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Objectifs pédagogiques
A la fin du cours, l’étudiant sera capable :
- De décrire et d’expliquer la politique et la stratégie de création d’entreprise ;
- Méthodologie et évaluation
suivantes :
– impôts sur les produits – non marchandes – officiellement – produit intérieur brut –
Le……… mesure la valeur de l’ensemble des richesses produites sur le territoire national
d’un pays au cours d’une année, selon les critères de la comptabilité nationale. On peut
calculer le PIB en additionnant l’ensemble des…….. produites par les agents économiques
résidant sur le………. , il faut y ajouter les………….( comme la TVA ou les taxes sur le
………….( celles des…………… ou des associations par exemple). La valeur ajoutée des
Le PIB ne mesure pas les richesses créées par les activités domestiques ou bénévoles et ne
prend que très imparfaitement en compte la production qui résulte des activités légales non
déclarées ou illégales. La richesse mesurée par le PIB est donc le fruit d’une………….. qui
met l’accent sur la production donnant lieu à………... et ………….. reconnue par la société.
Exemple :
Calculer la VA d’une entreprise d’une entreprise de fabrication des fromages qui
présente le compte d’exploitation suivant :
Au cours du Mois de mars 2019, elle a (en FC):
- Acheté du lait pour 120 000 et vendu 125 fromages
- Payé son ouvrier 55 OOO
- Payé sa vendeuse : 65 000
- Payé des taxes pour 1 500
- Acheté d’autres ingrédients pour fabriquer le fromage (sel, beure…..) pour
22 000
- Payé le loyer du local : 45 000
- Payé des fournitures de bureau : 3 300
- Les dotations aux amortissement et provisions sont de 5 500
- Payé les transporteurs : 65 000
- Remboursement mensuel de l’emprunt bancaire, soit 45 000 dont 15 000 de
charge d’intérêts.
La création d’entreprise : une aventure excitante mais risquée si elle n’est pas
bien préparée. Qui n’a pas rêvé une fois au moins de sa vie de devenir son propre
patron ?
Tous les jeunes patrons vous diront qu’ils sont submergés par les difficultés et
restent les mal aimés de la société. Presque tous vous diront aussi qu’ils rêvent
d’être salariés d’une grande entreprise ou d’une administration mais proposez-leur
de vous laisser la place et vous verrez que bien peu d’entre eux accepteront
d’abandonner leur « enfant ».
Si le lancement d’une entreprise est une aventure passionnante, c’est aussi une
aventure risquée. Connaissez-vous, par exemple, le taux moyen de réussite des
entreprises qui se créent ?
Cinq ans après la création, une entreprise sur deux a survécu. Au-delà, les chances
de réussite augmentent très sensiblement. ..
Belle entrée en matière pour un ouvrage qui souhaite avant tout donner des armes à
ceux qui veulent réussir. Mais que les lecteurs se rassurent, on peut réduire les
risques dans des proportions considérables, à condition de bien connaître les
facteurs qui conditionnent le succès, et d’agir ensuite sur chacun d’eux.
2.2 - Le créateur
Si la fortune sourit aux audacieux, l’audace ne suffit pas pour créer une entreprise.
Presque tous ceux qui réussissent possèdent des motivations et des qualités qui les
~7~
2.2.1 - L’idée
Si l’on sait observer le monde qui nous entoure, on peut y trouver une
multitude d’idées de création, mais une idée sans marché ne présente aucun intérêt.
Bien des créateurs ont cru qu’il suffisait de trouver un produit ou service nouveau
pour que les banquiers et les clients leur tendent les bras. Inversement, d’autres ont
pensé que s’ils réussissaient à mettre en place un bon réseau de distribution, ils
pourraient ensuite vendre n’importe quoi.
En réalité, aucun créateur aussi doué ne peut espérer réussir s’il ne propose pas un
produit ou un service capable de répondre à un besoin insatisfait ou mal satisfait et
s’il ne peut vendre ce produit ou ce service à un prix acceptable par ses clients et
rentable pour sa future entreprise. Par ailleurs, quand bien même l’idée serait géniale
et d’atouts pour capter une partie de ce marché et pour réussir mieux que les autres.
La fougue et l’impétuosité sont des qualités mais aussi les pires ennemis d’un futur
patron car elles peuvent le conduire à ne pas se poser les questions suivantes :
Que faut-il connaître en gestion comptable et financière avant de créer une affaire ?
Quelle structure juridique choisir ? Quelles formalités administratives accomplir avant
de se lancer ?... Autant des questions auxquelles nous essaierons d’apporter des
réponses.
Rien ne montre qu’un beau projet ne garantit pas le succès et certains créateurs
pourront d’abord réussir brillamment… avant d’échouer lamentablement. Les
compétences d’un manager ne sont pas forcément les mêmes que celles d’un
créateur. Dans le cas de reprise d’entreprises, le manager doit s’interroger sur son
positionnement stratégique.
Cette matrice met donc en avant les 4 stratégies d’entreprise possible selon I.
Ansoff :
La pénétration de marché qui correspond à un repositionnement de
l’entreprise sur son marché actuel et avec ses produits existants.
Le développement de produit qui correspond à développer de nouveaux
produits sur son marché actuel.
Le développement de marché qui correspond à la commercialisation de ses
produits sur un nouveau marché (à l’international par exemple).
La diversification qui correspond à la création de nouveaux produits
commercialisés sur un nouveau marché. L’entreprise crée à ce stade un
nouveau DAS (Domaine d’Activités Stratégiques) et prend de nombreux
risques face à de multiples inconnues.
~9~
1
Igor Ansoff a introduit dans les années 1960 la notion de stratégie puis celle du
management stratégique. Il a développé la matrice "produits/marchés" qui
permet d'identifier les quatre options stratégiques : pénétration de marché, extension
du marché, développement de produits et diversification.
1
Igor Ansoff, 1960, management stratégique
~ 10 ~
Exemple de représentation graphique (en paysage 3D) de l'analyse SWOT d'un projet.
À ce titre, l'analyse SWOT fait partie des outils qui contribuent à l'étude de la pertinence et de
la cohérence d'une action future (à court ou à long terme, générale ou circonscrite).
Dans le cadre de l'élaboration d'une décision, le but de l'approche est de faire en sorte que
les décideurs prennent en compte l'ensemble des facteurs internes et externes, de manière à
maximiser les potentiels des forces et des situations favorables, et à minimiser les
répercussions des faiblesses et des menaces.
Dans le cadre d'une évaluation, l'analyse SWOT sert généralement à l'évaluation préalable de
programmes d'action. En aidant à formaliser les points positifs et négatifs et à identifier les
facteurs de son environnement pouvant influer favorablement ou défavorablement sur le
déroulement du programme d'action, l'analyse SWOT permet de réduire les incertitudes et
d'affiner ou d'évaluer ainsi la stratégie envisagée4.
Méthode
1. un diagnostic externe, qui identifie les opportunités et les menaces présentes dans
l'environnement. Celles-ci peuvent être déterminées à l'aide d'une série de modèles
d'analyse stratégique, tels que l'analyse PESTEL, le modèle des 5 forces de la concurrence
proposé par Michael Porter, ou encore une analyse de scénarios. Il peut s'agir par exemple
de l'irruption de nouveaux concurrents, de l'apparition d'une nouvelle technologie, de
l'émergence d'une nouvelle réglementation, de l'ouverture de nouveaux marchés, etc. Par
définition, les résultats de l'analyse externe sont les mêmes pour tous les concurrents en
présence ;
2. un diagnostic interne, qui identifie les forces et les faiblesses du domaine d'activité
stratégique. Celles-ci peuvent être déterminées à l'aide d'une série de modèles d'analyse
stratégique, tels que la chaîne de valeur, l'étalonnage (benchmarking) ou l'analyse du tissu
culturel. Il peut s'agir par exemple du portefeuille technologique, du niveau de notoriété, de
la présence géographique, du réseau de partenaires, de la structure de gouvernement
d'entreprise, etc. Par définition, les résultats de l'analyse interne sont spécifiques à
l'organisation étudiée.
~ 11 ~
C'est la confrontation entre les deux résultats établis grâce au modèle SWOT (résultats du
diagnostic externe et du diagnostic interne), qui va permettre d'alimenter l'étape suivante de
formulation des options stratégiques et du projet.
c) Analyse PESTEL
L'objectif de ce modèle est d'évaluer l'influence des facteurs externes sur la firme étudiée.
La politique : ensemble des décisions prises par les gouvernements nationaux et des
instances internationales (comme les décisions de l'Union européenne, de l’OUA, de
l'OMC...) qui fixent de nouvelles règles du jeu.
L'économie : état de santé macro-économique (taux de croissance, confiance des
consommateurs, inflation...) qui crée des tendances de fond en matière de niveau de
consommation. Les infrastructures (état des routes et autres voies de communication, fibres
optiques, communications satellitaires….).
Le social : évolution de la population et de ses caractéristiques (démographie, pyramide des
âges, nouveaux comportements socioculturels...) générant, entre autres, de nouveaux
comportements d'achats. Le niveau scolaire moyen de la population, le nombre de
techniciens et ingénieurs. Les langues parlées.
La technologie : les avancées et innovations technologiques qui viennent fragiliser le
leadership technique des acteurs en présence.
L'écologie : les règlementations et contraintes écologiques, les nouvelles normes édictées
par les positions prises en matière de développement durable.
La législation : évolution du cadre règlementaire et législatif (droit du travail, droit du
commerce...). Avec des impacts de tout ordre pouvant créer des charges supplémentaires,
des lourdeurs administratives, des accès restreints à certains marchés, etc.
Quand bien même un créateur aurait l’étoffe d’un grand dirigeant, quand bien même
son idée justifierait la création d’une entreprise et quand bien même cette idée serait
mise en œuvre d’une manière efficace, cela n’éliminerait pas pour autant le risque
d’échec car il n’obtiendra jamais d’informations parfaites sur le comportement des
clients, sur les ressources et la stratégie des concurrents, sur les intentions des
pouvoirs publics, l’évolution d’un certain nombre de facteurs susceptibles d’exercer
une influence notable sur le succès d’un projet.
Soun tse, l’inspirateur de Mao zédong est l’un des grand stratèges de la chine
antique, a écrit : « connais l’adversaire et surtout connais-toi toi-même et tu seras
invincible. »
Malheureusement, bien peu des créateurs et des dirigeants font sur eux-mêmes un
effort de réflexion suffisant avant de créer leur affaire. Or, un tel effort joue un rôle
~ 12 ~
considérable dans la réussite future car il permet aux intéressés de ne pas se laisser
bercer par le faux espoir que les événements viendront d’eux-mêmes leurs
motivations, minimiser leurs faiblesses et tirer meilleur partie de leur atout.
L’expérience montre que les choses se passent rarement ainsi et beaucoup
s’aperçoivent trop tard que la création ne correspondait pas à leurs véritables
aspirations.
Il est certain qu’une analyse de ces aspirations présente un certain nombre des
difficultés, surtout pour ceux qui préfèrent l’action à la réflexion. Les résultats de
cette même analyse ne seront d’ailleurs jamais définitivement acquis car les objectifs
d’un individu peuvent changer avec les changements intervenus dans sa situation
familiale, professionnelle ou sociale.
Il faut bannir du langage l’expression suivante : « je n’ai rien à perdre, donc j’y vais ».
En réalité, le prix à payer pour créer une entreprise est très élevé tant en efforts, en
temps, en argent qu’en confiance en soi et en prestige.
a) Le créateur et la solitude
b) Le créateur et l’insécurité
La perte d’un contrat, le refus d’un découvert bancaire, l’arrivée brutale d’un
nouveau concurrent, l’accident de santé, autant d’événements qui peuvent du jour au
lendemain faire échouer une entreprise et remettre en cause des années d’efforts.
c) Le créateur et la méfiance
l’argent. Le créateur doit accepter une telle situation et considérer que sa jeunesse et
sa fougue constituent autant d’obstacles dans ses relations avec ceux qui
l’entourent, les fonctionnaires ou les banquiers notamment qui répliqueront à
l’agressivité par un respect rigoureux d’une règlementation capable de paralyser
totalement les plus dynamiques.
d) Le sacrifice financier
Quand on connaît le prix à payer pour créer on a donc beaucoup plus de chances de
trouver le temps et l’énergie nécessaires pour se poser les deux questions suivantes.
- Quelles sont mes aspirations, quels sont les buts que je poursuis dans la vie ?
- Quels sont mes qualités et mes défauts ?
Ceux qui s’engagent dans la création sous l’influence d’un phénomène de mode,
ceux qui veulent créer par simple rejet des grandes sociétés ou, pire, ceux qui ne
savent pas encore ce qui les anime dans la vie et pensent le découvrir grâce à
l’entreprise qu’ils vont lancer, ceux-là n’arriveront probablement pas à destination, à
moins qu’ils aient une chance insolente.
Avez-vous par exemple pensé à reprendre une entreprise ? Savez-vous qu’un poste
d’assistant ou de collaborateur direct d’un patron de PME peut déboucher plus tard
sur la direction de cette PME ? Avez-vous examiné avec objectivité les opportunités
de création qu’offrent les grandes sociétés à ceux qui sont des entreprenants ?
Si vous ne l’avez déjà fait, livrez-vous à un petit exercice avec l’aide de personnes
qui connaissent bien les avantages et les inconvénients respectifs de ces différents
types de situation. Dressez une petite matrice qui contiendra verticalement les
~ 14 ~
motivations que vous cherchez à satisfaire et, horizontalement, les cinq créneaux
évoqués. Tentez ensuite de compléter la matrice en évaluant la contribution de
chaque « créneau » à chaque motivation. Adoptez par exemple le code suivant:
Lorsque vous aurez rempli votre grille, tentez de pondérer vos motivations et de
déterminer celles auxquelles vous accordez le plus de prix. Vous saurez alors
probablement beaucoup mieux qu’auparavant si la création constitue pour vous une
véritable vocation.
Ambition – Pouvoir
Indépendance
Revenu
Sécurité
Statut social
Notoriété
Ambition de travail
Epanouissement
intellectuel
Possibilités de
reconversion
Sauvegarde de la vie
familiale
Total
Tant que nous n’aurons pas ensemble analysé et testé votre projet, vous ne pourrez
donc pas réaliser une étude très fine de la compatibilité de ce projet avec vos points
forts et vos points faibles. Peut-être pouvez-vous cependant réorienter d’ores et déjà
vos plans si ces points faibles vous faisaient à l’évidence courir des risques
importants. Par ailleurs, tout créateur, quelques que soient ses dons, possède de
~ 15 ~
faiblesses inhérentes aux ressources dont il dispose lorsqu’il lance son affaire. Il ne
peut donc se permettre d’attaquer certains secteurs d’activité, sous peine de
rencontrer de sérieuses difficultés.
Les créateurs qui réussissent à connaître leurs forces et leurs faiblesses et qui
réfléchissent ensuite aux conséquences qu’elles peuvent avoir sur la direction de
leur future entreprise, ces créateurs-là s’apercevront parfois qu’il vaut mieux créer
dans un secteur d’activité différent de celui auquel ils avaient initialement pensé.
Ils s’apercevront peut-être ainsi qu’il leur faudra accepter des risques mieux
appropriés à leur personnalité, envisager une localisation différente ou embaucher
des collaborateurs dont les qualités pallieront leurs propres défaillances.
Nous avons-nous-mêmes essayé d’esquisser dans les quatre tableaux qui suivent
un schéma de raisonnement adapté aux quatre types de tempérament couramment
utilisés par les graphologues et les morpho psychologues : les tempéraments «
réalisateurs », « mobiles », « penseurs » et « sédentaires ».
Le réalisateur
Plan affectif :
- Esprit réaliste,
positif, rationnel
- Sens de
l’observation, sait
dégager
l’essentiel de
l’accessoire.
- Bon jugement.
Le mobile
Le penseur
Plan Physique :
Plan mental
N’entreprend rien à la
légère
Subtilité du jugement.
Le sédentaire
Plan physique
Plan affectif
Emotif, impressionnable,
gentillesse et douceur Il tend à esquiver les
problèmes. N’aime guère
Tendance à se reposer commander mais il se fait
sur les autres.
~ 19 ~
Plan mental
Tous ceux qui créent une entreprise possèdent en commun une faiblesse : le
manque de ressources financières et humaines et, le plus souvent également, le
manque d’informations sur le secteur et son marché, le manque d’expérience dans le
futur domaine d’activité. Ces faiblesses leur interdisent une confrontation directe
avec les grosses entreprises et elles leur interdisent aussi d’aborder certains
créneaux.
Tous les créateurs possèdent en revanche un atout : c’est la souplesse que leur
donne la faible taille de leur affaire. Cette souplesse, dont il faut savoir profiter, leur
permettra de décider et d’agir avec rapidité.
Il faut éviter une telle confrontation tant qu’on ne possède pas les atouts nécessaires
pour résister. On ne doit donc pas pénétrer qu’avec une extrême prudence dans les
secteurs dont le marché et le taux de croissance potentiels sont d’une importance
telle qu’ils intéresseront fatalement les grandes entreprises.
Ceux qui ne possèdent pas de protections juridiques spécifiques (brevet, licence,
marché réservé,…), ceux qui n’ont pas les ressources financières nécessaires pour
résister et se développer, ceux-là risquent de jouer les pionniers au profit des
puissants, qui leur voleront leur enfant aussitôt après sa naissance. Si vous voulez
éviter ces risques, choisissez de préférence les créneaux étroits qui n’intéresseront
pas les concurrents importants car, avec les mêmes ressources en hommes et en
capitaux, ceux-ci pourront dans d’autres secteurs réaliser des profits supérieurs.
Si, malgré tout, vous êtes prêt à prendre des risques notables dans l’espoir d’obtenir
une rentabilité élevée, restez discret pour retarder la confrontation avec les
~ 20 ~
concurrents. Ne faites pas comme ces créateurs qui, par orgueil, mettent leur projet
à la place publique donnant ainsi des idées à ceux qui n’en possédaient pas.
02) Tenez compte de vos faibles ressources dans le choix de votre créneau.
Evitez certains secteurs d’activité
Toutes les entreprises hésitent à se lancer dans des secteurs où, pour réussir, il faut
posséder des ressources importantes. Evitez vous-même de pénétrer dans ces
secteurs.
Réfléchissez longuement avant de vous engager dans des activités où, pour
vous développer, vous devrez changer les comportements ou les goûts de vos
clients. Une modification de ces comportements, et surtout de ces goûts,
demandera certainement des délais et des ressources tels que vous jouerez
probablement les pionniers au bénéfice de concurrents plus puissants qui
viendront plus tard tirer les marrons du feu.
Evitez les secteurs dans lesquels vous ne pourrez survivre qu’en adaptant
continuellement vos produits. Aurez-vous l’argent et le temps nécessaires pour
rester dans la course ?
D’une manière générale, méfiez-vous des activités qui exigeront d’importantes
ressources en capitaux et en matière grise.
Fuyez les secteurs sujets à des baisses de prix brutales et incontrôlables. Faites
tout particulièrement attention aux produits et services sensibles à la conjoncture
nationale ou internationale et à ceux dont les prix pourraient chuter par suite
d’une arrivée de gros concurrents sur le marché.
Bien des créateurs et des dirigeants de PME tiennent le raisonnement simpliste
suivant : « je puis vendre à perte à quelques gros clients car le chiffre d’affaires
qu’ils me permettront de réaliser viendra éponger une partie de mes frais
généraux ». Un tel raisonnement est un non-sens car il conduit en définitive ceux
qui l’utilisent à faire cadeau d’une partie du capital de leur entreprise à leurs
clients.
Méfiez-vous tout autant des secteurs où, pour vendre, vous devez constituer des
stocks importants ou faire crédit à vos clients, vous serez un chef d’entreprise,
pas un banquier. Vos BFR vous obligeront à constituer des capitaux permanents
plus importants.
Faites attention aux créneaux où des relations privilégiées existent déjà entre les
clients et vos futurs concurrents. Il se pourrait que vous ne puissiez pénétrer ces
créneaux quels que soient les prix que vous devrez profiter.
~ 21 ~
03) Tenez compte de vos faibles ressources dans le choix de votre créneau
Tirez également partie de votre souplesse pour essayer d’être rentable sur des
produits ou des services qui ne le seront pas pour vos gros concurrents. Cela vous
apportera des ressources qui consolideront vos positions et vous donneront la
possibilité d’exploiter plus tard de nouvelles opportunités.
Pour sauvegarder votre rentabilité, évitez de travailler sur des produits ou des
services coûteux auxquels votre activité ne vous permettrait pas d’ajouter une valeur
élevée.
Optez pour des produits dont le cycle de fabrication est d’une durée réduite et ne
pénétrez pas dans les secteurs où vous aurez besoin de machines et d’équipements
onéreux. Enfin, méfiez-vous des créneaux où les stocks risquent d’être brutalement
périmés.
B. L’étude de la concurrence.
• leur implantation,
• leur zone d’intervention,
• leur offre,
• leur positionnement,
• leur prix,
• leur mode de distribution,
• leur politique de communication,
Méthodes : Analyse en client mystère, sur place ou par téléphone. Analyse par
observation sur le terrain. Analyse de la notoriété. Étude du discours commercial.
Analyse des résultats chiffrés (chiffre d’affaires, bénéfices, par exemple sur
www.societe.com).
H. L’étude documentaire.
- Isométrique : elle se base sur la distance « directe » entre deux points, à vol
d'oiseau (La boutique et un autre endroit).
- Isochrone : celle-ci se base sur le temps nécessaire pour se rendre jusqu'au
point de vente (exemple : 10 minutes en voiture).
~ 25 ~
- Mesurée : elle se base soit sur des enquêtes de terrain, soit sur la collecte
automatisée de géolocalisation de smartphones, qui permettent de constater
in situ les mouvements des populations qui fréquentent une zone (par
exemple un quartier)
Pour les points de vente en fonctionnement, la zone de chalandise est plus souvent
mesurée en fonction de la part de la population fréquentant le point de vente au sein
de chaque zone. Ceci permet de définir l’attractivité du point de vente par rapport à
sa concurrence.
EXEMPLE:
L'étude de la zone de chalandise est utilisée à des fins prévisionnelles lors d'une
ouverture et pour optimiser les investissements publicitaires (définition des zones de
distribution des flyers, choix des emplacements d'affichage, choix des supports de
presse locaux, etc..).
B - Explications :
B1 - L’étude de marché a permis de rassembler toutes les informations sur le
marché visé,
~ 28 ~
A chaque fois qu’une entreprise formule sa stratégie - c’est à dire qu’elle réfléchit aux
orientations à prendre à moyen et long terme ou qu’elle envisage les actions qui
découlent de ses orientations - elle doit se référer au domaine d’activité
stratégique.
Pour formuler une stratégie pour chaque domaine d’activité, il est nécessaire
d’analyser chacun des domaines puis de faire leurs diagnostics.
Par exemple, sur la matrice BCG 2(Boston Consulting Group), l’activité est
représentée par un cercle dont la surface est proportionnelle à la part du chiffre
d’affaires réalisé par l’entreprise sur ce domaine d’activité. Ainsi, les produits dits
« vaches à lait » fournissent des liquidités qui peuvent être utilisées pour financer
d’autres DAS. Dans le cas des produits dits « dilemmes » l’entreprise a le choix, soit
de se désengager et d’abandonner le DAS, soit de décider de se battre pour
2
Bruce henderson, a inventé la matrice BCG (Boston Consulting Group),
~ 29 ~
conquérir des parts de marché et ainsi augmenter sa rentabilité. Mais pour ce faire,
elle a besoin de beaucoup de liquidités.
Concrètement, il s’agit de prendre des décisions sur les moyens de rencontrer son
marché et ses clients.
Résumé du projet
Origine du projet
Décrire l’origine du projet en quelques phrases.
Introduire les opportunités et atouts.
Caractéristiques de la demande
Volume et évolution de la demande
Tendances de consommation
Types de clientèle (segmentation)
Lister les prescripteurs (partenaires qui peuvent renvoyer des clients)
Caractéristiques de l’offre
Concurrence directe et indirecte : lister les concurrents et les décrire.
Lister les points forts et les points faibles.
Caractéristiques de l’environnement
Décrire le cadre légal, réglementaire, les facteurs externes au marché lui-même,
l’évolution des technologies.
Lister les menaces et les opportunités de l’environnement.
Michael Porter, né le 23 mai 1947 à Ann Arbor dans le Michigan, est professeur de
stratégie d'entreprise à l'Université Harvard et consultant d'entreprise. Michael Porter est
célèbre pour son analyse de la façon dont une entreprise peut obtenir un avantage
~ 32 ~
concurrentiel en maîtrisant mieux que ses concurrents les forces qui structurent son
environnement concurrentiel.
Selon M. Porter, la chaîne de valeur se compose d’une série d’activités qui, en bout de
course, correspondent à la valeur totale fournie par une entreprise. L’analyse de cette
chaîne a pour but d’évaluer la façon dont chaque activité contribue (ou pas) à l'obtention
d'un avantage compétitif.
Cette représentation générale de l'entreprise s'appuie sur un processus composé
d'un enchaînement d'activités transformant les inputs en outputs achetés par les
consommateurs. Les activités créatrices de valeur sont de 2 types : activités
principales (de base) et activités de soutien.
3
En 1980, "Competitive Strategy: Techniques for Analyzing Industries and Competitors", New York, NY: Free
Press.
~ 33 ~
La chaîne de valeur peut se définir comme l’étude précise des activités de l’entreprise afin
de mettre en évidence ses activités clés, c’est-à-dire celles qui ont un impact réel en
termes de coût ou de qualité et qui lui donneront un avantage concurrentiel. Cette
distinction permet de savoir ou se placer et travailler son positionnement pour développer
de la valeur ajoutée de l’entreprise, valeur nécessaire pour pérenniser l’entreprise.
Marketing-Mix
Présenter le politique marketing général :
- choix du nom, du logo et des couleurs,
- choix du message, du slogan.
connaître :
- €
- €
- €
- €
-
Actions pour
faire tester
ou essayer :
- €
- €
- €
- €
Actions pour
faire
acheter :
- €
- €
- €
- €
Actions pour
fidéliser :
- €
- €
- €
- €
Lister les moyens à mettre en œuvre et les partenaires sollicités pour les actions
commerciales et de communication.
la zone de chalandise.
Le matériel
Liste, mode d’acquisition ou de location, coût, utilité, renouvellement.
Prénom, nom :
Intitulé de votre projet : Nom de votre projet ou description de votre activité
Votre statut juridique : SARL (IS) Sélectionnez dans la liste déroulante (obligatoire)
Votre numéro de téléphone :
Votre adresse e-mail :
Votre ville ou commune d'activité :
TOTAL -
Durée d'amortissement des investissements : 5 (obligatoire ; durée de vie des acquisitions de départ, en années)
Montan
t
Apport personnel ou familial
Apports en nature (en valeur) (saisir taux) (saisir la durée en mMois)
supprimer s
Prêt n°1 (nom de la banque) inutile
Prêt n°2 (nom de la banque)
Prêt n°3 (nom de la banque)
Subvention n°1 (libellé)
Subvention n°2 (libellé)
Autre financement (libellé)
TOTAL -
~ 38 ~
Montant
Montant année 1 Montant année 2 année 3
Assurances
Téléphone, internet
Autres abonnements
Carburant, transports
Frais de déplacement et hébergement
Eau, électricité, gaz
Mutuelle
Fournitures diverses
Entretien matériel et vêtements
Nettoyage des locaux
Budget publicité et communication
Loyer et charges locatives
Expert comptable, avocats
Frais bancaires et terminal carte bleue
Taxes, CFE CFE = cotisation foncière des entreprises
Autres charges (inscrire libellé ci-dessous) :
Libellé autre charge 1 supprimer si inutile
Libellé autre charge 2 supprimer si inutile
Libellé autre charge 3 supprimer si inutile
TOTAL - - -
Chiffre
Nombre de jours Chiffre d'affaires moyen /
Année 1 - Vente de marchandises d'affaires Année 1 - Services
travaillés jour
mensuel
MMois 1 20 - Mois 1
MMois 2 20 - Mois 2
MMois 3 20 - Mois 3
MMois 4 20 - Mois 4
MMois 5 20 - Mois 5
MMois 6 20 - Mois 6
MMois 7 20 - Mois 7
MMois 8 20 - Mois 8
MMois 9 20 - Mois 9
MMois 10 20 - Mois 10
MMois 11 20 - Mois 11
MMois 12 20 - Mois 12
TT
OTAL - OTAL
% d'augmentation du chiffre
d'affaire entre l'année 1 et
Pourcentage d'augmentation du chiffre d'affaire entre l'année 1 et l'année 2 : 10% l'année 2 :
Pourcentage d'augmentation du chiffre d'affaire entre l'année 2 et l'année 3 : 10% % d'augmentation du chiffre
~ 40 ~
Les charges variables sont liées au niveau d’activité ou à la production. Il s’agit des achats de marchandises destinées à
être revendues, des achats de matières destinées à être transformées, des commissions versées à des agents commerciaux…
Durée moyenne des crédits accordés aux clients 30 (temps qu'un client met pour vous
en jours
Durée moyenne des dettes fournisseurs en jours 30 (temps que vous mettez pour pay
fournisseur)
Le(s) dirigeant(s) bénéficient-ils de l'ACCRE ? Non sélectionnez dans la liste de choix (obligatoir
chiffres
!
359 – Annexes
Renvoyer en annexe les documents trop volumineux ou difficiles à lire :
- étude de marché complète,
- contrats,
- conditions générales de vente,
Formalités juridiques
N.B : le capital social minimum pour une société anonyme est fixé à dix millions des
FCFA dans l’espace OHADA.
Dans l’espace OHADA, ont trouvé une forme particulière de SARL appelée
l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), une disposition légale
qui permet de faire une distinction, sur le plan juridique, entre l’entrepreneur et son
entreprise c'est-à-dire les biens de la société et ceux de son propriétaire. Comme
différence entre société anonyme et SARL : la SA émet des actions alors que la SARL
émet des parts sociales.
44 - Implications Fiscales
- les grandes entreprises sont celles qui font un chiffre d’affaire annuel supérieur
à 3 500 000 000 CDF (Trois Milliards Cinq cent Mille). Sur le plan fiscal, celles-
ci dépendent de la Direction de Grandes Entreprises (DGE) située à Kinshasa.
- Les moyennes entreprises sont celles qui font un chiffre d’affaire compris entre
80.000.001 et 3.500.000.000 CDF. Sur le plan fiscal, celles-ci dépendent des
Centres des Impôts (CDI).
- Les petites entreprises comprennent les micro-entreprises et les entreprises de
petites tailles. L s’agit de toutes les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaire
inférieur ou égal à 80.000.000 CDF. Cependant une distinction est faite entre
l’entreprise de petite taille (CA compris entre 10.000.000 et 80.000.000 CDF) et
la micro-entreprise (CA inférieur à 10.000.000 CDF).
~ 45 ~
Exemple :
5.1 – Objectif
La méthode de cout variable permet de procéder à une analyse des résultats de
l’entreprise grâce à différents indicateurs de gestion qui constituent des supports
essentiels pour la prise de décision stratégique. Parmi ces indicateurs, le seuil de
rentabilité, le point mort, l’indice de sécurité, l’indice de prélèvement et le levier
opérationnel (ou coefficient de volatilité) occupent une place particulière.
CoutsFixesX 100
Indice de prélèvement = '
Chiffre d affaires hors taxes
R/ R
LO=
CAHT /CAHT
Dans l’hypothèse où le taux de marge sur cout variable et les charges fixes demeurent
constants, le levier opérationnel peut être obtenu par la formule suivante :
MCV CA
LO : =
R CA−SR
5.7 - Application
L’entreprise SANDRA est spécialisée dans la production et la vente de planches de
voile. Elle utilise pour sa gestion la méthode de cout variable.
Les renseignements prévisionnels concernant l’exercice N sont les suivants :
Fabrication et vente de planches à voile : 10 000 unités
Prix de vente d’une planche 500 $
Cout variable de fabrication d’une planche 250 $
~ 48 ~
Travail à faire :
1. calculer la marge sur cout variable et le résultat de l’entreprise SANDR
2. Déterminer le Seuil de rentabilité
3. calculer la marge et l’indice de rentabilité
4. Calculer l’indice de prélèvement
5. Calculer le levier opérationnel
6. Indiquer quelle serait l’incidence sur le résultat d’un chiffre d’affaire supérieur de
10% aux prévisions initiales (à prix de vente constant)
7. Vérifier l’incidence de cette augmentation sur le résultat.
Toutefois, les services Financiers utilisent souvent le point de transfert des risques des
Incoterms à des fins de constatation du chiffre d’affaires.
Plus le vendeur va loin dans sa prestation logistique, plus il avance des frais qu’il
convient de répercuter sur la facture de vente.
~ 51 ~
Le Crédit Documentaire est l'opération par laquelle une Banque (la « Banque
Emettrice ») s'engage d'ordre et pour compte de son Client Importateur (le «
Donneur d'Ordre ») à régler à un Tiers Exportateur (le « Bénéficiaire ») dans un
Délai déterminé, via une Banque intermédiaire (la Banque Notificatrice) un Montant
~ 52 ~
Depuis plus de trente ans, la société Rochelaise des Mats (RDM) SPARCRAFT
symbolise l’excellence et l’innovation dans l’industrie nautique. Elle est spécialisée
~ 53 ~
80% de la production est exportée vers l’Europe, les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, la
Nouvelle Zélande, l’Australie, la Turquie, les Caraibes. La filiale Congolaise est
destinée à arroser le marché Chinois grâce au rapport qualité/prix de ses produits et
afin de bénéficier d’une main d’œuvre peu chère.
Les besoins d’armement en mature ses maxi-yachts nécessitent une prise en charge
particulière et RDM SPARCRAFT assure également l’ingénierie technique et
commerciale de ces projets : mature super-yachts de course ou de grande croisière.
TRAVAIL A FAIRE
1.1 – Présentez les avantages et les inconvénients de l’Incoterm retenu sur la facture
en annexe.
1.2 – Analysez les modalités de règlement figurant sur cette facture.
1.3 – Pour cette importation, RDM SPARCRAFT Congo a accepté la proposition d’un
transitaire. Calculez le montant de la liquidation douanière.
TRAVAIL A FAIRE
2.1 - Calculez le cout en euros des prestations logistiques pour une vente CIF
Kaohsiung. Vous utiliserez le cours 1 euros = 1,4814 USD
TRAVAIL A FAIRE
2.2 Indiquez les taches à effectuer par RDM SPARCRAFT découlant de l’avis
d’ouverture reçu. Vous préciserez, en particulier, les documents à produire.
2.3 Dans le cadre précis de cette demande, indiquez les avantages et les
inconvénients du choix de cette modalité de paiement par RDM SPARCRAFT.
A l’arrivée des marchandises dans les entrepôts du client chinois, un colis contenant
une trinquette était manquant. Or, sur le connaissement maritime, aucune réserve
n’était émise. L’agent de RDM SPARCRAFT vous joint immédiatement à la demande
de son client Young.
TRAVAIL A FAIRE
~ 55 ~
Subtotal 37 876,79
Sales Tax
Freight
Total invoice amount 37 876,79
Payment/Credit Applied
TOTAL 37 876,79
~ 56 ~
Annexe 2
Annexe 3
Courriel de notre agent en Asie
Muhindo,
Nous avons reçu une demande de Young. Il souhaite recevoir uniquement deux
ensembles Bayan 37.
Pourrais- tu les livrer avant fin septembre ?
Cordialement
Wah Lee
Annexe 4
~ 57 ~
Total 7 999 16
Annexe 5
Annexe 6
~ 58 ~
Bibliographie