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ISTHT FOUNTY AGADIR MH Analyser La Dynamique De L’industrie Hôtelière Marocaine

MODULE :

Formateur : Mr. AIT ALI Abdesslam


Filière : Management Hôtelier
Niveau : technicien spécialisé

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ISTHT FOUNTY AGADIR MH Analyser La Dynamique De L’industrie Hôtelière Marocaine

I. Caractériser l’évolution de l’offre de services hôteliers


1. Connaitre l’organisation territoriale du Maroc
Maroc post-indépendance.
Après l’obtention de son indépendance en 1956, le nouvel État marocain a procédé à la création
de deux niveaux de collectivités territoriales (alors dénommées collectivités locales) :

• en premier lieu les communes ;


• puis les préfectures et provinces (la dénomination dépendant respectivement de leur
dominante urbaine ou rurale).
Engagée dès les premières années de l'indépendance, la décentralisation renvoyait à trois niveaux
de collectivités territoriales depuis le dahir no 1-59-351 du 1er joumada II 1379 (2 décembre 1959),
relatif à la division territoriale du Royaume) : les régions, les préfectures (issues des anciens
départements sous le protectorat), et les communes.
L’existence de ces collectivités territoriales fut consacrée pour la première fois par
la Constitution de 1962.
Constitution de 2011
Le 29 juillet 2011, la nouvelle constitution du Maroc est officiellement promulguée. Il est prévu
que les membres des conseils régionaux seront désormais élus au suffrage universel direct.
Dans cette constitution du 1er juillet 2011, l'article premier indique que l'« organisation territoriale
du Royaume est décentralisée, fondée sur une régionalisation avancée. »5

Cadre de la décentralisation
Les niveaux de l'organisation territoriale au Maroc.

La Constitution de 2011 constate que les collectivités territoriales regroupent les régions,
préfectures ou provinces et communes. Les collectivités territoriales ont à leur tête un président
de conseil, et les membres des conseils régionaux et communaux sont élus au suffrage universel
direct.
De nos jours, il existe :
12 régions au lieu de 16 (dahir no 2-15-40 du 20 février 2015) ;
75 préfectures et provinces (13 préfectures, à dominante urbaine, et 62 provinces, à dominante
rurale) ;
1 538 communes (sur le plan de leur répartition selon le milieu géographique : 256 urbaines et
1 282 rurales)
Dans le cadre de la déconcentration, menée parallèlement à la décentralisation et mise en œuvre
par l'Administration, le Dahir no 1-08-67 du 31 juillet 2008 reconnaît plusieurs échelons
administratifs avec, à la tête de chacun, des agents d'autorité dépendant du ministère de
l'Intérieur10.
le wali, haut fonctionnaire aux wilayas, qui correspondent aux régions.
le gouverneur, haut fonctionnaire aux préfectures ou provinces.

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Région 1 Tanger-Tétouan- Al Hoceima – Tanger‐Asilah (Préfecture) – Larache (Province)
– M'Diq‐Fnidq (Préfecture) – Tétouan (Province)
– Chefchaouen (Province) – Ouezzane (Province)
– Fahs‐Anjra (Province) – Al Hoceima (Province)

Région2 Oriental – Oujda Angad (Préfecture) – Taourirt (Province)


– Berkane (Province) – Driouch (Province)
– Jrada (Province) – Guercif (Province)
– Nador (Province) – Figuig (Province)

Région3 Fès-Meknès – Meknès (Préfecture) – Sefrou (Province)


– Fès (Préfecture) – Taounate (Province)
– Boulemane (Province) – Taza (Province)
– El Hajeb (Province) – Moulay Yacoub (Province)
– Ifrane (Province)

Région4 Rabat-Salé-Kénitra – Rabat (Préfecture) – Khemisset (Province)


– Salé (Préfecture) – Sidi Kacem (Province)
– Skhirate‐Temara (Préfecture) – Sidi Slimane (Province)
– Kénitra (Province)

Région5 Béni Mellal-Khénifra – Azilal (Province) – Khouribga (Province)


– Béni Mellal (Province) – Fquih Ben Salah (Province)
– Khénifra (Province)

Région6 Casablanca-Settat – Casablanca (Préfecture) – Nouacer (Province)


– Mohammedia (Préfecture) – Settat (Province)
– Ben Slimane (Province) – Berrechid (Province)
– El Jadida (Province) – Sidi Bennour (Province)
– Mediouna (Province)

Région7 Marrakech-Safi – Marrakech (Préfecture) – Essaouira (Province)


– Al Haouz (Province) – Safi (Province)
– Chichaoua (Province) – Rehamna (Province)
– El Kelaa Sraghna (Province) – Youssoufia (Province)

Région8 Drâa‐Tafilalet – Errachidia (Province) – Tinghir (Province)


– Ouarzazate (Province) – Midelt (Province)
– Zagora (Province)

Région9 Sous-Massa – Agadir Ida Ou Tanane (Préfecture) – Taroudant (Province)


– Inezgane Ait Melloul (Préfecture) – Tata (Province)
– Chtouka Ait Baha (Province) – Tiznit (Province)

Région10 Guelmim-Oued Noun – Guelmim (Province) – Sidi Ifni (Province)


– Tan‐Tan (Province) – Assa‐Zag (Province)

Région11 Laâyoune‐Saguia al Hamra – Es Semara (Province) – Laâyoune (Province)


– Boujdour (Province) – Tarfaya (Province)

Région12 Ed Dakhla‐Oued ed Dahab – Aousserd (Province)


– Oued Eddahab (Province)

➢ Les caractéristiques des principales villes et régions marocaines :

Activité asynchrone :
➢ caractériser les différentes régions/villes du Maroc.
https://www.youtube.com/watch?v=L0_eD-Ftz5Y
https://www.youtube.com/watch?v=EJeUQcV_dTE

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2. Différencier les types d’établissements hôteliers et de restauration


A. Les établissements hôteliers et/ou d’hébergement :

Est considéré comme établissement d’hébergement touristique, tout établissement à caractère


commercial, qui reçoit une clientèle de passage ou de séjour et lui fournit une prestation
d’hébergement et des prestations, en totalité ou en partie, de restauration et d’animation.
L’établissement d’hébergement touristique peut comporter des installations et des équipements
permettant d’offrir à la clientèle, outre la prestation d’hébergement, d’autres services notamment
de cures, de repos, de sport ou de congrès.
Les établissements d’hébergement touristique comprennent les établissements répondant aux
définitions suivantes :
➢ Hôtel : L’hôtel est un établissement d’une capacité minimale fixée par voie réglementaire,
qui offre en location de l’hébergement meublé et équipé sous forme de chambres, de suites, de
chalets ou de villas. L’hôtel assure également, pour certaines catégories, un service de
restauration.

➢ Hôtel club : L’hôtel club est un établissement d’hébergement et de loisirs qui offre dans des
unités de logement isolées ou groupées, une prestation globale composée de services
d’hébergement, de restauration et d’animation, adaptée à ce type d’hébergement.

➢ Résidence de tourisme : La résidence de tourisme est un établissement d’hébergement à


vocation touristique qui offre en location des unités de logement meublées et dotées d’une
cuisine. La résidence de tourisme peut être conçue sous forme d’unités de logement isolées ou
groupées.

➢ Maison d’hôtes : La maison d’hôtes est un établissement commercial prenant la forme de


villa ou maison, d’une capacité d’hébergement en chambres, minimale et maximale, fixée par voie
réglementaire et offrant en location des chambres et/ou suites équipées et accessoirement des
services de restauration et d’animation.

➢ Riad : Le Riad est une maison caractérisée par une architecture et une décoration
traditionnelles marocaines qui offre un service d’hébergement et accessoirement des services de
restauration et d’animation.

➢ Kasbah : La Kasbah est un établissement d’hébergement conçu sous forme de demeure


fortifiée, intégrée dans son paysage, caractérisée par une architecture historique et utilisant des
matériaux spécifiques dans sa construction.

➢ Gîte : Le gîte est un établissement de capacité d’hébergement réduite, fixée par voie
réglementaire, situé en zone rurale et respectant l’aspect architectural de la région.

➢ Pension : La pension est un établissement d’hébergement touristique et accessoirement de


restauration, destinée à une clientèle de séjour ou de passage.

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➢ Camping : Le camping est un établissement situé sur un terrain aménagé, clôturé et gardé qui
propose en location des emplacements destinés à l’accueil de tentes, de caravanes, de campings cars
ou de résidences mobiles de loisirs. Il peut également proposer en location des habitations légères*,
sans que le nombre de celles-ci dépasse un pourcentage de la capacité totale du camping tel que
fixé par voie réglementaire.
*On entend par habitation légère une construction démontable ou transportable destinée à
une occupation temporaire à usage de loisirs.

B. Les établissements de restauration :

On entend par restaurant touristique au sens de la présente Ioi tout établissement offrant
principalement un service de restauration et accessoirement un service d’animation.
Tout établissement de restauration peut être classé « restaurant touristique »
conformément aux modalités fixées par voie réglementaire.
Le classement d’un établissement de restauration est prononcé en fonction des normes
minimales dimensionnelles, fonctionnelles, d’hygiène, de production de service et
d’exploitation fixées par voie réglementaire.

Les types d’établissements de restaurants physiques :


• Les restaurants classiques
ou traditionnels : Un restaurant classique ou traditionnel désigne
un établissement restaurant ou un hôtel-restaurant à table préparant et vendant des plats à
consommer sur place avec un minimum d'installations permanentes.

• Le street food ou cuisine de rue : La cuisine de rue (parfois désignée par le terme anglais de
« street food ») est la mise en vente de plats, aliments et boissons dans la rue ou tout espace ...

• Le restaurant ambulant ou food-truck : ou un camion-restaurant est un véhicule équipé pour


la cuisson, la préparation et la vente d'aliments et de boissons.
De manière générale, il existe de nombreux dispositifs de restauration mobile, proposant une
large gamme de produits : sandwichs, glaces, beignets, pizzas, frites, snacks, boissons.

• Larestauration dans les transports : Cette restauration consiste à fournir des plats de haute
qualité aux voyageurs en classe économique et en classe affaires. Les plats varient en fonction
des habitudes alimentaires de la majorité des passagers et ils sont conçus pour être facilement
digérés. Ce type de restauration regroupe 4 grands secteurs : La restauration maritime. Le
catering aérien. La restauration d'autoroute. La restauration ferroviaire.

• La cafétéria : Établissement généralement implanté dans un lieu de passage (centre


commercial ou administratif, ensemble de bureaux, université, etc.), souvent en libre-service
où l'on sert du café, des boissons non alcoolisées, des plats très simples, etc.

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• Le grill ou steak house : Un steakhouse est un restaurant spécialisé dans les steaks de
bœuf. Habituellement, ces steaks sont fabriqués sur mesure et servis avec des côtés, tels que des
pommes de terre et des rouleaux au four. La plupart des steak houses proposent également
d'autres coupes de viande telles que les céréales, les coupes de veau et souvent les fruits de mer.

• Les cuisines fantômes : Les cuisines fantômes, dark kitchens, restaurants virtuels ou cloud
kitchens font tous référence à la même idée : un restaurant dont la livraison à domicile constitue
son unique source de revenus. ... Grâce aux plateformes en ligne, tout contact physique entre le
restaurant et le client disparaît.

3. Les organismes publics associés à l’offre de services hôteliers :


L’hébergement touristique constitue l’un des principaux maillons de la chaine de valeur
touristique. A cet effet, une importance particulière est accordée à cette filière qui constitue un
élément déterminant dans le choix d’une destination touristique. Plusieurs organismes publics
travaillent pour l’évolution de ce secteur.

a. Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :

➢ La mission dévolue au Ministère du Tourisme est définie par l’article 1er du Décret n°2.08.651
du 15 Juin 2009, relatif à l’organisation et aux attributions du Ministère du Tourisme, qui stipule
que : « l’Autorité gouvernementale chargée du Tourisme a pour mission d’élaborer et de
mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière de Tourisme ».

A cet effet, Il est chargé notamment, en coordination avec les administrations concernées, de :

• Elaborer, mettre en œuvre et évaluer la stratégie du développement touristique ;


• Mener les études et enquêtes nécessaires au développement du tourisme aussi bien au
niveau national que régional ;
• Elaborer les projets de lois et les textes d’organisation relatifs aux activités touristiques et
veiller à leur application ;
• Encadrer et assurer l’appui aux professions et aux activités touristiques conformément à la
réglementation en vigueur ;
• Orienter, contrôler les services déconcentrés et évaluer les moyens nécessaires à leur
gestion
• Participer à l’élaboration et au pilotage de la stratégie de formation hôtelière et touristique
;
• Encadrer les établissements de formation relevant du Ministère du Tourisme ;
• Veiller à l’établissement et au renforcement des relations dans le cadre de la coopération
bilatérale ainsi qu’avec les organisations spécialisées ;
• Assurer la tutelle des établissements relevant du Ministère du Tourisme.

➢ L’autorité gouvernementale chargée de l’artisanat prépare et met en œuvre la politique du


gouvernement relative au secteur de l’artisanat.

Elle exerce la tutelle sur les établissements publics et sur les autres organismes dépendant de son
autorité ; conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur ;

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A cet effet ; et sous réserves des attributions dévolues aux autres départements ministériels, elle
est chargée de :

• L’Exécution de la stratégie de développement du secteur de l’artisanat ;


• L’animation économique des entreprises artisanales ;
• La réalisation de toutes études, enquêtes et statistique relatives au secteur de l’artisanat,
au niveau national et régional ;
• La mise en place et l’exécution des programmes d’action dans le cadre de la coopération
internationale susceptible à contribuée dans le développement du secteur
• L’appui aux chambres d’artisanat et leur fédération et assurer le suivi de leur activités.
• Exercer la tutelle sur les établissements publics relevant du domaine d’attribution du
secteur de l’artisanat

b. Office National Marocain du Tourisme :


➢ ONMT : “constitue un établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière, placé sous la tutelle administrative du
ministre chargé du tourisme”. Sa mission principale est de promouvoir et de commercialiser le
produit “Maroc” aux niveaux national et international.
L'ONMT est représenté dans plusieurs pays du monde par des délégations qui se chargent de
promouvoir les échanges bilatéraux dans le domaine du tourisme, et de mettre en avant les
potentialités touristiques aussi diversifiées qu’authentiques du Royaume, auprès d’acteurs
touristiques internationaux.
Capitalisant sur son réseau de partenaires et ses représentations, l’ONMT vise à développer la
visibilité, la notoriété et surtout la compétitivité des pôles d’attractions marocains en
collaborant avec les différents acteurs, en assurant une présence active dans les rencontres
internationales de l’industrie du tourisme et en mettant en œuvre la stratégie de
communication institutionnelle et de marketing numérique.

c. Conseils régionaux du tourisme : « CRT » : Les missions du CRT sont de contribuer au


développement de l'industrie touristique au sein d’une région, à la mise en œuvre des
conditions nécessaires pour assurer un développement durable du tourisme à la région.

d. Gouvernements locaux : Ils sont indispensables au processus de développement


économique, en commençant par leurs rôles traditionnels qui sont multiples. Les
Gouvernements locaux répondent aux besoins de développement social de leurs citoyens :
santé publique, éducation, logement, mobilité, gestion de déchets, accès à l’eau potable,
éclairage, installations culturelles et récréatives, services de garde d’enfants et d’autres biens et
services publics essentiels à la qualité de vie sur le territoire.

e. Associations de propriétaires : Une association syndicale de propriétaires (ASP) est un


groupement de propriétaires fonciers. Elle permet d'effectuer en commun des travaux
d'amélioration, d'entretien ou de mise en valeur des biens. Elle permet également de gérer des
problèmes environnementaux (entretien de cours d'eau, préservation de ressources naturelles,
prévention de pollutions,...)

f. Associations d’employés des divers départements : Un groupement de salariés


constitué en syndicat professionnel, union, fraternité ou autrement et ayant pour buts l'étude,

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la sauvegarde et le développement des intérêts économiques, sociaux et éducatifs de ses


membres et particulièrement la négociation et l'application de conventions collectives.

4. L’organisation des principaux pourvoyeurs de services hôteliers.

➢ Les différentes formules d’exploitation

L'hôtellerie homologuée de tourisme comprend des hôtels indépendants et des hôtels relevant
des chaînes hôtelières.
I/ Les exploitants indépendants : Ils sont propriétaires de leur établissement qu'ils gèrent eux-
mêmes, parfois en famille. L'hôtellerie indépendante, bien qu'en diminution est la plus importante
et la plus diversifiée, depuis les établissements les plus modestes aux plus luxueux elle assure la
pérennité et la richesse des traditions locales.

II/Les chaînes hôtelières : Une chaîne regroupe les établissements qui représentent un certain
nombre de prestations identiques pouvant intéresser une clientèle plus facile à capter et à canaliser
lorsqu'on lui présente un produit commun, susceptible d'apparaître dans tous les hôtels du groupe.

Tous les hôtels appartenant à des chaînes hôtelières sont des hôtels homologués de tourisme. On
distingue deux types de chaînes hôtelières : les chaînes volontaires et les chaînes intégrées.

1/ Les chaînes hôtelières intégrées : Ce sont des groupes d'entreprises nationales et internationales
qui ont créé un concept commun. Ils commercialisent leurs établissements sur une stratégie
d'enseignes et de marques pour chaque niveau de gamme. Ils ont la nature juridique de « société ».
L'ensemble des décisions sont prises par un état-major qui constitue le siège social du groupe,
planifie l'extension de la chaîne, la politique de création, l'embauche, la hiérarchie du personnel et
assure un système commun de gestion

2/ Les chaînes hôtelières volontaires : Des exploitants indépendants décident de se regrouper et


d'unir leurs efforts au sein d'un organisme afin de :
> Bénéficier d'un « effet de chaîne » en fidélisant la clientèle grâce à une enseigne,
> Mettre en place des actions publicitaires de relations publiques,
> Editer un guide
> Créer une centrale de réservations,
> Créer un groupement d'achats,
Recevoir une assistante technique et des conseils de gestion.
L'hôtelier reste propriétaire de son établissement et maître de sa gestion ; cependant il doit se
soumettre aux critères de qualité, d'accueil, de service définis par la charte du groupement. Ils ont
la nature juridique « d'association »
Chacune de ces chaînes impose des critères d'affiliation à ses futurs adhérents.

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➢ Les réseaux de distribution (les intermédiaires)


Le client qui désire avoir une chambre peut le faire lui-même auprès de l’hôtelier ou bien charger
un intermédiaire d’effectuer la réservation.

La demande directe : Cette catégorie concerne la clientèle individuelle privée et les sociétés qui
n’utilisent pas d’intermédiaire pour réserver les services hôteliers.

Les intermédiaires : Il s’agit de prescripteurs de services hôteliers auprès d’une clientèle privée
individuelle et d’une clientèle de groupe. Ces intermédiaires représentent plus de 70 % des
réservations. Cette catégorie comprend principalement

Le voyagiste ou tour-opérateur :
Entreprise commerciale fabriquant des produits touristiques qui incluent des prestations
hôtelières. Le voyagiste édite un catalogue des différents forfaits, séjours, voyages qu’il propose à
travers les réseaux d’agences de voyages.

L’agent de voyages :
Il est intermédiaire prestataire ou revendeur de produits touristiques fabriqués par les voyagistes.

Les compagnies aériennes :


Qui réserve par le biais de leur propre centrale de réservation.

Les centrales de réservation :


Organismes qui gèrent les demandes et les offres de chambres grâce à de puissants réseaux
informatisés. Pour l’hôtelier qui adhère à une centrale c’est une possibilité supplémentaire de
promouvoir son établissement et de réaliser un bon taux de remplissage des chambres.

Les G.D.S « Global distribution système » :


il s’agit de serveurs informatiques « totalement » automatisés, élaborés à l’origine par les
compagnies aériennes pour la gestion des vols et des capacités des avions. Par extension, ces
systèmes ont globalisé le marché touristique par une « progression verticale » puisque les plages
informatiques de ces serveurs livrent toutes les informations relatives aux avions et vols, aux
locations de véhicules, aux trains et chambres d’hôtels affiliées (clients), etc., tant d’un point de
vue informatif que tarifaire, en fonction des disponibilités.

Ils sont de portée internationale, et couvrent toutes les régions du monde. Parmi les plus notoires,
on notera AMADEUS.

Les salons
L’offre est pléthorique : que ce soit pour un développement d’image, ou plus habituellement pour
répondre à une demande sans cesse croissante, le nombre de salons plus ou moins spécialisés
dans le tourisme d’agrément ou affaires s’est largement développé.

Les autocaristes

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Ce sont des sociétés plus ou moins importantes, possédant un ou plusieurs cars, transportant une
clientèle groupe pour son propre compte (visites, excursions, activités, similaires à un T.O) pour le
compte d’une association ou en sous-traitance d’un T.O.

Les associations
Souvent « laissées pour compte » faisant appel à d’autres intermédiaires (autocaristes, agences de
voyages, T.O) les associations représentent une source de clientèle non négligeable. Qu’il s’agisse
d’associations professionnelles (syndicats, confréries, ordres professionnels), politiques,
religieuses, sportives…

Les intermédiaires sans contrepartie financière


Il s’agit des secrétaires des entreprises, des fournisseurs de l’hôtel, des compagnies de taxis et
commerçants locaux, des organismes officiels et para-officiels (C.R.T : Conseil Régional de
Tourisme, et offices du tourisme…)

❖ Le Partenariat Public-Privé : caractéristiques et théories explicatives

Le partenariat public-privé (PPP) peut être définit comme un contrat de longue durée par lequel
l’autorité publique décide de confier à des entreprises privées nationales ou étrangères la mise en
œuvre d’une mission d’intérêt général ou la gestion d’un service public. Ce contrat peut prendre
des formes diverses, notamment, les contrats de concession et de délégation des services public,
les contrats de partenariat ou les contrats assimilés comme la location avec option d’achat. Cette
diversité dans les PPP entraine l’existence d’une multitude de risques selon la nature du contrat et
le stade de partenariat.

Les formules de coopération qui peuvent être apparentées aux PPP sont multiples et prennent de plus en
plus de sophistication et de complexité, cependant ils peuvent être caractérisée par les éléments suivants :

- La durée relativement longue de la relation, impliquant une coopération entre le partenaire


public et le partenaire privé sur différents aspects d'un projet à réaliser.

- Le mode de financement du projet, assuré pour partie par le secteur privé, parfois par le
biais de montages complexes entre divers acteurs. Des financements publics, parfois très
importants, peuvent néanmoins venir s'ajouter aux financements privés.

- Le rôle important de l'opérateur économique, qui participe à différents stades du projet


(conception, réalisation, mise en œuvre, financement). Le partenaire public se concentre
essentiellement sur la définition des objectifs à atteindre en termes d'intérêt public, de
qualité des services offerts, de politique des prix, et assure le contrôle du respect de ces
objectifs.

➢ Les contrats de PPP dans le secteur touristique :

Dans le cadre du plan Azur et la vision 2020, le Maroc a signé des contrats PPP avec des
opérateurs touristiques internationaux et des fonds d'investissement privés et publics nationaux
et internationaux. C’est ainsi que six projets de stations balnéaires ont vu le jour impliquant des

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contrats PPP, tous les projets (à part Mazagan) ont connu des difficultés et des retards dus à la
révision des plans d’aménagements, le retard des travaux, les problèmes du foncier et les
changements d’investisseurs et ont nécessité des plan de réajustement. Les stations Saidia,
Mazagan et Taghazout ont été ouvertes sans dire qu’elles ont atteint l’attractivité espérée, les
stations d’Essaouira et de Larache sont encore en chantier et accusent des retards importants. La
Plage blanche de Guelmim, quant à elle est en mode veille puisque les travaux de construction
n’ont pas encore été lancés.

❖ Exemples des PPP :


➢ Lixus dans la province de Larache : La station est initiée par le promoteur belge Thomas & Piron et
Colbert Orc. La station prévoit la construction de 7 hôtels, des villas, appartements, résidences
touristiques, 2 parcours de golf, une marina, une zone commerciale ainsi que d'autres
équipements. Le site aurais dû ouvrir ses portes en 2016 en accordant la gestion des hôtels au
Groupe Accor. Cependant, les difficultés d’exécution du contrat et le retrait du promoteur belge
ont amené les autorités a confié la réalisation à une nouvelle société détenue par Alliances, la CDG
et le FMDT.
➢ Mazagan dans la Province d'El Jadida : Ce site a été aménagé en partenariat par la société sud-
africaine Kerzner International, la Caisse de Dépôt et de Gestion et la Société Maroco Emirati de
Développement. Ce site n’a pas rencontré de réelles difficultés dans l’exécution même si le fonds
souverain Investment Corporation of Dubaï (ICD) pris une participation de 46% dans le capital de l
Kerzner International.
➢ Mogador dans la province d'Essaouira : La station Mogador dans la région d'Essaouira, attribuée au
consortium Belgo-Français-Hollandais Thomas & Piron, Risma et Colbert-Orco en 2002. Toujours à
cause de l’incompatibilité des visions et des difficultés d’exécution dans le cadre du partenariat,
Colbert Orco a vendu ses parts à T Capital Group En 2008 et Thomas & Piron en a fait de même au
profit d’un consortium formé par Alliance & H Partners en 2009. Jusqu’à la fin 2016, compte tenu
de ses difficultés financières, l’aménageur développeur de la station n’a pas pu honorer ses
engagements en termes de développement de la première phase, hormis la réalisation d’une unité
hôtelière.
➢ Saidia dans la province de Berkane : Initié au départ par le groupe espagnol Fadesa, Le programme
d’aménagement du site comprend 8 hôtels, 6 villages de vacances, 7 résidences touristiques, un
port de plaisance et 3 golfs, ainsi que des zones sportives, d’animation et de loisirs. la station
balnéaire de Saïdia a été lancée en juin 2009 avec deux ans de retard et seulement 60%
d’achèvement. Le groupe immobilier marocain Addoha a remplacé Fadesa, en faillite, dans la
réalisation du chantier. Le groupe marocain, en manque d’expertise en matière touristique, a lui
aussi baissé la main devant les résultats désastreux du lancement de la 1ère mouture du Plan Azur.
La reprise des anomalies et la mise à niveau des stations ont été réalisées en 2012-2013 après, par
la CDG et le FMDT.
➢ Taghazout dans la province d'Agadir : De tous les PPP contractés dans le cadre du Plan Azur, ceux
de Taghazout sont ceux qui ont rencontré le plus de problèmes. En effet, initiée au départ avec le
groupe saoudien Al BARAKA en 2002, le groupe a tardé à apporter le minimum de fonds propres ce
qui a causé un retard d’exécution important et a conduit à la résiliation du contrat en 2004.
L’autorité a changé de partenaires financiers en 2006 au profit d’un groupement formé de Colony
Capital et son partenaire espagnol, Satocan, à qui on devrait confier l’exploitation du site. Encore

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une fois, début 2009 la convention a été résiliée par le gouvernement marocain. Le groupement
faisait état de difficultés à honorer ses engagements à cause notamment de son incapacité à lever
des fonds pour financer le projet. En 2011, une société d’aménagement et de promotion de la
station de Taghazout (SAPST) a été constituée avec 5 nouveaux actionnaires dont les plus
importants sont CDG développement et le Fonds marocain de développement touristique (FMDT).

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