Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1- Introduction :
La fonction maintenance est l’une des fonctions qui est devenue une composante de plus en plus
sensible à la performance de l’entreprise moderne. Elle a émergé dans les années 1970 à 1980 comme
réponse à un besoin nouveau, celui de maitriser techniquement et économiquement des systèmes
productifs automatisés et dans un environnement fortement automatisé.
Partant de quelques domaines ou la recherche de sécurité jouait un rôle moteur (nucléaire, transport,
pétrochimie ….), le besoin de maintenance s’est progressivement étendu dans toutes les industries et les
services. D’autre part l’arrivée de l’ère de la mondialisation des marchés a encore accru ce besoin de
maintenir et d’optimiser le niveau de performance des outils de production.
Pour être et demeurer compétitive, une entreprise doit produire toujours mieux (qualité) et au coût le
plus bas. Pour minimiser ce coût, on fabrique plus vite et sans interruption des produits sans défaut afin
d’atteindre la production maximale par unité de temps.
De plus, produire plus sous-entend produire sans ralentissements, ni arrêts. Pour cela, le système de
production ne doit subir qu’un nombre minimum de temps de non production. Exceptés les arrêts
inévitables dus à la production elle-même (changements de production, transfert de produits, etc.),
2- Définition de la maintenance :
- Définition selon l’AFNOR X60-000 (Mai 2002) :
« Ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le
cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il
peut accomplir la fonction requise ».
Coût optimal qui conditionne l’ensemble des opérations dans un souci d’efficacité économique
Remarque :
Les organismes de normalisation :
- AFNOR : Association Française de Normalisation
ISO : 72 pays CEN : 18pays AFNOR : France
- CEN : Comité Européen de Normalisation
- ISO : Organisation Internationale de Standardisation
• Autres missions :
les services de maintenance ont souvent d’autres responsabilités comme :
- L’entretien général des infrastructures, des espaces verts, des véhicules.
- Les travaux concernant l’hygiène, la sécurité, l’ergonomie, l’environnement …..etc.
Le service maintenance est en relation interne avec tous les autres services de l’entreprise, on peut citer :
• Interface maintenance/ production :
- Discussions et réunions pour planifier les interventions
- Partage des interventions de maintenance (1er niveau)
• Interface maintenance/ S. financier :
- Budget de fonctionnement et d’investissement
• Interface maintenance/Direction du personnel :
- Recrutement, formation….etc.
• Interface maintenance/S. Achats :
- Approvisionnement : pièces de rechange, outillages….etc.
• Interface maintenance/ Magasin :
- Fournitures des pièces de rechanges et consommables
Maintenance -3- S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
La maintenance corrective
La maintenance préventive
Maintenance Maintenance défaillance
systématique conditionnelle
Inspection
Elle correspond à une attitude passive d’attente de la panne; la réaction consiste alors à éliminer le
défaut, grâce à un dépannage ou une réparation.
5-2-La maintenance préventive :
Elle correspond à la volonté de prévoir la dégradation de l’équipement afin d’éviter d’être pris au
dépourvu par la panne. Il existe alors deux solutions :
Le changement ou la réparation systématique d’organes : c’est la maintenance systématique
qui consiste à bien connaître les processus de dégradation
7- La pratique de la maintenance :
Les interventions sur les équipements sont nécessaires pour la conservation de leur bon état de fonctionnement.
Pour cela, l’équipe de maintenance doit s’organiser pour que :
• le bon fonctionnement soit atteint dans les meilleures conditions de coût et de réalisation
• les problèmes passés et présents soient mis à profit pour améliorer la situation future de l’équipement.
Il est donc possible de garder en mémoire :
- les pannes et incidents qui se sont présentés
- les couts de remise en état et les couts de perte de production liés à l’indisponibilité
- les modifications apportées
La figure suivante illustre le système de communication et les différents flux d’informations dans un service
maintenance à l’interface de service production, on utilise les abréviations :
DT : demande de travail
DI : demande d’intervention
OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande d’approvisionnement
BSM : bon de sortie de magasin
Equipement en bon
état
Service
externe
Fonctionnement Service
SAV interne
Dégradation
Problèmes Intervention
10 – Echelons de maintenance :
La notion d’échelon de maintenance spécifie l’endroit où les interventions sont effectuées. On définit
généralement 3 échelons qui sont :
• la maintenance sur site : l’intervention est directement réalisée sur le matériel en place ;
• la maintenance en atelier : le matériel à réparer est transporté dans un endroit, sur site, approprié à
l’intervention ;
• la maintenance chez le constructeur ou une société spécialisée : le matériel est alors transporté
pour que soient effectuées les opérations nécessitant des moyens spécifiques.
Conclusion :
Le rôle de la maintenance est donc de traiter ou de prévenir les défaillances afin de réduire ou, si
possible, d’éviter les arrêts de production.
Mais au delà de cet aspect concret, la maintenance est indissociable de la poursuite des objectifs
conduisant à la maitrise de la qualité (les 5 zéro olympiques)
- Zéro panne : objectif naturel de la maintenance
- Zéro défaut : une production sans défaut nécessite des équipements en parfait état
- Zéro papier : en particulier les papiers engendrés par les erreurs, les défaillances, les retards…
I- INTRODUCTION :
Une bonne stratégie de maintenance doit combiner des moyens d'interventions techniques,
économiques et humains. Elle est fondée sur la rentabilité et change en fonction des situations, tantôt on
recherche le coût minimal en période d’austérité, tantôt le maximum de disponibilité en période de
croissance.
L’analyse des différentes formes de maintenance repose sur 4 concepts :
Les évènements qui sont à l’origine de l’action : la subordination à un type d’événement (auto
diagnostic, information d’un capteur, mesure d’une usure, etc.), l’apparition d’une défaillance
Les méthodes de maintenance qui leur seront respectivement associées : maintenance préventive
systématique, maintenance préventive conditionnelle, maintenance corrective, etc.
Les opérations de maintenance proprement dites : inspection, contrôle, dépannage, réparation, etc.
Les activités annexes : maintenance d’amélioration, travaux neufs, rénovation, reconstruction,
modernisation, , sécurité, etc.
MAINTENANCE
Maintenance effectuée dans
l’intention de réduire la probabilité
Maintenance effectuée de défaillance d’un bien ou d’un
après défaillance service rendu
CORRECTIVE PREVENTIVE
PALLIATIVE SYSTEMATIQUE
CURATIVE CONDITIONNELLE
Panne
Maintenance Corrective
Réparation
Remise en état suite à une défaillance
Production Production
Temps
Panne
Réparation
Révision
Révision
Révision
Interventions à intervalles réguliers
Production Production Production Production
Temps
Intervention
Mesures à intervalles réguliers ; détection du
problème avant la défaillance prévue.
Production Production
Temps
* Notion d’indicateur:
Afin de détecter un défaut de la machine, il convient de définir un ou plusieurs indicateurs
d’états de la machine qui pourront être suivis selon la figure suivante :
Indicateur d’état de la machine
Panne
Seuil de danger (panne imminente)
Méthodes de maintenance
Maintenance Maintenance
préventive corrective
Evènements
ECHEANCIER ETAT DU BIEN Défaillance partielle Panne
Inspection
Opérations de
maintenance
Contrôle
Dépannage Réparation
Visite
1- Définition :
« Maintenance exécutée après détection d'une panne et destinée à remettre un bien
dans un état dans lequel il peut accomplir une fonction requise ».
Maintenance - 10 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
- La méthode est subie : cas d’un matériel suivi en maintenance préventive quand la panne
survient en dehors de visite (la panne est imprévisible).
c- Cas d’application :
Le dépannage est appliqué :
- A tous les matériels secondaires ou importants
- Lorsque la panne précède de peu une révision générale
- Pendant la période de rodage d’un équipement
- En fin de vie d’un matériel
3- La Réparation ou Maintenance Curative:
a- Définition :
« C’est une méthode qui consiste à remettre en état un matériel en panne c.à.d
que l’équipement retrouve toutes ses performances précédentes ».
b- Caractère :
La réparation représente un très gros % des activités du service d’entretien. Elle a un caractère
définitif càd que le matériel assurera, après intervention, qualitativement et quantitativement sa tache.
Une réparation bien conduite donne un travail mieux exécuté dans les meilleures conditions, le
temps passé sur le matériel est plus court et par conséquent un coût d’intervention optimal.
c- Cas d’application :
La réparation intervient dans nombreux cas:
- Après un dépannage (provisoire) on fait une réparation (définitive)
- A la suite d’une panne on peut réparer immédiatement
- En maintenance préventive on répare avant l’arrivée de la panne
- En maintenance préventive systématique on répare à des dates prévues
- En maintenance préventive conditionnelle on répare suite à l’apparition d’un symptôme
Maintenance - 11 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Maintenance - 12 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
La visite : opération de maintenance préventive qui se traduit par un examen détaillé et prédéterminé de tout
ou partie du bien. Ces activités peuvent entraîner des démontages partiels des éléments à visiter
donc une immobilisation du matériel, ainsi que des opérations de maintenance corrective.
(Ex : visite périodique des équipements électriques et mécaniques d’un engin de levage…..)
Le contrôle : vérifications de conformité par rapport à des données préétablies. Le contrôle peut comporter
une activité d’information et déboucher sur des actions correctives. La périodicité des
contrôles peut être constante ou variable (Ex : contrôle de vibration d’un mécanisme).
c- Cas d’application :
L’entretien préventif systématique est appliqué dans les cas suivants :
- Equipement important dont la panne provoque des pertes de production considérables
- Equipement à haut risque ou la panne engendre de graves accidents (avions, bateau ….)
- Equipement faisant l’objet de mesures de sécurité (chaudière, réservoirs sous pression….)
- Equipement ayant un coût de défaillance élevé : éléments d’une chaîne de production
automatisée, processus fonctionnant en continu (industries chimiques ou métallurgiques).
Maintenance - 13 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Les études des vibrations : les vibrations peuvent être étudiées par plusieurs méthodes avec
l'utilisation et à la mise en œuvre de matériels plus ou moins sophistiqués : mesure de la
valeur globale, analyse spectrale….etc.
L'analyse des huiles : peuvent avoir deux buts : soit déterminer le moment adéquat du
renouvellement de l'huile ou soit pour détecter les premiers symptômes de l'usure anormale
des organes. Les principales techniques : l'analyse physico-chimique (viscosité, teneur en
eau, indice d'acidité), ou le contrôle du taux de contamination (mesure de la pollution ….)
La thermographie.
Les examens visuels : examen visuel direct, photographie et caméra rapide.
Les examens structurels : ressuage, radiographie, gammagraphie, ultra sons ….
Contrôle des rendements et des performances : vitesse, pression, puissance, etc.
Emission acoustique : mesures des bruits, détection des fuites.
Maintenance - 14 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Maintenance - 15 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
8- Cycle de maintenance :
On appelle cycle de maintenance d’un équipement l’ensemble 1000 heures ---------- visite suivant gamme type A
de visites qu’il doit subir entre deux révisions générales. 2000 heures ---------- "" """"""""""""""""""""""" B
- Origine de l’équipement
3-3- Application :
En se basant sur l'abaque de Noiret, déterminer la méthode de maintenance appliquée à chaque
machine en prenant en considération les données suivantes:
Machine M1 Machine M2
Age 5 ans 3 ans
Coût Coûteux Très coûteux
Interdépendance Matériel indépendant Matériel important à marche
semi-continue
Robustesse Matériel peu robuste Matériel de précision
Pertes de produits Produits perdus Produits vendables
Complexité Très complexe et accessible Très complexe et peu accessible
Origine Français, Grande série Français, Petite série
Conditions de travail Marche à 1 poste Marche à 3 postes
Délais d'exécution Délais longs Délais serrés
Maintenance - 17 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
1 – Introduction :
Aucune action technique importante ne peut se faire en maintenance sans référence documentaire. Un
des rôles essentiels de la fonction maintenance est « d’assurer la maîtrise de la documentation relative
aux équipements » avec pour objectif principal la connaissance technologique et opérationnelle des
équipements.
Cet objectif permet :
• Une préparation d’interventions plus sûres et plus efficaces
• Une aide aux agents de maintenance
• Une traçabilité des activités de terrain à des fins d’amélioration de l’organisation
• Une analyse du comportement des matériels à des fins d’améliorations techniques
5
Documentation du matériel
Maintenance - 19 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Partie Constitution
Maintenance - 20 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Fiche d’intervention : document établit par l’agent de maintenance ou doit figurer toutes les
informations concernant le travail ou l’intervention
• Processus et compte rendu d’un diagnostic : document établit par l’agent de maintenance après
un constat de défaillance. Il comporte toutes les étapes suivies pour déceler les
causes de la défaillance
Maintenance - 21 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
1- INTRODUCTION :
L’entreprise dispose d’un capital sous forme de fonds propres et de fonds empruntés, qu’elle
transforme en biens immobilisés (locaux, matériels de production, équipements divers). Ces biens
permettent de fabriquer des produits à partir du coût total de production, majoré des charges de ventes,
des charges diverses et du bénéfice.
Le coût de production se compose du coût des matières premières, du coût de fabrication et du coût
de maintenance. Le coût de maintenance se compose du coût de main-d’œuvre, du coût des pièces de
rechange et du coût des travaux sous-traités.
Le tableau synoptique suivant permet de mieux comprendre la structure des coûts en général :
Maintenance - 22 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Ratios Intérêt
Coûts.des.travaux.de.sous − traita.nce
R3 = Indicateur de recours à la sous-traitance
Coûts.de.main.tenance
Nombre.de.défaillances
R4 = Permet de définir le taux de défaillance (λ)
Temps.de. fonctionnement
Avec :
- V : cumul des recettes
- Ca : coût d’acquisition de l’équipement
- Cu : Coût cumulé de fonctionnement (matière, fourniture, main d’œuvre)
- Cm : coût cumulé de maintenance
- Ci : coût cumulé d’indisponibilité
Zone optimale de
Coût de défaillance
Nota:
Le seuil de rentabilité industriel
correspond à la période au bout de
laquelle nous récupérons la valeur de
l'investissement
Maintenance - 24 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
6- Application :
La consultation du dossier historique d’un équipement nous a permis de recenser les coûts
mensuels supportés par l’équipement sur une période de quatre mois. Le tableau suivant regroupe
toutes les données :
Travail à faire :
• Trouver l’allure de la courbe du coût de défaillance Cde graphiquement ?
• Représenter graphiquement les différents ratios R1, R2, R3 et R4 ?
• Quelles sont vos remarques
Maintenance - 25 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
La Sécurité en maintenance
I- introduction:
Toute installation de production présente des dangers et des risques. Pour cela des réglementations ont
été crées et des procédures sont mises en place dans les entreprises pour une meilleure sécurité en respectant
les articles des règles générales d'hygiène et sécurité du code de travail.
Installation industrielle
Danger
Risques
II- la sécurité:
2-1-Définition:
« La sécurité est l'aptitude d'un matériel à éviter, dans ses conditions d'utilisation normale, de
produire un comportement à risque pour les personnes, les biens et l'environnement ».
La sécurité cherche à la fois de réduire les risques d'accidents par la prévention, et en réduire la
gravité des accidents par des dispositifs de protection.
Sécurité
Prévention Protection
2-3-La prévention:
a- définition:
«La prévention est l'ensemble des dispositifs visant à réduire la probabilité des accidents ».
2-4-La protection:
a- définition:
« La protection est l'ensemble des dispositifs visant à réduire la gravité des accidents. Elle induit la mise en place de
dispositifs de protection ».
Maintenance - 27 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Procédure de
déconsignation Enlèvement de la fiche, déverrouillage
• Exemple de procédure de consignation
et remise Sous et remise sous tension de la zone
tension
Maintenance - 28 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
II – Le concept de FIABILITE :
2-1- Définition :
« Aptitude d'un bien à accomplir une fonction requise dans des conditions données pendant un temps
donné » (NF EN 13306).
« Caractéristique d'un bien exprimée par la probabilité qu'il accomplisse une fonction requise dans des
conditions données pendant un temps donné » (NF X 60–500).
2-2- Commentaires :
• la fiabilité est notée (R)
• la fiabilité est la probabilité ( 0≤ R ≤ 1) d’un produit à accomplir une fonction requise.
• Un équipement est fiable s'il subit peu d'arrêts pour pannes.
• La fiabilité peut se caractériser par la Moyenne des temps de bon fonctionnement ou MTBF
(Mean Time Between Failure).
*Remarque :
• La notion de fiabilité s'applique :
- à un système réparable équipement industriel ou domestique.
- à des systèmes non réparables lampes, composants (jetables)
• La fiabilité d’une machine a tendance à diminuer avec le nombre de ses composants. Plus les
composants sont nombreux ou complexes et plus la fiabilité est difficile à maîtriser
*Calcul de la MTBF :
Temps de bon fonctionnement
MTBF =
Nombre de périodes de bon fonctionnement
Maintenance - 29 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
exemple :
- Fonctionnement d'un équipement sur 24 heures :
0h 1h ½h 1h 24 h
Panne Arrêt
pour BF
bourrage
BF BF
Panne
(Bon Fonctionnement) BF
b- Le taux de défaillance (λ ):
Appelé également taux de panne, il est égal à l'unité de temps sur la MTBF :
1
λ=
MTBF
Pour l'exemple précédent :
λ = 1 / 5,37 = 0,19 panne / heure
E1 E2 Ei En
n E2
Rs = 1 − ∏ (1 − Ri )
i =1 Ei
En
Dans un système //, la fiabilité du système est plus grande que la plus grande des fiabilités des éléments
composant le système
Application:
Maintenance - 30 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Dans cette partie, on s'intéresse au temps de bon fonctionnement (TBF) d’une presse. A chaque panne, on
associe le nombre d’heures de bon fonctionnement ayant précédé cette panne.
Les observations se sont déroulées sur une période de 4 ans et ont donné les résultats suivants :
Rang de la panne 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
TBF ayant précédé la
55 26 13 80 14 21 124 35 18 26
panne (en jours)
• Calculer au jour près par défaut, le temps moyen de bon fonctionnement entre deux pannes
Solution : MTBF =
55+26+13+80+14+21+124+35+18+26 412
= = 41,2 ≈ 41 jours
10 10
Temp
s
Zone A (début de vie du produit): les défaillances sont dites de jeunesses (composant neuf avec défauts
de fabrication. λ(t) Décroît avec le temps
Zone B (Maturité ou pleine activité du produit) : λ(t) est sensiblement constant. Les défaillances sont
aléatoires.
Zone C (vieillesse du produit), défaillances sont dues à l’âge et à l'usure des composants. λ(t) croît Le
temps du fait de la dégradation du matériel
Maintenance - 31 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
0.1-
0 - 1 2 3 4 5 6 7
Maintenance - 32 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
L’analyse de Maintenabilité permettra d’estimer la MTTR (Mean Time To Repair) : Moyenne des
Temps Techniques de Réparation.
3-3- Calcul de la maintenabilité :
La maintenabilité peut se caractériser par sa MTTR (Mean Time To Repair) ou encore Moyenne des Temps
Techniques de Réparation
MTTR =
∑ Temps d'intervention pour n pannes
Nombre de pannes
2,5
Pour l’exemple traité en fiabilité : MTTR = = 0,83 heure
3
3-4- Taux de réparation µ :
Il est égal à l'unité de temps sur la MTTR :
1
µ=
MTTR
1
Pour l’exemple traité en fiabilité : µ= = 1,2 Réparations / heure
0,83
Remarque :
*Maintenabilité et maintenance :
Pour un technicien de maintenance, la Maintenabilité est la capacité d’un équipement à être
rétabli lorsqu’un besoin de maintenance apparaît. L’idée de « facilité de maintenir » se
matérialise par des mesures réalisées à partir des durées d’intervention.
Il est donc indispensable que la maintenance sache définir ses besoins et les intégrer au
cahier des charges d’un équipement nouveau afin que celui-ci puisse être facilement
maintenable.
3-5– Amélioration de la Maintenabilité
on peut améliorer la Maintenabilité en :
Développant les documents d'aide à l'intervention
Améliorant l'aptitude de la machine au démontage (modifications)
Améliorant l'interchangeabilité des pièces et sous ensemble.
Maintenance - 33 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Disponibilité intrinsèque
UTILISATEUR Maintenance
• Caractéristiques d’exploitation et
de maintenance +
• Conditions d’exploitation et de
maintenance réelles Aptitude au soutien en
maintenance
La disponibilité moyenne sur un intervalle de temps donné peut être évaluée par le rapport
Temps de disponibilité
Temps de disponibilité + temps d' indisponibilité
*La figure ci-dessous schématise les états successifs que peut prendre un système réparable :
Maintenance - 34 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
a - Disponibilité intrinsèque Di :
Elle exprime le point de vue du concepteur Ce dernier a conçu et fabriqué le produit en lui
donnant un certain nombre de caractéristiques intrinsèques, c’est à dire des caractéristiques qui
prennent en compte les conditions d’installation, d’utilisation, de maintenance et d’environnement,
supposées idéales.
La disponibilité intrinsèque est égale : MTBF
Di =
MTBF + MTTR
exemple:
Un constructeur d’onduleurs précise que la moyenne des TBF est de 50000 heures et que la
moyenne des TTR est de 10 heures. Calculer Di
Di = 50000 / (50000 + 10) = 0,998
b - Disponibilité opérationnelle Do :
Il s’agit de prendre en compte les conditions réelles d’exploitation et de maintenance. C’est la
disponibilité du point de vue de l’utilisateur.
Le calcul de Do fait appel aux TBF et TTR sauf que ces paramètres sont basés sur les conditions
réelles . On prend en compte les délais logistiques de maintenance MTL (Moyenne des temps
logistiques)
MTBF
Do =
MTBF + MTTR + MTL
exemple:
Sur la machine outil (voir ex.8) , une étude d’exploitation sur un mois a conduit aux
résultats réels :
• Temps d’ouverture mensuel = 400 heures • Manque approvisionnement matière = 3 heures
• Changement de production = 6 heures • Maintenance préventive = 3 heures
• Maintenance corrective = 8 heures (3 heures d’attente maintenance + 5 heures d’intervention)
TBF = 400 – 6 – 3 – 3 – 8 = 380 heures
Do = 380 / (380 + 9 + 11) = 0,95
TTR = 3 + 8 = 11 heures
MTL= 3+6 = 9 heures
Remarque :
Une haute disponibilité exige une excellente fiabilité (peu de défaillances), une bonne
Maintenabilité (rapidité de réparation) et une bonne logistique de maintenance (bonnes procédures
de réparation, moyens en personnel, stock des PR …….)
Fiabilité Logistique
Maintenabilité
MTBF , λ MTL
MTTR , μ
Disponibilité
µ MTBF
Di = =
λ+µ MTBF + MTTR
MTBF
Do =
MTBF + MTTR + MTL
3-5- Amélioration de la disponibilité :
La disponibilité englobe donc les notions de fiabilité et de maintenabilité.
Augmenter la disponibilité passe par :
L'allongement de MTBF (action sur la fiabilité)
La réduction de MTTR (action sur la maintenance)
Maintenance - 35 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
* Concept de disponibilité :
Facteurs liés à sa CONSTRUCTION Facteurs liés à son UTILISATION
MAINTENANCE PRODUCTION
FIABILITÉ MAINTENABILITÉ
-Moyens Situation de Organisation
- Nombre - Facilité de remise
-Méthodes l’équipement des fabrications
d’arrêts pour en état
panne -efficacité - Indépendant - Réglages
des autres - Changements
- En chaine avec d’outils
en-cours de - Changement de
production séries
Disponibilité Constructeur - Manque de
produits
Disponibilité Vue de
la maintenance Arrêts de
Production
Disponibilité Opérationnelle
constatée sur le terrain
Maintenance - 36 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Travail à faire :
1- Compléter le tableau en y inscrivant les différents totaux
2- Calculer :
• la disponibilité intrinsèque Di
• la disponibilité du point de vue maintenance Dm
• la disponibilité opérationnelle Do
• la disponibilité globale Dg
Temps non
Temps requis: (2) requis: (3)
Maintenance - 37 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
I- Introduction :
L’AMDEC est une méthode qui permet d’obtenir la qualité par une action préventive. Elle est apparut
aux USA dans les années 50 avec la pleine expansion des exigences en matière de qualité.
C’est une méthode d’analyse de la fiabilité, fondée sur le travail de groupe destinée à mettre en évidence
les défaillances potentielles qui affectent un système. Pour cela on cherchera à :
• Identifier les causes de défaillances
• Identifier leurs effets
• Hiérarchiser les défaillances par une notation (classement)
• Apporter les actions correctives en prévention
Ainsi dans le cas d’un système de production l’AMDEC peut être appliquée au niveau du produit, du
procédé ou du processus. On distingue alors :
• AMDEC produit : valider la conception d’un produit au stade de conception
• AMDEC procédé (machine) : diminuer le taux de panne d’un moyen de production
• AMDEC processus : valider la gamme d’élaboration d’un produit
La défaillance est à l’origine du déclenchement d’une action de maintenance corrective. Elle entraîne
sur le système une modification de son état :
Etat de fonctionnement état de dysfonctionnement.
2-3-Mode de défaillance :
« le mode de défaillance est l’effet par lequel une défaillance est observée »
Exemple : ne démarre pas , ne s’arrête pas , ne fonctionne pas correctement ………….etc.
Maintenance - 38 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Production Production
normale normale
La défaillance est détectée par
l ’opérateur ou le système lui-même
Action de maintenance
Remise en
condition
Action de maintenance
Le technicien de
maintenance intervient
Corriger
Essayer
L’action de maintenance se déroule en quatre grandes phases :
• localisation,
• diagnostic,
• correction de la panne,
• essais.
La réactivité du service maintenance sera fonction de la disponibilité des intervenants.
Maintenance - 39 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
• Maint d’Amélioration :
Surcharge : détérioration installer un dispositif
progressive des caractéristiques de de protection contre les
certains constituants surcharges
Tableau : 2
Les causes de défaillance Causes dues à Défauts dus aux matériaux :
et maintenance associée la conception • En fonderie : retassure,crique... • Maint. Corrective:
fonctionnelle • En forgeage : replis réparation du constituant
& Défauts dus aux méthodes de défectueux
à fabrication.: mal usinée ….
l’organisation
structurelle de Défauts dus aux méthodes de
l’équipement montage : non respect du jeu
fonctionnel ……..
Maintenance - 40 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
C=Fx DxG
GRAVITE : G
1 Pas d’arrêt de la production
2 Arrêt ≤ 1 heure
Maintenance - 41 - S.HAJJI
ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS ET DE LEUR CRITICITE AMDEC MACHINE
Système : SYSTEME DE GRAISSAGE DE MACHINE OUTIL Phase de fonctionnement : Date de l’analyse :
Maintenance
Sous-système : POMPAGE DE LUBRIFIANT MACHINE NORMALE ……………………
Criticité
Mode de Cause de la
Elément Fonction Effet de la défaillance Détection Action corrective
défaillance défaillance F G N C
Lycée Technique Settat
F G N C
Pas de Absence de 2 16
Arrêt machine 2 4 MPS : contrôle contacteur
Entraîner la rotation commande 1 8
Moteur
pompe 4 16
IV- Exemple de tableau AMDEC
- 42 -
Rupture 4 16
Arrêt machine 1 4 PR : accouplement
accouplement 3 12
Pas de débit
Rupture interne / Arrêt machine 4 16 PR : joints / pompe / moteur
1 4
blocage détérioration moteur 3 12 MR : installer thermique
Débiter le
Pompe lubrifiant sous Visuel 3 12 MPT : vérifier montée en
Usure interne Arrêt machine 1 4
pression (manomètre) 2 8 pression
Débit
insuffisant Lubrifiant non Visuel 3 12
Arrêt machine 1 4 D : formation opérateur
conforme (manomètre) 2 8
Légende
D : divers
MPT : maintenance préventive trimestrielle
MPS : maintenance préventive semestrielle
MPA : maintenance préventive annuelle
MR : modification à réaliser
PR : pièce de rechange
S.HAJJI
1ère BTS-ESA
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
2-2-Représentation de la courbe :
% cumulé du
critère
10% 100
• La zone A suit la loi de 20-80 seules 20%
10% des références représentent 80% de la
C
valeur de critère
B • La zone B suit la loi de 30-10 càd que
30% des références représentent 10% de la
valeur de critère
• La zone C suit la loi de 50-10 càd que
80% 50% des références représentent 10% de la
A valeur de critère
Maintenance - 43 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Selon la courbe :
- zone A :(20%) les sous-systèmes
(9) et (3)
- zone B :(30%) les sous-systèmes
(4) (5)et (7)
- zone C :(50%) les sous-systèmes
(6) (1) (2) (8) et (10)
3-5-conclusion:
Maintenance - 44 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
% cumulé du
critère
10% 100
• La zone A suit la loi de 20-80 seules 20%
10% des références représentent 80% de la
C
valeur de critère
B • La zone B suit la loi de 30-10 càd que
30% des références représentent 10% de
la valeur de critère
• La zone C suit la loi de 50-10 càd que
80% 50% des références représentent 10% de
A
la valeur de critère
Temps
n° Sous-système
d’arrêt (h)
1 Farineur 4
2 Laminoir R3A 3
3 Laminoir R2B 65
Fig.3 : les sous-systèmes et temps d’arrêt 4 Alimentation Enfourneur 10
5 Presse à former 8
6 Pulvérisateur 5
7 Surgélateur 7
8 Découpe et récupérateur 2
9 Reprise vers surgélateur 80
10 Tapis inférieur 1
Maintenance - 45 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Jour de
Sous-systèmes Temps d'arrêt
production
27 Coincement du râteau 10
32 Indication erronée de la cellule 9
40 Coincement du râteau 10
63 Non démarrage du moteur 1
67 Vibration dans le transfert 3
72 Indication erronée de la cellule 8
75 Coincement du râteau 10
87 Court circuit dans le moteur 3
110 Vibration dans le transfert 2
115 Rupture du support galet 3
135 Coincement du râteau 8
157 Fonctionnement irrégulier du poussoir 2
185 Vibration dans le transfert 2
190 Coincement du râteau 8
192 Coincement de l'élévateur 1
• Classement des modes de défaillance
Après un regroupement par familles les modes de défaillance sont classés suivant la valeur
décroissante de la somme des temps d’arrêt.
N°
famille de modes de Temps Valeur cumulée
défaillance d’arrêt Somme %
En rapport avec :
1 • Le râteau 46 46 57.5
2 • La cellule 17 63 78.75
3 • Le transfert 7 70 87.5
4 4 74 92.5
5
• Le moteur
• Le support de galet 3 77 96.3
6
• Le poussoir 2 79 98.8
7
8 • L’élévateur 1 80 100
• Courbe ABC
Maintenance - 46 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Maintenance - 47 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Solution :
L’analyse par la courbe ABC est l’outil convenable à ce problème, le diagramme de Pareto permet de
visualiser les priorités selon le point de vue concerné.
• Les non conformités sont exprimés ici en pièce rebutées.
• L’augmentation de la fiabilité correspond à une diminution du nombre de pannes
• La disponibilité dépend de Ti
• La maintenabilité est directement liée à MTTR
a- Diagramme de non-conformité :
Valeur cumulée
Machine n° NPR
somme %
8 110 110 44.35
7 67 177 71.37
3 33 210 84.67
2 14 224 90.32
4 7 231 93.14
1 6 237 95.56
6 6 243 97.98
5 5 248 100
La courbe donne :
Décision :
il faut agir sur les machines 8,7 et 3 ou le nombre de pièces rebutées est le plus important,
ensuite on doit mener un diagnostic pour déterminer les causes de non-conformité et
chercher à les éliminer
Maintenance - 48 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
b- Diagramme de fiabilité :
Valeur cumulée
Machine n° Nbre de pannes
somme %
4 18 18 40
1 14 32 71.11
8 4 36 80
7 3 39 86.66
3 2 41 91.11
6 2 43 95.55
2 1 44 97.77
5 1 45 100
*Décision :
Pour augmenter la fiabilité, on doit agir avant tout sur les machines 4, 1 et 8
On devra inventorier les causes des pannes par une analyse détaillée et de prévoir des mesures
adéquates pour les éliminer.
*Décision :
Pour améliorer la maintenabilité, on agit sur les machines 5 et 2.
On cherchera a effectuer une préparation en vue des réparations à effectuer en prévoyant d’une
part les matériels nécessaires, d’autre part veiller à la formation continue des intervenants et la
mise en place d’une politique de maintenance efficace (préventive).
*Décision :
Du point de vue disponibilité, le diagramme ne donne pas de précision sur la priorité entre les
machines. De ce fait les machines sont toutes comparables.
Maintenance - 49 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
V- Introduction :
Les stocks ont un rôle positif de régulation du processus dans une entreprise, ils permettent de désynchroniser
la demande d’un produit de la production. Mais ce rôle est largement compenser par plusieurs inconvénients :
Identifier leurs effets
• Immobilisation des moyens financiers important
• Immobilisation de surfaces
• Régidification de la production, il faut écouler le stock
Il faut donc trouver un compromis permettant de disposer d’un stock avec un coût minimal. Tel est l’objectif
permanent de la gestion de production.
Approvisionnement
Magasinage
VI- Stock maintenance
2-1-Définition :
« c’est l’ensemble des articles stockés, nécessaires à la réalisation optimale de la fonction
maintenance, c'est-à-dire dans les meilleurs conditions de délais, de coûts et de sécurité » (NF X60-000)
Le stock maintenance est constitué selon la politique maintenance de l’entreprise par :
• Les articles appartenant à la nomenclature des biens (P.R)
• Les outillages et les équipements nécessaires à la réalisation des travaux
• Les consommables (produits d’entretien : huiles, graisses…..)
Maintenance - 50 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Une entreprise doit posséder en temps voulu, les matières et les produits nécessaires à la production, à la
maintenance et à la vente. Pour cela il faut déterminer quelles quantités commandées et à quelles dates, afin que
le coût global soit le moins élevé possible.
Les différents modes d’approvisionnement s’articulent autour de deux paramètres :
• La quantité commandée : fixe ou variable
• La date de réapprovisionnement : périodes fixes ou variables
Exemple :
b- Méthode de recomplètement :
Cette méthode consiste à recompléter de façon régulière le stock pour atteindre une valeur Qm
Exemple :
tous les 10 mois, le magasinier
passe des commandes en fonction du
niveau du stock afin de le ramener à
2000 vis CHC
D : délai d’obtention
Maintenance - 51 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
N Q
∂( * Cpa + * Pu * t )
∂Ct Q 2 N * Cpa Pu * t
= =− + =0
∂Q ∂Q Q2 2
2 * N * Cpa
Qe =
D’où : Pu * t : Formule de Wilson
Maintenance - 52 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
2-4- Application :
Une société de secteur automobile s’approvisionne auprès d’un fournisseur en pièces semi-finies avec les
conditions suivantes : N= 2000 pièces/an , Pu = 30 Dhs , Cpa =300 Dhs , t% = 20%
1- Donner l’expression analytique du coût total de gestion
2- Déterminer graphiquement la quantité économique et le coût économique
3- Calculer la quantité économique en se référant aux conditions précitées
4- Quel est le nombre de commandes à passer
5- Calculer le coût total annuel de gestion (économique)
Corrigé :
3- la quantité économique :
2 * N * Cpa 2 * 3000 * 300
On a : Qe = A.N : Qe =
Pu * t 50 * 0.2
Ct == 4225 Dhs
Maintenance - 53 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
I – Introduction :
La Maintenance Productive Totale - MPT (ou Total Productive Maintenance – TPM en anglais) est une
philosophie d’entreprise qui vise à optimiser le rendement global des équipements de production en
assurant leur utilisation la plus efficace possible. Cette méthode est orientée sur la participation des
employés à l’effort de maintenance. l’objectif est de diminuer les coûts, diminuer les délais et
d'augmenter la qualité des produits. Cette philosophie se déploie à tous les niveaux de l’entreprise.
La TPM est apparut au japon par son fondateur S. Nakajima et la définit en 5 points :
La TPM a pour objectif de réaliser le rendement maximal des équipements
La TPM est un système global de maintenance productive, pour la durée de vie totale des équipements
La TPM implique la participation de toutes les divisions de l’entreprise
La TPM implique la participation de tous les niveaux hiérarchiques
La TPM utilise les activités des cercles de qualité comme outils de motivation
La TPM correspond bien à la notion de progrès permanent. Elle peut être définie comme:
« Une démarche globale d'amélioration des ressources de production qui vise la performance
économique de l'entreprise ».
Un projet CEN (comité européen de normalisation) l’appelle « auto maintenance » et donne comme
définition : « Maintenance exécutée par un utilisateur pour un personnel d’exploitation qualifié ».
Maintenance - 54 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Le temps efficace de bon fonctionnement est la durée pendant laquelle l’équipement fonctionnant à sa
cadence nominale fournit des pièces « bonnes » à son client.
b- Les pertes :
Les 6 pertes ont été classées en 3 familles dans une logique TPM, c'est-à-dire sans se soucier des
fonctions (production, maintenance, qualité) responsables ou victimes de ces pertes.
Temps requis
Pertes d’arrêts de la machine
Temps de marche brut 2- changement et 1- Arrêt propres
arrêts induits sur pannes
Pertes de productivité
Temps de marche net 4- Ralentissement et 3- Micro-arrêts
marche à vide
Pertes de non qualité
TBF 6- Pertes au 5- Défauts
démarrage de qualité
1- Arrêts propres sur pannes : selon Nakajima, ce sont des pannes de durées supérieures à 10 minutes (par
oppositions aux micro-arrêts). Elles concernent le plus souvent l’équipement, mais aussi l’outillage.
2- Changements et arrêts induits : ils sont généralement liés à l’organisation et aux aléas de production
(changements d’outillages ou de production, les temps de réglages, manques de pièces, de ressources….etc.)
3- Les micro-arrêts : une grande quantité de causes arrêtent la production pour des durées très courtes mais
répétitives. Chaque machine automatisée a ses propres arrêts. L’aide des opérateurs est ici incontournable.
4- Les ralentissements et « marches à vide » : il est difficile d’évaluer les pertes de production dues aux
ralentissements variables, ou au choix d’une cadence inférieure au nominal, ou aux marches à vide.
5- Défauts de qualité : c’est la pire perte. Mieux vaut un équipement en panne qu’un équipement qui consomme de
l’énergie, des matières, de la main d’œuvre pour fabriquer des pièces non conformes.
6- Pertes au démarrage : le démarrage ou le redémarrage après arrêt entraîne sur de nombreux processus une
période transitoire (à mesurer) de fabrication de produits hors qualité.
c- Comment agir sur les pertes :
Chacune des 6 pertes est à évaluer en criticité relative de façon à déterminer des priorités pour les
améliorations à apporter. Voici quelques pistes :
• Mettre en place des équipes autonomes d’opérateurs chargées de la conduite, de l’auto maintenance afin de
minimiser les pertes en temps réel.
• Supprimer les pertes par un travail de réflexion (en temps différé) des cercles de qualité ou groupes de travaux.
• Mettre en œuvre les mesures anti-pannes (ouvrage de Mr Nakajima):
o Satisfaire les conditions de base (nettoyage, lubrification ….. etc.)
o Respecter les conditions d’utilisation
o Améliorer les déficiences de conception ….. etc.
II- la démarche de la TPM :
Une démarche TPM rejoint les objectifs de la qualité totale, sa mise en place a un impact très
important sur la réduction des coûts et l’augmentation de la qualité. Elle concerne 6 domaines
Ressources sur lesquelles on peut agir pour obtenir les effets attendus
Effets attendus sur : Personnel Equipement
La production P XXX XXX
La qualité Q XXX XXX
Les coûts C XXX XXX
Les délais D XXX XXX
La sécurité S XXX XXX
La motivation M XXX
Formation à l’auto maintenance Mesure et évaluation du TRS
Mesure des performances des ressources
Maintenance - 55 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
un des objectifs principaux de la TPM est d'améliorer la performance des ressources de production.
Cette performance qui se mesure par le TRG: Taux de Rendement Global (appelé aussi TRS : Taux de
rendement synthétique)
III – Le Taux de Rendement Synthétique:
Le TRS est un indicateur global de performances d’un équipement, également nommé taux de
rendement global (TRG). Les composantes du TRS représentent toujours les 6 pertes que la TPM
mesure afin de les réduire.
3-1- Le taux de rendement synthétique : (TRS)
Le Taux de Rendement synthétique ou TRS va permettre de caractériser ce qui reste du temps
requis après avoir soustrait tous les temps relatifs aux pertes envisagées.
Remarque :
le TRS est un ratio de production, de qualité et de maintenance.. Afin que les études soient fiables, il est
impératif de pouvoir saisir tous les arrêts et plus particulièrement les micro-arrêts.
Il existe actuellement de plus en plus de boîtiers de saisie automatique des temps d’arrêts ; boîtiers reliés à la
GPAO et/ou à la GMAO.
IV- Les 5 principes de développement de la T P M
La T P M est structurée autour de 5 principes qui en font « Une démarche globale de management
des ressources de production ayant pour objectif la performance économique de l'entreprise ».
Principe n° 1 : Atteindre l'efficacité maximale des équipements
• de respecter les conditions de base d'utilisation des équipements
• de prévenir les défaillances naturelles dues aux phénomènes d'usure
• de supprimer les causes de pertes de rendement dues à l'organisation.
• d'améliorer les connaissances et le savoir-faire des opérateurs et des techniciens de maintenance.
Principe n° 2 : Démarrer le plus rapidement possible les nouveaux produits et les nouveaux
équipements « Maîtrise de la Conception »
• concevoir des produits faciles à fabriquer
• concevoir des équipements faciles à utiliser et faciles à entretenir.
Principe n° 3 : Obtenir l'efficacité maximale des services fonctionnels (techniques et administratifs)
• fournir à la production les informations nécessaires à l'amélioration de sa compétitivité,
• diminuer les tâches administratives
• simplifier les procédures et les méthodes de travail
Principe n° 4 : Stabiliser les 5 M (Matière, Machine, Milieu, MO, Méthodes) à un haut niveau
«Maîtrise de la Qualité» .
• prévenir les défaillances naturelles,
• appliquer la T P M aux nouveaux produits et équipements,
• avoir des Opérateurs et des Techniciens de maintenance très compétents.
• avoir des fournisseurs qui se considèrent comme partenaires de la qualité de l’entreprise.
L’organigramme suivant montre l’importance de l’opérateur dans le gain de temps d’une prise en charge
lors d’une défaillance.
Maintenance - 57 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Maintenance - 58 - S.HAJJI
Lycée Technique Settat 1ère BTS-ESA
Application :
• Temps requis : 8 heures = 480 minutes
• Temps brut de fonctionnement mesuré : 403 minutes (saisie de 77 minutes d’arrêts non programmés)
• Temps de cycle théorique : 0,6 minute / pièce
• Temps de cycle réel mesuré : 0,8 minute / pièce
• Pièces fabriquées : 395
• Pièces défectueuses : 8
Corrigé :
Taux de disponiblité Taux de performance Taux de qualité
403 395 x0.6 395 − 8
τ1 = = 0,84 τ2= = 0,59 τ3 = = 0,98
480 403 395
TRS = 0,84 x0,59 x 0,98 = 0, 485
• Analyse du taux de disponibilité = 0,84 : Le taux n’est pas bon. La disponibilité intrinsèque de l’équipement
n’est pas à remettre en cause, mais l’amélioration devra porter sur
les changements d’outillages par exemple.
• Analyse du taux de performance = 0,59 : Le taux est vraiment très mauvais. C’est l’axe des actions
prioritaires. Le diagnostic a mis en évidence 78% de micro-arrêts
qu’il va falloir identifier et réduire.
•
Analyse du taux de qualité = 0,98 : Non prioritaire quant à la productivité, mais peut être non suffisant
pour la clientèle
Maintenance - 59 - S.HAJJI