aux prescriptions de


la loi du 12 juillet 1983, les enquêtes prévues
par les articles L. 123-3-1, L. 123-4, L. 123-7-1,
L. 123-8, L. 123-11, L. 311-4, L. 313-1, alinéas 2
et 4, L. 315-4 du code de l'urbanisme ainsi que
par les dispositions réglementaires prises
pour l'application de ces articles.

CHAPITRE IV.
Entrée en vigueur et dispositions transitoires.

AItT. 43.-1. Sous réserve des dispositions


transitoires prévues au II ci-dessous, les

-160-
B

ANNEXE

(Article 1er du décret) (Mod. par Décr. n° 85-1400 du 27 déc. 1985, Décr. n" 86-1422 du 31
déc. 1986, Décr. n° 88-635 du 6 mai 1988, Décr. n°93-940 du 16 juiUet 1993).

P CATÉGORIES D'AMÉNAGEMENTS,
ouvrages ou travaux soumis à enquête SEIÏÏLS ET CRITÈRES
publique régie par la loi du 12 juillet 1983

r Remenibremenl niral; Tout remembrement nu'al, l'enquête étant menée sur le projet
de remembrement prévu à l'article 8 du décret n° 86-1417 du
31 décembre 1986.
r bis Remembrement-aménagement Tout remembrement-aménagement, l'enquête étaiU menée
sur le projet de romembrenient-aniénageuuMit prévu à
l'article 10 du décret n° 86-1418 du 31 décembre 1986.

1° ter Aménagement foiuier agricole et forestier et Tout lunénagement foncier agricole et forestier et tout amé-
aménagement fonder forestier nagement foncier forestier, l'enquête étant menée sur le pro-
jet d'aménagement foncier agricole et forestier ou svir le
projet d'iuuénagemenl foncier forestier prévu à l'article i) du
décret n° 8()-1421 du 31 décembre 1986.

2" Défrichements visés aux articles L. îil 1-1 (bois Défrichements d'un seul tenant soumis à autorisation et por-
des particuliers) et L. 312-1 (bois des collectivités et tant sur une superficie d'au moins 25 hectares. Ce .seuil est
de <"ertaines personnes morales) du ('ode forestier abai.s.sé à 10 hect^yes si un arrêté préfectoral a constaté (jue
le taux de boisement de la conuuune est inférieur à 10 p. UK).

;ï" Travaux d'hydraulique agricole mentionnés du 2° Travaux d'un montant au moins égal à 12 000 000 V, ce seuil
au 7° de l'article 175 du Code nirai. étant abaissé à :
a ) 6 (XM) (XK) F. lorsque ces travaux sont entrepris en tout ou
partie :
• d;ms les zones de montagne visée aux artities 3 et 4 de la loi
du9jîmvier 1985 ;
• diuis la bande littorale mentionnée au III de l'iulide L. 144-4
du Code de l'urbiuiisnie ;
• dans les réserves naturelles classées en application de l'iu--
ticle 17 de la loi du 10 juillet 1975 (1976) Code rural.
a r t L 242-2;

• dans les parcs nationaux prévus à l';u1icle 1 " de la loi du 22


juillet 1960 et dans les zones périphériques délimitées en
|w«^
application de l'article 3 de ladite loi. Code niral. art. L. 2414;
• à l'intérieur des limites d'un parc régional telles que fixées
en application du décret du 25 avril 1988. Code rurid
art. R. 244-1
b ) 1 000 (K)0 K lors(jue ces travaux soiU entrepris en tout ou
partie dans les espaces et milieux mciuionnés au 1" alinéa
de l'iuliiie L 146-6 de Code de l'urb;uiisme.

4° Travaux de défense contre les eaux (loi du 10 Sous réserve des <lispositions du :i" et du 11" de la présente
juillet 1973). annexe, tous travaux d'un mont;uil supérieur à 12 millions K

5° Travaux d'installation des ouvrages utilisant Travaux d'installation des ouvrages de production d'énergie
l'énergie hydrauhque. hydraulique dont la puissance maximum dépasse
500 kilowatts.

-161-
F CATÉG0m¥sÏÏ'ÀMÉNA"(;EME'NTs7 ~~\]
ouvrages ou travaux soumis à enquête SEUlUSKTCFilTÈRES
publique régie par la loi du 12 juillet 198;3

(> X'oirie rouliore iVaxaux (1 iiuf.slis.srmml rnutirid unnHinlaiiI siijx'iirui a


12 (XKI (KK) F conduisant à la création de nouveaux ouvrages
ou à la iu(Hlification d'assiette d'ouvrages existants.

7". Voies ferrées. 'IVavaux de con.stniction d'une ligne ou d'une portion de ligne
nouvelle de chemin de fer ou d'un embranchement particu-
lier (à l'exception de la partie de cet embranchentent située
sur la propriété du maître de l'ouvrage) sur une longueur
supérieure ou égale à 5 kilomètres.

Tïavaux d'un montant supérieur à 12 000 000 F portant sur la


création d'une gare de voyageurs, de marchandises ou de
transit ou siu- l'extertsion de son emprise.

Travaux de construction, de reconstruction ou de modirica-


tion des caractéristiques fondatuentales d'un poni ou d'un
viaduc d'une longueur supérieure ou égale à 100 mètres ou
d'un tunnel d'tuie longueiu' supcrieiur ou égale à 500 mètres.

8" Kemonlees mecjuiitjues. Constniction de remontées mécani(iues dont le coût est supé-
rieur à fi millions de francs et situées sur le territoire de conv
munes soit non dotées d'un plan d'occupation des sols ayaiit
fait l'objet d'une enquête publique, soit dolées d'un phui d'oi'-
cupation des sols ayant fait l'objet d'une enquête publique
mais où les secteurs réservés aux remontées mécaniques
n'ont pas été délimités.

9° Aérodiomes. Réalisation d'un nouvel aérodrome à l'exception des aéro-


dromes à usage privé visés à l'article D. 233-1 du Code de
l'aviation civile et des hélistations destinées au transport à la
demande.

Réalisation d'une nouvelle piste à l'intérieur d'un aérodrome


dont la réalisation est soumise à enquête en vertu de l'alinéa
précédent.
Travaux exécutés en vue de changement de catégorie, au
sens des dispositions de l'article R. 222-5 du Code de l'avia-
tion civile, d'un aérodrome dont la réalisation est soumise à
enquête en vertu du premier alinéîL

10^ Voies navigables. Travaux de construction ou de modification du gabarit de la


voie et des ouvrages et d'un montant supérieur à 12 tXX) 000 K

11' l'orls nuvimix. Travaux de constnu'Uon ou d'exteiAsion d'infrastructures vx>r-


tuairesd'im mont;mt .supérieur à 12 000 (XK) E
Création d'un port de plaisance d'une capa<'ilé d'acceuil supt^
rieur à 150 places ou extension d'un port de plaisance portant
sur au moins 150 places.

iLl PoiLs MKuilimfs (ie coiunirrcc ou de pêclu' Travaux de création d'un nouveau port.
Travaux de création d'un nouveau chenal d'accès à un port
existant ou modification des spécifications d'im chenal exis-
tant au-delà du tirant d'eau de référence.
Travaux d'extension de la surface des plans d'eau abrités
d'un montant supérieur à 12 000 000 F
Ouverture de nouvelles zones de dépôt à terre de produits de
dragage.

•162-
B

3
CATEGORIES D'AMÉNAGEMENTS,
ouvrages ou travaux soumis à enquête SEUILS ET CRITÈRES
publique régie par la loi du 12 juillet 1983

i:t" Ports maritintes de plai.siuu'e et autres port.s de Travaux de création d'un pori de plaisance. Travaux ayant
pliiisiuices situés dans les contnuines littorales nien- pour effet d'accroître de plus de 10 p. UK) la surface d'un plan
tioruuH's à l'articie 2 de la loi 11° 8()-2 du ;i jiuivief 1986 d'eau abrité.

M . 'lYavaux réalisés sur le rivage, le sol ou le sous- Superficie des lenains mis liors d'eau ou emprise des travaux
sol tle la mer en dehors des portas (endigages, exon- supérieur à :
dements, an'ouillemenls. constructions,
édifications, d'ouvrages de défense contre la mer, • LiOOO m en ce iiuî concerne les opérations liées à une acti-
réîilisalion de plages julificielles. vité maritime afférente à la navigation, la pèche, les cultures
marines, la constniction et la n-piu^ation na\-ale et la défence
contre la nier. ;

• KMK) nr en ce qui concerne les ouvrages d'inlérêt balnéaiie


ou destinés à l'exercice des spori.s nautiques ;
• 5(K) m^ dans les autres cas.

15" Instiillations cliussées pour la protection tle l'en- Toutes installations soumises à autorisation.
vironnement

16'^' Stations d'épuration des eaux usées des collecti- Ouvrages destinés à l'épuration des eaux des collectivités
vités locales. locales permettant de traiter un flux de matière polluantes
au moins équivalent à celui produit pai' 10 000 liahil;uits, au
sens du décret n" (U-S*87 du 'Si août 1901 modillé.

17" Réser\-oirs de stockage d'eau potable. liéservoir •• sur lour d'une capacité supérieure ou égale à
1000 m .

18" Caruilisalions d'adduction d'eau i)otahle. Constniction de canalisations souteiraines d:uis une nouvelle
emprise lorsque li' produit chi diîunètre extérieur des cmiali-
.salions par leur longueur set .supérieur ou égal à r>(H)Om

19 t'onstructions soumises à peiTuLs de construire. Permis autorisiuit :


a ) i.a création d'une superficie hors oeuvre nette nouvelle
supérieure à 5000 m-sur le territoire d'une commune non
dotée, à la date du dépôt de la denuuule, d'un phui d'occupa-
tion des sols ou d'un document en tenant lieu ayant fait l'ob-
jet d'une enquête publique ;

b ) La construction d'immeubles à usage d'habitation ou de


bureau d'une hauteur au-dessus <lu sol supérieure ou égîile à
r>() ni ;
c) I.a création d'une superficie hors œuvre nette nouvelle à
usage de commerce supérieure à 10 (KX) nr ;
d ) I-a construction d'équipemenLs culturels sporiifs ou de loi-
sirs susceptibles d'accueillir plus de 5(KX) pei-sonnes.

20 l..otissenienl,s. Lotissement permettant la construction de plus de 5000 ni2

t
de suriace hoi-s o'uvie nette, sur le territoire d'une conunune
non dotée, à la date du dépôt de la demande, d'un plan d'oc-
cupatitm des sols ou d'un document en leiuuit lieu ayant fait
l'objet d'une eiu)uète publitiue.

21" Aménagement de terrains de camping et de Aménagement de terrains ayant pour eCCet île créer plus dv
caravanage. 2{K} nouveaux emplacemeiils sur le territoire d'une commune
non dotée, à la <late du dépôt de la demiuide, d'un pkui d'oc-
cupation des sols ou d'un document d'urbanisnu' en tenant
lieu ayant fait l'objet d'une enquête publique.

-163-
CATÉGORIES D'AMÉNAGEMENTS,
oiivTages ou travaux soiintis à enquête SEUILS ET CRITÈRES ^ ^ H
publique régie p;ir la loi du 12 juillet 1983

22° Ouverture de travaux de recherche de Travaux provocant des terrassements d'un volume supérieur
subsUuices minière concessihles autre que les à 20 000 m3 ou entraînant la dissolution de certaines couches
hydrocarbures. du sous-sol.

23° Ouverture de travaux d'exploitation de Tous travaux.


subsUuices minièri's concessiiiles autre que les
hydrocarbures.

24° Ouverture de travaux d'exploitation de Travaux de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux à partir
gisements d'hydrocarbure. du vingtième emplacement de forage.

25° Travaux de recherche et (t'exploitai ion de T()us travaux.


gîtes géothermiques.

26° Carrières Travaux devant donner lieu à enquête publique en application


des articles 10, 31 et 32 du décret n° 79-1108 du 20 décembre
1979.
Travaux donnant lieu à demande d'exploitation de carrière
situées dans une zone instituée en application de l'article 109
et de l'article 109-1 du Code minier

Travaux donnant lieu à demande de pennis d'exploitation de


substances minérales non visées à l'article 2 du ('ode minier
et contenues dans les fonds marins du domaine public métro-
politain.

27° Stockages souterrains d'hydrocarbiu-es Tous stocliages.


liquides ou !i<iuériés au sens de l'ordonnance n°
.'>8-13,!2 du 23 dé<'embre 19,58 et stockage
souterrain de produits chimiques de base à
destination industrielle au sens de la loi
n° 70-1324 du 31 décembre 1970

28° Stockage souterrain de g;i7 coinbuslihle. Tous stockages soumis à autorisation en application du
décret n° 62-1296 du 6 novembre 1962.

'29° Ouvrages de transports et de distribution Ouvrages d'une tension supérieure ou égale à 63 kV.
d'électricité.

30° C^analisations de traitsport de gaz. Canalisations dont le produit du diamètre extérieur par la
longueur est supérieur ou égal à 5000 m'.

31° C;u>alisat.ions de transport d'hydrocarbures. Canalisations dont le produit du diamètre extérieur par la
longueur est supérieur ou égal à 5000 m'.
32° Cjmalisations de trîuisport de [)roduits Canalisations dont le produit du diamètre extérieur par la
chimiques déclarées d'intérêt géni-ral en longueur e.st supérieur ou égal à ,5000 m'*.
apphcation de l'articler 1er du décret n° ()5-881 du
18 octobre 196,5.

33° In.stallations nucléaire et leurs rejets Seuils et critères définis par le décret n° 85-449 du 23 avril
d'effluent radioactifs gazeux (décret n° 63-1228 du 1985.
11 décembre 1963 et décret n° 74-945 du 6
novembre 1974).

-164-
B

]
CATÉGORIES D'AMÉNAGEMENTS,
ouvrages ou travaux soumis à enquête SEUII5 ET CRITÈRES
publique régie par la loi du 12 juillet 1983
h-J'-^Kff

34° Pisciculturo définies à l'article 432 du Code 1° Aulori.sation ou coticos.sion.


rural (0. rur. art. L 231-6°).
a ) De toute salmoniculture el de tout élevage à des fiiLs scieiv
tifique.s ou expérimentales ;

b ) Des autre piscicultures dont la production ou la conuuer-


cialisation annuelle prévue est égale ou supérieure à deux
tonnes ou dont la surface en eau est égale ou supérieure à
trois hectares ;

c) De toute extension de pisciculture ayant pour effet de por-


ter sa production ou sa commercialisation annuelle ou sa sur-
face en eau à un niveau égal ou supérieur aux seuils fixés au b.
2° Renouvellement de l'autorisation ou de la concession men-
tionnée au 1° si l'étude d'impact est exigée en application des
articles 18 et 28 du décret n° 85-1400 du 27 décembrel985
[C. rur. art. R. 231-24 et R 2;il-;S4] fixant les fonnes et les condi-
tions des concessions et autorisations de pisciculluri' el les
modalités de déclaration des plans d'eau exist;uilK menlioiuiés
à l'article 4:ti du Ccxle ninil |( '. rur. art. L 231-7).

35° Travaux, ouvrages et aménagements dans les


espaces et milieux littoraux faisant l'objet d'une
protection particulière :

a ) Aménagements nécessaire à l'exercice des acti- Aménagement entièrement situés sur le don\aine public mari-
vités conchylicoles, de pêche, de cultiu^es maritimes time : emprise supérieure à 2 000m2.
ou lacustres situées en tout ou partie : Autres cas : travaux d'un montant supérieur à 1000 000 K

- soit dans la bande littorale mentionnée au III de


l'article L. 1464 du C^ode de l'urbanisme :
- soit dans les espaces et milieux visés au 1er alinéa
de l'article L 146-6.
b ) Tous autres travaux, ouvrages, aménagement Travaux d'im montant tot^il supérieur à 1 (XX) (KX) F.
visés au 111 de l'iulicle L 1464 et au 2e 3e alinéas de
l'article li. HdS du (kKle de l'urbanisme.

36" (Catégorie (i'aménagement) Les laboratoires Tous travaux.


souterrains destinés à étudier l'aptitude des forma-
tions géologiques profondes au stockage des
déc;hets radioactifs ( seuils et critères).

37° Installations et travaux divers soiunis à l'autori- a) Terrmns de golf d'un coût total égal ou supérieur à 12 mil-
sation de l'article L 442-1 du Code de l'urbanisme. lions de francs ou accompagnés d'opérations de construc-
tions d'une surface hors œuvre nette égale ou supérieure
à 1000 m'.
b) Bases de plein air et de loisirs d'un montai\t égal ou supé-
rieur à 12 milUons de francs.
c ) Terrains aménagés pour la pratique de sports ou loisirs
motorisés dont l'emprise totale est supérieure à 4 hectares.

-165-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

CODE DE L'EXPROPRIATION

ARTICLE **R. 11-3. ment ou d'urbanisme importante et qu'il est


nécessaire de procéder à l'acquisition des
L'expropriant adresse au préfet pour être sou- immeubles avant que le projet n'ai pu être
mis à l'enquête un dossier qui comprend obli- établi :
gatoirement :
r Une notice explicative ;
'. Lorscjue la déclaration d'utilité publique 2° Le plan de situation ;
est demandée en vue de la réalisation de tra-
3° Le périmètre délimitant les immeubles à
vaux ou d'ouvrages :
exproprier ;
r Une notice explicative ;
4° L'estimation sommaire des acquisitions à
2° Le plan de situation ; réaliser.
3° Le plan général des travaux ;
III. Lorsque la déclaration d'utilité
4° Les caractéristiques principales des publique est demandée pour des opérations
ouvrages les plus importants ; ou acquisitions prévues par les plans d'occu-
pation des sols ou les documents d'urb;uii.snie
6° L'appréciation soiiunaire des dépenses.
en tenant lieu et à l'occasion de l'approbation
(Décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977, art. 18) de ces plans ;
" 6° L'étude d'impact définie à l'article 2 du
r Une notice explicative ;
décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977, lorsque
les ouvrages ou travaux n'en sont p;is dispen- 2° L'ordre de grandeur des dépenses.
sés ou, s'il y a lieu, la notice exigée en vertu de
Dans les trois c;is visés aux 1, II, 111, ci-dessus,
l'article 4 du même décret. "
la notice explicative indique l'objet (1(> l'opéra-
(Décret n° 84-617 du 17 juillet 1984, art. 26.) tion et les raisons pour lesquelles, notamment
« 7° L'évaluation mentionnée à l'article 5 du du point de vue de l'insertion dans l'environ-
décret n° 84-617 du 17 juillet 1981 pris pour nement, parmi les partis envisagés, le projet
l'application de l'jirticle 14 de la loi n° 82-1153 soumis à l'enquête a été retenu.
du 3(1 décembre 1982 d'orientation des trans-
ports intérieurs, lorsque les travaux consti-
tuent un gnirid projet d'infrastructures tel que
déllnl à l'article 3 du même décret, »

II. Lorsque la déclaration d'utilité publique


est demandée en vue de l'acquisition d'im-
meubles, ou lorsqu'elle est demandée en vue
de la réalisation d'une opération d'améi\age-

-167-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

CODE RURAL Rétablissement de jardins familiaux ayant fait l'objet d'une expropriation ou d'une
cession amiable en vertu d'une déclaration d'utilité publique

ART. I. • 563-1. En cas d'expropriation ou cation de l'article L. 563-1 est subordonnée à


de cession amiable, dans le cadre d'ime opéra- l'engagement de l'association ou de l'exploi-
tion déclarée d'utilité publique, de terrains tant de respecter les prescriptions d'un cahier
exploités comme jardins familiaux, les asso- des charges approuvé par le conseil municipal
ciations ou les exploitants évincés membres de la comnume où sont situés les terrains ou,
de ces associations pourront, s'ils le souhai- le cas échéant, par l'organe délibérant du
tent, obtenir de l'expropriant qu'il mette à leur groupement de communes ayant compétence
disposition des terrains équivalents en surface en matière d'urbanisme.
et en éciuipements sans préjudice des indem-
nités dues pour les frais de réaménagement. ART. R. * 563-2. Lorsque le juge de l'ex-
Rur. R. 56;Î-1,56;3-2. propriation se prononce sur l'application de
l'article L. 563-1, il statue par la même décision
ART. R. * 563-1. La mise à la disposition sur les délais et conditions dans lesquels le
des associations ou exploitants évincés, terrain de remplacement doit être mis à la dis-
membres de ces associations, de terrains équi- position de l'association ou de l'exploitant
valents en surface et en équipements, en appli- évincé.

•169-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

DÉCRET N° 7 7 - 1 1 4 1 DU 1 2 OCTOBRE 1 9 7 7
(extraits) protection de la nature

CHAPITRE 1" évaluer les effets du projet sur l'environne-


ment mentionnant les difficultés éventuelles
Des études d'Impact de nature technique ou scientifique rencon-
trées pour établir cette évaluation.
Am. 2 (D. n° 93-245 du 25 fév. 1993, art. 2).
- Le contenu de l'étude d'impact doit être en Afin de faciliter la prise de connaissance par
relation avec l'importance des travaux et amé- le public des informations contenues dans
nagements projetés et avec leurs incidences l'étude celle-ci fera l'objet d'un résumé non
technique.
prévisibles sur l'enviromiement
L'étude d'impact présente successivement : Lorsque la totalité des travaux prévus au p r o
graimne est réalisée de manière simultanée,
r Une analyse de l'état initial du site et de son
l'étude d'impact doit porter sur l'ensemble du
environnement portant notamment sur les
programme. Lorsque la réalisation est éche-
richesses naturelles et les espaces naturels
lomiée dans le temps, l'étude d'impact de cha-
agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs,
cime des phases de l'opération doit comporter
affectés par les aménagements ou ouvrages ;
une appréciation des impacts de l'ensemble
2° Une analyse des effets « directs et indirects, du programme. »
temporaires et pemi;uieiits ûu projet sur l'en-
vironnement » et en p;u1iculier sur la faune et Des arrêtés interministériels peuvent préciser
la flore, les sites et paysages, « le sol, l'eau, pour certaines catégories d'ouvrages le
l'air, le climat », les milieux naturels et les contenu des dispositions qui précèdent.
équilibres biologiques, « sur la protection des ART. 3(D. n° 93-245 du 25 fév 1993,art. 3).
biens et du patrimoine culturel » et, le cas A. - Ne sont pas soumis à la procédure de
échéant, sur la commodité du voisinage l'étude d'impact les travaux d'entretien et de
(bruits, vibrations, odeurs, émissions lumi- grosses réparations, quels que soient les
neus(>s), ou sur l'hygiène, « la sécurité » et la ouvrages ou aménagements auxquels ils se
salubrité publique ; rapportent.
3° Les raisons pour lesquelles, notamment du B. - Ne sont pas soumis à la procédure de
point de vue des préoccupations d'environne- l'étude d'impact, sous réserve des dispositions
ment, parmi les partis envisagés, le projet pré- de l'article 4 ci-dessous, les aménagements,
senté a été retenu ; ouvrages et travaux définis aux annexes I et II
4° Les mesures envisagées par le maître de jointes au présent décret, dans les limites et
l'ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, sous les conditions précisées par lesdites
réduire et, si possible, compenser les consé- annexes.
quences dommageables du projet sur l'envi- Les dispenses d'étude d'impact résultant des
ronnement, ainsi que l'estimation des dispositions de l'imnexe II ne sont pas appli-
dépenses correspondantes. cables aux catégories d'aménagements,
5° " Une analyse des méthodes utilisées pour ouvrages et travaux visées à l'annexe I.

-171-
C. - Ne sont pas soumis à la procédure de demande, le ministre des Affaires étrangères
l'étude d'impact, sous réserve des dispositions lui communique le dossier de demande d'auto-
de l'article 4 ci-dessous, tous aménagements, risation. »
ouvrages et travaux dont le coût total est infé-
rieur à douze millions de francs. En cas de ART. 6. (D. n° 93-245 du 25 fév. 1993, art 5).
réalisation fractionnée, le montant à retenir Lorsqu'une enquête publique n'est pas prévue,
est celui du programme général. l'étude d'impact est rendue publique dans les
Toutefois, la procédure de l'étude d'impact est conditions suivantes :
applicable quel que soit le coût de leur réalisa- Toute personne physique ou morale peut
tion, aux aménagements, ouvrages et travaux prendre connaissance de l'étude d'impact dès
définis à l'annexe IIl jointe au présent décret. qu'a été prise par l'autorité administrative la
D. - Le montiuit des seuils financiers est révisé décision de prise en considération ou, si une
en même temps et dans les mêmes propor- telle décision n'est pas prévue, la décision
tions que ceux visés au 111 de l'article 1er du d'autorisation ou d'approbation des aménage-
décret n° 85-453 du 23 avril 1985 concernsint ments ou ouvrages. Si la procédure ne com-
les enquêtes publiques. » porte aucune de ces décisions, la date à
laquelle il peut être pris connaissance de
l'étude d'impact est celle à laquelle la décision
ART. 4. Pour les travaux et projets d'amé- d'exécution a été prise par la collectivité
nagements définis à l'annexe FV jointe au pré- publique maître de l'ouvrage.
sent décret, la dispense, prévue au B et au C À cet effet, la décision de prise en considéra-
de l'article 3 ci-dessus, de la procédure tion, d'autorisation, d'approbation, ou d'exécu-
d'étude d'impact est subordonnée à l'élabora- tion, doit faire l'objet, avant toute réalisation,
tion d'une notice indiquant les incidences d'une publication mentionnant l'existence
éventuelles de ceux-ci sur l'environnement et d'une étude d'impact. l.a publication est faite
les conditions dans lescjuelles l'opération pro- selon les modalités prescrites par les disposi-
jetée satisfait aux préoccupations d'environ- tions réglementaires prévues pour l'aménage-
nement. ment ou ouvrage projeté. À défaut d'une telle
disposition, elle est faite par ime mention insé-
ART. S. (Décret n° 93-245 du 25 fév 1993, rée dans deux journaux locaux ; pour les 0{)éra-
art. 4).L'étude d'impact est insérée dans les tions d'importance nationale, elle est faite en
dossiers soumis à enquête publique lorsqu'une outre daas deux journaux à diffusion nationale.
telle procédure est prévue. Les demandes de consultation de l'étude d'im-
« Lorsqu'elle constate qu'un projet dont la pact sont adressées « à l'autorité qui est com-
demande d'autorisation lui est présentée est pétente pour prendre la décision d'au-
susceptible d'avoir des incidences notables torisation, d'approbation ou d'exécution.
sur l'environnement d'un autre État membre Celle-ci indique sans délai au demandeur les
de la Communauté économique européenne, lieux et modalités de consultation de l'étude. »
l'autorité compétente pour organiser l'enquête
Lorsque les ouvrages sont entrepris pour le
publique transmet le dossier au ministre des
compte des services de la défense nationale,
Affaires étrangères. Le ministre des Affaires
la demande est adressée au ministre chargé de
étrangères communique à l'État concerné le
la Défense qui assure la publicité compatible
dossier de demande d'autorisation avant l'ou-
avec les secrets de la défense nationale qu'il
verture de l'enquête publique, en lui indiquant
lui appartient de préserver.
les délais prévisibles de la procédure.
Lorsqu'un État membre de la Communauté un. 7. (D. n° 93-245 du 25 fév 1993, art. 6).
dont l'environnement est susceptible d'être Le ministre chargé de l'Environnement peut
affecté notablement par un projet en fait la se saisir de sa propre initiative ou à la

-172-
B 2

demande de toute personne physique ou


morale, de toute étude d'impact.
« Il demande alors communication du dossier
du projet à l'autorité compétente pour
prendre la décision d'autorisation, d'approba-
tion ou d'exécution de l'ouvrage ou de l'amé-
nagement projeté. A réception de cette
demande, l'autorité compétente fait parvenir
le dossier sous (juinzaine au ministre chargé
de l'Environnement, qui dispose d'un délai de
trente jours à compter de la réception du dos-
sier pour lui donner son avis.
Sauf lorsque les délais d'instruction prévus par
la procédure qui régit l'opération résultent d'une
disposition législative, l'autorité compétente ne
peut ni ouvrir l'entiuête, lorscjue celle-ci n'est
pas encore intenenue, ni prendre la décision
d'autorisation, d'approbation ou d'exécution de
l'ouvrage ou de l'aménagement projeté avant
l'expiration du délai de trente jours imparti au
ministre ctuirgé de l'EnvironnemeiU pour don-
ner son avis sur l'étude d'impact. Les délais
d'instruction sont dans ce cas prolongés de
deux mois au maximum. »

-173-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

DÉCRET N° 84-617 DU 17 JUILLET 1984


Grands projcl-s d'infrastructures, (extraits)

ART. 2. - Sont considérés comme grands ayant pour objet de doubler la cajiacité du port ;
proji'ts (i'infrastniclures de transports : 3. Création ou extension de canaux et de voies
1° La création de voies rapides à 2 x 2 voies navigables ;
d'une longueur supérieure à 25 km, d'aéro-
4. Projets d'infrastructures de transports fer-
dromes de catégorie A, d'infrastructures ferro-
rés ou guidés à l'exception des remontées
viaires d'intérêt général, de voies navigables
mécaniques ;
de plus de 5 km accessibles aux bateaux de
plus de 1.000 tonnes de port en lourd ; 5. Projets de routes nouvelles d'ime longueur
supérieure à 15 kilomètres.
2° Les canalisations d'intérêt général, autres
que celles qui sont destinées aux transports de ART. 3. - Lorsqu'un projet est susceptible
gaz régis par la loi n° 4()-628 du 8 avril 1946 sur d'être réalisé par tranches successives, les
la nationalisation de l'électricité et du gaz, conditions prévues à l'article 2 s'apprécient au
dont le coût est égal ou supérieur à 250 mil- regard de la totalité dudit projet et non de
lions de francs ; toutefois, ces dispositions ne chacime de ses tranches ; l'évaluation prévue
s'appliquent pas aux ouvrages utilisés pour les à l'article 1 doit être préalable à la réalisation
besoins de la défense nationale ou en applica- de la première tranche.
tion de traités ou accords internationaux
en matière de défense, régulièrement entrés Dans le cas où une tranche fait l'objet d'une
en vigueur ; modificalion qui remet en cause l'économie
générale du projet, il est procédé à une nou-
3° Les projets d'infrastructures de transport
velle évaluation.
dont le coût est égal ou supérieur à 545 mil-
lions de francs. AÊtT. 4. - L'évaluation des grands projets
Les seuils monétaires prévus à l'alinéa 1er d'infrastnictures comporte :
peuvent faire l'objet de révision par arrêté du r Une analyse des conditions et des coûts de
ministre chargé des transports dans la limite construction, d'entretien, d'exploitation et de
de l'évolution des prix de la formation brute renouvellement de l'infrastructure iirojetée ;
de capital fixe des administrations figurant 2° Une analyse des conditions de financement
dans le rapport économique et financier et, chaque fois que cela est possible, ime esti-
annexé à la loi de finances. mation du taux de rentabilité rinmicière ;
Pour les travaux dont la maîtrise d'ouvrage 3° Les motifs pour lesquels, parmi les partis
appiulient aux communes, aux départements envisagés par le maître d'ouvrage, le projet
ou aux régions, et à leurs groupements, sont présenté a été retenu ;
en outre pris en compte les projets suivants
4° Une analyse des incidences de ce choix sur
lorsqu'ils sont soumis à une étude d'impact :
les équipements de transport existants ou en
1. Création d'aérodromes autorisés par l'État ; cours de réalisation, ainsi (]ue sur leurs condi-
2. Création ou extension de ports maritimes tions d'exploitation, et un exposé sur sa com-

-175-
patibilité avec les schémas directeurs d'infra- tance excède la région, dans deux journaux à
structures applicables ; diffusion nationale. Cette insertion a lieu au
5° Le cas échéant, l'avis prévu à l'article 18. moins six mois avant l'adoption définitive
L'évaluation des grands projets d'infrastruc- du projet.
tures comporte également une analyse des dif- Les demandes de consultation du dossier
férentes données de nature à permettre de d'évaluation sont présentées au maître d'ou-
dégager un bilan prévisionnel, tant des avan- vrage dans les cinq mois qui suivent l'insertion
tages et inconvénients entraînés, directement ; lorsque le maître d'ouvrage est l'État, elles
ou non, par la mise en service de ces infra- sont adressées au commissaire de la
stnictures dans les zones intéressées que des République du ou des départements dans les-
avantages et inconvénients résultant de leur quels sont situés les infrastructures projetées.
utilisation par les usagers Ce bilan comporte Le délai imparti à l'intéressé pour prendre
l'estimation d'un taux de rentabilité pour la cormaissance du dossier d'évaluation ne peut
collectivité calculée selon les usages des tra- être inférieur à quinze jours.
vaux de planification. Il tient compte des pré-
visions à court et à long terme qui sont faites, ART. 8. - Le bilan, prévu à l'article 14 de la
au niveau national ou international, dans les loi susvisée du 30 décembre 1982, des résul-
domaines qui touchent aux transports, ainsi tats économiques et sociaux des infrastruc-
que des éléments qui ne sont pas inclus dans tures dont le projet avait été soumis à
le coût du tnmsport, tels que la sécurité des l'évaluation est établi par le maître d'ouvrage
personnes, l'utilisation rationnelle de l'éner- au moins trois ans et au plus cinq ans après la
gie, le développement économique et l'aména- mise en service des infrastnictures concernées.
gement des espaces urbain et rural. 11 est La collecte des informations nécessaires au
établi sur la base de grandeurs physiques bilan est orgiuiisée par le maître d'ouvrage dès
et monétaires ; ces grandeurs peuvent ou la réalisation du projet.
non faire l'objet de comptes séparés.
ART. 9. - En ce qui concerne les infra-
Les diverses variantes envisagées par le structures autres que celles dont les com-
maître d'ouvrage d'un projet font l'objet d'éva- munes, les départements, les régions et leurs
luations particulières selon les mêmes cri- groupements sont maîtres d'ouvrage, le bilan
tères. L'évaluation indique les motifs pour prévu à l'aiticle 8 est soumis à l'avis du conseil
lesquels le projet présenté a été retenu. général des ponts et chaussés et, dans la limite
de ses compétences, de l'inspection générale
ART. S. - L'évaluation d'un grand projet
de l'aviation civile et de la météorologie.
d'infrastructures incombe au maître d'ouvrage
et est fmancé par lui. ART. 10. - Le dossier du bilan, accompa-
gné des avis mentionnés à l'article 9, est mis à
ART. 6. - Sous réserve du secret de la
la disposition du public dans les conditions de
défense nationale ou du secret en matière
publicité et sous les réserves prévues à
commerciale et industrielle, le dossier d'éva-
l'article 7.
luation prévu à l'article 4 est inséré dans les
dossiers soumis à enquête publique.

ART. 7. - Sous les réserves mentionnées à


l'article 6 du présent décret, lorsqu'une
enquête publique n'est piis prévue ou ne l'est
que par tranches, l'évaluation d'im grand pre)-
jet d'infrastnictures est rendue publique par
une mention insérée dans deux journaux
locaux ou, pour les opérations dont l'impor-

-176-
B 2

DÉCRET DU 2 3 AVRIL 1 9 8 5

CHAPITRE II cédure administrative relative à l'opération


considérée.
Modalités d'organisation
//. - Lorsque l'opération est soumise à
et de déroulement de l'enquête
décision d'autorisation ou d'approbation :

Article 6. Composition du dossier d'enquête r Le dossier prévu par la réglementation rela-


tive à l'opération projetée ;
Le dossier soumis à l'enquête publique com-
prend les pièces suivantes, qui peuvent être 2° Les pièces visées aux 2° et 7° du I d-dessus.
regroupées en tant que de besoin. Article 7. Autorité chargée d'organiser
l'enquête.
f. - Lorsque l'opération n'est pas soumise L'enquête publique est, sous réserve des dispo-
à décision d'autorisation ou d'approt)atlon :silions particulières prévues pour certaines
r Une notice explicative indiquant : catégories d'enquêtes, ouverte et organisée
a) L'objet de l'enquête ; par arrêté du commissaire de la République.
b) Les caractéristiques les plus importjuitcs de Toutefois, lorsque l'opération doit être réali-
l'opération soumise à enquête ; sée sur le territoire de plusieurs départe-
ments, l'enquête est ouverte et organisée par
c) Lorsque l'étude d'impact n'est pas requise :
un arrêté conjoint des commissaires de la
les raisons pour lesquelles, notamment du République des départements intéressés. Le
point de vue de l'environnement panni les par- conmùssaire de la République du département
tis envisagés par le maître de l'ouvrage, le pro- oîi doit être réalisée la plus grande partie de
jet soumis à enquête a été retenu : l'opération est alors chargé de coordonner
2° L'étude d'impact ou la notice d'impact l'organisation de l'enquête et d'en centraliser
lorsque l'une ou l'autre est requise ; les résultats.
3° Le plan de situation ;
Article 8. Désignation du commissaire
4° Le plan général des travaux ;
eiKiuêteur ou d'une commission d'enquête
5° Les caractéristiques principales des
l>e commissiiire de la Républiciue saisit, en vue
ouvrages les plus imporliuit.s ;
de la désignation d'un commissaire enquêteur
6° Lorsque le maître de l'ouvrage est une per- ou d'une commission d'enquête, le président
sonne publique, l'appréciation sommaire des du tribunal administratif dans le ressort
dépenses, y compris le coût des acquisitions duquel doit être réalisée l'opération ou la plus
immobilières ; grande partie de l'opération soumise à
7° La mention des textes qui régissent l'en- enquête et lui adresse, à cette fin, une
quête i)ubli(iue en cause et l'indication de la demande précisant l'objet de l'enquête ainsi
façon dont cette enquête s'insère dans la pro- que la période d'enquête retenue.

-177-
Le président du tribunal administratif ou le Premier ministre, du ministre chargé du bud-
membre du tribunal délégué par lui à cette get et du ministre chargé de l'environnement.
effet désigne d;u\s un délai de (]uinze Jours un
commissaire enquêteur ou les membres, en Article H. Arrêté d'organisation de ren(|uête
nombre impair, d'une commission d'enquête Le commissaire de la République, après
parmi lesquels il choisit un président. consultation du commissmre eri(]uêleiir ou du
Un ou plusieurs suppléants peuvent être dési- président de la conuuission d'enquête, précise
gnés dans les conditions prévues au présent par iUTêté :
article ; ils remplacent les titulaires en cas r Lobjet de l'enquête, la date à laciuelle celle-
d'empêchement de ces derniers et exercent ci sera ouverte et sa durée, qui ne peut ni être
alors leurs fonctions jusqu'au tenue de la pro- inférieure à un mois ni, sauf prorogation d'une
cédure. durée maximum de quinze jours décidée par
le commissaire enquêteur ou par la commis-
Article 9. F'ersonnes susceptibles d'exer- sion d'enquête, excéder deux mois ;
c("r les fonctions du commissaire enquêteur. 2° Ix's lieux, :iinsi (|iie les jours et heures où le
Le commissaire enquêteur ou les membres public jjouna consultei' le dossier d'eiuiuêle et
des commissions d'enquête txnivent être choisis : présenter ses observations sur le registre
ouvert à cet effet ; en cas de pluralité de lieux
- parmi les personnes ay;int acquis, en raison
d'enquête, l'arrêté peut désigner piunii eux le
iiol;unnient de leur-s fonctions, de leui-s activi-
siège de l'enquête, oti toute correspondance
té>s professioiuielles ou de leur participation à
relative à l'i^nciuête peut être adressée ;
la vie associative, une compétence ou des qua-
lifications particulières soit d;uis le domaine 3" Les noms et qualités du commissaire enquê-
technique de l'opération soumise à enquête, teur ou des membres de la commi.ssion d'en-
soit en matière d'enviroraiement ; quête et de leui-s supplé;ints éventuels ;
- parmi les personnes figurant siu- la liste 4° Les lieux, jours et heures où le commissaire
nationale ou sur les listes départementales enquêteur ou un membre de la commission
tenues en application de l'article R. 11-5 du d'enquête se tiendra à la disposition du public
code de rexpro|)riation pour cause d'utilité pour recevoir ses obseivations ;
publique. 5° U^s lieux où, à l'issue de l'enquête, le publie
Ne peuvent être désignées pour exercer les pourra consulter le rapport et les conclusions
fonctions de commissaire enquêteur les per- du commissaire emiuêteur ou de la commis-
sonnes intéressées à l'opération soit à titre sion d'enquête.
personnel, soit en raison des fonctions
qu'elles exercent ou ont exercées depuis Article 12. l'ublicité de l'enciuête
moins de cinci ans, notamment au sein de la Un avis portant ces indications à la connais-
collectivité, de l'orgimisme ou du seivice qui swice du public est, p;u' les soins du commis-
assure la n\aîtrise d'ouvrage, la maîtrise saire de la République, publié en caractères
d'oeuvre ou le contrôle de l'opération soimiise apparents quinze jours au moins avant le
à eiKiuête, ou au sein des iLssociatioas concer- début de l'enciuête et rappelé diuis les huit pn>-
nées pai' celle opération. luiers jours de celle-ci tlans deux journaux
régionaux ou locaux diffusés dans le ou les
Article 10. Kéniuni'ralion du coiiiini.ssaire départementaux concernés, l'our les opéra-
enquêteur tions d'import;uice nationale, ledit avis est, en
outre, publié dmts deux journaux à diffusion
U's conuuis,saires eiiiiuêteurs et les membres
nationale quinze JOUIN au moins av;uit le début
des conunissions d'enquête reçoivent une
de l'enquête.
indemnité vei-sée p;u' l'Etat et dont les modali-
tés de calcul sont précisées par un arrêté du Quinze jours au moins avant l'ouverture de

-178-
B 2

l'enquête et durant toute la durée de celle-ci, public peuvent être consignées sur le registre
cet avis est publié par voie d'affiches et, éven- d'enquête tenu à leur disposition dans chaque
tuellement, par tous autres procédés, dans lieu où est déposé un dossier ; ce registre, éta-
chacune des communes désignées par le com- bli sur feiùUets non mobiles, et coté et para-
missaire de la République. Cette désignation phé par le commissaire enquêteur, le
porte au minimum sur toutes les communes président de la commission d'enquête ou un
sur le territoire desquelles l'opération doit membre de ceUe-ci.
avoir lieu. L'accomplissement de cette mesure
de publicité incombe au maire et est certifié Les observations peuvent également être
par lui. adressées par correspondance au commis-
saire enquêteur ou au président de la commis-
Lorsque certaines de ces communes sont sion d'enquête au siège de l'enquête ; elles y
situées dans un autre département, le commis- sont tenues à la disposition du public.
saire de la Ké])ublique prend l'accord du com-
missaire de la République de ce département En outre, les observations du public sont
pour cette désignation. Ce dentier fait assurer la reçues par le commissaire enquêteur ou par
publication de l'avis dans ces commîmes selon un membre de la commission d'enquête, aux
les modalités prescrites à l'alinéa précédent. lieux, jours et heures qui auront été fixés et
annoncés dans les conditions prévues aux
En outre, dans les mêmes conditions de délai articles 11 et 12.
et de durée, et sauf impossibilité, il est pro-
cédé, par les soins du maître de l'ouvrage, à Article 16. Visite des lieux par le commis-
l'affichage du même avis sur les lieux ou en un saire enquêteur
lieu situé au voisinage des aménagements,
ouvrages ou travaux projetés et visible de la Lorsqu'il a l'intention de visiter les lieux
voie publique. concernés, à l'exception des lieux d'habita-
tion, et à défaut d'avoir pu y procéder de son
Article 13. liifonnalion des maires propre chef, en liaison avec le maître de l'ou-
vrage, le contmissaire enquêteur en informe le
Un exemplaire du dossier soumis à enquête
commissaire de la République, en lui piécis;int
est adressé pour information au maire de
la date et l'heure de la visite projetée, afin de
chaque conmiune sur le lorritoiie de laquelle
pemiettre à celui-ci d'en avertir au moins qua-
l'opération doit être exécutée et dont la mairie
rante-huit heures à l'avance les propriétaires
n'a pas été désignée comme lieu d'enquête.
et les occ\)pants.
Article 14. Jours et heures de l'enquête Lorsque ceux-ci n'ont pu être prévenus, ou en
les joius et heures oii le public pourra consul- cas d'opposition de leur part, le commissaire
ter le dossier et présenter ses observations enquêteur ou la commission d'enquête en fait
sont fixés de manière à permettre la participa- mention dans le rapport d'enquête.
tion de la plus grande partie de la population,
compte tenu notamment de ses horaires nor- Article 17. Communication de documents
maux de travail ; ils comprennent au mini- à la (lemjuide du conunissiiire enquêteur
mum les jours et heures habituels d'ouverture Lorsqu'il entend faire compléter le dossier par
au public de chacun des lieux où est déposé le un docimient existant d;ins les conditions pré-
dossier ; ils peuvent en outre comprendre plu- vues à l'article 4 de la loi du 12 juillet 1983, le
sieurs demi-journées prises parmi les samedis, commissaire enquêteur ou le président de la
diniiuiches et joui's fériés. commission d'enquête en fait la demande au
maître de l'ouvrage ; cette demande ne peut
Article 15. Ob.servations du public porter (jue sur des documents en la posses-
Pondant la durée de l'enquête, les apprécia- sion du m;iître de l'ouvrage.
tions, suggestions et contre-propositions du Le document ainsi obtenu ou le refus motivé

-179-
du maître de l'ouvrage est versé au dossier vée, prévoir que le délai de l'enquête sera pro-
tenu au siège de l'enquête. rogé d'une durée maximum de quinze jours.
Sa décision doit être notifiée au commissaire
Article 18. Organisation d'une réunion de la République au plus tard huit jours avant
publique la fin de l'enquête ; elle est portée à la connais-
sance du public, au plus tard à la date prévue
Lorsqu'il estiiue (lue l'importance ou la nature
initialement pour la fin de l'enquête, par un
de l'opération ou les conditions de déroule-
affichage réalisé dans les conditions de lieu
ment de l'enquête publiiiiie rendent nécessaire
prévues au second alinéa de l'article 12 ainsi
l'organisation d'une réunion publique, le com-
que, le cas échéant, par tout autre moyen
missaire enquêteur ou le président de la com-
approprié.
mission d'enquête en fait part au conuiiissaire
de la République et au maître de l'ouvrage et Lorsqu'il est fait application des dispositions
leur indique les modalités qu'il propose pour du présent article, l'accomplissement des for-
l'organisation de cette réunion. malités prévues à l'article 20 est reporté à la
Le commissaire de la République notifie au clôture de l'enquête ainsi prorogée.
commissaire enquêteur ou au président de la
commission d'enquête son accord ou son Article 20. Formalités de clôture de
désaccord. Sou éventuel désaccord est men- l'enquête
tionné au dossier tenu au siège de l'enciuête.
A l'expiration du délai d'enquête, le on les
En cas d'accord, le commissaire de la registres d'enquête sont clos et signés par le
Républi(|ue et le commissaire eiuiuêleur ou le commissaire de la République ou par le com-
président de la conunission d'enquête arrêtent missaire a(i,joint de la République, lorsque le
en commun, et en liaison avec le maître de lieu d'enquête est la pn^fectiiie ou la sous-pré-
l'ouvrage, les modalités de l'infonuation préa- fecture, et par le maire dans tous les autres
lable du public et du déroulement de la cas, puis transmis dans les 24 heures, avec le
réunion publique. Les dispositions ainsi arrê- dossier d'enquête et les documents annexés,
tées sont notifiées au maître de l'ouvrage. au commissaire enquêteur ou au président de
En tant que de besoin, la durée de l'enquête la conunission d'enquête.
est prorogée dans les conditions prévues à Le commissaire enquêteur ou la commission
l'article 19 pour permettre l'organisation de la d'en<iuête entend toute personne qu'il lui
réimion publi(iue. paraît utile de consulter ainsi (jue le maître de
A l'issue de la réunion publique, un rapport est l'ouvrage lorsque celui-ci en fait la demande.
établi par le commissaire enquêteur ou par le
Le commissaire enquêleur ou la commission
président de la commission d'enquête et
d'enquête établit un rapport qui relate le
adressé au maître de l'ouviage.
déroulement de l'eiuiuête et examine les
Ce rapport, ainsi que les obsei-vations éven- observations recueillies.
tuelles du maître de l'ouvrage, sont annexés
Le connnissaire enquêteur ou la commission
par le cominiss;iire enciuêteur ou p;u' le prési-
d'enquête consigne, dans un document
denl de la commission d'enquête au rapport
sép;iré, ses conclusions motivées, en précis;mt
de fin d'enquête.
si elles sont favorables ou non à l'opération.
Le commissaire enquêteur ou le président de
Article 19 . Prorogation de la durée de la commission d'enquête transmet au commis-
l'enquête saire de la République le dossier de ren(iuête
Après avoir recueilli l'avis du commissaire de avec le rapport et les conclusions motivées
la République, le commissaire enquêteur ou la dans un délai d'un mois à compter de la date
conunission d'enquête peut, par décision moti- de clôture de l'enquête.

-180-
B 2

Article 21. Publicité du rapport et des


conclusions
Le commissaire de la République adresse, dès
leur réception, copie du rapport et des conclu-
sions au président du tribunal administratif,
au maître de l'ouvrage et, le cas échéant, à
l'autorité compétente pour prendre la décision.
Copie du rapport et des conclusions est égale-
ment adressée à la mairie de chacune des
communes où s'est déroulée l'enquête et à la
préfecture de chaque département concerné
pour y être s;ms délai tenue à la disposition du
public pendant un an à compter de la date de
clôture de l'enquête.
Par ailleurs, les personnes intéressées pour-
ront obtenir communication du rapport et des
conclusions, auprès du commissaire de la
République, dans les conditions préviies au
titre !'• de la loi du 17 juillet 1978.

-181-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

C ODE DE L EXPROPRIATION

TITRE 1" Article L. 11-5.


Règles générales '. - L'acte déclarant l'utilité publique doit
Chapitre 1" intervenir au plus tard un an après la clôture
de l'enquête préalable. Ce délai est m^oré de
Déclaration d'utilité publique et arrêté de cessibilité.
six mois lorsque la déclaration d'utilité
Article L. 11-X. publique ne peut être prononcée que par
décret en Conseil d'État. Passé l'un ou l'autre
L'expropriation d'immeubles, en tout ou par-
de ces délais, il y a lieu de procéder à une nou-
tie, ou de droits réels immobiliers, ne peut
velle enquête.
être prononcée qu'autant qu'elle aura été pré-
cédée d'une déclaration d'utilité publique Pour les enquêtes préalables dont la clôture
intervenue à la suite d'enquête et qu'il aura été est intervenue antérieurement au 3 janvier
procédé contradictoirement à la détermina- 1976, les délais visés au premier alinéa cou-
tion des parcelles à exproprier, ainsi qu'à la rent à compter de cette date.
recherche des propriétaires, des titulaires de II. - L'acte déclarant l'utilité publique pré-
droit réels et des autres intéressés. cise le délai pendant lequel l'expropriation
Section I devra être réalisée. Ce délai ne peut, si la
déclaration d'utilité publique est prononcée
DécUuation d'utilité publique.
par arrêté, être supérieur à cinq ans. Toutefois,
Article L. 11-2. ce délai est porté à dix ans pour les opérations
L'utilité publique est déclarée par décret en prévues aux projets d'aménagement approu-
Conseil d'Etat. Si, au vu des avis émis, les vés, aux plans d'urbanisme approuvés et aux
conclusions du commissaire ou de la commis- plans d'occupation des sols approuvés.
sion chargée de l'enquête sont favorables, Lorsque le délai accordé pour réaliser l'expro-
l'utilité pul)li(iue pourra cependant être décla- priation n'est pas supérieur à cinq ans, un acte
rée ixu' aiivté ministériel ou par arrêté préfectoral. pris dans la même forme que l'acte déclarant
Toutefois, un règlement d'administration l'utilité publique peut, sans nouvelle enquête,
publi(iiie détermine les catégories de travaux proroger une fois les effets de la déclaration
ou d'opérations qui, en raison de leur nature d'utilité publique pour une durée au plus
ou de leur importance, ne pourront être décla- égale.
rées d'utilité publique que par décret en Toute autre prorogation ne peut être pronon-
Conseil d'État. cée que par décret en Conseil d'État.
Les conclusions du commissaire ou de la
commission chargée de l'enquête d'utilité Article ** R.11-1.
publique doivent être communiquées sur leur Lorsque les conclusions du commissaire ou de
demande aux personnes physiques ou la commission chargée de l'enquête sont favo-
morales concernées. rables, l'utilité publique peut, dans les cas

-183-
autres que ceux énumérés à l'article R. 11-2, 3° Les travaux d'adduction des eaux d'un bas-
être déclarée : sin fluvial dans un autre, lorsque cette adduc-
tion porte sur un débit maximal dépassant
r Par arrêté du ou des ministres intéressés :
I 000 litres par seconde. »
a) Pour les opérations poursuivies en vue de
l'installation des administrations centrales ;
Circulaire n" 87-76 du 22 septembre
b) Pour les opérations qui ont fait l'objet d'un
1987 relative à la déconcentration
avis de la commission nationale des opéra-
des procédures d'aménagement
tions immobilières et de l'architecture ;
des autoroutes en service
c) Pour les opérations concernant des
Références :
immeubles situés sur le territoire de plus de
deux départements ; Décret n° 87-160 du 9 mars 1987 modifiant le
décret n" 56-1425 du 27 décembre 1956 pris
d) Dans les cas visés au 2° ci-après, à défaut
pour l'application de la loi n° 55-435 du 18
d'accord entre les préfets ;
avril 1995 sur le statut des autoroutes (J.O. du
2° Par arrêté conjoint des préfets intéressés, II mars 1987);
dans les cas autres que ceux visés au 1° ci-des-
Décret du 9 mars 1987 modifiant l'article R.
sus, lorsque les opérations concernent des
11-2 du code de l'expropriation pour cause
immeubles situés sur le territoire de deux
d'utilité publique (J.O. du 11 mars 1987) ;
départements ;
Circulaire n° 74-125 du 25 juillet 1974 relative
3° Par arrêté du préfet du lieu des immeubles
aux procédures de classement et de déclasse-
concernés par l'opération dans les autres cas.
ment des autoroutes et des routes nationales
Article R. 11-2. (B.O. n° 74-64).
(modifié par le décret du 9 mars 1987) Circulaire abrogée : néant.
" Ne peuvent être déclarés d'utilité publique Le ministre
que par décret en Conseil d'Etat, même si les à
conclusions du commissaire enquêteur ou de Mesdiunes et Messieurs les préfets, commis-
la commission d'enquête sont favorables : saires de la République (directions départe-
« 1° Les travaux de création d'autoroutes, à mentales de l'équipement).
l'exclusion, sur autoroutes existantes, des tra- Deux décrets relatifs à la procédure de décla-
vaux de réalisation d'ouvrages annexes, ration d'utilité publique des aménagements
d'élargissement et de raccordement à d'autres complémentaires à réaliser sur autoroutes en
voies publiques ; service et à leur classement dans la catégorie
« 2° Les travaux de création ou d'établisse- des autoroutes sont publiés au Journal officiel
ment d'aérodromes de catégorie A, de canaux du 11 mars 1987.
de navigation d'une longueur supérieure à Ces textes ont essentiellement pour objet de
5 km, accessibles aux bateaux de plus de vous confier la compétence de prendre les
1 500 tonnes de port en lourd, de chemins de
arrêtés préfectoraux nécessaires à l'aménage-
fer d'intérêt général, de lignes de transport
ment et au classement de ces ouvrages.
public par véhicules guidés sur coussins d'îiir
aérotrains), de canalisations d'intérêt général La présente circulaire vous précise le champ
destinées au transport de gaz combustibles ou d'application de ces nouvelles compétences et
d'hydrocarbures, de centrales thermiques, les modalités de leur mise en oeuvre.
d'usines utilisant l'énergie des mers, d'aména- Les instructions ci-après se substituent à la
gements hydroélectriques et d'installations circulaire n° 74-125 du 25 juillet 1974 relative
liées à la production et au développement de aux procédures de classement et de déclasse-
l'énergie atomique ; ment des autoroutes et des routes nationales

-184-
B 2

en tant que celle-ci concerne la procédure de d'aménagement à réaliser sur autoroutes déjà
classement des ouvTages supplémentaires réa- en service. C'est ainsi qu'il faut entendre les
lisés sur autoroutes en service. termes « autoroutes existantes » utilisées dans
Cette circulaire reste inchangée en ce qui le décret du 9 mars 1987 modifiant l'article R.
concerne les commentaires apportés pour le 11-2 du code de l'expropriation pour cause
classement et le déclassement des autoroutes d'utilité publique.
à créer ou des routes existantes à incorporer La déclaration d'utilité publique par arrêté
dans la catégorie des autoroutes. préfectoral d'un ouvrage supplémentaire sur
une autoroute en projet ou même en construc-
1. Le champ d'application de la déconcen- tion serait ainsi illégale car prise par une auto-
tration de la déclaration d'utilité publique des rité incompétente.
ouvrages aimexes sur autoroutes.
11 convient d'admettre, toutefois, que ce der-
La déclaration d'utilité publique de la création nier principe ne peut être rigoureusement
de l'autoroute nécessite dans tous les cas un appliqué dans l'hypothèse où une collectivité
décret en Conseil d'État. territoriale prend l'initiative de réaliser im pro-
Le décret du 9 mars 1987, en modifiant l'ar- jet routier nouveau qui croise avec échange
ticle R. 11-2 du code de l'expropriation pour l'autoroute projetée ou en travaux. La déclara-
cause d'utilité publique, supprime cette obliga- tion d'utilité publique de rou\Tage neuf por-
tion en ce qui concerne les aménagements à tera alors également sur le nouvel échange
réaliser sur autoroutes déjà existantes. créé avec l'autoroute, même si celle-ci n'est
pas encore en service.
Le droit commun de la procédure de déclara-
tion d'utilité publique s'applique donc à ces Dans ce cas, en application du statut particu-
aménagements qui peuvent, en application lier des autoroutes, les bretelles d'échange
des articles L. 11-2 et R. 11-1 du code de l'ex- entre la voie nouvelle et l'autoroute devront
propriation pour cause d'utilité publique, être faire l'objet, en tant que de besoin d'une
déclarés d'utilité publique, lorsque les conclu- enquête complémentaire de classement dans
sions du commissaire ou de la commission la catégorie des autoroutes afm de leur confé-
d'enquête sont favorables : rer le statut autoroutier avant leur mise en ser-
- par arrêté pris par vos soins dans le cas où le vice, procédure qui est alors de votre
projet d'aménagement s'étend sur un seul compétence.
département ; Par ailleurs, j'attire votre attention sur le fait
- par arrêté interpréfectoral dans le cas où le que la déclaration d'utilité publique de la créa-
projet d'aménagement s'étend sur deux dépar- tion d'échanges desservant à titre exception-
tements ; nel une installation privée reconnue d'intérêt
général reste du niveau du décret en Conseil
- par arrêté ministériel dans les autres cas.
d'État.
Votre compétence s'étend alors :
D'autre part, je vous précise que tout projet
- aux travaux d'élargissement d'autoroutes ; d'aménagement sur autoroutes en service
- à la création d'échanges supplémentaires doit, avant d'être soumis à une procédure
raccordés à des voiries publiques ou à la d'enquête d'utilité publique, faire l'objet d'une
modification d'échanges existants ; approbation de l'État dans les conditions pré-
- à la création ou à la modification d'ouvrages \ ues par les circulaires en vigueur relatives à
annexes (aires de service ou de repos, centres l'instruction des dossiers techniques.
d'entretien, gares de péages, postes de police Chaque fois qu'une déclaration d'utilité
et de douane, etc.). publique est nécessaire, je vous demande de
Vous noterez que votre compétence ainsi défi- veiller à ce que le dossier soumis à enquête
nie ne peut s'exercer que pour les travaux d'utilité publique précise que l'aménagement

-185-
prévu recevra le statut autoroutier en indi- malement être réalisées que par l'intervention
quant les conséquences de l'application de ce d'une disposition législative.
statut en ce qui concerne les riverains et les Toutefois, l'incorporation d'une section d'au-
limitations de circulation. toroute dans la voirie de la collectivité concer-
L'arrêté préfectoral emportant déclaration née est possible par un décret en Conseil
d'utilité publique devra, de même comporter d'État dans le cas où le déclassement est
en visa la mention des textes relatifs au statut motivé par l'ouverture d'une voie nouvelle ou
des autoroutes. le changement de tracé d'une voie existante.
Ces dispositions permettront de considérer La voie déclassée perd alors son statut auto-
que l'acte déclarant d'utilité publique l'opéra- routien
tion emporte en même temps le classement de Pour les voies nouvelles, le classement dans la
l'ouvrage dans la catégorie des autoroutes. catégorie des autoroutes est prononcée par le
décret en Conseil d'État qui déclare d'utilité
publique l'opération.
2. Les nouvelles dispositions en matière
de classement et de déclassement résultant du
décret n° 87-160 du 9 mars 1987. 2.2. Le décret n" 87-160 du 9 mars 1987
modifie les règles de compétence concernant
2.1. Rappel succinct des procédures de le classement des ouvrages supplémentaires
classement et déclassement des autoroutes. créés sur autoroutes en service.
Les règles fixées pour le classement et le En modifiant le paragraphe 1 de l'article 1er
déclassement des autoroutes par l'article 1er du décret modifié du 27 décembre 1956, le
du décret du 27 décembre 1956, modifié par le décret du 9 mars 1987 vous confie le soin de
décret n° 73-980 du 18 octobre 1973 et com- classer dans la catégorie des autoroutes les
mentées par la circulaire du 25 juillet 1974 ouvrages annexes supplémentaires qui sont
demeurent inchangées en ce qui concerne le créés sur autoroutes en service.
classement de l'ouvrage créé lors de la Lorsqu'il s'agit de travaux qui nécessitent ime
constniction de l'autoroute ou l'incorporation déclaration d'utilité publique, vous prendrez
dans la catégorie des autoroutes d'une voie un seul arrêté portant déclaration d'utilité
existante, ainsi que leur déclassement : publi(jue de l'ouvrage et classement de celui-ci
- le classement fait l'objet d'un décret en dans la catégorie des autoroutes corrmie indi-
Conseil d'État pris après enquête publique ; qué au paragraphe 1 ci-dessus.
- le déclassement est prononcé par décret Lorsqu'il s'agit d'incorporer dans la catégorie
simple. des autoroutes un ouvrage qui n'a pas déjà le
statut autoroutier, votre arrêté portera sur le
Lorsque ces actes entraînent un déclassement
seul classement de l'ouvrage.
d'une voirie appartenant à ime collectivité ter-
ritoriale ou, au contraire, un reclassement Vous voudrez bien veiller dans les deux cas à
dans la voirie d'une collectivité territoriale, ce que, sur la base de l'arrêté de classement,
l'avis de cette dernière sera sollicité. les dispositions soient prises pour l'applica-
L'opération ne peut être réalisée que si celle-ci tion effective du statut autoroutier (interdic-
n'a pas, dans un délai de cinq mois, donné un tion d'accès des riverains, limitation des
avis défavorable. catégories de véhicules autorisés à circuler
En cas d'avis défavorable dans ce délai, l'opé- sur l'ouvTage, limitation de vitesse et signalisa-
ration ne peut normalement être réalisée que tion adéquate).
si celle-ci n'a pas, dans un délai de cinq mois, Vous noterez que pour le classement des
donné un avis défavorable. En cas d'avis défa- échangeurs et de leurs modifications votre
vorable dans ce délai, l'opération ne |)eut nor- compétence est limitée, comme en matière de

-186-
B 2

déclaration d'utilité publique, à ceux qui sont Dans ce cas, la partie de la bretelle située au-
raccordés aux voies publi(iues. delà du carrefour à niveau peut être reclassée
Par ailleurs, en ce qui concerne les élargisse- dans la voirie nationale ordinaire ou être
ments d'autoroute qui ne nécessitent pas d'ex- incorporée dans le réseau routier d'une collec-
propriation, il n'y a pas lieu de prendre un tivité territoriale après consultation de cette
arrêté de classement puisque le statut auto- dernière.
routier est déjà conféré à la voie par l'acte ini- Il vous appartient, lorsqu'une telle situation se
tial qui en a autorisé la réalisation. présente, de me faire parvenir vos proposi-
Enfin, j'attire votre attention sur la disposition tions sur l'opération de déclassement et de
du décret n° 87-160 du 9 mars 1987 qui subor- reclassement projetée en même temps que
donne l'ouverture de l'enquête publique votre avis sur le dossier technique relatif au
emportant classement à une autorisation carrefour à niveau à créer sur la bretelle.
ministérielle. Au vu du dossier complet de l'affaire, un
Lorsqu'il y a lieu à déclaration d'utilité arrêté ministériel prononcera le déclassement
publique de l'ouvrage nouveau, cette décision et le reclassement de la portion de bretelle sur
ministérielle est celle qui approuve le dossier laquelle le statut autoroutier ne s'appliquera
de l'opération. plus.

Lorsqu'il n'y a pas lieu à déclaration d'utilité


publique, l'autorisation d'ouvrir l'enquête Par délégation :
publique de classement devra être sollicitée Le directeur des routes,
auprès de la diicctioii des routes (bureau
REG/2).
J. BERTHIER
2.3. Les dispositions du décret n° 87-160
du 9 mars 1987 en matière de déclassement.
Les dispositions du paragraphe 2 du décret
modifié du 27 décembre 1956 relatives à la
procédure de déclassement sont pour l'essen-
tiel, maintenues en vigueur Le déclassement
ne pouvant porter que sur un ouvrage exis-
tant, il n'est, en effet, pas apparu souhaitable
de procéder à la déconcentration des déci-
sions relatives aux ouvrages annexes compte
tenu de la difficulté qu'il y a à dissocier ceux-ci
de l'autoroute elle-même. Si un déclassement
est décidé, c'est généralement sur la section
d'autoroute entière qu'il convient de retirer le
statut autoroutier
En revanche, dans un souci de simplification
des procédures, le décret du 9 mars 1987
donne compétence au ministre chargé de la
voirie nationale pour le déclassement des par-
ties d'une bretelle autoroutière sur lesquelles
le statut des autoroutes doit être supprimé,
lorsqu'il est envisagé de créer sur cette bretelle
un point d'accès nouveau non dénivelé avec
une voie pubhque ouverte à la circulation.

-187-
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B 2

DÉCRET N ' 7 7 - 1 1 4 1 DU 1 2 OCTOBRE 1 9 7 7


Pris pour l'application de l'article 2 de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à
la protection de la nature, (extrait)

6. Lorsqu'une enquête publique n'est pas selon les modalités prescrites par les disposi-
prévue, l'étude d'impact est rendue publique tions réglementaires prévues pour l'aménage-
dans les conditions suivantes : ment ou ouvrage projeté. A défaut d'une telle
disposition elle est faite par une mention
Toute personne physique ou morale peut
insérée dans deux journaux locaux ; pour les
prendre connaissance de l'étude d'impact dès
opérations d'importance nationale, elle est
qu'a été prise par l'autorité administrative la
faite en outre dans deux journaux à diffusion
décision de prise en considération ou, si une
nationale.
telle décision n'est pas prévue, la décision
d'autorisation ou d'approbation des aménage- D. 25/2/93. «Les demandes de consultation de
ments ou ouvrages. Si la procédure ne com- l'étude d'impact sont adressées à l'autorité qui
porte aucune de ces décisions, la date à est compétente pour prendre la décision d'au-
laquelle il peut être pris connaissance de torisation, d'approbation ou d'exécution.
l'étude d'impact est ceUe à laquelle la décision Celle-ci indique sans délai au demandeur les
d'exécution a été prise par la collectivité lieux et modalités de coasultation de l'étude.»
publique maître de l'ouvrage.
Lorsque les ouvrages sont entrepris pour le
À cet effet, la décision de prise en considéra- compte des services de la défense nationale,
tion, d'autorisation, d'approbation ou d'exécu- la demande est adressée au ministre chargé de
tion, doit faire l'objet, avant toute réalisation, la défense qui assure la publicité compatible
d'une publication mentionnant l'existence avec les secrets de la défen.se nationale qu'il
d'une étude d'impact. La publication est faite lui appartient de préserver.

-189-
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B 2

C ODE FORESTIER

ARTICLE L. 311-1 reconnaissance des lieux lui a été transmis et


notifie au demandeur qu'il ne pourra pas se
Aucun particulier ne peut user du droit d'arra-
prévaloir d'une autorisation tacite.
cher ou de défricher ses bois sans avoir préa-
lablement obtenu une autorisation L'enquête est d'ime durée d'un mois, sauf pro-
administrative. V. art. L. 130-1, code de l'urba- rogation décidée par le commissaire enquê-
nisme, appendice XX, Forêts. teur ou par la commission d'enquête ; elle est
orgmiisée par le commissaire de la République
"Les opérations volontaires ayant pour consé-
dans les conditions prévues aux chapitres 1er
quence d'entraîner à terme la destruction de
et II du décret n° 85453 du 23 avril 1985.
l'état boisé d'un terrain et de mettre fin à sa
destination forestière sont assimilées à un Lorsque l'opération en vue de laquelle l'autori-
défrichement et soumises à autorisation, sauf sation de défrichement est demandée a fait
si elles sont entreprises en application d'une l'objet d'une enquête publique organisée
servitude d'utilité publique." conformément aux dispositions des articles
R. 11-14-1 à R. 11-14-15 du Code de l'expro-
"Cette autorisation est délivrée, pour une
priation pour cause d'utilité publique, et que
durée de cinq ans, après reconnaissance de l'avis de mise à l'enquête inditjuait que celle-ci
l'état des bois." portait également sur le défrichement, il n'y a
"(Loi n° 85-1273 du 4 décembre 1985)" pas lieu à nouvelle enquête au titre du défri-
chement si le dossier soumis à l'enquête faisait
L'autorisation administrative ne peut être apparaître la situation et l'étendue des bois
refusée qu'après avis de la section compétente concernés et des défrichements envisagés.
du Conseil d'État.
Faute de réponse de l'administration dans un
délai déterminé, le défrichement peut être
effectué . - For. L. 153-1, 153-2, 312-1, 313-1,
314-1 s., 363-1, R. 311-ls.

ARnClM R. 311-3-1
(Décret n° 85-453 du 23 avril, art. 29)
Lorsque le défrichement est soimiis à enquête
publique en application de l'article 1er de la loi
du 12 juillet 1983 et du décret n° 85-453 du 23
avril 1985, le commissaire de la République
engage les fonnalités nécessaires à l'organisa-
tion de l'enquête dès que le procès-verbal de

-191-
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B 2

CODE FORESTIER

CHAPITRE II soit de la notice prévue par les articles 2 et 4


du décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 et
BOIS DES COLLECTIVITÉS ET DE CERTAINES comportant les éléments définis aux mêmes
PERSONNES MORALES
articles.

ARTICLE L 312-1. Ce rapport est transmis au ministre.


Les collectivités ou personnes morales men- (Décret n° 85-453 du 23 avril 1985, art. 31).
tionnées au premier alinéa de l'article L. 141-1
ne peuvent faire aucun défrichement de leurs "Lorsque le défrichement est soumis à
bois sans une autorisation expresse et spé- enquête publique en application de l'article
ciale de l'autorité supérieure. - V. Cire. 3 déc. 1er de la loi du 12 juillet 1983 et du décret n°
1970 (J.O. 4 déc.) relative à la déconcentration 85-453 du 23 avril 1985, cette enquête est d'une
de la procédure de distraction du régime durée d'un mois, sauf prorogation d'une durée
forestier (L. n° 85-1273 du 4 déc. 1985, art. 46) maximum de quinze jours décidée par le com-
«Les dispositions du deuxième alinéa de l'ar- missaire enquêteur ou par la commission d'en-
ticle L. 311-1 sont applicables aux personnes quête ; elle est organisée conformément aux
mentionnées au premier alinéa du présent dispositions des chapitres 1" et II dudit
article.» - V. infra, art. R. 312-1 s. décret."

AltnCLE R.*312-l.
(Décret n° 79-515 du 28 juin 1979)
Les défrichements mentionnés à l'article
L. 312-1 sont autorisés par le ministre de l'agri-
culture. La demande d'autorisation de défri-
chement est présentée par la collectivité ou la
personne morale propriétaire des bois.
Cette demande est adressée par lettre recom-
mandée avec demande d'avis de réception soit
au directeur régional de l'office des forêts
lorsque le bois en cause est soumis au régime
forestier, soit au directeur départemental de
l'agriculture dans les autres cas.
Le directeur général de l'office des forêts ou le
directeur départemental de l'agriculture, selon
les cas, établit sur cette demande un rapport
détaillé tenant lieu soit de l'étude d'impact.

-193-
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B 2

CARRIÈRES • LOI N° 76-663 DU 19 JUILLET 1976


relative aux installations classées pour la protection de renvironnement
(JO du 20 juillet 1976)

TITRE 1' graves dangers ou inconvénients pour les inté-


rêts visés à l'article 1".
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
L'autorisation ne peut être accordée que si ces
ARTICLE PREMIER dangers ou inconvénients peuvent être préve-
(L. n" 93-3 du 4 janvier 1993, art. 1"-I). nus par des mesures que spécifie l'arrêté pré-
fectonil.
Sont soumis aux dispositions de la présente
loi les usines, ateliers, dépôts, chantiers et (L. n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 2-II).
d'une manière générale les installations
La délivrance de l'autorisation, pour ces instal-
exploitées ou détenues par toute personne
lations, peut être subordonnée notamment à
physique ou morale, publique ou privée, qui
leur éloignement des habitations, immeubles
peuvent présenter des dangers ou des incon-
habituellement occupés par des tiers, établisse-
vénients soit pour la contmodité du voisinage,
ments recevant du public, cours d'eau, voies de
soit pour la santé, la sécurité, la salubrité
communication, raptages d'eau, ou des zones
publique, soit pour l'agriculture, soit pour la
destinées à l'habitation par des documents
protection de la nature et de l'environnement,
d'urbanisme opposables aux tiers. « Elle prend
soit pour la conservation des sites et des
en compte les capacités techniques et finan-
monuments.
cières dont dispose le demandeur, à même de
(L. n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 1"^II). lui permettre de conduire son projet dans le
respect des intérêts visés à l'article 1''.»
Les dispositions de la présente loi sont égale-
ment applicables aux exploitations de car- Sont soumises à déclaration les installations
rières au sens des articles 1er et 4 du Code qui, ne présentant pas de tels dangers ou
minier inconvéniens, doivent néanmoins respecter
les prescriptions générales édictées iiar le pn>-
ART. 2. Les installations visées à l'article fet en vue d'assurer dans le département la
1" sont définies dans la nomenclature des ins- protection des intérêts visés à l'article 1".
tallations classées établie par décret en
Conseil d'État, pris sur le rapport du ministre ART.B.
chargé des Installations classées, après avis (L. n° 90-85 du 23 janvier 1990, art. 11 et
du conseil supérieur des installations classées. L. n° 93-3 du 4 .janvier 1993, art. 3-1).
Ce décret soumet les installations à autorisa-
«L'autorisation prévue à l'article 3 est accor-
tion ou à déclaration suivant la gravité des
dée par le représentant de l'État dans le dépar-
dangers ou des inconvénients que peut pré-
tement, après enquête publique relative aux
senter leur exploitation.
incidences éventuelles du projet sur les inté-
ART. 3. Sont soumises à autorisation pré- rêts mentionnés à l'article 1" et après avis des
fectorale les installations qui présentent de conseils municipaux intéressés. Une commis-

-195-
sion départementale est également consultée ; investissements lourds, la durée de l'autorisa-
elle peut varier selon la nature des installa- tion d'exploiter pourra être portée à trente
tions concernées et sa composition, fixée par ans, après avis conforme de la commission
décret en Conseil d'État, inclut, notamment, départementale des carrières.
des représentants de l'État, des collectivités
L'autorisation est renouvelable dans les
territoriales, des professions concernées, des
formes prévues à l'article 5.
associations de défense de l'environnement et
des personnalités compétentes.» Elle est Toute autorisation d'exploitation de carrières
accordée par le ministre chargé des est soumise, dans les vignobles classés appel-
Installations classées, après avis du conseil lation d'origine contrôlée, vin délimité de qua-
supérieur des installations cl£issées, dans le lité supérieure et dans les aires de production
cas où les risques peuvent concerner plu- de vins de pays, à l'avis du ministre de
sieurs départements ou régions. l'Agriculture, après avis de l'Institut national
des appellations d'origine et de l'Office natio-
Un décret en Conseil d'État détermine les
nal interprofessionnel des vins.
conditions d'application de l'alinéa précédent.
Il fixe, en outre, les conditions dans lesquelles
il devra être procédé à une consultation des ART. 16-2.
conseils généraux ou régionaux et les formes (L. n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 8).
de cette consultation.
11 est créé, dans chaque département, une
(L. n° 92-654 du 13 juillet 1992, art. 8). commission départementale des carrières.
Si un permis de construire a été demandé, il Cette commission est présidée par le repré-
ne peut être accordé avant la clôture de l'en- sentant de l'État dans le département. Elle est
quête publique. Il ne peut être réputé accordé composée à parts égales :
avant l'expiration d'un délai d'un mois suivant • de représentants des administrations
la date de clôture de l'enquête publique. publiques concernées ;
• de représentants élus des collectivités terri-
TITRE IV BIS toriales ;
• de représentants des professions d'exploi-
DISPOSITIONS APPLICABLES AUX EXPLOI- tant de carrières et d'utilisateurs de matériaux
TATIONS DE CARRIERES de carrières ;
(L. n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 8) • et de représentants des associations de pro-
tection de l'environnement et des professions
ART. 18-1. agricoles.
(L. n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 8). Le président du conseil général est membre de
Les exploitations de carrières sont soumises à droit de la commission.
l'autorisation administrative prévue à l'article 3.
La commission départementale des carrières
l'autorisation administrative visée à l'alinéa examine les demandes d'autorisation d'exploi-
précédent ne peut excéder trente ans. tation de carrières prévues aux articles 3 et 5
et émet un avis motivé sur celles-ci.
Cette autorisation ne peut excéder quinze ans
pour les terrains dont le défrichement est Les maires des communes sur le territoire
autorisé en application des articles L. 311-1 ou desquelles une exploitation de carrière est
L. 312-1 du Code forestier Toutefois, lorsque projetée sont, en outre, membres de droit de
l'exploitation de ces terrains est associée à la commission lorsque celle-ci examine la
une industrie transformatrice nécessitant des demande d'autorisation de cette exploitation.

-196-
B

ART. 16^.
(L. n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 8).
Le schéma départemental des carrières définit
les conditions générales d'implantation des
carrières dans le département. Il prend en
compte l'intérêt économique national les res-
sources et les besoins en matériaux du dépar-
tement et des départements voisins, la
protection des paysages, des sites et des
milieux naturels sensibles, la nécessité d'une
gestion équilibrée de l'espace, tout en favori-
sant une utilisation économe des matières
premières. 11fixeles objectifs à atteindre en
matière de remise en état et de réaménage-
ment des sites.
Le schéma départemental des carrières est
élaboré par la commission départementale
des carrières et approuvé, après avis du
conseil général, par le représentant de l'État
dans le département. Il est rendu public dans
des conditions fixées par décret
Les autorisations d'exploitation de carrières
délivrées au titre de la présente loi doivent
être compatibles avec ce schéma

ART. 16-4.
(L n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 8).
Tout exploitant de carrière qui n'aura pas
satisfait aux obligations de remise en état
d'une carrière autorisée au titre des articles 3
et 5 peut se voir refuser une nouvelle autorisa-
tion d'exjjloiter

ART. 16-5.
(L n° 93-3 du 4 janvier 1993, art. 8).
Les exploitations de carrières existantes à la
date du décret rangeant les carrières dans la
nomenclature prévue à l'article 2 doivent être
mises en conformité avec les obligations de
garanties financières prévues à l'article 4-2,
dans un délai de cinq ans à compter de l'en-
trée en vigueur de ce décret.

-197-
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A RTICLE 1 0 DE LA LOI DU 3 JANVIER 1 9 9 2 SUR L'EAU

AIIT.10. porter atteinte gravement à la qualité ou à la


diversité du milieu aquatique.
I. Sont soumis aux dispositions du pré-
sent article les installations, ouvrages, travaux Sont soumis à déclaration les installations,
et activités réalisés à des fins non domestiques ouvrages, travaux et activités qui, n'étant pas
par toute personne physique ou morale, susceptibles de présenter de tels dangers, doi-
publique ou privée et entraînant des prélève- vent néanmoins respecter les prescriptions
ments sur les eaux superficielles ou souter- édictées en application des articles 8 et 9.
raines, restitués ou non, une modification du Si les principes mentionnés à l'article 2 de la
niveau ou du mode d'écoulement des eaux ou présente loi ne sont pas garantis par l'exécu-
des déversements, écoulements, rejets ou tion de ces prescriptions, l'autorité adminis-
dépôts directs ou indirects, chroniques ou épi- trative peut imposer, par arrêté, toutes
sodiques, même non polluants. prescriptions spécifiques nécessaires.
Les prescriptions nécessaires à la protection
II. Les installations, ouvrages, travaux et des principes mentionnés à l'article 2 de la
activités visés au I sont définis dans une présente loi, les moyens de surveillance, les
nomenclature, établie par décret en Conseil modalités des contrôles techniques et les
d'Etat après avis du Comité national de l'eau, moyens d'intervention en cas d'incident ou
et soumis à autorisation ou à déclaration sui- d'accident sont fixés par l'arrêté d'autorisa-
vant les dangers qu'ils présentent et la gravité tion et, éventuellement, par des actes complé-
de leurs effets sur la ressource en eau et les mentaires pris postérieurement à cette
écosystèmes aquatiques. autorisation.
Ce décret définit en outre les critères de
Un décret détermine les conditions dans les-
l'usage domestique, et notamment le volume
quelles les prescriptions visées aux deux ali-
d'eau en deçà duquel le prélèvement est assi-
néas précédents sont établies, modifiées et
milé à im tel u.sage, ainsi que les autres formes
portées à la connaissances des tiers.
d'usage dont l'impact, sur le milieu aquatique
est trop faible pour justifier qu'elles soient
soumises à autorisation ou à déclaration. IV. L'autorisation est accordée après
enquête publique et, le cas échéant, pour une
III. Sont soumis à autorisation de l'auto- durée déterminée. Un décret détermine les
lilé administrative les installations, ouvTages, conditions dans lesquelles le renouvellement
travaux et activités susceptibles de présenter des autorisations et l'autorisation de travaux,
des dangers pour la santé et la sécurité installations ou activités présentant im carac-
publique, de nuire au libre écoulement des tère temporaire et sans effet important et
eaux, de réduire la ressource en eau, d'ac- durable sur le milieu naturel peuvent être
croître notablement le risque d'inondation, de accordés sans enquête publique préalable.

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L'autorisation peut être retirée ou modifiée,
sans indemnité de la part de l'État exerçant
ses pouvoirs de police, dans les cas suivants :
1° Dans l'intérêt de la salubrité publique, et
notamment lorsque ce retrait ou cette modifi-
cation est nécessaire à l'alimentation en eau
potable des populations
2° Pour prévenir ou faire cesser les inonda-
tions ou en cas de menace pour la sécurité
publique ;
3° En cas de menace majeure pour le milieu
aquatique, et notamment lorsque les milieux
aquatiques sont soumis à des conditions
hydrauliques critiques non compatibles avec
leur préservation ;
4° Lorsque les ouvTages ou installations sont
abandonnés ou ne font plus l'objet d'un entre-
tien régulier
Tout refus, retrait ou modification d'autorisa-
tion, doit être motivé auprès du demandeur

V. Les règlements d'eau des entreprises


hydroélectriques sont pris conjointement au
titre de l'article 10 de la loi du 16 octobre 1919
relative à l'utilisation de l'énergie hydraulique
et du présent article.
Ces règlements peuvent faire l'objet de modifi-
cations, sans toutefois remettre en cause
l'équilibre général de la concession.

VI. Dans tous les cas les droits des tiers


sont et demeurent réservés.

VU. Les installations et ouvrages existants


doivent être mis en conformité avec les dispo-
sitions prises en application du 11 ci-dessus
dans un délai de trois ans à compter de la date
de publication de la présente loi.

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ENQUÊTE HYDRAULIQUE
Décret n° 93-742 du 29 mars 1993 relatif aux procédures d'autorisation et de décla-
ration prévues par l'article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau

NOR : ENVE9310043D Vu le décret n° 65-72 du 13 janvier 1965


modifié portant règlement d'administration
Le Preinier ministre, ministre de la défense, publique pour l'application de l'ordonnance n°
58-1332 du 23 décembre 1958 relative aux
Sur le rapport du ministre de l'environnement, stockages souterrains d'hydrocarbures
Vu le code rural, notamment son livre I et son liquides ou liquéfiés ;
livre II nouveau ; Vu le décret du 13 juin 1966 instituant un
Vu le code du domaine public fluvial et de la comité technique permanent des barrages ;
navigation intérieure, notamment son titre III ; Vu le décret n° 66-699 du 14 septembre 1966
Vu le code de la santé publique, notamment modifié relatif aux comités de bassin créés
ses articles L. 20, L. 24 et L. 776 ; par l'article 13 de la loi n° 64-1245 du 16
décembre 1964 ;
Vu le code de l'expropriation, notamment la
section I du chapitre 1er du titre 1er ; Vu le décret n° 73-219 du 23 février 1973 por-
tant application des article 40 et 57 de la loi n°
Vu le code des ports maritimes ; 64-1245 du 16 décembre 1964 relative au
régime et à la répartition des eaux et à la lutte
Vu la loi du 16 octobre 1919 modifiée relative
contre leur pollution ;
à l'utilisation de l'énergie hydraulique ;

Vu la loi n° 64-1245 du 16 décenibre 1964 Vu le décret n° 74-1181 du 31 décembre 1974


modifiée relative au régime et à la répartition relatif aux rejets d'effluents radioactifs
des eairx et à la lutte contre leur pollution ; liquides provenant d'installations nucléaires ;

Vu le décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977


Vu la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 relative
modifié pris pour l'application de la loi n°
aux installations classées pour la protection
76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installa-
de ienviromieiuent ;
tions classées pour la protection de l'environ-
Vu la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau ; nement et du titre 1er de la loi n° 64-1245 du Ki
décembre 1964 relative au régime et à la
Vu le décret n° 57404 du 28 mars 1957 modifié
répartition des eaux et à la lutte contre leur
portant règlement d'administration publique
pollution ;
sur la police et la surveillance dos eaux
minérales ; Vu le décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977
modifié pris pour l'application de l'article 2 de
Vu le décret n° 62-1296 du 6 novembre 1962
la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la
modifié portant règlement d'administration
protection de la nature ;
publique pour l'application de l'ordonnance
du 25 novembre 1958 en ce qui concerne le Vu le décret n° 79-1108 du 20 décembre 1979
stockage souterrain de gaz combustible ; modifié relatif aux autorisations de mise en

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exploitation des carrières, à leur renouvelle- humaine à l'exclusion des eaux minérales
ment, à leur retrait et aux renonciations à naturelles ;
celles-ci ; Vu le décret n'= 91-1283 du 19 décembre 1991
Vu le décret n° 80-330 du 7 mai 1980 modifié relatif aux objectifs de qualité assignés aux
portant règlement général des industries cours d'eau, sections de cours d'eau, canaux,
extractives ; lacs ou étangs et aux eaux de la mer dans les
Vu le décret n° 80-470 du 18 juin 1980 modifié limites territoriales ;
portant application de la loi n° 76-646 du 16
Vu l'avis du Comité national de l'eau en date
juillet 1976 relative à la prospection, à la du 2 juillet 1992;
recherche et à l'exploitation des substances
minérales non visées à l'article 2 du code Vu l'avis de la mission interministérielle de
minier et contenues dans les fonds marins du l'eau en date du 7 mai 1992 ;
domaine public métropolitain ;
Le Conseil d'État (section des travaux
Vu le décret n° 81-375 du 15 avril 1981 modifié publics) entendu.
modifiant l'article 16 de la loi du 16 octobre
1919 modifiée relative à l'utilisation de l'éner- Décrète :
gie hydraulique et pris pour son application en
ce qui concerne la forme et la procédure d'ins-
truction des demandes d'autorisation d'usines ART. 1". • I. Les installations, ouvrages,
hydrauliques ;Vu le décret n° 81-376 du 15 avril travaux et activités nécessaires à l'exploita-
1981 modifié portant application de l'article 28 tion d'une installation classée pour la protec-
(2°) de la loi du 16 octobre 1919 modifiée rela- tion d(> l'environnement doivent respecter les
tive à l'utilisation de l'énergie hydraulique et règles de fond prévues par la loi du 3 janvier
approuvant le modèle de règlement d'eau 1992 susvisée. Toutefois, ils sont soumis aux
pour les entreprises autorisées sur les cours seules règles de procédure instituées par la loi
d'eau ; du 19 juillet 1976 et le décret du 21 septembre
1977 susvisés.
Vu le décret n° 85-453 du 23 avril 1985 modifié
pris pour l'application de la loi n° 83-630 du 12
juillet 1983 relative à la démocratisation des II. Jusqu'au 4 janvier 1995 sont seules
enquêtes publiques et à la protection de l'envi- applicables, au lieu et place des procédures du
ronnement ; présent décret, les règles de procédure insti-
Vu le décret n° 88-486 du 27 avril 1988 pris tuées, dans les domaines qu'ils concernent,
pour l'application de la loi du 16 octobre 1919 par:
modifiée relative à l'utilisation de l'énergie
a) Les titres II et III du livre 1er nouveau du
hydraulique, en ce qui concerne la forme et la
code rural (partie réglementaire) ;
procédure d'instruction de demandes de
concession et de déclaration d'utilité publique b) Le code des ports maritimes en tant qu'il
(les ouvrages utilisant l'énergie hydraulique, soumet les travaux portuaires à autorisation
l'instruction des projets et leur approbation ; préalable délivrée par l'Etat ;
Vu le décret n° 88-622 du 6 mai 1988 relatif aux c) Le décret du 28 mars 1957 susvisé ;
plans d'urgence, pris en application de la loi n° d) Le décret du 6 novembre 1962 susvisé ;
87-565 du 22 juillet 1987 relative à l'organisa- e) Le décret du 13 janvier 1965 susvisé ;
tion de la sécurité civile, à la protection de la
f) Le décret du 31 décembre 1974 susvisé ;
forêt contre l'incendie et à la prévention des
risques moeurs ; g) Le décret du 20 décembre 1979 susvisé ;
Vu le décret n° 89-3 du 3 janvier 1989 modifié h) Le décret du 7 mai 1980 susvisé ;
relatif aux eaux destinées à la consommation i) Le décret du 15 avril 1981 susvisé ;

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j) Le décret du 27 avril 1988 susvisé ; tionnés à l'article 2 de la loi du 3 janvier 1992


k) Le décret du 3 janvier 1989 susvisé. susvisée, en fonction des procédés mis en
oeuvre, des modalités d'exécution des travaux
Lorsque ces décrets prévoient des procédures ou de l'activité, du fonctionnement des
d'autorisation ou de déclaration, les actes déli- ouvrages ou installations, de la nature, de l'ori-
vrés en application de ces textes valent autori- gine et du volume des eaux utilisées ou
sation ou déclaration au titre de la loi du 3 concernées. Ce document précise s'il y a lieu,
janvier 1992 susvisée. les mesures compensatoires ou correctives
envisagées et la compatibilité du projet avec
III. Tant que le décret en Conseil d'Etat le schéma directeur ou le schéma d'aménage-
prévu à l'article 43 de la loi du 3 janvier 1992 ment et de gestion des eaux et avec les objec-
susvisée ne sera pas intervenu, le présent tifs de qualité des eaux prévus par le décret
décret ne s'appliquera pas aux opérations, tra- du 19 décembre 1991 susvisé.
vaux ou activités concernant des installations
- Si ces informations sont données dans une
ou des enceintes relevant du ministre de la
étude d'impact oîi une notice d'impact, celle-ci
défense ou soumises à des règles de protec-
remplace le document exigé à l'alinéa précédent ;
tion du secret de la défense nationale.
5° Les moyens de surveillance prévus et, si
l'opération présente un danger, les moyens
TITRE r
d'intervention en cas d'incident ou d'accident.
DISPOSITIONS APPLICABLES
6° Les éléments graphiques, plans ou cartes
AUX OPÉRATIONS SOUMISES
utiles à la compréhension des pièces du dossier,
À AUTORISATION
notamment de celles mentionnées aux 3° et 4° ;
ART. 2. Toute personne souhaitant réali- - Les études et documents prévus au présent
ser une installation, un ouvrage, des travaux article porteront sur l'ensemble des installa-
ou ime activité soumise à autorisation adresse tions ou équipements exploités ou projetés
une demande au préfet du département ou par le demandeur qui, par leur proximité ou
des départements où ils doivent être réalisés. leur connexité avec l'installation soumise à
autorisation, sont de nature à participer aux
Cette demande, remise en sept exemplaires, incidences sur les eaux ou le milieu aquatique. .
comprend :
r Le nom et l'adresse du demandeur ; ART. 3. IJC préfet délivre un avis de récep-
tion au demandeur
2° L'emplacement sur lequel l'installation, l'ou-
vrage, les travaux ou l'activité doivent être S'il estime que la demande est irrégulière ou
réalisés ; incomplète, le préfet invile le demandeur à
régulariser le dossier
3° La nature, la consistance, le volume et l'ob-
jet de l'ouvrage, de l'installation, des travaux Un exemplaire du dossier fourni par le deman-
ou de l'activité envisagés, ainsi que la ou les deur est adressé par le préfet, s'il y a lieu, au
rubriques de la nomenclature dans lesquelles préfet de tout autre département situé dans le
ils doivent être nuigés ; périmètre d'enquête.
4° Un document indiquant, compte tenu des Si plusieurs départements sont concernés ou
variations saisonnières et climatiques, les inci- susceptibles d'être inclus dans le périmètre
dences de l'opération sur la ressource en eau, d'enquête, le préfet du département où doit
le miheu aquatique, l'écoulement, le niveau et être réalisée l'opération ou la plus grande
la qualité des eaux, y compris de ruisselle- partie de l'opération est chargé de coordonner
ment, ainsi que sur chacun des éléments men- la procédure.

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ART. 4. Le dossier de demande d'autorisa- communiqué, par le préfet du département
tion est, dès qu'il est jugé régulier et complet, d'implantation ou, si le lieu d'implantation
soumis à enquête publique. s'étend sur plus d'im département, par le pré-
fet chargé de coordonner la procédure en
Celle-ci est effectuée selon le cas, dans les
application de l'article 3 :
conditions prévues par les articles soit R. 114
à R. 11-14, soit R.11-14-1 à R. 11-14-15 du code a) Pour information, au président de la com-
de l'expropriation pour cause d'utilité mission locale de l'eau, si l'opération pour
publique. laquelle l'autorisation est sollicitée est située
L'arrêté préfectoral ou interpréfectoral pris en dans le périmètre d'un schéma d'aménage-
application de l'article R. 11-4 ou R. 11-14-5 ment et de gestion des eaux approuvé ou
désigne les communes où un dossier et un porte effet dans le périmètre d'un schéma
registre d'enquête doivent être tenus à la dis- d'aménagement et de gestion des eaux
position du public ; celles-ci sont les com- approuvé ;
munes sur le territoire desquelles l'opération
est projetée ainsi que les autres communes oii b) Pour avis, s'il y a lieu, à la personne
l'opération paraiît de nature à faire sentir ses publique gestionnaire du domaine public. En
effets de façon notable sur la vie aquatique, l'absence de réponse, dans le délai de qua-
notamment des espèces migratrices, ou sur la rante-cinq jours, l'avis est réputé favorable.
qualité, le régime, le niveau ou le mode
d'écoulement des eaux. ART. 7. Au vu du dossier de l'enquête et
des avis émis, notamment, s'il y a lieu, par le
Après la clôture de l'enquête, le commissaire
comité technique permanent des barrages, le
enquêteur ou le président de la commission
préfet du département d'implantation ou le
d'enquête convoque, dans la huitaine, le péti-
préfet chargé de coordonner la procédure en
tionnaire et lui communique sur place les
application de l'article 3 fait établir un rapport
observations écrites et orales, celles-ci étant
sur la demande d'autorisation et sur les résul-
consignées dans un procès-verbal, en l'invi-
tats de l'enquête. Ce rapport est présenté au
tant à produire, dans un délai de vingt-deux
conseil départemental d'hygiène avec les pro-
jours, un mémoire en réponse.
positions concernant soit le refus de la
Le commissaire enquêteur ou le président de demande, soit les prescriptions envisagées.
la commission d'enquête envoie le dossier de
Le pétitionnaire a la faculté de se faire
l'enquête au préfet, avec ses conclusions moti-
entendre par le conseil ou de désigner à cet
vées, dans les quinze jours à compter de la
effet un mandataire. Il doit être informé, par le
réponse du demandeur ou de l'expiration du
préfet, au moins huit jours à l'avance, de la
délai imparti à ce dernier pour donner cette
date et du lieu de la réunion du conseil et
réponse.
reçoit simultanément im exemplaire des pro-
positions mentionnées à l'alinéa précédent.
ART. S. Le conseil municipal de chaque
commune où a été déposé un dossier d'en-
quête est appelé à donner son avis sur la
Art. 8. Le projet d'arrêté statuant sur la
demande d'autorisation dès l'ouverture de
demande est porté, par le préfet, à la connais-
l'enquête. Ne peuvent être pris en considéra-
sance du pétitionnaire, auquel un délai de
tion que les avis exprimés, au plus tard, dans
quinze jours est accordé pour présenter éven-
les quinze jours suivant la clôture du registre
tuellement ses observations, par écrit, au pré-
d'enquête.
fet, directement ou par mandataire.
ART. 6. Dès que le dossier déposé par le Le préfet statue dans les trois mois du jour de
pétitionnaire est jugé régulier et complet, il est réception par la préfecture du dossier de l'en-

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quête transmis par le commissaire enquêteur travaux ou activités réalisés simultanément


ou par le président de la commission d'en- ou successivement, pris individuellement,
quête. En cas d'impossibilité de statuer dans sont en dessous du seuil prévu par la nomen-
ce délai, le préfet, par arrêté motivé, fixe un clature.
délai complémentaire, qui ne peut être supé-
rieur à deux mois.
ART. 11. La réalisation de l'ouvrage, de
Il est statué par arrêté conjoint des préfets l'installation ou des travaux ou le démarrage
lorsque l'ouvrage, l'installation, les travaux ou de l'activité, avant l'intervention de l'arrêté pré-
l'activité sont réalisés sur plus d'un départe- fectoral, entraîne obligatoirement le rejet de la
ment. demande d'autorisation en cas d'avis défavo-
rable du conseil départemental d'hygiène.
Toutefois, en cas de désaccord du maire de
l'une des communes sur le territoire des- ART. 12. En cas de rejet de la demande, la
quelles l'enquête a été ouverte, et si l'objet de décision est prise par arrêté préfectoral
l'enquête fait partie d'un projet d'infrastruc- motivé.
ture (lu domaine public fluvial d'un coût supé-
rieur à 12 millions de francs, il est statué par
décret en Conseil d'État. ART. 13. Les conditions de réalisation,
d'aménagement et d'exploitation des ouvrages
ou installations, d'exécution des travaux
ART. 9. Le préfet coordonnateiir de bas-
ou d'exercice de l'activité doivent satisfaire
sin soumet à l'avis de la mission déléguée de
aux prescriptions fixées par l'arrêté d'autori-
bassin les demandes d'autorisation concer-
sation et, le cas échéant, par les airrêtés com-
nant les opérations entrant dans la catégorie
plémentaires.
des ouvrages installations, travaux ou activi-
tés dont les effets prévisibles sont suffisam- Ces prescriptions tiemient compte, d'une part,
ment importants pour qu'ils nécessitent son des éléments énumérés à l'article 2 de la loi du
intervention. 3 janvier 1992 susvisée, explicités par les sché-
mas directeurs et les schémas d'aménagement
et de gestion des eaux mentionnés aux
ART. 10. Si plusieurs ouvrages, installa- articles 3 et 5 de la loi du 3 janvier 1992 susvi-
tions, catégories de travaux ou d'activités sée et, le cas échéant, des objectifs de qualité
doivent être réalisés par la même personne, définis par le décret du 19 décembre 1991 sus-
sur le même site, une seule demande d'autori- visé et, enfin, de l'efficacité des techniques
sation peut être présentée pour l'ensemble disponibles et de leur économie.
de ces installations. Il est procédé à une seule
enquête et un seul arrêté peut statuer sur Pour les installations soumises à des règles
l'ensemble et frxer les prescriptions prévues à techniques fixées par im arrêté ministériel pris
l'article 13. en application des décrets prévus aux articles
8 et 9 de la loi du 3 janvier 1992 susvisée, l'ar-
Il en est obligatoirement ainsi quand il s'agit rêté d'autorisation peut créer des modalités
d'un ensemble d'ouvrages, d'installations, d'application particulières de ces règles.
de travaux ou d'activités dépendant d'une
L'arrêté d'autorisation fixe la durée de validité
même personne, d'une même exploitation
de celle-ci.
ou d'un même établissement et concernant
le même milieu aquatique, si cet ensemble II fixe également les moyens d'analyse, de
dépasse le seuil fixé par la nomenclature des mesure et de contrôle de l'ouvrage, de l'instal-
opérations ou activités soumises à autorisa- lation, des travaux ou de l'activité et de sur-
tion, alors que les ouvrages, installations. veillance de leurs effets sur l'eau et le milieu

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aquatique, ainsi que les conditions dans les- ART. 18. En vue de l'information des tiers :
quelles leurs résultats sont portés à la connais-
1° L'arrêté d'autorisation et, le cas échéant,
sance du préfet.
les arrêtés complémentaires sont publiés au
11fixeen outre, s'il y a lieu, les moyens d'inter- recueil des actes administratifs de la préfec-
vention dont doit disposer, à tout moment, le ture et une copie en est déposée à la mairie (à
bénéficiaire de l'autorisation en cas d'incident Paris, au commissariat de police) et peut y
ou d'accident. être consultée.

ART. 14. Ala demande du bénéficiaire de 2° Un extrait de ces arrêtés, énumérant


l'autorisation ou à sa propre initiative, le pré- notamment les principales prescriptions aux-
fet peut prendre des arrêtés complémentaires quelles l'ouvrage, l'installation, les travaux ou
après avis du conseil départemental d'hy- l'activité son soumis, est affiché à la mairie
giène. Ces arrêtés peuvent fixer toutes les (à Pjtfis, au commissariat de police) pendant
prescriptions additionnelles que la protection une durée minimum d'im mois ; procès-verbal
des éléments mentionnés à l'article 2 de la loi de l'accomplissement de ces formalités est
du 3 janvier 1992 susvisée rend nécessaire, ou dressé par les soins du maire (à Paris, par
atténuer celles des prescriptions primitives ceux du commissaire de police).
dont le maintien n'est plus justifié. Ils peuvent Une ampliation de l'arrêté est adressée à
prescrire en particulier la fourniture des infor- chaque conseil municipal ayant été consulté
mations prévues à l'article 2 ci-dessus ou leur et au président de la commission locale de
mise à jour. l'eau mentionnée à l'article 6.
Le bénéficiaire de l'autorisation peut se faire 3° Un avis est inséré, par les soins du préfet et
entendre et présenter ses observations dans aux frais de l'exploitant, dans deux journaux
les conditions pré\aies à l'alinéa 2 de l'article 7 locaux ou régionaux, diffusés dans le départe-
et au premier alinéa de l'article 8. ment (3u les départements intéressés.

ART. 15. Toute modification apportée par


le bénéficiaire de l'autorisation à l'ouvrage, à ART. 17. Lorsqu'une autorisation vient à
l'installation, à son mode d'utilisation, à la réa- expiration ou lorsque la validité de cert^nes
lisation des travaux ou à l'aménagement en de ses dispositions est conditionnée par un
résultat ou à l'exercice de l'activité ou à leur réexamen périodique, notamment en vertu
voisinage, et de nature à entraîner un change- des prescriptions législatives ou réglemen-
ment notable des éléments du dossier de taires, le bénéficiaire de l'autorisation qui sou-
demande d'autorisation, doit être portée, haite obtenir le renouvellement de son
avant sa réalisation, à la connaissance du pré- autorisation ou la prorogation des disposi-
fet avec tous les éléments d'appréciation. tions soumises à réexamen, adresse une
demande au préfet, dans un délai d'un an au
Le préfet fixe, s'il y a lieu, des prescriptions
plus et de six mois au moins avant la date
complémentaires, dans les formes prévues à
d'expiration ou de réexanien.
l'article 14.
Cette demande comprend :
S'il estime que les modifications sont de
a) L'arrêté d'autorisation et, s'il y a lieu, les
nature à entraîner des dangers ou des incon-
arrêtés complémentaires ;
vénients pour les éléments énumérés à l'ar-
ticle 2 de la loi du 3 janvier 1992 susvisée, le b) La mise à jour des informations prévues à
préfet invite le bénéficiaire de l'autorisation à l'article 2, au vu notamment des résultats des
déposer une nouvelle demande d'autorisation. analyses, mesures et contrôles effectués, des
Celle-ci est soumise aux mêmes formalités effets constatés .sur le milieu et des incidents
que la demande d'autorisation primitive. survenus ;

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c) Les modifications envisagées, compte tenu dentes sur les prélèvements et les déverse-
de ces infonnations ou des difficultés rencon- ments, conformément à l'article 12 de la loi du
trées diuis l'apijlication de l'autorisation ; ces 3 janvier 1992 susvisée, aux autorisations
modifications ne doivent pas remettre en antérieurement délivrées ou au décret du 23
cause la protection des éléments mentionnées février 1973 susvisé.
à l'article 2 de la loi du 3 janvier 1992 susvisée.
- Le dossier ainsi constitué porte sur tout ou ART. 21. En concertation avec la profes-
partie de l'autorisation. sion concernée, le ou les préfets peuvent déli-
miter, par arrêté, après avis de l'organisme
consulaire de la profession, un périmètre oti
ART. 18. La demande mentionnée à l'ar-
les demandes d'autorisation temporaires cor-
ticle 17 est somnise aux mêmes formalités que respondant à une activité saisonnière com-
les demsmdes d'autorisation initiales, à l'ex- mune à différents membres d'une même
ception de l'enquête publique et de celles pré- profession doivent être déposées avant une
vues à l'article 5. date fixée par l'arrêté précité et peuvent être
regroupées.
ART. 19. S'il ne peut être statué sur la
I^a présentation des deniandes regroupées se
demande avant la date d'expiration de l'autori-
fait par l'intermédiaire d'un mandataire, ou
sation ou la date fixée pour le réexamen de
par l'organisme consulaire représentant la
certaines de ses dispositions, les prescriptions profession. Sous réserve des documents per-
applicables antérieurement à cette date conti- mettant d'individualiser et de justifier la
nuent à s'appliquer jusqu'à ce que le préfet ait demande propre à chaque pétitionnaire, un
pris sa décision. document commun à l'ensemble des
L'arrêté préfectoral, renouvelant une autorisa- demandes se substitue aux pièces que chaque
tion ou prorogeant la validité de certaines de pétitiomiaire aurait dû founiir Le mandataire
ses dispositions, est soumis aux modalités de ou l'organisme consulaire représente chacun
publication prévues à l'article 16. des pétitionnaires pour l'application du der-
nier alinéa de l'article 7 et du premier alinéa
do l'article 8.
ART. 20. Dans le cas où l'ouvrage, l'instal-
lation, l'aménagement, les travaux ou l'activité Le ijréfet peut statuer sur tout ou partie des
ont une durée inférieure à un an et n'ont pas demandes par un arrêté unique.
d'effets importants et durables sur les eaux ou
le milieu aquatique, le préfet peut, à la
(Iciuande du pétitionnaire, accorder ime auto- ART. 22. L'arrêté préfectoral d'autorisa-
risation temporaire d'une durée maximale de tion temporaire fixe les prescriptions prévues
six mois, renouvelable une fois. à l'article 13 et est soumis aux modalités de
publicité fixées à l'article 16.
Elle est accordée sans enquête publique, mais
après accomplissement des formalités pré-
vues aux article 3 et 6 et après avis du conseil ART. 23. Lorsqu'il y a lieu de retirer une
départemental d'hygiène, le délai accordé le autorisation, le préfet peut établir mi projet de
cas échéant au gestionnaire du domaine remise en état des lieux accompagné des élé-
public, pour donner son avis, étant réduit à ments de nature à le justifier
quinze jours.
Le préfet ou le préfet chargé de la coordina-
Si la demande correspond à une activité sai- tion de la procédure, mentionné à l'article 3,
sonnière, elle doit être accompagnée, s'il y a notifie un exemiilaire du dossier ainsi consti-
lieu, des éléments recueillis les années précé- tué au bénéficiaire de l'autorisation, au pro-

-207-
priétaire de l'ouvrage ou de l'installation, ou ART. 27. L'article 26 est applicable à ime
aux titulaires de droits réels sur ceux-ci. demande de retrait présentée par le bénéfi-
ciaire d'une autorisation.
ART. 24. Si, après consultation du direc-
teur départemental des services fiscaux et,
s'il y a lieu, du gestionnaire du domaine public ART. 28. En cas de défaillance du titulaire
concerné, le bénéficiaire de l'autorisation, de l'autorisation retirée dans l'exécution des
le propriétaire de l'ouvrage ou de l'installation, travaux prescrits par la décision de retrait, le
ou les détenteurs de droits réels sur ceux-ci préfet peut y faire procéder d'office, dans les
n'ont pu être identifiés ou sont sans domicile conditions prévues à l'article 27 de la loi du 3
connu, le dossier préparé par l'administration janvier 1992 susvisée.
est déposé à la mairie de la ou des communes
sur le territoire desquelles se trouve l'ouvrage,
TITRE II
l'installation ou l'aménagement.
Un avis indiquant qu'un dossier préalable DISPOSITIONS APPLICABLES AUX
à une procédure de suppression de l'ouvrage, OPÉRATIONS SOUMISES À DÉCLARATION
de l'installation ou de l'aménagement
est déposé à la mairie ou aux mairies mention- ART. 29. Toute personne souhaitant réali-
nées à l'alinéa ci-dessus, pour permettre ser une installation, un ouvrage, des travaux
au bénéficiaire d'une autorisation le concer- ou une activité soumise à déclaration adresse
nant ou aux titulaires de droits sur l'ouvrage, une déclaration au préfet du département ou
l'installation ou l'aménagement, de se faire des départements où ils doivent être réalisés.
connaître et de présenter au préfet leurs
observations sur le projet. L'accomplissement Cette déclaration, remise en trois exem-
plaires, comprend :
de cet affichage est certifié par le maire de
chaque commune où il a lieu. r \jg nom et l'adresse du demandeur ;

À l'expiration d'un délai précisé dans l'avis et 2° L'emplacement sur lequel l'installation, l'ou-
qui ne peut être inférieur à quatre mois à vrage, les travaux ou l'activité doivent être
compter de la date de l'affichage, l'instruction réalisés ;
du projet de suppression s'engage dans les 3° La nature, la consistance, le volume et l'ob-
conditions prévues à l'article suivant. jet de l'ouvrage, de l'installation, des travaux
ou de l'activité envisagés, ainsi que la ou les
rubriques de la nomenclature dans lesquelles
ART. 25. Les personnes mentionnées au
ils doivent être rangés ;
dernier alinéa de l'article 23 disposent, selon
le cas, d'un délai de deux mois à compter de la 4° Un document indiquant, compte tenu des
notification qui leur a été faite en application variations saisonnières et climatiques, les inci-
de cet article ou du délai fixé par l'avis prévu à dences de l'opération sur la ressource en eau,
l'article précédent pour faire connaître, par le milieu aquatique, l'écoulement, le niveau et
écrit, leurs observations. la qualité des eaux, y compris de ruisselle-
ment, ainsi que sur chacun des éléments men-
ART. 26. La décision de retrait d'autorisa- tionnés à l'article 2 de la loi du 3 janvier 1992
tion est prise par un arrêté préfectoral ou susvisée, en fonction des procédés mis en
interpréfectoral qui, s'il y a lieu, prescrit la oeuvre, des modalités d'exécution des travaux
remise du site dans un état tel qu'il ne s'y ou de l'activité, du fonctionnement des
manifeste aucun danger ou aucun inconvé- ouvrages ou installations, de la nature, de l'ori-
nient pour les éléments concourant à la ges- gine et du volume des eaux utilisées ou
tion équilibrée de la ressource en eau. concernées. Ce document précise, la compati-

-208-
B 2

bilité du projet avec le schéma directeur ou le applicables à l'installation, il en fait la


schéma d'aménagement et de gestion des demande au préfet, qui statue par arrêté.
eaux et avec les objectifs de (jualité des eaux
Les arrêtés préfectoraux pris en application
prévus par le décret du 19 décembre 1991 sus-
de l'alinéa précédent ou en application du troi-
visé.
sième alinéa du III de l'article 10 de la loi du 3
- Si ces informations sont données dans une janvier 1992 susvisée pour fixer des prescrip-
étude d'impact ou une notice d'impact, celle-ci tions complémentaires, sont pris après avis du
remplace le document exigé à l'alinéa précé- conseil départemental d'hygiène. Ils font
dent. l'objet des mesures de publicité prévues à
5° Les moyens de surveillance ou d'évaluation l'article 30.
des prélèvements et des déversements prévus ;
Le déclarant a la faculté de se faire entendre
6° Les éléments graphiques, plans ou cartes par le conseil départemental d'hygiène ou de
utiles à la compréhension des pièces du dos- ^ '
désigner à cet effet un mandataire. II doit être
sier, notamment de celles mentionnées aux informé, au moins huit jours à l'avance, de la
3° et 4°. date et du lieu de la réunion du conseil et des
projets de prescriptions.
ART. 30. Le préfet donne récépissé de la
déclaration et communique au déclarant une Le projet d'arrêté est porté par le préfet à la
copie des prescriptions générales applicables connaissance du déclarant, auquel un délai de
à l'ouvrage, à l'installation, aux travaux ou à quinze jours est accordé pour présenter éven-
l'activité. tuellement ses observations par écrit, directe- ••»...

ment ou par niiuidataire.


Le maire de la commune de situation de l'ou-
vrage, de l'installation, des travaux ou de l'ac- ART. 33. Toute modification apportée par
tivité (à Paris, le commissaire de police) reçoit le déclarant à l'ouvTage, l'installation, à son
une copie de cette déclaration et le texte des mode d'utilisation, à la réalisation des travaux ••ri?,-
prescriptions générales. Une copie du récé- ou à l'aménagement en résultant ou à l'exer-
pissé est affichée pendant une durée mini- cice de l'activité ou à leur voisinage et de •,-s
mum d'un mois, à la mairie (à Paris, au nature à entraîner un changement notable des
commissariat de police), avec mention de la éléments du dossier de déclaration initiale
possibilité, pour les tiers, de consulter sur doit être portée avant sa réalisation à la
place le texte des prescriptions générales. connaissance du préfet, qui peut exiger une
Procès-verbal de l'accomplissement de cette nouvelle déclaration.
formalité est dressé par les soins du maire
(à Paris, p;ir ceux du commissaire de police). La déclaration prévue à l'alinéa précédent est
soumise aux mêmes formalités que la déclara-
tion initiale.
ART. 31. Les conditions de réalisation,
d'muénagement et d'exploitation des ouvrages
ou installations, d'exécution des travaux ou TITRE III
d'exercice de l'activité doivent satisfaire aux
prescriptions prévues au deuxième alinéa du DISPOSITIONS COMMUNES
III de l'article 10 de la loi du 3 janvier 1992 AUX OPÉRATIONS SOUMISES
ainsi que, le cas échéant, aux dispositions par- À AUTORISATION OU A DÉCLARATION
ticulières fixées en application de l'article 32.
ART. 34. Les travaux qui sont exécutés en
ART. 32. Si, au moment de la déclaration vue de prévenir un danger grave et qui présen-
ou postérieurement, le déclarant veut obtenir tent un caractère d'urgence sont dispensés
la modification de certaines des prescriptions des procédures instituées aux titres I ' et II

-209-
du présent décret et doivent seulement faire sera subordonnée, selon le cas, à une nouvelle
l'objet d'un compte rendu motivé indiquant autorisation ou à une nouvelle déclaration, si
leur incidence sur les éléments mentionnés à la remise en service entraîne de l'ouvrage, de
l'article 2 de la loi du 3 janvier 1992 susvisee. l'installation, de l'aménagement ou des modifi-
cations de son fonctionnement ou de son
exploitation, ou si l'accident est révélateur de
ART. 35. Lorsque le bénéfice de l'autorisa- risques insuffisamment pris en compte initia-
tion ou de la déclaration est transmis à une lement.
autre personne que celle qui était mentionnée
au dossier de demande d'autorisation ou au
dossier de déclaration, le nouveau bénéfi- ART. 38. En cas de retrait ou de suspen-
ciaire doit en faire la déclaration au préfet, sion d'autorisation, ou de mesure d'interdic-
dans les trois mois qui suivent la prise en tion d'utilisation, de mise hors service ou de
charge de l'ouvrage, de l'installation, des tra- suppression, l'exploitant ou, à défaut, le pro-
vaux ou des aménagements ou le début de priétaire de l'ouvrage, de l'installation ou de
l'exercice de son activité. l'aménagement concernés ou le responsable
de l'opération est tenu, jusqu'à la remise en
Cette déclaration doit mentionner, s'il s'agit service, la reprise de l'activité ou la remise en
d'ime personne physique, les nom, prénoms et état des Ueux, de prendre toutes dispositions
domicile du nouveau bénéficiaire et, s'il s'agit nécessaires pour assurer la surveillance de
d'une personne morale, sa dénomination ou l'ouvrage, de l'installation ou du chantier,
sa raison sociale, sa forme juridique, l'adresse l'écoulement des eaux et la conservation ou
de son siège social ainsi que la qualité du l'élimination des matières polluantes dont il
signataire de la déclaration. Il est donné acte avait la garde ou à l'accumulation desquelles il
de cette déclaration. a contribué et qui sont susceptibles d'être
La cessation définitive, ou pour une période véhiculées par l'eau.
supérieure à deux ans, de l'exploitation ou de
Si ces dispositions ne sont pas prises, il pourra
l'affectation indiquée dans la demande d'auto-
être fait application des procédures prévues à
risation ou la déclaration, d'un ouvrage ou
l'article 27 de la loi du 3 janvier 1992 susvisee.
d'une installation, doit faire l'objet d'une
déclaration, par l'exploitant ou, à défaut, par
le propriétaire, auprès du préfet, dans le mois ART. 39. Par arrêté pris après avis de la
qui suit la cessation définitive, l'expiration du mission interministérielle de l'eau, le ministre
délai de deux ans ou le changement d'affecta- chargé de l'environnement peut procéder à
tion. Il est donné acte de cette déclaration. l'agrément de laboratoires ou d'organismes,
en vue de la réalisation des analyses et
ART. 36. Tout incident ou accident inté- contrôles qui peuvent être prescrits en appli-
ressant une installation, un ouvrage, des tra- cation du présent décret et mis à la charge des
vaux ou une activité entrant dans le champ bénéficiaires d'une autorisation ou d'une
d'application du présent décret et de nature à déclaration, ou pour réaliser les autres ana-
porter atteinte à l'un des éléments énumérés à lyses, contrôles et évaluations qui peuvent
l'article 2 de la loi du 3 janvier 1992 susvisee être nécessaires pour l'application de la loi du
doit être déclaré, dans les conditions fixées à 16 décembre 1964 susvisee et de la loi du 3
l'article 18 de celle loi. janvier 1992 susvisee ou pour la prévention et
la lutte contre la pollution des eaux.
ART. 37. Le préfet peut décider que la
remise en service d'un ouvrage, d'ime installa- ART. 40. Les autorisations délivrées ou
tion, d'un aménagement, momentanément les déclarations déposées en application du
hors d'usage pour une raison accidentelle, décret du 1' aoîit 1905 portant règlement

-210-
B 2

d'administration publique en exécution de l'ar- 4 janvier 1995 pour les installations, les
ticle 12 de la loi du 8 avril 1898 sur le régime ouvrages ou les activités existajit au 4 janvier
des eaux, du décret du 4 mai 1937 portant 1992 et dans le délai d'un an à compter de la
règlement d'administration publique pour l'ap- publication du décret de nomenclature pour
plication du décret-loi du 8 août 1935 sur la les autres.
protection des eaux souterraines, du décret n
Le préfet peut exiger la production des pièces
73-218 du 23 février 1973 portant application
mentionnées aux articles 2 ou 29 du présent
des articles 2 et 6 (1°) de la loi n° 64-1245 du
décret.
16 décembre 1964 relative au régime et à la
répartition des eaux et à la lutte contre leur 11 peut prescrire, dans les conditions prévues
pollution, du décret du 23 février 1973 susvisé, aux articles 14 ou 32, les mesures nécessaires
les déclarations d'utilité publique prononcées à la protection des éléments mentionnés à l'ar-
en application des articles 112 et 113 du code ticle 2 de la loi du 3 janvier 1992 susvisé.
rural ainsi que les concessions ou autorisa-
tions accordées en application de l'article
L 231-6 du code rural sont assimilées, pour les ART. 42. Lorsque les conditions dont sont
ouvrages, installations, travaux, aménage- assortis une autorisation ou un récépissé de
ments ou activités existantes, aux autorisa- déclaration doivent être rendues compatibles
tions délivrées ou aux déclarations déposées avec un schéma directeur ou un schéma
en application de l'article 10 de la loi du 3 jan- d'aménagement et de gestion des eaux en
vier 1992 susvisee si elles sont antérieures à application des articles 3 ou 5 de la loi du 3
l'entrée en vigueur du présent décret. janvier 1992 susvisee, les prescriptions néces-
saires sont arrêtées dans les conditions pré-
vues aux articles 14 ou 32.
ART. 41. Lorsque des ouvrages, installa-
tions, aménagements, légalement réalisées ou
des activités légalement exercées s;ms qu'il y
ART. 43. Les mesures imposées en appli-
ait eu lieu à application des textes mentionnés
cation des articles 41 et 42 ne peuvent entraî-
aux articles ler-11 et 40 viennent à être soumis
ner la remise en cause de l'équilibre général
à autorisation ou à déclaration par un décret
de l'autorisation d'un ouvrage ou d'ime in.stal-
de nomenclature, conformément à l'article 10
lation ou des changements considérables dans
de la loi du 3 janvier 1992 susvisee, l'exploita-
l'activité à laquelle cet ouvrage ou cette instal-
tion, ou l'utilisation des ouvrages, installa-
lation est indispensable. L'arrêté préfectoral
tions, aménagements ou l'exercice des
fixe, compte-tenu des éléments énumérés au
activités peuvent se poursuivre sans cette
deuxième alinéa de l'article 13, les délais dans
autorisation ou cette déclaration, à la condi-
lesquels elles doivent être réalisées.
tion que l'exploitant ou, à défaut, le proprié-
taire ou le responsable de l'activité fournisse ART. 44. Sera puni de la peine d'amende
au préfet les informations suivantes : prévue pour les contraventions de la 5e classe :
r Son nom et son adresse ; r Quicon(]ue aura, sans la déclaration recjuise
pour un acte, une opération, une installation
2° L'emplacement de l'installation, de l'ou-
ou un ouvrage, soit commis cet acte, conduit
vrage, ou de l'activité ;
ou effectué cette opération, exploité cette ins-
3° La nature, la consistance, le volume et l'ob- tallation ou cet ouvrage, soit mis en place ou
jet de l'installation, de l'ouvrage, ou de l'acti- participé à la mise en place d'une telle installa-
vité, ainsi que la ou les rubricjues de la tion ou d'un tel ouvrage ;
nomenclature dans lesquelles ils doivent être 2° Quiconque aura réalisé un ouvrage, une ins-
rangés. tallation, des travaux ou une activité soumise
Ces indications doivent être fournies avant le à autorisation, sans satisfaire aux prescrip-

-211-
tions fixées par le préfet dans l'arrêté d'autori- 9° L'exploitant ou, à défaut, le propriétaire ou
sation et les arrêtés complémentaires ; le responsable de l'activité qui aura omis, soit
de fournir les informations prévues par le pre-
3° Quiconque ne respecte pas les prescrip-
mier iilinéa de l'article 41, en cas d'inscription
tions édictées par arrêté ministériel en appli-
à la nomenclature prévue à l'article 10 de la loi
cation des article 8 (3°) ou 9 (2°) de la loi du 3
du 3 janvier 1992 susvisee, d'installations,
janvier 1992 susvisee, qui sont attachées à la
d'ouvrages, d'aménagements ou d'activités
déclaration de l'ouvrage, de l'installation, des
jusqu'alors dispensés d'autorisation ou de
travaux ou de l'activité, ou ne respecte pas les
déclaration, soit de produire les pièces qui
prescriptions modificatives ou complémen-
peuvent être exigées par le préfet en applica-
taires édictées par le préfet en application des
tion du dernier alinéa du même article.
deux premiers alinéas de l'article 32 ;

4° Quiconque n'aura pas effectué les travaux ART. 45. Les attributions confiées au pré-
de modification ou de suppression des fet par le présent décret sont exercées à Paris
ouvrages, installations ou aménagements ou par le préfet de police.
de remise en état du site, qui lui ont été pres-
crits, par arrêté préfectoral en application de
l'article 26, ou n'aura pas respecté les condi- ART. 46. L'article 33 du code du domaine
tions dont est assortie, par le même arrêté, la public fluvial et de la navigation intérieure est
réalisation de ces travaux ; remplacé par les dispositions suivantes :

5° Le bénéficiaire de l'autorisation ou de la
« Art. 33. L'autorité compétente pour sta-
déclaration qui aura apporté une modification
tuer, après enquête sur une installation, un
à l'ouvrage, à l'installation, à leur mode d'utili-
ouvrage, une activité ou des travaux soumis à
sation, à la réalisation des travaux ou à l'amé-
autorisation en application de l'article 10 de la
nagement en résultant ou à l'exercice de
loi du 3 janvier 1992 susvisee, est le préfet du
l'activité ou à leur voisinage, sans l'avoir préa-
département sur le territoire duquel l'installa-
lablement portée à la connaissance du préfet,
tion, l'ouvrage, l'activité ou les travaux doi-
conformément à l'article 15 ou l'article 33, si
vent être réalisés.
cette modification est de nature à entraîner un
changement notable des éléments du dossier « Lorsque l'installation, l'ouvrage, l'activité ou
de demande d'autorisation ou de déclaration ; les travaux doivent être réalisés sur le terri-
toire de deux ou plusieurs départements, il est
6° Quiconque se trouve substitué au bénéfi-
statué par un arrêté coryoint des préfets des
ciaire d'une autorisation ou d'une déclaration
départements intéressés.
sans en faire la déclaration au préfet, confor-
mément au premier alinéa de l'article 35 ; « Toutefois, en cas de désaccord du maire de
7° L'exploitant, ou, à défaut, le propriétaire, l'une des communes sur le territoire des-
qui n'aura pas déclaré, comme l'exige l'article quelles l'enquête a été ouverte, et si l'objet de
35, dernier alinéa, la cessation définitive, ou l'enquête fait partie d'un projet d'infrastruc-
pour une période supérieure à deux ans, soit ture du domaine publicfluviald'un coiit supé-
de l'exploitation d'un ouvrage ou d'une instal- rieur à 12 millions de francs, il est statué par
lation, soit de son affectation telle qu'indiquée décret en Conseil d'Etat.
dans la demande d'autorisation, l'autorisation
ou la déclaration ; ART. 47. - Sont abrogés :
8° L'exploitant, l'utilisateur ou, à défaut, le • le décret du 1er août 1905 portant règlement
propriétaire ou le responsable de la conduite d'administration publique en exécution de l'ar-
des opérations qui aura omis de déclarer tout ticle 12 de la loi du 8 avril 1898 sur le régime
événement mentionné à l'article 36 ; des eaux ;

-212-
B 2

• le décret du 4 mai 1937 portant règlement Far le Premier ministre,


d'administration publique pour l'application ministre de la défense :
du décret-loi du 8 aoiàt 1935 sur la protection Pierre BEREGOVOY
des eaux souterraines ;
te minisire de l'environnement : --'^>'
• le décret n° 73-218 du 3 février 1973 portant
Ségolène ROYAL
application des articles 2 et 6 (1°) de la loi n°
64-1245 du 16 décembre 1964 relative au Le garde des sceavx, minisire de la justice :
régime et à la répartition des eaux et à la lutte MichelVAUZELLE
contre leur pollution ;
Le ministre de Vinlérieuret
• le décret n° 73-219 du 23 février 1973 portant de la sécurité publique :
application des articles 40 et 57 de la loi n° Paul QUILES
64)1245 du 16 décembre 1964 relative au
Le ministre de l'agriculture et
régime et à la répartition des eaux et à la lutte
du développement rural :
contre leur pollution des eaux, à l'exception jP'î'-4'
Jean-Pierre SOISSON
de ses articles 6, 8 et 9.
Le ministre de l'équipement, du logement
et des transports :
ART. 48. Le garde des sceaux, ministre de
Jeari-Louis BIANCO
la justice, le ministre de l'intérieur et de la
sécurité publique, le ministre de l'agriculture Le ministre de l'industrie
et du développement niral, le ministre de l'en- et du commerce extérieur :
vironnement, le ministre de l'équipement, du Dominique STRAUSS-KAHN
logement et des transports, le ministre de l'in- '0
Le ministre de la santé k'
dustrie et du commerce extérieur, le ministre
et de l'action humanitaire
de la santé et de l'action hmnanitaire, le secré-
Bernard KOUCHNER
taire d'Etat aux transports routiers et fluviaux
et le secrétaire d'Etat à la mer sont chargés, Le secrétaire d'État aux transports routiers
chacun en ce qui le concerne de l'exécution et fluviaux :
du présent décret, (lui sera publié au Journal Georges SARRE
ofBciel de la République française.
Le secrétaire d'État à la mer :
Fait à Paris, le 29 mars 1993. Charles JOSSELIN.

-213-
Page laissée blanche intentionnellement
B

ENQUÊTE HYDRAULIQUE • EAU


Décret n° 93-743 du 29 mars 1993 relatif à la nomenclature des opérations soumises
à autorisation ou à déclaration en application de l'article 10 de la loi n° 92-3 du 3
janvier 1992 sur l'eau

NOR : ENVE9310042D janvier 1992 susvisee, les prélèvements et les


rejets destinés exclusivement à la satisfaction
Le Premier ministre, ministre de la défense,
des besoins des personnes physiques proprié-
Sur le rapport du ministre de l'environnement, taires ou locataires des installations et de
Vu le code de la santé publique, notamment ceux des persormes résidant habituellement
ses articles L. 20, L. 736 et L. 737 ; sous leur toit, dans les limites des quantités
d'eau nécessaires à l'alimentation humaine,
Vu la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau ;
aux soins d'hygiène, au lavage et aux produc-
Vu l'avis du Comité national de l'eau en date tions végétales ou animales réservées à la
du 2 juillet 1992; consommation familiale de ces personnes.
Vu l'avis de la mission interministérielle de
En tout état de cause, est assimilé à un usage
l'eau en date du 7 mai 1992 ;
domestique de l'eau tout prélèvement infé-
Le Conseil d'État (section des travaux rieur ou égal à 40 mètres cubes d'eau par Jour,
publics) entendu, qu'il soit effectué par une personne physique
Décrète : ou une personne morale et qu'il le soit au
moyen d'une seule installation ou de plu-
ART. l ^ . L a nomenclature des installa- sieurs.
tions, ouvrages, travaux et activités soumis à
autorisation ou à déclaration en application ART. 4. Le ministre de l'intérieur et de la
de l'article 10 de la loi du 3 janvier 1992 susvi- sécurité publique, le ministre de l'agriculture
see figure au tableau annexé au présent et du développement rural, le ministre de l'en-
décret. vironnement, le ministre de l'équipement, du
logement et des transports, le ministre de l'in-
ART. 2. Les installations, ouvrages, tra- dustrie et du commerce extérieur, le ministre
vaux et activités soumis à déclaration par la de la santé et de l'action humanitaire, le secré-
nomenclature annexée au présent décret relè- taire d'Etat aux transports routiers et flu\iaux
vent du régime de l'autorisation à l'intérieur et le secrétaire d'Etat à la mer sont chargés,
du périmètre de protection rapprochée des chacun en ce qui le concerne, de l'exécution
points de prélèvements d'eau destinée à l'ali- du présent décret, qui sera publié au Journal
mentation des collectivités humaines, men- officiel de la République française.
tionné à l'article L. 20 du code de la santé
publique, et du périmètre de protection des
Fait à Paris, le 29 mars 1993.
sources d'eaux minérales déclarées d'intérêt
public, mentionné à l'article L. 736 du même
code.

ART. 3. Constituent un usage domestique


de l'eau, au sens de l'article 10 de la loi du 3

•215-
ANNEXE étaient soumis à autorisation en application
du décret-loi du 8 aoîit 1935 et des décrets qui
NOMENCLATURE DES OPÉRATIONS en ont étendu le champ d'application A
SOUMISES À AUTORISATION
OU A DÉCLARATION EN APPUCATION 1.6.0. Les travaux de recherche et d'ex-
DE L'ARTICLE 10 DE LA LOI N' 92-3 ploitation des stockages souterrains d'hydro-
DU 3 JANVIER 1992 carbures liquides ou liquéfiés soumis aux
dispositions de l'ordonnance n° 58-1332 du 23
(Le regroupement des rubriques par titre n'a décembre 1958 :
pour objet que de faciliter la lisibilité)
a) Travaux de recherche nécessitant un ou
1 . NAPPESDEAUSOUTERRAINES plusieurs forages de durée de vie supérieure à
un an A
1.1.0. Installation, ouvrages, travaux per- b) Autres travaux de recherche D
mettant le prélèvement dans un système aqui-
c) Travaux d'exploitation A
fère autre qu'une nappe d'accompagnement
d'un cours d'eau, d'un débit total :
1.6.1. Les travaux de recherche et d'ex-
r Supérieur ou égale à 80 ni'/li A ploitation des stockages souterrains des pro-
2° Supérieur à 8 m'/h, duits chimiques de base à destination
mais inférieur à 80 m'/h ..D industrielle, soumis aux dispositions de la loi
n° 70-1324 du 31 décembre 1970 et des stoc-
1.2.0. Rejets d'effluents sur le sol ou dans kages souterrains de déchets radioactifs :
le sous-sol, à l'exclusion des bassins d'infiltra- a) Travaux de recherche nécessitant un ou
tion visés à la rubrique 5.3.0., de l'épandage plusieurs forages de durée de vie supérieure à
visé à la rubrique 5.4.O., ainsi que des réiryec- un an A
tions visées à la rubrique 1.3.1 A
b) Autres travaux de recherche D
1.3.0. Recharge artificielle des eaux sou- c) Travaux d'exploitation A
terraines A
1.6.2. Les travaux de recherche et d'ex-
1.3.1. Réinjection dans une même nappe ploitation des stockages souterrains de gaz
des eaux prélevées pour la géothermie, l'ex- soumis aux dispositions de l'ordonnance n°
haure des mines et carrières ou lors des tra- 58-1132 du 25 novembre 1958 :
vaux de génie civil, la capacité totale de a) Travaux de recherche nécessitant un ou
réiAJection étant : plusieurs forages de durée de vie supérieure à
r Supérieure ou égale à 80 m'/h A iman A
2° Supérieure à 8 m'/h, mais inférieure b) Autres travaux de recherche D
à80m''/h D c) Travaux d'exploitation A
1.3.2. Travaux de recherche et d'exploita- 1.6.3. Travaux d'exploitation de mines
tion de gîtes géothermiques A A
1.4.0. Canalisations de transports d'hy- 1.8.4. Travaux de recherches des mines :
drocarbures ou de produits chimiques liquides
a) Pour les hydrocarbures liquides ou gazeux,
dont le produit du diamètre extérieur par la
lorsque les travaux nécessitent un ou plu-
longueur est égal ou supérieur à 5 000 mètres
sieurs forages de durée de vie supérieure
carrés A
à un an A
1.5.0. Ouvrages, installations, travaux qui b) Pour les autres substances, lorsque les tra-

-216-
B 2

vaux provoquent un terrassement total d'un 25 p. 100 du débit D


volume supérieur à 20.000 mètres cubes ou
entraînent la dissolution de certaines couches 2.3.0. Rejet dans les eaux superficielles
du sous-sol, ou sont réalisés sur des terrains dont le flux total de pollution est supérieur ou
humides ou des marais A égal à l'une des valeurs indiquées, à l'exclu-
sion des rejets visés aux rubriques 5.1.0., 5.2.0.
c) Autres travaux de recherches de mines ....D
et 5.3.0. :
1° En flux de pollution brute, si le débit de
2. EAUX SUPERFICIELLES
référence du cours d'eau ovi se fait le rejet est
Au sens du présent titre, le débit de référence inférieur à 0,5 m3/s ou si l'effluent se déverse à
du cours d'eau s'entend comme le débit moins d'un kilomètre en amont d'une eau de
moyen mensuel sec de récurrence 5 ans ci- baignade, au sens du décret n° 81-324 du 7
dessus dénommé «le débit». avril 1981 modifié, d'une zone conchylicole,
d'une prise d'eau potable, ou si l'effluent est
2.1.0. Prélèvement et installations et rejeté dcins un étang ou plan d'eau, une zone
ouvrages permettant le prélèvement, y com- humide, un parc régional naturel, un parc
pris par dérivation, dans un cours d'eau, dans national, une réserve naturelle ou une zone
sa nappe d'accompagnement ou dans un plan dans laquelle s'appliquent des mesures de
d'eau ou CcUial alimenté par ce cours d'eau ou conservation des biotopes aquatiques :
cette nappe :
a) Matières en suspension (M.E.S.) : 90 kg/j ..A
r D'un débit total égal ou supérieur à 5 p. 100
- DB05 : 120 kg/j ;
du débit ou à défaut du débit global d'alimen-
tation du canal ou du plan d'eau A - DCO : 240 kg/j ;
2° D'un débit total compris entre 2 et 5 p. 100 - Matières inhibitrices (M.I.) : 200 équitox/j ;
du débit ou à défaut du débit global d'alimen- - Azote total (N) : 15 kg/j ;
tation du canal ou du plan d'eau D
- Phosphore total (P) : 4 kg/j ;
- Composés organohalogénés absorbables sur
2.1.1. Sans préjudice des mesures prises
charbon actif (A.O.X.) : 50 g/j ;
pour l'application de l'article 15 de la loi sur
l'eau, prélèvements et installations et - Métaux et métalloï(ies (Metox) : 250 g/j ;
ouvrages permettant le prélèvement, dans un - Hydrocarbures : 1 kg/j.
cours d'eau, sa nappe d'accompagnement ou b) Matières en suspension (M.E.S.) : 20 à
un plan d'eau ou canal alimenté par ce cours 90kg{j D
d'eau ou cette nappe, lorsque le débit du cours
- DB05 : 30 à 120 kg/j ;
d'eau en période d'étiage résulte, pour plus de
moitié, d'une réalimentation artificielle. -DCO: 60 à 240 kg/j;
Toutefois, en ce qui concerne la Seine et la - Matières inhibitrices (M.I.) : 50 à 200 équi
Loire, il n'y a lieu à autorisation que lorsque la tox/j ;
capacité du prélèvement est supérieure
- Azote total (N) : 4 à 15 kg/j ;
à 80 m/h A
- Phosphore total (P) : 1 à 4 kg/j ;

2.2.0. Rejet dans les eaux superficielles - Composés organohalogénés absorbables sur
susceptible de modifier le régime des eaux, la charbon actif (A.O.X.) : 15 à 50 g/j;
capacité totale de rejet étant : - Métaux et métalloïdes (metax) 60 à 250 g/j
1° Supérieure ou égale à 10.000 m3/j ou à - Hydrocarbures : 200 g à 1 kg/j.
25 p. 100 du débit A 2° En flux de pollution nette, si le débit du
2° Supérieure à 2.000 m3/j ou à 5 p. 100 du cours d'eau est supérieur à 0,5 m'/s et si le
débit mais inférieure à 10.000 m'/j et à rejet s'effectue en dehors des zones visées au 1° :

-217-
a) Matières en suspension (M.E.S.) : 20 kg/j d'une installation nucléaire de base (I.N.B.)
A A
- DB05 : 20 kg/j ;
2.4.0. Ouvrages, installations entramant
- DCO : 120 kg/j ; ^j^g différence de niveau de 35 cm, pour le
- Matières inhibitrices (M.l.) : 200 équitox/j ; débit moyen annuel, de la ligne d'eau entre
- Azote total (N) • 20 kfi/i • l'amont et l'aval de l'ouvrage ou de l'installa-
„, , , , „ . „ . ,. tion, ou une submersion d'une des rives d'un
- Phosphore total (P) : 5 kg/j ;
cours d eau A
- Composés organohalogénés absorbables sur
charbon actif (A.O.X.) : 500 g/j ; ^^^ Q^^^^g^^ hydrauliques fonction-
- Métaux et métalloïdes (Metox) : 1 kg/j ; nant par éclusées A
- Hydrocarbures : 5 kg/j.
2.5.0. Détournement, dérivation, rectifi-
b) Matières en suspension ^^^.^^ ^^ j^^ canalisation d'un cours d'eau
(M.E.S.):5à20kg/j D A
-DB05:5à20kg/j;
2.5.1. Création de canaux dont la section
- DCO : 30 à 120 kg/j ; * -• - m • A
^•' ' est supeneure a 10 m- A
- Matières inhibitrices (M.I.) : 50 à 200 équitox/j ;
- Azote total (N) : 5 à 20 kg/j ; ^.5.2. Couverture d'un cours d'eau natu-
™ , ,,„,.--.,. rel sur une longueur ;
- Phosphore total (P) : 1 à 5 kg/j ;
, , , , , , , , r Supérieur ou égale à 100 m A
- Composes organohalogénés absorbables sur
. . „ „ , . „ „ , , „ „ ,. 2° Comprise entre 10 et 100 m D
charbon actif (A.O.X.) : 100 à 500 g/j ; ^
- Métaux et métalloïdes (Metox) : 100 g à 1 kg/j ; ««.^^ _ i,, . - j i
^ ^ o Hj. 2.S.3. Ouvrage, remblais et epis, dans le
- Hydrocarbures ; 500 g à 5 kg/j. ijt mineur d'un cours d'eau, constituant un
obstacle à l'écoulement des crues A
2.3.1. Installations ou activités à l'origine
d'un effluent correspondant à au moins une 2.6.0. En dehors des voies navigables,
des caractéristiques suivantes : curage ou dragage des cours d'eau ou étangs,
1° Si le débit de référence est inférieur à 0,5 hors «vieux fonds, vieux bords», le volume
m'/s ou si le rejet s'effectue dans une zone des boues ou matériaux retirés au cours d'une
mentionnée au 1° de la rubrique 2.3.0. : armée étant :
a) Apport au milieu aquatique de plus 1° Supérieur à 5.000 m-' A
de 5 t/jour de sels dissous A 2° Supérieur à 1.000 m',
b) Apport au milieu aquatique de 1 à 5 t/jour mais inférieur à 5.000 m' D
de sels dissous D
2° Si le débit de référence est supérieur à 0,5 2.8.1. Curage ou dragage des voies navi-
m3/s et si le rejet s'effectue hors une zone gables, autre que le rétablissement des cîirac-
mentionnée au 1° de la rubrique 2.3.0. : téristiques des chenaux de navigation lorsque
a) Apport au milieu aquatique de plus de le rapport entre la section à draguer et la sec-
20 t/jour de sels dissous A tion mouillée correspondant aux plus basses
eaux est ;
b) Apport au miheu aquatique de 5 à 20 t/jour
de sels dissous D rSupérieiu-àlOp. 100 A
2° Supérieur à 5 p. 100, mais inférieur à
2.3.2. Effluents radioactifs provenant 10 p. 100 D

-218-
B 2

2.6.2. Vidanges de plans d'eau soumises à - Matières inhibitrices (M.I.) : 200 équitox/j ;
autorisation par l'article L. 232-9 du code -/^zote total (N) : 15 kg/j ;
rural, hors opération de chômage des voies
- Phosphore total (P) : 4 kg/j ;
navigables, hors piscicultures mentionnées à
l'article L. 231-6 du code rural et hors plans - Composés organohalogénés absorbables sur
d'eau mentionnés à l'article L. 231-7 du même charbon actif (A.O.X.) : 50 g/j ;
code. Les vidanges périodiques des barrages - Métaux et métalloïdes (Metox) ; 250 g/j ;
de retenue, dont la hauteur est supérieure à 10 -Hydrocarbures : 1 kg/j.
m ou dont le volume de la retenue est supé-
b) Matières en suspension (M.E.S.) : 20
rieur à 5.000.000 m' font l'objet d'ime autorisa-
à90kg/j D
tion valable deux ans, les vidanges
périodiques des autres barrages de retenue - DB05: 30 à 120 kg/j ;
font l'objet d'une autorisation imique valable - DCO : 60 à 240 kg/j ;
pendant une durée qui ne peut être supérieure
- Matières inhibitrices (M.I.) : 50 à 200 équi
à trente ans A
tox/j ;
- Azote total (N) : 4 à 15 kg/j ;
2.7.0. Création d'étangs ou de plans
d'eau, la superficie étant : - Phosphore total (P) : 1 à 4 kg/j ;

1° Supérieure à 3 ha A - Composés organohalogénés absorbables sur


charbon actif (A.O.X.) : 15 à 50 g/j;
2° Supérieure à 2.000 m^ mais inférieure ou
égaleà3ha D - Métaux et métalloïdes (Metox) : 60 à 250 g/j ;
- Hydrocarbures : 100 g à 1 kg/j.
3. MER 2° En flux de pollution nette, dans les autres
cas:

3.1.0. Rejets en mer, la capacité totale de a) Matières en suspension (M.E.S.) : 20 kg/j


rejet étant : A

r Supérieure ou ég;ile à 500.000 m'/j A - DB05: 20 kg/j ;

2° Supérieure à 100.000 m3/s, mais inférieure à - DCO : 120 kg/j ;


500.000 mVj D - Matières inhibitrices (M.I.) : 200 équitox/j ;
- Azote total (N) : 20 kg/j ;
3.2.0. Rejets en mer, le flux total de pollu- - Phosphore total (P) : 5 kg/j ;
tion étant supérieur ou égal à l'une des valeurs
- Composés organohalogénés absorbables sur
indi(iuées, à l'exclusion des rejets visés par les
charbon actif (A.O.X.) : 500 g/j;
nil)riques 5.1.0., 5.2.0. et 5.3.0. :
- Métaux et métalloïdes (Metox) : 1 kg/j ;
1° En flux de pollution bnite, à moins de 1 km
d'une eau de baignade, au sens du décret n° - Hydrocarbures : 5 kg/j.
81-324 du 7 avril 1981, modifié, d'une zone b) Matières en suspension
conchylicole ou de cultures marines dans un (M.E.S.) : 5 à 20 kg/j D
parc régional naturel, un parc national, une
-DB05:5à20kg/j;
réserve naturelle ou une zone dans laquelle
s'appliquent des mesures de conservation des - DCO : 30 à 120 kg/j ;
biotopes aquatiques : - Marières inhibitrices (M.I.) : 50 à 200 équi
a) Matières en suspension (M.E.S.) : 90 kg/j tox/j ;
A - Azote total (N) : 5 à 20 kg/j ;
- DB05 : 120 kg/j ; - Phosphore total (P) : 1 à 5 kg/j ;
- DCO : 240 kg/j ; - Composés organohalogénés absorbables sur

-219-
charbon actif (A.O.X.) : 100 à 500 g/j ; 2° Supérieure à 20 ha,
- Métaux et métalloïdes (Metox) : 100 g à 1 kg/j ; mais inférieure à 100 ha. ..D
- Hydrocarbures : 1,5 à 5 kg/j.
4.3.0. Ouvrages, installations, travaux
3.2.1. Effluents radioactifs provenant permettant un prélèvement total d'eau dans
d'une installation nucléaire de base une zone où des mesures permanentes de
A répartition quantitative instituée, not£imment
au titre de l'article 8-2° de la loi du 3 janvier
3.3.0. Travaux de construction, d'exten- 1992 sur l'eau, ont prévu l'abaissement des
sion ou de modernisation des ports maritimes, seuils :
à l'exception de ceux qui sont sans incidence 1° Capacité supérieure ou égale à 8 m3/h A
grave sur le milieu aquatique, la qualité, le
2° Dans les autres cas D
niveau ou les conditions d'écoulement des
eaux A 4.4.0. Carrières alluvionnaires (à l'exclu-
sion de celles de surface inférieure à 500 m2,
3.3.1. Travaux ou ouvrages réalisés en exploitées par leur propriétaire, une com-
dehors des ports, entrant dans le champ d'ap- mune, un syndicat intercommunal, pour leurs
plication du 14° du tableau annexé au décret besoins propres, et situées en dehors du lit
n° 8&453 du 23 avril 1985, du fait de la superfi- mineur d'un cours d'eau) A
cie des terrains mis hors d'eau A
4.S.O. Transfert d'eau d'un cours d'eau
3.4.0. Les opérations de dragage, à l'ex- dans un autre cours d'eau A
ception de celles concernant le simple entre-
tien dans les ports, chenaux, etc., le volume 4.6.0. Les travaux décidés par la commis-
de sédiments retiré au cours d'une année sion d aménagement foncier comprenant des
étant: travaux tels que l'arrachage des haies, l'arase-
r Égal ou supérieur à 100.000 m' A ment des talus, le comblement des fossés, la
2° Supérieur à 20.000 m', mais inférieur à protection des sols, l'écoulement des eaux
100.000 m' D nuisibles, les retenues et la distribution des
eaux utiles, la rectification, la régularisation et
3.S.O. Travaux de prospection, de le curage des cours d'eau non domaniaux A
recherche et d'exploitation des substances
non visées à l'article 2 du code minier et 5. OUVRAGES D'ASSAINISSEMENT

contenues dans les fonds marins du domaine


S.1.0. Stations d'épuration, le flux pol-
public A
luant journalier reçu ou la capacité de traite-
4. MIUEUX AQUATIQUES EN GÉNÉRAL
ment journalière étant :
r Supérieur ou égal à 120 kg de demande bio-
4.1.0. Assèchement, imperméabilisation, chimiijue d'oxygène en cinqjours (DB05) A
remblais de zones humides ou de marais, la 2° Supérieur à 12 kg de DB05, mais inférieur
zone asséchée étant : ou égal à 120 kg de DB05 D
r Supérieure ou égale à 10.000 m- A
2° Supérieure à 2.000 m-, mais inférieure à S.2.0. Réservoirs d'orage situés sur un
réseau d'égouts destiné à collecter unfluxpol-
10.000 m^ D
luant journalier:
4.2,0. Réalisation de réseaux de drainage 1° Supérieur ou égal à 120 kg de DB05 A
permettant le drainage d'une superficie : 2° Supérieur à 12 kg de DB05, mais inférieur à
r Supérieure ou égale à 100 ha A 120 kg de DB05 D

-220-
B 2

S.3.0. Rejet d'eaux pluviales dans les 6.3.1. Entreprises hydrauliques soumises
eaux superficielles ou dans un bassin d'infil- à la loi du 16 octobre 1919 relative à l'utilisa-
tration, la superficie totale desservie étant : tion de l'énergie hydraulique A
1° Supérieure ou égale à 20 ha A
6.4.0. ('réation d'une zone imperméabili-
2° Supérieure à 1 ha, mais inférieure à sée, supérieure à 5 ha d'un seul tenant, à l'ex-
20 ha D ception des voies publiques affectées à la
circulation A
5.4.0. Epandage : la quantité d'effluents
ou de boues épandues dépassant l'une des S.S.O.Création d'mi terrain de golf A
valeurs suivantes :
r Volume annuel : 500.000 m'/an A
- DB05: 5 t/an ;
-Azote: 10 t/an
2° Volume annuel : 50.000 à 500.000 ni'/an D
- DB()5: 500 kg à 5 t/an ;
- Azote : 1 à 10 t/an.

0. ACTIVITÉS ET TRAVAUX

6.1.0. Travaux prévus à l'article 31 de la loi du


3 janviers 1992 sur l'eau, le montant des tra-
vaux étant :
Supérieur ou égal à 12 MF. A
Supérieur ou égal à 1 MF,
mais inférieur à 12 MF. D

6.2.0. Terrain de camping et de carava-


nage non accordé au réseau d'assainissement
collectif :
Supérieur ou égal à 200 emplacements A
Supérieur à 50 emplacements, mais inférieur à
200 emplacements D

6.2.1. Terrain contenant des habitations


légères de loisirs non raccordé au réseau d'as-
sainissement collectif :
Supérieur ou égal à 100 emplacements A
Supérieur à 25 emplacements, mais inférieur à
100 emplacements D

6.3.0. Piscicultures mentionnées au pre-


mier alinéa de l'éuticle R. 231-16 du code rural
A
- Piscicultures mentionnées au deuxième ali-
néa de l'article R. 231-16 du code rural D

-221-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

L01 N° 84-610 DU 16 JUILLET 1 9 8 4


relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives

ART. 42. - La suppression totale ou par- est requise en cas de création, de modification
tielle d'un équipement sportif privé dont le ou de cession d'un équipement sportif
financement a été assuré par une ou des per-
ART. 2. Cette déclaration est adressée au
sonnes morailes de droit public pour une par-
commissaire de la République du départe-
tie au moins égale à un pourcentage fixé par
ment.
décret en Conseil d'État ;iinsi que la modifica-
tion de son affectation sont soumises à l'auto- ART. 3. La déclaration devra être faite
risation de la personne morale de droit public dans un délai de trois mois suivant la création,
ayant participé seule ou ayant participé pour la modification ou la cession de l'équipement
la plus grande part à ce fircmcement. L'avis du sportif
maire de la commune où est implanté l'équipe- Les équipements existants à la date de publi-
ment est joint à la demande d'autorisation. cation du présent décret devront être déclarés
Cette autorisation est subordonnée à la condi- dans un délai do six mois à compter de cette
tion que cet équipement soit remplacé par un date.
équipement sportif équivalent. ART. 4. Le pourcentage mentionné à l'ar-
Décret n° 86-684 du 14 mars 1986 relatif à ticle 42 de la loi précitée du 10 juillet 1984 est
la déclaration en vue du recensement des fixé à 20 p. 100 de la dépense subventionnable
équipements sportifs et à l'autorisation de la ou, à défaut de dépense subventionnable, à
modification de leur affectation ou de leur 20 p. 100 du coût total hors taxe de l'équipe-
suppression totale ou partielle ment subventionné.

Le Premier ministre, ART. S. - 1J<' ministre de l'Intérieur et de la


Sur le rapport du ministre de l'Intérieur et de Décentralisation et le ministre délégué à la
la Décentralisation et du ministre délégué à Jeunesse et aux Sports sont chargés, chacun
la Jeunesse et aux Sports, en ce qui le concerne, de l'exécution du pré-
sent décret, qui sera publié au Journal officiel
Vu la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative
de la République française.
à l'organisation et à la promotion des activi-
tés pliysiques et sportives et notamment les Fait à Paris, le 14 mars 1986.
articles 41 et 42 de cette loi :
Vu l'avis du conseil de la jeunesse et des Par le Premier ministre :
sports en date du 24 février 1986, Laurent FABIUS

Le Conseil d'État (section de l'intérieur) Le ministre de l'Intérieur et de la


entendu, Décentralisation :
Décrète : PierteJOXE

ART. 1". La déclaration prévue à l'article IJ' ni in ist7v déégué à la Jeunesse et aux Sports
41 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 précitée Alain tIALMAT

-223-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

C ODE DE L'URBANISME

CHAPITRE II L. 123-3-1, L. 123-3-2, L. 123-4, L. 123-6, L. 123-


7-1, L. 123-8 et L. 130- 2, alinéas 2, 3 et 4. Le
plam de sauvegarde et de mise en valeur est
RÉNOVATION URBAINE
rendu public par l'autorité administrative
(Abrogé par la loi n° 85-729 du 18 juillet 1985, après consultation du conseil municipal de la
art. UVl) commune intéressée et avis de la commission
nationale des secteurs sauvegardés. Il est sou-
CHAPITRE III
mis à enquête publique avant son approba-
tion. Celle-ci ne peut résulter que d'un décret
en Conseil d'État pris après avis de la commis-
RESTAURATION IMMOBILIÈRE sion nationale des secteurs sauvegardés.»
ET SECTEURS SAUVEGARDÉS
(Loi n° 76-1285 du 31 décembre 1976, art. 21-1.)

Section I «Le plan comporte notamment l'indication


des immeubles ou parties d'immeubles dont la
Secteurs sauvegardés
démolition, l'enlèvement, la modification ou
l'altération sont interdits, ainsi que l'indication
ARTICLE L 313-1
des inmieubles ou parties d'immeubles dont la
Des secteurs dits «secteurs sauvegardés», démolition ou la modification pourra être
lorsque ceux-ci présentent un caractère histo- imposée par l'autorité administrative à l'occa-
rique, esthétique ou de nature à justifier la sion d'opérations d'aménagement publiques
conservation, la restauration et la mise en ou privées (1).
valeur de tout ou partie d'un ensemble d'im-
meubles, peuvent être créés et délimités : «La révision des plans de sauvegarde et de
mise en valeur a heu dans les formes prévues
a) Par décision de l'autorité administrative sur pour leur établissement. Toutefois, un plan
avis favorable ou sur proposition de la ou des approuvé peut également être modifié par
commîmes intéressées ; arrêté conjoint du ministre chargé de l'urba-
b) Par décret en Conseil d'État, en cas d'avis nisme et du ministre chargé de l'architecture,
défavorable de la ou d'une des communes après enquête publique, avis de la commission
intéressées. nationale des secteurs sauvegardés et délibé-
ration du conseil municipal ou de l'organe
(Loi n° 83-8 du 7 janvier 1983, art. 75-1.) délibérant de l'établissement public regrou-
«Dans les secteurs sauvegardés, il est établi pant plusieurs communes et ayant compé-
un plan de sauvegarde et de mise en valeur
auquel sont applicables les dispositions légis- ( 1 ) U's dispositions du prosent alinéa modifié par la loi
n° 76-1285 du 31 décembre 1976 sont entrées en
latives relatives au plan d'occupation des sols, vigueur le 8 juillet 1977 (art. 21-IV et art. 10 du décret
à l'exception de celles des articles L. 123-3, n° 77-737 du 7.juillet 1977).

-225-
tence en matière d'urbanisme, à la condition Les opérations de restauration immobilière
qu'il ne soit pas porté atteinte à son économie comportant des travaux de remise en état, de
générale (1).» modernisation ou de démolition ayant pour
conséquence la transformation des conditions
ARTICLE L31Sa d'habitabilité (Loi n° 85-729 du 18 juillet 1985,
art. 16-III.) «d'un immeuble ou d'un ensemble
A compter de la décision administrative ou du d'immeubles», lorsque ces opérations sont
décret en Conseil d'État délimitant un secteur entreprises à l'intérieur d'un périmètre (Loi n°
sauvegardé, tout travail ayant pour effet de 859729 du 18 juillet 1985, art. 16-111.) «fixé
modifier l'état des immeubles est soumis soit après enquête publique», sont réalisées soit
à autorisation dans les conditions et formes conformément aux dispositions de l'article L.
prévues pour les permis de construire, soit à 313-3 (Loi n° 85-729 du 18 juillet 1985, art. 16-
l'autorisation spéciale pour les travaux qui ne III.), «soit conformément à celles de la pré-
ressortissent pas au permis de construire. sente section.»
Cette autorisation ne peut être délivrée que si
les travaux sont compatibles avec le plan de (Loi n° 85-729 du 18 juillet 1985,art.. 16-III.d.)
sauvegarde et de mise en valeur.
«Le périmètre de restauration immobilière est
(Loi n° 76-1285 du 31 décembre 1976, art. 21-n.) délimité par délibération du conseil municipal
dans les communes dotées d'un plan d'occu-
« Pendant la période comprise entre la délimi- pation des sols approuvé et par l'autorité
tation du secteur sauvegardé et l'intervention administrative sur proposition ou avis favo-
de l'acte rendant public le plan de sauvegarde rable du conseil municipal dans les autres
et de mise en valeur, les travaux de la nature de communes et dans les périmètres d'opération
ceux qui sont indiqués ci-dessus peuvent faire d'intérêt national.
l'objet d'un sursis à statuer dans les conditions
et délais prévus à l'article L. 111-8 (1). » «Une collectivité publique ou un établisse-
ment public y ayant vocation peut, en accord
L'autorisation énonce les prescriptions aux- avec la commune ou l'établissement public de
quelles le propriétaire doit se conformer. coopération intercommunale, réaliser ou faire
réjiliser les opérations de restauration immo-
ARTKIS L 313-3
bilière.»
(Loi n° 85-729 du 18 juillet 1985, art. 16-11.)
Les opérations de conservation, de restaura- AimCLE L 3134-1
tion et de mise en valeur des secteurs sauve-
(Loi n° 8r>729 du 18 juillet 1985, art. 16-IV.)
gardés peuvent être menées soit à l'initiative
des collectivités publiques, soit à l'initiative L'autorité compétente pour délimiter le péri-
d'un ou plusieurs propriétaires, groupés ou mètre approuve, pour chaque bâtiment à res-
non en association syndicale. Dans ce dernier taurer, le programme des travaux à réaliser
cas, ce ou ces propriétaires y sont spéciale- dans un délai qu'elle fixe.
ment autorisés dans les conditions fixées par
Le dossier de l'enquête publique prévue à l'ar-
im décret en Conseil d'Etat qui précise notam-
ticle L. 313-4 est constitué comme en matière
ment les engagements exigés d'eux quant à la
d'expropriation. Cette enquête vaut enquête
nature et à l'importance des travaux.
préalable à la déclaration d'utilité publique
Section II des travaux de restauration.
Restauration immobilière Si les propriétaires inclus dans le périmètre
font, au cours de l'enquête parcellaire,
AltTKLEL3134
connaître leur intention de réaliser les travaux
(Loi n° 76-1285 du 31 décembre, art. 22-11.) dont le détail leur a été notifié, ou d'en confier

-226-
B 2

par contrat, la réalisation à l'organisme chargé


de la restauration, leurs immeubles ne sont
pas compris dans l'arrêté de cessibilité.
ARTICLE L 313-4-2

(Loi n° 85-739 du 18juillet 1985, art. 16-V.)


Lorsque la commime fait partie d'un établisse-
ment public de coopération intercommunale y
ayant vocation, elle peut, en accord avec cet
établissement, lui déléguer les attributions qui
lui sont conférées i);u' la présente section.
AiniCLE R. 3134

(Décret n° 77-737du 7juillet 1977, mi. 1")


Dans les limites territoriales auxquelles il s'ap-
plique, l'arrêté interministériel ou le décret en
Conseil d'Etat délimitant le secteur sauve-
gardé vaut prescription de l'établissement du
plan de sauvegarde et de mise en valeur et
mise en révision du plan d'occupation des sols
rendu public ou approuvé ou de tout docu-
ment d'urbanisme en tenant lieu.
A compter de la date de cette publication, l'ar-
chitecte des bâtiments de F'rance assure la
surveillance générale du secteur sauvegardé
en vue de préserver son caractère esthétique
et de conserver les immeubles qui présentent
un intérêt historique. Il a la responsabilité des
travaux susceptibles d'y être entrepris à cet
effet.

Indépendamment des responsabilités propres


du ministre chargé de l'urbanisme, les condi-
tions architecturales selon lesquelles est assu-
rée la conservation des immeubles et du cadre
urbain dans lequel ces immeubles se trouvent
sont définies par le ministre chargé de l'archi-
tecture.

-227-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

L01 DU 2 9 DÉCEMBRE 1 8 9 2
Sur les dommages causés à la propriété privée par l'exécution des travaux publics
(D.P. 93.4.36)

ART. 1". Les agents de l'administration par les études est réglé entre le propriétaire et
ou les personnes auxquelles elle délègue ses l'administration dans les formes indiquées par
droits ne peuvent pénétrer dans les propriétés la loi du 22 juillet 1889 (C. trib. adm.].
privées pour y exécuter les opérations néces-
saires à l'étude des projets de travaux publics, ART. 2. - Aucune occupation temporaire
civils ou militaires, exécutés pour le compte de terrain ne peut être autorisée à l'intérieur
de l'État, des départements ou des communes des propriétés attenantes aux habitations et
qu'en vertu d'un arrêté préfectoral indiquant closes par des murs ou par des clôtures équi-
les communes sur le territoire desquelles les valentes, suivant les usages du pays.
études doivent être faites. L'arrêté est affiché
à la mairie de ces communes au moins 10
ART. 3. Lorsqu'il y a lieu d'occuper tempo-
jours avant, et doit être représenté à toute rairement un terrain, soit pour en extraire ou
réquisition. ramasser des matériaux, soit pour y fouiller
ou y faire des dépôts de terre, soit pour tout
L'introduction des agents de l'administration
autre objet relatif à l'exécution de projets de
ou des particuliers à qui elle délègue ses droits
travaux publics, civils ou militaires, cette
ne peut être autorisée à l'intérieur des mai-
occupation est autorisée par un arrêté du pré-
sons d'habitation ; dans les autres propriétés
fet, indiquant le nom de la commune où le ter-
closes, elle ne peut avoir lieu que 5 jours après
ritoire est situé, les nuniéros que les parcelles
notification au propriétaire, ou, en son
dont il se compose portent sur le plan cadas-
absence, au gardien de la propriété.
tral, et le nom du propriétaire tel qu'il est ins-
À défaut de gardien connu demeunmt dans la crit sur la matrice des rôles.
commune, le délai ne court qu'à partir de la
notification au propriétaire faite en la mairie ; Cet arrêté indique d'une façon précise les tra-
ce délai expiré, si personne ne se présente vaux à raison desquels l'occupation est ordon-
pour permettre l'accès, lesdits agents ou parti- née, les surfaces sur lesquelles elle doit porter,
culiers peuvent entrer avec l'assistance du la nature et la durée de l'occupation et la voie
juge de paix. d'accès.

Un plan parcellaire désignant par une teinte


11 ne peut être abattu d'arbres fniiliers, d'orne-
les terrains à occuper est annexé à l'arrêté, à
ment ou de haute futaie, avant qu'un accord
moins que l'occupation n'ait pour but exclusif
amiable se soit établi sur leur valeur, ou qu'à
le ramassage des matériaux.
défaut de cet accord il ait été procédé à une
constatation contradictoire destinée à fournir
les éléments nécessaires pour l'évaluation des ART. 4. Le préfet envoie ampliation de
dommages. son arrêté et du plan annexé au chef de ser-
vice public compétent et au maire de la
À la fin de l'opération, tout dommage causé commune.

-229-
Si l'administration ne doit pas occuper elle- la commune. En ce cas, le délai de 10 jours,
même le terrain, le chef de service compé- prescrit à l'article précédent, court du jour de
tente remet une copie certifiée de l'arrêté à la l'affichage.
personne à laquelle elle a délégué ses droits.
ART. 7. À défaut par le propriétaire de se
Le maire notifie l'airrêté au propriétaire du ter-
faire représenter sur les lieux, le maire lui
rain, ou, si celui-ci n'est pas domicilié dans la
désigne d'office un représentant pour opérer,
commune, au fermier, locataire, gardien ou
contradictoirement avec celui de l'administra-
régisseur de la propriété ; il y joint une copie
tion ou de la personne au profit de laquelle
du plan parcellaire et garde l'original de cette
l'occupation a été autorisée.
notification.
Le procès-verbal de l'opération qui doit four-
S'il n'y a dans la commune personne ayant
nir les éléments nécessaires pour évaluer le
qualité pour recevoir la notification, celle-ci
dommage est dressé en trois expéditions des-
est valablement faite par lettre chargée adres-
tinées, l'une à être déposée à la mairie, et les
sée au dernier domicile connu du propriétaire.
deux autres à être remises aux parties intéres-
L'arrêté et le plan parcellaire restent déposés sées.
à la mairie pour être communiqués sans dépla-
Si les parties ou les représentants sont d'ac-
cement aux intéressés, sur leur demande.
cord, les travaux autorisés par l'arrêt peuvent
être commencés aussitôt.
ART. S. Après l'accomplissement des for-
malités qui précèdent, et à défaut de conven- (Déavt n° 65-201 du 12 mars 1965)
tion amiable, le chef de service, ou la
«Dès le début de la procédure ou au cours de
persomie à laquelle l'administration a délégué
celle-ci, le président du tribunal administratif
ses droits, fait au propriétaire du terrain, préa-
désigne, à la demande de l'administration, un
lablement à toute occupation du terrain dési-
expert qui, en cas de refus par le propriétaire
gné, ime notification par lettre recommandée,
ou par son représentant de signer le procès-
indiquant le jour et l'heure où il compte se
verbal, ou en cas de désaccord sur l'état des
rendre sur les lieux ou s'y faire représenter.
lieux, dresse d'urgence le procès-verbal prévu
Il l'invite à s'y trouver ou à s'y faire représen- ci-dessus.
ter lui-même pour procéder contradictoire-
«Les travaux peuvent commencer aussitôt
ment à la constatation de l'état des lieux.
après le dépôt du procès-verbal ; en cas de
En même temps, il informe par écrit le maire désaccord sur l'état des lieux la partie la plus
de la commune de la notification par lui faite diligente conserve néaimioins le droit de saisir
au propriétaire. le tribmial administratif sans que cette saisine
puisse iaire obstacle à la continuation des travaux. »
Si le propriétaire n'est pas domicilié dans la
commune, la notification est faite conformé-
ART. 8 Tout arrêté qui autorise des études
ment aux stipulations de l'article 4. Entre
ou une occupation temporaire est périmé de
cette notification et la visite des lieux, il doit y
plein droit s'il n'est suivi d'exécution dans les
avoir un intervalle de 10 jours au moins.
6 mois de sa date.
ART. 8. Ixjrsque l'occupation temporaire a
ART. 9 L'occupation des terrains ou des
pour objet exclusif le ramassage des maté-
carrières nécessaires à l'exécution des tra-
riaux à la surface du sol, les notifications indi-
vaux publics ne peut être ordonnée pour un
viduelles prescrites par les articles 4 et 5 de la
délai supérieur à 5 années.
présente loi sont remplacées par des notifica-
tions collectives par voie d'affichage et de Si l'occupation doit se prolonger au-delà de ce
publication à son de caisse ou de trompe dans délai, et à défaut d'accord amiable, l'adminis-

-230-
B 1

tration devra procéder à l'expropriation, qui route pour laquelle ils sont pris ou des
pourra aussi être réclamée par le propriétaire constructions auxquelles on les destine, et en
dans les formes prescrites par la loi du 3 mai tenant compte des frais de découverte et d'ex-
1841 [Ord. n° 58-997 du 23 oct. 1958, devenue ploitation.
C. expropriation].
Les matériaux n'ayant d'autre valeur que celle
qui résulte du travail de ramassage ne dorment
ART. 10. Immédiatement après la fin de l'oc-
lieu à indemnité que pour le donuuage causé à
cupation temporaire des terrains et à la fin de
la surface.
chaque campagne, si les travaux doivent durer
plusieurs années, la partie la plus diligente, à
ART. 14. Si l'exécution des travaux doit
défaut d'accord amiable sur l'indemnité, saisit
procurer une augmentation de valeur immé-
le tribunal administratif pour obtenir le règle-
diate et spéciale à la propriété, cette augmen-
ment de cette indemnité conformément à la
tation sera prise en considération dans
loi du 22 juillet 1889 [C. trib. adm.].
l'évaluation du montant de l'indemnité.
4177.11. Avant qu'il soit procédé au règle-
ART. IS. Les constructions, plantations et
ment de l'indemnité, le propriétaire figurant
améliorations ne donneront lieu à aucune
dans l'instance ou dûment appelé est tenu de
indemnité lorsque, à raison de l'époque où
mettre lui-même en cause ou de faire
elles auront été faites, ou de toute autre cir-
connaître à la partie adverse, soit par la
constance, il peut être établi qu'elles ont été
denijuule introduclive d'instance, soit dans un
faites dans le but d'obtenir une indemnité plus
délai de quinzaine à compter de l'assignation
qui lui est dormée, les fermiers, les locataires, élevée. ,
les colons partiaires, ceux qui ont des droits
d'usufruit ou d'usage tels qu'ils sont réglés par ART. 16. Les matériaux dont l'extraction
le Code civil, et ceux qui peuvent réclamer des est autorisée ne peuvent, sans le consente-
servitudes résultant des titres mêmes du pro- ment écrit du propriétaire, être employés, soit
priétaire ou d'autres actes dans lesquels il à l'exécution de travaux privés, soit à l'exécu-
serait intervenu ; sinon il reste seul chargé tion de travaux publics autres que ceux en vue
envers eux des indemnités que ces derniers desquels l'autorisation a été accordée.
pourront réclamer. En cas d'infraction, le contrevenant paye la
valeur des matériaux extraits et est puni cor-
ART. 12. Néanmoins, en cas d'insolvabi- rectionnellement d'une amende qui sera fixée
lité du propriétaire, les tiers dénommés à l'ar- ainsi qu'il suit :
ticle précédent ont, pendant le délai
déterminé par l'article 17 de la présente loi, Par charretée ou tombereau, de 1.300 F à
recours subsidiaire contre l'administration ou 2.500 F par chaque bête attelée ;
la personne à laquelle elle a délégué ses droits, Par charge de bête de somme, de 600 F à 1.300 F ;
à moins que l'arrêté autoris^mt l'occupation ait
été affiché dans la commune et inséré dans im Par charge d'homme, de 30 F à 250 F
journal de l'arrondissement, ou, à défaut, dans Les mêmes peines seront applicables au cas
tm journal du département. où l'extraction n'aurait pas été précédée de
l'autorisation administrative.
ART. 13. Dans l'évaluation de l'indenmité,
il doit être tenu compte tant du dommage fait Il pourra être fait application de l'article 463
à la surface que de la valeur des matériaux du Code pénal.
extraits. La valeur des matériaux sera estimée
d'après les prix courants sur place, abstrac- ART. 17. L'action en indemnité des pro-
tion faite de l'existence et des besoins de la priétaires ou autres ayants droit, pour toute

-231-
occupation temporaire de terrains autorisée
dans les formes prévues par la présente loi,
est prescrite par un délai de 2 ans à compter
du moment où cesse l'occupation.

ART. 18. Les propriétaires des terrains


occupés ou fouillés et les autres ayants droit
ont, pour le recouvrement des indemnités qui
leur sont dues, privilège et préférence à tous
les créanciers sur les fonds déposés dans les
caisses publiques pour être délivrés aux entre-
preneurs ou autres personnes auxquelles l'ad-
ministration a délégué ses droits, dans les
conditions de la loi du 25 juillet 1891.
En cas d'insolvabilité de ces personnes, ils ont
un recours subsidiaire contre l'administration,
qui doit les indemniser intégralement.

ART. 19. I^es plans, procès-verbaux, certi-


ficats, significations, jugements, contrats, quit-
tances et autres actes faits en vertu de la
présente loi, seront visés pour timbre et eiu'e-
gistrés gratis, quand il y aura lieu à la formalité
de l'enregistrement.

ART. 20. (L. n° 62-898 du 4 août 1962)


L'occupation temporaire des terrains peut être
autorisée tant pour les objets prévus par les
articles 1er et 3 de la présente loi que pour
faire tous aménagements et ouvrages provi-
soires nécessaires à la défense nationale et à
la sécurité de la navigation aérienne.

-232-
B 2

LI DU 3 1 DÉCEMBRE 1 9 1 3

13 BIS. (L. n° 66-1042 du 30 déc. 1966) dépôt de leur demande ou si cette réponse ne
leur domte pas satisfaction, ils peuvent saisir
« Lorsqu'un immeuble est situé dans le champ
le secrétaire d'Etat chargé des beaux-arts dans
de visibilité d'un édifice classé ou inscrit, il ne
les 2 mois suivant la notification de la réponse
peut faire l'objet, tant de la part des proprié-
du préfet ou l'expiration du délai de 40 jours
taires privés que des collectivités et établisse-
ments publics, d'aucune construction imparti au préfet pour effectuer ladite
nouvelle, d'aucune démolition, d'aucim déboi- notification.
sement, d'aucune transfonnation ou modifica- (Décret. n° 69-825 du 28 août 1969).
tion de nature à en affecter l'aspect, sans une
autorisation préalable. » «Le secrétaire d'Etat statue.» Si sa décision
n'a pas été notifiée aux intéressés dans le
(L 25 fév. 1943). délai de 3 mois à partir de la réception do leur
demande, celle-ci est considérée comme
Le permis de construire délivré en vertu des
rejetée.
lois et règlements sur l'alignement et sur les
plans conmumaux et régionaux d'aménage- Les auteurs de la demande sont tenus de se
ment et d'urbanisme tient lieu de l'autorisa- conformer aux prescriptions qui leur sont
tion prévue à l'alinéa précédent, s'il est revêtu imposées pour la protection de l'immeuble
du visa de l'architecte départemental des classé ou inscrit soit par l'architecte départe-
monuments historiques. - Comp. C. urb., art. mental des monuments historicjues dans le cas
L. 421-6. visé au deuxième alinéa de l'article 13 bis, soit
par le préfet ou le secrétaire d'Etat dans les
13 TER. (Décr n° 70-836 du 10 sept. 1970,
cas visés aux premier, deuxième et troisième
art. 12 ; Décr n° 77-759 du 7 juill. 1977, art. 8)
alinéas du présent article.
«Lorsqu'elle ne concerne pas des travaux pour
lesquels le permis de construire, le permis de
démolir ou l'autorisation mentionnée à l'ar-
ticle R. 442-2 du Code de l'urbanisme est
nécessaire, la denuuide d'autorisation prévue
à l'article 13 bis est adressé au préfet ; ce der-
nier statue après avoir recueilli l'avis de l'ar-
chitecte des bâtiments de France ou de
l'architecte départemental des monuments
historiques.»
(L.25févr. 1943).
Si le préfet n'a pas notifié sa réponse aux inté-
ressés dans le délai de 40 jours à dater du

-233-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

L.01 N' 83-8 DU 7 JANVIER 1 9 8 3


Relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements,
les régions et l'Etat

71. - Les travaux de construction, de démoli- les fonctionnaires et agents assermentés et


tion, de déboisement, de transformation et de commissionnés à cet effet par le ministre
modification de l'aspect des immeubles com- compétent ; le droit de visite prévu à l'article
pris dans le périmètre de la zone de protection L. 460-1 du code de l'urbanisme leur est ouvert ;
institué en vertu de l'article précédent sont l'article L. 480-12 du code de l'urbanisme est
soumis à autorisation spéciale, accordée par applicable.
l'autorité compétente en matière de permis de
Pour l'application de l'article L. 480-5, le tribu-
construire après avis conforme de l'architecte
nal statue soit sur la mise en conformité du
des bâtiments de France. Le permis de
lieu avec les prescriptions formulées par le
construire et les autres autorisations d'utilisa-
ministre compétent, soit sur leur rétablisse-
tion du sol prévues par le code de l'urbanisme
ment dans l'état antérieur.
en tiennent lieu sous réserve de cet avis
conforme, s'ils sont revêtus du visa de l'archi-
tecte des bâtiments de France.
En cas de désaccord du maire ou de l'autorité
compétente pour délivrer le permis de
construire, avec l'avis émis par l'architecte des
bâtiments de FYance, le représentant de l'État
dans la région émet, après consultation du col-
lège régional du patrimoine et des sites, un
avis qui se substitue à celui de l'architecte
des bâtiments de France.
Le ministre compétent peut évoquer tout dos-
sier dont l'architecte des bâtiments de France
ou le représentant de l'Etat dans la région est
saisi en application du présent article.
Est punie des peines prévues à l'article L. 480-
4 du code de l'urbanisme toute infraction aux
dispositions du présent article.
Les dispositions des articles L. 480-1 à L. 480-3
et L. 480-5 à L. 480-9 du code de l'urbanisme
sont applicables aux dispositions visées aux
précédents alinéas sous réserve des condi-
tions suivantes :
Les infractions sont constatées, en outre, par

-235-
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B 2

L01 DU 2 MAI 1930


Ayant pour objet de réorganiser la protection des monuments naturels et des sites
de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque
(D.P. 1930, 4, 326).

TITRE II. notification que dans les cas où celle-ci est


rendue impossible du fait du nombre élevé de
INVENTAIRE ET CLASSEMENT propriétaires d'un même site ou monument
DES MONUMENTS NATURELS ET DES SITES naturel, ou de l'impossibilité pour l'adminis-
tration de connaître l'identité ou le domicile
4. - (L. n° 67-1174 du 28 déc. 1967). du propriétaire. - V. Décr. n° 69-607 du 13 juin
1969 (D. et B.LD. 1969, 259).
Il est établi dans chaque département une liste
des monuments naturels et des sites dont la L'inscription entraîne, sur les terrains compris
conservation ou la préservation présente, au dans les limites fixées par l'arrêté, l'obligation
point de vue artistique, historique, scienti- pour les intéressés de ne pas procéder à des
fique, légendaire ou pittoresque, un intérêt travaux autres que ceux d'exploitation cou-
général. rante en ce qui concerne les fonds niraux et
d'entretien normal en ce qui concerne les
La commission départementale des sites, constructions, sans avoir avisé, (juatre mois
perspectives et paysages prend l'initiative des d'avance, l'administration de leur intention.
inscriptions qu'elle juge utiles et donne son
avis sur les propositions d'inscription qui lui
sont soumises, après en avoir informé le 1 2 . (L n° 67-1174 du 28 déc. 1967).
conseil municipal de la commune intéressée
Les monuments naturels ou les sites classés
et avoir obtenu son avis.
ne peuvent ni être détruits ni être modifiés
L'inscription sur la liste est prononcée par dans leur état ou leur aspect sauf autorisation
arrêté du ministre des Affaires culturelles. Un spéciale du ministre des Affaires culturelles
décret en Conseil d'État fixe la procédure donnée après avis de la commission départe-
selon laquelle cette inscription est notifiée mentale des sites, perspectives et paysages et
aux propriétaires ou fait l'objet d'une publi- chaque fois que le ministre le juge utile, de la
cité. La juiblicité ne peut être substituée à la commission supérieure.

-237-
Page laissée blanche intentionnellement
B

DÉCRET N° 77-1298 DU 25 NOVEMBRE 1977


pris pour l'application de la loi n° 76-627 du 10 juillet 1976 relative à la protection
de la nature et concernant les réserves naturelles

TITRE II

MODIFICATION A L'ETAT OU A L ASPECT Le préfet transmet ensuite au ministre chargé


D'UNE RÉSERVE NATURELLE de la protection de la nature sa proposition
ET DÉCLASSEMENT DE LA RÉSERVE accompagnée du dossier et des observations
recueillies.
ART. 15. La demande d'autorisation de
modification à l'état ou à l'aspect d'une Le ministre notifie sa décision après consulta-
réserve naturelle ou de destruction, prévue à tion du conseil national de la protection de la
l'article 23 de la loi du 10 juillet 1976 susvisée, nature.
est adressée au préfet qui en accuse réception.
Toutefois et par ap|)lication des dispositions
Elle doit être accompagnée : des articles L. 421-1, 3è alinéa, et R. 421-38-7
du code de l'urbanisme, s'il s'agit de construc-
D'une note précisant l'objet, les motifs et
tions ou travaux dans la réserve naturelle qui
l'étendue de l'opération ;
nécessitent l'octroi d'un permis de construire
D'un plan de situation détaiUé ; et ((ue le ministn> clwirgé de la protection de la
nature estime qu'il y a lieu de l'accorder, ce
D'un pl;m général des ouvrages à exécuter ou ministre transmet le dossier, avec son accord
des zones affectées par les modifications ; exprès, au ministre chargé de l'urbanisme.
D'une étude permettant d'apprécier leurs
Sur le domaine public maritime, les disposi-
conséquences sur le territoire protégé ou son
tions du présent article ne font pas obstacle à
envirormement.
la réalisation des travaux de balisage et de
Le préfet soumet le dossier à l'avis du ou des signalisation maritime nécessaires au main-
conseils municipaux intéressés et de la com- tien de la sécurité en mer non plus qu'à celle
mission départementale des sites siégeant en des travaux urgents indispensables à la pro-
formation de protection de la nature. tection du littoral contre les actions de la mer.

-239-
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B 2

CIRCULAIRE N° 89.64 DU 10 OCTOBRE 1989


relative aux plantations le long des routes nationales

Sous leurs différentes formes, les aménage- f - CLASSinCATION DU RESEAU


ments paysagers réalisés le long des routes
Cette classification traduit pour l'essentiel ime
participent de façon évidente à l'intégration de
différence d'usages et donc de comporte-
ces voies dans leur environnement, rompent
ments dont les composantes sont la nature et
la monotonie des longs trajets et accompa-
l'intensité des trafics, les vitesses pratiquées,
gnent lorsqu'ils sont convenablement conçus,
la longueur et la fréquence des tr^ets, le motif
la signalisation des points dangereux.
des déplacements, etc..
Ils ont, par ailleurs, leur esthétique propre et
En cohérence avec les réflexions conduites
sont de nature à valoriser le potentiel touris-
actuellement sur le thème général de la hiérar-
tique des régions traversées.
chisation du réseau routier, et si l'on exclut les
Les phmtations d'alignement en particulier ont voies en agglomération, deux classes sont à
constitué depuis plusieurs siècles un élément distinguer, en ce qui concerne l'aménagement
essentiel du paysage routier français. Le long paysager des routes nationales.
des routes nationales les sections plantées
A) Première classe :
représentaient à la fin du siècle dernier près
de 50 % de la longueur du réseau national. Cette première classe se compose des auto-
routes, des routes express et des tracés neufs
Pour des raisons diverses, parmi lesquelles
à 2 X 2 voies. Leur vocation est d'assurer à un
figure la sécurité routière, cette proportion a
trafic important des déplacements rapides,
fortement décru, pour se situer actuellement à
sur une longue distance, en toute sécurité. Les
12 % environ de la longueur de ce même
conducteurs y recherchent un niveau de
réseau. Cette forme paysagère serait donc
confort élevé.
menacée de disparition si aucune mesure de
redressement n'était engagée à bref délai. Les aménagements paysagers classiques peu-
vent trouver ici une place intéressante que ce
C'est afin d'enrayer cette tendance qu'il m'ap-
soit sur les terre-pleins centraux, les îlots,
paraît nécessaire de mettre en œuvre une poli-
talus, aires ou délaissés de toutes sortes.
tique globale d'aménagement paysager des
routes nationales dans laquelle les plantations Par contre et bien qu'il ne s'agisse pas évidem-
d'alignement devront avoir leur juste place, ment d'une règle absolue les plantations d'ali-
qu'il s'agisse du soin à apporter à celles qui gnement paraissent moins indiquées.
existent ou des plantations nouvelles.
En effet la présence de cette forme paysagère
Cette politique d'ensemble doit s'appuyer sur n'est généralement pas en concordance avec
une vue hiérarchique claire des liaisons rou- les caractéristiques de ces routes (tracé en
tières, selon leurs fonctions et leurs caracté- plan, profils) et aux règles de sécurité qui s'y
ristiques générales. rattachent.

-241-
Des exceptions sont toutefois possibles par H • Approche globale
exemple lorsque les alignements font partie du paysage routier
des particularités régionales, lorsqu'ils consti-
Les différents modes de plantations ne peuvent
tuent le seul moyen de structurer et d'animer
être définis concrètement que dans le cadre
le paysage traversé (paysage nu de la Beauce
ou de la Champagne par exemple) ou lorsque d'une approche globale du paysage routier
les caractéristiques de la voie s'y prêtent (R.N. Cette approche s'effectuera itinéraire par iti-
12 au droit de Bois-d'Arcy-Les Clayes) notam- néraire tout en tenant compte naturellement
ment lorsque son profil en long est voisin du du contexte paysager du secteur géogra-
terrain naturel. Dans ce cas l'échelle des plan- phique donné dans lequel l'itinéraire s'intègre.
tations d'alignement devient essentielle, l'om- Ceci permettra d'élaborer les objectifs géné-
brage secondaire. raux de traitement paysager à long terme
(10 à 20 ans) de chacun des itinéraires en vue
B) Seconde classe :
de l'établissement d'un plan de gestion.
Elle est composée des autres routes natio-
On observera, par ailleurs, que les plantations
nales. Ces routes complètent le réseau pri-
d'alignement peuvent prendre des aspects et
maire en constituant un maillage relativement
donc produire des effets très différents sui-
lâche qui ne dessert pas tous les pôles du terri-
vant les espèces utilisées (par exemple cyprès
toire et offre une alternative lorsque les usa-
d'Italie ou platane) ou l'espacement des
gers préfèrent la notion de voyage au critère
arbres. De même les haies peuvent être régu-
de rapidité.
lières ou non, constituées d'espèces mélan-
L'attitude des conducteurs est tributaire des gées. Un arbre isolé peut avoir une forte
caractéristiques plus variées de la route signification.
(sinuosité, carrefours à niveau, traversées
d'agglomération) et du trafic moins homogène III • Les plans de gestion
(véhicules lents et parfois cyclistes). Les différentes opérations induites par cette
La perception paysagère est plus localisée politique doivent être programmés.
mais il y a toiyours distinction entre paysage Il est évident que cette action portera d'autant
routier et paysage environnant. L'objectif est ses fruits au niveau national qu'une large
donc de créer un paysage routier spécifique information aura pu en être donnée aux élus
tout en optimisant la perception des sites tra- locaux afin de les sensibiliser, voire les inciter
versés. C'est en particulier un moyen de mar- à agir de concert.
quer la transition entre la rase campagne et le
milieu urbain, élément essentiel d'une bonne AJ Un plan de gestion doit donc être mis au
lisibilité de la route. point en se fondant sur un inventaire qui
comporte quatre paramètres :
C'est sur ce réseau que les plantations d'ali-
gnement trouvent une place privilégiée car 1) Les plantations :
elles sont en cohérence avec les caractéris- Nombre et âge des plantations, état sanitaire,
tiques et l'image de la route comme avec la durée estimée de survie, caractéristiques des
perception paysagère, sous la condition abso- sols et du terrain.
lue qu'elles ne soient pas génératrices
d'insécurité. 2) La sécurité :
Les autres aménagements paysagers y ont Typologie des routes suivant leur mode d'utili-
aussi tout naturellement leur place (haies- sation, vitesse, trafic, largeur des accotements ;
rideaux-tapis de végétaux sur talus, ...). Le diagnostic de sécurité ; analyse des secteurs
choix à opérer est fonction des sites et de la où des plantations pourraient jouer un rôle
variété des situations existantes. positif.

-242-
B 2

3) Le paysage : associations d'usagers de la route et de l'envi-


ronnement et les agriculteurs de définir des
Identification et caractérisation des différents
priorités et de détenniner un programme.
types de paysages du département ; détermi-
nation des sé(|uences de paysages correspon- Les travaux de plantations, d'entretien et
dantes pour chaque itinéraire. d'abattage doivent être répartis régulièrement
dans le temps et dans l'espace. Le renouvelle-
Évaluation des plantations existantes ; identi-
ment des arbres abattus devra être prévu.
fication en particulier des plantations qui par
leur beauté, leur notoriété ou leur symbolicjue La gestion administrative (financement, pro-
ont acquis une valeur patrimoniale et pour les- gramme échelonné d'acquisitions foncières,
quelles des mesures conservatoires pourront formation du personnel, ...) est également
être prises pour prolonger leur vie le plus fixée par ce plan de gestion qui devra naturel-
longtemps possible dans des conditions fman- lement être actualisé annuellement.
cières raisonnables compte tenu du fait que le
problème du renouvellement se posera tôt ou IV • Moyens de réalisation
tard.
Dans tous les cas de figure ci-dessous énoncés
4) L'état des emprises existantes : il sera tenu compte des conditions techniques
rappelées par la circulaire n° 84-81 du 28
Longueur ; largeur ; niveau d'entretien ; possi- novembre 1984 ainsi que des dépenses d'en-
bilités d'aménagements. tretien engendrées.
B) Ce plan de gestion établit ensuite au A) Opérations nouvelles :
niveau départemental un programme de réa-
lisation à long terme des différentes actions Lors des travaux d'investissement (travaux
prévues, réalisables par subdivision. neufs, doublement, aménagement surplace,...)
les plantations, d'alignement ou non, sont
L'élaboration de ces plans nécessite le travail financées dans le cadre des aménagements
d'une équipe qui, pour être efficace, devrait se paysagers résultant de l'étude paysagère qui
composer d'un paysagiste, d'un technicien fait partie intégrante du projet.
arboricole, d'un spécialiste de la sécurité rou-
tière et des agents des subdivisions dont la Les principes généraux doivent être définis
motivation est, je le rappelle, à la base de dans le cadre de l'avant-projet, ou de l'APS
l'avenir des plantations. pour les autoroutes, de manière à pouvoir
chiffrer les coûts correspondants.
Ce travail conduira, pour les plantations d'ali-
gnement existantes, à recenser les suieXs dan- Ces dispositions doivent être affinées avant
gereux ou malades afin qu'ils soient abattus, à l'enquête parcellaire de manière à réserver les
rénover ceux qui peuvent être conservés et à emprises nécessaires.
procéder à des replantations afin de tendre Les parcelles comprises entre la nouvelle voie
dans la mesure du possible au doublement du et les éventuelles voies latérales à créer
nombre d'arbres actuels sur le réseau national I)araissent pouvoir constituer un emplace-
à l'horizon 2010. ment de choix pour les plantations et notam-
ment celles d'alignement
Il s'agit d'un objectif visé au niveau national et
non pas systématiquement au niveau départe- fl) Renforcements coordonnés et aménage-
mental compte tenu des disparités existantes ments qualitatifs
entre départements.
Les renforcements coordoimés d'itinéraires et
Les éléments et les propositions fournis par les aménagements qualitatifs constituent une
cette équipe vous permettront, en relation opportunité pour mettre en oeuvTe une action
avec la Commission des Sites, les élus, les délibérée en matière de plantation.

-243-
Le calibrage de la largeur roulable et la recon- dotation annuelle globalisée d'entretien. Le
quête d'emprise concomitante au renforce- compte-rendu annuel d'utihsation des crédits
ment d'une route nationale entraînent dans de la dotation globalisée - elle-même fixée en
certains cas l'abattage de plantations saines conséquence - devra faire apparaître leur
mais trop proches de la chaussée ; ces travaux répartition entre les différents postes en indi-
constituent une occasion privilégiée pour pn'>- vidualisant ceux qui sont consacrés à l'entre-
voir des replantations judicieuses dans des tien des plantations et autres aménagements
conditions optimales de sécurité. paysagers.

A cette fin je vous rappelle que, pour les ren- Il convient de prévoir une visite annuelle de
forcements coordonnés, par lettre circulaire surveillance afin de détecter suffisamment à
REG 2 du 16 décembre 1987 je vous ai temps les arbres susceptibles de devenir dan-
demandé de reproduire des sous-dossiers gereux et d'adapter le programme d'entretien
«aménagements paysagers» relatifs aux opé- en fonction des priorités.
rations de renforcements coordonnés à venir Cette circulaire abroge et remplace les circu-
De même pour les aménagements qualitatifs, laires :
les travaux de plantations, voire d'abattages • N° 79-75 du 8 août 1979 relative à la planta-
ou de remise en état, sont à prévoir dans le tion du réseau routier national,
cadre de l'application des circulaires des 19
avril et 19 septembre 1988 relatives à ces opé- • N° 76-928 du 22 novembre 1976 relative au
rations sur le réseau routier national. recensement des plantations du domaine
public routier national.
Dans les deux cas une étude comparative
devra être proposée dans l'avant-projet afin de Four le ministre et par délégation :
définir le coût et l'intérêt des plantations envi- Le directeur du Cabinet
sagées. Jean-Cyril SPINETTA
C) Autres cas
Vous me ferez parvenir, (Sous Direction REG),
sauf stipulation particulière, avec le plem de
gestion de mise à jour annuelle un état des
nouvelles plantations qu'il vous paraît pos-
sible et souhaitable de réaliser dans votre
département en distinguant les sections où la
plate-forme suffisante est déjà disponible et
celles où sont nécessaires des acquisitions
d'emprises ou des remises en état des dépen-
dances aux fins d'une dotation spécifique
pour les plantations dignes d'intérêt, particu-
Uèrement intéressantes, non rattachées à une
opération.
Je rappelle que les acquisitions foncières en
vue de plantations le long des routes sont par-
faitement réalisables dès lors que leur intérêt
en est démontré.
D) Entretien
Les dépenses d'entretien s'imputent sur la

-244-
B 2

ETUDES D'IMPACT
et champ d'application des enquêtes publiques.
Circulaire du 27 Septembre 1993 (environnement)

Objet : circulaire prise pour l'application du vironnement, ce n'est pas seulement conser-
décret n°93-245 du 25 février 1993 (a) relatif ver des espaces et des espèces, classer des
aux études d'impact et au champ d'application territoires pour les soustraire aux activités
des enquêtes publiques et modifiant le décret humaines. C'est aussi intégrer l'environne-
n° 77-141 du 12 octobre 1977 et l'annexe au ment dans toutes les actions de planification
décret n° 85443 du 23 avril 1988 (b). et d'aménagement, c'est donc concevoir des
projets plus respectueux de l'homme, des pay-
Le ministre de l'environnement à MM. les pré-
sages et des milieux naturels, plus soucieux
fets de département (copie aux directeurs
d'économiser l'espace, d'épargner les espaces,
régionaux de l'industrie, de la recherche et de
de limiter la pollution de l'eau, de l'air, des sols...
l'environnement, directeurs régionaux de l'en-
vironnement, directeurs départementaux de C'est en effet la somme des actions mal
l'équipement, directeurs départementaux de contrôlées, menées sans réflexion globale
l'agriculture et de la forêt). préalable, des projets conçus dans un unique
C'est la loi du 10 juillet 1976 qui a introduit les souci de rentabilité immédiate, sans évalua-
études d'impact dans la panoplie des outils au tion sérieuse en amont, qui aboutit à sacrifier
service de la protection de l'environnement. ce qui fait la valeur de notre patrimoine. La
À l'époque, prendre en compte l'environne- densification progressive des aménagements
ment lors de la réalisation de travaux d'amé- sur un territoire nécessairement limité consti-
nagements constituait une révolution dans les tue une menace permanente pour des res-
esprits et dans les pratiques. Depuis, les idées sources et des richesses qui se raréfient. Il
ont fait leur chemin et la procédure est entrée faut par conséquent être de plus en plus pni-
dans les moeurs. dent lors de la mise en oeuvre des projets.
Cette vigilance est de votre ressort, comme
Mais parmi les acteurs de l'aménagement, cer- elle est du ressort des élus, des aménageurs
tains s'interrogent encore sur la valeur Routée privés et des administrés dans leur ensemble.
d'une telle démarche : parce qu'ils vivent
l'étude d'impact comme une tracasserie admi- Dans cet esprit, le décret du 25 février 1993
nistrative, comme une vaine dépense de qui rénove l'étude d'impact doit lui permettre
temps, d'énergie et d'argent, ils cherchent à de mieux remplir ses objectifs : aider le maître
s'en exonérer ou ils la plaquent sur un projet d'ouvrage à concevoir un meilleur projet pour
déjà élaboré. l'environnement, éclairer le décideur sur la
nature et le contenu de la décision à prendre,
Or l'étude d'impact, si elle s'analyse juridique-
informer le public pour lui doimer les moyens
ment comme une obligation de n\oyen - pro-
déjouer son rôle de citoyen averti et vigilant
duire un document dans un dossier
administratif- est un outil essentiel pour la Plusieurs soucis ont principalement guidé la
protection de l'envirormement. Protéger l'en- réforme des études d'impact :

-245-
• le souci d'étendre le champ d'application de COMMENTAIRES SUR LA PROCEDURE
l'étude d'impact à des catégories de projets DES ÉTUDES D'IMPACT
dont l'ampleur et les impacts le justifient, en
particulier des projets urbanistiques et touris-
Le décret n° 93-245 du 25 février 1993 apporte
tiques;
des modifications et des compléments au
• le souci de rendre l'outil plus efficace : les décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 relatif
nouvelles études d'impact seront plus com- aux études d'impact. Ceux-ci concernent à la
plètes, plus fouillées; fois le champ d'application de la réglementa-
tion, le contenu du dossier qui doit être consti-
• le souci de rendre les projets plus transpa-
tué par le pétitionnaire et certaines
rents : les nouvelles études d'impact seront
dispositions de procédure. La présente circu-
lisibles parce qu'accompagnées d'un exposé
laire a pour objet d'expliquer et de préciser la
des méthodes d'évaluation utilisées et d'un
portée de ces changements. Elle est égale-
résumé non technique;
ment l'occasion de rappeler quelques prin-
• le souci de raisonner à une échelle plus glo- cipes fondamentaux de la réglementation des
bale : les programmes de travaux dont la réali- études d'impact.
sation est fractionnée feront l'objet d'une
évaluation d'ensemble;
1 - LE CHAMP D'APPUCATION
• le souci d'encadrer la procédure de saisine DELA RÉGLEMENTATION
d'une étude d'impact par le ministre de l'envi-
ronnement en donnant le temps à mes ser- Sans être remanié dans son principe, le champ
vices de préparer un avis dans des délais d'application de la réglementation est large-
raisonnables.
ment éictualisé.
Par ailleurs, il fallait intégrer de façon expli-
cite dans le droit français des études d'impact 1.1 - Rappel du dlapoaHlf
certaines dispositions de la directive commu-
nautaire du 27 juin 1985 qui n'y figuraient pas. 1.1.1 - Le priiteLpe
Cette transposition a donc été effectuée. Le premier grand principe posé par l'article 2
L'objet de la présente circulaire est d'apporter de la loi du 10 juillet 1976 est que, pour les tra-
des commentaires et des éclaircissements sur vaux et projets d'aménagements entrepris par
les imiovations introduites par le décret du 25 une collectivité publique ou nécessitant une
février 1993 pour vous permettre déjouer plei- autorisation ou une décision d'approbation,
nement le rôle qui est le vôtre dans la mise en l'étude d'impact est la règle et la dispense,
oeuvre de ces dispositions. Il m'a paru égale- l'exception. A cet égard, le décret du 12
ment indispensable de rappeler à cette occa- octobre 1977 est parfois mal interprété.
sion quelques principes essentiels de la L'existence de listes annexées au décret peut
procédure des études d'impact qui ne sont pas amener à conclure qu'elles désignent l'intégra-
nécessairement connus de tous les acteurs de lité des opérations assujetties à l'étude d'im-
l'aménagement. pact. Tel n'est pas le cas ; ces listes, qu'elles
énoncent des dispenses (annexes I et II) ou
Je vous demande donc de donner à cette cir- des obligations (annexe III) regroupent uni-
culaire, qui fera l'objet d'une publication au quement les catégories de travaux ou d'amé-
Bulletin officiel, la diffusion la plus large. nagements qui sont régies par des critères
particuliers. En dehors de ces listes, le champ
Michel BARNIER
d'appUcation de l'étude d'impact est en réalité
quasiment illimité, le critère qui s'applique
alors étant celui du coût de l'aménagement.

-246-
B 2

1.1.2 - Le détail du champ d'application et travaux limitativement énumérés à l'annexe


rv du décret.
Selon l'article 3 du décret du 12 octobre 1977,
sont dispensés d'étude d'impact : En ce qui concerne le coijt des travaux, je
vous demande de veiller tout particulièrement
• les travaux d'entretien et de grosses répara- à ce que les estimations annoncées par le péti-
tions. Pour les premiers, il faut distinguer ce tionnaire ou le maître de l'ouvrage ne soit pas
qui relève de l'entretien des ouvrages et n'im- erronées ou obsolètes et qu'elles prennent
plique pas de modification de l'état des lieux bien en compte la totalité des dépenses pré-
et ce qui relève de l'entretien des espaces, plus vues pour l'aménagement, toutes taxes com-
difficile à distinguer de travaux d'aménage- prises. Dans le calcul du coiit de
ment proprement dits. Des travaux de l'aménagement, il convient d'une part d'englo-
débroussaillage sont, par exemple, considérés ber le coût des acquisitions foncières (v. à ce
par le Conseil d'Etat comme des travaux d'en- siyet la lettre circulaire du 11 décembre 1979
tretien. Pour l'appréciation de la notion de relative à l'application de l'article 3.C. du
grosses réparations, il faut prendre en compte décret du 12 octobre 1979) d'autre part de
la nature des travaux entrepris : sont ainsi prendre en compte toutes les phases ou par-
considérés comme de la modernisation et non ties du programme, lorsque la réalisation des
de la grosse réparation les travaux qui modi- travaux est fractionnée. Cette notion de réali-
fient les caractéristiques des ouvrages exis- sation fractiormée d'un programme général de
tants ou qui augmentent leurs capacités travaux, délicate à manier, mérite quelques
d'exploitation; développements.

• les catégories particulières d'opérations qui


1.1.3. • La notion de réalisation fr^
figurent dans les annexes I et II, en tout ou
tionnée d'un programme de travaux^
partie selon qu'elles sont ou non assorties de
critères juridi()uos ou techniques qui précisent Aux termes de l'article 3 du décret de 12
l'étendue de la dispense; octobre 1977, pour le calcul du montant des
travaux qui sert d'assiette au déclenchement
• pour les autres catégories de travaux, à
de l'étude d'impact, "en cas de réalisation frac-
défaut de critère particulier, c'est le montant
tionnée, le montant à retenir est celui du pro-
des travaux - fixé à 6 millions de francs en
gramme général". L'application de la notion de
1977 et réévalué à 12 millions de francs par le
programme général des travaux se révèle dans
nouveau décret - qui sert de critère de dis-
certaias cas assez difficile, tant les hypothèses
pense, à l'exception des catégories d'opéra-
de progRuume général sont variées. Sans pou-
tions listées à l'annexe III qui sont assujetties
voir en donner une définition générale et
à l'étude d'impact indépendamment de leur
absolue, on peut, à travers l'expérience
coût.
acquise et la jurisprudence des tribunaux
Sont en définitive assujettis à l'étude d'impact : administratifs et du Conseil d'État, dégager
quelques princijjes.
• tous les aménagements, ouvrages ou tra-
vaux énuniérés à l'annexe III du décret, quel Précisons tout d'abord que la notion de frac-
que soit leur coiit; tionnement s'applique aussi bien à des tra-
vaux de même nature réalisés en plusieurs
•, tous les autres aménagements, ouvrages ou
phases, sur une période qui peut être plus ou
travaux, dès lors que leur coijt est supérieur à
moins longue - par exemple des travaux rou-
12 millions de frsincs et qu'ils ne figurent pas
tiers ou des travaux de défense contre les
dans les listes de dispense des annexes I et II.
eaux (fractionnement dans le temps) - qu'à
Sont par ailleurs assujettis à une notice dite des travaux de différentes natures, néces-
"notice d'impact" les aménagements, ouvrages saires à la réalisation d'une opération com-

-247-
plexe - par exemple l'aménagement d'un com- d'application, une clause d'indexation des
plexe touristique ou de loisirs nécessitant la seuils financiers, calée sur celle du décret
réalisation simultanée de voies routières, de du 2.3 avril 1985 relatif aux enquêtes
(•onstructions, de travaux de terrassements, publiques, a été introduite dans le décret
d'aménagements hydrauliques (fractionne- modifié relatif aux études d'impact (article
ment dans l'espace). 3.D. nouveau du décret de 1977). Cette dispo-
sition nouvelle permettra de réévaluer simul-
Si l'esprit des textes est clair, leur application
tanément les seuils financiers au titre des
est parfois délicate, et le Conseil d'Etat lui-
deux réglementations.
même en fait une interprétation variable,
extensive ou restrictive selon les cas. A défaut
1.2.2. -Extension du champ
de ligne jurisprudentielle claire, il paraît sage,
d'application des études d'impact
à la fois pour respecter l'esprit des textes et
à de nouvelles catégories de travaux
pour éviter des annulations contentieuses, de
retenir une interprétation extensive de la réali- Le décret de 1977 dispensait notamment
sation fractionnée et de l'appliquer chaque d'étude d'impact la totalité des aménagements
fois que les différentes phases ou catégories soumis à l'autorisation des installations et tra-
de travaux, engagés ou non par le même vaux divers ainsi que la totalité des constnic-
maître d'ouvrage constituent une unité fonc- tions soumises au permis de construire
tionnelle et que le principe de programme a réalisées dans les communes dotées d'un plan
été décidé de façon certaine. d'occupation des sols. Ces dispenses, qui cou-
vraient parfois des opérations lourdes, sont
partiellement levées pour :
1.2. - Les modifleations apportées
par le nouveau décret • Les constructions soumises à permis de
dans le champ d'application construire dans les communes dotées d'un
POS ayant fait l'objet d'une enquête publique :
Ces modifications sont de plusieurs ordres :
sont désormais assiyetties à l'étude d'impact,
elles touchant à la fois le seuil financier, la
la construction d'inuneubles à usage d'habita-
liste des opérations visées dans les annexes et
tion ou de bureaux de plus de 50 mètres de
certains seuils ou critères particuliers. hauteur, la création de surfaces hors oeuvre
nette de commerces supérieures à 10 000
1.2.1. - Actualisation du seuil flnwwler mètres carrés, la construction d'équipements
culturels, sportifs ou de loisirs susceptibles
Le seuil de 6 millions de francs qui avait été
d'accueillir plus de 5000 persormes (modifica-
fixé en 1977 n'avait pas été assorti d'une
tion des rubriques 1° de l'annexe II et 9° de
clause d'indexation : il a subi depuis une érc>
l'annexe III). Pour toutes ces catégories d'opé-
sion monétaire qui justifiait sa réévaluation.
rations, le champ des études d'impact est har-
Ce seuil, désormais fixé à 12 millions de
monisé avec celui des enquêtes publiques.
francs (nouvel article 3.C. du décret de 1977),
Précisons à cet égard que pour remédier à cer-
est aligné sur le seuil le plus souvent appli-
taines difficultés d'application, de légères rec-
cable aux enquêtes publiques de la loi du 12
tifications ont été apportées à l'annexe au
juillet 1983. seuls les travaux d'installation des
décret du 23 avril 1985 : les termes "un
remontées mécaniques voient leur seuil main-
immeuble à usage de cormuerce" ont été rem-
tenu à 6 millions de francs, puisque c'est le
placés par les termes "superficie à usage de
seuil qui leur est applicable pour les enquêtes
commerce", les termes "5 000 spectateurs" ont
publiques (modification de la rubrique 4° de
été remplacés par les termes "5 000 per-
l'annexe I et création d'une rubrique 18° à l'an-
sonnes", mieux adaptés à la diversité des
nexe 111).
situations, et à la référence explicite aux équi-
Pour parfaire le parallélisme des champs pements "culturels" a été ajoutée (modifica-

-248-
B 2

tion de la rubrique 19° de l'annexe au décret atteint le seuil financier (modification de la


du 23 avril 1985). rubrique 2° de l'annexe I).
• Les gares ferroviaires : les créations ou les • Lignes électriques : tous les travaux d'instal-
extensions de gares ferroviaires qui échap- lation ou de modernisation des ouvrages de
paient de façon quasi-systématique à l'étude transport et de distribution d'électricité,
d'impact par le biais de la dispense liée à la aériens et souterrains, de tension supérieure à
procédure du permis de construire dans les 63 kV, sont désormais assiyettis à l'étude d'im-
communes dotées d'un POS sont désormais pact (modification des rubriques 5° de l'an-
assujetties à l'étude d'impact selon les critères nexe I et 2° de l'annexe 111). Les critères de la
déjà prévus pour l'enquête publique, à savoir notice d'impact, obligatoire en cas de dis-
lorsque les travaux de création ou d'extension pense d'étude, sont également modifiés : sont
dépassent le montant de 12 millions de francs assi;jettis à la notice les travaux d'installation
(création d'un rubrique 21° à l'annexe III). des ouvrages de transport et de distribution
d'électricité de tension inférieure à 63 kV, à
• Les installations et travaux divers soumis à
l'exclusion des ouvrages souterrains (rubrique
l'autorisation prévue à l'article L.442-1 du
3° de l'annexe IV). 11 en est de même en
Code l'urbanisme : sont désormais assiyettis à
matière d'enquête publique, dont le champ
l'étude d'impact, l'aménagement de terrains
d'application est calé sur celui des études
de golf lorsque leur coiît est égal ou supérieur
d'impact (modification de la rubrique 29° de
à 12 millions de francs ou lorsqu'ils sont
accompagnés de constructions d'une surface l'annexe au décret du 23 avril 1985).
hors œuvre nette égale ou supérieure à 1 000 • Défrichement : un double changement inter-
mètres carrés, l'aménagement de bases de vient en matière d'études d'impact de défri-
plein air et de loisirs d'im montant de 12 mil- chements. D'une part la distinction entre
lions de francs et plus, l'aménagement de ter- défrichements à usage d'urbanisation ou d'in-
rains pour la pratique de sports et loisirs dustrialisation et défrichements à usage agri-
motorisés lorsque leur emprise totale est cole disparaît, et d'autre part un seuil de
supérieure à 4 hectares (modification de la déclenchement de l'étude d'impact est fixé.
rubrique 8° de l'annexe II et création de deux Désormais tous les défrichements d'un seul
rubriques 19° et 20° à l'annexe 111). Dans la tenant soumis à autorisation et portant sur
même logique, ces aménagements feront éga- une superficie d'au moins 25 hectares sont
lement l'objet d'une enquête publique (créa- assiyettis à l'étude d'impact. Les critères d'as-
tion d'une rubrique 37° dans l'annexe au siyettissement à l'étude d'impact et à l'enquête
décret du 23 avril 1985). publique sont ainsi harmonisés. Au-dessous
de 25 hectares, la notice est systématiquement
1.2.3. • Modifications et ^ustements exigée (modification des rubriques 15° de l'an-
de certains seuils et critères nexe I, 13° de l'arinexe 111 et 6° de l'annexe TV).
en matières d'étude d'Impact
• Travaux et ouvrages de défense contre la
• Voies publi(iues et privées : en ce qui mer : dans ce domaine, le décret de 1993 pro-
c'onceme l'étendue de la dispense, les termes cède à une substitution de seuil, un seuil de
"travaux de renforcement sans modification superficie remplaçant le seuil financier qui
d'emprise" sont remplacés par la seule réfé- prévalais Jusque là. L'étude d'impact est désor-
rence aux "travaux de renforcement" qu'il faut mais exigée lorsque l'emprise totale des tra-
entendre par des travaux sur les voies exis- vaux est supérieure à 2.000 mètres carrés,
tantes; il est en revanche bien clair que la créa- comme c'était déjà le cas en matière d'en-
tion de nouvelles voies de circulation dans les quêtes publiques. Les travaux et ouvrages
emprises doit faire l'objet d'une étude d'im- d'une emprise inférieure à 2.000 mètres carrés
pact dès lors que le montant des travaux font l'objet d'une notice (création de nouvelles

-249-
rubriques 22° à l'annexe I, 22° à l'annexe III et les travaux réalisés sur le domaine public flu-
12° à l'annexe FV pour la notice). vial ou maritime) ;
• Constructions et lotissements dans les com- • la répercussion des changements de critères
munes sans POS : par souci d'harmonisation intervenus dans le champ d'application des
avec le champ d'application des enquêtes études d'impact ; c'est le cas pour les lignes
publiques, le seuil de déclenchement des électriques, les ouvrages de production
études d'impact pour les constructions sou- d'énergie hydraulique, les travaux de défriche-
mises au permis de construire dans les com- ments (modification des rubriques 3°, 4° et 6°
munes non dotées d'un POS ayant fait l'objet de l'amiexe IV, cf supra) ;
d'une enquête publique, est relevé de 3.000
• la nécessité de faire réaliser des notices
à 5.000 mètres carrés de superficie hors
pour certaines catégories d'opérations en des-
oeuvre nette (modification des rubriques 2° de
sous des seuils de dispense d'étude d'impact ;
l'annexe II et 9° de l'annexe III). 11 en est de
c'est le cas pour les travaux d'hydrauliques
même en matière de lotissements (modifica-
agricole et pour les travaux et ouvrages de
tion des nibriques 6° de l'annexe II et 11° de
défense contre la mer (création des rubriques
l'annexe 111).
11° et 12° de l'annexe IV).
• Barrages hydro-électriques : pour les
ouvrages utilisant l'énergie hydraulique dont
la puissance est supérieure à 500 kW, la réfé- 2 - CONTENU DU DOSSIER REMIS
rence aux travaux d'installation a été rempla- PAR LE PÉTITIONNAIRE
cée par une référence aux autorisation, de OU LE MAÎTRE D'OUVRAGE
façon à pouvoir exiger une étude d'impact lors
des renouvellements d'autorisation qui modi-
fient la consistanc'e ou le mode de fonctionne 2.1 - Rappel des principes
ment des ouvrages (modification de la
rubrique 3° de l'annexe III). Le changement de 2.1.1. • L'étude d'impact se fait
critères s'applique également à la notice, exi- sous la responsabilité du
gible pour les ouvrages dont la puissance est pétitionnaire ou du maître d'ouvrage.
inférieure ou égale à 500 kW (modification de
la rubrique 4° de l'annexe IV). L'étude d'impact est faite par le pétitionnaire
ou le maître d'ouvrage : celui-ci est respon-
• Remembrements : pour les opérations de sable de son contenu, sans être pour autant
remembrement rural, il est précisé que l'étude tenu de la faire lui-même. Compte tenu de la
d'impact devra porter également sur les tra- technicité de la matière, il est même recom-
vaux connexes (modification de la rubrique 1° mandé de faire appel à des spécialistes pour
de l'annexe III). tout ou partie de l'étude.

1.2.4. - Modification du champ


2.1.2. • L'étude d'impact
d'application des notices d'impact
contribue à la conception du projet.
Un certain nombre de modifications, d'^uste-
L'étude d'impact ne doit pas être une justifica-
ments ou d'ajouts ont été apportés à l'annexe
tion a posteriori du projet présenté. Elle doit
rv du décret du 12 octobre 1977. Ces change-
démarrer dès le début de l'élaboration du pro-
ments relèvent de trois logiques distinctes ;
jet et contribuer à le faire évoluer vers im pro-
• la simple répercussion du relèvement du jet de moindre impact. L'étude d'impact n'est
seuil financier : la référence aux 6 millions de pas une formalité administrative mais un ins-
francs est alors remplacée par la référence à trument destiné à améliorer la qualité des pro-
12 millions (rubrique 1° de l'annexe IV pour jets et leur insertion dans l'environnement.

-250-
B 2

2.1.3. - L'étude d'Impact <Mntril>ue à • «... Les raisons pour lesquelles, notamment
l'information de l'autorité compétente du point de vue des préoccupations d'environ-
et à celle du public. nement, parmi les partis envisagés, le projet
présenté a été retenu ».
À cet effet, l'étude d'impact doit être com-
Dans la plupart des cas, compte tenu des pro-
plète, précise et sérieuse : peu à peu les tribu-
blèmes identifiés et des objectifs poursuivis, le
naux administratifs et les Conseil d'État ont
maître d'ouvrage pourra mettre en évidence
dégagé ces critères permettant d'apprécier le
plusieurs options ou partis de réalisation et
contenu de l'étude d'impact.
d'exploitation de son projet. Selon les cas, ces
À la lumière de 15 ans d'expérience, rappelons options concerneront différents possibilités
le sens des différents volets de l'étude d'im- d'implantation du projet des tracés alternatifs,
pact: le recours à des processus différents, etc..

• «... Une analyse de l'état initial du site et de L'analyse de l'état initial et celle des effets du
son enviromiement...» projet devront être conduites pour chacun des
partis envisagés. Par itérations successives, le
L'analyse de l'état initial doit présenter et justi- maître d'ouvrage sera ainsi amené à retenir la
fier le choix de l'aire ou des aires d'études solution offrant le meilleur compromis entre
retenues aux fins de cerner tous les effets les différentes contraintes (environnemen-
significatifs du projet sur les milieux naturel et tales, techniques, économiques...).
humain et de ijcrniettre l'examen d'alterna-
tives suffLsamiuent contrastées. Elle doit s'ap- • «... Les mesures envisagées pour supprimer,
puyer sur des investigations de terrain et des réduire et, si possible, compenser les consé-
mesures sur le site, et ne pas se fonder imique- quences dommageables du projet sur l'envi-
ment sur des données documentaires et ronnement ainsi que l'estimation des
bibliographi(]ues. cet état ne doit pas consister dépenses correspondantes ».
seulement à présenter toutes les données dis-
ponibles, il doit les hiérarchiser, mettre l'ac- Cette rubrique est essentielle pour permettre à
cent sur leur dynamique, et faire ressortir les l'autorité compétente de prendre une déci-
composantes de l'environnement les plus vul- sion. Pour que ce volet soit complet, le maître
nérables aux travaux envisagés. On peut dès d'ouvrage doit indiquer la nature et l'ami)leur
cette étape déterminer quels éléments du des atteintes à l'environnement qui subsiste-
milieu pourraietil faire l'objet d'un suivi ulté- ront malgré les précautions prises et, s'il y a
rieur. lieu, les mesures visant à les compenser.
L'étude d'impact doit décrire de manière pré-
• «... Une analyse des effets sur l'environne- cise l'ensemble des mesures (mesures pour
ment ...» supprimer ou réduire les impacts réductibles,
mesures pour compenser les impacts impos-
La démarche consiste ici à déterminer la sibles à supprimer) et en donner une estima-
nature, l'intensité, l'étendue et la durée de tion chiffrée.
tous les impacts que le projet risque d'engen-
drer. Cette prévision des impacts doit rester la Je vous demande de veiller à ce que, lorsque la
plus factuelle possible. Cette détermination réglementation en vigueur le permet, les
initiale doit être complétée par une apprécia- actions d'accompagnement du projet prévues
tion de l'importance des impacts en fonction dans l'étude d'impact au litre des mesures de
de la vulnérabilité des milieux concernés suppression, de réduction et de compensa-
comme de l'irréversibilité de leurs effets et de tion, soient reprises dans la décision d'appro-
l'existence de moyens propres à en limiter les bation ou d'autorisation de l'ouvrage et de
conséquences, les impacts cumulatifs doivent faire contrôler par vos services le respect des
faire l'objet d'une attention particulière. engagements pris. Il vous appartient égale-

-251-
ment, lorsque cela s'avère nécessaire, de pré- sité, l'étendue et la durée de tous les impacts
voir un suivi de la réalisation ou du fonction- d'un projet. Ces énoncés nouveaux méritent
nement de l'ouvrage. quelques éclaircissements :
2Jl. - UmovaUons • Effets directs et indirects : l'étude d'impact
ne doit pas se limiter aux seuls effets directe-
Le décret du 25 février 1993 apporte des préci-
ment attribuables aux travaux et aménage-
sions et des compléments importants au
ments projetés. Elle doit aussi tenir compte
décret du 12 octobre 1977 en ce qui concerne
des effets indirects, notamment ceux qui
les obligations qui incombent au pétitionnaire
résultent d'autres interventions destinées à
ou au maître d'ouvrage pour la réalisation de
prolonger ou corriger les conséquences direc-
son étude d'impact.
tement imputables à la réalisation des tra-
vaux. Ces effets indirects sont généralement
2.2J.. • Nom de l'auteur
différés dans le temps et dans l'espace.
L'étude d'impact doit être rigoureuse. Maié
Un des exemples les plus courants est celui
souvent elle ne peut présenter l'ensemble des
des impacts paysagers et écologiques liés au
analyses qui ont été faites ni constituer une
réaménagement agricole et rural des terri-
démonstration complète. Aussi, pour engager
toires traversés par une infrastructure linéaire
les auteurs de l'étude sur les conclusions qu'ils
et notamment provoqués par les travaux
proposent, l'article premier modifié du décret
connexes qui accompagnent le remembre-
de 1977 prévoit que "la dénomination précise
ment. 11 ne s'agit pas, à ce stade, de détailler
et complète du ou des auteurs de l'étude doit
les impacts du remembrement, avec le même
figurer sur ce document final". Doivent donc
degré de précision que dans la procédure de
figurer sur ce document le nom des partici-
remembrement proprement dite, mais d'indi-
pants aux études préparatoires qui ont servi
quer en fonction de l'ampleur des travaux pré-
de support au document final, celui des éven-
visibles et de la sensibilité des milieux
tuels consultants ou experts auxquels il aura
concernés, les enjeux écologiques et les
été fait appel et celui des rédacteurs du docu-
risques potentiels liés à un remembrement et
ment final. Cette disposition peut largement
à ses travaux connexes dans les territoires
contribuer à renforcer la crédibilité du docu-
concernés.
ment final aux yeux du public et à assurer la
transparence de la décision. Je vous demande De la même manière, l'étude d'impact d'une
de veiller à ce qu'elle soit respectée. zone d'aménagement - d'habitation , de loisirs
ou d'activités - doit traiter des problèmes d'ac-
2.2.2. - Approfondissement de cès et des incidences sur le plan de circulation
l'analyse des Incidences du pro/et. du quartier ou de la ville. De même, il n'est pas
possible d'étudier les impacts d'un tunnel rou-
Aux mentions qui figuraient déjà dans le
tier s;ms évaluer notamment le trafic induit et
décret de 1977, le décret du 25 février 1993
ses conséquences sur la tranquillité des habi-
ajoute, en ce qui concerne le champ de
tants et sur la préservation des espèces.
l'étude, les effets sur "... le sol, l'eau, l'air, le cli-
mat, ... la protection des biens et du patri- Dans un autre domaine, les travaux d'aména-
moine culturel, ... la sécurité ...", et il précise gements hydrauliques n'ont pas seulement des
en outre qu'il s'agit des "... effets directs et conséquences directes sur la qualité des eaux
indirects, temporaires et permanents ...". Ces et des milieux aquatiques, ils sont susceptibles
notions ne définissent pas, à proprement par- d'avoir des conséquences, directes ou indi-
ler, des exigences nouvelles, elles constituent rectes, sur les activités agricoles, pastorales
plutôt une explicitation dont l'énoncé doit ou aquacoles. Pour ce qui est des travaux en
conduire les auteurs de l'étude d'impact à trai- zones humides, ces effets doivent être étudiés
ter de manière exhaustive la nature, l'inten- avec un soin particulier.

-252-
B 2

Je vous rappelle (jue les impacts liés à l'extrac- projet présente pour la population riveraine et
tion et au transport des matériaux nécessaires de ceux que présente, pour le projet, l'exis-
à la construction des ouvrages doivent être tence d'installations dangereuses à ses
traités dans l'étude d'impact de l'aménage- abords. L'étude présentera donc la nature et
ment principal, au même titre que ceux qui l'étendue de conséquences que peut avoir im
sont liés notanmient au traitement et au stoc- accident éventuel et présentera les mesures
kage des déchets, au dépôt de matériaux rési- propres à en réduire la probabilité ou les
duels (déblais, boues...). effets. Dans le domaine particulier des instal-
lations classées, dont les études d'impact,
• Effets temporaires et permanents : l'étude conformément à la jurisprudence du C^onseil
distinguera les impacts selon leur durée. Elle d'Etat, doivent satisfaire à la fois aux exi-
traitera aussi bien les impacts temporaires, gences du décret du 12 octobre 1977 modifié
liés à la phase de réalisation des travaux - nui- et à celles du décret du 21 septembre 1977
sances de chantier, notamment circulation de relatif aux installations classées, les effets sur
camions, bruit, poussière, vibrations, odeurs, la sécurité seront traités dans l'étude de dan-
atteintes au milieu aquatique - que les impacts ger qui doit obligatoirement figurer dans les
plus durables mais dont les effets s'atténuent dossiers de demandes d'autorisation.
progressivement jusqu'à disparaître ainsi que
les impacts permanents que le projet doit s'ef-
2.2.3. Méthodes de prévision
forcer d'éliminer, de réduire ou, à défaut, de
utilisées et difficultés rencontrées.
compenser.
Une cinquième partie a été ajoutée au canevas
• Effets sur le sol, l'eau, l'air, le climat : les de l'étude d'impact. Elle consiste en "ime ana-
impacts des projets sur le sol, l'eau, l'air et le lyse des méthodes utilisées pour évaluer les
climat ont toujours été traités dans les études effets du projet sur l'environnement mention-
d'impact dont ils constituent même parfois la nant les difficultés éventu(>lles de nature tech-
partie princip<ile. La précision apportée par le nique ou scientifique rencontrées pour établir
décret du 2.5 février 1993 devrait toutefois cette évaluation", cette partie de l'étude, qui
conduire les auteurs de études à systématiser doit notamment contribuer a éclairer le
leur analyse et à individualiser leur présenta- public, les services instructeurs et le décideur
tion dans le document final. sur la démarche adoptée, comporte deux
• Effets sur les biens et sur le patrimoine cul- sous-parties.
turel : pour l'appréciation des impacts, l'envi- • «... L'analyse des méthodes de prévision uti-
ronnement ne doit pas être pris dans un sens lisées pour évaluer les effets du projet sur l'en-
restrictif, limité à ses seules composantes vironnement ...» : cette rubrique doit servir à
naturelles. Il est nécessaire d'analyser les inci- valider les résultats ou les conclusions présen-
dences du projet sur les propriétés ou tées dans le corps de l'étude. Il existe diffé-
immeubles susceptibles d'être affectés. Parmi rentes familles de méthodes pour analyser et
ces derniers, le patrimoine historique et cultu- évaluer les incidences d'un projet sur l'envi-
rel, notamment archéologique, qu'il fasse ou ronnement, ("hacune présente des avantages
non l'objet d'une protection réglementaire, et des inconvénients. Aussi le choix de la
devra être l'objet d'une attention particulière, méthode adaptée aux problèmes rencontrés
comme les autres éléments d'intérêt paysager doit-il être explicité, et les risques d'erreur et
des territoires concernés. les facteurs d'incertitude doivent-ils être préci-
• Effets sur la sécurité : l'étude d'impact devra sés : il s'agira par conséquent d'indiquer suc-
comporter une analyse des risques d'acci- cinctement quelle a été la méthode retenue
dents susceptibles d'affecter la sécurité des pour évaluer tout ou partie des effets du pro-
riverains ou des usagers des équipements réa- jet, pour chacune des solutions envisagées. Il
lisés. Ceci s'entend à la fois des risques que le conviendra par exemple de préciser si pour

-253-
conduire telle partie de l'étude, on a eu hypothèse mais il n'en avait tiré les consé-
recours à une méthode courante ou à une quences que par rapport au calcul du coût des
démarche particulière (enquêtes, comptage, travaux qui peut servir de critère d'assiyettis-
mesures sur le terrain, etc ...). Dans ce dernier sement à l'étude d'impact. Pour ces pro-
cas une explication détaillée du processus grammes de travaux, le principal défaut de la
sera présentée. Lorsqu'un modèle sera utilisé procédure de 1977 était de limiter l'étude d'im-
(dans le domaine hydraulique ou acoustique, pact à la fraction de l'opération pour laquelle il
par exemple), ses paramètres seront justifiés est demandé une déclaration d'utilité publique
en fonction du contexte particulier de l'étude. ou une autorisation de travaux et d'engager
ainsi un processus irréversible au vu d'une
Une explicitation sera également nécessaire
étude partielle qui ne rend pas compte des
chaque fois que l'utilisation de méthodes
impacts de l'ensemble.
d'agrégation partielle ou totale des impacts
sera faite pour déterminer le caractère "globa- Pour remédier à cet inconvénient mjyeur, l'ar-
lement acceptable" du projet. ticle 2 du décret de 1977 a été complété et pré-
voit deux cas distincts.
• «... Les difficultés éventuelles, de nature
technique ou scientifique, rencontrées pour
3.2. Programme tie travaux réalisés
établir cette évaluation ...» : cette sous-partie,
de façon simultanée
complémentaire de la précédente, mention-
nera les difficultés qui auront pu apparaître «Lorsque la totalité des travaux prévus au pro-
notamment lors de la collecte des informa- gramme est réalisée de manière simultanée,
tions, lors de leur analyse ou de leur traite- l'étude d'impact doit porter sur l'ensemble du
ment, ou lors de l'établissement du diagnostic programme.»
d'ensemble (lacunes dans les connaissances
scientifiques ou techniques, situation particu- Il s'agit de façon générale d'opérations ayant
lière, absence de modèle de référence...). entre elles un lien fonctioimel et qui sont réali-
sées de façon simultanée. Le fractionnement
dans l'espace d'un programme de travaux
2.2.4. - Résumé non technique
peut concerner des territoires continus (parc
Conformément aux exigences de la directive de stationnement et voiries, urbanisation nou-
communautaire, l'étude d'impact doit être velle et voiries, golf et opération immobilière
accompagnée d'un résumé non technique des- connexe) voire discontinus plus ou moins
tiné à faciliter sa compréhension par le public. étendus (dragage dans un port et de dépôt des
Pour remplir cet objectif, le résumé devra être matériaux prélevés, par exemple). II sera ainsi
facilement identifiable et reprendre sous souvent nécessaire d'évaluer, en dehors de
forme synthétique les éléments essentiels l'emprise des travaux, les incidences d'autres
ainsi que les conclusions de chac'une des par- interventions, qu'elles soient ou non réalisées
ties de l'étude. par les mêmes maîtres d'ouvrage. Le cahier
des charges de l'étude d'impact devra être
Il devra être de conception simple, d'une écri- défini par rapport à l'ensemble des actions qui
ture concise et compréhensible par le public. concourent à la réalisation de l'ouvrage et sur
la totadité du territoire concerné.
3. APPRÉCIATION DES IMPACTS Dans un certain nombre de cas, les travaux ou
DVN PROGRAMME DE TRAVAUX aménagements regroupés dans le programme
relèvent individuellement de procédures d'au-
3.1. Principe torisation assorties d'une étude d'impact.
Il arrive souvent (jue la réalisation d'un projet Dans cette hypothèse, l'étude d'impact requise
d'aménagement soit fractionnée (cf. supra est l'étude d'impact globale du programme.
1.1.3.). Le décret de 1977 avait prévu cette Dans d'autres cas, cette disposition conduira

-254-
B 2

les aménageurs à étudier au titre du pro- entendu que le programme soif connu et que
gramme général, les incidences de travaux le projet soumis à emjuête publique soit replacé
qui, pris individuellement, en seraient dispen- dans son contexte global. L'appréciation des
sés. Déins tous les cas, l'étude d'impact devTa impacts devra donc être accompagnée d'une
apprécier les impacts cumulatifs résultant de présentation générale du progranune de tra-
la réalisation de l'ensemble du programme. vaux, de ses objectifs, de son pliasage et, s'il y
a lieu, d'im rappel des étapes antérieures, des
3.3. Programme de travaux problèmes rencontrés et du degré d'avance-
échelonnés dans le temps ment de leur réalisation.

3.3.1. - Nature de l'obligation 3.3.3. • Contenu


de l'appréciation des impacts
«Lorsque la réalisation est échelonnée dans le
temps, l'étude d'impact de chacune des La principale différence entre l'appréciation
phases de l'opération doit comporter une des impacts et l'étude d'impact réside dans le
appréciation des impacts de l'ensemble du fait que, dans le premier cas, le détail des
programme». caractéristiques du projet n'est pas parfaite-
ment connu pour les phases ultérieures. Ainsi,
Le fractionnement dans le temps de la réalisa- l'évaluation environnementale du programme
tion d'un programme de travaux concerne en sera plus générale, elle s'intéressera aux
général des travaux de même nature qui, enjeux communs à l'ensemble des phases
notamment pour des raisons de financement, mais ne définira pas de mesures précises qui
sont réalisés sur une période plus ou moins privilégieraient une solution plutôt qu'une
longue. Les illustrations les plus courantes en autre.
sont les travaux d'infrastructures et les tra-
vaux d'aménagement de cours d'eau, mais La démarche de l'appréciation des impacts
aussi certains travaux virbains ou des équipe- d'un programme comporte les étapes sui-
ments touristiques ou de loisirs. vantes:
• analyse de l'état initial du territoire concerné
3.3.2. - Objectif par le programme : cet état initial sera effec-
À travers cette exigence nouvelle, il s'agit tué à une échelle géographique telle que cer-
donc, pour le maître de l'ouvrage ou le péti- taines des composantes de l'environnement
tionnaire, de fournir, à chaque étape de l'opé- pourront être analysés de façon exhaustive
ration, outre l'étude d'impact complète liée à (géologie, hydrologie, occupation du terri-
la phase des travaux pour laquelle est deman- toire...) mais que les autres ne pourront faire
dée une déclaration d'utilité publique ou une l'objet, à ce niveau, que d'un premier dégros-
autorisation de travaux, une appréciation des sissage. Les études fines ne seront réalisées
impacts de l'ensemble de l'opération. que dans le cadre de l'étude de chacun des
projets. Cette rubrique ne doit pas constituer
Il s'agit d'une part de permettre à tous les une description indépendante de la nature
acteurs impliqués - aménageurs, services ins- des travaux envisagés, elle ne doit développer
tructeurs, décideurs et public concerné -, que les composantes pertinentes dans chacun
d'avoir une vision globale des grandes lignes des cas ;
d'un projet d'aménagement et de ses eryeux
• analyse des effets du progranmie sur l'envi-
environnementaux, d'autre part de leur appor-
ronnement : l'analyse des incidences du pro-
ter les résultats des analyses effectuées lors
gramme sur l'environnement sera présentée
de l'étude des phases antérieures.
selon les différentes fiunilles d'impacts liées à
\ji. présentation de l'appréciation des impacts l'aménagement. Les atteintes potentielles de
d'un programme de travaux suppose bien chacune des options seront clairement expli-

-255-
citées et la vulnérabilité du territoire à cha- de l'étude d'impact. C'est, dans chaque cas
cune de ces options sera précisée ; d'espèce, le ou les services compétents pour
instruire le dossier du projet qui assurent le
• raisons du choix du programme : cette
contrôle de l'étude d'impact. Je vous rappelle
rubrique présentera les principaux résultats
à cet égard que les services instructeurs des
des études de faisabilité ayant conduit à
projets en cause ne doivent pas se contenter
l'adoption du programme, en particulier des d'un contrôle purement formel qui se limite-
études ayant permis de choisir, notanunent du rait à vérifier l'existence matérielle des diffé-
point de vue des préoccupations d'envirorme- rentes parties de l'étude. Leur contrôle doit
ment, entre différents partis ; également porter sur le fond, sur la suffisance
• définition des contraintes, des ergeux et des quantitative et qualitative de l'étude, sur
principes d'intégration des ouvrages dans l'en- l'exactitude des données, sur l'adéquation des
vironnement : cette mbrique constitue la syn- analyses et des conclusions. Si le dossier
thèse des étapes précédentes et elle doit s'avère incomplet, imprécis ou erroné, le ser-
définir un cahier des charges pour les études vice instructeur doit demander au pétition-
et le suivi des étapes ultérieures du pro- naire de le reprendre.
gramme. Elle identifie à grands traits les zones
qui devront être strictement évitées et celles 4.1.2. - Responsabilité de l'État
qui imposent des contraintes techniques ou en cas d'annulation de la décision
des mesures d'accompagnement. Il ne s'agit Les textes prévoient très clairement que
donc pas à ce stade de détemiiner le tracé ou l'étude d'impact se fait sous la responsabilité
la localisation précise de l'aménagement, ni du maître de l'ouvrage : il lui revient de veiller
les caractéristiques techniques des ouvrages à la conformité du document qu'il présente à
des étapes ultérieures ; l'appui de sa demande d'autorisation car les
• rappel des impacts prévus ou constatés à insuffisances éventuelles de l'étude engagent
l'occasion des études ou de la réalisation des sa responsabilité. Mais, à l'occasion d'un
phases antérieures ; la cohérence d'un pro- contentieux en responsabilité intenté par un
gramme implique que chacune des phases de pétitionnaire contre l'administration, le
sa réalisation tienne compte des enseigne- Conseil d'Etat a reconnu que l'Etat avait
ments des phases antérieures pour ^uster les engagé sa responsabilité pour avoir délivré
décisions nouvelles en fonction des premiers irrégulièrement une autorisation au vu d'une
constats. Les études menées et les décisions notice d'impact insuffisante. Dans le cas d'es-
prises à l'occasion des phases antérieures per- pèce, et sur la base d'une responsabilité parta-
mettent de mettre en évidence les impacts gée, le Conseil d'État a mis à la charge de
cumulés des phases successives et de définir l'Etat le quart de la réparation du préjudice
la capacité de charge du site ou les seuils de allégué par le demandeur (CE. 31 mars 1989,
tolérance des milieux traversés. Mme Coutras). Ce raisonnement s'applique à
fortiori aux études d'impact et peut être tenu
4. PROCÉDURE quelle que soit l'autorité compétente, État ou
collectivités locales. L'absence ou l'insuffi-
4.1. Rappel des principes sance du contrôle des études d'impact par les
services instructeurs, que ce soit ceux de
4.1.1. - Insertion de l'étude d'Impact l'État ou des collectivités locales, peuvent
dans les procédures réglementaires donc être sanctiormées financièrement.

Le principe, inscrit dans le décret du 12


4.1.3. - Place de l'étude d'Impact en
octobre 1977, selon lequel l'étude d'impact
l'absence de procédure réglementaire
s'insère dans les procédures réglementaires,
commande le niveau du contrôle axlministratif Certains aménagements ou travaux entrepris

-256-
B 2

par une collectivité publique peuvent être dans le décret du 12 octobre 1977, la consulta-
assujettis à l'étude d'impact ou à la notice en tion des études d'impact et des notices par le
dehors de toute procédure réglementaire : public est par ailleurs une application stricte du
c'est notamment le cas des travaux d'infra- principe de libre accès aux documents admi-
structure entrepris sans procédure d'expro- nistratifs inscrit dans la loi du 17 juillet 1978.
priation. Il n'y a alors ni déclaration d'utilité
publique ni autorisation de travaux. Les textes 4.2. Changements intervenus
relatifs aux études d'impact et aux enquêtes
publiques n'en demeurent pas moins appli- 4.2.1. - Pluralité de décisions
cables et doivent être strictement respectés,
que ces travaux soient entrepris par l'Etat ou L'article 8 du décret du 12 octobre 1977, qui
par une collectivité locale. Vous veillerez donc prévoit le principe de l'insertion de l'étude
à ce que les enquêtes publiques prévues par la d'impact dans les procédures réglementaires,
loi du 12 juillet 1983 soient régulièrement est complété par un second alinéa qui dispose
organisées chaque fois qu'elles sont obliga- : «Lorsqu'un aménagement ou ouvrage assu-
toires, et que les dossiers comportent bien jetti à l'étude d'impact ou à la notice donne
l'étude d'impact ou la notice lorsque celle-ci successivement lieu à plusieurs décisions
est exigible. Le démarrage des travaux ne peut d'autorisation ou d'approbation, un exem-
bien entendu pas avoir lieu avant la remise du plaire de l'étude d'impact ou de la notice doit
rapport par le commissaire-enquêteur. être joint à chacun des dossiers de demande
concernant l'opération.»
À cet égard je vous r^pelle que le non-respect
de ces procédures, y compris en l'absence de Il arrive assez fréquemment qu'une seule et
décision formalisée, peut être sanctionné par même opération fasse l'objet de plusieurs
le juge p.ir une suspension des travaux. décisions successives : il s'agit généralement
d'une déclaration d'utilité publique suivie
4.1.4. • Publicité de l'étude d'impact d'une autorisation de travaux, par exemple
une déclaration d'utilité publique établissant
L'étude d'impact est en général mise à la dis- des servitudes pour le passage d'une ligne
position du public dans le cadre de l'enquête électrique suivie d'un permis de construire
publique. Il arrive néanmoins que l'aménage- pour l'installation des pylônes, ou encore ime
menl assujetti à l'étude d'impact ne fasse pas déclaration d'utilité publique pour l'acquisi-
l'objet d'une enquête publique, puisque les tion d'emprises suivie d'un permis de
champs d'application des études d'impact et construire pour un équipement public de type
des enquêtes publiques ne se recouvrent pas station d'épuration ou équipement socio-cul-
exact enu-nt. Dans cette hyjiothèse, et suivant turel ou de loisirs, ou suivie d'une autorisation
les dispositions de l'article 6 du décret du 12 d'installation et travaux divers pour une base
octobre 1977, non modifié sur ce point, la de loisirs. Il est alors indispensable que les ser-
publicité de l'étude d'impact doit être assurée vices qui instruisent ces demandes et qui ne
avant le conmiencement de la réalisation des sont pas nécessairement les mêmes tout au
travaux. Je vous demande de veiller au res- long de la procédure (pour les lignes élec-
pect de ce principe de publicité préalable au triques sont successivement .saisis les services
démarrage des travaux. Je vous demande éga- de la DRIRE pour l'établissement des servi-
lement de répondre avec toute la diligence tudes et les services de la DDE pour l'instruc-
requise aux demandes de consultation de tion du permis de construire) disposent à
l'étude d'impact qui pourraient vous être toutes les étapes d'un dossier complet com-
adressées par le public lorsque la décision portant l'étude d'impact ou la notice.
d'autorisation, d'approbation ou d'exécution
de l'ouvrage est de votre compétence. Vous veillerez donc à ce que, pour les opéra-
Indépendamment des dispositions prévues tions qui ne sont pas dispensées d'étude

-257-
d'impact, tous les dossiers de demande ins- vos homologues des États-membres concer-
truits par vos services soient régulièrement nés, comme vous le faites déjà pour certaines
constitués. installations classées au titre de la directive
«Seveso».
4.2.2. -ftifonitatlondes État» membres
de la C.E.E. affecté» par le préfet 4.2.3. • Organisation de la procédure
de »al»tne de l'étude d'Impact
Reprenant sur ce point les exigences de la
directive communautaire du 27 juin 1985 sur La loi du 10 juillet 1976 prévoit que le ministre
les études d'impact, le décret du 25 février chargé de l'environnement peut «se saisir ou
1993 ajoute à l'article 5 du décret du 12 être saisi, pour avis, de toute étude d'impact».
octobre 1977 une disposition concemai\t l'in- Mais faute d'un encadrement réglementaire
formation des Etats membres de la C.E.E. sus- dans le décret de 1977, la procédure de saisine
ceptibles d'être affectés par le projet. Ce ministérielle n'a pas fonctionné dans des
processus d'information transfrontalière conditions satisfaisantes : on a pu ajuste titre
trouve déjà à s'appliquer dans le cadre de la lui reprocher de bloquer des dossiers ou au
directive dite «Seveso» n° 82/501/CEE du 24 contraire de précipiter des décisions prises
juin 1982 concernant les risques d'accidents sur des bases fragiles. Le décret du 25 février
moeurs de certaines activités industrielles. Il 1993 remédie à cette situation en complétant
est désormais généralisé à tous les projets par des dispositions précises l'article 7 du
assujettis à étude d'impact lorsqu'ils sont sus- décret du 12 octobre 1977.
ceptibles d'avoir des incidences notables sur
l'environnement d'un autre État membre de la La saisine peut être faite d'office à l'initiative
Communauté Economique Européenne. C'est du ministre ou elle peut lui être demandée par
alors l'autorité compétente pour organiser un tiers - association, simple particulier, admi-
l'enquête publique qui prend l'initiative, nistration ou décideur -, mais le ministre n'est
lorsque la demande d'autorisation lui est pré- pas tenu de donner suite à la demande : il dis-
sentée et lorsque le projet lui semble suscep- pose en la matière d'un pouvoir d'appréciation
tible d'avoir des incidences notables sur un ou total. Ce pouvoir d'évocation est centralisé, il
plusieurs autres Etats membres de la C^.E.Fl, appartient au seul ministre. Les préfets ne
frontaliers ou non (les Pays-Bas peuvent être peuvent donc pas le mettre en œuvre.
affectés par des travaux qui ont des impacts
En principe, la saisine peut porter sur n'im-
sur le Rhin), de transmettre le dossier au
porte quel projet soumis à l'étude d'impact, à
ministre des affaires étrangères, pour commu-
n'importe quelle étape d'avancement du pro-
nication aux autorités de l'Etat ou des Etats
jet. Il est bien entendu hors de question de sys-
concernés.
tématiser cette pratique qui doit être réservée
à des projets suscitant des difficultés particu-
Vous veillerez à ce que le dossier transmis au
lières. Si des enjeux déterminants n'ont pas
ministre des affaires étrangères soit accompa-
été correctement mis en lumière par l'étude
gné d'une fiche ou note de transmission
d'im]jact, il est alors opportun que celle-ci soit
indiquant l'objet de la transmission, l'Etat-
expertisée par les services du ministère de
membre auquel le dossier est destiné et les
l'environnement. En revanche il va de soi que
délais prévisibles de la procédure. Ces rensei-
les projets qui dorment lieu à mi avis formalisé
gnements doivent en effet être communiqués
du ministre de l'environnement dans le cadre
par le ministre des affaires étrangères à l'Etat
d'une autre procédure consultative, notam-
concerné.
ment la procédure de l'instruction mixte orga-
Il vous appartiendra par ailleurs d'apprécier nisée à l'échelon central, ne feront pas l'objet
au cas par cas s'il est opportun de procéder d'une procédure de saisine. 11 est particulière-
simultanément à un envoi direct du dossier à ment souhaitable que l'avis du ministre de

-258-
B 2

l'environnement intervienne le plus tôt pos- la procédure d'instruction applicable à l'opé-


sible et, en tout état de cause, avant l'enquête ration soient prolongés. Le décret de 1977
publique. modifié prévoit que les délais d'instruction
peuvent être prolongés d'une durée maximale
Lorsque le ministre décide de se saisir d'une
de deux mois, sauf lorsque ces délais ont été
étude d'impact, «... il demande communica-
prévus par des textes de portée législative : les
tion du dossier du projet à l'autorité compé-
délais d'instruction de la procédure de décla-
tente pour prendre la décision d'autorisation,
ration d'utilité publique, prévus par les dispo-
d'approbation ou d'exécution de l'ouvrage ou
sitions législatives du Code de l'expropriation,
de l'aménagement projeté. A réception de
cette demande, l'autorité compétente fait par- ne pourront donc pas être prolongés. Pour les
venir le dossier sous quinzaine au ministre autres procédures, vous prendrez toutes dis-
chargé de l'environnement...». Dans laplupaut positions pour que, en fonction de l'état
des cas, l'autorité compétente est le représen- d'avancement de la procédure au moment de
tant de l'État dans le département. Pour les la saisine, la date de clôture de l'instruction
catégories d'aménagements ou d'ouvrages soit différée d'autant.
dont les décisions sont décentralisées - notam-
ment des autorisations d'occupation du sol ou
des aménagements routiers -, les dossiers
5. ENTREE EN VIGUEUR
seront également transmis par vos soins. Dans
DES DISPOSITIONS NOUVELLES
tous les cas vous veillerez à ce que les délais
de transmission soient strictement respectés.
5.1. Date d'entrée en vigueur
L'article 7 du décret de 1977 modifié prévoit
que le ministre de l'environnement dispose Les dispositions du décret du 25 février 1993
désormais de 30 jours, à compter de la récep- sont entrées en vigueur le premier jour du
tion du dossier, pour donner son avis sur troisième mois à compter de sa publication,
l'étude d'impact. Pour éviter des contestations soit le 1er mai 1993.
sur le point de départ du délai de 30 jours, je
vous demande de me transmettre les dossiers 5.2. Conditions d'entrée en vigueur
par lettre recommandée avec avis de récep-
Plusieurs cas peuvent se présenter :
tion postal. La date de réception du dossier
sera ainsi certaine. • pour les catégories d'opérations qui ne sont
pas assujetties à une enquête publique
Aux termes de l'article 7 modifié, la saisine de
(quelques rares hypothèses de non concor-
l'étude d'impact par le ministre de l'environne-
dance des champs d'application des enquêtes
ment a désormais des conséquences sur la
publiques et des études d'impact), et pour les
procédure d'instruction du dossier A partir de
catégories d'opérations que le décret du 25
la réception de la demande de transmission du
février 1993 assujettit désormais à l'enquête
dossier et jusqu'à l'expiration du délai de 30
publique (notamment les installations et tra-
jours imparti au ministre de l'environnement
vaux divers qui font l'objet d'une nouvelle
pour donner son avis, l'autorité compétente
rubrique 37° dans l'annexe du décret du 23
ne pourra «ni ouvrir l'enquête publique,
avril 1985), les dispositions du décret s'appli-
lorsque celle-ci n'est pas encore intervenue, ni
quent à la date de dépôt de la demande d'auto-
prendre la décision d'autorisation, d'approba-
risation ou d'approbation. Pour les projets
tion ou d'exécution de l'ouvrage ou de l'amé-
répondant à ces conditions, tout dossier
nagement projeté...».
déposé en vue d'une demande d'autorisation
La mise en œuvre de cette procédure de ou d'approbation depuis le 1er mai 1993 doit
consultation du ministre de l'environnement être conforme aux exigences du décret du 12
nécessitera dans certains cas que les délais de octobre 1977 modifié ;

-259-
• pour les catégories d'opérations qui étaient
assujetties à une enquête publique avant la
parution du décret du 25 février 1993, soit la
grande majorité des opérations soumises à
une étude d'impact, les dispositions du nou-
veau décret s'appliquent à partir de la date de
la décision prescrivant la mise à l'enquête.
Eki conséquence, depuis le 1er mai vous devez
vous assurer, lorsque vous prenez un arrêté de
mise à l'enquête, que le dossier qui est mis à
l'enquête publique est bien conforme aux exi-
gences du décret du 12 octobre 1977 modifié.

-260-
B 2

c IRCULAIRE DU 1 5 DÉCEMBRE 1 9 9 2
relative à la conduite des grands projets nationaux d'infrastructures

NOR: EQUR9210176C Mais elle n'a pas précisé l'organisation du


débat démocratique.
Paris, le 15 décembre 1992.
Ces insuffisances conduisent souvent à la
Le ministre de l'Équipement, du Ijogement
mise en cause de la légitimité des projets et de
et des Transports toute décision de réalisation quelle quelle soit
à
C'est pourquoi j'ai décidé de préciser les
Messieurs les préfets de Région,
conditions d'un débat transparent et démocra-
Mesdames et Messieurs les préfets
tique pour la conception et la réalisation des
de Département.
grandes infrastnictures décidées par l'Etat.
Les grands projets nationaux d'infrastructures
Une première phase de débat sur les grandes
sont nécessaires au développement écono-
fonctions de l'infrastructure envisagée doit
mique et social de notre pays. Ils constituent
être organisée dès la conception du projet et
des éléments essentiels d'une politique d'amé-
en tout cas en amont des études de tracé.
nagement du territoire.
Cette phase permettra aux élus, aux forces
Dans une démocratie moderne, ils ne peuvent sociales, économiques, associatives, à chaque
être réalisés qu'après un large débat auquel citoyen de s'informer et de débattre des
doivent participer tous les partenaires eryeux économiques, sociaux, environnemen-
concernés. taux du projet. Elle doit préciser les interroga-
tions et les divergences.
La pratique actuelle est orientée principale-
ment vers la recherche du meilleur tracé diins À l'issue de cette phase, c'est au Gou-
le cadre de la procédure d'utilité publique, l^es vernement qu'il revient d'arrêter les grandes
compléments importants apportés pour la orientations qui seront formalisées dans un
protection de l'environnement naturel par la cahier des charges rendu public.
loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de
C'est à partir de ce cahier des charges que
la nature (1), et pour la généralisation des
les études de tracé seront engagées.
enquêtes publiques piir la loi Bouchardeau du
Parallèlement à celles-ci, sera réalisée une
12 juillet 1983 (2) n'ont pas pour objet et ne
synthèse des perspectives régionales et
permettent donc pas de répondre suffisam-
locales d'aménagement et de développement
ment aux questions posées quant à leur intérêt
afin de favoriser l'intégration de l'infrastruc-
économi(iue et social, ni quant à leur impact
ture dans les territoires concernés et la valori-
en matière d'aménagement du territoire.
sation de ceux-ci.
La loi d'orientation des transports intérieurs
Ensuite, sera menée l'enquête publique dans
du 30 décembre 1982 (3) a affirmé les notions
les conditions réglementaires.
d'efficacité économique et sociale et la néces-
saire évaluation mullicritères des projets. À l'issue du processus débouchant sur l'acte

-261-
déclaratif d'utilité publique, une liste des enga- • intérêt économique et social ;
gements de l'État en matière d'insertion éco-
• conditions de valorisation de l'aménagement
nomique et sociale et de protection des
des territoires desservis ;
espaces concernés sera rendue publique afin
d'en permettre le suivi. • impact sur l'environnement humain et natu-
rel des espaces traversés ;
Un bilan économique, social et environnemen-
tal du pro,jet sera établi par le maître d'ou- •, amélioration des conditions de transport de
vrage dans les années qui suivent la mise en la population.
service de l'infrastructure.
Lorsque le projet constitue un maillon d'une
L'ensemble de ces dispositions seront mises liaison plus importante, le débat portera sur
en œuvre sous la responsabilité des préfets l'ensemble de l'itinéraire.
concernés. Les responsables régionaux et
Le débat sera lancé à partir d'un document
locaux, politiques, économiques, sociaux,
que j'adresserai au préfet coordonnateur et
associatifs, seront associés aux différentes
qui précisera les objectifs visés, l'articulation
phases précédant et suivant l'enquête
avec les autres modes de transport et la durée
publique.
souhaitable de ce débat.
Il sera organisé avec la participation des diffé-
f. - Champ d'application
rents responsables concernés ; politiques,
de la présente circulaire socio-économiques, associatifs (environne-
Cette circulaire s'applique aux lignes ferro- mentalistes, usagers, riverains, e t c . ) . Vous
viaires à grande vitesse et aux autoroutes apprécierez leur représentativité au regard de
répondant aux critères fixés par l'article 2 du la globalité des intérêts enjeu.
décret du 17 juillet 1984 pris pour l'application Afin d'assurer la transparence du débat, une
de la LOTI. Ses dispositions pourront être commission de suivi sera constituée auprès
étendues à d'autres grands projets d'infra- du préfet coordonnateur jusqu'au lancement
structure, les grands aménagements de voies de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité
ferroviaires ou routières existantes, aux voies publique. Cette commission veillera à la qua-
navigables à grand gabarit, etc.. lité et la pertinence des informations portées à
Elle s'applique à l'ensemble des projets pour la connaissance du public et à l'existence de
lesquels l'enquête préalable à la déclaration débats ouverts et pluralistes. Elle pourra faire
d'utilité publique n'a pas été lancée, tout en des suggestions pour la conduite des études et
prenant en compte les études et les débats de la concertation. Elle veillera à ce que les
déjà menés. Pour les autres projets, le préfet questions posées par des partenaires de la
coordonnateur de l'enquête publique me pro- concertation reçoivent en temps utile des
posera les adaptations conformes à l'esprit de réponses argumentées. Elle pourra proposer
cette circulaire. d'engager des expertises externes qui seront
financées par le maître d'ouvrage.
II. - Organiser une phase de débat sur À l'issue du débat, le préfet coordormateur en
l'Intérêt économique et social établira un bilan et me proposera un projet de
préalable à l'enquête publique cahier des charges.
Au terme de cette phase de débat, le
Cette phase de débat sera organisée sous la
Gouvernement arrêtera le cahier des charges
responsabilité d'un préfet coordonnateur que
de l'infrastructure qui sera rendu public. Ce
je désignerai.
document d'information accompagnera le
Le début portera sur les grandes fonctions de dossier soumis à l'enquête préalable à la
l'infrastructure dans une approche intermodale : déclaration d'utilité publique.

-262-
B 2

Le cahier des charges exposera les différentes Les éléments de contenu de cette synthèse et
finalités du projet. Il précisera et justifiera les l'aire géographique concernée devront être
choix envisagés vis-à-vis des solutions et précisés dans le cahier des charges du projet.
modes alternatifs. Il identifiera les enjeux Le cahier des charges, le bilan du débat et la
d'aménagement et de protection de l'espace synthèse des perspectives d'aménagement
devant être pris en compte. Enfin, il fixera les accompagneront le dossier soumis à l'enquête
modalités de conduite du projet. publique.
C'est à partir de ce cahier des charges que
IV. • Afficher les engagements de
seront engagées les études de tracé. Ces
l'Etat et suivre leur mise en couvre
études pourront être réalisées sur la totalité
de l'infrastructure ou décomposées en sous- À partir des observations recueillies pendant
ensembles homogènes tout en respectant la l'enquête publique et des avis exprimés par la
cohérence d'ensemble. commission d'enquête et le Conseil d'État, des
modifications, parfois importantes, sont déci-
111. - Intégrer les études de tracé dans dées pour améliorer le projet et son insertion
une perspective d'aménagement des (environnement, aménagement du territoire,
territoires concernés développement local, etc..) dans les terri-
toires concernés. Ces modifications ainsi que
Les grandes infrastructures ont un impact les principales dispositions en matière d'inser-
important sur l'aménagement et le développe- tion déjà prévues par le projet soumis à l'en-
ment des territoires traversés et desservis. À quête seront rendues publiques en même
l'inverse, elles doivent prendre en compte les temps que l'acte déclaratif d'utilité publique,
politiques conduites par l'Etat dans d'autres permettant ainsi une meilleure information
domaines ainsi que les projets des collectivi- des citoyens et un suivi des engagements de
tés territoriales concernées. l'État.
C'est pourquoi il est indispensable que les Chaque préfet intéressé constituerai, avec les
potentialités créées par cette infrastructure responsables locaux concernés (élus, forces
soient identifiées et intégrées dans une syn- sociales, économiques, associations locales),
thèse des perspectives d'aménagement faisant un comité de suivi de la mise en œuvre des
apparaître les orientations en matière de déve- engagements de l'État. Le maître d'ouvrage
loppement, de protection et de mise en valeur rapportera régulièrement devant ce comité.
des territoires. Le préfet pourra faire appel à des experts pour
Cette synthèse est établie en partenariat avec évaluer les propositions du maître d'ouvrage,
les collectivités territoriales impliquées et voire les compléter
doit, dans la mesure du possible, recueillir Un bilan économique, social et environnemen-
leur adhésion. tal de l'infrastrticture sera établi par le maître
Elle constitue une référence pour les actions d'ouvrage et présenté au comité de suivi des
susceptibles d'être engagées en accompagne- engagements de l'État réuni par le préfet entre
ment du projet. En outre, il appartient, le cas trois ans et cinq ans après la mise en service
échéant, à l'Etat et aux collectivités territo- de l'infrastructure.
riales concernées de prendre en considération Un bilan intermédiaire sera présenté un an
cette synthèse dans les documents d'urba- après la mise en service.
nisme.
Jean-Louis BIANCO
Ce processus sera conduit sous la responsabi-
lité du préfet, le volet aménagement consti- (1) Et son décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977
pris pour son application.
tuant l'un des éléments du choix du «fuseau» ; (2) Et son décret n° 85-453 du 23 avril 1985
pris pour son applirnlion.
il sera ensuite poursuivi pendant la phase (3) Et SOI, :l,-rrrl „ .S'i-fi/Zï/M 17juillet 1984
d'avant-projet sommaire. pris pour son iipplieiilion.

-263-
Page laissée blanche intentionnellement
B 2

CIRCULAIRE DU 1 8 DÉCEMBRE 1 9 9 0
modifiant la circulaire du 2 janvier 1986 relative aux modalités d'instruction des
dossiers techniques concernant les opérations d'investissements routiers

Le ministre de l'Équipement sur des éléments de détail que sur les enjeux
du Logement, des Transports et de la Mer essentiels des projets. Une telle pratique,
à incompatible avec les objectifs de déconcen-
tration et de recentrage des missions de l'ad-
Messieurs les préfets de Région
ministration centrale, doit évoluer afin de
Directions Régionales de l'Équipement
limiter les décisions ministérielles aux grands
Centres d'Études Techniques de l'Équipement objectifs d'aménagement et aux caractéris-
Mesdames et Messieurs tiques principales des projets.
les préfets de Département La présente circulaire a deux objets :
Directions Départementales de l'Équipement 1° Préparer des évolutions en profondeur à
Messieurs les directeurs généraux partir du XI' Plan
des Établissements Publics 2° Mettre en œuvre des mesures immédiates
d'Aménagement de Villes nouvelles de déconcentration et de simplification pour
Messieurs les ingénieurs généraux le X' Plan.
Tsrritoriaux
Messieurs les ingénieurs généraux ; - LES NOUVEAUX PRINCIPES
Spécialisés Routes D'ÉLABORATION DES PROJETS
À PARTIR DU Xt PLAN
Messieurs les ingénieurs généraux
Spécialisés Ouvrages d'Art Une analyse du processus d'élaboration et
Monsieur le directeur du Service d'Études d'instniction des projets d'investissements sur
Techniques des Routes et Autoroutes routes nationales a mis en évidence la néces-
sité de :
Monsieur le directeur du Centre d'Études
des Transports Urbains • raisonner globalement par itinéraire ou pcir
agglomération ;
Monsieur le directeur du Centre d'Études
des DDIIICIS
• développer les études en amont prenant
notamment en compte les aspects fonction-
Monsieur le directeur du Laboratoire Central nels, socio-économiques et d'environnement ;
des Ponts et Chaussées
• identifier les niveaux pertinents d'approba-
La présente circulaire a pour objectif de ren- tion et, en conséquence, simplifier les procé-
forcer la déconcentration des décisions des dures et responsabiliser les acteurs.
opérations routières des contrats Etat- Ainsi, en milieu intenirbain, la vision globale
Régions et aussi de simplifier les procédures d'un axe nécessite la réalisation d'avant-pro-
(l'instruction et d'approbation des projets. jets sommaires d'itinéraires qui constituent
Il apparaît en effet que l'examen des projets les études préalables des opérations indivi-
par la Direction des Routes portait aussi bien duelles.

-265-
En milieu urbain (agglomération de plus de // - LES MESURES IMMEDIATES
20.000 habitants), des études de même nature POUR LE X-PLAN
(avant-projets sommaires d'agglomération) Les opérations inscrites aux contrats de plan
viendront compléter les schémas de maîtrise État-Régions (CER) portant sur la période
d'ouvrage. 1989-1993, qui ne sont pas dotées d'un avant-
Ces études auront pour objectifs principaux : projet approuvé ou en cours d'instruction à la
• de défmir la fonction privilégiée et la typolo- date de parution de la présente circulaire, doi-
gie (profil en travers, système d'échanges et vent faire l'objet d'une fiche d'opération selon
accès essentiellement) ; le modèle annexé (annexe 1).

• de définir à échéance de 10-15 ans, le parti Les avant-projets suivent alors le processus
d'aménagement ainsi que les tracés corres- d'instruction et d'approbation décrit sur le
pondants ; schéma figurant en annexe 2.

• d'être l'occasion d'une concertation avec les Ce schéma met en évidence deux principes :
administrations, les collectivités locales les • Clarification des objectifs du Maître
responsables économiques concernés ; d'Ouvrage qui se traduit par l'approbation par
la Direction des Routes de la fiche d'opéra-
• de mettre en évidence les besoins des pro-
tion. Cette fiche est élaborée par le directeur
chains plans en hiérarchisant les priorités ;
départemental de l'équipement, validée et pré-
• de prendre toutes les mesures conserva- sentée par le directeur régional de l'équipe-
toires utiles et d'inscrire les tracés dans les ment. Elle fixe les grandes caractéristiques
documents d'urbanisme lorsque cela est techniques sur la base desquelles seront réali-
nécessaire ; sés les avant-projets, ainsi que le coût d'objec-
• de permettre le lancement d'enquêtes tif associé. De plus, elle indique la nécessité
publiques globales portant sur l'utilité d'élaboration d'un avant-projet d'ouvrage
publique et le statut. d'art, instniit suivant les règles en vigueur et
Ces études seront approuvées au niveau cen- approuvé à l'échelon départemental sous
tral. Les études détaillées des opérations indi- réserve de difficultés particulières.
viduelles seront approuvées à l'échelon local • Déconcentration de la responsabilité d'ap-
dans la mesure où elles respecteront les probation des avant-projets pour les opéra-
caractéristiques prévues par la décision minis- tions d'un coût inférieur à 300 MF Néanmoins,
térielle. les opérations présentant des difficultés parti-
D'ores et déjà, des itinéraires interurbains font culières pourront faire l'objet d'une évocation
l'objet d'études de ce type ; ces études pilotes au niveau central.
vont permettre de définir précisément le Cette déconcentration d'approbation se place
contenu, la méthodologie et les modalités à l'échelon départemental chaque fois que
d'instruction des avant-projets sommaires sont remplies simultanément les conditions
d'itinéraires. Ces dispositions feront l'objet suivantes ;
d'une nouvelle circulaire au début de 1991. • le coût d'objectif reste inférieur au coût ins-
En tout état de cause, j'ai fixé comme objectif crit au contrat de plan ;
que ces études soient réalisées au 1er Janvier
• l'estimation reste inférieure au coût d'objectif ;
1993 pour les principaux axes structurants et
pour les agglomérations de plus de 20.000 • l'Ingénieur Général Routes (IGR) a vérifié la
habitants. Le programme de travail correspon- conformité de l'avant-projet à la fiche d'opéra-
dant a été défini en concertation avec les tion ainsi que le respect des textes réglemen-
directeurs régionaux de l'équipement et les taires et des règles de l'art.
directeurs des centres d'études techniques de Dans les autres cas, la dérive des coûts néces-
l'équipement. site une concertation, notamment dans le

-266-
B 2

cadre des Comités de suivi des contrats État- 1991, c'est-à-dire à mi-Plan, pour celles ins-
Régions, qui doit se conduire à l'échelon crites en travaux.
régional ; c'est donc à ce niveau que se fait Toutes les décisions ainsi déconcentrées
l'approbation du projet, le délai maximal seront adressées pour information à la
d'approbation étant alors limité à 3 mois. Direction des Routes.
En tout état de cause, j'attire l'attention des Vous me rendrez compte sous le présent timbre
directeurs départementaux de l'équipement des difficultés que vous rencontrerez dans la
sur l'importance de la notion de coût d'objec- mise en œuvre de la présente circulaire.
tif qui doit constituer un engagement ferme de
Pour le Ministre et par délégation,
leur part.
Dans cette nouvelle procédure, la marge de Le Directeur des Routes
10 % laissée à l'échelon départemental pour
l'approbation du projet de définition général Christian LEYRIT
est supprimée dans la mesure notamment
où la dernière estimation de niveau avant-pro-
jet est généralement établie après l'enquête
publique. Toute dérive de coût nécessitera un
avant-projet modificatif approuvé à l'échelon
régional.
En ce qui concerne les réévciluations d'opéra-
tions, celles-ci seront instruites suivant les
règles en vigueur (circulaire du 2 janvier 1986).
J'attire votre attention sur le fait que le nouveau
schéma proposé vous autorise à lancer l'en-
quête publique dès l'approbation des études
préalables de l'avant-projet (sous-dossier 2),
sans attendre l'approbation de l'avant-projet, ce
qui permettra de raccourcir les délais de procé-
dure et d'accélérer les réalisations.
Je souhaite par ailleurs que pour l'élaboration
des avant-projets, la procédure de contrôle inté-
gré soit utilisée de manière plus systématique.
Dans l'esprit des décrets du 10 mai 1982,
j'invite les autorités délégataires (Préfets de
Région, Préfets de Département) à déléguer
leurs signatures au profit des chefs des ser-
vices extérieurs de l'Etat (Directeurs
Régionaux de l'Équipement, Directeurs
Départementaux de l'Équipement).
Ces dispositions, qui concernent les opéra-
tions inscrites au X' Plan, sont applicables dès
la parution de la présente circulaire. Les
fiches d'opérations doivent être établies dès
que l'avancement des études permet au direc-
teur départemental de l'équipement de s'enga-
ger sur le coût d'objectif en vue d'être
approuvées au plus tard avant le 1 " juillet

-267-
ANNEXE 1

FICHE D'OPÉRATION )C PLAN

Date;

Région : RN:

Département Intitulé de l'opération :

MIUEU INTERURBAIN MMEU URBAIN

L'ITINÉRAIRE 1 L'AGGLOMÉRATION

- Classement au schéma directeur : Voies prévues au SDAU : (joindre schéma en annexe)

- Fonction privilégiée : Schéma de maîtrise d'ouvrage actuel :

• Liaison de transit, maillage du réseau autoroutier • joindre un schéma synoptique en annexe


desserte de pôles urbains ou d'activités... • description sommaire

Rappel du PALT ou des conclusions des études Schéma de maîtrise d'ouvrage à terme :
d'aménagement d'axe :

Statut et aménagement proposé ; • est-il approuvé ?

• à long terme joindre un schéma synoptique du SMO


• à échéance du plan approuvé ou préconisé parla DDE.
Le justifier sonmiairement.

Justifications sommaires de ces propositions ; • rappel du PALT ou des conclusions des


études d'aménagement d'axe des RN transitant par
l'agglomération, des aménagements proposés (ou
approuvés) à échéance du plan à long terme sur
ces RN, à échéance du plan des statuts proposés

• état d'avancement administratif des différents


Justifications sommaires de ces propositions :
maillons constituant à terme le réseau RN de l'ag
glo (DM, enveloppes C.P.)

Urbanisme :

• joindre en annexe un plan du POS, ou mieux


un plan en couleur indiquant les zones d'habitat,
d'activités, de loisirs... actuelles et futures et les
emprises réservées.

• les commenter en mentionnant notamment


les grands projets d'urbanisation future.

2. L'OPERATION (joindre un plan synoptique à l'échelle du l/25.000è)

Données essentielles de la situation actuelle justifiant l'opération proposée


(caractéristiques générales, trafic, sécurité...) :

Description sommaire de l'aménagement proposé (tracé, parti d'aménagement) :

Variantes examinées :

-268-
B 2

Variante proposée (indiquer sommairement les principaux critères de choix) :

TVafic prévu à terme sur chacune des sections (y compris le pourcentage PL) :

Caractéristiques techniques de base en section courante (décomposer par section s'il nV a pas homogénéité) :

• PR Origine : PR Extrémité : Longueur :

• Norme adoptée : VR:

• Profils en travers type :

• Nombre d'O.A. :
(non comprises les protections phoniques)

• Dérogations aux normes :

Ouvrages d'Art non courants (sauf protections phoniques) :

Protections phoniques (locaUsation, hauteur, linéaire) :

Aires annexes (nombre et type) :

Points d'échange :
• Localisation
•Types
• Mentionner les éventuelles sections d'entrecroisement

- Dispositions prévues pour la gestion des accès riverains :

Données et contraintes d'insertion dans le site :

- Phasage :

- Point de concertation locale :

Études et enquêtes (état et nature des procédures) :

- Coût d'objectif retenu pour l'opération (solution de base et variantes) sur proposition du DDE, et validé par le DRE :

• Distinguer le coût de chaque phase en mentionnant celles qui sont prévues au C.E.R.

Rappel du coût et des clés de financement retenues au CE/R :

Justification du coût d'objectif :

• Provenance de ce coût (ratios, études...) :


• Différence avec le CEVR (modifications de parti d'aménagement, de tracé...) :

Observations éventuelles :

Proposition du niveau d'approbation :

Établie et présentée par le D.D.E. Validée et présentée par le D.R.K.

LG.R.

-269-
ANNEXE 1

Opération d'investissement inscrite au CER 89-93

- Fait l'objet d'une fiche d'opération (cf. annexe 1).


Etabhe par le D.D.E., validée par le D.R.E., adressé pour approbation à la D.R.
accompagnée de l'avis de l'I.G.R. (et SETRA/CETUR en tant que de besoin) Les opérations d'un
-Fixant le cotlt de l'objectif coût supérieur à
300 MF, ou présen-
tant lies difficultés
Coût d'objoctif^ inscription dn CER particuliéies, fovnt
l'objet d'une appro-
bation centrale
selon les modalités
Elaboration Avant-projet sous-dossier 2 par D.D.E. de la circulaire du 2
janvier-1986.

E^stiniation sommaire ^ Coût d'objoctil'

Approbation à l'échelon départemental Approbation à l'échelon régional


sur avis* conforme I.G.R. sur avis* conforme I.G.R.

ENQUÊTE D-UTILITÉ PUBLIQUE

Élaboration Avant-projet sous-dossier 3 par D.D.E.

Estimation ç Ct)ût d'objectif

Approbation à l'échelon départemental Approbation à l'échelon régional


sur avis* conforme I.G.R. sur avis* conforme I.tî.R.

Élaboration du P.U.G. et approbation à l'échelon départemental si respect de l'estimation.


Dans le cas contraire, production d'un Avant-projet modificatif approuvé à l'échelon régional.
*Avis systématique de l'I.G.O.A.
(et du S.E.T.R.A. en tant que de besoin) pourle.'i O.A. luni couitinls

NOTA : 1 • L'A.P. peut évidemment être élaboré en totalité et en une seule phase pour des opérations
simples par exemple. Dans ce cas, en fonction de l'estimation, l'Avant-projet sera approuvé à l'éche-
lon départemental ou régional avant le lancement de l'tlnquêtePublique.
2 • Pour une opération inscrite uniquement en études efou acquisitions foncières au t^.E.R., le
coût d'objectif étant nécessairement supérieur à l'inscription du C.E.R., l'approbation du sous-dos-
sier 2 se fait à l'échelon régional.

-270-
B 2

CIRCULAIRE DU 1 5 NOVEMBRE 1 9 9 1
définissant les modalités d'élaboration et d'instruction des avant-projets sommaires
d'itinéraires (APSI)

Le ministre de l'Équipement, du 2 janvier 1986 relative aux modalités d'ins-


du Logement, des Transports et de l'Espace truction des dossiers techniques concernant
à les opérations d'investissements routiers.

-Messieurs les préfets de Région Elle défmit le contenu, la méthodologie et les


modalités d'instruction des études générales
Directions Régionales de l'Équipement
par itinéraire.
-Centres d'Études Techniques
La nécessité d'assurer la cohérence de l'amé-
de l'Équipement
nagement du réseau routier national en inté-
-Mesdames et Messieurs grant en amont la contrainte financière, doit
les préfets de Département conduire à réaliser un volume suffisant
Directions Départementales de l'Équipement d'études stratégiques.
-Messieurs les directeurs généraux Ces études serviront de base à la programma-
des Établissements Publics d'Aménagement tion budgétaire, notamment pour la prépara-
de Villes nouvelles tion des contrats de plan État-Région.
-Messieurs les ingénieurs généraux Elles comprennent deux volets :
Territoriaux • les rapports d'orientation qui, réalisés par
-Messieurs les ingénieurs généraux région sur l'ensemble des routes nationales,
Spécialisés Routes permettent d'avoir une vision globale du
réseau à terme, d'apprécier la répartition des
-Messieurs les ingénieurs généraux
besoins en matière d'investissements entre le
Spécialisés Ouvrages d'Art
milieu urbain et interurbain et d'orienter les
-Monsieur le directeur du Service d'Études études d'Avant-Projet Sommaire d'Itinéraire
Techniques des Routes et Autoroutes en définissant les objectifs réalistes à
-Monsieur le directeur atteindre à moyen terme (15 ans).
du Centre d'Études des Transports Urbains • les avant-projets sommaires d'itinéraires
-Monsieur le directeur (A.P.S.I.) qui se substituent aux études d'amé-
du Centre d'Études des Tunnels nagements d'axes. Ceux-ci prévoient une
-Monsieur le directeur du Laboratoire concertation et une définition précise des
Central des Ponts et Chaussées aménagements à réaliser sur chaque itiné-
raire. Ces études d'A.P.S.I. pourront débou-
cher sur des aménagements de capacité mais
La présente circulaire complète la circulaire également sur des aménagements de type
du 18 décembre 1990, pour le milieu interur- qualitatif.
bain. Réalisés globalement par itinéraire, les A.PS.I.
Elle annule et remplace le chapitre 1.2. : «Les prennent en compte les aspects fonctionnels,
études d'Eiménagement d'axe» de la circulaire socio-économiques et d'environnement.

-271-
Leur approbation au niveau central permettra notamment en procédant à une première éva-
de déconcentrer ultérieurement l'instruction luation des besoins respectifs des milieux
des études détaillées des opérations indivi- urbain et interurbïiin ;
duelles. • définir les priorités des études d'avant-pro-
Us répondent aux objectifs principaux arrêtés jets sommaires d'itinéraires ;
par la circulaire du 18 décembre 1990 : • connaître les aménagements à réaliser en
• définir la fonction privilégiée et le type de l'absence d'A.P.S.I. ;
route à réaliser à terme (profil en travers, sys- • fournir les premières indications pour le
tème d'échanges et accès essentiellement) ; cadrage des dossiers de voirie d'agglomération.
• définir à échéance de 15 ans, le parti d'amé-
2 • Le contenu
nagement ainsi que les tracés correspondants ;
• être l'occasion d'une concertation avec les Le rapport d'orientation doit présenter les
administrations, les collectivités locales et les différentes parties suivantes :
responsables socio-économiques concernés ; • Description du réseau
• mettre en évidence les besoins des pro- Chaque itinéraire du réseau aussi bien en
chains plans en hiérarchisant les priorités ; miheu urbain qu'interurbain, fait l'objet d'une
description macroscopique en présentant les
• prendre toutes les mesures conservatoires
fonctions assurées, le niveau d'aménagement
utiles et inscrire les tracés dans les documents
actuel, les opérations et procédures en cours
d'urbanisme lorsque cela est nécessaire ;
ainsi que les décisions déjà prises en incluant
• permettre le lancement d'enquêtes publiques également le réseau autoroutier concédé.
plus globales portant sur l'utilité publique et le
Les montants du contrat de plan État-Région
statut.
actuel et des pleins spécifiques éventuels sont
rappelés à ce stade.
/ - LE RAPPORT D'ORIENTATION
• Aménagements souhaitables
Ce document de travail est établi par région,
il permet de définir sommairement pour Le rôle de l'itinéraire dans le fonctionnement
chaque liaison interurbaine un type de route du réseau intégrant le cas échéant les perspec-
adapté au fonctionnement du réseau et au tives de développement des autoroutes concé-
trafic supporté. dées, et la prise en compte des besoins
évalués, conduisent à défmir un niveau d'amé-
En ce qui concerne le milieu urbain il doit per- nagement à long terme pour l'ensemble des
mettre d'apprécier le volume des investisse- Routes Nationales.
ments nécessaires pour assurer un fonction-
nement satisfaisant de l'ensemble du réseau. Il s'agit d'un niveau d'aménagement souhai-
table à long terme permettant d'effectuer des
Les contraintes budgétaires sont intégrées, le
scénarios, d'une part, et de prendre toutes les
cas échéant selon plusieurs hypothèses, afin
mesures conservatoires utiles et d'inscrire les
que les aménagements envisagés soient réali-
tracés dans les documents d'urbanisme
sables sur trois plans environ.
lorsque cela est nécessaire, d'autre part.
1 - Les oblectifs En ce qui concerne le miUeu urbain, la défmi-
tion des aménagements souhaitables inter-
L'objectif principal du rapport est de cerner viendra dans le cadre des dossiers de voirie
les perspectives l'aménagement du réseau d'agglomération ou des fiches d'aggloméra-
national à échéance de 15 ans, ainsi que les tion tels que définis par la circulaire du 15
enveloppes financières correspondantes. novembre 1991 concernant ces études.
En outre, ce rapport d'orientation contribue à : • Scénario d'aménagement à l'horizon de
• préparer les contrats de plan État-Région, 15 ans

-272-
B 2

Sur la base d'enveloppes financières réalistes Régionaux de l'Equipement sous l'autorité des
sur trois plans, différents scénarios d'aména- Préfets de Région.
gement cohérents du réseau sont dégagés.
Chaque scénario précise le type de route (cf. 1 - La méthode
circulaire concernant la typologie routière) Les avant-projets sommaires d'itinéraires
retenu par itinéraire, les besoins en zones comportent deux phases distinctes. La pre-
urbaines (ou, si possible, les opérations mière phase de l'étude consiste à réaliser un
urbaines envisagées), ainsi que les investisse- diagnostic sur la totalité de l'itinéraire ; elle
ments correspondants. conduit à proposer un parti d'aménagement à
Afin de faciliter la compréhension des propo- échéance de 15 ans.
sitions, il est souhaitable de joindre des docu- La seconde phase consiste à définir les aména-
ments cartographiques au rapport gements par section, les coûts et les priorités.
d'orientation (carte de l'ensemble du réseau
Il convient d'adapter cette méthodologie au
régional comportant les différents types de
cas par cas, en fonction des opérations en
route envisagés à l'horizon retenu). cours.
3- L'élaboration La 1'" phase de l'étude d'A.P.S.I. donne lieu à
une concertation des principaux responsables
Réalisés avant le 1er mars 1992, ces rapports
des collectivités territoriales (Régions,
d'orientation sont établis par les D.R.E. sous
Départements et grandes villes) ; elle est
l'autorité des Préfets de Région en associant
menée sous l'autorité du Préfet de Région.
étroitement les D.D.E. et les C.E.T.E. en tant
La 2'"" phase de l'étude d'A.P.S.I. donne lieu à
que de besoin. La validation de ces rapports
des concertations avec les élus et les respon-
sera effectuée au cours d'une réunion tech-
sables économiques concernés ; elles sont réa-
nique regroupant la Direction des Routes, les
lisées pour le compte du Préfet de Région,
D.R.E. et D.D.E., 11.G.R., le S.E.T.R.A., le
sous l'autorité des Préfets de Département.
C.E.T.U.R. et les C.E.T.E.
Ces rapports permettront d'orienter les études Les administrations locales concernées doi-
d'A.S.RI. et de Dossier de Prise en vent être associées pendant toute la durée de
Considération (D.P.C.) ou d'avant-projet (sur l'étude d'A.P.S.I. afin de tenir compte des
les itinéraires ne donnant pas lieu à un contraintes existantes dans leurs différents
A.S.P.I.), qui serviront de base à la préparation domaines d'intervention. Leurs avis formels
des prochains contrats de plan. sont recueillis préalablement aux concerta-
tions avec les élus.
La mise à jour de ces rapports est évidemment
nécessaire à chaque préparation du contrat de Ces concertations constituent un élément
plan mais également : essentiel dans l'élaboration des études
d'A.P.S.I., il conviendra d'y apporter un soin
• lorsque des dérives importantes d'enve-
tout particulier
loppes financières sont constatées ;
Les avis des administrations et le bilan des
• lorsque le parti d'aménagement d'un itiné-
concertations sont intégrés au dossier
raire est remis en cause, par des études
d'A.RS.L
d'A.P.S.I. par exemple.
Les A.P.S.I. comportent également des études
socio-économiques et d'environnement,
Il - LES AVANT-PROJETS notamment une étude paysagère d'ensemble.
SOMMAIRES D'ITINÉRAIRES Il conviendra de veiller à la qualité de ces
Le déroulement des études d'avant-projets som- études qui sont l'occasion de concevoir l'amé-
maires d'itinéraires fait l'objet du guide métho- lioration d'un axe routier dans une logique
dologique annexé à la présente circulaire. Ces d'aménagement du territoire et qui sont donc
études sont conduites par les Directeurs capitales pour la réussite de la démarche.

-273-
2 • L'Instruction technique
et l'approbation
Chacune des deux phases de l'étude d'A.P.S.I.
est approuvée au niveau central après avis
formels du ou des ingénieurs généraux
Spécialisés Routes concernés et avis de
synthèse du préfet de Région - Direction
Régionale de l'Equipement pilote (intégrant
éventuellement celui des D.R.E. des autres
régions concernées).
Je souhaite, toutefois, que pour l'élaboration
des avant-projets sommaires d'itinéraires la
procédure de contrôle intégré soit utilisée de
manière systématique.
Ces approbations ministérielles conduisent à
fixer les caractéristiques techniques et les esti-
mations conformément aux recommandations
du guide méthodologique, mais aussi à déter-
miner les modalités de poursuites des études
et leur ordormancement.
L'approbation d'un A.S.RI. lui donne valeur de
Dossier de Prise en Considération (D.P.C.),
notamment pour l'inscription des tracés dans
les documents d'urbanisme. En conséquence,
sauf cas exceptionnel, il n'y aura plus d'appro-
bation de D.P.C. individualisé sur un itinéraire
où un A.P.S.I. est en cours d'étude.
("es dispositions sont applicables dès parution
de la présente circulaire.
Vous me rendrez compte des difficultés que
vous rencontrerez dans sa mise en œuvre.
Pour le ministre et par délégation,
Le directeur des Routes

Christian LEYRFT

-274-
B

CIRCULAIRE DU 15 NOVEMBRE 1 9 9 1
relative à l'élaboration des DOSSIERS DE VOIRIE D'AGGLOMERATION

Le ministre de l'Équipement, 20.000 habitants) pour lesquelles elle modifie


du Logement, des Transports et de l'Espace la circulaire du 2 janvier 1986.
à Son objectif est de définir le contenu et la
Messieurs les préfets de Région méthodologie d'élaboralion des dossiers de
voirie d'agglomération ainsi que leur mode
Directions Régionales de l'Équipement
d'instruction.
Centres d'Études Techniques de l'Équipement
En outre, elle prévoit une procédure simpli-
-Mesdames et Messieurs fiée applicable aux agglomérations ne nécessi-
les préfets de Département tant pas dans l'immédiat la réalisation d'un tel
Directions Départementales de l'Équipement dossier Le choix des agglomérations entrant
-Messieurs les directeurs généraujc dans le cadre de la procédure simplifiée est
des Établissements Publics d'Aménagement arrêté par ailleurs.
de Villes nouvelles La circulaire du 1" aoiit 1985, relative à la poli-
-Messieurs les inspecteurs généraux tique générale d'aménagement des réseaux de
Territoriaux voirie nationale au droit des agglomérations,
demeure quant à elle en vigueur.
-Messieurs les inspecteurs généraux
Spécialisés Routes
-Messieurs les inspecteurs généraux SOMMAIRE
Spécialisés Urbanisme ^ _ ^^^^^.^ p^^^ ^^^
Messieurs les inspecteurs généraux ^ • Méthodologie page 276
Spécialisés Ouvrages d'Art
3 - Procédure page 279
-Monsieur le directeur du Service d'Études
Techniques des Routes et Autoroutes Annexe 1.
-Monsieur le directeur du Centre d'Études Élaboration et d'instruction des dossiers de
des Transports Urbains ^o^ie d'agglomération page 282
-Monsieur le directeur du Centre d'Études Annexe 2 :
des Tunnels Coiuposilion-type des dossiers :
-Monsieur le directeur du Laboratoire • de conceitation page 283
Central des Ponts et Chaussées , , , , . . „
• de schéma de maitnse d ouvrage page 284
• de voirie d'agglomération page 284
La présente circulaire complète la circulaire
AnnGXG3 '
du 18 décembre 1990. Elle concerne spécifi-
quement les opérations routières situées en Composition-type des fiches d'agglomération
milieu urbain (agglomérations de plus de page 284

-275-
1 - ObfecWs de la démarche Les dossiers de voirie d'agglomération com-
Dans le contexte général d'une réflexion stra- prennent :
tégique sur la planification urbaine et l'organi- • le dossier de schéma de maîtrise d'ouvrage
sation des déplacements, et au-delà de la portant sur l'ensemble du réseau de l'agglomé-
procédure des schémas de maîtrise d'ouvrage ration <iuel qu'en soit le maître d'ouvrage
initiée par la circulaire du 2 janvier 1986, il est
nécessaire que l'État et les Collectivités s'en- • un dossier d'études préalables relatif au
gagent aujourd'hui dans une démarche réseau national uniquement.
concertée pour la définition des réseaux struc- Il est souhaitable que l'ensemble des études
turants des agglomérations. Cette réflexion soient engagées en étroite coopération avec
est menée conjointement avec l'élaboration les Collectivités concernées, qui devront pou-
des Schémas Directeurs (anciennement voir intervenir aux différentes phases de
S.D.A.U.) et des Plans de Déplacements l'étude.
Urbains ou avec les démarches prospectives
sur l'agglomération en matière d'urbanisme et Les Collectivités (conununes, district ou com-
de déplacements. munauté urbaine, département) ainsi que les
autorités ayant en charge la planification
Les objectifs d'une telle démarche sont : urbaine (Schéma Directeur et études d'urba-
• de défmir la consistance à terme (25-30 ans) nisme à moyen et long termes) et les trans-
du réseau routier national de l'agglomération ports collectifs urbains doivent être associés à
dans le cadre plus large d'une réflexion rela- la réflexion dès le départ.
tive aux réseaux urbains de voirie et de trans- Cette concertation doit se dérouler en deux
ports urbains dans leur globalité, quel qu'en temps :
soit le maître d'ouvTage,
• La coopération, qui est engagée dès le
• de défmir le parti d'aménagement à terme de départ, comporte des échanges d'informations
chacun des éléments de ce réseau (typologie entre l'État et les Collectivités et une réflexion
des voies, localisation et parti d'aménagement commune sur le schéma de voirie. Il est
des points d'échange), important que les études soient menées en
• de définir le plus précisément possible le tracé liaison avec les partenaires concernés.
de chacune des voies à créer de manière à per-
• La concertation formelle qui est ensuite
mettre la réservation des emprises correspon-
lancée sur la base d'un dossier de concerta-
dantes dans les plans d'occupation des sois,
tion est conclue par une décision de l'État
• de préparer les contrats de plan à venir à (Décision Ministérielle) et des collectivités
l'horizon de 15 ans, en fournissant des élé- territoriales (délibérations).
ments d'estimation des différentes opérations
Dans le cadre de cette réflexion commune à
aussi précis que possible, en en fixant l'ordre
tous les maîtres d'ouvrage potentiels, il n'y a
de priorité et en étudiant les possibilités de
que des avantages à ce que les collectivités
phasage de chacune des opérations.
participent au fmancement des études.
En milieu urbain le niveau de l'agglomération
semble le plus pertinent pour procéder à cette
réflexion : l'expérience montre en effet que 2 - Méthodologie des dossiers
l'on ne peut réaliser une étude sérieuse de de voirie d'agglomération
continuité d'un itinéraire national au droit
d'une agglomération sans prendre en compte Ce paragraphe vise à définir la consistance
le réseau urbain dans sa globalité, les aspects des études pennettant d'atteindre les objectifs
liés à l'urbanisme et les problèmes de déplace- fixés et à préciser le cadre dans lequel elles
ments au sens large du terme. seront réalisées.

-276-
B 2

Chaque agglomération constituant un cas ment d'une révision du Schéma Directeur,


d'espèce, la consistance et l'organisation de la menée cor\jointement.
démarche doivent être adaptées en consé- En tout état de cause, si le réseau proposé
quence. Les différentes étapes méthodolo- dans le dossier de voirie d'agglomération n'est
giques décrites ci-après sont à considérer pas conforme au Schéma Directeur, une pro-
comme un cadre général d'action pouvant être cédure de révision de ce dernier devrait être
adapté en l;int que de besoin. engagée.

2.1. Articulation 2.1.3. Le Schéma Directeur est récent


avec les Schémas Directeurs ou en cours d'élaboration.
Les études routières doivent prendre en Dans ce cas, le dossier de voirie d'aggloméra-
compte les perspectives de développement et tion doit reprendre les hyi)othèses de base du
d'aménagement de l'agglomération ainsi que Schéma Directeur et s'enrichir des réflexions
l'organisation des déplacements. Une valida- entreprises en matière de planification
tion permanente réciproque des hypothèses urbaine.
concernant la voirie et le développement
urbain doit être effectuée. 2.2. Les différentes phases d'étude
La démarche "dossier de voirie d'aggloméra- du dossier de voirie d'agglomération
tion" est donc indissociable d'une réflexion de La Direction Départementale de l'Equipement
planification urbaine. Plusieurs cas de figure sous l'autorité du Préfet assure la maîtrise
peuvent se présenter : d'ouvTage des études de dossier de voirie d'ag-
glomération en association avec les collectivi-
2.1.1. Il n'existe pas de Schéma tés territoriales et en liaison avec les
Directeur approuvé ou en cours d'étude. organismes d'études urbaines (agences, syndi-
Le lancement des études relatives au schéma cats d'études,...).
de voirie peut alors constituer pour les collec-
tivités territoriales une opportunité d'engager 2.2.1. Dossier de schéma
une réflexion plus large de type planification. de maître d'ouvrage
Les deux démarches sont donc menées Son élaboration peut être décomposée en cinq
coryointement, mais l'approbation du dossier phases:
de voirie d'agglomération, dont les objectifs
ne concernent que le réseau viaire, ne doit pas Phase 0 : Réflexion préalable
être subordonnée à celle du Schéma 11 ne s'agit pas réellement d'une phase d'étude
Directeur. Le dossier de voirie d'aggloméra- mais d'une réflexion interne à l'administration
tion peut, le cas échéant, faire l'objet de modi- ayant pour objectifs :
fications si, in fme, les conclusions du Schéma • de préciser à partir des études déjà réalisées
Directeur ne sont pas cohérentes avec ses la problématique, les grands enjeux et les
propres propositions. objectifs à atteindre pour l'État,
Si, au niveau local ce type de réflexion n'est pas • de déterminer le périmètre d'étude le plus
envisagé, le dossier de voirie d'agglomération pertinent, qui ne correspond pas nécessaire-
doit, au minimum, proposer des hypothèses de ment au périmètre INSEE. Il peut s'agir du
développement urbain faisant l'objet d'un périmètre de la communauté urbaine ou du
consensus entre les partenaires concernés. district, du périmètre d'étude du Schéma
Directeur, de l'aire des transports collectifs
2.1.2. Un Schéma Directeur urbains, voire de l'aire métropolitaine,
existe mais est olfsolète. • de déterminer la consistance des études à
Là encore, le dossier de voirie d'aggloméra- réaliser, d'en évaluer le coût et de mettre en
tion peut constituer une opportunité de lance- place leur échéancier de réalisation.

-277-
À ce stade, il conviendra en outre de rappeler (exemple : acheminement du trafic de transit
les investissements réalisés au cours des plans ou d'échange, continuité du réseau national,
précédents, en précisant la part respective structuration de l'urbanisation, liaisons inter-
financée par l'État et ses partenaires. quartiers) en fonction de l'analyse de la situa-
tion actuelle et des perspectives d'évolution
Phase 1 : Analyse de la situation existante de l'agglomération,
et des perspectives d'évolution
de l'agglomération • de la hiérarchisation de ces fonctions,

Cette phase repose sur les réflexions sui- • de la recherche de tous les schémas de voi-
vantes : rie pouvant remplir à terme ces fonctions (en
cohérence avec les réseaux de transports col-
• analyse du développement actuel de l'urba-
lectifs).
nisation et des perspectives d'évolution à
court, moyen et long terme : grandes ten- La nécessaire hiérarchisation du réseau
dances, zones d'habitations, zones d'activités, urbain devra guider cette réflexion.
grands projets d'urbanisme. Le Schéma
Directeur ou les études urbaines existantes Phase 3 : Etude comparative
constituent la base de cette analyse, des variantes de schémas de voirie
• recensement de tous les projets d'infrastruc- Cette étape a pour objet de comparer les diffé-
tures de transports prévus dans les docu- rents schémas envisagés selon les principaux
ments d'urbanisme (POS, Schéma Directeur, critères suivants :
Plan de Déplacements Urbains) et point sur • cohérence avec les grandes options d'amé-
l'avancement des Avant-Projets Sommaires nagement des itinéraires interurbains,
d'Itinéraires ainsi que des Avant-Projets
• trafics prévus à terme (en distinguant
Autoroutiers,
échange, transit, interne) et fonctionnement
• analyse des problèmes de déplacements et d'ensemble du réseau de l'agglomération ;
du fonctionnement du réseau routier dans son dans le cadre de cette étude, des allers et
ensemble, appuyée sur une étude de trafic dis- retours entre les hypothèses d'urbanisation et
tinguant notamment les flux de différentes le schéma de voirie peuvent s'avérer néces-
natures (transit, échange, interne) et prenant saires dans la mesure où les scénarios de
en compte tous les modes de transports y développement urbain peuvent être différents
compris les transports en commim. Cette ana- suivant le schéma considéré ; ces hypothèses
lyse doit porter sur le réseau actuel et sur le doivent être établies en collaboration avec les
réseau à court terme en incluant tous les pro- organismes d'études urbaines, notamment le
jets d'infrastructures dont la réalisation est Syndicat Intercommunal d'Études et de
pratiquement engagée (réseau de référence) ; Programmation, chargé de l'élaboration du
elle s'appuie sur les réflexions menées au titre Schéma Directeur,
du Plan de Déplacements Urbain lorsqu'il
existe, • rôle structurant par rapport au développe-
• analyse des problèmes d'environnement liés ment de l'urbanisation,
aux infrastructures actuelles : problèmes d'in- • temps de parcours, niveau de service et
sertion dans le tissu urbain, effets de coupure, sécurité sur les principaux itinéraires,
nuisances sonores, risques industriels..., • cohérence avec la politique en matière de
• analyse des problèmes de sécurité et d'ex- transports collectifs,
ploitation. •problèmes d'environnement et d'insertion
dans le tissu urbain,
Phase 2 : Analyse des besoins
en matière d'infrastructures routières • fonctions des points d'échange,
• du recensement des fonctions à assurer • problèmes techniques particuliers (ouvrages

-278-
B 2

d'art importants, nature des sols, hydrau- et/ou à inscrire dans les documents d'urba-
lique...), sans entrer dans le détail de l'étude nisme. Ses objectifs sont les suivants :
de ces contraintes. • préciser le parti d'aménagement à terme de
Afin de permettre un examen comparatif, le ces éléments du réseau national,
coût des principaux éléments de chaque • comparer les grandes variantes de tracé afm
schéma est estimé en ordre de grandeur avec de pouvoir les faire figurer s'il y lieu au
la précision permise par le niveau d'étude Schéma Directeur de l'agglomération et enga-
atteint. ger la réservation des emprises correspon-
Pour chacune des variantes de schéma, des dantes dans les P.O.S.,
propositions de répartition de domanialité • positionner les points d'échange et détermi-
sont faites. Par ailleurs, l'éventuelle mise à ner leur parti d'aménagement,
péage de certaines infrastructures est intégrée
• évaluer sommairement les impacts socio-
à la réflexion dès ce stade d'étude.
économiques et d'envirormement des projets,
À l'issue de cette étape qui ne fige aucun • évaluer le coût d'objectif de ces opérations
choix, le dossier de concertation est constitué, et proposer un échéancier intermédiaire de
servant de base à la concertation formelle réalisation à l'horizon de 15 ans.
avec les collectivités territoriales, (composi-
tion type précisée en annexe 2A). Pour atteindre ces objectifs, le niveau d'étude
pertinent est celui du Dossier de Prise en
Phase 4 : Choix de la variante Considération (cf. circulaire du 2 janvier
de schéma de voirie 1986). Certains problèmes particuliers peu-
vent toutefois faire l'objet d'études de niveau
Il ne s'agit pas ici d'une phase d'étude mais de Avant-Projet (mesures compensatoires
concertation ayant pour objectif d'aboutir à lourdes de protection de l'environnement,
un accord de tous les partenaires sur : réaménagements sur place) de manière à
• un schéma global de voirie à terme, rendre plusfiablele coût d'objectif
• une répartition des domarùalités cohérente À l'issue de cette phase, le dossier de voirie
avec les critères définis par la circulaire du 1er d'agglomération, qui fait la synthèse de toutes
août 1985 relative à la consistance du réseau les études, est constitué. Sa composition-type
national en milieu urbain, est précisée en annexe 2C.
• un schéma de voirie intermédiaire (à l'hori-
zon de 15 ans). 3-PROCÉDURE
Cet accord entre l'État et les différentes D'ÉLABORATION ET D'INSTRUCTION
Collectivités porte sur les objectifs à atteindre ;
il ne peut s'analyser comme un engagement des 3.1. - Élaboration du dossier
partenaires en termes de programmation. Il est de voirie d'agglomération
concrétisé par la constitution du DOSSIER DE
3.1.1. Dossier de schéma
SCHÉMA DE MAÎTRISE D'OUVRAGE (com-
de maîtrise d'ouvrage
position-type précisée en annexe 2B).
Sur la base de ce dossier il conviendra de véri- La phase 0 est animée par le DDE en liaison
fier les réservations d'emprises existantes avec le DRE et l'IGR ; elle est ponctuée par
dans les docimients d'urbanisme. une note d'orientation adressée au Directeur
des Routes (copies : DRE, IGR, CETIJR).
2.2.2. Dossier d'études préalables Les phases 1, 2 et 3 sont pilotées par le DDE
(phase 5) et effectuées en coopération avec les
Cette dernière étape porte sur les éléments du Collectivités et les autorités responsables du
réseau national à réaliser prioritairement Schéma Directeur et des transports collectifs

-279-
urbains ainsi que les organismes techniques l'État, le Préfet propose aux collectivités terri-
compétents. L'I.G.R. peut, avec son accord, y toriales de délibérer sur le dossier de Schéma
être associé dans le cadre d'un processus de de Maîtrise d'Ouvrage.
conseil intégré, et, s'il l'estime nécessaire,
faire appel au CETE ou au CETUR. 3.1.2. Dossier d'études préalables

À l'issue de la pliase 3, le dossier de concer- Le D.D.E. engage ensuite le plus rapidement


tation est constitué par le DDE qui l'adresse possible cette cinquième phase qui ne
au D.R.E. et à l'I.G.R. (et éventuellement au concerne que le réseau national. Elle est pilo-
tée par le D.D.E. qui peut y associer l'I.G.R.,
CETUR et/ou au CETE).
après accord de celui-ci, dans le cadre d'un
Ce dossier est validé dans le cadre d'une processus de conseil intégré.
réunion de synthèse réunissant, à l'initiative
du D.R.E., la D.D.E. et l'I.G.R. (et le CETUR Cette phase conduit à l'élaboration du dossier
et/ou le CETE si l'IGR en fait la demande). Le de voirie d'agglomération qui est adressé à la
compte-rendu de cette réunion établi par le DR, à la DRE, à l'IGR, au CETUR et/ou au
D.R.E. et validé par la D.R. fait la synthèse des CETE.
différents avis exprimés notamment en faveur L'IGR dispose alors d'un délai de 3 mois pour
de telle ou telle variante de schéma de voirie. produire son avis. Il peut, s'il l'estime néces-
Sa validation par la Direction des Routes vaut saire, solliciter l'avis du CETUR et/ou du
autorisation de lancer la concertation. CETE.
Pour ses diverses interventions lors de ces À partir de l'avis de l'IGR, qui clôt l'instruction
quatre phases, l'I.Ci.R. prendra utilement l'at- technique, le DRE propose un projet de
tache de l'I.G. Urbanisme de la M.I.G.T. à Décision Ministérielle à la signature du
laquelle il appartient. Directeur des Routes qui, après examen, auto-
rise le DDE à procéder aux réservations d'em-
• La concertation formelle (phase 4) peut prises dans les POS et prend acte du coût
alors être engagée par le Préfet sur la base du d'objectif proposé par le D.D.E.
dossier de schéma de voirie. À l'issue de la
concertation, est proposé un dossier de 3.2. Actualisation des dossiers
schéma de maîtrise d'ouvrage qui est adressé de voirie d'a^omératlon
par le Préfet à la DR, à la DRE, à l'IGR, au
Les dossiers de voirie d'agglomération pour-
CETUR et/ou au CETE.
ront être actualisés, notamment pour tenir
L'I.G.R. adresse son avis au Directeur des compte d'évolutions importantes de l'urbani-
Routes. Il peut, s'il l'estime nécessîiire, sollici- sation et des déplacements. La procédure
ter l'avis du CETUR efou du CETE. d'instruction des dossiers de voirie d'agglomé-
Sur l'avis de l'IGR, le DRE propose dans un ration modificatifs sera la même que celle
délai de 3 mois à la signature du Directeur des décrite ci-dessus avec toutefois des simplifica-
Routes un projet de Décision Ministérielle qui tions possibles en fonction de l'importance
a pour objet : des modifications apportées.
• d'approuver le volet Routes Nationales du
Schéma de voirie sous réserve des délibéra- 3.3. Procédure simplifiée :
tions des Collectivités. fiches d'agglomération
Ces fiches concernent toutes les aggloméra-
• de prendre acte des priorités proposées
tions ne faisant pas l'objet d'im dossier de voi-
pour les différentes opérations.
rie d'agglomération. Elles sont élaborées par
• de fixer les opérations qui feront l'objet de la le DDE (cf annexe 3) adressées au Directeur
phases. des Routes, au DRE, à l'IGR (et éventuelle-
Sur la base de cet engagement formel de ment au CETUR et/ou au CETE).

-280-
B 2

La fiche d'agglomération est approuvée par le


directeur des Routes après avis de l'IGR (et du
CETE efou du CETUR en tant que de besoin)
et du DRE.
La fiche d'agglomération ayant été approuvée,
le préfet propose aux Collectivités de délibérer.
Après délibération, le D.D.E. :
• engage les études préalables du dossier de
voirie d'agglomération pour les voies qui n'ont
pas déjà fait l'objet d'un Dossier de Prise en
Considération.
• engage les études d'Avant-Projet relatives
aux opérations nouvelles ayant déjà fait l'objet
d'un Dossier de Prise en Considération.
Vous me rendrez compte, sous le timbre de la
Direction des Routes, des difficultés que vous
pourriez rencontrer dans la mise en œuvre de
la présente circulaire.
Pour le ministre et par délégation.
Le directeur de l'Architecture
et de l'Urbanisme
J. FREBAULT

Le directeur des Routes


Christian. LEYRIT

-281-
ANNEXE 1
Procédure d'élaboration et d'instruction

DOSSIER DE VOIRIE FICHE


D'AGGLOMÉRATION D'AGGLOMÉRATION

PHASE 0 Ficfie d'agglomération


Réflexion interne au Ministère élaborée par le DDE
ponctuée par une note d'objectifs

^
À l'issue des pfiases 1,2,3
élaboration du
dossier de concertation

- Réunion de synthèse DRE, DDE, IGR Approbation DR après avis IGR


(et CETE/CETUR en tant que de besoin) (et CETE/CETUR en tant que de besoin)
- Validation du compte-rendu par la D.R. et DRE

Concertation formelle
(pfiase 4)
J
Dossier de S.M.O.

Approbation D.R. sur proposition DRE


après avis IGR
(et CETE/CETUR en tant que de besoin)

Dossier d'études préalables


Sème phase purement RN D.P.C. tous approuvés
(information des collectivités)

Approbation D.R. sur proposition DRE


après avis IGR
(et CETE/CETUR en tant que de besoin) 1

- Réservation des emprises


dans les P.O.S.
• Étude des opérations prioritaires
1
-282-
B 2

ANNEXE 2 2.2. Perspectives d'évolution


Composition type des dossiers 2.2.1. Développement urbain à moyen et
A - DOSSIER DE CONCERTATION
long termes

1. Dossier de synthèse Carte des urbanisations futures (1/25.000) éta-


blie à partir du POS et du SD
U . Rapport de présentation
Description des tendances observées et prévi-
Le rapport regroupe les conclusions des diffé- sibles : hypothèses de développement.
rentes étapes de l'étude.
2.2.2. Politiques locales de transports
1.2. Plans annexés
Carte de synthèse des actions inscrites dans le
1.2.1. Plan de situation (échelle P.D.U. (s'il en existe) notamment les infra-
1/100.000). structures nouvelles projetées par les com-
Ce document présente le périmètre d'étude munes et le département pour développer le
ainsi que l'ensemble des liaisons interurbaines réseau de transports collectifs.
desservant l'agglomération.
2.2.3. Prévisions de trafic
2. Etudes préliminaires
Carte des principaux flux faisant apparaître
2.1. Diagnostic du réseau actuel l'accroissement prévu à moyen (10 ans) et
2.1A. Contexte socio-économique long terme (20 ans) sur les liaisons interur-
baines (échange et transit) ainsi qu'entre les
- Carte d'utilisation du sol (1/25.000)
principaux secteurs de l'agglomération.
Analyse de l'occupation actuelle et des évolu-
Analyse des temps de parcours sur le réseau
tions constatées entre les deux derniers recen-
sements de population. de référence.
2.2.4. Objectifs d'aménagement du
2.1.2. Trafic
réseau
- Carte des débits et des taux de saturation
(heure de pointe du soir) En fonction des conclusions du diagnostic du
réseau et des perspectives d'évolution, les
Identification des points de congestion du objectifs d'adaptation des différents itiné-
réseau principal et indicateurs globaux (ration raires seront formulés en cohérence avec le
hps/trafic journalier, trafic saisonnier, temps Schéma Directeur National, les opérations
de parcours...) d'aménagement des itinéraires interurbains
2.1.3L Sécurité (A.P.S.I.) et les orientations retenues par les
Carte des accidents (moyenne des 5 ans collectivités locales pour leur développement
annuel) urbain et leur politique de transports.
Analyse des points noirs 3. Schéma de voirie
2.1.4. Environnement Analyse des 3.1. Variantes de réseau envisagées
impacts négatifs du réseau actuel (effets de La description des différentes configurations
coupure, impact visuel, impact sonore), étudiées présentera les principales caractéris-
risques industriels tiques des nouveaux itinéraires : longueur,
2.1.5. CcU-actéristiques géométriques- profil en travers envisagé, positionnement
diagnostic prévu des points d'échange...
Analyse du réseau en terme de hiérarchisation 3L2L Comparaison des variantes
(cohérence fonction/typologie). Les différents schémas envisagés seront éva-
Conformité de chaque itinéraire national aux lués dans le cadre d'une analyse multi-critères
critères de la circulaire du 1" aoiit 1985. (voir la phase d'études 3).

-283-
s - DOSSIER DE SCHEMA S.M.O. actuel :
DE MAÎTRISE D'OUVRAGE • Joindre un schéma synoptique en annexe
Le dossier de Schéma de Maîtrise d'Ouvrage (échelle 1/25.000)
est obtenu en complétant le Dossier de • Description sommaire
Concertation par les éléments suivants ;
-S.M.O. àterme:
1.1. Rapport de présentation
• Point sur la concertation
Présentation des résultats de la concertation
• Point sur l'avancement administratif (appro-
et description du schéma de voirie proposé
bation)
ainsi que des ordres de priorité envisagés.
• Rappel du P.A.L.T. ou des conclusions des
1.2. Schéma de voirie proposé (échelle
études d'aménagement d'axe des RN. transi-
1/25.000)
tant par l'agglomération, des aménagements
Ce document présente les itinéraires natio- proposés (ou approuvés) à cours, moyen et
naux à l'intérieur du périmètre en distinguant long terme, des statuts proposés
les voies existantes maintenues en leur état
• Description et justification du S.M.O.
actuel, celles qui sont à réaménager et les
approuvé ou préconisé par la D.D.E. (joindre
voies nouvelles, ainsi que les voies primaires à
un schéma enannexe)
maîtrise d'ouvrage locale.
—>cohérence avec les prévisions de trafic
1.3. Bilan de la concertation
—>cohérence RN/voirie communale ou dépar-
1.4. Schéma proposé pour la répartition
tementale
des domanialités
—>cohérence SMO/urbanisme
Le schéma est présenté sur une carte au
1/25.000 et est accompagné d'un rapport —>cohérence SMO/transports collectifs
descriptif justifiant le choix et précisant les • Ordre de priorité dans les opérations nou-
mesures proposées pour assurer la cohérence velles
du réseau avec les dispositions d'urbanisme - Pour chacune des opérations nouvelles pro-
inscrites dans les P.O.S. (notamment les jetées sur le réseau national :
principes des secteurs riverains).
• État d'avancement administratif : dossiers
1.5. Découpage des opérations, ordres de réalisés, décisions ministérielles, réservation
priorité et orientations envisagées pour la d'empri.ses dans les P.O.S.
suite des études.
• Description sommaire de l'aménagement
C • DOSSIER DE VOIRIE envisagé : tracé, parti d'aménagement,
D'AGGLOMÉRATION variantes examinées, position des échangeurs,
DOSSIER DE VOIRIE D'AGGLOMÉRATION = profil en travers, positionnement des échan-
DOSSIER DE SCHÉMA DE MAÎTRISE geurs, statut... (si les études sont suffisam-
D'OUVRAGE + Dossier d'études préalables ment avancées).
spécifique à chaque opération retenue + pro- • Coût d'objectif (ne mentionner que si un
position d'échéancier de réalisation (jointe au DPC a déjà été réalisé)
rapport de synthèse du dossier).

ANNEXES
Rche d'agglomération
- Constat et perspectives d'évolution de l'urba-
nisation à moyen et long terme
- Voies prévues au Schéma Directeur de l'ag-
glomération Qoindre schéma en annexe)

-284-
B 2

L l DU 3 1 DÉCEMBRE 1 9 9 2 SUR LA LUTTE CONTRE LE BRUIT


(Extraits) Infrastructures de TRANSPORTS. URBANISME ET CONSTRIICTION

ARTICLES 12 ET 13

ART. 12. - La conception, l'étude et la réa- ART. 13. - Dans chaque département, le
lisation des aménagements et des infrastruc- préfet recense et classe les infrastructures de
tures de transports terrestres prennent en transports terrestres en fonction de leurs
compte les nuisances sonores que la réalisa- caractéristiques sonores et du trafic. Sur la
tion ou l'utilisation de ces aménagements et base de ce classement, il détermine, après
infrastructures provoquent à leurs abords. consultation des communes, les secteurs
Des décrets en Conseil d'État précisent les situés au voisinage de ces infrastructures qui
prescriptions applicables : sont affectés par le bruit, les niveaux de nui-
sances sonores à prendre en compte pour la
• aux infrastnictures nouvelles ; construction de bâtiments et les prescriptions
• aux modifications ou transfomiations signi- techniques de nature à les réduire.
ficatives d'infrastructures existantes ;
Les secteurs ainsi déterminés et les prescrip-
• aux transports guidés et, en particulier, aux tions relatives aux caractéristiques acous-
infrastructures destinées à accueUltr les trains tiques qui s'y appliquent sont reportés dans les
à grande vitesse ; plans d'oc-cupation des sols des communes
• aux chantiers. concernées.
Le dossier de demande d'autorisation des tra- Un décret en Conseil d'Etat précise les motia-
vaux relatifs à ces aménagements et infra- lités d'application du présent article, et notam-
structures soumis à enquête publique, ment les conditions de l'information des
comporte les mesures envisagées pour suppri- constructeurs et du classement des infrastruc-
mer ou réduire les conséquences domma- tures en fonction du bruit.
geables des nuisances sonores.

-285-
Page laissée blanche intentionnellement
B

CIRCULAIRE N° 90-97 DU 18 DÉCEMBRE 1990


relative au déclassement et reclassement des routes nationales visés aux articles L
123-3 et R 123-2 du code de la voirie routière. EQIJR 9010242 C

Le ministre velle dans le réseau national ayant pour


à conséquence de se substituer à une route ou
section de route à déclasser ne se distingue
Messieurs les préfets
pas nettement d'un changement de tracé (cas
Directions Départementales de l'Équipement suivant).
2° Changement de tracé
La déclaration d'utilité publique d'une dévia- Dans ce cas, la route ou la section de route
tion d'agglomération et son classement corré- nationale qui doit être déclassée n'est plus
latif dans la voirie nationale sont de votre nécessaire pour assurer la continuité du
compétence. réseau national ; c'est désormais une autre
Il était donc cohérent que vous soyez égale- route ou section de route nationale qui assure
ment compétents pour déclasser la section de à titre principal cette continuité vis-à-vis de
route nationale déviée dont le maintien dans l'écoulement du trafic de transit. Ce cas
la voirie nationale ne se justifie plus et pour recouvre deux types de circonstances :
reclasser cette portion de voie dans la voirie a) existence d'tm trouble tracé :
de la collectivité locale concernée dès lors que Concrètement, cette situation se trouve réali-
celle-ci en est d'accord. sée lorsque le déclassement n'est pas encore
C'est pourquoi l'article R 123-2 du code de la intervenu et reste à effectuer pour tirer les
voirie a été modifié par décret n° 90-739 du 14 conséquences soit de l'ouverture d'une voie
août 1990. Il précise désormais que dans l'hy- nouvelle, soit du reclassement d'im itinéraire
pothèse de l'ouverture d'une voie nouvelle ou local. Ce cas se présente en rase campagne ou
du changement de tracé d'une voie existante, en milieu urbain :
l'autorité administrative visée à l'article L 123- Sur les itinéraires dits de rase campagne ou
3 est le Préfet. dans le cas des agglomérations de moins de
20.000 habitants, vous pouvez ainsi déclasser
; - CHAMP D APPLICATION les sections de route nationale qui n'ont plus,
à l'évidence, de fonction nationale du fait de
Vous êtes donc compétent pour déclasser les
l'existence d'une autre route ou section de
routes ou sections de routes nationales dans
route nationale par laquelle s'écoule préféren-
les dettx cas suivants :
tiellement le trafic de transit. Cette situation
1° Ouverture d'une voie nouvelle concerne essentiellement les traverses d'ag-
Ce cas correspond à la construction d'une glomération qui se trouvent être déviées
route ou section de route nationale qui permet aiyouni'hui.
d'assurer la continuité du réseau national en En milieu urbain c'est-à-dire dans le cas des
substitution de l'ancienne section à déclasser agglomérations de plus de 20.000 habitants,
En toute rigueur, l'intégration d'ime voie nou- toutes les routes ou sections de route natio-

-287-
nale qui ne relèvent pas de la maîtrise d'ou- pas bien sûr de proposer de reclasser des
vrage de l'État à terme (par référence à un délaissés qui ne peuvent pas servir comme
schéma de maîtrise d'ouvrage approuvé par la voie publique par la suite.
Direction des Routes) peuvent être déclassées Cette procédure est fonction de l'utUité objec-
par vos soins dès lors que la continuité du tive des terrains. S'ils ne présentent aucun
réseau national demeure effectivement établie intérêt du point de vue routier, ils devront être
pjir ailleurs. Lorsque l'agglomération n'est pas remis par vos soins aux services des domaines
encore dotée d'un schéma de maîtrise d'ou- compétents aux fins d'aliénation, conformé-
vrage, vous pouvez également déclasser vous- ment aux dispositions des articles L 53 et L 54
mêmes les routes ou sections de route du code du domaine de l'État et dans le res-
nationale qui n'ont plus à l'évidence de fonc- pect du droit de préemption dont bénéficient
tion nationale et sous la même condition de les propriétaires riverains.
maintien par ailleurs de la continuité du
J'insiste sur l'importance que j'attache à ce
réseau national ; vous devrez néanmoins dans
qu'il soit procédé à tous les déclassements qui
ce dernier cas, vous assurer au cas par cas
résultent de l'évolution et de la situation du
auprès de la Direction des Routes (bureau
réseau national. De même il faut veiller à ce
îî/IR 1-U) de la possibilité de déclasser en anti-
que les actes déclaratifs d'utilité publique n'in-
cipation sur l'approbation du schéma de maî-
terviennent, qu'après obtention de la part des
trise d'ouvrage.
collectivités intéressées d'un avis favorable au
Il importe de noter que le principe de conti- reclassement des délaissés dans leur voirie.
nuité ne s'impose pas aux routes et sections
Je rappelle que selon la jurispnidence établie
de route nationale appelées à être déclassées ;
en la matière, est considéré comme favorable
dès lors, il est possible que la continuité de ces
un avis positif assorti de conditions dès lors
routes se trouve entamée du fait du caractère
que ces dernières sont remplies.
partiel ou progressif des déclassements aux-
quels vous devriez procéder, faute de pouvoir En ce qui concerne les travaux de remise en
réunir simultanément soit l'accord de toutes état avant déclassement, éventuellement
les collectivités concernées soit tous les demandés, je vous invite à vous reporter aux
moyens éventuellement nécessaires pour indications de la circulaire du 29 mai 1990,
remettre en état en une fois l'ensemble de l'iti- article 111-3°.
néraire déclassé.
Je rappelle que lorsqu'tm changement de tracé // - MODALITÉS PRATIQUES
suppose l'intégration et donc le classement a) Confection de l'arrêté
d'une route départementale ou d'une voie Doivent être annexés aux arrêtés de déclasse-
communale dans la voirie nationale, le dossier
ment un plan de situation et un plan précis
à adresser à l'Administration centrale devra
(du 1/1000' au 1/5000' ) des sections de routes
décrire précisément l'état de cette voie. Ce
concernées avec les PR. correspondants.
classement continue en effet à être du ressort
Ces arrêtés viseront nécessairement les déli-
de la direction des routes (bureau REG.2).
bérations des assemblées des collectivités
b) rectification physique publitiues concernées ou à défaut les pièces
Il s'agit de la modification localisée du tracé justifiant que les formalités relatives à la
de la route nationjile. Ce peut-être le cas lors consultation de ces collectivités ont été
de rectification de virage ou de modification accomplies.
de l'assiette pour toute autre cause. Dans l'hypothèse d'un avis défavorable d'une
Si le ou les délaissés de route peuvent être collectivité, je rappelle qu'il ne peut être passé
utiles à la voirie d'une collectivité publique, outre que par im décret en Conseil d'État pris
cette procédure peut être utilisée. Il ne s'agit sur mon rapport et dans les seuls cas visés au

-288-
B 2

2'' alinéa de l'article L 123-3 du code de la voi- graphique des occupations domaniales...).
rie, c'est-à-dire lorsque ce reclassement est e) Soutien logistique
motivé par l'ouverture d'une voie nouvelle ou
Pour vous guider dans cette nouvelle procé-
le changement de tracé d'une voie existante.
dure, un logiciel sera bientôt à votre disposi-
b) Numérotation et signalisation tion. 11 devrait répondre à la plupart de vos
En matière de numérotation de route, la questions et vous assister dans toutes les
déviation conserve en principe le numéro de étapes rencontrées. Ce logiciel, baptisé
la route déviée. MODERN (Mise en Oeuvre du Déclassement
Si exceptionnellement un numéro devait être des Routes Nationales) a été testé et devrait
donné, il ne pourrait l'être que par l'adminis- être diffusé incessament dans le cadre de jour-
tration centrale pour des raisons évidentes de nées régionales d'information auxquelles vous
coordination. serez invités.
Le déclassement effectué, la signalisation sur Par délégation
le tronçon concerné sera enlevée par nos
soins, la collectivité locale faisant son affaire Le directeur des Routes
de sa propre signalisation. Christian LEYRIT
c) Information de la Direction des Routes
Cette déconcentration ne doit pas aboutir à la
méconnaissance du réseau national par l'ad-
ministration centrale.
En conséquence, il vous revient d'envoyer sys-
tématiquement copie de l'arrêté pris, avec sa
date de publication accompagné des plans
annexés, d'une part Au SETRA (service infor-
matique) pour assurer la fiabilité de la banque
de données routières et, d'autre part, à la
Direction des Routes (Sous Direction REG,
bureau REG 2) afin que toute modification du
réseau lui soit connue.
Bien entendu, vous devez continuer à tenir
compte des déclassements intervenus pour
dresser l'état du réseau routier que vous
remettez chaque année au bureau REG 1 en
accompagnement de vos propositions pour le
budget de l'entretien.
d) Autorisations de voiries et dossiers de
gestion
Le reclassement dans une voirie locale n'en-
traîne pas la révocation des autorisations de
voirie. 11 implique par contre que les rede-
vances perçues jusqu'alors soient versées au
bénéfice de la collectivité gestionnaire
nouvelle.
L'arrêté publié, il convient de remettre à la col-
lectivité tous les dossiers qui concernent le tron-
çon déclassé ( plans, dossiers relatifs aux ponts,

-289-
Page laissée blanche intentionnellement
GUIDE DES PROCEDURES POUR LA REALISATION D'INFRASTRUCTURES ROUTIERES C 1

GRAPHIQUES DES PROCEDURES

GRAPHIQUES DES PROCEDURES DISTINCTES


1 RÉSERVATION DES EMPRISES
(sursis à staluer après aiwté (ic prise en considénition de la mise à l'étude d'un projet routier) 293
RESERVATION DES EMPRISES (ouverture d'une enquête préalable à une DUP)
prescription ou mise en révision d'un POS 295
8 RÉSERVATION DES EMPRISES
Prise en compte du projet routier lors de l'élaboration d'un document d'urbanisme 296
4 PRISE EN COMPTE D'UN NOUVEAU PROJET ROUTIER
CAS D'UN DOCUMENT D'URBANISME RENDU PUBLIC OU APPROUVÉ
Schéma-directeur - Schéma de Secteur - P( )S PAZ - PSM\' 298
6 ACQUISITION DES EMPRISES SUR MISE EN DEMEURE DES PROPRIÉTAIRES
Cas de sursis à statuer
Cas de la réservation de l'emprise dans un POS opposable 300
6 ÉLABORATION ET APPROBATION DES PROJETS ROUTIERS NATIONAUX
(circulaire du 5 mai 1994) 301
7 ÉLABORATION ET APPROBATION DES PROJETS D'INVESTISSEMENT
Précisions i<>laliv('s aux éludes 302
8 ELABORATION ET APPROBATION DES PROJETS D'INVESTISSEMENT APSI
Schémas des procédures 303
9 ÉLABORATION ET APPROBATION DES PROJETS AUTOROUTIERS
Avant-projet sommaire 305
10 CONCERTATION PRÉALABLE 307
11 CODE RURAL - REMEMBREMENT 309
12 PROTECTION DES MONUMENTS NATURELS ET DES SITES 311
13 MONUMENTS HISTORIQUES 313
14 PROTECTION DE l A NATURE 315
16 INSTRUCTION MIXTE 317
16 MISE EN COMPATIBILITÉ D'UN POS AVEC UNE DUP 318
17 PROCÉDURES D'ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DUP (( ODE DE L EXPROPRIATION) 320
18 PROCÉDURE D'ENQUÊTE PUBLIQUE AVANT TRAVAUX 325
19 LOI D'ORIENTATION DES TRANSPORTS INTERIEURS (LOTI) 327
20 AUTORISATION DE DÉFRICHEMENT (Code forestier) 328
21 OCCUPATION TEMPORAIRE 331
GRAPHIQUE SIMPLIFIÉ DE L ENSEMBLE DES PROCÉDURES 332

-291-
1 - COMMENTAIRES

1°) La procédure s'applique dans tous les cas, 5° Le sursis à slatuer opposé à un propriétaire
que la ou les communes concernées soient lui permet de mettre l'administration en
dotées d'un POS ou non. demeure d'acquérir le terrain concerné par
cette décision (art. L 111-11 du Code de
2°) La délimitation des terrains consiste à défi- l'Urbanisme).
nir une zone dans laquelle le projet se situera,
zone dont l'étendue est fonction de l'avance- 6°) L'autorité compétente pour délivrer le per-
ment et de la précision des études préalables. mis de construire (le maire ou le président de
l'EPCI) statue sur avis conforme du Préfet
3°) Le sursis à statuer ne doit évidemment pas (art. L 421-2-2 du Code de l'Urbanisme),
être systématique, et tenir compte de l'avance- lorsque le périmètre a été institué par une
ment des études et de raffinement du tracé à autre personne que la Commmie ou l'EPCI.
la date de la demande.
7°) L'arrêté de sursis à statuer mentionne la
4°) La procédure de prise en considération de durée du sursis. 11 précise également le délai
la mise à l'étude d'un projet doit être considé- de deux mois dans lequel le demandeur
rée comme une mesure conservatoire, qui pourra confirn\er sa demande après expira-
implique normalement l'établissement rapide tion du délai de validité du sursis ; en l'ab-
et l'approbation d'un document, permettani sence d'une telle indication, aucim délai ne
soit l'inscription des emprises dans un POS peut être opposé au demandeur.
(DPC), soit l'engagement de la procédure
préalable à la DUP (AP ou APS).

-292-
1- RESERVATION DES EMPRISES
Sursis à statuer après arrêté de prise en considération de la mise à l'étude
d'un projet routier (art. L. 111-7, L. 111-8, L. 111-10, L. 111-11, R. 111-26-1,
R. 111-26-2 du Code de l'Urbanisme)

Délimitation des terrains


nécessaires à un projet

Décision préfectorale
de prise en considération
de la mise à l'étude du projet

Publication de la décision
dans le receuil
des actes administratifs
1 Publication de la décision
dans deux journaux
régionaux ou locaux
du Département

Demande d'autorisation
de travaux, constructions
ou installations

Sursis à statuer
(durée maximale du sursis : 2 ans)

Confirmation de la demande
Décision définitive dans les deux mois
avant l'expiration du délai après l'expiration du délai
de validité du sursis de validité du sursis à statuer

ou

Décision définitive
dans un délai de 2 mois

-293-
2 - COMMENTAIRES

1°) Le sursis à statuer peut être opposé après constructions, ou installations prévues
ouverture de l'enquête préalable à la DIJP si la seraient de nature à compromettre ou rendre
construction projetée est située dans la bande plus onéreuse l'exécution du futur POS.
de terrain dans laquelle se développe le projet
routier (bande de 300 m de large par exemple, 3°) L'arrêté de sursis à statuer mentionne la
pour une DU? de projet autoroutier). durée du sursis. Il précise également le délai
de deux mois dans lequel le demandeur
2°) Le sursis à statuer peut être opposé après pourra confirmer sa demande ; en l'absence
la prescription ou la mise en révision d'un d'une telle indication, aucun délai n'est oppo-
POS même lorsque le projet routier n'est pas sable au demandeur (R I1I-26-2-CU).
encore défini avec précision dans le cas où les

-294-
C 1

2- RESERVATION DES EMPRISES


Ouverture d'une enquête préalable à une DU? (art. L. 111-7, L. 111-8, L. 111-9 du Code de
l'Urbanisme) prescription ou mise en révision d'un POS (L. 123-5, du Code de l'Urbanisme)

Ouverture de l'enquête Prescription


préalable à la DUP ou mise en révision d'un POS
Publicité de la décision

Demande d'autorisation
de travaux, constructions
ou installations

Sursis à statuer
(durée maximale du sursis : 2 ans)

ou Confirmation de la demande
Décision définitive
dans les deux mois
avant l'expiration du délai
après l'expiration du délai
de validité du sursis
de validité du sursis à statuer

Décision définitive
dans un délai de 2 mois
à partir de la confirmation
de la demande

-295-
3 RESERVATION DES EMPRISES
Prise en compte du projet routier lors de l'élaboration d'un document d'urbanisme : Code
de l'Urbanisme art. L. 122-1-1 à L. 122-4-3 - (Schémas directeurs) - L. 123-1 à L. 123-3-1
(POS) L. 311-1 à L. 311-5 (ZAC) - R. 121-13 ; R. 123-5 ; R. 311-10-4 Circulaire 84-35 du 18
mai 1984 - Circulaire du 27 juin 1985 - JO du 3.8.85

Schéma Directeur - Schéma de Secteur

Décision de l'EPCI d'engager


l'élaboration d'un SD
ou d'un schéma de secteur
Notification du projet routier
d'intérêt général à l'EPCI
par le Préfet dans un délai
de 2 mois
Elaboration du SD ou schéma
de secteur l'État étant associé
à cette élaboration
j
Envoi du projet de SD
ou schéma
de secteur arrêté par l'EPCI
au Préfet et autres personnes
publiques associées pour avis

Observations éventuelles du
Préfet demandant
des modifications nécessaires
à la mise en oeuvre du projet
d'intérêt général (délai : 3 mois)

Mise à disposition du public ou


pendant 1 mois du projet
et des divers avis formulés

Approbation par l'EPCI Pas d'approbation

]
du schéma modifié en tenant dans les 60 jours
compte des observations
du Préfet

Arrêté préfectoral constatant


le caractère exécutoire
du schéma prenant en compte
les observations
formulées par le Préfet

-296-
C 1

Plan d'Occupation des Sols


COMMENTAIRES

La définition du projet d'intérêt


général est donnée par l'article Délibération prescrivant
R 121-13 du Code de ri'rbanisnie : l'établissement d'un plan
d'occupation des sols
- présenter un caractère d'utilité Notification du projet d'intérêt

]
général au f^/laire,
publique ;
par le Préfet dans
- être destiné à la réalisation d'une un délai de trois mois
opération d'aménagement ou Élaboration du POS avec
d'équipement, au fonctionnement association des Services
d'un service public ; de l'État intéressés
- ou bien, avoir fait l'objet d'une
décision du maître d'ouvrage, mise
à la disposition du public arrêtant
Envoi du projet du POS arrêté
le principe et les conditions de réa-

j
par délibération au Préfet
lisation du projet ; et autres personnes publiques
- ou bien, avoir été inscrit dans un associées
document de planification approuvé
et publié.

Observations éventuelles du
Préfet demandant
des modifications nécessaires
à la mise en oeuvre du projet
d'intérêt général (délai : 3 mois)

Publication du POS arrêté avec |


en annexe, les avis
des personnes
publiques consultées

Cas d'une commune


couverte par un SD approuvé
D Cas d'une commune
sans SD approuvé

Saisine du Tribunal Observations sous 1 mois


administratif par le Préfet si du Préfet demandant
le PIG n'est pas pris éventuellement
en compte dans le POS les modifications à apporter
au POS publié
pour tenir compte du PIG

Le POS n'est pas exécutoire


tant que les modifications
n'ont pas été apportées

-297-
4 - PRISE EN COMPTE D'UN NOUVEAU PROJET ROUTIER
CAS D'UN DOCUMENT D'URBANISME RENDU PUBLIC OU APPROUVÉ
Schéma directeur - Schéma de secteur (L.122-1-4, L. 122-5) - POS (L. 123-7-l,R. 123-35-1)
PAZ (L. 311-4) - PSMV (L. 313-1).

Cas d'un Schéma Directeur ou d'un Schéma de Secteur approuvé

après le Icr octobre 1983 (L. 122-5)


Après le 1er octobre 1983 (L. 122-1-4) suppression du délai de deux ans

Demande au Préfet Consultation par le Préfet


tendant à l'élaboration de toutes les communes
ou à la modification d'un SD (ou des EPCI compétents)
ou d'un schéma de secteur intéressés par le SD
délai 3 mois

Approbation du schéma | Pas d'approbation


dans un délai du schéma dans
de deux ans le délai de deux ans
Arrêté motivé décidant
de l'élaboration conjointe
du schéma

Arrêté motivé décidant


de l'élaboration conjointe
du schéma

Élaboration conjointe Élaboration conjointe

]
Approbation par décret
etl Approbation par décret |
Approbation par en Conseil d'État dans Approbation par en Conseil d'État dans
arrêté préfectoral certains cas arrêté préfectoral certains cas

il
(cf. art. L. 122-3 du CU) (cf. art. L. 122-3 du CU)

-298-
C 1

Cas d'un POS approuvé


Demande de modification
ou ou de révision du POS adressé
par le préfet à la commune
ou à l'EPCI

Accord de la commune
ou de l'EPCI
1
- Pas de réponse
dans un délai d'un mois
dans un délai d'un mois - Refus

Approbation du POS modifié


ou révisé dans un délai
1
Pas d'approbation
dans un délai de six mois
de six mois

COMMENTAIRES Modification ou mise .


en révision du POS par l'État
1° Le schéma de la procédure de modification Consultation de la commune
ou de la révision d'un PAZ n'a pas été repré- ou de l'EPCI
senté. Il est défini par l'article L 311-4 dernier Enquête publique
alinéa du Code de l'Urbanisme. ^
2°) Un décret en Conseil d'État est nécessaire
pour approuver un SD ou un schéma de sec-
Approbation par le Préfet
teur lorsqu'un quart au moins des conseils du POS modifié ou révisé
mur\icipaux, ou un ou plusieurs des conseils
municipaux représentant plus du quart de la
population totale du territoire concerné font
cormaître leur opposition au Schéma (L 122-3
du Code de l'Urbanisme). réalisation d'un projet d'intérêt général n'ont
11 en est de même lorsque les organes compé- pas été rendues publiques sur mise en demeure
tents d'un ou plusieurs E.P. groupant lesdites du Préfet dans un délai de trois mois, le Préfet
communes, représentant un quart au moins de peut se substituer à l'autorité compétente et les
la population totale du territoire coi\cerné, rendre publiques (L 123-7-1 du C.U.).
font cormaître leur opposition. 4°) Les dispositions de l'article L 123-7-1 ne
3°) Si, dans le cas d'un POS rendu public, les sont pas applicables au plan de sauvegarde et
nouvelles dispositions du plan permettant la de mise en valeur d'un secteur sauvegardé.

-299-
5 - ACQUISITION DES EMPRISES
SUR MISE EN DEMEURE DES PROPRIÉTAIRES
Cas de sursis à statuer (L. 111-9 ; L. 111-10 ; L. 111-11) du Code de l'Urbanisme.
Cas de réservation dans un POS opposable (L. 123-9) du Code de l'Urbanisme.

Sursis à statuer après : | Emplacements réservés


• Prise en considération de la _ dans un POS opposable
mise à l'étude d'un projet I aux tiers
- Ouverture d'une enquête I
préalable à la DUP I
Mise en demeure d'acquérir
formulée par le propriétaire

Décision de renoncer
à l'acquisition prise
dans un délai d'un an

ou Décision positive ou
du bénéficiaire
de la réserve ou du sursis
dans un délai d'un an

G
Accord amiable sur
le prix du terrain
dans ce délai d'un an
Pas d'accord amiable
dans ce délai d'un an
j
Paiement au plus tard 2 ans Saisine du juge
à compter de la réception de l'expropriation qui
de la demande prononce le transfert
de propriété et fixe
l'indemnité
COMMENTAIRES
1° La procédure à suivre à partir de la mise en

J
demeure d'acquérir faisant suite à un sursis à
Paiement
statuer intervenu en application des articles L de l'indemnité
111-9 et L II 1-10 est celle définie à l'article L
123-9 en matière d'emplacement réservé, sous
réserve de l'application des dates de réfé-
rences distinctes fixées par l'article L 111-11.
2° Le juge de l'expropriation peut être saisi
par la partie la plus diligente.

-300-
C 1

6 - ÉLABORATION
ET APPROBATION DES PROJETS ROUTIERS NATIONAUX
(Circulaire du 5 MAI 1994)

1
1 Fonctions principales ^
Niveau J Etudes ,

1
U
Etude préliminaire - APSI 1ère phase
- Fiche d'itinéraire
- Fiche d'agglomération
Cette phase vise principalement à définir
un parti d'aménagement
et une enveloppe prévisionnelle
-SMO

Avant-projet sommaire Cette phase a pour principal objectif de préparer


- APSI 2ème phase l'enquête préalable à la Déclaration d'utilité publique
-DVA ou à l'inscription des projets dans les documents
-APS d'urbanisme, au titre d'un projet d'intérêt général.
Elle permet également de définir un coût d'objectif

Cette phase a pour objectifs de définir de façon


Étude de projet • Projet précise tout ou partie de l'ouvrage, de vérifier
que le coût d'objectif peut être tenu,
d'engager les acquisitions foncières, de préparer
les dossiers de consultations d'entreprises.
Le coût du projet est défini à ce niveau

-301-
7- ELABORATION ET APPROBATION
DES PROJETS D'INVESTISSEMENT Précisions relatives aux études
INTERURBAIN URBAIN

]
Schéma
Fiche
d'itinéraire de maîtrise
d'ouvrage

Contrôle IGR

Approbation DR (1) Approbation DR Approbation déconcentrée

Avant-projet sommaire

Contrôle IGR Contrôle IGR

Conformité ] Conformité
foûn jo"' I

Approbation DR Approbation DRE

Dossier de DUP
Validation DR
J Dossier de DUP
Adoption DDE

, . Conformité 1 , , [non I I Conformité |


I oui| jnon I I °"i I
Le cas échéant
Projet Projet
Avant-projet
sommaire
modificatit

Contrôle IGR Contrôle IGR

I •; ^ I Conformité | , , I 1 I Conformité ] „,. i


I oui ] ' ' [non | [non I ' 1 oui I

Approbation DR Approbation DRE

(1) Classement en aulorouto ou route express ou {lépassenienl du uioiilaut finîxncierde laU)ti. (545 MF)

-302-
C 1

8 SCHEMA DES PROCEDURES

Rapport d'orientation du D.R.E.


Accord de principe
de la Direction des Routes

Dossiers de voirie
d'agglomération

Études d'avant-projet sommaire d'Itinéraire


APS! première phase
Opérations urgentes
Concertations régionales
et/ou aménagements Approbation du type de route et des grandes
qualitatifs options d'aménagement à l'échelon central

APSI deuxième phase


Possibilité de réalisation Concertations locales
d'avant-projet Approbation de l'A.P.S.I. à l'échelon central
(sous-dossier 2) par D.D.E.

Études d'impact Études d'impact et socio-économique (LOT.I.)|


Enquête d'utilité publique Enquête d'utilité publique
Travaux Travaux - Classement 1

Avant-projet (sous dossier 3) Résen/ation des emprises dans les POS


et / ou projet de définition général Acquisitions foncières anticipées
réalisés par les D.D.E. suivant opportunités
Approbation déconcentrée

Enquête parcellaire

Travaux

Légende IMIffll Niveau itinéraire Niveau opération

-303-
9 - COMMENTAIRES

1°) Lors de l'étude préliminaire, la consulta- relief, de l'urbanisation ou de la sensibilité des


tion des Services a essentiellement pour objet milieux).
de recenser les contraintes existantes dans le
fuseau du parti d'aménagement et de compa- 4°) Il faut relever que les études d'environne-
rer les avantages et inconvénients des ment prévues sont effectuées à deux niveaux :
variantes envisageables. - un recensement des contraintes dans une
bande de 1 km environ au stade de l'étude pré-
2°) La consultation des élus et des respon- liminaire :
sables économiques ne doit intervenir - une étude d'environnement conforme à la
qu'après établissement de la carte des directive de janvier 1978 du SETRA au stade
contraintes. de l'APS qui définit le tracé (sauf sections par-
ticulières) dans une bande de 300 m.
3°) La circulaire précise que pour certains
tronçons d'autoroute une étude à une échelle En outre, le dossier comporte une pièce énu-
plus fine doit être faite dès l'étude prélimi- mérant les mesures à prendre par le conces-
naire, et des documents plus détaillés soumis sionnaire pour remédier aux impacts du
à la concertation (Sections dans lesquelles projet. L'étude fine de ces mesures sera faite
existent des contraintes sévères, du fait du lors de l'élaboration de l'avant-projet.

-304-
C 1

9 ELABORATION
ET APPROBATION DES PROJETS AUTOROUTIERS
(cas des autoroutes concédées)
AVANT-PROJET SOMMAIRE (APS - Circulaire DR du 27 octobre 1987)

Étude préliminaire de l'APS aboutissant Consultation de services


à la définition d'un fuseau de 1 km environ, et des élus
avec variantes localisées et des responsables
(Responsables : CETE - SETRA) économiques sur
Échelle des plans 1/25 000e - 1/100 000e le tracé de principe

Oui
Persistance d'un différend après concertation

Saisine du Ministre
Non

Décision du Ministre

Étude de l'APS proprement dit Mêmes


(Tracé dans une bande de 300 - 500 m) consultations
Responsables : CETE - SETRA) que lors de l'étude
Tracé au 1/25 000e - 1/50 000e préliminaire

après avis des DDE, DRE, CETE, SETRA ; I


Approbation de l'APS par le Ministre

^A, IGS I

Établissement Préparation
du dossier du dossier de DUP
de concession

-305-
Page laissée blanche intentionnellement
10 CONCERTATION PREALABLE
Loi M" 85-729 du 18.7.1985 (Code de l'Urbanisme L. 300-1 ; L. .300-2 ; R. 300-1 à 300-3)
Note d'information DR/DAU du 12 juillet 1989

Saisine du Conseil iVlunicipal COMMENTAIRES


par le Préfet
1°) La procédure s'applique aux investisse-
ments routiers dans une partie urbanisée
d'une commune, d'un montant supérieur à 12
MF et conduisant à la création de nouveaux
Définition en accord avec le Conseil Municipal ouvrages ou à la modification d'assiette des
des modalités de concertation
ouvrages existants.

2°) Si la commune tarde à définir les modali-


^ tés de concertation, ou refuse de le faire, l'Etat
n'est pas tenu d'obtenir son accord sur ces
Concertation avec les habitants, modalités, et il peut organiser la concertation
les associations locales
et toutes autres personnes selon des modalités raisonnables après avoir
concernées dont les représentants laissé un délai de réponse convenable à la
de la profession agricole municipalité, et après l'avoir mise en demeure
de définir les modalités de concertation en cas
d'absence de réponses. Le défaut de l'accord
du Conseil Municipal n'entache pas la procé-
dure de nullité.
Bilan de la concertation
par le maître d'ouvrage
Décision de maintenir, de modifier
ou d'abandonner le projet

-307-
11-COMMENTAIRES

1°) L'application des articles L. 123-24 et 2°) L'application des articles L. 112-2 et L 112-3
L. 352-1 du (Code Rural n'a pas d'incidence sur implique la consultation de la Chambre
la procédure de DUP proprement dite, si l'on d'Agriculture et de la Commission départe-
excepte l'obligation de rappeler le libellé des mentale des Structures Agricoles avant lance-
articles dans le dossier d'enquête et dans la ment de la procédure d'enquête préalable à la
décision déclarant l'opération d'utilité DUP, lorsque les terres agricoles sont affec-
publique. tées gravement.

Le schéma résume la procédure à suivre en


vue de mettre en œuvre le remembrement
prévu par le Code Rural.

-308-
C 1

11 CODE RURAL - REMEMBREMENT


Articles L. 123-24 et L. 352-1 du Code Rural. Articles R. 123-30 et suivants Articles L. 112-2
et L. 112-3 du Code Rural. Circulaire du 20.12.84 Equipement - Agriculture relative au
remembrement rural et aux projets routier

Cas d'une autoroute Autre cas

Consultation de la Commission
départementale d'aménagement
foncier par le Préfet

Désignation par le Préfet des communes


dans lesquelles il y a lieu de consulter
les Commissions Communales
d'aménagement foncier en vue
de l'application des articles
L. 123-24 et L. 352-1

Constitution d'office par le Préfet


des Commissions Communales
d'aménagement foncier

Délai maximum:
2 mois

Décisions des Commissions


Communales
d'aménagement foncier sur l'opportunité
de procéder ou non à des opérations
de remembrement conformément
aux dispositions du chapitre III
du titre 1er du Livre ler du Code Rural

Décision négative Décision positive

Expropriation selon la procédure Mise en œuvre de la procédure


du droit commun de remembrement

-309-
12 - COMMENTAIRES

1°) Sites classés ou proposés pour le 2°) Zones de protection créées autour des
classement : monuments naturels et des sites inscrits ou
classés :
a) Lorsqu'un projet affecte un site classé ou Le règlement particulier de chaque zone défi-
proposé pour le classement, le Ministre com- nit les conditions d'autorisation.
pétent doit être appelé à présenter ses obser-
vations avant ouverture de l'enquête préalable NOTA : Les iirticles 17 et 20 de la loi du 2 mai
à la DUP (art. 13 de la loi du 2 mai 1930). 1930 sont abrogés par l'article 72, (3e alinéa)
de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 ; cependant,
La formulation des observations du Ministre les zones de protection créées continuent à
n'est pas un préalable à l'ouverture de l'en- produire leurs effets jusqu'à leur suppression
quête publique. Il convient évidenunent de ne ou leur remplacement par des ZPPAU.
Icincer l'enquête qu'à ime date correspondant
à un délai de réponse raisonnable. 3°) Sites inscrits à l'inventaire :

b) Avant l'exécution de travaux modifiant un L'administration chargée des sites doit être
site classé, l'autorisation spéciale du Ministre avisée quatre mois à l'avance de l'intention
compétent est nécessaire. d'exécuter des travaux dans un site inscrit à
l'inventaire (art. 4 L 1930).

-310-
12- PROTECTION
DES MONUMENTS NATURELS ET DES SITES
Loi du 2 MAI 1930. Art. 4-12 et 13 : sites classés ou proposés pour le classement,
art. 17 et 20 : zones de protection. Loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 (art. 72)

SKes classés
ou proposés Consultation du Ministre chargé
des Sites :
pour le classement - urbains : Ministre chargé de l'Équipement
Avant lancement (DAU - sous-direction des espaces protégés)
de l'enquête préalable - naturels : Ministre chargé de l'Environnement
(traité par DAU - S-Dion des espaces protégés)
à la DUP

Ouverture de l'enquête préalable


à la DUP

Sites classés
Demande de modification du site adressé
Avant l'exécution au Ministre chargé des Sites
des travaux - sites urbains :
Ministre chargé de l'Équipement
- sites naturels :
Ministre chargé de l'Environnement

Consultation de la Commission Départementale! (Consultation


des Sites, Perspectives et Paysages I obligatoire)

' Consultation de la Commission Supérieure • (Consultation


I des Sites, Perspectives et Paysages • facultative)

Autorisation spéciale du Ministre Refus

Éventuellement sous réserve


de prescription

-311-
13 - COMMENTAIRES

1 - Expropriation d'un immeuble classé ou tacite du ministre chargé des Monuments


ou proposé pour le classement. historiques et des sites ou de son délégué, qui
peut subordonner cet accord au respect de
Aucun immeuble classé ou proposé pour le certaines conditions (art. L 430-8 C.U.).
classement ne peut être compris dans une
enquête pour fins d'expropriation qu'après Il est à noter que l'autorité compétente pour
que le ministre chargé des Monuments histo- délivrer le permis de construire ou de démolir
riques aura été appelé à présenter ses obser- a compétence liée avec l'A.B.F^.
vations (art. 11 de la loi de 1913).
b) Autorisation préalable : lorsque la demande
ne concerne pas des travaux pour lesquels le
2 - Exécution de travaux dans le péri- pennis de construire ou le permis de démolir
mètre de protection de 500 m (champ de ou l'autorisation mentionnée à l'article R 442-2
visibilité). du Code de l'Urbanisme est nécessaire (art. 13
ter de la loi de 1913).
a) Autorisation préalable lorsque les travaux
portent sur un immeuble (bâti ou non bâti) Une autorisation préalable à l'exécution de
situé dans le champ de visibilité d'un édifice travaux doit être obtenue lorsque le projet se
classé ou inscrit. développe dans le champ de visibilité d'un
immeuble classé ou inscrit. Le champ de visi-
Un immeuble (bâti ou non bâti) situé dans le bilité s'étend au maximum à .500 m de l'im-
champ de visibilité d'un édifice classé ou ins- meuble en question.
crit ne peut faire l'objet d'aucune construction
nouvelle, d'aucune démolition, d'aucun déboi- La demande d'autorisation est à adresser au
sement, d'aucune transformation ou modifica- préfet, qui statue après avoir recueilli l'avis de
tion de nature à en affecter l'aspect, sans une rA.B.F.
autorisation préalable.
La décision du préfet n'est pas liée à l'avis de
Le permis de constniire tient lieu de l'autorisa- l'A.B.F., comme cela est le cas en matière de
tion préalable s'il est revêtu du visa de l'archi- permis de démolir
tecte des bâtiments de France (art. L 421-6 du
eu.). L'article 13 ter prévoit la possibilité de saisine
du ministre compétent en cas d'absence de
Le permis de démolir tient lieu d'autorisation décision dans le délai de 40 jours ou en cas de
préalable. Il est délivré, après accord exprès contestation de la décision.

-312-
C 1

1 3 - MONUMENTS HISTORIQUES
Loi du 31 DÉCEMBRE 1913 modifiée (articles 11,13 bis, 13 ter).

1 - Expropriation d'un Immeuble classé

Consultation du Ministre •
chargé des Monuments Historiques •

1
Lancement de l'enquête
préalable à la DUP
Observations du Ministre

2 - Autorisation pféalaMe aux travaux


{TVavaux pour lesquels le permis de construire n'est pas nécessaire)

Envoi de la demande
d'autorisation au Préfet

s
•^F

40 jours Consultation de l'ABF


maximum par le Préfet

4 __
Décision préfectorale

-313-
14 - COMMENTAIRES
1°) L'enquête préalable à la déclaration d'uti- il doit être inséré dans le dossier d'enquête.
lité publique ne peut être lancée, lorsque Dans le cas d'une réserve naturelle, un délai
le projet se développe dans une réserve natu- convenable doit être prévu entre la consulta-
relle volontaire, ou une réserve naturelle, que tion du ministre et le lancement de l'enquête
si les procédures schématisées à la page ci- publique, mais la procédure n'est pas illégale
contre, prévues respectivement par l'article 23 si l'avis du ministre est formulée après ouver-
du décret du 25 novembre 1977 modifié ture de l'enquête.
par l'article 3 du décret n° 86-1136 du 17
octobre 1986 et par l'article 27 de la loi du 2°) L'article 27 de la loi n° 76-629 du 10 juillet
10.07.76 ont été accomplies. 1976 dispose que les articles 13 et 17 à 20 de la
loi du 2 mai 1930 modifié s'appliquent aux
Dans le cas d'une réserve naturelle volontaire, réserves naturelles, l'accord du ministre
l'avis de la Commission des Sites est un préa- chargé de la protection de la nature étant sub-
lable au lancement de l'enquête publique, car stitué à celui du ministre des Beaux-Arts.

-314-
14- PROTECTION DE LA NATURE
Loi n° 76-629 du 10 JUILLET 1976. Décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 (articles 2 à 7)
Décret n° 77-1298 du 25 novembre 1977 (articles 15 à 23).
Décret n° 86-1136 du 17 octobre 1986 (article 3)

Consultations préalables Autorisation préalable


à l'enquête publique à l'exécution de travaux

Réserves naturelles Réserves naturelles


(art, 27 de la loi du Kl juillet 1976) (art. 15 du décret du 25 novembre 1977)

1
Dennande d'autorisation
Consultation du Ministre de modification adressée
chargé de la protection au Préfet
de la nature

Consultation de la Commission
Consultation départementale des sites
Lancement de l'enquête
des conseils municipaux perspectives et paysages
préalable à la DUP
réunie en formation
de protection de la nature

Réserves naturelles volontaires


(art. 23 du décret du 25 novembre 1977)
(art. 3 du décret n° 86-1136 du 17 oct. 86)
Préfet
Information du DRAE

Le Préfet transmet au Ministre


ctiargé de la protection de
la nature le dossier avec les
Rapport du DRAE observations recueillies
à la Commission et ses observations
départementale des sites,
perspectives et paysages
réunie en formation
de protection de la nature
Consultation du Conseil
national de la protection
de la nature par le Ministre

Avis de la Commission
des sites

Notification de la décision
du Ministre
Insertion de l'avis dans au pétitionnaire
le dossier d'enquête de DUP

-315-
15 - COMMENTAIRES

1° En application de la circulaire n° 87-50 du 2°) L'instruction mixte est menée au niveau


22 mai 1987 du directeur des Routes, sont sou- local lorsque la DUP est prise par le préfet.
mis à instruction mixte : L'instruction mixte est menée au niveau cen-
tral lorsque la DUP est prise par un décret en
- les projets de création, d'aménagement ou de Conseil d'État.
suppression de ponts d'une portée d'au moins
15 mètres ; 3°) Les membres conferents doivent faire
- les projets de création d'aménagement ou de connaître leur avis dans im délai de trois mois ;
suppression de tunnels de plus de 20 m ; à défaut, leur avis est réputé favorable.
- les autres projets routiers répondant à deux
4°) Les graphiques ci-contre prévoient le
conditions :
recours à la Commission des travaux mixtes,
• l'opération doit être soumise à DUP en cas de désaccord persistant. Dans les faits
• l'opération doit être d'un coût égal ou supé- cette procédure peut être considérée comme
rieur à 25 millions de francs. obsolète.

-316-
C 1

15 INSTRUCTION MIXTE
Loi N° 52-1265 du 29 novembre 1952. Décret n° 55-1064 du 4 août 1955.
Circulaire ii° 87-50 du 22 mai 1987 du Directeur des Routes

Instruction Instruction
à l'échelon central à l'échelon local

Envoi des dossiers Envoi des dossiers


aux Ministères conférants aux Services conférants
par le département par le Service
ministériei constructeur constructeur

non
P.V. de Accord
Transmission des clôture entre services
observations des Ministères
conférants au Ministère
constructeur
Saisine du Préfet
3 mois conciliation des intérêts
en présence
Accord non
entre conférants

P.V. de Désaccord persistant


clôture

Rédaction du P.V. Saisine de la commission OUI


de clôture par des travaux mixtes
le Ministère constructeur par le Ministre
Saisine du Ministre
1 mois conciliation au niveau
ministériel

1 mois

P.V. de! Désaccord persistant


Transmission de l'avis clôture i
de la commission au Ministre

Saisine de la commission
des travaux mixtes

1 mois

Décret en Conseil d'Etat

Décret en Conseil d'État

DUP DUP

-317-
1 6 - MISE EN COMPATIBILITÉ D'UN POS AVEC UNE DUP
art. 123-8 et R. 123-35-3 du Code de l'Urbanisme
art. R. 11-14-1 à R. 11-14-15 du Code de l'Expropriation

Consultation du dossier d'enquête

Transmission au Préfet

Accord Demande pièces complémentaires

Saisine T.A. pour désignation


-J^'^ ,« ! ^ '^ vll-^-Aî^f^H*^-
commissaire-enquêteur

J
Notiflcation par T.A. désignation
COMMENTAIRES
du commissaire-enquêteur dans les quinze jours
- Enquête publique ouverte par le préfet por-
tant à la fois sur :
Arrêté d'ouverture d'enquête • l'utilité publique
• et la mise en compatibilité du P.O.S.
Publication dans 2 journaux
15 jours au moins avant l'ouverture avec rappel - L'acte déclaratif d'utilité publique est pris
dans les 8 premiers jours de l'enquête
après que les dispositions proposées par l'Etat
pour assurer la mise en compatibilité du plan
Enquête publique 1 mois à 2 mois ont fait l'objet :
Prolongation éventuelle de 15 jours maximum • d'un examen coryoint
de l'État
de la conunune ou de l'EPCI
de la Région
Remise rapport et conclusions dans le mois
suivant la clôture de l'enquête du département
des organismes mentionnés aux articles L 121-
6, L 121-7, L 121-7-1 du C.U.
Réunion Préfet et personnes intéressées
sur les résultats de l'enquête • et après avis du conseil municipal ou de l'or-
gane délibérant de l'établissement public de
coopération intercommunale compétent en la
Soumission pour avis au CM.
(avis dans les 2 mois) 1 matière.

- La déclaration d'utilité publique emporte


approbation des nouvelles dispositions du
DUP emportant approbation
des nouvelles dispositions du POS plan d'occupation des sols.

Voir modalités d'application, ci-contre


Dans un délai de 1 an (cas de l'arrêté préfectoral)
dans un délai de 18 mois
(cas du décret en Conseil d'Etat)

-318-
C 1

Modalités d'application

Le Prétet

Simultanément

Ouvre l'enquête publique par arrêté


Informe du projet (nature-implications sur le POS)
(art. R. 11-14-1 à R. 11-14-14)
• le Maire ou le président de l'E.P.C.I.
du code de l'expropnation ou procédure
• les présidents du Conseil régional, du Conseil général
propre d'enquête préalable à la DUP
et des organismes consulaires (CCI, CA, CM)
régie par la loi du 12 juillet 1983

Remise du rapport
et des conclusions de l'enquête
par le commissaire-enquêteur
Réunit pour examiner le projet de mise ou le président
en compatibilité du POS : de la commission d'enquête
• les personnes ci-dessus désignées
ou leurs représentants
• les services de l'État intéressés

Soumet pour avis au Conseil municipal


ou à l'organe délibérant de l'E.P.C.I.
• le dossier de mise en compatibilité du POS
' le rapport et les conclusions du commissaire-enquêteur 2 mois
ou du président de la commission d'enquête
• le procès-verbal de la réunion ci-dessus

Déclaration d'utilité publique emportant approbation


des nouvelles dispositions du POS

-319-
17- PROCEDURES D'ENQUETES PREAUBLES A LA DUP
(CODE DE L'EXPROPRUTION)

A. - Procédure d'enquête préalable de droit commun


(art. R. 11-4 à R. 11-14 du Code de l'Expropriation)

DELAIS
Constitution du dossier d'enquête |

Variable

Transmission au Préfet |

15 jours
Accord Demandes pièces complémentaires

Arrêté d'ouverture d'enquête ^

15 jours
Publication dans 2 journaux
i jours au moins avant l'ouverture avec rappel
dans les 8 premiers jours de l'enquête
15 jours
minimum

Enquête publique
1 mois

(1 mois après clôture de l'enquête)


Remise rapport et conclusions
Variable
7 jours
à 12 mois
maximum
Saisine du Conseil d'État s'il y a lieu | ! DUP par arrêté (Préfet ou Ministre) •

(18 mois maximum après


DUP par décret clôture de l'enquête)

(18 mois maximum après


clôture de l'enquête)

Commentaires page 323

-320-
B

B. - Procédure spécifique aux enquêtes préalables portant sur des opérations


entrant dans le champ d'application de la loi n° 83-630 du 12 juillet 1983
(Code de l'Expropriation art. R. 11-14-1 à R. 11-14-15).

DELAIS
Constitution du dossier d'enquête

Variable

Transmission au Préfet

4 semaines Accord Demande pièces


complémentaires

Saisine T.A. pour désignation


commissaire-enquêteur

15 jours
«s^

Notification par T.A. désignation


du commissaire-enquêteur

2 semaines

Arrêté d'ouverture d'enquête

Publication dans 2 journaux


4 semaines 15 jours au moins avant l'ouverture avec rappel
dans les 8 premiers jours

Enquête publique
-f
1 mois/2 mois Prolongation éventuelle 15 jours

1 mois
Remise rapport et conclusions

^ Saisine du Conseil d'État s'il y a lieu | ou DU P, Préfet, Ministre |

DUP par décret


J Commentaires page S2S

-321-
17 - PROCEDURES A SUIVRE SELON LE MONTANT DE L'OPERATION

MONTANT DE L'OPERATION " S "

S < 12 MF S > 12 MF

AVEC I Enquête préalable Enquête spécifique


de droit commun (R.11-14-1 et suivant du
Acquisitions foncières • code de l'expropriation)

SANS I Enquête de type


Pas d'enquête " Bouchardeau "
Acquisitions foncières •
(Cf. graphique n 18)

AVEC I Enquête d'utilité publique spécifique


mise en comptabilité (R. 11-14-1 et suivant du code de l'Expropriation
POS I (art. L. 123-8 du Code de l'Urbanisme) - (Cf. graphique n = 16)

MF : millions de francs

-322-
B 2

17 - COMMENTAIRES

1°) Les procédures d'enquête d'utilité publique 5°) Le directeur des Services Fiscaux doit
du Code de l'Expropriation ne sont à mettre en obligatoirement être consulté pour produire
oeuvre ((lie lorsque le projet comporte des l'estimation sommaire et globale des biens
acquisitions foncières par voie d'expropriation : dont l'acquisition est nécessaire à la réalisa-
- la procédure de droit commun s'applique tion du projet (art. 6-1° du décret 86-455 du 14
lorsque le montant du projet est inférieur ou mars 1986).
égal à 12 MF ;
- la procédure spécifique s'appli()ue lorsque le 6°) Lorsque le projet est un « grand projet d'in-
montant du projet est supérieur à 12 MF. frastructures » au sens du décret 84-617 du 17
juillet 1984 :
2°) L'avis du ministre chargé des Mommients
historiques et à demander en cas d'expropria- • l'évaluation du projet doit être rendue
tion d'immeubles, monuments naturel,s ou publique, lorsqu'une enquête publique n'est
sites classés, ou proposés pour le classement pas préxoie (cf. art. 7 du décret) ;
(art. R 11-15 du Code de l'Expropriation).
• le dossier d'évaluation est inséré dans les
3°) L'avis du ministre chargé de l'Agriculture dossiers soumis à enquête publique (art. 14 du
doit être demandé avant la DUP en cas d'ex- décret), (cf. graphe n° 17).
propriation de parcelles plantées de vignes
AOC déclarées d'intérêt public (art. R 11-16 du 7°) Dans le cas d'opérations d'intérêt national,
Code de l'Exproi)riation, circulaire 59-58 du la publication de l'avis d'enquête doit être faite
1.9.59). dans 2 joumatix de diffusion nationale.

4°) Si l'avis du Commissaire-enquêteur est


défavorable, la DUP ne peut intervenir que par
décret en Conseil d'État.
Dans le cas contraire, la nature de la décision
administrative est définie par le articles H l -
12, R-1M cl R-11-2 du Code de l'Expropriation.

-323-
18 - COMMENTAIRES

1°) La procédure décrite ci-contre s'applique : e) pour les enquêtes prévues par le code
minier (article L 106 - Décret 79-1108 du
a) lorsque les travaux routiers sont réalisés 20.12.79, article 10-31 et 32) dans le cas de
entièrement sur des terrains dont le maître créations de carrières soit d'une siuface supé-
d'ouvrage est propriétaire ; rieure à 5 ha ou d'une production annuelle
supérieure à 150 000 T.
b) au-delà du délai de validité de 5 ans à
compter de la décision (ou de la DUP s'il y a 2°) L'autorité organisatrice de l'enquête
lieu) soit au-delà du délai de 10 ans s'il y a eu adresse, dès leur réception, copie du rapport
prorogation une fois ; et des conclusions du commissaire-enquêteur
au président du Tribimal administratif.
c) pour les enquêtes prévues par le code fores-
tier (article L 312-1 cas du défrichement supé- 3°) L'article 4 du décret 85-453 stipule qu'U est
rieur à 25 ha) ; possible d'organiser des enquêtes coryointes
du type « loi 83-630 » si une même opération
d) dans le cas de travaux réalisés sur le rivage doit donner lieu à plusieurs enquêtes dont
de la mer (emprise supérieure à 500 m2 - l'une au moins résulte de l'application de la loi
Décret 85-453 du 23 avril 1985 - 4e annexe) ; du 12.7.83.

-324-
C 1

18- PROCÉDURE D'ENQUÊTE PUBLIQUE AVANT TRAVAUX


Loi n° 83-630 du 12 juillet 1983
Décret n° 85-453 du 23 avril 1985 (cliapitre 1 et II)

Variable
Constitution du dossier d'enquête
J
Transmission à autonté compétente

4 semaines
Accord Demandes
pièces complémentaires

Saisine T.A. pour désignation


commissaire-enquêteur
15 jours

Notification par T.A. désignation


du commissaire-enquêteur
15 jours

L Arrêté d'ouverture d'enquête

4 semaines
Publication dans 2 journaux
15 jours au moins avant l'ouverture

1 mois/2 mois Enquête publique


+ 15 jours
Prolongation éventuelle maximum
1 mois

Remise rapport et conclusions


Mise à disposition du public
Variable du rapport et des conclusions
pendant 1 an
Décision d'autorisation

-325-
19 - COMMENTAIRES

Dans le cas de la voirie nationale, les projets - soit les projets d'un coût supérieur ou égal à
concernés sont : 545 millions de francs.
- soit les projets de création d'autoroutes ou Les seuils définis ci-dessus s'apprécient au
de voies express à 2 x 2 voies d'une longueur regard de la totalité du projet même s'il est
supérieure à 25 km; susceptible d'être réalisé par tranches.

-326-
C 1

1 9 - LOI D'ORIENTATION
DES TRANSPORTS INTÉRIEURS (LOTI)
Loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs (art. 14)
Décret n" 84-617 du 17 juiUet 1984 (art. 2 à 10, art. 26)

Etablissement du dossier
d'évaiuation par
le service constructeur
2
Enquête publique globale

OUI

]
Incorporation du dossier Publication du dossier
d'évaluation d'évaluation
dans le dossier de la DUP

6 mois minimum

Adoption définitive
du projet

Bilan Au moins 3 ans / au plus 5 ans


(après mise en service)

-327-
20- AUTORISATION DE DEFRICHEMENT
Code forestier

1 - Bols de collectivités

Demande d'autorisation
de défrichement adressé
au DRONF ou au DDAF

Rapport détaillé
du DRONFou duDDAF

Préfet

Surface supérieure
à 25 ha

OUI

Notification au demandeur Enquête publique Transmission du rapport


Pas d'autorisation tacite type "loi du 12.7 1983" au Ministre de l'Agriculture

Transmission du dossier
au Ministre Décision du Ministre

Décision du Ministre

-328-
C 1

2 - Bois des particuliers

Demande d'autorisation
de défrichement
adressée au sous-préfet

Transmission au DDAF
pour instruction

Reconnaissance du boisi
-P.V^duDDAF

Notification au demandeur
et au propriétaire
pour avis sous quinzaine

Transmission du dossier I
au Préfet I

Surface supérieure
à 25 ha

Enquête publique Notification


loi du 12.7.1983 au demandeur :
pas d'autorisation
tacite
Notification de l'avis I lUIotif de refus
du Préfet au demandeur!

Transmission Arrêté préfectoral


au Ministre autorisant
de l'Agriculture le défricfnement

Notification par le DDAF


au pétitionnaire
et au propriétaire

Commentaires page 330

-329-
20 - COMMENTAIRES

1 - Bois des collectivités : tude d'utilité publique (cf. loi forestière 85-
(art. L 312-1 et H 312-1 du CE) 127.3 du 4 décembre 1985).

-11 s'agit des bois appartenant aux départe- - une autorisation n'est pas nécessaire pour
ments, communes, établissements publics. les bois d'une surface inférieure à 4 ha, ni pour
Syndicats de communes, établissements d'uti- les jeunes bois de moins de 20 ans, ni pour les
lité publique, sociétés mutualistes, caisses parcs clos de moins de 10 ha attenant à une
d'épargne (L 141-1 du CF.), habitation principale, sauf dans certains cas
particuliers,
- une enquête « Loi du 12.07.1983 » est néces-
saire lorsque la surface à défricher est supé- - mie notice d'impact est à établir
rieure à 25 ha ou si le taux de boisement de la (art. 4 du décret n° 77-1141 du 12.10.77 -
commune est inférieure à 10 % (avec la même Annexes 111 et FV).
réserve que pour les bois des particuliers),
- pour les défrichements supérieurs à 25 ha,
- les demandes sont adressées au DRONF ou une enquête publique « Loi du 12.07.83 » est
au DDAP^ suivant que l'espace boisé est sou- nécessaire, (art. 29 du décret 85-453 du 23
mis ou non au régime forestier, avril 1985) (sauf si l'enquête préalable à la
DUP portait également sur le défrichement).
- les rapports du DRONF et du DDAF tiennent
lieu d'étude d'impact ou de notice d'impact (R 3° VALIDITÉ DES AUTORISATIONS :
312-1-ler alinéa),
- L'autorisation est valable pendant 5 ans à
- la décision est de la compétence du Ministre partir de la date de la décision,
de l'Agriculture, sauf si le défrichement est
entrepris en application d'une servitude d'uti- - dans le cas des bois des particuliers, le non-
lité publique. respect des délais de 4 mois (entre la
demande d'autorisation et l'envoi du PV du
DDAF') ou de 6 mois (entre la date de notifica-
2 - Bois des particuliers : tion du PV du DDAF au pétitionnaire et la
(art. L311-1 à5-et R311-là9 du Code Forestier) décision du Ministre) vaut autorisation tacite
(sauf dans le cas où le défrichement est sou-
- une autorisation de défrichement est néces- mis à enquête publique, dans lequel une auto-
saire pour toute opération volontaire ayant risation expresse et nécessaire).
pour conséquence d'entraîner à terme la des-
truction de l'état boisé d'un terrain et de NOTA : Dans le cas I et II visés ci-dessus, une
mettre fin à sa destination forestière, sauf si étude d'impact est nécessaire lorsque le projet
elle est entreprise en application d'une servi- comporte d(>s opérations d'urbanisme.

-330-
C 1

2 1 - OCCUPATION TEMPORAIRE
Loi du 29 décembre 1982 (art. 3 à 10)

Arrêté préfectoral
autorisant l'occupation temporaire

Transmission
au chef de service compétent
Transmission au Maire
de la commune concernée
_l
Notification au propriétaire de la date l Notification de l'arrêté
et de l'heure de la visite des lieux au propriétaire par le Maire
par le chef de service

10 jours minimum

, Visite contradictoire des lieux.


Établissement d'un P.V. Diffusion
au Maire et aux parties intéressées

non Saisine du T.A.


Accord sur l'état des lieux par la partie la plus diligente

Possibilité d'engager Décision judiciaire


les travaux sans délai

COMMENTAIRES
1°) Tout arrêté qui n'est pas suivi d'effet dans 3°) L'exécution de la procédure ci-contre ne
les six mois de sa date est périmé de plein dispense pas de l'application des dispositions
droit du décret 79-1108 du 20 décembre 1979 relatif
2°) L'occupation des terrains ne peut être aux autorisations de mise en exploitation des
ordonnée pour un délai supérieur à 5 aimées carrières.

-331-
s

^ GRAPHIQUE
D'ENSEMBLE
• •c

GRAPHIQUE D'ENSEMBLE
Graphique simplifié de l'ensemble des procédures
(cas d'une opération d'investissement sur RN).

Élaboration 1
et approbation T
du projet de définition I

Remembrement

DUP L
par arrêté •

Arrêt ^ Ordonnance I Paiement • Début


Rapport du • ^^^S^1"
Achèvement de la mise • . de cessibilité • ' d'expropriation • des indemnités • des travaux
Commissaire-Enquêteur | en compatibilité du POS •
Avis du, I DUP
Conseil d'État _ par décret

Clôture de la • Autorisation
«s>i" .-rint-s" ,£2j**»«'>îa^aMi»*»^**>tï< d'exploitation de carrière
conférence mixte •

Mise à disposition
du public du rapport Occupation
du commissaire-enquêteur| temporaire
•m^mmm''^^mm^m^m^y^fmm«mm- ^?8^^^;•
(Enquête "Bouclnardeau")

Autorisation
de défrichement

Autorisations préalables,7É__
à l'exécution des travaux

Nota : le graphique ne représente pas l'en-


semble des procédures relatives aux acquisi-
tions foncières, il omet en particulier l'enquête
parcellaire, la fixation des indemnités, les
acquisitions amiables avant et après DUR

-333-
IMPRIMERIE NAIIONAI.E

ISBN : 2-1 1-089349 4

5 239015 T

Édition mise à jour par la direction des Routes,


bureau de la Réglementation et du Contentieux - Juin 1994.
Conception & Création : Kieffer-Guez-Bourgogne
Page laissée blanche intentionnellement
Page laissée blanche intentionnellement
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m
Ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Équipement et des Transports
Direction des Routes
La Grande Arche 9 2 0 5 5 PARIS-LA DÉFENSE CEDEX 0 4

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