Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
––––––––––––––––––◊◊◊––––––––––––––––––
COURS DE
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Destiné aux étudiants de Licence 2
C ONTENU
CHAPITRE 1 :
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Cependant, gérer ce personnel n’est pas une chose facile. En effet, comment
faire pour trouver le bon niveau de salaire ? Comment motiver ses salariés ?
Stratégie Activités
(Analyse des besoins) (qui satisfont le court, moyen et
long terme)
Logistique
Ces objectifs sont parfois incompatibles, voire antagonistes. L’enjeu est donc
de rendre leur organisation cohérente tout en maintenant l’équilibre entre les
exigences économiques et sociales.
Développer
Administrer l’engagement des
Efficacement salariés (Motiver,
impliquer)
1) Administrer efficacement :
activités de GRH sont parties intégrantes de certaines fonctions (chef de chantier, chef
d’équipe…).
Il convient de connaître les attentes des salariés considérés comme des clients,
notamment en matière d’équité, d’employabilité, d’épanouissement, d’écoute,
d’éthique et y répondre selon une logique de réciprocité pour favoriser les attitudes et
comportements souhaités. Les moyens d’action sont les suivants : la variété des
tâches, le partage du pouvoir, la promotion, la rémunération, la participation, la
formation…
3) Favoriser le changement :
Comme l’indiquent Sekiou et ses collaborateurs (2001), parmi les activités qui
permettent à une organisation ou une entreprise de disposer de ressources humaines,
nous pouvons identifier :
Aucun modèle n’est universel, et il n’existe pas une bonne façon de gérer les
ressources humaines. Cependant, comme l’indiquent Igalens et son collègue (2007),
cinq modèles sont souvent cités (d’après De Coster et Dubois, 1973) :
Nous présentons ces compétences dans la figure ci-dessous. Les flèches à deux
pointes indiquent que lesdites compétences sont reliées les unes aux autres et qu’il est
impossible de fixer entre elles des frontière rigides.
Point de
départ
Gestion
de soi
Gestion du Gestion de la
changement communicatio
n
Efficacité
Personnelle
et dans des
Conduite fonctions de Gestion de la
d’équipes managemen diversité
t
Management
interculturel Gestion morale
CHAPITRE 2 :
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
D’après Sekiou & al. (2001), la gestion des emplois consiste en la promotion
et en le soutien du développement des salariés dans leur travail, tout en satisfaisant
l’offre et la demande des effectifs dans les organisations.
L'analyse des emplois n’est rien d’autre qu’un outil de gestion. Son
importance se mesure par l’impact qu’elle peut avoir sur les objectifs établis. La
réalisation de ces objectifs s’avère fort utile dans les activités suivantes de GRH :
Activités Explications
Une information complète sur un emploi, suite à sa description, devient un
Planification des
instrument utile et précieux pour définir les besoins en RH pour
effectifs
l’organisation.
C’est à partir de la description et de la spécification des emplois qu’on
Evaluation des
détermine le profil du titulaire en ce qui concerne les capacités et les
emplois
compétences exigées par chacun des postes.
L’analyse des emplois permet de comparer les rémunérations des différentes
Rémunération postes en mettant en évidence les similitudes et les contenus des emplois et
par le même de récompenser plus équitablement leur titulaire.
Gestion du Grâce à l’analyse des emplois, on sait ce qu’un salarié a à faire ; il devient
temps alors plus facile d’établir le temps nécessaire pour exécuter les tâches.
Evaluation des La description des postes précises les tâches à effectuer. Celle-ci met en
RH évidence des critères sur lesquels on peut s’appuyer pour évaluer le salarié.
La description des tâches permet de déterminer les besoins en formation de
Formation l’organisation, le salarié peut comprendre ce qui est fait dans son travail et la
suite logique des tâches à exécuter.
L’analyse des emplois sert à établir clairement les exigences du passage d’un
Gestion des poste à l’autre du salarié dont on a défini le plan de carrière. Ce qui l’aide à
carrières évaluer sa compétence, à développer au maximum ses possibilités de
création et à gérer son plan de carrière.
Chaque poste décrit peut être accompagné d’un inventaire des risques
Santé et sécurité d’accidents de travail et maladies professionnelles relatifs à l’exercice des
activités inhérentes au poste.
Grâce à l’analyse des emplois, l’employeur délimites ses attentes à l’égard
Relations
de ses salariés. Ce qui minimise les malentendus et les conflits. L’employé
patronat/syndicat
sait ce qu’il doit faire et ne pas faire.
Source : Sekiou & al., 2001). Avec adaptation.
L'analyse des emplois respecte deux principes. Elle s’attache : d’une part, à ce
qui est fait dans la réalité (au poste tel qu’il est et non tel qu’i devrait être) ; et d’autre
part, aux tâches (non l’opérateur).
RUBRIQUES ELEMENTS
Titre de l'emploi,
Renseignements d'ordre organisationnels (tels que localisation, code, etc.),
Identification
Sommaire de l'emploi (finalité ou raison d’être),
Relations avec les autres emplois (verticales et horizontales).
Tâches principales et secondaires,
Responsabilités,
Description Machines, instruments, outils et matières utilisés ;
Relations de travail (internes et externes) ;
Conditions de travail.
Exigences physiques,
Exigences mentales,
Spécification Exigences caractérielles,
Exigences scolaires,
Exigences professionnelles.
Le choix d'une technique dépend de la nature des emplois, des objectifs visés,
du degré de participation voulue des employés et du degré de précision désirée des
informations à recueillir. Les principales techniques d'analyse des emplois sont :
valeur relative et d'établir une hiérarchie des emplois. Elle permet, à la limite, de bâtir
une échelle de salaires équitable. Cette démarche ne se soucie pas du titulaire de
l'emploi, mais plutôt des exigences (aptitudes, capacités, habiletés, etc.) nécessaires à
l'emploi et des conditions de travail.
C'est là une définition fort à propos, car elle met en évidence le travail
nécessaire d'analyse et de comparaison des emplois en même temps qu'elle souligne
les préalables à l'évaluation que sont le contenu de l'emploi et ses exigences et fait
ressortir l'objectif de l'évaluation des emplois qui est de construire une échelle de
salaires équitable.
Enfin, nous pouvons noter que les spécialistes utilisent aussi actuellement le
terme technique de « pesée des emplois » pour désigner l'expression «évaluation des
emplois», préférée pour traduire avec précision le vocable original «job evaluation»
familier dans le monde de travail anglo-saxon.
(c) Fournir un moyen par lequel un taux de salaire raisonnable peut être fixé pour des
emplois nouveaux ou changés au sein d'une organisation ;
(d) Protéger les employés des décisions arbitraires dans la fixation des salaires ;
(e) Justifier les différences des salaires et éviter ainsi les protestations qui
proviendraient des écarts des salaires entre les membres du personnel ;
(f) Assurer l'équité dans les systèmes de promotion basés sur des structures
hiérarchiques des emplois rationnellement déterminées (c'est-à-dire, pour chaque
niveau, toutes les qualifications et les qualités individuelles requises doivent être
spécifiées pour accéder au niveau d'emploi supérieur).
A. Méthodes globales
Ce sont des méthodes dans lesquelles on évalue globalement les emplois. Elles
sont également appelées « méthodes qualitatives » ou « méthodes non analytiques »
Nous distinguons la méthode par rangement et la méthode de classement.
La méthode par rangement est basée sur le principe du classement des emplois
par rangs : les emplois sont directement situés les uns par rapport aux autres sur un
continuum hiérarchique (du plus élevé au plus bas). En pratique, les membres du
comité d'évaluation jugent chaque emploi d'une façon globale du plus important au
moins important. De cette manière, les résultats indiquent seulement qu'un emploi est
plus exigeant qu'un autre.
est suggéré d'utiliser un tableau à double entrée dans lequel le titre de chacun
des emplois apparaît tant en abscisse (à l'horizontale) qu'en ordonnée (à la
verticale).
Cette méthode repose sur la définition de classes qui doit être rédigée de façon
à faire ressortir des différences apparentes entre les niveaux de qualification. Elle
consiste à répartir tous les emplois à évaluer entre les différentes catégories d'emplois
ou classes salariales, en respectant rigoureusement les définitions de ces classes fixées
à l'avance. Il s'agit d'assigner à chaque emploi une classe.
Bien que d'une façon générale toutes les méthodes d'évaluation des emplois se
prêtent à la détermination de classes d'emplois, cette étape est consécutive à
l'évaluation proprement dite des emplois. Tout au contraire, dans la méthode par
classification, les différentes classes salariales sont prédéterminées ou préalablement
établies et l'opération de classification consiste à ranger les emplois dans les classes
correspondantes en fonction des définitions de celles-ci.
Selon Sekiou et son équipe (2001), les deux principales étapes de cette
méthode sont :
b) Evaluation et classification des emplois : On compare les emplois les uns par
rapport aux autres en regard de la définition de classe ; on les range dans la classe
correspondante.
CATEGORIE
ECHELON DESCRIPTION STANDARD
D'EMPLOI
Emploi caractérisé par des travaux très simples ne nécessitant ni
Manœuvre connaissances particulières, ni adaptation spéciale. L'emploi peut être
ordinaire occupé d'emblée par n'importe quel travailleur physiquement apte, qui ne
possède aucune qualification professionnelle.
L'emploi répond aux mêmes critères que le manœuvre ordinaire mais s'en
Manœuvre distingue par une exigence plus élevée en ce qui concerne soit l'effort
physique ou la résistance nerveuse, soit les incommodités du lieu où
Manœuvre lourd s'exerce le travail ou soit encore les risques professionnels auxquels les
travailleurs manœuvres seraient exposés.
L'emploi du manœuvré devient d'office lourd dès l'instant où un seul des
éléments des trois critères mentionnés intervient à un niveau plus grand.
Emploi caractérisé par des travaux simples, ne nécessitant aucune
connaissance particulière, mais n'exigeant qu'une mise au courant sommaire
Manœuvre
Ŕ et une adaptation ou une mise au courant rapide. Le manœuvre spécialisé
spécialisé
peut être appelé à surveiller une équipe d'autres manœuvres (une dizaine au
maximum).
Emploi caractérisé par des travaux exigeant une connaissance spécialisée
1
non pas générale mais partielle du métier.
En plus, l'emploi se caractérise, soit par l'exigence d'une précision plus
Travailleur 2 grande ou par la connaissance et l'exécution d'opérations professionnelles
semi-qualifié plus variées, soit par une responsabilité plus accrue.
En plus, l'emploi comporte l'exercice de commandement et contribue à la
3
formation professionnelle de l'équipe dont il surveille et contrôle le travail.
B. Méthodes analytiques
Les méthodes globales que nous venons de voir étant, pour une bonne part,
sujettes à la subjectivité, il est souhaitable d'utiliser d'autres méthodes, notamment des
méthodes analytiques et quantitatives, plus complexes, qui évaluent les emplois
réduits à un dénominateur commun, de façon à atteindre une grande objectivité.
D'après Dadoy (1977), la méthode par point est basée sur l'idée originale de
décomposer le poste en ses constituants et d'affecter une valeur à chacun d'eux. Pour
chaque facteur de l'évaluation des emplois (compétence professionnelle,
responsabilité, etc.), le poste est situé sur une échelle et se voit attribuer un certain
nombre de points selon le degré obtenu sur cette échelle. Lorsque tous les postes ont
été évalués pour tous les facteurs, la somme de tous les points d'un poste détermine la
valeur relative de celui-ci dans la hiérarchie finale.
Les facteurs sont choisis en fonction des éléments qui font que certains
emplois sont plus exigeants que d'autres et que, en fonction de ces exigences, les
titulaires des emplois en question devraient recevoir un salaire de base plus élevés
(toutes autres choses égales par ailleurs).
Le nombre optimal de facteurs à utiliser dans chaque rubrique est variable d'un
canevas à l'autre. Bien que les facteurs sont propres à chaque situation, les spécialistes
en évaluation des emplois adoptent généralement quatre principaux groupes ou
rubriques où peuvent rentrer les facteurs qui déterminent les différences entre les
emplois. Ces groupes sont notamment : la qualification professionnelle, l'effort, la
responsabilité et les conditions de travail.
3ème étape : Attribution des points à tous les degrés des facteurs
Après que le nombre de points maximum a été déterminé pour chaque facteur,
l'analyste ou le comité d'évaluation doit fixer le nombre de points aux différents
degrés de chaque facteur de façon à refléter leur importance relative. C'est la
distribution des points entre les degrés des facteurs d'évaluation.
Il y aurait bien des façons de répartir les points entre les différents degrés ou
niveaux d'un facteur d'évaluation des emplois. Outre la progression discontinue, c'est-
à-dire non régulière, les diverses progressions souvent employées répondent à des lois
mathématiques classiques : les progressions de type arithmétique, géométrique,
exponentielle ou logarithmique.
RESPONSABILITES :
DESCRIPTION POINTS
Equipement et matériel
L'employé rapporte un mauvais fonctionnement de
Niveau I l'équipement ou du matériel défectueux à son superviseur 20
immédiat.
L'employé s'assure du bon état de l'équipement ou commande
Niveau II les matériaux et s'assure de la sécurité de l'équipement et des 40
matériaux.
L'employé fait l'entretien préventif de l'équipement et exécute
Niveau III les réparations mineures sur l'équipement ou corrige les 60
défectuosités mineures du matériel.
L'employé procède à l'entretien majeur de l'équipement ou à
Niveau IV sa remise en état, ou encore doit décider du type, de la 80
quantité et de la qualité des matériaux à utiliser.
SOURCE : WERTHER JR., W.B. et al. (1985, pp. 399-400). Avec adaptation.
Après avoir déterminé le degré de chacun des facteurs pertinents à chacun des
emplois, il reste à procéder à la sommation des points obtenus par chacun des
emplois. La cotation des emplois effectuée, l'opération finale d'évaluation des emplois
consiste à ranger tous les emplois évalués selon le total des points obtenus.
Ainsi, le rangement des emplois doit être révisé par les gestionnaires des
services pour s'assurer de sa justesse. Là s'arrête le processus d'évaluation des
emplois. Il est suivi de l'établissement de la structure salariale (Werther & al., 1985).
La méthode de comparaison des facteurs prend pour base des postes repères et
leurs salaires. Selon Thériault (1983), les taches à réaliser se succèdent ainsi :
Les analystes doivent tout d'abord définir les facteurs importants communs à
une variété d'emploi. En pratique, le nombre de facteurs utilisés dans cette méthode a
tendance à être plus réduit que dans la méthode des points. Les cinq facteurs utilisés
par Benge lors de l'application originelle de cette méthode sont ceux qui sont les plus
fréquemment utilisés. Ces facteurs sont : l'expérience requise, les exigences mentales,
les exigences physiques, la responsabilité et les conditions de travail. Certaines
organisations utilisent d'autres facteurs jugés pertinents à la famille d'emplois
considérée.
procédé à une comparaison verticale des emplois, il est question à la présente étape de
procéder à une comparaison horizontale. La prémisse sous-jacente à une telle
comparaison est que les facteurs d'évaluation retenus représentent l'ensemble de
raisons pour lesquelles les emplois sont payés. Ainsi, pour chacun des emplois, il
s'agit d'identifier (en posant un jugement) la partie du salaire total expliquée ou
justifiée par chacun des facteurs.
Après la mise en ordre des emplois clés pour chacun des facteurs et après que
chaque facteur de l'emploi clé s'est vu accorder une valeur monétaire, ces
informations sont inscrites dans un tableau qui servira d'échelle de comparaison des
emplois. Sur cette échelle chacun des emplois clés retenus constitue un étalon de
mesure avec lequel les autres emplois de l'organisation sont comparés afin que la
valeur de leurs facteurs soit déterminée.
Lorsque tous les emplois sont évalués en se servant des emplois clés pour
chaque facteur, l'étape finale consiste à faire la sommation des montants d'argent
attribués pour chacun des facteurs, pour chaque emploi. Cette sommation effectuée, il
est alors possible de procéder à la mise en ordre générale de tous les emplois les uns
par rapport aux autres à l'intérieur de la famille d'emplois en question. Selon Werther
et ses collègues, le rangement des emplois qui en résulte devrait être révisé par les
responsables de chaque service afin de s'assurer de sa justesse.
C. Méthodes hybrides
Face aux problèmes les plus épineux du choix des critères appropriés et de
leur pondération relevés dans les systèmes quantitatifs, certains spécialistes de
l'évaluation des emplois sont arrivés à proposer et expérimenter des plans basés sur un
seul critère. Ce qui incite à se prévaloir d'une plus grande objectivité.
la méthode Paterson : Elle est fondée sur un facteur universel (sic) d'évaluation
des emplois, la « responsabilité de la prise de décisions » (Thériault, 1983).
La classification des emplois est une opération qui consiste à définir un certain
nombre de grades (ou classes, ou catégories professionnelles), dont chacun regroupera
plusieurs postes de travail. Comme l’indique Peretti (2010, p. 233), il faut déterminer
le nombre de niveaux souhaité et les pas de progression.
Plusieurs systèmes de classifications ont été mis au point selon les spécificités
des organisations sur lesquelles elles prennent appui. A titre d’illustration, nous citons
la classification «Parodi» en France et la classification générale des emplois en RDC.
Les classifications actuellement élaborées s'inscrivent dans des méthodes d'évaluation
des emplois beaucoup plus sophistiquées résultant d'une démarche d'évaluation des
emplois et des compétences.
Les frontières qui prêtent le plus souvent à confusion sont la frontière entre
ouvrier non qualifié / ouvrier qualifié, et celle entre ouvrier qualifié / technicien. Cette
dernière est d’autant plus difficile à cerner que l’appellation technicien apparaît plus
noble que l’appellation ouvrier et que dans beaucoup de conventions, les emplois
d’ouvriers non directement liés à la fabrication (par exemple aide de laboratoire ...)
sont classés dans la filière « technicien » (avec des coefficients correspondant à ceux
des ouvriers qualifiés ou non qualifiés).
SYSTEME DE
1. Evénements marquant l'évolution de l'évaluation
Facteurs des emplois dans l'organisation
auxquels 2. Classification des emplois en vigueur
se référer 3. Nature et complexité des emplois concernés
4. Structure salariale en vigueur
La classification des emplois est importante dans la mesure où elle est utilisée
pour la constitution des grilles de salaires. Les emplois y sont en général classés par
grandes catégories et sous-catégories et avec des échelons dans la catégorie.
Parmi les grandes catégories, on peut distinguer : les cadres supérieurs, les
cadres, les agents de maîtrise et les agents d’exécution.
Ainsi, la cartographie permet de guider les choix de mobilité des salariés. Elle
détermine les passerelles d’un emploi à l’autre dans le cas d’évolution verticale. Elle
définit les termes de la progression transversale. Elle prend en compte les possibilités
de progression horizontale (Peretti, 2015).
CHAPITRE 3 :
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
3.1.1. DEFINITION
Objectifs organisationnels
Prévision de la main-
d’œuvre requise (demande
de travail)
FEED BACK
PLAN D’ACTION
Recrutement
Promotion/Transfert/Rétrogradation
Formation
Partage du travail
Une fois les ressources actuelles et les besoins futurs établis, on analyse les
écarts qui détermineront les décisions et les actions nécessaires pour chaque situation.
Un processus de contrôle de la planification doit être prévu. Il peut contenir entre
autres une base d’évaluation ou des indicateurs de performance, comme le nombre de
personnes embauchées, les dépenses encourues liées directement au recrutement, les
taux de départ, la production, etc.
EcopoŔLicence 2 Cours de GRH © 2019-2020 Pr. Célestin T.K.
- 29 -
Le recrutement est donc une activité dont dépend l’organisation pour acquérir
les RH nécessaires à son fonctionnement et à l’atteinte de ses objectifs globaux.
(12) Décision
ETAPE 5 : (13) Proposition
Accueil et intégration (14) Accueil
(15) Intégration
Selon B. Legrix de la Salle (cité par Moreno, 2008) « la grande majorité des
erreurs de recrutement est due à une mauvaise définition du poste ». Cette analyse
permet de déterminer les activités, les tâches, les devoirs et les responsabilités propres
- la foire d’emploi ;
- l’internet.
La sélection des candidats est une étape critique car le coût d’une erreur de
recrutement est important. Voici les questions qui se posent :
Politique de GRH
Description du poste :
Mission
Responsabilités
Profil de poste :
Position hiérarchique
Diplômes et qualifications
Activités
Expériences professionnelles
Critères de performance Critères de
Savoirs
sélection
Savoir-faire : compétences
hiérarchisés
techniques
Savoir-être : compétences
Environnement du poste : interpersonnelles
Personnes
Lieux
Conditions d’exercice
Evolution anticipée du poste
• les tests d’aptitude pour évaluer les capacités mentales ou physiques. A titre
d’exemple, on peut citer le test d’aptitude intellectuelle D2000. Il est constitué d’une
série de dominos à compléter.
Le choix des critères est en relation avec les compétences exigées pour chaque
salaries. Certains critères sont communs à l’ensemble du personnel et d’autres sont
spécifiques a une catégorie du personnel.
Au-delà des critères d’évaluation qui ont été définis convient de fixer des
objectifs pour la période à venir. Ces objectifs peuvent être qualitatifs et quantitatifs.
Si les objectifs sont arrêtés par la direction, il est important que ces objectifs
fassent l’objet d’une préparation et d’une concertation.
E. Le développement
- Compétences à acquérir ;
- Besoins de formation ;
- Souhaits et aspirations du salarié pour son avenir en termes d’évolution de la
carrière.
Ni + 1
Clients Nj Ni Nk Fournisseurs
Ni – 1
Cet outil n’est pas un simple gadget. Ce type d’évaluation est cohérent
avec le mode d’organisation du travail en équipe qui rend nécessaire une
évaluation supplémentaire à celle du supérieur hiérarchique (équipe transversale
EcopoŔLicence 2 Cours de GRH © 2019-2020 Pr. Célestin T.K.
- 39 -
Ces méthodes sont d’origine anglo-saxonne et basées sur l’idée que pour
évaluer de façon correcte les compétences et qualités d’un collaborateur, il faut
prendre en compte les points de vue de sa hiérarchie mais aussi les avis de ses
subordonnés et interlocuteurs habituels.
compétent grâce à sa capacité à mobiliser des ressources pertinentes pour faire face à
une situation. Selon Le Boterf, les ressources sont de deux natures :
Les ressources incorporées : connaissances, savoir-faire, qualités personnelles,
expérience
Les ressources de l’environnement : réseaux documentaires, réseaux
professionnels
Finalement, « la » compétence est une capacité à construire « des »
compétences nécessaires dans une situation professionnelle donnée. Face à une
situation précise, un individu compétent est capable de trouver une solution en
cherchant de l’information, en sollicitant d’autres professionnels, en identifiant des
analogies avec des situations rencontrées dans d’autres contextes ou dans le passé, etc.
Cet individu est finalement plus « compétent » qu’un individu très formé, très
expérimenté, mais moins apte au « savoir combinatoire » et donc peu adaptable.
Tous les processus de gestion des ressources humaines sont destinés à attirer,
fidéliser et développer un personnel compétent. Cependant, la notion même de
compétence n’est pas toujours bien comprise dans les organisations. Par conséquent,
les démarches de développement des compétences manquent souvent de pertinence et
n’ont pas l’impact escompté.
A partir de ces indicateurs un certain nombre de ratios peuvent être définis tels
que :
Coût de la formation
Nombre de stagiaires
Coût de la formation
Masse salariale
Autonomes ou en lien avec le fichier de paie pour la saisie des couts horaires
des stagiaires.
Ces ratios font partie des indicateurs qui seront retenus et analysés dans un
bilan social. Ils sont utilisés comme instrument de pilotage des performances.
Schein (1978, cité par Igalens & al., 2007) présente dans la figure ci-dessous
un « cône de mobilité » permettant une analyse globale des mouvements de personnel
au sein d’une entreprise.
Mobilité verticale
Mobilité horizontale
Mobilité radiale
Pour développer la mobilité interne, les entreprises utilisent divers outils qui
nécessitent la mise en place de plans de carrière (courbes de maîtrise d’emploi, filières
promotionnelles …) et de dispositifs de pilotage de carrière via le bilan professionnel
et de compétences.
Contribution
Maintien
Désengagement
Développement
Apprentissage
Age
Les « rebelles » sont insatisfaits et se plaignent de leur sort. Ils acceptent mal
leur situation parce qu’ils sont ambitieux et sont frustrés de ne pouvoir évoluer.
Les « bienheureux » se sentent bien dans leur poste et envisagent d’y rester,
mais ils sont relativement passifs. Le risque pour l’entreprise, mais pour les individus,
est l’absence de remise en question et l’obsolescence des compétences.
CHAPITRE 4 :
REMUNERATION DU PERSONNEL
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Contribution
Rémunération
Selon Peretti (2010, p. 326), l’élaboration d’une échelle des salaires reposant
sur une opération effective de qualification constitue un préalable à la gestion des
rémunérations. Elle implique la mise en place dans l’entreprise d’un échelonnement
satisfaisant des postes les uns par rapport aux autres et d’un barème correspondant
des rémunérations.
- L’équité : Les salariés ont besoin d’être traités avec justice. L’entreprise a
besoin d’équité salariale pour que son collectif soit performant. Le système de
rémunération au-delà du reflet du système de valeur de l’entreprise, met donc en jeu
la place et la valeur de l’être humain dans une entreprise.
le coût secondaire est composé des charges sociales qui pèsent sur
l'employeur. Parmi les principales, il faut citer les cotisations d'assurance
maladie, maternité, invalidité, décès, les cotisations assurances vieillesse et
allocations familiales, les cotisations accidents du travail, assurance chômage,
les cotisations destinées à financer la formation et l'apprentissage, la
participation à la construction et au fond national d'aide au logement, le
versement pour les transports en commun ;
le coût tertiaire est composé des frais de gestion de la main-d’œuvre : on
estime à environ 1% du CA les frais de gestion de la main-d’œuvre (frais
généraux administratifs, gestion, logistique).
Ainsi, pour Martory et Crozet (1984, p. 124), la masse salariale est l'élément
déterminant de l'équilibre social et de l'équilibre financier des entreprises. Sa maîtrise
se révèle souvent être la condition de la survie de l'unité. Ses variations peuvent être
utilisées comme signes de bonne santé ou au contraire comme clignotant d'alarme de
la part des responsables des ressources humaines ou des observateurs externes.
A. L’EMPLOI
B. LES REMUNERATIONS
Les décisions qui influent sur les masses salariales sont les décisions
individuelles ou générales relatives au salaire, les décisions relatives aux primes et à
certaines charges sociales.
EXEMPLE
Le choix entre les deux formules dépendra largement des données du marché
du travail et de la structure interne des rémunérations.
Cette notion étant difficile à saisir d’une manière complète, on peut retirer, par
exemple, les augmentations individuelles attribuées sans qu’il y ait changement des
coefficients hiérarchiques
Technicité (promotions)
Vieillissement (ancienneté)
Exemple :
A. Evolution en niveau
Exemple
pour un groupe
Somme des rémunérations décembre 2006 : 2.000.000 euros. Effectif payé : 1000
salariés.
( 1)X100
B. Evolution en masse
EXEMPLE
Supposons que l’agent cité dans l’exemple précédant gagne 2000€ par mois pendant
12 mois de l’année 2006.
Augmentation en janvier
Augmentation en décembre
Dans le cas d’un groupe, le calcul est le même que dans celui d’une personne.
Toute fois les dates des augmentations individuelles pouvant être échelonnées
au cours de l’année, on ne pourra facilement chiffrer que l’effet de report des
augmentations générales qui sont appliquées simultanément à toute la
population.
C. Effet de report
Exemple :
- 1er février : 2 %
- 1er Juillet : 2,5 %
- 1eroctobre :1,75 %.
Soit 6,38% (et non 1,02 + 1,025 + 1,0175 = 1,0625, soit 6,25%).
2X
2,50X
1,75X
3) Effet de report
10 X
Mais l’effet produit sur l’année suivante N+1 serait égal à 9%, c’est-à-dire
que, même s’il n’était procédé à aucune augmentation en cours de l’année, le salaire
moyen de N+1 serait supérieur de 9% à celui de l’année N (effet de report).
Nous disons que l’effet de report sur N+1 des augmentations de N sera égal à :
A. Effet de noria
Dans un service ou une section, alors que l’effectif est resté le même et que
des augmentations générales ont été pratiquées, on peut constater une réduction de la
masse salariale totale.
EXEMPLE
B. Effet d’effectif
C. Effet de structure
Il faut noter que ces effets peuvent se neutraliser. Dans des nombreux cas, les
effets de noria et d’effectif (réducteur) sont compensés par l’effet de structure.
Exemple :
L’effet de structure peut jouer en positif (cas de l’exemple) ou en négatif selon qu’on
augmente ou diminue la proportion d’une catégorie de personnel dont la rémunération
est supérieure à la moyenne.
CHAPITRE 5 :
ADMINISTRATION DU PE RSONNEL
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––
Cette activité est la première qui est apparue dans les services du personnel en
raison de son caractère administratif (enregistrement des embauches et suivi du
contrat de travail), réglementaire (législation et procédures) et financier (traitement de
la paie).
C’est la raison pour laquelle elle a été rattachée aux services administratifs
avant qu’elle ne fasse partie des directions de ressources humaines ; c’est encore le
cas dans les petites entreprises pour lesquelles le véritable responsable des ressources
humaines est le chef d’entreprise, les responsabilités autres qu’administratives
(recrutement formation, évaluation) étant assurées directement par les responsables
hiérarchiques.
Elle administre la paie et tous les documents qui en découlent en lien avec les services
financiers ainsi que toutes les statistiques relatives à la gestion des salariés et de leur
contrat de travail.
Ces données doivent être exprimées de telle sorte que leur utilité soit vérifiée
et qu’elles soient diffusées de façon adaptée aux différent « clients » internes de
l’entreprise.
Parmi ces moyens figurent principalement les tableaux de bord, le bilan social,
et les audites sociaux.
Le choix des indicateurs doit être fait en fonction d’un objectif spécifique, de
la possibilité de pouvoir agir sur lui et son utilité.
Les indicateurs sont aussi définis sous forme de pourcentage, indice ou ratio.
- de données chiffrées ;
- de graphiques ;
- de commentaires.
dont l’analyse du bilan social est souvent une composante essentielle. Elle s’achève
par la remise d’un rapport.
NRT EPS
IPA IBR
Une démarche d’analyse des données du bilan social permet de faire un pré-
diagnostic (Igalens et Peretti, 2008). Trois étapes peuvent être distinguées :
1) Audit de conformité
2) Audit d’efficacité
3) Audit stratégique
Dans une entreprise, la fonction RH est invitée à créer de la valeur. Elle doit
réduire ses coûts de fonctionnement en redimensionnant l’effectif RH, en utilisant les
technologies de l’informatique et de la communication, en externalisant certaines
activités, et créer un avantage compétitif pour l’entreprise en s’organisant pour être
partenaire d’affaires.
Références bibliographiques
1. BRUNETEAUX J.-B., Gestion des ressources humaines et communication, 4e
édition, Yaoundé, Presses de l’UCAC, 2007.
2. GRAHAM, H.T. et BENNETT, R., Human resources management, 7th Edition,
London, Longman Group, 1992.
3. IGALENS J. et ROGER A., Master Ressources Humaines, Paris, Ed. Eska, 2007.
4. JARDILLIER, P. et LUPE, M.C., "Point de vue sur le dispositif actuel de
classification et de rémunération du personnel", in Direction et gestion des
entreprises, N° 3, mai - juin 1976, pp. 53-64.
5. KABAMBI NTANDA, J.V., Manuel pratique d’analyse, évaluation des emplois
et de conversion en structure des salaires dans les organisations, Kinshasa,
P.U.C. 2003.
6. LACONO, G., Gestion des ressources humaines, Paris, Gualino éditeur, 2002.
7. MARTORY, B. et CROZET, D., Gestion des ressources humaines, Paris, Fernand
Nathan, 1984.
8. Nouveau code du travail n° 015/2002 du 16 octobre 2002, in Journal officiel,
Kinshasa, n° 43 du 25 octobre 2002.
9. PERETTI, J.-M., Gestion des ressources humaines, 12ème édition, Paris, Vuibert,
2012.
10. PERETTI, J.-M., Ressources humaines, 15ème édition, Paris, Vuibert, 2015.
11. SEKIOU, L., BLONDIN, L., FABI, B., BAYAD, M., PERETTI, J.M., ALIS,
DAVIS et CHEVALIER, F., Gestion des ressources humaines, 2e édition,
Montréal, Les éditions 4L Inc., 2001.
12. SEKIOU, L., BLONDIN, L., FABI, B., DES HORTS, C.-H. B. et CHEVALIER,
F., Gestion des ressources humaines, 1ère édition, Montréal, Les éditions 4L Inc.,
1993.
13. THERIAULT, R., Gestion de la rémunération : Politiques et pratiques efficaces
et équitables, Montréal, Gaëtan Morin éditeur, 1983.
14. TSHILONDA K., Nouvelle approche d’évaluation des emplois et son application
à l’élaboration des classes salariales, Thèse, UNILU, FPSE, 2004.
15. WERTHER JR., W.B., DAVIS, K. et LEE-GOSSELIN, H., La gestion des
ressources humaines, Montréal, McGraw-Hill, 1985.