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L'évolution du concept
Les économistes classiques retiennent trois facteurs, formalisés par Adam Smith : la terre, le capital et
le travail. Par la suite les néoclassiques ne retiendront que le capital et le travail.
Ces trois constituants classiques ressortent toutefois d'une approche traditionnelle en cours d'évolution
et de complexification :
Le facteur « terre » (d'ailleurs de plus en plus en plus aménagé par la main de l'homme) est aujourd'hui
plutôt considéré soit comme la composante foncière du capital, soit comme une composante d'un
facteur naturel plus large (ressource naturelle ou capital naturel).
Dans l'économie du savoir qui caractérise de plus en plus la production des pays développés, la notion
de capital physique (investissement matériel) ou financier (sources de financement) s'est enrichie de
celle de capital-savoir. On parle aussi de capital humain, de capital social, etc., comme variable
explicative de l'amélioration de la productivité ne résultant pas des autres facteurs.
Dans une économie dynamique (= en changement permanent), la croissance économique est assurée
soit par un accroissement des quantités de facteurs de production mobilisés, soit par une amélioration
de la combinaison productive de sorte que la même quantité de facteurs engendre davantage de
produit.
On parlera donc selon le cas de meilleure productivité du travail, ou de meilleure allocation des
ressources / des facteurs.
En considérant le PIB comme une fonction du capital et du travail, la croissance résulte de trois
paramètres : la quantité de capital utilisée, la quantité de travail (et de savoir) utilisée,
et la productivité globale des facteurs.
On peut ainsi calculer la productivité du travail, la productivité du capital, des investissements, des
matières premières, etc.
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On peut évaluer la productivité au niveau d'une machine, d'une usine, d'une entreprise, d'une région,
d'un pays, et faire des comparaisons entre ces entités et, pour une même entité, dans le temps.
Sur le long terme, les gains de productivité sont dus essentiellement au progrès technique.
L'augmentation de la productivité des salariés est selon le marxisme un des moyens qu'a le patronat
pour accroître le taux d'exploitation.
Les ratios
La productivité est classiquement définie comme le rapport entre une production et les ressources
mises en oeuvre pour l'obtenir, ou encore entre une production et l'une seulement de ces ressources.
La production, dénommée aussi output, désigne les biens et/ou les services produits ;
Les ressources mises en oeuvre, dénommées aussi facteurs de production ou input, désigne le travail,
le capital technique (installations, machines, outillages...), les capitaux engagés, les consommations
intermédiaires (matières premières, énergie, transport...), ainsi que des facteurs moins faciles à
appréhender bien qu'extrêmement importants, tels le savoir-faire capitalisé.
la richesse créée est mesurée en valeur par le PIB, le produit intérieur brut ;
seul est retenu le facteur de production travail (quantifié en heures).
En découle le ratio :
Ainsi, quand sans autre précision il est fait référence à la productivité, il s'agit de la productivité du
travail, plus précisément de la productivité apparente du travail, « apparente » rappelant que la
productivité dépend de l'ensemble des facteurs de production et de la façon dont ils sont combinés.
Le niveau de vie résulte de trois facteurs d'influence : la productivité du travail, le temps de travail
moyen par travailleur (quantifié en heures), le nombre d'actifs rapporté à la population.
Par « travailleurs » il faut entendre ici l'ensemble de toutes les personnes effectuant un travail, quel
que soit leur statut : salariés, artisans, commerçants, agriculteurs, professions libérales, dirigeants non
salariés, etc.
Sur longue période, la quantité de travail fournie par « travailleur » diminue tout comme la part active
de la population. En résulte une diminution continue de la quantité de travail par habitant. L'aspiration
générale n'est certainement pas de voir se renverser cette tendance.
Comment satisfaire les deux objectifs majeurs de progrès social que sont « l'augmentation du pouvoir
d'achat » et « la réduction du temps de la vie passée au travail » ?