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DÉBAT

NOURRIR LE MONDE
LES OGM UNE SOLUTION ?
PROBLÉMATIQUE DE LA FAIM DANS LE MONDE
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 Grosso modo, la production agricole a permis de satisfaire la demande


effective mondiale de denrées alimentaires ET POURRAIT RÉPONDRE AUX BESOINS
DE 12 G d’humains (selon Jean Ziegler)
 Toutefois plus de 805 millions de personnes continuent de souffrir de faim
chronique (FAO)
 L’avenir est de plus en plus incertain :
- les changements climatiques;
- les dégradations environnementales;
- l’intensification de la concurrence pour les terres et pour l’eau;
- le renchérissement de l’énergie et les doutes pesant sur les taux d’adoption
futurs de nouvelles technologies (éoliennes, solaires, marémotrice,…)
La promotion des OGM en agriculture est-elle une solution viable ?
PPL1040 UDM/FÉP
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UNE DÉFINITION DES OGM

 Un Organisme Génétiquement Modifié (OGM) est un


organisme (une plante, un animal, une bactérie, un virus) dans
lequel on a introduit artificiellement un ou plusieurs gènes, soit
inconnus de l'espèce à laquelle appartient cet organisme, soit
appartenant à l'espèce mais ayant subi plusieurs manipulations
génétiques.
 L'introduction de ces gènes conduit à la production de
protéines qui attribuent de nouveaux caractères à l'organisme
génétiquement modifié.
 Ils peuvent être utilisés dans de nombreux secteurs, notamment
médicaux, industriels, agricoles et agro-alimentaires.

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Les culture transgéniques : quelques chiffres
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 En 1995, 1 million d'hectares ; en 1997, 11 millions d'ha ; en 1998, près de


30 ; en 1999, près de 40 ; en 2000, 41 millions d'hectares et en 2014 plus de
181,5 millions d’ha.
 En 2014 le nombre de pays où se cultivent des OGM est demeuré à 28 (20
pays en voie de développement et 8 pays industrialisés).
 Au total, + de18 millions de producteurs utilisent les OGM.
 Plus de 90 % des producteurs utilisant des OGM vivent dans des pays en
voie de développement, ce qui représente près d 48 % de la surface
totale mondiale.
 Cependant, 98 % de la superficie mondiale cultivée en OGM (160 millions
d’hectares) se retrouve dans seulement dix pays : les États-Unis, 40,3 %, le
Brésil, 23,3 %; l'Argentine, 13,4 %; l’Inde, 6,4 %; le Canada, 6,4 %; la Chine,
2,1 % ; le Paraguay, 2,1 %; le Pakistan, 1,6%; l'Afrique du Sud, 1,5 %;
l'Uruguay, 0,9 %. PPL1040/UDM-FÉP
L’utilisation des OGM dans les PVD une solution
5 viable à long terme
 Moins de produits chimiques :
- Par leurs caractéristiques (tolérance à certains herbicides, résistance aux insectes et
aux maladies), ils permettraient de réduire l’usage d’herbicides et d’insecticides
- Il pourrait donc y voir un avantage – quoique indirect – sur la santé humaine,
puisque plusieurs de ces composés chimiques sont connus pour avoir des propriétés
toxiques.
-Les risques d’intoxication seraient diminués car il y aurait moins de résidus de ces
produits autant dans l’air que sur les aliments que l’on consomme.
 Des aliments plus nutritifs :
- Par la transgénèse, il serait possible de modifier la valeur nutritive d’un aliment pour
résoudre un problème de nutrition. Ces aliments génétiquement modifiés sont
principalement destinés aux populations des PVD qui souffrent de carences, notamment
en vitamine A ou en fer. D’après l’organisation Mondiale de la santé (OMS), ils sont
estimés entre 100 et 200 millions d’enfants.
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L’utilisation des OGM dans les PVD une solution
6 viable à long terme
 Des aliments moins allergènes :
- Réduire le pouvoir allergène des protéines présentes dans certains aliments. Les plantes
ciblées sont actuellement le soja, le riz, la pomme de terre et l’arachide des aliments
considérés de base dans les pays d’Afrique.
 Beaucoup de PVD ont bénéficiés des OGM, prenons les exemples du Zimbabwe où le
coton est la seconde culture industrielle du pays et de l’Ouganda, un gros consommateur
de bananes 11MT/an)
Au Zimbabwe, production cotonnière menacée par un parasite « le budworm larve d’un
papillon de nuit ». Pour lutter contre cet insecte, les agriculteurs ont utilisé des insecticides
mais ces traitements ont un coût trop cher pour la majorité des exploitants. Grâce à un OGM
issu d’un microorganisme naturel incorporé au génome des plantes de coton, ce dernier est
ainsi protégé spécifiquement des insectes visés sans nuisance pour les autres êtres vivants.
En Ouganda, le patrimoine végétal des bananes est régulièrement menacé par les parasites
et les maladies. Avec la réussite d’introduction de gènes, un laboratoire dédié à
l’amélioration des bananes par la biotechnologie a pu combattre les parasites et la maladie
pour sauver la récolte du pays. PPL1040/UDM-FÉP
L’utilisation des OGM dans les PVD n’est pas une
7 solution viable à long terme
1. Risques pour l’environnement :
 L’impact non-voulu sur les autres insectes: Il se pourrait que les OGM soient
toxiques envers d’autres insectes «non ciblés». Ce sont les insectes qui ne
sont pas considérés comme " ravageurs " et qui peuvent même être
bénéfiques pour l'écosystème, voire pour tout l'environnement, d'où leur
nom d'insectes " utiles " Par exemple: les abeilles, les papillons, les
coccinelles.....
 Le risque de dissémination : L'OGM est autorisé dans le respect des cultures
BIO, sous label. Ainsi un agriculteur OGM doit installer un périmètre
d'isolement autour de ses cultures pour éviter une forte contamination des
cultures voisines. Selon les experts, pour le maïs ce périmètre devrait être de
400m mais il n'est que de 15m en réalité. Il y a donc un fort risque de
contamination… Cette contamination se fait grâce aux pollens transportés
soit par le vent soit pas les insectes butineurs PPL1040/UDM-FÉP
L’utilisation des OGM dans les PVD n’est pas une
8 solution viable à long terme
1. Risques pour l’environnement (suite)
 Une faible efficacité sur une longue durée: de nombreux insectes développent une
résistance ou plus simplement une tolérance à l'insecticide produit par la plante OGM. Il faut
donc que l'agriculteur utilise à nouveau des insecticides et cette fois-ci à dose plus
importante car l'insecte est devenu plus résistant. L'agriculteur voit donc ses dépenses
augmenter et étant dépendant de la firme, il risque de perdre tout si il ne traite pas ses
cultures …
 Risque de réduction de la biodiversité: Certains scientifiques estiment que la diffusion de la
biotechnologie conduira à un appauvrissement de la diversité génétique, en conférant un
même gène à de nombreuses espèces. De plus, la culture OGM est souvent une
monoculture et cela risque d'appauvrir les sols. Il y a aussi diminution des espèces cultivées.
 Augmentation de l'emploi d'herbicides : Les herbicides empoisonnent les terres puisque
certaines plantes sont conçues pour résister à des désherbants totaux comme le Round-Up
et ainsi l'agriculteur applique plus, voire trop, de désherbants sur ses cultures. De plus s'il y a
croisement avec un OGM, certaines espèces sauvages peuvent devenir elles-mêmes
résistantes aux herbicides. PPL1040/UDM-FÉP
L’utilisation des OGM dans les PVD n’est pas une
9 solution viable à long terme
1. Risques économiques et humains
 Un risque d'allergie : La probabilité des risques d’allergie ressort comme le principal risque que
pourraient engendrer les OGM. En effet, le gène introduit lors de la fabrication d’un OGM peut
coder une protéine nouvelle de type allergisante.
 Perturbation du fonctionnement de notre organisme: Cela a été prouvé chez le rat et la souris
par une équipe anglaise que les firmes ont même tenté de censurer. Les perturbations touchaient
plus ou moins gravement différents organes des animaux qui avaient mangé des pommes de
terre OGM. https://www.youtube.com/watch?v=8gJn4EhlsY0 (voir vidéo sur Monsanto)
 Une dépendance des agriculteurs : La technique la plus connue est celle que l'on nomme
"Terminator ". La logique est de rendre les semences stériles. Les agriculteurs ne peuvent donc pas
les replanter d'année en année comme auparavant et ils sont obligés de racheter de nouvelles
semences tous les ans. L'agriculteur est lié à la multinationale.
 Pertes d'emplois : Les firmes ont déjà réussi à supprimer en partie, dans les pays du Sud, les
cultures vivrières traditionnelles et les ont remplacé par des monocultures destinées à
l'exportation. Et qui dit monoculture, dit dépendance, perte écologique et perte d'emplois.

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10 Prévisions mondiales pour l’utilisation
des cultures GM
 Pour les 4 prochaines années, on prévoit une augmentation
du maïs GM tolérant à la sécheresse en Amérique du Nord et
en Afrique (en 2017), l’arrivée du haricot résistant au virus
développé par l’EMBRAPA au Brésil (2017), une augmentation
du soja avec un empilement de gènes pour la résistance aux
herbicides et aux insectes au Brésil et quelques pays voisins et
un riz doré qui devrait être prêt à être diffusé auprès des
fermiers aux Philippines (2016).
UN MOUVEMENT IRRÉVERSIBLE ?
Source : CLIVE, JAMES. « Situation mondiale des plantes GM commercialisées : 2014 ». International
Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (ISAAA), ISAAA Briefs, no 49 : Dix principaux faits
sur les cultures GM en 2014,

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