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Dans ce chapitre nous parlerons du cadre qui nous a permis de mener notre enquête à savoir
les PME et en particulier le cabinet CMCF.
Les études scientifiques modernes sur les PME, comme celles sur l’entrepreneuriat ou
la création d’entreprises, ont un peu plus de trente ans. Par exemple, la London Business
School, dans une première évaluation des travaux sur les PME, ne relevait avant 1970 que 2
592 articles sur le sujet, alors qu’elle en dénombrait 4 356 après 1980 ; en 1989, elle évaluait
ce nombre à plus de 13 000. Ajoutons que Curran et Blackburn (2001), qui citent ces
enquêtes, considèrent que la plupart des recherches avant 1990 étaient de piètre qualité,
compte tenu de la complexité du domaine d’étude. Bygraves expliquait en 1989 (p.7) que «
l’entrepreneuriat est un des plus jeunes paradigmes dans les sciences de gestion », et Low
(2001) voit toujours les études des dix dernières années sur le sujet comme un pot-pourri qui
va dans toutes les directions sans théorie encore solide.
Pourtant, en mettant de côté les analyses sur l’entrepreneur qui remontent à plus de
200 ans1, il existe plusieurs défricheurs qui se sont arrêtés aux caractéristiques des PME 2. Par
exemple, Veblen, dans son ouvrage Theory of Business Enterprise de 1904, critique la
séparation croissante entre les entrepreneurs de petites entreprises (les « capitaines d’industrie
», comme il les appelle, à la suite d’autres chercheurs 3) et les capitalistes de la grande
entreprise ; pour lui, cette séparation mène nécessairement « à une perversion des intérêts de
la firme » du fait que ces « pseudo propriétaires » recherchent avant tout des positions
monopolistiques afin de maximiser les rendements de court terme. Elles ont été pendant
1
Évidemment avec Richard Cantillon en 1755, Robert Turgot en 1766 ou Jean-Baptiste Say en 1803, ou dans la première
partie du XXe siècle, avec entre autres Joseph Schumpeter (1924).
2
Comme le rappelle les historiens de l’entreprise, tels Jones et Wadhwani (2006). Ces derniers notent toutefois que ces
études orientées vers l’entrepreneuriat avec notamment l’influence d’Arthur Cole à l’université de Harvard et la revue de
son groupe de recherche, Exploration in Entrepreneurial History, a fini par bifurquer vers l’étude des grandes entreprises
avec Alfred Chandler et l’approche néo-classique quantitative ; la revue a ainsi changé de nom pour Exploration in Economic
History.
3
C’est l’expression utilisée aussi par Schumpeter (1924) : « der Typus des modernen Industriekapitans », qui le reprend de
Jean-Baptiste Say (1903).
longtemps considérées comme des formats réduits de la grande entreprise, et la pratique
consistant à transférer les théories et les connaissances de la grande entreprise vers les PME a
dominé la constitution d'un savoir de base sur celles-ci. Le contexte de la PME présente
toutefois des différences très marquées par rapport à celui de la grande entreprise,
dissemblances que l'on commence à reconnaître comme déterminantes dans la recherche des
solutions au problème de financement des PME innovatrices particulièrement (Julien et al.,
1995).
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont les moteurs du développement
économique et représentent près de 90% des entreprises, tant dans les pays en développement
que dans les économies développées (Zogning et Mbaye, 2015). Elles apportent une
contribution exceptionnelle au niveau de la création d’emplois, la productivité, la fiscalité,
l’innovation et bien sûr du produit intérieur brut (PIB). Cependant, en Afrique, outre leur rôle
critique et positif, de nombreuses PME sont confrontées à d’innombrables défis, notamment
la pénurie d’énergie, le manque de capitaux, les capacités et compétences insuffisantes en
matière de gestion et la corruption (St-Pierre et al., 2015 ; Achtenhagen et Brundin, 2016).
Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent un groupe très hétérogène.
Elles sont présentes dans des activités très diverses. La PME a existé d’abord sous forme
d’ateliers d’origine artisanale, mécanisés, agrandis tant par les investissements que par
embauche d’une main d’œuvre de plus en plus qualifiée et hiérarchisée.
Elle est le point de départ de la fortune industrielle moderne et y constitue encore un secteur
productif en raison de la vitalité des patrons et de l’existence d’une main d’œuvre moins chère
mais suffisamment qualifiée. La définition statistique des PME varie selon les pays.
En Côte d’Ivoire, avant janvier 2012, il n’existait pas de texte juridique clair définissant la
notion de PME. Désormais, la loi en Côte d’Ivoire subdivise et définit les PME en trois
groupes :
La micro-entreprise est définie comme une entreprise qui emploie en
permanence moins de dix (10) personnes ou qui réalise un chiffre d’affaires
annuel hors taxes inférieur ou égal à 30 millions de francs CFA ;
Les petites entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en
permanence moins de cinquante (50) personnes ou qui réalise un chiffre
d’affaires annuel hors taxes supérieur à 30 millions de francs CFA et inferieur
ou égal à 150 millions de francs CFA ;
Les moyennes entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en
permanence moins de deux cent (200) personnes, ou bien réalisant un chiffre
d’affaires annuel hors taxes supérieur à 150 millions de francs CFA et inférieur
ou égal à 1 milliard de francs CFA4.
2. Définitions de la pme
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont des entreprises qui maintiennent des
revenus, des actifs ou un nombre d’employés en dessous d’un certain seuil (DANIEL
LIBERTO, 21 juillet 2022). En effet, la PME est une entreprise qui emploie en permanence
moins de deux cents (200) personnes et qui réalise un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à un milliard (1 000 000 000) de FCFA. L’entreprise est une entité qui,
indépendamment de sa forme juridique, exerce une activité économique, est légalement
constituer et tient régulièrement une comptabilité. Elle peut être une entité exerçant une
activité économique à titre individuel ou familial, une société de personnes ou de capitaux 5.
Selon OLIVIER TORRES, quels que soient leurs régimes politiques ou les niveaux de
développement économique et industriel, les PME sont considérées comme des entreprises
aux multiples vertus : adaptabilité, flexibilité, créativité, ambiance de travail conviviale…
Les petites et moyennes entreprises (PME), et notamment les PME innovatrices, sont
aujourd'hui reconnues pour jouer un rôle de premier plan dans l'économie des pays
industrialisés et dans celle des pays en voie de développement. Elles contribuent grandement,
dans les pays industrialisés en général et en Amérique du Nord en particulier, à l'innovation
qui assure la croissance continue de l'économie, à l'exportation et à la création d'emplois et de
revenus (Association des banquiers canadiens, 1999 ; Bizaguet, 1991 ; Cobbenhagen, 2000 ;
Observatoire européen des PME, 1994).
4
Les PME en Côte d’Ivoire, www.etude.com
5
Décret n°2012-05 du 11 janvier 2012 portant définition de la Petite et Moyenne Entreprise, Article 2
1997). Toutefois, il faut reconnaître que lorsqu'on parle de la PME, on se réfère à une entité
dont la définition et les spécificités ne sont pas universellement partagées (Torrès, 1998b).
Les critères de la typologie conçue par Julien et ses collaborateurs peuvent nous aider
à cerner les caractéristiques qui distinguent la PME de la grande entreprise. Voici ce que la
littérature nous apprend sur ces six éléments.
Dans cette section, nous allons présenter le cabinet CMCF. Pour atteindre notre objectif, les
points suivants seront abordés.
2.1. PRESENTATION DU CABINET CMCF
2.1.1 Historique et situation juridique du cabinet
Le CMCF est un cabinet né de la volonté et du dynamisme de Monsieur Coulibaly Mihala,
Directeur du dit cabinet.
De retour au pays, son expertise est sollicitée en 2013 par le cabinet CAF (Cabinet d’Audit
comptable, Fiscal et gestion d’entreprise) basé à Bouaké et spécialisé dans l’encadrement des
PME en vue de mieux s’acquitter de leurs devoirs fiscaux.
Dans le cadre de l’une de ses missions, monsieur Coulibaly Mihala se retrouve à Korhogo
pour une prospection au cours de laquelle il découvre un excès d’opportunités
environnementales qu’il crut opportun de saisir.
Après la prise de contact avec quelques clients, il prit l’initiative personnelle d’ouvrir un
bureau, pratiquement en Octobre 2013 pour renforcer les liens entre ceux-ci et lui. C’est ainsi
après une période d’acharnement au travail sans relâche, né finalement le CMCF en mars
2015 qui est une structure de droit privé au capital de 1000000 francs CFA, CMCF finit par
obtenir une identité juridique officiellement le 01 janvier 2016. Le cabinet CMCF est une
entreprise individuelle.
Depuis lors, les responsables du CMCF rêve d’en faire un cabinet de très grande renommée
qui d’ailleurs est en fulgurante évolution.
La fiche signalétique du cabinet se présente comme suit :
NOM COMMERCIALE : Cabinet de Management, de Conseils et Formation
SIGLE : CMCF
CELLULAIRE : 31 63 19 83/ 36850415
TELEPHONE : 53 42 75 51 / 43 77 77 49
N°RCCM : CI – KGO – 2015 – A – 724
N°CC : 1601367 M
N°CNPS : 277 754
RÉGIME D'IMPOSITION : Microentreprise
2.1.2 Les missions du cabinet
Le CMCF, bien que jeune, se distingue des autres par la rigueur, l’expérience, le dynamisme
de son personnel qui s’occupe de la satisfaction de sa clientèle. Ces atouts précités constituent
son leitmotiv pour l’accomplissement des missions qu’il s’est assigné. A savoir :
L’assistance comptable ;
L’établissement des états financiers ;
L’assistance à la recherche en financement de projet ;
La gestion et l’administration de fonds de commerce en gérance libre ;
Le contrôle de gestion ;
L’audit ;
Le montage et l’étude de dossier technique ;
La création d’entreprise « gestion d’entreprise, étude de faisabilité » ;
L’étude de marche ;
Le suivi et l’évaluation de projet ;
Assistant(e) Juridique
Relation Extérieur
Agent de Bureau
Auditeur Interne
2.2.1. La direction
Assistante
Elle assure la planification, la coordination et la mise en œuvre de Direction
de l’ensemble des activités du
cabinet. Il :
Organiser et coordonner l’ensemble des activités du cabinet en relation avec les
différents partenaires ;
Développer des stratégies Fiscal et deResponsable
de maitrise
Responsable Comptable
renforcement des capacités du personnel,
Développer des stratégies de maitrise et de renforcement des capacités des clients,
Assistant(e) Fiscal
Assurer la bonne exécution des composantes du cabinet.
2.2.2. L’Auditeur interne
Il assure la planification, la coordination, le contrôle et la mise en œuvre des procédures et
systèmes de fonctionnements de l’ensemble des activités du cabinet. Il :
Développer des stratégies de maitrise et de renforcement des procédures de
fonctionnement des activités,
Assurer la bonne exécution des taches dans le cabinet.
Conseil en organisation d’entreprises (rédaction des procédures, révision des schémas
organisationnels…)
Etude financières des projets,
2.2.5. La Caissière
La caissière est chargée de retracer toutes les opérations liées à sa caisse pour des dépenses
relatives au bon fonctionnement du CMCF.