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permettent aux capitaux de circuler librement entre plusieurs places financières, ce qui engendre une instabilité
financière dont témoigne, par exemple, la crise financière de 2008.
-La mondialisation : sous l’égide du GATT et ensuite de l’OMC, elle permet une circulation intense de biens (finals ou
intermédiaires) et de services à travers le monde ; elle permet aussi la circulation des informations et, parfois, de la
main d’œuvre. La mondialisation a ainsi transformé la géographie des activités économiques à travers, entre autres,
les stratégies de délocalisation des Firmes Multinationales et les accords de libre-échange, ce qui a conduit à la
« Désindustrialisation » avec son cortège de pertes d’emploi.
-la libéralisation du marché du travail : ici, le mot d’ordre est flexibilité. Dès lors, le salariat est soumis à plusieurs
vitesses. D’un côté, existent des emplois bien rémunérés, avec un statut juridique de type contrat à durée
indéterminée. D’un autre côté, pullulent des emplois moins rémunérés, à durée déterminée : emplois précaires, à
temps partiel…qui jouent le rôle de variable d’ajustement quand la conjoncture se retourne.
Le travail qui joue un rôle important dans la production des biens et services. La qualité de ce facteur est
également importante, elle exige de l’éducation, la formation et l’apprentissage continu dans les secteurs de
pointe (informatique, télécommunication, aérospatial, pharmacie…) ou les activités économiques qui
produisent des biens sophistiquées qui génèrent plus de valeur ajoutée.
Le capital que l’on peut décomposer en deux sous-parties. La première est le capital physique : bâtiment,
instruments, machines-outils, moyens de transfert (tapis roulant, chariots élévateurs, par exemples) et de
transport, robots …, La seconde est l’investissement, c’est-à-dire l’acquisition par un agent économique de
nouveaux moyens de production. Il s’agit d’investissement matériel (machines…) ou d’investissement
immatériel (R&D, licences, formation des employés, publicité …).
Combiner le plus efficacement possible ces deux facteurs permet d’éviter les surcoûts, les gaspillages …pour
un niveau donné de la production. Cette combinaison renvoie au métier de l’entreprise et à son environnement,
elle repose sur l’un de deux piliers que sont complémentarité ou substitution,
Le progrès technique ou l’innovation : ce facteur joue aussi un rôle clef dans la dynamique de la croissance.
Il est à l’œuvre depuis la première révolution industrielle et se poursuit jusqu’à nos jours grâce, entre autres,
au développement spectaculaire des TIC. On distingue ainsi entre les innovations radicales ou majeures et les
innovations d’amélioration ou incrémentales. Les premières bouleversent les structures économiques et
marchandes. Prenons deux exemples.
Section 3 : Les limites du PIB et indicateurs alternatifs
Le PIB traditionnel ne prend pas en considération l’ensemble des activités non marchandes, notamment celles
rattachées aux travaux domestiques, à l’éducation des enfants, au bricolage, à l’autoconsommation, etc.
Il met en sourdine le travail informel ou en noir, c’est-à-dire l’économie souterraine, mais aussi toutes les
activités illicites (trafic de drogue, de cigarettes…) il ne dit rien sur le bénévolat et l’entraide, voire le troc.
Ainsi qu’il tourne le dos aux inégalités du genre (inégalités entre hommes et femmes). il passe sous silence
les externalités négatives induites par les activités économiques. Il s’agit de la dégradation de la nature
(appauvrissement des sols, déforestations, épuisement des nappes phréatiques, pénurie d’eau …), la
disparition d’écosystèmes, d’animaux, de plantes, etc., la pollution sous toutes ses formes
Dans ce contexte, de nouveaux indicateurs sont retenus : les Indicateurs de Développement Humain (IDH).
Ces indicateurs sont plutôt centrés sur l’être humain. L’espérance de vie à la naissance, ce qui implique de
prendre en considération la santé des individus, l’accès aux soins, les vaccinations… ; l’accès à l’éducation
(scolarisation, accès à l’enseignement supérieur…) .le niveau de vie réel par habitant en parité de pouvoir
d’achat.
D’autres indicateurs ont fait par la suite leur apparition. A titre d’exemples : indicateur de la participation des
femmes aux activités économiques et politiques, indice de santé sociale, indice de pauvreté humaine
La dynamique du système économique capitaliste est non linéaire, elle est marquée par des fluctuations, des
cycles et des crises. L’évolution de ce système alterne donc des phases de création de la richesse, de prospérité,
et des phases de retournements conjoncturels, de crise prolongée de période de récession. -Dans cette
perspective, la Révolution industrielle joue un rôle clef car elle est à l’origine de transformations structurelles
de l’économie, dont les effets sont porteurs d’une grande dynamique industrielle portée par de nombreuses
innovations technologiques, mais également par des cycles et des crises.
La Révolution industrielle a joué un rôle clef car elle est à l’origine de transformations structurelles de
l’économie, dont les effets sont porteurs d’une grande dynamique industrielle portée par de nombreuses
innovations technologiques, mais également par des cycles et des crises.
Cette révolution s’inscrit dans une dynamique historique plus large dans laquelle de nombreux facteurs vont
se conjuguer pour rendre cette Révolution possible : 1- le mouvement des enclosures qui, d’une part,
transforme des propriétaires terriens en fermiers capitalistes et donc l’emploi d’un salariat rural et, d’autre
part, l’entassement de générations de paysans chassés des terres communes dans les villes anglaises,
entassement qui occasionne vagabondage, insécurité….
Dans ce cadre, l’Eglise prend en charge ces paysans, mais la législation change la donne en les obligeant à
travailler dans des « maisons de travail forcé » en vue de changer de comportement et d’habitudes et donc les
intégrer dans les manufactures, 2- la Renaissance qui prône l’utilisation de la raison, de l’esprit critique…,3-
les avancées dans le domaine scientifique et technique, 4-le prêt à intérêt n’est plus interdit, - la Réforme
religieuse qui prône le travail, l’épargne, l’accumulation, et condamne la paresse, l’assistanat…,5- la
constitution d’Etats-Nations, la présence de grandes villes marchandes ayant un port, la constitution de
Banques centrales, l’essor démographique, - 6 la découverte du nouveau monde et les progrès dans la
navigation maritime, 7-l’essor des manufactures et du travail à domicile qui, petit à petit, affaiblissent les
coopérations artisanales.
Néanmoins, ces mutations ne sont pas à l’abri de crises, de retournements de situation…Les incessants
chamboulements des activités économiques via l’introduction de nouvelles innovations font des gagnants et
des perdants, alternent des situations de dynamisme, d’euphorie et de stagnation, de crise.
Les fluctuations sont au cœur des activités économiques, lesquelles ne sont pas à l’abri de crises, de tensions
militaires, d’aléas climatiques, de crises sanitaires….Dans ce cadre, l’évolution du système économique
capitaliste est sujette à des fluctuations, à des retournements, exogènes ou endogènes, dont les effets sont
nombreux. Dans le premier cas, les aléas climatiques (sécheresse, inondations), les guerres (localisées ou plus
vastes), les pandémies … jouent un rôle de premier plan, et de par leur ampleur ils peuvent conduire à des
situations de crise, prolongées parfois de périodes de récession. Dans le second cas, c’est le comportement des
agents économiques et les mouvements erratiques, en termes de prix, de certains marchés qui jouent à ce
niveau un rôle majeur, ce comportement des agents économiques est à prendre en considération. Il est au
centre des crises financières (spéculation) qui jalonnent l’histoire du capitalisme, comme c’est le cas de la
crise de 2008.
Au-delà de ces fluctuations, les économistes se sont attachés à mettre en lumière des changements d’ordre
cyclique, une discontinuité qui alterne une phase de prospérité et une phase de crise. Un cycle est généralement
une période, plus ou moins longue, qui se caractérise par une succession de phases de hausse de la production
ou de l’activité économique, et de phases de baisse de ces activités. Un cycle comporte ainsi une phase
d’expansion économique, une phase de crise et de dépression, ensuite une phase de reprise, et ainsi de suite.
On distingue entre plusieurs types de cycle : celui de Kondratieff se déroule sur presque un demi-siècle, et
d’autres, de durée moins longue : celui identifié par Juglar (10 ans) et celui observé par Kitchen (40 mois).
La crise est ainsi un retournement brutal de la conjoncture économique qui met fin à la phase d’expansion,
elle ouvre par conséquent la voie à une période de dépression caractérisée par une chute du PIB, le recul de la
production, l’explosion du chômage… Elle peut être d’origine financière, comme c’est le cas de celle de 2008.
Section 3 : Les explications de la crise
Quant aux explications de la crise, elles sont diverses. Pour Marx, qui est l’un des premiers économistes qui
a avancé une explication de la crise du capitalisme, dit la possibilité de la crise provient du décalage entre M-
A et A-M qui met en doute la loi de SAY , l’argent n’a pas uniquement comme but d’acheter des marchandises,
mais aussi, par exemple, de rembourser une dette, ce qui pourrait conduire à des crises de surproduction. De
son côté, Keynes admet que le marché n’est pas autorégulateur et que le monde de la finance conduit à des
crises. Fin connaisseur de la bourse, cet économiste décrit le comportement moutonnier et imitateur du
spéculateur et ses conséquences sur l’éclatement des bulles financières. Enfin, pour la tradition néo-classique,
le marché est autorégulateur, il tend vers l’équilibre et que dans ce contexte la crise ne peut être que la
conséquence de l’intervention néfaste des pouvoirs publics
Chapitre 4 : Activité, emploi et chômage
La question de l’emploi est d’une grande importance, aussi bien dans les pays du Nord que du Sud. Avoir un
emploi, c’est toucher un revenu (salaire), entretenir sa famille, consommer et participer à la création de la
richesse. En revanche, être dans une situation de chômage, notamment de longue durée, équivaut à être exclu
de l’intégration sociale
Un peu partout, les pouvoirs publics cherchent à mettre en place des dispositifs pour atteindre le plein emploi.
C’est difficile, mais on observe des périodes historiques dans lesquelles certains pays s’en approchent, mais,
comme on le sait, les retournements des situations et les crises conduisent à la hausse du chômage, à des
faillites….
Section 2 : Le chômage
Le problème de l’emploi concerne la population active totale. Celle-ci regroupe la population active occupée
ou employée et la population active en âge de travailler - dont généralement l’âge va de 15 ans à 60-65 ans -
à la recherche d’un emploi qui constitue la population de chômeurs évaluée (souvent) par enquête annuelle.
Le phénomène du chômage est complexe, multiforme, il prend en effet plusieurs configurations : chômage de
longue durée : cela concerne les demandeurs d’emploi de plus de 12 mois, chômage technique : ce type de
chômage est lié à des circonstances qui conduisent à un arrêt de la production : difficultés
d’approvisionnement, panne majeure, intempéries…., chômage conjoncturel : ce genre de chômage est lié à
un ralentissement momentané de l’activité économique, chômage structurel : celui-ci est lié aux mutations
structurelles qui animent et bouleversent les économies, il se traduit essentiellement par l’inadéquation des
qualifications par rapport aux exigences des nouvelles activités économiques, chômage keynésien : ce type
de chômage trouve sa source dans l’insuffisance de la demande globale, dans ce cas les entreprises réduisent
leur potentiel de production, et donc licencient,
L’ampleur du chômage est tributaire en grande partie des mutations technologiques qui bouleversent les
structures économiques et sociales. Le déversement de l’emploi des activités traditionnelles aux activités de
pointe exige des adaptations qui ne se font pas rapidement.
Section 3 : Les politiques de l’emploi
Ces politiques visent fondamentalement à améliorer le marché de l’emploi, à résorber ses déséquilibres en
vue d’atteindre le plein emploi. Globalement, ces politiques sont de deux sortes.
Les politiques de l’emploi sont de deux ordres,
La première est dite passive, elle consiste à apporter une aide sociale (indemnité du chômage, mais dont les
modalités et la durée diffèrent d’un pays à un autre) et à réduire la population active par le recours à la
préretraite. Néanmoins, cette politique a peu d’effet dans des économies où la protection sociale est faible ou
inexistante.
La seconde est dite active, elle consiste à préserver des emplois existants, à promouvoir la création de
nouveaux postes d’emploi, et à adapter la main d’œuvre aux besoins du marché. Ici, les mesures prises
cherchent à modifier le fonctionnement du marché de l’emploi, à l’adapter par rapport aux mutations
technologiques et leurs effets sur la dynamique économique. L’un des axes le plus développé est l’insertion
professionnelle,Un second axe vise à réduire les charges ou cotisations sociales afin d’inciter les entrepreneurs
à embaucher de la main d’oeuvre. Il s’agit donc de mesures fiscales pour réduire le coût du travail, elles sont
susceptibles de relancer l’emploi. Il n’existe pas de « remède miracle » pour faire face au problème du
chômage. En outre, il faut garder à l’esprit que les politiques de l’emploi sont indissociables des autres
politiques publiques, monétaire et budgétaire. Or durant des décennies la marge de manœuvre de nombreux
Etats au niveau de la politique budgétaire est limitée, privilégiant l’austérité à la relance par la demande
(Keynes).
Les marchés nationaux du travail sont différents sur plusieurs plans : démographique, législatif,
institutionnel, territorial…., comme le montrent les cas des USA et de l’Allemagne, où avant le
déclenchement la crise sanitaire, le taux de chômage y était faible. En ce qui concerne le Maroc, le taux du
chômage est passé, avant le déclenchement de la crise sanitaire, de 9,5% à 9,2%. Néanmoins, il existe des
disparités dans la mesure où les jeunes, les diplômés et les femmes ont un taux élevé par rapport au niveau
national. Les secteurs les plus dynamiques en termes de postes d’emploi sont par ordre d’importance les
services, l’agriculture et l’industrie. Le marché de l’emploi informel est important, et à peine le quart de
ceux et celles qui travaillent d’une manière légale ont un CDI. Enfin, suite à ladite crise, ce taux est estimé à
12,7%.