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INSTITUT SUPERIEUR DU GOLF DE GUINEE CODE EC: TPU 124

ESG-ISTA-ISA TITRE DE L’EC : BUREAU D’ETUDE


NIVEAU 100
ANNEE ACADEMIQUE 2023/2024

Leçon 2 : EQUIPEMENT ET OUTILS NECESSAIRES

2.0. GENERALITES ET DEFINITIONS

La manutention : désigne toute opération de déplacement, de bardage, de gerbage, de


chargement ou de déchargement, ou d'approche à pied d'œuvre des matériaux. Les engins de
manutention sont nombreux : ils peuvent être fixes (blondins, sauterelles, bandes
transporteuses, monte-matériaux, grues, treuils, chèvres, etc.) ou mobiles (brouettes, chouleurs,
chargeuses...).

On appelle matériel de chantier tout outil manuel, mécanique ou matériel servant à la mise en
œuvre des matériaux en vue de la réalisation d’un ouvrage. Le matériel de chantier peut se
classer en quatre grandes familles.

 Le matériel de terrassement ;
 Le matériel de bétonnage ;
 Le matériel de coffrage ;
 Le matériel de manutention.

2.1. LE MATERIEL DE TERRASSEMENT

2.1.1. Principe du terrassement

2.1.1.1. Définition

Le terrassement est l‘art de modifier la disposition d'un terrain, il s’agit en fait de toute opération
dont le but est la modification du relief d'un terrain soit par enlèvement terres (déblayage) ou
par apport des terres (Remblayage).

2.1.1.2. Phases du terrassement

L’exécution des travaux de terrassement se présente sous trois aspects :

 L’extraction du sol qui peut se faire de trois façons ;


 De façon directe dans le cas des sols meuble ;
 Après dynamitage. dans le cas des rochers solides ;
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 Après défonçage dans le cas des sols compacts ou de roches tendres
 Le transport des matériaux extraits (Déblais)
 La constitution des remblais

2.1.1.3 Difficultés rencontrées

Dans le cas d’excavations profondes. Il se pose généralement le problème de venues d'eau


entraînant le plus souvent des éboulements de terrain.

La solution à adopter est l’exécution des fouilles avec parois en pente « talus » tel que la pente
des talus soit inférieure à l'angle de frottement interne du sol considéré encore appelé « angle
de talus naturel ››. La pente de talus varie selon qu’il s’agisse d’un déblai ou d'un remblai.

Au cas où il est difficile de donner aux talus l’inclinaison recommandée par manque d’espace,
l'on procède au blindage des fouilles par étalement.

2.1.2. Classement du matériel de terrassement

On distingue :

 Les outils manuels de terrassement qui sont utilisés dans le cas des travaux de
terrassement de moindre importance. On cite entre autres les pelles ;
 Les pics et pioches : permettent d’ameublir le sol en vue d’éventuels déblais.
 Les pelles : elles ont deux formes les pelles carrées ou pelles bèches permettent
de dresser les surfaces tandis que les pelles rondes; ou pelles terrassières servent
au transvasement des terres ou à leur transport sur les courtes distances (Jets de
pelle).
 Les brouettes doseuses : Elles comportent une cuve dont la capacité varie entre
50 et 60 litres, montée sur deux supports et deux leviers.
 Les engins mécaniques de terrassement utilisés dans le cas des travaux de grande
envergure.

En fonction de leur domaine d'intervention, les engins mécaniques de terrassement sont classes
en quatre grandes familles :

 Les engins de surface ;


 Les engins de fouilles ;
 Les engins de transport ;
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 Les engins de compactage.

Les engins de surface :

Les engins de surface sont des tracteurs montés sur pneus ou sur chenilles comportant une lame
disposée suivant l’activité à entreprendre. Leur domaine se limite à la surface des terrains ou à
une profondeur très faible. On distingue :

 Le bulldozer ou Bouteur

Il s’agit d’un engin autotracté


comportant à l’avant une large pelle
en acier. Sa très grande puissance lui
permet de défoncer les terres compact
et rocheux, de défricher et nettoyer les
terrains naturels quelle que soit la
végétation d’où l’appellation de
bouteur

Les bulls sont classés selon la possibilité


du mouvement de la pelle en deux
groupes : l’angle dozer et Tilt dozer.

 Le Tilt dozer : à la possibilité


d’incliner sa lame par rapport à la
verticale. (fig. 2-1.d)
 L’angle dozer : à la possibilité
d’incliner sa lame par rapport à
l’axe de la marche. (fig. 2-1.e)

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 La niveleuse ou Grader

Machine automotrice comportant


une lame située entre les deux
essieux avant et arrière. Elle est
utilisée pour le dressage des
surfaces et le réglage des talus.

 Le scarificateur ou Ripper

Le scarificateur comporte un dispositif en forme


de trident. Ce dispositif lui permet d’ameublir les
terres très compactes avant le passage de la
niveleuse. Il peut aussi être équipé d’un godet lui
permettant de charger les terres.

 La pelleteuse chargeuse

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Elle est équipée d’un godet qui lui permet de charger les
terres meubles dans les camions ou de les transporter sur
de courtes distances (300 maximum) à l’intérieur d’un
chantier

 Le tractopelle

Le tractopelle a deux équipements :


un godet pour le chargement des
terres meubles et un bras comportant
une pelle qui travaille en retro
caveuse pouvant exécuter des fouilles
en tranchée

 la décapeuse ou scarper

La décapeuse comporte une lame dans sa partie


inférieure. Elle effectue en une seule opération
l’extraction, le chargement, le transport et l’épandage
des terres. Elle permet d’excaver les terres en couches
successives de 25 à 30 cm d’épaisseur, à leur
chargement, leur transport et leur épandage. Elle est
souvent poussée par le bull lors de la phase
d’excavation

Les engins de fouilles :

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Les engins de fouilles sont utilisés pour l’exécution des rigoles ou tranchées, des fouilles en
puits et des fouilles en excavation en chargeant éventuellement les terres extraites dans les
camions. Ils sont essentiellement constitués de la pelle mécanique ou tractopelle.

 La pelle mécanique

Elle équipé d’un bras comportant un dispositif permettant d’excaver la terre. Le modèle
d’équipement permet de classifier le type de pelle et l’on distingue :

 La pelle mécanique en bute

Dans ce cas, le châssis motorisé de la pelle se trouve dans la fouille en excavation et elle attaque
les parois verticales dans le sens ascendant vers l’avant.

 La pelle mécanique en retro caveuse

Le châssis motorisé de la pelle se trouve en surface et elle attaque les parois verticales par un
mouvement rétro ascendant

 La pelle mécanique en benne preneuse

Le dispositif de creusage comporte deux bras en forme de pinces qui se renferment pour
emporter les terres meubles

 La pelle mécanique en dragueline

La benne dans ce cas est actionnée à l’aide des câbles ou chaînes en acier.

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Catégories Zone désignation opération observation
d’action
Outils Surfaces Pics et pioches Ameublir le sol en vue
manuels d’éventuel déblais
Pelles carrées Dressage des surfaces
Pelle rondes Transvasement de Transport sur
terres courte distance
(jets de pelle)
Brouettes doseuses Transport des terres à
l’intérieure d’un
chantier
Engins Fouille Bulldozer (Bouteur) Défonçage des sols Lame fixe
mécaniques rocheux et très perpendiculaire
compacte, défrichage à l’axe de la
et nettoyage des marche
Tilt Dozer terrains naturels, servir Lame
de poussée à la s’inclinant par
décapeuse rapport à la
verticale
Angle Dozer Lame
s’inclinant par
rapport à l’axe
de la marche
Niveleuse (Grader) Egalisation des
surfaces et réglage des
talus
Scarificateur Ameublissement des Peut être équipé
(Ripper) terres compactes d’un godet
Pelleteuse chargeuse Manutention,
(godet) chargement des terres
sur camions et
transports sur des
distances <300m
tractopelle Chargement des terres
Décapeuse (scraper) Excavation des terres Elle effectue en
(épaisseurs 25 à 30m), une opération
chargement, transport l’extraction, le
des terres excavées, chargement, le
chargement et étalages transport et
des terres l’épandage des
terres

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Fouille Pelle en bute Attaque des parois Le châssis
verticales par moteur est situé
mouvement ascendant dans la fouille
de la pelle
Pelle en retro Attaque des parois Le châssis
caveuse verticales et exécution moteur est situé
des tranchées en surface
Benne preneuse Ramassage des terres Comporte deux
meubles godets
travaillant en
pinces
Dragueline Excavation des Le godet est
terrains marécageux actionné à l’aide
des câbles
tractopelle Exécution des fouilles
en tranchée (rigoles)
transport Dumper Transport des terres Déchargement
l’intérieur d’un par basculement
chantier vers l’avant
Dump trucks Transport des terres Grande capacité
sur longues distances (20 m3)
compact Rouleau vibrant Compactage par A pieds de
age vibration mouton ou
mixte
A pneus multiples Compactage par
pression (sols argileux
sableux)
Rouleaux mixtes Compactage par
vibration et par
pression
Compacteur à pieds Compactage par
de mouton pression (sol argileux
sableux)

2.1.3. Phénomène de foisonnement et de tassement

Tout sol en place après son excavation devient ameubli et augmente de volume : c’est le
phénomène de foisonnement. De même, lorsqu’on effectue un remblai, il demande à être
compacté pour qu’il n’y pas d’excédent : c’est le phénomène de tassement. Il est nécessaire de
tenir compte de ces deux facteurs lors du calcul des volumes de terres.

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Soit le volume de la fouille, le volume des déblais et = coefficient de foisonnement :

= ×

Soit le volume de la fouille à remblayer, le volume des terres nécessaire pour effectuer
le remblai, est le tassement exprimé en pourcentage.

= ( − %) ⟹ =
( − %)

N.B. le foisonnement peut aussi être exprimé en pourcentage ; le coefficient de foisonnement


sera égal à 1+ la valeur exprimant le foisonnement pour cent.

Exemple : pour un foisonnement exprimé à 25% , le volume des déblais se calcul comme suit :

= + (25% × )

25
= + × = + 0.25 = (1 + 0.25) = 1.25
100

= 1.25

1.25 représente le coefficient de foisonnement. Donc un foisonnement exprimé à 25% à pour


coefficient 1.25.

2.1.4. Gestion des engins de terrassement

2.1.4.1. La rotation de camion

Les camions utilisés pour le transport des terres ont un fonctionnement cyclique, pour une
bonne gestion de ces équipements, il est nécessaire de maitriser le cycle de chaque engin afin
de savoir le nombre d’engins à utiliser de façon rationnelle.

Pour une utilisation rationnelle, l’on est tenue de prendre en considération les facteurs
économiques et les contraintes techniques.

Les facteurs économiques englobent les gains en argent, en temps, en amortissement du


matériels etc…

Les contraintes techniques sont définies par l'ensemble des mesures à prendre pour le respect
des lois de l’Organisation Scientifique du Travail (O.S.T) et des règles de l’art.

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 Le cycle d'un camion

Les éléments constituant le cycle d`un camion sont Le chargement, le voyage en charge, le
déchargement et le voyage à vide.

La durée d'un cycle est égale à la somme des temps de chargement, temps mis à l’aller, temps
de déchargement et temps mis au retour.

Soit: DC = Durée d'un cycle

TC = Temps de chargement d'un camion

TP = Temps mis par le camion chargé

TD = Temps de déchargement

TV = Temps mis par le camion vide

= + + +

 L’Utilisation rationnelle des camions

Elle consiste à gérer les camions de façon à éviter les pertes de temps inutiles cette gestion
permet d'optimiser le rendement des engins. Il est question que le camion fonctionne en continu,
pour cela le nombre de camions à utiliser sera fonction des deux paramètres que sont la durée
du cycle et le temps de chargement d'un camion.

Soit le nombre de camions : =

N.B. : Au cas où la valeur de NC trouvée comporte une partie décimale, il est conseillé de
l'arrondir soit à l'entier naturel directement inférieur soit à l'entier directement supérieur. Le
choix de l'arrondi sera motivé par la solution la plus raisonnable tant sur le plan économique
que technique.

Exemple: Le temps de chargement d'un camion vaut 5 mn, sa vitesse à vide est égale à 60
Km/h, sa vitesse en charge vaut 30 Km/h, le temps de déchargement est de 1 mn et le trajet
entre la décharge et le chantier vaut 20 Km.

a- La durée du cycle vaut : =

b- Le nombre de camion à utiliser rationnellement : = = 13.2

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Si l’on retient 14 camions, chaque camion marquera un temps de pause égal à 4mn et la pelle
travaillera sans arrêt. En retenant 13 camions, les camions fonctionneront sans arrêt et la pelle
marquera un temps de pause de 1 mn.

La solution quotidienne la plus rationnelle est celle de 13 camions car elle permet au conducteur
du chargeur de respirer pendant 1mn après avoir chargé 13 camions.

Les conducteurs des camions se reposent pendant le chargement soit 5mn.

 La gestion quotidienne des camions

Elle est un élément déterminant pour le rendement journalier des engins. Les éléments
déterminants dans ce cas sont la durée journalière du travail et la durée du cycle ce qui permet
de trouver le nombre de voyage que peut effectuer un camion par jour. il est judicieux d’étudier
chaque camion à part et le et le nombre de voyage par camion sera obtenu en divisant la durée
journalière de travail par la durée du cycle d’un camion

N.B. : Dans ce cas, le problème d'arrondi se pose comme suit :

 Il l’on arrondi au supérieur, la durée journalière de travail n’est plus respecter et


l’on s'engage aux heures supplémentaires ;
 Si l'on arrondi à l'inférieur. Le camion marquera un temps en fin de journée.

Le calcul du nombre de voyage par camion devra tenir compte des camions qui ont précédé le
camion considéré au chargement, ce qui réduit considérablement le temps de travail qui leur est
alloué par jour.

Soit : NV = Le nombre de voyages que peut effectuer un camion par jour

TC = Temps de chargement d'un camion

DJT = Durée journalière du travail

n = Numéro d'ordre du camion par rapport au chargement

DC = Durée du cycle d'un camion

−[ × ( − 1)]
=

P a g e 11
2.1.4.2. Etude sur exemple

En considérant le modèle de camion étudié au paragraphe précédent, la durée du cycle DC =


66mn le temps TC = 5 mn sachant que la capacité d’un camion vaut 6m3 calculer la quantité
de terre qui peut être transportée par les 13 camions par jour de 8 heures

 Camion N°1 ; NV = 480 / 66 = 7.27 soit 7 voyages


 Camion N°2 ; NV = 475 / 66 = 7.19 soit 7 voyages
 Camion N°3 : NV = 470 / 66 = 7.12 soit 7 voyages
 Camion N°4 : NV = 465 /66 = 7,04 soit 7 voyages
 Camion N°5 : NV = 460 / 66 = 6,96 soit 6 voyages
 Camion N°10 : NV = 435 / 66 = 6,59 soit 6 voyages
 Camion N°13 : NV = 420 / 66 = 6,36 soit 6 voyages

On obtient 7 voyages pour les 4 premiers camions et 6 voyages pour les 9 dernier soit un volume
de terre total VT= [(7  4) + (6 × 9)]5 m3 = 492 m3

2.2. MATERIEL DE BETONNAGE

Les travaux de bétonnage se subdivisent en trois :

 La fabrication
 Le transport
 La mise en œuvre

2.2.1. Matériel de fabrication des bétons

La fabrication des bétons peut être manuelle ou mécanique selon l’importance des travaux,

2.2.1.1. Fabrication manuelle des bétons

Le matériel dans ce cas est essentiellement composé des brouettes manuelles servant au dosage
des granulats, des pelles utilisées pour malaxage des matériaux constitutifs et des eaux

2.2.1.2. Fabrication mécanique des bétons

P a g e 12
La fabrication mécanique des bétons est assurée par des bétonnières de formes diverses et on
distingue :

 Les bétonnières à axe vertical

Les bétonnières à axe vertical qui


comportent un fond escamotable assurant
l’évacuation du béton prêt à l’emploi

 Les bétonnières à axe horizontal

Les bétonnières à axe horizontal dont l’alimentation en matériaux est


assurée par une benne de chargement appelée skip

 Les bétonnières à tambour basculant

Les bétonnières sont caractérisées par leur puissance qui est fonction de la capacité et la vitesse
de rotation de la benne.

2.1.2. Les effets du malaxage

Le malaxage est une opération mécanique qui consiste à mettre en mouvement les différents
constituants d’un béton de façon à obtenir un mélange homogène. Il s’ensuit une diminution de
volume apparent initial des matériaux.

Exemple : 1m3 de béton courant est composé de 0.8 m3 de gravier + 0.4m3de sable + 50kg de
ciment + 350 kg de ciment + 180 litres d’eau.

Il est commode de considérer la contraction de malaxage lors des calculs.

Soit Cm la contraction de malaxage :

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V = volume initial (volume des matériaux avant malaxage)

V = volume final (volume de béton extrait de la bétonnière)

V = V − (C % × V ) = V (100 − C %) V = V (100 − C %)

N.B. : Dans le cas des travaux de très grande importance, le volume de béton est très élevé; Le
béton est fabriqué dans une centrale á béton et livré sur chantier

2.1.3. Matériel de transport du béton

Le béton doit être transporté lorsqu’il n’est pas fabriqué à proximité de son lieu de mise en
œuvre. Si la distance n’est pas importante (pas de risque de mise en œuvre prématurée). Le
transport peut être assuré par les Dumpers

Au cas où la distance séparant la centrale du chantier


est grande, il y a risque que le béton fasse prise avant
sa mise en œuvre. La solution adéquate est le
transport par camions toupie. Il s'agit des camions à
benne rotative assurant la mise en mouvement du
béton pendant le voyage; Ce qui retarde les
phénomènes de prise et durcissement.

N.B. : il est courant que le transport du béton provoque une diminution du volume initial. Il
faudra par conséquent prendre en considération lors des calculs coefficient de tassement dû au
voyage.

Soit : = le volume de béton au départ

= le volume de béton à l’arrivée

% = le coefficient de tassement dû au voyage

V = V (100 − C %)

2.1.4. Matériel de mise en œuvre du béton

La qualité de l’'élément décoffré dépend de la mise en place des bétons.

La vibration est une opération mécanique qui consiste à imprimer des secousses au béton frais
mis en place, dans le but d’éliminer les vides interstitiels et d`obtenir un béton plus compact.
P a g e 14
Le matériel de vibration est fonction du type de vibration. On distingue :

 La vibration externe :

Encore appelée vibration des coffrages.


Elle consiste à imprimer des secousses
sur les parois extérieures du coffrage.
On utilise des turbos vibrateurs Dans
le cas de la préfabrication des éléments
moins volumineux ; on utilise les tables
vibrantes.

 La vibration interne (pervibration)

Elle est appliquée dans le cas des bétons de grande


masse. L’appareil utilisé ici est l’aiguille vibrante
encore appelée pervibrateur

 La vibration superficielle :

Elle consiste à vibrer les surfaces du béton frais. Elle est t’assurer par la dame vibrante et la
règle vibrante.

 Conséquences de la vibration des bétons


 Vibration insuffisante :
 Béton non homogène donc de résistance moindre ;
 Mauvais parements présentant des nids de graviers et des poches d’air
ou alvéoles.
 Vibration excessive :
 Ségrégation car les grains les plus gros sont entrainés au fond par
gravitation
 Perte de d’homogénéité d'où chute de résistance.
 Contraction de vibration :

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La vibration des bétons entraine une diminution du volume de béton mis dans le coffrage,

Soit : Cv % = coefficient de vibration

= Volume de béton servi

= Volume de béton mis en place

V = V (100 − C %)

2.4. MATERIEL DE MANUTENTION

C’est l`ensemble des moyens matériels qui facilitent la mise en œuvre des ouvrages. Ils sont
constitués par les échafaudages, les échelles et les engins de levage.

2.4.1. Les échafaudages

2.4.1.1. Définitions :

Les échafaudages sont des ouvrages provisoires comportant des aires horizontales qui
permettent aux ouvriers de travailler en toute sécurité à des hauteurs variables. Tout en ayant à
leur cote le matériel et les matériaux nécessaires.

2.4.1.2. Terminologie propre aux échafaudages :

 Semelles
Il s’agit des pièces de bois (madriers) qui servent d'appui au sol à la base de l’échafaudage
 Ecoperche
Encore appelés échasse, les écoperches sont des montant verticaux destinée à supporter les
planches horizontales.
 Patin
Il s’agit du scellement fixent au sol les pieds de l’écoperche.
 Moise ou longrine
Ce sont des traverses reliant horizontalement les échasses
 Boulins ou traverse
Ce sont des traverses fixées horizontalement aux écoperches et parfois au mur portant les
planchers.
 Planchers
P a g e 16
Les planchers sont des plates formes horizontales en planches ou en madriers, supportant les
charges pour ensuite les transmettre aux échasses par l’intermédiaire des boulins.
 Plinthes
Ce sont des planches dont la largeur varie de 15 à 25 cm, remontées généralement du plancher
pour empêcher les chutes de matériaux ou d’outillage
 Garde – corps
C’est un dispositif de sécurité constitué des pièces de bois de section minimale 40 cm², il est
fixé à une hauteur variant de 0,45 m et 1 m du plancher et empêche la chute des ouvriers.
 Auvent
Ce sont des parois obliques destinées à recueillir les matériaux et matériels qui pourraient
chuter.
 Croix de St-André
Il s’agit des croisillons fixés sur les échasses en forme de croix, renforcent la stabilité de
l’échafaudage en rendant l'ensemble indéformable.
 Contreventements
Ensemble des pièces de bois (ou métalliques, assurant la stabilité de
 Eléments d’attaches
C’est l’ensemble des éléments utilises pour les diverses attaches et ligatures, il s’agit des
cordages, des chaines d’échafaudage et des câbles d’acier.

2.1.4.3. Qualités requises d’un échafaudage


L’échafaudage est sollicité par diverses charges qui tendent soit à le déformer, soit à le
renverser. Pour cette raison, un échafaudage doit avoir les qualités suivantes :
 Résistance (Support des charges) : Choisir un plancher pouvant résister à l’ensemble
des surcharges.
 Stabilité (Lutte contre la déformation et le renversement) : Bien serrer les cordes
d’attaches, Prévoir une croix de saint André ; Bien fixer les échasses au sol ;
 Sécurité (Prévention des accidents vue la hauteur souvent importante) pour cela :
L’accès aux différents planchers doit être assuré par des échelles, Prévoir un garde-corps
au côté libre d’une hauteur comprise entre 0.90 et 1.10m

3.1.4.4. LES DIFFERENTS TYPES D’ECHAFAUDAGES SELON LEUR STRUCTURE


On distingue quatre grands groupes d’échafaudage:

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 Les échafaudages horizontaux.
 Les échafaudages verticaux.
 Les échafaudages en bascule ou porte-à-faux.
 Les échafaudages volants.

 Echafaudages horizontaux
Ils sont de faible hauteur, généralement constitués d'un seul plancher el sans écoperches. Ce
sont en réalité des plates - formes construites dans le but de travailler à une hauteur convenable
à l'intérieur d'un local.

Les échafaudages horizontaux ont deux aspects :

 Sur tréteaux (hauteur réglable)


 Sur chevalets (hauteur et écartement réglables)

 Les échafaudages verticaux :

Ils sont composés de plusieurs planchers superposés et sont soit à deux rangs soit à un rang
d’écoperches. S'ils sont à un rang d'écoperches. Les boulins sont scellés au mur. Ils permettent
de travailler à des hauteurs importantes et sont généralement utilisés pour les travaux de
construction de murs ou de ravalement de façades. Pour leur bonne exploitation les règles
suivantes doivent être observées :

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 Distance entre échasses : D ≤ 2m
 Distance entre boulins : D ≤ 1.33 m (pour les madriers, D ≤ 3m)
 Hauteur entre planchers : 1.75m ≤ D ≤ 2m
 Hauteur minimales des plinthes : H ≥ 0.15m
 Garde-corps obligatoires pour toute hauteur supérieure à 2 m
 Auvent obligatoire dans le cas (voies publiques, immeubles voisins, travaux sur
bâtiment en service…)

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 Les échafaudages en bascule

Ce sont des échafaudages montés en porte-à-faux sur une façade de l’ouvrage. On fait appel à
cette technique dans les cas suivant :

 Les travaux à entreprendre sont situés uniquement à une certaine hauteur et l’on
veut éviter d’édifier un échafaudage dont la majeure partie serait utilisée.
 Il n’y a pas la possibilité de prendre appui sur le sol (ouvrage dans l’eau,
immeubles voisions ou passages divers)

L’échafaudage en Bascule est un ouvrage très délicat aussi, sa réalisation et son utilisation
appellent à une grande prudence. Par conséquent, les précautions suivantes sont en prendre :

 Eviter les surcharges


 Surveiller toute les pièces de bois
 Surveiller les appuis et les attaches
 S’assurer qu’il n’y a pas tendance au glissement ou à l’arrachement

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 Les échafaudages volants :

Ils sont constitués d'un plancher reposant sur des


étiers suspendus à des câbles fixés solidement aux
points résistants de l’ouvrage en construction. On les
utilise généralement dans le cas des travaux de
réfection ou de réparation à effectuer à des hauteurs
variables, et qui ne nécessitent pas l’édification d’un
échafaudage complet.

2.4.2. Les échelles

En bois ou en métal, elles sont


généralement constitué de montant
verticaux et des traverses horizontales
appelées échelons. Lorsqu’elle comporte
un troisième montant dans le but d'assurer
la stabilité de l’ensemble. On parle
d'escabeau. Pour leur meilleure
utilisation, Il est nécessaire de prendre les
précautions suivantes :

 L'appui au sol doit se faire de façon à éviter tout risque de glissement


 L'inclinaison des montants doit être tel que toute flexion soit évitée et qu’il n’y ait pas
de basculement vers l’arrière
 Pas plus de deux ouvriers sur une échelle à la fois
 Ne pas descendre le dos tourné à l’échelle
 Lorsqu’elles sont fabriquées sur place, il est conseillé de fixer les traverses les petits
côtés des montants afin de mieux exploiter leur inertie.

2.4.3. Les engins de levage

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Ils sont utilisés pour la manutention et le levage dans les chantiers de construction et sont
essentiellement composes des grues.

2.4.3.1. Différents types de grue

On distingue :

 Les grues à tour


 Les grues de montage à câble
 Les grues de montages hydrauliques

 Les grues à tour:

Elles sont caractérisées par un mât vertical composé d’éléments tubulaires télescopiques
triangulés permettant d’augmenter la hauteur de la grue elles peuvent être à base fixe (ancrée
au sol ou a le structure haubanée) ou mobile (montée sur une voie de roulement parallèle à la
construction). Les principales parties d’une grue à tour sont les suivants :

 Une plateforme ;
 Un lest de base ;
 Un pylône ou mât vertical ;
 Une flèche abritant le chemin de roulement du chariot de levage ;
 Une contre flèche supportant le contre poids d'équilibrage ;
 Le mécanisme de levage, de distribution, d'orientation, de translation et de sécurité

P a g e 22
 Les grues de montage à câbles :

Montées sur chenilles ou sur camions, elles se caractérisent par leur mat ou flèche inclinée Le
montage sur camion est le plus fréquent car il offre plus de possibilités de déplacement dans le
chantier et d’un chantier à l’autre. Les grues de montages à câbles ont une capacité de 350
tonnes.

La grue de montage à câbles sur camions comprend :

 Un camion porteur dont le nombre d'essieux varie de deux à six, équipé de stabilisateurs
à vérin hydraulique ;
 Une flèche principale pouvant aller au-delà de 150 m de longueur ;
 une fléchette permettant d'augmenter la hauteur de levage

 les grues de montage hydraulique :

D’une capacité plus faible que les grues à câbles, elles offrent l’avantage grâce à un système
hydraulique de régler la flèche à la longueur désirée en très peu de temps. Elles peuvent
atteindre 55 tonnes de capacité pour une longueur de flèche de plus de 30 mètres.

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