Vous êtes sur la page 1sur 22

LES TRAVAUX DE TERRASSEMENT

Fouilles et tranchées

I. Généralités :
Chaque année, il y a de nombreux morts et un grand nombre de blessures
provoquant des arrêts de travail, qui sont liées directement aux travaux de
terrassement et au creusement de tranchées.
Le risque le plus fréquent et le plus grave qui puisse se présenter au cours de
l'exécution des fouilles en tranchées est l'éboulement.
Les travaux doivent être préparés à l'avance, précédés d'une reconnaissance des
lieux et des sols et confiés à des chefs expérimentés et des ouvriers qualifiés.

II. Définition
Les terrassements : ce sont des travaux qui se rapportent à la modification du
relief d’un terrain. Cette modification des niveaux du sol est réalisée par
l’exécution de déblais et de remblais. Lorsque les terrassements sont
réalisés à ciel ouvert et concernent de grandes surfaces, ils sont alors dits
« Mouvements des terres ».

Le déblai consiste à abaisser le niveau du terrain par enlèvement des terres.

Le remblai consiste à rapporter des terres, afin de relever ce niveau. Déblai et


remblai représentent également, en termes de métier, les terres extraites
ou accumulées d’un terrassement.

Excavation:Toute coupe, cavité, tranchée ou dépression dans la surface de la terre


résultant du déplacement de roche ou du sol. L'excavation inclut tout
travail, opération ou activité résultant y compris de la perturbation de la
terre, sans limitation, excaver, creuser, trancher, labourer, forer, percer
un tunnel, percer, remblayer, miner, décaper un terrain végétal, niveler la
terre, déplacer la tourbe, extraction en carrière, battage de pieux,
dégager et évaluer.

Tranchée : Une excavation qui mesure moins de 3.7 m. de largeur au fond, et


plus d’1,5 de profondeur, et de n’importe quelle longueur.

Pelletage :L'utilisation des pelles à main, d'autres instruments semblables, pour


la mise en évidence des câbles enterrés, de la tuyauterie ou tout autre
objet enterré.

Le décapage : Le décapage des terres est un terrassement de très faible


profondeur < à 25 cm et sur une grande surface.

Le foisonnement: Lors de l’extraction des terres d’une fouille, on remarque


l’augmentation du volume de celle-ci due à leur ameublement. Le volume
des terres VF après l’opération est supérieur au volume VI de la fouille. Ce
phénomène appelé «foisonnement »dépend de la nature du terrain et
s’atténue avec le temps pour la terre végétale, le sable et le gravois fin, il
est à signaler que l’opération de compactage diminue le foisonnement.
Le talus : Pente ou inclination donnée aux parois des terres pour éviter leur
éboulement il dépend de la nature du terrain

III. Caractéristiques des sols


Terrains rocheux ; constitués de roches magmatiques, granit, de roches
sédimentaires (calcaire) et marne.

Les terrains meubles sans cohésion, sont le cas des sables secs ou saturés
d’eau, des graviers et des déblais.

Les terrains meubles avec cohésion : Ce sont tous les autres types de terrain
qui n’entrent pas dans les deux premières catégories. Leur stabilité ne peut durer
en raison de la cohésion.

Désignation Nature Caractéristiques

Terrain - Sable. Terre végétale :


Ordinaire - Terre. - à ameublir à la pioche
- Gravois. - facile à prendre à la
pelle.
Terrain serré compact - Pierreux - facilement attaquable
ou moyen. - Caillouteux. à pioche ou au pic
- Argileux. difficile à prendre à la
pelle.

Terrain dur ; - Glaise. - Attaquable en


- Argile. marteau pneumatique,
- Marne compact. difficilement à la
pioche et ou pic.

Terrain compact. - Calcaire - Attaquable en


- Anciennes marteau pneumatique
maçonneries. (les explosifs peuvent
être employés).

IV. Préparation du travail

1. Démarches préliminaires
Une série de démarche sera entamé par le maître de l’œuvre ou le maître de
l’ouvrage avant de procéder à toute opération de terrassement ou d’excavation
(tranchées, fouilles…) à savoir :
• Démarches administratives pour l’obtention des autorisations nécessaires
(cadastre, protection civile, inspection de travail…)
• Institutions publiques pour la localisation des réseaux (eaux, électricité, gaz,
égouts, galeries souterraines…) et déviation si nécessaire
• Campagne de communication dans le cas de détournement de voies, de
coupures de services publiques
• Mise en place d’affichage et ou de signalisation (déviation…)
• Etude et analyse du sol (sondage, teneur en eaux du sol, nappes etc)
2. Installation du site
Avant l’entame des travaux,un certain nombre de mesures doit être pris afin
d’identifier et de délimiter les servitudes nécessaires pour l’instauration de
conditions de travail favorables.
• Panneaux d’affichage précisant les travaux, maître de l’œuvre et ou le maître
de l’ouvrage, durée, autorisation etc.
• Délimitation du chantier et signalisation
• Aménagement des installations nécessaires au chantier
• Baraquements administratives et de travail
• Lieux d’aisance du personnel, cantine, hébergement…
• Localisation des lieux d’emplacement d’engins, de camions, de véhicules…..
• Délimitation des lieux d’emmagasinage des matières, matériaux, matériels
• Localisation des lieux de stockage de déblais, de remblais, de déchets etc.
• Elaboration d’un plan de circulation des flux matières, matériaux et
personnels

V. Identification de l’activité

1. Nature des travaux


Selon la topographie du terrain et le mode d’intervention on procède au :
• Nivellement du terrain (calcul du volume de terre en déblais et en remblais)
• Repérage exact des limites de fouilles, au moyen de fils tendus. Ce tracé doit
être conforme au plan donnant l’emprise de l’ouvrage et de ses fondations et
pouvant préciser le profil de l’excavation à réaliser, la pente des talus à
dresser.
• L’implantation se déroule en deux étapes dans le cas d’une fouille en pleine
masse,on procède d’abord à un piquetage général de l’emprise de la fouille et
ce n’est qu’ensuite qu’on procédera à l’implantation avec précision des
rigoles, des tranchées ou des puits, au fond de l’excavation.

On distingue différents types de fouilles :


La rigole, fouille la plus simple, est peu profonde. Elle est destinée à recevoir des
fondations ou certaines canalisations.

La fouille en tranchée, est une fouille plus profonde. Elle est destinée à recevoir
les égouts ou les fondations profondes.

La fouille en puits est un terrassement de petite surface et de grande profondeur.


Ce genre de fouille est exécuté pour l’établissement des fondations de
piliers isolés, L’excavation appelée aussi fouille en pleine masse, intéresse
une plus grande étendue et une plus grande masse de terre et concerne
souvent toute l’emprise de l’ouvrage. Son creusement vise à réaliser
l’emplacement du sous sol du bâtiment.

La fouille en galerie celle qui, exécutée sous terre, nécessite l’emploi d’étais
conjointement à l’avancement des terrassements

Les terrassements forment la partie principale d’un grand nombre de travaux, et


leur exécution pose un double problème :
1- l’extraction des déblais
2- l’évacuation des déblais et la constitution des remblais.
2. Procédés d’exécution des travaux
En fonction de l’importance des travaux et des caractéristiques du sol, les
terrassements et les excavations peuvent s’effectuer manuellement,
mécaniquement ou à l’explosif.
• Exécution manuelle : Le terrassement exécuté manuellement ne peut
s’appliquer qu’au creusement de rigoles ou d’excavation superficielles en
terrain meubles. On utilisera la pioche ou le pic pour ameublir et la pelle pour
dégager le sol à enlever.
• Exécution mécanique : Ce procédé est utilisé lorsque de grandes masses de
terres sont mises en mouvement. Dans ce cas on utilisera les engins
correspondants.
• Exécution à l’explosif : Lorsque les procédés manuels et mécaniques
s’avèrent inopérants (terrains rocheux durs), on fait recours aux explosifs.

3. Moyens matériels utilisés


• Equipements légers : on distinguera les outils manuels à savoir pelle, pioche,
marteau et masse ; marteaux piqueurs, brouettes etc.
• Equipements lourds : on distinguera les engins de terrassement tels que :
¾ le bulldozer ;
¾ le brise roche ;
¾ la pelle mécanique ;
¾ le chargeur ;
¾ l’angle doseur,
¾ le compacteur,
¾ le finisher etc.

VI. Identification du risque


Un chantier de terrassement comportent de multiples dangers liés à ;
• La nature de l’activité (terrassement, excavation, fouilles, fondations…)
• La configuration du terrain
• Localisation du chantier (urbain, suburbain, rase campagne etc.)
• Diversité de fonctions en présence
• Circulation d’engins et mouvement de véhicules lourds
• Espaces confinés (tunnels, galeries…)
• Ambiance et rythmes de travail (poussière, climat de travail, rythme et
cadence de travail etc)
• Travaux dangereux (fond de fouille ….)
• Travaux à proximité d’anciennes excavations ou de fondatios.
• Coudes et croisements d’excavation
• Chutes de personnes
• …..

Ces multiples dangers sont générateurs de risque dont les plus importants par
rapport aux travaux de terrassement sont :
• Eboulement (risques graves et mortels)
• Effondrement de l’édifice
• Renversement des engins en bordure de tranchées
• Heurts de matériels ou d’objets en mouvement
• Risques mécaniques
• Risques liés à la manipulation d’outils et d’équipement de chantiers
• Risques liés à la manutention manuelle et mécanique
• Inondation (noyade)
• Risques électriques (câbles aériens…)
• Risques liés aux réseaux en présence (câble électrique, canalisation d’eau de
gaz et réseaux divers…)
• ……

VII. Mesures de sécurité

1. Eboulement

A- Le talutage :
On donne aux parois une inclinaison suffisante pour assurer la stabilité des terres.
Cette inclinaison ou angle de talus est en fonction de la nature des sols. Elle doit
être voisine de l’angle de frottement interne du sol. En terrassement, la pente
d’un talus est souvent exprimée sous forme de rapport ( 1/1, 3/2 etc .) dans
lequel le numérateur donne la côte verticale et le dénominateur la côte
horizontale. On sait d’autre part qu’une pente exprimée en % égale la tangente
de l’angle que forme le plan incliné
avec le plan horizontal.
Les pentes maximales des talus
admises dans les trois types de
terrains sont :

• talus 1/1 dans les terrains


ébouleux (peu stables)
• talus 2/1 dans les terrains tendres
résistants (stables)
• talus 3/1 dans les terrains très
compacts (très stables)

Remarque :
Pour des travaux importants, la détermination de la pente du talus et
l’appréciation de la stabilité se font par des études effectuées par des spécialistes
de mécanique des sols.
Sinon aucune fouille en tranchée n’est considérée comme talutée si l’angle du
talus est supérieur à 60° il est recommandée d’examiner quotidiennement l’état
des parois afin de prévenir en cas d’un décèlement de risque de glissement.

NATURE DU TERRAIN A N G L E
Terrain immergé
Terrain sec
Rocher dur 80° à 90° 80°
Roche tendre 55° 55°
Débris rocheux 45° 40°
Terre végétale 45° 30°
Mélange sable-argile 45° 30°
Argile marne 40° 20°
Gravier 35° 30°
Sable fin 30° 20°
De plus, si la durée des travaux est trop longue le
terrain peut perdre sa résistance et sa cohésion
du fait de surcharges de ses abords, des
vibrations d’engins, du ruissellement d’eaux
avoisinant et des intempéries.

B- Le blindage :
Lorsque le talutage n’est pas possible, la stabilité des parois peut être assurée par
la mise en place d’étais et supports appropriés qui
s’opposent à la poussée des terres.

Lorsqu’une tranchée a plus de 1,3 m de profondeur et


que sa largeur est inférieure au 2/3 de sa profondeur,
elle doit être obligatoirement blindée.

Blinder une tranchée consiste à poser contre ses parois


des panneaux en bois ou en métal que l’on bloque contre
le terrain à l’aide d’étrésillons (pièce horizontale servant
à maintenir l’écartement des deux parois du blindage
afin de s’opposer aux efforts dus à la poussée des
terres).

Les étrésillons (en bois ou en métal) ont une longueur et


diamètre en fonction de la largeur de la tranchée et des
efforts à transmettre.

Parois du blindage : Elles peuvent être réalisées :

• Soit au moyen d’éléments de faible largeur en bois ou en métal verticaux ou


horizontaux soutenus par des longrines ou des montants qui reportent les
efforts sur les étrésillons.
• Soit au moyen de panneaux préfabriqués en bois ou en métal, juxtaposables
munis de raidisseurs verticaux sur lesquels les étrésillons prennent appui.
• Soit Parois en bois : Elles sont constituées de planches, ou de madriers
(jointifs ou non) suivant la nature du terrain. Les bois doivent être saints et
ne comportent aucun défaut qui puisse compromettre leur solidité.
• Soit Parois métalliques : elles sont constituées soit de palplanches enfoncées
avant l’ouverture de la tranchée soit de panneaux juxtaposables préfabriqués.

Blindage de fouilles exécutées manuellement :

Il est appliqué dans les terrains ayant une cohésion telle qu’il est impossible de
creuser une fouille à une profondeur supérieure à quelques dizaines de
centimètres sans qu’elle s’éboule. Le blindage donc doit suivre rigoureusement le
creusement.

* Dans les terrains de faible cohésion, on peut creuser la fouille sans boisage
jusqu’à une profondeur allant de 0,8 m à 1,2 m (selon la consistance du terrain).
Parvenu à ce niveau on pose le blindage et on poursuit le creusement par
tranches de 0,8 m de hauteur.

* Dans les terrains sans cohésion, on procède au blindage par enfilage de


planches verticales. On creuse la tranchée jusqu’à une profondeur de 30 à 40 cm,
puis on met en place le premier cadre horizontal. On dispose alors avec une
légère inclinaison sur la verticale des planches de profondeur 20 cm environ. Ces
planches vont s’appuyer à leur partie supérieure au cadre et maintenus à la
base par une fiche (ancrage) de 15 cm environ.

Lorsqu’elles sont complètement enfoncées, un deuxième cadre est posé en


équilibre avec le premier. Un ensemble de cales (coins) sont disposés entre la
longrine du 2ème cadre et le rideau de plafond ce qui permet de reprendre le
creusement et cela en conservant le même principe.

Blindage par panneaux préfabriqués


Les panneaux en planches sont préparés au sol.

1/ Les panneaux sont descendus à l’aide d’une perche et on met en place des
étrésillons provisoires pour qu’ensuite, les ouvriers puissent descendre en toute
sécurité au fond de la fouille et déposer les étrésillons définitifs.

2/ Sinon à la place des étrésillons provisoires, on utiliser des cadres légers munis
de vérins hydrauliques.

Blindage exécuté à l’aide d’engin ou de machine :

* Blindage par panneaux préfabriqués


* « à l’aide d’un mannequin de pose
* « par caisson
* « par ceinture de palplanche
Précautions à prendre
La présence d’eau dans les terrains constituant les talus devra inciter à un
renforcement du blindage (suffisamment ancré au fond de fouille) ou à un
talutage plus largement dimensionné.
Si possible des solutions de drainage seront adoptées afin de réduire les
pressions.

C- Assèchement de la fouille :
Pour pouvoir exécuter des fouilles, il est indispensable que le fond de la fouille
soit sec :
a- 1er cas : le fond de la fouille est au-dessus du niveau de la nappe
phréatique. dans ce cas, il faut :
• un bétonnage complet du fond de la fouille (béton hydrofuge) ;
• une canalisation de l’eau vers un puisard visitable qui sera
éventuellement doté à un poste fixe d’une pompe.

b- 2eme cas : le fond de la fouille est au-dessous du niveau de la nappe


phréatique. Dans ce cas, il faut abaisser le niveau de la nappe par
rabattement du niveau au moyen d’un épuisement direct (pompage), ou
bien,, réaliser une enceinte étanche à la limite de l’emprise de l’ouvrage.
c- 3eme cas : l’exécution des travaux en pleine eau. Dans ce cas, il faut
réaliser une enceinte étanche en palplanche ou un caisson à l’air
comprimé.

2. Mesures collectives

a. Signalisation temporaire
Les travaux de fouilles en tranchées effectuées en bordure des voies de
circulation, nécessitent la mise en place d’une signalisation temporaire adéquate,
et ce afin de protéger le personnel du chantier ainsi que les usagers de la route.
Elle doit être :

Adaptée aux travaux : Assurer simultanément la sécurité des travailleurs


et celle des usagers de la route en gênant le moins possible la circulation.

Cohérente : Ne pas donner des indications contradictoires notamment


avec celle de la signalisation permanente (existante).

Crédible : La nature et la position des panneaux doivent évoluer en


fonction, des risques de l’avancement du chantier. Retirer les panneaux
dès lors qu’ont disparu les motifs ayant conduit à les implanter.

Lisible : - Eviter la concentration de panneaux


- Ne pas placer trop loin de la chaussée ou trop près du sol, derrière des
plantations ou des obstacles.

b. Repérage et balisage des canalisations :


Repérer des canalisations et procéder au balisage de leur tracé revêt une
importance capitale, car la destruction d’une conduite de gaz ou canalisation
électrique peut provoquer l’électrocution ou l’asphyxie des travailleurs, et la
rupture d’une conduite d’eau peut également provoquer l’inondation brutale de la
fouille entraînant des effondrements importants.
De plus on utilise des dispositifs avertisseurs ou rubans plastiques dont l’absence
est souvent invoquée après incident de couleurs différentes tel le jaune pour les
canalisations de gaz.
Dans certains cas, il est utile de creuser manuellement une petite tranchée de
reconnaissance.

c. Limites d’approche
Le risque d’approche des outils utilisés à moins de 1,5 m de l’emplacement
présumé d’une canalisation électrique sous tension ou même d’une conduite
de gaz est à craindre donc une personne sera désignée afin de guider les
exécutants pour éviter les accidents causés par les déplacements d’un godet de
pelle mécanique.

d. Travaux à fond de fouille


• Lorsque les ouvriers manient la pioche ou la pelle au fond d’une tranchée,
maintenir entre eux une distance de 2 m à 2,5 m. Trop rapprochés, ils se
gênent les uns les autres et des accidents peuvent en résulter.
• Lors de la descente de matériaux ou matériels dans une fouille, ne jamais
passer ou stationner sous la charge.
• On doit utiliser des échelles à échelons soudés ou encastrés, dépassant d’au
moins 1 m le niveau du sol.
• Le travail isolé est à proscrire

e. Etablissement de consignes et d’instructions


Selon le cas de figure et de la présence d’un risque donné ;il y’a lieu d’élaborer
les consignes et les instructions correspondantes qui seront communiquées à
l’ensemble des exécutants des travaux et qu’il faudra scrupuleusement respecter
car dans ce cas de figure le non respect peut entraîner des accidents très graves
voire,mort d’homme.

Voir modèle en annexe.

f. Formation sensibilisation du personnel


Un programme de formation et de sensibilisation aux risques doit être élaboré
afin de se prémunir et d’éviter les accidents inhérents à l’activité en question.

3. Protection individuelle
Le port de casque, de gants de tenues de travail de lunette de protection ainsi
que des bouchons ou casques anti-bruit selon le cas est obligatoire dans les
chantiers du BTPH. A ce titre le responsable HSE veillera au strict respect du port
des EPI.
Engins pour la mise en place d’un blindage
Eléments de blindage

Danger
Si les éléments de blindage et les engins de pose de blindage ne sont pas sur place
et s’ils ne sont pas utilisés correctement, il y a risque d’accidents graves voire
mortels.

On distingue entre
- les caissons de blindage avec étaiement au centre des panneaux,
- les caissons de blindage avec étaiement aux extrémités des panneaux,
- les caissons de blindage avec support par une ossature,
- les caissons de blindage avec glissières,
- le blindage par palplanches.

• N’utiliser que des éléments de blindage


certifiés (reconnaissables à leur étiquette
d’indication du type).
• Déterminer les efforts exercés sur les
blindages, p. ex. par la poussée des
terres et des fondations.
• Consulter et observer la notice
d’utilisation du constructeur.
• Lier entre eux les éléments de blindage
superposés.
• Laisser dépasser de la surface du terrain
la partie supérieure du blindage d’au
moins 10 cm (1).
• Observer des deux côtés du bord de la
tranchée un espace de sécurité de 0,60
m (1) qui doit être libre de tout obstacle.

• N’utiliser les éléments de blindage à étaiement au centre des panneaux que


pour une profondeur de la tranchée jusqu’à 4,00 m. N’utiliser les éléments de
blindage à étaiement latéral et les éléments de blindage à support par
ossature uniquement pour des profondeurs maximales de la tranchée jusqu’à
6,00 m.
• La longueur minimale de la zone blindée est: longueur du tuyau + 2 x 1 m.
• Un caisson de blindage seul ne peut être utilisé que pour:
1. Le blindage de fosses avec protection des parois frontales,
2. Le blindage avec talutage des parois frontales et un espace de sécurité
de 1,00 m des deux côtés (2).

• Le démontage du blindage doit être effectué en alternance avec le


remplissage.
• En présence de terres non stables, le blindage doit être effectué par la
descente des éléments dans les fouilles (5). Le creusement des fouilles ne
peut dépasser le bord inférieur de l’élément de blindage que de 0,50 m.

• Le creusement des fouilles ne peut précéder le blindage que d’un élément.


• Si des canalisations traversent le blindage, la fente ouverte pour le passage
est à protéger.
• Ne déposer les caissons de blindage que sur un sol ferme: protéger les
caissons, le cas échéant, contre le renversement.
• Les pelles mécaniques avec lesquelles les éléments de blindage sont
transportés et descendus dans la tranchée doivent être équipées pour le
levage.
Passages – accès
• Pour des tranchées d’une largeur > 0,80 m, des passerelles doivent être
mises en place (3); les passerelles doivent avoir une largeur de 0,50 m au
moins.
• Pour des tranchées d’une profondeur > 2,00 m, les passerelles doivent être
équipées des deux côtés d’un garde-corps constitué d’une lisse, d’une sous
lisse et d’une plinthe.
• Pour les tranchées d’une profondeur > 1,25 m, l’accès doit se faire à l’aide
d’escaliers ou d’échelles (4).

Protection contre la circulation


• Des mesures de protection contre la circulation doivent être mises en place, si
les tranchées sont ouvertes dans les zones de la circulation publique.
• Se concerter avec les administrations responsables ainsi qu’avec les forces de
l’ordre.
Fouilles de terrassement talutées

Danger
Les parois des fouilles de terrassement insuffisamment protégées peuvent s’ébouler
et menacer considérablement les travailleurs.

• Garantir la stabilité des constructions


attenantes.
• Préserver les canalisations
d’alimentation, d’évacuation (gaz, eau,
courant électrique, téléphone, etc.)
contre tout endommagement.
• Respecter une largeur suffisante de la
fouille en fonction des travaux à
exécuter. La largeur de l’espace de
travail doit être ≥ 0,50 m (1).

• Déterminer l’angle de pente en fonction de la nature du sol, de la situation du


chantier et des conditions de travail sur le chantier (4)

• Etablir un calcul pour la stabilité si


1. le talus est plus haut que 5 m
2. Les angles des pentes indiqués au tableau sont dépassés
3. Des canalisations ou éléments de construction peuvent être mis en
danger.
• Respecter l’effet des charges provenant de grues, de véhicules et d’engins de
terrassement et respecter un espace de sécurité (2) (3) (4).
• Respecter un espace libre de 0,60 m au moins sur le bord supérieur du talus
(1).
• Si la profondeur de la fouille est > 2 m et l’angle de pente > 60°, il faut
délimiter le bord supérieur à une distance > 2 m du bord de chute ou installer
un garde-corps comprenant une lisse supérieure, une lisse intermédiaire et
une plinthe de butée au bord de chute (5).

• Pour accéder aux fouilles qui ont une profondeur > 1,25 m ou pour les
quitter, il faut prévoir des échelles ou escaliers.
• Protéger les fouilles attenantes à la voirie publique contre la circulation.
• La signalisation est à réaliser en accord avec les autorités compétentes.
Tranchées blindées

Danger
Un blindage qui manque ou qui n’est pas réalisé selon les règles de l’art est souvent
la cause d’accidents graves ou mortels.

Le blindage horizontal (1) et le blindage vertical (2) peuvent être réalisés en


madriers ou en palplanches.
• Avant de commencer les travaux de creusement, vérifier s’il n’y a pas de
conduites et câbles souterrains.
• Le procédé de blindage est déterminé en fonction
1. de la nature du terrain,
2. du niveau de l’eau souterraine,
3. de la présence de nappes pré aquatiques et artésiennes, fuites dans les
canalisations,
4. configuration des couches du terrain,
5. présence de canalisations traversantes d’eau, de gaz, d’électricité,
d’égouts, etc.
• Déterminer la largeur de la tranchée en fonction des travaux à exécuter.
Respecter les aires de travail (tableau).

• Blinder les tranchées conformément aux normes. Si la norme ne peut être


observée, la stabilité doit être prouvée par des calculs statiques.

• Les espaces vides entre le blindage et le terrain sont à remplir et à boucher.

• Le blindage doit atteindre sur toute sa longueur le fond de la tranchée et sa


partie supérieure doit dépasser de 5 cm le sol.

• Le blindage doit être jointif sur toute sa surface.

• Les parties frontales des tranchées doivent également être protégées par un
blindage jointif ou elles doivent être talutées.

• Au bord supérieur, il faut prévoir un espace libre d’une largeur de 0,60 m au


moins.
• On ne peut accéder aux tranchées ayant une profondeur supérieure à 1,25 m
que si le blindage soit contrôlé
1. Après de fortes averses
2. En cas de modifications importantes de la charge
3. En cas de précipitations atmosphériques, de gel ou de dégel
4. Après de longues interruptions de travail
5. Après un dynamitage.

• Fixer les étrésillons afin que ceux-ci ne puissent tomber


• Les étais en acier, les vérins et platines de ceux-ci doivent être normalisés.
• L’épaisseur minimale des madriers doit être de 5 cm au moins.
• Les étrésillons en bois rond doivent avoir un ø de 10 cm au moins.
• Les vérins et les platines des étais en acier doivent se trouver alternativement
du côté gauche et du côté droit.
• L’enlèvement du blindage se fait progressivement avec le remplissage de la
tranchée.

Passages – Accès
• Pour les tranchées qui ont une largeur supérieure à 0,80 m, on doit installer
des passerelles; les passerelles doivent avoir une largeur de 0,50 m au
moins.
• Si la profondeur de la tranchée > 2 m, les passerelles doivent être munies
des deux côtés d’un garde-corps (lisse, sous-lisse, plinthe).
• Si la profondeur de la tranchée > 1,25 m, on doit utiliser comme accès, des
escaliers ou des échelles.

Protection contre la circulation routière


• Si les tranchées se trouvent à proximité des voies de circulation publique, il
faut mettre en place une protection et une signalisation.
• La signalisation en bordure de voies de circulation est réalisée en accord avec
l’autorité ou le service gestionnaire de la voirie.
• Observer les espaces de sécurité entre les bords des tranchées et les engins
de chantier (pelles mécaniques, excavateurs, camions, etc.)
Tranchées non blindées

Danger
Le creusement de fouilles en tranchées, exécuté pour certains travaux de fondation
d’immeubles et surtout pour la pose ou la réparation de canalisations, expose les
travailleurs à de nombreux risques. L’éboulement est le risque le plus fréquent et
plus grave qui peut se présenter au cours de l’exécution des travaux.

• Avant de commencer les travaux de creusement, vérifier s’il n’y a pas de


conduites et câbles souterrains.

• Pour des fouilles en tranchées, il faut évaluer tous les facteurs qui peuvent
avoir une influence sur la stabilité des parois de la tranchée. Ce sont
notamment:
1. la nature, la répartition et la configuration des couches du terrain
2. les effets des eaux souterraines, les remblais, les fortes vibrations
(trafic).

• On peut creuser des fouilles en


tranchées avec des parois
verticales sans blindage jusqu’à
une profondeur de 1,25 m
1. si pour des terrains meubles
sans cohésion, la pente ≤
1:10 et pour les terrains
meubles avec cohésion, la
pente ≤ 1:2
2. si des deux côtés il y a un
espace libre ≥ 0,60 m. (1)

Pour des profondeurs jusqu’à 0,80 m, il suffit de prévoir un espace libre d’un côté
seulement.

• On peut creuser des fouilles en tranchées sans blindage dans des terrains
stables avec bonne cohésion jusqu’à une profondeur de 1,75 si :

1. la pente du terrain est ≤ 1:10 et pour les terrains meubles avec


cohésion, la pente ≤ 1:2
2. on maintient des deux côtés un espace libre ≥ 0,60 m
3. Les parois des tranchées sont talutées (2) ou, si la partie de la paroi
qui se trouve à 1,25 m au-dessus du fond est talutée avec un angle de
pente ≤ 45° (2) ou stabilisée selon l’illustration (3)

• Les tranchées non blindées ayant une profondeur supérieure à 1,75 m,


doivent être étayées à partir du fond de la tranchée. Des deux côtés il faut
aménager un espace libre ≥ 0,60 m (4) L’angle de pente est pris en fonction
de la nature du sol (5).
• La stabilité du talutage de la tranchée doit être prouvée, notamment si :
1. Le talus a une hauteur supérieure à 5 m
2. L’angle de pente ne peut être respecté
3. Des conduites et câbles ou éléments de construction peuvent être
endommagés.
• La largeur de la tranchée doit être déterminée en fonction des travaux à
exécuter. Cette largeur doit être respectée (tableaux 1 et 2).
• Pour les tranchées qui ont une largeur > 0,80 m, on doit installer des
passerelles; les passerelles doivent avoir une largeur de 0,50 m au moins.
• Si la profondeur de la tranchée > 2 m, les passerelles doivent être munies
des deux côtés d’un garde-corps (lisse, sous-lisse, plinthe).
• Si la profondeur de la tranchée > 1,25 m, on doit utiliser comme accès des
escaliers ou échelles.
• Si les travaux de fouilles en tranchées sont effectués en bordure de voies de
circulation, il est nécessaire de mettre en place une signalisation. La
signalisation du chantier en bordure de voies de circulation est réalisée en
accord avec l’autorité ou le service de la voirie.
• Observer les espaces de sécurité entre les bords des tranchées et la voie de
circulation des engins de chantier, élévateurs, etc. (5)

Vous aimerez peut-être aussi