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Principes de Gestion 1

L’Entreprise et son
Environnement 2
1. Définition de l'entreprise
Il n’existe pas de définition précise de l’entreprise qui fasse aujourd’hui l’objet d’un
consensus entre les différentes disciplines qui s’y intéressent. Dans une économie, la
production est principalement issue de l’activité des entreprises. Il existe cependant une
très grande diversité entre elles, du petit commerce de quartier aux grandes sociétés
employant de très nombreux salariés.
- Renault, le Croissant Rouge, la poste, une école... ==> voilà une liste d'agents
économiques qui ont pour point commun de produire des biens et des services; pourtant,
toutes ces unités de production ne sont pas des entreprises.
- Une entreprise est une unité de production qui vend ses produits sur un marché. Elle
produit donc des biens et services marchands. Une banque, une exploitation agricole, une
boucherie, un cabinet de médecin sont ainsi des entreprises. En revanche, une
administration est une unité de production de services non marchands, mais ce n’est pas
une entreprise.
- Une administration (un tribunal, un lycée, un hôpital …) a une activité productive mais
les services qu’elle produit ne sont pas vendus sur un marché moyennant le paiement d’un
prix. Plus généralement l’entreprise est définie comme «une organisation, dotée de
ressources humaines, matérielles et financières en vue d’exercer une activité économique
de façon stable et structurée»

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2. Classification des entreprises


2.1. Classification sectorielle
Il permet de classer les entreprises ayant la même activité principale dans le secteur, au
sein duquel elles réalisent cette activité.
Traditionnellement, on distingue 3 secteurs :
 Le secteur primaire : représentant toutes les activités économiques productives de
matières premières/ l’agriculture, la pêche, l’extraction des ressources naturelles ...
 Le secteur secondaire : couvrant l’ensemble des activités économiques destinées à
transformer des matières premières en biens productifs ou en biens de
consommation/ l’industrie y compris le bâtiment ...
 Le secteur tertiaire : il s’agit, en général des services/ administration, banques,
assurances …

2.2. Classification Juridique


Le secteur privé : Ce secteur rassemble les entreprises individuelles d’une part et les
entreprises sociétaires de l’autre.
• Les entreprises individuelles sont caractérisées par le fait qu’une même personne
fournissant le capital, le travail et la direction est responsable sur ses biens personnels. En
Tunisie, ces entreprises sont au nombre de 351.389, réparties entre l’ensemble des
gouvernorats (Répertoire National d’Entreprises 31/12/98).
• Les entreprises sociétaires : comprennent : Les sociétés de personnes fondées sur
«l’intuitue personae» c’est à dire sur la considération de la personne des associés. Ce type
de sociétés est créé par plusieurs personnes. On y distingue :
- Société en Nom Collectif (SNC) où tous les associés sont tenus personnellement et
solidairement des dettes de la société.
- Société en Commandite Simple (SCS) où certains associés sont tenus personnellement
et solidairement des dettes de la société Ce sont les commandités. Les autres associés n'ont
pas la qualité de commerçant et ne sont responsables qu'à concurrence de leurs apports. Ce
sont les commanditaires.
• Les sociétés de capitaux fondées sur les capitaux apportés par les actionnaires qui n’en
sont responsables que dans la limite de leurs apports.(Sociétés anonymes et sociétés en

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commandites par actions) En Kamoun Rym & Ben Ammar Salima Tunisie, ces entreprises
sont au nombre de 4799, réparties entre l’ensemble des gouvernorats (Répertoire National
d’Entreprises 31/12/98 ).
• Les sociétés à responsabilité limitée (SARL) sont une forme hybride de sociétés, forme
intermédiaire entre la société de personnes et la société de capitaux. En Tunisie, ces
entreprises sont au nombre de 35.556, réparties entre l’ensemble des gouvernorats
(Répertoire National d’Entreprises 31/12/98).
Le secteur public : Il rassemble les entreprises publiques, semi publiques, les
établissements publics industriels et commerciaux ainsi que les régies directes.
• Les entreprises publiques ont des capitaux entièrement fournis par l’Etat. Les vagues
de privatisation ont considérablement réduit leur nombre.
• Les entreprises semi publiques : Ont des capitaux fournis par l’Etat et d’autres, par des
privés/TUNINTER…
• Les établissements publics industriels et commerciaux disposent de l’autonomie
financière et de la personnalité juridique/ CEPEX, CETIME ….
• Les régies directes : n’ont ni l'autonomie financière ni la personnalité juridique. C’est
une exploitation à caractère économique, gérée par l’Etat et constituant parfois le
monopole/ la régie de TABAC.
Le secteur de l’économie sociale : Ce secteur est représenté par les entreprises
(mutuelles ou coopératives) fondées sur des valeurs telles que la solidarité, les rapports
sociaux et humains et non sur la recherche exclusive de profits. Ces entreprises cherchent à
apporter à leurs membres un service au meilleur prix. En Tunisie, ces entreprises sont aux
nombres de 842 réparties entre l’ensemble des gouvernorats (Répertoire National
d’Entreprises 31/12/98).
2.3. Classification selon la taille
Rien n’est plus délicat que de définir la dimension d’une entreprise ; et pourtant cette
classification est celle qui différencie le mieux les pratiques de gestion des entreprises. Un
seul critère ne permet pas de comparer avec certitude la taille des entreprises. Plusieurs
autres critères sont retenus : l’effectif employé, le capital investi, le chiffre d’affaires réalisé,
la valeur ajoutée, …
2.3.1. L’effectif employé
Micro-entreprise 0
Très petite entreprise 1à9
Petite entreprise 10 à 49
Moyenne entreprise 50 à 499
Grande entreprise De 500 à 999
Très grande entreprise Plus de 1000

Les petites et moyennes entreprises sont regroupées sous le sigle P.M.E. (ou PME),
ensemble qui englobe généralement aussi les petites et moyennes industries (P.M.I.). En
termes d’effectifs, la PME emploie de 10 à 499 salariés. Les PME représentent plus de 90%

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des entreprises françaises. Les micro-entreprises et les très petites entreprises se


rencontrent principalement chez les artisans, les commerçants et les agriculteurs. Le
classement par taille doit être analysé avec prudence, la généralisation des nouvelles
technologies ayant fait fondre les effectifs de certaines grandes entreprises. Par ailleurs, une
entreprise peut faire un chiffre d’affaires important avec un nombre limité de salariés (dans
l’industrie lourde, le commerce, …).
2.3.2. Le Chiffre d'affaires.
Le chiffre d’affaires (C.A.) mesure la valeur des ventes réalisées par une entreprise sur
une période donnée. On le calcule en multipliant la quantité de produits vendus par leur
prix unitaire. Même s’il est pratique pour évaluer le poids économique des entreprises et
faire des comparaisons internationales, l’inflation et les fluctuations des taux de change
rendent son utilisation difficile.
2.3.3. La Valeur ajoutée
Elle mesure la contribution d’une entreprise à la création de richesse, sa production
effective. Elle est égale à la différence entre la valeur finale du produit et la valeur des
consommations intermédiaires (énergie, matières premières, produits semi-finis, etc.)
utilisées pour sa fabrication.
2.3.4. Les capitaux propres
Ils sont constitués du capital social (argent apporté par les propriétaires pour créer
l’entreprise) et de l’autofinancement (l’épargne de l’entreprise).
Questions 1
Classer les entreprises ci-dessous selon la taille :

Questions 2
Présenter les avantages et inconvénients respectifs des PME et des grandes entreprises.

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Réponses
1. Avantages des grandes entreprises
Si les grandes entreprises ne représentent qu'une infime minorité des entreprises, leur
poids dans certains secteurs est considérable. On les trouve dans les activités où la
production nécessite des équipements importants et coûteux : leur grande taille leur permet
de réunir plus facilement des capitaux et de répercuter les coûts élevés des équipements sur
des productions en grande série. Il y a aussi des raisons commerciales à la concentration.
Aussi l'ouverture des frontières et la mondialisation ont-elles entraîné une vague de fusions-
acquisitions et la constitution de grands groupes multinationaux.
2. Avantages des PME
Les entreprises les plus nombreuses sont les petites et moyennes entreprises : elles
représentent plus de 99 % des entreprises et une part importante des emplois. Elles
possèdent des atouts (proximité par rapport à la clientèle, souplesse d'adaptation, etc.) qui
les rendent particulièrement efficaces dans certains créneaux tels que le bâtiment, le
commerce, les services traditionnels mais aussi les activités naissantes.
La modestie de la taille permet une gestion du personnel plus efficace et plus économe.
Plus efficace : parce qu’elle se traduit souvent par une plus grande souplesse d’utilisation de
la main-d’œuvre et par un meilleur niveau d’implication de celle-ci. Elles sont économes
parce que la main-d’œuvre y est en général moins qualifiée et peu syndicalisée, ce qui tend
à réduire le coût du travail et à faciliter l’ajustement des salaires en période de récession.
Les PME sont fortement intégrées au tissu de leur filière et au milieu de leur région
d’implantation : elles adhèrent de ce fait à des réseaux d’activités et sont très proches de
leur marché.
3. Inconvénients des grandes entreprises
Sur qui compter pour créer des emplois quand les grandes entreprises restructurent,
fusionnent, externalisent, bref compriment leurs effectifs ? Sur les petites et moyennes
entreprises : 80 % des jeunes qui trouvent un emploi travaillent aujourd'hui dans une
entreprise de moins de 200 salariés. Mais ce plus grand dynamisme en matière d'emploi
s'accompagne d'un retard persistant au niveau social.
4. Inconvénients des PME
Bas salaires, pratiques sociales limitées, absence de sections syndicales ou de comité
d'entreprise, non-respect des procédures..., plus la taille des entreprises diminue, moins les
droits des salariés sont respectés. Les PME sont dans une situation de dépendance
caractérisée par la sous-traitance ou la filialisation. La sous-traitance consiste à réaliser
pour le compte d’un client des activités de production selon un cahier des charges défini par
celui-ci. Nous pouvons donc en conclure que le monde des entreprises est un monde
hiérarchisé où les rapports entre les entreprises sont marqués par des relations de
domination mais aussi d’inter-dépendance.

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2. L’environnement de l’entreprise
2.1 Définition :
C’est l’ensemble des éléments externes à l’entrepris (acteurs, forces, organisations..) qui
sont en rapport direct ou indirect avec elle et qui peuvent influencer, le comportement, les
décisions et les performances de l’entreprise.
On distingue 2 types d’environnement qui exercent des influences de natures différentes
sur l’entreprise : le micro-environnement et le macro-environnement
2.2 Classification de l’environnement
On distingue 2 types d’environnement qui exercent des influences de natures différentes
sur l’entreprise : le micro-environnement et le macro-environnement
2.2.1 Le micro-environnement
Il est constitué par l’ensemble des agents économiques avec lesquelles l’entreprise est en
relation directe : clients, fournisseurs, banques, intermédiaires (distributeurs),
administration, concurrents. Il influence directement l’entreprise et il constitue une source
de menaces et d’opportunités pour l’entreprise.
On distingue :
- les acteurs économiques situés en amont de l’entreprise :
Ils représentent les individus ou organisations qui procurent à l’entreprise, les ressources
nécessaires à son activité : actionnaires, fournisseurs, salariés.
 les acteurs économiques situés en aval de l’entreprise, ce sont les acteurs qui
interviennent sur le marché : distributeur, consommateur, concurrents.

 Les acteurs économiques n’appartenant ni aux ressources ni au marchés mais qui


peuvent avoir une influence sur la gestion de l’entreprise : organismes administratifs (fixe,
inspection du travail), organismes sociaux (syndicats, associations de consommateurs),
organismes sociaux (syndicats, associations de consommateurs).
2.2.2 Le macro-environnement
C’est le contexte général dans lequel l’entreprise exerce son activité. Il est constitué par
des variables globales qui concernent l’économie et la société dans son ensemble.
La relation entre l’entreprise et le macro-environnement est indirecte plus l’influence de
l’environnement est directe, plus l’on s’éloigne du macro-environnement pour se rapporter
du micro-environnement. Les caractéristiques et l’évolution du macro-environnement
s’imposent à l’entreprise qui ne peut le modifier, elle doit chercher à s’y adopter. Le macro-
environnement comprend plusieurs dimensions :

 L’environnement économique comprend l’ensemble des structures de production


et de commercialisation qui constitue le système économique.
 L’environnement technologique regroupe la recherche, l’utilisation des
technologies nouvelles et le développement des connaissances scientifiques. Les

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entreprises devient s’adopter aux évolutions technologiques sous peins de disparaître,


en situation de concurrence.

 L’environnement politique et juridique comprend l’ensemble des règles juridiques


que l’entreprise doit respecter (lois fiscales, lois sociales, commerciales).

 L’environnement social est le domaine des besoins des attentes des travailleurs et
des clients voir de l’entreprise (syndicats, associations de défense des
consommateurs)

 L’environnement culturel concerne les valeurs culturelles des personnes dans une
société qui influencent leurs besoins et désirs.

 L’environnement démographique concerne l’évolution de la structure des


populations (selon l’âge, la répartition géographique..) qui modifie les
caractéristiques et les besoins des clients.
 L’environnement écologique concerne le respect de la nature par les entreprises et
la protection des ressources naturelles pour limiter sinon supprimer les problèmes de
pollution.

 L’environnement international concerne l’ouverture sur les marchés étrangers,


l’implantation mondiale des entreprises, ce qui influence les besoins des clients.
L’environnement actuel des entreprises est très dynamique et complexe et il nécessite de
la part des entreprises de surveiller son évolution et de s’y adapter rapidement pour pouvoir
prendre des décisions de gestion plus efficaces.

2.3 L’intensité concurrentielle de PORTER


L’entreprise peut intervenir sur son micro-environnement pour le modifier et tente de le
maîtriser, contrairement au macro-environnement qu’il est très difficile voire impossible de
modifier. La maîtrise du micro-environnement peut permettre à l’entreprise de conforter sa
position concurrentielle voir des entreprises qui ont la même activité c’est-à-dire
concurrente directe et voir de tous ses partenaires au sens large.

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M. Porter a élargi l’analyse concurrentielle aux acteurs qui sont susceptible d’entrer dans
un secteur d’activité et non plus seulement aux acteurs existants.
Dans ce contexte, porter détermine 5 forces qui déterminent la concurrence dans un
secteur d’activités :
2.2.1 La menace de nouveaux entrants
Elle dépend des obstacles à l’entrée qui existent (produit difficile à unité, image de
marque très forte, difficulté d’accès aux réseaux de distribution…) et de la réaction des
concurrents existants. Si ces obstacles sont importants et si les réactions des concurrents
existants sont fortes (baisse prix) alors la menace de nouveaux entrants est faible.
2.2.2 La rivalité entre les entreprises existantes
Cette rivalité existe parce que un ou plusieurs concurrents sont puisés à améliorer leur
position ou en voient la possibilité. Dans la plupart des secteurs, les actions contre la
concurrence engagées par l’entreprise ont des effets sensibles sur les firmes rivales et les
poussent à réagir pour contre ces actions (concurrence par les prix, publicitaire, force de
vente…)
2.2.3 La menace de produits substitution
Toutes les entreprises d’un secteur sont en concurrence avec les secteurs qui fabriquent
des produits de remplacement (verre  plastique, sucres édulcorants artificiels,
téléviseur  ordinateur). Ce sont des produits qui remplissent les mêmes fonctions que le
produit du secteur.
2.2.4 Le pouvoir de négociation des clients.
Les clients luttent dans le secteur en obligeants les entreprises à des baisses de prix, en
négociants des services plus importants en jouant un concurrent contre l’autre. Ce pouvoir
est élevé si les conditions suivantes existent : ils achètent des quantités importants, les
produits achetés au secteur sont indifférenciés, les clients disposent d’une information
complète sur les prix et les coûts des fournisseurs. Lorsque ces conditions se modifient, le
pouvoir des clients peut augmenter ou diminuer.
2.2.5 Le pouvoir de négociation des fournisseurs
Les fournisseurs peuvent dispose d’un pouvoir de négociation c'est-à-dire des
entreprises d’un secteur en menaçant d’augmenter leurs prix ou de réduire la qualité des
produits et services achetés. Ce pouvoir est élevé si les conditions suivantes existent : le
groupe de fournisseurs est concentré, il n’est pas obligé de lutter contre des produits de
remplacement, le produit du fournisseur est un moyen de production important dans le
secteur d’activité de l’entreprise cliente. Lorsque ces conditions se modifient, le pouvoir des
fournisseurs peut augmenter ou diminuer.

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"L’environnement change … la gestion des hommes


aussi… !"
Règlement intérieur d’une entreprise [1880]
1) Piété, propreté et ponctualité font la force d’une bonne affaire.
2) Notre firme ayant considérablement réduit la durée de travail, les employés de bureau
n’auront plus à être présents que de sept heures de matin à six heures du soir, et ce, les jours
de la semaine seulement.
3) Des prières seront dites chaque matin dans le grand bureau. Les employés de bureau y
seront obligatoirement présents.
4) L’habillement doit être du type le plus sobre. Les employés de bureau ne se laisseront pas
aller aux fantaisies des vêtements de couleurs vives, ils ne porteront pas de bas non plus, à
moins que ceux-ci ne soient convenablement raccommodés.
5) Dans le bureau on ne portera ni manteau, ni pardessus. Toutefois, lorsque le temps sera
particulièrement rigoureux les écharpes, caches nez et calottes seront autorisées.
6) Notre firme met un poêle à la disposition des employés de bureau. Le charbon et le bois
devront être enfermés dans un coffre-fort destiné à cet effet. Afin qu’il puisse se chauffer, il est
recommandé à chaque membre du personnel d’apporter chaque jour, quatre livre de charbon
durant la saison froide.
7) Aucun employé de bureau ne saura autoriser à quitter la pièce sans la permission de
monsieur le directeur. Les appels de la nature sont cependant permis, et pour y céder, les
membres du personnel pourront utiliser le jardin au-dessous de la seconde grille. Bien
entendu, cette espace devrait être tenue dans un ordre parfait.
8) Il est strictement interdit de parler durant les heures de travail.
9) La soif de tabac, de vin ou d’alcool, est une faiblesse humaine, et comme telle, est interdite
à tous les membres du personnel.
10) Maintenant que les heures de bureau ont été énergétiquement réduites, la prise de
nourriture est encore autorisée entre 11 h 30 et 12 h mais, en aucun cas, le travail ne devra
cesser durant ce temps.
11) Les employés de bureau fourniront leurs propres plumes. Une nouvelle taille -plume est
disponible sur demande chez monsieur le directeur.
12) Un senior, désigné par monsieur le directeur, sera responsable du nettoyage et de la
propreté de la grande salle ainsi que du bureau directorial. Les juniors et les jeunes se
présenteront à M. le directeur quarante minutes avant les prières et resteront après l’heure de
fermeture pour procéder au nettoyage. Brosses, balais, serpillière, et savon seront fournis par
la direction.
Les propriétaires reconnaissent et acceptent la générosité des nouvelles lois de travail mais
attendent du personnel un accroissement considérable du rendement, en compensation de ces
conditions presque utopiques.

Source : Flash BPY, Journal de la Banque Populaire de l’Yonne


Cahiers Français, Vol 234, Janvier-Février, 1988. 1998.

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Cas « Aziz & Khadija »


Vous êtes invités avec deux dirigeants (Madame Khadija et Monsieur Aziz) à participer à
un entretien télèvisé en direct pour parler des tendances récentes des affaires. Madame
Khadija est présidente de la société des vêtements Up-date, société qui recouvre un réseau
national de plus 35 magasins. Monsieur Aziz est président de la société de services
informatiques, qui assure l’installation et l’entretien des résaux informatiques dans les
entreprises et les administrations tunisiennes.

 Le présentateur : Madame(s) et monsieur (s) des rapports et articles de presse


récents font état d’une baisse constante de la productiivté dans notre pays. Pensez-vous que
cela soit vrai, et si oui, quelles sont les causes et les solutions du problème ?
 Madame Khadija : je crois que le problème fondamental est celui de l’attitude des
employés face au travail. De nombreux dirigeants et de nombreuses sociétés ont dans tout
le pays les compétences techniques nécessaires, mais ils se montrent parfaitement
insensibles aux besoins humains des employés dans le cadre du travail. Cela crée un
environnement défavorable qui, je crois, contribue à la baisse de la productivité. Si les
dirigeants se mettent à faire plus attention aux besoins humains des employés dans le cadre
de leur travail. Cela crée un environnement de travail plus favorable, et s’ils font preuve d’un
intérêt spécifique pour leurs employés dans le travail et en dehors du travail, je crois que
nous verrons la productivité de l’économie s’améliorer.
 Monsieur Aziz : je crains de ne pas être d’accord avec madame Khadija. Je crois que
nous sommes efforcés de transformer les sociétés commerciales en section de psychologie
pour amateur en adoptant des attitudes trop timorées [qui n’ose pas agir par crainte du
risque], en prenant les gens par la main, en nous apitoyant avec eux, à l’écoute de leurs
problèmes personnels, et en nous montrant trop laxistes devant des réalisations médiocres.
Nous avons besoin d’une nouvelle politique de gestion des ressources humaines en nous
montrons plus durs en fixant des normes et des objectifs plus élevés et en surveillant les
réalisations de façon plus étroites et plus précise. Si les gens ne supporte pas la dose,
licenciez-les. S’il est impossible de recruter des personnes compétentes qui donneront des
résultats satisfaisants, mécanisons les produits et services en utilisant des ordinateurs et
des robots.
 Présentateur (en s’adressant à vous) : on sait que vous êtes un étudiant brillant à
l’UIT, on aime bien écouter votre avis et nous dire qui a raison et qui a tort ? justifier votre
réponse, en se référant aux écoles de penées en gestion.

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