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Le capital risque (également connu comme Venture Capital ou VC) est une prise de
participation par un ou des investisseurs, généralement minoritaire, au capital de sociétés
non cotées en bourse (BPIFrance).
Une des caractéristiques du capital risque est que les entreprises dans lesquelles ils
investissent sont généralement d’entreprises innovantes à fort potentiel de croissance, donc
l’investisseur peut réaliser une plus-value substantielle lors de la cession de ses titres.
En autre, les risques les plus connus de VC sont de ne jamais pouvoir revendre les actions
souscrites et de tout perdre si l’entreprise disparaît.
Il est important de mentionner que l'histoire du capital-risque moderne trouve ses origines
aux États-Unis. Tout d'abord, c'est Georges Doriot, né en 1902, qui a lancé le premier
capital-risque tel qu'il existe sous sa forme actuelle en créant, avec des financiers de Boston
en 1946, la société American Research & Development Company (ARD) destinée à prendre
des participations en capital dans de petites sociétés innovantes (Battini, 2011, p. 28).
De plus, c'est dans ce pays que le marché du capital risque est si diversifié, fort et riche, et il
a été un élément clé pour des changements importants dans l'histoire, comme mentionné
dans Capital Risque: mode d’emploi (Battini, 2011, p. 29), c'est le capital-risque américain
qui a soutenu les quatre révolutions industrielles de la fin du siècle (la micro-informatique,
les microprocesseurs, les biotechnologies et aujourd'hui les industries de l'information).
En ce qui concerne l'histoire du capital risque (VC) en France, les pouvoirs publics créent en
1955 les SDR - Sociétés de Développement Régional - dans le but d’apporter des fonds
propres aux PME au niveau de la Région. Cependant, sans équipes formées à cette
nouvelle activité, sans stratégie, sans volonté, les SDR préfèrent très rapidement distribuer
des prêts bonifiés par l’Etat.
En 1970, encore sous l'influence de pouvoirs publics et d’un banquier, M Schlogel, est créé
l’Institut de Développement Industriel (IDI) pour faire du Capital Développement au profit
d’entreprises moyennes.
Enfin, en faisant une comparaison entre le Venture Capital américain et le Capital Risque
français, on pourrait conclure que le premier s'est développé sous l'appel du marché, tandis
que le second va se développer poussé par l'autorité publique. En autre, le début du siècle
marque véritablement le commencement de l'activité du VC en France, un peu partout en
Europe, tandis que le marché américain "explose”.
Une tendance marquée est également la focalisation croissante sur les start-ups orientées
vers l'impact social et environnemental. Les investisseurs recherchent activement des
opportunités alignant les retours financiers avec des objectifs durables, en réponse à des
préoccupations grandissantes en matière de responsabilité sociale des entreprises.
De plus, l'évaluation des investissements en capital-risque incorpore de plus en plus des
métriques non financières, mettant en avant des critères tels que l'impact environnemental,
social et de gouvernance (ESG), reflétant une sensibilisation accrue aux questions de
durabilité.
Selon le Baromètre EY du capital-risque en France (2011), les montants levés par les start-
up en France étaient les suivants : 11,57 milliards d'euros (plus de 115 % par rapport à
2020), levés lors de 784 opérations, pour un montant moyen de 14,76 millions d'euros. De
plus, les secteurs qui ont attiré le plus d'investissements étaient les suivants : Services
internet (3 925 millions d'euros), Fintech (2 548 millions d'euros), Logiciels et services
informatiques (2 161 millions d'euros), sciences de la vie (1 581 millions d'euros) et
cleantech (764 millions d'euros).
Selon le niveau des investissements par région, la région Île-de-France représente 80 % des
investissements en valeur pour l'année 2021. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et
Occitanie occupent respectivement la deuxième et la troisième place avec 5,8 % et 4,6 %
des investissements en valeur.
D'après Crunchbase, une base de données d'informations liées aux investissements, les 5
principales sociétés de capital-risque en France en fonction du nombre d'investissements
sont Partech (558), Sofinnova Partners (313), Seventure Partners (260), Omnes Capital
(245) et Alven (215).
Le rôle du CFO dans le processus de financement par le capital-risque est essentiel pour
assurer le succès de l'entreprise dans sa recherche de fonds. Tout d'abord, le CFO joue un
rôle central dans l'identification des besoins financiers de l'entreprise. En travaillant en
étroite collaboration avec les équipes opérationnelles, le CFO évalue les ressources
nécessaires pour soutenir les initiatives de croissance, les développements technologiques
et les activités quotidiennes. Cette analyse approfondie permet de déterminer la quantité de
financement nécessaire et les conditions optimales pour garantir la viabilité financière à long
terme de l'entreprise.
Enfin, le CFO joue un rôle critique dans la négociation des termes du financement avec les
investisseurs. Son expertise financière est précieuse pour garantir que les accords conclus
sont équitables, conformes aux objectifs stratégiques de l'entreprise et favorables à sa
croissance. L'implication proactive du CFO dans l'ensemble du processus de recherche de
financement contribue à renforcer la crédibilité de l'entreprise et à établir des relations
solides avec les investisseurs en capital-risque.
Le rôle du Chief Financial Officer (CFO) dans le processus de financement par le capital-
risque débute par une évaluation approfondie des besoins financiers de l'entreprise,
impliquant une analyse collaborative avec les parties prenantes. Cette évaluation va au-delà
des besoins opérationnels immédiats, incluant les investissements requis pour la
croissance, la recherche et développement, et l'expansion vers de nouveaux marchés. Le
CFO joue un rôle clé dans la détermination de la quantité de financement nécessaire et la
structuration d'une levée de fonds répondant aux exigences spécifiques de l'entreprise.
Ensuite, le CFO est chargé de structurer la levée de fonds de manière optimale, collaborant
étroitement avec les équipes juridiques et opérationnelles pour concevoir des modalités
attractives pour les investisseurs en capital-risque. Cela implique de trouver un équilibre
entre les objectifs de l'entreprise et les attentes des investisseurs, déterminant les modalités
de participation au capital, les droits de veto, et d'autres conditions cruciales. Cette étape
nécessite une expertise financière et juridique pointue pour garantir une levée de fonds
réussie et mutuellement avantageuse. Le CFO demeure un acteur central tout au long du
processus, assurant une gestion efficace des fonds levés et une communication
transparente avec les investisseurs pour maintenir la confiance et des relations positives sur
le long terme. Ainsi, en tant que gardien des intérêts financiers de l'entreprise, le CFO
continue à jouer un rôle crucial même après la conclusion de la levée de fonds.
Tout d'abord, le CFO est chargé de garantir une transparence financière totale lors des
transactions avec les investisseurs en capital-risque. Cela implique la préparation et la
présentation de rapports financiers détaillés, la mise en place de systèmes de comptabilité
robustes et la conformité aux normes comptables en vigueur. Une gestion comptable
rigoureuse est cruciale pour maintenir la confiance des investisseurs et démontrer la
responsabilité financière de l'entreprise.
En outre, le CFO doit naviguer à travers les implications fiscales complexes liées aux
investissements en capital-risque. Il est responsable de structurer les transactions de
manière à optimiser les avantages fiscaux pour l'entreprise et les investisseurs. Cela peut
impliquer la compréhension des incitations fiscales spécifiques au secteur du capital-risque,
la gestion des obligations fiscales à court et à long terme, et la planification fiscale
stratégique pour maximiser les rendements tout en restant conforme aux réglementations
fiscales en vigueur.
Enfin, le CFO continue à jouer un rôle central dans la gestion comptable et fiscale après la
conclusion de la levée de fonds. Il veille à ce que les fonds soient alloués conformément aux
objectifs convenus, que les obligations fiscales soient respectées, et que les rapports
financiers continuent d'être transparents. La gestion proactive des aspects comptables et
fiscaux par le CFO est essentielle pour optimiser la santé financière globale de l'entreprise
et garantir la conformité tout au long du partenariat avec les investisseurs en capital-risque.
BIBLIOGRAPHIE
Ben Haj Youssef A. Le Capital Risque Industriel quand les grands groupes financent les
entrepreneurs: Le cas de France Télécom