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INTRODUCTION

L’économie souterraine présente un phénomène économique qui contient des avantages et des
inconvenants, cette dernière provoque un ensemble d’impacte sur l’économie Marocaine

Dans de nombreux pays, le secteur informel est une partie importante de l'économie et des marchés,
joue un rôle important dans la production, la création des activités et offre des opportunités
intéressantes pour la majorité de la population et la génération de revenus. Cependant, l'informalité
expose les activités formelles à un plus grand risque de faiblesse et d'inadéquation.

La croissance du secteur informel dans les pays en voie de développement fait de celui-ci une
composante structurelle de l'économie. Les controverses, déjà anciennes, sur son rôle (dynamique,
marginal, parasitaire) se poursuivent et témoignent de la complexité et de l’hétérogénéité du
phénomène. En effet, L’ampleur du secteur informel est la conséquence de la migration car avec
l'exode rural, les villes du tiers monde deviennent le théâtre d'une population active en expansion, de
l’urbanisation, de la crise de l’emploi officiel, de la situation sur le marché du travail, des difficultés
de l’état à réguler l’activité économique, des politiques économiques mises en œuvre et de la montée
de la pauvreté. Elles constituent un phénomène induit à la fois par les modes de développement que
par la spécificité des régulations sociales.

En effet, Quelques chiffres clés soulignent l’importance du secteur informel:


Contribuant en 2020 à plus de 11 % du PIB et 59,2 % des emplois sont informels (Haut-commissariat
au Plan, HCP).
Pour l’État, c’est un défi, la réduction du poids du secteur informel aura certainement un impact sur
les recettes fiscales, la concurrence déloyale et la précarité des emplois. Cependant, plusieurs
contraintes pèsent sur les initiatives de politique publique visant à intégrer le secteur informel dans
l’économie. (Choukar, Elhoussain, 2021, P: 181)

Il convient de préciser que l’informel au Maroc occupe une place de plus en plus importante et
apparente dans la création des emplois pour les populations à faible revenu, de nombreuses activités
se développent de nos jours « Artisanat, marchés ambulants, femmes de ménages…. » Des activités
qui jouent à la fois un rôle important dans le fonctionnement économique mais aussi dans la
régulation sociale du pays.
Dès lors se pose une question fondamentale : Quel rôle social du secteur informel, Le secteur informel
peut-il être une source alternative d’emploi ? Peut-il jouer le rôle de régulateur social ?
Ainsi l’objectif ultime de ce travail est de ressortir, dans un premier temps, les différentes approches
et concepts théoriques permettant d’appréhender cette problématique ; et dans un deuxième temps,
apporter quelques éléments de réponse à travers l’analyse empirique
Chapitre 1 : Le secteur informel dans l’économie Marocaine.
Section 1 : L’importance du secteur informel dans l’économie Marocaine.

Au Maroc, comme dans la plupart des pays en développement ou émergents, le secteur informel a
pris une place importante et grandissante dans l’économie nationale. En effet, même si, par sa
nature, ce secteur informel reste difficile à définir et à quantifier, le Haut Commissariat au Plan
(HCP) estime qu’il représenterait plus de 36 % des emplois non agricoles du pays et un peu plus
de 11 % du PIB (Gallouj C, 2017, P133).

Bref, les multiples activités qui continuent de fasciner les experts internationaux dans leurs
tentatives de décrire le phénomène qui constitue l'envers du sous-développement et que l'on
appelle le secteur informel depuis 1972. Au Maroc, ce secteur produit 17% du PIB. Elle emploie 1
233 240 personnes pour un chiffre d'affaires d'environ 166 346,2 millions de dirhams. Il couvre
une grande variété d'activités, y compris l'industrie, l'artisanat, la construction, le commerce et les
services (Messaoudi A, 2016, P2).

Nul ne peut nier la place importante qu’occupe l’informel dans le contexte économique National.

En effet, le marché informel enregistre des performances quantitatives, ce qui nuit au secteur
formel légal et cause de grosses pertes pour les unités productives nationales.

L’économie informelle au Maroc, en l’absence de données précises, est estimée entre 30% et 40%
du revenu global et emploie ou fait vivre plus de la moitié de la population, selon un bon nombre
d’observateurs.

Une simple petite virée dans les régions du pays frappe l’observateur surpris de découvrir la masse
croissante de petits métiers localisés et d’activités de rue qui ne cessent de prospérer. (Rouggani
K. et Bouthir Y., 2014, P 3).

La place du secteur informel est d’autant plus importante que les unités de production qui le
composent présentent les caractéristiques suivantes :
• Ce sont des unités de production traditionnelles, familiales, de faible dimension ; elles
présentent une certaine harmonie avec les mentalités et les cultures locales.
• Une bonne partie de leur fonctionnement est intégrée aux processus sociaux dominants
• Leur implication presque systématique dans des réseaux (composés d’autres entreprises du
secteur informel) les pousse naturellement vers l’entrepreneuriat collectif, une dimension centrale
dans des contextes où les ressources sont faibles et d’un accès difficile
Notre recherche consiste à présenter un état des lieux du secteur informel, mais également
identifier son origine, évolution, types et caractéristiques structurelles, ainsi que ses effets sur le
développement économique des pays. (El Ghmari, I et Oukassi, M. (2021), P270).

Le secteur informel est considéré comme la principale source d'emploi et de revenus, en


particulier pour les personnes les plus pauvres, principalement les femmes, représentant plus de 50
% de l'emploi mondial. Son échelle est étroitement liée au niveau de développement économique
d'un pays. (El Ghmari, I et Oukassi, M. (2021), P272).
Section 2 :

A- Les activités exercées dans le secteur informel

Au Maroc, le secteur informel représente 37,3% de l'emploi non agricole et, comme de nombreux
pays en développement, son hétérogénéité est bien établie et se manifeste aux niveaux suivants :

– En termes d'activités, on distingue les activités produites par les petits marchés, comme
l'artisanat, les services (entretien, machines, plomberie, sécurité, etc.) le commerce (alimentation,
habillement, etc.). Le dernier segment domine l'emploi, avec 53 % des travailleurs employés dans
le secteur informel ;

– En ce qui concerne la forme de propriété, une distinction est faite entre les propriétaires
individuels, les associés et les propriétaires uniques. La dernière catégorie comprend les trois
quarts de tous les emplois informels ;

– Distinguer les unités stables, mobiles, localisées ou non localisées en fonction de leur degré de
mouvement ;

– Au niveau de ses acteurs, le secteur informel mobilise principalement des jeunes, des migrants,
des femmes, des enfants ainsi que des diplômés, des jeunes fonctionnaires et des personnes de tous
horizons.

Enfin, cette hétérogénéité se manifeste par des différences dans l'importance et le potentiel de la
main-d'œuvre employée.

Il existe essentiellement deux catégories d'unités. Le premier concerne les mesures de survie
définies comme obligatoires, incapables de générer un surplus et se multipliant en temps de crise
économique. Elles sont principalement réalisées par des personnes défavorisées dans le cadre
d'une activité indépendante et/ou par des femmes et des enfants (ferrachas, travailleurs itinérants
etc.). En nombre, ces activités sont peu ou pas capitalisées, s'auto-reproduisent compte tenu de la
forte concurrence et du libre accès au marché, et les revenus qu'elles distribuent sont faibles, ne
dépassant guère la subsistance. La deuxième catégorie comprend les personnes qui ont un
potentiel d'emploi, de revenu et d'accumulation et qui, à certains égards, ressemblent aux
entreprises formelles. (Mejjati Alami R, 2014, P 25).

Dans ces activités, la contrainte des facteurs économiques n’est pas exclusive. En quelque sorte,
les unités du secteur informel reposent sur des arrangements entre sphère domestique et sphère
marchande. A l’opposé du comportement classique qui voudrait que l’on dissocie les relations
marchandes (exercées sur le lieu de travail) et les relations domestiques (en vigueur dans la
famille), l’unité de production informelle est «encastrée » dans les unités domestiques et la sphère
non marchande. Par ailleurs, on reconnaît traditionnellement à ces activités et leurs modes
d’organisation un certain nombre d’atouts et de contraintes que nous nous proposons de mettre en
évidence.
Les premiers se réfèrent aux mécanismes d’adaptation aux mutations économiques dont dispose le
secteur informel en 56 Le secteur informel au Maroc en période de crise parmi lesquels la
flexibilité et les ajustements des effectifs et des rémunérations de la main-d’œuvre, la réduction
des marges bénéficiaires, la mobilisation de la main-d’œuvre familiale et la dimension locale,
sociale et de proximité. Les marchés locaux des biens, de l’argent et du travail se caractérisent par
la force des réseaux sociaux. (Mejjati Alami R, 2014, PP 55-56)

 On trouve l’informel dans les différents domaines et même dans les pays développés,
alors quel sont les opérateurs de ce secteur et quel sont les activités exercés dans le secteur
informel, sont-elle légal ou illégal ?

Le secteur informel est un ensemble d’unités produisant des biens et services en vue
principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Ces unités,
ayant un faible niveau d’organisation, opèrent à petite échelle et de manière spécifique, avec peu
ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteurs de production.

Le concept du secteur informel de son image d’illégalité et de secteur souterrain. Les praticiens se sont
mis d’accord pour considérer que les activités du secteur informel, loin de se cacher, s’exercent en
plein jour et
« Sous le soleil brûlant » et qu’il n’y a pas une volonté délibérée d’éviter de se soumettre aux
obligations légales et au paiement des taxes. Mais, il y a lieu de parler d’une incapacité ou d’un
manque de volonté de la part de l’Etat, à faire appliquer ses propres réglementations, fortement,
inadaptées et inapplicables.

La deuxième préoccupation des conférenciers était non pas d’exclure l’agriculture et les activités
primaires du champ du secteur informel (comme le font nombreux pays) mais de traiter ces activités
séparément et de produire des statistiques du secteur informel à part entier et hors agriculture. La
raison est que le secteur informel peut être noyé dans le secteur agricole souvent de taille importante.
D’autant plus que ces deux composantes évoluent en sens opposé, et par conséquent, la tendance
générale sera difficile à interpréter.
La troisième préoccupation était d’exclure les activités destinées à produire des biens et services non
marchands pour usage final propre : appelées économie de soin.

La quatrième et dernière préoccupation consistait à inclure, cette fois-ci, les activités secondaires
et multiples dans le secteur informel.

Les activités informelles sont subordonnées au secteur formel et constituent donc un moyen pour
les entreprises formelles de réduire leurs coûts. C’est le cas par exemple, lorsque les firmes
multinationales sous-traitent aux petites entités, dans certains secteurs à forte intensité de travail,
ce qui participe à l’extension de l’économie informelle. (Rouggani K. et Bouthir Y., 2014, P 6).
Les activités informelles assurent des mains d’oeuvre bon marché pour le secteur formel et ainsi
procurer des biens et services au moindre coût de travail ;

Les salariés du secteur formel exercent des activités dans le secteur informel afin de mieux gagner
leur vie, surtout après les crises du milieu des années 1970 (chocs pétroliers, crise d’endettement,
…) qui ont affecté les salaires réels des travailleurs. (Rouggani K. et Bouthir Y., 2014, P 5).

L'informel, qui contribue à 11,5 % du PIB national, ne s'est pas résorbé entre 2007 et 2013, d'après
une étude du HCP.

Le haut-commissariat au plan (HCP) a rendu publique son étude sur le secteur informel le 12
octobre. L’étude réalisée entre 2013 et 2014 estime à 1,68 million le nombre d’unités de
production informelles, alors que la précédente étude de 2007 annonçait un chiffre de 1,55 million.
Et encore, ces chiffres sont sous-estimés puisque le HCP précise qu’il exclut de son étude le
secteur agricole (et les activités illégales).

Le secteur informel emploie 2,4 millions de personnes, d’après les estimations de l’organisme, soit
36 % des personnes qui travaillent au Maroc (hors emploi agricole). Pourtant, il ne distribue que 4
% de la rémunération salariale marocaine totale.

 Proportion d'emplois formels et informel

64% Formel et 36% informel

36%

Formel Le secteur informel a contribué à 11,5%


Informel du PIB. Il a généré 12,6% de la valeur
ajoutée nationale. Dans le secteur du
64%
commerce, il est de 60 %, dans le secteur
de la construction de 29 %, dans le
secteur industriel de 13 % et dans le
secteur des services de 6 %. Si nous
regardons les chiffres, les chiffres sont similaires. En 2013, le secteur informel a produit 185
milliards d'AED en biens et services, soit une augmentation annuelle moyenne de 7,9% depuis
2007.

 Proportion de l'informel dans la création de valeur ajoutée dans le secteur du commerce :


40%
Formel
Informel
60%

La moyenne du chiffre d’affaires annuel de ces unités est de 245 000 dirhams. La moitié des
unités de production informelles enregistre un chiffre d’affaires annuel de moins de 100 000
dirhams. 16 % ont un chiffre d’affaires de plus de 360 000 dirhams par an. Dans leur ensemble,
ces unités ont brassé un chiffre d’affaires de près de 410 milliards de dirhams en 2013.

 Les travailleurs informels sont majoritairement de petits commerçants.


Proportion des unités de production informelle par secteur

70% commerce, 13% industrie, 9% SERVICE, 8% BTP

8%

9%

Commerce
Industrie
13%
Service
BTP

70%

Tous secteurs confondus, ces unités sont essentiellement dirigées par des hommes (91 %). En
revanche, les femmes dirigent 23 % des unités informelles de l’industrie et, sans grande surprise,
60 % des unités informelles de travail à domicile. Un peu plus de la moitié des unités n’ont pas de
local fixe. 80 % ne paient pas la taxe professionnelle. (Source HCP)
Selon cette définition le secteur informel représenterait 69 % de la population active urbaine
occupée en 1971 et 76 % en 1982. Prédominant dans toutes les branches, il emploierait plus de
70 % dans les services, commerce, industrie et artisanat (tableau I). Le taux d’accroissement
annuel moyen d’emploi dans le secteur informel (6,9 %) serait deux fois supérieur à celui du
secteur moderne (3,3 %).

Ces proportions élevées sont significatives et révèlent l’importance du secteur informel au Maroc.
Néanmoins la méthode de calcul utilisée comporte des défaillances :

Elle inclut des activités qu’on peut difficilement qualifier d’informelles et notamment toutes les
professions libérales.

Elle se base sur des données du fichier des patentes sans en discuter les lacunes ni l’incohérence.

Enfin et surtout elle n’intègre pas les activités non patentées mobiles et ambulantes c’est-à-dire les
activités non inscrites dans les registres de commerce et ne payant pas d’impôts.

Par commodité, la confiscation du secteur informel ne peut être satisfaite par le nombre de petites
unités artisanales visibles qui possèdent des vitrines, paient des impôts et possèdent des locaux.
Définir le secteur informel en termes d'activité urbaine avec des lieux réduirait fortement la portée
de cette économie souterraine. Comme pour les petites industries localisées, les activités hors la
loi constituent une part importante du secteur informel. Plus précisément, pour mieux appréhender
le secteur informel, je pense qu'il est nécessaire de faire une typologie et de distinguer :

 activités de survie
 activités artisanales
 activités de transition

Parce qu'on ne peut pas mettre un guide secret au même endroit qu'un transporteur de fret, un
gardien de parking et un petit entrepreneur en bâtiment...

Les activités de survie se caractérisent par :

 La facilité d’accès
 L’utilisation des ressources locales ou de récupération
 Un quasi absence de qualification
 Un marché très ouvert à la concurrence.
(Jean-Claude Santucci, Le Maroc actuel, 1992)

B- Le secteur informel activité légale ou illégale :


En somme, en dehors des activités illégales (contrebande, drogue, prostitution…), les acteurs de
l’informel opèrent dans des activités économiques légales telles que le textile, le transport, le
commerce, le tourisme, l’agroalimentaire ou l’artisanat.

Le secteur se caractérise également par la faiblesse des revenus, de leur instabilité et donc par la
précarité des travailleurs. C’est le cash qui prévaut dans l’informel à côté des emprunts auprès de
membres de la famille ou d’usuriers. Les personnes qui y exercent ne bénéficient pas de protection
sociale.

« Ni légalité complète ni illégalité totale »

« Au sein des activités informelles, les règles qui régissent le statut des travailleurs ne sont pas
soumises au système de régulation marchand comme le droit du travail, le salaire minimum, la
règlementation et la protection sociale, le salariat qui impose en principe ces règles étant
insignifiant. Néanmoins, il n’y a pas absence totale de respect des règles étatiques, et les activités
informelles ne sont pas totalement hors-la-loi pour nombre de raisons ». (Hicham Houdaïfa,
2020, Dans les méandres de l’informel) https://www.cfcim.org/magazine/78356

C – Opérateurs du secteur informel

La part des femmes dans l’économie informelle non agricole correspond à celle des hommes, mais
les activités diffèrent: de nombreuses femmes sont vendeuses ambulantes, travailleuses
domestiques non déclarées, travailleuses non rémunérées collaborant à l'entreprise familiale ou
ouvrières dans des usines informelles. En outre, elles font face à des facteurs spécifiques
d’informalité, comme la discrimination, l’absence d’accès aux ressources économiques, aux
services financiers ou autres services aux entreprises, la pauvreté, ainsi que la nécessité de
combiner responsabilités familiales et professionnelles.

Les opérateurs et les travailleurs de l’économie informelle ne sont généralement pas membres
d’organisations de travailleurs et d'employeurs (formelles) et sont, de ce fait, souvent exclus des
institutions formelles de dialogue social. Récemment toutefois, les syndicats et les associations
professionnelles de différents pays ont commencé à toucher l’économie informelle en créant des
ouvertures ou des catégories de membres spéciales. En outre, les travailleurs et opérateurs de
l’économie informelle créent souvent leurs propres organisations, associations et coopératives
pour défendre leurs intérêts et générer des économies d’échelle.

Les travailleurs et opérateurs de l’économie informelle engagés dans des activités nocives ou
dangereuses, telles que le tri des ordures, peuvent bénéficier de programmes visant à combiner la
protection ou la réhabilitation de l’environnement avec l’amélioration des conditions de travail. .
Source (OIT Organisation international du travail)

https://www.ilo.org/global/topics/dw4sd/themes/informal-economy/lang--fr/index.htm

Section 3 : Le secteur informel dans la région Fès Meknès Particulièrement Cas de la ville de
Meknès.

A- Le secteur informel dans la région Fès Meknès


60% 57%
53%
51%
50%

40%

2000
30%
25% 2007
21% 2013
20%20%
20% 17%16%

10% 9%
6% 5%

0%
L'industrie Construction Commerce Service

Les créations d’unités de production informelles ont été plus soutenues au cours de la période
2000-2006, affichant une progression de 2,9 % en moyenne par an.
Cette dynamique s’est essoufflée entre 2007 et 2013, avec un rythme de croissance ne
Dépassant pas 1,3 % en moyenne par an.
Ce sont particulièrement les activités industrielles, notamment le textile, qui a été les moins
Attractives en termes de créations d’unité de production informelle.
C’est ainsi que la part de l’emploi informel dans l’industrie du textile, de l’habillement, du cuir
Et de la chaussure est passée de 12,49 % à 7,3 % seulement en 2013.
Sachant que plus des deux tiers des ventes du secteur informel sont destinés aux ménages,
Cette réduction traduit les pertes de parts de marché de ce secteur dans les produits du textile, sur
fond du renforcement du positionnement des produits chinois sur le marché local.
D'autre part, l'innovation de l'UPI (Unité de production informelle) est développée, le secteur des
services, en particulier la branche des transports et des communications, sert également,
confirmant le troisième niveau du champ.
Le commerce représente toujours le principal vecteur de l’économie informelle au Maroc, avec
une part de 50,6 % des effectifs employés en 2013.
La part du commerce de détail dans l’emploi informel n’a pas subi de grands changements, sauf
un transfert dans les canaux de distribution de cette branche.
En effet, la vente en magasin est passée de 17,75 %en 2000 à 13,4 % en 2013.
A l’opposé, le commerce hors magasin prend de plus en plus de place, passant de 12,7 %de
l’emploi informel en 2000 à 17,9 % en 2013.

 Répartition des unités de production informelles de la région Fès-Boulemane


 2000-2007 :
5.40%
Fès-
Boule-
mane 2000
5.40% 2007

0.00% 1.00% 2.00% 3.00% 4.00% 5.00% 6.00%

 Evolution du poids du secteur informel dans la région Fès-Meknès entre


2007-2014 :

11.30%

Fès-Méknes 2007
2014

10.40%

9.80% 10.00% 10.20% 10.40% 10.60% 10.80% 11.00% 11.20% 11.40%


Conclusion
Le secteur informel comprend non seulement l'artisanat, les petites entreprises et les petites et
moyennes entreprises qui n'ont pas été officiellement identifiés par l'État, mais aussi les opérateurs
économiques exerçant des activités exonérées d'impôt. Ce secteur existe dans toutes les économies
modernes du monde, et chaque gouvernement travaille dur pour le sauver, le promouvoir en vue
de le focaliser.

Au total, en réponse à notre problème de base initial, nous pouvons avancer et confirmer que
l'économie informelle, malgré ses effets néfastes, rebelles et destructeurs... sont toujours un
catalyseur de développement économique. Ce secteur devient un secteur de survie pour une
population nombreuse, c'est un défi pour les autorités nationales et une pénurie. Différentes
mesures et incitations (financières, comptables, financières, juridiques, etc.) et dispositifs doivent
être adoptés pour lutter contre ce fléau en termes d'insertion.

Au cours des dernières décennies, les recherches sur le secteur ont révélé son rôle économique,
son impact sur le chômage et sa contribution à la satisfaction des besoins de la population. Au
total, le secteur informel est un terme polysémique, il a suscité et suscite encore de nombreuses
controverses, mais il est généralement admis que les activités informelles ont une utilité
économique, et ce point existe à travers le temps. (El Ghamri. I, et al, (2021), P: 278)

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