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GROUPEMENT HUMAIN
Le rôle économique de l’entreprise est essentiellement de produire des riches qui assurent sa pérennité
et rémunèrent les agents qui lui ont permis cette production.
Cette approche a été développée par les théoriciens classiques de l’entreprise au travers de
l’organisation scientifique du travail.
L’entreprise transforme des facteurs de production en biens ou en services destinés à être vendus sur le
marché (biens et services marchands).
L’entreprise est le lieu de combinaison des facteurs de production : capital financier, capital technique,
travail et matières premières.
TRAVAIL
manuel et intellectuel
fourni par le personnel
PRODUCTION
CAPITAL - Biens d’équipement
outils de production (Siemens, Caterpillar, etc.)
(machines, bâtiments, etc.) - Biens de consommation
et savoir-faire de l’entreprise (Philips, Renault, etc.)
Biens et/ou services - Activités de distribution
CONSOMMATIONS marchands (Carrefour, La Redoute, etc.)
INTERMEDIAIRES - Services financiers
achats de l’entreprise à l’extérieur (Crédit agricole, AXA, etc.)
(matières premières, énergie, transport, etc.
etc.) incorporés dans le processus
de production MARCHE
En eux-mêmes les facteurs de production ne servent à rien. Seule la combinaison de ces facteurs permet
de créer des produits utiles aux hommes qui s’échangeront sur le marché à un prix couvrant leurs coûts
de revient. L’entreprise doit constamment améliorer sa combinaison productive : elle cherche à réaliser
des gains de productivité. C’est le cas, lorsqu’elle :
- produit davantage de richesses avec les mêmes facteurs de production ;
- produit autant de richesses avec moins de facteurs de production.
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b. La valeur ajoutée
Pour fabriquer des produits, l’entreprise a besoin de biens et de services achetés à l’extérieur (par
exemple, une entreprise automobile ne fabrique pas les phares de ses véhicules, ni les sièges… elle fait
appel aux équipementiers spécialisés mieux à même d’offrir des produits techniquement plus
performants et souvent moins onéreux).
La valeur ajoutée (Va) par l’entreprise est égale à la valeur totale de la production diminuée de la
valeur des biens et services achetés à l’extérieur (consommations intermédiaires, Ci).
Va = Production - Ci
La valeur ajoutée permet à l’entreprise de rémunérer ses facteurs de production et de recommencer son
cycle de production. La valeur ajoutée mesure la création de richesse par l’entreprise et ainsi sa
contribution à l’activité économique générale.
Cette fonction de répartition est primordiale, mais l’entreprise n’est pas la seule à l’assurer. L’Etat
répartit une large partie de la richesse nationale par le biais des prélèvements obligatoires (plus de 45 %
du PIB). La pérennité de l’entreprise repose sur la maîtrise d’un ensemble de mécanismes : acquisition
et rémunération des facteurs, transformation, commercialisation des productions sur des marchés.
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F. W. Taylor insiste sur la nécessaire organisation du travail dans l’entreprise qu’il s’agit de rendre plus
efficace. Il préconise deux solutions pour une organisation scientifique du travail :
H. Fayol complète l’approche de Taylor en analysant le travail des dirigeants. Il définit les tâches
dévolues à la direction :
Diriger = Prévoir + Organiser + Commander + Coordonner + Contrôler
Selon l’école classique, l’home a une répugnance naturelle or l’effort ; il cherche donc à travailler le
moins possible. Il faut le contraindre à travailler.
A. Sloan, O. Gélinier, P. Drucker, etc. partent de l’observation d’entreprises performantes pour définir
des modèles de management qui se fondent sur l’efficacité des structures de la firme.
L’entreprise n’est pas uniquement un acteur économique dont la seule logique serait le profit. C’est
aussi une organisation avec sa dynamique propre, une équipe amenée à prendre des décisions pour
atteindre des objectifs communs.
Il y a toujours, à la création d’une organisation, une volonté humaine de regrouper des personnes,
d’unir des efforts, de mettre des moyens en commun pour parvenir à un ou plusieurs objectifs partagés
par chacun des membres.
Les hommes organisent leurs actions de manière à réaliser les divers objectifs de l’entreprise :
- survire dans un environnement souvent difficile en profitant des opportunités et en réduisant les
menaces qu’il génère ;
- se développer par exemple en augmentant les parts de marché ;
- optimiser la rentabilité des capitaux investis ;
- développer son autonomie et sa flexibilité ;
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- accroître le bien-être de ses dirigeants et de ses salariés ;
- etc.
Il arrive que ces objectifs ne puissent être réalisés en même temps. C’est au chef d’entreprise de
trancher pour élaborer la stratégie de l’entreprise.
L’entreprise constitue une entité sociale regroupant des individus liés par un ensemble de relations (en
particulier hiérarchiques). Ce réseau permet non seulement la circulation des biens et des services, mais
aussi des informations, des influences et des sentiments.
Les activités de production et de commercialisation requièrent la collaboration d’hommes et de femmes
aux compétences et attentes diverses. Tous les collaborateurs de l’entreprise (employés, ouvriers,
techniciens et cadres) travaillent ensemble avec des règles de conduite communes.
Ces règles sont en effet les moyens par lesquels les tâches sont exécutées et coordonnées, les produits
fabriqués et vendus.
Ainsi dans une structure conflictuelle, une grande partie de l’énergie des hommes sert à régler des
conflits internes, des querelles de pouvoir… et il reste peu d’énergie pour répondre aux besoins des
clients de l’entreprise (le cas extrême est la grève où plus aucune énergie n’est consacrée à la
production).
Une entreprise est un centre de décisions autonome qui fixe ses objectifs et les moyens à mettre en
œuvre pour les atteindre.
Un centre de décision
définit les moyens à mettre par exemple : acquisition d’une machine plus performante,
en œuvre pour les atteindre lancement d’un nouveau produit, amélioration des
conditions de travail, etc.
La prise de décision est un acte essentiel dans l’entreprise ; elle lui permet de s’adapter au mieux à son
environnement. Elle concerne aussi bien les dirigeants (décisions stratégiques) que les cadres, les
techniciens, les vendeurs, les secrétaires… (décisions opérationnelles).
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L’entreprise se distingue ainsi de l’établissement ou de l’agence qui sont des unités décentralisées ne
disposant que d’une faible autonomie de décision (par exemple : le supermarché Champion référence
les produits choisis par la centrale d’achat nationale du groupe Carrefour).
2.4 L’entreprise analysée par les théoriciens de l’Ecole des relations humaines
La mise en œuvre des principes de l’OST a conduit au travail à la chaîne et à une démotivation du
personnel. Contrairement aux courants précédents où ceux qui commandaient n’avaient pas à justifier
leur pouvoir, l’Ecole des relations humaines met en évidence le fait que pour obtenir de bons résultats,
il faut aussi s’intéresser au salarié en tant que personne.
A. Maslow a construit la pyramide sociale des besoins de l’homme au travail. Il incite les dirigeants
de l’entreprise à les prendre en compte pour définir de meilleures relations sociales.
« Personne n’est indispensable, pourtant c’est l’homme qui fait la différence ! ». Ce constat de l’Ecole
des relations humaines montre l’importance que l’on doit accorder à l’étude des relations entre
l’homme et son travail afin de rendre l’entreprise plus performante.