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Thème : Problème de financement en Afrique cas de PME en CI, Gabon, Maroc.

Comment soutenir l'investissement pour de meilleur performance ?


Introduction
Partie 1 : Financement en Afrique : contrainte et opportunité
1. Concept de PME
1.1. Définition du PME : étude conceptuelle/ revue de littérature
1.2. Spécificités et défis des petites et moyennes entreprises

2. Situation des PME en Afrique


2.1. Les défis Des PME
2.2. Opportunité
Partie 2 :
Webographie
Introduction
Les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle crucial dans le développement
économique et social des pays africains. Selon un rapport de la Banque Africaine de
Développement (2019), les PME représentent environ 90% des entreprises privées et
contribuent à hauteur de 60% du PIB en Afrique.
Cependant, les PME africaines font face à de nombreux défis qui entravent leur croissance et
leur compétitivité. Dans son ouvrage "Entrepreneuriat et PME en Afrique" (2016), Adama
Issaka Dikkou souligne les principales contraintes : l'accès limité au financement,
l'environnement réglementaire contraignant, le manque d'infrastructures adéquates et les
carences en termes de compétences entrepreneuriales et de gestion.
L'accès au financement reste l'un des principaux obstacles pour les PME africaines. Selon une
étude de la Société Financière Internationale (2018), le déficit de financement des PME
africaines est estimé à 331 milliards de dollars. Cette situation est exacerbée par la faiblesse
du secteur bancaire et la réticence des banques à financer les PME, comme le souligne l'article
de Marcellin Ayi Kloutsè (2022) "Financer les PME africaines : un défi majeur".
L'environnement réglementaire et institutionnel constitue également un frein au
développement des PME en Afrique. Dans son roman "Petit Pays" (2016), Gaël Faye met en
lumière les difficultés bureaucratiques et la corruption auxquelles font face les entrepreneurs
burundais. De même, l'étude de l'OCDE (2020) "Cadre d'action pour l'entrepreneuriat en
Afrique" souligne la nécessité de simplifier les réglementations et de renforcer la gouvernance
pour favoriser l'émergence des PME.
Le manque d'infrastructures adéquates, notamment en matière de transport, d'énergie et de
télécommunications, entrave également la compétitivité des PME africaines. Comme le
souligne le rapport de la Banque Mondiale (2021) "Infrastructures et développement des PME
en Afrique", ces carences entraînent des coûts de production élevés et des difficultés d'accès
aux marchés.
Enfin, le renforcement des compétences entrepreneuriales et de gestion est primordial pour le
développement des PME en Afrique. L'article d'Ousmane Sidibé (2019) "L'importance de la
formation pour les PME africaines" met en évidence le besoin de programmes de formation
adaptés aux réalités locales, axés sur des domaines tels que la gestion financière, le marketing,
l'innovation et les technologies numériques.

Malgré ces défis, les PME africaines offrent un potentiel de croissance considérable,
notamment dans les secteurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de l'artisanat et des
services. Des initiatives telles que le "Programme de développement des PME" de la Banque
Africaine de Développement (2018) ou le "Fonds pour les PME" de la Banque Mondiale
(2019) visent à soutenir leur développement en améliorant leur accès aux financements, aux
marchés et aux compétences.

Partie 1 : Financement en Afrique : contrainte et opportunité


1. Concept de PME
1.1. Définition du PME
Le sigle « PME » désigne le concept des « Petites et Moyennes Entreprises ». Ce concept est
né en 1936 quelque jour après la signature de l’accord de Matignon entre la CNPF et la CGT.
Il regroupe des entités multiformes et hétérogenèses. Cette hétérogénéité entraine une
incertitude sur sa définition et son identification.
Ce faisant, la définition des PME est l’un des problèmes les plus complexe reconnu par les
chercheurs et les praticiens qui depuis des dizaines d’années se posent la question : Qu’est-ce
qui distingue une PME d’une entreprise de grande taille ? « D’un camp à l’autre, les réponses
diffèrent naturellement, puisqu’ils ne cherchent pas la définition de la PME pour les même
motifs » (fongang, 2014).
Les definitions :
La définition que l'on attribue au terme "PME" varie d'un auteur à l'autre et d'un pays à l'autre :
certains le définissent par des critères quantitatifs, tels le chiffre d'affaires annuel de la firme, le
nombre d'employés à son service, ses actifs ou une combinaison de ces caractéristiques (Béliveau et
al. [ 1978] , Groupe d'Analyse sur la PME [ 1989] , Desjardins [ 1977] ).

Le choix d'une mesure quantitative est souvent guidé par la facilité d'accès aux données requises. Ces
critères ont le défaut d'être établis fréquemment sans justification explicite hormis celle de suivre
l'usage courant (D'Amboise [ 1989] ).

D'autres le définissent par des critères qualitatifs, tels l'envergure géographique des opérations, le
degré d'autonomie et la nature de la gestion. Pour ces derniers, les petites entreprises ne se
distinguent pas tant des grandes par leur chiffre d'affaires, leur capital ou le nombre de leurs salariés
que par le fait qu'elles sont gérées par leur propriétaire, qui y travaille et en supporte le risque
(Pearson [ 1979] )

Contrairement aux grandes entreprises qui sont souvent mondialement connues et dont les actions
sont publiques, les PME n'ont le plus souvent qu'un environnement local et une visibilité médiatique
faible (Quairel et Auberger, 2005)

Bibliographie :

BÉLIVEAU, Donald et d'AMBOISE, Gérald et RITCHIE, J.R. Brent. Consultation de propriétaires


dirigeants québécois sur les problèmes de la PME en région, Collection : Études et recherches,
Québec, Office de planification et de développement du Québec, 1978, 223 pages.

DESJARDINS, Claude. La PME au Québec état de la situation, Ministère de l'Industrie et du


Commerce, 1977, pp. 40 - 55.

GROUPE D'ANALYSE SUR LA PME, Les PME au Québec, état de la situation en 1989, Ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, Gouvernement du Québec, 1990.

D'AMBOISE, Gérald, La pme canadienne situation et défis, Québec, Les Presses De L'Université Laval,
1989, 242 pages.

PEARSON, A.W. Creativity in small firms. Technical institute, Jutland and OECD, Aarhus, 1979, cité
dans Sweeney, G.P. Les nouveaux entrepreneurs, Paris,Éditions d'Organisation, 1982, p.65.
Quairel-Lanoizelée, F. et Auberger, M.-N. (2005). Management responsable et PME : Une relecture
du concept de « responsabilité sociétale de l' entreprise ». La Revue des Sciences de Gestion, 211-
212.

• Définition des PME selon la Côte d’Ivoire


En Côte d’Ivoire, avant janvier 2012, il n’existait pas de texte juridique clair définissant la
notion de PME. Désormais, la loi en Côte d’Ivoire subdivise et définit les PME en trois
groupes :
La microentreprise est définie comme une entreprise qui emploie en permanence moins de 10
personnes ou qui réalise un chiffre d’affaires annuel hors taxes inférieur ou égal à 30 millions
de francs CFA.
Les petites entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en permanence moins de
50 personnes ou qui réalise un chiffre d’affaires annuel hors taxes supérieur à 30 millions de
francs CFA et inférieur ou égal à 150 millions de francs CFA.
Les moyennes entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en permanence moins
de 200 personnes, ou bien réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxes supérieur à 150
millions de francs CFA et inférieur ou égal à 1 milliard de francs CFA.
Dans le cas des PME, les salariés pris en compte doivent être engagés à temps plein, être
bénéficiaires d’un contrat de travail et déclarés à la caisse nationale de prévoyance sociale8.
Les PME ivoiriennes bénéficient depuis 2011 d’allègements de charges de la part de l’État et
d’aides à l’accès au crédit. En Côte d’Ivoire, les PME représentent plus de 98 % des
entreprises recensées, et contribuent à hauteur de 18 % au produit intérieur brut.
• Définition des PME selon le Maroc
Au Maroc, il n’y a pas non plus de définition légale et officielle de la PME. À l’instar des
institutions internationales, la sous-commission chargée de la PME dans le cadre du Plan de
Développement Économique et Social 2000-2004, a retenu les critères suivants pour la
définition de celle-ci :
– Moins de 200 personnes comme effectif employé ;
– Un chiffre d’affaires inférieur à 4 millions de DH en phase de création, à 20 millions de DH
pour la phase de croissance et à 50 millions de DH pour la phase de maturité.

• Définition des PME selon l’Union européenne


Le 6 mai 2003, l’Union européenne a adopté la recommandation 2003/361/CE3 fixant les
définitions des entreprises en fonction de leur taille et de la nature des relations qu’elles
entretiennent avec d’autres entreprises. Les définitions sont entrées en vigueur le 1er janvier
2005, en remplacement de celles de la recommandation 96/280/CE. Ces définitions utilisent
les concepts d’entreprises autonomes, d’entreprises partenaires et d’entreprises liées afin de
séparer les PME faisant partie d’un groupe des PME autonomes.
« La catégorie des micros, petites et moyennes entreprises (PME) est constituée des
entreprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède
pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 43 millions d’euros. »
« Dans la catégorie des PME, une petite entreprise est définie comme une entreprise qui
occupe moins de 50 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel ou le total du bilan annuel
n’excède pas 10 millions d’euros. »
« Dans la catégorie des PME, une microentreprise est définie comme une entreprise qui
occupe moins de dix personnes et dont le chiffre d’affaires annuel ou le total du bilan annuel
n’excède pas 2 millions d’euros. »
La recommandation précise que « l’effectif correspond au nombre d’unités de travail par
année (UTA), c’est-à-dire au nombre de personnes ayant travaillé dans l’entreprise considérée
ou pour le compte de cette entreprise à temps plein pendant toute l’année considérée. Le
travail des personnes n’ayant pas travaillé toute l’année, ou ayant travaillé à temps partiel,
quelle que soit sa durée, ou le travail saisonnier, est compté comme fractions d’UTA. »
1.2. Spécificités des petites et moyennes entreprises
Il est indispensable d’identifier les spécificités des petites et moyennes entreprises.
Synthétisant un large ensemble de recherche, Julien et al (1994, 2005), proposent des
caractéristiques essentielles, dont il est possible de rendre compte sous la forme d’un
continuum croissant, permettant de préciser le concept de PME.
Ces caractéristiques sont : la petite taille, le profil de dirigeant, la structure simple, le système
d’information peu organisé et la prise de décisions centralisée.
a. La petite taille des petites et moyennes entreprises
Les petites et moyennes entreprises se distinguent des grandes entreprises par leur taille
modeste. Cependant, il faut reconnaître que les PME ne sont pas des grandes entreprises en
miniature. Les recherches antérieures ont bien montré qu’une PME « ne peut plus être
considérée comme un simple modèle réduit d’un archétype d’entreprises (…) elle constitue un
être qui a sa propre réalité et sa propre existence » (Julien6 , 1994)
Comme la montre les définitions ci-dessus, les PME caractérisées par leur petite taille en
termes d’activité et d’effectifs, gèrent un plus faible volume de ressources financières
induisant un volume limité de ressources techniques et immatérielles mis à la disposition du
dirigeant. Donc la taille influence l’organisation et la gestion interne des PME.
b. Le profil de dirigeant des petites et moyennes entreprises
Le dirigeant des petites et moyennes entreprises est considéré comme la force centrale de la
dynamique des PME et se situe au centre du système d’information, de décision et de contrôle
de l’entreprise (Marchesnay, 1989).
Les dirigeants des PME sont souvent les fondateurs de leur entreprise, ils possèdent un fort
pouvoir de diriger ses entreprises selon leurs motivations et leurs antécédents personnels et
professionnels (Coupal, 1994).
Généralement, le dirigeant dans la PME joue le rôle du directeur, du manager, et du
gestionnaire.
Les décisions au sein des petites et moyennes entreprises sont prises par le dirigeant en
fonction d’une part, de ses intuitions et ses expériences personnelles et n’accepte pas
facilement de déléguer les responsabilités aux autres acteurs, et tende peu à partager
l’information ou à déléguer la prise de décision.
D’autre part, de ses priorités. En effet, Les priorités du dirigeant des PME ont été mises en
évidence par de nombreux chercheurs dont notre étude s’est intéressée aux priorités du
dirigeant selon Julien et Marchesnay (1988), qui ont distingué entre le dirigeant PIC
(Pérennité, Indépendance, Croissance) et le dirigeant CAP (Croissance, Autonomie,
Pérennité). Ils constatent que le dirigeant appelé PIC conservateur a pour but prioritaire de
pérenniser son affaire. Alors que le dirigeant appelé CAP opportuniste a pour but prioritaire la
croissance de son entreprise.
Les dirigeants des petites et moyennes entreprises constituent un élément qui peut influencer
l’adaptation de telle ou telle autre attitude vis-à-vis de la gestion de l’entreprise.
c. Structure simple des petites et moyennes entreprises
La structure des petites et moyennes entreprises est généralement simple et peu formalisée
(Raymond, 1994). Et c’est fort logique car l’entité PME est caractérisée, comme on a déjà dit,
par une petite taille qui implique un volume étroit en ressources humaines, financières et
techniques et une faible spécialisation des tâches au sein de l’entreprise (Julien et al. 2005).
La chose qui se reflète par une faiblesse au niveau de la gestion. Toutefois, la spécialisation
est généralement accompagnée de l’augmentation de la taille. Selon Mintzberg10 (1982), «
Plus une organisation est de grande taille, plus sa structure est élaborée : plus les tâches y sont
spécialisées, plus ses unités sont différenciées et plus sa composante administrative est
développée ».
De plus, l’étude de Kalika11 (1988) sur la structure des entreprises affirme que plus
l’entreprise est petite, moins il y a des procédés formalisés et plus les décisions sont
centralisées chez le dirigeant.
On peut conclure que la taille et le rôle important que joue le dirigeant et sa rétention à
déléguer ses responsabilités aux autres acteurs ont un effet sur la structure simple et
centralisée des PME.
d. Système d’information peu organisé des petites et moyennes entreprises
Tout d’abord, on entend par système d’information, l’ensemble des outils de récolte
d’informations brutes (le système informatique, les procédures de contrôle de gestion ; etc.)
Concernant l’activité générale de l’entreprise, que ces dernières proviennent de l’extérieur ou
de l’intérieur de l’entreprise.
Contrairement aux grandes entreprises qui réclament de formaliser le transfert de
l’information tout en favorisant le contrôle. Aux petites et moyennes entreprises, c’est le
contact et le contrôle direct qui constituent le vecteur essentiel de l’information. En effet, Le
système de gestion des PME est caractérisé, d’une part, par un système d’information interne
peu complexe et peu organisé et, d’autre part, par un système d’information externe simple.
Le système d’information interne, de fait que la PME est caractérisée par la notion de
proximité (hiérarchique, fonctionnelle, spatiale, temporelle), axé principalement sur des
relations informelles tracées par le dialogue direct, l’information transmise étant tacite et peu
codifiée (Julien et al. 2005).
De plus, La fonction du système d’information est aussi « généralement subordonnée à la
fonction comptable et n’a pas l’expérience managériale nécessaire pour planifier, organiser et
piloter l’utilisation des ressources informationnelles dans l’organisation. ». (Raymond14
1994).
De même, le système d’information externe dans les PME est simple. Il est dominé par la
présence du dirigeant dans n’importe quel type de relation entre la PME et ses différents
acteurs de son environnement constitué essentiellement par les clients, les fournisseurs et les
banquiers.
e. La prise de décision au sein des petites et moyennes entreprises
La taille réduite de l’entreprise ainsi que la simplicité de sa structure, permettent souvent aux
dirigeants de prendre rapidement leurs décisions, ce qui permet de réagir rapidement aux
changements de l’environnement. Les PME sont caractérisées par une concentration de la
gestion et une centralisation de la plupart des décisions chez le dirigeant qui souvent remplit
seul toutes les fonctions des entreprises.
Cette centralisation fait que ce dernier donne la priorité aux tâches opérationnelles ce qui
empêche une vision stratégique à moyen et à long terme et les décisions sont prises dans le
court terme (Abi Azar, 2005).
Les dirigeants des PME recourent à l’intuition plus qu’à la prévision et la considèrent comme
très importante dans la prise de décision. Ils ne veulent pas déléguer les responsabilités, et
souhaitent toujours garder le contrôle complet de l’entreprise et de la prise de décision.
De ce qui précède, on peut conclure que le système de gestion dans les PME est peu
instrumenté et fortement conditionné par les dirigeants qui jouent un rôle très important dans
le fonctionnement des petites et moyennes entreprises. Mais ce n’est pas tous, les PME
présentent d’autres caractéristiques distinguent des grandes entreprises.

2. Situation des PME en Afrique


En tant que petite ou moyenne entreprise (PME), vous devez non seulement survivre, mais
aussi prospérer afin d'être viable et attrayant pour vos clients. Comme le dit le vieil adage, "la
survie du plus fort" s'applique ici - la seule chose qui compte est votre capacité à vous
développer et à prospérer en tant que PME. La bonne nouvelle, c'est que cela ne signifie pas
qu'il faille tout faire tout seul. Avec les bonnes stratégies mises en place et une approche
proactive, vous serez en mesure de vous développer et de devenir une entreprise rentable en
un laps de temps.
2.1. Les défis auxquels les PME
Nous avons répertorié 05 principaux défis auxquels les PME font face au quotidien, à savoir :
a. L'Augmentation des charges et la baisse des revenus.
Un récent rapport de la Banque africaine de développement (BAD) montre que le nombre de
petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique a augmenté régulièrement ces dernières
années, mais qu'elles sont désormais confrontées à un nouveau défi : une augmentation des
dépenses et une diminution des revenus.
Le rapport note que si les PME ont traditionnellement été l'épine dorsale de la croissance
économique en Afrique, elles se débattent à présent sous le poids de l'augmentation des
dépenses et de la diminution des revenus. La cause principale, selon le rapport, est l'inflation.
L'inflation et la hausse des prix sont souvent citées comme une cause de ce phénomène.
L'étude montre également que cette tendance est particulièrement prononcée depuis la
récession de 2019.
Le rapport pointe du doigt plusieurs autres facteurs, notamment :
● Le déclin des investissements directs étrangers (IDE).
● La faiblesse des infrastructures, en particulier dans les zones rurales
● Le faible accès au financement pour les petites entreprises
La BAD prévoit que l'inflation continuera à augmenter au cours des cinq prochaines années,
ce qui entraînera une plus grande instabilité financière pour les PME d'Afrique subsaharienne.
L'inflation et la hausse des prix sont un problème pour les PME en Afrique. Le nombre de
PME qui ont fait faillite ou ont fermé en Afrique à cause de l'inflation augmente chaque
année. En 2022, le taux d'inflation moyen était de 13,5 % Selon l'OCDE (Organisation de la
Coopération et du Développement Économique).
b. La Rareté des compétences/Pénurie des talents
La rareté de la main-d'œuvre qualifiée est un réel défi auquel sont confrontées les PME en
Afrique. Selon une étude de la Banque mondiale, plus de la moitié des propriétaires
d'entreprises interrogés ont indiqué qu'ils n'étaient pas en mesure de trouver des employés
qualifiés. Ce manque de main-d'œuvre qualifiée à un impact négatif sur la rentabilité des
PME, car elles doivent embaucher du personnel non qualifié et le former à partir de zéro.
Les petites entreprises sont importantes pour le développement économique parce qu'elles
créent des emplois et favorisent l'innovation. Cependant, si ces entreprises ne peuvent pas
trouver de travailleurs qualifiés ou n'ont pas les moyens de les former, elles ne pourront pas
étendre leurs activités ou créer de nouveaux produits ou services.
La pénurie de main-d'œuvre qualifiée est due à un système éducatif qui n'a pas été en mesure
de répondre aux exigences du monde du travail moderne, ce qui signifie que de nombreux
adolescents et jeunes adultes n'ont pas les compétences nécessaires pour obtenir de bons
emplois. Ce problème sera exacerbé par la croissance démographique de l'Afrique, car
l'augmentation de la population en âge de travailler mettra encore plus de pression sur les
employeurs pour qu'ils trouvent des employés capables d’effectuer le travail immédiatement.
Les effets négatifs de l'embauche de personnel non qualifié comprennent une augmentation
des coûts due au temps de formation et une baisse de la productivité, ce qui peut entraîner une
augmentation des prix pour les clients ou une réduction des bénéfices pour votre entreprise.
c. La Gestion et la sécurisation des fonds
Les PME africaines devront faire face au défi de l'obtention de fonds et la gestion des fonds.
Le premier défi est la sécurisation des fonds. En effet, il est très difficile pour de nombreuses
PME d'obtenir des prêts bancaires en raison des taux d'intérêt élevés. Certaines banques
n'accordent des prêts qu'aux entreprises qui ont de bons antécédents, car elles veulent protéger
leur argent.
La gestion des fonds est un autre défi. Il peut être difficile pour certaines PME de gérer leurs
fonds parce qu'elles ne savent pas combien elles ont dépensé ou gagné au fil du temps.
Certaines peuvent également avoir des dettes qu'elles doivent rembourser avant de pouvoir
accéder à des capitaux supplémentaires auprès de banques ou d'autres sources telles que les
sociétés de capital-risque (SCR).
d. Le marché hautement concurrentiel
Le marché hautement concurrentiel est l'un des principaux défis que devront relever les PME
africaines en 2022. Selon la Banque mondiale, les PME africaines sont confrontées en
moyenne à 20 % de concurrence en plus que leurs homologues des autres régions.
Cela s'explique par l'augmentation rapide du nombre d'entrepreneurs qui ont créé de nouvelles
entreprises ces dernières années, ainsi que par l'augmentation du nombre d'investisseurs
étrangers qui entrent sur le marché. Le résultat est qu'il y a maintenant un plus grand nombre
d'options pour les consommateurs et les entreprises. Il est donc plus difficile pour les PME
africaines de prospérer.
En outre, peu d'institutions financières sont disposées à prêter de l'argent aux petites
entreprises, car elles les considèrent comme trop risquées. De nombreux entrepreneurs ne
peuvent ainsi pas accéder aux capitaux des banques ou d'autres institutions financières, ce qui
les oblige à se tourner vers des prêteurs informels qui pratiquent des taux d'intérêt élevés et
exigent des garanties de la part des emprunteurs.
e. L'absence de la culture digitale et immatérielle
Si le taux de numérisation des entreprises africaines augmente depuis 2010, il n'est toujours
pas assez élevé pour en faire une option viable pour la plupart des entreprises. Par conséquent,
de nombreux entrepreneurs ne sont pas conscients des avantages liés à l'utilisation de la
technologie dans leurs activités quotidiennes, ce qui signifie qu'ils passent à côté
d'opportunités de croissance et d'expansion.
Le taux de numérisation des entreprises africaines n'est que de 33 % (selon l'agence Ecofin
qui a publié un article sur la numérisation des secteurs de l'économie Africaine) ce qui signifie
que 67% des entreprises utilisent encore des méthodes traditionnelles pour mener leurs
activités. Cela a un impact négatif sur la productivité, ainsi que sur l'efficacité et la rentabilité.
Le manque de numérisation a également des conséquences négatives sur les PME : par
exemple, comme il est difficile d'accéder aux informations sur le fonctionnement numérique
d'autres entreprises, il peut être difficile de mettre en œuvre de nouvelles stratégies qui ont
bien fonctionné ailleurs ; de même, une mauvaise connectivité à l'internet signifie que les
entreprises peuvent avoir des difficultés à communiquer avec des clients qui vivent loin
d'elles (ce qui peut entraîner des pertes de ventes

2.2. Opportunité

Les nouvelles technologies ont transformé le monde des affaires en offrant des opportunités
uniques de croissance et d'innovation. En Afrique, les PME sont de plus en plus nombreuses à
profiter des avantages offerts par les nouvelles technologies pour développer leur activité. En
2023, il est prévu que ces opportunités se multiplient et que de nombreuses entreprises
africaines émergent grâce à l'utilisation des nouvelles technologies.

Les nouvelles technologies offrent de nombreux avantages aux PME africaines. La révolution
des technologies de l'information arrive petit à petit en Afrique, avec des avantages pour les
PME :

a. La Transformation Numérique

La transformation numérique est un processus qui permet aux entreprises de passer du papier
au numérique. Cette évolution est essentielle pour améliorer la productivité, la rentabilité et la
compétitivité des PME africaines. Les outils numériques offrent un accès facile aux données,
à la communication et à l'automatisation des tâches, permettant ainsi aux PME africaines de
se développer plus rapidement et plus efficacement.

b. Le E-Commerce

Le commerce en ligne est une tendance mondiale qui gagne en popularité en Afrique. L'e-
commerce permet aux PME africaines de commercialiser leurs produits et services en ligne,
atteignant ainsi un public plus large et augmentant leur chiffre d'affaires. En 2023, grâce aux
nouvelles technologies, les PME africaines auront accès à des plates-formes de commerce
électronique plus efficaces, offrant des fonctionnalités telles que des paiements électroniques,
des livraisons rapides et un support client amélioré.

c. L'intelligence Artificielle et le Big Data

Les solutions d'intelligence artificielle et de Big Data commencent à être largement adoptées
en Afrique et offrent des opportunités importantes pour les PME africaines. Ces technologies
permettent d'analyser efficacement les données clients pour améliorer les produits et services,
mais aussi pour préciser les cibles et les segments privilégiés. Par ailleurs, nous avons fait un
article sur les opportunités de croissance qu’apporte l’intelligence artificielle aux entreprises :
L'intelligence Artificielle : un levier de croissance pour les entreprises

d. Le Mobile

Les téléphones mobiles sont largement répandus en Afrique et offrent une opportunité
fantastique pour les PME africaines d'étendre leur portée. En 2023, le nombre de propriétaires
de téléphones mobiles augmentera considérablement en Afrique, et les PME pourront profiter
de cette tendance en développant des applications mobiles pour commercialiser leurs produits
et services.

Les nouvelles technologies offrent de nombreuses opportunités pour les PME africaines. En
adoptant ces nouvelles technologies rapidement et efficacement, les PME africaines ont la
possibilité de gagner en productivité et en compétitivité, et de se développer plus rapidement
sur le marché global, mais il faudrait qu’elles soient tout de même capables d’avoir les
moyens humains et techniques pour se servir de ces technologies.
Par ailleurs les PME ont une panoplie d’opportunité, et cela à travers :
Marché en croissance : L'Afrique est l'une des régions du monde où la croissance
économique est la plus rapide. La demande de biens et services augmente, notamment dans
les secteurs de la consommation, de la technologie, de l'agroalimentaire et des services
financiers. Les PME ont l'opportunité de répondre à cette demande croissante et de saisir des
parts de marché importantes.
Diversité des ressources naturelles : L'Afrique est riche en ressources naturelles telles que le
pétrole, le gaz, les minéraux, l'agriculture et les ressources renouvelables. Les PME ont la
possibilité de tirer parti de ces ressources pour développer des activités économiques dans des
secteurs tels que l'exploitation minière, l'agroalimentaire, l'énergie renouvelable et le
tourisme.
Innovation technologique : L'adoption croissante des technologies de l'information et de la
communication (TIC) en Afrique crée de nouvelles opportunités pour les PME. Les
entreprises peuvent exploiter les TIC pour améliorer leur productivité, étendre leur portée
géographique, accéder à de nouveaux marchés et offrir des produits et services innovants.
Urbanisation rapide : L'Afrique est en train de devenir de plus en plus urbaine, avec une
croissance rapide des villes et des zones urbaines. Cette urbanisation offre de nouvelles
opportunités pour les PME dans des secteurs tels que la construction, l'immobilier, les
services aux entreprises, la distribution et la logistique.
Partenariats public-privé : Les gouvernements africains reconnaissent de plus en plus
l'importance des PME dans la création d'emplois, la stimulation de la croissance économique
et la réduction de la pauvreté. Ils mettent en place des programmes et des politiques visant à
soutenir les PME, notamment par le biais de partenariats public-privé, de programmes de
financement et d'incitations fiscales.
Accords commerciaux régionaux et internationaux : La mise en place d'accords
commerciaux régionaux et internationaux offre aux PME africaines de nouvelles opportunités
d'exportation et d'expansion internationale. Ces accords facilitent le commerce transfrontalier,
réduisent les barrières tarifaires et favorisent l'intégration économique régionale
3. Les investissements dans les PME en Afrique

3.1. Origine des investisseurs dans les PME en Afrique


Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent un élément vital du processus de
développement économique d’un pays. Aujourd’hui, leur contribution en termes de
production, d’emplois et de revenus dans les économies modernes est largement reconnue.
Cependant, le financement de leurs activités a toujours constitué une préoccupation majeure
pour les différents responsables d’entreprises et autorités politiques, tant dans les pays en voie
de développement que dans les pays développés (B. Belletante et N. Levratto [2003]). Dès
lors, qui sont les financeurs des PME ?
 Investisseurs internes
Entrepreneurs locaux : Les entrepreneurs locaux, souvent des chefs d'entreprise ou des
investisseurs individuels, constituent une source importante d'investissement interne en
Afrique. Ils lancent de nouvelles entreprises ou investissent dans des projets existants dans
leur propre pays ou région.
Fonds de capital-investissement africains : Les fonds de capital-investissement africains,
gérés par des firmes locales ou régionales, investissent dans des entreprises africaines à
différentes étapes de leur développement. Ces fonds mobilisent des ressources auprès
d'investisseurs institutionnels et privés en Afrique pour soutenir l'entrepreneuriat et la
croissance des entreprises.
Entreprises familiales : Les entreprises familiales jouent un rôle important dans l'économie
africaine et peuvent constituer une source significative d'investissement interne. Ces
entreprises sont souvent transmises de génération en génération et investissent dans une
variété de secteurs, y compris l'agriculture, l'industrie, les services et le commerce.
Institutions financières locales : Les banques et les institutions financières locales
fournissent des financements sous forme de prêts, de lignes de crédit et d'autres produits
financiers aux entreprises africaines. Bien que les critères de financement puissent être stricts,
ces institutions restent une source importante de capital pour de nombreuses entreprises.
 Investisseurs externes
Investisseurs étrangers directs : Les investisseurs étrangers directs, qu'il s'agisse
d'entreprises multinationales, de fonds de capital-investissement internationaux ou
d'investisseurs individuels, investissent dans des projets et des entreprises en Afrique. Ils
peuvent apporter des capitaux, des compétences techniques et des réseaux internationaux, ce
qui peut stimuler la croissance économique et le développement.
Organisations internationales et ONG : Les organisations internationales telles que la
Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), les agences de développement des
Nations unies et les ONG jouent un rôle dans le financement et le soutien au développement
en Afrique. Ils investissent dans des projets visant à réduire la pauvreté, à améliorer l'accès
aux services de base et à promouvoir le développement durable.
Diaspora : La diaspora africaine, composée de citoyens africains vivant à l'étranger, constitue
également une source importante d'investissement externe. Les membres de la diaspora
envoient des remises à leur famille et à leurs communautés d'origine, et certains investissent
également dans des entreprises et des projets en Afrique pour contribuer au développement
économique de leur pays d'origine.
Partenariats public-privé : Les partenariats public-privé impliquent la collaboration entre le
gouvernement et le secteur privé pour financer et mettre en œuvre des projets d'infrastructures
et de développement. Ces partenariats peuvent mobiliser des ressources financières et
techniques à la fois des investisseurs internes et externes pour répondre aux besoins en
infrastructures et en services publics en Afrique.

3.2. Types d'investissements pour les PME en Afrique


Bien qu’il soit difficile de disposer de statistiques fiables sur le segment des PME en Afrique,
on estime qu’elles contribuent à plus de la moitié du PIB et de l’emploi (Africapractice,
2005). Ces PME opèrent principalement dans les services en particulier le commerce, mais
également dans l’industrie manufacturière et dans les agro-industries, reflétant ainsi la
structure du PIB de ces pays.
Malgré leur poids dans les économies locales et en dépit de leur rôle moteur en termes de
développement économique, les PME ont un accès très limité au marché des financements,
particulièrement en Afrique subsaharienne (ASS). D’une part, le taux de pénétration bancaire
en ASS est très faible – le total des actifs bancaires ne s’élève qu’à 32 % du PIB en moyenne
et les crédits au secteur privé constituent moins de la moitié de ces actifs (annexe 1 ;
Kauffmann, 2005). D’autre part, ce sont principalement les grandes entreprises, souvent
étrangères, qui bénéficient de la majorité des financements. Voici des types d’investissement
propices pour tous type d’investisseurs :
Capital-risque : Le capital-risque implique l'investissement dans des entreprises en
démarrage ou en croissance qui ont un fort potentiel de croissance et d'innovation. Les
investisseurs en capital-risque fournissent des fonds en échange d'une participation dans
l'entreprise et cherchent à réaliser un rendement élevé sur leur investissement à long terme.
Capital-investissement : Le capital-investissement consiste à investir des fonds dans des
entreprises établies pour soutenir leur croissance, leur expansion ou leur restructuration.
Contrairement au capital-risque, le capital-investissement s'adresse généralement à des
entreprises plus matures et peut prendre la forme de financements en actions ou en quasi-
fonds propres.
Prêts bancaires : Les prêts bancaires sont l'une des sources de financement les plus courantes
pour les entreprises en Afrique. Les entreprises peuvent emprunter des fonds auprès de
banques et d'institutions financières en échange de paiements d'intérêts et de remboursements
du capital emprunté sur une période déterminée.
Financement participatif : Le financement participatif, également connu sous le nom de
crowdfunding, permet aux entreprises de lever des fonds auprès d'un large groupe de
personnes via des plateformes en ligne. Il existe différentes formes de financement
participatif, notamment le financement par dons, le financement par prêts et le financement
par actions.
Fonds d'investissement spécialisés : Certains fonds d'investissement se spécialisent dans des
secteurs ou des régions spécifiques en Afrique, tels que l'agroalimentaire, les énergies
renouvelables, les technologies de l'information et de la communication (TIC), ou encore dans
des régions géographiques spécifiques comme l'Afrique de l'Ouest ou l'Afrique de l'Est.
Financement par leasing : Le financement par leasing, ou crédit-bail, est une forme de
financement où l'entreprise loue des actifs tels que des équipements, des véhicules ou des
biens immobiliers et paie des loyers périodiques pour les utiliser. À la fin de la période de
location, l'entreprise peut généralement choisir d'acheter les actifs à un prix convenu à
l'avance.
Financement par capital-risque d'impact : Le financement par capital-risque d'impact vise
à soutenir des entreprises qui génèrent un impact social ou environnemental positif en plus de
réaliser un rendement financier. Ces investissements visent à résoudre des problèmes sociaux
ou environnementaux tout en créant de la valeur pour les investisseurs.

4. L’influence des investissements sur la performance des PME en Afrique


La performance des PME en Afrique après un investissement peut être mesurée à travers
plusieurs indicateurs clés qui reflètent la santé financière, la croissance et la durabilité des
PME. Voici quelques-uns de ces indicateurs de performance :
Croissance du chiffre d'affaires : L'augmentation du chiffre d'affaires est souvent un
indicateur de la croissance et de la dynamique commerciale de l'entreprise après un
investissement. Une croissance significative du chiffre d'affaires peut indiquer une meilleure
pénétration du marché, une expansion des activités ou une augmentation de la demande pour
les produits ou services de l'entreprise.
Rentabilité : La rentabilité mesure la capacité d'une entreprise à générer des bénéfices par
rapport à ses coûts et à ses investissements. Après un investissement, une PME devrait viser à
améliorer sa rentabilité en augmentant ses marges bénéficiaires, en réduisant ses coûts
d'exploitation ou en optimisant son efficacité opérationnelle.
Création d'emplois : L'investissement dans une PME peut stimuler la création d'emplois en
soutenant la croissance de l'entreprise. La création d'emplois est un indicateur important de
l'impact économique et social de l'entreprise, ainsi que de sa contribution à la réduction du
chômage et à l'amélioration des conditions de vie des travailleurs.
Productivité : La productivité mesure l'efficacité avec laquelle une entreprise utilise ses
ressources pour produire des biens ou fournir des services. Après un investissement, une PME
peut chercher à améliorer sa productivité en investissant dans de nouvelles technologies, en
optimisant ses processus de production ou en renforçant les compétences de ses employés.
Maintenant que nous connaissons les indicateurs clés qui reflètent la santé financière, la
croissance et la durabilité de l'entreprise, une analyse de l'influence des investissements sur la
performance des PME au Gabon, en Côte d'Ivoire et au Maroc :

 Gabon
Selon une étude de la Banque Mondiale (2019) intitulée "Investissements et performance des
PME au Gabon", l'afflux d'investissements, principalement étrangers, a eu un impact positif
mais limité sur la performance des PME gabonaises. L'étude souligne que les PME
bénéficiant d'investissements ont enregistré une croissance moyenne de leur chiffre d'affaires
de 12% entre 2014 et 2018, contre 6% pour celles non financées.
Cependant, comme le souligne l'article de Moulombi Nziengui (2020) dans la Revue
Gabonaise de Gestion, cette performance reste modeste en raison des défis structurels
auxquels sont confrontées les PME gabonaises, tels que le manque de diversification
économique, les carences en matière de gouvernance d'entreprise et de compétences
entrepreneuriales.

 Côte d'Ivoire
En Côte d'Ivoire, l'influence des investissements sur la performance des PME semble plus
marquée. Selon une étude de la Banque Africaine de Développement (2020), les PME
ivoiriennes bénéficiant d'investissements en capital ont enregistré une croissance moyenne de
leur chiffre d'affaires de 28% entre 2015 et 2019, contre 11% pour les PME non financées.
Le roman "L'Étoile d'Arrachedi" de Florent Couao-Zotti (2021) met en scène une PME
ivoirienne dans le secteur de l'agroalimentaire qui, grâce à des investissements étrangers,
parvient à moderniser ses équipements, développer de nouveaux produits et accéder à de
nouveaux marchés, améliorant ainsi sa performance et sa compétitivité.
Cependant, comme le souligne un article de Jeune Afrique (2022), cette influence positive des
investissements reste concentrée dans certains secteurs d'activité et certaines régions, tandis
que d'autres PME peine encore à attirer des capitaux en raison de leur faible compétitivité et
du manque d'accompagnement.

 Maroc
Au Maroc, l'influence des investissements sur la performance des PME semble plus nuancée.
Selon une étude de la Caisse Centrale de Garantie (2020), les PME marocaines ayant
bénéficié d'investissements en capital ont connu une croissance moyenne de leur chiffre
d'affaires de 18% entre 2015 et 2019, contre 10% pour celles non financées.
Cependant, un article de L'Économiste (2021) souligne que cette influence positive reste
limitée par des obstacles tels que la bureaucratie, le manque d'infrastructures adéquates et les
difficultés d'accès aux marchés, qui entravent la compétitivité et la performance des PME
marocaines, même lorsqu'elles sont financées.
Le rapport de la Banque Européenne d'Investissement (2022) sur le financement des PME au
Maroc met en évidence les secteurs où l'influence des investissements sur la performance est
la plus significative, notamment les technologies de l'information, l'agroalimentaire et les
énergies renouvelables.

Webographie

https://apprendreéconomie.com/les-specificites-de-controle-de-gestion-dans-les-pme/
Grace a ce site nous avons trouvez les définitions et spécificités des PME en Afrique
https://mobility-cloud.io/fr/blog/article/62/les-principaux-d%C3%A9fis-auxquels-sont-
confront%C3%A9s-les-pme-en-afrique
Les défis auxquels sont confronté les PME
https://mobility-cloud.io/fr/blog/article/75/opportunités-pour-les-pme-en-afrique-avec-l-
avènement-des-nouvelles-technologies
Les opportunités
https://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine1-2008-3-page-153.htm
Les types d’investissement
Source spécificité
Rapports et études :

- Banque Africaine de Développement (2019), "Profil des Petites et Moyennes Entreprises en


Afrique"
- Société Financière Internationale (2018), "Combler le déficit de financement des PME en
Afrique"
- OCDE (2020), "Cadre d'action pour l'entrepreneuriat en Afrique"
- Banque Mondiale (2021), "Infrastructures et développement des PME en Afrique"

Articles académiques :

- Ayi Kloutsè, Marcellin (2022), "Financer les PME africaines : un défi majeur", Revue
Africaine d'Entrepreneuriat et de Gestion des PME, Vol. 8, No. 2
- Sidibé, Ousmane (2019), "L'importance de la formation pour les PME africaines", Revue
Internationale de Gestion des PME, Vol. 12, No. 1
Ouvrages :

- Dikkou, Adama Issaka (2016), "Entrepreneuriat et PME en Afrique", Éditions Karthala.

Romans :

- Faye, Gaël (2016), "Petit Pays", Éditions Grasset & Fasquelle.

Programmes et initiatives :

- Banque Africaine de Développement (2018), "Programme de développement des PME"


- Banque Mondiale (2019), "Fonds pour les PME"

Voici les sources citées pour analyser l'influence des investissements sur la performance des
PME au Gabon, en Côte d'Ivoire et au Maroc :

Gabon :

- Banque Mondiale (2019), "Investissements et performance des PME au Gabon"


- Moulombi Nziengui, A. (2020), "Investissements étrangers et défis des PME gabonaises",
Revue Gabonaise de Gestion, Vol. 12, No. 2

Côte d'Ivoire :

- Banque Africaine de Développement (2020), "Étude sur l'impact des investissements sur la
performance des PME en Côte d'Ivoire"
- Couao-Zotti, F. (2021), "L'Étoile d'Arrachedi", Editions Vives Voix, roman
- Jeune Afrique (2022), "Côte d'Ivoire : l'investissement, levier de croissance pour les PME",
article du 15 février 2022

Maroc :
- Caisse Centrale de Garantie (2020), "Investissements et croissance des PME marocaines"
- L'Économiste (2021), "PME marocaines : l'éternel défi de l'investissement", article du 28
septembre 2021
- Banque Européenne d'Investissement (2022), "Financer les PME au Maroc : secteurs
porteurs et défis"

Introduction
Partie 1 : Financement en Afrique : contrainte et opportunité
5. Concept de PME
5.1. Définition du PME
f. La petite taille des petites et moyennes entreprises
g. Le profil de dirigeant des petites et moyennes entreprises
h. Structure simple des petites et moyennes entreprises
i. Système d’information peu organisé des petites et moyennes entreprises
j. La prise de décision au sein des petites et moyennes entreprises
6. Situation des PME en Afrique
6.1. Les défis auxquels les PME
f. L'Augmentation des charges et la baisse des revenus.
g. La Rareté des compétences/Pénurie des talents
h. La Gestion et la sécurisation des fonds
i. Le marché hautement concurrentiel
j. L'absence de la culture digitale et immatérielle
6.2. Opportunité
e. La Transformation Numérique
f. Le E-Commerce
g. L'intelligence Artificielle et le Big Data
h. Le Mobile
7. Les investissements dans les PME en Afrique
7.1. Origine des investisseurs dans les PME en Afrique
7.2. Types d'investissements pour les PME en Afrique
8. L’influence des investissements sur la performance des PME en Afrique
Partie 2 :
Webographie

Introduction
Partie 1 : Financement des PME en Afrique
1. Concept de PME
1.1. Les moyens de financement des PME en Afrique
1.2. Généralité sur les PME en Afrique
2. L’investissement dans les PME en Afrique
2.1. Problème de financement des PME en Afrique
2.2. Perspectives d’investissements pour une meilleure performance des PME en
Afrique
Partie 2 :
Webographie

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