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PRIORITE FORMATION.

FORUM INTERAFRICAIN DES RESSOURCES


HUMAINES.
CASABLANCA. MARS 2012.
Thème général. Comment concevoir de
nouvelles stratégies RH dans des
environnements et des contextes
turbulents ?
Conférence introductive.
27.03.2012.
NOUREDDINE CHERKAOUI. Professeur
Université HASSAN II. CASABLANCA.
1
PLAN DE LA
CONFERENCE.

2
1. Débats récents et actuels
sur l’emploi et les
problématiques de GRH.

1.1. Quelques exemples.


1.2. Quelques chiffres.

3
2. Visions de l’ONU et du
BIT depuis 2001.

3. Quelques données sur


l’Afrique.

4. Vision microéconomique
et axes du forum.
4
1. Débats récents et actuels
sur l’emploi et les
problématiques de GRH.

1.1. Quelques exemples.


1.2. Quelques chiffres.
5
Le débat sur l’emploi et les
problématiques de GRH est central
dans nos sociétés contemporaines. Il
s’inscrit cependant dans un contexte
pour le moins paradoxal.
D’un côté, on met en avant l’importance
stratégique des ressources humaines,
l’avantage compétitif qu’elles
représentent pour les entreprises quelle
que soit leur nature juridique ou leur
nationalité…
6
… et d’autre part, tous les jours, la
presse, les centres de recherches, les
instances représentatives du personnel
et même certains partis politiques
témoignent des pratiques de
management teintées de cynisme et
menées par des dirigeants dont les seuls
titres de gloire semblent parfois se
mesurer davantage au nombre de
restructurations effectuées qu’en termes
d’emplois et de richesses créés.

7
La première explication donnée est
économique en relation avec la crise
des « subprimes » ou des produits
dérivés de la finance de marché qui a
démarré en 2008 dans le monde
occidental et qui n’a impacté que d’une
façon relative les économies
Africaines, Asiatiques ou Sud
Américaine.

8
Tout le monde se rappelle les
propos de nos dirigeants qui
évoquaient régulièrement
« l’exception Africaine » du fait
que ces produits pollués de la
finance n’existaient pas en
Afrique.

9
La seconde explication est politique en
relation avec les turbulences que le
monde Arabe a connu en 2011, mais
aussi l’instabilité de certains pays
comme la Côte d’Ivoire, la République
Démocratique du Congo, la Guinée
Konakry ou plus récemment le Sénégal
ou le Mali autour des questions du
pouvoir et qui ont systématiquement
ralenties la croissance avec les effets
habituels et négatifs sur l’emploi.
10
La troisième explication est technique
ou technologique du fait que les
entreprises de notre espace Africain
affrontent de plus en plus des
problématiques de mise à niveau
technique en vue de garantir leur
compétitivité et leur positionnement
sur un marché globalisé et mondialisé.

11
La quatrième explication est sociale. En
fait, les nouvelles échelles de valeurs, les
attentes des salariés et leurs
préoccupations quotidiennes sont de
plus en plus fortes en ce qui concerne le
logement, l’alimentation, l’éducation,
l’accès aux soins, la culture et même
jusqu’à une certaine mesure le confort…
ce qui crée un grand gap entre ce que les
travailleurs attendent et ce que les
entreprises peuvent offrir.
12
C’est dans ce cadre, que des
politiques de restructuration ou de
réorganisation se sont traduites
souvent par des réductions
massives d’effectifs et avaient
pour objectifs de réduire les coûts
et maintenir ou atteindre des
niveaux spécifiques de la
rentabilité.
13
En effet, dans une logique purement
économique, les entreprises peuvent
licencier un certain pourcentage de leurs
employés en réponse à ces
changements.
Voir à ce sujet les articles des codes du
travail qui prévoient les licenciements
pour des raisons économiques,
technologiques, structurelles,
restructurations ou fermeture des
entreprises.
14
VOIR: Du licenciement pour motifs
technologiques, structurels ou
économiques et de la fermeture des
entreprises.
Articles 66 et suivants du code du travail du
Maroc.
CODE OHADA. CHAPITRE II : SUSPENSION
DU CONTRAT DE TRAVAIL.
Section 3 : Chômage technique et chômage
économique. Article 35.
Section 4 : Licenciement économique.
Articles 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59 et 60.
15
Quand l’économie fonctionne au
ralenti, quand les entreprises sont
amenées à gérer des fusions ou
des acquisitions d’autres sociétés
pour atteindre une taille critique,
l’une des voies que les dirigeants
peuvent envisager, c’est le
recours aux plans sociaux.

16
Par ailleurs, la découpe de produits ou
de lignes de service pour des raisons
de compétitivité, la marche trop rapide
parfois vers l’introduction de nouvelles
technologies ou une multitude d’autres
événements ont des effets sur des
organisations et des entités entières et
particulièrement en matière de gestion
des ressources humaines.

17
1.2. Quelques exemples:

- L’annonce par IBM du licenciement


de 600.000 personnes avait entraîné
une augmentation du cours de l’action
de 7,7%.

- Lorsque Xerox a fait état d’un plan de


restructuration impliquant le départ de
10.000 ouvriers, employés et cadres, le
cours des actions a gagné 7%.
18
- Chez McDonnell Douglas, 8700
départs avaient entraîné une hausse
du cours de l’action de 7,7%.

VOIR. François Pichaut, Gérard


Warnotte et Luc Wilkin ; "La fonction
ressources humaines face aux
restructurations : trois cas de
Downsizing". Edition l’Harmattan.
Paris.

19
Un exemple Marocain concernant cette
fois le secteur public est relatif à
l’opération du départ volontaire de la
RAM qui a démarré en 2011 et qui se
terminera le 30.06.2012. portant sur 1.500
départs.
Le géant mondial de l’automobile
GENERAL MOTORS COMPANY a été
totalement perturbé en 2011 par cette
crise au point de frôler le dépôt de bilan
malgré le renfort financier de l’Etat
fédéral Américain.
20
1.2. Quelques chiffres:

47.641 emplois perdus dans le textile


au Maroc au 30.03.2009., environ 5.000
postes mis en chômage technique
dans le secteur des équipementiers
automobile à cause des contre
performances de ce secteur en Europe
en 2008, et la liste est longue…

21
Un taux de chômage de 24% en
Espagne en 2011, la Grèce, un pays en
cessation de paiements, le Portugal,
l’Italie ou l’Irlande qui ont tiré les
sonnettes d’alarme des effets de la crise
actuelle, notamment avec des taux de
chômage exceptionnels.

Pour le reste, les mots clés en 2011 –


2012, c’est les plans de rigueur un peu
partout à travers le monde.
22
2. Visions de l’ONU et du
BIT depuis 2001.

23
Quand l'ONU et le BIT demandent une
alliance globale pour l'emploi, il y a de quoi
s’inquiéter.
En fait, L'Organisation internationale du
Travail (OIT) a ouvert sur les dernières
années plusieurs sommets sur l'emploi à
travers une préoccupation qui consiste à
s'attaquer à la récession qui menace et aux
retombées économiques négatives dans le
contexte d'une montée en puissance de la
pauvreté et du chômage, deux fléaux qui
frappent en premier lieu les pays en voie de
développement.
24
Dans son discours, prononcé devant
plus de 700 décideurs politiques et
économiques venus du monde entier,
le Secrétaire général des Nations
Unies, M. Kofi ANNAN, avait mis en
garde son auditoire devant le fait que
les répercussions du 11 septembre
vont bien plus loin que des soucis liés
à la paix ou à la sécurité.
VOIR. Communiqué de presse du
01.11.2001.
25
Citant les estimations du Bureau
international du Travail (BIT)
annonçant la perte de 24 millions
d'emploi, et les chiffres de la Banque
mondiale qui estime que 15 millions de
personnes pourraient venir grossir les
rangs des pauvres, le Secrétaire
Général a renouvelé sa mise en garde:

26
«Le sentiment de sécurité a été
fortement et sérieusement ébranlé
partout dans le monde».
Le lauréat du Prix Nobel de la paix a
appelé de ses vœux une réponse
globale afin de «reconstruire et
renforcer la confiance qui conditionne
l'intégration économique
internationale.»

27
A cet égard, il a apporté son soutien à
l'«Agenda global pour l'emploi» du BIT
qui devrait être adopté en novembre
2001, et qui lance l'idée d'une alliance
entre l'Organisation des Nations Unies,
ses agences spécialisées, les
institutions de Bretton Woods, (BIRD
et FMI), les décideurs nationaux, les
employeurs et les syndicats.

28
Avec cela, nous sommes dans
les perspectives difficiles de la
décennie 2001 – 2010.

29
Faisant suite au discours de Kofi
Annan, le Directeur général du BIT,
Juan SOMAVIA, a indiqué dans son
intervention «que nous étions les
témoins de la première récession
mondiale synchronisée de l'ère de la
globalisation».

30
M. SOMAVIA a ajouté que les estimations en
matière de pertes d'emploi ou de diminution
de croissance, bien que déjà terribles,
peuvent être jugées comme
«conservatrices». Les événements en
question vont sans doute ajouter quelques
millions de personnes au milliard
d'individus qui globalement sont soit au
chômage, soit sous-employés ou reçoivent
des salaires de misère, à savoir moins d'un
dollar par jour.

31
Le Directeur général avait souhaité à
l’époque la création d'un «programme
mondial de relance économique», estimant
que ce dernier pourrait ouvrir la voie à une
croissance économique capable de venir à
bout de la crise. Toutefois, il a tenu à nous
mettre en garde contre une répartition
inéquitable de la croissance: «Le plus grand
danger serait de mettre en œuvre des
politiques de croissance au Nord et des
politiques restrictives d'ajustements
structurels au Sud».
32
Ceci nous rappelle qu’on devait
éviter les effets négatifs et les
séquelles des premiers et des
seconds PAS et PASA de 1983-
1993 et de 1994-2003.

Mais qu’en est il dans les faits?

33
A ce moment là, tout le monde retient
les propos rassurants, souvent
optimistes des discours du Premier
ministre danois, Poul Nyrup
RASMUSSEN, de la Vice-Première
Ministre et Ministre belge de l'emploi et
de l'égalité des chances, Laurette
ONKELINKX, s'exprimant en tant que
présidente en exercice du Conseil des
Ministres du travail de l'Union
européenne…
34
…le Ministre chinois du travail Zhang ZUOJI,
Pascal COUCHEPIN, Ministre suisse des
affaires économiques, M. Rubens
RICUPERO, Secrétaire général de la
Conférence des Nations Unies pour le
commerce et le développement (CNUCED),
M. Bill JORDAN, Secrétaire général de la
Confédération Internationale des Syndicats
Libres (CISL), François PERIGOT, Président
de l'Organisation Internationale des
Employeurs (OIE)… et j’en passe ont tous
défendu une vision positive concernant
l’emploi à travers la relance économique.
35
Le Forum de 2001 après avoir pris en
considération les prochaines étapes qui
mèneront à la réalisation de l'Agenda global
pour l'emploi avait réalisé un bon diagnostic
et proposé une série de pistes de solutions.
C’est dans ce cadre que:
- Le Secrétaire général des Nations Unies,
M. Kofi ANNAN qui avait rappelé que «voici
deux mois à peine, des événements
tragiques nous ont imposé la vision d'un
monde complexe devenu plus incertain
encore.
36
En même temps, selon lui,
s'imposait la nécessité plus
évidente que jamais pour la
communauté internationale,
confrontée à ces nouvelles
menaces, non seulement de
travailler ensemble, mais de
travailler mieux ensemble ». C’est
la première proposition.
L'onde de choc du 11 septembre continue
de se faire ressentir à travers le monde, le
sentiment d'une vulnérabilité commune et la
recherche des réponses appropriées ont
remodelé les relations internationales. Les
répercussions du 11 septembre dépassent
le cadre strict de préoccupations liées à la
paix ou à la sécurité. Personne ne peut en
prédire avec précision les conséquences
sociales et économiques, mais nous savons
déjà que les pays pauvres paieront le plus
lourd tribut.

38
Nous savons aussi que des millions de
personnes seront plus vulnérables
qu'avant face à la pauvreté. «Il devient
plus important et plus urgent que
jamais d'accomplir notre mission:
améliorer la vie des gens partout dans
le monde» affirmait Kofi ANNAN avec
conviction.
C’est la seconde proposition.

39
«Nous pouvons dire que la seule façon
d'atteindre les objectifs que nous nous
étions fixés lors du Sommet du
Millénaire est de nous assurer que la
mondialisation profite à tous», a
indiqué le Secrétaire général. «Le fait
même que nous vivions dans un
monde où les économies sont
interdépendantes nous oblige à
travailler ensemble et de manière plus
efficace».
En clair, le secrétaire général des
Nations Unies voulait reconstruire
et renforcer cette confiance qui
selon lui « conditionne
l'intégration économique
internationale » et qui a un crédo
majeur, c’est l’emploi et la stabilité
sociale.

Avons nous atteint cet objectif ?


41
Regardons maintenant le point de vue
des experts de l’emploi.
Dans son discours d'ouverture, Juan
SOMAVIA a souligné le fait « que nous
souffrons des effets combinés du
problème non résolu d'une pauvreté
persistante et de l'inégalité et de la
mondialisation de l'économie dont les
bénéfices n'atteignent pas de manière
suffisante l'ensemble des acteurs de
ce processus ».
42
Tout cela s'est exacerbé par le
ralentissement depuis le début de
cette année des cycles économiques
dans les économies importantes et par
les conséquences multiples du 11
septembre. « Nous sommes les
témoins de la première récession
économique mondiale synchronisée
de l'ère de la globalisation ».

43
Au BIT, nous avons estimé que la baisse de
la croissance mondiale, déjà en grande
partie présente avant les événements du 11
septembre, « expose 24 millions de
travailleurs au risque de la perte de leurs
emplois ou d'une partie de leurs revenus.
Mais, bien avant ces événements, le monde
faisait déjà face à un déficit conséquent de
travail décent ».

Premier constat des échecs des politiques


économiques et sociales.
44
Dans le contexte actuel de récession,
la plupart des gouvernements des
pays en voie développement ne
disposent pas de la marge de
manœuvre politique nécessaire pour
demander à leurs populations de
resserrer leurs ceintures d'un cran
supplémentaire, a indiqué Juan
SOMAVIA.
Second constat des échecs des politiques
économiques et sociales.
45
«Nous traversons une période délicate.
Des politiques inadaptées
entraîneraient des millions de familles
au-delà de leur capacité de résistance,
les enfonçant un peu plus dans la
pauvreté et mettant les bases de la
démocratie en danger. Eviter ce
scénario relève plus d'un intérêt direct
pour le Nord que d'une quelconque
manifestation de solidarité avec le
Sud».
46
Personnellement, cette phrase heurte
non seulement ma sensibilité en tant que
citoyen du sud, mais en plus, elle me fait
peur.

Si je l’interprète selon mon modeste


point de vue, c’est un troisième constat
des échecs des politiques économiques
et sociales et cela veut dire, « nos chers
amis du sud, votre avenir est secondaire
par rapport à l’avenir d’un nord qui est
plus stratégique ».
47
Le Premier ministre du Danemark, Poul
Nyrup RASMUSSEN, a quant à lui déclaré
que «nous vivions dans un monde coupé en
deux dans lequel un milliard et demi de
personnes vivent en dessous du seuil de la
pauvreté avec un revenu inférieur à un
dollar par jour». Et d'ajouter: «Les nations
devraient plus intervenir pour réduire ce
fossé entre les riches et les pauvres». Le
Premier ministre a également précisé que
« l'emploi reste un instrument majeur dans
la lutte contre l'exclusion ». C’est la
troisième proposition.
48
Laurette ONKELINKX, Vice-Première
Ministre et Ministre du travail de la
Belgique a indiqué que les
gouvernements et les partenaires
sociaux ne pouvaient plus continuer
d'envisager les problèmes d'emploi
dans un cadre exclusivement national,
ajoutant que «l'interdépendance de
nos économies nous oblige à travailler
de concert et de façon solidaire».
Quatrième proposition.
49
Le véritable progrès social est
impossible sans proposer « une
politique énergique de plein emploi
et sans offrir la possibilité à chaque
homme et à chaque femme de
satisfaire leurs aspirations par le
travail », a-t-elle ajouté.
Cinquième proposition.

50
Le Ministre chinois du travail, M.
Zhang ZOUJI, a pour sa part insisté sur
le fait «que les nouvelles
circonstances rendent encore plus
difficiles pour les pays en voie de
développement la réalisation du
double objectif d'amélioration de
niveau de qualification des travailleurs
et de renforcement de l'économie
nationale dans son ensemble ».
51
Il nous faudra un courage
extraordinaire et prendre des mesures
plus efficaces si nous voulons obtenir
de meilleurs résultats dans ce
domaine. « Avec une population d'1,26
milliards d'habitants et un cinquième
de la main-d'œuvre mondiale, la
création d'emploi représente une tâche
de plus en pressante pour mon pays».

52
Pascal COUCHEPIN, Ministre des
affaires économiques de la
Confédération Suisse, a observé que
« la crainte d'un manque d'emplois a
refait surface, ce sentiment étant dû
aux échanges commerciaux avec des
pays dont la main-d'œuvre est bon
marché ».

53
La répartition inégale de la richesse
dans le monde représente une autre
source de préoccupation. « Au vu des
manifestations contre la
mondialisation qui ont eu lieu à
Seattle, Göteborg et Gênes, il apparaît
nécessaire de répondre à ces défis »,
a-t-il ajouté.

54
Essayons maintenant de voir ce que
pensent les I.R.P.

Bill JORDAN, le Secrétaire général de la


Confédération Internationale des Syndicats
Libres (CISL) a indiqué que, depuis le 11
septembre, notre vision des affaires de ce
monde a changé de manière radicale et
d'ajouter que « le besoin de répondre aux
pertes d'emploi qui ont découlé de ces
attaques constitue une absolue priorité ».
Sixième proposition.
55
Il demande de nouvelles initiatives tant
dans le monde développé que dans
celui en voie de développement visant
à remettre les gens au travail, ajoutant
que les voix de ces mêmes personnes
devraient pouvoir se faire entendre
dans le cadre des négociations de
l'Organisation Mondiale du Commerce.

56
Je ne sais pas si cette phrase est
un appel aux altermondialistes ou
à une vive mobilisation des
centrales syndicales à travers le
monde???.

57
Quant au point de vue des employeurs,
François PERIGOT, Président de
l'Organisation Internationale des
Employeurs, a indiqué « que les
entreprises avaient besoin d'un
environnement favorable et d'une
souplesse maximale pour maintenir ou
développer l'emploi ». Septième
proposition.

58
De plus, les gouvernements, les
travailleurs et les employeurs
devraient mener à bien des
programmes de formation sur une
base permanente.

Et d'ajouter: «La globalisation est


devenue le bouc émissaire ».

59
Dans beaucoup de sociétés, la
transparence, des décisions claires et
la participation des citoyens n'existent
pas. Pour qu'une économie de marché
devienne efficace, les bénéfices
potentiels doivent être maximisés et
les risques minimisés.
Notre approche traditionnelle de
l'emploi devrait être vue sous un angle
différent.
60
Rubens RICUPERO, Secrétaire général
de la CNUCED, a indiqué que « ce n'est
pas la mondialisation qui a inventé le
chômage massif ou les inégalités ».
Toutefois, elle n'a certainement pas
réussi à résoudre ces problèmes et y a
même ajouté des dimensions
nouvelles: « une augmentation du
sentiment d'insécurité dans le travail et
une plus grande précarité de
l'emploi ».
61
Il est à signaler que ces propos
reviennent de la même façon et
parfois dans des discours plus
violents et plus pragmatiques
depuis la crise de 2008.

62
3. Quelques données sur
l’Afrique.

63
Qu’en est il des points de vues de nos
dirigeants Africains durant ces
dernières années :
Au Maroc, les points de vues des
principaux leaders politiques lors des
élections législatives du 25.11.2011., et
au Sénégal lors des éléctions
présidentielles de 2012 ont porté sur le
fait qu’il est possible de renverser la
vapeur en matière de chômage massif
en combinant les éléments suivants:
64
- des investissements productifs;
- une croissance forte et
soutenue;
- une stabilité sociale;
- une innovation technologique;
- une meilleure compétitivité de
nos économies;
- et, de nouvelles conceptions,
visions et pratiques de bonne
gouvernance de nos entreprises et
administrations. 65
4. Dans une vision plus
micro économique et axes
du forum.

66
La brutalité de la crise actuelle
constitue pour les entreprises une
mise à l'épreuve impitoyable de
leurs choix stratégiques comme
de leur fonctionnement, de la
qualité de leurs dirigeants comme
de la solidarité de leur
management.

67
Sur le plan stratégique, quelle est la
logique qui domine actuellement?

- Logique du capital et des


actionnaires?
- Logique de la finance de marché?
- Logique économique?
- Logique sociale?

68
C’est justement pour les trois
premières logiques que les entreprises
licencient !

Mais qu’en est il de la logique sociale?


Comment maintenir la cohésion
sociale interne?

Comment garantir le dynamisme des


équipes?

69
En fait, ce que l’entreprise vit avec cette
crise, elle le vivait depuis 1979 quand
Margaret TATCHER est arrivée à la
primature de la Grande Bretagne, et depuis
1980 avec la présidence de Ronald Reagan
aux Etats Unis.
Ces deux grands dirigeants du monde
capitaliste moderne avaient prôné de
nouvelles politiques économiques qui ont
eu un grand impact sur les pratiques
nouvelles de GRH et qui portent deux noms:
- L’ultra libéralisme.
- La flexibilité du marché du travail.
70
Certes, ces pratiques ont permis
dans ces deux pays des taux
élevés de croissance économique
et des taux de chômage bas par
rapport aux autres pays
développés, mais à quel prix?

71
Il est évident que sur les trente
dernières années, et dans tous les
secteurs, l’entreprise apparaît comme
une communauté humaine et de travail
menacée d'éclatement et traversée
d'inquiétudes lourdes, chacun
craignant pour lui-même les effets des
réorganisations et des mobilités
envisagées, voire pour son emploi.

72
Pour preuve, les plans sociaux ou les
procédures de départs volontaires mis en
place à l’occasion des privatisations, des
fusions, des absorptions, des recentrages
sur les domaines d’activités stratégiques les
plus rentables, ou tout simplement, à
l’occasion des cures d’amincissement des
charges qui touchent systématiquement le
compte des charges du personnel, et qu’on
appelle en terme élégant « LEAN
MANAGEMENT ».

73
C'est bien le problème, au fond : c'est
cette humanité ! Tous ces gens qui ont
besoin de vivre, voir même de bien
vivre : mais qu'est - ce qu'on a fait au
bon dieu pour mériter ça ? A quand
l'entreprise sans humanité et sans ses
états d'âme qui perturbent le business,
surtout que la nouvelle vision du DRH
BUSINESS PARTNER est à la mode
aujourd’hui ?
74
MONSIEUR Essaid BELLAL,
consultant et DG du cabinet DIORH,
reviendra certainement sur cet aspect
dans sa conférence « Etat des lieux de
la fonction RH en 2011- 2012 suite aux
turbulences de la crise actuelle : En
Europe, en Afrique sub saharienne et
dans le monde Arabe ».

75
Il est à signaler que des mouvements puissants
posent actuellement la problématique de
l’emploi et de la gestion des ressources
humaines:
- Les indignés en Europe et en Amérique du
Nord.
- Les mouvements du monde Arabe qui ont
bouleversé les équilibres de la plupart des pays
à quelques exceptions près avec souvent des
chutes de pouvoirs contestés déjà depuis
plusieurs années.
- Les mouvements de l’Afrique subsaharienne
sur un fonds de problèmes politiques,
économiques et sociaux sérieux.
76
Se limiter à cette explication serait
réducteur. Je pense que les évolutions
technologiques exponentielles que le
monde connaît actuellement font aussi de
l’entreprise une réalité où il n’y a plus
d’états d'âme ! D'ailleurs, je me suis posé la
même question plusieurs fois dans le passé
et je la repose encore aujourd’hui au risque
de choquer mes amis DRH, est ce que la
nouvelle génération de DRH a une âme? Ou
encore peut elle se permettre d’avoir une
âme?
77
Ceci pose la problématique des
nouveaux enjeux et défis de la
fonction RH sur lesquels je
reviendrais ultérieurement avec:
- une conférence;
- une étude de cas eu une
restitution dans le cadre d’un
atelier de réflexion.

78
Si nous allons travailler ensemble
sur les diagnostics, il s’agira
ensuite de voir ensuite « comment
concevoir une stratégie RH ? ».
C’est l’objet de la conférence et de
l’atelier qui seront animés par
Monsieur Jamal Eddine TEBAA -
Professeur universitaire et
Consultant Expert, le mercredi
28.03.2012.
79
A partir des diagnostics, il faut
passer à la recherche de
nouveaux leviers à mettre en
œuvre pour mobiliser les RH, avec
toujours le même format: une
conférence introductive, un atelier
de réflexion et une restitution.

80
Cette partie du forum sera animée le
jeudi 29.03.2012. par Monsieur Rachid
GHZALI, Consultant Expert, avec une
volonté de répondre à une grande
question: « Quelle attitude des R.H.
face aux mutations et aux
changements des stratégies. Enjeux,
défis et outils à mettre en place pour
un management performant ».
Naturellement, on ne peut pas terminer cette
rencontre sans une réflexion sur trois
points:
- Quelles stratégies possibles les
entreprises et les administrations sont elles
amenées à mettre en œuvre ? C’est l’objet
de la conférence de clôture qui sera animée
par Monsieur Karim HAMOUMI, Directeur de
la sécurité à la LYDEC et consultant expert.

82
Avec cette dernière
communication, nous allons avoir
quelques enseignements et
quelques idées centrales pour
aboutir à des recommandations.
MERCI POUR
VOTRE AIMABLE
ATTENTION.

84

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