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Projet de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de licence

fondamental en filière : Sciences Economiques et Gestion

Intitulé du Projet :

Financement des PME au Maroc

Présenté Par : Encadré Par :


SOUFIANE ZAIRI ZAARAOUI FAISAL

Année universitaire : 2021 _ 2022


Introduction générale
Les petites et moyennes entreprises constituent la base du tissu
économique du Maroc. Numériquement de loin les plus nombreuses,
elles participent de manière positive à la croissance économique, à la
création d'emplois et au développement régional et local. Néanmoins,
leur contribution reste largement en delà des potentialités que cette
catégorie d'entreprises peut faire valoir.
La Petite et Moyenne Entreprise, toute entreprise gérée et/ou
administrée directement par les personnes physiques qui en sont les
propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas détenue
à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une entreprise ou
conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la
définition de la P.M.E.
L'objet de ce mémoire c'est contribuer à étudier le financement des
PME au Maroc.
Ce modeste travail sera présenté sous forme de deux parties:
Dans la 1ère partie, nous allons traiter dans un 1 er chapitre les
différentes approches et définitions des PME. Ainsi que son
importance et son rôle dans l'économie nationale, et dans
2ème chapitre on va imposer les dispositions générales de la nouvelle
charte relative aux PME, ainsi que les contraintes au développement
des PME.
La 2ème partie sera consacrée au système de financement des PME

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Premier partie : les PME et la nouvelle charte

Introduction de la 1èr partie

Actuellement, l'importance de la PME, considérée comme le


moteur de la croissance économique, se situe dans le fait qu'elle
soit capable par sa structure à supporter les effets de la
mondialisation, de s'implanter dans toutes les régions et
essentiellement qu'elle soit forte pour voyeuse de l'emploi.
Toutefois, au Maroc la PME bien son rôle soit important, elle
soufre de beaucoup de problèmes. En effet, bien que la PME/PMI
représente 95% du tissu productif, sa part dans la création de la
valeur ajoutée est très faible. Elle ne dépasse pas 20% de
l'ensemble de la valeur ajoutée engagée.
Donc en vue de dynamiser cette entité et de lever les handicaps
qui empêchent son développement, plusieurs rencontre,
séminaire et débats ont été organisés et qu'ont donné naissance à
la nouvelle charte de la PME, qui créé le cadre réglementaire de
cette entité.
L'adoption de cette charte, constitue donc une avancée
importante pour la promotion, le développement et renforcement
du tissu des PME.

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 Chapitre 1 : Différentes approches et
définitions de la PME
Il n'est pas facile de définir la PME qui se rapporte à la fois à une notion
économique et à une notion de structure, et d'organisation. Sur le plan
économique, la petite entreprise marocaine se caractérise par son incapacité à
exercer une influence significative sur son marché. Sur le plan de la structure,
elle est marquée par la prépondérance de la personnalité de l'entrepreneur «
propriétaire gérant ».
Plusieurs définitions de la PME ont été proposées, mais toute tentative d'une
définition universelle fut abandonnée au profit de définitions élaborées en
fonction des données propres à chaque pays.
On distingue traditionnellement deux types de critères d'identification. D'une
part, les critères quantitatifs, ils sont nombreux et portent sur les différents
éléments constitutifs de l'activité de l'entreprise. Il s'agit de l'effectif, du chiffre
d'affaires, de la valeur ajoutée, du capital social, de l'implantation et du marché.
D'autre part, des critères qualitatifs qui sont utilisés non seulement pour
compléter les premiers, mais aussi pour donner une idée précise de la PME,
puisqu'ils renseignent sur sa structure interne, son organisation et ses méthodes
de gestion.
Au Maroc, il n'existe pas de définition légale de la PME mais plusieurs
définitions. Dans les années 1983, le code des investissements industriels
limitait l'octroi des avantages fiscaux aux seules PMI, définies comme « toute
entreprise dont le programme d'investissement comporte des équipements de
production pour une valeur minimale de 100.000 DH et maximale de 5 millions
de DH et dont le coût d'investissement par emploi stable est inférieur à 70.000
DH ». Il faut souligner que cette définition ne tient pas compte du nombre des
emplois créés puisqu'elle insiste sur le coût par emploi.
Au cours de la même période, la Banque Mondiale, qui octroyait des crédits au
Maroc pour la promotion de la PMI (petite et moyenne industrie), avait aussi
retenu comme critère 5 millions de dirhams d'actif net. Depuis 1988, la Banque

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Mondiale avait porté ce montant à 8 millions de dirhams, actualisables tous les
six mois.
Le Ministère de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, dans le cadre de ses
enquêtes annuelles sur les entreprises, définit la PMI comme celle qui emploie
moins de 200 salariés.
La Charte de l'investissement, entrée en vigueur en 1995, ne précisait pas non
plus la notion de PME. Elle prévoyait des incitations à caractère fiscal au profit
de toutes les entreprises indépendamment de leur taille.

Section1- Image de la PME Marocaine


La définition de la PME au Maroc a évolué en fonction des dispositions
contenues dans les différents textes ayant cherché à encourager cette catégorie
d'entreprises en raison de sa taille réduite et de sa fragilité relative. Parmi ces
textes, on peut citer : la procédure simplifiée accélérée de 1972, le code des
investissements de 1983, la définition de Bank Al Maghreb de 1987, .... Tout
récemment, et lors de la préparation du Plan de Développement Economique et
Social, la sous- commission en charge de la PME a retenu les critères suivants
pour la définition de celle-ci :
Moins de 200 personnes comme effectif employé
Un chiffre d'affaires inférieur à 5 millions de DH en phase de création, à 20
millions de DH pour la phase de croissance et à 50 millions de DH pour la phase
de maturité.
La PME est présente dans tous les secteurs de l'activité économique marocaine :
l'industrie, l'artisanat et le BTP (Bâtiment et Travaux Publics), les commerces et
enfin les services qui englobent le tourisme, les communications, les transports,
les services financiers,...
Dans le domaine industriel en particulier, parmi les 500.000 emplois que compte
aujourd'hui le secteur, la PMI représente près de la moitié répartie comme suit :
textile et habillement (35%), chimie et parachimie (26%), agro-alimentaire
(24%), mécanique et la métallurgie (12%), électrique et électronique (3%).

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Dans le secteur artisanal, la PME prédomine encore plus dans la pêche, la
sylviculture, l'élevage, et surtout dans les métiers traditionnels à forte valeur
ajoutée culturelle et sociale (tapis, produits de terre, métaux, cuir, couture
traditionnelle, etc.).
La PME accuse également une présence très remarquée dans le secteur du BTP
où mis à part la production des matériaux de construction (sidérurgie,
cimenteries, fabrication de conduites) la grande majorité des entreprises
marocaines de construction entrent dans cette catégorie. Ainsi, l'ensemble de ce
secteur artisanal qui compte près de 2 millions d'emplois est constitué dans sa
plus grande majorité de PME.
Le secteur du commerce qui compte 888.000 emplois (hors informel) est
constitué dans presque son intégralité de PME. Dans le secteur des services, et
tout d'abord dans le tourisme qui compte près de 600.000 emplois, la PME
constitue un outil privilégié dans la promotion de l'hôtellerie, de la restauration
et des agences de voyages.
Par ailleurs, les grandes mutations liées aux technologies de l'information qu'a
connues le secteur des communications, combinées à sa privatisation, ont
engendré une apparition de PME nouvelles dans les services de l'Internet, des
publiphones, de la téléphonie sans fil, de l'audio-visuel et de la réception par
satellites, ...
La PME a également accusé une présence de plus en plus remarquée dans le
domaine des transports urbains et interurbains depuis leur privatisation au
milieu des années 90.
Enfin, la réforme du marché financier et la dynamisation de la bourse ont, aussi,
engendré la création de PME nouvelles tel que intermédiaires boursiers,
sociétés de crédit à la consommation, intermédiaires d'assurances,... Sur la base
de l'enquête réalisée par la Direction de la Statistique à travers le dépouillement
du fichier fiscal, et si l'on adopte la définition de la PME retenue lors de
l'élaboration du Plan Economique et Social, une image de celle-ci peut être
esquissée de la manière suivante

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Section 2- Poids des PME dans le tissu productif
national

En termes de nombre d'entreprises, le poids de la PME représente 98% de


l'ensemble du tissu productif national. La part des PME est de plus de 90% dans
toutes les branches d'activité sauf celle la production et distribution
d'électricité, gaz et eau, où cette participation est uniquement de 50%.
La participation des PME dans la création de la valeur ajoutée globale est de
21%. Cette participation est très variable allant de 0,2% pour la branche de la
production et distribution d'électricité, gaz et eau, à 73% pour la branche de
l'immobilier et services aux entreprises. Elle s'élève à 20% dans le cas des
industries manufacturières.

Section 3- Répartition des PME par branche d'activité


économique

En termes de nombre d'entreprises, le tissu des PME est composé d'abord par
les activités de commerce et réparations (30%), suivies des activités de
l'immobilier et services aux entreprises (22%), et des industries manufacturières
(15%).

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Malgré leur part de 15% dans la population des PME, Les industries
manufacturières génèrent la plus grande valeur ajoutée avec une contribution
de 37%. Elles sont suivies des activités de commerce et réparations (19%) et de
l'immobilier et services aux entreprises (13%).

Section 4- Evolution de La PME Au Maroc

Section 5- L'inégale répartition sectorielle et


géographique des PME

I- L'inégale répartition sectorielle des PME


Les données de la Direction des statistiques révèlent que sur les 39.200 PME
recensées en 2000, 1% seulement exerce dans le secteur primaire. Cela tient
sans doute au fait, pour des raisons culturelles et individualistes, que la
constitution de société au sens formel du terme n'est pas encore enracinée dans
les mœurs rurales. Cela tient aussi au fait que la majorité des exploitations
agricoles sont de petites superficies en raison du morcellement dû aux

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successions, et que l'exploitation s'effectue soit à titre individuel, soit dans le
cadre familial.
En revanche, les PME sont très fortement concentrées dans les activités
commerciales et de services. Si 72% des PME travaillent dans le secteur tertiaire
et 27% dans le secteur secondaire, on peut considérer que le développement du
secteur tertiaire au Maroc suit la tendance générale observée au cours de
l'évolution des pays industrialisés.
Selon les données de la Direction de la statistique - Ministère de la prévision
économique et du plan, l'analyse sectorielle de 1999 permet de conclure que les
activités primaires (agriculture, sylviculture et pêche) ont représenté 16,6% du
PIB, 29,7% pour les activités secondaires (mines, énergie et industries), 37,4%
pour le secteur tertiaire (commerce, droits et taxes à l'importation, transports et
télécommunications, services des institutions financières, hébergement et
autres services) et enfin 17% pour les administrations publiques. Un niveau plus
détaillé, on précisera que les mines ont contribué pour 2,1%, l'énergie et l'eau
pour 8,2%, l'industrie pour 17,2%, les bâtiments et travaux publics pour 4,5% et
les transports et communications pour 5,9%. Dans l'industrie, l'agro-alimentaire
occupe 35%, les textiles et cuir 17%, la chimie et parachimie 33%, l'industrie
mécanique et métallurgique 12% et l'industrie électrique et électronique 3%.

II- L'inégale répartition géographique des PME


Celle-ci tient aux conséquences de la politique d'aménagement du territoire
mise en place par Lyautey qui mettait l'accent sur la distinction entre le « Maroc
utile et le Maroc inutile » en privilégiant l'aménagement de la région du Centre
Atlantique. Le nouveau découpage territorial, intervenu en 1996, a donné lieu à
l'institution de 16 régions économiques. Il a tenté de corriger les disparités
héritées du découpage administratif antérieur, mais faute de ressources
financières locales suffisantes, la décentralisation au niveau communal comme
au niveau régional demeure impuissante pour assumer les nouvelles charges
que l'Etat lui a transférées. L'examen de la faible répartition des PME par région
économique s'explique par la persistance de grandes inégalités inter et intra
régionales. Ces disparités se traduisent par une très forte concentration des
PME dans la région du Centre. Les données de la Direction des statistiques de

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1998, révèlent que le Grand Casablanca regroupe 41% des PME-PMI, les régions
de Tanger-Tétouan 9%, de Rabat-Salé-chemisette 8%, de Meknès-Fès 9% et que
les 33% restants se répartissent sur les 14 dernières régions. Ainsi, près de la
moitié des établissements œuvrant dans le secteur industriel, commercial et des
services est implantée dans la région du Grand Casablanca qui représente
également la part prépondérante dans la majorité des grandeurs économiques
relatives à ces secteurs.
En somme, pour réduire les inégalités sociales, relancer la croissance et créer du
travail, il faut mettre en place une politique d'aménagement du territoire qui
incite à la délocalisation des entreprises et une stratégie qui favorise
l'investissement et incite les PME à se regrouper pour constituer des grappes.

 Chapitre 2 : La nouvelle charte de la


PME

Section1: les principes et les objectifs fondamentaux


de la charte

I- Les principes
Les petites et moyennes entreprises constituent la base du tissu économique du
Maroc. Numériquement de loin les plus nombreuses, elles participent de
manière positive à la croissance économique, à la création d'emplois et au
développement régional et local. Néanmoins, leur contribution reste largement
en delà des potentialités que cette catégorie d’entreprises peut faire valoir
Les pouvoirs publics, conscients de l'importance et du rôle que joue l'initiative
privée dans le développement économique et social, n'ont pas manqué de lui
apporter l'appui nécessaire, tant sur le plan du financement et de la formation
que des infrastructures d'implantation et des incitations fiscales à
l'investissement.
La PME doit être différenciée dans son traitement par rapport à la grande
entreprise et un soutien spécifique, mieux adapté à ses besoins doit lui être
apporté. En raison de la fragilité de ses structures et la faiblesse de ses moyens,

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la PME demeure en effet plus exposée aux contraintes de son environnement
général dont elle subit, plus que la grande entreprise, les aléas et les
incertitudes. Cela se traduit par un taux d'échec élevé pour les nouvelles
entreprises et par un niveau de compétitivité et des performances insuffisantes
pour les PME existantes
Aussi une nouvelle politique de promotion spécifique à la PME doit-elle être
initiée. La loi formant charte de la PME constitue à cet égard, le cadre de
référence de l'action que compte mener l'Etat, en partenariat avec les acteurs
privés dans les années venir.

Le succès de cette politique ainsi que son efficacité exigent qu'elle soit élaborée,
mise en œuvre et coordonnée en relation avec toutes les parties concernées,
sur la base des principes de la concertation, de la participation et.de ? la
transparence.

L'Etat s'engage ainsi à favoriser la mise en place d'un cadre institutionnel de


promotion des PME basé sur des structures et des mécanismes de concertation,
de dialogue et de partenariat avec les opérateurs et les institutions
représentatives des PME. Il encouragera leur participation, à côté des instances
domaines
publiques à l'échelon local, provincial, régional et national dans la mise en
œuvre des mesures d'aide et de soutien qui seront prises dans différents
Pour leur part, les PME sont tenues, pour être en mesure de participer à cette
action commune, de s'organiser dans des structures représentatives
dynamiques. Elles doivent fournir un effort important en matière de création
d'emplois, de modernisation et de compétitivité, par la formation, l'amélioration
de l'encadrement et le développement des ressources humaines, par la
promotion de la qualité, la recherche développement, l'utilisation de
technologies modernes, la préservation de l'environnement, ainsi que par une
gestion saine et transparente, conformément aux règles morales régissant une
entreprise citoyenne.
A son rôle classique de création d'emplois et de valeur ajoutée, s'ajoute celui de
répartition des richesses, de formation et d'insertion. La PME devient ainsi un
centre sur lequel se cristallisent plusieurs fonctions : économique, sociale et
culturelle, qui caractérise une économie performante et solidaire.
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 Les objectifs

Les P.M.E. doivent répondre aux conditions suivantes :pour les entreprises
existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas deux cents personnes
et avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d'affaires
annuel hors taxes n'excédant pas soixante-quinze millions de dirhams, soit un
total de bilan annuel n'excédant pas cinquante millions de dirhams;
Lorsqu'il s'agit d'une PME. qui détient directement ou indirectement plus de
25% du capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs entreprises, il est fait
addition des effectifs permanents et des chiffres d'affaires annuels hors taxes ou
des totaux des bilans annuels de ladite P.M.E. et des autres entreprises
précitées, sans toutefois que le total de chacun de ces critères dépasse les seuils
fixésCi-dessus.
Pour les entreprises nouvellement créées, engager un programme
d'investissement initial global n'excédant pas vingt-cinq millions de dirhams et
respecter un ratio d'investissement par emploi de moins de deux cent cinquante
mille dirhams
On entend par entreprise nouvellement créée, toute entreprise ayant moins de
deux années d'existence. La qualité de PME est reconnue, sur sa demande, à
l'entreprise qui remplit les conditions prévues à l'article premier ci-dessus.
La qualité de PME donne lieu à une identification dont la procédure est fixée par
voie réglementaire. Cette identification doit être produite pour bénéficier des
avantages prévus aux articles 22 et 24 de la présente loi. Au sens de la présente
loi, l'appui à la création de PME comprend
- l'assistance au promoteur dans la conception et la réalisation du projet
- le soutien pour le démarrage et le développement des activités au cours des
trois premières années de vie de l'entreprise.

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Section2: Cadre institutionnel de promotion de la PME

I- Agence Nationale pour la Promotion de la PME


Il est créé, sous la dénomination "Agence Nationale pour la Promotion de la
PME", un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière ci-après désigné par l'agence.
L'agence est placée sous la tutelle de l'Etat, laquelle a pour objet de faire
respecter par les organes compétents de l'agence les dispositions de la présente
loi, en particulier celles relatives aux missions qui lui sont dévolues.
L'agence est chargée
Participer à la mise en œuvre, en coordination avec les départements
ministériels concernés, de la politique de l'Etat en matière de promotion et de
soutien de la PME;
Encourager par son assistance technique, les programmes de promotion de
création d'entreprises initiés par les collectivités locales, les chambres et les
organisations professionnelles, les établissements d'éducation et de formation
publics et privés et les organisations privée à but non lucratif
promouvoir au profit des PME, la prestation de services d'information, de
conseil, d'assistance technique, d'expertise et de formation en matière de
gestion et d'administration de l'entreprise, par les organismes publics et privés
spécialisés
appliquer les orientations et les normes relatives aux programmes d'action en
matière de prestations de services et en matière d'aménagements fonciers ;
conclure pour le compte de l'Etat les conventions visées aux articles 23 et 24 de
la présente loi et s'assure de leur exécution
assister les PME, en relation avec l'administration et les organismes publics
concernés, dans les domaines de l'accès aux marchés extérieurs, de l'acquisition
des nouvelles technologies et du développement de l'innovation et de la qualité
promouvoir au profit des PME la prestation de services d'expertise et de
formation en matière de management de l'environnement.;
entreprendre toute action de sensibilisation, d'information et d'assistance
auprès des administrations, des collectivités locales et des organismes publics
concernés, en vue de promouvoir et faciliter l'accès des PME aux marchés
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publics soutenir et appuyer l'action des PME dans ce domaine
apporter son assistance pour la constitution et le fonctionnement des
associations, groupements et réseaux de PME
donner son avis sur les demandes de reconnaissance d'utilité publique
présentées par les associations..;
entreprendre toute action de sensibilisation, d'information et d'assistance en
matière de simplification et d'allègement des règles juridiques et des
procédures administratives applicables aux PME ;
diffuser par tous moyens appropriés, la législation et la réglementation
applicables aux PME
collecter et diffuser l'information relative au rôle de la PME, à sa contribution à
l'économie nationale et à l'évolution de son activité ;
suivre et évaluer les actions et programmes visant la promotion de la PME
établir un rapport annuel sur l'état de la PME.
L'agence peut se faire communiquer par l'administration, les organismes
publics, les collectivités locales, les entreprises concessionnaires de services
publics, les associations et les PME, tous documents ou informations nécessaires
à la réalisation de ses missions.
L'agence peut conclure toute convention dont l'objet est la promotion.et le
développement des PME.
Pour l'exécution de ses missions, l'Agence peut conclure des accords de
partenariat avec les administrations, les collectivités locales, les établissements
publics, les chambres et organisations professionnelles, les organisations à but
non lucratif, les établissements d'éducation et de formation publics et privés et
les associations de soutien des PME.

Ces accords ont pour objet de désigner les administrations, organismes,


collectivités et associations en tant que représentants de l'agence chargés de
promouvoir et suivre les actions de celle-ci au niveau local, provincial et
régional. Ils prévoient des mesures de nature à renforcer leurs capacités
d'intervention en matière de soutien et d'assistance des PME.
L'agence établit périodiquement un cahier des charges et sélectionne ses
représentants en fonction de la qualité de leurs propositions de services et de
ses besoins à l'échelon local, provincial ou régional.
L'Agence est administrée par un conseil d'administration et un directeur.
Le conseil d'administration est composé, outre le président :
de quatre représentants de l'Etat;
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des présidents des fédérations des chambres professionnelles ;
du président du Groupement Professionnel des Banques du Maroc ;
du président de l'Ordre des Experts Comptables ;
et de quatre représentants désignés par voie réglementaire parmi les présidents
des associations professionnelles et des organisations à but non lucratif œuvrant
dans le domaine de la promotion de la PME ;
Le conseil peut convoquer à ses réunions, à titre consultatif, toute personne
physique ou morale du secteur privé ou public dont la participation est jugée
utile.

1. Les associations de soutien à la PME


Peuvent être reconnues d'utilité publique, les associations régulièrement
constituées, fonctionnant conformément à leurs statuts pendant au moins un an
après leur constitution et ayant pour objet de promouvoir au niveau local,
régional ou national, la création et le développement des PME, notamment par:
la mise à la disposition des PME, des services d'assistance technique, de conseil
spécialisé, d'information et de formation pour la création, le démarrage et le
développement de l'entreprise;
le soutien à la constitution de groupements ou de réseaux de PME, en vue
d'exploiter en commun les moyens et d'améliorer les conditions d'accès des
PME aux nouvelles technologies et à de nouveaux marchés
la mise en œuvre des moyens pouvant faciliter le financement des PME,
notamment sous forme de fonds de garantie ou de cautionnement mutuel;
la mise en œuvre des moyens pour l'aménagement de terrains et locaux
professionnels, la création de pépinières d'entreprises et de parcs
technologiques.
Les associations prévues à l'alinéa premier ci-dessus sont reconnues d'utilité
publique conformément aux dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 Jomard I
1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association, tel qu'il a été
modifié et complété, sous réserve de la consultation des chambres
professionnelles concernées et de l'Agence nationale pour la promotion de la
P.M.E. dans les deux mois suivant le dépôt de la demande de reconnaissance
d'utilité publique.

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Section3 : Mesures d'aide à la PME

I- Mesures d'ordres financier, foncier et administratif

Peuvent bénéficier d'une prise en charge par l'Etat d'une partie des
dépenses afférentes aux prestations de services qui leur sont rendues en
matière d'information, de conseil, d'assistance technique, d'expertise et de
formation en gestion de l'entreprise, les PME en cours de création ainsi que
celles qui justifient de trois années d'activité au plus et qui remplissent les
conditions suivantes
Lorsqu'il s'agit de création d'une entreprise, le promoteur doit présenter
une étude préliminaire du projet qui doit être retenue parmi les
programmes visés à l'article
Pour les entreprises nouvellement créées : le programme d'investissement
initial global ne doit pas excéder cinq millions de dirhams et le ratio
d'investissement par emploi doit être inférieur ou égal à cent mille dirhams
Pour les entreprises existantes : l'entreprise doit avoir pour les deux
derniers exercices un effectif permanent employé ne dépassant pas
cinquante personnes et justifier pour lesdits exercices :
- soit d'un total de bilan annuel n'excédant pas dix millions de dirhams
- soit d'un chiffre d'affaires annuel hors taxes n'excédant pas quinze
millions de dirhams.
Peuvent également bénéficier d'une prise en charge d'une partie des
dépenses afférentes aux actions qu'elles engagent en vue de
- l'amélioration de la qualité de leurs produits et services par un processus
de certification de la qualité, de normalisation ou d'acquisition de nouvelles
technologies;
- la recherche-développement et l'innovation dans le but de mettre au
point de nouveaux produits ou de nouveaux procédés
- la constitution de groupements ou d'associations de PME dont l'objet est
l'accès à la commande publique et aux marchés extérieurs ou
l'approvisionnement en produits et services.
Les PME qui justifient de plus de trois années d'activité après leur
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constitution et qui remplissent les conditions suivantes
justifier pour les deux derniers exercices, soit d'un total de bilan annuel compris
entre dix et cinquante millions de dirhams, soit d'un chiffre d'affaires annuel
hors taxes compris entre quinze millions de dirhams et soixante-quinze millions
de dirhams ;
Employer au cours des deux derniers exercices un effectif permanent compris
entre vingt et deux cents personnes.

1. Dispositions relatives au financement des PME


a) Fonds collectifs d'investissement en capital

La Société d'Investissement en Capital (SIC) est une société anonyme qui a pour
objet exclusif la gestion d'un portefeuille composé pour une part supérieure à la
moitié de son actif total, de valeurs mobilières sous forme de prises de
participations dans le capital de sociétés de capitaux ayant la qualité de PME au
sens de l'article premier de la présente loi, non inscrites à la cote de la bourse
Cette prise de participations ne peut dépasser un pourcentage du capital de la
société émettrice et de l'actif total de la société d'investissement.
Les conditions d'émission, de souscription et de rachat des actions de la SIC par
ses souscripteurs ou actionnaires sont fixées par ses statuts conformément à la
législation qui lui est applicable.

b) Sociétés régionales de financement

Des sociétés régionales de financement des PME peuvent être créées en


application de l'article 10, 3e alinéa du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15
moharrem 1414 relatif à l'exercice de l'activité des établissements de crédit et
de leur contrôle et de la présente loi.
Les sociétés régionales de financement des PME exercent leurs activités dans le
cadre de la région, telle que définie par la loi n° 47-96 relative à l'organisation de
la région. Elles ont pour objet exclusif l'octroi de prêts destinés au financement
des besoins d'investissement et d'exploitation des PME.
Les sociétés régionales de financement des PME qui réalisent au moins 75% de
leur activité, dans des provinces ou préfectures dont le niveau de développement
justifie une aide particulière de l'Etat, peuvent être autorisées à émettre des
emprunts avec la garantie de l'Etat.
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c) Organismes de crédit mutuel et coopératif

Est considéré comme établissement de crédit mutuel et coopératif, toute


coopérative constituée conformément à la loi n° 24-83 fixant le statut général
des coopératives et les missions de l'Office du développement de la
coopération, par dérogation aux dispositions de ses articles premier et 13, par
des PME répondant à la définition de la présente loi et dont l'objet est l'exercice
au profit exclusif de ses membres de l'activité d'établissement de crédit telle
que définie par le dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414..
Les conditions d'exercice de l'activité d'établissement de crédit par les
établissements de crédit mutuel et coopératif sont fixées ultérieurement .

d) Organismes de capital risque


Sont considérés comme organismes de capital risque, les sociétés de capital
risque et les fonds communs de placement à risque.

 Chapitre3: Les contraintes au


développement Des PME
Représentant près de 95% de l'ensemble des entreprises, les PME-PMI
apparaissent comme le type d'unité de production le mieux adapté à la
dimension de l'économie marocaine. Elles pourraient contribuer pour une part
importante à la croissance et à l'emploi si elles faisaient l'objet de plus de
soutien de la part de l'ensemble des acteurs économiques.
En effet, si le Maroc dispose d'un secteur privé dynamique qui contribue à plus
de 80% de la valeur ajoutée, l'absence d'un cadre juridique spécifique à la PME
entrave son développement dans la mesure où les réformes des mesures ne
peuvent pas cibler spécifiquement ces unités.
L'ensemble des observateurs admet que les hommes d'affaires sont sans cesse
confrontés à de multiples contraintes de natures diverses. Les unes tiennent à
des facteurs extérieurs à l'entreprise et sont d'ordre (I) financier et (II) législatif,
administratif et judiciaire, les autres sont (III) intrinsèques à la PME et tiennent à
leur compétitivité, c'est-à-dire tiennent à des contraintes liées à leur capacité
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d'affronter la concurrence sur les marchés, ce qui constitue une menace
importante à leur viabilité.

Section 1- Les contraintes financières


Le problème du financement des PME est intimement lié au marché des
capitaux. Comme les grandes et moyennes entreprises (GME), les PME
acquièrent des facteurs et des inputs pour réaliser leur production, l'accès au
capital constitue donc une étape importante. De plus, bien que les PME soient
essentiellement utilisatrices de main-d’œuvre (fonction de production intense
en travail), elles ont besoin d'un équipement minimum pour démarrer leur
activité.
Avant de présenter la perception du fonctionnement des banques par les
gestionnaires de PME, il convient de décrire l'évolution et les effets des
réformes du marché des capitaux au Maroc.

 Description du marché marocain des capitaux


Ce paragraphe cherche à savoir si les réformes du marché des capitaux au Maroc
comportent des distorsions qui défavorisent les PME, en accroissant leurs coûts,
comparativement aux GME.

I- Les réformes du marché financier et le soutien aux


investissements
Le Maroc a toujours opté pour l'économie de marché. Cependant, au cours des
années 1960 et 1970, la place et le rôle de l'Etat s'est accru, d'une part du fait de
la création d'entreprises publiques et d'offices et d'autre part, du fait de
réglementations nombreuses et en particulier au niveau des prix et des
échanges extérieurs.
Cependant, l'inefficacité de ces structures et des interventions ont nui à
l'ensemble de l'appareil productif. Conjugué avec des conjonctures
internationales défavorables, ces facteurs ont entraîné une exacerbation des
déséquilibres macro-économiques et une crise d'endettement. Les tensions qui
ont en résulté ont conduit le Maroc à adopter des réformes pour un ajustement
des structures économiques.
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Les mesures entreprises par le Ministère de l'Economie et des Finances dans le
secteur financier font suite à une politique d'ajustement structurel entre 1983 et
1992. Les mesures adoptées visaient à :
Assainir les finances publiques et réduire les déficits intérieurs et extérieurs;
Restructurer les entreprises publiques (programme PERL soutenu par la Banque
Mondiale) en vue de réduire leur déficit de gestion et par-là, la contribution de
l'Etat à leur financement. (Pour certaines de ces entreprises, il fallait les
préparer à être privatisées);
Réformer le système fiscal en vue de le rendre plus efficace et de l'harmoniser
avec les standards internationaux : introduction de la taxe sur la valeur ajoutée
(TVA), de l'impôt sur les sociétés (IS) et de l'impôt général sur le revenu (IGR).
L'objectif était de simplifier le système fiscal et de réduire les taux pour favoriser
un élargissement de l'assiette fiscale;
Libéraliser l'économie : prix intérieurs, échanges extérieurs et mouvements des
capitaux;
Réformer et moderniser le secteur financier au Maroc en réduisant
l'intervention du Gouvernement dans le secteur bancaire et en renforçant le
rôle du marché dans l'allocation des ressources financières.
Ainsi, le contrôle quantitatif du crédit, instauré en 1976, a été supprimé en
janvier 1991. La libéralisation des taux d'intérêt a commencé en 1990 (pour le
crédit à moyen et long terme) et en 1991 (pour le court terme), avec le maintien
de taux plafonds débiteurs (avec leurs effets pervers) jusqu'en 1995.
Ce n'est que depuis 1996 que les taux d'intérêt sont libres. De plus, depuis
septembre 1996, les banques sont autorisées à calculer leurs réserves, non plus
sur une base mensuelle ou hebdomadaire, mais quotidienne ; cela leur confère
davantage de flexibilité dans la gestion de leur liquidité et encourage les
opérations d'open marker. C'est en 1995 que les derniers guichets de
réescompte de Bank Al Maghreb ont fermé et que la régulation est effectuée
par l'open Maret qui comprend quatre opérations, explicitées dans une
circulaire du 24 mai 1995.

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Parallèlement à ces réformes à caractère général, les institutions financières
spécialisées comme le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) ou la Caisse nationale
de crédit agricole (CNCA) ont vu leur activité élargie et interviennent maintenant
librement comme les autres banques. On soupçonne cependant le système
bancaire d'être insuffisamment concurrentiel.
Les préoccupations posées par le chômage et la persistance d'un pourcentage
élevé de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté incitent les
décideurs à chercher le moyen de créer une dynamique de production,
d'épargne et d'investissement.
Selon un ancien rapport de la Banque mondiale, 10% seulement des entreprises
figurant dans le portefeuille des banques ont un ratio « fonds empruntés sur
fonds propres » inférieur à 5% (83% de fonds empruntés, 17% de fonds
propres), ce que les banquiers considèrent comme le minimum pour qu'une
structure de capital soit saine. Les règles prudentielles suivies en Amérique du
Nord et en Europe retiennent un ratio de 1,8 (65% de fonds empruntés pour
35% de fonds propres).
Ce paradoxe (sous endettement de l'économie et surendettement des
entreprises « bancables ») est plus frappant par le fait que les banques sont en
surliquidités. Il apparaît ainsi qu'une grande partie des entreprises marocaines y
compris celles du secteur formel, n'a pas accès au capital, pourtant disponible.
Les raisons de ce paradoxe semblent de tenir à L'insuffisante circulation de
l'information.
Il semble que si les banques « ne sont pas de réels partenaires » (aux dires des
promoteurs et bureaux d'études), c'est parce qu'elles « ne disposent pas de
visibilité et d'information sur les secteurs ». Parmi les mesures
d'accompagnement nécessaires à la portée des réformes, signalons à ce propos,
la future création de l'Observatoire des industries. Les traitements des données
qu'il réunira permettront de fournir des informations de synthèse, comme le
rendement moyen par secteur, par dimension des unités de production, etc.

20
1. Les effets des réformes du marché financier : des distorsions
défavorables aux PME

Au Maroc, le marché du capital a été à la fois rationné et segmenté. Cette réalité


ne lui est pas propre ; dans les pays en développement (PED), la plupart des
études insistent sur la segmentation des marchés. Dans le cas du Maroc, le
rationnement provient de l'encadrement du crédit qui a été en vigueur pendant
longtemps, jusqu'à la fin du PAS en 1992. Pour être bref, on signalera que ce
rationnement a épargné certaines activités telles que les activités exportatrices
ou encore celles de l'immobilier. La politique monétaire a ainsi « légalement »
instauré une segmentation du marché.
Avec la libéralisation progressive, des taux plafonds débiteurs ont été en vigueur
jusqu'en 1995. Cette faiblesse des taux d'intérêt débiteurs décourage la
rémunération des dépôts et donc l'épargne.
Face à un excès de demande de crédits, les banques et les autres institutions
financières ont répondu par un rationnement ` des crédits (fonds peu
abondants). Elles donnaient la priorité aux entreprises de grande dimension et
les PME étaient défavorisées, leurs demandes étant considérées en dernier lieu.
Plusieurs études montrent qu'une partie du différentiel de taux auquel font face
les PME comparées aux GME, représente le risque plus élevé des prêts aux PME
et des coûts de transaction plus importants pour instruire leur dossier.
Les méthodes utilisées par les banques commerciales pour faire face aux risques
d'impayés ne sont pas adaptées au financement des PME. Selon une étude de
Rhune E. et Ôtera M., ces méthodes comprennent :
L’étude du dossier de demande de crédit et la recherche d'un maximum
d'informations sur les caractéristiques du client potentiel ;
L'évaluation du projet pour lequel le prêt est demandé ;
La nécessité de contreparties demandées à la PME pour garantir le prêt.
Ainsi, les GME ont pu emprunter auprès des banques et d'autres institutions du
secteur financier, alors que les PME comptent presque exclusivement sur leurs
fonds propres ou le crédit-bail.

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Au Maroc, le crédit-bail a été doté par le législateur et les autorités monétaires,
d'un régime juridique et fiscal approprié. La profession se félicite de la
concurrence qui prévaut. Cependant, dans les financements extérieurs des PME-
PMI, les sociétés de crédit-bail sont insuffisamment présentes, comme c'est le
cas en Espagne, au Portugal et même en France. En conséquence, le
financement par le leasing ne représente actuellement que 5% de la FBCF, 15 à
20% en Europe.
L'explication nous semble résider dans le fait que les PME-PMI au Maroc qui ne
disposent pas des garanties nécessaires pour accéder à un financement
extérieur, ont quelques marges de manœuvre et recourent au crédit bancaire
traditionnellement moins cher (autour de 12% actuellement, contre 15,63%
pour les sociétés de crédit-bail ; mais pendant longtemps, ces sociétés étaient à
24% alors les banques pratiquaient des taux entre 15 et 18%). Il semble qu'il y
ait un phénomène d'inertie qui s'estompera au fur et à mesure que le
différentiel de taux va diminuer. L'information des opérateurs est peut-être
insuffisante également.
L'introduction d'une « culture » de l'information est un moyen efficace de
dynamiser l'activité économique. A côté de l'effet sur l'octroi de crédit par les
banques ou les sociétés de crédit, il y a également un effet sur l'amont.
L'obligation de publier les comptes certifiés permettra au marché de reconnaître
les performances réelles de celles-ci et la mobilisation de fonds (via le
lancement d'obligations) sera facilitée.
Les besoins de financement des PME concernent soit les investissements lors de
la création ou l'extension, soit le fonds de roulement en cours d'activité, cela
rejoint les travaux de qui a décrit les besoins de financement des PME au cours
de leur « cycle de vie ». Durant la première phase, il s'agit de besoins à long
terme pour financer les équipements. Ensuite, les besoins en fonds de
roulement sont les plus pressants. Si la PME se maintient, des besoins de
financement à moyen et long terme vont se faire à nouveau sentir, pour
permettre une extension des capacités de production. Dans la même logique,
Mc Cléon a lié l'âge et la réputation de la PME à l'origine de son financement.

22
On observe ainsi que plus la PME donne une image de pérennité, plus l'accès au
financement par des tiers devient possible : les crédits fournisseurs d'abord, les
banques ensuite, quand l'entité est une « petite entreprise » . .
La perception des banques par les gestionnaires des PME
Les résultats des études faites à la base d'une enquête ont montré qu'à propos
des relations avec les banques font valoir que les problèmes posés aux PME
concernent plus l'accès au financement (garanties excessives exigées par les
banques, retard dans les études de dossier) que le niveau des taux d'intérêt, et
que les gestionnaires souhaitent aussi des délais de grâce, le temps que leur
activité prenne une « vitesse de croisière ».

Section 2- Les obstacles d'ordre législatif,


administratif et judiciaire

I- Le droit des sociétés


Les normes législatives qui régissent le droit des sociétés et les règles qui
organisent les rapports de travail au sein de l'entreprise ne reconnaissent
aucune particularité à la PME.
La réforme du Code de commerce, et surtout celle du droit des sociétés, innove
en introduisant la possibilité de la constitution de la société unipersonnelle.
Cependant, la réforme du droit des sociétés ne tient pas compte de la taille de la
société considérée.
Le droit des sociétés prescrit des sanctions pénales pour le non
accomplissement d'un certain nombre de règles de procédures, tant en ce qui
concerne les formalités à remplir lors de la constitution des sociétés que celles à
effectuer au cours de leur fonctionnement ou lors de leur dissolution.
Les sanctions pénales peuvent par exemple être appliquées lors de l'absence de
procès verbaux des délibérations des assemblées. Or, si la société anonyme
constitue le type par excellence des sociétés de capitaux avec tous les attributs
qui s'y attachent et justifie un tel encadrement juridique, ce n'est pas le cas de la
société à responsabilité limitée, ni des sociétés de personnes, qui fonctionnent
généralement dans le cadre familial et qui sont dotées d'une structure
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administrative légère, à la dimension de leur activité. A la suite de la réforme du
Code des sociétés, un nombre significatif de sociétés ont préféré prendre la
forme de SARL pour éviter les contraintes que leur faisait peser leur statut
antérieur de société anonyme.

1. Le Code des douanes

Si la procédure de la « Déclaration unique de marchandise » améliore


considérablement la lourdeur des formalités douanières, celles qui organisent
les modalités des exportations et des importations sont souvent interprétées de
façon restrictive par les agents douaniers quant à la classification et l'évaluation
des marchandises, ce qui freine les initiatives.

2. La législation comptable et fiscale


Le Plan comptable est considéré par les professionnels comme un document
complexe et inadapté pour les PME. Les obligations en terme de production
d'informations financières sont globalement lourdes pour les PME. Plus de
trente formulaires contenant les mêmes informations et devant être
accompagnés des mêmes pièces doivent être remis par les chefs d'entreprises
pour leurs déclarations fiscales. Les investisseurs estiment que la complexité du
système fiscal
marocain mène souvent à la confusion et à de nombreuses erreurs dans les
déclarations.
Il en résulte que le processus complexe des déclarations fiscales impose aux
investisseurs de recourir aux services des fiduciaires et de cabinets de conseils.
Pour les PME, le coût de ces conseillers est très élevé et grève considérablement
leurs capacités financières. Ceci incite bon nombre d'entre elles à l'évasion
fiscale, engendrant d'importantes pertes dans les recettes publiques.

3. Les procédures administratives et judiciaires


Selon les conclusions de l'étude initiée par le MAGG, « le problème le plus
fréquemment mentionné par les investisseurs au cours de chaque étape du
processus de démarrage de l'investissement est le manque de transparence des
procédures ».
24
Une telle situation est due à l'enchevêtrement des compétences entre les
différentes administrations, mais parfois au sein d'une même administration. Ce
phénomène est perceptible dans l'ensemble des administrations et il surgit
entre les différents départements ministériels et entre leurs services extérieurs
(les délégations régionales). Là où le problème de l'enchevêtrement des
compétences prend le plus d'ampleur, c'est à l'occasion du jeu de navette
auquel se livrent les autorités communales et leur autorité de tutelle (province
ou préfecture) dans l'étude d'un dossier ou l'octroi d'une autorisation pour la
réalisation ou l'extension d'un projet de PME.
A l'enchevêtrement des compétences, il faut ajouter les interprétations
divergentes des procédures légales, parfois subjectives voir même abusives de la
part des agents de l'administration. Ceci incite les entrepreneurs, et
particulièrement les PME, soit à faire valoir leur demande par des moyens
occultes, soit à poursuivre leur projet en marge des normes et procédures
légales, c'est-à-dire de manière informelle, ce qui n'est pas favorable à la
croissance de leur activité, car cela leur interdit de répondre à des appels
d'offres ou de fournir des biens ou des prestations de services à des clients qui
demandent des factures.
En somme, les problèmes qu'engendre la complexité des procédures
administratives ne sont pas propres au Maroc, ce phénomène existe même dans
les pays les plus avancés. En revanche, ce qui persiste encore au Maroc et
constitue un véritable obstacle à la liberté d'entreprendre, c'est l'abus et l'excès
de pouvoir que les autorités administratives commettent dans l'interprétation et
l'application des lois et règlements qui fixent leurs compétences.
On retiendra que toute l'histoire du recours pour excès de pouvoir, depuis la
mise en place de la Chambre administrative de la Cour suprême en 1957, jusqu'à
la mise en place des tribunaux administratifs en 1993, vise à en faire « un
instrument mis à la portée de tous, pour la défense de la légalité méconnue ».
Cependant, le recours pour excès de pouvoir contre les décisions
administratives entre à peine dans les mœurs des citoyens marocains et la
lenteur du système juridictionnel continue à peser négativement sur la
promotion des affaires.

25
La liberté du commerce et de l'industrie est une liberté publique qui a une
valeur constitutionnelle. Cela signifie que la loi qui aménage les modalités
d'exercice de cette liberté reste soumise à cette liberté constitutionnelle. Cela
signifie aussi que l'administration chargée par la loi d'exercer un contrôle de
légalité ou de conformité lors d'une demande d'autorisation, ne dispose d'aucun
pouvoir d'appréciation discrétionnaire. Autrement dit, la consécration
jurisprudentielle du principe constitutionnel de la liberté du commerce et de
l'industrie implique que chaque fois que l'administration exerce un contrôle de
légalité ou de conformité sa compétence reste toujours une compétence liée.
D'une manière générale, l'organe juridictionnel marocain, composé de
juridictions civiles, pénales, commerciales et administratives, est doté de codes
et de règles de procédures très convenables. Il appartient donc aux juges de
faire valoir leur fonction pour que l'organe dont ils font partie assume sa mission
et contribue ainsi avec les autres pouvoirs publics au renforcement de l'Etat de
droit.
C'est dans cet esprit et cette logique que s'inscrivent toutes les réformes
amorcées depuis la dernière décennie. Il s'agit de « réformes qualitatives post-
ajustement structurel

Section 3- Les contraintes intrinsèques aux PME


face à une concurrence accrue

I- Les méthodes de gestion des PME marocaines : la qualité du


gérant propriétaire
Parmi les contraintes intrinsèques à la croissance des PME, certaines tiennent
aux techniques de gestion de l'entreprise, d'autres, liées aux premières,
tiennent à la capacité des entrepreneurs à relever les défis de la compétitivité,
face à l'ouverture des marchés et qui conditionnent le devenir et la viabilité de
l'entreprise. Parmi les obstacles majeurs qui limitent le développement des
PME, on relèvera d'une part, le taux d'analphabétisme particulièrement élevé
parmi les dirigeants de PME, et d'autre part, une gestion de l'entreprise très
fortement marquée par la personnalité du gérant qui en est généralement le
26
propriétaire.« Les caractéristiques des gestionnaires », cependant, les
pourcentages sont biaisés en raison de l'échantillon des entreprises touchées.
En effet, pour des raisons culturelles, les entrepreneurs sont assez réticents à
partager leur pouvoir et à répartir les tâches entre divers centres de décisions. Il
en résulte que les dirigeants ont souvent une appréciation erronée du risque à
prendre, et que parfois l'extrême prudence les amène à prendre des décisions
déraisonnables. De plus, faute de moyens financiers, les gérants de PME ne
s'entourent pas de cadres compétents pour renforcer leur capacité de gestion
ou compenser leurs lacunes techniques en matière de marketing, comptabilité,
finance, approvisionnement, production ou gestion des stocks. Pour des raisons
encore culturelles, mais aussi financières, les dirigeants sont réticents à faire
appel au conseil externe. Refusant d'admettre ou n'ayant pas conscience de leur
méconnaissance des techniques de gestion, ils s'obstinent à ne pas percevoir
l'intérêt du conseil, souvent par crainte de révéler le secret de leurs affaires. A
ceci, il faut ajouter les divergences entre associés quant aux méthodes de
gestion de l'entreprise et des perspectives de son développement, qui souvent
dégénèrent en conflit et sont à l'origine de la dissolution de certaines PME.
Enfin, pour des raisons toujours culturelles, ils n'ont pas conscience que les
différents stades de vie de l'entreprise sont intimement liés à leur capacité
d'organisation et que la croissance de l'entreprise doit s'accompagner d'une
gestion des ressources humaines et d'une meilleure répartition fonctionnelle
des tâches. Ils ne perçoivent pas encore les bénéfices d'une délégation d'une
partie de leur pouvoir de décision aux personnes compétentes et le fait qu'un
investissement en formation du personnel constitue un capital qui implique à
terme des retombées bénéfiques pour l'entreprise en termes de qualité et de
compétitivité. Tous ces facteurs combinés nuisent aux capacités des PME
marocaines à suivre les progrès des méthodes de gestion et à innover pour
mieux s'adapter aux contraintes du marché et aux besoins des clients.

1. La compétitivité des PME marocaines


Les mesures prises pour la libéralisation de l'économie ont très largement
contribué à valoriser les activités exportatrices. Elles ont eu aussi un impact
favorable sur la compétitivité des entreprises marocaines qui, exposées à la
concurrence, sont amenées à améliorer la qualité et l'efficacité. La
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mondialisation des économies et la stratégie d'ouverture du marché marocain
sur l'extérieur nécessitent impérativement la mise en place d'une politique en
faveur des PME. Or à la faveur de cette ouverture, les exportateurs marocains
(de textiles, d'habillement ou de l'agroindustriel) vers le principal client du pays
(l'UE), doivent s'attendre à faire face à une concurrence étrangère accrue que ce
soit au niveau de leurs débouchés traditionnel ou sur leur propre marché
interne. Etant moins équipées, moins organisées et ne bénéficiant d'aucune
politique spécifique de l'Etat, les PME marocaines risquent d'avoir peu de
chance de relever les défis de la compétitivité face aux entreprises européennes
et celles des autres pays émergeants. Toutefois, une stratégie de promotion des
PME et de croissance orientée vers les exportations peut leur être bénéfique en
raison de l'environnement commercial international plus libéral si, d'une part,
l'accord de libre-échange avec l'Union Européenne est accompagné d'une
réduction non discriminatoire de la protection commerciale, afin de maximiser
les gains du Maroc, et si, d'autre part, compte tenu de la dépendance vis-à-vis
des droits de douanes, la poursuite du processus de libération de l'économie
marocaine est accompagnée de réformes fiscales, afin de maximiser les gains au
niveau de l'emploi avec la réforme du marché du travail. La réforme du marché
du travail aidera probablement le secteur privé à équilibrer l'offre et la demande
de la main d'œuvre entre les entreprises exportatrices qui se développent par le
biais de la promotion des exportations, et celles qui sous-traitent suite à la
concurrence accrue des importations.

 Deuxième partie : Systèmes de


financement des PME

Introduction de la 2ème partie

Partout dans le monde, il s'est toujours trouvé des raisons objectives et


historiques pour ériger la PME en outre des politiques et stratégies de
développements.

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Les raisons de cet intérêt ont particulièrement trait au rôle de cette catégorie
d'entreprises dans le développement socio-économique, si l'entreprise pense à
l'innovation, elle rentre dans un cercle de renouvellement qui assure son
existence ,car elle cherchera toujours de nouvelles stratégies, de part leur
capacité à générer les richesses et l'emploi ,la faiblesse relative des
investissements requis pour leur lancement, leur aptitude à s'adapter aux
évolutions technologiques, à répondre de façon souple aux besoins de certains
marchés et à valoriser les ressources locales voire à favoriser l'intégration
progressive du tissu industriel. Une panoplie de plus en plus diversifiée de
moyens de financement est mise en œuvre par les établissements bancaires et
les organismes financiers spécialisés. Sauf des cas exceptionnels
d'autofinancement à 100% de son projet d'investissement, une entreprise (PME
ou grande entreprise) surtout en création, ne réalise son projet par les seuls
fonds propres.
Elle recourt souvent à un dosage d'emprunt bancaire et de leasing promoteur
sur les différentes formules de crédits d'investissement et de fonctionnement
actuellement en vigueur

 Chapitre 1: Les recours aux financements


internes et au marché financier
Toutes les entreprises peuvent recourir à leurs moyens propres et à ceux de
leurs associés ou dirigeant pour financer partiellement ou totalement leurs
besoins en équipements ou en fonds de roulement toutes ne peuvent s'adresser
au marché financier. Celui-ci est en effet réservé aux seules sociétés par actions
remplissant certaines conditions.

Section 1: Les financements internes


Les moyens propres d'une entreprise sont ceux que lui procurent :
· L'autofinancement;
· Les cessions d'actifs;
· Les prélèvements sur le fonds de roulement;
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1. L'autofinancement
L'autofinancement représente les capitaux que secrète une entreprise au cours
d'une année d'exploitation (amortissements, provisions à caractère de réserves et
bénéfices nets non distribués).

2. Avantages de l'autofinancement
Les avantages de l'autofinancement sont représentés par les ressources
annuelles ainsi dégagées, dont l'accumulation au sein d'une entreprise peut
permettre:
 La reconstitution, la modernisation, voire même l'accroissement des
capacités de production;
 La substitution progressive des capitaux propres à l'endettement externe
onéreux;
 L'atténuation des frais financiers en même temps que le renforcement de
l'autonomie financière.

a) Inconvénients de l'autofinancement
Parmi les reproches relevés à l'encontre de l'autofinancement, on notera que la
notion de l'amortissement linéaire, sur laquelle elle repose essentiellement, ne
tient pas compte de la dépréciation monétaire et de l'évolution des techniques
dont la conjugaison :
 provoque des évaluations importantes et quasi-permanentes des prix;
 Rend insuffisants les capitaux secrétés sur une longue période;
 entraîne implicitement l'impossibilité des renouvellements envisagés .

b) Les cessions d'actifs


Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier appréciable quand
elles s'opèrent soit dans un contexte de modernisation ou de renouvellement de
biens d'équipement, soit lors d'une extension dans le cadre d'une nouvelle unité.

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c) Les prélèvements sur le fonds de roulement
Lorsque le fonds de roulement d'une affaire est supérieur à ses besoins
d'exploitation, celle-ci peut en prélever certaines sommes pour réaliser des
investissements.
Ces retraits de fonds doivent être opérés sans préjudice de l'équilibre financier
en n'entraînant pas, notamment, un déficit de trésorerie au-delà de ce qui est
raisonnable et également admis c'est-à-dire :15 à1 mois de chiffre d'affaires.

Section 2 : Le recours aux associés :


L'intervention des associés dans le financement d'une affaire peut revêtir
plusieurs formes:
 Apports de constitution;
 Augmentation de capital;
 Apports en comptes courants associés.

1) Le capital de départ
Nous nous contenterons de rappeler que c'est le moyen de financement le plus
stable compte tenu:

 De sa durée (correspondant généralement à celle de la constitution).


 De sa faculté de n'être affecté que dans des cas exceptionnels
augmentation

Réductions effectuées en amortissement de pertes dissolution de la société.

2) L'augmentation de capital
L'augmentation de capital revêt plusieurs formes qui n'ont pas toutes les mêmes
implications en terme de ressources et de structure financière .On distingue

31
a) L'augmentation par apports en numéraire
L'augmentation de capital en numéraire représente la forme la plus intéressante
parmi les différents types d'augmentation de capital et présente un intérêt
stratégique pour le financement de l'entreprise précisément, elle:
 assure l'autonomie financière de l'entreprise et augmente le fonds de
roulement par des apports en trésorerie;
 améliore la capacité d'endettement à terme (en augmentant le ratio fonds
de roulement /dettes financières)
 transmet un signal fort au marché et renforce la crédibilité de l'entreprise
vis-à-vis des tiers et des pourvoyeurs de fonds.

b) L'augmentation de capital par apports en nature


Il s'agit d'apport d'actifs en nature sous forme d'immobilisations incorporelles
(brevet, apports en industrie,...) d'immobilisations corporelles, financières ou
enfin d'actifs circulants (créances clients, stocks). Ces apports peuvent suppléer
d'une façon appréciable aux apports en numéraire réalisés dans le cadre
d'investissement. S'ils ne permettent pas le renforcement des liquidités
monétaires d'une société, ils lui confèrent en contre partie l'avantage d'éviter
des décaissements importants.

c) L'augmentation de capital par incorporation de réserves, de


créances sur la société ou de réévaluation d'actif
Ces différentes augmentations ont des effets juridiques importants mais n'ont
guère d'incidence sur le financement de la société car elles ne lui apportent
aucune ressource nouvelle.

d) Volumétrie des augmentations de capital des sociétés


marocaines

A titre d'illustration, donnons quelques indications sur l'importance des


augmentations de capital pratiquées par les sociétés marocaines sur la base des
statistiques globales établies par Bank Al Maghreb et de données spécifiques
aux seules sociétés cotées.

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L'évolution des augmentations brutes de capital opérées
par les sociétés marocaines (millions de DH)

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000


Augmentations de capital 9112 8524 6732 8139 8475 9107 14946 17600

Dont Apports en trésorerie 8129 6073 4707 3538 2394 2881 3841 309

Source: Rapport Bank Al Maghreb 94 à 2001

e) Les apports en comptes courants associés


Juridiquement ces apports correspondent à des prêts accordés par les associés à
leur société .Ces dettes financières sont rémunérées et leur mode de
rémunération ne dépend pas de l'évolution de la rentabilité de l'entreprise.
Ces apports sont plus avantageux pour les actionnaires comparativement au
capital.

 Ils demeurent liquides sauf stipulation de blocage;


 Il n'implique pas de coût d'image des droits d'enregistrement, des coûts
explicites d'augmentation de capital;
 Ils n'exigent pas de formalités particulières, ni de délai pour leur mise en
place;
 Ils sont rémunérés et leur rémunération est déductible fiscalement .

SECTION 3 : Le rôle du système bancaire dans le


financement des PME
Le capital d'investissement s'adresse à des entreprises ayant des besoins des fonds
pour financer leur création, leur croissance ou encore leur restructuration. La
relation entre la PME et la banque diffère selon l'activité de l'entreprise. Les
industriels obtiennent plus facilement les crédits que les sociétés de service .

I- Lignes nationales de financement des investissements


33
Pour promouvoir, l'investissement, le système bancaire marocain a mis en place
une panoplie diversifiée de moyens de financement.
Les formules de crédit présentées ci-après, ne sont pas exhaustives mais
constituent l'essentiel que doit connaître tout dirigeant de Petite ou Moyenne
Entreprise.
Le promoteur trouvera auprès de sa banque les renseignements
complémentaires ou détaillés relatifs à ces diverses formules. De même qu'il
pourra demander des précisions sur d'autres formules de financement, non
reprises par ce guide.
La circulaire de Bank Al M Ghrib stipule que les taux d'intérêt débiteurs
applicables aux opérations de crédit sont librement négociés entre les banques
et leurs clients.

1. CREDIT JEUNES PROMOTEURS


 Eligibilité : Les personnes physiques de nationalité marocaine, âgées de
20 ans au moins et de 45 ans au plus à la date de leur demande d'octroi de
prêt; ces personnes doivent être titulaires d'un diplôme d'enseignement
supérieur ou de formation professionnelle, ou avoir une qualification
professionnelle.
Par ailleurs, ces personnes doivent présenter un projet pour l'exercice
d'une activité correspondante à leur qualification.
Les bénéficiaires de prêt peuvent s'associer dans le cadre d'une société de
personnes ou d'une coopérative à des promoteurs non éligibles au
bénéfice de ce crédit.

 Objet : Il s'agit d'un prêt conjoint de l'Etat et des établissements


bancaires. Ce prêt ne peut financer que les frais de réalisation du projet
retenu.
 Quantum: 90% du montant du projet avec un plafond de 1 million de
DHS. Ces 90% sont financés pour 45% par 'Etat et pour 45% par les
banques commerciales.

34
Dans le cas où la quotité de financement n'atteint pas 90% du montant du
projet, les crédits se répartissent à parts égales entre l'Etat et la banque.
En cas de société, les personnes éligibles qui ne doivent pas dépasser 3,
peuvent demander, chacune en ce qui la concerne, un prêt pour financer
sa part dans ladite société : le montant de ces prêts ne peut dépasser 3
millions de DH pour un même projet.

 Durée : 12 ans minimums et 15 ans maximum pour les prêts de 'Etat. 7ans
minimums pour les prêts des banques.
 Taux: 5% pour les prêts de l'Etat. 9% pour les prêts des banques.
 Garantie : Fonds de garantie, Eléments d'actif, Assurance vie.

2. FONDS POUR LA PROMOTION DE L'EMPLOI DES JEUNES


 Eligibilité : Jeunes entrepreneurs marocains âgés de 20 à 45 ans qui ne
remplissent pas la condition de diplômes d'enseignement supérieur ou de
qualification professionnelle.
 Objet : Prêt accordé conjointement par le " Fonds pour la promotion de
l'emploi des jeunes" et les banques.

3. Les crédits octroyés par certains établissement


a) IZDIHAR" CREDIT BANQUE POPULAIRE
Objet de Financement : Financement de la création l'extension ou la
modernisation des entreprises.

Critères d'éligibilité : Toute entreprise de production de biens et de services


opérant dans les secteurs de l'industrie, l'agriculture1 le transport, le tourisme,
les professions libérales et autres activités de service. Ne sont pas finançable les
entreprises immobilières.

Durée : 12 ans maximums dont le différé est de 3 ans maximums pour la


création et 2 ans maximums pour l'extension ou la modernisation.

Montant Finançable : 70% en cas de création, 800/o en cas d'extension ou de


modernisation d'entreprise.

35
Taux d'intérêt : taux de référence bancaire (TRB) + 3 points Si la durée est
inférieure ou égale à 7 ans. TRB+4 Si la durée est supérieure à 7 ans.

Remarques : Le coût d'acquisition du terrain et des locaux d'exploitation ainsi


que le montant des BFDR ne doivent pas excéder globalement 50% du PI sauf
cas exceptionnel.

Quantum : 90% du projet d'investissement avec un plafond de 1.000.000 DH.

Durée et Taux : Les mêmes que ceux prévus pour le crédit jeunes promoteurs

b) CREDITS MOYEN TERME REESCOMPTABLE PAR BANK AL


MAGHREB

Objet de financement : Financement des projets d'investissement concernant


la création, l'extension ou la modernisation des entreprises produisant des biens
et services.

Critères d'éligibilité : Toute PME dont le total bilan n'excède pas 15 millions
DHS avant investissement et le programme d'investissement (PI) doit être égal
ou inférieur à 7,5 millions DHS avec possibilité d'inclure la valeur du terrain pour
un maximum respectivement de 25% et 20% du PI.

Quantum de financement : 70% du programme d'investissement.

Durée du crédit : 7ans au maximum y compris la période de différé de 2 ans


maximum.

Taux : Négociable entre 9 et 12%.

c) SOCIETE DE PARTICIPATION ET DE PROMOTION DU


PARTENARIAT (SPPP- MOUSSAHAMA)

Objet de Financement : Prise de participation dans des sociétés marocaines ou


étrangères crées ou à créer. Assistance technique et conseil des sociétés sus
visées ainsi que l'élaboration d'études destinées à servir de base aux prises de
participation.

36
Critères d'éligibilité : Toute entreprise en démarrage ou en développement et
à fort potentiel de croissance à l'exclusion des activités de services liés à
l'industrie, du secteur de l'immobilier et des entreprises en difficulté.

Durée : La sortie du capital s'effectue dès que l'entreprise est en vitesse de


croisière.

Taux d'intérêt : Participation de la SPPP dans les bénéfices et les pertes.

Montant Finançable : 49% maximum du capital de l'entreprise sans que cette


participation n'excède 10% des fonds propres de Moussa Hama

Chapitre 4 : Le rôle de la bourse dans le financement


des PME

Le marché financier ou plus couramment le marché boursier peut être défini


comme un système de mise en relation entre offreurs de ressources épargnants
et demandeurs de ressources à besoins de financement.

Les premiers acceptent de mettre à la disposition des seconds leurs excédents


de ressources disponibles contre acquisition de titres de participation et (ou) de
créances porteurs d'un certain potentiel de rémunération mais aussi d'un
certain niveau de risque.

 Agents à besoin de financement


 Institutions financières
 Marché financier
 Souscripteur de titres
 Emetteur de titres
 Dépôts
 Crédits

1. Le rôle de la BVC (Bourse de Valeur de Casablanca)


a) Historique récent du marché boursier
37
La BVC créée en 1929 fut de 1967 à 1993, un établissement publique placé sous
la tutelle de ministère de finance et dirigée par un conseil d'administration et un
directeur, ce dernier était nommé par Dahir.
La loi de septembre 1993, relative à la bourse de valeur modifie le statut
juridique de la BVC, et l'érige en société anonyme de droit privé dont la gestion
est concédée au collectif des sociétés de bourse de la place, qui en détiennent le
capital à parts égales. La Société de Bourse des Valeur de Casablanca (SBVC) est
alors née. Cette loi a réformé en profondeur le marché, son organisation et son
fonctionnement.

b) Les produits financiers de la BVC


On distingue généralement deux produits financiers, parmi autres, qui sont
cotés à la bourse de Casablanca : les actions et les obligations.

Il s'agit des valeurs à revenu variable, l'action est un titre négociable


représentatif d'un droit de propriété sur une fraction du capital social d'une
société.

Ce titre ouvre droit à rémunération appelée dividende et à participation au


pouvoir de décision. Le dividende distribué varie en fonction du niveau de
résultats et de la politique suivie par l'entreprise. Les décisions sont prises en
assemblée générale d'actionnaires, chaque action donnant droit à une voix.

Ce titre donne aussi le droit préférentiel de souscription lors d'une


augmentation de capital, le droit d'attribution lors d'une augmentation de
capital par incorporation de réserves, ainsi que le droit de communication des
documents sociaux.

Les obligations

Ce sont des valeurs émises nécessairement sous forme de titres négociables.


Elles représentent des créances sur l'émetteur qui donne à leur détenteurs le
droit à la perception d'un intérêt et au remboursement du capital à échéance.

Au Maroc, les obligations ne sont pas encore couramment utilisées par les
sociétés privées. L'émission d'obligation est essentiellement le fait de l'Etat, à
travers les bons de trésor, ou de certaines entreprises publiques bénéficiant de
38
la garantie de l'Etat. Comme le CIH, par exemple, la part des transactions sur les
obligations enregistrées à la bourse de Casablanca, n'a présenté en 2004 que 4%
de l'ensemble des transactions.

c) Le rôle économique de la bourse


La bourse assure trois fonctions essentielles :

ý Financer l'économie nationale


En collectant directement des capitaux auprès des agents économiques qui
disposent d'une capacité de financement, le marché boursier procure des
ressources à long terme à l'Etat, aux administrations publiques et aux
entreprises.

Ainsi, les privatisations effectuées par l'Etat marocain en ayant recours à des
introductions en bourse lui ont permis, depuis 1993, de générer des recettes de
près de 3,5 Milliards de Dirhams.

ý Organiser la liquidité de l'épargne


La seconde fonction de la bourse, complémentaire de la première, consiste à
lutter contre le risque d'immobilisation d'une épargne qui hésiterait à s'engager
si elle n'était pas rassurée sur sa faculté de redevenir liquide.

ý Valoriser les actifs des entreprises


En affichant un cours chacune des actions cotées, le marché boursier constitue
un instrument de mesure irremplaçable pour estimer la valeur d'une entreprise
ayant une certaine dimension et ayant une liquidité normale.

Cette mesure est d'autant plus importante qu'elle reflète les anticipations des
investisseurs sur les perspectives de croissance de l'entreprise.

d) La BVC un rôle sommaire dans le financement de l'économie

39
Le marché financier marocain a été pendant longtemps marqué par un
manque de dynamisme et d'efficacité dans l'allocation des ressources.

Ceci reflète fidèlement l'état d'une situation économique et financière


détériorée, mais aussi une réglementation inadaptée et dépassée faisant du
trésor public le principal acteur au niveau de ce marché. L'éviction financière
que causaient les titres de l'Etat au secteur privé, combiné au caractère familial
des moyennes et grandes entreprises, candidates à la cotation boursière, a
rendu le fonctionnement de ce marché archaïque et inadapté pour assurer le
financement de l'économie dans les conditions d'efficacité et d'efficience.

e) Les caractéristiques de ce marché


C'est un marché peu développé ceci apparaît à travers le niveau des émissions
et d'autres indicateurs tels la capitalisation boursière et le chiffre d'affaire de la
bourse.

La prédominance des investisseurs institutionnels faisant de la BVC un marché


très étroit et cloisonné.

L’importance de l'effet d'éviction des titres publics et semi-publics.

Comparé à d'autres pays de même envergure économique, le Maroc est loin


d'atteindre les normes internationales en la matière.

2. L'introduction en bourse
L'introduction en bourse consiste dans la vente ou l'émission d'une partie du
capital de la société par ses actionnaires d'origine auprès d'investissements
extérieurs à l'entreprise.

a) Les conditions de l'introduction en bourse


Ces conditions concernent l'admission à la cote ainsi que les conditions
d'émission de titres d'actions ou de créances.

Le marché des actions à la BVC comporte aujourd'hui trois compartiments de


cotations pour les entreprises, dont les conditions d'accès des PME, sont
facilitées sur le troisième compartiment

40
Marché officiel ou Second
premier compartiment ou Troisième compartiment
compartiment second marché
Niveau de
15 M DH 10 M DH 5 M DH
capital social
40% du capital après
augmentation de capital de 3 M
Taux de diffusion
20% 15% DH minimum au moment de
du capital
l'introduction réalisé pour
moitié auprès du public
Documents
comptables Sur 3 ans minimum
certifiés

Communication Donner une information contrôlée par les autorités de bourse permettant aux
financière investisseurs de se forger une opinion fondée sur la valeur du titre

b) Le contexte économique des émissions des valeurs mobilières


Le marché financier joue un rôle essentiel dans la politique économique, car il
constitue une source de financement dont le caractère non monétaire est
assuré. Dés lors, le marché des valeurs mobilières, marché des capitaux, a cinq
fonctions principales :

 C'est un circuit sain de financement de l'économie nationale;


 C'est un moyen d'organiser la liquidité de l'épargne investie à long terme;
 C'est moyen de mesure de la valeur des actifs;
 C'est un outil concurrent à la mutation des structures industrielles;
 C'est un lieu de négociation du risque.

41
Conclusion
Dans le cadre d'une stratégie de mobilisation de l'épargne, le Maroc à l'instar de
maints pays en développement est engagés dans un vaste programme de
dynamisation, d'ouverture et d'amélioration du fonctionnement du marché
boursier. Or le marché boursier est considéré comme un moyen extrêmement
coûteux : Les coûts de transactions (les ressources engagées pour le
fonctionnement des marché financier montant à 25% de tout l'investissement
nouveau).

L'introduction des entreprises en bourse procure une importance masse de


fonds qui lui permet de ne réaliser ses investissements sans aucun engagement
et d'assurer ainsi une rémunération sous forme de dividendes à ses
actionnaires.

Donc c'est une bonne orientation pour les entreprises désirantes être cotées en
bourse .L'inconvénient majeur à cette démarche est le caractère très sélectif
concernant l'introduction des entreprises en bourse et cela en raison des
contraintes du marché financier d'une part et des conditions des emprunts
contractés auprès des établissements bancaires d'autre part .Les intérêts élevés
sur les emprunts viennent également entraver la croissance de l'entreprise ,sans
oublier que la majorité des sociétés familiales refusent d'être cotées en bourse
pour éviter leur ouverture aux publics.

Enfin, le marché financier reste inefficient avec un marché de l'action étroit et


un marché secondaire des bons du trésor peu profond. De même, les
instruments financiers à court terme sont insuffisamment diversifiés. Cette
absence d'allocation optimale des ressources financières avec une courbe réelle
de taux gène considérablement la croissance des entreprises.

42
Bibliographie

 Ouvrage:
 Berrada Mohamed Azzedine :
 Les nouveaux marchés des capitaux au Maroc" édition SECEA 1998
 Les techniques de banques et de crédits au Maroc " édition africaine
1985

Jean Louis Magnien et Adnane Chianti : "Guide de la bourse au Maroc


", 1ère édition 1997

Nadine Jolis : "compétence et compétitivité", édition 1998

Najib IBN Abdeljalil : " évaluation & financement des investissements de


l'entreprises» , 1er édition 2002, édition consulting.

NORBERT Guedj "finance d'entreprise" , édition d'organisation .

Mohamed LAARBI "la profession bancaire au MAROC" édition la porte.

BERNARD Ferpet "mon entreprise et mes banques" top édition 1989.

 Revues:

 Annales Marocain d'économie.


 Journaux:
Economiste

N°2469 du 21 février

N°2463 du 13 février

N°2443 du 16 janvier 2007


43
Sommaire
Table of Contents
Introduction générale....................................................................................................................................1
Premier partie : les PME et la nouvelle charte.......................................................................................................2
Introduction de la 1èr partie...................................................................................................................................2
 Chapitre 1 : Différentes approches et définitions de la PME..............................................................3
Section1- Image de la PME marocaine...............................................................................................................4
Section 2- Poids des PME dans le tissu productif national.............................................................................6
Section 3- Répartition des PME par branche d'activité économique.............................................................6
Section 4- Evolution de La PME Au Maroc.......................................................................................................7
Section 5- L'inégale répartition sectorielle et géographique des PME...........................................................7
I- L'inégale répartition sectorielle des PME...............................................................................................7
II- L'inégale répartition géographique des PME........................................................................................8
 Chapitre 2 : La nouvelle charte de la PME...........................................................................................9
Section1: les principes et les objectifs fondamentaux de la charte.................................................................9
I- Les principes.............................................................................................................................................9
 Les objectifs.............................................................................................................................................11
Section2: Cadre institutionnel de promotion de la PME...............................................................................12
I- Agence Nationale pour la Promotion de la PME................................................................................12
1. Les associations de soutien à la PME.........................................................................................................14
Section3 : Mesures d'aide à la PME..................................................................................................................15
I- Mesures d'ordres financier, foncier et administratif............................................................................15
1. Dispositions relatives au financement des PME.................................................................................16
a) Fonds collectifs d'investissement en capital...............................................................................................16
b) Sociétés régionales de financement....................................................................................................16
c) Organismes de crédit mutuel et coopératif..........................................................................................17
d) Organismes de capital risque................................................................................................................17
 Chapitre3: Les contraintes au développement Des PME..................................................................17
Section 1- Les contraintes financières..............................................................................................................18
I- Les réformes du marché financier et le soutien aux investissements.............................................18
1. Les effets des réformes du marché financier : des distorsions défavorables aux PME................21
Section 2- Les obstacles d'ordre législatif, administratif et judiciaire..........................................................23
I- Le droit des sociétés...............................................................................................................................23
44
2. La législation comptable et fiscale........................................................................................................24
Section 3- Les contraintes intrinsèques aux PME face à une concurrence accrue...................................26
I- Les méthodes de gestion des PME marocaines : la qualité du gérant propriétaire......................26
1. La compétitivité des PME marocaines.................................................................................................27
 Deuxième partie : Systèmes de financement des PME......................................................................28
Introduction de la 2ème partie.........................................................................................................................28
 Chapitre 1: Les recours aux financements internes et au marché financier..................................29
Section 1: Les financements internes...............................................................................................................29
1. L'autofinancement...................................................................................................................................30
2. Avantages de l'autofinancement...........................................................................................................30
a) Inconvénients de l'autofinancement.....................................................................................................30
b) Les cessions d'actifs...............................................................................................................................30
c) Les prélèvements sur le fonds de roulement......................................................................................31
Section 2 : Le recours aux associés :................................................................................................................31
1) Le capital de départ................................................................................................................................31
2) L'augmentation de capital......................................................................................................................31
a) L'augmentation par apports en numéraire...........................................................................................32
b) L'augmentation de capital par apports en nature...............................................................................32
c) L'augmentation de capital par incorporation de réserves, de créances sur la société ou de
réévaluation d'actif..............................................................................................................................................32
d) Volumétrie des augmentations de capital des sociétés marocaines...............................................32
e) Les apports en comptes courants associés........................................................................................33
SECTION 3 : Le rôle du système bancaire dans le financement des PME.................................................33
I- Lignes nationales de financement des investissements....................................................................34
1. CREDIT JEUNES PROMOTEURS......................................................................................................34
2. FONDS POUR LA PROMOTION DE L'EMPLOI DES JEUNES......................................................35
3. Les crédits octroyés par certains établissement.................................................................................35
a) IZDIHAR" CREDIT BANQUE POPULAIRE.........................................................................................35
b) CREDITS MOYEN TERME REESCOMPTABLE PAR BANK AL MAGHREB...............................36
c) SOCIETE DE PARTICIPATION ET DE PROMOTION DU PARTENARIAT (SPPP-
MOUSSAHAMA).................................................................................................................................................36
Chapitre 4 : Le rôle de la bourse dans le financement des PME.................................................................37
 Agents à besoin de financement...........................................................................................................37
1. Le rôle de la BVC (Bourse de Valeur de Casablanca)......................................................................38
a) Historique récent du marché boursier..................................................................................................38
b) Les produits financiers de la BVC.........................................................................................................38

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c) Le rôle économique de la bourse.........................................................................................................39
d) La BVC un rôle sommaire dans le financement de l'économie........................................................40
e) Les caractéristiques de ce marché.......................................................................................................40
2. L'introduction en bourse.........................................................................................................................40
a) Les conditions de l'introduction en bourse..........................................................................................40
b) Le contexte économique des émissions des valeurs mobilières......................................................41
Conclusion.............................................................................................................................................................42
Bibliographie.........................................................................................................................................................43

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