La politique industrielle est un ensemble de mesures
interventionnistes des pouvoirs publics, visant à développer certaines activités économiques et à promouvoir le changement structurel. Selon F. Perroux : « L’industrialisation définit comme le Processus de structuration de tout un ensemble économique et social par l’emploi de système de machine » L’Etat : acteur majeur • Les économistes prônant une certaine dose d'interventionnisme de l'Etat mettent en avant le fait que sur les marchés, l'information est imparfaite et qu'il existe des externalités empêchant une allocation optimale des ressources. • De même, les externalités négatives (pollution des entreprises sans avoir à en payer les coûts) ou positives (innovation technologique d'une entreprise favorisant l'ensemble du marché) peuvent faire l'objet d'une politique industrielle, afin d'empêcher au maximum les externalités négatives et de favoriser les externalités positives . • des choix stratégiques , les plus aptes ,à répondre à des objectifs explicites (croissance, couverture de la demande locale, exportations) et implicites (emploi, maîtrise technique, répartition spatiale des activités, complémentarité entre le public et le privé). • « entre les deux guerres » - il marque le début de la 1ere industrielle, pour les pays de sud, qui désirent de répondre à l’écart avec les pays occidentaux . Alexander Hamilton : l’échange inégale est inévitable, entre les pays exportateurs des produits primaires et ceux exportateurs des biens manufacturés * Les stratégies d’industrialisation par la substitution des importations. * Les stratégies d’industrie industrialisante. • Phase 2 : a partir les années 70: La vision des néo-libéraux dont le but est la rupture totale avec les théories d’industrialisation en tant que moteur du développement. la libéralisation commerciale et la confiance dans les marchés
• Une stratégie industrielle orientée vers l’exportation
les stratégies industrielles 1. l’industrialisation par substitution des importations Il s’agit de remplacer les biens précédemment importés par des biens produits localement, et à partir de la base industrielle acquise, de parvenir à un développement autocentré et fondé sur une large demande intérieure . • Concrètement, le mécanisme de l’ISI passe par une phase de production sur place de biens de consommation courante pour lesquels une demande existe localement et sur l’importation de biens d’équipement nécessaires à cette production, puis par une phase d’implantation et de protection d’industries intermédiaires, de biens d’équipement et de biens de consommation durable • Les critiques : • Répartition des revenus : Le renforcement de l’inégalité préexistante des revenus: du fait de la stagnation des salaires du secteur agricole . • Structure particulière de la demande : puisse qu’elle port essentiellement sur les produits de luxe qui sont importés. • Problème de dépendance extérieure : Nécessite d’importer les biens d’équipements dont le fonctionnement dépend, pour les pièces de rechange et les réparations du pays fournisseur. • . • Problème de dimension : la capacité de production des grandes unités installées est supérieure aux possibilités du marché local, ce qui entraîne que les prix de vente seront élevés. • Problème technologique : En particulier dans la deuxième phase qui nécessite l’importation d’une technologie lourde qui pose de nombreux problèmes les industries lourdes sont faiblement créatrices d’emplois Les avantages de l’I.S.I • L'accès au marché mondial permet l'extension de la production nationale générant des économies d'échelle, • des effets d'apprentissage et une compétitivité accrue; • Des gains de devises plus importants à ceux procurés par les rentrées douanières; • les flux d'investissements, notamment les I.D.E. • 2. L’industrialisation par les industries industrialisantes:
Une autre stratégies autocentrée qui permet
d’entraîner des effets d’aval et permettant ainsi la construction de l’ensemble des secteurs de l’économie. • Elle permet d’enclencher un processus de développement industriel auto-entretenu en même temps qu’un apprentissage industriel local d’une part, et minimiser la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. les limites de la stratégie des industries industrialisante Critiques : • Les coûts de production sont élevés . • Les prix ont été fixés autoritairement par l’Etat à un niveau faible, • l’apparition de déficits dans les entreprises concernée. • La nécessite du subvention de l’état. • La formation d’entreprises publiques en situation de monopole dans le cadre de marchés protégés, n’a pas contribué à l’innovation, à la fabrication de produits de qualité • (la faible absorption de la main d’oeuvre aggravant le chômage et l’emigration L’industrialisation par la valorisation des exportations 3/ L’industrialisation par la valorisation des exportations Les stratégies extraverties se basant sur les exportations des produits primaires. pour les libéraux dans le cadre de DIT, les PED peuvent bénéficier de la croissance des PI grâce a l’échange, c’est-à-dire que les PED seront spécialisé dans l’exportation des produits de base ou primaires a fin d’accroître leur recette en devise • Critiques : Ce modèle de développement est choisi par : les petits pays pauvres en industrie et souvent marqués par un passé colonial, disposent de moyens limités. Le Maroc a -t –il une politique industrielle en réalité? Est-ce le rôle de l'Etat est de définir les orientations industrielles stratégiques d'un pays en favorisant certaines industries ? Les bureaucrates et les politiciens à la tête de notre pays ont-ils la capacité de "choisir les futures industries gagnantes", sans se faire influencer par des lobbys ? • De ces actions a résulté un tissu industriel relativement diversifié mais surtout fragile et largement exposé aux contraintes externes. Ses performances économiques se trouvent plus sujettes à des perturbations. LES PHASES ET LES VOIES DE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE :
• L’héritage colonial avait légué un modèle de
croissance de type agro-minier où prédominait un secteur primaire de production, une faible diversification du système productif • quelques activités industrielles s’étaient créées, dominées par l’initiative des groupes privés français. Elles sont demeurées cantonnées dans la transformation des produits de pêche, de l’élevage ou du sol. • A partir les années 70 :Une nouvelle approche de libéralisation commerciale et la confiance dans les marchés.
Une stratégie industrielle orientée vers
l’exportation La conjoncture des années 1973-1977 a permis de relancer la substitution des importations par la concentration du capital public dans la couverture des besoins en produits alimentaires de base (sucre, dérivés laitiers, corps gras, alimentation du bétail) . • la politique de protection : soutenir l’industrie naissante par le biais de tarifs et de quotas,
créer des situations de surprotection pour
certaines industries anciennes (textiles, cuir, alimentaire). • Les années 80: la promulgation des codes d’investissement et l’assistance à la création des petites et moyennes . • Le Maroc est devenu officiellement partie contractante du GATT en 1987 • la création d’une banque d’affaires est en gestation Depuis le début de la privatisation et jusqu’à présent, aucune stratégie industrielle n’a été clairement définie . • Le phénomène destructeur de l’économie notamment la corruption et l’économie de rente • la taille du marché national et surtout son niveau de pauvreté, ne permettraient pas de disposer une économie d’échelle suffisante pour un développement économique .