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Les déterminants des choix de production

I. Caractériser les facteurs de production d’une entreprise


A. Le travail, élément clé des entreprises

Population totale

Population active Population inactive

travailleurs chômeurs jeunes et retraités

Pour produire, une entreprise a besoin de facteurs de production: le travail et le


capital. Le travail correspond à l’activité humaine, il comprend deux aspects:
- l’aspect quantitatif c'est-à-dire la quantité de travail disponible. Le travail dépend de
la population active, déterminé lui-même par le taux de natalité, le solde migratoire,
le taux d’activité des hommes et des femmes
- l’aspect qualitatif c’est à dire le niveau de qualification initial et continu. Il est associé
à la notion de capital humain. Cette notion montre que chaque individu est à la tête
d’un capital (attitude, expérience, compétence) qu’il peut valoriser en procédant à
des investissements et donc en se formant tout au long de sa carrière. La qualité du
système scolaire et la réglementation de la formation professionnelle ont joué un rôle
important dans la qualification de la main d’oeuvre

En 2021, la population active en France au sens du BIT (bureau international du travail) est
estimée à 30,1 millions de personnes de 15 ans et +. Elle regroupe 27,9 millions d'actifs
occupés et 2,2 millions de personnes au chômage.

B. Le capital, élément essentiel des entreprises industrielles

Le capital est l’ensemble des moyens de production matérielles (matière première,


machines, bâtiment) utilisés pour produire des biens et des services. Il peut se déprécier
(perd de sa valeur) par l’usure mais il peut aussi s’accumuler grâce aux investissements.
Les investissements sont de 3 types:
- l'investissement de capacité: pour augmenter le volume de production
- l’investissement de renouvellement: pour remplacer un matériel obsolète
- l’investissement de productivité: améliorer la productivité
Au niveau du capital, le progrès technique et l’innovation stimulent les investissements et les
rendent toujours plus productif

II. Analyser les facteurs qui influencent le choix de la combinaison productive


A. Les coûts de production et la recherche de gains de productivité

Les coûts de production représentent l’ensemble des dépenses liées à la production


et à la commercialisation d’un bien ou d’un service. Il existe plusieurs classification des
coûts:
- Les coûts fixes sont les frais constants indépendant du niveau de la production. Il
s’agit par exemple des loyers, des assurances.
- Les coûts variables sont les frais dépendant de la production qui suivent donc
l’augmentation du niveau de la production. Il s’agit par exemple des matières
premières.

La répartition des frais fixes sur une quantité de plus en plus importante de produits permet
de réaliser des économies d'échelle et donc de réduire le coût unitaire d’un produit. Une
étude de la répartition des coûts de production permet de déterminer qu’elles sont les coûts
que l’on peut réduire.
Les coûts directs sont les charges qui peuvent être imputables immédiatement au coût d’un
produit. Il s’agit par exemple de la matière première et de la main-d'œuvre de production.
Les coûts indirects sont les charges qui ne peuvent être imputables immédiatement au coût
d’un produit comme par exemple les frais administratifs.

La productivité désigne la contribution de chacun des facteurs de production à la production


globale, elle se calcule ainsi: quantité produites/quantité de facteurs de production
nécessaire

B. Les éléments de choix de la combinaison productive

La combinaison productive est la proportion variable de capital et de travail utilisés pour


réaliser une production. Toute entreprise a besoin de capital et de travail pour produire, ce
sont donc des facteurs complémentaires. Néanmoins, le plus souvent l'entreprise a le choix
de sa combinaison productive, son but étant d’optimiser sa production et d’assurer sa
pérennité. Les facteurs de production sont le plus souvent substituables. L’entreprise pourra
alors choisir de substituer du capital au travail c'est-à-dire qu’elle va remplacer des hommes
par des machines mais l’inverse peut être envisagé dans le cas d’une production artisanale.

III. Argumenter le choix de l’entreprise entre “faire” ou “faire faire”


A. La séparation des opérations de production

La chaîne de valeurs d’après Michael Porter permet d’étudier la composition du processus


de production. Il distingue les activités principales et les activités de soutien. Les activités
principales concourent directement à la production comme la logistique interne et externe, la
production, la commercialisation et les ventes. Les activités de soutien contribuent
indirectement à l’activité de production et représentent l'infrastructure de l’entreprise. On y
trouve la gestion des ressources humaines, le développement technologique et les
approvisionnements. Cette étude de la chaîne de valeur de l’entreprise a pour but
d'optimiser le processus de production. Ainsi, dans un univers mondialisé, il est possible
d’aller chercher des ressources là où elles sont les moins chères. C’est pourquoi on parle
aujourd’hui de chaîne de valeur mondiale car le processus de production est parfois éclatés
dans le monde entier

B. “Faire” ou “faire faire”

L’impartition consiste à faire produire une partie de son activité par une autre entreprise au
lieu de faire en interne. Il existe plusieurs forme d’impartition:
- la sous-traitance quant à elle consiste à confier à une autre entreprise une partie de
sa production. Il existe dans ce cas un contrat entre les entreprises voire même un
partenariat.
- l’externalisation qui consiste à faire produire des activités en dehors de son cœur de
métier.
- la franchise est un contrat entre un franchiseur et un franchisé. Le franchiseur
accorde au franchisé le droit d’exploiter sa marque, son savoir-faire moyennant un
droit d’entrée et une redevance annuel
- la concession est un contrat qui lie me concessionnaire à un concédant pour la
fourniture des produits à commercialiser
- la co-entreprise c’est un contrat passés entre au moins deux entreprises pour
réaliser un projet en commun ce type de modèle est souvent choisis voire obligatoire
lors d’une implantation à l’étranger
- le groupement d'intérêts économiques (GIE) est une autre structure juridique
permettant à plusieurs acteurs de réaliser un projet commun et par la même de
réaliser des économies

Les raisons qui poussent à l’impartition ou à l’externalisation sont nombreuses. On peut


citer:

- une baisse des coûts


- la recherche de compétences et de qualité
- la flexibilité
- la rapidité
- la recherche de nouveaux produits

En revanche, cette démarche comporte aussi des risques:

- perte de visibilité
- manque de contrôle
- difficulté de réaliser les objectifs de développement durable
- perte de connaissance et de compétence

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