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Introduction
1
P. NTUMBA NGANDU, Economie informelle et ses enjeux en RDC, édition de
l’ISP/Kananga, 2016, p.63.
2
Ibid, p.6.
~2~
1. Revue de littérature
5
J-H. DECHAUX, Les trois composantes de l'économie cachée de la parenté :
l'exemple français dans Recherches sociologiques, 1994/3, p. 38.
~4~
assurer le lien avec les autres données dont on dispose à propos des
ménages. Les matrices de comptabilité sociale proposent un cadre pour
cela, mais sans assurer de lien avec les données provenant des comptes
de production des branches. Plus généralement, il n'y a pas d'intégration
entre les statistiques utilisées pour construire le tableau des ressources et
des emplois et celles utilisées pour l'élaboration des matrices de
comptabilité sociale. Il renchérit par dire que : « Le secteur informel peut
être décrit, d'une façon générale, comme un ensemble d'unités
produisant des biens ou des services en vue principalement de créer des
emplois et des revenus pour les personnes concernées...’ » Les unités de
production du secteur informel présentent les caractéristiques
particulières des entreprises individuelles... Le concept des activités du
secteur informel devrait être différencié de celui des activités de
l'économie dissimulée ou souterraine. « Dans le secteur institutionnel
des ménages, le secteur informel comprend : les entreprises informelles
de personnes travaillant pour leur propre compte ; et ii) la composante
additionnelle des entreprises d'employeurs informels ». « Les entreprises
informelles de personnes travaillant pour leur propre compte peuvent
inclure, selon les circonstances nationales, ou toutes les entreprises de
personnes travaillant pour leur propre compte ou seulement celles qui
ne sont pas enregistrées selon des formes spécifiques de la législation
nationale ». « Les entreprises d'employeurs informels peuvent être
définies, compte tenu des circonstances nationales, selon l'un ou
plusieurs des critères suivants : i) taille des unités inférieures à un
niveau déterminé d'emploi ; ii) non enregistrement de l'entreprise ou de
ses salariés. » « Les entreprises individuelles qui exercent exclusivement
des activités de production non marchandes devraient être exclues du
champ du secteur informel aux fins des statistiques de l'emploi dans le
secteur informel »6
Dans le même ordre d’idées, dans son étude portant sur « l’économie
informelle en Afrique Subsaharienne, Komi Djadé montre que : Les
descriptions des économies africaines subsahariennes insistent sur les
spécificités : la taille importante du secteur informel, la sous-
financiarisation, le manque d’épargne, le sous-investissement chronique,
la pauvreté. De ce constat on déduit que la transformation du secteur
6
M. SERUZIER, La mesure de l'économie informelle et sa contribution aux comptes des
ménages, dans Stateco, n. 98 (2004), p. 39.
~5~
7
KOMI DJADE, L’économie informelle en Afrique Subsaharienne, L’Harmattan, Paris,
2013, p.1.
8
BIT, Mesure de l’économie informelle, Genève, 2003, p.1.
~6~
9
BIT,op.cit.,p.4.
~7~
f.
Emploi informel Nombre total d’emplois informels, que ce soit
dans des entreprises du secteur formel, des entreprises du
secteur informel ou des ménages; y compris les employés
occupant un emploi informel (e); employeurs et travailleurs à
leur compte employés dans leur propre entreprise du secteur
informel; membres de coopératives informelles de producteurs;
travailleurs familiaux contribuant dans des entreprises du
secteur formel ou informel; et travailleurs à leur compte engagés
dans la production de biens à l’usage exclusif de leur ménage
(sur la base de la 17e CIST) (g) Emploi dans l’économie
informelle Somme de l’emploi dans le secteur informel (d) et de
l’emploi informel (f) hors du secteur informel; le terme n’a pas
été avalisé par la 17e CIST.10
C’est ainsi que Yvon Pesqueux parlant de l’économie informelle pense
qu’elle regroupe des activités qui ne sont pas ou peu observées ou
encore qui échappent à l’observation. C’est à ce titre qu’elle serait
caractérisée par la manière dont elle « échappe » aux institutions tant
d’un point de vue légal que social, un aveu d’ignorance en quelque
sorte, aveu assorti de prescriptions sécuritaires : la structuration d’un
Etat policier devrait permettre la maîtrise et la réduction de l’économie
informelle et sa transformation en économie formelle comme mode
d’institutionnalisation, réduction qui tiendrait lieu de situation normale.
L’économie informelle dans les pays en voie de développement est une
économie de survie et de pauvreté indispensable mêlant réseau social,
famille, faible dimension de l’activité, etc., et qui, malgré la succession
des rapports des institutions internationales, ne peut être
institutionnalisée comme cela. Dans les pays développés, on cantonne
l’économie informelle à des activités économiques et commerciales qui
ne seraient effectuées que par des personnes, donc en dehors du champ
des organisations. Si on leur concède une dimension, c’est au nom d’un
usage extensif de la notion de réseau social et à la lumière de l’illégalité
plus ou moins tolérée. Dans plusieurs pays dits émergents, cette
économie est ignorée malgré son importance majeure. Par exemple,
personne ne peut véritablement parler de l’importance et encore moins
de l’organisation du narco-business. On sait seulement qu’il est
international voire géré par des réseaux d’ampleur multinationale
10
BIT, op.cit., p.6.
~8~
11
Y. PESQUEUX, De l’économie informelle, dans le Cenam, p. 1-4.
12
BIT, Rapport Afrique de l’Ouest 2007-2008, Genève, Décembre 2008, p.169.
~9~
2. Méthodologie
Les données traitées dans cette étude proviennent des enquêtes sur
terrain dans toutes les communes de la ville de Kananga grâce à un
sondage lequel était suivi d’un questionnaire. Comme tout le monde ne
peut pas faire partie des enquêtes, nous avons procédé à la
détermination de l’échantillon.
Sachant que l’objet du sondage est de tenter de décrire le tout par la
partie, pour parvenir à effectuer un sondage dans la population de la
ville de Kananga, nous avons fait recours au type de sondage non
probabiliste. Ce sondage consiste donc à obtenir un échantillon sans
probabilité fixée d’avance. La détermination de notre échantillon s’est
présentée comme suit :
Comme la population sous étude est supérieure à 10.000habitants,
nous allons faire usage de la formule suivante :
Z 2 PQ
n= 2
e
Où :
n : est la taille désirée de l’échantillon
Z : l’écart fixé à 1,96 qui correspond à un degré de confiance de 95% ou
risque d’erreur est de 5% ou encore e=5%
P : proportion de la population cible ayant une caractéristique donnée.
Comme dans le cas de notre recherche, on n’a pas pu trouver une
estimation possible, on va donc utiliser une proportion de 50%. Dans le
cadre de ce travail, nous nous sommes intéressés aux individus exerçant
une activité commerciale du secteur formel ou informel soit-elle, dans le
souci de voir dans quelle mesure
Q : est la probabilité contraire
e : est le degré de précision voulu ou le risque d’erreur qui est en
général de 0,05 soit 5%
Sachant que la ville de Kananga a une population totale (N>10.000)
d’habitants soit 1406991 et Z étant de 1,96 ; p=0,5 et Q=0,5, l’échantillon
sera calculé comme suit :
Dans ce cas présent, nous avons pris z=1,96 et p=proportion de la
population ciblée ayant une caractéristique donnée ou incidence du
~ 10 ~
Comme dit dans les lignes précédentes, nous allons donc analyser
certains indicateurs afin d’apercevoir l’incidence de l’économie
informelle au bien-être de la population de la ville de Kananga. Pour y
parvenir, en rappel, nous allons faire recours au Logiciel Stata version12.
Ce logiciel a été privilégié ici parce qu’il est souvent préféré par les
personnes souhaitant s’initier et approfondir la pratique de l’analyse des
données. Comme dans toute recherche, nous allons donc procéder
premièrement par une analyse uni-variée et ensuite nous ferons une
analyse bi- ou/et multi-variée afin de voir la relation existant entre la
variable expliquée (variable d’intérêt) et les différentes variables
explicatives (qui nous permettent donc de comprendre le phénomène
expliqué).
familiale, 111 dont 107 pensent que leurs activités sont rentables et 4
émettent un point de vue négatif ont eu leur fonds de démarrage des
tontines et enfin 55 personnes dont 51 pensent que leurs activités sont
rentables et 4 émettent un point de vue négatif ont eu leur fonds de
démarrage d’autres sources que celles citées précédemment.
Tableau x10 x12, all
X12
X10 | 1 2 3 4 | Total
-----------+---------------------------------------+----------
1| 128 62 64 111 | 365
2| 7 4 8 0| 19
-----------+--------------------------------------+----------
Total 135 66 72 111 | 384
Pearson chi2(3) = 11.7831 Pr = 0.008
likelihood-ratio chi2(3) = 15.8068 Pr = 0.001
Cramér's V = 0.1752
gamma = -0.2302 ASE = 0.130
Kendall's tau-b = -0.0630 ASE = 0.035
Il est question dans ce tableau de démontrer la distribution de la
variable x12 « les difficultés auxquelles l’on fait face de l’exercice de son
activité ». Il montre que sur un total de 384personnes, 135 font face à des
tracasseries policières et administratives dont 128 pensent que leurs
activités sont bénéfiques et 7 ont un avis contraire, 66 font face au
manque d’infrastructures d’appui à l’entrepreneuriat dont 62 pensent
que leurs activités sont bénéfiques et 4 ont un avis contraire, 72
soulignent le manque de financement de l’Etat, dont 64 pensent que
leurs activités sont bénéfiques et 8 ont un avis contraire et enfin 111 font
face à d’autres tracasseries que celles signalées précédemment et pensent
que leurs activités sont bénéfiques.
Conclusion
A travers cette étude, nous avons voulu nous rassurer si
l’économie informelle est une solution adéquate dans l’auto-prise en
charge de la population face à l’impossibilité pour l’Etat de promouvoir
~ 19 ~