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Chapitre : généralité sur les PME au Maroc

Section : présentation général des PME au Maroc

Qu’est-ce qui distingue une PME d’une grande entreprise ? jusqu’à l’heure actuelle il Il
n’y a pas un consensus entre les chercheurs dans ce domaine.

En effet une définition standard et universelle de la PME a fait l’objet de nombreuses


tentatives et recherches mais a été néanmoins rapidement abandonnée à profit des
définitions propres à chaque pays.

Au Maroc et selon l’article premier de la charte de la PME/PMI De 2002 publie au bulletin


officiel n°5036 du 15/09/2002 « Les petites et moyennes entreprises constituent la base du
tissu économique du Maroc. Numériquement de loin les plus nombreuses, elles participent
de manière positive à la croissance économique, à la création d'emplois et au
développement régional et local. Néanmoins, leur contribution reste largement en deçà des
potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir. Les pouvoirs publics,
conscients de l'importance et du rôle que joue l'initiative privée dans le développement
économique et social, n'ont pas manqué de lui apporter l'appui nécessaire, tant sur le plan
du financement et de la formation que des infrastructures d'implantation et des incitations
fiscales à l'investissement. La PME doit toutefois être différenciée dans son traitement par
rapport à la grande entreprise et un soutien spécifique, mieux adapté à ses besoins doit lui
être apporté. En raison de la fragilité de ses structures et la faiblesse de ses moyens, la PME
demeure en effet plus exposée aux contraintes de son environnement général dont elle
subit, plus que la grande entreprise, les aléas et les incertitudes. Cela se traduit par un taux
d'échec élevé pour les nouvelles entreprises et par un niveau de compétitivité et des
performances insuffisants pour les PME existantes. Aussi une nouvelle politique de
promotion spécifique à la PME doit-elle être initiée. La loi formant charte de la PME
constitue à cet égard, le cadre de référence de l'action que compte mener l'État, en
partenariat avec les acteurs privés dans les années à venir. Le succès de cette politique ainsi
que son efficacité exigent qu'elle soit élaborée, mise en œuvre et coordonnée en relation
avec toutes les parties concernées, sur la base des principes de la concertation, de la
participation et de la transparence. L'État s'engage ainsi à favoriser la mise en place d'un
cadre institutionnel de promotion des PME basé sur des structures et des mécanismes de
concertation, de dialogue et de partenariat avec les opérateurs et les institutions
représentatives des PME. Il encouragera leur participation, à côté des instances publiques
à l'échelon local, provincial, régional et national dans la mise en œuvre des mesures d'aide
et de soutien qui seront prises dans différents domaines intéressant la PME. Dans ce, cadre,
il sera créé une Agence nationale pour la promotion de la PME qui sera instituée sous la
forme d'un établissement public doté d'une structure légère et s'appuyant, pour la mise en
œuvre de ses missions, sur le réseau des institutions publiques et privées de promotion
existantes tout en les dynamisant et en coordonnant leurs actions ; de même qu'il sera établi
un cadre juridique plus adéquat pour les associations de soutien des PME, lesquelles
pourront bénéficier du statut d'associations reconnues d'utilité publique. L'État engagera en
faveur des PME des réformes visant l'allègement et la simplification des règles juridiques
et des procédures administratives notamment dans les domaines commercial, fiscal,
comptable, de la législation des sociétés, des relations du travail et en matière de sécurité
sociale ainsi que dans le domaine des marchés publics. L'État veillera à favoriser l'accès
des PME aux marchés publics. Il appuiera auprès des administrations, des organismes
publics et des collectivités locales, les efforts des PME en vue de participer plus activement
à la commande publique. Il veillera à réduire les délais de paiement des PME attributaires
de commandes publiques. Pour leur part, les PME sont tenues, pour être en mesure de
participer à cette action commune, de s'organiser dans des structures représentatives
dynamiques. Elles doivent fournir un effort important en matière de création d'emplois, de
modernisation et de compétitivité, par la formation, l'amélioration de l'encadrement et le
développement des ressources humaines, par la promotion de la qualité, la recherche
développement, l'utilisation de technologies modernes, la préservation de l'environnement,
ainsi que par une gestion saine et transparente, conformément aux règles morales régissant
une entreprise citoyenne. À son rôle classique de création d'emplois et de valeur ajoutée,
s'ajoute celui de répartition des richesses, de formation et d'insertion. La PME devient ainsi
un centre sur lequel se cristallisent plusieurs fonctions : économique, sociale et culturelle,
qui caractérisent une économie performante et solidaire. »1

« Aussi on trouve que ce article définit les PME comme étant des entreprises gérée et/ou
administrée directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires
copropriétaire ou actionnaires et qui n’est pas détenue a plus de 25% du capital ou des
droits de vote par une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne
correspondant pas à la définition de la PME « ce seuil peut toutefois être dépasse lorsque
l’entreprise est détenue par des fonds collectifs d’investissement des sociétés
d’investissement en capital des organismes de capital risque des organismes financiers
habilites à faire appel à l’épargne publique à condition que ceux-ci n’exercent à titre
individuel ou conjointement aucun contrôle sur l’entreprise ».

Par ailleurs les PME doivent répondre aux deux conditions suivantes :

 Avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes


 Avoir réalisé au cours des deux derniers exercices un chiffre d’affaires hors taxes
inferieur a 75 millions de DH ou un total de bilan inferieur a 50 millions de DH

Cette même loi propose aussi de critères spécifiques aux entreprises nouvellement créées
ce veut dire qui ont moins de deux années d’existence sont considérées comme PME les
entreprises ayant engagé un programme d’investissement initial inferieur a 25 millions DH
et respectant un ratio d’investissement par emploi inferieur a 250 000 de DH. »2
La définition de la PME élaborée par l’ANPME « tient compte uniquement du critère
du chiffre d’affaire et fait abstraction et l’effectif de l’entreprise selon cette définition trois
types d’entreprises sont distingués :

 Très petite entreprise : moins de 3 millions de DH


 La petite entreprise : entre 3et 10 millions de DH
 La moyenne entreprise : entre 10 et 175millions de DH »

1
https://cpa.enset-media.ac.ma/charte_pme_maroc.htm
2
PFE sur PME au maroc (slideshare.net)
La définition des PME par l'INSEE en France Dans ses études statistiques, l'INSEE
utilise une classification plus simple, basée uniquement sur l'effectif :
- les microentreprises : de 1 à 9 salariés.
- les très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 salariés (ou, par généralisation, moins de 20
salariés) ;
- les petites entreprises (PE) : de 20 à 49 salariés (ou, par généralisation, moins de 49
salariés) ;
- les moyennes entreprises (ME) : 50 à 499 salariés ;
- les grandes entreprises (GE) : plus de 500 salariés.

D’après la définition des PME au Maroc et en France on voit qu’il n’existe pas une
définition globale ou encoure standard chaque pays a sa propre définition et classification
des PME.

Nonobstant les défaillances statistiques et les difficultés à cerner les contours de la PME,
on ne peut ignorer le poids de cette catégorie d’entreprises dans le tissu économique
national. Elles sont ainsi créditées de : 40 % de la production nationale, de 50 % des
emplois du pays, de 30 % des exportations, de 50 % de l’investissement national et génèrent
20 % des recettes de l’Impôt sur les Sociétés et 30 % des recettes de l’Impôt sur le Revenu.
En clair, les PME occupent un pan entier de l’économie nationale, participent activement
à la croissance économique du pays et sont présentes dans tous les secteurs de l’activité
économique (agriculture, industrie, artisanat, BTP, commerce, services, etc.) avec une
présence prépondérante dans les services (tourisme, communication, transport, services
financiers, etc.) et le commerce.
La répartition géographique des entreprises au Maroc

Répartition des entreprises par catégorie

7,2%

28,5%
TPE
64,2% PME
GE

Source : ENQUETE NATIONALE AUPRES DES ENTREPRISES 2019

HCP « Haut-Commissariat au Plan »

La répartition géographique de PME au Maroc

Du point de vue géographique, la répartition des PME sur le territoire national


fait ressortir une forte concentration de cette catégorie d’entreprises dans le
centre du pays. La région de Casablanca concentre à elle seule plus de 41 % des
PME du Royaume, loin devant les régions de Tanger (10 %), Meknès-Fès (9
%), Rabat-Salé-Khémisset (8 %), etc. « les statistiques sont réalisés par
HCP »
La répartition géographique de PME au
Maroc
12%

13%

60%
15%

région de Casablanca régions de Tanger Meknès-Fès Rabat-Salé-Khémisset

Schéma réaliser par nous

Malgré leur poids exceptionnel, la contribution des PME reste largement en deçà des
potentialités que cette catégorie d’entreprises peut faire valoir. Ainsi, la participation des
PME dans la création de la valeur ajoutée globale de l’économie marocaine tourne
seulement autour de 20 %. Par secteur, cette participation est très variable allant de 0,2 %
pour la branche de la production et de la distribution d’électricité, gaz et eau à 73 % pour
celle de l’immobilier et des services. A titre de comparaison, en Afrique du Sud, les PME
contribuent aux alentours de 50 % du PIB, génère environ 40 % de la production et
concentrent 60 % du total

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