Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
C’est ainsi que ce travail fait part de la stratégie de développement basé sur la théorie de
substitution aux importations qui permet de développer la production domestique afin de
répondre à la demande domestique grandissante qui était autrefois comblée par l’importation.
S’agissant des pays en développement nous avons pris le cas de la RDC, un pays aux
multiples potentialités qui, si exploitées d’une manière rationnelle avec un effet
d’entrainement, aura des structures internes comblées et stables qui feront face à la
concurrence internationale même dans le cas de l’ouverture du pays.
Ce modèle est fondé sur un effort pour remplacer les importations par la production
domestique à l’aide de quatre éléments :
1. La réforme agraire
Dans beaucoup de pays en développement nombreuses sont les terres arables (80 millions
d’hectares en RDC) non cultivées concédées à une clique des personnes, alors qu’entre-temps
il y a des populations qui cherchent même un mètre carré où faire un petit jardin de légumes
sans le trouver. Beaucoup d’autres sont ceux qui se voient expulsés de leurs terres car elles
ont été vendues aux minings c’est le cas de Fungurume et Tenke où les terres à cultiver sont
soit polluées soit arrachées ; les paysans doivent parcourir plus de 10 km pour trouver des
terres où cultiver alors qu’avant les champs étaient dans les environs.
Une réforme agraire est un ensemble d’opérations visant à modifier les structures agraires
d’un pays et les modes d’appropriation du sol par la confiscation des terres et leur
redistribution au bénéfice du paysannat sans terre, elle constitue dans certaines situations la
première politique publique à mettre en place dans les stratégies de lutte contre la pauvreté.
Lorsqu’il existe de grandes inégalités foncières et une grande proportion de paysans pauvres,
la bonne politique est de leur donner un accès à la terre source de toute richesse des nations
selon les physiocrates.
2. La politique protectionniste
Pour industrialiser son territoire national tout en luttant contre l’importation, le pays monte
toute une panoplie des mesures visant à entraver la pénétration des produits étrangers sur son
territoire national à travers : les barrières douanières constituées par les droits de porte ; les
barrières non tarifaires qui prennent une autre forme que les droits de douanes, telles que les
quotas, les contingentements ou les normes sanitaires et environnementales ; les coûts de
transport qui recouvrent les dépenses de fret, les coûts logistiques (gestion des entrepôts, des
stocks…) ; les coûts de transaction qui incluent les frais associés à la préparation et à la
réalisation d’un échange (négociation d’un contrat, frais de publicité et de marketing) ; les
coûts associés au temps, comme les délais de livraison, le transit ou l’attente aux frontières ;
les pratiques anormales constituées d’entraves abusives (douanes, procédures, contrôles) et
génératrices de pots-de-vin.
Il existe bien de potentialités à exploiter dans les pays en développement, sa forte croissance
démographique qui constitue à la fois la hausse de l’offre de la main-d’œuvre et la hausse de
la demande de consommation, les matières premières en abondances mais les entreprises
locales ont du mal à décoller faute de la faiblesse de l’investissement, dans ce cas le
gouvernement les subventionne afin qu’elles accroissent leur productivité et satisfaire la
demande intérieure. Cette mesure repose sur l’idée que cet accompagnement est justifié
lorsqu’une industrie nouvelle a de fortes potentialités en économies d’échelle et en effet
d’induction sur les autres secteurs car dans son développement elle crée d’autres entreprises
sous l’effet d’entrainement.
L’IDE c’est une opération par laquelle un investisseur basé dans son pays d’origine acquiert
un actif dans un autre pays (pays d’accueil) avec l’intention de le gérer. Il recouvre : la
participation au capital (par fusion, acquisition ou création de nouvelles installations) à un
niveau suffisant pour pouvoir exercer un contrôle ; le réinvestissement sur place des bénéfices
d’une filiale implantée à l’étranger ; les prêts à court ou à long terme réalisés entre la société
mère et sa filiale. En cas de crise dans le pays d’origine, par l’IDE réputé de fil conducteur la
crise aura beaucoup plus d’effets dans le pays d’accueil que dans le pays d’origine car les
investisseurs seront obligés de rapatrier les fonds dans leurs pays. La crise de subprimes de
2008 nous a servi de bel exemple. Décourager l’IDE serait un moyen sûr de se mettre à l’abri
de l’instabilité financière qui sévit l’économie mondiale depuis des décennies comme l’ont
fait les économies émergentes.
Le développement doit être assuré par une stratégie de remontée de filière qui permet de
diversifier la production. Le pays produit d’abord des biens de consommation basiques (biens
alimentaires, textile) même si dans ce cas-là il sera encore dépendant des pays producteurs des
biens d’équipement, puis il produit des biens plus élaborés (chimie puis biens industriels,
d’équipement…). À terme, cette stratégie d’industrialisation par l’aval doit donc aboutir à une
production industrielle diversifiée assise sur un marché intérieur stable.
Bien qu'elle puisse aide certains pays à sortir dans la situation de pauvreté elle présente aussi
certaines limites, c'est ce que nous développons dans ce tableau où nous mettons d'un côté ses
avantages et de l'autre ses inconvénients.
Avantages Inconvénients
L’un des principaux avantages de L’un des principaux inconvénients de
l’industrialisation de substitution aux l’industrialisation par substitution aux
importations est qu’elle favorise la importations est qu’elle peut conduire à
production nationale, qui crée des emplois l’inefficacité et à des produits de mauvaise
et stimule la croissance économique. qualité en raison du manque de concurrence.
En produisant des biens localement, les pays Cela peut entraîner une hausse des prix pour
en développement peuvent réduire leur les consommateurs et un manque
dépendance à l’égard des importations et d’innovation dans l’industrie nationale.
accroître leur autosuffisance. Cela peut De plus, l’ISI peut entraîner un manque
également contribuer à réduire leurs déficits d’investissements étrangers, les investisseurs
commerciaux et à améliorer leur balance des pouvant être découragés par les politiques
paiements. protectionnistes.
De plus, l’ISI peut contribuer à protéger les Cela peut conduire à une pénurie de
industries naissantes en leur offrant un capitaux et à un manque de progrès
certain niveau de protection contre la technologiques
concurrence étrangère
L’état actuel avec la mondialisation qui a entraîné une interconnexion plus étroite entre les
économies du monde entier où les chaînes d’approvisionnement sont devenues plus
complexes, avec des composants et des produits finis provenant de divers pays comme dans
notre pays où les marchés sont inondés de Made in Zambia ou Made in China et la montée
des accords de libre-échange (cas de la RDC qui est dans plusieurs communautés régionales
entre autres EAC, SADC, COMEZA, OMC, etc) l’applicabilité de cette stratégie semble ne
plus être d’actualité. Elle a connu du succès dans certains pays c’est sûr mais c’était il y a plus
de 50 ans aujourd’hui, elle est depuis tombée en disgrâce en raison de divers facteurs que
nous avons cités dans les lignes précédentes.
Rien n’est nouveau sous le soleil, tout système monté arrive toutjours à son obsolescence mais
on doit le contextualiser et l’adapter à l’environnement actuel. Aujourd’hui la mise en œuvre
de cette stratégie peut être plus complexe en raison de ces liens économiques étroits et exige
une certaine adaptation aux réalités actuelles.
Au lieu de chercher à tout produire localement, les pays peuvent se concentrer sur des
secteurs spécifiques où ils ont un avantage comparatif et la coopération régionale peut aider à
renforcer la production locale et à faciliter les échanges intra-régionaux.
Bien que les défis soient réels, elle ne doit pas être perçue comme une stratégie isolationniste.
Les pays doivent maintenir des relations commerciales avec le reste du monde tout en
développant leur base industrielle. Il est juste essentiel de trouver un équilibre entre la
promotion de la production locale et l’intégration dans l’économie mondiale.
Conclusion
Concernant la RDC, un pays aux multiples potentialités pour son essor, qui est membre des
plusieurs communautés régionales de libre-échange et dans cette mondialisation grandissante
où les chances de vivre en autarcie s’amenuisent, au lieu de chercher à tout produire
localement, nous pouvons nous concentrer sur des secteurs spécifiques où nous avons un
avantage comparatif et la coopération régionale peut aider à renforcer la production locale et à
faciliter les échanges intra-régionaux.
Références