1 PPL1040 – Cours 3 (5 octobre 2015)

Quelques nouvelles approches de mise en

œuvre de la coopération pour le
développement

OBJECTIF : Distinguer les principales

approches d’intervention en coopération
pour le développement visant la croissance
économique et la lutte contre la pauvreté.
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2 PLAN DE LA SÉANCE

Les principales approches de mise en œuvre de

l’APD:

 La production agricole ou révolution verte

 Les infrastructures
 Le capital humain et capital social
 Le développement du secteur privé

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 1 L’agriculture et le développement
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Dans les années 1990/2000, les OGM sont souvent

présentés par l’industrie comme «seconde révolution
verte» mais effets pervers:

 contamination des autres types de production

(biologique et conventionnelle)
 conséquences sur la biodiversité et potentiellement
sur la sécurité alimentaire de la planète
 brevetage du vivant par les entreprises semencières
entraîne une dépendance des producteurs et un
impact économique

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 1 L’agriculture et le développement
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Le Rapport sur le développement dans le monde de la

Banque mondiale (2007) traitait de l’agriculture:

 revient sur la nécessité de faire du secteur

agricole un moteur de croissance
 Pas de développement agricole sans
investissements dans l’éducation et la santé
 Priorité aux petites exploitations familiales
 Accroissement de la productivité par des
moyens à caractère durable
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 1 L’agriculture et le développement
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La crise alimentaire de 2008 du à une hausse des prix
des céréales record pcq:
 La spéculation de la part de commerçants et
de certains pays
 La flambée des cours du pétrole
 La production plus importante
d’agrocarburants
 Les mauvaises récoltes principalement dans
les grands pays exportateurs
 La demande croissante des pays émergents
 L’impact des changements climatiques

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 1 L’agriculture et le développement
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Les principaux impacts de la crise sur les stratégies de

développement du secteur :
 Du côté des pays en développement ayant un
potentiel agricole : accroitre la production
nationale (souveraineté alimentaire)
 Du côté des pays déficitaires : accaparement
des terres
 La terre devient une « commodity » pour les
EMNs et fait donc l’objet de transactions
spéculatives au même titre que les matières
premières.

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 2 Les infrastructures
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Hypothèse:
Les infrastructures sont nécessaires au
développement et elles sont surtout
publiques
Des exemples:

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 2 Les infrastructures (Suite)
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Pourquoi le secteur public?

 Idée a traditionnellement prévalu que l’État a un rôle
central dans mise en place, fonctionnement et
entretien des infrastructures
Pourquoi cette croyance?
 Si laissée au seul secteur privé, taille de l’infrastructure
sera sous-optimale (coût élevé, resquillage, …)
 Instrument de politique permettant de lutter contre le
chômage
 Effet d’entraînement (complémentarité) avec Inv.
productifs (privé), donc instrument de la croissance
économique
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 2 Les infrastructures (Suite)
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On constate au début des années ‘90:

 Équipements sous-utilisés
 Utilisation inefficace de la main d’œuvre
 Services offerts atteints faible portion de la
population – Insatisfaction de la demande,
surtout celle des pauvres
 Services généralement de piètre qualité
 Ouvrages mal entretenus
 Sociétés d’utilité publique déficitaires – impact
sur finances publiques
 Impacts sur l’environnement

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 2 Les infrastructures (Suite)
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Pourquoi ces mauvais résultats?

 Mauvaises méthodes d’évaluation des projets publics
 Corruption
 Absence de tarification adéquate
 Arriérés de paiement de l’État aux sociétés publiques
 Politiques nationales de prix aux producteurs
n’incitaient pas les producteurs à participer à
l’entretien des infrastructures.
 etc…

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 2 Les infrastructures (Suite)
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Qu’en est-il aujourd’hui ?
 En Afrique, la construction des infrastructures
assurée par les entreprises chinoises avec fonds
de la BAD (…..) + contrepartie de l’accès aux
Ressources naturelles (mines + terres)
 Dans les Amériques et majorité des pays en
développement de l’ASIE, infrastructures
assurées par les entreprises nationales (emprunts
BM, BID et BAsD)
 Utilisation de plus en plus importante des PPP

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 3 Le capital humain et capital social
12 1988 à nos jours

 Théories économiques dites de la croissance

endogène montrent importance du système éducatif
comme moteur de croissance soutenue
 APD met accent sur le capital humain
«Savoir, expérience et talents qui rendent les gens
économiquement productifs. Peut être augmenté
par des investissement en éducation, formation et
santé.» (Banque Mondiale)
 1990: Rapport sur le développement humain du PNUD –
Multidimensionnalité de la pauvreté
 Aujourd’hui, on met l’accent sur l’employabilité des
jeunes (chômage) et des femmes (facteur de
croissance) par la formation professionnelle et autres
stratégies

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 4) Capital humain et social
1988 à nos jours

Début années 1990: élaboration du concept de capital social

«relations sociales horizontales des agents sociaux qui augmentent la
cohésion et la productivité de la communauté»
R.D.Putman «L'idée centrale est très simple : les réseaux sociaux ont une valeur.
[...] les réseaux sociaux peuvent représenter un actif puissant tant pour les
individus que pour les communautés d'individus.»
La Banque mondiale considère que le « capital social fait référence à des
institutions, relations et normes qui façonnent la qualité et la quantité des
interactions sociales d’une société »

Capital humain + capital social a mené a une nouvelle approche de

développement = « Community driven development » ou
développement communautaire participatif

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 4 Le secteur privé
14 1990 à maintenant

Pourquoi avoir recours au secteur privé?

 Depuis longtemps, le secteur privé est associé au
développement des PED – à travers des
investissements directs, opérateurs locaux
 Échec du modèle « tout à l’État » dans la foulée de
la crise de la dette et des PAS
 Virage néolibéral qui réhabilite « l’entrepreneur » et
la vérité des prix (abolition des subventions et des
fixations de prix arbitraires)

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 4 Le secteur privé
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Où voit-on le secteur privé?
 Les projets des IFI en faveur du secteur privé seront
d’abord des projets de privatisation des entreprises
publiques où des modèles de gestion associant État
et secteur privé, national et étranger (PPP)
 Les bailleurs de fonds bilatéraux développeront des
projets qui visent le développement de
l’entreprenariat (masculin et féminin) dans différents
secteurs d’activité.
 Aujourd’hui le secteur privé est considéré comme un
partenaire à part entière de l’APD comme le furent
les ONG et ce dans le cadre de PPP pour tous les
secteurs

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 4 Le secteur privé (Suite)
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Principales contraintes à son développement au

niveau national

 Difficultés à développer de nouveaux marchés

(internes et externes); faible connaissance des
marchés
 Insuffisance des ressources propres
 Faible accès au système bancaire
 Faible expérience / qualification des dirigeants
d’entreprise et du personnel technique

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 SYNTHÈSE DE LA SÉANCE
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 L’agriculture un secteur redevenu

prioritaire pour l’APD
 La construction d’infrastructure un axe
central pour supporter les investissements
dans le secteur agricole mais aussi pour
l’ensemble de l’économie et des services
sociaux
 Le capital humain est au cœur de la
durabilité du développement
 Les PPP constituent le canal privilégié des
agences d’aide et les IFI

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