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et de la promotion du travail
Direction de la Recherche et Ingénierie de formation
Manuel du Stagiaire
1ère Année
Filière :
Management
touristique
(Tronc comun)
Technicien spécialisé
Direction de la Recherche et L’Ingénierie de Formation
Digital I Infrastructure digitale
Version : 29/07/2022
Concevoir un réseau informatique
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A. Connaître les risques courants dans l’exercice des métiers de Management Touristique .................. 5
B. Maîtriser la législation nationale et les standards internationaux sur la gestion des risques et de la
sécurité ................................................................................................................................................................................. 21
C. Identifier et catégoriser les risques potentiels sur les circuits touristiques ............................................ 31
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Présentation du module
Vous en êtes à votre première session en Management Touristique et un des modules transversaux
qui vous accompagnera dans toutes vos interventions est bel et bien celui-ci! Oui, dans toutes vos
interventions comme gestionnaire, il sera requis de maintenir un environnement de travail salubre et
sécuritaire
A travers ce cours, il vous possible d’acquérir les savoir, savoir-être et savoir-faire vous permettant
de :
PICTOGRAMMES UTILISES
ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE
Objectif : évaluer ses connaissances antérieures
Consigne : Avant d’entamer ce module, réaliser le quiz numéro 0 en cliquant sur ce lien qui mène à
la plateforme
QUIZ 0
EXPLORATION
Objectif : Situer le module par rapport au programme de formation et explorer son contenu
Sources :
- Élément de compétence A ;
- Webographie.
Consigne : lecture du contenu du fichier 1 et 2 en cliquant sur ce lien qui mène à la plateforme et
préparation de questions de compréhension pour la séance du présentiel.
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A. Connaître les risques courants dans l’exercice des métiers de Management Touristique
APPRENTISSAGES DE BASE
Élément de compétence :
1. Apprendre le lexique de base (risque, risque acceptable, accident, incidents, presque accident,
sévérité, fréquence...) : ressource vidéo
2. Maîtriser les notions de base sur la sécurité dans les produits touristiques nature, sport et aventure
(trekking, bivouac, dromadaire, équitation...) : à détailler
3. Préparer les éléments constitutifs de la logistique d’un accompagnement de groupe : (Déroulement
du voyage selon le programme, prévention et gestion les problèmes éventuels…)
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ELEMENTS DE CONTENU
Guide de TP : TP 1
POINTS À RETENIR
Webographie
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ELEMENTS DE CONTENU
En observant le tableau “2.2 Vakinn tourist service categories”, on remarque qu’en face de la colonne
détaillant les services, activités et prestations touristiques se trouve une colonne qui permet leur
classification en fonction des risques rencontrés. Ainsi, le service “Hébergement” (100 -
Accommodation) est classé en catégorie 1. Le second tableau proposé intitulé “2.1 Risk categories”
nous indique que la catégorie I désigne les risques quotidiens auxquels on s’attend et qui sont
gérables. Ainsi, les visites de musée ou les balades en ville peuvent être considérées comme des
activités à risques de catégorie 1. Le risque est toujours présent : un touriste peut faire une chute
dans un musée ou se perdre dans une ville. Néanmoins, certains éléments permettent de le contenir
: la proximité de secours par exemple, la disponibilité de moyens de communication, de même que
toutes les mesures prises par anticipation par l’accompagnateur du groupe ou l’agence de voyage
(tels que : le briefing client avec le rappel des mesures de sécurité, le partage de numéros d’urgence
et de points de rencontre). La lecture du tableau 2.2 nous indique que certains risques sont identifiés
en catégorie II mais peuvent être classés en catégorie III selon certaines conditions. Ainsi, l’activité
203 “Randonnée sur glacier ou en montagne” (203 Walking excursions on glaciers and mountains) est
classée en catégorie II ( = présentant des “risques qui pourraient être attribués à l’inexpérience des
participants tels que la conduite d’un véhicule ou au fait de circonstances inhabituelles”). Il est stipulé
que le risque est présent pour les activités de cette catégorie II, lors d’activités telles que la balade à
cheval ou la randonnée en milieu rural. On remarque que l’activité 203 “Randonnée sur glacier ou en
montagne” passe en catégorie III si elle comprend un des éléments suivants : l’activité comprend de
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l’escalade ou l’activité se déroule sur un glacier ou l’activité a lieu pendant l’hiver. Ainsi, les conditions
climatiques, la nature de l’activité ou le lieu de son déroulement peuvent être des facteurs qui
influent sur la catégorisation des risques. Les activités listées en catégorie III (type rafting, plongée,
randonnée sur des glaciers ou spéléologie) sont définies comme exposant “les participants à des
risques mettant en péril leur santé s’ils ne sont pas gérés par le prestataire de services”. Les activités
de catégorie III sont souvent des activités dites de Tourisme d’aventure ou de plein air.
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Guide de TP : TP 2
POINTS À RETENIR
ELEMENTS DE CONTENU
Guide de TP : TP 3
POINTS À RETENIR
Se familiariser avec les enjeux de sécurité sur des activités touristiques à risque
Identifiez les croyances et clichés sur la perception des risques
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ELEMENTS DE CONTENU
Respecter l’itinéraire
Objectifs : 1. Faire part de l’itinéraire aux clients au
• Entretenir de bons rapports avec les début du circuit :
fournisseurs et les clients; • donner le détail des activités et de l’horaire;
• Eviter la responsabilité qui pourrait • préciser tout changement par rapport aux
découler de retards; discussions préalables avec les clients, le cas
• Conserver l’uniformité du produit; échéant;
• éviter la congestion. • les activités optionnelles peuvent être
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Suivre une procédure de travail aux étapes du 1. Stationner dans la zone désignée ;
circuit 2. Faire des annonces aux clients avant leur
Objectifs : sortie du véhicule :
• Eviter les retards ; • décrire l’emplacement et le but de l’arrêt ;
• Limiter les risques de perdre des clients ; • donner des détails, par exemple :
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• Profiter au maximum du site ou de l’arrêt. - prix d’entrée (ex. : les droits d’entrée
sont-ils ou non compris dans le forfait?);
- exigences physiques du site (ex. : escaliers,
altitude);
- sécurité des lieux;
- aux arrêts-repas :
› fourchette de prix;
› organisation des places (ex. : section
pour fumeurs);
• donner un bref aperçu du site/de l’arrêt :
- donner des renseignements sur le site
(ex. : brochures, le cas échéant);
• préciser l’emplacement des services
(ex. : toilettes, concessions);
• confirmer l’heure actuelle et l’heure
de départ :
- être précis (ex. : « retour à 13 h; il est
actuellement 10 h 15 »);
- accorder un délai de grâce de 10 minutes
avant le départ;
- souligner l’importance d’être ponctuel
(ex. : le véhicule pourrait ne pas attendre
les retardataires);
• indiquer l’arrêt suivant et l’heure d’arrivée;
• rappeler aux clients :
- le numéro du véhicule;
- l’emplacement du véhicule au départ;
- les risques de laisser leurs objets personnels
dans le véhicule (ex. : l’entreprise n’assume
aucune responsabilité en cas de vol dans
le véhicule);
- de marcher prudemment (ex. : prendre
garde aux surfaces instables ou glissantes);
• expliquer la méthode pour descendre du
véhicule (ex. : rang de clients qui sort
en premier);
3. Demander aux clients de rester à bord du
véhicule jusqu’à ce que les arrangements
nécessaires soient faits (ex. : achat des billets,
choix des places assises, rencontre du guide
local);
4. Coordonner les activités avec le personnel
Suivre une procédure de travail aux étapes du des lieux, par exemple :
circuit (suite) • horaire;
• sécurité;
• services prévus;
5. Revenir au véhicule et donner les
instructions nécessaires aux clients (ex. :
distribuer les billets, indiquer l’emplacement de
l’aire de repos et des toilettes);
6. Si certains clients ne souhaitent pas
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Pratiquer la rotation des places 1. Déterminer quels sont les sièges réservés au
Objectifs : guide touristique/guide-accompagnateur ou
•donner aux clients l’occasion de aux clients ayant des besoins particuliers;
faire connaissance; 2. Expliquer pourquoi on pratique la rotation
• permettre à tous les clients d’occuper, des places, et indiquer la méthode utilisée :
à tour de rôle, les places offrant le • ne promettre le siège avant à aucun
meilleur panorama. client;
• si une des places est exclue de la rotation, en
donner la raison;
3. Être cohérent (ex. : utiliser la même
méthode durant tout le circuit);
contre la bouche);
• s’assurer que le cordon n’est pas source de
danger (ex. : ne pas laisser le cordon pendre
dans l’allée);
• faire preuve de discernement avant de laisser
un client utiliser le microphone (ex. : s’informer
de ce qu’il a à dire et s’assurer que la demande
est pertinente avant de permettre l’utilisation);
• assurer sa sécurité (ex. : se tenir solidement si
on livre son commentaire debout pendant que
le véhicule est en mouvement);
4. S’assurer que tous les clients entendent bien
:
• régler le volume au besoin;
5. S’assurer que l’image vidéo est visible :
• régler l’image et l’équipement au besoin.
Communiquer de l’information et des 1. Accueillir les clients;
commentaires 2. Poser des questions sur leur lieu d’origine,
Objectif : leur travail, leurs motivations et les raisons de
• améliorer l’expérience et la compréhension leur présence à ce circuit;
des clients. 3. Prévoir suffisamment de temps pour livrer
Contraintes : son commentaire :
• Imprévus • commencer son commentaire suffisamment
• urgences (ex. : maladie ou accident). à l’avance pour qu’il corresponde à ce que les
clients peuvent observer;
4. Adopter un niveau de langue convenant au
groupe (ex. : choisir un vocabulaire simple pour
un groupe de jeunes);
5. Si possible, s’assurer d’être vu par tous les
clients :
• se placer de façon à éviter que les
clients aient le soleil dans les yeux
lorsqu’ils regardent le guide;
6. N’utiliser ses notes que comme
aide-mémoire :
• ne pas lire son commentaire directement de
ses notes;
7. Admettre ses erreurs dans le commentaire;
8. Faire participer les clients : poser des
questions, permettre aux clients de faire des
commentaires, mettre à profit les clients dont
les connaissances sont
pertinentes au circuit pour compléter
son commentaire :
• remercier les clients participants;
9. Éviter certaines erreurs – Ne pas :
• utiliser d’argot ou de jurons;
• exprimer d’opinions négatives, critiquer
autrui ni imposer son point de vue
aux clients;
• susciter de craintes;
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• exagérer;
• se disputer;
• discuter d’affaires personnelles;
• se justifier en permanence avec des
statistiques;
• perdre le fil du commentaire à la suite
de questions;
• laisser certains clients prendre le dessus sur
le commentaire;
10. Collaborer avec le traducteur-interprète
et/ou le guide local le cas échéant :
• accorder suffisamment de temps à la
traduction;
• commencer chaque intervention assez tôt
pour que la traduction corresponde au sujet
observé;
11. Si on livre un commentaire multilingue :
• s’en tenir à des propos simples et brefs;
• commencer chaque intervention assez tôt
pour que la traduction corresponde au sujet
observé;
Communiquer de l’information et des • équilibrer la répartition entre les langues;
commentaires (suite) 12. Accorder le commentaire aux événements
imprévus (ex. : adapter le commentaire à
l’apparition inattendue d’animaux);
13. Évaluer les besoins des clients
périodiquement (ex : leur demander s’ils
sont à l’aise, observer le comportement
non verbal);
14. Soutenir l’intérêt du groupe :
• moduler les détails selon le groupe;
•utiliser la trousse d’accessoires;
• varier les éléments utilisés (ex. : humour,
légendes, histoires, statistiques, questions,
anecdotes personnelles) :
• improviser (ex. : agrémenter le commentaire
d’observations spontanées en fonction des
circonstances);
• si possible, tirer un élément positif des
circonstances fâcheuses (ex. : la pluie rend le
paysage encore plus romantique);
15. Tenir compte des besoins et des souhaits
des clients (ex. : prévoir un moment de repos
pour causer, poser des questions, admirer le
paysage ou se reposer).
Faire participer les clients 1. Faire les présentations;
au circuit 2. Utiliser des techniques d’amorce;
Objectifs : 3. Poser des énigmes, des devinettes;
• donner aux clients l’occasion de se 4. Organiser des jeux et des concours;
sentir importants; 5. Proposer des jeux éducatifs;
• accroître la satisfaction des clients
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ELEMENTS DE CONTENU
Dans n’importe quel domaine, on ne peut pas parler de sécurité et de gestion des risques en l’absence
d’un cadre juridique qui détermine les droits et obligations des parties prenantes et des mesures à
prendre pour parer à la survenue des accidents.
Dans toutes les activités économiques, la loi intervient pour réglementer les rapports
employeur/employé et aussi pour assurer la sécurité et l’hygiène des salariés et fonctionnaires dans
leur milieu de travail.
1.2. De la sécurité et l’hygiène dans le travail dans les lois marocaines et les normes internationales
(Quelques références).
A mesure que s’est constitué le droit du travail - dès le XIXème siècle avec le développement industriel
aux Etats-Unis et dans les pays d’Europe occidentale - l’obligation de s’assurer de la santé et de la
sécurité des employés a été prise en compte. Plus récemment, la discipline qu’on appelle “Santé et
Sécurité” (Health & Safety) et qui vise à minimiser les effets nuisibles ou négatifs du travail sur les
humains et l’environnement est devenue incontournable, tous secteurs d’activité confondus. La SST
(pour Santé et Sécurité au Travail ; en anglais on parle aussi de Occupational Health) est devenue
intégrante de la qualité. L’Organisation Internationale du Travail - OIT, (International Labour
Organisation - ILO), agence des Nations-Unies créée en 1919, participe à la définition des normes
internationales liées à la santé et à la sécurité ainsi qu’à leur promotion.
L’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), qui a vu le jour en 2011 et placé sous tutelle du
Ministère de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles technologies, a élaboré plusieurs normes en
lien avec la santé et la sécurité, citons entre autres les normes suivantes :
§ Normes des vêtements de protection au travail ;
§ Normes de sécurité des appareils et des machines ;
§ Normes de sécurité des produits chimiques ;
§ Normes de sécurité des produits électriques ;
§ Normes de sécurité incendie ;
§ Normes de mesurage acoustique et atténuation du bruit ;
§ Norme NM 00.5.801 est identique à la norme britannique OHSAS 18001 » série pour
l’évaluation de la santé et de la sécurité au travail.
En plus de cela le Ministère de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle a élaboré plusieurs guides liés
à la gestion du travail ainsi qu’à la santé et la sécurité dans le travail. On cite en particulier :
§ Guide sur les risques professionnels ;
§ Evaluation du lieu du travail ;
§ Guide des inspections basées sur le dialogue ;
§ Guide du comité de sécurité et d’hygiène.
Les textes de loi en vigueur au Maroc, insistent sur le fait que le salarié est tenu de respecter les
dispositions de santé et de sécurité arrêtées par l’employeur. Toutefois l’employeur selon la loi de
travail marocaine a la responsabilité civile et pénale découlant des dommages causés aux salariés de
l’entreprise. (De point de vue civil, l’employeur verse une indemnisation forfaitaire compensatoire du
dommage subi par le salarié. De point de vue pénal : les infractions au code pénal peuvent conduire
à la fermeture temporaire de l’entreprise).
Ainsi les entreprises sont-elles appelées, en fonction de leur secteur d’activité à se conformer aux
textes de lois applicables au Maroc.
La CGEM a publié un tableau de conformité légale, en annexe, qui guide les chefs d’entreprise dans
leur démarche de mise en conformité.
La prévention et la gestion des risques au travail sont prises en compte de manière prioritaire. Un
grave accident au sein de l’usine textile Rosamor de Casablanca en 2008 a entraîné la mort de plus de
50 personnes. Les conditions de sécurité déplorables ont été dénoncées et SM le Roi Mohammed VI
a ainsi décidé de la création d’une commission interministérielle pour la « prévention des risques et
la sécurité des unités industrielles et de services ». C’est dans ce cadre qu’en 2010 a été créé l’Institut
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National des Conditions de Vie au Travail (INCVT). Plus récemment, en 2017, appuyé par
l’Organisation Internationale du Travail (OIT), le Ministère du travail et de l’insertion professionnelle
du Maroc a élaboré un Profil National du pays en termes de Santé et de Sécurité. Cet état des lieux
s’inscrit comme la première étape à la mise en place d’une politique nationale pour la promotion de
la santé et de la sécurité au travail, tel que prévu par le programme gouvernemental sur la période
2017-2020.
2.2. Protection et sécurité des consommateurs dans la loi marocaine :
Dans la relation de prestation de service ou de vente d’un bien, d’une denrée alimentaire ou autre, la
loi intervient pour favoriser la protection du consommateur contre les abus ou les erreurs qui peuvent
entacher la transaction commerciale.
2.2.1. Dahir des Obligations et des contrats (12 août 1913).
Dans le cadre des engagements de l’agent de voyages vis-à-vis de ses clients, on note le Code des
contrats et des obligations qui encadre les rapports entre l’agent de voyages et ses clients. On rappelle
ici que toutes les transactions qu’effectue l’agent de voyages avec ses clients sont matérialisées dans
le cadre de contrats (Contrat de voyage, contrat de transport, contrat d’hébergement…).
2.3. La gestion des risques dans les métiers du tourisme au Maroc :
2.2.1. Au niveau des agences de voyages :
Dans le cas des agents de voyages au Maroc, ils sont soumis à la loi cadre portant réglementation de
l’activité des agences de voyages. Cette loi comme on l’expliquera plus loin stipule que l’agent de
voyages est responsable vis-à-vis de ses clients et de ses fournisseurs par rapport aux engagements
qu’il contracte avec eux.
Comme on l’a signalé en haut, l’activité d’agent de voyages est réglementée au Maroc. Il y avait la loi
31-96 (Bulletin officiel n° 4482 du 8 moharrem 1418, 15 mai 1997). Cette loi stipule que l’agent de
voyages est responsable de la réalisation des engagements contractuels qu’il passe avec ses clients
(Quoiqu’elle ne le stipule pas explicitement, le Code des contrats et obligations s’applique). Par contre
ce texte de loi exige, surtout, que l’agent de voyages doit souscrire une assurance responsabilité civile
professionnelle. Cette assurance intervient pour assister et indemniser les clients de l’agence de
voyages dans le cadre des accidents qui risquent de se produire dans les locaux de l’agence de voyages
ou dans le cadre de l’exécution des forfaits touristiques qu’encadre l’agence.
A noter ici que la nouvelle loi portant réglementation des activités des agences de voyages, en
l’occurrence, la loi 11-16 est beaucoup plus explicite en matière des responsabilités de l’agent de
voyages.
Ainsi, lit-on dans la note de présentation de la loi 11-16 ce qui suit :
« Alignement avec les dispositions des lois en vigueur : Loi édictant les mesures pour la protection du
consommateur, la loi du e-commerce, etc. Cet alignement permettra d’être en cohérence avec le
cadre réglementaire global dans lequel s’inscrit l’activité de l’agent de voyages. »
Ici il y a un souci de la part du législateur pour que ce texte de loi apporte plus de garanties aux
consommateurs des produits vendus par les agences de voyages. Donc minimiser les risques que le
client peut encourir au moment de l’achat mais aussi au moment de la consommation du produit
touristique.
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Le chapitre IV de la loi 11-16 intitulé « Des Obligations de l’agent de voyages », stipule d’une façon
directe que l’agent de voyages doit matérialiser la vente des forfaits touristiques à ses clients par la
conclusion de contrats de vente. De ce fait l’agent de voyages a l’obligation d’assurer la réalisation
des prestations objets du contrat de vente.
Cela renvoie aux obligations contractuelles de l’agent de voyages. En plus des obligations principales,
on évoque les obligations accessoires principalement : L’obligation de mise en garde contre les
risques, l’obligation de sécurité…
-Renforcer les connaissances au niveau national sur la Santé et la Sécurité au Travail
-Maîtriser les notions légales suivantes :
>Le régime général de l’assurance et de l’assistance
>Les garanties existantes et leurs champs d’application
>Les obligations de l’agent de voyages dans le cadre de contrats de voyages
+ inclure la nouvelle loi Agents de Voyage
-Connaître la réglementation basique et les exigences au niveau des prestataires de services
touristiques
-Disposer de connaissances sur les normes et standards internationaux (ISO etc.) et les exigences
des Tour-Opérateurs.
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ELEMENTS DE CONTENU
Guide de TP : TP 4
POINTS À RETENIR
ELEMENTS DE CONTENU
Guide de TP : TP 5
POINTS À RETENIR
Webographie
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ELEMENTS DE CONTENU
Concrètement, comment mettre en œuvre ces 4 étapes ? L’identification des risques est l’étape
primordiale pour que le système soit adapté et donc efficace. Il est nécessaire de questionner chacun
de ses produits, depuis l’arrivée des clients à leur départ, en décomposant chaque étape du circuit.
Les retours clients et le rapportage des guides et accompagnateurs de groupes permettent aussi
d’identifier certains problèmes. Exemple 1 - Plusieurs clients se sont plaints d’une hygiène douteuse
dans un gîte où ils ont séjourné. A quand remonte la date de ma dernière visite dans cet
établissement? Exemple 2 - Deux clients ont chuté lors d’une randonnée le mois dernier sur un de nos
circuits, a-t-on fait le nécessaire pour que cela ne se reproduise pas?
Ꙭ VIDEO GIZ TRAINING COURSE 2 – Les 5 étapes de l’évaluation des risques, 17 min
↓Explique les 5 étapes de l’évaluation des risques : de l’appréciation du risque (avec 1. Identification
des risques 2.Analyse des risques 3.Evaluation des risques par le recours à une matrice) à 4.la gestion
et les stratégies à adopter et 5.la communication
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La vidéo reprend et détaille les 5 étapes de l’évaluation des risques. Elle rappelle que l’évaluation des
risques consiste à détecter et à évaluer les risques sur les circuits. Cette démarche permet de limiter
le nombre d’accidents. Pour ce faire, la première étape est l’identification des risques : il faut se
demander quelles activités d’un circuit présentent des risques. Il est essentiel de bien regarder le
circuit dans son intégralité : depuis et jusqu’à l’aéroport et en incluant tous les types de risques (du
client perdu à son arrivée à l’aéroport jusqu’à la fracture d’un client lors d’une randonnée). La seconde
étape est l’évaluation du risque, la question qui se pose est : “ce risque est-il acceptable?”. Pour
évaluer le risque, il faut déterminer une méthode. Une méthode courante et efficace est d’attribuer
deux notes au risque : une note sur sa fréquence et une note sur sa gravité. La fréquence est le degré
de probabilité ; on l’évalue de 1 (fréquence rare) à 3 (fréquence régulière). De même pour la gravité
(ou sévérité) ; on l’évalue de 1 (faible gravité) à 3 (gravité élevée). On ajoute ensuite les deux notes.
C’est le principe de la matrice des risques. La troisième étape est l’analyse des risques. Les résultats
proposés sont analysés tels que : tout risque noté 1-2 est évalué acceptable, tout risque noté 3-5 est
évalué potentiellement acceptable et tout risque noté 6 est évalué inacceptable.
Une fois que le risque est apprécié, c’est à dire qu’on l’a identifié, évalué et analysé, il va falloir définir
stratégies d’actions correctives. Ainsi, la quatrième étape est la gestion et les stratégies à adopter.
On se demande si le risque est évitable, gérable, acceptable. S’il est gérable, on mentionnera les
actions à adopter, le responsable et la date de mise en œuvre. Il est très important de noter l’état de
la situation avant la gestion du risque. Enfin, la cinquième étape est liée à la mise à jour et à la
communication. Tout plan de gestion des risques doit être régulièrement mis à jour et chacun,
employés comme clients doivent savoir comment réagir en cas d’accident.
● L’ETAPE PRIMORDIALE DE L’IDENTIFICATION ET L’EVALUATION DES RISQUES
La mise en place d’un système de gestion des risques formalisé débute par l’étape primordiale
d’identification des risques. On va alors chercher les risques inhérents aux tours et les noter. C’est
par cette prise de conscience du risque qu’on peut ensuite déterminer des actions correctives et
réduire finalement le nombre d’accidents. Nous allons suivre ensemble, à travers un exemple, le
processus d’identification des risques.
Lorsque les clients arrivent à l’aéroport, il faut aller les accueillir et les conduire sur le site de
randonnée. 3 heures de route sont nécessaires pour rejoindre le lieu de l’activité.
Qu’est-ce qui pourrait mal se passer lors de l’étape de la récupération des clients et de la conduite
vers le lieu de la randonnée?
RISQUES
Ecchymoses - Un client pourrait se faire des bleus dans le véhicule, lors du transfert.
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La seconde étape du circuit est l’activité de randonnée : les clients sortent du véhicule, marchent
durant 2 heures, déjeunent au bord d’une rivière et retournent au lieu de stationnement du véhicule.
Qu’est-ce qui pourrait mal se passer lors de cette activité ?
RISQUES
Lorsque les risques ont été listés et identifiés, il faut décider s’ils sont acceptables. Pour répondre à
cette question, on peut se baser sur un système qui prenne en compte :
> la fréquence du risque (Quelle est la probabilité que ce risque survienne ?)
Probabilité
3 Forte Souvent
2 Moyenne Parfois
1 Faible Rarement
> et la gravité du risque (Quelle est la gravité des dommages en cas d’accident ?).
Gravité
6 … Inacceptable
1-2 … Acceptable
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Prenons l’exemple d’un client qui trébuche sur un terrain accidenté lors d’une randonnée. En termes
de probabilité, un tel accident n’est pas rare mais on ne peut pas dire qu’il survienne très souvent.
Aussi, on peut donner à ce risque la note de 2. En termes de gravité, trébucher se solde souvent par
un désagrément léger. Aussi, on peut donner à ce risque la note de 1. Le résultat de l’addition des
deux notes (2+1) est de 3. Notre tableau de correspondance indique que le risque est potentiellement
acceptable.
Guide de TP : TP 6
POINTS À RETENIR
ELEMENTS DE CONTENU
Risque Gérer,
Probabili Responsabl Documentatio
RISQUES Gravité acceptab accepter ou Comment gérer?
té e? n?
le? éviter?
On peut ensuite procéder à une nouvelle évaluation des risques, suite à la mise en place d’actions
correctives. L’impact des mesures prises est alors clairement visible.
Probabilit Risque
Gravité Gravité Probabilité Risque
RISQUES é acceptabl Comment gérer?
acceptable?
e?
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Ecchymoses - 1 2 3 Le chauffeur et le 1 1 2
Un client guide rappellent à
pourrait se chaque passager de
faire des bleus porter la ceinture
dans la de sécurité.
voiture.
Il est conseillé de mettre à jour les évaluations des risques après chaque haute saison, de confier les
tâches liées à la Santé et à la Sécurité au Travail à une personne ressource et de veiller à ce qu’il ou
elle communique effectivement avec l’ensemble du personnel sur les questions relatives à la gestion
des risques.
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APPRENTISSAGES DE BASE
ELEMENTS DE CONTENU
Guide de TP : TP 7
POINTS À RETENIR
ELEMENTS DE CONTENU
Guide de TP : TP 8
POINTS À RETENIR
• …….
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APPRENTISSAGES DE BASE
-Assister les clients : les aider à retrouver leurs objets perdus, retrouver un client manquant
-Identifier les procédures de sécurisation des clients : aider un client malade ou blessé, prendre en
charge un décès, compétences en secourisme
-Rapporter et suivre les accidents (utilisation d’une fiche de rapport d’incident) : fiche de suivi des
incidents à adapter (GIZ) + ressource vidéo GIZ
-Connaître des outils comme le Plan de Préparation d’Urgence : ressources GIZ à adapter (ex. canevas
d’un Plan de Préparation d’Urgences + exercice)
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ELEMENTS DE CONTENU
● DOCUMENTER ET RAPPORTER
Si la mise en place d’un système de gestion des risques est nécessaire pour diminuer la survenue et la
gravité des accidents possibles, il ne supprime pas tous les risques. Les incidents, presqu'accidents et
accidents sont toujours possibles, partout, quel que soit le moment. Afin de les gérer dans des
conditions optimales, il est aussi nécessaire de mettre en place des procédures spécifiques. En effet,
les crises et accidents qu’on peut connaître pendant un tour peuvent porter atteinte à la santé et au
bien-être des employés et prestataires touristiques, des clients et des tiers et porter préjudice à
l’agence de voyages ou au Tour-Opérateur, notamment en cas de mauvaise gestion de l’évènement.
En cas de plainte et / ou si le client poursuit l’agence en justice, toute la documentation de la gestion
de l’incident sera clé dans le traitement de la plainte.
● LE PLAN DE PRÉPARATION D’URGENCE
Le Plan de Préparation d’Urgence est un ensemble d’instructions destinées au personnel de TO ou
agence de voyages pour que les employés sachent quoi faire après une situation d’urgence.
Ꙭ VIDEO GIZ COURSE 4 – Les Plans de Préparation d’Urgence, 13 min
↓La vidéo rappelle brièvement la place du Plan de Préparation d’Urgence dans le cycle de la gestion
des risques et en partage une définition. Des exemples d’accidents et les réactions appropriées à une
bonne prise en charge des clients sont exposés. La vidéo propose un certain nombre de
recommandations afin que le Plan de Préparation soit efficace et utile.
Guide de TP : TP 9 et TP 10
POINTS À RETENIR
%DOC > Grille Plan de Préparation en cas d’Urgence, GIZ, Document WORD, 1 page
$
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