C’est dans cette optique que de nombreux projets de grandes envergures tels la
construction du port de Tanger-Med, l’extension de cinq aéroports par l’ONDA, la
construction de barrages et d’autoroutes… autant de chantiers qui nécessitent
d’énormes capitaux et d’expertises particulièrement dont regorge le secteur privé.
En ce qui concerne les moyens, les opinions s'accordent aujourd'hui pour énoncer que
la réalisation de tels projets n'est plus guère envisageable dans un cadre "tout public "
et ce pour diverses raisons notamment la préservation des deniers publics, l'efficacité
de la gestion
Cependant, il est non moins évident pour les praticiens publics, privés ou
multilatéraux, que les mécanismes de marché pur " tout privé " ne sont plus guère
opérants. De plus les exigences d'un service public de qualité militent pour le maintien
de la responsabilité et du contrôle de l'Etat ou de l'autorité publique. C’est dans ce
contexte que les techniques de financements structurés ont été développées pour des
projets qui doivent intégrer l'utilité socio-économique.
LES
FINANCEMENTS
STRUCTURES :
LES PREABLABLES A
LA
STRUCTURATION
FINANCIER E
CHAPITRE 1 :
LE SECTEUR DES PROJETS D’INFRASTRUCTURE DE TYPE
PPP ET LES FINANCEMENTS STRUCTURES AU MAROC
I. PROJETS D’INFRASTRUCTURES : FOCUS SUR LES
PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ – PPP
a) Routes et autoroutes
b) L’affermage
L’affermage se distingue de la concession sur un point : le titulaire n’a pas la charge
des dépenses de premier établissement puisque la collectivité affermante confie au
fermier uniquement l’exploitation du service, à l’exclusion des travaux ou des
investissements immobiliers. L’affermage est pratiqué, notamment dans le secteur de
la distribution d’eau lorsque le réseau est déjà établi.
L’affermage est un contrat distinct de la concession, mais la pratique les rapproche et
parfois les mêle, conduisant les tribunaux à donner une nouvelle qualification aux
conventions litigieuses. Pour autant, les deux qualifications peuvent coexister dans un
même projet. En effet, un fermier peut en cours de contrat se voir confier des travaux
d’équipement qui font de lui un concessionnaire.
Il parait désormais que la concession et l’affermage ne sont que des espèces
particulières au sein d’une catégorie, plus générale, constituée par les conventions
ayant pour objet de confier la gestion et l’exécution d’un service public.
c) La régie intéressée
La régie intéressée est une forme de convention d’origine ancienne et dérivée de la
catégorie des concessions et affermages. La régie intéressée est un contrat aux termes
duquel, la collectivité finance elle-même l’établissement du service, mais en confie la
gestion à une personne privée qui est rémunérée par la collectivité. L’intéressement
résulte de ce que le régisseur perçoit une partie du résulta. Le caractère de régie à ce
que la personne privée agit pour le compte de la collectivité publique, à la différence
du concessionnaire. Le régisseur est soumis au code des communes et aux règles de la
comptabilité publique en raison de son assimilation au statut de régisseur d’avances.
La régie intéressée présente l’avantage pour la collectivité de pourvoir conserver la
maîtrise de l’organisation du service. Cette formule est essentiellement employée dans
le domaine de l’exploitation des réseaux de distribution d’eau, de gaz, de transports
urbains ou encore de remontées mécaniques.
Le financement de projet est souvent présenté comme une technique récente, d’origine
anglo-saxonne au cours de la seconde moitié du XXe siècle. En réalité, bien que ce
constat soit, en grande partie, fondé sur la forme contemporaine des financements de
projets, ces derniers ont été pratiqués sous des formes proches, il y a plusieurs siècles
déjà.
Plus récemment, au XIXè siècle, de nombreux projets d’infrastructures ont été
construits et exploités par des entreprises privées, le plus souvent dans le cadre de
contrats de concession. Il en a été ainsi en matière de transport fluvial et ferroviaire.
Le financement privé d’infrastructures publiques a été, dès le XIXe siècle, un élément
déterminant dans le processus de développement des réseaux fluviaux, ferrés et
routiers, à la fois en Europe occidentale et aux Etats-Unis. Ce phénomène s’est
poursuivi au XXe siècle et a connu un fort développement au début des années 1980. Il
s’étendit ensuite aux réseaux téléphoniques, de distribution d’eaux ou encore de
retraitement des déchets. En effet, dès les années 1980, de nombreux gouvernements
et collectivités territoriales se sont attachés à réduire leurs déficits en favorisant le
recours aux concessions de services publics à des opérateurs privés.
L’isolement des risques au titre d’un projet donné est obtenu par les promoteurs au
travers de la création d’une société de projet, créée pour les besoins de l’opération.
Celle-ci contracte directement les emprunts, par voie de concours bancaires ou
d’emprunts obligataires, nécessaires au financement, à la construction, à la réalisation
et à l’exploitation du projet.
S’agissant de projets purement privés, le ou les promoteurs pourront souhaiter
déconsolider une opération donnée afin de ne pas augmenter leur propre endettement.
Cet objectif peut se heurter à certains obstacles, que les parties s’attachent à livrer sans
pour autant faire disparaître les risques de reconsolidation. En effet, il est d’usage que
les établissements financiers requièrent de la part du promoteur un investissement au
plan technique, mais également financier pour assurer l’achèvement du projet.
L’investissement financier prend la forme, notamment, d’une souscription par le
promoteur d’un pourcentage allant de 20 à 40% du capital de la société de projet. Le
promoteur étant amené à contracter divers engagements à l’égard des multiples
intervenants au projet, il s’attachera à conserver un contrôle certain sur les activités de
la société de projet pour être en mesure, le cas échéant, d’exercer une influence sur les
décisions stratégiques. Nonobstant cette volonté du promoteur, ce dernier veille à ne
pas s’exposer à un risque de reconsolidation au motif qu’il se serait comporté comme
un gérant de fait de la société de projet et par voie de conséquence, de voir supporter
tout ou partie de l’endettement contracté par la société de projet en cas de procédure
collective de cette dernière.
SOCIETES DE
Apporteurs de fonds PROJETS Dispensateurs de crédit
propres (15 à 40%) (60 à 85%)
- Promoteurs publics
Les motivations des promoteurs publics (Etats, collectivités locales...) sont
essentiellement au nombre de deux :
i. Déléguer au secteur privé des missions pour lesquelles le secteur privé est
présumé être plus performant tant au plan de la gestion et du contrôle des
coûts que de l’efficacité de la réalisation des missions ;
ii. Réaliser des équipements sans obérer les finances des Etats ou des
collectivités, ou leur notation. Il s’agit, en l’espèce, d’une logique de
débudgétisation.
Promoteurs
ENTITE AD HOC
Prêteurs seniors
Investisseurs
Prêteurs
juniors
Contrat clé
Constructeurs en main
Contrat Contrat
d’achat à « take or Fournisseurs de
long terme combustible
Fournisseurs
Assureurs Clients
Compte séquestre «
trustee »
Exploitant
CHAPITRE II :
LE MONTAGE DES OPERATIONS DE FINANCEMENTS
STRUCTURES
2. Intérêt et origines
Les financements structurés ont connu un intérêt grandissant depuis une vingtaine
d’année dans la zone euro, mais aussi dans les pays émergents.
A l’origine les financements structurés étaient appliqués au début des années 30 par
des banques américaines pour financer des prospecteurs pétroliers. En effet, c’était un
mode de financement qui déterminait les contrats de prêts stipulant la prise en
garantie d’une fraction du pétrole contenu dans le sol et des clauses réservant une
partie des ventes au remboursement du prêt accordé. Leur champ d’application va
s’élargir avec le développement de l’économie internationale surtout pour le
financement des grands projets d’infrastructures placé sous l’égide de l’Etat.
3. Domaines d’intervention
Initialement utilisés dans le domaine minier, cette technique de financement est
aujourd’hui utilisée dans des domaines variés: infrastructures, ports, autoroutes,
aéroports, centrales électriques, réseaux de distribution d’eau, télécommunications,
matières premières…
Certains projets ont marqué notre époque : Eurotunnel ou le stade de France en France,
ou alors JLEC (Jorf El Asfar Energy Company) au Maroc ou Tanger Med.
STRUCTURE DU PROJET
Shareholder’s Agreement
Construction and
Spo r Sponsor 2
nso O&M Contractors
EPC
O&M Contract
Contract
Equity
TRA
Agreement Concession
Agreement
Lenders Engineer
TRA Bank Government
La pratique des financements de biens à valeur unitaire importante est connue sous
l’appellation de financement d’actifs ou d’asset-based finance. La diversité des actifs
financés est grande puisque sont visés des biens de nature aussi différentes que des
aéronefs, des bâtiments de mer, des satellites, des trains, des simulateurs de vol, des
équipements de centrale de cogénération, ou encore les équipements de
télécommunication comme les commutateurs. Les financements prennent
essentiellement la forme de crédits, cette première catégorie de financement comprend,
en particulier, les crédits acheteurs. Les financements sous forme de location
financière, connue également sous l’appellation anglaise de leasing, comprennent le
crédit bail mais également toutes formes de location avec option d’achat et longue
durée. A la différence des concours octroyés aux entreprises dont le remboursement
est généralement garanti par une sûreté réelle et/ou personnelle, et qui ne présentent
pas de complexité particulière, tant la jurisprudence que la doctrine voit dans le crédit
bail ou leasing un financement complexe. Ainsi que le souligne un auteur de référence,
le crédit bail est un contrat complexe, ou s’articulent en « symbiose » plusieurs
contrats nommés, dont la vente, la location, le crédit, le mandat et l’assurance.
b) Biens meubles
Les biens sont meubles par leur nature ou par la détermination de la loi.
Les biens meubles corporels sont ceux qui ne peuvent changer de place que par l’effet
d’une force étrangère, tels que les choses inanimées, à savoir les tableaux, les bijoux,
les livres ou encore le linge.
Les biens meubles sont, par définition, des biens mobiles étant toutefois précisé
qu’une chose, même fixée momentanément au sol, peut être qualifiée de biens
meubles. Deux conditions doivent être remplies pour qu’un bien fixé au sol conserve
sa nature de bien meuble. Le bien doit être détaché et retrouver sa nature initiale de
meuble, sans dégradation, ni pour lui-même, ni pour le bien ou il était fixé.
c) Crédit bail et opérations voisines dans l’ordre interne et international
Il n’est pas toujours aisé d’établir avec certitude l’existence d’une opération de crédit
bail et, par voie de conséquence.
La réalisation d’un projet met en présence de multiples intervenants que l’on peut
classer en quatre catégories principales : les entreprises industrielles et / ou
commerciales ; les établissements de crédit et les marchés de capitaux ; les institutions
financières multilatérales ou bilatérales ou bilatérales ; ainsi que l’Etat ou la
collectivité dont dépendront l’octroi et le maintien de la concession de service public
ou d’ouvrage nécessaire à la réalisation du projet.
Ces différents intervenants contribueront à la réalisation d’un projet en qualité
d’actionnaire ou d’associé, au travers de l’apport à la société de projet de fonds
propres ou de quasi fonds propres, ou de créanciers, au travers de l’octroi de prêts ou
de la souscription d’emprunts obligataires.
Les sources de financement de la société de projet sont multiples.
S’agissant de projets simples, ces derniers sont pour partie financés par les
promoteurs et, par voie de concours bancaires, contractés auprès des établissements
de crédit internationaux- regroupés dans un syndicat bancaire et des institutions
multilatérales. Les apports des promoteurs sont réalisés, le plus souvent, en fonds
propres et en quasi fonds propres. S’agissant du financement par recours à
l’endettement, ce dernier peut prendre des formes distinctes. Deux grandes familles
de créanciers coexistent, le plus souvent : les créanciers seniors, d’une part, et les
créanciers juniors, dont le remboursement est subordonné à celui des créanciers
seniors, d’autre part. les promoteurs personnes publiques peuvent également
contribuer à la réalisation d’un projet selon différents procédés tels que des apports
en capital, des subventions ou encore de prêts. Ces interventions sont toutefois
soumises à un régime contraignant.
Les prises de participation dans le capital de la société (equity) du projet sont une
source de financement classique où les investisseurs sont rémunérés par les
dividendes.
6. le crédit vendeur
Les aides de l’Etat ou des prêts des institutions multilatérales constituent parfois une
source importante de financement.
Les formes d’intervention du secteur public dans les opérations de financements
structurés sont variées et dépendent largement de la configuration du projet. De
manière non limitative, on peut citer :
Le mode de financement
Le «financement de projet»est un instrument particulièrement adapté aux projets PPP
• Caractéristiques majeures de cet outil:
1. Un financement fondé sur les revenus du projet
2. Un financement «sans recours»ou à«recours limité»
• Création d’une «société projet» dédiée sur laquelle repose le montage financier.
Les avantages du Financement de Projet
Il ne grève pas la capacité d’endettement des actionnaires de la société projet
• Risque financier limité pour les actionnaires
• Pour les autorités publiques: financement hors bilan. Aucun impact sur la dette publique
• Financement «sur mesure»qui peut permettre un partage approprié des risques
Mais aussi des inconvénients…
Mise en place du financement plus lourde et plus coûteuse
• Documentation importante
• Contraintes plus fortes sur la gestion de la «société projet»
DEUXIEME PARTIE
LA
STRUCTURATION
FINANCIERE :
OPTIMISATION DU COUPLE
RENTABILITE - RISQUE
CHAPITRE 1 :
MISE EN ŒUVRE DE L’INGENIERIE FINANCIERE DU
PROJET
I. STRUCTURATION FINANCIERE DANS LE CADRE D’UN
MONTAGE EN FINANCEMENTS DE PROJETS.
Les montages juridiques et financiers sont complexes. Ils font intervenir le droit privé
et suivant les traditions juridiques le droit public, ils impliquent un partenariat avec
des entités administratives ou des entreprises publiques, l'intervention directe ou
indirecte des autorités publiques, financières, régulatoires et de contrôle du pays où
s'exécute le projet.
⇒ Qu’est ce qu’on entend par montage juridique ?
Le montage juridique implique de formaliser par le biais de contrats les relations
entre les investisseurs, les prêteurs et les opérateurs, les relations avec les
constructeurs, fournisseurs et prestataires de services. Il exige des groupes de
contrats avec par ailleurs constitution de partenariats, de groupements, de pools et
syndicats. Il s'inscrit dans une période de temps longue, compte tenu en particulier des
nécessités d'amortissement des investissements et donc de la durée de la concession
BOT, qui prend effet une fois la construction terminée. Les considérations, aléas et
risques sont nombreux.
Concrètement, il s'agit d’établir les documents servant d’outils juridiques aux
engagements contenus dans le contrat de construction, dans les contrats d'ingénierie,
de construction et de fourniture de technologie et savoir faire en ce qui concerne les
délais et les coûts de construction, ainsi que les exigences de fonctionnement
(performances d'usines y compris au niveau des coûts de fabrication ou de
fonctionnement, fiabilité, normes de sécurité, etc.). La responsabilité des
concepteurs du projet doit être soigneusement définie, et garantie en particulier par
clauses de pénalité et couverte par les assurances nécessaires. Le recours à des
contrats "clés en main" avec la stipulation d'obligations de résultats avec des garanties
de performance est typique des montages de projet car elles constituent un aspect du
contrat de construction qui est fondamental pour que le projet puisse être financé.
Des garanties de bonne fin sont normalement exigées soit sous forme de garanties
bancaires, généralement à première demande, soit sous forme de "performance
bonds" fournies par des compagnies d'assurance. Le risque politique fait l'objet de
contrats d'assurance-crédit.
Le montage doit être fait avec soin en tenant compte tant des particularités du projet
que des spécificités juridiques, politiques et sociales locales et des spécificités
économiques. Il doit assurer un équilibre entre les intérêts des investisseurs,
promoteurs et opérateurs ainsi que du gouvernement concédant. La cohérence des
éléments du montage est un impératif qui n'est souvent pas respecté en raison de leur
grande diversité.
Les financements structurés de projet sont montés avec la participation active des
banques d'affaires. Ceux-ci veilleront à déterminer les modalités de financements du
projet en termes de formes de financement et de proportion de chaque type dans le
financement global. Ainsi, c’est à eux qu’incombe l’arbitrage entre gestion des risques
financiers et maximisation du profit pour les investisseurs.
Les études de faisabilité, que ce soit au niveau des coûts ou des recettes, sont un
élément préalable du projet et un élément fondamental de réussite ou d'échec. Les
prévisions irréalistes dans leur optimisme de recettes, que ce soit par sur-estimation
des quantités (fréquentation, utilisation, consommation) ou du prix que les
consommateurs ou utilisateurs sont prêts ou capables de payer, comme la sous
estimation des coûts, des risques de construction et d'exploitation sont des facteurs
majeurs d'échec de projets. Les modalités du projet en financement de projet doivent
être définies avec précision, de façon d'une part à éviter les erreurs et révisions de
conception génératrices de surcoût et d'éviter ainsi que les cocontractants puissent
exciper des modifications pour demander des suppléments de prix.
Dans toute la suite, nous nous limiterons seulement au volet financier de l’ingénierie
des projets d’infrastructures.
Le marché de la dette financière est par nature très diversifié. On comprend donc
pourquoi dans ce type d’opération, la dette financière se décompose bien souvent en
plusieurs tranches de crédits de nature très divers. L’objectif de la structuration de la
dette financière du projet consiste donc à rechercher les conditions de financement
optimales pour chacune de ces tranches au regard des exigences des différents
partenaires financiers du projet.
Par définition, la notion de fonds propres se rapporte aux ressources financières
susceptibles de pouvoir supporter un décalage dans le temps du retour à l’exigibilité de
la ressource et ce, sans risque de sanction monétaire. Autrement dit, les fonds propres
sont les ressources financières placées sous le contrôle de l’entreprise et destinées à
supporter en premier la matérialisation des risques du projet.
Arbitrage de ressources
L’arbitrage des ressources structurelles est nécessaire entre apports des associés et
recours aux financements extérieurs. Les critères de choix répondent certes à des
motivations cohérentes. Ils se heurtent néanmoins aux limites analysées par les
créanciers en termes de risques d’immobilisation et d’insolvabilité.
Ce ratio est calculé chaque année et permet donc d’avoir une vision en continue
(ponctuelle) de la capacité du projet à alimenter le service de sa dette. Il permet,
entre autre, de modifier le profil de remboursement de la dette dans le cas ou les
valeurs obtenues faisaient apparaître une disparité trop importante au cours du cycle de
financement.
Le taux d’actualisation retenu dans le calcul de la VAN est celui des taux d’intérêt
moyens des dettes financières. Concernant la période sur laquelle la VAN est calculée,
deux modalités peuvent être retenues.
La durée du cycle de financement, autrement dit la durée du crédit ; on parle
alors de loan life Cover Ratio ou LLCR
La durée du cycle d’investissement, autrement dit la durée du contrat de
concession ; on parle alors de project life Cover ratio ou PLCR. On considère
dans ce cas que si la dette n’est pas remboursée à l’expiration du contrat de
crédit, les cash flows ultérieurs serviront à la rembourser
Il existe bien d’autres ratios pour apprécier la rentabilité financière du projet. Mais les
critères le plus couramment utilisés sont respectivement le TRI (taux de rentabilité
interne) et la VAN (la valeur actuelle nette) calculés par actualisation des cash flows
futurs pour prendre en considération le facteur temps.
2. Quelles exigences minimales pour ces ratios dans le cas d’un projet
portuaire ?
Il est très difficile en pratique de proposer des seuils exacts pouvant s’appliquer d’une
manière générale à l’ensemble des projets. Toutefois, il semble raisonnable d’indiquer
que dans les pays OCDE une opération montée en financement de projet et présentant :
Un ratio de structure financière inférieur à 15% amènerait sans doute les
prêteurs à exiger des sponsors une contribution financière en fonds propres
ou quasi fonds propres plus important, gage de leur engagement dans le
projet
Une année un ratio ADSCR inférieur à 1.3 nécessiterait
immanquablement une restructuration du financement vraisemblablement
axée sur le profil d’amortissement du crédit.
Un ratio de NPV DCR inférieur à 1.7 risquerait de ne pas trouver de
preneur en l’état. Le projet nécessiterait alors une contribution financière
plus importante de la part du partenaire public pour que l’opération ait une
chance d’aboutir.
Ces seuils sont bien évidemment fournis à titre indicatifs et ne prétendent en aucune
manière vouloir s’appliquer à tous les cas ni prendre en compte l’appréhension du
risque pays.
∑ Encours
D1 =
Total Emprunt
Encours représente les différents encours annuels du crédit sur sa durée de vie.
Une notion similaire à la notion de durée moyenne du crédit existe également : la
duration. Elle fait intervenir le facteur d’actualisation et représente le centre de gravité
dans le temps des flux d’un financement.
∑ (Fi Xi / (1+t))
D2 =
∑ (Fi / (1+t))
L'incertitude des résultats espérés est sans aucun doute l'un des éléments qui
différencie le plus la décision d’investissement des autres décisions managériales.
Toutes les parties prenantes de la firme, actionnaires, prêteurs, dirigeants, salariés,
fournisseurs ou clients sont concernés par le risque, sinon comme acteurs, du moins
pour les conséquences que le risque peut représenter pour elles.
Depuis les travaux de Bowman (1980, 1982, 1984), la plupart de ces recherches
portent sur les liens entre risque et rentabilité. La question est importante, l'existence
d'une prime de risque pouvant conditionner les choix d'investissements des industriels,
voire même orienter les politiques économiques.
- Résultat d’exploitation / CA HT
On entend souvent des investisseurs exiger sur leurs investissements une rentabilité de
15% et presque aussi souvent des dirigeants proclamer que leur objectif est d'atteindre
une rentabilité au moins égale à ce chiffre au point qu'il en est presque devenu
magique.
Dans les conditions actuelles de marché, le taux de rentabilité à exiger d'une action de
risque moyen (*1) correspond à environ 9%, soit le taux des obligations d'Etat à 10 ans
(4,9% environ) majoré d'une prime de risque de l'ordre de 4,5% (*2). Demander du
15% parait donc beaucoup trop et totalement injustifié, sauf pour les secteurs qui ont
un coefficient bêta d'au moins 2,2 : moins de 0,2% des grandes entreprises
européennes cotées ont un tel bêta.
En fait, la théorie économique et le bon sens enseignent que sur moyenne période le
taux de rentabilité dégagé correspond au taux de rentabilité normalement exigé
compte tenu du risque.
CMPC = (E / V) * kE + (D / V) * kD * (1 − t)
Où:
• E : fonds propres;
• D : fonds étrangers;
• V : valeur total de l'entreprise ou du projet, soit E + D;
• kE : coût des fonds propres;
• kD : coût des fonds étrangers;
• t : taux d'impôt;
Dans le cas de montage en financements structurés, on retiendra le scénario qui
présente le CMPC minimum. De plus le CMPC permet d’apprécier la rentabilité
attendue par les apporteurs de capitaux du projet.
Exemple :
En reprenant l'exemple du projet portuaire dont le capital est composé à 60% de fonds
propres et à 40% de dettes financières (en valeur de marché). Si le rendement exigé par
les actionnaires est de 9% et l'intérêt de l'emprunt de 6%, alors le coût du capital est de
9% x 60% + 6% x 40% = 7,80%.
Dans le cas des financements de projets, les comparaisons se font entre les différentes
simulations de projets en vu de déterminer celle qui procure les combinaisons
optimales en termes de modalités de financement et de rentabilité. La combinaison
simulée qui sera retenue sera celle qui procure pour un niveau de rentabilité exigé, les
coûts de financements les plus bas, et vice versa.
Taux d’actualisation
Le taux d'actualisation est le taux de renoncement à la liquidité immédiate c'est-à-dire
au CMPC. Si l'investissement est exploité dans un secteur porteur, l'investisseur
retiendra un nouveau taux planché, plus élevé que le taux de placement des capitaux
sans risque.
La méthode de la valeur actuelle nette consiste à actualiser, pour chaque scénario, tous
les cash flows, c'est-à-dire à ramener leur valeur à l'époque zéro et à les additionner.
Le scénario d’investissement dont la valeur actuelle nette sera la plus élevée sera
considéré comme le plus rentable.
Les cash flows prévus sont supposés certains, puis actualisés. Le fait de négliger le
risque lié à la rentabilité prévisionnelle peut être contrebalancé par une hausse
forfaitaire du taux d’actualisation qui correspond au coût moyen pondéré du capital.
Cette hausse, dénommée prime de risque, est d'autant plus élevée que la rentabilité de
l'investissement paraît aléatoire.
La VAN est la différence entre les flux nets de trésorerie (cash-flows) actualisés à la
date 0 et le montant du capital investi :
Ai
VAN eco = -C+∑
( 1+a)i
Pour que le projet soit acceptable, il faut que la VAN soit positive. Si la VAN est négative le
projet sera rejeté.
Entre plusieurs projets on retient celui qui a la plus grande VAN.
Le taux d’actualisation utilisé est le taux de rentabilité minimum exigé par l’entreprise.
Théoriquement ce taux représente le coût du capital de l’entreprise.
Exemple :
Une société envisage d’augmenter ses capacités de production. Elle dispose de deux
possibilités :
- scénario 1 : extension des unités d’un port actuel.
- scénario 2 : construction d’un nouveau port.
Le projet doit permettre d’assurer une rentabilité sur 5 ans. La direction exige un taux
d’actualisation minimal de 12%. Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 40%.
Le taux qui annule la VAN est donc entre 14% et 15%. La différence entre 1106 et
1073 soit 33 correspond à un différentiel du taux d’actualisation de 1%.
Le scénario de projet d’investissement sera jugé acceptable si son TRI est supérieur au
taux de rentabilité minimum exigé par l’entreprise.
Exemple
Un investissement I de 10 000 génère des flux financiers nets durant cinq ans pour les
montants suivants : 2000, 3000, 4000, 3000, 2000
Le taux d’actualisation est de 10%, la valeur résiduelle est négligeable.
Année 1 Année 2 Année 3 Année Année 5
4
Flux nets 2000 3000 4000 4000 2000
Flux nets 1818 2478 3004 2732 1240
actualisés
au taux 10%
Cumul 1818 4296 7300 100 11 272
32
Le délai de récupération est égal à quatre ans.
Le projet est jugé rentable si son indice de profitabilité est supérieur à 1. Le projet le
plus intéressant est celui qui a le plus fort indice de profitabilité.
Avec les chiffres de l’exemple précédent on a :
II convient de signaler que ces deux dernières méthodes ne mettent en évidence qu'un
aspect de la rentabilité. Elles doivent en conséquence être utilisées conjointement avec
la méthode de la valeur actuelle nette ou celle du taux interne de rentabilité. Elles ne
sauraient en aucun cas être le critère unique de décision.
Pour comprendre cette relation, il y a lieu, comme on l’a vu, de partir de la notion du facteur
risque. Et pour cause, tous les projets qui sont entrepris dans le cadre d’une entreprise ne sont
pas liés au même facteur d’incertitude, au même risque. Par exemple, il est beaucoup moins
risqué d’investir en obligations garanties par l’Etat que de faire l’acquisition de titres d’une
entreprise liée aux technologies nouvelles. Nous avons donc en notre présence des actifs que
l’on peut considérer comme sans risque et d’autres à risques.
- R Rentabilité requise ou espérée par les opérateurs qui investissent dans l’action ou le
portefeuille.
- Rf Rentabilité du marché sans risque ou rentabilité certaine.
- Rm Rentabilité du marché.
- E(Rm)-Rf : prime de risque cad la récompense possible du risque que court
l’investisseur en préférant l’action au placement boursier.
- β correspondant au coefficient du secteur.
Formules
EVA = RCAI* (1-t) - (K*situation nette)
RC = résultat courant
K= coût moyen pondéré du capital.
T= taux d’impôts
OU
Un savant mélange de crédits à taux fixe et taux variable doit donc être trouvé,
sachant qu’aucune formule idéale n’existe. Bien que le ratio de 50/50 soit souvent
retenu en première approximation. La détermination finale de ce seuil de couverture
est un extrêmement délicate puisqu’elle suppose de pouvoir anticiper la tendance des
taux à long terme à l’horizon du cycle de financement, autrement dit sur une durée de
10, 15, voir 20 ans.
Enfin, rappelons que les instruments de couverture existants sont davantage utilisés
en période d’exploitation qu’en période de construction.
Si ces deux produits offrent une excellente protection contre le risque de taux, ils
diffèrent l’un de l’autre sur un point essentiel. Le forward rate agreement dissocie
totalement l’opération de garantie de taux de l’opération de financement, ce qui
n’est pas le cas du forward- forward. Pour cette raison, les FRA sont davantage
utilisés en financement de projet étant donné la diversité et la spécificité des crédits
octroyés dans ces montages.
iv-Les instruments financiers dits « fermes » sur les marchés organisés : les contrats
à termes (futures)
Sur les marchés organisés, les contrats à terme (futures) sont également en mesure
d’offrir une protection efficace contre le risque de taux d’intérêt. Les contrats
standardisés négociés sur ces marchés sont des engagements de livrer (pour le
vendeur de contrats) ou de recevoir (pour l’acheteur de contrats), à une date bien
définie, des titres financiers à revenu fixe présentant des caractéristiques
rigoureuses spécifiées par le contrat lui même, à un prix fixé le jour ou le contrat a
été négocié.
Le principe général de ces opérations de couverture est de prendre sur le marché des
contrats une position inverse à celle tenue sur le marché au comptant du sous-jacent,
l’opération de crédit dans notre cas. En pratique, la SPC qui souhaite se couvrir
contre une hausse des taux d’intérêts (en particulier les taux d’intérêt à long terme)
vendra à terme des contrats standardisés. Le nombre de contrats vendus est calculé de
telle façon que le facteur de duration, défini précédemment, soit égal dans les deux
opérations réalisées symétriquement.
v- Les instruments financiers dits « conditionnels » : les options sur taux d’intérêt.
Une option confère à son porteur un droit : celui d’acheter ou de vendre le support
de l’option, en l’occurrence des titres financiers de taux, à taux fixé d’avance et
désigné comme étant le prix d’exercice (exercice Price ou Strike). Ce droit ne peut
être exercé que durant la durée de vie de l’option, autrement dit jusqu’à la date
d’exercice.
Si l’option accorde à celui qui la détient une possibilité d’achat de vente, il
s’agit d’une option d’achat (call) ;
si l’option accorde à celui qui la détient une possibilité de vente, il s’agit d’une
option de vente (put).
En contrepartie du droit résultant de l’achat de l’option (qu’il s’agit d’un call ou
d’un put), l’acheteur paie au vendeur de l’option une certaine somme, appelée
prime (premium), définitivement acquise au vendeur, que l’option soit exercée ou
non.
Les principaux types d’option sur taux d’intérêt, particulièrement intéressants pour la
SPC qui redoute une hausse des taux, sont nombre de deux :
LE CAP permet à un emprunt de fixer un taux d’intérêt plafond au-delà
duquel il ne souhaite plus emprunter et recevra le différentiel entre le taux
du marché et le taux plafond. Ce produit convient donc parfaitement aux
besoins de couverture recherchés par la SPC tout en lui permettant de pouvoir
bénéficier d’un gain dans le cas d’une évolution favorable des taux qui
désormais se traduirait, ne nous trompons pas, par une hausse des taux.
Le COLLAR est une combinaison d’un cap et FlOOR (produit symétrique d’un
cap qui permet à un prêteur de fixer un taux plancher). Ce produit permet ainsi
à un opérateur de fixer une zone de fluctuation des taux d’intérêt en deçà de
laquelle il doit payer le différentiel de taux entre le taux du marché et le taux
plancher et au-delà de laquelle sa contrepartie lui réglera ce différentiel.
Mêmes si ces produits existent sur les marchés organisés, ils sont davantage négociés
sur le marché du gré à gré qui offre à l’acheteur de l’option, la SPC, un produit sur
mesure parfaitement adapté à ses besoins.
Le principal facteur limitant l’utilisation de ces instruments de couverture demeure
sans aucun doute le montant parfois très élevé du coût de l’option, à savoir la prime.
La volatilité du sous jacent étant fonction de la date d’exercice de l’option, une
demande de couverture par un investisseur portant sur une très longue période se
traduit automatiquement par un renchérissement de la rémunération exigée.
3. La gestion du risque de change
1. Enjeu des outils de notations : la notation est-elle une réponse efficace aux
défis du marché des financements structurés ?
Les agences de notation ont des méthodologies dont le principe repose sur le risque de
pertes liées aux actifs transférés aux véhicules de titrisation et basées sur des modèles
probabilistes utilisant des données historiques, des hypothèses sur les différents
scénarios de marché et des niveaux de corrélation de défauts entre les actifs sous-
jacents.
a) Les enjeux
La réforme du comité de Bâle vise à renforcer la sensibilité de l’exigence
réglementaire en fonds propres des banques aux risques qu’elles portent. Pour les
banques et les régulateurs, l’aboutissement ultime de cette démarche est l’égalité
entre fonds propres économiques et réglementaires.
Sur les activités de crédit, principale source de risques, le régulateur souhaite mettre
fin aux « arbitrages réglementaires » issus du ratio cooke. L’idée, est de permettre aux
banques de calculer leurs fonds propres réglementaires sur la base de leurs données
de risque internes plutôt que sur un système forfaitaire.
Cette démarche a au moins deux mérites : elle améliore la cohérence des approches
des risques, et surtout elle incite les banques à une meilleure gestion de leurs risques à
travers la création d’historiques de données de risque (taux de défaut, recouvrement,
bases d’incidents...) et l’amélioration des dispositifs de suivi et de notation.
Pour autant, derrière ces considération techniques parfois très focalisées, on a le
sentiment que certaines questions pourtant fondamentales ont été insuffisamment
traitées ou discutées.
Quelle est la robustesse du modèle implicite proposé ? Le discours désormais répandu
sur la convergence entre fonds propres réglementaires et fonds propres économiques
ne pousse t il pas à faire un contresens en assimilant le pilotage stratégique d’une
banque à l’analyse statique et instantanée d’un portefeuille de risque au point
d’occulter l’une des missions premières de la banque qui est de participer au risque
avec l’investisseur pour une bien grande rémunération ?
b) Historique de la réglementation
La nouvelle réforme engagée par le Comité de Bâle depuis juillet 1998 a pour objectif
" d'aligner les exigences réglementaires en matière de niveau des fonds propres avec
les risques sous-jacents, et de fournir aux banques et leurs autorités de supervision
plusieurs alternatives pour l'évaluation de l'adéquation des fonds propres " (W. J.
McDonough).
Rappel du calendrier de Bâle II
Historique de Bâle I:
- Juillet 1988: Bâle I;
- Janvier 1996: Amendement sur l’accord pour intégrer le risque de marché;
- Juillet 1998: Début des travaux sur Bâle II.
Accord Bâle II
-Juin 1999 à Avril 2003: 1er, 2ème et 3ème documents consultatifs sur le nouvel
accord (CP1, CP2, CP3);
-Juin 2004: Publication du nouvel accord de Bâle.
Mise en application:
-31 Décembre 2005 et 31 Décembre 2006: Calcul en parallèle du ratio Cooke et du
ratio Mc Donough;
-31 Décembre 2006 au 31 Décembre 2007: Application du nouvel accord de Bâle et de
la Directive Européenne.
i. Le risque de crédit
Le risque de crédit est approché par une pondération forfaitaire des expositions
déterminée par le régulateur, en fonction d'un classement des expositions par nature
d'emprunteurs et de leur zone géographique. Dans l'approche Bâle 2, chaque
établissement aura le choix entre trois méthodes :
- La méthode standard (notation externe);
- La méthode IRB Fondation (notation interne simple);
- La méthode IRB Avancée (notation interne complexe).
K = Σi (βi x Ei)
Approche identique à la précédente mais déclinée par lignes de métier (Ei).
βi est fixé par l'autorité de contrôle.
Retenons :
Le projet de réforme des ratios de solvabilité bancaires élaboré par le Comité de Bâle
(Bâle II) vise à mettre en adéquation les fonds propres des banques avec les risques
qu’elles prennent. Il faut noter que Bâle II accompagne et complète un mouvement
initié par les plus grandes banques internationales il y a une dizaine d’année visant à
mieux gérer leurs risques.
Ces nouvelles règles - plus orientées vers la notion de risque réel - permettront aux
banques de recourir à leurs propres modèles de notation de leurs clients, ce qui
représente la principale avancée de Bâle II qui repose sur trois piliers :
1. Le dossier de credit :
Le dossier de crédit est un document dans lequel figure toutes les informations
relatives au client : informations juridiques, comptables, garanties, fonctionnement
du compte, secteur d’activité, lignes demandées et la cotation du client.
Sur la base de ces informations et des ratios et agrégats restitués, on fait une analyse
du dossier : état de la trésorerie du client, endettement de la société, besoins du client,
la faisabilité et la rentabilité du projet.
Avant d’entamer les étapes de l’analyse, une distinction entre les trois types de
demandes de crédit est indispensable :
a) Entrée en relation :
Le client demande pour la première fois des lignes de crédit, l’ouverture d’un compte
pour ceux qui n’en ont pas est obligatoire.
Le client présente ses documents juridiques, comptables et les garanties proposées. Sur
la base de ces documents, le responsable des engagements au niveau de l’agence
confectionne quelques statistiques et informations juridiques et financières sur le
client.
La décision d’octroi de crédit est prise en compte selon la limite à divers et la nature
de crédit par le gérant de l’agence, la direction régionale (DR), la direction
commerciale (quand il s’agit des crédits d’investissement), la direction de crédit
(quand il s’agit des crédits de fonctionnement), le comité de crédit ou la Banque Hors
France Métropolitaine (BHFM).
b) Renouvellement :
c) Demandes ponctuelles :
Les projets d’investissement que le banquier peut être appelé à financer peuvent
consister dans la création, l’extension, la modernisation ou la restructuration d’une entité de
production de biens ou de services ou encore d’infrastructures.
a) CREDINOV
Le CREDINOV est un prêt à moyen ou long terme destiné aux PME/PMI et aux professions
libérales pour le financement de leurs projets d’investissement.
Cible
Les Petites et Moyennes Entreprises, ainsi que les professions libérales.
Bénéfice client
- Financement sur-mesure : selon les besoins du client et de son projet d’investissement
(création, Extension ou modernisation).
- Modalités de remboursement souples et flexibles, adaptées aux capacités du client.
- Réponse rapide : un délai de réponse de moins de 15 jours ouvrables.
- Souplesse de l’offre : possibilité de basculer d’un taux variable à un taux fixe à tout moment
et vice versa.
Durée
- 10 ans max, avec un différé de remboursement du capital pouvant aller jusqu’à 2 ans.
b) FOMAN
Le FOMAN est un mécanisme de crédit conjoint CCG/Banques destiné à financer les
programmes que les PME/ PMI entreprennent dans le secteur de l’industrie et des services liés
à l’industrie pour améliorer leur compétitivité face à la concurrence étrangère.
Entreprises éligibles
Les entreprises éligibles au FOMAN doivent réunir les conditions suivantes :
• avoir au moins 3 années d’activité continue à la date de présentation de la demande de
financement à la banque,
• Avoir un total bilan (avant investissement) ne dépassant pas 50 MDH,
• Avoir un total programme de mise à niveau ne dépassant pas 20 MDH,
• Disposer de 2 cadres au minimum.
Modalités de fonctionnement :
Demande de création du client et
d’ouverture d’un compte CCD
Oui
Non
Ouvrir le compte dans DELTA
et le rattacher au client déjà existant
Mise à jour des informations
Créer le client
Renseigner la fiche signalétique client
Ouvrir un compte CCD
5. Procédures suivies :
Au sein du pôle crédit aux PME/PMI, mon rôle consistait, après réception des bilans de
l’agence concernée (qui doivent être fiscaux), à les dépouiller à l’aide du logiciel interne
DCCIT LIASSE (Dossier de Crédit Commercial International), à faire l’analyse états de
synthèses financiers retraités et du business plan dans le cas de projet d’investissement ; puis
à envoyer la réponse finale à l’agence. A partir de ce moment là, deux cas de figure peuvent
se présenter :
soit la demande de crédit est supérieure à 1 Million de Dirhams et doit aller
soit à la direction conseil et ingénierie financière (DCIF), soit à la direction
crédit à la promotion immobilière (DCPI) , soit à la direction du risque (DRisq)
au siège et dans ce cas l’agence se devait de me renvoyer une notice
économique en bonne et du forme (obligation pour le chargé de clientèle
entreprise CCE d’analyser l’activité de façon plus approfondie des postes les
plus importants dans le bilan : FDR, résultat, capital…et d’analyser les
variations qui se présentent ainsi d’en chercher les explications).
Catégor Nature de
ie Garantie
- Garantie qui nécessite une clause spécifique à intégrer dans les contrats
SPECIALE
classiques
Constituée par la Direction du Juridique et Contentieux en collaboration
avec la Direction régionale
L’étape suivante consistait en la recherche des statistiques concernant le compte du client puis
je consignais les informations recueillies dans l’annexe et statistique (mouvement, solde
créditeur ou débiteur, effets à l’encaissement, chèques à l’encaissement, import/export…).
Après accord (Avis Favorable), je remplissais la notification de crédit (si LAD), l’envoyais à
l’agence et enfin confectionnais les contrats.
Il ne fallait pas oublier de rattacher tous ces documents sur DCCIT Web pour signature
électronique pour garder trace de tous les dossiers relatifs à une relation donnée.
6. cas d’application
a) Présentation
Relation : ALPHA
Forme juridique : SA
Capital : 1000 KDH
- RC : 000879 (aucun incident)
Actionariat : Mr X : 45%
Emplacement : 44 Bd des Far (sur 70 m2), les bureaux de la société sont pris
en location pour 3000dhs par mois. La société est locataire aussi de 3 dépôts, deux sur
Casablanca et l’autre sur Tétouan qui servent de plate forme de distribution et de
stockage.
Principaux clients : Les grandes surfaces (Marjane, Acima et Métro) qui règlent
par effets de 60js à 90js Et les grossistes qui règlent par
chèque.
Principaux fournisseurs : Johnson and Johnson gamme et Kenitra qui sont réglés
par chèque.
b) Chiffres Significatifs :
- Activité et rentabilité :
L’assise financière révèle une structure financière saine et équilibrée avec un FDR
positif de 910KDH contre 839en 2005, il permet de financer 34jours d’activité et
couvre le BFR à hauteur de 100%.
La trésorerie est négative de 706KDH issue du retard d’encaissement des effets des
grandes surfaces, ce qui a poussé l’agence à introduire la relation chez Attijari
Factoring pour le financement et l’allègement des créances clients (contrat signé avec
une autorisation accordée de 1500KDH). De ce fait la ligne va être ramenée à 200
KDH de 800KDH.
Le CAF est positif, elle est de l’ordre de 607KDH contre 76KDH en 2005.
Les fonds propres nets au 31/12/2006 s’élèvent à 951KDH représentant 21% du total
du bilan (4553KDH).
d) Nos relations
Engagement (18/04/2007) :
Autorisat Variati
io n Utilisa Tau ligne o Tau taux
x ns x
18/04/2007 s sollic sollicit
it é é
sollicité clie l'agence
nt
s
Crédit par décaissement
-Caisse 500 690 9.50 800 300 7 8.50
(1) % % %
-Esc comm 800 523 9% 200 -600 7 8%
%
-Esc chèque - 21
Sous total 130 1234 1000 -300
0
Crédit par signature
-Import Refina 200 200
-OC 400 400
Sous total 600 600
Garanties :
En couverture de nos engagements, nous détenons les garanties suivantes :
-NFDC en 1er rang à ht de 800 KDH consistant en local de la société is à 44 avenue des
FAR (1) manque modèle 7+pouvoirs des associés
-DIA à ht de 800 KDH (c)
-CCS des associés à ht de 1250 KDH (c)
-CCS des associés à ht de 300kdh (c)
NB) 1-Suite à la décision AT N5529564 du 17/01/2007, l’agence a procédé à
l’extension, de l’ensemble des garanties de 300 kdh supplémentaire ; cette extension a
été retenue pour faire face à la couverture d’une utilisation potentielle de la caution
diverse de 300kdh à émettre en faveur de « MAPHAR », en raison de son utilisation,
l’agence propose cette extension en garantie supplémentaire de la réévaluation sollicitée
qui est de 300kdh
2-Les actes de garanties ont été adressés au CTN engagement le 06/03/2007 pour
validation.
Mouvement confié :
e) Objet de la demande :
Afin d’accompagner la société dans son développement, et compte tenu de l’évolution
du CA croissant, notre relation nous sollicite pour ;
le réaménagement des lignes de crédit comme suit :
-L’extension de la ligne FC de 500kdh à 200kdh
-Ramener la ligne escompte de 800kdh à 200kdh
-Mettre en place une ligne import de 200kdh
-Mettre en place une ligne OC de 400kdh
Le 08/05/07
A 14:15
ID.Client : 123456
Raison sociale : ALPHA
95
La Gestion des risques financiers Narcisse Konan
Provisions, créances dout 0 0 0
Provisions, dépréciat stock 0 0 0
96
La Gestion des risques financiers
Narcisse Konan
Fiche d’appréciation
Avis RMCC :
Avis RRR :
Avis DR :
97
La Gestion des risques financiers
Narcisse Konan
CAS 2 : structuration financière d’eurotunnel
Le coût du projet a été de 16 milliards d'euros. Les actionnaires d'Eurotunnel ont fourni
4,5 milliards d'euros et l'endettement a atteint 11,5 milliards d'euros. Le montage du
projet était un financement de projet.
La dette se rattache essentiellement à l’infrastructure et résulte principalement du coût de
construction du Tunnel et du système de gestion de cette infrastructure. Une partie est due à la
création du système de transport transmanche (matériel roulant, gares, etc.). Par ailleurs une
partie importante de la dette est générée par cette dette elle-même. En 1996 l’estimation de la
part des intérêts composés dans le montant de la dette était de £3,6 Mds, soit plus de 40% de la
dette qui s’élevait alors à £8,7 Mds.
L’endettement bancaire d’origine, fourni par le pool bancaire sous forme de crédits
syndiqués, a été très largement remplacé par un endettement de marché.
La valeur “théorique” de la dette d'Eurotunnel dans le marché était fin 2003 de 5,5
milliards d’euros, soit 62% de la valeur totale inscrite au bilan, la décote théorique étant
de 3,4 milliards d’euros ou 38% de la dette.
C'est donc en fonction des difficultés évidentes qu'aurait Eurotunnel à assumer le simple
paiement des intérêts qu'une part importante de la dette a été structurée avec l'utilisation
d'instruments financiers hybrides, et que des échéances très éloignées ont été prévues.
La structure de financement comporte ainsi des instruments de dette résultant d’abord
d’un premier montage à l’occasion de la restructuration, et ensuite d’un second montage
destiné à améliorer le crédit afin d’éviter la révolte des actionnaires.
1. La composition de la dette
Dette financière
Dette Senior, comportant deux prêts, remboursables entre 2009 et 2012, l'un
de £140Millions et l'autre de 141Millions€ et Dette Quatrième Tranche,
correspondant aux tirages effectués auprès de la BEI et de la CECA, avec un
prêt de 120Millions € de la BEI remboursable entre le 15 juin 2006 et le 15
juin 2018, et un prêt de £47 Millions de la CECA remboursable en 2019. Une
partie de la Dette Senior (83 Millions€ et £140Millions) porte intérêt à taux
98
La Gestion des risques financiers
Narcisse Konan
variable (EURIBOR/LIBOR) majoré de 1%, le solde (48 Millions €) portant
intérêt à taux fixe.
Dette Tier 1A, figure dans les comptes de l'exercice 2002 comme un nouvel
emprunt. La Dette Tier 1A est composée elle-même de trois tranches. Cette
dette est associée aux obligations émises par les SPV FLF. La première
tranche est d'un montant de £335 millions (soit 475 Millions€). La seconde
tranche est d'un montant de £285 Millions (soit 404 Millions€). Ces deux
tranches totalisent donc £620Millions (soit 879 Millions€). Elles doivent être
amorties conjointement en deux paiement égaux qui doivent être effectués en
2027 et 2028. La troisième tranche de £120 Millions sera amortie en une seule
fois en 2026. La dette Tier 1A porte intérêt à taux fixe jusqu'à sa datte
d'échéance, fixé pour ce qui est des deux premières tranches à 6,645% par an et
pour ce qui est de la troisième tranche à 8,16% par an.
Dette Junior : Elle portait intérêt au même taux que le Crédit à Taux
Révisable jusqu'au 1er décembre 2003. A partir de certaines dates comprises
entre le 1er décembre 2003 et le 8 janvier 2004, elle porte intérêt à taux
variable (EURIBOR/LIBOR) majoré de 1,25%Elle est remboursable entre
2007 et 2025.
Crédit à taux révisable : Il porte intérêt au taux fixe de 7,03% pour la partie
libellée en livres et 5,28% pour la partie libellée en euros jusqu'au 26 janvier 2004.
Depuis les intérêts sont déterminés en fonction du taux des emprunts d'Etat français
et britannique majoré de 0,50%. Au terme de la Période de Stabilisation, cette marge
sera portée à 1,5%. Ces crédits sont remboursables au plus tard le 31 décembre
2050.
Avances de stabilisation (au titre de la Dette Junior et du Crédit à Taux Révisable).
Elles sont créées semestriellement, en janvier et en juillet, afin de régler la charge
d'intérêt ne pouvant être réglée avec les disponibilités. Au titre du Crédit de
Stabilisation, Eurotunnel est autorisé à tirer de nouvelles avances de crédit (sous
réserve de certaines limites de tirage). Jusqu'à la fin de la période de stabilisation,
ces avances portent intérêt à taux zéro. Par la suite elles porteront intérêt à taux
variable (EURIBOR/LIBOR) majoré de 1,25%. Eurotunnel a la possibilité de
convertir les avances et obligations de stabilisation en actions, avant la fin de la
Période de Stabilisation dans les conditions des Accords de Crédit et sous réserve de
l'accord de ses actionnaires.
Les emprunts obligataires
Trois classes d’obligations ont été mises en place lors de la restructuration de 1998. Il
en reste effectivement deux.
99
La Gestion des risques financiers
Narcisse Konan
ouvriront droit au paiement, en plus d'un coupon fixe, d'un coupon variable
égal à 23,3% du cash flow net disponible après service de la dette. Ces
obligations sont remboursables au plus tard le 30 avril 2040.
Obligations de stabilisation (118 Millions€). Les obligations de Stabilisation
peuvent être émise au pair, sur décision d'Eurotunnel, sous certaines conditions,
en conversion des tirages effectués au titre du Crédit de Stabilisation consentis
aux termes de la Convention de Crédit dans les dix-huit mois suivant la fin de
la période à taux zéro.
Au 31 décembre 2001 la dette obligataire était de 2.346.000 milliers d’Euros, elle était
au 31 décembre 2003 de 1.348.999 milliers d’Euros. Au 31 décembre 2004 elle s'est
élevée à 1 468 288 milliers d'Euros. Les obligations ont des échéances à plus de cinq
ans.
Les emprunteurs aux termes des conventions sont France Manche SA et Eurotunnel
Finance Ltd, détenue à 79% par CTG et 21% par France Manche. Eurotunnel Finance
Ltd a été créée en Angleterre le 29 août 1986. C’est une « private company » au capital
autorisé de 1000£. Eurotunnel Finance SA avait été créé de même en 1986 comme
filiale à 100% de France Manche SA. FM a acquis la totalité des actions d’Eurotunnel
Finance SA et a procédé à la dissolution sans liquidation de la société avec transmission
universelle du patrimoine d’Eurotunnel à FM à partir du 15 mars 1993.
La dette en euros est sur la société française et celle en livres sur la société anglaise. Les
sociétés du groupe Eurotunnel sont cautions.
La dette en livres sterling s'élève a approximativement £3.2 milliards alors que la dette
en Euros est d'environ EUR4.4milliards (£2.9mds).
Valeurs des actifs : l’évaluation des actifs immobilisés du groupe a été effectuée
conformément à la norme IAS 36 qui prévoit la comparaison de la valeur nette
comptable des actifs avec la valeur des projections de flux de trésorerie d’exploitation
futurs actualisés et en appliquant la méthode « Adjusted Present Value ».
L’application de cette norme au 31 décembre 2003 avait fait ressortir une valeur
d’utilité des actifs inférieure de 1,8 milliard d’euros à leur valeur nette comptable,
entraînant ainsi une dépréciation exceptionnelle d’un montant équivalent.
Au 31 décembre 2004, Eurotunnel a procédé à une nouvelle estimation de la valeur
d’utilité de ses actifs, correspondant à un taux d’actualisation implicite de 7,2 % (2003 :
7 %), qui a conduit à un complément de dépréciation exceptionnelle de 560 millions
d’euros. Le taux d’actualisation implicite a été déterminé conformément à la norme sur
le principe que les actifs du groupe constituent une unité génératrice de trésorerie
unique et selon la méthode « Adjusted Present Value ». Cette méthode repose sur la
prise en compte d’hypothèses de flux de trésorerie prévisionnels et de niveaux
d’endettement ainsi que de taux de marché sur la durée de la concession.
100
La Gestion des risques financiers Narcisse Konan
Le stage de fin d’étude est un stage opérationnel, dans lequel le stagiaire occupe une
fonction de cadre et participe à l’accomplissement de ses tâches. Quant au rapport, il est
articulé autour d’une problématique qui fera l’objet d’une analyse et d’une implication du
stagiaire.
Dans ce cadre, le présent rapport a été réalisé suite à un passage dans le pôle crédit
aux entreprises en étroite collaboration avec les directions du Conseil et de l’ingénierie financière
et crédit à la promotion immobilière et surtout au sein du département gestion globale du risque.
Nos passages et nos participations aux tâches de ce département nous ont permis de
relever les deux grandes préoccupations du chargé d’étude, d’un côté la croissance, la
rentabilité et la solvabilité de l’affaire et de l’autre côté la pérennité et la rentabilité de la
banque. Ce qui pose la banque dans la nécessité de bien prévenir le risque encourus dans le
même temps que d’assurer un accompagnement et une assistance à même de soutenir le
développement de l’économie marocaine.
L'étude de la décision d'octroi de crédit bancaire est, compte tenu de l'enjeu des sommes
concernées, particulièrement importante. Je me suis efforcée, tout au long de ce rapport,
adoptant le point de vue du banquier prêteur, d'identifier les principaux facteurs jouant un
rôle dans la décision finale d'accorder ou de refuser à une entreprise le renouvellement ou
l'extension de ses lignes de crédits : le niveau de risque du demandeur de crédit, et les
moyens bancaires de réduction de ce risque (plafonnement des encours, garanties, partage ou
transfert du risque) mais aussi la rentabilité commerciale de ce client ainsi que la qualité du
management de l'entreprise, la difficulté d'un retrait potentiel et l'environnement
conjoncturel.
Les intérêts de la banque et ceux de ses clients vont de pair. L’évolution de l’un est
garant de l’évolution de l’autre. C’est en quelque sorte pourquoi la banque considère le
contentieux comme dernier recours qui n’a lieu qu’après de multiples essais d’arrangements,
car même si elle est couverte par des garanties réelles et exécutables, la procédure de
réalisation est très longue et lente d’autant plus que la mission de la banque est d’assurer une
meilleure circulation de la monnaie qui contribue au développement, et non la suite judiciaire
et donc l’immobilisation de grandes sommes.
En ce qui concerne le financement des projets d’infrastructures de type partenariat
public-privé, il est à souligné qu’il s’agit là de montages qui quoique d’apparence simple,
sont un véritable casse tête pour les financiers tant les objectifs multiformes, les intérêts
divergents à l’image de la pluralité des intervenants. Mener donc à bien une opération de
financements structurés requiert bien au delà des simples compétences financières, de
grandes qualités de juristes et un talent sans faille de gestionnaire aguerri.
En l’espèce, le travail présenté ce rapport s’est efforcé, tant bien que mal, de mettre en
relief le rôle de la banque en tant qu’acteur du tour de table et principal octroyeur de crédit.
Ce rôle dévolu à la banque de fait se trouve du fait, est quelque peu mise à mal de par
l’entrée en vigueur des accords de Bâle II affectant la surface d’endettement tant des
entreprises que des projets. La question à laquelle nous nous sommes évertués à apporter des
éléments de réponses est de savoir si les dispositions de Bâle II dont l’essence même est
de réduire au grand
101
La Gestion des risques financiers Narcisse Konan
maximum le risque de crédit et donc de faillite des banques, ne dénie par la fonction
d’origine de la banque qui est justement de participer au risque de l’entreprise et des projets
pour en tirer une juste rémunération !
Ainsi il ressort de notre analyse que les dispositifs de Bâle II bien au contraire
recherche une sécurité financière pour l’entreprise en l’incitant à une meilleure gestion pour
assainir sa situation financière et améliorer ses agrégats financiers afin d’obtenir un meilleur
scoring. Il en va de même pour les projets d’infrastructures que ce soit de type PPP ou de
quelque autre genre au sens ou dans bien des cas la rentabilité du projet à été négligée au
profit de l’envergure du projet. On se retrouve ainsi avec des projets d’infrastructure de très
grande envergure, du genre Eurotunnel, mais avec une rentabilité qui ne saurait satisfaire les
investisseurs.
Le 08/05/07
A 14:15
ID.Client : 123456
Raison sociale : ALPHA
103
La Gestion des risques financiers Narcisse Konan
Passif 20 200 200
04 5 6
capital 1000 1000 1000
capital non libéré 0 0 0
Réserves 0 0 0
C/C Associés bloqués 0 0 0
Report à nouveau -229 -182 -117
Autres 0 0 0
Fonds propres 771 818 883
Autres financements à MT 0 0 0
Moyen& long terme bancaire 0 0 0
Ecart Conversion Passif Imm 0 0 0
Capitaux permanents 771 818 883
Fournisseurs et cptes Ratt 1473 3115 1726
Acomptes clients 0 0 0
Régularisation Passif 0 0 0
C/C Associés non bloqués 382 192 110
Autres créanciers 197 383 1020
Etat organismes sociaux 0 0 0
Ecart Conversion Passif circulant 0 0 0
Escompte 0 0 0
Trésorerie 0 0 0
Banques 360 106 746
Autres 0 0 0
Exigibles à CT 2412 3796 3602
Résultat Exercices 45 64 68
Total 3228 4678 4553
104
La Gestion des risques financiers Narcisse Konan
« cadre juridique des financements structurés », Ahmed
« risque et rentabilité : comment expliquer le paradoxe de BOWMAN » , Denis
LACOSTE
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La Gestion des risques financiers Narcisse Konan