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Tertiarisation de

l’économie

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Le secteur de la production des biens est formé des
industries primaires, qui comprennent l'agriculture, les
pêches, l'exploitation forestière et l'extraction minière (y
compris le pétrole et le gaz), et des industries secondaires,
qui incluent le secteur manufacturier et la construction. Le
secteur des services, ou secteur tertiaire, englobe le reste de
l'économie. De façon générale, les services sont considérés
comme ayant un caractère intangible, non transférable et non
«stockable». De plus, leur prestation comporte
habituellement un contact direct entre le producteur et le
consommateur. Des innovations sur le plan de la technologie
et de l'organisation industrielle ont cependant modifié la
nature tant des biens que des services, de sorte qu'il devient
plus difficile d'établir une distinction nette entre les deux.
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le secteur tertiaire regroupe les industries du service
(essentiellement immatérielle

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Les industries de services peuvent être regroupées
en trois catégories:

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1. Le tertiaire moteur:

Il existe plusieurs définitions du tertiaire moteur.

Généralement, une activité est considérée comme motrice


lorsqu'elle exerce un effet d'entraînement sur une autre
activité.

Les industries du tertiaire moteur ont un certain nombre de


points en commun qui contribuent à leur caractère
dynamique.

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Ce sont des industries à forte valeur ajoutée qui, dans
la majorité des cas, opèrent de plus en plus dans des
marchés internationaux concurrentiels.
De plus, elles sont en voie de devenir une
composante indispensable à la production de biens.
Les industries retenues dans cette catégorie sont les
suivantes:
•les télécommunications,
•l'énergie électrique,
les intermédiaires financiers et les services aux
entreprises. 6
2. Le tertiaire traditionnel:

Le tertiaire traditionnel englobe généralement des industries


dont l'activité existe depuis très longtemps, principalement le
commerce, le transport, les services personnels et la
restauration.
Certes, ces industries connaissent aussi une certaine évolution.
Toutefois, elles sont moins soumises aux grandes
tendances de la mondialisation et du progrès technologique
qui conditionnent l’évolution des secteurs des biens et du
tertiaire moteur.
En grande partie, les entreprises de services traditionnels
évoluent dans des marchés locaux et la valeur ajoutée y est
plus faible.
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3. Le tertiaire non commerciaux:

La troisième catégorie, celle des services non-commerciaux


comprend l'enseignement, la santé, les services sociaux
et l'administration publique.
Ces services ont une incidence primordiale sur la compétitivité
d'une économie. Ils peuvent être considérés comme des
intrants (e.g., infrastructure routière, formation de la main-
d'oeuvre) aux activités de toutes les entreprises du secteur
privé.

Par exemple, une main-d’oeuvre mieux formée aura une


productivité plus élevée et contribuera à l’amélioration de la
compétitivité de l’entreprise qui l’embauche.
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Marqué par la tertiarisation croissante de l’économie et
la faiblesse du secteur manufacturier, le modèle
productif tunisien montre depuis plus d’une décennie
plusieurs signes d’essoufflement, dont notamment
l’aggravation des déséquilibres macroéconomiques et
la difficulté à générer des emplois et à réduire le
chômage en particulier chez les couches les plus
jeunes et les plus diplômées de la population.

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Outre les déséquilibres qui caractérisent le
marché du travail, ce modèle génère une
transformation structurelle limitée et demeure
insuffisamment inclusif.
Relever le potentiel de croissance au niveau
nécessaire pour endiguer le chômage, soutenir la
compétitivité et rattraper les pays émergents
exige un changement de ce modèle productif
ainsi qu’un réglage fin de la politique
économique.
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4.Conséquence sur les modes de travail:

 Le décalage progressif des activités vers le secteur tertiaire


(théorie du déversement développée par Alfred Sauvy, théorie
des vagues de développement d'Alvin Toffler) a accru le
nombre de « travailleurs intellectuels » selon la définition
de Peter Drucker.
 Mais cet enrichissement des tâches ne s'est pas pour l'instant
produit de façon massive, contrairement à ce que certains
avaient cru vers les années 1960. Certains emplois de vigile,
employé de guichet, gardien d'immeuble ou caissière de
supermarché appartiennent bien au tertiaire, sans
nécessairement représenter un gain en qualité de vie.
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.
 Cela maintient certains débouchés pour les personnes
peu qualifiées, encore que l'objectif éducatif dans de
nombreux pays, y compris des pays émergents, soit
d'accroître les qualifications et les capacités créatives.
Cet objectif est considéré crucial pour faire face aux
évolutions concurrentielles dans le cadre de l'économie
à la fois mondialisée et tournée de plus en plus vers la
connaissance (économie du savoir).

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 Cette orientation vers le tertiaire et la
technologie fait que c'est vers des bassins
de main d'œuvre peu qualifiée et peu
rémunérée et encore peu touché par le
tertiaire que se délocalisent certains
emplois (mais, il est vrai, pas l'essentiel de
la valeur ajoutée).

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5. Difficulté d’appréciation:

 Il importe de distinguer secteur global d'une entreprise et


répartition des activités à l'intérieur de celle-ci. Une entreprise
du secteur secondaire (fabrication de lingots d'acier, par
exemple) doit bien par la force des choses posséder des
services administratifs, qui font pour leur part partie du tertiaire.
Des exemples classiques des écoles de commerce sont les
anciennes marques Téléavia et Caravanair, difficiles à imputer
à un des secteurs plutôt qu'à l'autre.
 On parle parfois de secteur quaternaire qui
regrouperait:
 les industries hi-tech,
 aérospatiale (lancement de satellites), bioindustrie, etc.)
 et les services très sophistiqués (recherche et éducation
de pointe,
 conseil stratégique,
 ingénierie financière,
 médecine de pointe, etc.) généralement pour les pays les
plus industrialisés (États-Unis, Union européenne, Japon,
etc.).

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I. Spécificités de la tertiarisation de
l’économie tunisienne
Globalement, la part des services dans le PIB tunisien
diminue légèrement, passant ainsi de 54 % en 1960 à
50 % en 1999, la hausse des revenus du tourisme ne
parvenant pas à compenser la baisse du poids des
activités du commerce.
Cette baisse est toutefois compensée par l'apparition de
nouveaux services comme les télécommunications et les
services financiers, Tunis ayant eu tendance à
supplanter quelque peu Beyrouth comme place
financière privilégiée du monde arabe

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L’expression la plus visible de la tertiarisation de l’économie
tunisienne est le développement des services mobilisant une
main-d’œuvre faiblement qualifiée.
Contrairement à ce qui est observable dans une économie
développée, les services dominants ne sont ni des services aux
entreprises ni les services à la personne.
Ce sont en majorité des services traditionnels à la collectivité,
dominés par le petit commerce au détail nécessitant pratiquement
aucune qualification.
Une autre spécificité de la tertiarisation de l’économie tunisienne
réside dans le fait qu’elle est accompagnée de nombreux
changements économiques et sociaux dont certains constituent un
véritable défi pour l’administration publique.
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Sa principale caractéristique est qu’elle se produit dans l’informel.
Comme dans beaucoup d’autres pays en développement, le secteur
informel occupe une bonne partie des activités économiques et les
unités entrepreneuriales qui le composent sont de très petite taille
et très peu productives. Elles sont portées par des individus
souvent peu éduqués, ayant donc rarement les qualités
entrepreneuriales comme l’exigence d’efficacité et de qualité, la
prise de risque, la vision, la créativité et la persévérance.
Aussi les changements entrainés par ce processus affectant la
société dans ses structures les plus fondamentales ont faiblement
contribué à améliorer les conditions de vie de la population.

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