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Introduction générale :

Chapitre I- Le Royaume du Maroc, géographie et tourisme :


Partie I- A propos de l’espace marocain

A-Caractériser les zones de flux touristiques :


A1- Connaître l’organisation territoriale du Maroc :
A-1-2- Villes principales :
A-1-1- Régions administratives :
A-1-2-1- Top 10 villes les plus grandes :
A-1-2-2- Top 10 villes les plus prisées :
A2- Décrire la géographie du Maroc :
A2-1- Montagnes :
A-2-2- Plaines du Royaume :
A-2-3- Désert :
A-2-4 Géologie du Maroc :
A-2-4-1- Domaine anti atlasique et saharien :
A-2-4-2- Domaine atlasique et mésétien :
A-2-4-3- Domaine rifain :
A-2-5- Climat :
A-2-5-1- Les régions climatiques :
A-2-5-2- Les précipitations :

A3- Caractériser les écosystèmes :


A-3-1- Fleuves et oueds
A-3-2- Flore et la faune :
A-3-2-1- La flore :
A-3-2-2- La faune :

Partie II :
Chapitre II- Les acteurs privés et institutionnels du secteur tourisme

A4- Reconnaître les principaux pourvoyeurs de services touristiques :


A4-1- Transporteurs aériens :
A4-2- Transporteurs terrestres :
A4-3- Chaînes hôtelières :
A4-3-1- Le parc hôtelier marocain :
A4-3-2- Les chaines hôtelières au Maroc :
A4-4- Autres types d’hébergement :
A4-5- Établissements de plein air :
A4-6- Restauration :
A4-7- Grossistes :
A4-8- Agences de voyages :

A5- Caractériser la clientèle touristique du Maroc :


A-5-1 Caractérisation de la demande touristique :
A-5-1-1- Les marchés émetteurs :
A-5-1-2- Ventilation des arrivées des touristes par nationalité :
A-5-1-3- Ventilation des arrivées des touristes par voie d’accès :
A-5-1-4- Ventilation des arrivées des touristes par poste de
frontières :
A-5-2- Présentation du marché traditionnel du tourisme marocain : le marché Français.
A-5-3- Tourisme de masse :
A-5-4- Tourisme de luxe : Le tourisme de luxe est le contraire du tourisme de
masse :

A6- Connaître le rôle des différents acteurs institutionnels :


A6-1- Ministère du tourisme et de l’artisanat :
A6-2- Office National Marocain du Tourisme :
A6-3- Les Conseils régionaux du tourisme :
A6-4- Structuration de l’espace touristique marocain(Territoire) :

A7- Utiliser la terminologie du tourisme :


A7-1- Vocabulaire technique :
A7-2- Acronymes :

Chapitre III- Le Maroc, ses multiples facettes et le tourisme

B1- Repérer les principaux attraits de l’offre touristique :


B1-1- Villes impériales :
B-1-1-1- Fès:
B1-1-2- Marrakech:
B1-1-3- Rabat:
B1-1-4- Meknes:
B1-2- Montagnes et désert :
B1-3- Plages : Tourisme balnéaire
B1-4- Patrimoine culturel :

B2- Décrire la répartition de la population sur le territoire :


B2-1- Berbères :
B2-2- Arabes :
B2-3- Gnowa :
B2-4- Juifs
B2-5- Identité culturelle du Maroc :

C1- Reconnaître les forces et les faiblesses de l’industrie touristique :

Conclusion générale :
Introduction générale :

Le Maroc jouie d’une position stratégique entre l’Europe, l’Afrique, l’Océan


Atlantique et la Méditerranée. Aussi, le Maroc est l’un des seuls pays à disposer de
rives sur la mer Méditerranée d’un côté et l’océan Atlantique de l’autre avec plus de
3446 km de côtes qui longent ces deux rives et renferme quatre principales chaines
montagneuses : le Rif et les Grand, Moyen et Anti Atlas allant du nord au sud jusqu’à
la porte du désert marocain. Les plaines du pays sont aussi d’une étendue
importante, le bassin de Sebou occupe 36 000 km² et s’étire du Rif jusqu’au Moyen
Atlas et s’ajoute aux plaines du Gharb, de la Chaouia, du Doukkala, du Haouz et du
Souss.

Des atouts qui ont aidé à faire du Maroc l’une des destinations touristiques
principales de la rive sud de la Méditerranée. Le Maroc séduit par ses merveilles
naturelles, ses villes impériales, son climat, l’accueil et la générosité de ses
habitants… Autant d’atouts pour que le Maroc devienne l’une des destinations
méditerranéennes prisées des touristes étrangers.

La relation entre le tourisme et le Maroc a débuté à l’époque du protectorat


français, comme dans les autres pays du Maghreb. À l’Indépendance, les autorités
ont tenté de promouvoir le tourisme en tant qu’activité économique favorable au
développement du pays. Conscients que les paysages attrayants et la richesse d’un
patrimoine ne suffisent pas à assurer le développement, le Maroc a élaboré entre
1960 et 1993, sept plans de développement touristique. Des plans avec n’a très des
politiques ponctuelles pour développer le secteur du tourisme. En effet, depuis son
indépendance, les gouvernements successifs ont cherché à encourager le secteur
sans y apporter la volonté politique nécessaire. Ces politiques segmentées et
contrôlées par un État sécuritaire se sont révélées impropres à créer une dynamique,
et n’ont pas réussi à initier le décollage du tourisme. À la fin des années 1990, les
autorités ont redonné la priorité au tourisme, et élaboré pour la première fois une
politique globale de développement touristique.

Cependant, ce n’est qu’à partir de l’année 2001 que la décision fut prise au
plus haut niveau de l’État d’élaborer une stratégie positionnant le tourisme comme
une priorité nationale, impliquant les secteurs à la fois public et privé avec une
nouvelle vision appelée « Vision 2010 ». Avec cette stratégie, Le Maroc ambitionnait
de passer, en l’espace de dix ans, de la 39e à l’une des 20 premières destinations
mondiales.

Une seconde stratégie s’est construite sur la base des réalisations de la


première avec une logique de continuité : (Vision 2020). Une vision avec l’ambition
suivante : « En 2020, le Maroc fera partie des 20 plus grandes destinations mondiales
et s’imposera comme une référence du pourtour méditerranéen en matière de
développement durable » et l’objectif de doubler la taille du secteur :

 Doubler la capacité d’hébergement,


 Doubler en conséquence les arrivées de touristes,
 Tripler également le nombre de voyages domestiques,
 Créer 470.000 nouveaux emplois directs,
 Accroître les recettes touristiques ;
 Accroître de deux points la part du PIB touristique dans le PIB national.

Un aperçu historique proche et lointain avec comme objectif de mieux


apprécier ce qui caractérise la présente compétence :

« Analyser le potentiel de l’industrie touristique marocaine ».

Chapitre I- Le Royaume du Maroc, géographie et tourisme :


Partie I-

A-Caractériser les zones de flux touristiques :

A1- Connaître l’organisation territoriale du Maroc :

A-1-1- Régions administratives :

Le Maroc s’est doté d’un nouveau découpage territorial. Il compte désormais


12 Régions selon le Décret n°2.15.10 du 20 Février 2015, fixant le nombre des
Régions, leurs noms, leurs Chefs-lieux et les Préfectures et Provinces les composant,
publié au Bulletin Officiel n° 6340 du 05 Mars 2015. Le Maroc compte douze régions :

Chef-Lieu
Carte Région de la Provinces et Préfectures
Région
1° Tanger- Tanger - Tanger-Assilah ; M'diq-
Tétouan-Al Assilah Fnideq ; Tétouan ; Fahs-
Hoceima. Anjra ; Larache ; Al
Hoceima ; Chefchaouen ;
Ouazzane
2° Oujda- Oujda-Angad ;Nador;
L'Oriental. Angad Driouch; Jerada
Berkan; Taourirt; Guercif
3° Fès- Fès ; Meknès ; El Hajeb ;
Meknès. Fès Ifrane ; Moulay Yacoub ;
Sefrou ; Boulemane
Taounate ; Taza
4° Rabat- Rabat Rabat ; Salé ; Skhirate-
Salé-Kénitra Témara ; Kénitra ;
Khémisset ; Sidi Kacem ;
Sidi Slimane
5° Beni Beni-Mellal Béni Mellal ; Azilal ; Fquih
Mellal- Ben Salah
Khénifra. Khénifra ; Khouribga
6° Casablanca Casablanca ;
Casablanca- Mohammadia ; El Jadida
Settat. Nouaceur ;
Médiouna ;Benslimane
Berrechid ; Settat ; Sidi
Bennour
7° Marrakech Marrakech; Chichaoua; Al
Marrakech- Haouz
Safi. Kelâa des Sraghna;
Essaouira ; Rehamna ; Safi ;
Youssoufi
8° Drâa- Errachidia Errachidia ; Ouarzazate ;
Tafilalet Midelt; Tinghir; Zagora
9° Souss- Agadir Ida- Agadir Ida-Ou-Tanane ;
Massa. Ou-Tanane Inezgane-Aït Melloul ;
Chtouka-Aït Baha ;
Taroudannt ; Tiznit ; Tata
10° Guelmim Guelmim ; Assa-Zag ; Tan-
Guelmim- Tan
Oued Noun. Sidi Ifn
11° Laâyoune Laâyoune ; Boujdour ;
Laâyoune- Tarfaya ; Es-Semara
Sakia El
Hamra.
12° Dakhla- Oued Ed- Oued Ed-Dahab
Oued Ed Dahab Aousserd
Dahab

A-1-2- Villes principales :

Pour se fixer sur la notion de ville principale, il a été question de retenir deux
critères. Le premier a trait au nombre d’habitant (grande) ; le second, le rang de
l’attraction en tant que destination touristique (prisée).

A-1-2-1- Top 10 villes les plus grandes :

1. Casablanca : Elle est formellement la plus grande ville du Maroc avec 3 359 818
d’habitants. La superficie de Casablanca est de 786 km² mais avec son
agglomération la superficie passe à 1 615 km².
2. Marrakech : On dénombre 1 329 850 habitants à Marrakech avec une superficie
de 230 km².
2. Fès : C’est surtout une ville incontournable. Fès a une population de 1 122 403
habitants.
3. Tanger : Tanger compte près de 980 553 habitants. C’est la deuxième ville
économique du pays.
4. Salé : C’est 928 850 habitants qui vivent à Salé avec une densité record de 10 235
habitants au km².
6. Meknès : 632 079 habitants qui y vivent sur une superficie de 370 km². Soit une
densité de 1 708 habitants au km².
7. Rabat : 577 827 habitants se partagent la superficie de 118,5 km². La densité de la
ville est de 4 876 habitants au km².
8. Oujda : La ville dénombre 494 252 habitants.
9. Kenitra : Cette ville côtière compte 431 282 habitants environ.
10. Agadir : 421 844 habitants.
(Source Haut Commissariat au Plan 2019)

A-1-2-2- Top 10 villes les plus prisées :

1. Marrakech : Désignée par la ville rouge, Marrakech.


2. Essaouira : Station balnéaire animée donnant sur l'océan Atlantique, est un
véritable plaisir d'architecture de style ancien à la fois moderne.
3. Casablanca : La capitale économique du Maroc.
4. Agadir : Station balnéaire N°1.
5. Fès : La ville impériale, est la capitale de la culture traditionnelle du Maroc.
6. Tanger : Station balnéaire importante.
7. Rabat : Rabat est la capitale administrative du Maroc.
8. El Jadida : Connue pour sa remarquable «cité portugaise» inscrite au patrimoine
de l’UNESCO.
9. Merzouga : niché dans le désert marocain.
10. Ouarzazate : Symbolisée par la kasbah de Taourirt et ses studios de cinéma
( source : https://www.inostourismemaroc.com/actualite-voyage/top-10-villes-plus-visitees-maroc)

A2- Décrire la géographie du Maroc :

Le Royaume du Maroc est situé au Nord-Ouest du continent Africain. Délimité


au Nord par le Détroit de Gibraltar et la Mer Méditerranée, à l’Ouest par l’Océan
Atlantique, au Sud par la Mauritanie, à l’Est par l’Algérie. Le Royaume s’étend sur une
Superficie: 710. 850 km2, avec deux façades maritimes : Atlantique de 2 934 Km et
Méditerranéenne ,512Km. Son climat est à dominance méditerranéenne, atlantique
et désertique au Sud. La variété des paysages marocains est riche. On passe des
sommets aux plaines, de la végétation la plus verte à l’aridité la plus complète.

A2-1- Montagnes :

Au Maroc, les montagnes occupent plus de


deux tiers de son territoire, et certaines
culminent à des hauteurs
impressionnantes. Le pays est délimité par
la chaîne montagneuse des Atlas qui
comprend le Haut Atlas,
le Moyen Atlas, l’Anti-Atlas et le Rif. Parmi
les pays du Maghreb, Le Maroc se
singularise par l’altitude de ses montagnes.
Elles ont toutes des climats et des
particularités différentes, ce qui fait du
Maroc un pays aux multiples végétations
suivant les régions.
Le Maroc est encerclé des montagnes
du Haut Atlas d’est en ouest. Le Haut Atlas
se prolonge sur plus de sept cents
kilomètres de longueur, comprend dix
sommets qui avoisinent les 4 000 mètres et
plus de trois cents qui excèdent les 3 000
mètres. A l’ouest, on trouve le sommet
majestueux Toubkal avec ses 4 167 mètres
d’altitude. Vers le centre, le massif calcaire
d’Azilal et de Ouarzazate où des canyons
impressionnants sont présents, des vallées
incomparables, des rivières, des lacs le
Mgoun avec ses 4 068 mètres d’altitude. A
l’est, c’est le sommet l’Ayyachi avec une
altitude de 3 747 mètres.
Les montagnes du Moyen
Atlas s’étendent sur une longueur de
250 kilomètres. Ses sommets sont
bien moins élevées que celles du Haut
Atlas. Le Moyen Atlas est composé de
deux massifs complètement
différents. A l’est, une chaîne de
montagnes abrupte occupe l’espace,
avec des points pouvant atteindre 3
100 mètres d’altitude, comme
Bouiblane.

Les montagnes de l’Anti-Atlas sont associées avec le Sarhro. En effet, cette


chaîne de montagnes s’étend sur 400 kilomètres de long en comptant le Sarhro qui
se situe dans la continuité de celle-ci. L’Anti-Atlas est néanmoins une montagne nue
et sobre. Le sommet le plus haut est Mansour avec ses 2 712 mètres d’altitude,
talonné par Imgout avec ses 2 530 mètres d’altitude.

Le seul au volcan au Maroc est le


Siroua, et fait la jonction entre
le Haut Atlas et l’Anti-Atlas. C’est
un volcan très élevé d’une hauteur
de 3 305 mètres

. Au Nord du pays, le Rif. Il a une structure très


complexe, de type alpin. C'est une montagne
relativement peu élevée, ayant généralement moins
de 2 000 m d'altitude, mais aux formes assez
vigoureuses en raison du creux des vallées. Elle est
dominée par des pitons calcaires ou gréseux. La
fluidité des matériaux, à dominante de schistes et de
marnes, la puissance des mouvements tectoniques,
nappes de charriages au tertiaire, et la proximité du
niveau de base marin se combinent pour favoriser le
développement d'une intense érosion. La chaîne du
la Méditerranée.
Rif retombe brutalement sur

A-2-2- Plaines du Royaume :

1. La plaine de Tadla : d’une superficie de 3600 km2 , se situe dans le bassin


de l’Oum Er Rbia entre le Haut Atlas au Sud et le plateau des phosphates
au Nord. Ses périmètres agricoles : Périmètres irrigués : Elle comprend
deux grands périmètres irrigués totalisant plus de 100000 ha : • le
périmètre des Beni Amir (36 000 ha), sur la rive droite de l’Oum Er Rbi
• le périmètre des Beni Moussa sur la rive gauche a une superficie de
69500 ha.

2. La plaine du Gharb : Cette plaine s’étend sur une superficie de 4 200


Km², entre les provinces de Kénitra, de Sidi Slimane et de Sidi Kacem. Elle
correspond à une étendue de très faible pente, avec des altitudes qui
atteignent en moyenne 60 m au niveau du cordon des dunes les
séparant de l’Océan. La plaine du Gharb est composée d’une gamme
variée de sols :
● Les Merjas : couvrent 15% de la superficie de la plaine, très
adaptés aptes à la riziculture et aux cultures fourragères.
● La plaine proprement dite, couvre 40% de la superficie. Elle est
utilisée dans plusieurs cultures, notamment la céréaliculture et
le maraîchage. Dans la zone côtière, les sols devenant plus
sableux, permettent des cultures sous abris (bananiers,
fraisiers…) et la culture d’arachide.
● Les zones des levées alluviales (30%) se caractérisent par des
sols moins argileux essentiellement le Dehs. Ils sont très
favorables aux cultures industrielles (canne à sucre, betteraves,
tournesol…).

3. La plaine du Souss : La Superficie agricole utile évaluée à 450.000 hectares,


au grès des saisons agricoles, ne représente que (8%) de la superficie totale
régionale. Les superficies irriguées représentent (33%). Ces terres se
situent essentiellement dans la plaine du Souss-Massa, où les primeurs et
les agrumes constituent les principales productions.

4. La plaine des Doukkalas : Secteur de culture céréalière surtout au niveau


de Sidi Bennour et Zemamra. Les précipitations sont moindres que dans le
Sahel.
La plaine ne bénéficie pas des précipitations occultes. Pour accéder aux eaux
souterraines, on creuse des puits descendant parfois jusqu'à 100 m de
profondeur. Les rendements élevés des agrumes et des cultures maraîchères sont
un point fort de cette plaine. Leur production annuelle dépasse généralement
(50%) du total national. L’agriculture irriguée est réservée principalement aux
primeurs dont la superficie représente (66%) du total national.

5. Plaine Chaouia : La Chaouïa s'étend sur 10 700 kilomètres carrés avec un


relief peu accidenté. Avec des conditions naturelles relativement
favorables,la Chaouïa-Ouardigha représente 13,7 % de la production
céréalière du pays sur la période 1994-2004.

6. Plaine de l’Oriental : Le plus grand cours d’eau est la Moulouya, qui


irrigue les plus importantes plaines de la région (Triffa, Zebra, Bouareg,
Garet). Son débit moyen annuel est d’un milliard de mètres cubes. La
région s’étend de la frontière algérienne (Oued Kiss) jusqu’au fleuve
Moulouya à l’ouest (frontière avec la tribu de Ayt Stoute), elle domine une
vaste étendue de plaines : Triffa au nord et Angad au sud.

7. Plaine Saiss : Une plaine vaste et fertile, située au nord du Maroc, entre
le Rif et le Moyen Atlas. La plaine de Saiss, s'étend sur près de 2211 km2
et comprend près de 40 000 hectares irrigués 1. On y cultive des Oliviers,
des orangers, des céréales, de la vigne, et diverses plantes maraîchères.

8. Plaine Haouz : Son altitude est comprise entre 1000m et 300m. Elle est
délimitée au nord par le cours de l'oued Tensift et le massif de faible
altitude des Jbilet qui séparent le Haouz de la région des Rehamnas. Au
sud, la limite du Haouz est formée par la barrière montagneuse du Haut
Altas. A l'ouest, la limite du Haouz se situe à peu près à la limite des bassins
du Nfiss et de l’Assif. La pluviométrie y est faible, inférieure à 300 mm/an
partout dans le Haouz central, de même que l'humidité atmosphérique et
la nébulosité également. Le climat est chaud, continental, marqué par de
forts contrastes en température.

A-2-3- Désert :

La géographie du pays offre une multitude de contrastes et de reliefs, et au-


delà de ses montagnes, ses plaines, on droit à un autre Maroc : Maroc pré-saharien
et saharien, formé de plateaux désertiques rocailleux, de plateaux de galets (reg) ou
couverts de sable (erg), de dépressions fermées (Sebkha) ou de plateaux dont
l’altitude est inférieure au niveau de la mer, de -40 à -50 m L’erg Chebbi, à proximité
de la frontière algérienne, est la plus vaste étendue de sable à l’intérieur du Maroc.
Certaines de ses dunes peuvent atteindre des hauteurs considérables, jusqu’à 200
mètres. Son écosystème aride ne permet qu’une activité biologique vivant au ralenti.

A-2-4 Géologie du Maroc :

Le Maroc de par sa position au nord-ouest de la plateforme saharienne, il est


entouré par les plaques mobiles de la mer méditerranée et l’océan atlantique. Cette
position a conditionné son histoire géologique et a contribué à façonner les grands
domaines structuraux du Maroc. Trois domaines sont à distinguer :
1. Le domaine anti-atlasique et son prolongement saharien ;
2. Le domaine atlasique et mésetien ;
3. Le domaine rifain.

A-2-4-1- Domaine anti atlasique et saharien :


Ce domaine est formé par un socle protérozoïque constitué par les ensembles
suivants :

• La partie nord de la dorsale archéenne des Reguibat, datée à 2800 Millions


d’années, la plus ancienne du pays et qui est affectée par l’orogenèse
éburnéenne à 2200 Millions d’années. Au Nord de ce socle éburnéen, se
trouve la partie mobile de la chaîne panafricaine d’âge protérozoïque
supérieur, constituée au sud par une plateforme elle-même relayée au nord
par un bassin océanique matérialisé par la paléosuture ophiolitique de Bou-
Azzer.
• Au Nord-Est de cette suture et dans un contexte de subduction panafricaine,
s’est développé un arc volcanique avec un cortège de vulcanites et
d’intrusions plutoniques calco-alcalines caractéristiques. Ces ensembles ont
été structurés par l’orogenèse panafricaine. Ces formations protérozoïques
sont recouvertes en discordance par des séries transgressives allant de
l’Infracambrien au Carbonifère et qui sont déformées, comme celles qu’elles
recouvrent, par l’orogenèse hercynienne. Celle-ci est notamment mieux
exprimée dans la partie occidentale de l’Anti-Atlas.

A-2-4-2- Domaine atlasique et mésétien :

Il est constitué par :

Un socle paléozoïque (les mésetas) d’âge allant du Cambrien jusqu’au Carbonifère et


constitué essentiellement par des terrains sédimentaires avec une intense activité
volcanique bimodale au Viséen. Ce socle a été structuré par l’orogenèse hercynienne
responsable aussi de la mise en place de nombreuses intrusions de granitoïdes.

Une couverture, formée de terrains essentiellement carbonatés, mésozoïques et


cénozoïques comportant deux unités structurales :
• Une zone à couverture plissée comprenant le Haut et le Moyen Atlas, ayant
subi une tectonique alpine précoce.
• Une zone à couverture tabulaire comprenant le causse moyen atlasique, les
hauts plateaux et le pays des horts dans le Maroc oriental.

A-2-4-3- Domaine rifain :

Il est constitué par les zones internes, la zone des flyshs et les zones externes.
Les zones internes sont représentées dans deux régions sur la côte méditerranéenne
: entre Sebta et Jabha et dans les Bokkoya. Par leur origine, ces zones internes sont
liées à la plaque d’Alboran, individualisée au Mésozoïque entre l’Afrique et l’Europe
et se composent de plusieurs unités cristallines et sédimentaires.
Le domaine des nappes des flyshs est constitué d’unités formées de séries
sédimentaires détritiques déposées dans un bassin profond, à la marge de la plaque
d’Alboran. Les zones externes correspondent à l’ancien sillon externe, établi sur la
marge nord-africaine, comblé par d’épaisses séries mésozoïques et cénozoïques.
Parmi les unités qui constituent ces zones, certaines sont enracinées et d’autres sont
sous forme de nappes.
(Source : Site Office National des hydrocarbures et des mines)

A-2-5- Climat :

Un climat se définit grâce à différentes données météorologiques. Les


températures et les précipitations sont déterminantes en la matière. Le Maroc est un
pays de zone subtropicale au bord occidental du continent africain, et se distingue
par quatre types de climat : humide, subhumide, semi-aride et aride. Il subit en été
les conditions de la zone aride chaude, alors qu’il appartient en hiver au domaine
tempéré frais et humide.

Son climat varie selon la saison et la région. Le climat y dominant est


méditerranéen; tempéré à l’Ouest et au Nord par l’Océan Atlantique. A l’intérieur, le
climat est plus continental avec des écarts importants de températures. La zone de
l’Atlas est humide, l’enneigement y est fréquent. Le Sud a un climat désertique.

Le climat méditerranéen se caractérise par un ensoleillement important, de


fréquents vents violents, des étés chauds et secs et des hivers doux et humides. Les
caractères moyens des différents climats méditerranéens sont les suivants : un
rythme à quatre saisons bien contrastées ; un été chaud et sec ; un hiver marqué,
bien que doux (la moyenne mensuelle n’est jamais inférieure à 0°C) ; un printemps
et un automne parfois très pluvieux, avec un net avantage à l’automne. Le climat
méditerranéen est un climat des régions tempérées. Le terme de « climat tempéré »
désigne, dans le langage courant, les climats contrastés des régions comprises entre
les 30° et les 60° de latitude, voire tous les climats situés entre un tropique et un
cercle polaire.

Le climat méditerranéen doit son nom au fait qu'on le rencontre sur tout le
pourtour de la mer Méditerranée. Cependant, d'autres régions du Globe présentent
des conditions climatiques identiques, sur les façades ouest de continents, entre 30
et 40 degrés de latitude : par exemple, la Californie ou la région du Cap en Afrique du
Sud.

A-2-5-1- Les régions climatiques :

A- La côte atlantique : Elle bénéficie du climat océanique, favorable et


semblable à celui de la Méditerranée, mais encore plus doux. Les hivers
ressemblent aux saisons intermédiaires, et ont de longues périodes
ensoleillées, et les étés sont agréablement chauds et ensoleillés. Les pluies
sont peu abondantes de novembre à mars. Un courant marin frais coule à
l'ouest de l'Afrique du Nord, donc la mer reste fraîche même en été. En raison
de ce courant, le long de la côte, en particulier dans la partie méridionale,
des brumes et des brouillards peuvent se constituer dans les matins d'été. En
fait, la mer est même un peu plus froide dans la partie sud de la côte
(Essaouira, Agadir), par rapport à la partie nord, de Tanger à Casablanca.

B- Dans la côte méditerranéenne, le climat est typiquement méditerranéen,


avec des hivers doux et modérément pluvieux, qui ressemblent à ceux de la
partie nord de la côte atlantique, et des étés chauds et ensoleillés, plus chauds
que sur la côte de l'Atlantique. On peut remarquer des augmentations
brusques de température quand le vent souffle du désert, et cette situation
est plus fréquente au printemps. L'infiltration des eaux de l'océan, cependant,
rendent la mer un peu plus froide que dans le reste de la Méditerranée.

C- Les zones intérieures du Maroc ont un climat caractérisé par des étés très
chauds, alors que l'hiver est légèrement plus froid, aussi en raison de l'altitude
plus élevée. A l’intérieur du pays, le climat est différent en fonction de
l’altitude. L’été est chaud, suffoquant dans les plaines et les grandes villes.
L’hiver est très froid sur les hauteurs et humide, les journées sont chaudes en
saison estivale et les nuits très fraîches. L’humidité est faible dans ces régions.
Les températures moyennes en hiver se situent aux alentours de 10°, et l’été
de 27°. Il arrive parfois que le gel fasse son apparition en hiver, et que
certaines journées, en été, soient vraiment très chaudes.

D- Dans les zones de montagne, l'Atlas continental et le Rif au nord ont un climat
plus froid en raison de l'altitude, de sorte qu'il y a des endroits on peut faire
du ski. En été, il fait chaud pendant la journée jusqu'à des altitudes assez
élevées, alors que les nuits sont plus ou moins fraîches en fonction de
l'altitude.

E- Le climat saharien comprend deux zones :


1. La zone qui se situe au sud du massif de l’Atlas : C’est un climat
typiquement désertique. Les pluies sont quasiment absentes. La météo
est très variable. Il peut faire en moyenne 14° en hiver et les températures
moyennes en été, peuvent grimpées à plus de 35°. Les nuits sont très
froides en hiver dans le désert, alors que les journées sont chaudes même
en cette période. Il n’y pratiquement pas de végétation. C’est le désert
des dunes et le désert des cailloux. En été, il règne une chaleur
épouvantable, mais la fraîcheur tombe la nuit et les températures sont
agréables. Pour partir en voyage dans ces régions, les mois d’octobre à
novembre sont les plus conseillés, ils correspondent à la saison
automnale.
2. La zone provinces sahariennes : son climat est avant tout caractérisé
par un très faible volume des précipitations. L'absence de reliefs
sensibles, la direction parallèle au littoral des vents alizés, la stabilité de
la circulation atmosphérique, s'opposent à une recrudescence régionale
des pluies. L'influence de l'océan se traduit bien davantage dans
l'humidité relative de l'atmosphère. Les brumes et les brouillards sont
fréquents : Tarfaya, 24 jours de rosée par an, 33 à Dakhla mais 2
seulement à Smara. L'humidité de l'air influence directement les
températures. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne des côtes, l'amplitude
thermique annuelle augmente: elle est de 16° sur le littoral de 24 ° à
Smara par exemple. En bordure de la mer, les températures sont
comprises entre 12° moyenne de janvier et 28° moyenne de juillet ; vers
l'intérieur, entre 6 - 8° et 32°. Ainsi à la latitude d'un Sahara central
hyperaride, le Sahara marocain est bordé par un désert atténué.

A-2-5-2- Les précipitations :

Les précipitations moyennes annuelles varient de: 500 à 2.000 mm dans la


zone la plus arrosée au Nord-Ouest soumise à l’influence atlantique. 200 à 1.000 mm
dans l’Ouest et le Centre, soumis à l’influence atlantique. 100 à 200 mm dans la partie
orientale du pays, et moins de 100 mm dans le Sud du pays. En hiver, une bonne
quantité de neige tombe sur les hautes montagnes du Rif, du Moyen et du Haut Atlas.
Les crues soudaines et incontrôlées du printemps ou de l’automne amènent des
inondations qui sont la règle dans les plaines littorales. Cependant la variabilité des
débits amènent de grands problèmes, notamment à l’agriculture. Le système
hydrographique du pays bénéficie d’une bonne hydrographie grâce à ses montagnes,
à l’exception toutefois de la zone saharienne et pré-saharienne, à partir de
Marrakech.

A3- Caractériser les écosystèmes :

L’écosystème est l’unité de base du champ d’étude scientifique de


la nature. Selon cette discipline, l’écosystème est un milieu
physiquement délimité, constitué de ses deux composantes
indissociables :
• Le biotope : c’est-à-dire un environnement physique
particulier avec des caractéristiques physiques spécifiques
(température, humidité, climat)
• La biocénose : c’est-à-dire un ensemble d’êtres vivants
(animaux, végétaux, micro-organismes) en interaction, et
donc en interdépendance.

Le Maroc fait partie des pays méditerranéens les plus riches par son extrême
diversité écologique tant au niveau du bioclimat, de la morphologie, de la végétation
que de la faune. Cette diversité lui conférée grâce à La richesse des paysages et les
milieux naturels de qualité. Elle confère aussi au pays une valeur patrimoniale de rang
dans le domaine de l’environnement naturel. La biodiversité marocaine est riche et
diversifiée et revêt une importance écologique particulière, caractérisée par une
grande diversité des écosystèmes (forestiers et steppiques, saharien et désertiques,
agricoles, marins et côtiers, zones humides continentales, grottes…).

Au niveau du Bassin Méditerranéen, la biodiversité marocaine occupe la


seconde place après celle de la région anatolienne (Turquie), avec un taux
d’endémisme global de 20%. Les ressources naturelles dont dispose le Maroc sont
certes d’une grande qualité, mais restent fragiles et surtout insuffisamment
protégées. La conservation des milieux naturels est devenue un enjeu décisif

Le taux d'endémisme est l'un des indicateurs et éléments


d'appréciation de la biodiversité.

A-3-1- Fleuves et oueds

1. Oued Sebou : Le fleuve prend naissance au Moyen Atlas et reçoit, avant


d’entrer dans la plaine du Gharb, l’Ouergha, fleuve issu du Rif. Avant de se
jeter dans l’océan atlantique à Mehdya, le Sebou traverse le Gharb sur 250
km où il va recevoir les eaux de l'OuedBeht et de l'Oued R'dom au Sud. Le
Sebou est un fleuve régulier, avec une longueur totale de 614 km depuis sa
source. Il est l'une des ressources en eau les plus importantes du Maroc.

2. Oued Oum Rabia : Il est l’un des plus grands du Maroc. À environ 45 km de la
ville de "Khenifra", au fond des montagnes de l'Atlas au centre du Maroc, se
trouvent les cascades "Ayoun Oum Rabia", qui forme le début de la source de
la rivière "Oum Rabia". Ses Sources sont au nombre de 47 sources, dont 40
coulent d'eau douce et 7 sont des eaux salées.

3. Oued Bouregreg : Le Bouregreg est un fleuve marocain, long de 240


kilomètres avec un débit moyen qui s'élève à 23 m³/s mais, en période de
crues, il peut atteindre 1 500 m³/s. Son point de départ est dans le massif du
Moyen Atlas à l'altitude de 1 627 m au niveau du Jbel Mtourzgane (Province
de Khémisset) et de Grou (Province de Khénifra) pour se jetter dans l'océan
Atlantique entre les villes de Salé au nord et Rabat au sud.

4. Oued El Abid : Situé dans le Haut Atlas Central Marocain avec un climat semi-
aride. Il est caractérisé par de fortes pentes et des précipitations abondantes
qui donnent aux écoulements montagnards un caractère torrentiel. Ses débits
peuvent atteindre des valeurs très importantes.

5. Oued Moulouya : Moulouya est un fleuve du nord oriental, étendu sur près
de 600 km. Il est connu pour la diversité et la richesse de sa faune et de sa
flore. Son embouchure est déclarée zone géographique protégée du Maroc.
Son parcours de 520 km de long au Maroc. Ses sources sont situées dans la
montagne Ayashi dans le Moyen Atlas. Il se jette dans la Méditerranée
la près de Saïdia . Le niveau de l'eau dans la rivière fluctue souvent.

A-3-2- Flore et la faune :

A-3-2-1- La flore :
La flore marocaine compte
environ 7000 espèces connues. La
flore vasculaire (toute qui ayant
des vaisseaux servant à la
circulation de l'eau) est
massivement représentée au sein
des écosystèmes forestiers où
vivent près des deux tiers des
espèces; le tiers restant se trouve
dans des formations steppiques et
des biotopes humides. Les régions
montagneuses du Rif et des Atlas
sont les secteurs les plus et à structures très diverses.
importants en matière
d’endémisme. Les
Forêts marocaines sont
composées d’essences très
hétérogènes, souvent claires

Les forêts marocaines sont constituées de forêts


naturelles de feuillus (Chêne Vert, Chêne-liège,
Chêne Tauzin, Arganier, Caroubier, Acacias, ...) et
de résineux (Cèdre de l'Atlas, Thuya de Berbérie,
Pin d'Alep, Pin Maritime, Pin Noir, Genévrier
Thurifére, Genévrier Rouge, …). La Cédraie occupe
les zones de montagne dans le Moyen Atlas et le
Rif, Les Chênaies occupent les plaines et piémonts
de montagne, tandis que la seule Sapinière du
Maroc est trouvée à Talasemtane dans le Rif
occidental. Au Sud-ouest, l'Arganeraie, occupe des
zones semi-arides et arides du Haut Atlas
occidental et de l’Anti-Atlas. Plus au Sud, les
Acacias constituent des climax pré-steppiques et
pré-forestiers, dans les zones à bioclimats aride et
saharien.

A-3-2-2- La faune :

La faune marocaine est riche et variée avec environ 25.000 espèces


identifiées, dont 11% sont endémiques du Maroc. Cette faune englobe 113
Mammifères, 317 Oiseaux, 98 Reptiles, 11 Amphibiens, 1189 Poissons et 17893
Invertébrés. Les espèces les plus remarquables du Maroc sont le Phoque moine et
l’Ibis chauve.
Le Maroc dispose de 29 écosystèmes d’une valeur écologique très importante
et riches en biodiversité floristique et faunistique. Afin de protéger écosystème, le
Département des Eaux et Forêts a élaboré en 1996 le Plan Directeur des Aires
Protégées qui avait identifié 154 Sites d'Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE)
répartis sur une superficie de 2,5 millions d’ha et 10 parcs naturels suivant :
• le Parc National de Toubkal (1942) ;
• le Parc National de Tazekka (1950) ;
• le Parc National Souss-Massa (1991) ;
• le Parc National d’Iriki (1994) ;
• le Parc National d’AI Hoceima (2004) ;
• le Parc National de Talassemtane (2004) ;
• le Parc National d’Ifrane (2004) ;
• le Parc National du Haut Atlas Oriental (2004) ;
• le Parc National Khnifiss (2006)
• et le Parc National de Khénifra (2009). L’Ibis Chauve

Le Maroc s'est doté aussi de quatre Réserves de Biosphère, qui viennent


promouvoir des solutions réconciliant la conservation de la biodiversité et son
utilisation durable. Il s'agit de :

• La Réserve de Biosphère de
l'Arganeraie ;
• La Réserve de Biosphère des Oasis
du Sud du Maroc ;
• La Réserve de la Biosphère
Intercontinentale de la
Méditerranée ;
• La Réserve de Biosphère de la
Cédraie dans le Moyen Atlas.
S’agissant des zones humides, quatre
sites ont été classés sites Ramsar en
1980. Il s’agit du Réserve de Merja
Zerga, Réserve de Sidi Bou Ghaba,
Réserve de la lagune de Khnifiss,
Réserve du lac Aguelmame Afenourir.
Depuis, 26 autres sites ont été inscrits
sur la liste Ramsar.
Pour enrichir davantage le dictionnaire de la géographie du Maroc :

https://www.youtube.com/watch?v=k-aNQdOLwGw
https://youtu.be/xWn1f73Dv2E
https://youtu.be/eIxd86p8qMg
https://www.youtube.com/watch?v=XsiFF2Ndp2Q
http://www.eauxetforets.gov.ma/Biodiversite/GestionBiodiversite/Pages/Pa
rcs_Nationaux.aspx
https://www.youtube.com/watch?v=jHTO_OPlZr0
https://www.youtube.com/watch?v=xR89c4hWSNo
Partie II :
Chapitre II- Les acteurs privés et institutionnels du secteur tourisme

A4- Reconnaître les principaux pourvoyeurs de services touristiques :

Présenter et discuter les pourvoyeurs de services touristiques revient, au fait,


à faire référence aux composantes de la chaîne de valeur touristique. La construction
des services touristiques repose sur l’intervention de plus d’un acteur, chacun à un
rôle à remplir. La finalisation de l’acte touristique est donc le fruit d’une
spécialisation. Une spécialisation où chacun des acteurs est appelé à apporter sa
pierre à l’édifice des réponses attendues par un touriste à l’occasion de son
déplacement.

« La chaîne de valeur est définie comme l’ensemble des activités requises pour
amener un produit ou un service de l’étape de sa conception à celles de sa vente
au consommateur et de sa mise au rebut après utilisation, en passant par toutes
les différentes phases de production impliquant une combinaison de
transformation physique et l’intervention de divers producteurs de services ».

Construire une chaîne de valeur « tourisme durable » sur un territoire : une approche par la
Théorie de l’Acteur-Réseau. Corinne Van Der Yeught. Dans management et Avenir 2016. N°84

Le concept de la chaine de valeur repose sur la réalité de l’intervention de plus


d’un acteur dans la finalisation d’un produit/service, et suppose une collaboration de
qualité dans le but de satisfaire le touriste. Cette interdépendance entre les
intervenants à plusieurs niveaux constitue au fait le talon d’Achille dans la fourniture
des services touristiques de qualité et de haut niveau. Au-delà d’une chambre
d’hôtel, un séjour suppose la visite des lieux et des espaces, la découverte de la
gastronomie du pays visité, l’assistance à des spectacles,…

Dans ce qui suit, il sera question de présenter les composantes de la chaîne


tout court (de valeur ou pas n’est pas l’objet).
A4-1- Transporteurs aériens :

Le transport aérien est crucial pour le tourisme. L’essor extraordinaire du


tourisme international ces dernières décennies s’explique autant par le
développement du transport aérien que par celui de la classe moyenne, par une plus
grande prospérité, par l’apparition de nouvelles formes de technologies de
l’information et de communications et par la dynamique de la mondialisation.
L’utilisation de l’avion est l’un des moyens de transports les plus demandés par les
touristes En 2012 touristes internationaux pour rejoindre leur destination. De même,
l’essor du transport aérien, composante principale de l’aviation civile, est
intrinsèquement lié à l’expansion du tourisme.

Le tourisme et l’aviation civile tiennent un rôle de plus en plus important dans


l’économie mondiale, tout particulièrement pour le développement du tourisme et
la création d’emplois. Les priorités du développement du tourisme sont
inextricablement liées à celles du transport aérien. Le tourisme n’est pas seulement
l’utilisateur final principal du transport aérien ; il représente aussi une chance
incomparable à saisir de tirer la croissance économique et le développement dans
tous les pays et particulièrement dans les pays les moins avancés.

Pour ce qui est du tourisme, il convient de s’attacher à améliorer davantage


la connectivité aérienne par une libéralisation du transport aérien. Même si l’on
pourrait soutenir que c’est le tourisme qui sert de catalyseur au transport aérien
plutôt que l’inverse, transport aérien et tourisme sont interdépendants.

L’histoire de l’aérien démontre que le Maroc s’est inscrit depuis fort


longtemps dans le développement de celui-ci ; Deux actes justifient sa volonté dans
ce sens :

- La mise en place d’une compagnie aérienne dédiée au transport : RAM ;


- La mise en place d’un office chargé des aéroports : Office National des
Aéroports.
• La compagnie aérienne du Maroc, une histoire :

La compagnie aérienne ‘RAM’, créée en 1957, est une société anonyme à


conseil d’administration, régie par la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes telle
modifiée et complétée par la loi n° 20-05 du 23 mai 2008. Son chiffre d’affaire s’élève
à 14 422 millions de MAD en 2016.

La Royal Air Maroc a développé un réseau de plus que 90 destinations avec


des fréquences régulières au départ des plus grandes capitales d’Europe, d’Amérique
du nord, d’Amérique du sud, du Maghreb et du Moyen Orient.

La flotte de Royal Air Maroc est jeune, avec un moyen d’âge de 8 ans. Elle est
composée de 55 avions dont, 36 avions sont de type ‘Boeing 737-800’, 5 avions sont
de type ‘Boeing 787’, 3 avions sont de type ‘Boeing 767’, 1 avion est de type ‘Boeing
747’, 1 avion est de type ‘Boeing 737-300’, 4 avions sont de type ‘Ambraer E190’ et 5
avions sont de type ‘ATR 72-60’

1953 Suite à la fusion d’Air Atlas et 1996 Création de Atlas Hospitality Morocco (AHM)
d’Air Maroc, l’Etat marocain a qui, en regroupant les activités de Sotoram et
accordé à la Compagnie de Catering, renforce ses investissements
Chérifienne de Transport Aérien dans le secteur de l’hôtellerie. Cette filiale est
la concession de l’exclusivité de passée de 2 hôtels à 19 en l’espace de dix ans,
l’exploitation des transports devenant le deuxième opérateur hôtelier au
aériens intérieurs et Maroc.
internationaux.
1957 Le 28 Juin 1957, La Compagnie 1998 Création de la filiale Amadeus Maroc, en
Chérifienne de Transport Aérien partenariat avec Amadeus Global Travel
(CCTA) devient compagnie Distribution, dédiée au réseau de distribution
nationale, et prend sa nouvelle pour la commercialisation, l’installation des
dénomination de Compagnie produits Amadeus, la formation et
Nationale de transports Aérien l’assistance aux agences de voyages.
« Royal Air Maroc.
1958 Création du Centre de Formation 2004 Création d’une filiale à bas coût, Atlas Blue,
Professionnelle (CFP), dédiée au transport touristique et à
comprenant une salle de l’exploitation des routes entre le Maroc et les
conférences et six ateliers marchés émetteurs de tourisme, avec des
techniques. services point à point.
1968 Adhésion à l’AACO (Association Création la même année d’Atlas Catering
Arabe des Compagnies Airlines Services, filiale spécialisée dans les
Aériennes). services à bord (restauration, nettoyage,
ventes à bord…).
1975 Création d’un réseau long
courrier qui va permettre de
desservir les Etats-Unis, le
Canada et le Moyen-Orient.
RAM devient membre de l’IATA
(Association Internationale du
Transport Aérien).
Dans le cadre de l’opérationnalisation de la politique étatique, l’infrastructure
aéroportuaire a été aussi mise en chantier avec l’objectif de porter la capacité globale
d’accueil de 12 à 18 millions de passagers en 2010, de moderniser les installations et
les équipements aéronautiques. Dans ce cadre, il y a lieu de citer :
✓ Le nouveau terminal de l’aéroport Mohammed V de Casablanca qui
est entré en activité ;
✓ La mise en service, dès avril 2006, du deuxième terminal de l’aéroport
de Marrakech Menara et le lancement des travaux de
réaménagement du hall du premier terminal ainsi que la construction
d’une nouvelle salle d’embarquement. Des travaux de construction
d’un troisième terminal sont également programmés ;
✓ D’autres projets annoncés tels que le nouveau terminal de l’aéroport
de Tanger, la nouvelle aire de stationnement dédiée aux avions, la
nouvelle aérogare passagers à Essaouira et un nouveau terminal pour
l’aéroport d’Oujda.

✓ La mise en place d’une politique volontariste de libéralisation


assurant une synchronisation entre la capacité croissante de lits et les
sièges d’avions additionnels. Elle s’est concrétisée avec l’entrée en
vigueur, en 2006, de l’accord aérien de ciel ouvert « Open sky » avec
l’Union européenne. Cet accord permet, outre le développement des
liaisons entre le Maroc et les pays de cette région, le rapprochement
des réglementations et l’harmonisation avec les règles européennes
en matière de sécurité, de sûreté de l’aviation civile et de la navigation
aérienne.

L’accord a entraîné un accroissement des flux, car il a permis la massification


des vols low cost (tarif réduit) en provenance de l’ensemble des pays européens à
destination du Maroc. Entre 2005 et 2011, le nombre de liaisons low cost reliant le
Maroc à l’Europe a augmenté de 507 %, ce qui révèle la forte demande existant dans
ce segment du transport aérien – en 2011, 21 compagnies low cost opéraient sur le
territoire marocain. La corrélation entre la croissance des arrivées touristiques
internationales et la libéralisation du transport aérien est un autre indice du succès
de cette réforme : les arrivées internationales ont crû de 6 % par an en moyenne sur
la période 2001-2005, et de 12 % par an en moyenne sur la période post-Open Sky.

▪ L’office National des Aéroports, un parcours :


Aéroports Casablanca : Principal aéroport.
internationaux Rabat : Aéroport de la capitale politique.
Région Casablanca-Rabat Benslimane : Aéroport du système Grand Casablanca.
Marrakech : principale aéroports.
touristique du pays.
Agadir : Deuxième aéroport touristique.
Fès, Nador, Oujda, Tanger : Entre les
Consolidés
aéroports consolidés et les aéroports
Aéroports
sans trafic international.
internationaux
Bouarfa, Ifrane, Taroudant, Taza, Tit-
Autres régions
Mlili, Zagora.
Al Hoceima, Beni Mellal, Dakhla,
Errachidia, Essaouira, Guelmim,
Emergents
Laâyoune, Ouarzazate, Tan-Tan,
Tétouan.
Aéroports Nationaux Bouarfa, Ifrane, Taroudant, Taza, Tit-
Mlili, Zagora.

Carte des aéroports

A4-2- Transporteurs terrestres :


Développer l’aérien c’est bien mais développer le terrestre c’est encore
mieux. C’est de ce dernier que dépend l’accessibilité aux régions et sites touristiques.
Le transport touristique au Maroc fait partie intégrante de l’industrie du tourisme. Le
transport relie les touristes aux diverses attractions touristiques. Il y a un accord
général sur le fait que le tourisme se développe davantage lorsqu'il existe de
meilleurs systèmes de transport.

L’infrastructure routière est un Le réseau routier au Maroc


élément incontournable pour
assurer le déplacement des
individus. Le réseau routier est en
fort développement au Maroc, la
route représente le premier mode
de transport pour 90 % des
individus et catalyse 75 % du
transport de marchandises. Ainsi,
les projets d’infrastructure routière
et d’équipements de proximité
occupent une place de choix au sein
des différents chantiers ouverts ou
programmés au Maroc, aussi bien
en milieu urbain qu’en zone rurale.

Le secteur représente 6 % du PIB et emploie 10 % de la population active


urbaine. Le Maroc dispose d’un réseau routier d’environ 60 000 km, dont 41 000 km
de routes goudronnées et plus de 5 300 ponts. Le réseau autoroutier s’étend sur plus
1 800 km.
Le réseau routier est indispensable pour
faire fonctionner la machine touristique. Le
transport est toujours une partie intégrale
et un élément clé de l’expérience touristique
Les touristes s’attendent évidemment à un
transport sécuritaire, abordable, fiable,
efficace et, de plus en plus, un transport
dont l’empreinte écologique est limitée. Si
l’une ou l’autre de ces facettes du transport
les déçoit, cela risque d’affecter la
perception globale de leur voyage.

La filière du transport touristique routier est par essence l’une des bases de
valeur ajoutée du secteur, est composée de plus 2.000 véhicules, soit 50.000 sièges.
Les véhicules sont répartis en «3 séries3 » suivant leur capacité :
Première série T :
Autocars de tourisme : 26 à 50 place ;
Autocars à carrosserie surélevé ayant
un poste de conduite surbaissée, 26 à
58 places ;
Deuxième série T :
Minicars de tourisme, 10 à 25 places ;
Troisième série :
Voiture de grande remise « TGR » ;
TLS ; Véhicule légers spéciaux de
tourisme, moins de 10 places.

Les autocars de tourisme (1er série T) et les minicars de tourisme (2ième série T) sont
répartis en deux catégories : Lux et Tourisme selon leurs caractéristiques et
conditions d’aménagement.

 Activité :
- Relevez le dysfonctionnement à partir d’une comparaison entre un
acteur formé et un acteur n’ayant pas suivi une formation dans son
domaine
Fiche métier : Chauffeur touristique.
DESCRIPTION
Le Chauffeur touristique a pour mission de transporter les voyageurs par la route, en service local,
régional, national ou international, au moyen de véhicules de différentes catégories obéissant à une
réglementation spécifique. Il renseigne et accueille les voyageurs. Il veille au respect des règles de
sécurité et du contrat de transport délivré par le prestataire de service (itinéraire, arrêt,
kilométrage). Il prend en charge l’intendance des bagages et des passagers.
MISSIONS PRINCIPALES
- Prendre la feuille de route ou les consignes du voyage chez le prestataire de service ou auprès du
client (itinéraire, lieux et horaires de prise et de dépose, liste des passagers,…). - Préparer le véhicule
: mise en place du tachygraphe, nettoyage du véhicule, contrôle du fonctionnement des
installations de bord (micro, climatisation, toilettes, boite à pharmacie, sièges) et des éléments de
sécurité. - Prendre en charge les voyageurs et leurs bagages au point de rendez-vous (hôtel,
aéroport,…). - Conduire les clients à destination. - Restituer le véhicule.
COMPÉTENCES REQUISES
SAVOIR : Règles de conduite et de sécurité routière - Notions de secourisme - Géographie du pays
SAVOIR-FAIRE :
Procédures
- Prise en charge du véhicule - Conduite du véhicule - Restitution du véhicule - Entretien et
maintenance du véhicule - Procédures en cas d’incident ou d’accident
Activités
- Accueillir et renseigner les voyageurs - Mémoriser les voyageurs et leurs habitudes - Identifier
les aires de repos appropriées - Effectuer le diagnostic d’incidents techniques ou mécaniques
courants
- Mettre les voyageurs en confiance. - Procéder aux petites réparations (changement de
courroie, pneumatique).

Un bus de transport touristique de chez-nous…

A4-3- Chaînes hôtelières :

Tout d’abord c’est quoi un hôtel ? :


 Un hôtel est un établissement qui offre en location de l’hébergement meublé et
équipé sous forme de chambres, de suites, de chalets ou de villas. L’hôtel assure
également pour certaines catégories, un service de restauration.

Au Maroc, la loi organisant le secteur des entreprises d’hébergement touristique


intègre une autre dénomination : Hôtel club

Un hôtel club est un établissement d’hébergement et de loisirs qui assure dans
des unités de logement isolées ou groupée, une prestation globale composée de
services d’hébergement, de restauration et d’animation, adaptées à ce type
d’hébergement.

Délimitons la notion de chaîne hôtelière :

Une chaîne hôtelière est définie comme un ensemble des hôtels ayant une
enseigne d'un groupe hôtelier quel que soit leur statut juridique (filiales,
franchisés...).
Pourquoi ce regroupement ?

Vouloir exploiter des hôtels implantés dans des zones géographiques sous une
même marque avec l’idée de fidéliser les clients et de réduire les coûts de la
communication ;

Un regroupement oui, mais sous quelle forme ? Deux cas de figure se présentes :
▪ Le cas d’un hôtelier indépendant possédant plus d’un hôtel ;
▪ Le cas des hôtels appartenant à des hôteliers indépendants.

Dans le premier cas on parlera de chaîne intégrée.


 La chaîne désignée par intégrée est exploité par un groupe hôtelier ou par un
franchisé (Le Méridien, Mercure, Accor, Mogador,…) Le client est certain d'y
trouver, d'une région à une autre, des prestations semblables et un même niveau
d'équipement : Standardisation matérielle et immatérielle.

Dans le second, il serait question de chaîne volontaire :

La chaîne dite volontaire est un modèle entrepreneurial. Il regroupe un ensemble


de commerces indépendants qui organisent leurs propres circuits de distribution
afin d'améliorer leurs bénéfices ;

A4-3-1- Le parc hôtelier marocain :

Le Maroc “Hôtelier” d’hier :

En 1955, 265 hôtels ont été construits au Maroc, soit une capacité d’accueil de 7.677 chambres.
Le nombre de touristes est passé de 150.000 à 253.000 entre les années 1949 et 1953. A cette
époque, il s’agissait plus d’un tourisme de séjour ciblant une niche fortunée et restreinte, et
organisé autour de circuits privés réalisés par des agences de voyages ou individuellement par
L’hébergement touristique constitue une étape primordiale dans l’expérience
du touriste. Le Maroc, et ses divers plans de développement du secteur du tourisme
en témoignent, a considéré l’hébergement touristique comme l’élément majeur de
la chaine de valeur touristique. En effet, le Maroc offre un large éventail
d’établissements d’hébergement touristique classés selon des standards
internationaux. Avec plus de 3500 établissements d’hébergement touristique
répartis en différentes catégories : hôtels (1*- 5*), résidences de tourisme (RH),
hôtels club (HC), auberges et maisons d’hôtes (MH).
Répartition des établissements d’hébergement touristiques

Nombre de chambre par établissement


Evolution de la capacité d’hébergement par région de 2010 à 2015

Capacité hôtelière par catégorie et par région

L’offre d’hébergement touristique au Maroc est marquée par la


prédominance des hôtels. Ces derniers représentent 72% de la capacité litière offerte
et 30% du nombre d’établissements classés. Cette différence observée entre le
nombre des établissements et le nombre de lits est expliquée par l’écart souligné
entre la part des lits par établissement pour les hôtels 1*-5* et les hôtels clubs, estimé
à 159 lits /établissement, et celle des autres établissements, qui est en moyenne de
34 lits/établissement (124 pour les résidences hôtelières et 15 pour les maisons
d’hôtes).

Les hôtels 5* et les hôtels clubs représentent respectivement 8% et 4% du


nombre total des établissements hôteliers (1*-5* et HC), les autres catégories sont
réparties à parts presque égales : 27% pour les hôtels 1*, 21% pour les 2*, 22% pour
les 3* et 18% pour les hôtels 4*. En termes de capacité litière, 29% des lits sont classés
en 4* contre seulement 9% en 1*. Les hôtels 5* représentent, quant à eux, 21% de la
totalité des lits des établissements hôteliers.

Ventilation des hôtels en terme termes de nombre d’établissement


(1* à 5* et hôtel club) et de lits

Remarque de base :

La répartition de l’offre hôtelière (1*-5* et hôtel club) reflète une relative


disparité entre les destinations :
Marrakech compte à elle seule 44 644 lits dont 31% classés en 5* et
24¨en 4*, ce qui confirme le positionnement haut de gamme de la
destination.
Agadir occupe la deuxième place au niveau national, avec 26 446
répartis comme suit : 32% en 4*, 30% pour les hôtels club et 18% pour
les 5*.
 Casablanca totalise 16 309 lits classés en 4* et 5*** : 34% en 4* et 24%
en 5*.
Tanger se positionne en la 8ième place sur l’échiquier nationale avec 687
lits.
A4-3-2- Les chaines hôtelières au Maroc :

La Vision 2010 pour le développement du tourisme a


offert une occasion d’or à l’hôtellerie marocaine. En
effet, depuis 2010, et en sus des chaines hôtelières
nationales, on compte plus d’une marque internationale
de 1° rang. On croise aujourd’hui, et dans plusieurs
régions touristiques du Maroc, les labels suivants :

▪ Chaines nationales : Kenzi Hôtels ; Mogador ; Rui Tikida ; Be live hotel ;


Golden Tulip ; Atlas Hospitality ;

▪ Chaines internationals : Accor (Ibis, Ibis styles Ibis Budget, Sofitel, Mercure,
Novotel, Pullman, Fairmont, Mgallery) ; Barcelo (Allegro club, Barcelo hotel) ;
Sheraton ; Tulip Inn ; Sana Hotels; Movenpick ; Club Med ; Radisson Blue hotel
; Hayatt ; Four seasons ; Hollyday inn ; Mandarin oriental ; Marriott ; Melia ;

Le bilan de la Vision 2010 est globalement positif. Au-delà de la


performance des chiffres réalisés, de 4,4 à 9,2 millions entre 2001 et
2010 au regard des objectifs fixés, comme l’attestent les arrivées
internationales passées de 4,4 à 9,2 millions comme arrivées
internationales entre 2001 et 2010, il y a lieu de signaler deux autres
performances, et non des moindres, celle se rapportant à la
restructuration du territoire touristique et l’autre relevant de
l’édification d’une offre alignée sur les standards européens. Ce succès
témoigne des efforts du secteur privé, et particulièrement des firmes
touristiques européennes.

Avec les termes de l’Accord-Cadre de la


Vison 2010, L’État marocain a laissé le champ
libre aux groupes touristiques internationaux
dans la planification de l’offre, estimant qu’eux
seuls seraient en mesure de soutenir l’ambition
du projet. Organisée à travers des conventions-
cadres d’investissement et d’incitation en faveur
des investissements directs étrangers (IDE)
touristiques, leur implication a effectivement
contribué au développement de l’économie
touristique marocaine :

▪ Par leur capacité à mobiliser des volumes massifs de


touristes, les chaînes internationales installées ont
structuré le marché et le territoire touristiques, en
favorisant la croissance de la fréquentation et l’édification
d’une offre locale de services touristiques.
▪ Par leur stratégie d’exploitation, elles ont produit des effets
de régulation sur l’économie marocaine, en diffusant des
procédés de normalisation et de formalisation du secteur
touristique, et en favorisant des transferts de compétences
du Nord vers ce pays du Sud de la Méditerranée.

La présence des chaines internationales à prédominance européenne sur le


territoire marocain concoure à l’intégration de celui-ci dans le marché touristique
européen. Les chaines hôtelières internationales soutiennent les recompositions
sectorielles, territoriales et socio-économiques résultant du mode de développement
pour lequel le Maroc a opté au début des années 2000 :
- aménagement du territoire,
- promotion de l’économie de marché,
- alignement sur l’économie européenne, etc.

Dans le cas plus particulier du tourisme, les recompositions reposent sur un


renforcement et un approfondissement des mobilités touristiques euro-marocaines
et sur une convergence normative et économique dont les firmes touristiques
constituent les principaux agents. Ces dernières ont posé les fondements d’une
intégration euro-marocaine par le tourisme favorable à l’ancrage durable du pays
dans l’économie européenne.

Tableau synthétique des impacts des chaines hôtelières internationales :

Impacts micro-économiques Impacts macro-économiques


Effets Effets
Effets de fuite Effets de fuite
d’entraînement d’entraînement
Les chaines Les chaines Les chaines Les chaines
internationales : internationales : internationales : internationales :
- développent des - captent l’essentiel - effectuent de - drainent un grand
partenariats avec les de la valeur nombreuses nombre de touristes
entreprises locales ; ajoutée ; importations, internationaux et
- contribuent à - exercent des rapatrient leurs contribuent à
l’établissement pressions foncières profits ; l’accroissement de
d’actifs et et - poussent les l’entrée de devises ;
d’infrastructures ; environnementales prestataires - leur présence
- produisent des effets accroissent leurs renforce
intangibles sur importations ; l’attractivité des
l’économie locale - emploient des territoires d’accueil.
(transferts de expatriés pour les
technologie et de postes à
compétences. responsabilités
Activité :
Caractériser la politique d’implantation du groupe Accor sur le territoire
marocain.

- Commenter l’évolution de cette implantation


- Réfléchir sur les tenants et les aboutissants de cette politique géographique
du groupe.
Activité :
- Commenter les résultats de la fréquentation des régions par les
touristes
- Essayer de relever des raisons pouvant justifier ces écarts entre
destinations touristiques en dehors du Sahara Marocain.
A4-4- Autres types d’hébergement :

Tout type d’hébergement est défini comme un établissement d’hébergement


touristique qui reçoit une clientèle de passage ou de séjour et lui fournit une
prestation d’hébergement et des prestations, en totalité ou en partie, de restauration
et d’animation. Un établissement d’hébergement touristique peut comporter des
installations et des équipements permettant d’offrir à la clientèle d’autres services
notamment de cures, de repos, de sport ou de congrès. Le parc d’établissement
d’hébergement touristique au Maroc est riche et diversifié. On y dénombre en plus
de l’hôtel et l’hôtel club :

▪ Résidence de tourisme : La résidence de tourisme est un établissement


d’hébergement à vocation touristique qui offre en location des unités de
logement meublées et dotées d’une cuisine
▪ Maisons d’hôtes : établissement prenant la forme de villa ou maison, offrant
en location des chambres et/ou des suites équipées et accessoirement des
services de restauration et d’animation.
▪ Riad : une maison caractérisée par une architecture et une décoration
traditionnelle marocaines qui offre un service d’hébergement et
accessoirement des services de restauration et d’animation.
▪ Kasbah : un établissement conçu sous forme de demeure fortifiée, intègre
dans son paysage, caractérisé par une architecture historique et utilisant des
matériaux spécifiques dans sa construction.

Riad et Kasbah s’apparentent au concept Hôtel-boutique développé en


Angleterre.

▪ Gîte : Il est de capacité réduite, situé en zone rural et respectant l’aspect


architectural de la région.
▪ Pension : établissement d’hébergement et accessoirement de restauration,
destiné à une clientèle de séjour de passage.
▪ Hébergement chez l’habitant : il s’agit d’une forme d’hébergement sous
gestion familiale qui permet à un particulier d’accueillir dans l’habitation où il
élit domicile une clientèle pour une ou plusieurs nuitées.

A4-5- Établissements de plein air :

▪ Bivouac : on entend par bivouac tout campement destiné à recevoir de


manière temporaire des touristes et qui est :
✓ Soit établi provisoirement dans une étape de randonnée itinérante en
montagne, dans le désert ou dans tout site rural présentant un intérêt
touristique ;
✓ Soit installé dans des sites réservés à cet effet, en dehors des
agglomérations, à distance respectable de tous les points d’eau, puits,
rivières ou lacs.
▪ Camping : établissement situé sur un terrain aménagé, clôturé et gardé qui
propose en location des emplacements destinés à l’accueil de tentes, de
caravanes, de campings cars ou des résidences mobiles de loisirs ou des
habitations légères (construction démontable ou transportable destinée à
une occupation temporaire à usage de loisirs).

Le législateur marocain a prévu une autre forme d’hébergement :


« Hébergements alternatifs ». Ils regroupent des formes pouvant être
installés en montagne, dans le désert ou dans tout autre site présentant un
intérêt touristique. Ils ne répondent pas aux aspects des types
d’hébergement cités auparavant.

A4-6- Restauration :

La filière de la restauration occupe une place primordiale dans la sphère de la


chaine de valeur touristique. Elle jour un rôle dans le rayonnement de la gastronomie
marocaine. Le secteur de la restauration a la lourde tâche qui consiste
à perpétuer la tradition d'hospitalité légendaire vieille de quelques milliers années.
De ce fait, la restauration marocaine est considérée comme un moyen incontestable
de promotion de la destination Maroc et un grand nombre d'expositions et des
semaines gastronomiques sont organisées chaque année dans plusieurs pays pour
célébrer l'art culinaire national. Les restaurants sont des acteurs directs de l’industrie
touristique et constituent un véritable facteur d’attractivité touristique.

Un restaurant classique ou traditionnel désigne un


établissement restaurant ou un hôtel-restaurant à
table préparant et vendant des plats à consommer
sur place avec un minimum d’installations
permanentes. Les restaurants d’hôtel, qui sont
intégrés dans des établissements hôteliers, sont
aussi des restaurants dits « classiques ». Les
restaurants de tourisme font, eux aussi, parties de
cette catégorie. Ceux-ci sont classés par un
système d’étoiles, comme dans l’hôtellerie.
Toutefois, les règles de notation ne sont pas les
mêmes qu’avec l’hôtellerie. De plus, ce sont des
professionnels qualifiés qui se chargent du service
dans les restaurants de tourisme. Sur le plan de la
réglementation, et compte tenu de leur caractère
touristique, les restaurants sont régis par la loi 61-
00 portant statut des établissements touristiques
promulguée en 2003.

Dans la restauration classique, on cite aussi les pensions de famille, qui sont
des petits restaurants réservés aux clients habituels. La culture et la tradition
française sont très présentes dans ce type de restaurant, sans parler de l’ambiance
générale en salle et en cuisine. Le service est bien entendu effectué à l’assiette et à
la carte.

Parmi les différentes formules de restauration se trouve la restauration


traditionnelle. Par définition, il s’agit d’établissements privés, principalement des
petites entreprises individuelles, servant des repas traditionnels. Cette forme de
restauration regroupe plusieurs types de restaurant comme les restaurants
classiques s’adressant à une clientèle extrêmement variée. Misant généralement sur
le service à l’assiette, certains établissements travaillant dans la restauration
classique proposent aussi quelques préparations au guéridon.

La restauration traditionnelle comprend également les restaurants


d’hôtels constituant un service complémentaire pour les clients. Les pensions de
famille, de petits établissements souvent réservés à des clients d’habitués, en font
aussi partie. Par ailleurs, il en est de même pour les restaurants de tourisme classés
par un système d’étoiles et dont le service est réalisé par de véritables professionnels.

La restauration à thème figure aussi parmi


les différents types de restauration au
Maroc. Cette formule implique
la spécialisation dans le travail d’un
produit donné ou dans un mode de
consommation. Restaurants de produits
locaux, diététiques, ou encore végétariens
font partie de cette catégorie. Ces
établissements proposent généralement
un service à l’assiette ou sous formes de
buffets.

Si les activités du restaurant s’articulent autour d’un produit, il peut par


exemple se spécialiser dans les légumes, les crêpes ou les gaufres. La restauration à
thème peut aussi être consacrée à un pays. Dans ces établissements, la carte est
constituée de mets et de vins spécifiques à un pays (Chine, Italie, Maroc…).

L’activité de la restauration est réglementée et nécessite l’intervention des


autorités, avant le lancement de tout projet de restauration. L’investisseur doit
déposer des plans à Dar Lkhadamat, pour étude. La commission d’instruction
comprend les représentants de la préfecture ou wilaya, du Conseil de la ville, de
l’Agence urbaine, ainsi que les services de Protection civile. Une fois les plans
approuvés, la commission délivre à l’investisseur une autorisation signée par tous les
responsables des institutions citées pour qu’il puisse commencer les travaux
d’aménagement du local. Par la suite, une délégation composée du service d’hygiène,
des représentants de la wilaya, de l’Agence urbaine et des services de la Protection
civile, se présentera sur le lieu des travaux afin de s’assurer de la conformité des
travaux aux plans et du respect des normes d’hygiène.
Au Maroc, on dénombre, actuellement quelques 407 restaurants classés au
Maroc, totalisant environ 49.400 couverts, ces derniers offrent un large éventail de
spécialités nationales comme étrangères. La plupart de ces établissements sont
situés à Casablanca, Marrakech, Rabat et Fès.

La filière restauration évolue dans un


secteur d’activité des plus juteux mais aussi
des plus concurrentiels, les restaurateurs se
démènent pour innover et apporter un brin
d’originalité dans leurs menus. Qu’ils soient
à la tête d’un restaurant trois fourchettes,
d’un kebab ou d’une pizzeria, ils sont
conscients que le nerf de la guerre dans la
restauration est la satisfaction et la
fidélisation de leurs clients.

Le secteur connaît un réel dynamisme, et de nouvelles niches ont vu le jour


pour suivre l’évolution du comportement alimentaire et d’une certaine catégorie de
consommateurs marocains et les touristes.

De nouveaux concepts de restauration cherchent, avant tout, à s’adapter à


une cible éclectique, à l’affût d’originalité et de plus en plus regardante sur son
assiette.
En somme, le point fort de cette nouvelle tendance de restauration, c’est qu’elle vise
une large cible de consommateurs, un impératif pour percer et répondre aux attentes
d’une clientèle exigeante.

Le marché de la restauration au Maroc prend de plus en plus d’importance


grâce notamment aux efforts gouvernementaux favorisant les investissements et
délocalisation de franchises internationales. Avec un taux de croissance prévu par le
HCP (Haut-Commissariat au Plan) de 4.8%, la dynamique du Maroc est en constante
évolution. Avec plus de 9 millions de touristes en 2012, le développement de la
restauration au Maroc est d’autant plus important.

Le Maroc est aussi très impacté par la vague “fast-food”. Selon un tableau
réalisé en janvier 2015 par The Economist, 85 restaurants de grandes chaines
américaines au Maroc étaient répartis sur l’ensemble du territoire. D’après une étude
du CMI (centre monétique international) dans le domaine du e-commerce, le pays
compte 1181 fast foods et 3622 restaurants qui proposent des services en ligne, ce
qui contribue à l’essor du secteur.

Si les enseignes traditionnelles semblent plutôt délaissées, de plus en plus de


campagnes sensibilisent à la consommation locale et prônent la gastronomie
marocaine notamment auprès de touristes venus du monde entier pour goûter ce
fameux tajine marocain, harira, pastilla ou encore succulente rfissa.

Un Point à améliorer :
Les points de restauration supportent une lourde taxation, qui peut aller de 10%
à 12% du chiffre d’affaires. Parmi ces taxes, on distingue la taxe sur les débits de
boissons qui représente 6% du chiffre d’affaires boissons, la taxe de droit
d’auteur, la taxe communale, la taxe d’ouverture nocturne, la taxe sur enseigne,
etc.

Certification des Etablissements de Restauration


L’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) a mis en place, dans le cadre de la
loi 12-06 relative à la normalisation, à la certification et à l’accréditation, en
concertation avec toutes les parties prenantes un système national de certification
pour les établissements de restauration, basé sur un référentiel spécifique en large
concordance avec des guides régionaux et internationaux pertinents disponibles sur
les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication.
L’objectif principal de cette nouvelle offre de certification est de permettre aux
restaurateurs d’améliorer la maîtrise des activités de restauration au niveau de la
réalisation et du contrôle de la qualité des matières et des produits. Elle garantit le
respect des normes d’’hygiène et de sécurité des aliments tout au long de la chaîne
de préparation depuis la réception jusqu’à la mise en service passant par un
processus d’approvisionnement d’intrants très diversifiés provenant de fournisseurs
multiples et variés. En effet, grâce à cette certification, les restaurants seront en
mesure d’assurer la transparence dans leurs chaines d’approvisionnement, et
partant, la maîtrise de la conformité aux spécifications qualité et sécurité prédéfinies,
de leurs achats de matières premières et d’ingrédients considérés comme principaux
vecteurs de dangers sanitaires.
Ainsi, cette certification permettrait-elle aux restaurants de démontrer leur aptitude
à offrir de manière constante des préparations alimentaires répondant aux exigences
sanitaires, aux différentes catégories de clients et en particulier aux touristes
étrangers qui sont à la recherche de plats authentiques et qui souhaitent en même
temps être rassurés sur le respect des bonnes pratiques sanitaires par le restaurant.
Assurément, la certification affichée par le restaurant oriente le choix des clients et
constitue de ce fait un atout commercial considérable pour le restaurant certifié face
à la concurrence des autres restaurants.
Par ailleurs, l’IMANOR vise à asseoir une certification nationale de référence
objective et impartiale, permettant de favoriser le respect de la réglementation en
vigueur régissant les conditions d’hygiène et de sécurité sanitaire des établissements
de restauration.

Activité :
- Réaliser un recensement de la filière restauration de la ville
d’implantation de l’établissement de la formation.
- Procéder à l’analyse des résultats recueillis.
A4-7- Grossistes :

Un tour-opérateur ou voyagiste est un organisme chargé d’assembler


plusieurs prestations de ses fournisseurs (compagnies aériennes, hôteliers,
autocaristes, restaurateurs, guides, etc.) et de les vendre à un prix tout compris ‘All
inclusive), sous forme de « forfait » ou « package ». Le tour-opérateur Il conçoit des
voyages et les commercialise, soit lui-même, soit par l’intermédiaire d’une agence de
voyage.

Package, package tour :


Voyage à forfait ou forfait voyage comportant un ensemble de services et
prestations : transport, séjour et prestations touristiques. Il s’agit de la principale
activité du tour-opérateur.

La force d’un tour opérateur (T.0) consiste, alors, dans sa capacité à anticiper
les attentes des touristes, d’une part, et à négocier avec les différentes parties
prenantes : les compagnies aériennes, les transporteurs, les établissements
d'hébergement et de restauration, les guides touristiques, d’une autre. Cependant,
les forfaits proposés par un tour-opérateur ne peuvent être personnalisés selon les
préférences des clients.

Les marques des T.O sont gages de


qualité, de standardisation et de sécurité.
Elles sont porteuses de la valeur ajoutée pour
le tourisme marocain, c’est-à-dire de la
mission de rassurance qu’elles remplissent
auprès des touristes (fonction de
recommandation et de certification). En
suscitant la confiance et la fidélité de la
clientèle, elles favorisent
l’internationalisation du tourisme, car elles
permettent aux voyageurs de garder leurs
repères en terre inconnue. De cette
internationalisation, et à l’image de ce qui a
été évoqué plus haut à propos des chaines
hôtelières internationales implantées au
Maroc, les tour-opérateurs participent à la
polarisation du territoire touristique à travers la commercialisation et la distribution
des produits touristiques. A titre d’exemple, l’offre de séjour des grands TO
généralistes européens est essentiellement concentrée à Marrakech et Agadir.

La plupart tour-opérateurs ont investi directement sur le territoire marocain :


• Soit par le biais de joint-ventures avec des partenaires locaux ;
• Soit par franchisage, soit par l’ouverture d’un établissement.
Leur présence a conduit à une
restructuration de la demande. Les
produits phares du groupe français
Fram (offre hôtelière à Ouarzazate) et le
groupe allemand FTI group (offre
hôtelière à Fès et à Casablanca) sont les
clubs de vacances (Club Marmara, Club
Robinson, Club Méditerranée). Pour le
Maroc comme pour tous les pays
touristiques, les tour-opérateurs des
pays d’Europe du Nord commercialisent davantage de séjours à Agadir qu’à
Marrakech, alors que c’est l’inverse pour les tour-opérateurs d’Europe du Sud. De
même, Alpitour, le principal tour-opérateur italien, propose seulement des séjours à
Marrakech et aucun à Agadir. Ces observations suggèrent que l’héliotropisme
balnéaire l’emporte dans les choix de vacances des Allemands et des Anglais faisant
appel aux voyagistes, tandis que pour les Français, les Espagnols et les Italiens,
l’aspect découverte inhérent au produit Marrakech prévaut.

Offres de séjour au Maroc dans le catalogue 2012 de cinq grands tour-opérateurs


européens

A4-8- Agences de voyages :

Une agence de voyages est une


entreprise commerciale qui compose et
vend des offres de voyages à ses clients.
Elle joue le rôle d'intermédiaire de services
entre les clients et les différents
prestataires sur le marché du tourisme :
- Compagnies aériennes
- Hôteliers
- Loueurs de voiture

Les agents de voyages peuvent utiliser les brochures des tour-opérateurs et


les systèmes de réservation pour composer une offre adaptée à leurs clients. De plus
en plus, les agences de voyages se passent de ces intermédiaires pour composer elles
-mêmes leurs propres produits (prestations sur mesure). Elles sont rémunérées par
une commission sur les prestations vendues. Une agence de voyages donc non
seulement un simple distributeur de produits et de prestations touristiques (séjours,
circuits, croisières, loisirs, etc.) mais aussi de concepteur des produits. Le montage
des produits nouveaux lui confère le rôle de la valorisation des destinations et des
sites des régions touristiques.

La filière Agences de voyages occupe une


place non négligeable dans la chaine de
valeur touristique au Maroc. Intermédiaire
de haute importance pour le
développement du secteur touristique du
Maroc, du fait qu’elles jouent un rôle
primordial dans la promotion et la
commercialisation des produits touristiques.

Le tissu de distribution national est constitué de plus de 1200 agences et


succursales. La région des Casablanca-Settat accapare 28% de ces agences et
succursales, suivie par Marrakech-Safi. Les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et
Rabat-Salé-Kenitra arrivent ensuite des parts de 10% et 11%.

La filière Agences de voyages occupe une


place non négligeable dans la chaine de valeur
touristique au Maroc. Intermédiaire de haute
importance pour le développement du secteur
touristique du Maroc, du fait qu’elles jouent un
rôle primordial dans la promotion et la
commercialisation des produits touristiques.

Le tissu de distribution national est constitué de plus de 1200 agences et


succursales. La région des Casablanca-Settat accapare 28% de ces agences et
succursales, suivie par Marrakech-Safi. Les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et
Rabat-Salé-Kenitra arrivent ensuite des parts de 10% et 11%.
Répartition géographique des agences de voyages

 Activité :
« Les tour-opérateurs et les agences de voyage jouent un rôle d'intermédiaire entre
prestataires de services et client final. Avec l’avènement d’E-tourisme, les
voyageurs ont gagné en autonomie grâce à de nouvelles possibilités d’organisation
de séjours de manière personnalisée, sans passer par des tiers ».

- Discuter l’éventualité de voir disparaitre les fonctions des tour-opérateurs


et des agences de voyages ».

A5- Caractériser la clientèle touristique du Maroc :


A-5-1 Caractérisation de la demande touristique :

A-5-1-1- Les marchés émetteurs :

L’analyse des arrivées par nationalité


montre que les principaux marchés du
Royaume ont enregistré des résultats
contrastés. En effet, les arrivées des
allemands et des touristes issus du
Moyen-Orient ont enregistré des
hausses de +12% chacun ; suivis des
touristes issus des Etats-Unis et du
Royaume-Uni qui ont affiché des
augmentations de +8% et +6%
respectivement. En revanche, plusieurs
marchés ont connu des diminutions en
termes de leurs arrivées, en particulier,
la France et l’Italie avec des baisses
respectives de -13% et -10%, suivies de
l’Espagne et la Belgique avec des
diminutions de -8% et -9%
respectivement

A-5-1-2- Ventilation des arrivées des touristes par nationalité :

L’analyse par nationalité révèle certaines dissimilarités par rapport au choix


des voies d’entrée, selon leur proximité du Royaume. Ainsi, au moment où 94% des
français accèdent au Maroc par voie aérienne, les espagnols ne l’ont emprunté qu’à
hauteur de40%, 41% d’entre eux ont choisi la voie terrestre, tandis que 20% ont
transité par la voie maritime. Ainsi, la composante maritime représente 13% pour les
américains et 10% pour les italiens
A-5-1-3- Ventilation des arrivées des touristes par voie d’accès :

En 2015, la grande partie des touristes (67% du total des non-résidents) a opté
pour le transport aérien pour venir au Maroc, 20% ont utilisé la voie maritime et 13%
ont préféré la voie terrestre. Ces taux n’ont pas connu de changement significatif
depuis 2010. La structure des entrées varie selon le type de qui concerne les MRE,
presque 49% d’entre eux touriste. En effet, 84% des touristes étrangers ont ont choisi
la voie aérienne, 34% sont entrés par opté pour la voie aérienne, et seulement 16%
ont les postes maritimes et 18% ont transité par les utilisé les deux autres voies
d’accès (8% pour la postes terrestres. voie terrestre et 8,3% pour la voie maritime).

A-5-1-4- Ventilation des arrivées des touristes par poste de


frontières :

Les points d’entrée au Maroc sont caractérisés par des flux très différents. En effet,
l’aéroport Mohammed V est considéré comme le premier point d’entrée des
touristes avec 22% des arrivées touristiques, suivi par l’aéroport Marrakech Menara
qui reçoit 21% des arrivées et le poste terrestre de Bab Sebta avec 9% d’arrivées
touristiques. Pour les touristes étrangers, 62% d’entre eux ont transité par les
aéroports de Mohammed V et de Marrakech (30% et 32% resp.). Pour ce qui est des
MRE, 29% sont passés par les ports de Tanger et de Tanger Med, 13% sont entrés par
l’aéroport de Mohammed V, 11% à travers Bab Sebta, 8% sont arrivés par l’aéroport
Marrakech Menara et 6% par le poste terrestre de Béni Anzar

 Activité :
- Caractériser la relation entre nationalité et type d’hébergement ;
- Dégager des remarques en termes des choix des types de classement par
la politique touristique du Maroc

A-5-2- Présentation du marché traditionnel du tourisme marocain : le marché Français.


Activité :
Sur la base des informations fournies concernant le marché Français :
- Décrire les caractéristiques globales du marché ;
- Réfléchir sur des propositions dans le cadre de l’amélioration de
l’expérience Client français à l’occasion de son séjour au Maroc.
A-5-3- Tourisme de masse :

Le tourisme de masse est le fruit d’un déplacement en groupe dans le cadre


d’un voyage organisée. A l’inverse du tourisme individuel qui repose sur la volonté et
organisationnel et le désir à assouvir du touriste.

L’activité intense du milieu touristique et la popularité de certains territoires


touristiques ont créé ce que l’on désigne par le tourisme de masse. Le phénomène
de l’activité est le résultat de la démocratisation de la pratique des voyages et la
politique des prix bas. À certains sites, le tourisme est tellement élevé que ce sont
littéralement des masses de personnes qui s’y présentent chaque année, via des
voyages organisés et des forfaits tout-inclus. Le tourisme de masse a des impacts à la
fois environnementaux et sociologiques.

Les impacts environnementaux. Le tourisme massif tend également à détruire


des espaces naturels pour y construire des complexes hôteliers, des plages, des
routes, des stationnements, etc. Ce flux touristique constant augmente radicalement
la pollution dans la région : essence brûlée des avions, des bateaux et des autobus,
déchets générés par les complexes immobiliers, etc. L’aspect sociologique des
impacts du tourisme de masse concerne plutôt les conséquences sur la population
locale. Le tourisme a également eu un effet de modernisation dans plusieurs régions
du Maroc. Évidemment les grandes villes et les grands complexes hôteliers visant une
clientèle internationale se modernisent continuellement pour satisfaire aux
nouveaux besoins et aux nouvelles demandes. Pensons ici aux riads qui sont
restaurés, redécorés et modernisés. Les gens de ces alentours sont-ils heureux de ces
changements? Voient-ils les touristes d’un bon œil? Est-ce que le tourisme a vraiment
influencé le développement de l’espace de ces petites communautés? Autant des
questions. D’où une prise de conscience par les acteurs du tourisme. Une prise de
conscience qui amenait à une réflexion sur des nouvelles pratiques du tourisme :
naissance de la notion durabilité.

Haut commissariat au plan. Rapport « Perspective Tourisme 2030 ; Quelles ambitions pour le Maroc »

La notion de « développement durable » a été officiellement introduite en


1987 dans le rapport Brundtland pour les Nations unies, lequel définit que, pour être
durable, le développement doit « répondre aux besoins du présent, sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins
», une des plus célèbres définitions, publiée en 1987 dans le rapport de la Commission
des Nations unies sur l’Environnement et le Développement, communément appelé
« rapport Bruntland ».

Le tourisme durable n’est pas une pratique à part, ni un marché touristique


particulier. C'est une démarche qui peut être adoptée par tout acteur touristique en
intégrant les principes du développement durable dans sa gestion stratégique et/ou
l’offre qu'il propose. Le tourisme durable relève aussi de la responsabilité individuelle
des voyageurs : dans leurs comportements, gestes quotidiens et choix de prestataires
et/ou destinations selon des critères de durabilité.

Le tourisme durable est défini par l'Organisation Mondiale du Tourisme


(OMT) comme “un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts
économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux
besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés
d’accueil”. Il vise l'équilibre entre les trois piliers du développement durable dans la
production et réalisation d'activités touristiques

Conscient des méfaits du phénomène du tourisme de masse, le Maroc s’est


inscrit à travers sa « Vision 2020 » et « Vision2030 » dans une démarche de la
durabilité du tourisme.
C H A R T E M A R O C A I N E D U TOURISME RESPONSABLE

Principe 1 : protection de l’environnement et de la biodiversité.


Principe 2 : pérennisation de la culture et patrimoine.
Principe3 : priorisation du développement local et respect des communautés d’accueil
Principe 4 : adoption de principes d’équité, d’éthique et de responsabilité sociale

Le tourisme est un important vecteur de développement économique, social et humain…


Le tourisme est plus que jamais un vecteur de développement socioéconomique au Maroc
et dans le monde. Ses impacts économiques (dynamisation des tissus productifs, création
de la richesse, amélioration de la croissance, amélioration de la balance de paiement…) et
sociaux (réduction du chômage, amélioration du pouvoir d’achat, réduction de la
pauvreté…) ne sont plus à démontrer. Aussi, de par la rencontre qu’il permet entre des
femmes et des hommes de toutes cultures, le tourisme joue également un rôle
considérable dans la valorisation du patrimoine immatériel, l’encouragement des
échanges des cultures, l’instauration du dialogue des peuples et du respect de l’autre ainsi
que la promotion de la tolérance mais peut également se traduire par des effets négatifs
Un développement touristique non réfléchi peut se traduire par des impacts négatifs aussi
bien sur l’environnement naturel, que socio-culturel. Sur le plan environnemental, et
comme toute autre activité économique, le tourisme peut être source de retombées
négatives sur les écosystèmes, de mauvaise gestion des ressources naturelles, de
modification du paysage de même qu’il peut engendrer sur le plan social et culturel une
perturbation des communautés d’accueil et l’altération du patrimoine et des valeurs
culturelles et identitaires. Ceci irait à l’encontre de la contribution positive que le tourisme
est censé apporter et se traduire, entre autres, par une réduction de la valeur ajoutée
créée par le secteur et donc des revenus des populations locales.
L’alternative du Tourisme Durable Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire d’inscrire
le tourisme dans une dynamique de durabilité qui « tienne pleinement compte de ses
impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux
besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés
d’accueil » [Organisation Mondiale du Tourisme]. Telle est l’unique alternative pour
pérenniser les impacts positifs du tourisme, tout en anticipant, réduisant et compensant
ses dommages
Conscientes de cet enjeu, les parties prenantes de la chaine de valeur touristique au
Maroc, publiques et privées, ont mis la durabilité au centre de leur préoccupation. En
témoigne la stratégie de développement touristique « Vision 2020 » qui propose d’intégrer
la durabilité au niveau de tous les maillons de la chaine de valeur touristique à travers,
entre autres, la prise en considération de l’impact des projets touristiques sur leurs
différents environnements, l’intégration de critères de durabilité dans les réformes,
normes et référentiels réglementaires, l’appui et le renforcement des capacités des
professionnels du tourisme, les outils de monitoring développés et l’adoption d’une
stratégie marketing et de promotion adaptée
Le tourisme durable est la responsabilité de tous L’activité touristique étant transverse,
l’engager dans la durabilité nécessite une fédération et une mobilisation de l’ensemble
des acteurs touristiques (institutionnels, investisseurs, professionnels, touristes, société
civile, citoyens) et une conjugaison de leurs efforts. Tel est l’objectif de la présente charte
qui se veut l’expression des principes communs des parties prenantes du tourisme au
Maroc. Lors de son élaboration, il a été tenu compte de l’ensemble des conventions et
accords internationaux ratifiés par le Maroc, en lien avec le Développement Durable et
les Droits de l’Homme.
A-5-4- Tourisme de luxe : Le tourisme de luxe est le contraire du tourisme de masse :

Le marché des voyages de luxe a un potentiel de croissance extrêmement


important. C'est ce qu'a dévoilé un rapport publié par Allied Market Research, intitulé
"Voyages de luxe - Analyse des opportunités mondiales et prévisions sectorielles,
2014-2022". Selon ce rapport, le marché mondial des voyages de luxe devrait générer
1.154 milliards de dollars d’ici 2022, avec un taux de croissance annuel composé de
6,4%. Cette croissance sera le fruit de l'augmentation de la demande des marchés
émergents.

L'émergence de nouveaux marchés émetteurs (Chine, Brésil, Inde..),


l'augmentation des dépenses en voyages des classes moyennes et supérieures ainsi
que l’impact significatif des médias sociaux sur l’industrie du voyage sont les
principaux facteurs qui stimulent la croissance du marché. De nos jours, les voyageurs
de luxe recherchent une expérience de voyage unique et personnalisable, optant
ainsi pour des destinations inexplorées et des modes d'hébergements atypiques.

Cinq tendances du tourisme du luxe en 2019


Selon le baromètre élaboré par Virtuoso - réseau international de plus de 1000
agences de voyages spécialisées sur le segment haut-de-gamme - voici les 5
grandes tendances du secteur du tourisme en 2019 :

- La photo parfaite : Adeptes de réseaux sociaux, notamment Instagram, les voyageurs de


luxe ne peuvent plus se passer de séances "photos" afin d'immortaliser les moments
précieux de leur voyage, et surtout, de partager quelques clichés de leurs expériences avec
leurs amis et followers. Selon la même étude, "les clients vont jusqu’à demander des
séances de photos pour créer du contenu Instagram, y compris la reproduction des images
qu’ils ont pu admirer sur Internet".
- Le transport : Les compagnies aériennes prestigieuses et les cabines de première classe
sont très appréciées dans les vols commerciaux. À l’atterrissage, la demande est croissante
pour les services VIP d’aéroport, facilitant le passage à la douane ainsi que les
correspondances. Le rapport souligne également une hausse en termes de demandes de
transferts en hélicoptère privé.
- L'hébergement : Les hébergements non-conventionnels sont les plus en vogue en 2019
sur le segment du luxe : "cabane dans les arbres au monastère en passant par un igloo en
Norvège, une tente dans le désert marocain, les rives de la Mer rouge et même une bulle
nichée dans la nature pour pouvoir regarder les étoiles avant de s'endormir" peut-on lire
sur le rapport.
- La passion au cœur du voyage : Les voyageurs premium ont de plus en plus tendance
à intégrer, durant leurs voyages, des expériences relatives à leurs passions (sports
préférés, shoppings, manifestations sportives ou culturelles, etc.).
- Intérêt pour les animaux : Les voyageurs manifestent un intérêt grandissant pour les
expériences liées aux animaux. Certains demandent à se rendre dans des refuges de
protection des animaux, à observer des animaux dans la nature ou encore à interagir plus
directement avec les animaux. Ils expriment une grande sensibilité au bien-être animal et
souhaitent que les interactions soient durables.

La pratique du tourisme de luxe se dessine à travers la spécialisation de


l’hôtellerie dans ce créneau. Au Maroc, de nombreux hôtels se sont spécialisés et ont
été distingués dans cette catégorie de segment. Qu’il s’agisse de la Mamounia ou du
Palais Namaskar, ce secteur montre au monde l’excellence marocaine et contribue,
en partie, à améliorer l’image de marque à l’étranger.

Le tourisme de luxe se résume en «...Le sentiment de vivre un instant rare...»

Grand ou petit, l’entreprise d’hébergement touristique spécialisé en la matière se


doit d’être dotée d’atouts spécifiques :

Premier point : Le cœur du dispositif reste l’hôtellerie avec des suites dotées du plus
grand confort et des dernières technologies même s’il est difficile de
parler de critères en la matière tant la diversité est grande.
Deuxième point : la gastronomie, car elle n’en serait pas un sans une ou de grandes
tables.
Troisième point : la qualité du personnel en contact.

A6- Connaître le rôle des différents acteurs institutionnels :

Plusieurs acteurs institutionnels de l’industrie touristique accompagnent le


développement du tourisme au Maroc en assurant la coordination entre les
intervenants du secteur et en veillant au déploiement des projets gouvernementaux,
dont notamment :

A6-1- Ministère du tourisme et de l’artisanat :

Le ministère du tourisme, sa mission se décline comme suit :


✓ Elaborer, mettre en œuvre et évaluer la stratégie du développement
touristique ;
✓ Mener les études et enquêtes nécessaires au développement du tourisme
aussi bien au niveau national que régional ;
✓ Elaborer les projets de lois et les textes d'organisation relatifs aux activités
touristiques et veiller à leur application ;
✓ Encadrer et assurer l'appui aux professions et aux activités touristiques
conformément à la réglementation en vigueur ;
✓ Orienter, contrôler les services déconcentrés et évaluer les moyens
nécessaires à leur gestion ;
✓ Participer à l'élaboration et au pilotage de la stratégie de formation hôtelière
et touristique.

Organigramme du département du ministère


A6-2- Office National Marocain du Tourisme :

L’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) est un établissement public


qui joue un rôle de marketeur du produit “Maroc’’, en veillant à l’image du pays et
en réalisant des campagnes publicitaires à l’étranger.

A6-3- Les Conseils régionaux du tourisme :

Chargés de :
✓ Coordonner étroitement avec le Ministère du Tourisme et l’ONMT pour
l’exécution des Visions et programmes stratégiques au niveau régional ;
✓ Œuvrer pour le positionnement de la région par un ensemble d’initiatives
visant la normalisation du produit dans son environnement, la promotion
de la destination, le développement des relations avec les tour-
opérateurs et le développement des activités touristiques et l’animation
touristique ;
✓ Piloter des projets collectifs dans un principe de financement partagé ;
✓ Piloter les études et les enquêtes statistiques de tous ordres relatifs au
secteur touristique et assurer l’analyse de la fréquentation et de l’offre
touristique ;
✓ Organiser et mettre en œuvre des actions de promotion, de
communication et de commercialisation ;
✓ Jouer le rôle d’intermédiaire entre les professionnels du tourisme et le
pouvoir décisionnel.

A6-4- Structuration de l’espace touristique marocain (Territoire):


Les acteurs institutionnels ont structuré l’espace marocain comme suit :
Cap Nord
Porte de l’Afrique, la destination capitalisera sur ses multiples histoires, sur sa
situation géographique de carrefour et sur son dynamisme économique, pour
développer une offre structurée autour de la culture, la nature et le MICE, tout en
proposant une offre balnéaire exclusive
Maroc Centre
Le voyage au cœur de l’histoire du Maroc, faisant du territoire une grande
destination culturelle internationale enrichie par une offre nature et bien-être
unique et exclusive
Centre Atlantique
La côte des affaires et des loisirs ajoutera à l’attractivité économique du territoire
une offre culturelle et de loisirs aussi bien destinée aux voyageurs d’affaires qu’au
tourisme domestique
Marrakech Atlantique
L’authenticité, le chic et l’art de vivre au fondement d’une destination de city break
mondiale, qui demeurera la porte d’entrée du Maroc
Grand Sud Atlantique
Sport et nature : une destination exclusive et exceptionnelle de portée
internationale autour du site de Dakhla
Souss Sahara Atlantique
Le fer de lance de la croissance du balnéaire marocain, fondé sur l’alliance d’un été
éternel et de la richesse d’un arrière-pays à découvrir

A7- Utiliser la terminologie du tourisme :

A7-1- Vocabulaire technique :

Agent de voyages : Toute personne physique ou morale (société) qualifiée telle par
les dispositions légales de son pays ou par l'association nationale ou la fédération
internationale intéressée, et qui a notamment comme activité de réserver des
chambres et autres services dans des établissements hôteliers pour y loger des
voyageurs.
Arrhes : Indemnité forfaitaire non remboursable en cas de résiliation du contrat par
la faute de celui qui a payé les arrhes, et remboursable au double si c'est par la
faute de celui qui les a reçues. Les parties signataires spécifient que c'est là le sens
qu'elles entendent donner au mot "arrhes". Assurance pour l'emploi dans l'industrie
et le commerce. Créée en 1958.
Accompagnateur : L'accompagnateur est la personne chargée d'encadrer un groupe
lors d'un circuit. Précision : un accompagnateur n'est pas un guide, le travail
demandé à ce dernier n'est pas le même. Schématiquement, le guide présente un
pays alors que l'accompagnateur gère le quotidien du groupe, c'est à dire qu'il
s'occupe du transport, de l'hébergement, établit le planning des visites et gère le
budget du groupe. Le cas échéant, il essaie de résoudre tous les problèmes qui
peuvent survenir en cours de route.
Agence de voyage : L'agence de voyages est différente du voyagiste ou du tour-
opérateur. En matière d'aérien, elle ne négocie pas les prix et n'affrète pas d'avions.
En fait, elle n'effectue que des ventes pour le compte de voyagistes ou de
compagnies aériennes et perçoit de fait une commission de ces derniers. En France,
on compte plus de quatre mille agences de voyages pour quatre ou cinq cents tour-
opérateurs.
Agent de comptoir : L'agent de comptoir est le vendeur de l'agence auquel vous
aurez à faire.
Allotement : L'allotement est la quantité de sièges attribués sur contrat par une
compagnie aérienne à un voyagiste. Selon les cas, cela peut aller d'à peine quelques
places à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers, pour les voyagistes les plus
importants. Bien entendu, vu la quantité dans ce dernier cas, le tour-opérateur
bénéficiera de meilleurs tarifs de la part du transporteur.
Acompte : Paiement partiel à valoir sur une somme due. Contrairement aux arrhes,
l'acompte est ferme et définitif. Si vous annulez, vous devrez verser la totalité du
montant du loyer défini. Si le propriétaire annule la location, il vous devra des
dommages et intérêt.
Agritourisme : Le terme désigne les activités d'accueil, d'hébergement, de
restauration et de loisirs dont le siège est une exploitation agricole.
Billet open : Un billet open est un billet pour lequel on peut fixer librement sa date
de retour dans la limite de sa validité. Très souvent, un tel avantage nécessite un
supplément tarifaire par rapport au prix de base généralement proposé au grand
public par les agences ou les compagnies aériennes.
Boarding Pass : Le boarding pass est la même chose que la carte d'embarquement.
Il s'agit du document remis au comptoir de la compagnie une fois l'enregistrement
terminé. Y sont notamment mentionnés le numéro de la porte d'embarquement,
l'heure limite d'embarquement et le numéro de siège à occuper à bord de
l'appareil.
Contrat hôtelier : Contrat par lequel un hôtelier s'engage envers un agent de
voyages à fournir des services hôteliers à un voyageur client dudit agent de voyages.
Conventions collectives : Accords nationaux concernant une branche d'activités
entre les syndicats d'employeurs et les employés.
Charter : Un charter est un avion affrété plus ou moins ponctuellement par un
voyagiste, mais aussi et surtout, juste quelques sièges retenus et payés d'avance à
une compagnie spécialisée dans ce domaine mais aussi parfois régulière.
Contrairement aux vols réguliers, les (vrais) charters ne sont pas programmés à
l'avance, d'où des départs parfois à des heures un peu particulières. Les billets
charters ne s'achètent qu'auprès des agences de voyages. Ils sont généralement
soumis à des conditions d'utilisation souvent assez restrictives (validités spécifiques,
pas de réductions enfants, dates non modifiables, etc). Contrairement à ce que l'on
pourrait penser, leurs tarifs ne sont plus systématiquement moins chers que ceux
des vols réguliers, notamment en période de pointe.
Chèques vacances : Le système de chèques vacances qui sert d'aide aux congés de
certains salariés peut désormais servir de moyen de paiement auprès de certaines
compagnies aériennes françaises pour des vols intérieurs ou à destination des
Départements et Territoires d'Outre-Mer.
Circuit en individuel : Les agences ne font pas voyager que des groupes. Les circuits
individuels sont faits pour ceux qui souhaitent partir seuls mais avec des prestations
déjà réservées (vols, voiture, visites, etc...).
Circuit en groupe : Il s'agit de la constitution d'un groupe par plusieurs individuels
ne se connaissant pas à l'origine et ayant choisi une même formule de circuit avec
accompagnateur.
Circuit découverte : Le terme de circuit découverte sous-entend un itinéraire,
généralement un nombre limité de participants, souvent des hôtels et transports
locaux, la participation de tous, le tout avec un accompagnateur qui gérera le
groupe et servira d'intermédiaire avec le pays et sa population.
Circuit aventure : Ce type de circuit s'adresse à ceux qui veulent partir en milieu
difficile (haute montagne, déserts...) et/ou lorsque le circuit demande une certaine
logistique ou encadrement qui sera pris en charge par le voyagiste. Certains de ces
circuits peuvent être de haut niveau, notamment pour ce qui est de la condition
physique, et demandent généralement une participation active de tous les
participants.
Circuit culturel ou thématique : Circuit destiné aux férus d'histoire, de culture, ou de
n'importe quel domaine pointu ou technique. La présence d'accompagnateurs
et/ou de guides spécialisés tout au long du circuit permettra une meilleure
approche du voyage.
Chambre individuelle : La plupart du temps, un supplément sera demandé par les
agences à ceux qui veulent bénéficier d'un hébergement individuel.
Code Share : Le code-share (en français partage de code) est une pratique
commerciale de plus en plus pratiquée par les compagnies aériennes afin de mieux
se positionner sur les marchés. Cela veut dire concrètement qu'il y a un partage des
dessertes entre deux compagnies pour une même liaison (les prix sont aussi
identiques). On pourra donc acheter un billet avec la compagnie X et voler
effectivement avec la compagnie Y en ne l'apprenant qu'au moment d'embarquer.
Un inconvénient possible pour le passager dès lors que le service à bord n'est pas de
même qualité entre les deux transporteurs.
Codification : La codification est un système international qui attribue un code de
trois lettres aux villes et aéroports (ex. : ORY pour Orly) et de deux lettres aux
compagnies aériennes (ex. : AF pour Air France). On retrouve ces références sur les
billets, les écrans d'information aux aéroports, les guides horaires des compagnies,
et aussi parfois les brochures.
Commission : Les voyagistes créent leurs produits qui sont ensuite revendus partout
par des dizaines d'agences généralistes. Pour chaque vente effectuée, le voyagiste
commissionnera l'agence (et parfois le vendeur d'une façon moindre). Globalement,
pour un simple billet d'avion vendu, celle-ci touchera en moyenne 8 % du prix
public, et entre 9 et 15 % pour tout ce qui est prestations, Séjours ou circuits.
Compagnies aériennes : En matière de compagnies aériennes, il faut distinguer les
compagnies régulières et les non régulières. Les premières ont pour vocation
d'exploiter des lignes passagers ou de frêt de manière continue alors que les
secondes travaillent ponctuellement comme les compagnies charters ou d'aviation
d'affaires.
Convention de Varsovie : La Convention de Varsovie concerne la responsabilité des
transporteurs. Ses détails figurent au dos de chaque billet. Il est stipulé qu'une
compagnie aérienne est présumée responsable en cas de dommages sur les biens et
personnes transportés. Cette responsabilité ne peut être levée que s'il est apporté
la preuve que celle-ci a pris toutes les mesures nécessaires pour éviter le dommage
ou qu'il était impossible de les prendre. Mais en cas de problèmes, avec la Loi de
1992, on peut désormais se retourner directement contre l'agence qui a vendu le
billet.
Correspondance : Une correspondance est un changement d'appareil et parfois de
compagnie (voire d'aéroport) dans une ville intermédiaire entre celle de départ et
d'arrivée. En fait, une correspondance implique une liaison sous deux numéros de
vols différents. A titre indicatif, le temps nécessaire au transfert entre deux vols
internationaux est généralement estimé à deux heures minimum.
Coupons : Les coupons sont les trajets inclus dans un forfait aérien.
Espace touristique : Evasion hors d'un monde de travail, d'encombrement, de
concentration, où les effets d'agglomération sont importants. C'est à la fois un
espace parcouru et un espace occupé, un lieu de déplacement et un lieu de Séjour.
Eductour : L'éductour est un terme technique utilisé par les professionnels du
tourisme. Il s'agit de l'offre faite par les fabricants de voyages à certains personnels
d'agences de venir découvrir sur quelques jours (gratuitement ou à peu de frais)
leurs nouveaux circuits ou produits. Le but étant bien sûr que les vendeurs soient au
courant de leurs offres afin de mieux les proposer ensuite aux clients.
Escales : Seuls les vols non-stop sont sans escales. Les autres, y compris les directs,
comportent toujours des escales techniques et/ou commerciales. Pour ces
dernières, la compagnie embarque et débarque des passagers. Si le vol est direct
(même numéro de vol), il n'y aura pas de changement de compagnie même s'il peut
y avoir parfois changement d'appareil. A l'occasion, les passagers peuvent être
amenés à Séjourner (rarement plus de deux heures) en salle de transit de l'aéroport
lors de l'escale.
Écotourisme : Segment du tourisme viable qui offre des expériences permettant aux
visiteurs de découvrir les contrées naturelles tout en préservant leur intégrité, et de
comprendre, par l’interprétation et l’éducation, le sens naturel et culturel des lieux.
De plus, il encourage le respect de l’environnement, reflète des pratiques
commerciales viables, crée des retombées socio-économiques pour les collectivités
et les régions, et reconnaît et respecte les cultures, les traditions et les valeurs
locales et indigènes.
Flux touristique : Il s'agit d'un comptage du tourisme. Un flux peut être mesuré à
l'arrivée, c'est-à-dire au lieu où le touriste exerce sa seule activité économique :
consommer.
Frequent flyer : Frequent flyer (ou Programme de Fidélisation). Proposé par une
compagnie, c'est un système permettant aux passagers empruntant ses lignes (ou
celles de compagnies associées ou encore de chaînes d'hôtels ou de location de
véhicules) d'accumuler des kilomètres afin de bénéficier ensuite de billets gratuits
ou d'avantages divers.
Fournisseur : Un exploitant de l’industrie touristique, comme un établissement
d’hébergement, une attraction ou autres.
Guide : Le guide est la personne chargée de présenter un pays ou un lieu lors d'un
voyage organisé. Elle ne sera pas forcément présente tout au long du voyage, et,
très souvent, le groupe aura affaire à plusieurs guides pendant celui-ci. Précision :
un guide n'est pas un accompagnateur qui, lui, a pour tâche de 'gérer' le groupe
pendant la durée du voyage.
Grossiste : Entreprise agissant à titre d’intermédiaire entre le fournisseur du produit
touristique et l’agent de voyages détaillant, en fournissant généralement des
services d'information et de réservation aux agents de voyages. (Les voyagistes sont
souvent des grossistes, mais seulement en matière de présentation du produit.)
Hub : Egalement appelé plaque tournante, un hub est la base d'une compagnie dont
l'un des buts est de regrouper les passagers en provenance de diverses villes et
d'assurer leur correspondance vers leur destination finale.
Inclusive Tour : L'Inclusive Tour est un terme désignant l'achat d'un titre de
transport plus des prestations au choix (nuit d'hôtel, location de véhicule, etc).
Industrie touristique : Expression décrivant l'éventail complet des organisations qui
agissent comme intermédiaires dans l'industrie du voyage et du tourisme. Elles
comprennent généralement les voyagistes, les grossistes, les voyagistes réceptifs,
les accompagnateurs et les agents de voyages.
Itinéraire : Circuit touristique que l'agent de voyages ou le voyagiste offre au client.
Long courrier : Un long-courrier est une liaison longue distance, soit plus de 4
heures de vol (moyen-courrier de 1 à 4 heures et court-courrier moins d'une heure).
Nuitée : Nuit passée à l'hôtel.
No show : No-show se dit d'un passager qui ne s'est pas présenté à
l'embarquement. Sans assurance (et même parfois avec), les frais d'annulation se
montent souvent à la totalité du prix du billet.
Open Jaw : Un Open Jaw désigne la même chose qu'un billet panachable ou billet
multi-destinations. Le panachage permet d'arriver dans une ville et de repartir
d'une autre, pas forcément d'ailleurs du même pays, le principe de base étant que
les deux villes soient obligatoirement desservies par la même compagnie (ou deux
compagnies associées) ou encore chartérisées par le même voyagiste. Très utile
lorsque l'on doit voyager sur de ges distances comme par exemple aux Etats-Unis
où d'ailleurs le panachage côte Est-côte Ouest est devenu un classique.
Pays d'accueil : Le pays d'accueil est considéré comme un ensemble multicommunal
cohérent sous l'angle de son intérêt touristique, où les solidarités peuvent se nouer
et où la coopération peut s'organiser. Le but est de maîtriser les phénomènes des
loisirs et du tourisme en espace ruraLLes champs d'application sont dans le
développement local : la politique d'aménagement (stations touristiques, stations-
vallées, stations littorales, stations thermales), la politique de valorisation du
patrimoine d'hébergement existant, la connaissance du marché et de la
commercialisation.
Produit touristique : Ensemble de prestations destinées à la vente. Se concrétise à
travers les propositions formulées par les agences, l'office du Tourisme ou par les
autres organismes qui participent à l'activité réceptive locale. On distingue les
produits mobiles (circuits entrecoupés d'arrêts) et les produits fixes (visites
commentées de musées, de monuments ou de réalisations dignes d'intérêt).
Patrimoine culturel : Héritage amassé au fil des siècles et constitué d'une part par
les sites permanents (musées, monuments, cathédrales, châteaux) et d'autre part,
par des manifestations culturelles temporaires, occasionnelles ou périodiques.
Pax : Pax est un terme employé par les professionnels du tourisme pour désigner un
passager ou un client.
Prix d'appel : Tarif intéressant sur lequel repose la publicité d'une agence de
voyages ou d'une compagnie aérienne pour une destination.
Produits et prestations : Les produits ou prestations constituent l'ensemble des
offres (ou des destinations) qu'une agence peut mettre à disposition de ses clients
(vols, Séjours, circuits....).
Réceptif : Un réceptif est une agence ou un organisme local qui se chargera d'un
groupe organisé lors de son Séjour. Souvent les voyagistes proposent des circuits ou
des prestations qui en réalité seront pris en charge sur place entièrement par ce
type de sous-traitant.
Routing : Le routing est l'itinéraire emprunté par les avions. Il est essentiellement
fonction des compagnies, des jours de vol, du type d'appareil ou même de la saison.
Station touristique : Tout lieu marqué par la fréquentation des touristes et des
vacanciers. Les critères retenus pour qualifier un lieu de station sont ceux des flux
de visiteurs au-delà d'un seuil numérique donné, de la présence d'installations
d'accueil et de distraction.
Séjour ou circuit combiné : Le Séjour ou circuit combiné est un programme proposé
par les agences sur deux destinations (exemple : Seychelles + Maurice) ou deux
formules (exemple : safari + plage).
Stand By : Le stand-by (ou J-1) est l'embarquement de dernière minute selon les
places encore disponibles. Les prix sont bien entendus très intéressants. N'existe
quasiment pas en France contrairement aux pays anglo-saxons.
Statut de vol : Le statut de vol détermine les possibilités d'embarquement (visible
aussi sur le billet) : - OK : place confirmée. - WT : vol complet, en liste attente. - RQ :
place en demande, ni confirmée, ni refusée.
Stop Over : Le stop-over est une possibilité d'arrêt pendant plus de 24 heures à une
escale de sa destination finale. A prévoir à l'émission du billet.
Surbooking : Le surbooking est la vente de plus de places qu'il n'y en a dans l'avion.
Les passagers en surnombre sont embarqués sur un autre vol. C'est une pratique
couramment employée par les compagnies aériennes. Pour diminuer les risques,
mieux vaut donc arriver à l'heure à sa convocation. Lors de surbooking, le voyageur
lésé a droit à un dédommagement.
Tourisme émetteur : Réunit les activités qui consistent à diriger le consommateur
vers le produit ; il est assuré par les agences de voyages et les tour-opérateurs.
Tourisme récepteur : Activité des fournisseurs de produits touristiques (ex. : les
hôtels).
Thalassothérapie : Exploitation à des fins curatives des propriétés de l'eau de mer,
de l'air et du climat marins.
Tourisme balnéaire : Lié aux bains de mer, c'est un tourisme de masse fortement en
relation
Tourisme culturel : Tourisme de passage qui ne retient le visiteur que quelques
jours sinon quelques heures. Il est lié au patrimoine culturel depuis les peintures
préhistoriques de Lascaux jusqu'aux chefs-d'œuvre contemporains comme l'église
du Plateau d'Assy par exemple. Il existe aussi des villes-musées : Poitiers, Dijon,
Rouen et la plus prestigieuse en France : Paris.
Tourisme religieux : Tourisme de passage, il connaît des moments de pointe à
l'époque des pèlerinages et des vacances. Ex : Lourdes, une des capitales mondiales
du pèlerinage.
Tourisme social : Actions des pouvoirs publics, des associations, des entreprises
pour permettre le départ des plus défavorisés : création d'hébergements
touristiques offrant des Séjours à des prix modérés (auberges de jeunesse, maisons
familiales) ; primes ; aides ; subventions accordées aux enfants par les municipalités
(pour les colonies de vacances par exemple) ; instauration des chèques-vacances.
Touriste : Personne qui se rend dans un pays autre que celui où elle a sa résidence
habituelle pour y effectuer un Séjour d'au moins 24 heures (ou une nuitée au
moins) ; pour toute autre raison que celle d'y exercer une profession rémunérée.
Tour opérateur : Le tour-opérateur ou TO est la même chose que le voyagiste. En
matière d'aérien, il négocie les prix ou affrète les avions. A l'opposé, l'agence de
voyages n'effectue que des ventes et perçoit une commission.
Transit : Le transit est la période ou zone réservée aux passagers lors d'une escale
d'un vol direct. Dans certains cas, il peut y avoir changement d'appareil.
Unité de Séjour Touristique : Produit complet, à savoir : hébergement, service et
commercialisation.
Voyageurs en groupe : Personnes voyageant ensemble considérées par l'agent de
voyages et l'hôtelier comme une entité à laquelle l'hôtelier accorde des conditions
et tarifs spéciaux fixés contractuellement.
Voyageurs individuels : Clients qui ne bénéficient pas de conditions spéciales de
groupe.
Voucher : Un voucher est un document émis par un agent de voyages par lequel il
s'engage à payer l'hôtelier pour les prestations hôtelières fournies au client de
l'agence. Les prestations ou leur valeur maximum devront être mentionnées sur le
voucher.
Voyagiste (ou T.0) : Achète des matières premières, les prestations simples à
différents producteurs pour élaborer un produit fini complexe : le forfait de voyage.
Voyage organisé : De nos jours, le voyage organisé est de moins en moins synonyme
de troupeaux visitant au pas de charge un maximum de choses en un minimum de
temps. Même si certains voyagistes persistent encore dans cette orientation,
nombreux sont ceux qui ces dernières années ont su développer des produits de
qualité adaptés à la demande, mais aussi et surtout en rapport avec ce que peut
être le voyage, notamment dans le respect des pays et populations visités.
Théoriquement, le voyage organisé comprend au moins le transport plus le
logement ou une autre prestation et doit durer au moins de 24 heures.

A7-2- Acronymes :

B.I.T.S. : Bureau international du tourisme social. "Association internationale


philanthropique de droit privé, créée pour promouvoir le tourisme social."
F.U.A.A.V. : Fédération universelle des associations d'agents de voyages.
I.A.T.A. : Association internationale des transports aériens fondée en 1945. Gère les
compagnies aériennes affiliées à son organisation et tente de régler les problèmes
soulevés par la concurrence.
O.A.C.I.A. : Organisation de l'aviation civile internationale, fondée en 1947. Organise
le transport aérien et prépare les conventions de droit aérien.
O.I.T. : Organisation internationale du travail.
O.M.T. : Organisation mondiale du tourisme.
C.N.T : Confédération Nationale du Tourisme « CNT » a été créée le 15 Septembre
1995.
F.N.M.T : Fédérations Nationales des Métiers du Tourisme :
F.N.I.H : Fédération Nationale de l’industrie Hôtelière
F.N.A.V.M : Fédération Nationale des agences de voyages du Maroc
A.I.T : Association des investisseurs Touristiques
F.L.A.S.C.M : Fédération des loueurs d’automobiles sans chauffeur au Maroc
F.N.T.T.T : Fédération Nationale du Transport Terrestre Touristique
F.N.R : Fédération Nationale des Restaurateurs
F.N.A.G.T.M : Fédération Nationale des accompagnateurs et guides touristiques et
de montagnes
F.N.T.T : Fédération Nationale des Transporteurs Touristiques.
C.R.T. : Conseil régional du tourisme
OT : Observatoire du tourisme
O.N.M.T : Office National Marocain du Tourisme

Chapitre III- Le Maroc, ses multiples facettes et le tourisme

B1- Repérer les principaux attraits de l’offre touristique :

B1-1- Villes impériales :

B-1-1-1- Fès :

Fuyant les califes de Bagdad, Moulay Idriss, descendant du Prophète, trouve


en 789 refuge auprès des peuplades berbères du centre du Maroc. Comme il profite
enfin d'un peu de repos au bord de l'oued Fès, il choisit l'endroit pour y fonder la
première ville musulmane du pays. Rapidement, la petite cité gagne en population,
notamment lors de l'arrivée des Andalous chassés d'Espagne en 818 puis de celle des
familles d'artisans arabes venues de Tunisie. Ville commerçante grâce à sa position
charnière au pied du Moyen Atlas, Fès se fait aussi une réputation de centre culturel
au point d'être désignée comme « l'Athènes de l'Afrique ». Délaissée par les
souverains à la fin du XVe siècle, victime de la peste et de la famine, elle sombre dans
la misère. Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour qu'elle retrouve son rayonnement
dans le pays.
− la Qaraouiyine : cette
mosquée-université tire son nom
de la ville de Kairouan d'où
venaient les réfugiés qui l'ont
bâtie en 857. Possédant près de
10.000 manuscrits anciens et
quelques incunables, elle est un
des plus anciens centres
d'enseignement religieux du
Maghreb

− la médina : centre traditionnel de la ville, la médina (quartier ancien) de Fès a été


distinguée dès 1976 par l'Unesco au regard du nombre de ses monuments présentant
un intérêt architectural ; elle renfermerait en effet près de 10.000 habitations
remarquables.
Avec une disposition qui n'a pas changé depuis le XIIe siècle peut-être à cause de ses
remparts percés de portes monumentales, elle est toujours la plus vaste du Maghreb.

− les souks : à l'intérieur de la vieille


ville, un labyrinthe de ruelles emmène
le visiteur vers les souks et quartiers
des artisans
Parmi ceux-ci, le plus célèbre et le plus
spectaculaire reste celui des tanneurs,
installé depuis le Moyen Âge à
proximité de l'oued qui permet de
remplir de son eau les cuves destinées
à la coloration des peaux

− la zaouïa de Moulay Idriss : cette zaouïa (édifice religieux) rend hommage à


Moulay Idriss, fondateur de la ville. Ce lieu de pélerinage est protégé par des poutres
disposées au travers des rues attenantes : elles avaient pour fonction d'éviter le
passage des ânes. − le fondouk el-Nejjarine : désormais musée des Arts et Métiers du
bois, cet élégant bâtiment a retrouvé récemment sa plendeur du XVIIIe siècle,
lorsqu'il était encore un fondouk, à la fois entrepôt et caravansérail

B1-1-2- Marrakech :

Ville des Berbères et nomades du Sud, Marrakech occupe une place à part dans
l'Histoire du Maroc : n'a-t-elle pas donné son nom au pays ?
Fondée au XIe siècle, l'oasis devient le centre de l'empire almoravide qui s'étend alors
de l'Espagne au Niger. Riche des produits des caravanes, elle se couvre de bâtiments
dans le style hispano-mauresque, inspiré de l'Andalousie.
Ce n'était malheureusement pas du goût du sultan almohade qui s'empara de la cité
en 1147..Inspiré par un islam plus rigoureux, le souverain fait raser palais et
mosquées pour les remplacer par des édifices plus sobres, dans un style original,
inspiré des traditions sahariennes, à l'image de la Koutoubia. Affaiblie par la
décadence des Almohades, à partir de 1199, Marrakech ne redevient capitale qu'au
XVIe siècle et profite alors largement de l'or rapporté de Tombouctou par les
Saadiens.

Les siècles suivants furent constitués de périodes successives de faste puis de déclin,
chaque souverain marquant son passage par quelques constructions avant que la ville
ne soit de nouveau délaissée. La mise en place du protectorat français en 1912
marqua le début de la modernisation avec la construction de nouveaux quartiers
administratifs sous l'impulsion du général Lyautey.

− la place Jemaa-El-Fna : cœur


de la ville, la place est devenue
un lieu de rencontre et de
promenade incontournable,
notamment grâce à son
ambiance assurée par les
charmeurs de serpents,
porteurs d'eau et autres
personnages pittoresques.

− les jardins de la Ménara : créés


au XIIe siècle par un sultan
almoravide autour d'un réservoir
d'eau, ils ont été réaménagés au
XIXe siècle en jardins d'agrément
et sont devenus célèbres grâce à la
présence d’un petit pavillon
saadien dont l'image se reflète
dans l’eau du réservoir.
− le jardin Majorelle : élaboré par
le peintre Jacques Majorelle dans
les années 1920, le jardin a été
restauré par le couturier Yves
Saint-Laurent qui a redonné tout
son éclat au fameux bleu Majorelle
qui couvre murs et pergolas.
− la médina : comme sa rivale de
Fès, la médina de « la ville
rouge » fait partie de la liste de
l'Unesco depuis 1985.
Derrière ses 19 km de murailles,
des milliers d'artisans s'attachent
aujourd'hui à restaurer les
maisons traditionnelles, les
fameux riads, souvent
transformés en hôtels. Leur
réputation ne pourra cependant
atteindre celle de la Mamounia,
un des plus luxueux palaces au
monde, ouvert en 1925.
− la Koutoubia : la mosquée des
marchands de manuscrits est un
bel exemple de l'architecture de
la dynastie des Almohades (XIIe
siècle), faite toute de simplicité et
d'harmonie. Haut de 77 mètres,
son minaret a un air de famille
avec la Giralda de Séville,
construite sur le même modèle.
− la médersa Ben Youssef : cette
résidence d'étudiants a été reconstruite
en 1565. Elle se compose de 132
chambres dont l'austérité contraste avec
le reste du bâtiment à la décoration
somptueuse.
À proximité, le musée de Marrakech et la
fontaine de la Kouba Ba'Adiyn montrent
tout le savoir-faire des artisans
marocains au fil des siècles.
− les tombeaux saadiens : la beauté
exceptionnelle de ces mausolées leur
valut, à la prise de la ville par Moulay
Ismaïl, d'être protégés par le conquérant
alaouite qui les fit pratiquement
disparaître sous d'épais murs.
Ces joyaux ne furent redécouverts qu'en
1917 par des aviateurs.
− le palais de la Bahia : la construction
des 150 pièces de « la Brillante » fut
tellement longue que l'expression « la
Bahia est enfin terminée » est passée
dans le langage courant.

B1-1-3- Rabat :

D'origine phénicienne, Rabat doit son nom à un ribat, monastère fortifié construit au
Xe siècle. Cette identité guerrière ne se démentira pas par la suite puisque la ville des
souverains almohades devient le point de départ de leur combat contre les
Espagnols, au XIIe siècle. Après une période d'immobilité, ce sont les derniers Maures
d'Espagne qui vont offrir à ce port un nouveau siècle de prospérité : réfugiés au XVIIe
siècle à Rabat, ils se font corsaires et finissent même par créer une « République des
deux rives », indépendante du pouvoir central.

L'aventure prend fin en 1930 avec l’occupation d’Algerl' par les Français, mais Rabat
ne tombe pas pour autant dans l'oubli : elle est choisie comme capitale du
protectorat en 1912 avant de devenir la capitale administrative du royaume.
− la grande mosquée disparue : elle
aurait dû être la plus grande du monde
avec ses 424 piliers. Voulue par les
Almohades au XIIe siècle, il n'en reste
qu'un champ de colonnes et surtout la
massive tour Hassan dont les 44
mètres reflètent mal la majesté
d'origine de l'ensemble. C'est à
proximité que le roi Mohammed V, le
père de l'indépendance du pays, a
choisi de faire édifier son mausolée
pour renfermer son sarcophage taillé
dans un seul bloc d'onyx blanc

− la kasbah des Oudaïa : cet ancien


quartier fortifié aux murs bleus et
blancs tient son nom de la tribu des
Oudaïa, installée dans cette partie de
la ville au XIXe siècle. Dans la muraille
qui l'entoure a été percée une porte
célèbre pour ses représentations
d'animaux, rares dans l'art de l'islam.
− la nécropole de Chellah : construite
hors des murs de la ville, sur le site
d'une ville romaine, la nécropole des
Mérinides (XIVe siècle) se distingue
par son enceinte dans laquelle s'ouvre
une porte richement sculptée. Cet
endroit est devenu un lieu de
promenade apprécié, peut-être à
cause de la légende racontant qu'une
source miraculeuse y abriterait un
poisson d'or et des anguilles apportant
la fertilité.
B1-1-4- Meknès :

Contemporain de Louis XIV auquel il demanda la main de sa fille Anne-Marie


de Bourbon, le souverain Alouite admirait à tel point le roi-soleil qu'il voulut l'égaler
à tout prix. C'est pourquoi il multiplia à partir de 1672 les chantiers pour rendre sa
capitale digne des plus grands. En quelques années, sous l'action d'une armée de
travailleurs, s'élevèrent des kilomètres de murailles, des palais, des bassins... Objet
d'une effervescence architecturale d'un demi-siècle, la petite ville célèbre pour ses
oliviers changea complètement de visage pour s'élever au niveau du rêve du sultan.
À la mort de celui-ci, ses successeurs négligèrent peu à peu les monuments puis la
ville elle-même, qui perdit son rang de capitale.

− les remparts et portes : Bab Mansour


el Aleuj tiendrait son nom de Mansour le
Renégat, l'architecte chrétien qui aurait
imaginé au XVIIIe siècle cette porte
monumentale, la plus belle du Maroc.
Comme les dizaines d'autres portes de la
ville, elle permet de franchir la large
enceinte de 3 mètres de hauteur qui
ceinture la médina et le palais.

− les greniers et anciennes


écuries : ce sont des murs de 4
mètres d'épaisseur et des
canalisations souterraines qui
permettaient de maintenir la
fraîcheur nécessaire à la
conservation des denrées. À
proximité, les écuries s'étendant
sur 4 hectares ne renfermaient
pas moins de 12.000 chevaux.

− la zaouïa al-Hadi Ben Aïssa : ce mausolée honore le saint fondateur de la confrérie


des Aïssaoua qui, dit-on, transformait les feuilles d'olivier en pièces d'or.
− le mausolée de Moulay Ismaïl : orné de colonnes provenant des ruines romaines
voisines de Volubilis, le bâtiment funéraire est décoré de marbre et de cèdre sculpté ;
à proximité du tombeau du fondateur de Meknès sont disposées les horloges que
Louis XIV lui aurait offertes après lui avoir refusé la main de sa fille.

B1-2- Montagnes et désert :

Dès les années 90, le produit culturel se trouve valorisé et les voyages de
découverte attirent de plus en plus de clients. Nous assistons de ce fait à un vrai
tournant dans l'évolution du tourisme marocain : face au produit balnéaire c'est la
montée du tourisme de montagne et de désert.

La stratégie « Vision 2020 » concernat la montagne :

La montagne a toujours été fréquentée par la clientèle nationale. Cette


situation « tire son origine de pratiques religieuses et récréatives traditionnelles
héritées du passé. [D’autres fois], la fréquentation de la montagne par ces nationaux
[s’appuie] sur unhéritage plus récent datant de la période coloniale»
(Berriane, 2002, http://xxi.ac-reims.fr/fig-stdie/actes/actes_2002/berriane/article.htm).

Pour ce qui est des touristes étrangers, c’est surtout la randonnée en


montagne qui les attire. Plusieurs itinéraires existent, certains depuis le protectorat.
Plusieurs sont situés dans le Moyen Atlas et les massifs dominant Marrakech et Beni
Mellal. «La fréquentation la plus dense reste, cependant, limitée au massif du
Toubkal où la section marocaine du Club Alpin Français tient un certain nombre de
refuges et les Tours Opérateurs et autres agences de voyages y organisent à partir de
Marrakech ou d’Imlil (principal centre d’activité alpine) des randonnées, du trekking
et autres formes d’escapades exotico-sportives de type commercial.

C’est dans ce cadre que se situe l’intervention volontariste de l’État vivant à


développer un tourisme de randonnée avec logement chez l’habitant dans le Haut
Atlas Central. Cette action a choisi volontairement le tourisme, pour aider au
développement des hautes vallées atlasique et arrêter l’émigration qui les vide et qui
touche essentiellement les jeunes. À côté de la montagne il convient de situer
l'émergence du produit Grand Sud ou Sud intérieur (tourisme de désert). Parti de
presque rien, Ouarzazate, petite ville du Sud saharien, qui n'offrait que quelques lits
non classés, concentre aujourd'hui (avec son antenne Zagora) 5 502 lits en hôtels
classés. Dans ces régions, l’une des principales attractions est l’habitat dit en terre.
«Visiter le désert ce n'est pas seulement s'imprégner de son immensité; mais c'est
également voir des maisons fortifiées construites en pisé, parfois majestueusement
perchées sur des pitons rocheux et richement décorées; c'est aussi visiter quelques-
unes de ces maisons, pour y découvrir la vie de leurs habitants, et goûter le mystère
que cachent leurs murs épais et leurs impasses sombres.

Les espaces Montagne et Désert ont permis au Maroc de monter Neuf parcs
nationaux et la diversité de ses produits du terroir, le Maroc ne manque pourtant pas
d’atouts pour développer le tourisme durable. Mais aux yeux des décideurs, le
tourisme de masse reste la valeur la plus sûre pour drainer plus d’arrivées
touristiques.

Un constat partagé par Mohamed Berriane, géographe et professeur émérite de


l’université Mohammed V de Rabat, dont les recherches portent sur l’analyse des
espaces touristiques et des rapports entre tourisme et développement local et
régional : «Construire des hôtels cinq étoiles en bord de mer, ça on sait faire : les
politiques publiques sont encore polarisées par le tourisme classique, balnéaire et des
grandes villes, comme Marrakech et Agadir. A contrario, l’écotourisme, par nature,
ne draine que de petites foules. Or ce n’est pas ça qui va ramener des millions de
touristes.»

B1-3- Plages : Tourisme balnéaire

Le tourisme balnéaire est lié aux loisirs au bord de mer, à la plage. C’est la façade
maritime avec des activités de baignades, de bronzage, de balade en mer par pirogue
ou à pied le long du littoral. C’est aussi l’art de table, de la cuisine maritime avec
toutes les dégustations possibles
Le tourisme balnéaire est pratiqué également par des personnes disposant de
ressources financières limitées, grâce au développement de l’hébergement en
camping. En outre, il y aura besoin des équipements indispensables pour un camping
réussi, l’éclairage des équipements adaptés aux personnes voyageant en train, à vélo
ou à pied.

Le Maroc est un pays stable politiquement en Afrique du Nord et Moyen Orient,


moderne et ouvert à l'extérieur, il bénéficie d'un emplacement géographique
stratégique faisant partie de la Zone Méditerranée /Atlantique, une des premières
destinations du tourisme mondial et se trouve à proximité du plus grand marché
émetteur au monde, en l'occurrence l'Europe.
Le tourisme balnéaire au Maroc
est négligé avec plus de 3.000
miles de plages pratiquement
inexploitées. Certaines de ces
meilleures plages font
actuellement l’objet de
programmes de développement
dans le cadre du Plan Azure, un
projet dont l’objectif est d’attirer
les investisseurs étrangers et
développer l’économie du pays.

B1-4- Patrimoine culturel :


La dimension culturelle du Maroc est reconnue internationalement. Ainsi, l’UNESCO
a classé huit sites sur la liste du patrimoine mondial :

✓ la médina de Tétouan,
✓ la cité de Meknès,
✓ Volubilis,
✓ la médina de Fès,
✓ Mazagan,
✓ la médina d’Essaouira,
✓ la médina de Marrakech
✓ et le qsar Aït Ben Haddou,
dans la région de Ouarzazate.

A cette liste il faut ajouter le classement au patrimoine mondial oral de


l’humanité de la place Jemâa El Fna à Marrakech.

Depuis toujours, on résume le patrimoine culture à la seule richesse des villes


impériales. Or, Il y a lieu de souligner l’existence d’un héritage préhistorique
immémorial et méconnu du grand public :
✓ le triangle TataAkka-Assa dans le grand Sud,
✓ les traces de dinosaures à Tifni dans la région d’Azilal,
✓ les gravures rupestres libyco-berbères à Tinzouline,
✓ les sites néolithiques
✓ et gravures rupestres dans le littoral de l’oued Eddahab.

Il ne faut oublier les grottes habitées de la falaise de Bou Soun au sud d’Agadir,
les 40 qsour du Tafilalet, les monuments architecturaux (la citadelle de Kasba Tadla,
le fort héritage hispano-lusitanien et médiéval en Méditerranée occidentale et sur la
côte atlantique).

L’une des manières de comprendre la


culture marocaine peut se faire par le
biais des bibliothèques des zaouias
ou encore les moussems,
phénomène social profondément
enraciné dans la société (plus de 700
moussems ont lieu chaque année). Le
tourisme est l’occasion de côtoyer
des communautés particulières :
✓ la tribu des Haha dans le sud,
✓ la tribu des Beni Guil dans
l’Oriental,
✓ les Reguibates du grand Sud,
de vivre au rythme de leurs
événements (fête des dattes à
Erfoud, fête des roses à Kelaat
Mgouna, fête des cerises à Sefrou).

L’originalité du milieu rural marocain réside dans la préservation d’une


structure traditionnelle de commerce à travers les souks ruraux hebdomadaires qui,
en plus de leur rôle commercial ancestral, sont des lieux de rencontres, d’échange
d’informations et de loisir pour les tribus environnantes. L’artisanat est sans conteste
le mode de faire-valoir de la culture populaire. Très riches, les différents supports
utilisés (tapisserie, dinanderie, poterie, marqueterie, maroquinerie, couture, etc.)
sont l’expression à la fois de l’âme marocaine et des identités locales. Enfin, cette
dernière décennie a vu le développement de festivals culturels d’envergure nationale
et internationale, souvent à thématiques (Festival des musiques sacrées de Fès,
Festival Gnaoua d’Essaouira, Boulevard des jeunes musiciens de Casablanca, Festival
de la bande dessinée de Tétouan…). Ces derniers drainent des centaines de milliers
de spectateurs.
La diversité marocaine offre au tourisme
culturel l’occasion de drainer plus de flux
touristiques. La richesse culturelle du
Maroc passe aussi par son artisanat
traditionnel qui, depuis quelques années
déjà, existe aussi en version plus design.
Divers et multiples matériaux sont
finement travaillés à la main avec des
machines et des outils restés largement
traditionnels, pour en faire des objets
décoratifs et usuels. Art de table,
ameublement, bijoux et habillement,…
Le Maroc est également un pays
d'artisanat. À Safi, Fès ou Zagora, on
trouve le travail de l’argile. A
Ouarzazate, ce sont les tapis qui sont à
l'honneur. A Marrakech , l'on
confectionne des cuirs. Les tanneurs
fabriquent babouches, sacs et articles
de salon. Des créations au goût sûr qui,
aux charmes de la tradition, mêlent les
plus audacieuses innovations
esthétiques.
Activité :
- En relation avec le concept de la durabilité prônée par la « Vision 2030 » et
sur la base de la figure ci-dessus, relevez les remarques et essayer de
proposer des alternatives :

Pour aller plus loin :


https://www.youtube.com/watch?v=GG4Oi5Eysio
https://www.youtube.com/watch?v=tzVXFhH4VPU
https://www.dailymotion.com/video/xfasea
B2- Décrire la répartition de la population sur le territoire :

La société marocaine, comme la plupart des sociétés modernes, offre à


l’observation un mélange de races, de civilisations, de genres de vie, de langages, de
classes sociales. Mais son originalité ne réside pas seulement dans une complexité
particulière plus ou moins comparable à celle des autres nations ; elle prend sa
coloration vraiment marocaine dans le sentiment très vif d’attachement que chaque
individu nourrit à l’égard de son groupe social. Ce sentiment s’exprime par toutes
sortes de moyens : dialectes, costumes, genres d’activité et aussi une foule de
proverbes et de dictons,…

La grande majorité des Marocains sont ethniquement berbère ou arabe ou


berbères arabisés bien qu'ils soient d'origine berbère pour la grande majorité.

Bien que la tribu soit officiellement remplacée par la commune rurale, qui est
le premier maillage administratif de la société marocaine, elle n'en constitue pas
moins le cadre naturel de la vie rurale. En effet la tribu a été, durant des siècles, le
centre de la vie politique, économique et sociale au Maroc. La tribu est un
groupement humain de plusieurs familles, ayant un ancêtre éponyme commun ou
pas, sous l'autorité d'un chef et sur un territoire donné.

Les tribus marocaines se divisent en deux catégories:


- Les tribus d'origine berbère ;
- Les tribus d'origine arabe.

B2-1- Berbères :

Appartient à deux tribus :


1-Tribus BATRE: Drissa, Adassa, Louata, Nfzaoua et Nfousa.
2-Tribus BRANES: Azdaja, Aouraba, Ourdugha, Ketama, Masmouda,
Sanhaja et Aguissa

Ce sont les plus anciens habitants du pays. Ils se consacrent à l’élevage


surtout, à la culture aussi. Ceux du Sous s’expatrient par nécessité et viennent dans
les villes exercer des métiers bien déterminés : meuniers, marchands de charbon,
marchands de matières grasses, épiciers, domestiques chez les Européens ; dans
l’industrie moderne qui se crée au Maroc, ils s’embauchent assez facilement, surtout
ceux du Sous ; ils n’hésitent pas non plus à émigrer hors des frontières marocaines,
en France notamment, pour s’employer dans les usines. Les Berbères, très nombreux,
habitent les montagnes depuis le Rif jusqu’à l’Anti-Atlas, la plaine du Sous, les régions
plus ou moins désertiques qui s’étendent au sud de l’Atlas.
B2-2- Arabes :

Les tribus d’origine :

1-La nation Bani Hilal : Athbedj, Jashame, Riyah et Zughba.


Les bani Hilal sont des tribus bédouines, passées d'Arabie en Egypte vers le X e siècle;
pour s'en débarrasser, un calife fatimide du Caire les avait lancées sur l'Ifriqiya
(Tunisie) révoltée.
Au XIe et au XIIe siècle le calif Almohade Abd El-Moumen avait dù les mater et les
transplanta plusieurs d'entre elles jusqu'au Maroc: Khout et Sefyan dans le Gharb,
Beni Amir et Beni Moussa dans le Tadla.

2-La nation Bani Mâaqil: Ce sont des tribus bédouines originaire d'Arabie du Sud
(Yemen), elles sont arrivées au Maroc entre le XIIIe et le XVe siècle :
Zaër et les Beni Ahsen du Gharb.
Daoui Mansour, entre Drâa et Maouiya.
Dou Abdallah, entre Telimsane, Oujda (comme Angade) et Oued Za.
Reqaitate, à Souss et aux alentours de Taroudante.
Chabanate, aujourd'huit dans la tribu Chrarda; les sultans Alaouites les ont
poussé de Marrakech vers Sidi Kacem.
Bani Tabet.
Ouled Ali.

3-La nation Bani Sulaym: Cette tribu est originaire de Nejd en arabie, ils ont
immigrées en Afrique du Nord au XIe siècle.

B2-3- Gnowa :

Ceux qu’on appelle Hartani, habitants des oasis du Sud, sortes de serfs des
tribus nomades voisines, constituent sans doute la plus ancienne population de ces
régions. Ils sont issus d’esclaves qu’une traite fructueuse amena au Maroc jusqu’au
jour où la France la fit cesser dans ses possessions d’Afrique noire. Un certain nombre
ont été affranchis car c’est faire œuvre pie en Islam que de libérer des esclaves. Ces
affranchis, admis sans discrimination dans la communauté, peuvent en principe
accéder aux plus hauts emplois. Il en est d’autres, affranchis eux aussi, qui
descendent des fameux Bouakher, troupes noires de Moulay Ismaël, dont quelques-
uns furent caïds, voire pachas, à la tête des troupes chérifiennes.

B2-4- Juifs :
La composante juive de la société marocaine est reconnaissable à ses
noms patronymiques. Ils habitent tous des villes. Beaucoup sont commerçants,
mais on compte parmi eux de savants jurisconsultes dont les ouvrages ont fait et
font encore autorité dans le monde musulman, des fonctionnaires d’autorité, des
magistrats et aussi un grand nombre d’artisans. D’une façon générale, les
Musulmans citadins ont fait preuve à l’égard des Juifs d’une très grande tolérance
et ils ont été infiniment moins cruels.

L’identité marocaine est riche, multiculturelle et tolérante.


Carrefour de cultures, creuset de civilisations et portail vers l’Afrique.

B2-5- Identité culturelle du Maroc :

Résolument tourné vers l’avenir, le Maroc est l’un des rares pays qui ont su
franchir aussi vite les étapes de la modernité, tant sur les plans institutionnel et
politique que sur les plans socio-économique et culturel. L’ouverture d’esprit et la
tolérance qui ont, de tous temps, caractérisé la société marocaine, dans ses
différentes composantes et la diversité de ses affluents, continuent de contribuer
positivement à cette évolution sociétale aux traits singuliers. Cette singularité
découle des fondements et des valeurs intrinsèques à la société marocaine dont
l’évolution ne peut s’opérer indépendamment de ses valeurs ancestrales. Pour tout
citoyen marocain, l’ouverture d’esprit et la tolérance représentent deux dimensions
complémentaires qui confèrent au modèle marocain son caractère unique et
exceptionnel.

Le Royaume du Maroc a su faire de la richesse de son patrimoine


civilisationnel, culturel et religieux, les ingrédients d’une mutation réussie et les bases
d’un progrès harmonieux.

Dans son préambule, la constitution marocaine de 2011 qui traduit cet état de fait,
stipule :
« Fidèle à son choix
irréversible de construire un
État de droit démocratique,
le Royaume du Maroc
poursuit résolument le
processus de consolidation
et de renforcement des
institutions d’un État
moderne, ayant pour
fondements les principes de
participation, de pluralisme
et de bonne gouvernance ».
« État musulman souverain,
attaché à son unité nationale
et à son intégrité territoriale,
le Royaume du Maroc
entend préserver, dans sa
plénitude et sa diversité, son
identité nationale une et
indivisible. Son unité, forgée
par la convergence de ses
composantes arabo-
islamique, amazighe et
saharo-hassanie, s’est
nourrie et enrichie de ses
affluents africain, andalou,
hébraïque et
méditerranéen ».

C1- Reconnaître les forces et les faiblesses de l’industrie touristique :

Le tourisme est une activité importante, tant pour l’économie globale que pour le
développement futur des régions du Royaume. Le tourisme constitue un levier important
dans le processus de modernisation du pays. La faiblesse et la concentration de la demande
émanant des pays fournisseurs traditionnels du Maroc sont un défi à relever. Les tentatives
de recherche d’amélioration et de diversification de l’offre touristique s’orientent non
seulement, vers l’exploitation des sous-produits tels les randonnées de montagne, la
navigation de plaisance, le tourisme de congrès et des sports divers, , mais également en
capitalisant sur l’expérience passée (tourisme culturel et balnéaire) et sur le développement
du tourisme interne. Les décideurs se dirigent également vers le rehaussement de la qualité
du produit existant par l’introduction du professionnalisme touristique et l’observation des
standards internationaux.

Toutefois, l’activité touristique semble offrir des réalisations en deçà des


potentialités du pays et des efforts fournis de la part des pouvoirs publics, et le privé.
Nombreuses seront les questions à soulever. Sur le plan de la communication avec
les marchés émetteurs et les approches utilisées, les professionnels ne cessent de
tirer la sonnette d’alarme auprès de l’ONMT et de crier fort que les démarches
pratiqués sont à revoir et à redéfinir.
En hôtellerie, des problèmes subsistent toujours comme les règles
élémentaires de la sécurité alimentaire, le degré de la satisfaction de la clientèle, le
faible encadrement du personnel et le manque parfois de professionnalisme,…des
situations de non qualité qui nuisent à l’expérience-client, facteur de base de la
fidélisation du client.

Activité :
Tout au long du présent module, il a été question de décrypter les données de
l’activité touristique au Maroc, ses attraits, ses acteurs. Le tableau suivant se
consacre à la lecture de la contribution de chaque composante de la filière Tourisme
en 2005 dans la formation de la recette globale du secteur.
- Emettez votre avis sur les réalisations des différents postes.
Conclusion générale :

Le Maroc est un pays qui a des potentialités touristiques notables. Il est connu
par l’importance de ses villes impériales, ses Casbahs, ses oasis et ses chaînes de
l’Atlas, ses magnifiques plages de la façade méditerranéenne et de l’Atlantique, ses
médinas médiévales, sa gastronomie mondialement reconnue, son artisanat réputé
et sans oublier son hospitalité légendaire.

Le Maroc dispose de nombreux atouts pour attirer une clientèle abondante.


Premier attrait, sa proximité géographique avec les grands centres européens
pourvoyeurs de touristes. Autre force du Maroc, l’offre variée de plages sur ses côtes
méditerranéenne et atlantique. Le pays peut également s’appuyer sur son patrimoine
architectural important, au premier rang duquel les villes impériales constituent des
destinations phares. Sur le plan de la mobilité, le Royaume dispose aussi d’un réseau
de transport aérien, terrestre et ferroviaire qui facilite la circulation et le
déplacement des voyageurs à travers les différentes régions.

Conscient de ses qualités et de ses ressources, le Maroc avait, depuis fort


longtemps, décide de faire de la filière du tourisme un levier de croissance et de
développement. La décision prise s’est avérée judicieuse. Le tourisme est aujourd’hui
la première source de recettes d’exportations bien devant l’automobile, la chimie,
l’alimentation, l’informatique ou encore le pétrole. Il met en jeu des investissements
considérables de capitaux, génère des revenus substantiels et crée des emplois
importants. Ainsi, pour de nombreux pays, il est une source indispensable de devises
; il en est même la première source pour 38 % des pays, selon un rapport de
l’Organisation mondiale du tourisme sur le développement du tourisme dans le
monde, publié en 2003.

Une des destinations touristiques principales de la rive sud de la Méditerranée, le


Maroc, séduit par ses merveilles naturelles, ses villes impériales, son climat, l’accueil
et la générosité de ses habitants… Autant d’atouts pour que le Maroc devienne l’une
des destinations méditerranéennes prisées des touristes étrangers. Les stratégies
élaborées par les acteurs institutionnels démontrent de la volonté de vouloir gagner
le pari misé sur le tourisme…et les résultats récoltés semblent confirmer que la
destination du Maroc est sur la bonne voie. Cependant, si le développement du
tourisme est une préoccupation bien légitime dans un pays qui dispose de plusieurs
atouts comme le Maroc, il doit être conduit avec précaution, dans le cadre d’un
tourisme durable, dans le temps et dans l’espace. Eu égard à l’importance de cette
activité, vu ses enjeux économiques, sociaux et environnementaux, la question de la
durabilité de l’activité touristique devrait donc constituer un sujet de préoccupation
majeur de l’ensemble des intervenants directs et indirects.

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